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Elena Lenina

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Histoire internationale

Willi Münzenberg. Artiste en révolution (1889-1940)

Dans l'Allemagne et la Russie de la première moitié du XXe siècle se joue l'avenir du monde. Au cœur de ce maelström, un homme, Willi Münzenberg, occupe une place capitale. Méconnu en France, cet " artiste en révolution ", qui défia Hitler comme Staline, méritait ce document exhaustif. Willi Münzenberg naît à Erfurt en 1889, sous l'Empire germanique. Pacifiste durant la première guerre mondiale, il rejoint les spartakistes de Rosa Luxembourg. Puis, en 1922, Lénine lui confie la propagande de l'Internationale Communiste. Münzenberg invente alors la communication politique de masse. Dans " l'âge d'or " de la République de Weimar, Willi devient le " milliardaire rouge ", honni de l'extrême droite allemande. A la tête d'un gigantesque groupe de presse et d'édition, il révolutionne les médias, il crée les premiers magazines populaires de photographie et de cinéma, il ouvre des studios, il produit et distribue des films, il finance théâtres et opéras. Otto Dix et Sergueï Eisenstein, Bertolt Brecht et Kurt Weill composent son entourage. Après l'incendie du Reichstag en 1933, Münzenberg s'exile à Paris. Avec ses amis, Arthur Koestler, Manès Sperber, Paul Nizan et tant d'autres, il met au point le Livre Brun, un réquisitoire contre la terreur antisémite et le nihilisme national-socialiste immédiatement traduit dans dix-sept langues. Göring qualifie Münzenberg de " premier ennemi du Reich " ! Mais Willi Münzenberg ne s'arrête pas là. Ecœuré par le pacte germano-soviétique, l'ancien maître de la propagande de l'Internationale Communiste s'oppose désormais à Moscou ! Il écrit : " Staline ! Le traître c'est toi ! " dans son hebdomadaire, Die Zukunft. Précurseur, il fonde également l'Union franco-allemande, qui se donne comme objectif de constituer une Europe unie, fédérale et démocratique. Interné par le gouvernement français parmi des milliers d'exilés antifascistes alors que la Wehrmacht menace le pays, Willi Münzenberg est assassiné par des agents staliniens dans une forêt d'Isère en juin 1940. Il paie de sa vie l'audace de s'être opposé aux deux totalitarismes de son siècle.

10/2008

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Histoire de France

Un révolutionnaire professionnel, Auguste Blanqui

"Dans l'imagerie partout imposée jusqu'à présent, le révolutionnaire Blanqui, qui a passé trente-cinq ans de sa vie en prison, luttant sous Charles X comme sous la IIIe République, sous Louis-Philippe comme sous Napoléon III, est le type même du "héros positif". Abnégation, courage, lui sont associés ; prisonnier d'opinion, pensent beaucoup. Procédant à une lecture exhaustive des documents publiés et des manuscrits de Blanqui et à propos de Blanqui, l'auteur détruit ici cette légende. Il montre tout ce qui dans les axiomes simplistes du blanquisme éclaire le phénomène moderne du révolutionnaire professionnel. Intransigeant, extrémiste, totalement coupé de la masse, Blanqui a foi en la toute-puissance d'une petite élite ; il rejette la démocratie, le suffrage universel ; il nie toute capacité révolutionnaire à la masse ouvrière qui lui parait inerte, inculte, voire contre-révolutionnaire, ainsi qu'il l'écrit à propos de l'"Association Internationale des Travailleurs", peut-être le premier mouvement d'auto-émancipation ouvrière de l'Histoire. A partir d'une telle appréhension du monde, Blanqui ne peut penser son groupe révolutionnaire que comme organisation militaire : violence, coups de main, prises d'armes, actions clandestines, tels sont les modes d'action "politiques" qui le mènent dans tant de prisons. Derrière cette vie dramatique, amère, gâchée, la question qui est posée est celle de toute la lignée des révolutionnaires professionnels qui par catastrophisme, fanatisme, ont lancé et lancent, loin des aspirations de ceux qu'ils prétendent "éveiller", des actions violentes, meurtrières. Le sort de Blanqui fait réfléchir sur l'intelligentsia russe qui, de Tchernychevski en passant par Bakounine, Netchaïev, Tkatchev, aboutit à Lénine ; mais aussi sur ses successeurs qui sont, entre autres, la Bande à Baader et les Brigades rouges. Quelques dizaines d'hommes se donnent le droit de se servir des autres comme d'un instrument aveugle ; ces autres, il est permis de les tromper, de les compromettre et même, de les perdre. Ainsi pensaient les premiers révolutionnaires professionnels, ainsi agissent aujourd'hui leurs descendants." Jeannine Verdès-Leroux.

11/1984

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Histoire de France

Pechkoff, le manchot magnifique

Fils adoptif de Gorki, héros de la Légion étrangère, homme d'influence, ambassadeur de France, grand séducteur, Zinovi Pechkoff, surnommé le "Manchot magnifique", est une légende oubliée du XXe siècle. Nijni-Novgorod, années 1900. Un adolescent traîne sur les bords de la Volga. Il est pauvre, il est juif, il n'a pas d'avenir dans la Russie tsariste. Jusqu'au jour où il croise l'immense écrivain Gorki qui en fait son assistant et l'adopte. Yeshua Sverdlov devient Zinovi Pechkoff. En exil à Capri avec son nouveau père, il découvre la littérature, la politique, se lie avec Lénine, l'écrivain Bounine ou le chanteur Chaliapine. Mais il brûle d'agir. Quand la Première Guerre mondiale éclate, il s'engage en France dans la Légion étrangère au côté de Blaise Cendrars, connaît la rude vie des tranchées et la gloire des combats - il y perd le bras droit. La France l'adopte à son tour et le dépêche aux Etats-Unis pour les inciter à entrer en guerre. En 1918, alors que son frère Iakov Sverdlov s'apprête à devenir le premier chef d'Etat soviétique, Pechkoff est au cour de la guerre civile russe, avec les Armées blanches. Dans les années vingt, au Maroc, il gagne son surnom de "Manchot magnifique" pendant la guerre du Rif. Puis ce sera la Syrie, le Liban, ses premiers succès diplomatiques. Et la France Libre. De Gaulle en fait son envoyé spécial, un général-ambassadeur abonné aux missions délicates, en Chine auprès de Chiang Kaï-Shek, au Japon auprès de MacArthur dont il devient l'ami. Pechkoff parcourt le monde, connaît tout le monde, séduit tout le monde. Son courage, son goût de la vie, sa connaissance de l'âme humaine ont révélé sa nature, celle d'un héros de roman. A partir d'archives inédites, notamment la magnifique correspondance avec Gorki, Guillemette de Sairigné signe la première grande biographie de Zinovi Pechkoff.

