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Elena Lenina

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Princesses et compagnie

Histoires de Princesses aux pouvoirs merveilleux

Bienvenue dans l'univers des princesses aux pouvoirs extraordinaires grâce à ce très beau livre-cadeau à la couverture matelassée et pailletée ! Hildegarde et la magie de la sagesse, Un drôle de don, Un royaume qui sent bon le lilas... Autant d'histoires merveilleuses, dans ce très beau livre-cadeau, pour découvrir le monde merveilleux des princesses aux pouvoirs extraordinaires !

10/2023

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Histoires du soir

7 histoires du soir. Les animaux

Une jolie histoire chaque soir pour enchanter les enfants à l'heure du coucher. Ce bel album à la couverture matelassée, contient 7 histoires de 8 pages aux illustrations douces et attrayantes. Le jardin de monsieur renard, décollage immédiat, le soulier argenté,... Sept histoires adorables pour un tendre moment de complicité et de partage avant de s'endormir.

05/2023

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Histoires du soir

Mes petites histoires pour faire dodo

Six histoires tendres à lire avec son bébé avant d'aller dormir...

06/2022

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Littérature étrangère

Qui sait ? Peut-être même que c'est bien...

Le récit limpide, presque consciencieux et documentaire et de la maladie et de la mort de la mère de l’auteur, atteinte d’un cancer du sein à l’âge de 54 ans. Le livre commence par une fin annoncée puis, au compte-rendu de la maladie se mêlent les souvenirs heureux d’une enfance à Berlin-Est dans les années 70-80, dans une famille d’intellectuels dont la mère, magique, documentariste aux studios de films de RDA, est le pilier. A travers une série de tableaux de souvenirs anodins, le récit pudique- que l’humour aussi garde de toute effusion sentimentale-, retrace la vie de la mère dont le père, un scientifique, juif, disparut en 1943 sans laisser de traces, sauf quelques gênes à risques qui expliquent le type particulièrement virulent de cancer du sein dont la mère est atteinte. La quête des origines, dans laquelle le fils a accompagné sa mère, trouve son terme in fine : la communauté juive de Berlin lui refusera une place dans le joli cimetière où elle aimait errer. Mais se dessine, surtout, le portrait d’une femme cultivant de ses ascendances les traditions essentiellement culinaires et dotée d’une joie de vivre qui affecte même sa pensée de la mort : «Qui sait ? Peut-être même que c’est bien… » dit-elle. Le lecteur est ainsi touché tour à tour par l’implacabilité du sort et la sollicitude du jeune homme qui prend en charge la maladie de sa mère tandis que les changements drastiques subis par le pays dans les deux dernières décennies défilent en toile de fond sur un mode proche du très acclamé “Good bye Lenin”. Cette «auto - non fiction» dont la simplicité d’écriture résiste à la gravité du thème, s’inscrit dans la lignée de grands textes comme Le Malheur indifférent de Peter Handke ou Le livre de ma mère d’Albert Cohen.

09/2011

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BD tout public

André Juillard. Dessins d'histoires

Né à Paris en 1948, André Juillard esquisse son destin au travers de deux grandes passions conjointes : le dessin et l'histoire. Emerveillé par les planches de Tintin et les tableaux du Louvre, l'adolescent s'invente un monde épique et romanesque. Aiguillé par des maîtres nommés Mézières et Jijé, il effectue en 1974 ses débuts dans le milieu de la bande dessinée franco-belge. Dès lors, de Fleurus à Glénat en passant par Formule 1, Pif Gadget, Circus et Vécu, le style académique et l'élégante Ligne claire de Juillard n'auront de cesse de progresser et de se diversifier. Outre le western (Loup-Gris), l'aventure contemporaine (Isabelle Fantouri) et l'épopée médiévale (Bohémond de Saint-Gilles), c'est grâce à Didier Convard (Les Cathares), Jacques Martin (Arno) et Patrick Cothias (Masquerouge, Les 7 Vies de l'Epervier) que l'oeuvre de Juillard prend véritablement corps dans les années 1980. Devenu le nouveau "chef de file de la bande dessinée historique" (Plume aux vents), mais loin de se limiter au genre, il prouvera avec Le Cahier bleu, un récit intimiste paru dès 1993 dans (A Suivre), qu'il est bel et bien un artisan complet : élu Grand Prix à Angoulême en 1996, Juillard sera ainsi reconnu comme l'un des auteurs phares du 9e Art. Repreneur des mythiques Blake & Mortimer chez Dargaud en 1999 aux côtés du scénariste Yves Sente, Juillard fera de nouveau évoluer son graphisme, tout en poursuivant de fructueuses collaborations avec Pierre Christin (Le long voyage de Léna dès 2006) et Yann (Mezek en 2011 ; Double 7 en 2018).

02/2018

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XXe siècle

Aron, Jean-Marie Lustiger, Archevêque juif. 40 ans après qu'en est-il de l'héritage ?

Le 2 février 1981, Aron Jean-Marie Lustiger, évêque d'Orléans, est nommé archevêque de Paris par le pape Jean-Paul II. En faisant mémoire de cet évènement, et de ses 10 ans d'existence, le Centre Chrétien d'Etudes Juives, consacre sa session de rentrée à explorer et interroger, recueillir et transmettre un héritage Qu'apprenons-nous de l'itinéraire et de l'oeuvre de ce cardinal juif ? Nous relirons les étapes de son histoire, et la manière dont son judaïsme a influencé son ministère de prêtre et d'évêque, jusqu'à l'assumer publiquement. Nous étudierons les relations tissées par Aron Jean-Marie Lustiger avec les communautés juives pendant son ministère d'évêque, ainsi que les voyages et les rencontres qui ont façonné un dialogue et une mission commune pour l'humanité. - Aron Lustiger, juif français : Comment son identité juive a pu le façonner dans sa mission d'Archevêque Avec l'intervention de Aymeri Duport, suivi de la projection d'un film de présentation du Cardinal Lustiger - "Puisqu'il le faut" : la révélation de sa judaïté, de la retraite du Bec Hellouin à une parole publique Avec le P. Eric Morin et Marguerite Lena, philosophe - Du refus à l'acceptation de la part des frères ainés Avec Mgr d'Ornellas - Les voyages et les rencontres : une mission commune pour l'humanité Avec le P. Patrick Faure et le P. Jean-Baptiste Arnaud - Bilan de l'héritage Lustiger dans le domaine des relations judéo-chrétiennes Avec Bruno Charmet, ancien directeur du SIDIC (Service d'Information et de Documentation Juifs-Chrétiens) et de l'Amitié Judéo-Chrétienne de France. Conclusion avec le P. Michel Gueguen

