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Benjamin Defoort, Benjamin Lavergne

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Connaissance de soi

Petit traité de la transmission. Apprendre aux autres, des autres et de soi-même

Parents, enseignants, managers, consultants ou coachs. Accompagner un enfant, un élève, un étudiant, un collaborateur, ou un proche tout simplement, c'est lui transmettre un peu de ce que nous sommes, c'est lui donner un peu de ce que nous avons reçu. Transmettre n'est pas dire ou enseigner, transmettre est bien plus que cela. Avant d'être un processus intellectuel, la transmission est un processus affectif et émotionnel où les maîtres mots sont implication, empathie et bienveillance. - Implication : Benjamin Franklin nous le rappelle si bien "je te dis tu oublies, je t'enseigne tu te souviens, je t'implique tu apprends" . - Empathie : transmettre c'est vouloir servir, certainement pas maîtriser, c'est aller chercher la personne là où elle est, et telle qu'elle est. - Bienveillance : porter un regard positif inconditionnel, c'est souhaiter le meilleur à ceux que l'on accompagne afin qu'ils puissent donner le meilleur d'eux-mêmes. Organisé autour de 5 thématiques, l'ambition de cet ouvrage est de partir de la réalité du lecteur, lui offrir la possibilité de se poser nombre de questions, et enfin l'inviter et l'accompagner à trouver par lui-même les réponses. 1 - Développer la confiance au service de la performance2 - Cultiver son arme secrète, avec envie, avec passion3 - Influencer le comportement d'un individu4 - Apprendre de ceux à qui l'on a transmis5 - S'engager pour produire la meilleure version de soi-mêmeDamien LEBAS enseigne le management à l'ESSEC, l'ENA et AMOS. Par ailleurs, il accompagne des entreprises du secteur public ou privé dans le cadre de missions de conduite du changement avec une vision résolument humaniste et positive.

02/2021

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Histoire de France

Les orphelins de Constantine en Haute-Savoie (1959-1962). Des pas dans la neige

L'histoire commence en juillet 1959, au moment où quelque cent vingt garçons de l'orphelinat de Constantine embarquent au port de Bougie sur un bateau qui les mènera à Marseille. De là, des cars les conduiront en Haute-Savoie. Une colonie de vacances les y attend. Deux mois plus tard, si la majeure partie du groupe repart en Algérie, vingt enfants et un moniteur resteront à Saint-Jeoire en Faucigny pour trois ans afin d'y poursuivre leur scolarité. L'année suivante, sept autres les rejoindront. C'est donc vingt-sept orphelins de Constantine inscrits au collège de Saint-Jeoire qui sont intégrés au village. A la fin du mois d'août 1962, ils seront rapatriés en Algérie. Quelques-uns seulement, parmi les plus grands, resteront... Dès lors, plusieurs questions sont restées sans réponse. Pourquoi ces jeunes orphelins ont-ils quitté l'Algérie et la grande ville de Constantine pour rejoindre Saint-Jeoire-en-Faucigny, petit bourg de Haute-Savoie ? Comment les enfants ont-ils été accueillis et comment ce contact a-t-il pu modifier leur perception de l'autre ? Quelles ont été enfin les circonstances de leur retour ? Ce livre réunit les témoignages des acteurs de cette période, qu'ils soient de Constantine ou de Saint-Jeoire. Pour mieux comprendre la singularité historique de ce surprenant séjour, de ce "vivre ensemble" en pleine guerre d'Algérie, la question est abordée également par plusieurs chercheurs dont Yves Lacoste, Marc Côte et Benjamin Stora, éminents spécialistes de l'Algérie, Charles-Edouard de Suremain et Elodie Razy, anthropologues travaillant sur l'enfance ainsi que Nadia Ait Zaï, juriste spécialiste des droits de l'enfant.

10/2018

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Littérature française

3, D(i)eux, Un : Une

Pour le dernier volet de sa trilogie, "? Une ? ", Franck Antunes nous amène à ce qui était en surimpression dans son oeuvre. Et ce livre lui est entièrement dédié. Puisque les deux premiers opus nous ont amenés à constater non seulement la force de la littérature, sa nécessité, mais aussi son pouvoir, nous allons enfin passer à l'essence même de son existence, à savoir : l'amour. Tout ça pour que l'écriture soigne Léopold en lui faisant comprendre que l'amour est le changement qu'il attend. Mais, ne vous bercez pas d'illusions, car il vous entraînera dans un amour à la Léo. Et par ricochet, à la Antunes. Selon les propres mots de l'auteur, il aurait écrit sur un amour sale, mercantile et illusoire, avec de remarquables tromperies, des abus et sous couvert de la religion... en d'autres termes, il a écrit sur "l'amour moderne" , comme il le précise en lettre. De là à penser que Léo et lui sont d'affreux complices, il n'y a qu'un pas. L'auteur a voulu écrire un anti "? Adolphe ? " de Benjamin Constant. Il a voulu venger les souffrances du jeune Werther de Goethe. Et tenter de décortiquer la mécanique de ce qui fait "aimer" . Ce qui fait que le mot existe. Et que parfois, en nous gagnant, il nous perd. Léo a écrit pour changer le monde... Léo a écrit sa ballade... Léo sait compter jusqu'à trois. Mais dis-moi Léo, et D(i)eux dans tout ça, que devient-il ?? Et ce ménage à 3, c'est quoi ?? Et vous Franck, jusqu'où irez-vous pour l'amour de l'art ?

