Recherche

bourses

Extraits

ActuaLitté

Economie

LES MARCHES FINANCIERS. Entre hasard et raison, le facteur humain

Personne n'ignore désormais les fortunes accumulées par certains investisseurs ou spéculateurs sur les marchés financiers. Qui n'a pas entendu parier des succès boursiers de Georges Soros ou de Warren Buffet, par exemple ? On peut faire fortune en Bourse en anticipant mieux et plus vite que les autres acteurs l'évolution des cours. Pourtant, cette évidence est théoriquement impossible si l'on en croit l'analyse économique dominante : elle enseigne en effet que les marchés sont efficients, c'est-à-dire que les prix des actifs qui s'y échangent intègrent instantanément et en permanence toute information pertinente. Si tel est le cas, personne ne peut savoir quelque chose de plus que les autres. Personne ne peut faire mieux que le marché. Les cours sont alors censés suivre une marche au hasard, au gré des événements imprévisibles susceptibles d'influencer le marché. Mais si les cours sont imprévisibles, comment certains gestionnaires de fonds d'investissement font-ils pour néanmoins les prévoir mieux que les autres et ce, non pas de façon exceptionnelle, mais régulièrement durant de longues années ? Telle est l'énigme que Gérard Sauvage tente de résoudre. Il démonte les mécanismes et les raisons des succès de Georges Soros et de Warren Buffet. Il tire de ces investigations les pistes d'une remise en question de la théorie financière dominante. Dressant un tableau très didactique de cette dernière, il met au jour les limites des principaux modèles et ouvre la voie d'une nouvelle théorie financière. Entre une vision des marchés en tant que systèmes parfaitement rationnels et efficients, et celle de marchés livrés au hasard, Gérard Sauvage montre comment de nouvelles disciplines (théories du chaos, sciences de la complexité) introduisent une troisième vision, plus riche et plus convaincante, qui remet l'homme, avec sa raison, mais aussi ses illusions, au cœur des phénomènes financiers. Redécouverte, appliquée aux marchés financiers, de ce que, au-delà du hasard et de la nécessité, il y a la vie.

09/1999

ActuaLitté

Sociologie

L'insertion des jeunes : question de justice ?

Lorsqu'on évoque la délinquance juvénile, un certain nombre d'idées reçues circulent. Parmi celles-ci, il en est une qui se perpétue, celle de penser que si un ou une jeune commet des délits, c'est avant tout parce qu'il ou elle traîne dans la rue. Ainsi, la formation ou le travail serait une solution pour l'en sortir. Certes l'insertion peut être un moyen efficace d'éviter la récidive. Mais ce n'est pas si simple que cela. Une grande majorité des jeunes accompagné·es par la Protection judiciaire de la jeunesse sont cabossé·es par la vie et trop souvent laissé·es sur le bord de la route. L'une des missions essentielles des équipes éducatives est de comprendre leur histoire, de les aider à avancer sur leur problématique. Bien souvent, ces jeunes ont été confronté·es à l'échec, freiné·es dans leur insertion par différents facteurs sociologiques, psychologiques ou encore institutionnels qu'il faut pouvoir prendre le temps de décoder. Fragilisé·es dans leur estime de soi, ils et elles trouvent dans la rue, auprès de leurs pairs, des façons d'être valorisé·es autrement. Dans ce contexte, quels sont les leviers actuels leur permettant de reprendre confiance en eux et elles et de sortir de la spirale délinquante dans laquelle cette situation peut parfois les placer ? De quoi parle-t-on lorsqu'on parle d'insertion ? Peut-on "insérer" sous contrainte ? Quelles sont les perspectives susceptibles de répondre à l'enjeu d'éducation et d'émancipation de la jeunesse parmi la plus en difficulté ? Ce livre retrace les grandes lignes d'un colloque organisé à la Bourse du travail de Paris, le 5 et 6 février 2021, par le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France, le Syndicat national des personnels de l'Education et du social à la PJJ avec le soutien de la FSU, de la LDH et de la FCPE.

06/2022

ActuaLitté

Vins, alcools, boissons

Moët & Chandon. De Claude Moët à Bernard Arnault

Commencé en 1717 par Claude Moët, le commerce du vin s'est développé constamment dans sa Maison jusqu'à donner naissance à LVMH. Avec leurs économies et leur esprit d'entreprise, ses héritiers achètent des vignes et des terrains, creusent des caves, construisent des bâtiments, font oeuvre industrielle. Ils reçoivent successivement Napoléon Ier et le tsar, Louis-Philippe et Napoléon III, Georges V et le Kronprinz... Ils font connaître le champagne au monde entier. Mais ils n'oublient ni le personnel ni les vignerons. Dès 1868, bien avant les lois correspondantes, ils créent une réglementation du travail, une caisse de retraite et de prévoyance. Ils défendent les producteurs de raisin, face aux exigences des maisons de commerce. Ils gèrent Moët & Chandon, déjà leader du négoce champenois, à travers guerres, crises, phylloxéra, différends familiaux et accroissement des lourdeurs administratives. De plus, ils maintiennent leur avance. Introduite en bourse en 1962, la Maison se développe en France et à l'étranger avec, outre la sienne, d'autres marques de champagne, de parfum, de cognac... La croissance est fulgurante. Au Palais Brongniart, Moët-Hennessy, après Moët & Chandon, reste un des "blue-chips" de la cote. En 1987, des accords sont passés avec le brasseur britannique Guinness ; Moët-Hennessy est présent partout dans le monde. La fusion avec Louis Vuitton-Malletier modifie la raison sociale, qui devient LVMH. Elle permet à Bernard Arnault d'entrer dans le groupe, de le diriger et d'en prendre le contrôle. Bien diversifié, LVMH devient, à l'aube du XXIe siècle, le premier groupe mondial de produits de prestige. Son histoire méritait d'être racontée, sa réussite analysée et ses hommes ressuscités. Outre trois cents heures d'entretiens avec les actionnaires et les membres du personnel, une riche bibliographie, le dépouillement des archives de la Maison, la consultation des actes notariés et d'état civil ont permis à l'auteur de vérifier ses sources, de rectifier les légendes verbales, d'authentifier les faits. La réalité est belle à dire, elle doit être transmise, elle peut servir de modèle.

04/2011

ActuaLitté

Littérature française

Comédie d'automne

" Comédie d'automne constitue le sixième et dernier épisode de " La vie poétique " . Je travaillais au kiosque quand " le tournant de la rigueur " nous a précipités dans une course à l'argent. Parmi les habitués se trouvait un homme d'une soixantaine d'années, Albert, dont j'appris au fil du temps qu'il était rentier, d'où son intérêt pour la seconde édition du Monde et des cours de la bourse. Spécialiste de Stendhal, il sera mon premier lecteur, et un conseiller avisé. Il est un des trois personnages centraux du livre. Avec ma mère qui ne vit pas d'un bon oeil la parution des Champs d'honneur, et encore moins l'attribution à son fils du prix Goncourt. Ce qui nous amène à cette " comédie d'automne " . On pourrait croire que le prix récompense le seul mérite d'un livre. Ô naïveté, les arcanes de l'édition ne fonctionnent pas sur des critères aussi élémentaires. C'est oublier les intérêts économiques, les rivalités, les ambitions, de sorte que les jurés du prix, dont la probité aux yeux de la presse était sujette à caution, furent très contents de pouvoir l'attribuer à un innocent n'ayant rien à voir avec le milieu, qui plus est auteur d'un livre paru aux très austères et vertueuses Editions de Minuit. L'entreprise de blanchiment était parfaite. Le troisième personnage crucial, car c'est par lui que le livre existe, c'est l'éditeur. Moins détaché qu'il n'y paraît. Et le narrateur ? Tout d'abord spectateur, venant d'une époque où ce genre de prix était discrédité, il assiste depuis son kiosque à cet étrange ballet de journalistes, de curieux, de rumeurs, de caméras de télévision, sans se sentir vraiment concerné. Le moment venu, ce ne sera pas aussi simple. Mais c'est bien grâce à ce livre qu'il fit la connaissance de deux hommes merveilleux : Bernard Rapp et Robert Doisneau. Ensuite, ce n'est plus la même histoire. " J. R.