09/2019

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Sociologie

Dé-commémoration. Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues

Les images de manifestants mettant à terre une statue du marchand d'esclaves Edward Colston au Royaume-Uni ou celles de la grue soulevant de leur piédestal le général confédéré Robert E. Lee et son cheval aux Etats-Unis ont fait le tour du monde. L'attention extraordinaire portée par le public et les médias à ces déboulonnages suggère que nous sommes témoins d'un moment charnière dans la politique mondiale de la mémoire. En faisant appel à près de cinquante historiens et historiennes, sociologues, anthropologues du monde entier, Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg invitent à saisir, sur le temps long, les nombreuses formes de cette "dé-commémoration" . La suppression de symboles publics n'est ni une pratique nouvelle, ni une singularité occidentale, ni, nécessairement, l'action de militants luttant contre les héritages racistes et coloniaux. Elle est le résultat d'idéologies et d'intérêts politiques très différents comme, parfois, la conséquence de phénomènes plus ordinaires. Des statues de Lénine en Ukraine à celle de Joséphine de Beauharnais en Martinique, des noms de rues en Algérie ou à Vichy au cimetière de Khavaran en Iran, en passant par les monuments coloniaux en Namibie ou l'acte de voter aux Etats-Unis, le mouvement se révèle complexe et diversifié. Une réflexion essentielle sur la manière dont les sociétés peuvent transformer, ou non, le passé. Sarah Gensburger est politiste et sociologue, directrice de recherche au CNRS, à Sciences Po Paris. Elle a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels, avec Sandrine Lefranc, A quoi servent les politiques de mémoire ? (Presses de Sciences Po, 2017), traduit depuis en quatre langues, et Qui pose les questions mémorielles ? (CNRS Editions, 2023). Jenny Wüstenberg est professeur d'histoire et d'études de la mémoire à l'université de Nottingham Trent et cofondatrice de la Memory Studies Association. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Civil Society and Memory in Postwar Germany (Cambridge University Press, 2017) et Handbook of Memory Activism (co-direction, Routledge, 2023).

09/2023

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Littérature étrangère

La Roue rouge Tome 4 : Mars dix-sept

" Faire passer à travers soi la révolution russe ", la revivre telle que l'ont faite ou subie des dizaines de personnes appartenant à toutes les classes de la société, c'est ce que nous propose Soljenitsyne dans la Roue rouge, la grande œuvre de sa vie qui l'a absorbé durant vingt années, de 1969 à 1989. Les deux premiers " Nœuds ", Août quatorze et Novembre seize, constituaient le prologue de la tragédie. Le troisième " Nœud ", Mars dix-sept, est le cœur de l'œuvre. Il nous fait vivre jour après jour le déroulement de la révolution de Février, du jeudi 8 mars (23 février selon le calendrier julien) au samedi 31 mars. Le premier volume suit l'émeute courant dans les rues de Pétrograd ; le second montre le piège qui se referme sur le tsar et le contraint à abdiquer ; le troisième et le quatrième nous plongent dans les remous qui secouent le pays sans gouvernail. Le présent volume, quatrième et dernier de Mars dix-sept, couvre les neuf derniers jours du mois. Point d'événements sensationnels, mais le glissement impitoyable d'une avalanche. Le Gouvernement Provisoire, paralysé par la surenchère démagogique du Soviet des Députés ouvriers et soldats, laisse s'installer l'anarchie. De plus en plus nombreux, les soldats désertent et rentrent chez eux partager les terres. A la campagne, pillages et incendies se multiplient : la paysannerie règle ses vieux comptes. Dans deux beaux chapitres désespérés, un officier et un propriétaire terrien prédisent la mort de la Russie qu'ils aimaient. Mais, en même temps, que de riches forces vives ont été libérées ! Les juifs fêtent l'abolition des discriminations nationales et confessionnelles. Le peuple se réveille et s'initie à la démocratie. Et, sur le front, soldats russes et allemands fraternisent, " les mains posées sur les barbelés comme des voisins les posent sur une clôture ". Un ordre nouveau va-t-il pouvoir s'instaurer ? Tout semble encore possible. Mais le retour de Lénine s'organise et, dans le dernier " Nœud ", Avril dix-sept, on verra s'imposer le radicalisme révolutionnaire.

08/2001

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Littérature française

Kavarna

Quand Bo idar Lenz reçut la lettre du Professeur August Ruthemberg, psychothérapeute viennois, l'invitant le 24 janvier 2013 à un 'Banquet de Platon' au 'Café Central' en compagnie de sept analystes, la perplexité le hanta pendant des jours. Cette invitation baroque était étrange, voire inquiétante vu le choix de ce lieu et de cette date à un siècle de différence. En effet, il était encore habité par les fantômes de Freud, Polgar, Zweig, Kraus, Schnitzler, ainsi que des peintres emblématiques de la modernité viennoise, Klimt, Kokoschka, Schiele, sans oublier des révolutionnaires russes, Trotski, Lénine, et les dictateurs qui avaient ébranlé les fondements de notre civilisation, Staline et Hitler. Ce monde perdu l'envahissait d'une immonde nostalgie. L'Histoire de l'Empire austro-hongrois avait vu une bourgeoisie juive favoriser la naissance et le développement d'une vie culturelle, économique et scientifique exceptionnelle et donner à Vienne le statut de capitale du XXe siècle alors même que montait l'antisémitisme et se répandait un mouvement pangermaniste en Europe. Quel fil d'Ariane avait mené Ruthemberg à les réunir sous prétexte de partager des cas cliniques illustrant le combat éternel entre Eros et Thanatos ? Lenz sentait confusément que la raison de leur convocation à ce banquet était singulière et qu'il allait découvrir un secret commun, caché à leur insu pendant des générations. D'origine slovène, né en 1947 à Paris, Ferdinand Thiry se revendique "écrivain clandestin" - dissimulé sous un pseudonyme, unique moyen selon lui d'écrire en toute liberté. Il parcourt l'Europe, la Russie, l'Asie centrale, l'Extrême-Orient et l'Amérique latine. Devenu médecin et ethnologue, il disparaît durant une décennie en brousse africaine, puis on le retrouve chercheur à Berkeley en Californie. Il édite son premier roman 'La Fuite et le Partage' qui traduit les détournements d'une vie intérieure en quête d'identité. Depuis, il a publié plus de quinze livres dont deux recueils de nouvelles et un journal.

05/2021

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Philosophie

Violence et civilité. Wellek Library Lectures et autres essais de philosophie politique

Les origines de ce livre remontent à un exposé, " Violence et politique ", présenté en 1992 à la décade de Cerisy autour de Jacques Derrida, " Le passage des frontières ". Il s'articule en deux ensembles: l'adaptation française, fidèle à l'original, des Wellek Library lectures de 1996 à Irvine, " Extreme Violence and the Problem of Civility ", et une série de textes plus récents (rédigés entre 2001 et 2006) qui tentent d'articuler les catégories de la guerre, de la souveraineté, de la révolution et de la lutte des classes. La conclusion est un essai de 2003 " sur les limites de l'anthropologie politique " et la pensée moderne de la tragédie. Le livre propose une réflexion sur l'autre scène de la politique où son rapport constitutif à la violence n'est plus normalisé par le droit, les institutions, l'idéologie qui opèrent la " conversion " de l'extrême violence. Il cherche à dessiner une topographie de la cruauté, où viennent se superposer sans se confondre ses formes ultra-subjectives (délires d'identité, extermination, vengeance de la loi) et ultra-objectives (surexploitation capitaliste, production et élimination de la vie comme déchet). Il engage une comparaison des stratégies de civilité qui se partagent la possibilité de formuler un concept de la politique comme anti-violence, telles que les ont esquissées différents courants de la philosophie contemporaine. La critique des positions de Marx et des marxistes occupe ici une position centrale. Mais il faut la replacer dans une généalogie plus longue et plus conflictuelle, remontant à Hegel et Clausewitz et se confrontant à la conception schmittienne de la souveraineté telle que l'auteur du Nomos de la terre l'a recherchée dans son interprétation de Hobbes. Le recueil - conçu comme une contribution à la théorie des conditions réelles de la transformation et de l'émancipation - débouche sur la " rencontre manquée " de Lénine et Gandhi et sur le problème d'une civilisation de la révolution : unité de contraires dont le défaut équivaut pour la politique à la barbarie, dont parlait déjà Rosa Luxemburg en 1914.

