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Colette Kahn

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Critique littéraire

Relations familiales dans les littératures française et francophone des XXe et XXIe siècles. Volume 1, La figure du père

En littérature, une large place est accordée à l'être humain et ses pérégrinations sentimentales. Les liens entretenus avec ses semblables se nouent et se dénouent au fil des intrigues en une trame complexe de relations parfois confuses, mais toujours riches en rebondissements. Il est toutefois frappant que peu d'études générales au sujet des relations de famille dans la littérature soient parues à l'heure actuelle. Cet ouvrage, en deux volumes, se propose de remédier à cet état de choses. Les articles inclus sont le résultat d'un grand congrès international tenu les 25 et 26 octobre 2006 à l'Université d'Amsterdam aux Pays-Bas et auquel plus de 90 chercheurs internationaux ont pris part. Bien que Les relations familiales dans les littératures française et francophone des XXe et XXIe siècles contienne des contributions sur Sartre, Colette, Proust et Bataille, et qu'il vise un survol diachronique de la littérature au XXe siècle, l'accent y est toutefois mis sur l'époque contemporaine. Cet ouvrage contribue ainsi à l'étude de l'extrême contemporain, une période de l'histoire littéraire encore relativement peu étudiée par la critique universitaire. Aucune distinction entre la littérature française et les auteurs de la francophonie n'est faite. Bien que les différences culturelles soient naturellement déterminantes pour les relations de famille, il ressort des contributions aussi beaucoup de similarités dans la manière dont sont regardées dans toutes les cultures les relations de famille : le pouvoir des pères a une longue tradition et le conflit entre père et fils une constante jusqu'au jour d'aujourd'hui. Cet ouvrage est aussi novateur dans le domaine méthodologique. Jusqu'à présent, la discussion concernant les relations familiales en littérature a été largement déterminée par la critique de littérature féministe avec l'accent mis sur la relation mère-fille. Le présent recueil offre un éventail plus riche d'angles d'approches : par exemple, sociologiques, culturelles, historiques, poético-rhétoriques, interdisciplinaires et pédagogiques bien que l'approche freudienne n'en soit pas exclue. De toute évidence, les problèmes inhérents aux relations familiales relèvent presque toujours d'un manque d'intimité et de chaleur, de mères et de pères en colère. Une vie de famille heureuse ne semble pas un bon terreau pour la littérature. En bref, les relations familiales sont un thème récurrent de la littérature. Ce recueil a pour ambition générale de procurer une compréhension dans l'approche polyvalente d'un grand nombre d'écrivains français et francophones. Dans le premier volume sont réunis les articles concernant en grande partie la figure du père et dans le second volume, celle de la mère. Les deux volumes sont complétés par des études sur les relations familiales plus générales.

06/2008

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Histoire de France

Journal 1936-1940. "Hitler sait attendre. Et nous ?"

Dans le premier volume de son Journal, couvrant les années 1918 à 1933, nous avons suivi Hélène Hoppenot de Paris à Rio de Janeiro, puis à Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. En 1933, grâce à leur grand ami Alexis Léger (en littérature, Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay, son mari est nommé en Chine : "Dans ce pays tant aimé, j'aurais volontiers envisagé de demeurer jusqu'à la mort", confie Hélène Hoppenot, au terme de quatre années si éblouissantes qu'elle n'a plus éprouvé l'envie de tenir son Journal... En 1937, elle retrouve sans enthousiasme la France et le Quai d'Orsay, mais reprend la "conversation" avec elle-même. A Paris, Hélène Hoppenot se révèle une observatrice très perspicace, qui décrit avec justesse et humour le milieu de la politique et de la diplomatie, où elle se meut avec aisance. Elle renoue aussi avec ses amis écrivains et artistes, qui gravitent autour des librairies de la chère Adrienne Monnier et de Sylvia Beach, autour de Darius Milhaud et de Paul Claudel... Elle fait également la connaissance de Colette, Helen Hessel, Gisèle Freund, Jean Giraudoux, Marcelle Auclair, Paul Valéry et quelques autres, dont elle note les propos, parfois détonnants ! En janvier 1939, alors que Hitler se montre de plus en plus offensif et dominateur, Henri Hoppenot prend la tête de la "sous-direction Europe"... Grâce à ses confidences angoissées, Hélène Hoppenot peut relater au jour le jour les efforts erratiques des gouvernements pour éviter la guerre : son témoignage, plein d'anecdotes et de commentaires critiques, permet de décrypter les faits et gestes d'Alexis Léger, Edouard Daladier, Georges Bonnet, Paul Reynaud, Philippe Pétain... A l'heure où la France est acculée à prendre part au conflit, Hélène Hoppenot anticipe le repli du gouvernement en Touraine. Le 10 juin 1940, elle cherche à joindre son mari : "A six heures, j'appelle à nouveau et j'attends. Longtemps ? Très longtemps. Tout à coup, j'entends une voix de femme, enrouée, lointaine : "Paris, dit-elle, ne répond plus..." Paris ne répond plus ? Le voilà, le grand choc, qui traverse le coeur de part en part. . La voici, cette défaite redoutée. Paris ne répond plus ?... Cette voix de femme va résonner dans mes souvenirs et je ne pourrai l'oublier... Mais, un jour, Paris répondra. Ressuscitera." Avec son mari et leur fille Violaine, Hélène Hoppenot prend le chemin de l'Exode qui la mène à Bordeaux, Madrid, puis Lisbonne. Dès le 24 juin 1940, elle sait que le général de Gaulle représente "tout ce qui nous reste d'espoir", mais les Hoppenot doivent se résoudre à l'exil et rallier le lointain poste diplomatique de Montevideo.

