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Ruggero Druetta, Paola Paissa

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Poésie

Ultima stella. Edition français-italien-frioulan

Novella Aurora Cantarutti est née le 26 août 1920 à Spilimbergo, province de Pordenone, au nord-est de l'Italie, dans la région du Frioul Vénétie Julienne. Elle a passé son enfance et son adolescence à Navarons, un petit village à une vingtaine de kilomètres plus au nord. Après des études de lettres à Udine, Milan et Rome, Novella Cantarutti est devenue professeur de littérature italienne et d'histoire à Udine où elle s'est éteinte en septembre 2009. Elle a publié ses premiers poèmes en 1946, puis en 1947 dans Quaderno romanzo, l'une des revues de Pier Paolo Pasolini. Avec ses revues, Pasolini aura accompli tout un travail de restitution littéraire pour laquelle il sollicite et élève sa langue maternelle. Novella a également collaboré à Patrie dal Friûl, une publication autonomiste et à la Société Philologique frioulane. Elle appartient à la génération des auteurs de l'après-guerre qui se sont donc employés à écrire dans leur langue, tant en poésie qu'en prose. Cette langue est celle de Navarons. Du frioulan de Navarons. Novella Cantarutti s'y réfère et s'y nourrit. Ce n'est pas pour cultiver un idiolecte circonscrit, servi à l'étouffée sous cloche, réservé à une minuscule communauté dialectale. Si Novella s'y plonge toute entière, corps-et-âme, c'est bien parce qu'elle a inventé là - comme on invente des signes pariétaux sur les parois d'une caverne - le filon d'une pensée en cohérence avec le lieu. Quelque chose du chamanisme des natifs. Dans une lointaine familiarité avec la musica callada d'un Saint-Jean-de la Croix, on pressent que chez Novella la mort et la vie dont il est souvent question, forment un même ferment, s'enlacent dans un même baiser, une même vérité, une vérité sans éclat inutile, sans drame, une vérité dans la normalité des choses. Des branches les plus élevées jusqu'aux humus les plus profonds. Tout un équilibre naturel en somme, même si deux courants contraires s'affrontent. La richesse poétique se trouve là, dans ce trésor de la langue intacte, hautement prosaïque, simplement noble, dignement immédiate, mais formidablement exacte. Un char Un char sur la draille crisse et un fanal frissonne. Une cloche de lumière s'avance sur le chemin dans le sillage des sabots d'un cheval éreinté. Une silhouette recroquevillée bâille les pieds sur le timon, tout un vilain gribouillis balafre l'harmonie de la nuit. N. C.

06/2021

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Essais

Architecture & dignité

Le prestige de l'architecture se mesure à l'aune d'une notion qui, à la différence du beau, de l'utile ou de la construction, est restée dans l'ombre des traités. C'est dans le berceau de l'architecture occidentale, à l'époque où l'art de bâtir était avant tout une offrande, que la dignité se fait jour, avec la colonnade sous fronton, visage du temple hellénique. La force de cette figure du portique laissera une marque si profonde dans les esprits que la production architecturale s'en inspirera au cours des siècles pour entretenir l'image de la dignité, au bénéfice du prince, de l'évêque ou de la collectivité. Percer le secret de cette longévité et de cette universalité conduit à retracer la généalogie des multiples motivations derrière l'acte d'édifier. La dignité, qui a survécu à son premier visage, dont les maîtres modernes ont renouvelé l'expression, est ce au nom de quoi les pouvoirs ont occupé la scène et décoré la ville, mais aussi ce dont le projet architectural s'est nourri pour noyauter les savoirs constructifs, ennoblir la fonction pratique des murs et vaincre la disparité des lignes du plan, de la coupe et de l'élévation par la volonté d'un tout ordonnateur. Elle peut mobiliser un plan souverain, à l'image du naos détaché et autonome, comme l'illustrent la Nouvelle galerie nationale de Berlin de Mies van der Rohe ou la bibliothèque Exeter de Kahn, ou une certaine manière de défier la gravité, que l'on peut observer aussi bien dans les palais des communes italiennes du Duecento que dans la modernité brésilienne - comme la Faculté d'architecture de Sao Paolo d'Artigas -, ou encore l'art de soulever, dont certains projets corbuséens - notamment la Cité radieuse - sont l'éclatante manifestation. Des premières cités occidentales à la ville postmoderne, cette notion éclaire d'un jour neuf les fonctions sociales du beau, mais aussi des notions majeures telles que l'utilité, la gravité, l'échelle, la structure, l'ordre ou le décor. La dignité permet également d'interroger sous un angle inédit les conditions de l'invention, la quête de sens depuis le siècle dernier, la place des modèles dans l'imaginaire des architectes, notre rapport au luxe et à la grandeur et notre attachement aux places dont les bâtiments ont la garde.

05/2022

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Littérature étrangère

La maison de l'Arbre joueur

Japon, 1857. Depuis des siècles, le Japon vit replié sur lui-même. Mais il sera contraint de s'ouvrir aux influences étrangères. Les Occidentaux forcent les portes de l'ancien monde. La révolution couve. L'époque des samouraïs est désormais révolue, le pays est à l'aube d'une ère nouvelle. La maison de l'Arbre joueur, dans le domaine du Chôshû, où habitent Tsuru et sa famille, n'est pas épargnée par le vent du changement. La jeune femme rêve de suivre les traces de son père, médecin, qu'elle assiste depuis son plus jeune âge. Quand celui-ci l'autorise à épouser l'homme qu'elle aime, lui aussi médecin, elle s'imagine que ses vœux sont exaucés : un mariage heureux, la possibilité d'exercer son métier à l'égal des hommes. Bientôt, la situation politique s'aggrave et le pays est au bord de la guerre. Le mari de Tsuru refuse cependant qu'elle l'accompagne pour soigner les soldats. Trop brillante pour être reléguée au second plan, la jeune femme décide de s'affranchir du poids des traditions ancestrales et de vivre librement sa destinée. Elle se trouve alors entraînée dans un monde de subversions, d'intrigues politiques et d'amours interdites. Autour d'elle agissent de jeunes hommes passionnés qui aspirent à écrire une nouvelle page de l'histoire du Japon. Hostiles au gouvernement féodal du shôgun, ils refusent que leur pays soit colonisé par l'Occident. Leur slogan est : " Sonnô jôi : vénérez l'empereur, expulsez les étrangers. " Leur méthode est la violence. A travers l'inoubliable destin de Tsuru, symbole de l'émancipation de son pays, Lian Hearn raconte une grande histoire d'amour et de guerre, d'hommes et de femmes, dans un Japon fascinant. Lian Hearn a effectué de fréquents séjours au Japon et a étudié la langue japonaise. Alors qu'elle constituait sa documentation pour l'écriture de sa saga best-seller Le clan des Otori , elle passa plusieurs mois dans la préfecture de Yamaguchi, l'ancien domaine féodal du Chôshû - point de départ de ce roman -, où elle s'intéressa à l'histoire de ces jeunes hommes ayant pris part à la restauration de Meiji. Mêlant habilement personnages fictifs et figures historiques, elle compose un roman plein d'atmosphère, aussi passionnant qu'envoûtant.

01/2013

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Epistémologie

La fabrique du progrès. Scientisme, système technicien et capitalisme vert

"Dans les faits, ma scolarité et mon environnement professionnel de médecin m'ont surtout appris à connaître et à comprendre le fonctionnement d'un certain champ scientifique. Ils m'ont alors incidemment offert le recul nécessaire pour le critiquer. C'est ainsi que, partout où me menaient mes études et mes recherches dans la littérature scientifique, je me trouvais face aux limites des connaissances, face à l'abîme de l'ignorance. La guérison de ce vertige anxiogène, de ce sentiment de finitude, passa par une étude autodidacte de la philosophie des sciences, discipline faisant tant défaut aux filières scientifiques. Cette prise de recul épistémologique prit ensuite une dimension politique, tant l'injustice de l'accaparement du prestige de "sachant" par une élite minoritaire me révulsait. Le regard critique que je porte sur mon domaine de compétence – la médecine –, dans lequel sont constamment mobilisés des arguments d'autorité, me causa un certain malaise face à ma légitimité "d'expert de la santé". Dans un monde fait d'incertitudes et de polémiques, je concevais cette légitimité comme intrinsèquement branlante pour la médecine. Ce malaise me questionna sur le bien-fondé et la partialité d'autres domaines de prétendue expertise, et aboutit à une remise en cause de la dérive techno­cratique déterminante de notre société, dans laquelle des "spécialistes" monopolisent le débat public. Ma soif de lecture m'a permis alors d'épancher le fossé qui m'empêchait cette réflexion libre, par-delà les chasses gardées d'intellectuels et de scientifiques ayant tendance à sanctuariser leurs domaines de savoir et à entériner les cadres réflexifs de leurs disciplines dogmatiques. Pourtant, les sciences ne pourront être mises au service de la collectivité qu'à la condition d'être comprises dans leurs logiques et leurs limites. Elles doivent être sorties de leur essentialisation en les réintégrant dans leurs multiples déterminismes – notamment sociaux – et enfin chassées de domaines qu'elles occupent illégitimement, notamment ceux de la politique et de la philosophie." Arthur Guerber est un jeune médecin à Lyon. Marqué par la culture libertaire et passionné d'épistémologie, de philosophie et de sociologie des techniques, il s'est plongé pendant deux ans dans une large littérature afin d'affiner toutes ses interrogations intimes et les réflexions collectives sur les déterminants de la "fabrication" des savoirs. Au fil du temps, questionnant le concept de progrès, ses recherches se sont concrétisées dans ce livre, constituant ainsi une mine pour poursuivre la discussion.

