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Soazig Aaron

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Critique littéraire

Mauriac politique

Reçu à l'Académie en 1933 et couronné par le Nobel en 1952 pour ses romans, François Mauriac n'a cessé sa vie durant de collaborer à la presse. En sorte que la Révolution russe, le national-socialisme, la guerre d'Espagne, l'Occupation, la Résistance, la Libération, l'Epuration ont fait brutalement irruption dans l'oeuvre littéraire du maître de l'introspection romanesque ainsi que cet événement majeur qu'aura constitué dans la vie de François Mauriac le concile Vatican II. Reste que, pour l'essentiel, le Mauriac qui nous est ici livré est celui de la Guerre froide et de la Décolonisation. Editorialiste du Figaro de 1944 à 1952, François Mauriac y apparaît comme l'intrépide combattant de l'antistalinisme avant de devenir, à partir du début de 1954, l'infatigable pourvoyeur de la dernière page de L'Express avec son Bloc-notes. François Mauriac nous rend témoins des soubresauts sanglants qui accompagnent l'accession de la Tunisie et du Maroc à l'indépendance. Surtout il fait de nous les spectateurs consternés de l'interminable tragédie algérienne ainsi que Raymond Aron nomme la guerre d'Algérie dès 1957. Et c'est ainsi que l'Histoire a fini par former la matière d'une épopée dont les épisodes multiples s'offrent à la plume du vigneron de Malagar au fur et à mesure qu'ils surgissent dans l'imprévu de l'actualité. En même temps que le foisonnement des citations rend sa pleine présence à l'écrivain monté de Bordeaux à Paris en 1907, l'ouvrage se veut aussi confrontation raisonnée avec l'oeuvre politique de François Mauriac.

02/2017

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Critique littéraire

Dante ou la passion de la catholicité

Parti de l'imitation des troubadours occitans, créateur d'une forme nouvelle de poésie épique qui tient du roman initiatique, Dante Alighieri est aussi un patriote florentin, un précurseur de la philologie comparée, un théoricien de la politologie. S'il a rêvé d'une paix fondée sur l'instauration d'un Etat universel où trois pouvoirs se partageraient les rôles dirigeants (le philosophe, le pape et l'empereur), il a connu les ambiguïtés de l'amour humain et les épreuves de l'exil Par la magie du verbe, sous l'inspiration de Béatrice et le patronage de saint Bernard, sans négliger les leçons de l'Antiquité, il a reconstitué imaginairement un au-delà à trois étages, terribles visions du châtiment suprême et de la sévère expiation, joyeuse montée parmi les gradins d'un Paradis d'abord lié à des conceptions astronomiques puis dépassant toute image spatiale pour culminer dans une sorte de "ravissement" au contact du mystère trinitaire. Cette vie singulière, cette oeuvre complexe, ce voyage imaginaire - à la fois ceux d'un théologien, d'un métaphysicien et d'un poète - sont ici parcourus dans leurs éléments essentiels par un spécialiste des pensées antique et médiévale, dont les curiosités ne se limitent pas à l'histoire du passé. Né en 1906, condisciple d'Aron et de Sartre à l'Ecole Normale, auditeur de Cassirer et de Heidegger à Davos en 1929, témoin ensuite à Berlin des débuts de l'hitlérisme, Maurice de Gandillac, qui enseigna à la Sorbonne pendant plus de trente-cinq ans, participe encore activement à de nombreux colloques et entretiens en France et à l'étranger.

02/1991

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Littérature française

Histoire de l'amour et de la haine

Voici sept personnages à un moment de l'Histoire de France, qui s'ouvre avec les premières manifestations contre le "mariage pour tous" à Paris et s'achève avec les dernières. Il y a Ferdinand, garçon de vingt ans qui souffre de la vulgarité de son père, le député Furnesse, vedette homophobe des médias et fier de l'être ; Armand et Aron, qui vivent en couple et partagent un grand appartement avec Anne, belle et victime de sa beauté ; Pierre, grand écrivain qui n'écrit plus et entreprend une histoire d'amour avec Ginevra. Et bien des personnages secondaires, tous apportant leur voix à ce concert de l'amour et de la haine qui a retenti dans la ville pendant ces quelques mois. La profonde originalité de ce grand roman réside dans sa construction : il se présente comme une succession de thèmes (amitié, amour, sexe, beauté, héros, objets.) subdivisés en chapitres (enfance, mères, taxis, chaussures, dimanches, sympathie.), eux-mêmes partagés en deux parties : la première, de pure fiction, où l'on suit les personnages et leurs aventures, et la seconde, de réflexions, pensées et remarques qui donnent à l'intrigue tout son sens historique, littéraire, esthétique.Que s'est-il passé dans cette période ? Quel esprit est entré dans Paris, apparemment si contraire à ce qu'était Paris ? Comment des vies sont-elles vécues à un moment où explose une haine qui veut la destruction de la vie ? Comment un événement historique traverse-t-il et transforme-t-il les hommes ? Telles sont les questions que pose ce livre qui marque le retour au roman de Charles Dantzig après Dans un avion pour Caracas (2011).

08/2015

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Sciences de la terre et de la

Croiser les sciences pour lire les animaux

Plus aucune science ne peut penser les animaux à elle seule, ni prétendre pouvoir faire le tour de la question : pour mieux lire les animaux, il faut croiser les sciences. C'est devenu une évidence entre les différentes sciences de la nature, où des croisements ont déjà donné naissance à des hybrides devenus disciplines à part entière, telle l'écologie comportementale ; c'est aussi vrai entre les sciences humaines, qui ont investi, depuis quelques décennies, le versant humain des relations avec les animaux. Cet ouvrage propose un troisième croisement, novateur ; difficile, car peu pensé, peu usité, entre les sciences dites "de la nature" et les sciences dites "humaines". Il s'agit de montrer que les questions, les concepts et les méthodes de ces dernières peuvent apporter beaucoup à la connaissance des animaux eux-mêmes, à l'étude de leurs capacités qui sont de plus en plus reconnues comme étant riches et complexes. Il y a profit - et donc un besoin - à croiser les sciences de la vie - génétique, physiologie, éthologie, écologie, neurosciences - avec les sciences de l'homme - archéozoologie, histoire de l'art, histoire, littérature, anthropologie, sociologie, ethnologie - pour décrypter ; saisir et penser davantage les animaux - en somme, passer sur le versant animal. Rassemblant des spécialistes de ces disciplines, ce livre s'adresse aux archéologues, aux historiens, aux géographes, aux littéraires, aux anthropologues, aux sociologues, aux philosophes, comme aux généticiens, aux zoologues, aux éthologues, aux écologues, aux vétérinaires. Et aux passionnés d'animaux. Contributions de : Eric Baratay, Nicolas Baron, Alain Boissy, Clotilde Boitard, Dalila Bovet, Christophe Chandezon, Jérémy Clément, Martine Clouzot, Hossein Davoudi, Fabienne Delfour, Antoine Fages, Armelle Fémelat, Fabrice Guizard, Michel Jourde, Florent Kohler Michel Kreutzer, Nicolas Lainé, Gérard Lebouchec Augustin Lesage, Sophie Lumineau, Matthias Macé, Marjan Mashkour, Nelly Ménard, Fatemeh Azadeh Mohaseb, Ludovic Orlando, Emmanuel Porte, Violette Pouillard, Patrice Régnier ; Hélène Roche, Ana S. Rodrigues, Flora Souchard, Jean Trinquiez Margaux Spruyt et François Vallat.