08/2022

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Préparation au CRFPA

Grand oral du CRFPA. Libertés et droits fondamentaux, Edition 2021

Dans une perspective de culture générale juridique, cet ouvrage traite, dans toute leur ampleur et leur diversité, des libertés et droits fondamentaux de la personne, prise en tant que telle mais aussi comme justiciable, citoyen ou acteur économique et social. 40 thèmes pour aborder les points essentiels, les débats fondamentaux et les questions d'actualité. Discussions générales et exemples précis, outils indispensables à la maîtrise de l'épreuve. Exemples de questions susceptibles d'être posées le jour de l'épreuve, qui sont autant de pistes de réflexion. O Un style clair et accessible, présence d'encadrés en exergue de chaque article mettant en évidence les éléments les plus fondamentaux et actuels de l'étude. Cette 27e édition, oeuvre de spécialistes reconnus, s'adresse également aux candidats aux concours administratifs de catégorie A, notamment au concours d'entrée à l'ENM, et plus généralement à ceux qui veulent comprendre ce qui s'impose aujourd'hui comme le coeur du droit au XXIe siècle. Christophe Albiges, Elie Alfandari, Jeremy Antippas, Bernard Beignier, Florence Benoit-Rohmer, Alexandra Bensamoun, Romain Boffa, Rémy Cabrillac, Lise Casaux-Labrunée, Dany Cohen, Xavier Dupré de Boulois, Dominique Fenouillet, Didier Ferrier, Nicolas Ferrier, Natalie Fricero, Léna Gannagé, Jean-Eric Gicquel, Catherine Ginestet, Jean-Louis Halpérin, Anne d'Hauteville, Hervé Henrion, Christine Hugon, Jean Paul Jacqué, Mélanie Jaoul, Paul Lagarde, Annie Laboley, Yves Lequette, Rémy Libchaber, Pascal Lokiec, Fabien Marchadier, Jean-Pierre Marguénaud, Marie-Laure Mathieu, Mustapha Mekki, Philippe Pédrot, Xavier Philippe, Florian Poulet, Didier Rebut, Jacques Robert, Dominique Rousseau, Olivier Salati, Philippe Ségur, René Sève, Marie-Christine Sordino, Yves Strickler, François Terré, Emmanuel Terrier, Didier Thomas, Raymonde Vatinet, Pierre-Yves Vekindt, Patrick Wachsmann.

05/2021

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Littérature française

Molécules

Annecy, automne 1995. Jeanne Deligny, 44 ans, infirmière dans un centre pour psychotiques, épouse du pharmacien Charles Deligny et mère de Léna, une lycéenne passionnée de physique-chimie, est retrouvée morte sur le palier de son appartement, égorgée d'un coup de cutter. Ce crime n'ayant aucun motif apparent, l'enquête piétine. Seule la découverte tardive d'une pièce à conviction permettra de retrouver la trace d'un suspect, Gilles Bourrel, très ancien petit ami de la victime, qui avoue sans sourciller être l'auteur de l'homicide, d'après lui involontaire… S'inspirant d'un fait divers survenu lors des années 2000, François Bégaudeau n'en a conservé que les grandes lignes : la configuration du crime, son motif, et surtout l'ancrage des protagonistes dans un quotidien ordinaire. Assumant jusqu'au bout son intrigue criminelle, l'auteur de Molécules refuse cependant de s'en tenir à une pure logique du suspens. Il met bientôt le lecteur dans une autre attente, voire une autre dimension, en sondant l'intériorité de personnages quelconques, soudain révélés dans leur complexité moléculaire. Ainsi s'attarde-t-il sur le moindre personnage secondaire, le décor mental de ces années 90 ou les routines illogiques de l'appareil judiciaire. Plus encore et c'est tout le charme persistant de cette fiction, il prête une attention minutieuse à ces créatures communes mues par des forces qui les dépassent. Sans prétendre épuiser le mystère de leur passage à l'acte, ni distinguer en chacun le fautif de l'innocent, il nous laisse aux prises avec le chaos d'une matière trop humaine.

08/2016

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Droit

Droit et Révolution. L'impact des Réformes protestantes sur la tradition juridique occidentale

La Globalisation étant ce qu’elle est – un jeu dont les partenaires se multiplient –, il devient essentiel de prendre connaissance de la tradition euro-américaine dans son entier, afin de considérer sans fard ce que nous sommes, en dépassant les frontières de notre hexagone mental. En clair : le révélateur désormais le plus fiable de la culture occidentale, ce sont les montages juridiques analysés historiquement, agents toujours actifs d’une double tradition normative (catholique et protestante) aspirant au gouvernement planétaire. Français, nous concevons mal que la notion de Révolution, étudiée par Harold J. Berman depuis son socle médiéval, puisse être associée à la passion évangélique de Luther et de Calvin. Le lecteur découvrira, à travers les réinterprétations combattantes de la Bible depuis le XVIe siècle, le poids insoupçonné du protestantisme dans la formation des espaces étatiques avec lesquels la France a rivalisé – l’Allemagne et l’Angleterre, notre Étranger proche. Ainsi se dévoilent des politiques fortement éloignées de notre héritage catholique refoulé. Le génie de Berman est celui des auteurs qui savent reprendre la main quand le questionnement social s’enlise, et ouvrir à la pensée le champ des interprétations stratégiques. Libre de ses mouvements, il saisit la généalogie des Révolutions (au sens européen du terme) depuis le Moyen Âge pontifical jusqu’à l’ordre installé en Russie par Lénine, tout comme il fait une critique en règle du positivisme de Max Weber, qualifié si justement de « saint patron des théories sociales au XXe siècle ». Enfin, cette grande leçon : il n’est d’interdiscipline que pratiquée par soi-même. Sa précision comparatiste, Berman la doit à sa conception d’une histoire du droit capable de se nourrir de théologie, de réinvestir la problématique des liturgies, des productions musicales et poétiques… et de se souvenir de la Romanité byzantine (l’orthodoxie) méthodiquement chassée de nos mémoires.                                                                                                                                                                                                                                           P. L.Harold J. Berman (1918-2007), historien juriste américain, est l’auteur d’une oeuvre abondante, non seulement érudite mais soucieuse de couvrir les grands domaines du droit (méthodes, religion, famille, criminalité, aide sociale, économie…). Les catégories en usage chez les économistes le classent parmi les libéraux.

10/2011

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Correspondance

Gorki et ses fils. Correspondances (1901-1934)

Illustre écrivain, intellectuel engagé, Alexeï Pechkov, alias Maxime Gorki, est une icône de la révolution bolchevique. Rarement un homme de lettres aura autant participé à l'histoire politique de son temps. Rarement vie publique et vie privée auront été mêlées avec pareille confusion. L'interaction entre la sphère publique et l'intime, bataille des principes et des sentiments, est au coeur de la correspondance de Gorki. La présente correspondance inédite entre l'écrivain et ses deux fils comporte 216 lettres et dédicaces échangées entre 1901 et 1934. Ces derniers ont connu des destins singuliers et contraires : Maxime, son fils légitime, né en 1897, a passé son enfance loin de son père. Adolescent dissipé, jeune homme dilettante, il jouit pleinement de son époque. Il adhère au parti bolchevique, participe à la prise du Kremlin en 1917, se rapproche de Lénine, rejoint la Tcheka, suit son père en exil et décède mystérieusement en 1934 après son retour en Union soviétique. Son fils adoptif, Zinovi (de son vrai nom Yechoua Sverdlov), né en 1884, d'abord secrétaire de Gorki, mène une vie d'aventures et voyage à travers le monde. En 1914, il s'engage dans la Légion étrangère. Blessé en 1915 et amputé du bras droit, il poursuit une brillante carrière militaire et diplomatique au service de la France jusqu'à sa mort en 1966. La nature des liens qui unissent leurs auteurs et la durée de leurs échanges donnent à ces lettres une valeur particulière. La liberté de l'expression et la sincérité qui y président éclairent, au-delà du mythe forgé par la propagande soviétique, la personnalité de l'écrivain, sa vision du monde, de son siècle et de son art, ses convictions et ses errements. Par la forme, comme par le fond, les lettres de Gorki à ses deux fils sont très différentes, à l'image de leurs relations. Elles ont en commun une considération infinie de l'auteur pour l'enfance et illustrent, avant tout, le dialogue universel qui lie et oppose parents et enfants en tout lieu et en tout temps.