11/2015

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Montagne

Derrière la montagne. La face cachée du tableau

Rencontre au sommet entre la bande dessinée et la peinture de montagne : les cadavres exquis des dessinateurs d'aujourd'hui redonnent vie aux oeuvres alpines des grands peintres classiques. La montagne a largement inspiré les peintres des XIXe et XXe siècles, et si leurs oeuvres continuent de nous impressionner, elles ont également trouvé un écho chez des artistes majeurs d'aujourd'hui. Derrière la montagne - La face cachée du tableau propose une synthèse de deux univers passions de la maison Glénat : vingt-sept dessinateurs ont "interprété" vingt-huit tableaux appartenant au Fonds Glénat, à des collectionneurs privés ou aux grands musées alpins. Selon leur fantaisie, leurs références, leurs préoccupations, ils se sont approprié l'envers du décor et ont imaginé ce qui s'est passé avant, pendant, après la scène représentée. Que la montagne leur soit familière ou étrangère, ils ont retrouvé les thèmes traditionnels de son imagier : alpinistes en péril, avalanches, troupeaux et bestiaire fantastique, tempêtes et ciels radieux, refuges et chaumières pittoresques, torrents et glaciers et les ont abordés souvent avec humour, parfois avec pessimisme, toujours avec délectation. Les peintres d'hier à l'honneur sont Charles BERTIER, Eugène Victor BOURGEOIS, Edouard BRUN, Gustave DORE, Emile GODCHAUX, Laurent GUETAL, Jean Baptiste Louis GUY, Ernest Victor HAREUX, Paul HELBRONNER, Johan Barthold JONGKIND, Johann WILHELM, Julius KÖHNHOLZ, Karl-Joseph KUWASSEG, Peter Vilhelm Carl KYHN, Gabriel LOPPE, Mathias Gabriel LORY, Bénédict MASSON, Alexis Nicolas NOËL, Diodore RAHOULT, Hippolyte RAVANEL, François Edme RICOIS. Quant aux dessinateurs contemporains s'étant prêté au jeu : ALFRED, Olivier BALEZ, Fred BERNARD, BOUCQ, BUCHE, CHABOUTE, Glen CHAPRON, COSEY, Nicolas DEBON, Jean-Yves DELITTE, DROUIN, ESPE, David EVRARD, Amélie FLECHAIS, KERAMIDAS, Malo KERFRIDEN, Timothé LE BOUCHER, LOUSTAL, MISS PRICKLY, Mélissa MORIN, PHILAN, Jean-Marc ROCHETTE, Olivier SUPIOT, Didier TARQUIN, TEBO, Ronan TOULHOAT et Olivier VATINE. Il en résulte de ces dialogues artistiques vingt-huit diptyques, pour une soixantaine d'oeuvres au total, présentés au couvent Sainte-Cécile à Grenoble dans une exposition conçue par par le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création, à découvrir du 6 décembre 2019 au 14 mars 2020.

12/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Histoire des démarches scientifiques. De l’Antiquité au monde contemporain

L'idée cruciale de démarche scientifique n'est pas univoque. Il devient alors nécessaire de parler des démarches scientifiques, de leur pluralité, de la versatilité des aspects jugés majeurs. Faire appel à l'histoire des sciences pour en dégager les caractéristiques, les fluctuations et les permanences s'impose ; c'est l'objectif de ce livre. La découverte décisive ou le génie surréel du savant sont souvent mis en avant dans les récits des avancées des sciences : " ils éblouissent, on croit qu'ils éclairent ", pour reprendre une formule de Condillac. Le point d'arrivée masque fréquemment la voie suivie, dont on arase les sinuosités. La démarche scientifique semble dès lors relever d'une méthode linéaire et stabilisée. Ce livre explore les arcanes et les réticulations de ces conceptions. Depuis l'Antiquité, de multiples " discours de la méthode " ont été élaborés par des scientifiques et philosophes soucieux de définir et baliser les trajectoires du savoir jugées fructueuses : Aristote, Bachelard, Bacon, Bernard, Comte, Descartes-, Hume, Kant, Kuhn, Mill, Newton, Popper, Whewell, sans oublier les réflexions méthodologiques remarquables d'auteurs antiques, médiévaux et plus contemporains moins connus, tels quel al-Farabi, Bunge, Carnéade, Faraday, Grosseteste... Cet ouvrage, abondamment documenté, les présente, les analyse et les compare, montre des filiations, des traditions, des revirements. Il permet de discerner les processus intellectuels à l'oeuvre dans l'accès à la connaissance au cours de l'histoire de l'humanité ainsi que dans la recherche contemporaine, et quelles parts peuvent y prendre la déduction, l'induction, l'analogie, l'abduction, mais aussi les doutes, les errements, les révisions. Cette traversée de l'histoire des démarches scientifiques se conclut par un bilan épistémologique interrogeant l'unité et la diversité de ces démarches, pour finalement en proposer une synthèse s'appuyant sur le concept de démarche hypothético-abductive. S'adressant aux enseignants qui forment leurs élèves à la pensée scientifique, aux formateurs d'enseignants, aux étudiants en sciences, en histoire et en philosophie et plus largement à tous ceux qui s'intéressent à l'élaboration des connaissances scientifiques, ce livre mêlant la fresque et le détail, est un précieux outil de compréhension.

12/2019

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Loisirs

125 surprises dans l'ouverture

Vous n'êtes pas satisfait de votre répertoire d'ouvertures et disposez de peu de temps avant votre prochaine partie ? Ou vous jouez régulièrement les mêmes lignes et vous vous méfiez de la préparation de votre adversaire ? Ou, tout simplement, vous aimez expérimenter des idées originales ? Quelles que soient vos raisons, dans tous les cas où il est bon de disposer d'une arme-surprise, ce livre vous sera très utile. Plus largement, surprendre l'adversaire dans l'ouverture suppose souvent de jouer un coup qui, en apparence au moins, contredit les principes généraux de l'ouverture. L'étude de ce livre vous permettra de développer votre intuition et de sentir quand un coup hardi est jouable, et de cultiver votre créativité en vous confrontant à une mine d'idées étonnantes. Découvrez par exemple : - Comment surprendre les Blancs dès le 3e coup dans le Gambit du Roi (surprise 4) ; Comment les Noirs peuvent réaliser une rupture centrale précoce dans la Sicilienne ouverte (surprise 23) ; Comment surprendre les Noirs dans la Française Winawer avec la variante Paoli (surprises 42 et 43) ; Quelle est l'idée de Wahls contre l'Attaque Est-indienne et la Réti (surprises 58 et 59) ; Comment sortir des sentiers battus du Gambit-Dame Accepté avec un sacrifice de pion prometteur (surprises 71 et 72) ; Comment se créer des chances d'attaque dans la Bogo-indienne (surprise 88) ; Comment attaquer le fianchetto-roi avec la nouvelle Attaque Barry (surprise 101) ; Pourquoi il peut être intéressant pour les Blancs de jouer deux fois la même pièce dans les 5 premiers coups de la variante d'échange de la Caro-Kann (surprise 105) ; Pourquoi il peut être astucieux "d'oublier" de défendre le pion d5 dans la Grünfeld inversée (surprise 111) ; Comment les Noirs peuvent développer leur Fou-dame en f5 dans la Slave avec 4.e3 (surprise 115) ; Quel rare 6e coup blanc affectionnent Mamedyarov et Van Wely dans la Grünfeld. Pour chacune des idées examinées dans ce livre, l'auteur définit un indice de solidité (indicateur de son niveau de risque) et un indice de l'effet de surprise (indicateur de son impact psychologique probable).