10/2020

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Histoire internationale

Le "Libro de memoria" de la famille Cassina (1576-1650). Entre Italie et Pays-Bas méridionaux

Le " Livre de mémoire " de la famille Cassina contient la relation commentée des principaux faits de la vie privée de trois générations. Entre 1576 et 1650, trois chefs de cette famille milanaise établie à Anvers, puis à Cologne, ensuite à Bruxelles et enfin près de Grammont, dans la Flandre orientale — Francesco Bernardino senior (1535-1584), le père, Ieronimo (1554-1596), le fils, et Francesco Bernardino junior (1583-1653), le petit-fils, devenu baron de Boelare — tinrent successivement ce livre comme un office, y notant, avec une régularité variable, mais avec la plus constante précision chronologique, les naissances et les baptêmes, les décès et les funérailles, les mariages et les fêtes, les voyages, les maladies et les événements les plus divers, heureux ou malheureux, qui marquèrent la vie intime de leur maison. La mention de faits extérieurs relevant de la vie publique y est toujours épisodique, mais tend à prendre une plus grande importance sous la plume de Francesco Bernardino junior, dans la mesure où celui-ci participe à la vie aristocratique des Pays-Bas catholiques dans la période troublée qui va du siège d'Ostende (1601-1604) à la paix de Münster (1648). Ce "livre de famille " est un document précieux pour l'histoire de la vie quotidienne, de l'économie et des mentalités, document d'autant plus révélateur que la famille Cassina s'est distinguée, dans les régions brabançonnes et flamandes, par une brillante ascension sociale. Les linguistes y relèveront de nombreux et parfois curieux phénomènes phonologiques, syntaxiques et lexicaux, car la langue italienne (marquée de traits lombards) y évolue jusqu'à céder la place, en 1633, à la langue française, langue de la société fréquentée par Francesco Bernardino junior. La lecture de ce livre privé, totalement inédit, permet d'assister au passage de l'époque des troubles religieux à celle des guerres européennes, de l'âge maniériste à l'âge baroque et — si l'on veut évoquer la peinture des Pays-Bas méridionaux — du monde de Breughel à celui de Rubens.

12/2002

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Livres 3 ans et +

Balthazar Tête de Bois, le petit garçon qui voulait réussir sa vie. Avec 1 CD audio

Une petite ville de province dans un pays indéfini, où tout semble être joué d'avance, où les chances et les destinées de chacun ne se mélangent guère, où un immuable train-train quotidien se transmet de génération en génération et où, sur la colline, domine une vieille et grande maison délabrée. Ancien casino et lieu de perdition des joueurs et des notables de la cité, aujourd'hui cette bâtisse est appelée «Le château des envies». Le décor est posé. Balthazar, dès le jour de sa naissance, étonne par son regard, sa curiosité et sa volonté hors du commun… Mais il possède également quelque chose en plus. Il a le don magique et infaillible de détecter les mensonges. Surnommé Tête de bois, posant des questions sur tout, déjà à l'école il se demande si ce qu'on lui enseigne est bien la vérité… Dans ce monde qui lui parait cruellement manquer de rêve, il rencontrera tour à tour une diseuse de bonne aventure, un footballeur, le roi du Château des envies, une sage-femme, Harmonica le vagabond, un professeur triste, et bien d'autres, qui l'aideront à se construire. A travers sa quête permanente d'une liberté et d'une identité propre, c'est finalement une petite fille qui lui fera découvrir qui il est vraiment, tandis que Balthazar lui montrera également un autre chemin que celui tracé par les conventions. Véritable réflexion sur la notion de réussite, sur la place de chacun dans la société, et surtout sur la liberté, ce conte baigne dans une atmosphère à la fois magique et populaire. Situé quelque part entre Tim Burton et Georges Brassens, entre Jacques Prévert et Paulo Coelho, il reste simple, un vrai conte pour enfant, mais qui plaira aussi aux adultes ! L'album, illustré par Lydie Baron, dessinatrice pour enfants, est accompagné d'un disque d'une dizaine de chansons interprétées par Pierre Perret, Cali, Michel Fugain, Thomas Fersen et Elodie Frégé, entre autres… et lu par Sylvie Testud.

11/2015

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Sciences historiques

Vivre à Paris de la Restauration à la Belle Epoque

Effectuées de la Restauration à la Belle Epoque, les sept flâneries proposées dans ces pages vous livreront les secrets de plusieurs hauts lieux de la vie parisienne, animés ou désolés : une traversée de Paris en omnibus au lendemain de la révolution de 1830, de la barrière du Trône à la barrière de l'Etoile ; une promenade dans les rues de la Cité bien avant qu'Haussmann ne les mette en pièces et ne travestisse le berceau de Paris en vaisseau amiral de l'administration ; la peinture des très curieux métiers qui hantent la Seine et ses berges en 1868 ; la découverte des Grands Boulevards au temps où le monde entier s'y pressait pour y célébrer leurs fastes et leurs richesses ; une exploration, en 1832, des passages couverts à la recherche des échoppes les plus originales ; un compte rendu nostalgique et enthousiaste de la vie montmartroise, de ses excentriques, de ses bals et de ses artistes, et, enfin, une randonnée mélancolique le long de la Bièvre à Paris, des fortifs au boulevard de l'Hôpital, lorsqu'elle coulait encore, romantique et puante, à ciel ouvert, des tableaux et des esquisses révélant la vraie nature des Parisiens à ces époques. Un atlas en couleurs des vingt arrondissements, travail unique d'un topographe du Second Empire, sera votre guide dans le dédale des rues de l'ancien et du nouveau Paris, au temps où le baron Haussmann donnait le coup de grâce à la capitale encore médiévale pour faire place à la Ville lumière. Plus de 500 photographies et documents, pour beaucoup inédits, illustrent cette nouvelle exploration du Paris disparu, une ville où se côtoyaient les caractères les plus discrets ou les plus extravagants, du bourgeois fêtard au cocher d'omnibus, du provincial grassouillet aux demi-mondaines insatiables, du poète famélique au tailleur pour miséreux des berges de la Seine, une ville encore à échelle humaine !