06/2022

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Philosophie

Les Adages. Coffret 5 volumes, Edition bilingue français-latin

Ces Adages, publiés en 1500 à Paris, connurent un tel succès que les imprimeurs se bousculèrent pour les rééditer, si bien qu'il en parut seize éditions du vivant d'Erasme (1466-1536). Elles furent revues et augmentées par lui à dix reprises. On passa ainsi de 820 adages (1500) à 4 151 (1536). L'ouvrage resta un best-seller tout au long du XVIe siècle, jusqu'à sa mise à l'Index par le concile de Trente (1559). Les Adages sont les notes de lecture d'Erasme, tirées de l'ensemble de la littérature antique à laquelle il pouvait avoir accès c'est-à-dire la quasi-totalité. Nous avons donc affaire à un choix de citations commentées. Combien ? Sans doute une vingtaine de mille au total. Leur choix se déroule sans autre ordre que le fil des lectures et les associations d'idées d'Erasme. Il concevait ce recueil comme une collection de modèles d'élégance de style, de formules "bien frappées" riches de sens métaphorique, qu'il commentait avec humour. Ses commentaires vont de la remarque anecdotique d'une ligne (adage 367 : "Tu recolles un oeuf") jusqu'au traité moral et politique d'une cinquantaine de pages contre les papes guerriers (adage 3301 : "La guerre est douce à ceux qui n'en ont pas l'expérience"). Les humanistes ne s'y trompèrent pas en faisant des Adages leur livre de chevet, au même titre que les Elégances de Lorenzo Valla. Les adages fleurissent en effet à chaque page des meilleurs auteurs de l'époque, depuis Hutten jusqu'à Montaigne. Les professeurs par la suite y trouvèrent une mine de règles de style à faire étudier à leurs élèves (tel l'adage : Ut sementem feceris, ita metes "Tu récolteras ce que tu as semé", qui figure encore dans les grammaires latines actuelles).En somme, les Adages constituent une voie royale d'accès à la littérature gréco-latine. Erasme fut sans doute le meilleur connaisseur et vulgarisateur de cette littérature que l'Europe ait connu. Il nous livre ici une oeuvre à la fois érudite et distrayante, apte à réconcilier les modernes avec la culture antique. Après la luxueuse édition reliée et numérotée, voici l'editio minor, offrant, en format souple et à un prix plus accessible, l'intégralité de l'ouvre avec, en prime, un ajout : l'introduction d'Erasme à l'édition primitive de 1500.

11/2013

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Histoire internationale

Les racines chrétiennes de l'Europe. Conversion et liberté dans les royaumes barbares Ve-VIIIe siècles

Pourquoi l'Europe est-elle devenue chrétienne ? Une évangélisation pacifique des populations a bien évidemment existé ; mais très tôt la force, et notamment la force publique vint s'ajouter ou se substituer au pouvoir de conviction des prédicateurs. Malgré la qualité de leur appareil législatif et administratif, les empereurs romains ne parvinrent cependant jamais à convertir l'ensemble de leurs sujets. Lorsque le dernier d'entre eux fut déposé en 476, l'Occident passa définitivement sous la domination de rois germaniques, dont à cette date aucun n'était catholique. Les politiques civiles de coercition religieuse disparurent et l'on put même douter que le christianisme survive à l'anéantissement de l'Empire. Pourtant, trois siècles plus tard, l'Europe ne connaissait plus qu'une seule religion, le christianisme, et dans sa variante catholique, non pas arienne. Pour les contemporains, le phénomène parut mystérieux, car il était paradoxal. Les peuples barbares, vainqueurs de la puissance romaine, avaient accepté de se soumettre à la religion de leurs vaincus. De façon plus extraordinaire encore, des évêques isolés et des législateurs d'Etats embryonnaires étaient parvenus à réaliser ce que Rome n'avait pas même rêvé d'accomplir. Comparer l'ampleur des réalisations à la modestie des moyens ne peut qu'amener à réviser l'idée que le christianisme a été imposé par la force. A moins que notre définition de la contrainte religieuse se révèle imparfaite face aux mentalités de ces siècles obscurs ... Dans un âge d'inquiétude, la participation collective à des rituels d'unanimité ou la reconnaissance de signes surnaturels ont pu fléchir les consciences, sans pour autant les violer. De multiples facteurs sociaux, économiques ou culturels et intellectuels se sont superposés, comme autant de formes de pression subtiles qui amenèrent les individus au baptême (l'attitude changeante des monarques barbares envers les juifs fournit aussi quelques intéressants points de comparaison). Etendue dans l'espace à toute l'Europe occidentale sur pas moins de trois siècles, cette enquête rigoureuse et nuancée restitue ainsi le passage de l'Occident au christianisme dans toute sa complexité. En multipliant les angles de vue, elle propose une nouvelle approche du concept de liberté religieuse en un temps où convaincre et contraindre ne constituaient pas nécessairement des démarches opposées. Ce livre fera date.

10/2005

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Pléiades

A la recherche du temps perdu. Tome 3

Ce volume contient Sodome et Gomorrhe, La Prisonnière et près de trois cents pages d'Esquisses relatives à ces deux textes. Annonçant en 1920 la publication du Côté de Guermantes au critique du Temps, Proust écrivait : "C'est encore un livre "convenable". Après celui-là, cela va se gâter sans qu'il y ait de ma faute. Mes personnages ne tournent pas bien ; je suis obligé de les suivre là où me mène leur défaut ou leur vice aggravé." De fait, Sodome et Gomorrhe ne passa pas pour un livre "convenable". Mais au-delà du scandale, sa réussite repose sur sa structure : comme souvent dans A la recherche du temps perdu, deux côtés opposés, en apparence incompatibles, vont se rejoindre, puis se confondre. Les Esquisses présentées dans ce volume montrent comment le violoniste Morel devint peu à peu un double d'Albertine. Sous l'égide de Baudelaire - qui fut fasciné par les lesbiennes et dont Proust ne doutait pas qu'il eût pratiqué l'homosexualité - et en contradiction avec le vers de Vigny - "La Femme aura Gomorrhe et l'Homme aura Sodome" - sur quoi s'ouvre le volume, ces deux personnages relient les deux côtés et confèrent ainsi à la vision proustienne de l'inversion toute son originalité. Sodome et Gomorrhe commence par une révélation. La Prisonnière est la quête d'un impossible bonheur, d'une illusoire sécurité, d'un savoir toujours fuyant. Albertine est prisonnière du narrateur, mais non pas son secret. Le récit se fait l'écho de l'ambiguïté de la relation de Proust à la connaissance. On n'aime jamais que ce qu'on ne possède pas, et le besoin du mystère vient se heurter à celui de la sécurité : entre crainte et désir du réel, entre curiosité et habitude, se joue devant nous la tragicomédie d'un couple qui n'existe sans doute que par ces tierces personnes, aussi nécessaires que dangereuses, dont la présence n'est jamais aussi sensible que lorsqu'elles sont ailleurs. La Prisonnière, texte publié posthume et ici entièrement réétabli, est le lieu d'une quête jamais achevée de la vérité ; c'est également celui du rougeoyant Septuor de Vinteuil qui offrira cette leçon grosse de promesses : l'art n'est peut-être pas aussi vain et irréel que la vie.

11/1988

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Policiers

Embrouilles à Panama

La porte de l'incinérateur se souleva et une vague d'air brûlant enveloppa Malko. El Guapo se pencha sur lui, le visage luisant de sueur et lança d'une voix amusée : - ; Adios, gringo. Le cerveau de Malko se vida. On allait tout simplement le jeter vivant dans l'incinérateur Herbert Lawn eut un gros rire truculent et prit sur la table basse en bambou un mince dossier jaune qu'il ouvrit. - Il s'agit d'une mission assez déplaisante, annonçat- il. - Qu'entendez-vous par déplaisant ? Herbert Lawn leva sur Malko un regard d'où toute gaieté avait disparu. - Une action à terminer avec un extrême préjudice pour l'intéressé. Autrement dit, une liquidation physique... - Qui est l'intéressé ? demanda-t-il, le visage caressé par la brise du ventilateur. - Avez-vous entendu parler du général Emiliano Coiba ? - Vaguement, dit Malko. C'est l'homme fort du pays, non ? - Exact, le président n'est qu'une potiche. - C'est de lui qu'il s'agit ? - Absolument. - Pourquoi ? Une lueur d'humour froid pétilla dans les gros yeux marron de l'Américain. - Demandez-moi plutôt pourquoi on ne l'a pas fait plus tôt... En 1972, on avait déjà proposé cette solution. Le général Coiba est impliqué dans le trafic de drogue jusqu'au cou, du transport de la cocaïne au lavage de l'argent ; il nous trahit à l'occasion au profit des Cubains en leur vendant des renseignements militaires et de la technologie, il contrôle des réseaux de prostitution et de trafic de passeports, il est actif également dans les ventes d'armes à destination du M19 colombien et des sandinistes, et il a, bien entendu, truqué les dernières élections. - Je crois que ce général a été reçu il n'y a pas si longtemps au Pentagone avec tous les honneurs dus à son rang, remarqua-t-il. Il me semble aussi qu'il était assez lié à la Company... Que s'est-il passé ? Herbert Lawn prit dans son dossier une photo qu'il tendit à Malko. - Ceci. La photo en noir et blanc représentait le cadavre d'un homme entièrement nu, allongé sur une table avec un écriteau portant le numéro 85100. La tête manquait. Il reposa le document. - Qui est-ce ? - La première véritable erreur du général Coiba, laissa tomber l'Américain. - C'est-à-dire ? - Cet homme s'appelait Julio Chavarria. Un politicien panaméen soutenu par une poignée de sénateurs démocrates de chez nous. En plus, informateur pour la Company et la DEA.