08/2023

ActuaLitté

Littérature française

Sensibilités. Roman

Il était une fois une femme qui avait décidé de faire le BIEN. Et c'est toujours bien de faire le BIEN, n'est-ce pas ? Cette femme travaillait dans une prestigieuse maison d'édition cotée en bourse, Feel Good était son nom. Chez Feel Good, on tenait par-dessus tout à ce que les actionnaires et les lecteurs soient heureux et calmes. Oui, on y mettait un point d'honneur. Mais, après tout, être heureux et calmes n'est-ce pas ce que nous voulons tous ? Cette femme, celle qui voulait faire le BIEN, se disait que les livres devaient être la première étape du chemin qui mènerait au bonheur. Déterminée, méthodique, rigoureuse, elle avait décidé que sa mission serait de nettoyer chaque mot de chaque texte pour que plus jamais personne ne soit heurté dans sa sensibilité. Corriger, à la source, chaque manuscrit dans un esprit Feel Good afin que tout le monde se sente bien, confortable. Se sentir bien, c'est important, n'est-ce pas ? Désormais, la seule et unique question qui la guiderait serait : est-ce que ce texte, cette phrase, ce mot peut être source d'inconfort ? Car l'inconfort n'était pas bon pour les lecteurs, pas bon pour les actionnaires, pas bon pour la vie sociale, il n'était pas Feel Good. Et être Feel Good c'est ce que nous voulons tous, n'est-ce pas ? Mais on n'efface pas les maux de la société comme on efface les mots des manuscrits. Dehors, le monde est en colère, chaque jour apporte son nouveau lot de violence, de haine, de racisme... Etre Feel Good ? Quitte à se laisser aveugler par le soleil du Bien et retirer des rayons les livres qui dérangent ? Quel en sera le prix ? Dialogues hilarants. Situations justes et si souvent vraies, où l'ironie se mêle à la tendresse moqueuse. Une fable sur notre temps.

09/2023

ActuaLitté

Monographies

Jean Bouchaud 1891-1977. Regards sur le monde

Originaire de Saint-Herblain, près de Nantes, Jean Bouchaud est le plus souvent défini comme "peintre voyageur" grâce à ses nombreux séjours Outre-mer. En Afrique du Nord, tout d'abord, où il découvre la lumière de Tunisie en 1919 puis séjourne au Maroc et en Algérie en tant que pensionnaire de la Ville Abd-el-Tif. En 1924, titulaire d'une bourse du gouvernement de Hanoï, il se rend en Indochine et parcourt le Cambodge, le Laos, et les territoires de l'actuel Vietnam jusqu'en Chine. Le peintre s'attache alors plus à représenter les scènes de la vie quotidienne, sur les bords des fleuves et les ethnies minoritaires, que les sites et monuments célèbres. Lauréat du Prix de l'Afrique Occidentale française en 1932, il se fait l'observateur attentif des populations rencontrées au Sénégal, au Bénin, en Côte d'Ivoire et en Guinée. Ses différents voyages ont nourri son inspiration jusqu'à la fin de sa vie. Paysagiste, portraitiste, peintre intimiste, peintre de genre et fin illustrateur, Jean Bouchaud s'affirme aussi comme un grand décorateur. En 1931, le maréchal Lyautey lui confie la direction artistique de la section peinture pour l'exposition coloniale internationale de Paris-Vincennes. En 1934, il réalise le décor d'une des huit salles à manger particulière du paquebot Normandie. Il est par ailleurs l'auteur de grandes compositions peintes pour l'Exposition internationale des Arts et Techniques dans la Vie moderne en 1937 puis pour la World's Fair de New York en 1939. Dessinateur prolifique, coloriste de talent, Jean Bouchaud expose jusqu'à la fin de sa vie au Salon des Artistes français, au Salon de la Marine et au salon de la Société des Beaux-Arts de la France d'Outre- mer. En 1951, il devient membre de l'Institut en étant élu à l'Académie des Beaux-Arts, section peinture.

10/2021

ActuaLitté

Sports

Olympique lyonnais. Les coulisses d'une réussite

Quintuple champion de France, premier club hexagonal à entrer en Bourse, et désormais grand nom européen depuis ses succès face au Real Madrid, à l'Inter Milan ou encore au Bayern Munich ces dernières années, l'Olympique lyonnais est la référence du football français. Un modèle par ses résultats sportifs mais aussi par sa gestion, au point que l'OL pourrait préfigurer ce que seront les équipes majeures du XXIe siècle. Quels sont donc les secrets de la réussite du bulldozer lyonnais ? Ce club a pourtant longtemps vécu une existence banale, entre saisons décevantes et petits succès sans lendemain en Coupe de France. En 1987, un chef d'entreprise ne connaissant pas le milieu du foot, Jean-Michel Aulas, prend les rênes du club. Ses premiers pas sont difficiles, mais sa détermination et son audace surprennent. Il n'hésite pas à promettre que Lyon reviendra sur le devant de la scène. Et de fait, année après année, l'OL grandit dans l'ombre des PSG, 0M et autres Bordeaux. Aulas dirige le club comme une véritable entreprise. Pragmatique, cartésien, dur en affaires, insensible au star-système, c'est un président d'une race nouvelle. En 1999, l'OL franchit un cap en recrutant l'attaquant Sonny Anderson pour près de 120 MF - le plus gros transfert d'un club français à l'époque, rendu possible par l'entrée au capital du club de Jérôme Seydoux, le patron de Pathé. Deux ans plus tard, L'OL, version Aulas, remporte son premier trophée, la Coupe de la Ligue 2001. Désinhibés, les Lyonnais alignent ensuite les victoires, au point qu'ils semblent bientôt invincibles... Un patron omniprésent et craint, une organisation sans faille, des dirigeants engagés mais pragmatiques, des joueurs choyés, du temps et de la patience, des actionnaires stables et loyaux, voilà quelques-uns des ingrédients qui font de l'OL un exemple à suivre pour tout club de football rêvant de tutoyer les sommets.

03/2007

ActuaLitté

Littérature française

Reflets dans le canal

Au coeur d'un quartier populaire, animé, bruyant, qu'éclaire seul le canal avec ses arbres et ses écluses, au lendemain de la Première Guerre mondiale, Jim est resté avec sa mère, une modiste à façon, le père, austère ouvrier fouriériste, les ayant quittés pour "refaire sa vie". C'est lui, l'écolier, plein de la vitalité de l'enfance mais déjà mûri (amoureux secret de la ravissante Ella, l'acrobate), qui protège cette jeune femme marquée par la maladie, courageuse, exigeante, puérile aussi et même quelque peu légère, niant son mal jusqu'à l'entrée tardive à l'hôpital où elle va mourir. Jim venait d'obtenir brillamment le certificat d'études et sa mère espérait le voir au lycée, mais, après avoir découvert tôt la solitude, il lui faut, à guère plus de douze ans, entrer comme "garçon à tout faire" dans une miroiterie où il se sent perdu. Expérience qui va se poursuivre dans la maison de soierie du Sentier où le père - qui a dû le reprendre en charge, veut faire de lui un "calicot" et qui, d'étape en étape, mènera Jim à la réalisation de lui-même à travers ses épreuves, ses interrogations sur un père qui le méjuge et doute de sa paternité, à qui il se sent, pourtant, en profondeur, ressembler, la découverte de l'amitié, la première expérience sexuelle, et tarifée, rue Saint-Denis, son idylle avec Ella, l'amour d'enfance retrouvé ; mais aussi l'irruption dans sa vie de personnes comme le cynique et clairvoyant Vérème, secrétaire de rédaction d'un quotidien de Bourse, qui lui fera acquérir une culture et, par défi lancé aux habitudes, en plein monde boursier devenu fou à l'approche du grand krach, assurera sa formation de journaliste et d'homme de réflexion. On ne peut qu'être séduit par la grâce et l'émotion, par la simplicité de l'écriture de ce roman de formation.