10/2012

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Sciences historiques

Nîmes au fil de l'histoire

Il était une fois, Nîmes. Au gré de monuments, d'hommes et de femmes qui ont marqué de leur empreinte la cité, Francine Cabane et Danièle Jean racontent une épopée fantastique de plus de 2000 ans. Les Gaulois font de la source de la Fontaine un lieu sacré. Les Romains parent la ville de somptueux monuments parvenus jusqu'à nous au prix de destinées parfois improbables : au Moyen Age, des maisons sont construites dans les arènes transformées en forteresse ! Autour du textile, du train, de la vigne, Nîmes connaît un deuxième âge d'or, du XVIe au XIXe siècle. C'est le temps des taffetassiers, des lavandières, des cheminots, des rachalans et de tous ces "petits" métiers, difficiles, qui ont fait l'identité de plusieurs quartiers. Pourquoi les Gaulois plaçaient-ils des têtes coupées à l'entrée du sanctuaire ? Comment se présentait la ville romaine entre l'Augusteum, le temple de la Maison Carrée et les arènes ? Que représentent le crocodile et le palmier, les emblèmes de la ville depuis 1533 ? Pourquoi la ville se convertit-elle massivement à la Réforme ? Au XVIIIe siècle, Mareschal crée un des premiers jardins publics d'Europe autour de la Fontaine tandis que durant la Révolution la "bagarre de Nîmes" connaît un retentissement national. Au siècle suivant, Nîmes, pionnière, est au coeur du développement du chemin de fer en France. Qui se souvient du baron Feuchères, mari trompé et humilié mais qui lègue son héritage à la cité ? Quelle folie aboutit à l'incendie du Grand Théâtre au milieu du XXe siècle ? Ce ne sont là que quelques épisodes d'une singulière aventure incarnée par des personnalités remarquables d'Auguste à Viallat en passant par Dhuoda, Séguier, Rabaut-Saint-Etienne, Guizot, Girard, Daudet, Lazare et tant d'autres. C'est l'histoire foisonnante d'une ville à travers un patrimoine ayant depuis longtemps engagé un dialogue avec son glorieux passé antique, à l'image d'un musée de la Romanité tourné vers l'avenir.

11/2019

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Musées français

La bataille des Beaux-Arts. Art et politique à Nice au XIXe siècle

Les collections mettent en avant une réelle évolution en peinture comme en sculpture. Les thèmes et sujets abordés, le dynamisme de la couleur, l'utilisation de la lumière sont clairement un passage de la peinture classique vers une modernité recherchée par les artistes. Les collections de peinture et de sculpture s'étendent XIVe au XXe siècle avec le Bronzino au XVIe, B. Zenale au XVIe, Jan Brueghel de Velours au XVIIe, H . Fragonard et les Vanloo au XVIIIe, au XIXe J. B Carpeaux et les peintres orientalistes, puis J. Chéret, G-A Mossa pour la Belle Epoque, et enfin R. Dufy au XXe siècle. Le musée des Beaux Arts a été installé en 1928 dans une magnifique demeure construite sur l'initiative de la princesse ukrainienne Kotchoubey en 1878 et achevée par l'américain Thompson. Un siècle plus tard, le charme du bâtiment opère toujours grâce à de remarquables hauteurs sous plafond et à un monumental escalier de marbre. Il est l'héritier d'un premier musée constitué à partir des dépôts de l'Etat souhaités par Napoléon III après le rattachement de Nice à la France en 1860. Puis, la collection s'est enrichie des dons et legs de Mesdames Bashkirtseff, Ziem, Clément-Carpeaux, Dufy, du baron et de la baronne Vitta, de Maurice Fenaille et Gustav-Adolf Mossa, plus récemment des legs de mesdames Odette Avigdor d'Acquaviva et celui de Madame Ethel Messiah. Et, en 2002, d'une importante donation constituée de 75 sculptures de Michel de Tarnowsky (Nice, 1870-1946), grâce à l'association de ses amis, créée en 1992 par sa fille Françoise . Les oeuvres les plus emblématiques de ce musée sont la Crucifixion d'Agnolo Bronzino (1540), La console jaune aux deux fenêtres de Raoul Dufy (1948), Le déjeuner sur l'herbe de Jules Chéret (1904), Fenêtre ouverte sur la Seine de Pierre Bonnard (1912), Allégorie de la Terre et Allégorie de l'Eau de Jan I Brueghel& Hendrick Van Balen (XVIIe siècle), Le pêcheur napolitain de Jean-Baptiste Carpeaux(1858).

09/2021

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Littérature française

Anna sv rd. Un roman de selma lagerl f

Pendant qu'Anna Svärd, la colporteuse illettrée et nouvelle fiancée du jeune pasteur Karl Artur Ekenstedt, retourne dans son village du nord en Dalécarlie et annonce son prochain mariage avec un "Monsieur" , celuici, sur les conseils de son mauvais ange, Thea Sundler, va créer une scène dans la famille de ses parents, scène au cours de laquelle sa mère fait une attaque. A cette occasion, Karl Artur révèle sa fragilité psychique, fragilité qui ira en s'accentuant. Déshérité, il se marie et vient vivre avec Anna à Korskyrka, où il exerce son ministère de "suffragant" . Thea s'immisce dans la vie du ménage et Anna, handicapée par son manque d'éducation et le sentiment de son infériorité, la contient à grand peine. Alors qu'Anna s'habitue peu à peu à sa nouvelle vie et gagne le respect des villageois, Karl Artur supporte de moins en moins la pauvreté qu'il recherchait et la charge des dix orphelins que le couple a recueillis. Une crise survient après que Thea ait aidé Karl Artur à se débarrasser des enfants qu'Anna avait pris en affection. Anna, enceinte, décide de retourner dans sa famille et Karl Artur résilie sa charge de pasteur pour s'en aller, avec Thea, vivre l'évangile sur les chemins et prêcher dans les foires. Karl Artur et Thea sombrent peu à peu et finissent par être responsables de la mort du baron Adrian Löwensköld et de la fille d'adoption de Charlotte Löwensköld. La malédiction qui exigeait que trois Löwensköld meurent dans la violence s'est accomplie. Recueilli par Charlotte, Karl Artur trouve une rédemption fragile dans les missions d'Afrique. Anna qui a retrouvé les orphelins, revient à Korskyrka et démarre l'exploitation d'une ferme avec les enfants, financée, de mauvais gré, par les Ekenstedt. La vision sociale subtilement critique de Selma Lagerlöf trace un portrait vivant des moeurs du 19ème siècle au Värmland.

01/2023

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Cyclisme, VTT

Une histoire des courses cyclistes

Grands tours et classiques, duels d'anthologie, lieux cultes : la grande et la petite histoire du cyclisme et de ses champions, racontées avec gourmandise par Jean-Noël Blanc. A savourer ! Une idée de génie est toujours bête comme chou. Pourquoi avoir attendu 1817 pour inventer de placer deux roues l'une derrière l'autre au lieu de les disposer côte à côte ? Le baron allemand Drais les relie d'un montant de bois, et voici la draisienne, l'ancêtre du vélo. Le bicycle est d'emblée voué à la vitesse et à la course. En 1867, la première course emmène 100 participants de l'avenue d'Antin à Versailles. Trois ans plus tard, on compte déjà 270 courses en France ! Bien entendu, la compétition pousse aux améliorations techniques. L'histoire des courses cyclistes est donc celle de l'émancipation progressive du vélo vis-à-vis de la bicyclette. Il ne faut pas confondre les deux. La bicyclette sert à faire les courses quand le vélo est au service de la course : ici le quotidien, là l'exploit, le rêve, la légende. Cette magie émerveille : le public s'extasie devant ces champions qui défient la montagne ou domptent les pavés. En 50 micro-chapitres illustrés par de nombreux documents d'archives et des photos contemporaines, cet ouvrage brosse par petites touches un panorama du cyclisme, avec ses " forçats de la route ", grimpeurs, rouleurs, sprinteurs ou simples équipiers, ses heures de gloire et ses drames, ses beaux gestes et ses tricheries, ses évolutions techniques et ses décors de théâtre. Tour de France, Bordeaux-Paris, Paris-Brest-Paris, Six Jours de Paris, Milan-San Remo, Tour des Flandres, Flèche wallonne, Paris-Roubaix, Tour de Lombardie, Paris-Nice, Critérium du Dauphiné, Giro : il fait revivre toutes les grandes courses, qu'elles appartiennent au passé ou qu'elles soient toujours à l'affiche. Une histoire non encyclopédique mais subjective, écrite dans une langue savoureuse par un amoureux du vélo et de l'écriture.