02/2022

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Généralités

Ce que mon père n'a pas dit. Un passé russe

L'historien Mark Mazower éclaire les tragédies et les luttes du XXe siècle au miroir des engagements et des rêves d'une famille juive marquée par l'exil - la sienne. C'est au fil de discussions avec son père, fils d'émigrés russes installés à Londres au tournant du XXe siècle afin d'échapper à la guerre civile et à la terreur, que l'historien entrevoit le passé complexe de sa famille, au-delà de la vie apparemment sans histoire de ses parents. Au centre de son récit, on trouve le personnage de Max, son grand-père, homme taciturne qui cache sous son air guindé et ses silences un passé d'agitateur révolutionnaire dans la Russie tsariste, qui lui valut exil forcé, emprisonnement, déportation en Sibérie... Lui et sa femme, Frouma Toumarkine, dont l'histoire familiale eut également son lot de drames, trouvèrent au coeur de la capitale britannique un port d'attache où construire pour leurs enfants une nouvelle vie, loin des malheurs traversés. Retraçant la trajectoire des lignées Mazower et Toumarkine à partir de la fin du XIXe siècle - ce qui donne lieu à une série de portraits de personnages hauts en couleur -, Mark Mazower fait revivre un monde révolutionnaire à la fois socialiste, humaniste et internationaliste. On y croise la route de Lénine, d'Emma Goldman et de Litvinov, en naviguant de Moscou à la Sibérie, de Vilnius à Stalingrad, Londres et Paris. Ceux qu'on a parfois appelés les " perdants de l'histoire " ont souvent plus à nous apprendre que les " vainqueurs ". Traduit de l'anglais par Alexandre Pateau " Mark Mazower est un grand historien et un écrivain subtil. " Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature Mark Mazower enseigne à Columbia University à New York. Spécialiste de l'histoire de la Grèce et des Etats des Balkans à l'époque moderne aussi bien que de l'histoire de l'occupation allemande en Europe et des idéologies au xxe siècle, il compte parmi les historiens les plus renommés de l'Europe au XXe siècle. Il est notamment l'auteur de Dans la Grèce d'Hitler (Belles Lettres, 2002 ; " Tempus ", 2012) et du Continent des ténèbres. Une histoire de l'Europe au xxe siècle (Complexe, 2005 ; " Points Histoire " 2021).

10/2021

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Histoire de France

La Grande Guerre

" La guerre, dit Alain, naît des passions. Assurément, celle de " 14-18 " ne peut se réduire à un jeu de causalités politiques ou économiques. Aujourd'hui encore, elle n'a pas fini de susciter des réactions passionnelles, que l'on parle des mutineries françaises ou des crimes de guerres allemands. On ne met pas impunément en ligne des millions d'hommes sans que, dans toute l'Europe, les traces n'en soient profondément inscrites dans plusieurs générations. La " grande " guerre était déjà " totale " et doit être envisagée aujourd'hui comme telle. Elle a eu, dans l'horreur, un rôle pionnier. Les innovations " scientifiques " de la civilisation industrielle ont permis d'envoyer sans crier gare de nombreuses victimes au fond de l'Océan, dans les hôpitaux des gazés par milliers, dans les camps de concentration les premiers déportés et les populations " déplacées ", sans oublier le " génocide " des Arméniens. De ce point de vue, la Grande Guerre n'est pas du XIXème siècle, elle est bien du nôtre, de l'atroce XXème siècle. On l'appelle aussi " Première Guerre mondiale ". Elle le mérite à plus d'un titre. D'abord parce qu'elle a justifié en partie la prédiction de Lénine : elle a bien engendré la révolution - dans un seul pays, il est vrai. Ensuite, parce qu'elle a fait franchir l'océan à près de deux millions d'Américains, ce qui, pour les adeptes de la doctrine de Monroë, constituait une première. Le propre de cette guerre est d'avoir confronté, plus que rapproché dans la mort, des peuples jusque-là dominés par des " empires " ou des " alliances "plus ou moins inégales. Ce que l'on appelle, d'un mot peu clair, " l'impérialisme ", tenait, en 1914, les peuples d'Europe et du Moyen-Orient dans un carcan serré de contraintes. Le carcan, avec la guerre, a volé en éclats. La Grande Guerre a éveillé, contre les rapports inégaux de peuples inégaux, un formidable désir de liberté. De ce point de vue aussi, elle est résolument moderne. Ajoutons que, pour nous, elle reste par excellence une guerre française. Notre peuple a participé jusqu'à l'épuisement, avec un étonnant esprit de sacrifice, mais aussi avec une efficacité cardinale, à un grand mouvement de l'Histoire. "

12/1995

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Religion

Science et religion

Marcel Cachin fut une figure du socialisme français, humaniste et révolutionnaire. Né en 1869, à Paimpol en Bretagne, d'un père gendarme et d'une mère agricultrice, il $t des études qui le conduisirent à exercer pendant une quinzaine d'années comme professeur de philosophie. Après avoir adhéré au Parti ouvrier français de Jules Guesde, il rejoint, après la réunification, la SFIO. En 1914, comme la plupart des élus et dirigeants socialistes de l'époque, il se rallie à la politique d'union nationale. Envoyé par le gouvernement français en Russie en 1917, il rencontre Lénine à Petrograd et revient convaincu qu'il faut arrêter la guerre. Il mène campagne pour l'adhésion à la IIIe Internationale et il fut, avec la majorité des délégués au Congrès de Tours (Noël 1920), l'un des fondateurs du parti communiste. Il en sera une personnalité marquante, faisant le lien avec l'histoire socialiste française. Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, coupé de son parti et assigné à résidence en Bretagne, il commence par prendre ses distances avec les attentats individuels. Marcel Cachin, est arrêté par la Gestapo et interné à la prison de la Santé. Il est exfiltré par la suite de la Bretagne par les réseaux bretons vers la région parisienne. Il reste directeur de l'Humanité clandestine pendant la guerre. Marcel Cachin passera la guerre en Bretagne. C'est dans cette période qu'il écrivit cet essai brillant sur "science et religion". Le philosophe Etienne Balibar, qui ne partage pas son point de vue, souligne la qualité de son style et la cohérence de sa pensée. Ce texte, qui revêt aujourd'hui une actualité renouvelée, témoigne de la qualité intellectuelle de ce militant atypique, qui restera directeur du journal l'Humanité, jusqu'à sa mort, en 1958. (Marcel Cachin se signala aussi par son engagement, à ses yeux conciliable avec son patriotisme, en faveur de la langue bretonne, qui était la langue des ouvriers et des paysans. L'Allemagne nazie tenta de rallier les mouvements autonomistes bretons à sa cause avec très peu de succès. Dès avant-guerre, il fut l'inspirateur des "Bretons émancipés", regroupement antifasciste qui voulait affranchir la Bretagne de la double emprise du capitalisme et de la religion).