05/1986

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

L'homme qui fait jaillir l'eau dans le désert. A la recherche de l'eau profonde

Sauver des milliers de vies en faisant jaillir l’eau potable dans les régions les plus hostiles du globe : c’est le défi insensé que relève chaque jour Alain Gachet, aventurier dans l’âme, scientifique de haut vol et inventeur d’une technologie qui révolutionne la recherche de l’eau. Voici l’histoire d’un ingénieur des Mines qui a commencé sa carrière dans l’exploration pétrolière, avant d’être révolté par le milieu. Il se tourne alors vers d’autres domaines, l’or et les minerais d’abord, notamment au Gabon, où les Pygmées lui transmettent leur savoir ancestral, puis l’eau. Grâce à une formidable intuition scientifique, il met au point le Watex, une technique radar unique au monde qui permet de repérer des aquifères profonds, car les eaux potables souterraines et renouvelables sont soixante fois plus abondantes que celles de la surface. En Afrique comme au Moyen-Orient, il est désormais possible de sauver les populations locales. Reste à organiser des forages. Au Kenya, Alain Gachet découvre des réserves d’eau qui correspondent à plus de deux fois celles du lac Léman, à même de transformer un désert en oasis et d’offrir aux hommes une vie nouvelle. Mais commence alors, pour cet aventurier, un autre combat : celui qui, trop souvent, l’opposera aux Etats et à certaines ONG, peu soucieux de ses travaux car l’eau, contrairement au pétrole, n’est pas cotée en Bourse et se trouve souvent instrumentalisée par le pouvoir. La crise de l’eau n’est pas seulement le problème des pays en voie de développement. Il y a eu le Darfour au Soudan puis la Corne de l’Afrique ; il y a maintenant la Syrie, l’Irak et le Yémen, en attendant le monde occidental. Le combat d’Alain Gachet, grâce à son extraordinaire invention, touche aussi bien aux grands enjeux géopolitiques qu’à la survie des peuples. Il nous offre une perspective totalement inédite sur la guerre de l’eau en cours.

10/2015

ActuaLitté

Théâtre

Les libérés ; Le combat avec l'ange

Theodor Tagger, dit Ferdinand Bruckner (Vienne 1891 - Berlin 1958) est un dramaturge, représentant fameux de la Nouvelle Objectivité, qui mêle la force du cinéma naissant à celle du théâtre moderne et de la psychanalyse. La Maison Antoine-Vitez et les éditions Théâtrales ont entrepris de faire redécouvrir l'actualité de son théâtre en publiant dix de ses pièces. Ferdinand Bruckner dépeint avec brio l'individu au coeur de l'Histoire, dans une Europe plongée dans une crise morale, économique et politique, qui fait écho à notre situation contemporaine. Dans Les Libérés, Bruckner creuse une question ancrée dans l'immédiat après-guerre et qui entre en résonance avec les conflits civilisationnels actuels : celle de la responsabilité du pouvoir étranger face aux populations qu'il a libérées. Quelle justice appliquer dans un pays encore traumatisé par le joug fasciste ? Poursuivre les anciens collaborateurs au risque de générer des troubles mettant en péril la démocratie naissante, ou fermer les yeux au mépris de l'équité ? Bruckner décrit avec une grande acuité le malaise qui règne au sein d'une armée libératrice qui devrait se retirer pour laisser le peuple libéré reprendre ses droits, mais qui peut difficilement hâter ce mouvement pour cause de sécurité publique à assumer. Le Combat avec l'ange est une pièce du "tragique actuel" : c'est l'acmé du pouvoir financier d'une ancienne saltimbanque devenue une riche veuve à la tête d'un empire financier qu'elle cherche, en jouant avec la Bourse, à étendre encore au mépris de ses ouvriers et de l'éthique. Dans cette entreprise, elle peut compter sur l'un de ses beaux-fils dénué de tout scrupule, quand le cadet ne veut pas, lui, entrer dans ces affaires amorales et cherche une existence modeste, mais droite : quel chemin de vie emprunter à l'époque de la reconstruction après la Catastrophe ? Celui de la rédemption par l'humilité ou de l'enrichissement aveugle ? C'est l'histoire très humaine d'une chute mystique et morale.

03/2015

ActuaLitté

Littérature française

Fleurs de banquise. Inuits du Souranut, l'histoire d'un peuple libre

Pour Dorothy et Owen partir à la découverte du grand nord est un rêve de gosse. L'obtention d'une bourse d'étude des peuples indigènes vivant en terre de Baffin sera le début de leur réalité. Accompagnés d'Ada et Melville, leurs jeunes enfants, ils embarquent sur une goélette à deux mats. Un soir de fête, un couple d'Inuit leur parlera du Souranut. Un mystérieux campement où des rebelles vivent reclus et les esprits règnent. Une tribu refusant obstinément les affres de la modernité et les changements culturels qu'elle fait peser sur son peuple. Il est possible dit-on d'y croiser l'esprit d'Alak, un ours blanc à tête noire... Pris par une terrible tempête, le Terra Nova finira par sombrer dans la profondeur des eaux épaisses. Ce jour-là, debout sur une traîne tirée par neuf chiens, Sangilak le chasseur du Souranut a entendu deux enfants pleurer sur la banquise. Prisonniers d'une barque figée au milieu des glaces. Ce ne peut être qu'un présent des dieux du ciel et de la terre dira-t-il à Tanaraq, sa femme que la nature avait privé d'enfant. Ada et Melville grandiront sur ces terres de glace et deviendront Sura et Maniitoq. Jamais l'un sans l'autre et malgré la place réservée aux femmes dans la tribu, Sura, l'effrontée, sera de toutes les chasses. De toutes les pêches. Un beau matin, après de nombreux mois d'attente dans l'igloo le soleil enjambera l'horizon. Mettant un terme à la longue nuit d'hiver. Maniitoq et Sura, Sura et Maniitoq, conduiront à leur tour la caravane qui marque le début de la belle saison et mène à la rivière aux saumons. Qu'est-il advenu des parents ? Entre us et coutumes, mythe et réalité, rencontreront-ils Alak, l'ours blanc à tête noire ? Fleurs de Banquise une histoire vivifiante à vivre en immersion dans la culture d'un peuple incroyable !

04/2022

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

La tempête que nous avons déchaînée

Couvrant des années de douleur et de triomphe, racontées du point de vue de quatre personnages inoubliables, La Tempête que nous avons déchaînée est une saga éblouissante sur les horreurs de la guerre, la difficulté des relations entre les colonisés et leurs oppresseurs, et l'ambiguïté des notions de bien et de mal lorsque la survie est en jeu. Malaisie, 1945. La famille de Cecily Alcantara court un terrible danger : son fils de quinze ans, Abel, a disparu, et sa fille cadette, Jasmin, doit s'enfermer chaque jour au sous-sol pour échapper au sort des jeunes filles de son âge, contraintes d'offrir du "réconfort" aux hommes de l'armée japonaise. Quant à sa fille aînée, Jujube, qui travaille dans une maison de thé fréquentée par des soldats japonais, elle nourrit une colère de plus en plus difficile à cacher. Cecily sait deux choses : tout est sa faute, et sa famille ne doit jamais apprendre la vérité. Dix ans auparavant, Cecily aspirait à être plus que la femme au foyer d'un bureaucrate modeste dans la Malaisie colonisée par les Britanniques. Une rencontre fortuite avec le charismatique général Fuijwara l'a entraînée dans une vie d'espionnage, à poursuivre ses rêves d'une "Asie pour les Asiatiques" . Une décennie plus tard, alors que la guerre atteint son apogée, ses actions l'ont rattrapée. Sa famille est au bord de la destruction, et elle est prête à tout pour la sauver. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sarah Tardy A propos de l'autrice Vanessa Chan est née et a grandi en Malaisie. Ses nouvelles ont été publiées dans diverses revues, et elle a reçu la bourse Stanley Elkin 2021 à la Conférence des écrivains Sewanee. La Tempête que nous avons déchaînée est son premier roman. Vendu aux enchères dans treize pays en moins d'une semaine, il sera finalement traduit dans une vingtaine de langues.

