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Antti Tuomainen

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Illustration

Ours blanc. Une illustration imprimée sur un papier de création avec 1 livet autour de l'oeuvre

"Avant d'avoir des amis, les objets de la nature matérielle frappèrent mon attention et émurent mon coeur. Avant de comprendre les rapports de l'homme avec son semblable, je connus, je sentis les rapports de l'homme avec la nature". Entre 1846 et 1853, The Viviparous Quadrupeds of North America est publié en 3 volumes de 150 planches de 56 x 71 cm, imprimées et coloriées à la main par J. T. Bowen de Philadelphie, et 3 volumes de textes. Cette planche 91 a été "dessinée d'après nature par J. W. Audubon" , le fils qui prend souvent à cette époque le relais de son père dont la santé décline et reproduit son style à s'y méprendre, en particulier dans le traitement pictural des décors naturels. Ursus maritimus y est raconté sur douze pages par son cosignataire John Bachman (1790-1874), pasteur luthérien anti-esclavagiste et naturaliste spécialiste des animaux du sud des Etats-Unis, dont le Unity of the Human Race, publié en 1850, contribuera au développement de la théorie de l'évolution. On découvre ainsi que les auteurs, bien qu'ayant exploré les régions septentrionales, se basent honnêtement et quasi intégralement sur les témoignages et descriptions de leurs prédécesseurs : "Nous avons voyagé ensemble, cher lecteur, dans les vallons profonds et les forêts sauvages, par-delà les marais et par-dessus les montagnes, maîtrisé les courants du Mississippi, vogué sur nos vastes lacs et nos côtes interminables, du Labrador au Mexique ; nous avons poursuivi le bison dans les grandes prairies, chassé le daim timide, piégé le castor et pris le renard ; en sommes, nous avons capturé, représenté et décrit la plupart de nos animaux ; mais avec votre permission, nous allons vous envoyer en expédition avec les navigateurs les plus intrépides des mers polaires à la recherche de l'ours blanc, car nous n'avons pas vu ce remarquable habitant des régions glacées de nos côtes évoluer dans ses froids déserts natifs... "

05/2023

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Thrillers

Dog Island. Mémoires de l'île aux morts

Sur Dog Island, les secrets sont bien gardés : " Personne n'entre, personne ne sort ", comme dit la devise au-dessus du mémorial érigé autrefois sur " l'île aux morts ". Dog Island : une île sanctuaire, à moins de dix-huit kilomètres de Manhattan. De la Guerre de Sécession à 1940, elle a servi de pénitencier à ciel ouvert. Potter's Field, l'immense plaine qui occupe un tiers de l'île est devenu le plus grand cimetière d'Amérique, où un million de personnes ont été ensevelies : les prisonniers confédérés, puis tous les morts anonymes et les indigents des hôpitaux et des asiles de l'état de New-York. Au début de la Guerre Froide, Dog Island a accueilli les rampes de missiles anti-aériens destinés à protéger New-York. Mais pourquoi l'armée de l'air garde-t-elle des hommes sur l'île alors que l'ancienne base nucléaire est fermée depuis des décennies ? Pourquoi de discrets transbordeurs continuent-ils de décharger des dizaines de cercueils venus du continent ? Odosh'a, la vieille Indienne fantôme qui, selon la légende, hantait Dog Island après le génocide des indiens Algonquiens, est-elle vraiment de retour ? Qui sont ces " 77 vauriens " dont parlent Nick et Leo, les enfants des deux derniers militaires chargés de surveiller les lieux ? Et surtout, qu'a vu Tania Greene, cette jeune artiste en résidence sur Dog Island, de suffisamment terrifiant pour la décider à mettre fin à ses jours ? C'est peut-être dans les passés obscurs de l'île qu'il faut chercher l'explication des étranges événements qui se succèdent aujourd'hui sur Dog Island. Deux détectives de la police de New-York, les lieutenants Kitman et Jaworski, débarquent avec la ferme intention de démêler le vrai du faux. Un thriller à huis-clos, dans une Amérique de l'après-Trump et post-covid, un hommage contemporain aux grands romans claustrophobes d'Agatha Christie, du Meurtre de Roger Ackroyd aux Dix Petits Nègres...

06/2021

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Histoire de France

Lettres de Henri III, roi de France. Tome 8 (1er janvier 1588 - 1er août 1589)

Plus de huit cents lettres conservées couvrent les derniers dix-huit mois du règne de Henri III, l'une des périodes les plus tragiques de l'histoire de France. La huitième guerre de Religion s'étendait à tout le royaume, le souverain était chassé de Paris, l'Etat s'effondrait. L'exécution des Guise fut alors un coup de théâtre, suivi d'une volée de lettres où le roi n'invoquait ni la justice ni la vengeance, mais la légitime défense et la nécessité d'Etat. Ses derniers mois virent des changements prodigieux : renvoi de l'équipe ministérielle pour former un entourage d'anti-ligueurs ouverts à la semi-tolérance de fait ; réconciliation avec le roi de Navarre, alors que le problème de la succession avait envenimé les conflits depuis une décennie ; enfin mise en campagne de la plus forte armée qu'il eût jamais commandée, malgré l'épuisement des finances, par l'appel à la noblesse et par la persuasion diplomatique auprès des Suisses et du grand-duc de Toscane. En 1589, lorsque Jacques Clément lui ôta la vie, Henri III n'avait jamais été aussi près de redresser l'Etat. Son principal échec, malgré l'attachement au catholicisme que manifestent ses lettres officielles et intimes, jusqu'à la dernière, est à chercher dans les relations avec le Saint-Siège, qui ne pardonna ni l'exécution d'un cardinal ni l'ouverture aux réformés. Les lettres les plus familières montrent enfin une personnalité sentimentale, rare au XVIe siècle. Le dernier Valois, incompris de ses contemporains, a prêté le flanc à la propagande contre son caractère et ses actions. C'est ce qui a rendu possible son assassinat et a brouillé son souvenir jusqu'à nos jours. A cet ensemble s'ajoutent plus de trois cents missives complétant les précédents volumes ou de date incertaine, portant le total de l'édition à plus de 8400 lettres.

07/2018

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Connaissance de soi

Humain. Récit d'un éveil spirituel : du monde de la nuit à l'Amazonie

Un récit puissant qui nous invite à être soi ! Romain Dian est né dans une famille (très) privilégiée. Fasciné par l'entrepreneuriat suite à une enfance contrastée dans les quartiers ouest de Paris, il monte sa première entreprise à l'âge de 20 ans : un concept de soirées sans alcool pour ados. Shooté à l'adrénaline, à l'ambition et à l'hyper-action, le petit embryon devient en une décennie un groupe d'une dizaine d'établissements nocturnes et restaurants réputés à Paris. Mais à 30 ans, submergé de stress et de pression, assailli de peurs et d'angoisses, envahi par le doute et les questionnement profonds, c'est le burn out. S'ensuit une année noire (anti-dépresseurs, faillite, ruptures, crises existentielle...). Ruiné mais libéré, en 2016, il prend un vol pour l'Amazonie. Ce vol changera sa vie : accueilli par un chaman, c'est sur son hamac qu'il va chercher à comprendre comment il en est arrivé là, quel est le sens de l'existence... Une quête spirituelle profonde et transformatrice s'impose alors à lui. Ce chemin intérieur de quatre années le mène à suivre l'enseignement d'un maître spirituel, à vivre dans un ashram en Inde, à explorer le yoga, le tantra, l'ayurveda et les sagesses orientales... Loin d'être une leçon d'humanité, ce récit est le témoignage d'une expérience humaine. Laissez-vous envoûter par le récit captivant et hypnotique de cet homme, dans toute sa sincérité et son authenticité profonde. Et si nous faisions de ce récit de vie un trésor à offrir à l'être humain que nous sommes. Et si nous y lisions l'invitation à être Soi dans nos vérités les plus profondes. Et si " être humain " était " être spirituel ", par nature ? Et si, à la place de se poser la question Qui sommes-nous, nous nous demandions où nous en sommes de nos rêves ?