11/2020

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Religion

Le Vulnéraire du Christ

En décembre 1946 s'éteignait Louis Charbonneau-Lassay, érudit loudunois né en 1871 et spécialiste en archéologie et symbolique chrétienne. Auteur renommé du Bestiaire du Christ, publié en 1940, dont la grande majorité des exemplaires furent accidentellement détruits durant la 2e Guerre Mondiale, il laissa à sa mort en 1946 un manuscrit inédit, au milieu de très nombreuses archives et collections archéologiques, sur lequel il avait travaillé jusqu'à ses derniers instants : le Vulnéraire du Christ, ouvrage de profonde érudition sur la signification des Cinq Plaies du Christ selon les points de vue symboliques, historiques et archéologiques, pour ne citer que ceux-ci. Ce manuscrit du Vulnéraire du Christ fut "égaré" dans les années 1960s après avoir été confié à un mystérieux personnage se faisant passer pour le représentant d'une maison d'édition. Il avait en effet promis la publication de cet ouvrage aux héritiers de Charbonneau-Lassay, qui lui communiquèrent le manuscrit en toute confiance, comme ils l'avaient fait auparavant pour la maison d'édition catholique renommée Desclée de Brouwer dans les 1950s, dont les responsables avaient malheureusement conclus à l'époque qu'ils ne pourraient le publier. Grâce à la redécouverte et à la mise à disposition de nombreuses archives inédites, dont les archives personnelles de Charbonneau-Lassay et des correspondances inédites décrivant le plan de cet ouvrage perdu, Gauthier Pierozak offre au lecteur une reconstitution du Vulnéraire du Christ - le résultat de plusieurs années de recherches - et qui permettra ainsi de remettre à la disposition du public une vaste étude en rapport avec le symbolisme employé par certaines confréries hermético-mystiques de la fin du Moyen-Age survivant encore en plein XXe siècle (l'Estoile Internelle et la Fraternité des Chevaliers du Paraclet), rappelant ainsi l'existence de la possibilité d'un ésotérisme chrétien authentique et traditionnel. Table des matières du Vulnéraire du Christ Avant-Propos de PierLuigi Zoccatelli Préface de Gauthier Pierozak Première Partie - Les représentations des Cinq Plaies du Christ dans l'art chrétien primitif Deuxième partie - Figurations de la plaie latérale de Jésus Troisième partie - Les représentations de l'effusion du sang rédempteur Quatrième partie - Les plantes emblématiques des Cinq Plaies du Christ Cinquième partie - Les pierres emblématiques du Christ vulnéré Sixième partie - L'emblématique du coeur vulnéré de Jésus Septième partie - L'iconographie du coeur de Jésus dans les armées contre-révolutionnaires de la Vendée Huitième partie - Figurations diverses afférentes ou étrangères au culte du coeur de Jésus Tables Index 359 figures gravées par l'auteur 32 planches hors texte

04/2017

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XIXe siècle

Miss Austen

" Un roman inventif et profondément émouvant. J'ai autant ri que pleuré. " Karen Joy Fowler " Maintenant que le moment approchait, elle sentait flancher sa résolution. Elle s'empara des lettres de Jane. N'aurait-elle pas dû éprouver une profonde joie à l'idée de renouer avec sa soeur quelques heures durant ? Et pourtant, cette perspective la faisait frémir. Elle se laissa lourdement choir contre le coussin trop dur. Cela aurait été tellement plus simple de s'en tenir au présent pour les années qui lui restaient à vivre, sans se replonger dans le passé. " En 1840, plus de vingt ans après la mort de Jane Austen, sa soeur, Cassandra, retourne dans le village de Kintbury pour séjourner chez Elizabeth Fowle, une amie de la famille. Elle sait que la correspondance d'Elizabeth, cachée dans un recoin du presbytère, contient de nombreuses lettres de Jane et probablement des secrets de famille qu'elle veut à tout prix protéger. Tout en se remémorant sa jeunesse et ses relations avec sa soeur adorée, elle isole les lettres les plus intimes. Elle se trouve alors devant un choix difficile : les détruire pour protéger la réputation de Jane, ou bien permettre à la postérité de savourer l'esprit brillant et acéré d'une autrice disparue trop jeune. Inspiré par un mystère littéraire qui a longtemps intrigué les biographes et les universitaires, Miss Austen est un roman original, intense et complexe, sur les amours et la vie de Cassandra et Jane Austen. " Extraordinaire et déchirant, Miss Austenm'a transportée depuis la toute première page. Un roman remarquable, à la fois original, profondément émouvant et d'une grande finesse. Un cadeau pour tous les amoureux de Jane Austen. " Lara Prescott " Un roman parfait, tendre, avec une atmosphère particulière. Gill Hornby était destinée à écrire l'histoire de Cassandra et s'y est attelée avec toute sa finesse et sa sensibilité. " Kirsty Wark " Totalement absorbant. La vie des soeurs Austen est évoquée avec une précision et une assurance témoignant d'une connaissance approfondie de l'époque. " Artemis Cooper " Gill Hornby imagine avec finesse la vie de Cassandra Austen, avant et après la mort prématurée de sa soeur Jane, apportant une lumière originale sur le tableau biographique que nous connaissons, sans pour autant le déformer. " Deirdre Le Faye " Miss Austen émeut, suscite la réflexion et nous oblige à voir Jane et Cassandra Austen sous un jour nouveau. " Helena Kelly " Un livre intelligent, plein d'esprit, divertissant. J'ai adoré. " Claire Tomalin

08/2021

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Histoire internationale

L'Algérie au présent. Entre résistances et changements

Cet ouvrage a pour objectif de faire l'état des lieux général d'un pays qui est sans doute un des moins étudiés des pays de la rive sud de la Méditerranée. Appréhendée bien trop souvent par le gigantisme de son territoire, par son économie rentière et par l'opacité de son régime politique, l'Algérie est considérée comme une énigme. Celle d'un pays "hors-champs", dont les expériences historiques auraient construit une spécificité politique, économique, religieuse pour constituer une sorte de "modèle algérien" qui ne s'appliquerait qu'à lui-même et qui n'aurait pas à se soumettre à l'analyse critique et à la déconstruction de ses catégories théoriques. Soixante-quatre auteurs sont réunis ici pour pallier cette situation et offrir des clés de lecture pour saisir ce pays passionnant qui tourne aujourd'hui avec courage une longue page de son histoire. L'ouvrage s'articule autour de plusieurs entrées thématiques (espaces et territoires, politiques économiques, analyse de jeux politiques, questions de société, langues d'Algérie, besoins d'histoire, questions religieuses, gestion post-conflit des années 1990, relations internationales...) qui se présentent comme autant de lectures réflexives sur des réalités économiques, sociales, politiques et religieuses de l'Algérie du temps présent. Des approches par des terrains et des objets divers, des explorations fines et intelligentes proposent des éclairages inédits et fort utiles sur des dynamiques collectives adossées à des connaissances empiriques, fruits d'enquêtes de terrain originales. Cet ouvrage participe à la compréhension des forces motrices de la société algérienne, de ses dynamiques et de ses acteurs en pleine ébullition aujourd'hui. Ont contribué à cet ouvrage : Frédéric Abecassis, Maissa Acheuk-Youssef, Akli Akerkar, Emmanuel Alcaraz, Joëlle Allouche-Benayoun, Malika Assam, Amina Azza-Bekkat, Layla Baamara, Jean-Marie Ballout, Nabila Bekhechi, Badia Belabed-Sahraoui, Zakaria Benmalek, Omar Bessaoud, Saliha Boumadjene, Fériel Boustil, Rafael Bustos García de Castro, Kemal Cheklat, Salim Chena, Fatima Zohra Cherak, Pierre Daum, Samy Dorlian, Abderrazak Dourari, Philippe Dugot, Jean-Paul Durand, Giulia Fabbiano, Jacques Fontaine, Carmen Garraton Meteu, Ahmed Ghouati, Fanny Gillet, Nora Gueliane, Ali Guenoun, Augustin Jomier, Myriam Kendsi, Nadji Khaoua, Yaël Kouzmine, Soraya Laribi, Djaouida Lassel, Loïc Le Pape, Farid Marhoum, Makram Mici, Rachid Mira, Amar Mohand-Amer, Meriem Moussaoui-Meftah, Abdenour Ould-Fella, Moussa Ouyougoute, Tayeb Rehaïl, Patrick Ribau, Anna Rouadjia, Hicham Rouibah, Oissila Saaidia, Muriel Sajoux, Salah-Eddine Salhi, Saradouni Karim, Isabel Schäfer, Thomas Serres, Elyamine Settoul, Catherine Sicart, Nedjib Sidi Moussa, Mélanie Soiron-Fallut, Mehdi Souiah, Sassia Spiga, Issam Toualbi-Thaâlibi, Bradreddine Yousfi, Zohra Aziadé Zemirli.