06/2019

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Théâtre

La cour de Téhéran ou Ne réveillez pas le chat qui dort. Pièce de théâtre sur l'Iran des Qâjâr, Edition bilingue français-persan

Une curiosité de la littérature française du XIXème siècle : une pièce de théâtre sur la Perse de l'époque Qâjâr. La Cour de Téhéran ou Ne réveillez pas le chat qui dort Pièce de théâtre sur l'Iran des Qâjâr Ouvrage bilingue français-persan et persan-français Auteur de la pièce : Etienne Gilbert Eugène de Sartiges Texte adjoint : Le Journal de Jules Richard Introduction, traductions et commentaires : Nader Nasiri-Moghaddam On suit ici pas à pas l'enquête littéraire pleine de rebondissements à laquelle s'est livré Nader Nassir-Moghaddam. Découvrant dans un numéro de la Revue des Deux-Mondes la pièce La Cour de Téhéran ou Ne réveillez pas le chat qui dort signée " Haçan Méhémet-Khan ", de toute évidence un pseudonyme, il se livre à toutes sortes d'hypothèses sur son auteur, ce qui le mène vers le premier enseignant du français à l'Ecole Polytechnique de Téhéran, Jules Richard. Celui-ci a écrit un journal intime, malheureusement perdu, et dont on ne possède plus que des fragments dans sa traduction en persan. Dans ce journal, Nasser Nasiri-Moghaddam trouve certaines similitudes avec le contenu de la pièce de théâtre. Persuadé d'avoir résolu l'énigme, il se rend à la Bibliothèque Sainte-Geneviève pour consulter à nouveau le tome VII de la Revue des Deux Mondes contenant la pièce, mais on lui remet par erreur le tome qui contient la table générale de ladite revue pour lé période de 1831 à 1874. Et là, surprise, il découvre que le véritable auteur de la pièce est Etienne Gilbert Eugène de Sartiges. La pièce est donnée en français, en édition commentée, et dans sa traduction en persan. Figure aussi dans l'ouvrage le fac-similé de son édition dans la Revue des Deux-Mondes. Nader Nassiri-Moghaddam complète la vision du lecteur sur l'époque, celle de Mohammad Shah Qâjâr (1783-1849), en lui donnant à lire dans sa traduction en persan, et dans sa version française reconstituée, le Journal de Jules Richard. L'introduction générale de l'ouvrage est aussi traduite en persan, La première partie du livre est consacrée aux textes en français et la seconde (à lire en sens inverse) aux textes en persan.

06/2019

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Histoire de la philosophie

Phénoménologies de l'étranger, du quotidien et de la morale: Waldenfels et Schütz

Audran Aulagnier et Guillaume Gass-Quintero s'efforcent de définir ce que peut être une phénoménologie sociale, à savoir décrire le tissu social et la quotidienneté (Lebenswelt) dans sa trame intersubjective et comment nous nous situons par rapport à lui. Il suit en cela le fil des travaux d'A. Schütz et de B. Waldenfels, figures majeures de la philosophie allemande de deux générations différentes. Ce tissu social serait constitué d'une diastase entre un appel (qui peut être la souffrance de chacun ou d'autrui) et un répondant. Nous retrouvons le thème de responsivité, déjà exploré dans un précédent numéro du Cercle Herméneutique par Simon Calenge. Cette tension appel-réponse joue le rôle de l'intentionalité husserlienne. On comprendra l'importance de ce travail pour éclaircir les problèmes d'intégration, du se-sentir-étranger, y compris lorsqu'on rentre dans son propre pays (homecomer), et de constitution de toute identité vivante. Hors dossier - Francesca d'Alessandris, spécialiste de la philosophie de Ricoeur, se pose la question du caractère pré-narratif de toute volonté. Elle confronte les thèses du Ricoeeur du Le Volontaire et l'Involontaire avec celles de l'identité narrative du Soi de Soi-même comme un autre. Elle réévalue de ce fait l'idée de volonté, conçue comme poiesis. Dans l'étude suivante, P. -E. Schmidt montre comment la littérature joue un rôle que la philosophie ne peut pas assumer, cela à travers la lecture merleau-pontienne de Proust et de Claude Simon. En troisième étude, G. Charbonneau s'interroge sur l'évolution du concept de fantasme dans une perspective post-freudienne. Considérant que les fantasmes, d'où qu'ils viennent, sont des fictions, il se demande en criminologue clinique dans quelle mesure chacun est responsable de ses fantasmes. En quatrième étude, R. Bellouti donne des éléments pour appréhender l'expérience humaine en service de soins palliatifs. En cinquième étude, nous avons retrouvé un texte inédit du psychiatre phénoménologue, R. Kuhn, découvreur des antidépresseurs, sur la bonne distance thérapeutique et ses équilibres complexes. M. Leborgne Lucas enfin restitue une expérience corporelle rarement explorée, celle de la menstruation en tant que corps cyclique. C'est la présence simultanée à soi et à autrui dans cette expérience qui tente de se définir.

02/2022

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Résistance

La maison d'à côté ou les trois filles du professeur Lot

En 1939, le grand historien Ferdinand Lot achète la villa Breiz-Izel à Trégastel sur la Côte de Granit rose. Le prix Osiris obtenu pour l'ensemble de son oeuvre lui permet cette acquisition. Il a 73 ans. Avec son épouse Myrrha d'origine russe, médiéviste et théologienne, il projette d'y retrouver ses filles lors des longues vacances d'été : Irène et son mari Boris Vildé, linguiste et ethnologue né à Saint-Pétersbourg comme sa belle-mère, Marianne et son mari Jean-Berthold Mahn, historien, et Eveline, la cadette. La défaite de juin 1940 ne le permettra pas. La famille Lot ne peut tolérer que les principes de la République française soient piétinés par les envahisseurs nazis et les Français qui les soutiennent. Dès la fin de l'été 1940, Boris prend la direction de ce qui va devenir le Réseau du Musée de l'Homme. Eveline y participe, tapant des articles pour le journal publié par Boris et ses amis : Résistance. Jean-Berthold, après un séjour en Espagne, rejoindra les armées de la France Libre. Le 23 février 1942, Boris est fusillé avec six camarades au Mont Valérien. Le 23 avril 1944, Jean-Berthold est tué dans une embuscade lors de la conquête alliée de l'Italie. Amoureuse d'Anatole Levitsky, ethnologue d'origine russe lui aussi, adjoint de Boris, fusillé ce 23 février 1942, Eveline sera doublement frappée. Les trois soeurs sublimeront leurs souffrances dans un intense travail intellectuel : Irène, bibliothécaire et linguiste, Marianne, historienne, et Eveline, ethnologue. Chaque été, les trois filles du Professeur Lot venaient se ressourcer à Trégastel. L'auteur les a connues dès le milieu des années 1950. Sa maison familiale est voisine de Breiz-Izel. Dans ce livre, ses souvenirs de vacances ouvrent les portes de leurs histoires et de leurs oeuvres. Invitation à saisir l'âme d'une demeure à l'aspect sévère dans un cadre magnifique, comme si elle gardait en ses murs la tristesse qui l'imbibe, le récit célèbre une famille d'intellectuels exigeants : eux aussi portaient haut une certaine idée de la France.