04/2024

ActuaLitté

Littérature française

La comedie humaine. Esther heureuse

" En 1824, au dernier bal de l'Opéra, plusieurs masques furent frappés de la beauté d'un jeune homme qui se promenait dans les corridors et dans le foyer, avec l'allure des gens en quête d'une femme que des circonstances imprévues retiennent au logis. Le secret de cette démarche, tour à tour indolente et pressée, n'est connu que des vieilles femmes et de quelques flâneurs émérites. Dans cet immense rendez-vous, la foule observe peu la foule, les intérêts sont passionnés, le désoeuvrement lui-même est préoccupé. Le jeune dandy était si bien absorbé par son inquiète recherche, qu'il ne s'apercevait pas de son succès : les exclamations railleusement admiratives de certains masques, les étonnements sérieux, les mordants lazzis, les plus douces paroles, il ne les entendait pas, il ne les voyait point. Quoique sa beauté le classât parmi ces personnages exceptionnels qui viennent au bal de l'Opéra pour y avoir une aventure, et qui l'attendent comme on attendait un coup heureux à la Roulette quand Frascati vivait, il paraissait bourgeoisement sûr de sa soirée ; il devait être le héros d'un de ces mystères à trois personnages qui composent tout le bal masqué de l'Opéra, et connus seulement de ceux qui y jouent leur rôle ; car, pour les jeunes femmes qui viennent afin de pouvoir dire : J'ai vu ; pour les gens de province, pour les jeunes gens in- expérimentés, pour les étrangers, l'Opéra doit être alors le palais de la fatigue et de l'ennui. Pour eux, cette foule noire, lente et pressée, qui va, vient, serpente, tourne, retourne, monte, descend, et qui ne peut être comparée qu'à des fourmis sur leur tas de bois, n'est pas plus compréhensible que la Bourse pour un paysan bas- breton qui ignore l'existence du Grand-Livre. A de rares exceptions près, à Paris, les hommes ne se masquent point : un homme en domino paraît ridicule".

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

Esther heureuse

" En 1824, au dernier bal de l'Opéra, plusieurs masques furent frappés de la beauté d'un jeune homme qui se pro- menait dans les corridors et dans le foyer, avec l'allure des gens en quête d'une femme que des circonstances imprévues retiennent au logis. Le secret de cette démarche, tour à tour indolente et pressée, n'est connu que des vieilles femmes et de quelques flâneurs émérites. Dans cet immense rendez-vous, la foule observe peu la foule, les intérêts sont passionnés, le désoeuvrement lui-même est préoccupé. Le jeune dandy était si bien absorbé par son in- quiète recherche, qu'il ne s'apercevait pas de son succès : les exclamations railleusement admiratives de certains masques, les étonnements sérieux, les mordants lazzis, les plus douces paroles, il ne les entendait pas, il ne les voyait point. Quoique sa beauté le classât parmi ces personnages exceptionnels qui viennent au bal de l'Opéra pour y avoir une aventure, et qui l'attendent comme on attendait un coup heureux à la Roulette quand Frascati vivait, il paraissait bourgeoisement sûr de sa soirée ; il devait être le héros d'un de ces mystères à trois personnages qui com- posent tout le bal masqué de l'Opéra, et connus seulement de ceux qui y jouent leur rôle ; car, pour les jeunes femmes qui viennent afin de pouvoir dire : J'ai vu ; pour les gens de province, pour les jeunes gens inexpérimentés, pour les étrangers, l'Opéra doit être alors le palais de la fatigue et de l'ennui. Pour eux, cette foule noire, lente et pressée, qui va, vient, serpente, tourne, retourne, monte, descend, et qui ne peut être comparée qu'à des fourmis sur leur tas de bois, n'est pas plus compréhensible que la Bourse pour un paysan bas-breton qui ignore l'existence du Grand-Livre. A de rares exceptions près, à Paris, les hommes ne se masquent point : un homme en domino paraît ridicule. En ceci le génie de la nation éclate... ".

02/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Les deux coeurs de Bloomsbury

Fascinante et inépuisable apparaît désormais la légende de Bloomsbury, ce cercle qui dans l'Angleterre du début du siècle réunit les amis de Virginia Woolf, Lytton Strachey et J. M. Keynes. Légende au sens du mythe comme de ce qui s'offre inlassablement à la lecture : objet d'innombrables biographies, de fictions et d'essais comme, à présent, de films. Ouvert à toutes les libertés, à commencer par celle de penser, Bloomsbury le fut aussi à toutes les formes d'expression, et pas seulement à l'écriture, comme on le croit souvent. La peinture, les arts plastiques furent l'autre, ou l'un des autres cœurs de Bloomsbury. Nièce de Virginia Woolf, Angelica Garnett est la fille des deux figures artistiques majeures du cercle, Vanessa Bell et Duncan Grant. Elle retrace ici les liens affectifs, sexuels, esthétiques qui unirent les membres du célèbre groupe au sein duquel elle grandit. Elle analyse les luttes intérieures, les victoires et les souffrances traversées par ces artistes qui brisèrent les conventions de la morale victorienne pour affirmer librement leurs choix personnels dans leur vie et leur œuvre. Ses portraits de Vanessa Bell, Duncan Grant, Virginia Woolf, Clive Bell ou Roger Fry cernent au plus près la complexité de ces personnalités. Au-delà de la fascination pour leurs talents ou leur esprit, Angelica Garnett cherche à éclairer leurs conflits intimes et les effets qu'eut sur leur travail et leur tempérament le passage du temps. Moments et lieux s'imposent aussi dans ce parcours de mémoire : Charleston, la maison familiale, décorée par son père et sa mère, peintres qui ne méprisaient pas les arts décoratifs ; les après-midi de courses à Londres avec une Virginia intimidée par les vendeuses ; la France, l'apprentissage de sa langue et de sa littérature ; les premières huîtres chez La Pérouse avec Dunoyer de Segonzac ; Cassis et les amis du Midi, les peintres Simon Bussy et André Derain, le critique littéraire Charles Mauron... Fourmillant d'anecdotes et de portraits, Les deux cœurs de Bloomsbury offre un témoignage unique sur le groupe et ses amis par celle qui fut d'abord une enfant aux yeux grands ouverts sur la société d'exception et de liberté qui l'entourait.

05/2001

ActuaLitté

Histoire internationale

Le siècle des Platter. Tome 3, L'Europe de Thomas Platter, France, Angleterre, Pays-Bas 1599-1600

Cette tierce livraison du Siècle des Platter est consacrée pour l'essentiel à Thomas junior, troisième personnage marquant de l'extraordinaire dynastie bâloise étudiée depuis des décennies par Emmanuel Le Roy Ladurie. Thomas II est d'autant plus passionnant qu'il sera (dans l'" Hexagone ") un peu moins connu et reconnu que ses deux aînés, père et frère, bien que son texte demeure, comme celui de Felix, un monument de la culture française ainsi qu'européenne, à l'époque de la Renaissance et du baroque. Le présent volume contient la seconde partie du voyage, celle qui couvre la France du Nord, les Pays-Bas du Sud et l'Angleterre, avant le retour définitif au pays bâlois. Le futur médecin, réformé comme ses père et frère, cherche à comprendre le " papisme " et la Contre-Réforme, y compris dans leurs aspects les plus extrêmes, à commencer par le culte des reliques. Si protestant soit-il (ou parce que protestant éclairé), il s'intéresse à toutes les religions passées (les reliquats pagano-romains, monumentaux) ou présentes (les croyances juives, protestantes et catholiques), celles-ci considérées avec une certaine sympathie de facto. Passionné par les grandes entreprises industrielles (salines, moulins, arsenaux des galères, gigantesques ardoisières), qui sont comme des germes de l'avenir capitaliste, il manifeste une grande ouverture d'esprit face aux problèmes relatifs aux femmes, aux villes, aux républiques urbaines. Enfin, il observe avec une attention marquée les diverses monarchies qu'il envisage de visu : monarchie espagnole, tolérante aux libertés urbaines à défaut de l'être aux non-catholiques ; monarchie " belge ", fonctionnant sur le mode archiducal par délégation de Madrid ; monarchie anglaise, donc anglicane, dépourvue de tout sectarisme zwinglien et déjà pénétrée d'influences américaines, notamment... tabagistes ; monarchie française enfin, celle d'Henri IV, avec l'attention d'icelle portée à la tolérance religieuse, à la croissance économique, au pouvoir partagé avec les élites, au contact avec les puissances maritimes, protestantes, libérales, capitalistes... Le tout entrecoupé d'extraordinaires morceaux de bravoure : ainsi l'entrée joyeuse des archiducs à Bruxelles et d'étonnants passages sur le trésor du duc de Berry à Bourges, ou les coches autour de Paris...