05/2019

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Littérature française

Paco (1917-1989)

Artiste peintre photographe catalan, Emile RAMIS exprime en lumière et couleurs ce qu'il ressent dans son intérieur. Né handicapé en 1946 à Barcelone de parents républicains espagnols, cet autodidacte pratique la peinture à l'huile et la photographie avec une pointe de mélancolie, d'humour et de surréalisme. Il aime nous interpeller et nous associer à ses combats pour les valeurs fondamentales d'une vie de respect et de labeur. Cette fois-ci, il prend sa plume pour écrire la biographie romancée de la vie de son père né en 1917 dans la province de Barcelone, en Catalogne dans une Espagne pauvre et tumultueuse. Il a roulé sa bosse et sa vie, bien remplie, a été faite d'épreuves, de drames, de malchances mais aussi de réussite sociale grâce à son courage et sa ténacité. Honnête, travailleur, ordonné, fier sans être orgueilleux, il a su imposer ses convictions d'homme de gauche sans tomber dans l'extrémisme. Lors de la déclaration de la guerre civile d'Espagne en 1936, il fut un des premiers à s'engager du côté des républicains et après quelques âpres batailles, il sera promu Capitaine des carabiniers dans la Brigade Mixte de l'Armée Populaire de la République Espagnole avant d'être blessé par une grenade et capturé par les troupes Nationalistes de Franco, fin 1938. Il restera retenu prisonnier, près de dix ans en Espagne, soumise à la post-guerre du régime répressif franquiste. Jugé, condamné à mort pour rébellion militaire, gracié in extremis il restera quatre années dans la mythique prison la "Modelo" de Barcelone puis sera envoyé aux travaux forcés au Maroc espagnol d'alors. Il sera remis en liberté conditionnelle à Barcelone avant de se réfugier en Roussillon en 1948, après de multiples péripéties avec sa femme et son fils handicapé. Là, parti de rien, sans activité politique dictée par les autorités françaises, il fit plusieurs métiers dont parallèlement celui de musicien, sa passion, dans divers orchestres de bals populaires. Ses activités, lui permettront de parvenir à une réelle ascension sociale et obtient la nationalité française en 1966 pour lui et sa petite famille. Ayant acquis une retraite bien méritée, après quelques voyages à travers l'Europe qu'il rêvait de faire, il s'investit dans une association pour obtenir le versement de pensions aux anciens combattants républicains espagnols. Il laissa le brouillon de ses mémoires, juste avant de décéder à Perpignan en 1989, toujours dans cette terre catalane qu'il aimait tant.

11/2017

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Beaux arts

Arearevue)s( N° 10 Eté 2005 : Vénus. Aspects des luttes et créations féminines

Théma : Alors que pour la première fois la Biennale de Venise accueille près de 40 % d'artistes féminines faisant mentir toutes les statistiques connues sur la présence des femmes dans le monde de l'art, on peut se demander avec les Guerrilla Girls, ce groupe d'artistes féministes new-yorkaises, si ce n'est pas là un nouveau cache-misère. Il était temps de faire un point sur la création féminine et sa relation au mouvement d'émancipation des femmes alors qu'aujourd'hui les brimades intégristes dénient les acquis des luttes d'émancipation. Ecouter Evelyne Sullerot qui nous parle de ce combat né dans la guerre et la résistance, poursuivi après la Libération pour que les femmes aient le droit au choix de la conception. Ecouter Antoinette Fouque ardente militante, co-fondatrice du MLF. Ecouter Pierre Foldès décrire l'actuelle et terrible situation des femmes excisées en France, s'interroger sur les propos de Henri Atlan qui prône l'ectogenèse... Qu'en est-il dans l'art ? Existe-t-il un art féminin ? C'est s'interroger avec Marie-Jo Bonnet. Découvrir enfin Jacqueline Lamba, amour fou d'André Breton, son épouse, qui a cinquante ans durant peint dans l'indifférence. Découvrir les collages de sa fille Aube Breton-Elléouët, se souvenir d'Unica Zürn, de Claude Cahun, d'Aline Gagnaire et de Gina Pane, interroger les plus anciennes, Ode Bertrand, Aurelie Nemours, Niki de Saint Phalle mais aussi Irina Ionesco ou Paula Rego et porter une attention soutenue à quelques jeunes créatrices, Anna Foka, Ann Sophie Staerk, Maja Bajevic, Elodie Pong, Anne-Sophie Bérard, Sophie Lecomte, Sari Myohaen, Lady K, Bindu Mehra, Gaëlle Chotard, Marie Plant, Evelyne Jaffrain, Luz Angela Lizarazo, Silvia Mini, Ingrid Mourreau, Béatrice Dacher, Isabelle Tournoud, Véronique Durieux et aussi s'arrêter à des démarches plus confirmées, Natacha Nisic, Christine Jean, Monique Frydman, Rineke Dijkstra, Colette Deblé, Miss Tic, Olivia Clavel, Luna, Irmgard Sigg, Joan Soulimant, Jenny Saville, Linda Todisco, Frédérique Charbonneau, faire un point sur le cinéma avec Jackie Buet et Klonaris/Thomadaki. Varia : Vénus est aussi la déesse de la beauté. Ne fallait-il pas s'interroger avec Georges Vigarello sur son histoire ? S'interroger encore avec Bernard Stiegler de la nécessité de sauver le symbolique, avec Lucy et Jean-Pierre Vincent de l'aimantation amoureuse, ouvrir encore le champ de sa pensée avec Sapho la chanteuse, Vénus Khoury-Gattha l'écrivain, Anne Brochet la comédienne, Catherine Millet et Sophie Calle. Folio : Autour des intervention d'Antoinette Fouque et d'Évelyne Sulierot là grandes dates du mouvement féministe depuis 1944.

07/2005

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 789, juillet-août 2022

Les Cahiers vous proposent de passer un été avec Pier Paolo Pasolini et Rainer Werner Fassbinder, dont les films brûlent encore, cent ans après la naissance du premier et quarante après la mort du second. Intraitables, ces deux cinéastes n'ont jamais opposé conscience de l'histoire (les ruines fumantes du fascisme et du nazisme) et foi inébranlable dans la fiction, dans la truculence de la chair, des mythes, bazardant toute approche naturaliste. L'incandescence d'Accattone et de Tous les autres s'appellent Ali anime le travail de cinéastes aussi différents que Wang Bing, Catherine Breillat, Albert Serra ou Nadav Lapid, qui livrent aux Cahiers leur choc devant Saló ou, pour ceux qui ont été partie prenante des tournages, Ingrid Caven et Bulle Ogier. L'ensemble de trente pages consacrées à ces deux cinéastes et en particulier au bouillonnement des années 1970 questionne leur rapport à la télévision, aux mythes, au corps en général et à la sexualité en particulier. Il inscrit aussi tout le numéro sous les auspices d'une approche délibérément non-patrimoniale des films qui nous arrivent restaurés : : Chantons sous la pluie, (l'occasion de réévaluer la part de Gene Kelly dans la mise en scène), mais aussi les chefs-d'oeuvre de Djibril Diob Mambéty ou les propositions singulières de Coni Beeson et de Tacita Dean. Qu'ils soient découverts en festival (on trouvera dans nos pages la moisson de Côté court et du Festival d'animation d'Annecy) ou distribués au retour de Cannes (les derniers films de Dominik Moll, Damien Manivel, Saeed Roustaee...), les films que nous vous invitons à voir cet été ont tous en commun la nécessité absolue du grand écran, du dispositif de la salle, que le président Macron, dans une récente "sortie" médiatique sur laquelle Bruno Icher revient dans sa chronique mensuelle - appelle à "réinventer" . Une trilogie de "Jean-Louis" traverse aussi ce numéro de juillet-août. Comolli et Schefer, deux penseurs qui les a nourris au cours de leur histoire ; et Trintignant, qui comme aucun autre, rappelle Mathieu Macheret dans un portrait substantiel au prisme de ses rôles, a su "incarner le doute fondamental" : une bonne définition de la démarche critique de la revue qui aux oukases politiciennes et au fléchage culturel a toujours substitué des joies cinéphiles, obtenues par secousses (Fassbinder), pirouettes (Donen), courts-circuits (les écrits poétiques de Bunuel sur le cinéma), assomptions (Damien Manivel), trouées de fantastique (L'Esprit sacré, qui sort ce mois-ci). Surprenant été à tous !