05/2023

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Histoire de France

L'enseignement du français en colonies. Expériences inaugurales dans l'enseignement primaire

Cet ouvrage L'enseignement du français en colonies, Expériences inaugurales dans l'enseignement primaire, réunit quinze contributions qui se proposent de voir comment le français se constitue en tant que langue d'enseignement dans ces contextes de confrontations sociales, linguistiques et culturelles inégalitaires que sont les contextes de colonisation. Ces contributions s'intéressent, plus particulièrement, à l'introduction du français à l'école primaire. Trois directions de travail sont privilégiées : - La mise en place des principes éducatifs qui instaurent le français comme langue de l'école. Faustin Kabanza (Rwanda), El-Djamhouria Slimani-Aït-Saada (la plaine du Chélif), Foued Laroussi (Mayotte) et Béatrice Pothier (Polynésie) montrent que les mêmes questionnements reviennent dans les différentes situations coloniales. - Les passeurs du français : Christiane Chaulet-Achour retrace l'itinéraire de l'instituteur-écrivain Mouloud Feraoun, Nedjma Cherrad celui de M-T Arbaoui, instituteur indigène au parcours chahuté. Martine Dreyfus décrit l'institution du français en Afrique de l'Ouest (1816-1931) par Jean Dard, Le Baron Roger, Faidherbe, I Carré, G Hardy, Davesnes. Le portrait de Moïse Fresco qui introduit le français à l'école de l'Alliance israélite de Tanger est dressé par Danielle Omer, celui de Mme Allix-Luce qui entreprend de créer en 1845-46, à Alger, la première institution pour " jeunes filles musulmanes " par Dalila Morsly. - La fonction des manuels de français dans le processus de didactisation du français est étudiée par Rafika Amri-Abbès qui analyse la démarche bilingue de Louis Machuel dans ses méthodes d'arabe et de français, par Laïla Ben Ezzedine qui met en évidence les tensions culturelles liées au projet de mettre à la disposition des enfants des Contes tunisiens qui racontent la culture tunisienne en français ; Yasmina Cherrad et Amar Nabti montrent à partir de La lecture liée au langage et L'ami fidèle les pièges d'une méthode qui, dans le contexte de la colonisation, travaille à la fusion des enseignements. Christine Cuet décrit comment le manuel A travers nos colonies fabrique les futurs agents coloniaux.

05/2010

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Philosophie

Oeuvres. Tome 2

Bergson a connu une carrière à la fois brillante et traditionnelle : ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé de philosophie, il devient professeur de lycée et soutient sa thèse, Essai sur les données immédiates de la conscience, en 1889. Maître de conférence à l'Ecole normale supérieure en 1898, il est élu deux plus tard au Collège de France où ses cours vont attirer un auditoire considérable. En 1907, après la parution de L'Evolution Créatrice, sa réputation devient une gloire mondiale ; on parle de bergsonisme comme on a pu parler de cartésianisme ou de kantisme, plusieurs ouvrages d'importance lui sont consacrés, et la hauteur de sa pensée comme le brio de son écriture lui valent d'être élu à l'Académie française en 1914 et de recevoir en 1928 le prix Nobel de littérature. A partir de la découverte de la durée, un nouveau spiritualisme philosophique se met en place dans son oeuvre, appuyé sur l'étude critique des sciences, mais aussi lié à une conscience animée d'un élan vital, et l'intuition va devenir un thème majeur de la doctrine de Bergson qui s'attache à fonder un pragmatisme moderne et une doctrine d'élévation de l'âme. Et cependant sa philosophie suscite des hostilités : son spiritualisme lui vaut d'être taxé d'irrationalisme, sa philosophie de la vie est critiquée par les catholiques, et sa conception du temps par Einstein. Après sa mort, il arrive qu'on voit en Bergson un philosophe académique dont il convient de se détourner, et sa pensée, pour une part passée dans le domaine commun, perd sa force incisive : c'est précisément elle qu'il convient de retrouver pour une lecture renouvelée de son oeuvre. Cet ouvrage réunit : L'Energie spirituelle, Durée et simultanéité, Les Deux Sources de la morale et de la religion, La Pensée et le Mouvant, Edition de Jean-Louis Vieillard-Baron, en collaboration avec Alain Panero.

11/2015

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1868). le spiritisme devant l'histoire, les convulsionnaires de la rue Le Pelelier, instructions des Esprit

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, le spiritisme devant l'histoire, les convulsionnaires de la rue Le Pelelier, instructions des Esprits, correspondance inédite de Lavater avec l'impératrice Marie de Russie, éducation d'outre-tombe, le baron Clootz, un rêve, la médiumnité au verre d'eau, photographie de la pensée, la génération spontanée et la genèse, théâtre, le matérialisme et le droit, la réincarnation au Japon, le fauteuil des ancêtres, obsèques de madame Victor Hugo, épidémie de l'Ile Maurice, musique de l'espace... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Histoire ancienne

Royaumes oubliés. De l'Empire Hittite aux araméens

L'Empire hittite, grande puissance rivale de l'Egypte antique, domina l'Anatolie et étendit son influence sur le Levant jusqu'aux alentours de 1200 avant J.-C. Sa capitale, Hattusa, fut alors abandonnée cependant que prenait fin son emprise politique. Sa chute se traduisit par l'émergence de petites principautés, les royaumes néo-hittites et araméens, dans les territoires de la Turquie et de la Syrie modernes. Certains de ces royaumes étaient dirigés par les descendants des anciens gouverneurs hittites devenus rois, tandis que d'autres étaient fondés par des chefs de tribus araméennes anciennement nomades, décidés à régner depuis une capitale dont les monuments exalteraient leur pouvoir et leur ferveur à l'égard des dieux. Ces principautés, héritières des traditions politiques, culturelles et artistiques de l'empire disparu, s'épanouirent pendant deux siècles avant d'être conquises une à une par un nouvel empire, celui des Assyriens, qui domina l'ensemble du Proche-Orient jusqu'à la fin du VIIe siècle avant J.-C. Trois cents oeuvres réunies pour la première fois en France font revivre dans cet ouvrage les décors majestueux de ces royaumes oubliés : Karkemish, Sam'al, Masuwari, Palastin, Hamath, Gurgum, Malizi ou encore le Bit-Bahiani. De tous ces royaumes, le Bit-Banian est celui qui a livré les vestiges les plus impressionnants, découverts au début du XXe siècle à Tell Halaf, le site de son ancienne capitale Guzana, par le baron Max von Oppenheim, qui les rapporta à Berlin. Exposés dans un musée créé pour l'occasion, le Tell Halaf Museum, ils furent victimes des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, mais, minutieusement restaurés, ils sont aujourd'hui le fleuron du Pergamonmuseum. Malgré la conquête assyrienne, l'héritage de ces petits Etats ne disparut pas totalement et exerça son influence sur le conquérant, autant par ses décors monumentaux que par la pratique continue de la langue araméenne, appelée à devenir la langue la plus parlée au Proche-Orient pendant l'Antiquité.