06/2021

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Histoire de France

Le musée disparu. Enquête sur le pillage d'oeuvres d'art en France par les nazis

Printemps 1940 : au fur et à mesure de la progression de la Wehrmacht sur le territoire français, des services nazis de confiscation, spécialement institués, entreprennent, à partir de listes établies bien avant le déclenchement de la guerre, le pillage et la confiscation, qui dureront tout le temps de l'Occupation, de milliers d'oeuvres d'art. Des collections publiques et privées, des tableaux mais aussi des millions de livres, manuscrits, meubles et objets de valeur partent vers l'Allemagne. Volés systématiquement et méthodiquement, ou plus fortuitement par les officiers et les soldats, nombre n'ont aujourd'hui encore pas été retrouvés. En 1995, Hector Feliciano publiait en France le fruit de huit années d'enquête, au terme desquelles il avait retrouvé la trace de certaines oeuvres. Les traductions de cet ouvrage à l'étranger l'enrichirent chaque fois de découvertes nouvelles, puisqu'elles s'inscrivaient dans le mouvement international de restitution aux héritiers des biens confisqués et presque toujours récupérés après la guerre par les Etats nationaux, mais pas par les familles, faute le plus souvent d'informations. Cette édition nouvelle est donc à la fois le récit du pillage des oeuvres d'art et une enquête sur la trace de certaines oeuvres, principalement à travers les exemples de la spoliation, sur ordre direct de Hitler ou du haut-commandement nazi, des collections privées des marchands Paul Rosenberg et Bernheim-Jeune, des banquiers David-Weill, de la dynastie Rothschild, de la famille Schloss, du collectionneur Alphonse Kann ou du financier Fritz Gutmann. Le vol de ces collections d'un immense renom s'opère souvent avec l'aide active de marchands et des commissaires-priseurs français. Si après-guerre les oeuvres qui n'avaient pas été détruites dans les combats n'ont pas été restituées, c'est qu'il fallait compter avec la complaisance ou la négligence de maisons de vente aux enchères, voire de conservateurs de musée peu regardants sur l'origine des tableaux ni leur brusque réapparition sur le marché. Feliciano met à nu ce système international qui s'est longtemps nourri de ces spoliations.

01/2009

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Ouvrages généraux

La Horde. Comment les mongols ont changé le monde

" Un livre captivant... Les Mongols étaient un peuple sophistiqué, doté d'une maîtrise impressionnante de l'art de gouverner et capable d'instaurer un rapport plein de sensibilité avec le monde naturel... Voilà un livre remarquablement documenté et intelligemment pensé. " The Times Les conquêtes initiées par Gengis Khan au XIIIe siècle permirent aux Mongols d'intégrer à leur empire le monde qui les entourait. Ce livre se concentre sur la Horde : un modèle social et économique inédit qui allait s'imposer et évoluer durant trois siècles pour unifier sous son égide un espace divisé aujourd'hui entre le Kazakhstan, l'Ukraine, la Russie et l'Europe de l'Est. Dans cet espace, le " peuple des steppes " créa des institutions qui transformèrent les rapports de force entre les hiérarchies locales et stimulèrent l'essor des villes. Ils oeuvrèrent à l'épanouissement de l'économie et, grâce à leur diplomatie orientée vers le commerce, leur influence s'étendit le long des routes du nord bien au-delà de ses frontières. Leurs khans dominèrent les princes russes et les begs turcs, résistèrent à la grande peste et s'adaptèrent à la géopolitique mouvante du XVe siècle. Ce grand livre met en lumière le rôle historique des nomades longtemps réduit au cliché de l'envahisseur pillant les richesses et saccageant les récoltes. En rupture avec la vision conventionnelle de l'Empire mongol, l'auteur montre que la Horde sut mettre en place une administration mobile et sophistiquée, capable de faire cohabiter les communautés religieuses dans leur diversité. Les Mongols remodelèrent en profondeur l'espace slave, contribuèrent à l'épanouissement de l'Islam et forgèrent de nouvelles alliances avec les Mamluks, les Lituaniens, les Polonais, les Italiens et les Allemands. Ils sont à l'origine de l'une des premières mondialisations. Une fresque d'envergure portée de bout en bout par une plume fluide. " Les Mongols ont été desservis par l'Histoire, victimes d'un mélange malheureux de préjugés et de perplexités... Si la Horde a pu prospérer, selon l'histoire-récit neuve et convaincante que nous en propose Marie Favereau, c'est précisément parce qu'elle n'avait rien de la meute monomaniaque et meurtrière de la légende. " The Wall Street Journal.

02/2023

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Histoire des idées politiques

De la cruauté en politique. De l'Antiquité aux Khmers rouges

" L'Etat se nomme toujours patrie quand il prépare un assassinat " (Friedrich Dürrenmatt) Cruauté et politique : il serait présomptueux de vouloir traiter ce thème dans toute son amplitude historique alors que depuis la plus Haute Antiquité les hommes ont eu une singulière tendance à obéir à l'impératif " Massacrez-vous les uns les autres ! ". Si la cruauté est de toutes les époques, elle est aussi de tous les continents, même si cet ouvrage privilégie l'Europe " de l'Atlantique à l'Oural ", un espace géo-politico-culturel qui nous concerne au premier chef. La cruauté ici retenue le sera dans son sens originel et étymologique, du latin crudelitas qui évoque une chair sanguinolente, indique que le sang coule et induit la mise à mort. Le terme exprime aussi une inclination à faire souffrir, à voir souffrir et à y prendre du plaisir. Toute notre histoire est marquée au sceau du crime politique et déjà, lors de la guerre de Troie, Agamemnon n'hésita pas à offrir aux dieux sa fille Iphigénie en sacrifice humain afin qu'ils favorisent les Grecs. Depuis ce sacrifice initial, les assassinats pour raison politique se sont multipliés, à commencer par ceux des chefs dont la mort visait à modifier radicalement la donne du pouvoir : César, Henri IV, Lincoln, Alexandre II, François-Ferdinand, Trotski ou Kennedy... Ils ont souvent été maquillés en procès religieux et/ou politiques, de Jeanne d'Arc à Nicolas Boukharine en passant par Charles Ier ou Louis XVI. Sans oublier les massacreurs mondialement connus comme Attila, Gengis Khan ou Timour - " l'homme d'acier " en turco-mongol, qui en russe deviendra " Staline " -, Vlad l'Empaleur ou Ivan le Terrible, en attendant que les régimes totalitaires du XXe siècle instaurent une cruauté à grande échelle qui visait des dizaines de millions de personnes et établissait la terreur de masse comme moyen ordinaire de gouvernement. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Dans quelles circonstances - guerres de religion, guerres nationales, guerres civiles, guerres totales ? Bourreaux et victimes ? Autant d'interrogations auxquelles les vingt-quatre auteurs de l'ouvrage tentent d'apporter des réponses de contributions englobant deux millénaires.