03/2022

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Littérature française

Le paradis des impatients Tome 3 : Vivement... que je me remette au piano…!

"Monsieur le garde des sots Jean Michel Blanquer Je teins a vou alertez prais de ché moi il y a un delincan du stylo ! UN RECIDIVISTE.... ! " Cet écrivain MAVERICK est un parfait récidiviste ! Du reste, son nom veut dire anticonformiste en italien ou indépendant au Portugal et einzelganger en allemand... Gangster c'est tout dire ! Il utilise de manière étourdissante toute la palette de l'alphabet des 26 lettres auquel il faut ajouter les lettres issues de cinq diacritiques, qui l'enrichissent alors de treize voyelles accentuées et du graphème c cédille " ç ", ainsi que deux ligatures e dans l'a " ae Æ " et e dans l'o " oe Œ ". Mais ne vous trompez pas, ce personnage, avec ces 40 couleurs, décrit l'avenir et le futur dans un récit qui est la preuve éclatante de la récidive. Tout et absolument tout y passe, il ne se prive de rien, pas même d'une cédille ! Son récit, bien qu'imagé, pourrait, ou devrait, sembler très probablement et même sûrement antidésoxyribonucléïquement républicain à une lecture plus approfondie par l'un des procureurs que vous voudrez bien désigner à cet effet. Il prétend apporter le bonheur à tous. Il se targue même de vouloir réformer l'école du 21e siècle... Comme si on pouvait apprendre sans effort ! Pire encore, il veut abolir le travail dans un discours proche de la rhétorique de l'aliénation hamstérienne, qu'il remplace par de l'extrême esclavagisme, certes sur des machines et des robots mais de l'automation tout de même, comme dogme et nouvelle drogue de l'entreprenariat à la production monétaire. C'est l'anti Marx par excellence puisqu'il démonte allègrement l'absence du marché dans la réalité statistique du communisme et du socialisme... Mais aussi ne nous trompons pas, sa productique, qui selon lui ne serait que le fruit de la nouvelle liberté retrouvée qu'il déconstruit aussi, prétendant apporter la Liberté du choix d'un réel marché.

05/2022

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Philosophie

Violence et civilité. Wellek Library Lectures et autres essais de philosophie politique

Les origines de ce livre remontent à un exposé, " Violence et politique ", présenté en 1992 à la décade de Cerisy autour de Jacques Derrida, " Le passage des frontières ". Il s'articule en deux ensembles: l'adaptation française, fidèle à l'original, des Wellek Library lectures de 1996 à Irvine, " Extreme Violence and the Problem of Civility ", et une série de textes plus récents (rédigés entre 2001 et 2006) qui tentent d'articuler les catégories de la guerre, de la souveraineté, de la révolution et de la lutte des classes. La conclusion est un essai de 2003 " sur les limites de l'anthropologie politique " et la pensée moderne de la tragédie. Le livre propose une réflexion sur l'autre scène de la politique où son rapport constitutif à la violence n'est plus normalisé par le droit, les institutions, l'idéologie qui opèrent la " conversion " de l'extrême violence. Il cherche à dessiner une topographie de la cruauté, où viennent se superposer sans se confondre ses formes ultra-subjectives (délires d'identité, extermination, vengeance de la loi) et ultra-objectives (surexploitation capitaliste, production et élimination de la vie comme déchet). Il engage une comparaison des stratégies de civilité qui se partagent la possibilité de formuler un concept de la politique comme anti-violence, telles que les ont esquissées différents courants de la philosophie contemporaine. La critique des positions de Marx et des marxistes occupe ici une position centrale. Mais il faut la replacer dans une généalogie plus longue et plus conflictuelle, remontant à Hegel et Clausewitz et se confrontant à la conception schmittienne de la souveraineté telle que l'auteur du Nomos de la terre l'a recherchée dans son interprétation de Hobbes. Le recueil - conçu comme une contribution à la théorie des conditions réelles de la transformation et de l'émancipation - débouche sur la " rencontre manquée " de Lénine et Gandhi et sur le problème d'une civilisation de la révolution : unité de contraires dont le défaut équivaut pour la politique à la barbarie, dont parlait déjà Rosa Luxemburg en 1914.

02/2010

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Droit

La fiscalité des fonds d'investissement en Belgique

La matière des fonds d'investissement a récemment connu de nombreuses évolutions réglementaires et fiscales qui l'ont profondément modifiée et complexifiée, dont : - l'entrée en vigueur de la directive AIFM/GFIA 2011/61/UE du 8 juin 2011 et sa transposition en droit belge par la loi du 19 avril 2014 ; - l'introduction, dans le paysage des fonds d'investissement, des sociétés immobilières réglementées (SIR) en 2014, succédant aux SICAFI, et des fonds d'investissement immobiliers spécialisés (FIIS) en 2016 ; - la réforme fiscale adoptée fin décembre 2017, qui a modifié significativement le régime de la SICAV-RDT, des PRICAF privées, le régime de l'article 19bis du CIR applicable aux personnes physiques belges, etc. ; - l'introduction de la taxe Caïman et les modifications qu'elle a déjà subies, de la taxe sur les comptes-titres et les divers changements apportés au régime de la taxe sur les opérations de bourse. D'autres bouleversements récents en cette matière sont le fruit d'arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne. Le présent ouvrage a pour objet de décrypter et d'expliquer toutes les évolutions fiscales de manière claire et pragmatique. La première partie traite d'abord de la fiscalité directe et indirecte de la société d'investissement et de ses actionnaires. La taxe sur les opérations de bourse, la taxe Caïman, les mesures anti-abus ainsi que la taxe sur les comptes-titres y sont aussi analysées. Les régimes fiscaux spécifiques des SICAV à rendement garanti, des SIR/SICAFI, des FIIS, des PRICAF et des SIC y sont enfin exposés en détail. Dans la seconde partie de l'ouvrage, sont d'abord analysées la question de la transparence fiscale des FCP belges et étrangers ainsi que la fiscalité belge des revenus perçus par les FCP. Ensuite, les différentes taxes (indirectes) affectant les FCP et leurs titulaires de parts sont étudiées. Enfin, l'ouvrage détaille la fiscalité des revenus générés par le FCP dans le chef de ses titulaires de parts.

06/2019

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Littérature française

Rêveurs

Avons-nous chacun un double de nous-mêmes, s’agitant quelque part sur la Terre et menant une vie parallèle à la nôtre ? Alain Blottière dispose ainsi les deux jeunes héros de ce roman sur les deux registres alternés d’une intrigue où ils se font face sans se connaître. Nathan, un adolescent de 16 ans dont la mère est morte dans un accident de voiture un an plus tôt, vit avec son père dans une banlieue bourgeoise de l’Ouest parisien. Il est assez gâté, blasé, un peu paumé. Il plaît aux filles, Justine d’abord, Manon aujourd’hui, et aux garçons, notamment à son ami Raph qui en est franchement épris. Mais il s’ennuie. Son vrai plaisir, il le trouve en pratiquant le fameux et dangereux jeu du foulard, qui consiste à s’étrangler un court instant pour plonger dans d’étranges visions, comme en autant de fragments empruntés à un univers caché. Dans un autre monde, à Dar es Salam, un quartier misérable du Caire, le jeune Goma, 16 ans, vit les premières heures de la révolte anti-Moubarak. Goma et son ami Ragab se méfient des sbires de la police qui bouclent le quartier et réservent un sort particulièrement cruel aux petits émeutiers pauvres qui tombent entre leurs mains. Lui aussi vit le meilleur de son temps en rêve, loin d’ici, dans un pays sans faim ni violence. Il arrive que les parallèles se croisent. À l’occasion de courtes vacances en Égypte, Nathan se baigne en compagnie de Goma dans le Nil. Ils ne parlent pas la même langue, ne savent pas qu’ils sont dans le même livre. Nathan a la sensation éblouissante de rencontrer son double, un moment magique qui ne peut qu’annoncer sa mort. Puis l’auteur sépare à nouveau leurs destins, renvoie les personnages à leur solitude, à leurs fantasmes.