05/2019

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Littérature française

Albert savarus. La comedie humaine

" Un des quelques salons où se produisait l'archevêque de Besançon sous la Restauration, et celui qu'il affectionnait était celui de madame la baronne de Watteville. Un mot sur cette dame, le personnage féminin le plus considérable peut-être de Besançon. Monsieur de Watteville, petit-neveu du fameux Watteville, le plus heureux et le plus illustre des meurtriers et des renégats dont les aventures extraordinaires sont beaucoup trop historiques pour être racontées, était aussi tranquille que son grand-oncle fut turbulent. Après avoir vécu dans la Comté comme un cloporte dans la fente d'une boiserie, il avait épousé l'héritière de la célèbre famille de Rupt. Mademoiselle de Rupt réunit vingt mille francs de rentes en terre aux dix mille francs de rentes en biens-fonds du baron de Watteville. L'écusson du gentilhomme suisse, les Watteville sont de Suisse, fut mis en abîme sur le vieil écusson des de Rupt. Ce mariage, décidé depuis 1802, se fit en 1815, après la seconde restauration. Trois ans après la naissance d'une fille qui fut nommée Philomène, tous les grands parents de madame de Watteville étaient morts et leurs suc- cessions liquidées. On vendit alors la maison de monsieur de Watteville pour s'établir rue de la Préfecture, dans le bel hôtel de Rupt dont le vaste jardin s'étend vers la rue du Perron. Madame Watteville, jeune fille dévote, fut encore plus dévote après son mariage. Elle est une des reines de la sainte confrérie qui donne à la haute société de Besançon un air sombre et des façons prudes en harmonie avec le caractère de cette ville. De là le nom de Philomène imposé à sa fille, née en 1817, au moment où le culte de cette sainte ou de ce saint, car dans les commencements on ne savait à quel sexe appartenait ce squelette, devenait une sorte de folie religieuse en Italie, et un étendard pour l'Ordre des Jésuites. . ".

02/2023

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Indiens

Dictionnaire des Indiens de l'Amérique du Nord

Que de confusions et d'erreurs dans les noms attribués aux "Sauvages Américains de l'Amérique Septentrionale" par les différents découvreurs européens : Français, Anglais, Espagnols, Hollandais... dont les "oreilles" n'entendaient rien de ces noms nouveaux et "incompréhensibles". Ne pouvant les reproduire correctement, ils les déformèrent et les mutilèrent à plaisir, quand ils ne nommaient pas ces peuples inconnus par des "sobriquets" réducteurs, qui leur étaient totalement étrangers. De plus, furent confondus confédérations, nations, tribus, familles, clans et bandes. Quel patient et minutieux travail a-t-il fallu aux savants érudits du dernier quart du XIXe siècle et du début du XXe siècle pour établir un ordre laborieux et inestimable parmi ces milliers de synonymes contenus dans les innombrables publications, rapports et écrits des quatre premiers siècles de la conquête du Nouveau Monde. Telles sont les raisons qui ont poussé l'auteur à écrire ce dictionnaire de termes précis sur les familles linguistiques et les tribus indiennes de l'Amérique du Nord, cherchant à éviter l'extrême confusion dans laquelle se perdent auteurs contemporains, universitaires et profanes qui n'ont pas ou peu accès aux récits des premiers navigateurs, voyageurs et colonisateurs français tels Jacques Cartier, Samuel de Champlain, Marc Lescarbot, ou encore Louis Hennepin. Il est difficile de mettre la main sur ces récits que l'on retrouve dans les oeuvres du Baron de Lahontan, de Claude-Charles Le Roy dit Bacqueville de la Potherie, ou dans les remarquables Relations des Jésuites (1632-1672) et les fameuses Lettres édifiantes et curieuses des Pères Jésuites, inépuisables sources, qui inspirèrent la philosophie des Lumières avec Montesquieu, Jean Jacques Rousseau, Voltaire... et bien d'autres. Durant plus d'un quart de siècle, l'auteur a vérifié et revérifié toutes les sources disponibles (documents originaux, ouvrages des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles...). L'objectif étant d'accomplir cette immense et fastidieuse tâche : fournir un dictionnaire exhaustif et précis sur les peuples premiers d'Amérique du Nord, ainsi qu'une vision documentée et fidèle des cinq siècles de la conquête du Nouveau Monde.

03/2024

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Conflit israélo-palestinien

L'autre histoire d'Israël. 1830-1948

Théodore Herzl, fondateur du sionisme ? Oui et non, d'autres y pensaient trente ans plus tôt à Berlin et Odessa. Côté diplomatique, tout le monde croit en une initiative anglaise de 1917 appelée "déclaration Balfour" , formalisée in fine par les cousins Walter et Edmond de Rothschild, sauf qu'en 1860 le secrétaire de Napoléon III publie un document qui proclame la restauration du royaume de Judée... Défiant les idées reçues, le livre d'Annie-Paule Derczansky nous plonge dans l'histoire complexe, tumultueuse et souvent méconnue de la création de l'Etat d'Israël, avec son lot de personnages romanesques à l'instar d'Herzl, le dandy en chemise blanche et costume bien coupé qui court de Turquie en Prusse, au pied du cheval de son empereur. Cet activisme rompu à toute épreuve a le don d'agacer le baron Edmond de Rothschild qui achète en Palestine des terres agricoles à tour de bras, même celles qui ont été vendues à des propriétaires européens ! Jeux diplomatiques entre la France, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie qui s'implantent alors tous dans ce minuscule territoire... Plus tard, après la défaite nazie, comment la rivalité de ces grandes puissances a-t-elle persisté ? Les Anglais s'opposent au départ des Juifs rescapés du génocide vers la Palestine, alors que les Français ferment les yeux. Quels sont les enjeux géopolitiques qui se cachent derrière les positions de chacun ? En s'appuyant sur les archives diplomatiques de Londres, Jérusalem, Paris et Berlin, l'auteure éclaire ce pan de l'histoire contemporaine qui est encore aujourd'hui au centre de nombreux débats, tout en laissant quelques questions ouvertes. Par exemple, celle concernant les commanditaires de l'assassinat en juin 1933 du directeur politique du mouvement sioniste Haïm Arlozorof, alors qu'il négociait le sauvetage de Juifs du nazisme. Et celle, non des moindres, concernant le naufrage d'une coopération entre nationalistes juifs et arabes. Une lecture enrichissante et passionnante !