01/2006

ActuaLitté

Grossesse et maternité

Mon cahier ma grossesse et moi. Vivez en toute sérénité 9 mois exceptionnels !

Les Mon cahier font peau neuve ! Opération total relooking des couvertures avec de nouvelles illustrations au dessin plus inclusif ET une maquette rafraichie avec une pagination augmentée pour plus de respiration. Un cahier pratique et plein d'humour qui accompagnera les futures mamans durant 9 mois et les aidera à profiter d'une grossesse zen et épanouie ! Pour les futures mamans (et futurs papas ! ) qui veulent tout savoir sur la grossesse : comment évolue bébé pendant 9 mois ? Quels sont les rendez-vous médicaux à ne pas rater et à noter sur le cahier ? Quels aliments sont interdits ? Comment échapper aux petits tracas de la grossesse ? Comment évolue le couple vers la parentalité ? Véronique Deiller, spécialiste de la grossesse, accompagne les futures mamans pour les aider à prendre soin d'elles et à se sentir pleinement épanouies, trimestre après trimestre. Fini les nausées, le mal de dos et autres vergetures, place aux meilleures astuces et aux conseils d'experts pour un suivi au top ! Au programme, chaque trimestre : Qu'est-ce qui se passe dans mon corps ? Bébé bouge et évolue, mois après mois ! Je prends soin de notre santé : je revisite ma liste de courses, les aliments interdits, les recettes gourmandes à cuisiner...). Adieux mes petits maux ! Avec des soins antinausées et antitaches brunes, des masques de beauté, des conseils alimentaires, des recettes gourmandes spéciales grossesse... Je m'organise ! Des tableaux astucieux avec les consultations indispensables à noter sur son cahier, et tout ce qu'il faut savoir pour faire un projet de naissance... Notre vie à deux... avant d'être 3 ! Connaître ou pas le sexe de bébé ? Zoom sur la vie de couple et le rôle du futur papa... Et parce que la grossesse n'est pas un long fleuve tranquille, les lectrices trouveront dans ce cahier le meilleur guide de survie pour bien choisir le prénom de bébé, sélectionner une maternité et une préparation à la naissance adaptée, inscrire leur bébé en crèche, poser leur congé mater'... et rester zen jusqu'au jour J ! Alors, bien préparées, les femmes aborderont leur accouchement avec sérénité, armées de solutions antistress et antidouleurs... Bienvenue à bébé !

09/2023

ActuaLitté

Diététiques

100 réflexes pour manger équilibré. Conseils, Menus, Recettes pour cuisiner malin et se faire du bien

La compil Dr Good du " bien manger " : 100 réflexes + 4 semaines de menus + 28 recettes healthy et gourmande pour apprendre à mieux se nourrir chaque jour, sans se priver ni se prendre la tête. Dans l'assiette : plaisir, simplicité et saveurs. Entre sandwich sur le pouce le midi, comfort food devant l'écran le soir et craquages anti-blues, on mange souvent un peu n'importe quoi, en se disant qu'on fera mieux demain. Sans savoir par où commencer, ni comment s'y prendre... Comment choisir les produits les plus sains en rayon ? composer des menus équilibrés ? identifier les bonnes portions ? bien associer les aliments pour maintenir une glycémie aussi stable que possible ? manger moins de viande et augmenter la part de protéines végétales, mais tout en couvrant ses apports en protéines, glucides, lipides, oméga 3, vitamines... ? Alors, comment fait-on pour bien manger sans se priver ni tout doser ? La clé : avec quelques bons réflexes ciblés et des conseils faciles à mettre en place, il est possible de mieux manger au quotidien sans avoir l'impression de passer un Master en nutrition ! Et parce qu'avec Dr Good, la gourmandise n'est jamais en reste, des menus vitaminés et des recettes faciles permettent de mettre en pratique ces bases, pour régaler toute la famille et retrouver le plaisir du " bien manger ". Au programme : 100 bons réflexes à mettre en place au quotidien : -> les réflexes nutri pour composer une assiette équilibrée (faire le plein de nutriments, choisir les bons gras, traquer les sucres, booster les teneurs en protéines, fibres...) -> les réflexes d'organisation pour faire ses courses (planification des menus, décryptage des étiquettes, reconnaissance des labels...) les réflexes en cuisine pour twister et alléger ses recettes préférées (quiches, pizzas, biscuits, gâteaux, gratins...) -> les réflexes de comportements pour éviter les pièges (le petit dej salé, ruser avec les infusions anti-craquage, doser sa glycémie et son cholestérol...) 4 semaines de menus équilibrés, saison par saison, pour cuisiner des repas simples et gourmands, à partir d'aliments aussi frais et locaux que possible. 28 recettes healthy pour vitaminer ses petits-déjeuners, déjeuners et dîners : breakfast chia bowl, risotto de quinoa au poulet, sorbet express aux fraises, lasagnes de butternut au pesto de roquette...

09/2023

ActuaLitté

Actualité médiatique France

La France sens dessus dessous ! Les caprices de Marianne

Un livre coup de poing ! Quel drôle de pays au sein duquel nous nous prenons pour le nombril du monde, certains d'avoir toujours raison, critiquant sans cesse, nous flagellant en permanence, dénigrant nos hommes politiques, les idolâtrant lorsqu'ils sont morts, en invoquant inlassablement de Gaulle comme sauveur de la nation... Il faut psychanalyser Marianne ? ! Nos hommes politiques eux-mêmes auraient besoin d'une bonne analyse sur leur rapport à la dette et leur culte de la dépense d'Etat un peu névrotique et leur méfiance envers les entreprises et l'argent. Ce livre est le cri du coeur, une sorte de révolte après un an et demi de pseudo drame sanitaire, où l'Etat a donné le pire et le meilleur de lui-même. , faisant pleuvoir des déluges d'euros sur salariés et entreprises et en même temps mettant des boulets aux pieds de ces mêmes entreprises en les tenant en garde à vue. Marianne est schizophrène, indéniablement. Elle veut les prix cassés de la grande distribution qui va acheter le moins cher possible au bout du monde ce que nous ne voulons pas acheter plus cher, mais protéger le petit commerce ? ; elle veut faire ses courses le dimanche mais qu'on ne travaille pas ce jour-là? ; on veut bien l'Euro mais pas l'Europe ? ; choisir la nationalité de son plombier ? ; exporter, mais ne pas délocaliser ? ; racheter les entreprises étrangères mais sans étrangers au capital des nôtres ? ; être gouvernée au centre, mais certainement pas voter pour lui ? ; réprouver les grèves, mais soutenir les grévistes ? ; ne jurer que par les syndicats, mais se syndiquer moins que les autres, etc. Paradoxes qui font peut-être notre charme, mais qui font aussi de nous un pays capricieux, un peu dépressif, qui ne rêve que de plans de retraite pour cultiver ses plans de tomates mais surtout en partant à la retraite le plus tôt possible. Nous sommes divisés par nos propres clivages et ne nous soignons qu'à coup de mesures à effets de seuils, d'exemptions et de statuts spéciaux. Hélas, nous ne pouvons plus rien attendre des autres ? : politiques, médecins, policiers, juges... car à force, les autres, c'est nous ? !