09/2016

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Histoire régionale

Histoire des Guerres de l'Ouest - Vendée, Chouannerie (1792-1815). Tome 2

Concernant cet épisode sanglant que constituent les Guerres de l'Ouest nous nous trouvons en présence d'une guerre civile comme en a déjà connu à de nombreuses reprises la France. Mais nous trouvons-nous en présence d'un génocide ?? Un génocide perpétré notamment par ce que l'on a surnommé les colonnes infernales et qui fit environ 200 ? 000 victimes entre ? 1793 et ? 1796. Le débat toujours ouvert n'est pas près d'être clos. L'argument en faveur du génocide se base sur la sauvagerie dont on fait preuve les forces militaires de la République vis-à-vis de populations civiles ne représentant pas de potentielles menaces (femmes, enfants, vieillards). Ces actes n'avaient pas de justifications militaires, politiques ou idéologiques, par contre les motivations relevaient tout simplement d'un pur sadisme auquel venait se mêlait le goût du lucre. L'image donnée par la Révolution française, à cette occasion, n'a rien de bien honorable et relève plutôt du fond d'une sauvagerie poussé à l'extrême et toujours présent dans l'Homme. Fort heureusement, certains chefs militaires républicains vinrent, par leur humanité, contrebalancer ces méfaits. Les tenants de la thèse du génocide considèrent que cette période marque le premier grand génocide de l'Europe (Luc Ferry). Stéphane Courtois, l'historien du Communisme, dans une biographie consacrée à Lénine, mentionne le fait que le leader communiste se référait à la guerre de Vendée comme d'un modèle à suivre. Certains historiens dont Jean-Clément Martin, contestent l'emploi du terme génocide "? car il n'y a pas eu de population ciblée ? ", il préfère l'emploi de termes tels que crimes de guerre ou crime contre l'humanité. Sur le plan des idées, le débat présente de l'intérêt car il met en relief le clivage politique qui s'opère toujours en France sur des événements qui se déroulèrent il y a plus de deux cents ans. Génocide ou crime contre l'humanité, ceci serait certainement bien égal pour les victimes, si celles-ci pouvaient s'exprimer. Le livre de Théodore Muret nous plonge au coeur de cette période tragique.

05/2023

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Critique littéraire

Lope de Vega

Né à Madrid le 25 novembre 1562, Lope de Vega, fruit de turbulences conjugales, garda pour ce père repenti, maître brodeur talentueux, une vive admiration. Enfant précoce, élève doué, il suit des études intermittentes, interrompues d'abord pour les yeux d'une belle, puis pour une première expédition militaire au retour de laquelle, il côtoie les milieux littéraires madrilènes et rencontre Elena Osorio, issue d'une famille de théâtreux célèbres. Emprisonné et condamné au bannissement en raison de ses tapageuses amours, Lope les décrit assez fidèlement semble-t-il, dans son grand roman dramatique, La Dorotea. A peine sorti de prison, il s'éprend de la noble Isabel de Urbina, qu'il enlève, épouse et emmène en exil à Valence, non sans l'avoir abandonnée au lendemain de ses noces, pour s'engager dans la célèbre expédition militaire décidée contre l'Angleterre : l'Invincible Armada. Sous son influence, une ère poétique brillante se met en place à Valence. Lope de Vega y redécouvre les " romances ", ces compositions poétiques chantées qu'il remet au goût du jour. Il y jouit aussi de ses premiers grands succès au théâtre. Après un séjour à Tolède, il s'installe auprès du duc d'Albe où il écrit un roman pastoral L'Arcadie. Bientôt veuf et endeuillé par la mort de ses deux filles, il retourne à Madrid et, tel le phénix, recommence une nouvelle vie ; secrétaire du duc de Sarria, il poursuit son œuvre littéraire (romans, poésies, et théâtre) et se remarie, ce qui ne l'empêche pas de s'adonner à d'autres amours moins vertueuses avec une jeune et belle comédienne Micaela de Lujàn. Maître de la vie littéraire madrilène, Lope de Vega fréquente les Académies et multiplie les créations de toutes sortes. Mais, à cinquante-et-un ans, cet ardent sensuel traverse une crise mystique et se fait ordonner prêtre. Il cède alors à une nouvelle et ultime passion, une femme mariée : doña Marta de Nevares Santoyo, surnommée Amarilis, dont il aura une fille, Antonia Clara. En 1632, Amarilis meurt et sa fille est enlevée deux ans plus tard. Lope ne la reverra jamais et le nom du ravisseur ne sera jamais dévoilé. Vengeance d'une vie trop consacrée aux femmes ? Beaucoup épilogueront. Le 16 août 1635, ce grand poète et homme de théâtre s'éteindra après avoir achevé un copieux poème, Le siècle d'Or. Lope de Vega, devenu de son temps un véritable mythe vivant, reste actuellement avec Calderon l'un des dramaturges les plus populaires en Espagne. Il fut un temps oublié en dépit d'une œuvre considérable : plus de 1500 pièces de théâtre recensées, environ 500 textes retrouvés et d'une vie fort riche en aventures.

02/2002

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Sciences politiques

Imaginer la paix

L'Académie Universelle des Cultures que préside Elie Wiesel, prix Nobel de la paix, organise chaque année un prestigieux forum international : dans ce cadre, les membres de l'Académie et des experts de toutes disciplines ont réfléchi sur la paix. Comme l'écrit Paul Ricoeur, imaginer la paix, ce n'est ni " la rêver ou l'halluciner, mais la concevoir, la vouloir et l'espérer ". La paix est " un bien positif, un état de bonheur, consistant dans l'absence de crainte, la tranquillité, dans l'acceptation des différences ". Les membres de l'Académie Universelle des Cultures et leurs invités se sont réunis autour de cet idéal insaisissable et inlassablement recherché. De l'Antiquité, évoquée par Jacqueline de Romilly, au Moyen Age, de la Paix de Dieu mais aussi de la " guerre juste " décrite par Jacques Le Goff, de la dissertation historique de Kant sur la paix perpétuelle, abordée en détail par le philosophe Heinz Wismann, aux lumineuses définitions d'Umberto Eco, historiens et philosophes ont tenté de cerner ce désir de l'humanité. Jorge Semprun, rescapé des camps de la mort, a traité de la lutte contre toutes les formes de terreur, tandis que les victimes des violences en Algérie s'exprimaient par l'intermédiaire de Zazi Sadou, porte-parole du Rassemblement algérien des femmes démocrates. Et si la paix n'existait que comme discours ? Bernard Kouchner, Julia Kristeva, Blandine Kriegel, Bronislaw Geremek, Daniel Sibony Roger-Pol Droit, Ariel Dorfman, Jaan Kaplinski, Odon Vallet, François Gros, Lady Helena Kennedy, Mireille Delmas-Marty Franz-Olivier Giesbert, Mohamed Talbi - toutes et tous ont apporté d'une voix forte leur réponse pleine de foi, en évoquant la paix du cœur, en revisitant les mythes fondateurs, en débattant des relations entre les sciences et la paix, en discutant du " droit de la paix ", ou en repensant le monde d'après le 11 septembre, à la recherche d'une paix qui ne soit pas fondée sur l'affrontement, ni sur la loi du plus fort.

11/2003

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Romans historiques

Fils du Shéol

Un effroyable voyage à rebours, sur trois générations, jusqu'à la genèse du mal. Tout commence aux côtés du jeune Karl, le narrateur. Dans la touffeur du wagon à bestiaux qui le conduit au camp d'extermination, il fait la connaissance de son seul et unique amour, Helena. Le garçon est gazé à son arrivée. Depuis un étrange séjour des morts, le Shéol, il est alors condamné à regarder évoluer les siens et à tenter d'éviter la catastrophe. Ainsi, retrouve-t-on Manfred, le père de Karl, devenu Sonderkommando. Dans la noirceur sans limite de sa condition, il se souvient des jours lumineux passés auprès de sa belle. Plusieurs années auparavant, Manfred a rencontré Elisa en Algérie. Tombé fou amoureux d'elle, il l'a épousée et emmenée avec lui à Berlin. Elle lui a donné un fils... Karl.Karl, qui depuis le Shéol, n'a de cesse de remonter le temps avec le vain espoir d'empêcher l'irréparable. Aussi croise-t-on Ludwig, le père de Manfred, qui dans la pénombre de l'appartement berlinois n'aime rien tant que raconter ses aventures de jeunesse à son petit-fils. A l'époque, Ludwig servait dans l'armée allemande en Afrique de l'Ouest. Il en a rapporté une déchirante nostalgie, des masques et une photo à laquelle il tient par-dessus tout. Il y apparaît aux côtés de ce qui semble être une femme fantôme, parce qu'on n'aperçoit d'elle qu'une silhouette. Et ce que le vieil homme n'a jamais pu raconter de son vivant, Karl va l'apprendre depuis sa nouvelle demeure. Ainsi suit-il les tribulations de son grand-père dans cette ancienne colonie mais aussi celles de son véritable amour, Hitjiverwe, beauté herero dont le sort, le sien propre autant que celui de son peuple, sonne comme un terrible avertissement aux générations futures. De la Pologne des années 1940 à la Namibie des années 1900, trois histoires d'amour pour remonter à l'origine du mal. Trois générations et deux génocides.