10/2024

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Histoire du sport

Mémoires olympiques

Un livre complet sur les JO ! Le texte mythique et fondateur de Coubertin, mais aussi un superbe dossier documentaire lié à Coubertin et aux JO. (de l'origine aux plus récents) illustré par le travail du plasticien et auteur Yoann Laurent-Rouault, maître diplômé des Beaux-Arts de Rennes et auteur de nombreux travaux littéraires. Une postface exceptionnelle de l'éditeur Jean-David Haddad, professeur agrégé de sciences économiques et sociales, vient couronner le tout en abordant les aspects économiques et sociétaux des JO. Charles Pierre Fredy de Coubertin, dit Pierre de Coubertin, honoré du titre de baron de Coubertin, eut par ses actions l'influence que l'on sait sur le monde du sport et sur une certaine internationalisation de la pratique sportive. Son nom est intimement lié à l'idée "? d'entente des nations ? " comme à la notion de "? saine compétition sportive entre les peuples ? ". Il est l'un des principaux acteurs de la rénovation des Jeux olympiques de l'ère moderne en 1894, date reconnue du premier congrès olympique moderne, et est un des fondateurs du Comité international olympique, dont il sera le président de 1896 à 1925. Coubertin représente aussi une paix symbolisée par le sport, au but de magnifier l'entente cordiale entre pays participants. Mais le rénovateur des Jeux olympiques était un homme de son temps. Et son portrait ne peut être en monochrome. Au-delà de "Mémoires Olympiques" , ici publié, vous trouverez un dossier complet réalisé et illustré par Yoann Laurent-Rouault, sur les propos de Coubertin, sur ses choix et sur ses orientations, sur leurs contextes et bien évidemment sur l'histoire des Jeux olympiques modernes. En choisissant quelques olympiades qui ont été témoins de quelques grands bouleversements du XXe siècle, comme entre autres dates 1904, 1936, 1972, seront abordées les dates clés de l'histoire des JO. Vous verrez à quel point le sport est non seulement le porte-parole des époques, mais aussi leur témoin privilégié.

03/2024

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Droit

LES DOCTRINES DU POUVOIR POLITIQUE. Du totalitarisme à la démocratie

Qu'est-ce que la politique ? A quoi servent les théories et les philosophies politiques ? Comment se fait-il que l'homme, qui est né libre (Rousseau) soit si souvent assujetti, maintenu en esclavage ? Vingt-cinq siècles de philosophie politique ont apporté des réponses à ces questions que nous nous posons. Ce livre rappelle la nécessité pour tous de penser la politique à un moment où beaucoup d'entre nous doutent de leur sens et de leur aptitude à réaliser une société meilleure. Mais, pour construire le futur, il est nécessaire de connaître le passé. Ce livre est un guide de lecture des grandes pensées politiques qui ont forgé notre monde occidental et il fait le point sur la situation actuelle. Nous assistons simultanément à une montée de la violence politique et à un désir de secouer le joug des tyrannies qui ont de nouveaux visages : l'Etat, la classe, le capitalisme, la dictature, la torture, le totalitarisme, etc... C'est à nous tous, citoyens, que ce livre s'adresse car il nous permet de comprendre et d'analyser les mécanismes du pouvoir et de nous éclairer sur les théories qui le fondent. Voilà donc un outil de réflexion utile pour tous les citoyens et les responsables politiques, mais il s'adresse aussi à tous ceux, universitaires, enseignants, étudiants, chercheurs, militants, qui ont fait le choix passionnant de comprendre à quoi servent les pensées politiques pour agir : Platon, Bodin, Machiavel, Hobbes, Hegel, Aristote, La Boétie, Locke, Montesquieu, Rousseau, Tocqueville, Saint-Simon, Proudhon, Marx, Bakounine, Burke, Fichte, Maurras, Sorel, Alain, Sartre, Aron, Castoriadis, Foucault. Ces penseurs nous sont précieux en effet, non pas s'ils nous donnent un modèle tout fait, mais s'ils nous servent à être créatifs, inventifs, conscients des choix politiques que nous engageons pour construire la société d'aujourd'hui et de demain.

01/1986

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Actualité et médias

FIN DU SIECLE DES OMBRES. Chroniques politiques et littéraires

Les éditoriaux de Jean-François Revel comptent depuis trente ans parmi les plus influents de la presse française. On l'a souvent comparé à Raymond Aron pour l'exactitude de ses analyses, et aux écrivains du XVIIIe siècle pour la vivacité de son style. Chroniqueur politique et littéraire, il a toujours été suivi par un très large public, d'abord à L'Express de 1966 à 1981, puis au Point à partir de cette date. Les chroniques qu'on lira ici s'échelonnent sur les deux dernières décennies. A des articles du Point s'ajoutent quelques papiers parus dans la presse étrangère puisque Revel, jouissant d'une réputation internationale, a également collaboré à des journaux italiens, américains, espagnols et latino-américains. La période couverte par ces textes est probablement l'une des plus décisives, sinon la plus décisive, du XXe siècle. C'est, en effet, durant ces années que l'humanité aura vu se désagréger les grands systèmes totalitaires communistes qui, il y a encore quinze ans, couvraient la majeure partie de l'Europe et de l'Asie, et poursuivaient leur expansion tant en Afghanistan qu'en Afrique et en Amérique centrale. En même temps qu'une révolution politique et économique, les deux dernières décennies du siècle ont vécu une importante révolution culturelle, à travers, en particulier, la disparition des grands systèmes d'explication du monde au profit d'une philosophie plus proche des hommes. Avec l'effacement des grands systèmes totalitaires dans l'ordre de la pratique et des grands systèmes philosophiques dans l'ordre de la théorie, c'est au fond à la renaissance de l'individu, de la pensée et de la liberté individuelle que Revel nous fait assister pas à pas, épinglant à l'occasion les ridicules du temps, maniant la satire avec autant de bonheur.

09/1999

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Poésie

EMOTIONS D'ART Poèmes, photographies et trois tableaux dont un de Louis-Charles Pinet de Gaulade

Gisèle Sans s'intéresse à tous les arts, car pour elle l'artiste, avec le moyen d'expression qu'il a choisi, poursuit le même dessein : s'approcher de la perfection, au moins la sienne. Dans ce cinquième livre, Emotions d'Art, elle emprunte sous nos yeux le chemin difficile, secret, et mystérieux qui mène à l'inspiration et peut-être à la création artistique, en nous faisant vivre toute l'exaltation émotionnelle, l'exigence sans concession aucune, la fragilité de cette quête, et aussi parfois l'épanouissement personnel. Jean Aron écrit dans la préface de ce recueil : Une sensibilité à fleur de blessures, un enthousiasme en " gerbe d'étincelles ", des couleurs se mariant avec tous les arcs en ciel du monde et, malgré les déferlements inconsidérés de l'homme, une espérance cachée derrière chaque mot, une obsession à se défaire de tout enfermement, une élévation vers le plus haut de nous-mêmes... Les photographies de Gisèle Sans ponctuent ses poèmes. Parmi elles, celles des oeuvres de trois artistes : Gisèle Alfieri Peintre du Pays d'Aix, elle fait des expositions annuelles au Moulin Cézanne, Le Tholonet. Elle se sent très proche de la Poésie. Michel Métaireau Peintre épris de liberté, il est depuis 1975 très attaché à l'île de Porquerolles qui a suivi, au fil de ses expositions, son évolution. Louis-Charles Pinet de Gaulade Ecole des Beaux-Arts de Bruxelles, il se fixe en 1946 en Languedoc. Peintre, il a trouvé avec le Lissé-Orné un second mode d'expression. Il avait fondé la Maison d'Art du Simourgh, accueillant de nombreux artistes, à La Franqui, où il devint l'ami de Henry de Monfreid. Nombreuses expositions : Bruxelles, Paris, Cannes, Rabat, Téhéran, New York, Stockholm ... Il a décoré la chapelle Le Longeron en Bretagne, ainsi que la chapelle pré-romane de Fitou dans les Corbières.