07/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

Assistance, protection et contrôle social dans les Etats de Savoie et les Etats voisins. Textes en français et en italien

Le colloque "Assistance, protection et contrôle social dans les Etats de Savoie et les Etats voisins" , tenu à Nice en 2019, est la treizième rencontre organisée dans le cadre du P. R. I. D. A. E. S. (Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens Etats de Savoie) en collaboration avec le réseau des Sabaudian studies, dont elle constitue le sixième colloque. Cette manifestation a également été organisée avec le soutien de la Fondazione 1563 per l'Arte e la Cultura de la Compagnia di San Paolo de Turin qui a ouvert ses archives privées aux chercheurs. Réunissant trente-cinq contributions, précédées d'une préface d'Olivier Vernier, en forme de bilan historiographique, de contextualisation scientifique et d'orientation de recherches, ce volume s'articule en trois parties. La première offre quelques exemples des multiples sources archivistiques qui permettent d'entrer dans une thématique aussi riche que l'assistance, la protection et le contrôle social. La deuxième partie, fidèle à l'orientation du P. R. I. D. A. E. S. , et illustrant une tradition vivace dans les Etats de Savoie, est consacrée aux multiples institutions intervenant dans ces domaines. Les institutions religieuses et privées tout d'abord, précèdent, se substituent ou viennent en appui des pouvoirs publics, qui cherchent à garantir en permanence le respect des règles sociales et des normes juridiques et sanctionnent les déviances ; par de multiples moyens et oeuvres dédiées, elles structurent l'assistance destinée aux plus faibles. Les institutions publiques permettent ensuite d'élargir le spectre des acteurs publics et des politiques mises en oeuvre dans le domaine de l'assistance et de la santé. Après cette approche "par le haut" , celles des institutions, des hommes et des moyens qu'elles sont capables de mobiliser, c'est une vision "par le bas" que propose la troisième partie : l'évocation de la diversité des assistés fait apparaître tout un peuple de nécessiteux, de tous âges et conditions. Depuis les nourrissons, les enfants, ou les jeunes filles à marier, jusqu'aux malades, pauvres, mendiants, faibles d'esprit ou encore pèlerins et libérés de prisons, la dynamique de l'assistance, de la protection et du contrôle social, est déclinée au regard de ceux qui en sont les bénéficiaires ou simplement l'objet. Ces regards croisés, provenant de chercheurs eux-mêmes issus de pays et d'horizons scientifiques différents, enrichis par la comparaison avec la situation des régions limitrophes des Etats de Savoie, illustrent toute la richesse d'une thématique qui méritait bien un éventail de contributions d'une semblable ampleur.

12/2021

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Criminalité

Le combat continue. Résister à la mafia et à la corruption

Des accords de piano, un refrain entraînant, c'est sur l'air enjoué du " Vieni via con me " (Pars avec moi) de Paolo Conte que s'ouvre le premier numéro de l'émission éponyme, conçue et animée par Roberto Saviano en duo avec le présentateur Fabio Fazio. L'heure n'est pourtant pas à l'allégresse : partir ou rester en Italie, telle est, en effet, la question provocatrice posée d'emblée par les protagonistes de ce programme ô combien insolite dans un paysage télévisuel italien d'une rare indigence. L'intervention de Saviano consacrée à la " machine à salir ", ce " mécanisme grâce auquel on parvient à diffamer n'importe qui ", donne le ton. Le pari fou de Saviano et Fazio ? Faire de la télévision, lieu par excellence du divertissement, un lieu d'analyse, afin de chercher à expliquer la réalité au lieu de la subir et de mettre au jour les travers de l'Italie contemporaine. Et le miracle à l'italienne a lieu. Concurrencée par une demi-finale très attendue de Ligue des champions Inter Milan-FC Barcelone et par le très populaire " Il Grande Fratello " (cousin transalpin de " Loft Story "), l'émission, vilipendée avant sa diffusion par les propres cadres dirigeants de la chaîne, fait mieux que tirer son épingle du jeu : elle bat tous les records d'audience ! Du 8 au 29 novembre 2010, les quatre épisodes de " Vieni via con me " réuniront chaque semaine en moyenne dix millions d'adeptes fervents. Le principal ingrédient de ce succès ? La rencontre entre un homme - Roberto Saviano -, intellectuel et romancier épris de liberté, accusé par Silvio Berlusconi de donner une mauvaise image de l'Italie, et un pays, souvent décrit comme désabusé de la politique, en attente d'un profond changement. Le présent recueil réunit les monologues écrits par Roberto Saviano pour l'émission " Vieni via con me " - huit récits qui traitent de sujets aussi divers que les nouveaux mécanismes de la censure, l'expansion de la criminalité organisée dans le nord de l'Italie, l'Eglise face à l'euthanasie, les déchets toxiques à Naples ou le tremblement de terre de L'Aquila, et qui donnent à lire en creux un portrait tout en nuances de l'Italie d'aujourd'hui. La grande force de Saviano est de donner à de simples histoires, a priori ancrées dans la réalité italienne, un statut universel et de transformer toute question, qu'elle soit politique ou non, en un récit captivant. Le sentiment que Saviano sait éveiller est toujours au service d'une analyse critique et d'un idéal.

02/2012

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Urbanisme

(Dé)construire la ville. Les villes en décroissance, laboratoire d'une production urbaine alternative

Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration scientifique originale, entre chercheurs en architecture et en SHS autour des questions de décroissance urbaine, démographique et économique. L'organisation d'un colloque à Saint-Etienne, en 2017, qui en situe le point de départ, a conforté des problématiques communes, débouchant sur un chantier de recherche et un travail éditorial extrêmement approfondis.

02/2022

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Littérature étrangère

La confession de la lionne

"En 2008, l'entreprise dans laquelle je travaille dépêcha dans le nord du pays quinze jeunes hommes pour servir d'agents environnementaux. Les attaques de lions contre les personnes débutèrent à la même époque dans la même région. En quelques semaines, le nombre d'attaques fatales atteignit plus d'une dizaine et passa à vingt en quatre mois environ. Nos jeunes collègues travaillaient dans la brousse, ils dormaient dans des tentes et circulaient à pied entre les villages. Ils constituaient une proie facile pour les félins. Il était urgent d'envoyer des chasseurs pour les protéger. Cette urgence s'ajoutait bien sûr au besoin de protection des paysans de la région. Des chasseurs expérimentés furent engagés. Entre-temps, le nombre de victimes était passé à vingt-six. Les chasseurs subirent deux mois de frustration et de terreur, accourant à des appels au secours quotidiens, jusqu'à ce qu'ils réussissent à tuer les lions assassins. Mais il leur était en permanence suggéré que les véritables coupables étaient les habitants du monde invisible, là où le fusil et la balle perdent toute efficacité. Peu à peu, les chasseurs comprirent que les mystères qu'ils affrontaient n'étaient que les symptômes de conflits sociaux qui dépassaient largement leur capacité de réponse. J'ai vécu cette situation de très près. Mes fréquentes visites sur le théâtre du drame m'ont suggéré l'histoire que je rapporte ici, inspirée de faits et de personnages réels." Mia Couto nous raconte donc l'histoire d'un chasseur de lions mangeurs d'hommes. Lorsque le chasseur, Arcanjo Baleiro, arrive à Kulumani, il se trouve pris dans des relations complexes et énigmatiques où se mêlent faits, légendes et mythes. Une jeune femme du village, Mariamar, en désaccord permanent avec tous, a sa théorie sur l'origine et la nature des attaques des bêtes. Sa soeur, Silência, en a été la dernière victime. L'aventure est racontée par ces deux voix, le chasseur et la jeune fille, au fil des pages on découvre qu'ils se sont déjà rencontrés auparavant, lorsque Mariamar était adolescente. La rencontre avec les bêtes sauvages amène tous les personnages à se confronter avec eux-mêmes, avec leurs fantasmes et leurs fautes. La crise met à nu les contradictions de la communauté, les rapports de pouvoir, tout autant que la force, parfois libératrice, parfois oppressive, de leurs traditions et de leurs mythes. Clair, rapide, déconcertant, Mia Couto montre à travers ses personnages forts et complexes la domination impitoyable sur les femmes, la misère des hommes, la dureté de la pénurie et des paysages. Un grand roman dans la lignée de L'Accordeur de silences.

01/2015

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Animaux, nature

Cinq ans de chasse dans l'intérieur de l'Afrique

Aristocrate écossais, Roualeyn Gordon-Cumming (1820-1866) passa son enfance à chasser et à pêcher dans les landes et les forêts du comté de Moray, avant d'entrer à Eton. Il s'engage dans l'armée des Indes en 1839 puis rejoint les troupes anglaises du Cap. Rapidement il décide de pérégriner à travers l'Afrique australe pour chasser les meilleurs spécimens de gibiers afin d'enrichir sa collection de trophées et de prélever le maximum d'ivoire ou d'en trafiquer avec les autochtones, pour de financer son expédition et son retour en Ecosse. Son récit est une suite incroyable de courses à cheval avec ses chiens derrière les éléphants, les girafes et toutes sortes d'antilopes... de chasses incessantes au rhinocéros, à l'hippopotame, au lion et autres gibiers ; de luttes titanesques pour faire avancer ses énormes chariots tirés chacun par douze boeufs en ouvrant des pistes au milieu d'une nature hostile ; de relations plus ou moins compliquées avec ses hommes, les rois locaux ou les indigènes à la recherche de viande ; de combats contre les lions qui dévorent ses chevaux ou contre les mouches tsé-tsé qui tuent son bétail ; etc. Seul blanc perdu dans ses territoires immenses, sans cesse en selle durant des mois, affrontant les nuits glacés des déserts, la chaleur du jour, la fièvre et la soif, attifé comme un sauvage et armé d'un énorme et improbable fusil, fabricant ses balles lors de ses haltes, buvant tranquillement son gin du soir à l'ombre des buissons d'épines, traquant les espèces d'antilopes, de serpents ou d'oiseaux encore inconnues, affrontant l'hostilité des fermiers hollandais détestant les Anglais, dégustant un morceau de trompe cuit dans la braise, appréciant l'hospitalité du docteur Linvingston et assistant avec ferveur au service dominical, ne perdant jamais courage même quand il est perdu, bloqué par les eaux impétueuses d'un torrent ou se réveillant avec un terrible serpent blotti contre lui... Gordon-Cumming livre un récit incroyable d'une vraie vie d'aventurier. Un témoignage d'une époque où l'on doit tirer une vingtaine de balles pour venir à bout d'un éléphant (il en tue cent cinq "de choix" c'est-à-dire sans compter les femelles et les individus sans belles défenses ! ) ou d'un rhinocéros et où l'on tue et l'on blesse sans beaucoup de discernement, avec l'unique souci de la viande et de l'ivoire. Traduit de l'anglais par Bénédict-Henry Révoil, adapté et revu par Alexandre Dumas. Introduction de Daniel Henriot. Préface d'Alexandre Dumas.