11/2021

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Cinéma

Descentes aux limbes. Confins du cinéma

Nul besoin aujourd'hui de jouer au Christ pour descendre aux limbes, il suffit d'aller au cinéma, de payer son obole à la caisse d'une salle obscure, d'emprunter l'escalier tortueux qui conduit au sous-sol et de franchir la porte coupe-feu qui débouche sur l'enfer, le purgatoire ou le paradis des images où s'accomplissent nos désirs inavouables. L'inconscient visuel que la caméra révèle à Benjamin, le cinéma permanent où Breton se laisse détrousser comme dans un bois ou l'espace négatif que creuse souterrainement l'art termite cher à Farber ne sont que d'autres noms de ces limbes, dévoyés autant que sécularisés, de notre temps. Pour s'y rendre, il n'est point de meilleurs guides que les films eux-mêmes, qu'ils relèvent ici du registre de la prose comme plusieurs productions hollywoodiennes de Sjöström, de McCarey, de Tourneur et de Fuller, de celui de la poésie comme quelques oeuvres underground plus libres de Levitt, Loeb et Agee, de Brakhage, de Frank et Leslie, ou de celui, plus inclassable encore, de l'écriture de Biette ou de Straub et Huillet. Ces Descentes aux limbes forment un diptyque avec Passages à vide dont elles constituent à la fois un prolongement et un cas limite. Là où ceux-ci s'efforçaient de décrire le vide central de l'essieu qui fait tourner la roue des films, celles-là tentent plutôt d'explorer son rayonnement vers la périphérie, aux confins du cinéma, aux abords de la peinture, de la littérature et de la photographie, tels qu'aperçus depuis cette autre rive.

11/2019

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Histoire de l'Eglise

Les grandes hérésies. L'Eglise dans la tourmente

Qu'est-ce qu'une hérésie ? Quelles ont été les grandes hérésies du passé ? Quel profit pouvons-nous encore tirer de leur étude ? Cet ouvrage nous offre sans doute la meilleure synthèse jamais publiée sur le sujet. La confusion et le manque de sens des proportions propres à l'esprit moderne ont rendu la question obscure voire inintelligible ; elle demeure pourtant essentielle pour qui voudrait non seulement comprendre les ressorts profonds de notre histoire, mais aussi identifier les sources de nos convulsions présentes. Servi par l'écriture claire et limpide, l'érudition colossale et le souffle prophétique de l'auteur, cet essai condense et met en scène les plus redoutables tentatives de subversion dont a fait l'objet l'Eglise catholique, depuis ses origines jusqu'à nos jours : - L'hérésie arienne et sa cristallisation au coeur de l'Empire romain. - L'islam, dont Belloc annonce l'inévitable résurgence. - L'hérésie albigeoise, forme médiévale de l'affection manichéenne. - La Réforme et l'implosion moderne de la Chrétienté. - L'entreprise de destruction contemporaine, manifeste à tous les plans de la vie sociale. Hilaire Belloc (1870-1953) est un géant oublié des lettres anglaises. Grand ami de G. K. Chesterton, cet historien, figure incontournable de la pensée catholique au XXe siècle, a laissé une oeuvre de plus de 150 ouvrages, aussi divers que substantiels. Cette première traduction française de The Great Heresies (1938 constitue un événement éditorial majeur. Nous la devons à Benjamin Ferrando dont le prologue particulièrement riche et savoureux nous présente un écrivain unique, un homme aussi lucide qu'attachant qui mit toute sa combativité au service de la Vérité.

06/2022

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Institutions judiciaires

La bonne administration de la justice

La présence en droit positif de l'expression de bonne administration de la justice est aujourd'hui démultipliée. Au-delà de l'intensification de son utilisation par les juridictions internes et internationales, la référence à la bonne administration de la justice au sein des réformes portant sur l'organisation et le fonctionnement des juri­dictions se trouve, depuis quelques années, significativement renforcée. Ces récentes évolutions, couplées aux recherches approfondies déjà menées à ce sujet, ont conduit la jeune recherche à appréhender, dans le cadre du Laboratoire d'études juridique et politique de CY Cergy Paris Université, cet objet complexe que recouvre la bonne administration de la justice. Le présent ouvrage retrace ainsi les actes du colloque organisé sur la bonne administration de la justice à CY Cergy Paris Université le 7 avril 2022. Les recherches effectuées en droit privé, en droit public et en droit inter­national portent sur sa construction (1), ses tensions (Il) et ses concrétisations (Ill). Les divers prismes d'étude adoptés mettent en lumière un consensus quant aux qualités que doit revêtir une justice qui se veut bien ad­ministrée. Cependant, cette diversité permet simultanément de réaliser que cette essence commune ne peut véritablement s'abstraire du milieu au sein duquel elle est amenée à évoluer. En cela, le présent colloque tend à démontrer que les contours de la bonne administration de la justice restent soumis aux contingences extérieures qui les modèlent, conduisant ainsi à la teinter d'une certaine touche de relativité. Le présent colloque a été organisé sous le contrôle d'un comité scientifique composé des professeurs Pierre Bourdon, Maxence Chambon, Laetitia Janicot, Lucie Mayer, Caroline Pelletier et Benjamin Remy.

05/2023

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Actualité et médias

Cahiers éphémères et irréguliers pour saisir ce qui nous arrive et imaginer les mondes N° 2, septembre 2020 : Comment faire ?

Les catastrophes s'enchaînent, les crises se suivent, les désastres ne se comptent plus. Et un consensus semble s'imposer : il faut changer, bifurquer pendant qu'il est encore temps, emprunter la voie de sortie. Mais où est-elle, cette issue ? Alors que les derniers mois ont rétréci notre espace physique et diminué notre espace critique, comment retrouver de l'air, du rêve, de la capacité d'action ? Sur quoi faut-il agir ? A quelle échelle et sur quel mode ? Allons-nous laisser passer l'occasion de tout transformer ? Le Seuil tente, avec cette deuxième livraison des Cahiers éphémères et irréguliers, de nourrir ces interrogations bien légitimes en offrant plus d'une vingtaine de textes, d'entretiens et de dialogues qui à la fois décrivent exactement où nous en sommes et croisent les points de vue (parfois aussi le fer). Rutger Bregman s'y demande comment profiter de cette crise pour renverser la situation. Pierre Rosanvallon nous invite à inventer de nouveaux outils démocratiques pour faire face à la multiplication des états d'urgence. Aurélie Trouvé débat avec Laurent Jeanpierre et Razmig Keucheyan des stratégies possibles pour sortir du libéralisme. Tandis qu'Arlette Farge ouvre la voie à la littérature en rappelant notre fragilité, Michaël Foessel rappelle que l'infantilisation actuelle n'est qu'une interprétation inepte de ce qu'est la véritable puissance de l'enfance. Emanuele Coccia et Mathieu Potte-Bonneville réfléchissent à la place que nous voulons vraiment donner aux non-humains, interrogation qui a des échos dans les textes des écrivains Benjamin Labatut et Kapka Kassabova. On ne changera rien sans horizon, ouvrons-le, ouvrons les cahiers !