03/2006

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Sociologie

Oeuvres complètes. Tome 11, Sommaire du cours de sociologie suivi de Mon journal

Comme Marx et Freud, Pareto, bien que partant de points différents et ne visant aucun but concret, nous a montré un processus d'exploration de l'inconscient collectif. Il est indubitable qu'il l'a fait sans aucun respect de la raison, avec passion et violence polémique. Le fait que, comme le dit R. Aron, "il pense simultanément contre les barbares et contre les civilisés, contre les despotes et contre les démocrates naïfs, contre les philosophes qui prétendent trouver la vérité dernière des choses et contre les savants qui s'imaginent que seule la science a du prix", signifie-t-il vraiment que Pareto a voulu construire "la science contre la raison"? On peut en douter, si l'on croit que le fait d'indiquer les contingences, de montrer les contradictions, de mettre en évidence les irrationalités est déjà en soi une manière de les surmonter et donc de les vaincre. La critique de la raison ne démontre pas que Pareto la déprécie; au contraire, elle montre que la raison est intégrée dans une vision dans laquelle trouvent place, sans être soumis à un examen qualitatif et hiérarchisant, tous les éléments qui constituent concrètement l'action de l'homme. Pareto qui nous montre, par son langage apocalyptique, que la vie est un enfer, que la cruauté est éternelle, que nous sommes les victimes de nos propres illusions et de nos propres mythes, Pareto qui nous pousse à voir comment les conflits et les équivoques sont ou peuvent être, ne nous aide-t-il pas à vivre en hommes sans préjugés, responsables et courageux, insensibles à la rhétorique, aux utopies et aux mythes, à être jaloux et orgueilleux de notre liberté?

01/1967

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Critique littéraire

Pierre Boutang

En 1998, toute la presse française se fait l'écho de la disparition de Pierre Boutang et le monde intellectuel, longtemps divisé à son sujet, rend un hommage unanime à ce maître – à la fois méta- écrivain, critique, poète et traducteur. Aujourd'hui, en dépit du centenaire de sa naissance (1916-2016), la postérité semble oublier injustement celui qui fut aussi le fondateur du journal La Nation française (1933-1961). A ceux qui en ont une image toute faite – celle d'un personnage colérique, d'un penseur sulfureux ou même "facho" –, cette biographie fournira bien des démentis et des nuances : en politique, fut-il maurrassien ou gaulliste ? pétainiste ou giraudiste ? traditionaliste, anarchiste ou antimoderne ? Fut-il un homme de droite, ce pourfendeur de l'Argent qui appelle à voter Mitterrand en 1981 ? Un homme de gauche, cet adversaire du marxisme et du Progrès ? Et comment situer un catholique en proie aux formidables débordements d'Eros ? Ceux qui ne le connaissent pas encore découvriront ici quelle immense figure de la vie intellectuelle française fut Pierre Boutang – lecteur phénoménal, professeur adulé après avoir été longtemps exclu de l'université, mais aussi pamphlétaire à la plume acérée, et surtout philosophe de la transcendance de l'être et du désir. Traversant un demi-siècle de pensée et de débats, où se croisent les voix des maîtres et amis de Boutang – de Gabriel Marcel à Jean Wahl, de Philippe Ariès à Roger Nimier, de Maurice (javel et Raymond Aron à George Steiner –, nourri de témoignages et de documents inédits, Stéphane Giocanti révèle la genèse d'une oeuvre en forme d'"odyssée du secret" et, sans éluder sa part d'ombre, brosse le portrait d'un inclassable géant du XXe siècle.

03/2016

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Comics divers

Star Wars Légendes Tome 2 : La Nouvelle République. Edition collector

Wedge Antilles et son escadron sont les héros de la Bataille d'Endor. Ils protègent depuis cette victoire, la Nouvelle République sous le nom d'Escadron Rogue ! Et avec les vestiges de l'Empire en quête de vengeance, l'escadron de X-wings n'est jamais en manque d'action ! Les comics Star Wars publiés dans les années 90 et jusqu'en 2014 par Dark Horse sont recueillis dans les volumes de l'EPIC COLLECTION au sein de neuf "ères" . "La Nouvelle République" est la période qui fait directement suite au film Star Wars : Le Retour du Jedi. Les tomes 2 et 3 forment une longue saga complète consacrée à Wedge Antilles et l'Escadron Rogue.

12/2023

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Psychologie, psychanalyse

Bisexualité et différence des sexes

Au commencement était le mythe, limpide comme les eaux dans lesquelles se baignaient Hermaphrodite et Cenis. Le premier, bel adolescent, fut violé par la nymphe Salmacis ; dans sa détresse, il obtint des dieux, dit Ovide, " que tout homme, après s'être baigné dans ces ondes, n'ait, quand il en sortira, que la moitié de son sexe " ; la deuxième, la plus belle des vierges de Thessalie, fut violée par Neptune, le dieu des eaux, qui exauça son vœu qu'après un tel outrage elle n'en subît plus aucun et lui accorda de n'être plus une femme mais un guerrier que nulle flèche ne pourrait atteindre. L'insaisissable entre-deux, tel est ce qu'ont en partage ces deux métamorphoses celle qui aboutit à la fusion mortifère des deux sexes et celle où le changement de sexe procure l'avènement d'un phallus immortel, à condition de ne jamais perpétuer que le même. A l'origine, un viol, une intolérable effraction pour un corps qui se voudrait sans faille et pourrait se combler lui-même. Tout corps étranger est alors menace, tout désir déjà corps étranger. A l'arrivée, deux fantasmes différents, voire opposés, dont le mythe de la bisexualité tente l'impossible conciliation : un fantasme, tout positif, visant à assurer la pleine possession d'un phallus - paternel et maternel - dont l'excellence ne saurait être qu'imparfaitement incarnée, signifiée, dans l'un et l'autre sexe ; un fantasme, négatif, visant à se garantir contre toute séparation - castration - mort, qui conduit à un effacement toujours plus accentué du sujet désirant. Glorieuse métamorphose ou mortelle " amorphose " ? Bisexualité et différence des sexes est à l'origine un numéro de la " Nouvelle Revue de Psychanalyse " publiée sous la direction de J-B Pontalis.

02/2000

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Littérature française

Armande ou le chagrin de Molière

Ce "journal", Armande Béjart le tient une année durant. Commencé le 17 février 1699, vingt-six ans après la mort de Molière, il s'achève une dizaine de mois avant sa propre mort. Il est le récit intime et secret d'une femme qui se demande ce qu'elle a fait de sa vie. Et si, au bout du compte, elle était passée autant à côté d'elle-même que de son mari ? Travaillant depuis plus de quinze ans sur Molière, André Versaille a voulu donner la parole à Armande pour lui faire raconter Molière de son point de vue à elle, et relater en même temps sa vie d'épouse et d'actrice de la compagnie la plus célèbre (et la plus passionnante) du théâtre français. Vingt-six ans après la mort de Molière, et, au terme d'une existence remuée de théâtre, de passions amoureuses, de libertinage et de déceptions, Armande, retirée de la scène et sentant sa fin prochaine, désire faire le point sur sa vie. Pendant près d'un an, elle s'astreindra chaque soir, dans la solitude, à se remémorer les épisodes de sa vie, et l'aventure quotidienne de la troupe avec ses grands moments : scandale, querelle, cabale, féérie, folie... A l'évocation de ces événements, elle s'interroge sur sa relation avec Molière, trop plein, à ses yeux, de son art pour satisfaire la jeune femme qu'elle était. Comment a-t-elle compris l'oeuvre ? Comment a-t-elle réagi en découvrant qu'elle fut le modèle de la Célimène du Misanthrope ? Qu'est-ce qui a entraîné son désamour, puis sa première infidélité ? Et, elle qui sa vie durant fut une éternelle benjamine, comment, arrivée à l'âge mûr, a-t-elle vécu son amour pour Michel Baron, de onze ans plus jeune qu'elle, fils spirituel de Molière et qui deviendra le comédien français le plus renommé de la fin du XVIIe siècle ? A travers le regard de celle qui fut son épouse durant plus de dix ans, nous découvrons un portrait de Molière depuis les coulisses et depuis l'alcôve.