08/2015

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Beaux arts

Marie Cuttoli. Myrbor et l'invention de la tapisserie moderne

La vie de cette femme ambitieuse et instinctivement férue d'avant-gardisme se déroule comme un roman. Née à Tulle en 1879 d'un père limonadier, Marie Bordes épouse en 1920 Paul Cuttoli, maire de Philippeville en Algérie, devenue Skikda. Vivant alors entre Paris et l'Algérie, où Paul Cuttoli a construit pour elle le palais Dar Meriem ("la maison de Marie"), elle monte des ateliers de tapisserie, d'abord à Sétif puis, en France, à Aubusson. Rénovant cet art particulier en demandant à des artistes tels que Lurçat, Rouault, Coutaud, Picasso, Dufy, Braque, Laurens... des cartons qu'elle transforme en chef-d'œuvre textiles, elle ouvre la boutique de mode et de décoration Myrbor : MYR(iam) BOR(des). En 1924, la route de Marie Cuttoli prend un tournant inattendu : sa rencontre avec le jeune physiologiste, savant et collectionneur, Henri Laugier, est le départ d'une vie sous le signe d'un double passion partagée, affective, certes, mais aussi centrée sur les collections d'oeuvres d'art. Leur duplex rue de Babylone, écrin rêvé pour leurs tableaux et leurs fabuleuses tapisseries, et à Antibes la villa Shady Rock sont les lieux de rendez-vous de personnalités aussi diverses que Léon Blum, Man Ray, Pablo Picasso ou Helena Rubinstein. Avec l'aide du célèbre docteur Barnes, Marie organise des tournées dans les capitales étrangères, où elle expose et vend ses tapisseries. Elle s'allie à Jeanne Bucher pour créer la galerie Jeanne Bucher-Myrbor et, après la guerre, à Lucie Weill. En 1963, Henri Laugier et Marie Cuttoli lèguent une partie de leur collection au Musée national d'art moderne, dont vingt-quatre papiers collés de Picasso. Ils se retirent à Shady Rock, où ils disparaissent tous les deux, à trois mois d'intervalle, en 1973. Cet ouvrage est une promenade artistique entre Tulle, l'Algérie du début du XXe siècle, le Paris des avant-gardes, Aubusson rajeuni et les Etats-Unis.

06/2010

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Sociologie

Le partage. Forum international Le partage Maison de l'Unesco, 25 et 26 novembre 2003

L'Académie Universelle des Cultures que préside Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix, organise chaque année un prestigieux Forum international : dans ce cadre, les membres de l'Académie et des experts de toutes disciplines ont réfléchi en 2003 sur le partage. " Serait-ce une utopie de suggérer la vision morale d'un autre monde qui, en raison des turbulences qui le traversent, reste lié par sa démarche et uni dans son destin, autrement dit, par la nécessité absolue de partager à tous les niveaux ? " s'interroge Elie Wiesel. Les intervenants ont exploré le sens profond ainsi que les dimensions et les applications du partage. Prenons par exemple la société démocratique où " le devoir de partage " constitue la base même de la vie commune, le domaine économique où la part du gâteau prise par chacun conditionne la taille de la part de tous les autres, le domaine culturel où le désir de partager inspire les créateurs, qui font de leur talent, de leur savoir, une offrande qui envahit toute la société. Ils nous ont aussi fait part de leur expérience. Parmi eux, Jacqueline de Romilly a évoqué la complexité du partage entre frères, Alain Minc et Christophe Aguiton : le partage des richesses, Jérôme Bindé : le partage des connaissances et du savoir, Umberto Eco et Franz-Olivier Giesbert : le partage de l'accès à l'information, Bernard Kouchner : l'invention d'un système de santé universel, Junzo Kawada : le partage de la mémoire collective, Jorge Semprun : les mémoires récalcitrantes, Heinz Wismann : deux mémoires : celle de l'Europe de l'Ouest et de l'Europe de l'Est, Michelle Perrot : le partage des sexes, Helena Kennedy : le partage des cultures ; enfin, autour d'une table ronde, Julia Kristeva, le Père Pierre Ceyrac, Furio Colombo, Pierre Zemor et Sœur Emmanuelle ont évoqué le partage comme expérience humaine, expériences religieuses, usages ou traditions pour conclure : être humain signifie partager.

11/2004

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Littérature française

Entre hyènes et chacals. La forteresse de sable

Quelle fresque admirable ce roman dont le principal décor en est une forteresse, Kalaal, où vivent et meurent des personnages au coeur de granit, foisonnent d'autres, égrenant leurs souvenirs aux vents du désert. Métaphoriquement, elle signifie que tout se délite, même les sentiments les plus puissants. Autour de Kalaat, non loin de la table de Jugurtha, hyènes et chacals rôdent... Cette forteresse a ceci de remarquable c'est qu'elle se situe dans le temps et dans l'espace (Algérie 1942, Rome 1943, Tunis 1947, Kalaat 1954, Paris 1982) même si ses fondations majeures ont pour aire le village de Kalaat en Tunisie. Sa " châtelaine " d'aujourd'hui, Louisa, avant d'y être ancrée, connut dans sa jeunesse l'Italie du Duce et le Tunis de ses premières amours avec Youssef qui n'était pas encore le chef de guerre qu'il deviendra sous la bannière du Combattant Suprême, Habib Bourguiba. Patriote, résistant intègre, Youssef n'oubliera jamais Louisa, mariée au policier français Raymond Mignard, son " ennemi naturel ", époux peu scrupuleux et redoutable tortionnaire, tant dans son milieu professionnel que dans sa vie affective. Une lutte à l'issue fatale s'engagera entre Raymond Mignard et Louisa, soutenue par deux personnages-clefs : sa belle-mère Laurence, femme de tête, et la nounou, Fatma, qui imprime sa touche de magie. Trio féminin, puissant bastion humain. De même, le lecteur n'oubliera le visage d'Héléna, la petite espiègle, qui connaîtra une fin tragique. Angela Cimino-Creusson a su peindre cet immense polyptyque qu'est Entre Hyènes Et Chacals où les figures de l'amour et de la haine ont la vigueur de cette fantasia offerte par Youssef aux gardiens de la forteresse de Kalaat pour mieux circonvenir leur vigilance. Cette fresque est non seulement flamboyante par l'éclat des couleurs qui la révèlent, mais également par la maîtrise d'une composition intelligente autant que d'un phrasé dignes des maîtres du roman contemporain.