02/2010

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Histoire internationale

Soudain, le fascisme. La marche sur Rome, l'autre évolution d'Octobre

Il s’était rasé de près, avait dissimulé son crâne chauve sous une perruque, pris un : tram et, en cette nuit du 24 au 25 octobre 1917, s’était rendu au Palais d’Hiver tour s’emparer du pouvoir. Lénine avait compris qu’il fallait saisir l’occasion favorable qui ne se représenterait pas. Cinq années plus tard presque jour pour jour, dans la soirée du 29 octobre 1922, Benito Mussolini, chauve et mal rasé, vêtu d’une chemise noire, monta dans un train, acclamé par la foule, pour se rendre à Rome et y prendre le pouvoir. Lui aussi avait pressenti qu’il fallait profiter du moment propice. Au terme d’une insurrection de deux jours qu’il avait lui-même baptisée «marche sur Rome», l’Italie n’eut pas seulement un gouvernement, mais une dictature. Si les historiens conviennent qu’il y eut non une révolution bolchevique, mais un coup d’Etat, il n’en va pas de même pour la marche sur Rome. Comment se peut-il, pour reprendre des expressions de contemporains de l’événement, qu’un opéra-bouffe», «une kermesse maladroite», «un rassemblement sans importance d’idiots utiles» ait donné naissance à l’un des régimes les plus tragiquement antidémocratiques et impérialistes du XXe siècle ? Prenant pour fil conducteur du récit la confrontation entre l’homme d’action et l’occasion à saisir, c’est-à-dire le moment où la décision humaine intervient sur les circonstances pour fixer la voie à suivre, sans aucune garantie de succès, Emilio Gentile, dans une étude radicalement nouvelle, montre à l’oeuvre un parti organisé comme une milice qui conquiert le gouvernement d’une démocratie parlementaire paralysée par ses renoncements. Le but de la conquête est affiché depuis le commencement : détruire l’Etat libéral et la démocratie, grâce, à l’indifférence et à la passivité de la majorité de la population. La dictature fasciste débuta dès la marche sur Rome ; puisqu’elle était l’inexorable conséquence de la nature même du parti.

11/2015

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Littérature étrangère

Requiem pour une révolution. Le grand roman de la Révolution russe

Alors qu'il avait immigré, adolescent, à New York pour fuir les pogroms de, sa Russie natale, Alexander Til retourne àPetrograd à la veille de la révolution d'Octobre. Il s'engage dans le mouvement bolchevik, dans l'espoir de transformer la Russie en une société libre et égalitaire. Commence alors un périple mouvementé, qui le voit prendre part à chaque séquence de la grande révolution : idéaliste enflammé, il devient bientôt le témoin, horrifié des atrocités perpétrées au nom de la cause, qui plongent le. peuple russe dans des abîmes de souffrance. Entouré de Lili Ioussoupova, la sublime princesse rouge soeur de l'assassin de Raspoutine -, dont il tombe fou amoureux malgré lui, d'Atticus Tuohy, un mercenaire russo-irlandais au coeur noir; et de Ronzha, poète visionnaire qui a pressenti les purges staliniennes, il avancera pendant plus de trente-cinq ans aux côtés, tour à tour, de Trotski, Lénine et Staline, croyant en eux, doutant d'eux et enfin s'y opposant, toujours s'efforçant de trouver un sens à là marche terrifiante des événements, jusqu'à ce que l'horreur de la réalité. ait définitivement raison de ses roues. Avec sa maîtrise et son brio habituels, Robert Littell associe étroitement l'histoire et la fiction, imaginant un dénouement audacieux pour aider la Russie à sortir de l'enfer dans lequel l'ont plongée la folie de ses dirigeants et les dérives de l'idéologie. Tout au long de cette fresque portée par un souffle d'une rare puissance, initialement parue en 1989, Littell dessine le grand roman de la Révolution russe, comme il donnera, quinze ans plus tard, La Compagnie, son grand roman de la CIA. Et se repèrent déjà ici les traces d'une inspiration qui conduira à son roman consacré au poète Mandelstam, L'Hirondelle avant l'orage, qui mettra en lumière le rôle vital que l'art peut jouer dans la lutte contre le pouvoir.

03/2014

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Récits de voyage

D'un pôle à l'autre

Quand un Monty Python se trouve pris par la fièvre des voyages rien ni personne ne peut plus l'arrêter : en 1991, deux ans après son tour du monde en 80 jours, voilà que Michael Patin récidive. Cette fois, d'un pôle à l'autre, en suivant le 30' méridien Est, pour rester le plus possible sur la terre ferme. En ligne droite, donc, de l'Arctique à l'Antarctique : vingt-cinq pays traversés, deux hémisphères, près de six mois en train, en bus, en voiture, en motoneige, en hydravion, en DC-6 ! Enfin, ligne droite, façon de parler, car de malins génies semblent aussitôt s'ingénier à lui compliquer l'existence - pour notre plus grand plaisir, évidemment. Péripéties en tout genre, drames, éclats de rire, rencontres farfelues : le Père Noël en Scandinavie, des chercheurs d'or en Norvège, un guide sosie de Lénine à Leningrad. Mais aussi, bouleversants, un instituteur et de vieilles femmes qui refusent de quitter leur maison, près de Tchernobyl. Plus une cérémonie soufie au Soudan, du rafting sur le fleuve Zambèze (deux côtes cassées), un sorcier et des éléphants au Kenya. Entre autres... Avant, au pôle Sud, de faire le tour du monde en huit secondes. Mont Python oblige, rien, partout où il passe, ne sera plus comme avant. A peine sorti d'URSS, un coup d'État manqué contre Gorbatchev conduit à l'effondrement de l'Union soviétique. Arrivé en Ethiopie, la Derg, junte militaire communiste au pouvoir depuis 1974, est aussitôt démise. En Zambie, dès après son passage, le président autocrate Kenneth Kaunda se trouve évincé. On notera enfin, sans en tirer de conclusion hâtive, qu'à son arrivée en Afrique du Sud l'apartheid était enfin aboli... Etonnez-vous après s'il lui arrive parfois de se sentir fatigué ! Après Le Tour du monde en 80 jours, best-seller outre-Manche, Michael Palin signe ici un petit chef-d'oeuvre d'humour, drolatique et tendre.