09/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 2, Ecrits posthumes (1922-1940)

"Ce deuxième volume rassemble ce qui, rédigé par Georges Bataille entre 1922 et 1940, est resté inédit. II contient des articles achevés, des conférences, des fragments abandonnés, des notes, de simples esquisses ou programmes. Le volume s'ouvre sur le récit d'un Rêve. Sous le titre de L'Oil pinéal sont groupées les ébauches d'une "anthropologie mythologique" qui effectue l'articulation de l'expérience érotique et des différents niveaux de la pensée rationnelle. Au moment de la rupture avec André Breton, Georges Bataille dénoncera l'exploitation par les surréalistes à des fins purement littéraires d'oeuvres qui, comme celle de Sade, tiennent leur pouvoir de fascination d'avoir su excéder les limites de la littérature. Avec Le Paradoxe de l'utilité absolue se précisent les premiers développements de l'économie générale qui aboutira à La Part maudite. Le souci de l'utilité, du gain, l'avarice économique ne suffisent pas à contenir l'existence humaine. L'intérêt pour les structures politiques fasciste et communiste tient à leur tentative de surmonter ce rationalisme économique étroit en réintroduisant sous une autre forme la souveraineté des anciennes sociétés religieuses. Les essais d'Hétérologie (ou scatologie) proposent une classification des différents processus de rejet selon lesquels toute société sacralise un certain nombre d'individus, de choses ou d'actions. Ces diverses élaborations se développent alors sur un double plan : exotérique (et "scientifique") avec les exposés à la Société de Psychologie collective et au Collège de Sociologie, ésotérique avec le groupe Acéphale et le Manuel de l'Anti-chrétien. En 1939 la guerre apparaît à Georges Bataille comme la forme industrielle de sacrifice dans l'imminence de laquelle l'utilitarisme des sociétés modernes fait l'épreuve de ses échecs. Ainsi s'élaborent au cours de ces vingt années les trois discours dont le contrepoint composera l'oeuvre de Bataille : discours érotique et "littéraire" ; discours économique et "religieux" ; discours mystique et antireligieux." Denis Hollier.

06/2012

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Droit

Droit du sexe

Qu'a-t-on le droit de faire avec son sexe dans une société démocratique à l'aube du troisième millénaire ? Tel est l'objet de ce Droit du sexe. Après un retour aux sources religieuses du sujet, de la barbarie biblique à l'obscurantisme sexuel de l'Eglise en passant par la douceur évangélique, l'ouvrage revient sur la révolution sexuelle, le féminisme, le mouvement homosexuel et la croisade anti-pédophile, avant de proposer une théorie de la liberté sexuelle et de ses nécessaires limites. La première partie, consacrée au sexe licite, opère une distinction entre le sexe protégé (mariage, concubinage, homosexualité) et le sexe toléré (perversions sexuelles, pornographie, prostitution). Du côté protégé, le mariage avec sa convention d'exclusivité sexuelle entre époux, reste malgré son déclin face au PACS l'union sexuelle la plus favorisée par le droit. Un droit qui privilégie clairement le sexe procréateur par rapport au sexe récréatif. D'où le traitement indigne qu'il réserve à la prostitution, fourniture de services sexuels rémunérés, dans le système abolitionniste français. Un système que l'auteur propose de remplacer pour les majeurs consentants par la reconnaissance de cette activité en tant que profession libérale et indépendante grâce à la création d'un Ordre des péripatéticien(ne)s. La seconde partie, consacrée au sexe illicite, décrit le régime des infractions sexuelles qui remplissent aujourd'hui près du quart des prisons françaises : le proxénétisme, la traite, le viol, l'inceste, l'agression sexuelle, l'exhibition sexuelle, le harcèlement sexuel, les sévices sexuels sur les animaux, l'atteinte sexuelle sur un mineur, la corruption de mineur, l'utilisation d'un mineur dans la pornographie, la proposition sexuelle faite à un mineur de moins de quinze ans par voie de communication électronique, etc. A cette panoplie d'incriminations, s'ajoutent des dispositions spéciales qui dérogent aux principes généraux du droit en vue d'alourdir les sanctions ou de prévenir la récidive et donnent à la répression des crimes et délits sexuels un caractère à la fois exemplaire et disproportionné.

04/2010

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Histoire internationale

Winnie Mandela, l'âme noire de l'Afrique du Sud

L'Afrique du Sud passe pour le " pays de Mandela ". Mais l'homme qui a accompli un " miracle " politique est si exceptionnel qu'il ne peut être représentatif du pays couturé des plaies de l'apartheid. Ce privilège ambigu revient à son ex-épouse, la " mère de la Nation " durant les décennies de combat, mais qui n'est finalement pas devenue la Première dame de la nouvelle Afrique du Sud parce qu'elle s'est rendue coupable de crimes de sang à la tête du Mandela United Football Club, sa milice personnelle. Peut-on combattre un système hideux comme l'apartheid, sans en emprunter des traits, sans en embrasser la violence et la haine ? Voilà le fil conducteur de cette enquête biographique, riche en épisodes inédits, qui est aussi un retour sur le passé et une interrogation sur l'avenir de l'Afrique du Sud. II s'agit ici de retracer une histoire extraordinaire, celle d'une fille du Transkei qui " monte " à Johannesburg, la cité de l'or, où elle épouse en même temps que l'étoile montante de l'ANC une lutte sans merci qu'elle devra mener seule. Pendant les vingt-sept années que Nelson restera debout en prison, Winnie affronte l'apartheid au quotidien. C'est elle qui inspire la résistance contre l'ordre ségrégationniste, c'est elle, bien plus que l'ANC qui est en phase avec les townships rebelles, d'abord avec la jeunesse de Soweto, en 1976, puis avec tous les ghettos embrasés au milieu des années 80. Cependant, à l'heure de la victoire, elle perd tout : ses postes dans le mouvement anti-apartheid arrivé au pouvoir, son mari et son honneur. Elle n'est plus qu'une icône abîmée. Et si c'était cela, la vraie image de l'Afrique du Sud, le " pays de Mandela " qui se révélera après la mort de Nelson ?