01/1994

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Yoga

Yogagenda. Edition 2022

En 2022, 52 semaines de yoga pour infuser sérénité, good vibes et asanas jour après jour... Une approche holistique flow-food-mood qui permet d'expérimenter très facilement les grands principes du yoga au quotidienA ! A Et si cette année, au lieu de prendre des résolutions que vous tiendrez trois jours, vous décidiez de prendre carrément un nouveau départ ? Une page blanche se présente à vous : 2022 ! Après tout ce que nous avons vécu ces derniers temps, il est plus que temps de prendre soin de vous et de profiter de cette nouvelle année dans la sérénité et l'harmonie. Le yoga va vous soutenir, apaiser votre anxiété mais aussi vous donnez du réconfort et de la force pour accomplir vos rêvesA ! Sophia Laurent propose ici une approche complète avec enchaînements de yoga, méditations, astuces naturopathiques, rituels bien-être... tout pour reconnecter son corps et son esprit semaine après semaine ! A Au programmeA : Une progression au rythme des saisons : l'introspection hivernale (trouver le calme, laisser partir, se recentrer pour créer), la renaissance printanière (détoxifier le corps, renaissance & self-love, trouver un équilibre yin-yang), l'énergie de l'été (célébrer la douceur et l'abondance, chill & refresh, reconnexion et intuition), boost automnal (s'ancrer, se réchauffer, consolider sa confiance en soi). Un flow par moisA : son lien avec la thématique du mois, les différentes postures expliquées, les astuces pour le pratiquer chaque semaine, les variations à introduire. Chaque semaine, une sélection de rubriquesA : le mantra de la semaine, le mudra du mois, la posture yin de la semaine, le rituel bien-être, le rituel de Nouvelle lune ou Pleine lune, la recette naturopathique, la méditation relaxation, le concept de sagesse ancestrale à méditer pour la semaine. A Les illustrations de Léna PirouxA : fan de yoga, l'illustratrice alimente régulièrement sa communauté instagram (8A 000 abonnés) d'illustrations de yoga.

08/2021

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Littérature française

Appartenir

De la guerre, de la déportation et de la mort de ses proches, Boris, le grand-père de la narratrice, n'a jamais parlé. Autour de lui chacun savait, mais, dans l'appartement du 30, rue de Leningrad, que tout le monde appelait «le 30», le sujet n'était jamais évoqué. Et puis Boris est mort. La jeune femme a vécu un moment au 30, en attendant que l'appartement soit vendu, elle avait vingt ans, et elle a cédé à une bibliothèque les livres en russe et en yiddish de son grand-père. Plus personne ne parlait ces langues dans la famille. Ce n'est que dix ans plus tard, au moment de devenir mère, que s'est imposé à elle le besoin de combler ce vide et de reprendre le récit familial là où il avait été interrompu. Moins pour reconstituer le drame que pour réinventer des vies. Retrouver les rues de Paris autrefois populaires où vivaient Rosa, la soeur de Boris, avec sa fille Lena, déportées en 1942 ; voir ce village lointain d'où son grand-père était parti pour se créer un avenir qu'il espérait meilleur ; entendre couler cette rivière d'Ukraine sur laquelle, enfant, il patinait l'hiver. Comprendre où ils vécurent et furent assassinés. Alors elle cherche, fouille, interroge, voyage, croisant la mort à chaque pas dans son étrange entreprise de rendre la vie à ces spectres. C'est une quête insensée, perdue d'avance, mais fondamentale : celle d'une identité paradoxale qu'il lui faut affirmer. Séverine Werba nous livre une enquête profane, intense, et part à la recherche de l'histoire dont elle procède comme d'elle-même. Elle montre qu'écrire est sans doute la façon la plus poignante de rompre et d'appartenir.

08/2015

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Actualité politique France

Génération engagée

Depuis plusieurs décennies, l'abstention ne cesse de progresser élection après élection et le lien entre la classe politique et les citoyens, en particulier les plus jeunes, semble se déliter toujours davantage. Est-ce à dire que nos modèles démocratiques sont condamnés à l'implosion  ; ? Quel avenir pour une jeunesse confrontée de plein fouet à cet essoufflement politique, mais aussi à l'urgence climatique, à la menace terroriste ou encore à la déflagration sanitaire et économique déclenchée par la propagation du coronavirus  ; ? Dos au mur face à ces crises protéiformes, la "  ; génération Z  ; " est trop souvent caricaturée et dévalorisée dans les médias et l'imaginaire collectif. Cet ouvrage fait au contraire le pari qu'un sursaut est encore possible, à condition de montrer un autre visage de cette nouvelle génération : engagée, audacieuse, passionnée. C'est une véritable "  ; société de l'engagement  ; " qu'il s'agit désormais de bâtir, en faisant confiance à la jeunesse et en s'appuyant sur les milliers d'initiatives citoyennes qui pullulent loin des projecteurs aux quatre coins de la France. Délaissant les structures traditionnelles, la nouvelle génération n'est pourtant pas "  ; moins  ; " engagée que les précédentes  ; ; elle s'engage simplement différemment, à travers de nouveaux outils et canaux, que ce livre entend décrypter. Forts de leurs expériences d'étudiants et leaders associatifs engagés, Grégoire Cazcarra et Léna Van Nieuwenhuyse se font à travers cet ouvrage les porte-voix d'une jeunesse prête à relever les grands défis de demain. Ils donnent aussi la parole à de nombreux "  ; grands témoins  ; " au fil de l'ouvrage : experts, intellectuels, personnalités politiques et médiatiques de tous bords, mais aussi et surtout jeunes figures montantes aux parcours inspirants.

05/2021

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Romans historiques

Fenia, ou l'Acteur Errant dans un siècle égaré

A la fin de XIXe siècle, les Doukhobors, secte chrétienne communiste et pacifiste, sont persécutés par le tsar. Lev Tolstoï finance leur émigration vers le Canada, qu'organise son disciple Leopold Soulerjitski. Lors d'une escale, une fillette égarée d'un autreexode est adoptée par l'infirmière du bord et prend le nom de Fenia Koralnik. Pour échapper aux pogroms qui se multiplient, nombre de juifs fuient l'Empire russe. Parmi eux, Jacob "?Yankele?" Adler, le Grand Aigle du théâtre yiddish d'Odessa, qui s'en ira aux Etats-Unis constituer le socle de ce qui deviendra le théâtre de Broadway. Constantin Stanislavski et Vladimir Nemirovitch Dantchenko ont fondé le Théâtre d'Art de Moscou, au rayonnement international. Mais à théâtre nouveau, il faut un acteur nouveau, répondant à des exigences professionnelles autant qu'éthiques. Ainsi naît le Premier Studio, sous la houlette de Stanislavski et Soulerjitski. Une épopée fabuleuse pour ces jeunes studistes, au nombre desquels Fenia Koralnik. Ils vont connaître les prémices de la célébrité, traverser la révolution de 1905, la Première Guerre mondiale et la Révolution d'Octobre, accrochés à leur idéal. Les uns resteront en URSS et subiront la glaciation stalinienne? ; les autres entrelaceront leurs errances, Constantinople, Berlin, Paris, Londres, Riga ou Prague, souvent à la limite de la misère. Plusieurs émigreront aux Etats-Unis, où, à travers l'American Theatre Lab, le Group Theatre et l'Actors Studio, ils donneront naissance au prototype de l'acteur moderne et formeront nombre de monstres sacrés du théâtre et de l'écran. L'auteur, à travers le regard de Fenia, retrace le parcours erratique des plus importants, Jacob Adler et sa fille Stella, Richard Boleslavski, Michaël Chekhov, Maria Ouspenskaïa... Nous croisons et recroisons Maxime Gorki, Isadora et Lisa Duncan, Evgueni Vakhtangov, Vsevolod Meyerhold, Lénine et son Commissaire à la Culture Lounatcharski, Olga Tschekowa, star adulée par les dirigeants nazis et sans doute espionne de Staline, Louis Jouvet, Max Reinhardt, Lee Strasberg, Bobby Lewis, Lev Theremin, génial inventeur de la musique électronique et "?hôte?" du premier cercledu goulag, Elia Kazan, Yul Brynner, Marlon Brando, Marilyn Monroe et bien d'autres... D'Odessa à Broadway et Hollywood, une traversée épique du siècle et des continents, une lecture, par cet Acteur Nouveau, d'un monde et de ses utopies devenues souvent cauchemars. Unesaga passionnante? ; enrichissante aussi, tant l'idéal de ces acteurs et pédagogues tranche sur les aspects égotique et commercial sur lesquels se focalisent les médias.