09/2020

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Critique littéraire

Journal de Vézelay. 1938-1944

En juin 1938, Romain Rolland et sa femme Marie quittent la Suisse et s'installent en France, à Vézelay, où ils passeront toutes les années d'Occupation. Le grand pacifiste de 1914, « au-dessus de la mêlée », l'homme épris de culture et de musique (auteur de biographies de Michel-Ange, de Beethoven ou de Tolstoï), l'immense romancier (le roman-fleuve Jean-Christophe, qui fut un triomphe, mais aussi Colas Breugnon et L'Âme enchantée), l'éveilleur qui fit découvrir les spiritualités indiennes à l'Occident (Vivekananda, Ramakhrishna, Gandhi…) retrouve sa région d'origine. Lui qui fut un grand germanophile et un compagnon de route du Front populaire doit faire face à l'Occupation allemande et au régime de Vichy. Il n'en continue pas moins à tenir son journal, dont est publiée intégralement, dans ce volume, la partie correspondant aux années de Vézelay, de 1938 à 1944. Il s'agit du témoignage exceptionnel d'un écrivain au quotidien dans un village français pendant les années sombres. Au jour le jour, il note les faits marquants de la guerre et suit la vie à Paris, où il se rendra plusieurs fois. Le 30 décembre 1944, il s'éteint. Pendant ces années, la grande conscience que fut Rolland, lucide jusqu'à la fin, continue à s'interroger, nourrit un dialogue avec Claudel, reçoit Éluard et Le Corbusier, écrit une somme sur Charles Péguy, renoue avec des amitiés anciennes. Ce livre constitue un événement.     Jean Lacoste est philosophe et germaniste. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur Goethe. Il a également traduit Nietzsche et Walter Benjamin. Depuis de nombreuses années, il s'intéresse à l'œuvre de Romain Rolland.

11/2012

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Beaux arts

Le pont transbordeur de Marseille, Moholy-Nagy

Entre 1903 et 1905, l'ingénieur et industriel français Ferdinand Arnodin (1845-1924), contemporain de Gustave Eiffel, construit un pont transbordeur au-dessus du Vieux-Port de Marseille (il sera détruit par les Allemands en 1944). Arnodin fut l'inventeur de ce système qui permettait de faire rapidement passer des marchandises d'un quai à l'autre sans avoir à interrompre le trafic maritime ; avant celui de Marseille, il avait construit plusieurs ponts transbordeurs, notamment ceux de Rouen, de Bizerte (démonté puis remonté à Brest) et de Nantes. D'une longueur de 239 mètres, le tablier du pont transbordeur de Marseille était tenu par deux pylônes métalliques de 86 mètres de haut ; une nacelle de 120 m2 y faisait l'aller et retour en moins de deux minutes. Un café restaurant s'y trouvait également. Cette installation audacieuse, qui modernisait d'un coup le paysage traditionnel du Vieux-Port, suscita évidemment une polémique. Parmi ses admirateurs, on compte, outre Walter Benjamin, le peintre, sculpteur, cinéaste et photographe hongrois Làszlo Moholy-Nagy (1895-1946) qui, en 1929, après son départ du Bauhaus, réalisa une série de photogrammes du pont transbordeur qu'il qualifia de "véritable miracle de la technique, d'une précision et d'une finesse exceptionnelles". Trois auteurs - l'écrivain et dramaturge François Bon, le spécialiste de l'histoire de la photographie allemande et américaine de l'entre-deux-guerres Olivier Lugon, professeur à l'université de Lausanne, et le philosophe de l'architecture et de l'urbanisme Philippe Simay, professeur à l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Saint-Etienne - proposent ici trois approches de l'une des plus célèbres photographies de cette série.

03/2013

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Romans historiques

Ma vie à Saint-Domingue

Ma vie à Saint-Domingue raconte une histoire, des histoires. D'abord celle de Toussaint Louverture, génial stratège et héros de la révolte des esclaves dans l'ancienne colonie française de Saint-Domingue, aujourd'hui République d'Haïti, et que Napoléon fit déporter et emprisonner au fort de Joux où il mourut de froid et de maladie le 7 avril 18oz. Celle aussi de ses enfants, Isaac et Placide, qui furent un temps les hôtes de la France (qui les accueillit comme élèves dans son Institution Nationale des Colonies) avant d'y revenir, six ans plus tard, contraints et forcés, assignés à résidence, au moment de l'arrestation de leur père. Celle de Déguénou, le père de Toussaint, capturé en Afrique et vendu comme esclave. Celle d'Aimé-Benjamin Fleuriau parti de La Rochelle et devenu planteur à la Croix-des-Bouquets, près de Port-au-Prince. À tous ces destins et d'autres encore se mêlent les propres souvenirs de l'auteur dans un système de réminiscences qui entrent en résonance avec l'histoire qu'il s'efforce de mettre au jour afin, nous dit-il, de se la réapproprier, comme si on l'en avait préalablement privé. Car si, dans les circonstances dramatiques qui continuent de frapper Haïti, le projecteur a été soudain braqué sur ce pays, son histoire et les liens particuliers qui l'unirent jadis à la France sont encore trop méconnus. De ce manque ressenti est donc né un petit livre qui n'est en rien celui d'un historien mais plutôt celui d'un voyageur curieux qui aurait provisoirement choisi d'explorer le temps plutôt que l'espace.