11/2023

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Poissons, crustacés

Mémoire et cuisine des gens de mer. Parc naturel marin du golfe du lion

Depuis plusieurs années, le Parc naturel marin du golfe du Lion collecte la mémoire vivante des gens de mer, sur le littoral du Parc (de Leucate à Cerbère). Ce projet est né du constat, que les anciens pêcheurs, et plus largement les gens de mer de ce territoire détenaient une part importante de notre mémoire collective. Mémoire qu'il fallait préserver et partager. Petit Louis, Claude, Colette, Suzette, Jeanine, Aimé, nos gens de mer sont pêcheurs, pêcheurs-vignerons ou pêcheurs-dockers, pêcheurs d'étang et de mer, saleuses, fileyeuses, ouvrières d'usine, transbordeuses d'oranges ou encore travailleurs du port, femme ou fille de pêcheur. Les témoignages recueillis font apparaître de nombreuses thématiques liées à la mer et à la vie quotidienne de nos anciens : ils parlent d'expériences, d'observations de la nature, de traditions de superstitions, mais aussi de savoir-faire et de cuisine. Ces femmes et ces hommes, qui vivaient de la mer, ont acquis une grande expérience des espèces. Ils connaissent le meilleur moment pour les consommer et les nombreuses façons de les cuisiner. Ils savent les saveurs, ils savent les saisons de la mer. Chacun nous offre une ou plusieurs recettes, avec toujours, un conseil ou quelques informations utiles. Deux pêcheurs qui sont aujourd'hui encore en activité témoignent dans ce livre, Georges et Vincent, tissant un lien entre les pratiques d'hier et celles d'aujourd'hui. Ce livre, bien plus qu'un kaléidoscope de portraits et de recettes, se veut le reflet d'une histoire collective. Une histoire qui se poursuit avec nos gens de mer d'aujourd'hui, qui vit et se transforme, s'adapte, se réécrit tous les jours. Un témoignage sur la richesse et la diversité de notre mémoire collective et vivante et de notre littoral. Le Parc naturel marin du golfe du Lion est une aire marine protégée, espace délimité en mer qui répond à des objectifs de protection de la nature à long terme en intégrant tous les acteurs concernés dans une gouvernance locale. Sa vocation est la gestion intégrée de l'espace marin : la connaissance, la protection du milieu marin, le développement durable des activités maritimes. Créé par décret le 11 octobre 2011, il couvre plus de 4 000 km d'espace marin au large des Pyrénées-Orientales et de l'Aude. Il comprend douze communes littorales sur plus de 100 kilomètres de côte. Sa limite atteint au large 35 milles nautiques, soit plus de 60 km. Le Parc naturel marin, dans ses missions, agit aussi pour la valorisation du patrimoine culturel maritime, matériel et immatériel. La France compte en tout huit parcs naturels marins : six en métropole, dont deux en Méditerranée et deux dans les Outre-mer. Le Parc est rattaché à l'Office français de la biodiversité, établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et solidaire et du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, dont la vocation première est de répondre aux enjeux de préservation du vivant.

08/2021

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Histoire ancienne

Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie

La présence humaine sur le Mont Beuvray n'a pas cessé après Bibracte. Les recherches sur la chapelle Saint-Martin et sur la fontaine Saint-Pierre l'avaient déjà montré. Celles entreprises entre 1989 et 1998 sur la Pâture du Couvent en apportent de nouveaux et puissants témoignages que le présent ouvrage détaille et analyse. Sur les vestiges antiques abandonnés dans les premières décennies du lé siècle, huit phases d'aménagements se succèdent ici, entre l'Antiquité tardive et la première moitié du MF siècle. Ce sont d'abord quelques traces fugaces mais certaines d'un ou deux bâtiments appuyés sur les ruines gallo-romaines et datables des IV-VIIe siècles. C'est ensuite, au XVe siècle, la construction en deux temps principaux des bâtiments d'une grosse ferme dépendant très vraisemblablement des Bénédictins d'Autun qui exploitent alors des terres et desservent la chapelle Saint-Martin. C'est enfin, dans les dernières décennies du XIVe siècle ou au début du suivant, l'installation d'une communauté de frères Franciscains qui y élève progressivement un couvent qui subit de nombreuses transformations scandées notamment par deux destructions au XVIe siècle. L'établissement est déclaré comme désert en 1699, sa vente est consommée en 1737. L'organisation générale, dans la complexité de ses diverses composantes, est bien conservée. Les techniques et les matériaux de construction successivement utilisés s'y révèlent parfaitement. Les mobiliers associés (terre cuite, métal, verre) constituent des corpus forts abondants et diversifiés, notamment pour le XVIe siècle. Entreprendre sur ce gisement une étude approfondie, tant archéologique qu'archivistique, c'était répondre d'abord à l'exigence de prendre en compte l'ensemble de l'histoire du site : Bibracte-Mont Beuvray n'a jamais cessé d'être un lieu de pratiques mémorielles, entre la guerre des Gaules et les campagnes archéologiques du Centre archéologique européen. Ce lut aussi la possibilité d'étudier, au mieux, l'organisation et les aménagements d'un couvent franciscain hors des contraintes urbaines qui pèsent généralement sur les implantations de cet ordre religieux. En tentant enfin de savoir pourquoi des frères Cordeliers, plus habitués aux ambiances urbaines et aux cours princières, s'étaient installés en ce lieu sinon isolé du moins très rural et retiré, l'enquête na pas fait que rencontrer l'histoire locale. Sans doute remplacent-ils les Bénédictins pour assurer une présence ecclésiastique sur cette montagne qui accueille chaque année foires et rogations. Mais les frères sont des Colettins, chargés de desservir les établissements de Clarisses que Colette de Corbie (1381-1447) réforme ou fonde, de la Comté d'outre-Saône au Berry d'outre-Loire et, parmi eux, s'est glissé un espion du type de ceux qui prolifèrent alors en ces contrées de frontières au temps du conflit entre Bourgogne, France et Angleterre... C'est donc aussi d'histoire générale, de l'Ordre franciscain et des relations entre principautés, que traite le présent ouvrage à travers les résultats de vingt années de fouilles archéologiques, d'analyses des découvertes et de recherches contextuelles.