11/2007

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Religion

Lourdes dans l'Histoire du Salut

Face au pluralisme religieux, où aller? A Lourdes, Marie y répond; elle est au cœur de la Mission : au fil des Apparitions, où se déroulent fêtes juives et mystères chrétiens, nous sommes renvoyés à l'Histoire du Salut. Rappel du rapport de la Révélation à l'Histoire où, malgré les ruptures, l'Alliance progresse vers Jésus, le Sauveur, en qui " tout est accompli " (Jn 19,30). A Lourdes, Marie intercède pour nous, et les signes de la messianité de Jésus y sont donnés avec puissance: libérations, guérisons, conversions, grâces innombrables... Le Ciel est présent. Marie rappelle ici la Mission de l'Église : guider l'Homme vers l'Amour de Dieu, et, au passage, le libérer de tout ce qui peut l'asservir. L'Église, fidèle à l'Esprit Saint et à sa Mission, est anti-totalitaire. Restée cachée jusqu'à nos jours, la présence de toutes les fêtes juives dans le Message de Lourdes est une découverte providentielle inouïe, d'une portée insoupçonnable, car pour la première fois dans l'Histoire du Salut depuis les Évangiles, une apparition mariale mondialement reconnue par les chrétiens confirme, de manière synthétique, toute l'Histoire du Salut. La source juive, longtemps ignorée, comme le fut la source de Massabielle, se dévoile à son heure, celle du dialogue inter-religieux, initié par le Pape Jean Paul Il à Assise (1986). Dévoilée trop tôt, cette source juive aurait pu être refusée; à l'heure du dialogue, au contraire, nous voyons que ce qui est aujourd'hui révélé l'est dans le Cœur tout habillé de délicatesse de Marie, car l'Amour vrai ne s'impose pas, ne blesse pas: il se propose. " Voulez-vous me faire la grâce... ? " disait Marie à Bernadette. Traduction du texte hébreu de la couverture : " Nous reconnaissons humblement que tu es l'Éternel notre Dieu et le Dieu de nos ancêtres, aujourd'hui et à jamais. (Prières du Matin, Prières journalières à l'usage des Israélites du rite Askenaz (Durlarcher, 1938), p. 56.)

02/2002

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Beaux arts

Les invasions barbares. Une généalogie de l'histoire de l'art

L'histoire de l'art a commencé avec les invasions barbares. Vers 1800, ces invasions sont devenues soudainement l'événement décisif par lequel l'Occident se serait engagé dans la modernité : le sang neuf des races du Nord, tout en conservant l'ancien, aurait apporté un art nouveau, nécessairement anti-romain et anticlassique, et dont l'héritage était encore manifeste en Europe. Ce récit fantastique, inséparable de la formation des Etats-nations et de la montée des nationalismes en Europe, se fondait sur le double postulat de l'homogénéité et de la continuité des peuples «étrangers» : il fit bientôt tomber les styles artistiques sous la dépendance du sang et de la race. L'histoire de l'art associa ses objets à des groupes raciaux en s'appuyant sur quelques singularités visibles : tantôt leurs qualités «tactiles» ou «optiques» les dénonçaient comme «latins» ou «germains», tantôt la prédominance des éléments linéaires trahissait une origine méridionale, quand le «pictural» indiquait clairement une provenance germanique ou nordique. Les musées, pour finir, regroupèrent les productions des beaux-arts selon leur provenance géographique et l'appartenance «ethnique» de leurs créateurs. Il serait parfaitement vain de chercher à démontrer que l'histoire de l'art fut une discipline raciste : elle ne l'aura été ni plus ni moins que les autres sciences sociales qui, toutes, furent touchées ou orientées par la pensée raciale visant à classer et hiérarchiser les hommes en fonction de traits somatiques et psychologiques qui leur étaient attribués. Mais, montre Eric Michaud, les liens qu'elle a tissés entre les hommes et leurs objets artistiques ne sont pas encore tranchés : l'opinion la plus commune sur l'art est qu'il incarne au mieux le génie des peuples. Aujourd'hui encore, sur le marché mondialisé, la provenance ethnico-raciale exhibée des oeuvres - «Black», «African American», «Latino» ou «Native American» - donne à ces objets d'échange une plus-value estimable. Ainsi s'expose en permanence une concurrence des «races» qui n'est jamais que la même qui présida aux commencements de l'histoire de l'art.

11/2015

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Musique, danse

La rage est mon énergie

John Lyndon, alias Johnny Rotten, chanteur des Sex Pistols, créateur du groupe PiL, est une icône de la contre-culture, une icône de la musique, de la mode et de la politique. Ses chansons incendiaires "God save the Queen" et "Anarchy in the UK" ont fait de lui la cible des tabloïds et de mouvements anti-punks qui lui ont valu d'être molesté, jusqu'à recevoir des coups de couteau et manquer de justesse perdre un oeil. L'année 1977, il l'a passée quasi reclus, alors que son impact sur toute une jeunesse révoltée prenait une place énorme. "Le Parlement a voulu me condamner pour trahison, aucune rock star n'a connu ce traitement à ma connaissance. Moi, je riais. J'étais le seul à avoir le courage de me lever et de dire ce que j'ai dit, et beaucoup de gens n'attendaient que ça." Puis John, l'instigateur du mouvement punk rock (un terme qu'il n'a jamais approuvé), s'est libéré de tous les costumes qu'on lui a collés et s'est réinventé en créant PiL, mélange de reggae, disco, de musique africaine et de rock. Il n'est jamais là où on l'attend. Il raconte les débuts de sa vie dans un quartier mal famé de Londres, où, tout petit, il a contracté la méningite en jouant dans des flaques d'eau contaminées par la pisse de rat. On assiste avec lui à la création des Pistols avec son ami Sid Vicious, nommé ainsi en hommage à son hamster. Il croque à sa manière très personnelle son entourage : Malcolm McLaren, Vivienne Westwood, Richard Branson, Souxsie Sioux ou Paul Weller, Nora Foster, sa femme depuis 30 ans. Il se souvient des descentes de police, de la drogue, de sa carrière d'acteur à NY avec Harvey Keitel, de ses sessions avec David Bowie et Roger Waters. Malgré tous les livres qui sont sortis sur le punk et les années 80, John Lyndon est resté un mystère. Voici ses mots, puissants comme des balles.

10/2014

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Critique littéraire

A la recherche de Marcel Proust

En 1949, lorsque Maurois publia son livre, Proust ne figurait pas au nombre des carrefours obligés, ceux que nous recommandaient Sartre et Camus, bientôt Robbe-Grillet ; seule Nathalie Sarraute... Ni le communisme en vogue, ni l'existentialisme n'avaient le temps de se rendre à une matinée Guermantes : on avait bien d'autres choses à faire. Le Du côté de chez Proust de Mauriac s'ouvre sur le fameux "ouais, c'était notre jeune homme" soupiré par Barrès à la sortie des funérailles de Marcel, sur les marches de Saint-Pierre de Chaillot. Mauriac, lui, avait dîné en pleine nuit rue Hamelin, devant un spectre oriental dépiautant sur ses draps des cuisses de poulet. Mais Mauriac est trop préoccupé du Christ pour laisser parler l'ceuvre ; Maurois aimait bien le Christ ; ses proches amis chrétiens, parmi lesquels Du Bos et l'Anglais Maurice Baring, le pressaient de faire le saut : c'était mal connaître un homme aussi convenable, aussi peu porté que possible à la galipette théologique, fût-elle la plus humble, la plus sincère, la plus dépourvue de malignité acrobatique à la Chesterton. On sait que la Recherche eût pu s'appeler L'Adoration perpétuelle et que l'écrivain ne fit jamais mystère de ce qu'avait représenté pour lui "l'arbuste catholique et délicieux". Juif par sa mère, catholique par son père (c'est ainsi qu'il se définit lui-même) , il est miraculeusement indemne de cette maladie française où les trois - quarts, pour ne pas dire la totalité des bons esprits de ce pays, ne cessent de tourner le même potage, remugle de fascination et de ressentiment vis-à-vis de l'autel. Proust et Maurois, de ce point de vue, sont tout bonnement libres - on voit très bien cette liberté proustienne à l'oeuvre pendant l'affaire Dreyfus, ne craignant pas la confrontation avec la sphère mondaine, majoritairement anti-dreyfusarde. Michel Crépu.