01/2011

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Littérature étrangère

Cargaison

Cargaison. Le "cargo" est l'image même du transport des marchandises : hiéroglyphe navigateur qui couvre aussi bien le déplacement des marchandises (leur transport d'un pays à un autre, d'une civilisation à une autre) que leur exaltation (ainsi d'un fétiche archaïque devenant objet d'art, puis pièce de collection, avant son dernier "transport" dans la vitrine d'un musée). Désigner ainsi la "cargaison", c'est dire surtout que nous sommes sans doute en train de vivre une crise très large de l'objet, de tout objet : l'aura de l'objet magique initial - cela vaut autant pour l'idole, l'icône, le tableau, l'épreuve photographique, etc. - se perd ou s'augmente, au profit, par exemple, de l'idée de "sublime", dans le cas du passage, autre exemple, du cultuel à l'artistique. Mais on peut se demander, pareillement, ce que fait le "kitsch" d'un objet populaire, ou ce que devient un objet usuel (une boîte de soupe Campbell ou la photo de Marilyn Monroe) quand un artiste comme Warhol s'en empare : que signifie le mythe qui en résulte, le ready-made qui en est fait, l'effet de désastre magnifié qu'on éprouve à le voir dans un musée ou représenté - contretype ad infinitum du prototype initial ? Walter Benjamin rêvait sur l'"aura" de l'objet unique, Malraux dissertait sur la multiplication infinie de l'art. Remo Guidieri, s'interrogeant sur ce "musée de l'homme" que nous sommes tous en train de devenir, notre esprit cramoisi d'images, tente de tracer des échappées possibles, jusqu'à poser comme nécessaire l'invention d'une grande métaphore qui laisserait enfin les cargos sur le sable...

04/1987

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Philosophie

Ce que social veut dire. Tome 2, Les pathologies de la raison

Le tome I de Ce que social veut dire (2013), centré sur "Le déchirement du social", dégage, par le biais notamment d'une confrontation avec la tradition de la philosophie sociale (Sartre, Lévi-Strauss, Merleau-Ponty, Castoriadis, Bourdieu, Boltanski et Thévenot), le modèle du conflit mis en oeuvre par la théorie de la "lutte pour la reconnaissance". Mais se pose alors le problème de la justification normative de ce modèle. Deux possibilités s'offrent, qui ont longtemps paru s'exclure mutuellement : soit la valeur normative des luttes pour la reconnaissance est appréciée selon ce qu'elles apportent à la réalisation d'une "vie bonne" parmi les membres de la société ; soit leur rôle normatif se mesure à leur contribution à l'instauration de la «justice» sociale dans la société. Dans le premier cas, c'est la réalisation individuelle de soi qui constitue le critère normatif, et, dans le deuxième, la répartition équitable des libertés individuelles entre tous les membres de la société. Renouant avec la tradition de la Théorie critique, Honneth se confronte ici avec Adorno, Benjamin, Neumann, Mitscherlich, Wellmer, mais aussi la psychanalyse et la théorie de la justice ; il établit qu'à la différence d'autres terminologies morales qui peuvent être mobilisées pour juger de l'état normatif des sociétés - que ce soient les concepts "d'aliénation" ou de "réification" d'un côté, de "discrimination" ou "d'exploitation" de l'autre, mais qui ne relèvent que de la philosophie sociale ou de la philosophie politique -, la lutte pour la reconnaissance est à la fois l'indicateur d'une pathologie sociale et l'indice d'une injustice.

01/2015

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Science-fiction

Les ombres de Dieu

Tandis que les forces du Prétendant continuent d'étendre leur mainmise sur les colonies anglaises du Nouveau Monde, l'armée russe poursuit sa marche inexorable en provenance de l'Ouest, rejointe au fur et à mesure par les peuples qu'elle rencontre. Seul un endroit échappe encore à la menace d'invasion, New Paris, en Louisiane, où Philippe d'Orléans s'efforce de faire survivre le souvenir du vieux royaume de France. C'est là qu'arrive enfin Benjamin Franklin en compagnie de ses amis de la Junte, contraint de rallier Philippe à sa cause pour sauver l'ébauche de démocratie qu'il a eu tant de mal à mettre en place. Le tsar Pierre, de son côté, ne pense qu'à se venger de ceux qui ont tué sa femme et l'ont dépossédé de son pays et de son armée. Décidé lui aussi à demander l'appui de la Nouvelle France, il poursuit sa route vers la Louisiane, mais désormais sans Red Shoes, le chaman choctaw qui lui a sauvé la vie, celui-ci étant sujet à des crises de folie meurtrière depuis sa victoire sur un esprit puissant. Quant à Adrienne de Montchevreuil, elle est en passe de rattraper Nicolas, le fils qu'on lui a pris alors qu'il n'était encore qu'un bébé -un enfant devenu, malgré lui, le prophète de l'armée qui déferle sur le Nouveau Monde. Tous vont se retrouver à New Paris pour en découdre. Ils devront cependant oublier leurs nombreuses querelles personnelles s'ils veulent avoir une chance contre leur seul véritable ennemi, les malakim, dans la formidable bataille qui les attend.

10/2003

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Littérature française

CORRESPONDANCE

Madame d'Andlau a réuni la correspondance échangée entre son aïeule, Madame de Staël, et un jeune diplomate portugais, Don Pedro de Souza, soit 46 lettres dont 24 inédites, précédées d'une préface et assorties de commentaires biographiques. La romancière, déjà illustre et fêtée dans toute l'Europe, s'est éprise de ce beau jeune homme âgé de vingt-quatre ans qu'elle a connu à Rome en 1805 et avec lequel elle s'est promenée au clair de lune dans les ruines du Colisée. Fils d'ambassadeur et chargé d'affaires, Don Pedro a été visiblement séduit par les qualités de son amie, flatté aussi d'avoir été introduit dans son intimité, mais il marque quelque réserve devant ses effusions amoureuses que la distance n'apaise pas, car Madame de Staël a dû quitter l'Italie. De Coppet, puis d'Avallon où elle remue ciel et terre pour obtenir l'autorisation de rentrer à Paris (autorisation que, comme on sait, Napoléon ne lui accordera jamais), elle lui adresse des lettres enflammées en le suppliant de venir la rejoindre. Seule une lettre du jeune homme lui faisant part de ses projets matrimoniaux amènera un léger refroidissement dans leurs rapports. Cependant ils se rencontrèrent à nouveau, notamment dans la maison de Benjamin Constant auprès d'Etampes. Mais le diplomate étant rappelé dans son pays où il se mariera par la suite et fera une brillante carrière, leur correspondance s'espacera pour cesser bientôt tout à fait. Don Pedro de Souza sera pour l'essentiel le modèle d'Oswald, dans Corinne. Et il est vrai que ces lettres se lisent comme un roman.