11/2021

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

La vie trépidante et rocambolesque de Madison Nichols Tome 2 : Le jour où elle a reçu une lettre terrifiante

Drôle et extravagante, Madison a fait de sa curiosité son métier... quitte à s'attirer des ennuis ! Madison Nichols n'est pas une femme comme les autres : alors qu'elle menait une vie bien rangée, elle a tout plaqué pour devenir détective privée et enchaîne depuis les enquêtes. Ces derniers temps, pourtant, son téléphone ne sonne plus et les clients se font rares. Lorsqu'elle aperçoit sa voisine enterrer quelque chose dans ses gardénias, elle saute donc sur l'occasion pour reprendre du service.
Résultat des courses : une lettre énigmatique cachée dans un coffre et adressée à son pseudonyme : Sarah Connor. Ce qui devait être une enquête de routine ne tarde alors pas à prendre plus d'ampleur. Car qui que soit l'inconnu qui se cache derrière cette lettre, une chose est sûre : Madison est sa cible... Découvrez la suite des aventures de Madison Nichols, une héroïne haute en couleur et délicieusement excentrique.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "J'ai passé un super moment de lecture et je l'ai dévoré en quelques heures". - Just the way you read "J'ai beaucoup ri, des références de films cultes m'ont fait sourire, une intrigue qui tient la route, bref, vous l'aurez compris, j'ai passé un agréable moment en compagnie de cette héroïne farfelue ! " - carol_in_besac sur Babelio "Ce roman est un générateur de bonnes émotions.
Il divertit autant qu'il fait du bien à ses lecteurs. " - AlexandraLFC sur Babelio "Une histoire complètement déjantée ! " - Addy84 sur Babelio "Un livre original à découvrir de toute urgence ! " - BeautifulSwan sur Booknode A PROPOS DE L'AUTEURE Dévoreuse de films et de séries télévisées, Angela Villa est bien trop timide pour se lancer dans une carrière d'actrice. Qu'à cela ne tienne ! Elle choisit l'écriture pour incarner autant de rôles qu'elle veut et s'évader du quotidien ! Femme (très) active le jour, elle revêt sa cape d'écrivain la nuit pour vous faire rire, rêver et voyager.
Avec un premier roman fantastique publié aux Editions du Menhir, elle continue sur sa lancée en remportant le premier prix du concours des Editions Feel So Good grâce à sa saga, La vie trépidante et rocambolesque de Madison Nichols.

12/2020

ActuaLitté

Religion

Sur les pas de Marie-Virginie Vaslin : voyage en Inde avec les franciscaines de Marie

De voyage en Inde, Mgr Batut évêque de Blois nous partage ses découvertes des fruits de l'oeuvre fondée à Blois par Marie-Virginie Vaslin en 1852. Fondatrice des Franciscaines Servantes de Marie, elle a initiée une oeuvre de miséricorde et d'éducation auprès des enfants, des jeunes filles et des femmes spécialement les humbles et les déshérités. Sa cause pour sa béatification introduite en 2009, est en bonne voie. Qui est Marie-Virginie Vaslin ? Marie-Virginie Vaslin (28 avril 1820-10 octobre 1873 à Blois), Avec cinq francs en poche, le 10 octobre 1852, Marie-Virginie loue une mansarde, au 15 de la rue Beauvoir à Blois, pour y accueillir une quinzaine de jeunes filles domestiques sans place, filles de la campagne, qui sont à la rue. Elle fonde ainsi l'OEuvre des Domestiques. Pour comprendre l'oeuvre entreprise alors par Marie-Virginie, il faut avoir présent à l'esprit la condition des domestiques, en France, au milieu du XIXe siècle. L'insécurité matérielle et morale de ce petit personnel de maison, au bas de l'échelle sociale, met en danger les jeunes filles venues se placer "en ville", même s‘il ne faut pas généraliser : isolement, chômage continu en l'absence de toutes autres ressources, misère du logement domestique, service à toutes heures, renvois faciles, maladie, grand âge ; les mauvais traitements ne sont pas rares non plus. L'originalité de Marie-Virginie vient sans doute du fait que la modestie de ses origines et de ses emplois successifs l'ont conduite, servante elle-même, à se faire la servante des servantes, ses soeurs. Le 17 septembre 1864, L'OEuvre des Domestiques prend le nom de " Soeurs Franciscaines Servantes de Marie ". A sa mort, les maisons ont été fondées à Blois, au Mans, à Tours et à Bourges. Aujourd'hui ses Soeurs sont présentes en Inde (1934), à Madagascar (1959), au Tchad (1993) et en Italie (2015), perpétuant l'engagement de leur fondatrice, se mettant au service des nouvelles esclaves modernes que deviennent trop souvent, dans les grandes métropoles, de nombreuses jeunes femmes de la campagne ou issues de l'émigration.

06/2012

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Tirana blues

Au départ, une scène banale de la vie quotidienne : un homme prend un bain. Il est professeur d’histoire, change sans arrêt de numéro de téléphone et trompe sa femme. Il va être victime d’un attentat. Qui a voulu le tuer ? Première question, et qui nous laisse légitimement penser que l’on vient d’ouvrir un roman policier. Il y a un flic, une victime, il y a même une femme superbe ; fausse route pourtant.La suite du récit est prise en charge par trois narrateurs bourrés d’états d’âme et dont le seul lien est d’être concernés par l’attentat : le professeur lui-même, un des responsables de l’attentat et l’inspecteur qui mène l’enquête.Le professeur d’histoire est dans le coma suite à l’explosion de sa voiture. Convaincu qu’il est devenu un fœtus génétiquement modifié, il erre entre la vie et la mort, dans un univers mi-fictionnel, mi-réel, revivant d’une manière fantasmée ses escapades adultérines dans un hôtel de bord de mer pour couples illégitimes. Rien n’est dit de plus.L’un des responsables est un tout jeune homme. Il est caché pour échapper à la police et en attente de nouveaux papiers pour quitter le territoire. Dans sa planque, il entame une confession où il relate son existence morose depuis son échec à l’école de médecine – il n’avait pas suffisamment d’argent pour payer les pots de vin. Après avoir connu la glande, l’exil et l’immigration clandestine, il commence à travailler pour la mafia. Rien n’est dit sur les raisons de l’attentat.Dernier narrateur : l’inspecteur de la DGBC Zabit Kurti, personnage à la limite du burlesque flanqué de deux assistants « l’analyste » et « l’amuseur » ; il tente de résoudre l’enquête. Grâce à lui, l’intérieur du système politique albanais est autopsié et l’on découvre que les hauts fonctionnaires eux-mêmes font partie du Milieu.Tirana blues est un roman contemporain comique qui se moque avec intelligence du pourrissement d’une société gangrenée par la mafia et dont les personnages eux-mêmes acceptent le jeu des faux semblants.

10/2011

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Jalna Tome 2 : L'héritage des Whiteoak ; Les frères Whiteoak ; Jalna ; Les Whiteoak de Jalna

Préfacée par Geneviève Brisac, voici le deuxième volume de l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, l'un des plus grands succès de la littérature nord-américaine, qui a fait rêver des millions de lectrices et de lecteurs du monde entier. L'Héritage des Whiteoak, Les Frères Whiteoak, Jalna, Les Whiteoak de Jalna Une édition préfacée par Katherine Pancol, Genevière Brisac, Alexandra Lapierre et Françoise Nyssen de l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, best-seller international depuis la parution en 1927 du premier des seize romans de la série, aussi réputée qu'Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. La saga des Whiteoak Tome 2 L'Héritage des Whiteoak Renny Whiteoak, l'héritier de Jalna, revient d'Europe à la fin de la Première Guerre mondiale. Le domaine a été mal géré et ses quatre jeunes frères ne se montrèrent guère disciplinés. Renny commence par remonter l'écurie. Son rêve, c'est de renflouer la fortune familiale en gagnant des courses. Les Frères Whiteoak La grande fratrie née des deux mariages de Philippe Whiteoak, une fille et cinq garçons, de trente-sept à sept ans, vit dans la même maison presque séculaire, sans compter deux oncles, une tante, une invitée et, bien sûr, Adeline qui a quatre-vingts dix-huit ans. Jalna On prépare le centenaire d'Adeline qui donner lieu à une fête mémorable. La vieille dame reste telle qu'en elle-même, la langue bien pendue. En attendant, c'est l'effervescence. Renny qui approche de la quarantaine et règne en maître sur le domaine, tombe sous le charme de sa jeune belle-soeur américaine. Les Whiteoak de Jalna Adeline, pieusement veillée par Finch, le musicien de la famille, arrive au terme de son long règne sur Jalna. Mieux vaut pour elle ignorer les ravages que le désir et la passion ont exercé sur ses petits-enfants. Elle s'éteint calmement, laissant, comme un dernier défi, le plus surprenant des testaments. Préface de Géneviève Brisac : prix Femina en 1996 pour Week-end à la chasse à la mère et prix des Editeurs pour Une année avec mon père, elle a publié une trentaine de romans pour la jeunesse.

05/2021

ActuaLitté

Comédie romantique et humorist

Promis on reste amis !