01/2018

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Littérature étrangère

Les plus belles mains de Delhi

Göran Borg, cinquante-deux ans, est en pleine crise identitaire. Divorcé, il n'a que très peu de rapports avec ses enfants, et s'ennuie fermement au boulot. Si bien que, lorsqu'il se fait congédier du poste qu'il occupait depuis vingt-cinq ans, il considère qu'il n'a plus rien à perdre. C'est alors que son ami Erik lui propose de quitter un temps son Malmö gris et pluvieux pour le suivre dans le voyage organisé qu'il anime en Inde. Ayant toujours passivement subi les maigres événements de sa vie, une fois de plus, Göran cède et accepte. Là-bas, il découvre un tout nouvel environnement. La foule, le bruit, l'odeur, la cuisine, la valeur de l'argent : le choc est tel qu'il tombe malade. Erik, qui doit poursuivre le circuit touristique, est contraint de le confier à son ami indien Yogi à Delhi. Très vite, Göran se lie d'amitié avec ce dernier, et décide de prolonger son séjour. Chose commune en Inde, Yogi lui propose de se rendre dans un institut pour se faire faire un soin des mains. L'institut étant sur le point de fermer, Yogi prétend que son ami est une personnalité importante du journalisme culturel suédois. Göran tombe immédiatement sous le charme de la manucure. Elle s'appelle Preeti, et est mariée à un puissant industriel ce qui n'empêche pas Göran de chercher à la séduire. Il frime en prétendant être venu interviewer l'un des plus grands acteurs de Bollywood, Shah Rukh Khan. Et cela fonctionne : ils se revoient plusieurs fois, s'amourachent l'un de l'autre. Göran, jusque-là hébergé chez Yogi, décide de prendre un appartement à Delhi et de se réinventer en correspondant freelance. Ainsi se retrouve-t-il sur la piste de l'exploitation d'enfants dans des filatures qui travaillent pour de grands distributeurs. Au cours de ses recherches, Göran découvre que l'un des plus gros clients de la filature n'est autre que l'une des entreprises appartenant à l'époux de Preeti. Fort de son nouvel état d'esprit, Göran acquiert une conscience sociale et politique. Transformé par son expérience en Inde, Göran est désormais un homme qui croit à nouveau en l'amour, en l'amitié, et en lui-même.

03/2014

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Histoire de France

Le Corps diplomatique à Vichy (1940-1944)

Dans sa presque totalité, le Corps diplomatique suivit le gouvernement français dans son repli en juin 1940 et se retrouva avec lui à Vichy début juillet. La plupart des chefs de missions diplomatiques, qu'ils aient été nommés à Paris, ou après l'installation à Vichy, étaient des personnages de premier plan. Ainsi peut-on citer : le prince Shah Wali Khan (Afghanistan), S. I. Patino (Bolivie), L. de Souza Dantas (Brésil), Wellington Koo (Chine), M. Fakhry pacha (Egypte), J. F. de Lequerica (Espagne), W. D. Leahy (Etats-Unis), F. Garcia Calderon (Pérou), Bogomolov (URSS), Pouritch (Yougoslavie) ; les deux ministres successif du Portugal, les trois ministres de la Hongrie, les trois du Japon... On y compta sept brillants intellectuels. Ces personnages, dont plusieurs étaient très francophiles et très peu germanophiles, comptèrent beaucoup à divers points de vue dans la société vichyssoise au cours de ces années 1940-1944, surtout au début. A mesure que l'Allemagne perdait du terrain, à partir de la fin 1942, le Corps diplomatique vit son importance numérique diminuer, mais il tint son rang, sous la direction avisée du nonce apostolique, jusqu'à la fin. En août 1944, ce dernier et le ministre de Suisse Walter Stucki furent choisis par le maréchal Pétain pour être les témoins de ses derniers actes. Et Stucki joua un rôle prépondérant aux alentours de la Libération en s'imposant pour maintenir l'ordre dans la capitale provisoire. Le fait que les nations étrangères aient maintenu ou nommé à Vichy de tels diplomates montrent l'importance qu'il attachaient au gouvernement de l'Etat français. A l'inverse on doit constater que le gouvernement formé par le général De Gaulle dut attendre après la libération de la France pour se faire admettre dans le concert des nations : c'est seulement le 23 septembre 1944 qu'on apprit que le président Roosevelt avait enfin consenti à ce qu'un ambassadeur américain représente les Etats-Unis auprès des autorités françaises de fait qui ont leur siège à Paris ; et la reconnaissance officielle n'intervint qu'un mois plus tard. C'est dire l'intérêt de rappeler le souvenir de ce haut personnel diplomatique, afin de porter un jugement éclairé sur le gouvernement de l'Etat français. (Les représentants de Allemagne et de l'Italie à Vichy ont été traités à part).

03/2019

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Romans historiques

Les Vacances

Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur (selon l'onomastique russe Sofia Fiodorovna Rostoptchina) , est une femme de lettres française d'origine russe, née le 1 août 1799 à Saint-Pétersbourg, morte le 9 février 1874 à Paris. Elle est issue d'une grande famille de la noblesse russe dont la généalogie remonte aux khans mongols de la Horde d'or et à la famille de Genghis Khan. Son père est le comte Fiodor Rostopchine (1763-1826), qui a été lieutenant-général d'infanterie, ministre des Affaires étrangères du tsar Paul I (parrain de Sophie), puis gouverneur général de Moscou. Sa mère est née comtesse Catherine Protassova, ancienne demoiselle d'honneur de Catherine II. Sophie est la troisième enfant du couple. Elle passe son enfance dans le domaine de Voronovo près de Moscou, propriété de 45 000 ha où travaillent 4 000 serfs, où le comte Rostopchine fait venir des agronomes écossais. Elle reçoit l'éducation des enfants de l'aristocratie russe qui privilégie l'apprentissage des langues étrangères, du français en premier lieu. Adulte, elle sera une polyglotte maîtrisant cinq langues. C'est aussi une petite fille turbulente, souvent punie par ses parents et houspillée par sa mère. Influencée par Joseph de Maistre, ministre plénipotentiaire du roi de Sardaigne auprès du tsar, et par les jésuites, la comtesse Rostopchine se convertit de l'orthodoxie au catholicisme. Sophie, depuis l'âge de treize ans, est élevée dans la religion catholique, contre l'avis de son père resté orthodoxe. En 1812, lors de l'invasion de la Russie par la Grande Armée, son père est gouverneur de Moscou. Il lance des pamphlets contre Napoléon, fait évacuer les pompes à incendie et libère des prisonniers avec la mission de mettre le feu chacun à un quartier. L'incendie de Moscou qui en résulte, qui fera dire à Sophie : "J'ai vu comme une aurore boréale sur la ville" , contraint Napoléon à une retraite désastreuse. La réussite de ce plan entraîne cependant l'hostilité de ceux qui ont perdu leur habitation, aristocrates comme commerçants, si bien que Fédor Rostopchine, disgracié par le tsar, préfère s'exiler, seul avec simplement un domestique, en Pologne en 1814, puis en Allemagne, en Italie et, enfin, en France en 1817. Dans tous ces pays, il est accueilli en héros, sauveur de la monarchie.