12/1979

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Cinéma

L'atelier cinématographique de Siegfried Kracauer

Les livres de Siegfried Kracauer, l'un des penseurs les plus originaux de l'Allemagne des années 1930, font depuis une vingtaine d'années l'objet d'une redécouverte grâce à la traduction de ses principaux ouvrages et la publication de plusieurs essais, suscitant l'intérêt de plusieurs historiens reconnus (Jacques Revel, Philippe Artières). Architecte de formation, Kracauer, qui a aussi étudié la sociologie et la philosophie en particulier auprès de Georg Simmel, est un brillant essayiste et écrivain, dont l'oeuvre se situe au carrefour des disciplines et se sert de genres divers, allant de l'essai philosophique à la miniature littéraire. Observateur aigu des phénomènes de la culture de masse, il est, avec Walter Benjamin, son ami et compagnon d'exil en France, un pionnier de la théorie de la photographie et du cinéma et un théoricien de l'histoire. Comment aborder l'oeuvre éclatée et protéiforme de ce penseur inclassable ? Prenant appui sur les scénarios et ébauches de fictions cinématographiques conçues par Kracauer, l'essai de Nia Perivolaropoulou propose une approche de sa pensée théorique, depuis les écrits des années 1920 jusqu'aux derniers ouvrages publiés aux Etats-unis, qui fait apparaître des liens invisibles entre divers aspects de son oeuvre. Chaque chapitre est construit comme une déambulation à travers des écrits de genres et d'époques différents autour de thèmes récurrents de l'auteur. L'approche de l'oeuvre de Kracauer, figure de proue de la culture de la République de Weimar, exilé d'abord en France puis aux Etats-Unis, touche, en dépit de son originalité, à l'histoire de la pensée allemande et celle de l'exil des intellectuels juifs.

05/2018

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Littérature étrangère

Méjico

Guadalajara, 1997 : caché dans une chambre voisine, Omar est le témoin du double assassinat de sa cousine et maîtresse, Catalina, et du compagnon de cette dernière, Mariachito. Lequel des deux a appuyé le premier sur la détente ? Y avait-il une tierce personne ? Omar l'ignore. La seule chose dont il est sûr, c'est que, désormais, sa vie ne sera plus qu'une fuite en avant, pour échapper à la vengeance de Concho, l'homme de confiance de son rival. Mais où ira-t-il ? Pourquoi pas l'Espagne, pays d'origine de ses grands-parents, où il lui reste encore une cousine ? Veracruz, 1946 : alors qu'ils se prélassent sur le sable avec leurs enfants, Yago et María, deux anarchistes espagnols en exil, voient apparaître au loin le ventre proéminent de Benjamin Lara, un ami d'enfance connu à Madrid et devenu leur pire ennemi. La famille n'a plus d'autre choix que de plier bagages et de partir le plus loin et le plus rapidement possible. Des destinées liées par le sang, comme sont liées les destinées de l'Espagne et du Mexique, deux pays séparés par un océan mais rapprochés par tant d'autres événements : d'abord soumise au joug d'Hernan Cortés, l'ancienne colonie s'est transformée en terre d'accueil pour les réfugiés de la guerre civile espagnole. Antonio Ortuño expose l'histoire de deux générations : comme à son habitude, il brosse dans Méjico un portrait fidèle du Mexique, brutal et corrompu, à travers un style dont les phrases et les images atteignent une violence extrême.

09/2018

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Beaux arts

Raoul Hausmann après Dada

Raoul Hausmann, artiste phare du XXe siècle, incarne Dada et une liberté à réinventer. Ce livre retrace son odyssée, à Ibiza et au-delà. Penseur érudit d'une architecture primitive, historien de l'art singulier, anthropologue et photographe, auteur de photomontages cinglants et du livre rare et démesuré Hyle, Raoul Hausmann donne à Dada une autre ampleur, poursuivant le mouvement au-delà des bornes chronologiques convenues (1916-1923). Chassé de l'Allemagne nazie où il est classé dès 1933 parmi les artistes «dégénérés», Raoul Hausmann quitte précipitamment le pays au lendemain de l'incendie du Reichstag. Débute en exil solaire et terrible à la fois, une épopée méconnue ayant pour origine une petite île alors oubliée du commerce des hommes, Ibiza. Hausmann s'y passionne pour l'architecture populaire, cubique et atemporelle, photographie les maisons blanches, en donne une étude anthropologique et projette même une «nouvelle histoire de l'art» interrogeant jusqu'à la nature de la vision. Hausmann fait éclater les catégories, les habitudes, les certitudes. «Plus grand agitateur culturel» du Berlin des années 1920, selon son ami Franz Jung, il inaugure une autre manière de vivre - comme une préhistoire de la contre-culture des années 1970. Depuis Dada jusqu'aux développements qu'il donne au mouvement après la Deuxième Guerre mondiale, période la plus méconnue de son oeuvre mais non la moins fertile, Raoul Hausmann démontre sans relâche que, résolument, «l'homme nouveau doit avoir le courage d'être nouveau». A partir d'archives inédites, cet ouvrage fait dialoguer Hausmann avec ses contemporains, Jean Arp, Tristan Tzara, Cari Einstein, Otto Gross, Leo Frobenius, ou encore Walter Benjamin, qui se trouvait à Ibiza au même moment que lui.

04/2015

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Histoire régionale

Histoire de bornes. La frontière entre le canton du Jura et la France. Balades - découvertes - histoire

Frontière à l'histoire féconde, délimitation à la densité d'abornement impressionnante, confins du benjamin de la Confédération suisse, la limite internationale entre le canton du Jura et la France possède de nombreux atouts. D'une part, elle découpe des contrées peu visitées au charme intact. D'autre part, elle déroule sur son pourtour plusieurs bornes-frontière historiques comme autant de témoins gravés des étapes de la formation des différents états dans lesquels nous vivons aujourd'hui. Partons donc en randonnée pédestre et historique sur les sentiers jurassiens entre Lucelle et Biaufond à la découverte des révélations que nous proposent les bornesfrontière ! Ce guide vous propose de découvrir l'histoire de la frontière franco-jurassienne de deux manières : l'une ludique par le biais de la randonnée pédestre, l'autre plus scientifique à l'aide d'une présentation détaillée et complète des bornes-frontière. Combiner les deux ou choisir l'une ou l'autre : à vous de décider. L'ouvrage décrypte la systématique des abornements qui se sont succédé au gré des régimes politiques en place de part et d'autre de la frontière. Seize randonnées sont proposées, chacune avec une fiche résumant l'essentiel, un plan détaillé et une description illustrée de la promenade comprenant les bornes-frontière les plus intéressantes. La documentation historique sur les bornes résulte de plusieurs années d'études dans les archives suisses et françaises ainsi que de recherches actives in situ. Appréhender l'histoire par la marche dans les sublimes paysages jurassiens qui bordent la Suisse et la France permet de sonder la marche de l'histoire gravée dans les pierres des confins !