04/2010

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Russie

La chute de l'Union soviétique. 1982-1991...2023

L'agonie d'un système, la fin d'un monde. C'est à la mort de Leonid Brejnev, le 10 novembre 1982, que commence la longue agonie de l'URSS. Elle durera près de dix ans, mais il suffira de trois jours entre le 19 et le 22 août 1991 pour que s'effondre totalement l'ensemble du système totalitaire lénino-marxiste et qu'implose le pays, donnant naissance à quinze nouveaux Etats, dont la Fédération de Russie. Depuis la disparition de Staline en 1953, la situation économique en Union soviétique n'a cessé de se dégrader. L'URSS est rongée par le vieillissement de ses dirigeants : dans les années précédant sa mort à soixante-quinze ans, Brejnev, le dernier " tsar communiste ", a déjà été contraint à des reculades humiliantes, en particulier en Afghanistan et en Pologne. Une nouvelle société, des économies parallèles, des contre-cultures et des dissidences que le pouvoir ne peut plus maîtriser se sont développées. Le réformiste Mikhaïl Gorbatchev est finalement élu par le Soviet suprême en 1985. Le 19 août 1991, il est victime d'un putsch. Même si l'action échoue trois jours plus tard, elle précipite la chute du secrétaire général du Parti et celle de l'Union soviétique. En voulant le renverser pour sauver l'URSS, les putschistes ont précipité sa fin. Le régime implose. Les unes après les autres, les républiques proclament leur indépendance. Dans cette nouvelle édition revue et complétée, Andreï Kozovoï replace notamment Gorbatchev dans son contexte, en mettant en évidence son héritage " libéral ", antistalinien, mais aussi ses racines plus conservatrices, et en particulier son héritage " andropovien " - la période 1982-1985 ayant à bien des égards " incubé " la perestroïka des années 1985-1988. Autant de contradictions qui permettent aussi de comprendre les difficultés de transition que va connaître la Russie après 1991 et sa dégradation progressive vers un régime " illibéral ". L'ouvrage de référence.

04/2023

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Histoire des idées politiques

La naissance du marxisme. Allemagne, Russie, Union soviétique

Une étude historique et philosophique originale qui part à la redécouverte d'une vaste littérature aujourd'hui oubliée. La mise au jour des tensions constitutives du marxisme et plus largement des sciences sociales : de quelle manière la compréhension de la société et de son histoire permet-elle de la transformer ? Comme la plupart des termes issus de noms propres, le " marxisme " a d'abord servi à stigmatiser les partisans des idées de Karl Marx, réduits à des adorateurs de sa personne. Le mot a aussi été beaucoup utilisé pour ouvrir la voie d'un retour possible à l'auteur du Capital contre le marxisme (défini alors comme un " ensemble de contresens faits sur Marx "). A la différence des multiples mobilisations qui cherchent à opposer la vitalité de la pensée individuelle de Marx à un propos nécessairement " dogmatique ", cet ouvrage place au coeur de l'interrogation ce qui fait l'intérêt du marxisme en tant que tel : la poursuite et la concrétisation d'un discours inspiré de Marx dans des contextes tout à fait différents de celui qui a présidé à la genèse de son oeuvre. Trois moments constitutifs sont placés au centre de l'analyse : l'Allemagne du tournant des XIXe et XXe siècle, la Russie des premières années du XXe siècle et l'Union soviétique des années 1920. De Karl Kautsky à Isaak Roubine, en passant par Rosa Luxemburg, Gueorgui Plekhanov, Rudolf Hilferding, Lénine ou Alexander Bogdanov mais aussi divers romans russes qui mettent en scène les questionnements politiques, cette étude remobilise toute une littérature aujourd'hui ignorée. Reconstituant à chaque fois les contextes et les enjeux qui président aux différentes lectures de Marx, de sa pensée de l'histoire et de sa critique de l'économie politique, l'enquête prend pour fil conducteur la question de la performativité du discours, du lien entre réflexion et action, qui est un enjeu crucial pour toute science sociale.

04/2024

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Littérature étrangère

Sincèrement vôtre, Chourik

" Chez lui, la pitié et le désir physique étaient logés au même endroit. " C'est ainsi que Ludmila Oulitskaïa décrit le ressort secret qui fait de son héros Chourik une sorte de saint laïque entièrement dévoué aux femmes. Après avoir grandi entre une grand-mère énergique qui lui a inculqué les bonnes manières autant que le goût des langues étrangères, et une mère fragile au tempérament artistique incertain, il apprend vite à sécher les larmes de toutes les femmes autour de lui. Leur solitude lui inspire de la compassion, et ce sentiment, invariablement et malgré lui, réveille ses mâles instincts... Chourik, qui est de surcroît un jeune homme d'une grande beauté, devient ainsi l'objet de toutes les convoitises, et doit déployer une activité sexuelle débordante pour consoler une impressionnante ronde de femmes : Mathilda, Léna, Valéria, Svetlana, parmi tant d'autres, attendent de lui réconfort, voire plus. Sauf Lilia, son amour de jeunesse, la seule femme qu'il n'a jamais eu à consoler, pendant quelques semaines d'un bonheur insouciant - mais Lilia a émigré en Israël. Avec un bonheur narratif éclatant, ce roman nous emmène sur les traces du parcours amoureux, ou plutôt sexuel, de ce don Juan à l'envers. Chourik est un antihéros profondément original, tragi-comique, une âme tendre et sensible qui rate sa vie par pitié pour les autres. Mais Ludmila Oulitskaïa parvient aussi à entraîner une nouvelle fois son lecteur dans une vaste fresque de la société russe, dont les très nombreux personnages secondaires illustrent toute la complexité.

03/2005

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Thrillers

Amours plurielles

Quand on aime, comment choisir ? Pourquoi choisir ? Qu'il s'agisse de choisir entre deux hommes aimés passionnément comme Abélie, entre deux parents séparés comme Camille, entre le rêve et la réalité comme Matthias, entre la vérité et le mensonge comme Princesse, ou encore entre la rivalité et la sororité, comme Blanche, chacun des personnages mis en scène par Béatrice Hammer voit l'amour faire balancer son destin. A la croisée des chemins, comment fait-on pour choisir l'espoir ? Ce texte nous donne à voir l'amour au pluriel dans ses diverses incarnations, nous fait partager ses errances et nous montre la façon dont il impacte des destins singuliers. . On y retrouve la sensibilité et la subtilité de l'auteure de Kivousavé, Ce que je sais d'elle ou A la lisière des vagues, qui nous régale d'histoires fortes et touchantes servies par un style limpide. Béatrice Hammer est romancière, scénariste et réalisatrice. Elle a publié une quinzaine d'ouvrages, qui lui ont valu régulièrement des prix de lecteurs. Les éditions d'Avallon ont republié l'intégralité de ses romans : Kivousavé (prix Goya), Cannibale Blues (Attention talent des libraires de la Fnac), Lou et Lilas, Green. com, Les violons de Léna, Ce que je sais d'elle, Soleil glacé, Une Baignoire de sang (polar) et, récemment, deux romans inédits : La petite chèvre qui rêvait de prix littéraires et A la lisière des vagues. Elles viennent également de republier sa pièce de théâtre Aristides, qui évoque la figure d'Aristides de Sousa Mendes, Juste parmi les nations.