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Littérature française

Mes écarts ou ma tête en liberté

Personnage singulier entre tous, le Prince de Ligne plane comme une figure légendaire à l'écart et au-dessus du siècle des Lumières. Son génie entre en incandescence dans le temps même que ce siècle disparaît. Ayant attendu les vingt dernières années de sa longue vie pour devenir l'auteur des trente-quatre volumes que constitue son oeuvre, le Prince de Ligne dépose au milieu d'une époque qui n'est plus la sienne, au début du XIXe siècle, la puissante synthèse d'un monde tout juste révolu. Aristocrate né à Bruxelles en 1735 dans l'une des plus anciennes familles du Hainaut, il se doit à la carrière militaire et diplomatique, ce qui l'envoie partout en Europe et lui permet de cultiver un goût naturel pour le détachement : car il ne sera l'esclave d'aucune idéologie en un temps où prendre parti est une obligation autant qu'un divertissement. A l'agitation d'un siècle qui aboutit à la Révolution le Prince accorde une réconciliation dans un style, une attitude et un sourire dont aucun de ses prédécesseurs ne sut trouver l'apaisante tonalité. Emblème de son esprit, de sa sagesse comme de ses sentiments, l'ouvrage qui réunit ses maximes, Mes Ecarts, et qui est aussi éloquemment intitulé Ma tête en liberté, regroupe la somme de ses pensées et dresse le portrait d'une âme autant que le système d'un esprit. Souvent publiés par bribes alors qu'on n'a jamais vraiment pu les lire depuis leur première parution, les Ecarts sont ici édités en entier. Le Prince de Ligne est l'ultime grand moraliste de langue française : Ma tête en liberté porte à son dernier mot le génie d'une tradition inaugurée par La Rochefoucauld. Mélange " sentimentaire " d'un militaire paradoxalement empli de préciosité, d'un rêveur alliant métaphysique et fantaisie, Ma tête en liberté est l'oeuvre d'un auteur classique dont la pensée veut se constituer à l'écart de ce qu'il a vu et qu'il a connu, dont il a tiré une éthique de la hauteur de goût et une morale de l'élégance sans implication. Maxence Caron.

10/2016

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Histoire du droit

"La loi à la main". Militantisme juridique et défense religieuse au temps de l'affirmation de la République : l'action du Comité de jurisconsultes des congrégations (1880-1905)

"Milice multicolore et sans patrie" selon les mots de Gambetta, les congrégations religieuses qui ont su se reconstituer après la tempête révolutionnaire, sont perçues, en cette fin de XIXe siècle, comme un obstacle à l'enracinement de la Troisième République. En digne fille de la Révolution, celle-ci entend bien faire taire les ambitions de l'Eglise et de ses soldats congréganistes. C'est par la force de la loi que les républicains espèrent parvenir à cet objectif. Ce programme, débuté dès 1879, va rapidement trouver ses opposants. Parmi eux, des juristes catholiques vont se grouper pour diriger la défense sur le terrain du droit : c'est ainsi que naît, en 1880, le "Comité de jurisconsultes des congrégations" . Réunissant praticiens et universitaires, ce Comité, dirigé par le baron Armand de Mackau, figure emblématique de la droite, se tiendra aux côtés des congrégations pendant près de vingt-cinq ans, luttant "la loi à la main" pour leur offrir, à l'échelle nationale, un extraordinaire service d'assistance juridique, qui s'avèrera en réalité être bien plus que cela. Droit civil, pénal, administratif, fiscal, ou encore droit des sociétés, peu de domaines échappent à son examen. Prétendant à une expertise neutre, dégagée de toute considération politique, ce Comité constitue un observatoire intéressant pour analyser l'enchevêtrement du juridique et du politique. Si le conflit entre les congrégations et la République demeure bien souvent examiné exclusivement sous un prisme politico-religieux, la découverte du fonds d'archives du "Comité Mackau" ouvrait dès lors une porte nouvelle sur la résistance juridique à laquelle cette bataille a donné lieu. A partir de là, s'imposait donc de repenser le problème sous un angle nouveau : celui d'un militantisme juridique catholique. Cette étude tend donc à examiner la manière dont ces juristes catholiques se sont emparés du droit comme arme de revendication, comme instrument de défense d'une cause et comme mode de protestation contre la politique anticongréganiste menée de 1880 à 1905. Cette histoire est ainsi celle d'un combat mené "avec foi et loi" par des hommes déterminés à mettre la science du droit au service de la cause religieuse.

02/2021

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Histoire de l'art

Très chères baronnes de Rothschild

Si le nom est célèbre et évoque immédiatement des générations de banquiers, les baronnes de Rothschild ont elles aussi marqué leur époque. Souvent dotées d'une forte personnalité, elles ont connu des destins hors du commun. Modèles de philanthropie et collectionneuses au même titre que les hommes de la famille, elles se sont également illustrées par des passions plus personnelles, comme le ski, le golf, l'architecture, la danse, le théâtre ou le vin... A travers douze portraits, l'ouvrage fait revivre des femmes qui ont su tracer leur route, avec fantaisie, panache, esprit et toujours un grand sens du devoir, rendant cette famille de Rothschild encore plus fascinante et attachante. De Béatrice, célèbre pour sa villa du Cap Ferrat, à Miriam qui a consacré sa vie à l'étude des puces, en passant par Noémie, fondatrice de la station de sports d'hiver de Megève, Cécile, amie de Greta Garbo et grande golfeuse, ou Bethsabée, protectrice de la danseuse Martha Graham. Faut-il encore présenter Nadine de Rothschild ? Starlette dans les années 1950, elle épouse en 1963 le baron Edmond de Rothschild. Un changement de vie radical qu'elle assume avec zèle et esprit. Elle se transforme en maîtresse de maison exemplaire et écrit un guide de savoir-vivre qui devient un best-seller. D'autres ouvrages sur sa vie et les célébrités qu'elle a rencontrées connaîtront le même succès. Convertie au judaïsme, elle poursuit avec enthousiasme l'engagement de la famille en Israël. Elle fait aussi sienne la passion de son mari pour le vin et devient l'ambassadrice de Megève. Son franc-parler et son humour font merveille sur les plateaux de télévision. Après avoir vécu au château de Pregny, elle s'est retirée dans la campagne suisse. E ? ric Jansen est journaliste et photographe. La de ? coration, les jardins, le marche ? de l'art, les collectionneurs sont ses domaines de pre ? dilection. Il est l'auteur de Louis Benech, douze jardins en France (Gourcuff-Gradenigo), Louis Benech, douze jardins ailleurs (Gourcuff-Gradenigo), Nouveaux Cabinets d'amateur (Gourcuff-Gradenigo) et de Jean-Louis Deniot Destinations (Rizzoli).

01/2023