05/2021

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Biographies

Proust du côté juif

Antoine Compagnon s’est livré - après son cours au Collège de France - à l’approfondissement d’un sujet qui peut paraître marginal et qui s’est révélé d’une richesse intellectuelle et humaine assez extraordinaire. Il s’agit d’un côté de ce que Proust avait de juif dans son milieu familial, et de la traduction du judaïsme dans la Recherche du temps perdu qui a pu faire dire tantôt que Proust était antisémite, tantôt qu’il était un auteur kabbaliste. A travers l’érudition incroyable et la recherche d’archives menée par Antoine Compagnon, c’est tout un milieu qui ressurgit : celui de jeunes sionistes des années 1920 qui lisent Proust, le discutent, le commentent, se l’approprient et s’en servent comme point de référence ou de polémique. C’est le cas de gens très connus comme André Spire et les auteurs de la Revue juive (qui paraissait chez Gallimard sous la direction d’Albert Cohen) ou de la Tribune juive où écrivent des gens bien connus de la maison comme Benjamin Crémieux. Proust a souvent été affublé de la fidélité à un style de rabbin, et ce milieu des premiers lecteurs juifs de Proust est illustré presqu’à chaque page de ses portraits d’hommes - pour nous devenus inconnus -, et de commentateurs comme Albert Thibaudet, Gide, Péguy, Maurois ou encore Barrès. C’est tout un côté de Proust qui prend une dimension à laquelle on ne s’attendait pas pour un livre à paraître au début de l’année commémorant le centenaire de la mort de l’auteur ; 2021 étant déjà le 150e anniversaire de sa naissance.

03/2022

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Communication - Médias

Médiamorphoses. Presse, littérature et médias, culture médiatique et communication, 2e édition revue et augmentée

Anecdotique ou survoltée, l'analyse des rapports entre littérature et journalisme et, plus largement, entre culture et médias a longtemps été réservée aux historiens de la presse ou aux théoriciens de la communication. Ces rapports alimentent un nombre croissant de travaux dans le domaine des études littéraires. Objets de langage, les oeuvres étaient enfermées dans leurs propres contours. Voici qu'elles sont de plus en plus envisagées comme les produits de vastes configurations discursives, sociales et techniques, dont les variations à travers l'histoire font aussi varier leur perception et leur interprétation. Le mot-valise médiamorphoses résume assez bien les choses et la conversion de notre regard sur ces choses. Adhésion des objets culturels à leurs supports. Relation circulaire des uns avec les autres. Mais aussi changements de perspective quant à ces objets, par effet de l'univers médiatique contemporain sur nos schémas de compréhension. Ces processus sont abordés ici d'un triple point de vue. Point de vue historique, des années 1830 à nos jours : Lamartine, Mallarmé ou Dumas, Le Bon ou Tarde, Gramsci, Benjamin ou McLuhan sont tour à tour convoqués, acteurs autant que témoins des mutations de la sensibilité en régime journalistique puis médiatique. Point de vue analytique, sur des objets divers : de la poésie au roman-feuilleton, de la littérature à la publicité, des débats sur le reportage naissant aux formes journalistiques actuelles, des langages du pouvoir à la rhétorique réactionnaire. Point de vue théorique enfin, articulant esthétique et critique des médias : moyen d'entrevoir, derrière la rationalité des dispositifs et des théories de la communication, les fantasmagories que celle-ci recouvre, entre contrôle des esprits et évasion imaginaire.

01/2022

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Beaux arts

L'apostrophe muette. Essai sur les portraits du Fayoum

" Les vivants se découvrent, chaque fois, au midi de l'histoire. Ils sont tenus d'apprêter un repas pour le passé. L'historien est le héraut qui invite les morts au festin ", écrit Walter Benjamin. Ici, avec les portraits du Fayoum, c'est un peu comme si les morts s'invitaient d'eux-mêmes, non de façon tonitruante, mais par la seule pression de leur face. Les portraits du Fayoum nous confrontent à des visages qui nous regardent comme d'un lieu neutre qui ne serait ni la mort ni la vie, et ils le font depuis un très lointain passé qui atteint presque par miracle notre présent. La représentation d'un visage singulier est comme le calque de la singularité elle-même: singularité de chaque visage, singularité qu'il y ait ou qu'il y ait eu tous ces visages et qu'à chaque fois chacun soit ou ait été l'unique, le dernier, le seul à être ainsi, voyageant avec cette face dans la vie, expédié comme tel dans la mort. Avec l'art du Fayoum, c'est comme si la finition qui n'appartenait qu'aux dieux ou aux rois était remise à l'homme, mais en douceur et loin de toute appropriation, comme un dépôt extrêmement fin -une peau, un pigment, une carnation. Avec ces visages, quelque chose du grand songe nilotique se maintient et se met à flotter, presque hors du cadre religieux, dans une pérennité rituelle mais où le sacré -le lien de la vie à la mort -devient une sorte d'émulsion: cette lumière mate, uniforme, où s'ouvrent les grands yeux.