01/2018

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Entre deux guerres

La révolution comme horizon. Syndicalistes révolutionnaires, communistes et libertaires en Anjou (1914-1923)

A rebours de l'idée selon laquelle le communisme français aurait été une "greffe" effectuée sur le mouvement ouvrier français à la suite de la révolution russe de 1917, ce livre montre au comment, au niveau local, comme au niveau national ou international, des hommes et des femmes ont réagi aux horreurs de la guerre de 1914 et aux injustices sociales pour tenter de donner une traduction politique, à la fois révolutionnaire et institutionnelle, à leurs aspirations à une autre société. L'auteur nous conduit dans les arcanes d'une convergence, qui a conduit des militant·es aux traditions différentes, habitués à se disputer, à se rapprocher, et à fonder un parti, le Parti communiste, tout en continuant à se disputer. Il s'agissait de réaffirmer les bases d'un socialisme révolutionnaire et internationaliste mis à mal par les renoncements et les ralliements à l'Union sacrée d'août 1914. Une telle convergence radicale dans le cours d'un conflit mondial et d'une révolution sociale à portée universelle ne pouvait, paradoxalement, que mener à une fracture durable du mouvement ouvrier. Si le congrès de Tours, qui consacre la scission entre Parti socialiste-SFIO et Parti communiste, en est l'expression la plus visible, elle n'est pas, et de loin, la seule. C'est à ce processus de fermentation-formation de ce nouveau parti que s'attache ce livre. La période étudiée commence par l'entrée en guerre en août ? 1914. Viennent ensuite les années ? 1919-1920, traversées par des grèves porteuses de grandes espérances sociales et par le débat autour de l'adhésion des syndicats ou du Parti socialiste à l'Internationale communiste. Le livre se termine à la veille de l'année 1924, qui correspond à la fois à la mort de Lénine, aux débuts de la mise au pas russe du Parti communiste, aux premières purges en son sein et à la reconnaissance de l'URSS par la France. Enfin, et c'est l'originalité de ce livre, l'auteur explore les débuts du Parti communiste en Anjou dans la période qui précède la stalinisation, c'est-à-dire la caporalisation du PCF et de la CGTU. Une plongée dans les conséquences politiques, sociales et culturelles de la Première Guerre mondiale sur le mouvement ouvrier angevin, dans une région secouée par les grèves et la guerre scolaire.

11/2022

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Sciences politiques

Lotta Comunista. Le groupe d'origine (1943-1952)

Le parti se construit sur la stratégie. C'est la conclusion à laquelle arriva le groupe qui est à l'origine de Lotta Comunista, à la fin des années cinquante. C'est la thèse de Luttes de classe et parti révolutionnaire, le texte fondateur pour notre organisation qui se proposait, en 1964, d'être ce que le Que faire ? avait été pour le parti de Lénine. " Stratégie ", pour le marxisme, signifie en premier lieu évaluation des temps et des forces du mouvement des classes, à partir du moteur objectif du développement capitaliste jusqu'à la force subjective du parti révolutionnaire. Au commencement il y avait la guerre et le partage de Yalta, qui en était le résultat en Europe, avec le mythe de l'URSS stalinienne qu'on faisait passer pour le bastion du socialisme mondial. La convention de Gênes-Pontedecimo, en février 1951, est l'acte fondateur du groupe qui donnera vie, au début des années soixante, à Lotta Comunista. C'est un petit groupe, un " peloton restreint " d'ouvriers, dont la plus grande partie a été conquise à la politique dans la lutte du maquis. Il y a beaucoup de brouillard, en 1951, dans le monde et en Europe. L'idéologie de la " guerre froide " domine partout, la guerre de Corée rend crédible un conflit mondial entre les Etats-Unis et l'URSS. L'idée d'un " impérialisme unitaire ", le drapeau de la lutte internationaliste à la fois contre Washington et contre Moscou et son capitalisme d'Etat, est le choix stratégique qui assure l'indépendance stratégique du " peloton restreint ". Théorie et stratégie seront développées à partir de là. Il n'y a pas que les Etats-Unis et l'URSS, le développement capitaliste mondial s'accompagne de contradictions en ébullition, à commencer par l'Asie. Washington et Moscou sont des capitales de l'impérialisme unitaire, mais ne sont pas les seules : il faut aussi compter avec Londres, Paris, Bonn et Tokyo. Et même avec Rome. La vision scientifique est une conquête. Soudée à l'organisation elle est la seule voie qui peut éviter aux forces de classe d'être exposées à l'influence ou à la capture par d'autres forces. Le point fixe est l'intuition de Marx en 1853 : " il faut savoir à qui l'on a affaire ", l'autonomie vis-à-vis des forces du capital se défend bec et ongles. Tel est le secret du parti-stratégie.

08/2012

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Balkans

Le camp de concentration de Goli otok, emblème infâme de la Yougoslavie titiste. Lettre d'Emiljan Milan Kalafatic au maréchal Tito

L'avènement de la dictature titiste n'a, à ce jour, pas fait l'objet de travaux historiographiques consistants. Dès le milieu de l'année 1948, la rupture avec l'Union soviétique est consommée. L'Etat yougoslave recourt aux forces de sécurité fédérales (la sinistre UDB) afin de faire taire les opposants à sa politique au sein du Parti communiste de Yougoslavie. Alors que les dirigeants ne cessent de jurer publiquement fidélité à Lénine, à la révolution d'Octobre et au socialisme, l'intervention de l'UDB, prenant des formes monstrueuses, débouche sur une répression sans précédent, et sans égale dans l'Europe d'après-guerre. Au début de 1949, des arrestations de militants communistes ont lieu dans tout le pays. Le Monténégro, où la chasse aux communistes va jusqu'à l'organisation d'attentats, de battues et d'exécutions sommaires - avec la participation d'une division de l'UDB au plein complet, c'est-à-dire plus de dix mille hommes -, et la Bosnie-Herzégovine sont plus particulièrement touchés. Et le 10 juillet 1949 le camp de concentration de Goli otok, voulu et organisé par Josip Broz-Tito avec l'aide de ses plus proches collaborateurs, accueille les premiers prisonniers. La lettre de Kalafatic, membre de quatre partis communistes et ayant participé à trois mouvements de résistance, qui fut envoyée au maréchal Tito sans que ce dernier ait jamais répondu, donne la mesure de l'épuration à grande échelle, d'une cruauté sans pareille, qui frappe le Parti communiste yougoslave à partir du mois de juin 1948. Goli otok n'est que la partie émergée de l'iceberg, la plus choquante, la plus cruelle certes, mais ce sont les 75 % des militants communistes exclus du Parti qui donnent la véritable mesure de l'événement. Par conséquent, il n'est pas excessif de dire que la Yougoslavie, née de la guerre contre l'occupant nazi, change du tout au tout à la suite de la rupture avec l'Union soviétique ; la base politique sur laquelle se fonde le pouvoir de l'Etat est totalement bouleversée. Pièce maîtresse du système politique de la Yougoslavie titiste, le camp de concentration de Goli otok s'impose à quiconque tente d'en comprendre la tragique histoire, sa dislocation y compris. Dossier préparé par Alain Jejcic