06/2023

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Livres 3 ans et +

Les giboulées de Mam'zelle Suzon

Les enfants sont tous confrontés, un jour ou l’autre, à la vieillesse. Que ce soit dans leur propre famille ou chez une voisine dont ils sont proches, ils découvrent les signes de pertes de mémoires, de distractions de plus en plus fréquentes, les sautes d’humeur… Voir une personne aimée changer est difficile pour un enfant, qui se sent alors impuissant. Et ne comprend pas toujours le comportement des personnes âgées, celles qui sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou celles qui vieillissent tout simplement…Avec une infinie tendresse et beaucoup de poésie, Léna Mariel, auteur du texte, plonge dans la vie et les souvenirs de Mam’zelle Suzon, une adorable vieille dame qui perd lentement pied avec la réalité. Au début, ce sont des petites distractions, des objets perdus : puis, cela devient plus grave et ses pertes de mémoire concernent les prénoms et les visages de ses proches. Une situation bien difficile pour la vieille dame mais aussi pour son entourage, qui comprennent peu à peu que la vieillesse est une de ces maladies dont on peut pas vraiment guérir… On retrouve avec plaisir les illustrations rondes et douces d’Isabelle Carrier, qui nous a déjà émus avec Derrière le mur sur un sujet tout aussi difficile. L’illustratrice arrive à la fois à nous émouvoir et nous faire sourire devant les trous de mémoire de Mam’zelle Suzon. Un magnifique album sur un sujet qui nous concerne tous et qui suscitera beaucoup d’émotions chez les enfants mais aussi bien chez les parents.

09/2011

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Littérature française

Les prejuges

Marilyn Mattei Fake Théo, Hector, Léna et Mina ont tous quatre seize ans et éprouvent des difficultés à trouver leurs marques sur cette terre inconnue et troublante de leur futur monde d'adultes. De nouvelles relations sociales et affectives s'imposent mais les règles ne sont pas évidentes. Alors, ils n'échappent pas à la question existentielle et fondatrice : qui suis-je, à mes yeux et aux yeux des autres ? Entre ce qu'ils sont, ce qu'ils aimeraient être, l'image qu'ils donnent d'eux et celle que les autres reçoivent, se déroule un drôle de jeu de rôle où se mêlent réalités et apparences, désirs et rejets, amours et regrets. Avec en filigrane les préjugés réels et projetés qui peuvent mener jusqu'aux drames intimes. Sur cette grande patinoire de tous les possibles et leurs contraires, seul Le rat - qui voit et sent tout mais ne dit rien et sourit - semble peu inquiet de ce qui attend chacun en fin de parcours. Peut-être parce que cette étape n'est après tout qu'un passage obligé... Marivaux Le préjugé vaincu Dorante et son valet Lépine souhaiteraient épouser respectivement Angélique et sa suivante Lisette. Mais Angélique ne peut accepter car elle est de naissance plus élevée que celle du jeune homme pourtant tout à fait respectable, immensément riche et de bonne famille. Grâce à un stratagème monté par Dorante avec la complicité du valet et de la suivante, le préjugé d'angélique sera vaincu et elle lui offrira son coeur, permettant du même coup le mariage de Lisette et Lépine.

03/2016

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Histoire de France

Iéna et Auerstedt. La Prusse humiliée (14 octobre 1806)

"Si l'on n'a pas au moins cent mille hommes et un bon nombre de canons, on ne doit pas se permettre de me faire la guerre. Et ces Prussiens en avaient bien autant et davantage ; à quoi cela leur a-t-il servi ? Je les ai dispersés comme de la poussière dans le vent, je les ai écrasés et, en vérité, ils ne se relèveront plus." Ces paroles prononcées par Napoléon en novembre 1806, lors d'un entretien avec Fredrich von Müller, conseiller du duc de Weimar, résument parfaitement la campagne de 1806. Brillante pour l'Empereur, elle fut synonyme de catastrophe et d'humiliation pour une Prusse vivant dans le souvenir glorieux des victoires du Grand Frédéric. Comment une puissance européenne put-elle s'effondrer si brutalement, en un temps aussi court, à peine un mois ? Les talents militaires de Napoléon et sa formidable machine de guerre n'expliquent pas tout. Les victoires d'léna et d'Auerstedt n'auraient pas été aussi brillantes et si décisives si les faiblesses de l'armée prussienne n'avaient pas été si grandes. Conséquences d'une politique étrangère calamiteuse de la part du roi Frédéric-Guillaume III, elles montrèrent à quel point l'appareil de guerre bâti par Frédéric II un demi-siècle plus tôt était dépassé et totalement inadapté à l'évolution tactique et stratégique récente. Le traumatisme fut profond et durable, bien au-delà de la revanche de la guerre de libération et de la chute de Napoléon.

02/2019

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Histoire des mentalités

Des femmes qui ont inventé notre temps

Quand les femmes prennent le pouvoir sur leur vie ! Voyage historique et militant. Ces femmes, qui ont vécu à des époques et dans des milieux fort différents, ont toutes une chose en commun, une seule, peut-être bien : elles ont pris le pouvoir sur leur vie. En se démarquant des usages, des codes préétablis, en se libérant du carcan mental et comportemental dans lequel le système et de prétendues "traditions immuables" les enfermaient, elles ont, certes marqué leur temps, mais elles ont surtout contribué, chacune à sa place, chacune dans son registre, à inscrire dans les faits le droit pour la femme d'inventer sa propre manière d'être au monde. Sans avoir jamais prétendu donner de leçons à quiconque, elles ont, par l'exemple, par les actes, par les idées, montré à la terre entière que, pour les femmes aussi, l'art de vivre doit être un art de la liberté. Evoquer ce qu'elles ont été, ce qu'elles ont fait, créé, inventé, conquis ; exposer les ruptures, les audaces, les épreuves, qu'elles ont assumées, c'est juste montrer à quel point la ségrégation sexiste relève non seulement d'une inexpiable injustice, mais aussi - et surtout - d'une abyssale sottise. Femmes évoquées : Hypatie - Trotula de Salerne - Pétronille de Chemillé - Jacoba de Almania - Madeleine Brès - Rosalind Franklin - Sophie Germain - Hildegarde de Bingen - Christine de Pisan - Aliénor d'Aquitaine - Mary Wollstonecraft - Mary Shelley - Billie Holiday - Joséphine Baker - Marquise de Sévigné - Germaine de Stael - Juliette Récamier - George Sand - Colette - Agatha Christie - Jeanne d'Arc - Olympe de Gouges - Rosa Luxemburg - Hannah Arendt - Simone Weil - Simone de Beauvoir - Louise Weiss - Elisabeth Tudor - Eléonore Roosevelt - Jeanne Barret - Alexandra David-Néel - Héléna Blavaski - Isabelle Eberhardt - Hélène Boucher - Claude Cogan - Florence Arthaud, et quelques autres...