04/2003

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Histoire de France

Un département de l’arrière. Les Alpes-Maritimes durant la Grande Guerre 1914-1918

Durant la Grande Guerre, les Alpes-Maritimes, éloignées du front, furent épargnées par les combats. Mais, si les sanglantes batailles demeurèrent une réalité lointaine, d'autres épreuves se révélèrent terriblement présentes. Le contexte guerrier était attesté à chaque instant par la présence des blessés et des réfugiés civils repliés dans les grands hôtels, par l'effondrement du tourisme, principale ressource de la région, par les incessantes pénuries, les spectaculaires hausses de prix, donc l'aggravation de la pauvreté. La guerre souligna la vulnérabilité économique des Alpes-Maritimes. En effet, ce département, situé aux marges du pays, dépendant des importations pour l'énergie, le ravitaillement et beaucoup de produits manufacturés, souffrit durement de la fréquente interruption des transports. La population, marquée par l'angoisse qu'engendraient la longueur et l'incertitude des combats, mécontente des difficultés de la vie quotidienne, fit souvent preuve de nervosité, parfois de colère. Le littoral urbanisé des Alpes-Maritimes pâtit davantage des pénuries alimentaires et énergétiques que le haut pays rural, plus adaptable à une vie autarcique. Le littoral fut davantage atteint par les désordres sociaux, délinquance juvénile en forte augmentation, prostitution, mendicité. Mais les villes et les campagnes furent rapprochées par un facteur puissant : les inquiétudes sur le sort des hommes partis au front ou prisonniers, l'appréhension de recevoir une funeste nouvelle. L'anxiété et parfois l'expérience de la mort jouèrent un rôle unificateur considérable dans la société. Tout au long du conflit, l'opinion publique se manifesta avec force, aussi bien dans l'expression de l'anti-germanisme que dans la critique à l'égard des commerçants, des élus locaux, des responsables politiques les plus éminents comme le montra, entre autres, l'affaire du XVe corps. Mais, en dépit des épreuves et de l'ébranlement de nombreuses certitudes, l'adhésion au régime et à ses valeurs fondamentales, de même que l'appartenance d'un jeune département à la nation française ne furent jamais remis en cause.

09/2018

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Histoire internationale

Les aventures sibériennes des Etats-Unis 1918-1920

Traduits ici pour la première fois en fois en français, les Mémoires du général Graves (1865-1940), commandant en chef du corps expéditionnaire états-unien en Sibérie en 1918-1919, au cours de ladite "guerre civile russe", sont un document exceptionnel. Graves y raconte ses difficultés sur place, ses relations avec des groupes des autres nations — Winston Churchill se réjouissait d'en compter quatorze ! — qui, avec l'aide Département d'Etat, utilisaient l'armée US contre les bolcheviks. Son récit est édifiant "Le fait est qu'une telle action était une ingérence délibérée dans les affaires intérieures du peuple russe prolongeant la guerre civile et entraînant une perte incalculable en vies et en biens." Drôle de guerre "civile", où l'étranger luttait contre la "terreur" rouge, au prix d'une terreur blanche CENT FOIS plus importante "Il y avait d'horribles meurtres, mais ils n'ont pas été commis par les bolcheviks comme le monde entier le croit. Je prends une large marge de sécurité en disant que pour chaque personne tuée par les bolcheviks les anti-bolcheviks en ont tué une centaine." Cette campagne étrangère, dont un certain Livre noir du communisme ne nous a pas dit un seul mot, montrait la profonde connivence de classe avec des criminels locaux dissimulés en " Russes blancs ", les Koltchak, Kalmykov, Semeonoff, Denikine etc. " Les actes de ces cosaques et d'autres hommes de Koltchak, sous la protection des troupes étrangères étaient le plus grand atout qu'on puisse imaginer en faveur du bolchevisme. Les atrocités étaient d'une telle nature, que le peuple russe s'en souviendra sûrement et continuera les raconter pendant cinquante ans. " De fait, avec la famine favorisée par la guerre et le blocus occidental, les morts se comptent à plus de huit millions. L'ingérence desdites a démocraties occidentales ", prodigues, à l'époque comme aujourd'hui, en belles leçons de morale, n'en était encore qu'à ses débuts...

08/2018

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Photographie

Dylan par Schatzberg. Edition bilingue français-anglais

Blonde on Blonde a été acclamé unanimement pour son raffinement musical, sa force tranquille et le lyrisme subtil de ses textes. La photo de couverture, prise par Jerry Schatzberg, nous montre l'image d'un Dylan légèrement flou, appuyé contre un mur, portant une veste en daim marron et une écharpe nouée autour du cou ; sous son auréole de cheveux ébouriffés, il regarde l'objectif en fronçant légèrement les yeux. A l'intérieur, une série de clichés - en pur style Dylan - montrent des images énigmatiques de sa vie. Ce matériel, avec la photo mystérieuse où il pose en tenant un petit portrait de femme dans une main et une paire de pinces dans l'autre, a contribué à conférer à l'album et à son auteur le caractère d'un génie à la fois solitaire et sophistiqué. - AI Kooper. Formé à l'école du designer et photographe russe Alexey Brodovitch, qui a découvert son talent, Jerry Schatzberg a commencé sa carrière comme photographe de mode pour Vogue, Esquire et Glamour. En suivant des voies quelque peu mystérieuses, il est devenu ensuite un photographe de célébrités qui a braqué son objectif "sur tout le monde", comme il l'a lui-même affirmé, entre autres sur Bob Dylan, dont il est devenu l'ami et le portraitiste officieux. C'est à Jerry Shatzberg que l'on doit en particulier la photo de couverture de Blonde on Blonde. A partir de 1967, ce photographe de personnages célèbres va progressivement se transformer lui-même en célébrité. - Guy Trebay, The New York Times. II y a une raison pour laquelle Jerry Shatzberg est surtout connu comme réalisateur de films : il ne fait jamais de photographies statiques. Sa pensée est en mouvement, il invente des histoires. L'énergie physique et émotive de ses images les rend fluides et vibrantes. La lumière brille, les coeurs battent. Shatzberg, c'est le photographe "anti-nature morte" par excellence. - Gail Buckland.

10/2018

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Sciences historiques

Robots tueurs. La guerre déshumanisée, les robots et drones autonomes visent zéro mort

De par leurs nombreux automatismes, les drones de combat et autres appareils pilotés à distance préfigurent l'arrivée d'engins robotisés autonomes létaux que les médias appellent "robots tueurs". Pourvus de la capacité à ouvrir le feu sans intervention humaine, ils suscitent une grande appréhension. Dotées d'intelligence artificielle, ces machines sont aptes à choisir et à décider d'elles-mêmes quelle cible détruire. Elles amalgament en une seule entité l'arme et son décideur — le combattant. Pourtant, des appareils automatiques aptes à détruire des cibles existent déjà — tels les systèmes anti-aériens — mais ils se contentent de réagir à des intrusions et non de prendre des décisions. N'étant doués de conscience, les robots tueurs ne peuvent être tenus pour responsables de leurs actes. Ils ne peuvent donc être jugés, ils doivent répondre à d'autres modes de régulation. L'autonomie des robots tueurs permet non seulement de transformer la conduite des opérations militaires, mais également le paradigme même de la guerre. Les conséquences sociales, voire morales de l'usage des robots tueurs sont loin d'être négligeables. Le chemin qui a mené aux robots tueurs fut long et difficile. Démarré dans les années 40, il s'est poursuivi avec constance et malgré des échecs répétés dans le cadre d'un objectif : automatiser la guerre. Ce projet se rapproche aujourd'hui de son terme. Une fois établie, l'automatisation du champ de bataille risque d'être irréversible. De par leur vitesse de décision, leur capacité d'accéder à de larges bases de données, leur absence d'émotion et leur statut de machines consommables, ces engins pourraient progressivement occuper un rôle central dans la conduite de la guerre. En établissant la généalogie des robots tueurs et en explorant leurs implications militaires, sociales et morales, cet ouvrage propose une compréhension globale d'un phénomène auquel chacun d'entre nous se doit de porter toute son attention.