10/2022

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Romans historiques

Sur les pas de Jésus au Cachemire. Le grand secret de Yuz Azaf, chronique et documents

Quel étrange destin que celui du chevalier Pierre d'Arrablay ! Lorsqu'un moine nestorien signala au Roi de France, Philippe IV, que la tombe de Jésus se trouvait au Cachemire (ce qui avait déjà été annoncé par des Templiers de Terre Sainte), le Roi décida d'envoyer Pierre d'Arrablay enquêter sur place. Car il est notoire, à la cour de la petite Arménie de Cilicie, que Jésus n'est pas mort sur la Croix. Soigné après la crucifixion par Joseph d'Arimathie, il est parti avec Thomas et sa famille vers l'Inde. Les Vardapets (moines ciliciens) ont construit des églises tout le long de sa route. Dans leurs livres, il est question du tombeau de Jésus à Srinagar et de celui de la Vierge Marie à Merry (Marie) au Pakistan. En se rendant au Cachemire, Pierre d'Arrablay est invité à rapporter en France le gobelet de Jésus (le Graal) détenu par le patriarche Mar Jabalaha III. Ensuite il est chargé par le khan des Mongols de ramener à son père la fille du roi du Cachemire (la princesse Aoudha), qui avait été capturée par les Mamelouks lors de la prise de Tripoli. Par la suite, Pierre d'Arrablay visitera les tombes de Jésus et Marie, et aura même des contacts avec leurs descendants. Il épousera la fille du roi du Cachemire qui sera tuée lors du voyage de retour. Revenu en France, on lui confiera la mission d'aider à l'élection d'un pape français. Il y parviendra en faisant élire Bertrand de Goth (Clément V) et en donnant un héritier au comté du Périgord. Enfin, il entrera dans les ordres, deviendra cardinal à Avignon, conseiller des rois Philippe IV et Philippe V et évêque de Porto où il finira ses jours. Pour construire ce roman historique, André Goineaud-Bérard s'est appuyé sur des années de recherches et une étude approfondie de textes authentiques relatant la vie du chevalier Pierre d'Arrablay. En annexe, l'auteur nous présente tous les documents et faits historiques accréditant le voyage de Jésus en Inde et son inhumation au Cachemire. Tous les personnages mentionnés ont réellement existé. Le lecteur le plus sceptique sortira, sinon convaincu, du moins très troublé par les preuves rassemblées ici sur ce qui était considéré jusqu'à ce jour comme une légende.

06/2010

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Autres collections (6 à 9 ans)

Les Vacances

Les Vacances par la Comtesse de Ségur Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur (selon l'onomastique russe Sofia Fiodorovna Rostoptchina) , est une femme de lettres française d'origine russe, née le 1 août 1799 à Saint-Pétersbourg, morte le 9 février 1874 à Paris. Elle est issue d'une grande famille de la noblesse russe dont la généalogie remonte aux khans mongols de la Horde d'or et à la famille de Genghis Khan. Son père est le comte Fiodor Rostopchine (1763-1826), qui a été lieutenant-général d'infanterie, ministre des Affaires étrangères du tsar Paul I (parrain de Sophie), puis gouverneur général de Moscou. Sa mère est née comtesse Catherine Protassova, ancienne demoiselle d'honneur de Catherine II. Sophie est la troisième enfant du couple. Elle passe son enfance dans le domaine de Voronovo près de Moscou, propriété de 45 000 ha où travaillent 4 000 serfs, où le comte Rostopchine fait venir des agronomes écossais. Elle reçoit l'éducation des enfants de l'aristocratie russe qui privilégie l'apprentissage des langues étrangères, du français en premier lieu. Adulte, elle sera une polyglotte maîtrisant cinq langues. C'est aussi une petite fille turbulente, souvent punie par ses parents et houspillée par sa mère. Influencée par Joseph de Maistre, ministre plénipotentiaire du roi de Sardaigne auprès du tsar, et par les jésuites, la comtesse Rostopchine se convertit de l'orthodoxie au catholicisme. Sophie, depuis l'âge de treize ans, est élevée dans la religion catholique, contre l'avis de son père resté orthodoxe. En 1812, lors de l'invasion de la Russie par la Grande Armée, son père est gouverneur de Moscou. Il lance des pamphlets contre Napoléon, fait évacuer les pompes à incendie et libère des prisonniers avec la mission de mettre le feu chacun à un quartier. L'incendie de Moscou qui en résulte, qui fera dire à Sophie : "J'ai vu comme une aurore boréale sur la ville" , contraint Napoléon à une retraite désastreuse. La réussite de ce plan entraîne cependant l'hostilité de ceux qui ont perdu leur habitation, aristocrates comme commerçants, si bien que Fédor Rostopchine, disgracié par le tsar, préfère s'exiler, seul avec simplement un domestique, en Pologne en 1814, puis en Allemagne, en Italie et, enfin, en France en 1817. Dans tous ces pays, il est accueilli en héros, sauveur de la monarchie.

04/2021

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Musique, danse

Marcel Le Guilloux. Chanteur, conteur, paysan du Centre-Bretagne, avec 1 CD audio

Comment le petit dernier d'une famille rurale du Centre-Bretagne, né en 1930, est devenu un grand interprète de la tradition de chant à danser en breton, un acteur majeur de sa transmission, un conteur, un éleveur passionné par ses bêtes, un bénévole engagé dans des initiatives qui ont marqué son pays : Marcel Le Guilloux se raconte à quelques-uns de ses élèves et amis. Avec un art consommé de la parole et du détail, il évoque l'univers de son enfance ; son parcours de chanteur, du premier renouveau de la musique bretonne aux grandes scènes d'aujourd'hui ; son travail de paysan dans un monde agricole en pleine révolution, en dépit du handicap de la malvoyance, aux côtés de sa soeur Maria et de son beau-frère André ; son intense activité d'enseignant du kan ha diskan et ce qu'il y a lui-même appris. Une conversation sur l'art du conte s'accompagne d'un florilège de ses histoires ; un inventaire de près de 80 chansons de son répertoire est l'occasion de revenir sur la façon dont il a appris chacune d'elles, et d'en éclairer nombre de détails. Une vie de chanteur, dont le CD joint donnera un échantillon : 30 plages d'archives, de 1958 à 2018, où l'on entendra Marcel en compagnie de treize de ses nombreux compères et commères. Né lui-même à la croisée des mondes, témoin et participant des mutations du siècle écoulé, Marcel a toujours eu à coeur d'offrir aux jeunes générations les richesses des précédentes ; c'est ce qu'il fait encore tout au long de cet ouvrage, avec la générosité, l'humour et la vitalité qu'on lui connaît - ou que l'on aura plaisir à découvrir. Entretiens avec Marthe Vassallo, Ifig et Nanda Le Troadec, Nolùen Le Buhé, Annie Ebrel, ainsi que Jean-Pierre Le Guyader pour Radio Kreiz Breizh, mis en forme et traduits par Marthe Vassallo. Chansons transcrites et traduites par Ifig et Nanda Le Troadec.