06/2022

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Monographies

Un art subjectif ou la face cachée du monde. La collection d'art moderne de l'abbaye de Beaulieu

Le catalogue de référence d'une collection importante, mais peu connue d'art français de la seconde moitié du XXe siècle, léguée au Centre des monuments nationaux et déployée dans les espaces récemment restaurés et réaménagés de l'abbaye cistercienne de Beaulieu-en-Rouergue (Tarn-et-Garonne). Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le couple Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi s'intéresse à l'avant-garde artistique, qui tente de se réorganiser après le traumatisme. A la fois cosmopolite et parisienne, cette nouvelle génération d'artistes réunit les Français Jean Fautrier, Jean Dubuffet, Pierre Soulages, Alfred Manessier, Frédéric Benrath, Fred Deux et Roger Bissière, le Belge Frédéric Benrath, la Russe Ida Karskaya, les Allemands Wols et Hans Hartung, les Hongrois Victor Vasarely et Simon Hantaï, le Tchèque Jaroslav Serpan, la Portugaise Maria Helena Vieira da Silva et l'Italien Gianni Bertini, parmi tant d'autres. Comme dans le monde des valeurs et des idées, il était alors devenu nécessaire de tout déconstruire. Empruntant majoritairement la voie de l'abstraction, ces artistes rompent donc avec les principes esthétiques issus de la tradition. Cette radicalité esthétique est identifiée et défendue en France dès l'origine du mouvement par une poignée de connaisseurs, de marchands d'art, de collectionneurs, d'écrivains et de critiques, dont le couple de collectionneur fait partie. Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi font l'acquisition, en 1960, d'une abbaye cistercienne en ruine à Beaulieu-en-Rouergue (Tarn-et-Garonne) qu'ils restaurent et où ils créent un centre d'art contemporain dédié à la valorisation des artistes qu'ils aiment et défendent. Ces deux collectionneurs ayant légué ce site au Centre des monuments nationaux, ce dernier vient de le restaurer afin de déployer cette exceptionnelle collection au sein des anciens espaces monastiques.

07/2022

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Policiers

Meurtre en la majeur

Dans l'Allemagne du XIXe siècle, les compositeurs étaient ce que sont les rock stars aujourd'hui : célèbres, courtisés, jalousés, entourés d'admirateurs et d'ennemis. Alors, quand un des nombreux parasites qui constituent l'entourage de Robert et Clara Schumann est assassiné dans d'étranges circonstances, l'inspecteur Hermann Preiss de Düsseldorf tente de résoudre le mystère, ainsi que l'énigme d'un la qui s'obstine à sonner faux sur le piano de M. Schumann ou à lui bourdonner aux oreilles tel le plus terrible des acouphènes- Sur ce la, les avis des témoins sont partagés : Liszt, Brahms, Helena, la belle violoncelliste amie de Preiss, Hupfer, l'accordeur des plus grands, chacun a quelque chose à en dire, ou à se reprocher. Avec un humour subtil, Morley Torgov nous balade dans les cercles musicaux et les soirées de Düsseldorf. Belles femmes et bijoux, jeunes arrivistes tel Liszt drapé dans sa cape noire, journaliste prêt au chantage, tout cela est vu par les yeux et raconté par la voix de l'inspecteur Preiss, vieux routard des rues sordides et des bassesses de l'âme humaine. L'accordeur est-il honnête ? Clara aurait-elle un amant ? Robert ment-il entre ses crises de démence ? Comme dans les bons vieux polars en huis clos, les suspects sont en nombre restreint, mais ils le sont bien tous, surtout quand de nouveaux éléments permettent d'ajouter aux soupçons et que l'on découvre des raisons de complicité entre eux. Très finement, ce roman est basé sur la stricte réalité (hormis le crime) d'un milieu, d'une époque et de personnages essentiels dans l'histoire de la musique. voilà pourquoi Meurtre en la majeur est un livre hors norme.

02/2010

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Poésie

L'indiscipline de l'eau. Anthologie personnelle 1988-2012

" Ecrire, pour Jacques Darras, c'est avant tout partir à la rencontre du monde. Communiquer, commercer - d'où l'importance pour lui de toute voie navigable - avec toutes les dimensions de ce qu'il appelle " le massif de réalité". Or, au départ, le poème n'est qu'assis simplement sur sa chaise. Une chaise picarde qu'on appelle là-bas "cadot". Mais très vite, attention ! A la différence du petit écrit français qui se regarde bien calé sur son siège, avec Jacques Darras, "le poème se lève". Sort de la pièce. Prend l'air. Suit d'abord le cours d'une mince rivière. L'accompagne jusqu'à son embouchure. Navigue. Revient avec à son bord le plus grand de ces clercs irlandais venus ranimer par leur savoir l'époque endormie de Charles le Chauve. Se pose avec lui le temps d'une lumineuse célébration sur l'arx c'est-à-dire la muraille, la citadelle, de la ville de Laon. Repart en sautant des frontières qui pour lui n'en sont pas, en direction de la Belgique. Chimay. Namur. Pour, face à la buissonnante splendeur des façades héritées de Charles Quint qui anime comme nulle autre part au monde, la Grand- Place (Grote Markt) de Bruxelles, proclamer, décidemment polémique, qu'il n'aime pas Louis XIV. Là, quand même, un moment, le poème s'arrête. Non pour souffler. Mais d'une traite s'abreuver à tous les mots, les moûts, colorés et mousseux de la bière. Déguster effrontément et dans tous ses sens, la moule. Ce qui ne l'empêchera pas de pointer son nez dans l'atelier de Rubens pour y surprendre ou plutôt inventer le dialogue du peintre avec Helena Fourment, sa femme, nue bien entendu, sous sa fourrure noire ! " Georges Guillain.

01/2016

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Couple, famille

Toi, mon bébé prématuré

570 grammes. Un pronostic vital engagé mais la victoire sur la mort. Hôpital Pellegrin, Bordeaux. Une petite fille de 570 grammes naît, prête à en découdre avec ce début de vie compliqué. A ses côtés dans ce combat, ses parents qui, jour après jour, viennent lui souffler leur amour au travers de sa maison artificielle. " Toi, mon bébé prématuré " retrace le parcours d'Elina qui, avec un courage et une volonté exemplaires, a réussi, portée par le personnel de l'hôpital Pellegrin, à avancer dans l'adversité. Ce témoignage est enrichi d'autres récits de parents et d'enfants. Il inclut également le regard du personnel médical, qui vient expliquer les faits afin d'aider les parents de prématurés à mieux comprendre cette situation traumatisante. RCIU (le retard de croissance intra-utérin), quatre lettres qui annoncent l'apocalypse. Quatre lettres dont je n'avais jamais entendu parler et qui allaient changer ma vie à jamais. Des moments complices, un travail stable, l'aventure de la maternité commence et alors qu'en apparence tout va bien, à l'intérieur de mon ventre, c'est le chaos. Un mal sourd ronge ma fille qui lutte contre un ennemi que sa propre mère a généré. Une naissance en urgence, un sentiment de culpabilité qui perdurera de longues années, l'angoisse d'une vie piégée entre l'ombre et la lumière. Le service de réanimation et ses incertitudes, ses bips incessants. L'étage de néonatologie plus calme, là où la vie reprend doucement ses droits. La sortie de l'hôpital et la peur imbibée en moi. Mais aujourd'hui, tu es une magnifique petite fille en pleine forme. Et je veux que notre histoire aide de nombreux autres parents à garder espoir.