10/2018

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Critique littéraire

Le Cahier Rouge du journal intime

Dans cette anthologie inédite, et originale, on ne trouvera ni Marie Bashkirtseff, ni Maine De Biran, ni Amiel, ni Restif de la Bretonne, enfin aucun des auteurs si machinalement reproduits dans les ouvrages consacrés aux journaux intimes. En revanche, on y trouvera les meilleurs passages des journaux de grands écrivains français : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Stendhal, Jules Renard ou encore Alfred de Vigny. Ce livre dévoile aussi des extraits de journaux très rarement reproduits, comme celui de Klaus Mann, qui évoque l'effervescence artistique du Berlin des années 1920, celui du journaliste Robert de Saint Jean, qui décrit la montée du nationalisme en France au début des années 1930, celui du comte Kessler, allemand anti-nazi et cosmopolite de l'entre-deux-guerres, ami de Cocteau, de Maillol et d'Einstein, celui de Philippe Jullian, où il relate le Paris improbablement mondain des années 1940 à 1950. C'est aussi l'occasion de lire des journaux écrits par des témoins d'époques décisives : le journal de l'Estoile, qui assiste à la saint Barthélemy ; de l'Anglais Pepys, qui raconte le quotidien de la vie londonienne au XVIe siècle, époque des épidémies de peste, des incendies et de la chute du roi Charles Ier ; de Louis II de Bavière, prince des arts et de toutes les excentricités ; mais aussi de Harold Nicolson, proche de Churchill, qui révèle les secrets de la diplomatie britannique pendant la guerre. Portraits de la vie littéraire et mondaine, joies, peines et confidences d'écrivains, révélations sur des événements majeurs de l'Histoire : voilà ce que renferme cette anthologie inédite où sont réunis plus de trente auteurs. Quelques-uns des auteurs de cette anthologie inédite par ordre alphabétique : Benjamin Constant, Eugène Delacroix, Lucile Desmoulins, Matthieu Galey, Edmond et Jules de Goncourt, Victor Hugo, Paul Klee, Harold Nicolson, Jules Renard, Romain Rolland, Germaine de Staël, Stendhal, Paul-Jean Toulet, Alfred de Vigny, Voltaire...

10/2018

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Littérature française

Je descends la rue de Siam

« Direction le nord d‘Inishmore. Je suis attifé comme un épouvantail: sac à dos, enregistreur en bandoulière, appareil photo, mini perche avec micros emmitouflés dans leurs cages anti-vent et leurs moumoutes, imper à la taille, sacs en plastique à portée de main en cas de grains pour le matériel. Il me faut des images, il me faut du son. Biaiser le vent, affronter la pluie. Je dois regarder partout à la fois, mes pieds (éviter les trous), devant et autour de moi ainsi que les VU-mètres du Sound Device. » Jean-Guy Coulange est un homme de sons qui accompagne les tournages de ses essais radiophoniques par des notes et des photographies, qui elles aussi sont des notes, une manière d'arrêter le réel. Ce matériel qui complète l'œuvre sonore, nous immerge dans le chantier d'un artiste, avec un art subtil de composer avec l'inattendu. Si nous suivons le parcours et les pensées d'un homme, nous profitons également de ses réflexions sur la radio, sur la prise de son et la qualité de l'écoute. Dans ses carnets, Jean-Guy Coulange nous raconte des histoires de sons et les chemins qui y mènent. Nous suivons sa quête dans chaque projet qu'il accompagne, et plus mystérieusement nous touchons aux frontières entre le son et le silence, entre ce qui se dit et ce qui ne se dit pas. Lire Coulange, c'est voyager avec lui, reprendre les mêmes chemins et comprendre peu à peu, par le texte et l'image, comment se construit une œuvre. De l'Île-Grande à Aran, de Brest à Langada ou au Havre... Ce qui frappe dans l'écriture de Jean-Guy Coulange, habitée par de nombreuses références littéraires, c'est l'économie de la phrase. C'est de l'écriture, un texte qui nous apprend à écouter différemment dans toutes les étapes de la création. --- Préface de David Collin Trente photographies couleur et noir/blanc

11/2016

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Poches Littérature internation

Et je t'emmène

Ischiano, patelin de Toscane, de nos jours. Le théâtre de deux histoires d'amour. Pietro sort à peine de l'enfance et déjà l'amour et la violence du monde lui tombent dessus. Il a des parents absents, des camarades jaloux de son amitié avec la belle Gloria, fille de banquier et collégienne décomplexée. Depuis l'enfance c'est sa meilleure amie, à lui, le timide de la classe. Pietro n'a qu'une hâte dans la vie : échapper dès que possible au destin de berger toscan que son père a prévu pour lui, une perspective terrifiante pour cet enfant doué et imaginatif… Graziano est né à Ischiano il y a maintenant quarante-quatre ans. Après des années de vie dissolue dans les clubs de Rome, il rentre au pays pour se ranger. C'est un playboy désenchanté, un homme dur en apparence qui dissimule un cœur d'artichaut. Sa dernière conquête l'abandonne alors qu'il annonce leur mariage à sa mère. Flora est la professeure d'italien du collège d'Ischiano. C'est une jeune femme fragile et introvertie. Malgré le fort contraste qu'offre leur couple, elle tombe amoureuse de Graziano. Mais l'amour peut-il exister dans ce monde terne, habité par la trivialité et la violence ? La fatalité, incarnée dans la chaleur, les moustiques et les tempêtes de pluie de la Toscane, n'aura-t-elle pas raison de tous ? C'est la question lancinante qui court dans ce roman fiévreux, à l'écriture enlevée, à la langue crue, que la traduction de Myriem Bouzaher restitue avec art. Et je t'emmène est peut-être le plus beau et le plus dur des romans d'Ammaniti. Une foule de personnages truculents peuple cette comédie tourbillonnante, qui nous mène du burlesque au drame. Des « imbéciles », des « cons »… : les anti-héros d'une comédie humaine caractéristique du courant littéraire des « cannibales ».

05/2015

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Littérature française

Lanterne magique. Chroniques littéraires de Paris occupé

Arthaud louait sa "liberté poétique extrême", Max Jacob le saluait comme "un grand ingénieur du rêve", Claudel qualifiait son style de "jet de cocasserie splendide", Proust affirmait son "admirable talent" et Rilke le considérait comme l'un des plus grands poètes de son époque. Mais c'est Jean Paulhan qui définissait le mieux l'homme en évoquant "une sorte de tendresse humaine, une humanité humble, insistante". Léon-Paul Fargue était à la fois aristocrate et artisan, individualiste et humaniste, vagabond ami du confort mais farouchement anti-bourgeois ; il se trouvait aussi bien dans les cercles les plus mondains, autour de quelque princesse ou académicien, que sur le zinc d'un bar de la Villette. Les articles qu'il fit paraître dans la presse, rassemblés dans le désormais culte Piéton de Paris, l'ont consacré en 1939 comme l'amoureux attitré de la ville, le poète du macadam et l'un des maîtres de l'art de la chronique. Au plus sombre des années noires, il ne cède en rien au défaitisme. Au contraire, il en appelle à la confiance et poursuit son travail de mémorialiste de la fantaisie et du rêve. Ici, avec sa lanterne magique, il projette ses souvenirs : l'exposition universelle de 1900, les causeries chez Mallarmé, les peintres impressionnistes, Hugo le précurseur, l'actrice Réjane. Il parle de ses goûts, musique et création, raconte les fiacres des boulevards, la mode féminine, la tendresse des soirs de printemps. Mêlant réflexions littéraires, anecdotes érudites et scènes de la vie quotidienne, il s'interroge également sur l'actualité de son temps, en prenant soin de se ménager des désagréments de la censure. Grâce à la fulgurance de ses images, l'acrobatie de ses inventions, le saugrenu de ses comparaisons, Fargue nous entraîne dans une véritable fête où la songerie intime se confond avec la vie réelle, où les souvenirs d'amour sont le reflet doux-amer des souvenirs d'enfance.