09/2016

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CAPES, agrégation

La violence. Dictionnaire raisonné de lettres et philosophie

Traitant du sujet de lettres et philosophie des classes préparatoires commerciales pour la session 2023-2024, cet ouvrage est un outil particulièrement efficace et intelligent dans une collection plébiscitée par les élèves et leurs professeurs. Il est présenté de façon alphabétique. L'ouvrage recense, définit et situe en contexte tous les termes utiles à la compréhension et au traitement du sujet : - concepts et notions ; - auteurs et mouvements ; - oeuvres ; - lieux et personnages.

06/2023

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Grèce

Grèce. 5e édition. Avec 1 Plan détachable

Lonely Planet : un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour découvrir la Grèce Un aperçu tout en couleurs et en photos des sites incontournables et des meilleures expériences d'un voyage en Grèce : l'Acropole d'Athènes, les Météores, le site antique de Delphes, les fêtes pascales, la vieille ville de Rhodes, la péninsule du Pélion, Mycènes, Lesbos, les villages des Zagoria... Un chapitre consacré aux nouvelles offres pour les voyageurs : ouvertures et rénovations de musées, adresses véganes, sites archéologiques, oenotourisme... Toutes les informations pratiques pour préparer son voyage et éviter les casse-tête : les moyens de transport, la sécurité, les conseils pour bien dépenser son argent. Des suggestions d'itinéraires pour découvrir la Grèce selon le temps dont on dispose. Une carte qui dévoile des destinations hors des sentiers battus, sur le continent et dans les îles. Une sélection thématique pour organiser un voyage en phase avec ses envies : le top Des plages et des îles, des villages, de la gastronomie, des sites archéologiques... Un chapitre très complet pour organiser un voyage avec des enfants. Un chapitre consacré aux activités en plein air, avec des focus sur la randonnée et les sports nautiques. Des chapitres spécifiques pour aller à la découverte des îles grecques ou partir en croisière. Le chapitre sur Athènes remodelé et étoffé, qui comprend désormais un traitement tout en couleurs, illustré de photos et de plans, pour l'Acropole, l'Agora antique et le musée national d'Archéologie. Un guide spécialement conçu pour permettre une visite approfondie de la Grèce, avec un maximum d'informations pour préparer et bien profiter de son voyage. Des cartes claires et une couverture approfondie des moyens de transport pour être autonome dans ses déplacements. Un plan détachable d'Athènes.

03/2022

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Faits de société

Sans voile. Féminité(s) en Palestine

Manar se fait appeler Sukkar et ne porte pas le voile. Maysoun porte parfois la bourka et apprend le français pour être libre. Hadjé vit en camp de réfugiés et rêve de voir cette mer, si proche et si lointaine, au bord de laquelle elle a été conçue... A travers neuf textes tour à tour poignants, engagés ou pleins d'humour, Stéphane Aucante revient une nouvelle fois en Palestine et livre une approche sensible des féminités en Palestine et dans le monde arabo-musulman. Un témoignage de première main puisque l'auteur a, de 2015 à 2018, vécu à Naplouse, la grande ville du nord de la Cisjordanie. Pendant trois ans, Stéphane Aucante a été directeur d'Institut français à Naplouse, la grande ville du nord Cisjordanie. Il y a vécu dans une ambiance musulmane traditionnelle, sans extrêmes, et, auteur, en a rapporté de nombreux souvenirs de rencontres et d'échanges ; certains nourrissent ce livre. Manager, il a travaillé avec une équipe d'enseignants uniquement palestiniens ; les femmes y étaient plus nombreuses que les hommes. Programmateur, il a organisé des événements où les hommes venaient plus nombreux que les femmes ; dans la salle d'animation, les unes et les autres ne se mélangeaient pas. Professeur, il a enseigné le français ; dans ses cours, la parité était souvent respectée. Homme tout simplement, il a ressenti la nécessité de témoigner et de transmettre, d'où ces portraits au féminin, à la fois disparates et unies par cette question : qu'est-ce que la féminité dans une société qui voile les femmes et qui, aussi, punit pénalement l'homosexualité ? Sa réponse, intuitive, sensorielle, est, il l'espère, universelle : partout des femmes fortes et des hommes différents se battent pour exister. Alors elles et ils s'exposent, tout en gardant un voile de mystère, comme un art de l'esquive, et une réelle force de séduction. Humblement, avec respect mais sans pathos, et même avec humour parfois, un peu de ce voile se lève ici à travers des textes sensibles et imagés qui nous font vivre, le temps de quelques pages, le quotidien tour à tour léger, poignant, lumineux ou inquiet, de Manar devenue Sukkar depuis qu'elle ne porte plus le voile, Maïssa qui a autant peur des animaux que des soldats israéliens, de Hadjé qui n'a jamais vu la mer au bord de laquelle ses parents habitaient, ou encore de Saïd qui pense qu'il n'a pas de futur puisqu'il préfère les hommes aux femmes... "Sans Voile - Féminité(s) en Palestine" est le premier livre édité par une toute nouvelle maison d'édition associative, Bougainvillier éditions. Il prend place dans une des quatre collections de son projet éditorial, celle ouverte aux textes courts, contes, nouvelles, etc. , sous le nom "En boutons".

03/2023

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Généralités

La décomposition de l'armée et du pouvoir. Février - Septembre 1917

Le général Denikine fut, pendant un temps, le chef de l'armée contrerévolutionnaire blanche, lors de la guerre civile qui embrasa la Russie après la révolution d'Octobre. Battu, fin 1919, par l'Armée rouge et en désaccord avec le général Wrangel lequel voulait restaurer le tsarisme, alors que Denikine avait des sympathies démocrates il laissa la place à se dernier et s'exila en France. Il propose, dans ce livre, sa vision de la révolution russe. Anton Ivanovitch Dénikine (1872-1947) est un général russe, chef d'état-major dans les armées de la Russie impériale pendant la Première Guerre mondiale, commandant en chef de l'armée des volontaires pendant la guerre civile russe. Lors de la révolution de Février 1917, il se trouvait sur le front roumain. En mars 1917, il fut rappelé à Pétrograd par le ministre de la guerre du gouvernement provisoire Alexandre Goutchkov qui lui proposa le poste de chef d'état-major auprès du commandant en chef de l'armée russe, le fraîchement nommé général Mikhail Alekseïev. Le 5 avril, Dénikine entra en fonction, qu'il exerça un mois et demi, en bonne entente avec Alekseïev. Après le remplacement d'Alekseïev par Broussilov, Dénikine, ne souhaitant pas être le chef d'état-major de ce dernier, fut nommé commandant des armées du front ouest. A ce poste, il organisa le soutien stratégique du front sud-ouest lors de l'offensive de juin 1917. Le 28 août 1917, il est arrêté à la suite d'un télégramme expédié au gouvernement provisoire dans lequel il exprime sa solidarité avec le général Lavr Kornilov. Accusé de mutinerie (Affaire Kornilov), il fut incarcéré en compagnie de Kornilov à la prison de Bykhov, d'où les généraux réclamaient un procès public pour se laver des accusations mensongères et présenter leur programme pour l'avenir de la Russie. Après la chute du gouvernement provisoire, l'accusation de mutinerie devint sans objet et, le 2 décembre 1917, le commandant de chef général Nikolaï Doukhonine donna l'ordre de transférer les prisonniers sur le Don, ce que contesta le comité des armées. Apprenant que des unités bolchéviques aux ordres de l'enseigne Krylenko marchaient sur Moguilev, menaçant d'exécuter les généraux, ceux-ci se décidèrent à fuir vers le Don. Avec des papiers au nom d'Alexandre Dombrowski, Dénikine parvint à déjouer la vigilance des contrôles bolchéviques et à rallier Novotcherkassk, où il participa à la formation de l'armée des volontaires. Le 4 avril 1920, Dénikine, face à l'opposition des généraux, démissionne du commandement des Forces Armées du Sud de la Russie au profit du lieutenant-général baron Wrangel et s'embarqua le jour même pour l'Angleterre via Constantinople. Il s'exile en France, puis émigre aux Etats-Unis en 1945.