07/2021

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Géographie

Philippe Lamour. Père de l'aménagement du territoire

Homme d'action autant qu'intellectuel, Philippe Lamour (1903-1992) est une figure atypique et inclassable qui a traversé tout le XXe siècle. Avocat jusqu'en 1940, il s'illustre dans plusieurs procès retentissants. Il mène parallèlement une carrière de journaliste et d'écrivain ; il crée et anime, en particulier en 1931-1933, la revue d'avant-garde Plans dans laquelle s'expriment quelques-uns des ténors de la création artistique et qui constitue le socle idéologique du planisme, un mouvement prônant la modernité technique et la planification économique et prenant pour modèles Lénine, Mussolini ou Roosevelt. Il participe à de nombreux courants de pensée contradictoires qui le conduisent du Faisceau au Front populaire, à la résistance à l'esprit de Munich, puis à un brutal retour à la terre en 1942. Dès la Libération, il s'associe activement à la modernisation de la France et à son orientation vers le productivisme. Il dirige la Confédération générale agricole, le nouveau syndicat qui remplace la Corporation, participe aux côtés de Monnet à la mise au point de la planification à la française. Puis il applique nombre des idées qui sont les siennes depuis la fin des années 1920 en inventant la politique d'aménagement du territoire à partir du laboratoire qu'est pour lui la région du Languedoc. Il réalise le canal du Bas-Rhône-Languedoc en vue de la reconversion agricole de la région et qui va surtout permettre la mise en valeur touristique du littoral. Il préside à partir de 1960 le Conseil supérieur de la construction, puis en 1963 la Commission nationale de l'aménagement du territoire chargée de réfléchir à la politique de la DATAR. Parallèlement - d'aucuns diront contradictoirement -, il milite en faveur de la qualité : invention des Vins délimités de qualité supérieure, des sentiers de grande randonnée, de l'aménagement de la montagne et du milieu rural en général, d'une politique de protection de l'environnement au service des hommes et de leurs activités. Ardent partisan de la régionalisation, il présida le comité économique et social du Languedoc-Roussillon de 1974 jusqu'à sa mort, restant ainsi fidèle à ses premières convictions selon lesquelles l'Etat doit donner les moyens aux forces vives de la nation d'assumer leurs responsabilités.

05/2002

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Sciences historiques

Petite histoire de l'île et de l'abbaye de Lérins

L'Ile, connue par les Romains sous le nom de "Lerina", est inhabitée t infestée de serpents quand Honorat d'Arles y fonde un monastère au début du Ve siècle. Honorat codifie la vie de la communauté, avec une règle dont la première rédaction, la "Règle des Quatre Pères", est la première du genre en France. Durant les Ve et VIe siècles, le monastère attire des moines qui assureront sa renommée. Dans les siècles suivants, la vie monastique sur l'île est interrompue à plusieurs reprises par les raids des Sarrasins. Vers 732, cinq cents membres de la communauté, y compris l'abbé, saint Porcaire, sont massacrés sur l'île. En 1047, l'île est envahie et des moines sont emmenés en captivité en Espagne. Ils sont rachetés par l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Sur l'île, des fortifications sont peu à peu construits entre le XIe et le XIVe siècle. Les reliques d'Honorat sont ramenées d'Arles, en 1391 et l'île devient un lieu de pèlerinage très populaire. En 1400, nouveau pillage par des pirates génois. En 1635, l'île est envahie par les Espagnols et les moines sont expulsés. Les Espagnols fortifient l'île en installant des batteries de canon sur les chapelles. Deux ans plus tard, l'île est reprise par les Français qui y laissent à demeure une importante garnison. Après un exil à Vallauris, les moines reviennent, mais le monastère continue de souffrir des attaques espagnoles et génoises. Le monastère est fermé par une commission royale en 1788, faute de moines ; à la Révolution, l'île est déclarée " bien national " et devient propriété de l'Etat. En 1859, l'île est rachetée par l'évêque de Fréjus qui cherche à y rétablir une communauté religieuse. Dix ans plus tard, des moines cisterciens de l'abbaye de Sénanque s'y installent. Le pape Léon XIII, par décret, en 1886, a rattaché les paroisses se trouvant dans l'arrondissement de Grasse au diocèse de Nice, à l'exception des îles de Lérins qui restent dans celui de Fréjus. Lors de l'expulsion des congrégations en 1903, les cisterciens de Lérins furent une des cinq congrégations catholiques masculines autorisées à poursuivre leur activité en France. La présente édition entièrement recomposée reprend le texte intégral de l'édition de 1929.

10/2016

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Sciences politiques

Pierre Naville. Biographie d'un révolutionnaire marxiste Tome 2, Du front anticapitaliste au socialisme autogestionnaire, 1939-1993

Témoin de son époque, Pierre Naville participe à tous les débats qui agitent la gauche révolutionnaire et le monde des lettres et des sciences, de 1924 à nos jours. Membre du mouvement surréaliste, directeur avec Benjamin Péret de La Révolution surréaliste, Pierre Naville s'efforce d'unir la pensée subversive d'André Breton à l'action politique révolutionnaire. Découvrant Marx, Hegel, la révolution d'Octobre, Lénine et Léon Trotsky, il rompt avec sa classe d'origine et devient un leader éminent de l'opposition de gauche en France, de 1929 à 1939. Prenant ses distances par rapport au mouvement trotskiste à l'été 1945, il se tourne avec passion vers la recherche scientifique. Alliant marxisme et scientificité, il prône un objectivisme radical. Traducteur de l'oeuvre de Watson, il se présente comme un théoricien reconnu du béhaviorisme. Praticien de l'orientation professionnelle, il met en lumière le poids des déterminants sociaux et économiques dans l'orientation de l'élève au sein de l'appareil scolaire. Cofondateur de la sociologie du travail avec Georges Friedmann, il s'applique à démontrer, par ses enquêtes et ses nombreuses publications, le degré d'aliénation qui s'abat sur le travailleur confronté au circuit économique du capitalisme. Spécialiste de Clausewitz, il analyse tous les rouages de la machine de guerre et de son impérialisme déployés dans le cadre des guerres de Corée et d'Indochine. Animateur de la Nouvelle gauche, membre fondateur du PSU, Pierre Naville défend sans relâche une pensée socialiste rénovée et pluraliste, reposant sur un rassemblement des forces communistes et non communistes. Il se bat sur tous les fronts. Contre le jeu des blocs, il oppose le neutralisme et la construction d'une Europe sociale au service des peuples. Il combat sans cesse la répression coloniale de la IVe et de la Ve République, le pouvoir gaullien, son capitalisme d'Etat, sa technocratie, son complexe militaro-industriel. Il lutte sans répit contre le socialisme soviétique et son arbitraire politique. Dans cette entreprise de défrichage de nouvelles perspectives socialistes, Pierre Naville manifeste une pensée marxiste innovante qui débouche sur une recherche fertile, sur l'autogestion et sur l'application nouvelle d'une planification démocratique et décentralisée où l'ouvrier, le syndicaliste, le consommateur deviennent des acteurs politiques privilégiés, fondement premier d'une démocratie citoyenne à construire.

05/2017