01/2015

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Criminalité

Des femmes dans la mafia. Madones ou marraines ?

Le rôle des femmes au sein de la mafia italienne a longtemps été négligé. Réduites au statut de victimes, sous l'emprise des hommes, reléguées aux tâches domestiques, elles sont une vitrine respectable pour les mafieux, se montrant parfaites, irréprochables, polies et soumises. Difficile d'imaginer ces "madones" respectables mariées à des tueurs sanguinaires. Qui sont réellement ces femmes qui accompagnent leurs maris et leurs fils dans des vies de crimes et de prison ? On découvre ici qu'elles jouent depuis toujours un rôle central au sein des organisations criminelles : celui de garantes de la culture mafieuse. Alors que les hommes sont en cavale ou sous les verrous, elles construisent, entretiennent, transmettent les valeurs mafieuses. Ce sont elles qui, devenues veuves, poussent leurs fils à la "vendetta" . Et ce sont elles qui, de plus en plus, deviennent des chefs. Et pourtant, nombre de ces femmes, jeunes ou moins jeunes, décident un jour, au péril de leur vie, de rompre avec la "famille" , de collaborer avec la justice et de devenir des repentis, pour faire cesser le crime et pour vivre enfin, avec leurs enfants, une vie "normale" . Alors, marraines ou madones ? Pour en juger, voici des portraits de femmes issues de Cosa Nostra, de la 'NDrangheta et de la Camorra. Leurs destins, hors du commun, nous sont contés, pour la plupart à partir de témoignages inédits, obtenus sur le terrain. Réalisatrice franco-italienne, Anne Véron auteur de nombreux reportages sur les mafias italiennes (Canal Plus, Public Sénat, Toute l'histoire, M6) dont Des Femmes dans la mafia, dans lequel elle retrace le parcours de trois femmes qui ont marqué l'histoire de la mafia, deux pour l'avoir renforcée, la troisième pour l'avoir fait vaciller. Journaliste franco-italienne, diplômée en droit européen, Milka Kahn a effectué un service volontaire au sein de l'association anti-mafia Libera Palerme. C'est dans ce cadre qu'elle s'est intéressée à la thématique des femmes dans la mafia.

03/2022

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Suspense

Polar vert - saison 2, Tome 01. La malédiction de l'ours

À la suite du démantèlement du trafic de civelles, Klervi a dû fuir sa côte atlantique natale. En attendant son procès, elle vit dans un camping dans les Pyrénées, sous la protection de Marceau, l'un des deux gendarmes qui chapeautaient son travail d'espionne. Elle s'y fait appeler Claire et, conformément à ce que lui a conseillé le juge, elle réalise un service volontaire dans une association de défense de l'environnement. Marceau, quant à lui, investigue sur le meurtre d'un ours, revendiqué par un mystérieux groupe qui tente de faire pression sur les autorités. Car, dans ce coin de France, sévit un combat acharné  : celui des anti-ours contre les pro-ours. En effet, la réintégration de l'ours n'est pas du goût de tout le monde, notamment des éleveurs, des chasseurs, mais aussi des trafiquants qui voient ainsi la forêt leur échapper. . . C'est d'ailleurs lors d'une sortie en forêt que "Claire", accompagnée de ses deux nouveaux amis, Bulle et Peyo, assiste à une scène qu'elle n'aurait pas dû voir  : des individus cagoulés piègent un ourson, l'endorment et le kidnappent ; ils tuent sa mère, abandonnant là le cadavre après lui avoir prélevé quelques organes. Qui sont ces gens ? Quel est le sens de cet assassinat ? "Le Bureau des légendes version écologique", selon France Info Polar vert, c'est la première série de polars écologiques, saluée unanimement par la critique  : "Télérama", "Phosphore", "Lire", "Ouest France", "Sud-Ouest", "La Dépêche du Midi", la revue "Sang-Froid", France Info, France 3. . . Une fiction documentée et inspirée de faits bien réels. Une deuxième saison qui aborde l'épineux problème de la réinsertion de ours dans les Pyrénées La réintégration de l'ours dans les Pyrénées agite l'actualité et crée des débats passionnés, tout aussi fascinants que cet animal. Le roman réussit à présenter les points de vue des différents acteurs du débat, sans lourdeur, exposant ainsi la complexité de celui-ci et permettant au lecteur de se faire son propre avis.

10/2022

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Essais généraux

Climax Printemps 2023 : Les Riches vont maigrir

Climax est un média trimestriel papier de 116 pages sans pub qui raconte la révolution climatique en cours avec franc-parler, impertinence et humour. Il ne contient aucune courbe anxiogène sur le réchauffement climatique, aucun discours inspirant de sociologue-star, et aucun "top des 10 start-up qui vont nous sauver". Mais au contraire, des tribunes impertinentes, des entretiens qui fâchent, des enquêtes bien trempées, des BD drôles et décalées, des portfolios d'artistes délurés, et même une recette de cuisine, pour parler d'écologie autrement. Peut-on être riche et écolo ? C'est la question à 100 pépettes du dossier central de ce tout nouveau numéro de Climax. On dit que les plus riches sont aussi les plus pollueurs, mais qui sont-ils ? Les fous des jets et îles privés ? Ou nous tous, enfants gâtés du capitalisme ? Et si la crise écologique dépendait (beaucoup) de la façon dont nous dépensons tout ce "pognon de dingue" ? Et si, justement, on décidait de faire maigrir les riches ? Au sommaire : - Décryptage : être anti-riche est-il un truc de riche ? - Reportage "Sous la playa, la moula : la nature peut-elle s'acheter ? " - Seconde main, première classe : le nouveau luxe de la poussière - Le bilan carbone de l'humoriste Thomas VDB - Une interview de Printemps Ecologique, le tout nouveau syndicat écolo' pour faire la révolution au bureau - Un tuto militantisme sur Instagram pour apprendre à faire du "tag-bombing" - Un petit répertoire d'actions pour déranger le cours du quotidien - Cinq "arguments bidons" décryptés et tous les contre-arguments pour y répondre - Une virée chez les enfants gâtés de l'écologie avec l'anthropologue Fanny Parise - Du décryptage de greenwashing à gogo - Une BD exclusive sur la guérilla contre la pub dans l'espace public - Un test de personnalité complètement zinzin - Des portfolios avec plein de beaux visuels fluos et lumineux - Nos habituelles pages de jeux et de coloriages pour enfants pas sages ...