05/2023

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Romans policiers

Les petits meurtres du mardi

Quand un vrai meurtre s'invite dans un club d'amateurs d'Agatha Christie Odile Lavergne, dynamique médiathécaire du charmant village de Marcolès dans le Cantal, a créé le Club du mardi, qui réunit des fanatiques d'Agatha Christie. Rivalisant d'érudition sur l'oeuvre de la romancière, les membres du club sont animés d'un enthousiasme qu'ils brûlent de partager. C'est ainsi que naît l'idée d'un colloque international consacré à l'écrivaine, auquel la population du village sera conviée. Archibald de La Rochette, membre éminent du club, met son château - quelque peu délabré - à disposition et, à force de persévérance, une poignée d'experts - plus ou moins autoproclamés et excentriques - acceptent l'invitation. Il apparaît vite cependant que certains intervenants ne sont pas ceux que l'on croyait et que d'autres ne sont pas là seulement par amour de la littérature policière. Au soir du premier cycle de conférences, la confusion est à son comble quand un crime abominable est découvert. Qui a pris la Reine du crime au mot ? Niché au coeur de la campagne auvergnate, avec pour cadre une petite cité de caractère, un polar malicieux dans la veine du Cercle des derniers libraires comme seule sait les concocter Sylvie Baron.

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Histoire de France

La colonie du niger

La Colonie du Niger est la Benjamine des Colonies françaises ; les débuts de sa conquête et son occupation datent seulement de 1897. Comme ses aînées, elle a d'abord été placée sous la tutelle militaire ; elle a vu ensuite son émancipation se réaliser progressivement, en même temps qu'elle changeait de nom et parfois de forme. Par Décret du 23 juillet 1900, elle recevait le nom de Territoire Militaire de Zinder, qu'elle devait conserver pendant dix ans, et était rattachée à la Colonie du Haut-Sénégal-Niger. Un Arrêté du Gouverneur Général de l'A O F, en date du 22 juin 1910, la détachait du Haut-Sénégal-Niger, l'augmentait du Cercle de Gao et lui donnait le nom de Territoire Militaire du Niger. L'année suivante, elle cédait le Cercle de Gao à la région de Tombouctou (arrêté du 21 juin 1911) et était rattachée directement au Gouvernement Général de l'A O F (Arrêté du 7 juillet 1911). Le Décret du 4 décembre 1920 la transformait en Territoire Civil Autonome, dernière étape avant son accession au rang et nom de Colonie du Niger que lui conférait le Décret du 13 octobre 1922. La Capitale du Niger, modestement installée, au début, à Sorbo Haoussa, puis à Niamey, a été transférée en janvier 1911 à Zinder. Elle a été ramenée à Niamey à la fin de 1926.

12/2010

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Policiers

Une sombre affaire

Rome, août 2012. Carla et Vito se sont connus alors qu'ils étaient à peine adolescents et se sont mariés par amour. Mais Vito est devenu un mari possessif, violent, en proie à une jalousie maladive. Carla a fini par obtenir le divorce tandis que les deux aînés, Nicola et Rosa, mènent une vie indépendante. Pour l'anniversaire de la benjamine - Mara, trois ans -, Carla a cédé au désir de l'enfant et a invité Vito, même s'il la harcèle régulièrement. Le dîner se déroule sans histoire et pourtant, après cette soirée, Vito disparaît sans laisser de trace. Alertée, la police ne sera pas la seule à enquêter sur cette disparition : les proches de Vito, un puissant clan mafieux des Pouilles, se mobilisent également, ainsi que Milena, la femme avec laquelle il entretenait depuis des années une liaison clandestine. Dans une Rome étouffante, grâce à des dialogues serrés et à une intrigue riche en rebondissements, Antonella Lattanzi nous fait découvrir peu à peu toute l'ambiguïté des relations, non seulement entre Carla et Vito, mais entre tous les autres personnages entraînés dans ce drame familial. Mêlant roman noir et analyse psychologique, créant des atmosphères qui évoquent à la fois Simenon et Hitchcock, l'auteur pose un regard acéré sur la fragilité des limites qui séparent le bien et le mal, la culpabilité et l'innocence, la vérité et le mensonge.

06/2019

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Romans, témoignages & Co

Enora

Magnifique saga sur les débuts dans la vie d'une étudiante bretonne et de ses amis. Ou comment construire sa vie, miser sur la foi, l'espérance et la charité dans un monde difficile ? Le vent rugit dans les arbres, ployant les troncs, secouant les volets de la maison. Tempête sur BelleIle. Et pourtant, à l'heure du doute, Enora a plus que jamais besoin du granit breton, si solide, et de ces murs si familiers. Lancée à plein coeur dans sa vie d'étudiante parisienne, la benjamine de la famille Le Garec a pris, il y a quelques mois déjà, son envol loin de sa Bretagne natale. Malgré la solitude des premiers temps, un vrai tourbillon de rencontres l'a entraînée dans des amitiés profondes. Enora se trouve alors confrontée à de nombreux choix... Face aux bouleversements familiaux et aux épreuves, face aux passions et aux attentes des uns et des autres, comment savoir avec certitude où diriger ses pas ? De Belle-Ile à Avignon, de Paris à Jérusalem, un roman d'apprentissage, aux accents parfois dramatiques... A propos de Laure Angelis : Laure Angélis , professeur des écoles et mère de famille, est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment la trilogie à succès Ondine. Dans ce roman Enora qui est aussi un bestelle a mis son vécu d'étudiante avec ses joies, ses doutes et ses questionnements.

02/2021

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Actualité politique France

Envie de France

Dans la jeune carrière de Sarah El Haïry, l'engagement est un maître mot. Ce n'est donc pas par hasard si, en juillet 2020, elle se voit propulsée secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, et devient la benjamine du gouvernement. Elle se livre ici avec pudeur pour expliquer son parcours : sa prise de conscience politique, qui naît après un attentat au Maroc, la pousse à soutenir Nicolas Sarkozy, puis François Bayrou ; elle devient ensuite députée, et enfin ministre d'Emmanuel Macron. Elle raconte surtout ses convictions républicaine, laïque et antiraciste, égalitaire et universaliste, et ne mâche pas ses mots pour défendre son identité française qui ne contredit en rien l'origine marocaine de ses parents. Bien au contraire : tout ce qui compose son identité cohabite harmonieusement. Elle rappelle cette "envie de France" à chaque fois qu'elle discute avec les jeunes qu'elle rencontre. Sarah El Haïry n'hésite pas, enfin, à pointer les dangers qui menacent notre République et contre lesquels elle s'engage sans relâche : l'islamisme, idéologie extrémiste qui défigure le monde musulman, mais aussi l'extrême droite et l'extrême gauche, l'une profitant d'une dynamique inquiétante à laquelle elle veut faire face, l'autre étant le réceptacle d'une partie de la frustration de la jeunesse française.