03/2019

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Poésie

Comme une promesse d'éternité. Oeuvres poétiques complètes

Bernard Mazo s'en est allé pour des vacances sans retour le 7 juillet 2012, sur une plage de la Méditerranée. Cette mer qu'il avait franchie une première fois, à l'âge de vingt ans, avec tant d'autres de sa génération, pour un séjour forcé dans les Aurès. A cet exil en une contrée qui n'était pas la sienne, il survécut grâce à la poésie et à la lecture des poètes, mais il en revint à jamais marqué par la dimension tragique et absurde de l'existence. Dès lors, il éleva sa désespérance à la hauteur d'une morale. La poésie avait sauvé Mazo. Elle ne pouvait donc être que fraternelle. Et il se fit passeur de poètes, collaborant à nombre de revues dans lesquelles il rédigea des centaines de chroniques sur ses grands aînés comme sur ses contemporains. Le tout couronné par une magistrale biographie de Jean Sénac - l'Algérie encore - parue au lendemain de son départ. Ce qui n'empêcha pas Mazo de construire une oeuvre poétique personnelle profonde et d'une grande cohérence dans laquelle, usant d'une langue toujours plus dépouillée, il ne cessa de questionner l'énigme essentielle. S'il n'approcha que tangentiellement - car elle demeure à jamais inatteignable - de l'obscure vérité, du moins fit-il la démonstration que l'homme, par essence foudroyé, par l'écriture se maintient debout. Avec l'amicale collaboration des poètes Jean Orizet, Max Alhau, Jean Poncet et Hamid Tibouchi, c'est toute l'oeuvre poétique de Mazo, dont la rédaction s'étala sur près d'un demi-siècle, qui est rassemblée et présentée ici. Afin qu'elle poursuive sa vie féconde, comme une promesse d'éternité.

06/2018

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Critique littéraire

L'homme aux portraits. Une vie de Joseph Motchell

Né en 1908 dans une ferme de tabac et de coton en Caroline du Nord, après de brèves études de médecine Joseph Mitchell s'installe à New York en 1929 et devient reporter. D'abord pour le World et le Herald Tribune, puis le mythique New Yorker. L'attention au détail, le sens de la construction, l'art de l'inventaire, Joseph Mitchell éleva le reportage au rang d'art. Les lecteurs chérissaient ses papiers peuplés de marginaux, ses esquisses de portrait d'un clochard céleste, d'un roi des gitans, d'une tenancière de cinéma à dix cents, de dockers, de piliers et patrons de bar, de passants mélancoliques et de fiers-à-bras. En 1964, ses récits cessèrent tout à coup de paraître. Dilettante laborieux, Joseph Mitchell se rendait tous les matins au journal, accrochait à la patère manteau et chapeau, s'installait à son bureau, assemblait ses notes et tapait à la machine, mais pourtant ne publiait rien... Il hanta pendant près de trente ans la rédaction, devint peu à peu une sorte de Bartleby qui aurait troqué ses habits de scribe pour ceux d'un journaliste à la plume tarie, un homme qui préfère ne pas ou plutôt ne plus. L'Homme aux portraits : une vie de Joseph Mitchell révèle le mystère derrière l'oeuvre d'un des écrivains les plus importants et pourtant méconnus de la seconde moitié du XXe siècle, vénéré par Martin Amis, Salman Rushdie, Paul Auster ou Janet Malcolm. Se fondant sur des milliers d'archives et des dizaines d'entretiens, Thomas Kunkel tente de répondre à la question qui a obsédé lecteurs et critiques pendant des décennies : quel était le secret de Joseph Mitchell, "le parangon des reporters" ?

10/2017

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Midi-Pyrénées

L'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue. Et la collection Brache-Bonnefoi

Devenue le précieux réceptacle d'une des premières collections d'art moderne en France, l'abbaye cistercienne de Beaulieu-en-Rouergue (Tarn et Garonne), entièrement restaurée, présente un large aperçu de l'art de la Seconde Ecole de Paris (1940-1965). Proche de la bastide royale de Villefranche-de-Rouergue et des cités médiévales de Caylus et Saint-Antonin-Noble-Val, l'abbaye cistercienne de Beaulieu-en-Rouergue est lovée dans un écrin naturel préservé. Sans doute fondée par une communauté de moines au début du XIIe siècle, elle connaît un âge d'or au XIIIe siècle dont témoignent son église et ses bâtiments abbatiaux, parfaits exemples de l'esthétique gothique cistercienne, pure et élégante. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'abbaye rencontre un surprenant destin grâce à Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache, deux passionnés de patrimoine et d'art moderne, qui la sauvent de la ruine. En 1971, ils aménagent à Beaulieu le premier centre d'art contemporain de Midi-Pyrénées pour y présenter les oeuvres d'artistes qu'ils soutiennent et défendent. Leur collection aujourd'hui prestigieuse est emblématique d'un art, né pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a pris son essor dans les deux décennies suivantes, période d'effervescence de l'art français du XXe siècle avec des artistes comme Jean Dubuffet, Jean Degottex, Henri Michaux, Jean Fautrier, Alfred Manessier, Simon Hantaï, Hans Hartung ou Maria Helena Vieira da Silva ou Judit Reigl. Après une vaste campagne de restauration, le Centre des monuments nationaux rend hommage à la générosité du couple qui lui a offert l'abbaye et plus de mille deux cents oeuvres d'art : le " vrai musée " qu'il souhaitait est maintenant ouvert au public et l'Occitanie compte un nouveau pôle de rayonnement et d'attractivité.

02/2023

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Critique littéraire

Albert Camus contre la peine de mort

Publié à l'occasion du trentenaire de l'abolition de la peine de mort (loi du 10 octobre 1981), ce recueil rassemble pour la première fois l'intégralité des textes d'Albert Camus sur le sujet. Il contient par ailleurs quelques textes inédits (principalement des lettres, personnelles ou collectives). La pensée du Prix Nobel 1957 a joué un grand rôle, à l'instar de celle de Victor Hugo au XIXe siècle, dans le combat abolitionniste : donner à lire l'ensemble des textes au travers desquels Albert Camus s'éleva contre la peine de mort signifie mettre en lumière un pan méconnu de la pensée intime et de l'activisme de l'auteur. Si Camus publie en 1957 ses "Réflexions sur la guillotine", bientôt incluses dans l'ouvrage collectif Réflexions sur la peine capitale, cet essai célèbre s'accompagne en effet d'une constellation d'écrits qui interrogent, analysent et dénoncent l'illégitimité du couperet. Documents inédits, lettres envoyées à titre privé, extraits de carnets, d'allocutions, d'écrits fictionnels et journalistiques connus se répondent ici pour révéler, dans sa complexité et sa profondeur, la préoccupation d'une vie : "sauver les corps". Ces textes d'invention et d'intervention retracent une conviction abolitionniste ébranlée à la Libération, mais qui n'en traverse pas moins résolument les plus sombres événements du XXe siècle : la dictature franquiste, la Seconde Guerre mondiale, la guerre civile grecque et ses suites, les répressions perpétrées en Europe de l'Est sous l'égide du stalinisme, la guerre d'Algérie, etc. Camus ne se détourne d'aucune des questions pressantes de son temps, qu'elles soient politiques, historiques ou humaines. L'ouvrage se termine par un court essai d'Eve Morisi sur la peine de mort dans les romans de Camus.