01/2023

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Histoire de France

Versailles. Histoire, dictionnaire et anthologie

Il n'existait qu'un abécédaire d'une centaine de pages, paru en 1996, auquel un grand nombre de conservateurs du château avaient participé, lorsqu'une équipe de jeunes historiens entreprit un ouvrage à la dimension de Versailles. Ce véritable dictionnaire encyclopédique offre aux lecteurs, amateurs ou spécialistes, tous les moyens possibles pour accéder à l'histoire du château et de la ville, pour retrouver en quelques lignes l'histoire d'une pièce, d'un lieu, ou tout simplement pour vérifier la date d'un événement ou encore la source d'une anecdote. Dans une longue introduction les maîtres d'oeuvre rappellent les grandes étapes de Versailles jusqu'à aujourd'hui. Cette introduction a été conçue comme un véritable prologue à l'ensemble, les notions qu'elle aborde se trouvant naturellement complétées par les articles du dictionnaire. Pour la rédaction de ce volume, les maîtres d'oeuvre ont fait appel à une équipe scientifique renommée, composée d'historiens, d'historiens d'art, de conservateurs et de spécialistes, afin d'offrir la meilleure synthèse des connaissances actuelles sur Versailles. Chacun a eu pour dessein de fournir au lecteur un moyen simple de trouver une réponse aux questions qu'il pouvait se poser. Plus de six cents entrées ainsi qu'un grand nombre de renvois permettent ainsi une lecture aisée. Ces entrées se déclinent autour de grandes thématiques : lieux, personnages, événements, vie quotidienne, cérémonies, étiquette, arts, sciences, etc. L'amplitude chronologique a été voulue la plus large possible, réservant une part aussi importante aux XIXe et XXe siècles qu'aux deux siècles précédents où Versailles était habité, de façon à souligner la continuité de l'histoire des lieux. Le lecteur pourra ainsi lire une notice intitulée "Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles" ou une autre intitulée "Loi de 2005", précédant respectivement les entrées "Etangs puants" et "Paolo Lorenzani"... Conçue de façon elle aussi chronologique, l'anthologie qui suit rassemble des textes dont le point commun est de décrire un aspect ou un moment important de l'histoire de Versailles. Le lecteur y trouvera des textes célèbres (Saint-Simon, Chateaubriand, Hugo, Zola), ainsi qu'un choix d'oeuvres moins connues mais tout aussi évocatrices (celles de Saint-Maurice, Plantavit, Bombelles, Montesquiou...). Les récits des morts de Louis XIV et de Louis XV figurent ici, comme celui, célèbre, de la marquise de La Tour du Pin décrivant les volets du château se fermant avec fracas sur le départ de la famille royale en 1789. Une part non négligeable de cette anthologie a été réservée aux récits de visiteurs (du XVIIe au XXe siècle). L'ensemble se conclut par un savoureux petit texte issu des colonnes irrévérencieuses de L'Os à moelle....

09/2015

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Histoire internationale

Guinée, 3 avril 1984. Une date et ses conséquences

Le 3 avril 1984, une semaine après la disparition du président Ahmed Sékou Touré, l'armée s'empara du pouvoir en Guinée. Les causes du coup d'Etat qui a placé le Comité militaire de redressement national (CMRN) à la tête du pays sont diversement interprétées. Les arguments invoqués par les militaires se heurtent aux démentis des anciens compagnons du père de l'indépendance guinéenne. Toujours est-il que la prise en main des destinées de la nation par les Forces armées provoqua une grande effervescence dans les rues de Conakry et sur toute l'étendue du territoire national. Des foules en liesse scandant "Vive la liberté" acclamèrent les nouveaux maîtres du pays. Le CMRN ne tarda pas à afficher sa volonté de rupture avec l'ancien régime. Le même jour, il fit libérer les prisonniers politiques détenus au Camp Boiro. Placé à la tête du pays par ses pairs, le colonel Lansana Conté apparut comme le symbole d'une Guinée nouvelle débarrassée des tares et des excès du régime précédent. Le nouveau président réaffirma l'adhésion de son gouvernement aux principes des droits humains et son attachement à la charte de l'OUA et à celle de l'ONU. Il parla de démocratie en promettant que plus personne ne serait poursuivi en Guinée à cause de ses idées. Cependant des contradictions internes éclatèrent très rapidement au sein de la nouvelle équipe dirigeante. Elles atteignirent leur point d'orgue le 4 juillet 1985 lors de la tentative de coup d'Etat perpétrée par le colonel Diarra Traoré. L'ancien numéro deux du régime évincé de la tête du gouvernement six mois plus tôt croyait tenir sa revanche en profitant de l'absence de Lansana Conté pour le renverser. Mais l'échec fut cuisant et les représailles impitoyables. Diarra Traoré y perdit la vie en même temps que la quasi-totalité des officiers supérieurs de son ethnie. Avaient-ils tous été ses complices dans son ambition de se hisser à la première place occupée par Lansana Conté ? Des amalgames et autres règlements de comptes ont-ils eu cours pour se débarrasser d'individus, dont le nombre et la brillante carrière agaçaient des proches du président ? Comment expliquer surtout la violence d'Etat et la férocité qui s'est abattue sur l'ensemble des membres de l'ethnie du colonel putschiste ? En effet, la tentative de coup d'Etat fomentée par l'ancien Premier ministre provoqua des arrestations multiples parmi les Malinkés et des exécutions sommaires difficilement quantifiables. C'est à ces questions et à d'autres encore que l'auteur tente de répondre au lendemain de ces événements qui contribuèrent à faire du général Lansana Conté le maître incontesté de la Guinée.

03/2020

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Droit administratif général

Droit des contrats administratifs. 2e édition

Le procédé contractuel occupe une place de choix dans la palette des outils juridiques utilisés par les autorités publiques. Le fait qu'elles y recourent crescendo révèle leur volonté de rechercher le consentement des acteurs de la société civile pour renforcer auprès d'eux la perception légitime de leu) action. Le développement de la technique contractuelle comme vecteur de l'action publique participe ainsi de l'évolution contemporaine des rapports entre gouvernants et gouvernés marquée parla volonté de rechercher un juste équilibre entre l'efficacité administrative et la prise en compte des intérêts des seconds. Les contrats conclus par l'Administration, même s'ils supposent, par définition, un accord de volonté avec leurs cocontractants privés, n'en demeurent pas moins un instrument de gestion publique orienté vers la satisfaction des divers intérêts généraux dont elle a la charge. C'est pourquoi, à côté des contrats passés dans des conditions similaires à ceux noués par les personnes privées, les nécessités de l'action publique ont conduit à consacrer une catégorie de contrats soumis à un régime spécifique de droit public : les contrats administratifs, dont le contentieux présente un certain nombre de particularités, tant du point de vue procédural que celui de l'office du juge appelé à statuer sur leur légalité. Adaptés aux besoins et aux buts poursuivis par les autorités publiques, les contrats administratifs et le droit qui les régit constituent l'objet de ce manuel. La compréhension du sens et de la portée de ces règles implique, en tant que de besoin, de les mettre en perspective du point de vue des enjeux économiques, financiers et environnementaux auxquels ils renvoient. Sont à cet égard particulièrement concernés les contrats de la commande publique dont le poids économique et le rôle moteur qu'ils jouent au service de l'innovation et du développement durable justifient que de larges développements leurs soient consacrés. Divisé en 4 parties comprenant 14 leçons, le présent ouvrage a pour objet d'apporter les éclairages pédagogiques indispensables aussi bien à ceux qui découvrent le droit des contrats administratifs, qui constitue un secteur du droit public en pleine expansion, qu'à des lecteurs soucieux de trouver des réponses concrètes aux situations juridiques auxquelles ils sont confrontés dans la pratique. Ce faisant, le présent ouvrage, parfaitement à jour des dernières évolutions intéressant la matière (notamment en rapport avec les aménagements induits par la crise sanitaire), a vocation à s'adresser tout autant aux étudiants (facultés de droit, instituts d'études politiques, élèves d'écoles d'ingénieurs orientés sur les ouvrages et équipements publics), aux candidats préparant les concours administratifs et judiciaires (catégories A et B) qu'aux professionnels du droit (agents publics, avocats, juristes d'entreprises...).

11/2021

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Sciences historiques

La Corse, les 360 communes

La Corse est la troisième île du mare nostrum. Située à un carrefour au sein du bassin méditerranéen, entre l'Italie, l'Afrique du nord, et l'Espagne, l'île s'est enrichie, dans son histoire, de multiples influences qui ont forgé son caractère, ses particularités et son identité. Des Grecs aux Romains, puis des Pisans aux Génois, et enfin aux Français, les Corses ont toujours su préserver leur identité. Il faut dire que cette île ne peut laisser indifférent. Cette chaîne de montagnes dans la mer, concentre sur ses 184 kilomètres de long, de multiples paysages, souvent pittoresques, toujours sauvages, quelquefois très contrastés. Ici, on peut skier le matin et faire de la planche à voile l'après-midi... Ici, que l'on soit Balanin ou Bonifacien, la fierté est la même. On trouve tout, ou presque, en Corse. Des plages enchanteresses, des hauts sommets, de longues étendues désertes, des lacs de haute montagne, des plaines, des vallées, des fonds marins d'une extrême beauté, des falaises... La Corse, c'est aussi une identité, une histoire, un patrimoine linguistique et historique. Les Corses sont aussi fiers de leur gastronomie. Sur l'île, on aime les activités de pleine nature, mais aussi la chasse, la pêche, la vie au village. On aime aussi défendre les savoir-faire ancestraux, respecter les traditions, chanter la paghjella ou le lamentu. On se presse, on se pousse même, pour voir passer la Catenacciu à Sartène, ou la Madonnuccia à Ajaccio. Les Corses sont aussi fiers de leur Histoire. Les influences sur l'île furent incessantes et souvent douloureuses. Par le passé, de brillants hommes sont nés sur ces terres, pour porter des valeurs universelles, pour parler de démocratie et de liberté. Ce fut le cas, avec Paoli, ou Napoléon, l'Ajaccien. "Je suis né quand la patrie périssait" , écrivait Bonaparte. En 1769, lorsque la Corse passait de Gênes à la France - dans les eaux sanglantes du Golu - à Ajaccio, naissait un Empereur. Sans cesse envahis, agressés, les Corses se sont organisés pour continuer de vivre sur leur île. Ils ont quitté les côtes, pour s'installer en montagne. Les insulaires sont devenus, par la force des choses, des montagnards, des bergers, vivant au rythme des transhumances. C'est pourquoi la plupart des communes corses se trouvent à l'intérieur des terres. Les villes d'aujourd'hui, Ajaccio, Bastia, Calvi, Bonifacio, sont les anciens bastions génois, protégés par de solides citadelles. Nous vous invitons à découvrir dans cet ouvrage, les 360 communes de Corse. Des villes côtières, aujourd'hui développées et modernes, aux villages isolés, perdus, souvent dépeuplés, dans les montagnes. Car ce sont les Corses, avec leurs coutumes, leur identité, leur histoire et l'amour de leur terre, qui font la Corse.