05/2023

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Philosophie

Histoire(s) de vie

Edgar Morin, dont on vient de fêter le centième anniversaire avec grand éclat, est la dernière des grandes figures intellectuelles de notre temps. Sa parole continue de faire autorité. Tout autant que sa pensée, c'est sa longue destinée qu'il évoque ici avec son amie Laure Adler dans cet ultime témoignage qui a valeur de testament. Ce livre est le fruit d'une longue complicité intellectuelle qui a fait de Laure Adler une interlocutrice privilégiée d'Edgar Morin. Au cours de ces échanges réguliers poursuivis jusqu'à ces derniers mois, ils font ensemble le tour de la vie du philosophe, de ses engagements, de ses rencontres. Ils évoquent son enfance marquée par la mort de sa mère, ses relations, entre autres, avec Marguerite Duras et François Mitterrand dans le cadre de la Résistance, autour de ce qu'il appelle "la communauté de la rue Saint-Benoît", brossant d'eux un portrait très personnel. Il revient sur son engagement au sein du Parti communiste, puis durant la guerre d'Algérie, sur Mai-68 et le conflit israélo-palestinien, parmi les innombrables thèmes d'actualité qui ont alimenté sa réflexion et ses prises de position. Tout a intéressé, passionné, mobilisé Edgar Morin dans cette époque complexe et tourmentée qui se confond avec l'histoire de son existence. L'idée européenne, le défi écologique, la création artistique dans son ensemble, le sujet migratoire, le racisme et l'antisémitisme, le rôle et le devoir des intellectuels en période de crise, en particulier à l'heure du Covid. Sur tous ces sujets, Edgar Morin livre à Laure Adler l'analyse, le point de vue d'un sage plein d'acuité et capable d'autocritique. Les multiples reflets d'une pensée sans cesse en mouvement chez cet intellectuel que Laure Adler présente comme ?un baroudeur du savoir?", en perpétuel vagabondage à?travers toutes les disciplines. "Un anti-maître à penser?" auprès de qui elle nous invite à puiser à notre tour des leçons d'optimisme et de vitalité.

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STMG (Sciences et technologies

Droit 1re STMG. Livre + licence élève, Edition 2023

Cet ouvrage de Droit (pochette Réflexe) 1re STMG a été enrichi et toutes les données ont été actualisées. Il est découpé en 4 thèmes en conformité avec le programme. Il répond parfaitement aux différentes pratiques d'enseignement et permet une grande liberté pédagogique. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. >> Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous Cette pochette de 1re est mise à jour et les cas d'études tirés de l'actualité sont actualisés (certificat COVID numérique, entrée en vigueur de la loi anti-gaspillage (loi AGEC), etc.). Des synthèses audio et des quiz interactifs sont ajoutés. Des exercices de préparation au Grand Oral sont proposés dans la rubrique " Allez plus loin ". Les compétences PIX sont spécifiées tout au long des chapitres. Structure d'un chapitre - Une page d'ouverture présente une mise en situation tirée d'un cas réel, et propose la rubrique " Avant la classe ", pour découvrir le thème du chapitre à partir d'une vidéo. - La mise en situation, filée tout au long du chapitre, permet de découvrir les notions à partir d'un exemple ou d'un contexte réel, connu des élèves. - Une rubrique " Allez plus loin " propose d'explorer l'application des notions à d'autres contextes ou de les approfondir et favorise la pédagogie différenciée. - Une " Synthèse schématique " et une " Synthèse à rédiger " à partir des mots clés récapitulent les notions. Une synthèse audio est également proposée. - Des " Applications " dont un quiz interactif permettent de travailler le vocabulaire, vérifier les connaissances, faire retravailler les notions dans des contextes différents et mettre en oeuvre les méthodologies. - Une application " Se préparer au Bac " à la fin du chapitre et un entraînement à la fin de chaque thème permettent de travailler la méthodologie.

04/2023

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Ouvrages généraux

Les Nomades face à la guerre (1939-1946)

La situation d'exclusion des "gens du voyage" en France aujourd'hui s'inscrit-elle dans la continuité des persécutions subies par les "Nomades" pendant la Seconde Guerre mondiale ? L'ethnologue Lise Foisneau a fait de cette question le point de départ d'une enquête historique inédite. Avec l'aide de Valentin Merlin, elle a recueilli la parole des derniers témoins et exploré de nombreux fonds d'archives pour tenter de comprendre pourquoi des gouvernements que tout opposait ont poursuivi une même politique de répression des "Nomades" entre 1939 et 1946. Au prétexte de la mise en oeuvre d'un état d'exception, la IIIe République en guerre prit des mesures drastiques à l'encontre des "Nomades" , qui se retrouvèrent soit assignés à résidence soit rassemblés dans des lieux spécifiques que l'occupant allemand et le régime de Vichy transformèrent rapidement en des camps. Cette politique fut rendue possible par l'adoption préalable, en 1912, de la catégorie administrative de "Nomade" dans laquelle furent regroupés des Roms, des Manouches, des Sinti, des Gitans, des Yéniches et des Voyageurs. L'arsenal législatif élaboré entre 1940 et 1944 continua d'être appliqué par le Gouvernement provisoire de la République française jusqu'en juillet 1946. Il n'y eut pas de Libération pour les "Nomades" . Par sa méthode qui associe histoire, ethnographie et participation active des témoins à la recherche, ce livre renouvelle en profondeur une historiographie restée très lacunaire soixante-quinze ans après les faits. Il montre aussi comment l'immobilisation forcée des collectifs romani et voyageurs pendant la Seconde Guerre mondiale se mua en résistance : opposition à la législation anti-nomade et lutte partagée avec l'armée des ombres. Cette étude pionnière est tissée de micro-récits qui déploient de multiples effets de savoir. Le croisement de la mémoire et des archives permet de restituer avec précision des pans entiers de l'histoire nationale jusqu'ici scellés.

01/2022

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Ouvrages généraux

Dire oui au monde. Une théorie de la fête

Qu'est-ce qu'une fête ? D'où nous vient cette incroyable audace, par exemple, de fêter un anniversaire ? Sommes-nous si sûrs qu'il est bon d'être né et de vieillir ? Ne cherchons-nous pas, par des soirées hypnotiques et alcoolisées, à oublier que nous sommes misérables et promis à la mort, et que pendant ce temps des multitudes ploient sous la violence et l'injustice ? Et pourtant, plus que nous autres repus de marchandises, les pauvres ont le sens de la fête, et ils savent célébrer la moindre lueur. Dans ce grand petit livre, Josef Pieper s'efforce de dégager le fondement de toute vraie fête et de distinguer celle-ci des pseudo-fêtes et des anti-fêtes que nous multiplions dans une effervescence complice de la destruction. Partant des cultes païens et de la louange chrétienne, il analyse les fêtes de la Révolution française et celles du 1er Mai soviétique ou nazi, pour arriver au consumérisme actuel et poursuivre jusqu' à la fin des temps : quel est le seul motif de se réjouir qui tienne au milieu des ténèbres, et qui nous donne mission d'y être des témoins de la clarté ? Préface de Fabrice Hadjadj AUTEUR Josef Pieper (1904-1997) est l'un des plus grands philosophes du XXe siècle. Sa pensée, se déployant à l'école de saint Thomas d'Aquin, mais assumant aussi Platon, Nietzsche et Heidegger, a fortement influencé celle du pape Benoît XVI. Philanthropos est un institut universitaire situé à Fribourg (Suisse) qui propose une année de formation intégrale par la philosophie, la théologie, les sciences humaines et le théâtre. Son activité académique se déploie dans le cadre d'une vie communautaire, de sorte que l'étude n'y apparaît pas comme une spécialité, mais comme ce qui jaillit de la vie quotidienne et y retourne pour l'illuminer. Il s'agit de se mettre, en somme, à l'école du Verbe fait chair.

02/2022