10/2011

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Kant

Les Derniers Jours d'Emmanuel Kant

Thomas De Quincey n'aima personne autant que Coleridge, mais révéla les manies de son poète préféré avec volupté. Il adora Wordsworth, et en trois pages d'extase il montre le grand homme coupant un beau livre avec un couteau souillé de beurre. Mais parmi les héros de Thomas De Quincey, sans contredit le premier fut Kant. De Quincey considère que jamais l'intelligence humaine ne s'éleva au point qu'elle atteignit en Emmanuel Kant. Et pourtant l'intelligence humaine, même à ce point, n'est pas divine. Non seulement elle est mortelle mais, chose affreuse, elle peut décroître, vieillir, se décrépir. Et peut-être De Quincey éprouve-t-il encore plus d'affection pour cette suprême lueur, au moment où elle vacille. Il suit ses palpitations. Il note l'heure où Kant cessa de pouvoir créer des idées générales et ordonna faussement les faits de la nature. Il marque la minute où sa mémoire défaillit. Il inscrit la seconde où sa faculté de reconnaissance s'éteignit. Et parallèlement il peint les tableaux successifs de sa déchéance physique, jusqu'à l'agonie, jusqu'aux soubresauts du râle, jusqu'à la dernière étincelle de conscience, jusqu'au hoquet final. Ce journal des derniers moments de Kant est composé au moyen des détails que De Quincey tira des mémoires de Wasianski, de Borowski, et de Jachmann, publiés à Königsberg en 1804, année où Kant mourut ; mais il employa aussi d'autres sources. Tout cela est fictivement groupé dans un seul récit, attribué à Wasianski. En réalité l'oeuvre est uniquement, ligne à ligne, l'oeuvre de De Quincey : par un artifice admirable, et consacré par DeFoë dans son immortel "Journal de la Peste de Londres", De Quincey s'est révélé, lui aussi, "faussaire de la nature" , et a scellé son invention du sceau contrefait de la réalité. - Marcel Schwob.

10/2023

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Critique littéraire

Un jour je me souviendrai de tout... Textes inédits, extraits de son journal, notes, correspondance, souvenirs, morceaux choisis

Un jour je me souviendrai de tout. Sous ce titre, qui annonce d'emblée l'ambition du projet, ont été réunis des extraits du journal intime inédit de Louis Pauwels et de ses carnets de jeunesse, certains de ses éditoriaux les plus marquants ainsi que divers autres textes, et notamment la correspondance échangée avec des hommes de lettres de la seconde moitié du XXe siècle. Choisis et rassemblés avec patience et tendresse par son épouse Elina Labourdette, héroïne des Dames du bois de Boulogne de Robert Bresson, ces textes forment tout à la fois comme le concentré et le déroulement d'une vie. Aussi aucun aspect de la personnalité de Louis Pauwels n'est-il négligé et l'ouvrage permet-il de cerner toutes les facettes de l'auteur. En premier lieu, la dimension littéraire du personnage, bien sûr, qui occupe une large part de son journal et une majeure partie de la correspondance. Mais la dimension privée est également présente, qui va de la vie familiale à travers les générations jusqu'aux élans spirituels, sa conversion au catholicisme, une étape absolument capitale dans le cheminement intérieur de Louis Pauwels. Autant dire que l'individualité de l'auteur apparaît à travers ces pages comme autrement plus complexe que la seule image que ses principales fonctions (fondateur et directeur de la revue Planète de 1961 à 1968, puis du Figaro Magazine de 1978 à 1993) ont pu donner de lui à tous ceux, et ils sont nombreux, qui s'intéressent à la vie intellectuelle française des dernières décennies. Voilà pourquoi cet ouvrage, véritable document, empreint de profondeur et de gravité, d'intelligence et d'une curiosité inlassable mais surtout d'une immense tendresse pour la vie et pour les hommes, témoigne de l'itinéraire d'une vie riche de découvertes et d'espérance.

10/2004

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Couple, famille

L'abandon pour héritage. Prise d'otages au parlement européen

Le 25 décembre 1989, la radio roumaine libre annonce que "L'Antéchrist" est mort. Après avoir été jugés par un tribunal militaire extraordinaire, Nicolae Ceausescu et sa femme Elena ont été condamnés à mort pour les chefs d'inculpation : mort de 60 000 personnes, détérioration de la puissance nationale, destruction de biens publics, détérioration de l'économie nationale, tentative de fuite avec la somme de 1 milliard de dollars. Peut-on y inclure l'emprisonnement de milliers d'orphelins roumains ? La politique nataliste du dictateur a encouragé l'abandon d'enfant et a conduit à l'envoi de milliers de nourrissons dans les orphelinats d'état. Broyés par un système concentrationnaire, aucun livre d'histoire ne raconte le martyre de ces enfants et pourtant, leur simple évocation rappelle la période la plus noire de la Roumanie. Quatorze ans après la chute du dictateur, l'abandon d'enfant perdure, fruit d'un héritage lourd à démanteler. Au cœur de la protection de l'enfant, l'adoption internationale est un dernier recours pour un enfant abandonné de grandir au sein d'une famille tel qu'il a été établi par la convention de l'Onu relative aux droits de l'enfant. Le 15 juin 2004, une loi, en Roumanie, l'a pourtant définitivement supprimée. Pourquoi l'avoir fait dans un pays qui semble encore en avoir besoin ? Parce qu'elle est à l'origine de trafics d'enfants comme on l'a dit ? Pourquoi ne pourrait-elle pas fonctionner en Roumanie alors que d'autres pays de la communauté européenne y ont recours ? Cette suppression, marquée par un contexte politique, celui des négociations de la Roumanie dans l'Union européenne a été au cœur d'un débat idéologique le plus souvent nourri par des craintes, des a priori, des idées reçues. Montrée du doigt, vilipendée comme source de corruption, l'adoption internationale est très souvent associée à la quête éperdue d'un enfant, à des intermédiaires peu scrupuleux, à un marché très lucratif. Mais elle est avant tout un dernier recours qui sauve de la misère affective et matérielle des milliers d'enfants. Elle est un processus juridique compliqué que des parents adoptifs empruntent pour accueillir un enfant venu d'ailleurs. À travers l'exemple de la Roumanie, le débat sur l'adoption internationale ne doit pas passer, aujourd'hui, à côté de l'essentiel : la place d'un enfant dans la société et de son droit à une famille.

03/2005

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Livres-jeux

Au royaume des licornes

Plonge au coeur du royaume des licornes : pour des heures de jeux dans des univers féeriques : Le ciel étoilé, la magie de l'hiver, le bal merveilleux, la quête du trésor, le monde des fées... Découvre 8 univers colorés et détaillés, avec 50 éléments à retrouver sur chaque page, dont 10 personnages récurrents.

09/2023