07/2012

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Critique

La Table ronde des Powys

Avec cet essai, qui rassemble la plupart des études qu'il a consacrées aux Powys depuis trente ans, Patrick Reumaux entend payer sa dette de lecteur envers le génie d'une famille de grands écrivains anglais, qu'on ne saurait comparer, outre-Manche, qu'aux Brontë. Sa fami- liarité avec l'univers tourmenté des Powys remonte aux années 1970, quand Pierre Leyris lui parla de John Cowper et du roman Ducdame, qu'il avait envie de faire traduire pour sa collection du Mercure de France. Depuis lors, Reumaux s'est fait le passeur de plusieurs oeuvres clés des célèbres frères, John Cowper, Theodore Francis et Llewelyn, ainsi que des poèmes de leur soeur Philippa. Ce qui le frappe d'abord chez les Powys, mis à part leur obsession commune pour les traditions du Dorset, la botanique et l'ornitholo- gie, c'est leur étrangeté radicale, leur goût pour une solitude quasi mys- tique ; une espèce d'individualisme sauvage leur confère, à ses yeux, un sentiment de supériorité : "Il y a un Graal Powys, une solidarité Powys, une essence Powys, différente des autres essences de la race humaine". Cette distinction de clan reposerait avant tout sur le fait qu'en littérature, comme dans leur vie de "parias" , les Powys se sont inscrits en faux contre le courant réaliste. Jamais ils n'auraient pu suivre de près l'école d'un Zola en s'efforçant de décrire, avec objectivité, la vie des hommes "en société" ; ils entretiennent tous des rapports bien trop contrariés avec la Vérité. Au fil de leur existence tumultueuse, ils ont noué avec Dieu, comme avec la Nature, une relation complexe, immédiate, sensuelle, rusée, chamanique ou peu s'en faut : "Tous les Powys, à leur façon, sont des prêtres - des prêtres dévoyés, mais des prêtres quand même". Une fois admis leur appartenance à une même aristocratie de l'esprit et posées les grandes lois de leur imagination, Reumaux n'en oublie pas de distinguer les Powys entre eux : Theodore Francis (son préféré) et Llewelyn sont pour lui des "négateurs" , tandis que leur frère aîné, l'immense John Cowper, de tous, le seul idéaliste, serait plutôt un "dénégateur" épique. L'un des plus évidents mérites de cet essai, porté par un ton vif et volontiers sarcastique, est d'allier à une vue kaléi- doscopique des oeuvres, un petit nombre d'anecdotes, portraits et souvenirs plus personnels, qui racontent aussi, par bribes, la réception en France des livres des Powys depuis les premières parutions dans la NRF de Jean Paulhan, en 1935, jusqu'à celle du dossier "J. C. Powys" dans la revue Plein Champ (1988), sans oublier de louer l' "indispen- sable et introuvable" Cahier Granit (1973).

03/2022

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Histoire de France

La grande histoire des Français sous l'Occupation. Volume 1, Le peuple du désastre

Cet ouvrage, Le peuple du désastre, est le premier livre d'une série de onze ouvrages dédiés à La Grande Histoire des Français sous l'Occupation. Du 3 septembre 1939, date de la déclaration de la guerre à l'Allemagne, au 22 juin 1940, date de la signature de l'Armistice avec le IIIe Reich, la France allait entrer dans l'une des plus sombres périodes de son Histoire. Jusqu'au 10 mai 1940, tout se passa comme si les responsables militaires français s'étaient installés "confortablement" dans une Drôle de Guerre pour laquelle il semblait urgent de ne rien faire. Drôle, cette guerre l'a été par certains de ses aspects lorsque l'on songe au cas du lieutenant Lacombe, un pilote français de Morane 406, qui écopa d'un blâme sévère pour avoir attaqué l'aérodrome de Sarrebruck, détruit un Messerschmitt 109 ainsi qu'un hangar. Ce ne fut malheureusement pas un isolé. Ce manque de combativité (à quelques exceptions près) laisse-t-il supposer que les responsables militaires français étaient en attente d'un règlement pacifique du conflit ? Le 10 mai 1940, lorsque l'armée allemande passe à l'offensive en envahissant la Belgique et les Pays-Bas, on réalise qu'au manque d'initiative s'ajoute un manque de réactivité. Il est impossible de contrer la ruée des panzers conjuguée aux bombardements des Stukas de la Luftwaffe qui sèment la terreur chez les militaires comme chez les civils. La Blitzkrieg élaborée par le général von Manstein et validée par Hitler donne alors un avantage décisif aux forces allemandes. La mise en oeuvre de cette audacieuse stratégie n'avait pu être imaginée par les stratèges français. Cette carence dans l'anticipation fit que l'armée française ne sut profiter des quelques périodes de faiblesse que traversa la Wehrmacht lors de sa rapide progression et qui auraient pu entraîner un retournement de situation. Seule la volonté d'Hitler d'en découdre militairement donna la victoire à l'Allemagne. Cette même volonté belliqueuse allait l'amener plus tard à sa perte. Pour les civils, c'est l'exode. Pour les militaires, c'est la débâcle. Pour les politiques c'est la fuite vers Bordeaux. C'est un désastre dans lequel la France et ses élites se trouvèrent complétement dépassées par les événements. Grâce à son talent de journaliste et d'historien Henri Amouroux, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, sait mieux que quiconque nous faire partager l'intensité dramatique de cette période où l'héroïsme le plus pur côtoya la veulerie la plus sordide. Dans ses analyses minutieuses, le facteur humain reste toujours omniprésent et facilite la compréhension de cette terrible période d'où émergera la France moderne, mais aussi l'Europe en tant qu'entité économique et politique en devenir.

12/2019

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Critique littéraire

Cher Pierre Larousse... 26 lettres à Pierre Larousse

Il y a peu de livres sur cet homme et pourtant il passa sa vie en leur compagnie, Larousse qui meuble nos bibliothèques. Une vie de passions et de combats Pierre Larousse, l'autodidacte qui dévore les livres et les études, suit à Paris les cours qui s'offrent à lui et le soir, noircit ses carnets de notes. Rien n'arrête sa soif d'apprendre et bientôt de transmettre, quitte à se tuer à la tâche pour nous offrir des manuels destinés à enseigner l'orthographe, mais aussi l'art de s'exprimer à l'écrit comme à l'oral. La lexicologie des écoles primaires, en 1849, fut son premier ouvrage. Suivirent en 1856 le Nouveau dictionnaire de la langue française, ancêtre du Petit Larousse, puis, en 1863, le Grand dictionnaire universel du xixe siècle, un rêve d'encyclopédiste : de quoi "instruire tout le monde sur toutes choses". Des mots dans lesquels on reconnaît le défenseur d'une école gratuite et obligatoire et des valeurs de la République. 2017 : l'année du bicentenaire Nous entrons dans l'année du bicentenaire de la naissance de Larousse (1817-1875) et, dans la suite des Cher Corbu, Cher Matisse, Cher Nicéphore et Chère Camille Claudel, ce Cher Pierre Larousse est une déclaration libre de ton à l'infatigable homme de progrès, à l'heure où chacun considère avec inquiétude les questions de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, de l'orthographe en danger, de l'illettrisme en hausse, de l'évolution de la langue, de la réforme de l'orthographe et enfin, à l'heure des tweets et des textos, d'un nouveau vocabulaire. Les contributeurs se sont replongés de bonne grâce dans les souvenirs de leur premier dictionnaire et du Larousse que l'on se passait de mains en mains, que l'on feuilletait avidement ou que l'on affectait à quelque contre-emploi, mêlant roman familial et Histoire. Ils se sont plu à évoquer le mot que l'on cherche ou que l'on déforme, le mot de l'année, le mot à bannir et celui qui reste à inventer, des mots, toujours des mots et enfin : être ou ne pas être - dans le Larousse… La collection "Cher…" sous la direction de Sylvie Andreu Chaque titre est constitué d'une série de lettres qui s'adres-sent à un (une) artiste disparu(e) dont le génie créatif, laissé en héritage au monde des arts, est reconnu de tous. Cette collection est la rencontre d'artistes vivants avec celui ou celle qui aura marqué les esprits et son temps et dont l'influence et la trace sont, de près ou de loin, au coeur de leur propre création ; la liberté de ton est totale.

03/2017