Washington. Ils sont quatre amis qui partagent une maison... et tout le reste : les courses et le ménage, les rires et les peines, les bonnes nouvelles et les problèmes ! Janhvi aimerait vraiment que sa vie sentimentale soit aussi simple et naturelle que le cycle migratoire des baleines. Malheureusement, elle lui donne autant de fil à retordre que la préparation de sa future exposition, et pour cause : elle vient de se faire larguer. Encore. Peter aimerait vraiment guérir son addiction à Janhvi comme il soigne les animaux éclopés qui échouent dans son cabinet. Car il doit se rendre à l'évidence : à trop attendre, il est en train de passer à côté de sa propre vie. Graham aimerait vraiment que la procédure d'adoption initiée avec son mari, Leandro, aboutisse enfin. Pour pouvoir être un père attentionné et présent ; tout ce qu'il n'a pas eu la chance de connaître avec ses parents retranchés dans leur Ecosse natale depuis son coming out. Leandro, lui, aimerait vraiment que le destin ait un meilleur sens du timing. Car devoir gérer le débarquement de ses beaux-parents, qui ignorent son existence, en plus des problèmes de coeur de ses amis, ça risque de faire beaucoup. "C'est touchant, émouvant et drôle à souhait. Juliette [Bonte] écrit formidablement bien". Emily Blaine "On vous prévient, vous aurez du mal à vous arrêter de lire après la première page ! Romantique, moderne et réconfortant, c'est le livre idéal pour une soirée dans votre canapé sous un plaid ou pour des après-midis à la plage cet été. " BIBA " On a le sourire aux lèvres quand on va suivre ces amis pour la vie. Juliette Bonte aborde avec brio l'amitié , l'amour, la désillusion, l'épanouissement et la tolérance. Un roman à dévorer de toute urgence. " The Lovely Teacher Addictions A propos de l'autrice Grande amatrice de séries et de jeux vidéo, Juliette Bonte s'est lancée dans l'écriture pour donner vie à des personnages masculins qui incarnent sa conception de la perfection. Très proche de ses lectrices, elle aime partager avec elles son quotidien d'autrice et se nourrit de leur soutien et de leur enthousiasme.

06/2022

ActuaLitté

Imagerie médicale

Actualités en échographie de l'appareil locomoteur. Tome 17

Ce livre regroupe-les exposés des "Actualités en échographie de l'appareil locomoteur" organisées par le service de Radiologie SISU (Service des Imageries Spécialisées et des Urgences) du GH Pitié-Salpêtrière. C'est le membre supérieur qui, pour une fois, regroupe la majorité des chapitres. Au niveau du coude, le biceps distal est étudié d'une part par l'équipe de Cochin, mais aussi par une association radiochirurgicale normande qui nous détaille l'anatomie et le raie du Lacertus Fibrosus. L'équipe de la Pitié nous apprend comment individualiser les tendons épicondyliens latéraux et médiaux et Franck Lapègue nous fait découvrir la ténosynovite sténosante de l'extenseur ulnaire du carpe. Michel Crema et l'équipe de l'Insep fait le bilan des entorses de cette articulation du coude dans un autre chapitre. Pour les muscles de voisinage, le grand rond et le grand dorsal sont analysés par Denis Jacob et les lésions du grand pectoral sont détaillées par Wassef Khaled. L'équipe de Bruxelles nous fait découvrir les interconnexions nerveuses du membre supérieur qui nous perturbent souvent. Plus distalement, Lionel Pesquer et l'équipe de Mérignac nous explique comment s'y retrouver dans les muscles de l'avant-bras. Cela aidera bon nombre d'entre nous ! Encore plus distalement, Antoine Moraux nous fait découvrir la pathologie sténosante de l'extenseur commun des doigts. Au niveau du membre inférieur, Anne-Sophie Billard analyse le biceps fémoral de haut en bas. L'équipe d'Amiens nous montre l'intérêt des coupes postérieures après arthroplastie et Sylvain Viltart fait le point sur le conflit entre le tendon du plantaire et le corps du tendon d'Achille. Jeremy Lellouche détaille les différents faisceaux du ligament collatéral médial de la cheville. Fabrice Thévenin montre l'importance du diagnostic du syndrome du deuxième rayon chez le sportif et l'équipe de Besançon celui de l'élastographie en cas d'entorse du plan ligamentaire collatéral latéral. Je pense ne pas être le seul à enfin apprendre l'intérêt du démembrement anatomique des muscles paravertébraux fait par l'équipe de Lille. Sur le plan tumoral, on progressera tous grâce aux chapitres de Raphaël Guillain sur les petites lésions et celui de Thomas Le Coroller sur le pilomatrixome. Et ce n'est pas tout car Gérard Morvan débute ce livre en faisant le point sur les bourses en échographie ; Frédérique Lecouvet nous explique l'intérêt de la technique ultrasonore en cas de corps étranger et Jean-Baptiste Pialat pour l'étude des petits nerfs. Cela nous fait 22 chapitres qui nous montrent que notre échographie de l'appareil locomoteur est en pleine expansion. C'est pour cela qu'elle est passionnante ! Bonne lecture.

01/2022

ActuaLitté

Droit

Le marché du mérite. Penser le droit et l'économie avec Léonard Lessius

Dans un contexte marqué par la mondialisation des échanges commerciaux, l'essor des places boursières et des bouleversements politico-religieux profonds, le théologien jésuite Léonard Lessius (1554-1623) fera figure d'"Oracle des Pays-Bas" parmi les marchands, banquiers et princes cherchant à s'orienter dans ce nouveau monde. Son principal ouvrage, Sur la justice et le droit (De iustitia et iure, 1605), gagnera rapidement le statut d'ouvrage de référence par la lucidité de ses analyses économiques et sa fine maîtrise de la technique juridique. Influencé par le renouvellement de la théologie développé à Salamanque, Lessius relaye la pensée économique des scolastiques tout en jetant les bases du libéralisme moderne. Ce livre propose de revisiter l'héritage de ce célèbre méconnu de l'histoire de la pensée économique tout en élucidant ses fondements juridico-théologiques. Très bon étudiant, mais d'origine rurale modeste, Lessius reçut une bourse qui lui permit d'étudier au collège d'Arras, à Douai et à Louvain où il termina bril-lamment le cours de philosophie en 1572. La même année il entra dans la Compagnie de Jésus. A la fin des premières années de formation religieuse il enseigna la philosophie au collège d'Anchin à Douai et après son ordination sacerdotale (1582) fut envoyé à Rome pour des études plus poussées en théologie sous la direction des meilleurs maîtres de l'époque, Francisco Suarez et Robert Bellarmin. De retour en son pays, il fut nommé professeur de théologie à l'Université de Louvain, où il résida jusqu'à sa mort Lessius est donc surtout connu pour son traité Sur la justice et le droit de 1605, qui fut réimprimé une vingtaine de fois durant le seul XVIIe siècle. C'était la première fois qu'un théologien étudiait sérieusement les problèmes moraux soulevés par l'économie et la finance. Lessius se rendit à Anvers, alors une ville en pleine expansion économique, pour y étudier sur place comment les banques et le commerce moderne fonctionnaient. La compétence qu'il acquit dans ce domaine – une chose rare parmi les clercs de l'époque – donna un poids considérable aux solutions qu'il proposait aux problèmes soulevés. Aujourd'hui encore les historiens de la vie économique admirent la subtilité de ses analyses.