10/2021

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Critique littéraire

Qui dit je en nous ? Une histoire subjective de l'identité

Si chaque époque se signale par la question qu'elle se pose, nos contemporains sont tout occupés à se demander: Qui suis-je ? L'identité est devenue, au fil d'une étrange histoire, le problème essentiel de notre temps. Les grandes "fabriques " qui nous ont produits et sculptés depuis l'Antiquité - la religion, la patrie, le milieu, le genre sexuel... - ont largement perdu de leur savoir-faire; l'identité ne s'hérite plus, elle s'acquiert en bricolant. Au " moi " impérial du XIXe siècle a succédé un ego morcelé et volatil : l'individualisme démocratique s'est imposé. Soulignant les pouvoirs de transformation du moi, ce livre ressuscite d'étonnantes affaires d'imposture, d'espionnage ou de démultiplication: Martin Guerre ou le "mari" idéal; Binjamin Wilkomirski, le déporté fictif; Erich von Stroheim, l'aristocrate de celluloïd; Kurt Gerstein, l'œil de Dieu dans l'a SS; Jean-Claude Romand, le médecin imaginaire; Michael Jackson, le mutant universel. Claude Arnaud explore nos identités floues en brassant mille notions et en racontant mille histoires qui empruntent autant à la littérature qu'à la psychanalyse ou à la philosophie. Ne devrait-on pas dire " nous " autant que "je" ? C'est la question que pose cette épopée subtile et passionnante. Elle suscite le vertige, à force d'ouvrir en nous des portes dérobées.

08/2006

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Poches Littérature internation

Franny et Zoé

Initialement publié dans le New Yorker en deux livraisons distinctes, « Franny » en 1955 et « Zooey » en 1957, puis réunis en volume en 1961, Franny et Zooey s'attache aux deux plus jeunes des enfants Glass, tous connus pour leur précocité intellectuelle.Dans la première courte nouvelle, Franny la benjamine passe le week-end avec son petit ami, Lane Coutell. Alors qu'ils sont en train de déjeuner et que Lane tente d'impressionner Franny avec son travail universitaire, celle-ci est victime d'un malaise, qui se révèle de nature spirituelle : comme antidote à la superficialité et à l'égocentrisme ambiants, la jeune femme s'était mis en tête de suivre les enseignements d'un petit livre mystique prônant la prière perpétuelle. Affaiblie par cette pratique, elle avait peu à peu sombré dans une dépression profonde. Le second texte suit Franny à son retour dans l'appartement familial de l'Upper East Side à Manhattan, deux jours après son malaise. Zooey, le plus jeune garçon de la famille, et Bessie, leur mère, s'inquiètent de l'état dans lequel ils trouvent Franny. Inspiré par quelques citations philosophiques de Seymour et par une lettre de Buddy - les deux imposants frères aînés, véritables monstres sacrés de la famille Glass -, Zooey va tenter d'aider Franny à dépasser sa dépression et à trouver sa voie vers l'illumination.

06/2015

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Sciences politiques

Main basse sur Israël. Netanyahou ou la fin du rêve sioniste

Israël va vivre en 2019 des élections d'une importance capitale. Les pères fondateurs du sionisme auraient pourtant bien de la peine à se retrouver dans l'actualité israélienne, marquée par les scandales à répétition et des polémiques d'une brutalité inouïe. Le grand artisan de ce détournement est Benyamin Netanyahou, en passe de battre le record de longévité de David Ben Gourion à la tète du gouvernement de l'Etat hébreu. Jean-Pierre Filiu éclaire ce processus de régression démocratique par une réflexion historique sur le sionisme. Dans ce livre qui fera date, il démontre la manière dont les thèses longtemps minoritaires de Zeev Jabotinsky (1880-1940) se sont imposées en lieu et place du travaillisme des pionniers d'Israël. Il décrit comment cette main basse sur Israël s'accompagne aujourd'hui de la fin du rêve sioniste : Netanyahou a choisi de s'appuyer sur les religieux ultraorthodoxes contre toutes les autres familles du judaïsme ; il n'hésite pas à jouer aux Etats-Unis les fondamentalistes chrétiens contre la communauté juive ; il va jusqu'à encourager, comme en Hongrie, des campagnes à relent antisémite. Un autre Israël demeure néanmoins possible, mais il lui faudra se réconcilier avec lui-même et avec la diaspora avant de rouvrir l'horizon de la paix avec ses voisins arabes.

01/2019

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Littérature étrangère

La fille du fossoyeur

En 1936, les Schwart, une famille d'émigrants fuyant désespérément l'Allemagne nazie, échouent dans une petite ville du nord de l'Etat de New York où le père, Jacob, un ancien professeur de lycée, ne se voit offrir qu'un travail de fossoyeur-gardien de cimetière. Un quotidien fait d'humiliations, de pauvreté et de frustrations va les pousser à une épouvantable tragédie dont Rebecca, la benjamine des trois enfants, sera le témoin. Ainsi débute l'étonnante vie à multiples rebonds de Rebecca Schwart : après avoir épousé Niles Tignor, un homme abusif et dangereux, elle doit fuir pour protéger son petit garçon, et tenter de se reconstruire. Les villes, les métiers, les hommes défilent, jusqu'à sa rencontre avec Chet Gallagher, promesse d'un bonheur enfin possible. Mais surgit alors le désir profond, d'abord inconscient, de retrouver son passé cruel de " fille du fossoyeur ", de se rattacher en fin de compte à sa véritable identité. Le destin ne le lui permettra qu'au terme d'une existence d'intranquillité, dans les dernières pages bouleversantes de ce roman. L'apprentissage des hommes, du mariage, de la maternité, les combats d'une femme dans la société américaine de l'après-guerre racontés par Joyce Carol Oates au sommet de son talent, font de ce livre un hymne inoubliable à la résilience et à la survie.

03/2017