11/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Henrik Ibsen

De Brand à Peer Gynt, d'Une maison de poupée à Hedda Gabier, en passant par Un ennemi du peuple et Les Revenants, Henrik Ibsen a profondément marqué l'histoire du théâtre. Et si son oeuvre est parmi les plus jouées et les plus traduites dans le monde, c'est probablement parce qu'elle jette sur l'âme humaine un regard aussi lucide qu'impitoyable, aussi universel qu'implacable, ce qui n'étonnera personne, venant d'un homme qui considère qu'écrire, " c'est prononcer sur soi le jugement dernier ". Hans Heiberg nous propose ici un portrait vivant et détaillé de cet écrivain demeuré caché derrière son oeuvre et, pour beaucoup de ses contemporains, impénétrable sous son " masque de sphynx ". Né en 1828 en Norvège, Henrik Ibsen voit le jour dans un pays qui vient de retrouver une indépendance relative en 1814 et qui n'a alors plus ni langue nationale ni vie culturelle propre. Issu d'une famille appartenant à la haute bourgeoisie, son père fait faillite alors qu'il n'a que sept ans. Dès lors, il va connaître une enfance et une jeunesse difficiles. Apprenti pharmacien, journaliste et poète de cérémonies, puis enseignant occasionnel, il finit par publier à compte d'auteur sa première pièce, Catilina. C'est à cette époque qu'Ole Bull, un des plus célèbres violonistes de l'époque, crée un théâtre national à Bergen et y engage Ibsen comme dramaturge. Il y reste six ans, apprend péniblement son futur métier et écrit huit pièces qui seront toutes des échecs. En 1857, il retourne dans la capitale pour diriger le Théâtre norvégien, mais la défaite est encore au rendez-vous. Lentement, il sombre dans l'alcoolisme et ne peut plus écrire. C'est son ami, Bjemstjeme Bjornson, futur prix Nobel, qui lui vient en aide en lui trouvant une bourse de voyage pour l'Italie. A Rome, une prodigieuse métamorphose s'opère en lui et, en trois ans, il écrit deux véritables chefs-d'oeuvre, Brand et Peer Gynt, et connaît enfin la célébrité. L'aventure, alors, ne fait que commencer...

10/2018

ActuaLitté

Actualité et médias

Toxic Bayer

Pilules contraceptives, antibiotiques, vitamines, produits chimiques, pesticides... Aujourd'hui, Bayer est présent partout dans notre vie quotidienne. Comment l'un des plus grands groupes pharmaceutiques du monde a-t-il fait main basse sur notre santé ? Ils ont inventé l'aspirine mais aussi expérimenté l'héroïne comme antitussif et somnifère à destination des enfants. Ils ont créé des médicaments contre le diabète mais également procédé à " l'achat de déportés " pour des expérimentations médicales au service des nazis. Dans les années 80, ils ont été impliqués dans le scandale du sang contaminé ayant provoqué la mort de milliers d'hémophiles. " Ils ", c'est Bayer. Cette entreprise allemande cotée en bourse est l'un des leaders de l'industrie pharmaceutique dans le monde. En 2017, Bayer a dégagé un chiffre d'affaires de plus de 39 milliards d'euros. Et constitue aujourd'hui le plus grand groupe de lobbying de l'Union européenne. Depuis juin 2018, Bayer a même franchi un nouveau cap en faisant l'acquisition d'une des entreprises les plus contestées du monde, Monsanto. Leader controversé des biotechnologies agricoles, Monsanto est le promoteur du tristement célèbre Roundup, qui fait l'objet de dizaines de milliers de procès retentissants en raison de sa nocivité. L'entreprise a inventé le plus cynique business model qui soit, unique dans l'histoire, en commercialisant dans le même temps des produits chimiques classés cancérigènes et des médicaments anticancéreux... Pour couronner le tout, Bayer figurait en 2017 au troisième rang du Top 100 des pollueurs atmosphériques aux Etats-Unis. Pire, Depuis dix ans, l'auteur de cette enquête sillonne la planète pour questionner les problèmes environnementaux les plus brûlants. Il a rencontré autant d'employés de la société pharmaceutique, qui ont accepté de lui parler sous le sceau du secret, que de victimes qui lui ont témoigné des souffrances qu'elles ont subies à cause des agissements de Bayer. Ce livre est la somme édifiante de toutes ces rencontres, de ces scandales et de ces méthodes controversées qui font de Bayer, d'après Nicolas Hulot, la " pire firme du monde ".

10/2020

ActuaLitté

Philosophie

Ecrits politiques

Est-il légitime de s'engager lorsqu'on est un savant ? Oui, affirme Marcel Mauss (1872-1950) au tournant de ce siècle, mais c'est en homme de science qu'il convient de le faire. Autrement dit, s'il lui revient bien d'éclairer les grands enjeux sociaux et politiques et de dire aux sociétés si elles font bien, pratiquement et idéalement, de poursuivre dans la voie qu'elles ont choisie, le scientifique ne saurait renoncer, en élargissant son public, aux principes qui le guident dans l'exercice de son métier : probité, rigueur, refus du prophétisme. Cette nouvelle conception de la responsabilité du savant, le pionnier des sciences sociales et humaines en France la met en pratique dès les années 1890 alors qu'il est étudiant à Bordeaux, fréquentant le Groupe des étudiants socialistes, adhérant au Parti ouvrier français, tout en s'attachant à définir les fondements d'un socialisme humaniste. L'Affaire Dreyfus (il s'engagera vivement aux côtés des dreyfusards) puis la Première Guerre mondiale (le pacifiste internationaliste qu'il est se portera volontaire après l'assassinat de Jaurès) marqueront de façon décisive l'intellectuel et le militant. Et tandis que, jusqu'à sa mort, Mauss s'attachera à percer le mystère du lien social, mobilisant l'histoire des religions, l'ethnographie, la philologie, la sociologie pour comprendre comment les sociétés se constituent et comment elles se reproduisent, il multipliera les interventions politiques (dans L'Humanité avant 1920, Le Populaire ensuite, telle ou telle revue savante, à travers aussi son engagement dans le mouvement coopératif, les cours qu'il dispense à la Bourse du travail ou ailleurs) pour expliquer qu'il n'est pas de démocratie sans vie associative dynamique et sans morale fondée sur la solidarité et la réciprocité. Dans la fidélité à Jaurès, l'adhésion au parti socialiste SFIO ira pour lui de soi, tout comme la participation au journal L'Humanité dès 1904. A l'heure de la montée des périls, il observera sans complaisance la révolution d'Octobre et s'engagera dans le combat antifasciste. Les écrits politiques de Marcel Mauss, on l'aura compris, font partie intégrante de son œuvre. Ils sont ici présentés par Marcel Fournier, l'auteur de la biographie de référence (Marcel Mauss, Fayard, 1994).

11/1997

ActuaLitté

Royaume-Uni

Créer un pays, le royaume de Poyais. Gregor MacGregor, emprunts d'État et fraude financière 1820-1824. Gregor MacGregor et l'échec de Poyais 1820-1824

Depuis le 23 octobre 1822, la bourse de Londres enregistre l'échange sulfureux et enthousiaste d'un nouveau titre sur son marché des emprunts étrangers : l'obligation de l'État de Poyais. À sa tête se trouve Gregor MacGregor, un mercenaire écossais et nouveau Cacique flamboyant de ce territoire alors inconnu. Ce dernier emprunte plusieurs centaines de milliers de livres sterling au sein du centre financier le plus important du monde, gonflé à bloc par les prêts accordés aux récentes indépendances latino-américaines. Or, Poyais n'existe pas. C'est, du moins, ce dont MacGregor sera rapidement accusé par la presse et l'opinion publique de l'époque. L'ancien mercenaire incarne dès lors, et aujourd'hui encore, la figure de l'escroc par excellence, à l'origine de la fraude la plus audacieuse de l'Histoire. Des figures telles que "Bernie" Madoff ou Charles Ponzi font encore souvent pâle figure face à celui reconnu pour être parvenu à faire croire à l'entier de la communauté financière de Londres de l'existence d'un pays imaginaire. Ce livre propose une déconstruction et une réécriture de l'histoire du Poyais. En retraçant minutieusement la genèse, le développement, et la chute du projet de Poyais à l'aune des multiples traces laissées par MacGregor, l'idée d'émettre une dette souveraine sur le marché des capitaux londonien dans les années 1820 apparaît ainsi moins comme une fraude financière monumentale que comme une tentative ratée de financer l'établissement d'une colonie privée et de soutenir la création d'un nouvel État en Amérique centrale. Dans la lignée des travaux issus de la micro-histoire appliquée à l'histoire globale, cette étude de cas offre également une lunette à travers laquelle se révèlent nombre de dynamiques politiques, économiques, légales ou sociales propres aux transformations financières et impériales qui traversent l'Atlantique du début du XIXe siècle. En narrant l'histoire d'un emprunt raté, cette réinterprétation du Poyais contribue ainsi à l'étude de la formation de relations transatlantiques de crédits et commerciales, se forgeant entre la City de Londres et les nouveaux souverains issus des révolutions latino-américaines.

11/2022