03/2019

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Criminalité

Affaires de style

Molière a-t-il tout spoilé à Corneille ? Qui a écrit la Bible ? Comment a-t-on démasqué l'Unabomber ? En passant au crible les textes et leurs styles, linguistes et statisticiens mènent l'enquête grâce à la stylométrie. Cette méthode d'investigation révolutionnaire qui prend ses sources chez les scribes de Galilée, s'est solidifiée il y a plus d'un demi-siècle dans les couloirs de Harvard avant d'arriver dans nos tribunaux. L'objectif ? Identifier qui se cache derrière n'importe quel texte. De César à Shakespeare, en passant par les complotistes de l'affaire QAnon, Elena Ferrante ou encore le corbeau de l'affaire Grégory, la stylométrie n'épargne rien ni personne au point d'élucider certains des plus vieux cold cases et mystères de l'histoire. Pour le meilleur - et pour le pire ? Chapitre 1 : La stylométrie, comment ça marche ? -Des chiffres et des lettres : Il faut tout compter (syllabe, occurrences, fréquences, etc.) -" Ce n'est pas la taille qui compte ", vraiment ? : Analyser la longueur des mots ne sert à rien, la longueur des phrases oui ! -Les mathématiques et l'informatiques sont des très bons outils -L'auteur se cache dans les détails : -Pièce à conviction : L'affaire des Federalist Papers : In " of " we trust -Pièces à conviction : Les affaires Maupassant et Villon, le lourd poids des mots " insignifiants " Chapitre 2 : Le style : ADN la langue ? -Le style reflète l'individu, le groupe, la société -Du génome au stylome ? -Peut-on séquencer les textes comme on séquence l'ADN ? Chapitre 3 : La stylométrie au service des plus vieux cold cases de l'histoire -L'affaire Homère : A-t-il vraiment existé ? -L'affaire Enheduena : Une femme peut-elle transmettre la parole divine ? -L'affaire de la Bible : Whodunit ? -L'affaire Platon : Un léger problème de chronologie Chapitre 4 : Le club des auteurs disparus -L'affaire César : Reprendre à César ce qui n'est pas à César -L'affaire des troubadours : Leurs vies, leurs oeuvres, pour de vrai ? -L'affaire Héloïse et Abélard : Un (faux) couple pour la fame ? Chapitre 5 : De Shakespeare à Molière : la malédiction des comédiens poètes L'affaire Shakespeare : Etre ou ne pas être ? L'affaire Molière : Molière a-t-il tout spoilé à Corneille ? Chapitre 6 : Le masque et la plume L'affaire des épîtres de Saint Paul et du Livre de Mormons : Est-ce bien Dieu qui nous parle ? Les affaires Madeleine de Scudéry, Harriet Taylor Mill et Colette : " Anonyme " est-elle toujours une femme ? L'affaire J. K. Rowling : Grillée par un logiciel informatique L'affaire Elena Ferrante : L'Amie prodigieuse a-t-elle été écrite par un homme ? Chapitre 7 : Le style sur le banc des accusés L'affaire Unambomber : 35 000 mots pour résoudre l'enquête la plus chère et la plus longue du FBI L'affaire QAnon : Un ou des leaders du mouvement complotiste ? L'affaire Grégory : Le corbeau enfin identifié ? Conclusion / Chapitre 8 : Une méthode aux conséquences redoutables ? L'affaire d'Etat : Des dérives gouvernementales autoritaires possibles ? L'affaire des lanceurs d'alertes : Un danger possible ? L'affaire de toutes et tous : Vos messages en disent-ils plus longs sur vous que vous ne le pensez ?

04/2022

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Psychologie, psychanalyse

VST N° 148, 4e trimestre 2020 : Travailler avec des familles

Introduction Rozenn Caris, CaninoManaquin- Evolution des représentations de la famille et soutien à la parentalité Gérard Neyrand - Du bébé à la famille Elisabeth Darchls, Paola Aburto Brom - La présence des enfants : un impensé du virage ambulatoire de la psychiatrie adulte Hélène Davtlan, Eliane Collombet, Khadija Maach Dol Lucchese - Accompagner, c'est "faire avec" pour "amener vers" Alexis Potiron - Etre adolescent et polyhandicapé Sylvie Sacchi - Arrière-atavisme I Lucie Juiiot - Jeunes aidants, un temps de répit Amarantha Bourgeois - "Ici c'est chez moi I" Récit d'une rencontre familiale à domicile François chobeaux - "Quand on aime, on ne compte pas". Sortir l'aide du champ du naturel et de l'amour pour interroger ce qu'aider implique Chantal Bruno - Familles... honnies, omises, requises... 7 Ou les formes du déni en psychiatrie - Catherine Skiredj-Hahn - "Apprendre à écouter, ça te retourne, ça te transforme" Rencontre do Djemila Colin et Carino Maraquin - La forêt de mon père. A la lisière de la famille, la folie,., et les enfants oubliés Dominique Bosnard A savoir Le délire scientiste : un déni de notre humanité Danielle Lévy - Le secteur médico-social dans les paradoxes du changement Jean-Yves Le Capitaine - Le fantôme du traumatisme Stéphanie Germani. Praticable Adolescence en exil Chiot) Cheynel - L'animation socio-sportive : de la Palestine aux "quartiers" Philippe Segrestan. Ici et ailleurs enfants de migrants dans les institutions de soins de la société française Fatima Kob, isam Idris FORMER-FORMATION Vers une définition de l'éducateur comme "expert" Valentine Prouvez. Parole.s En quête diagnostique Mireille Battut. Livres et revues. Travailler avec des familles Comment parler de la famille désormais, ou plutôt des familles ? A côté de la configuration classique - couple de parents avec un ou deux enfants -, la famille est aussi recomposée, décomposée, homoparentale, monoparentale... les modalités du lien a l'enfant se diversifient avec la procréation médicalement assistée, de plus en plus courante, l'adoption, mais également la question de la GPA. Comment se joue alors la parentalité ? Et le développement de l'enfant ? Quels liens entre parentalité, filiation, engendrement ? Comment les familles sont-elles appréhendées par les professionnels qui vont travailler "avec" elles : parents en situation de handicap, familles en difficulté, parentalités h soutenir, parents e associer aux projets et au soin, prise en compte des fratries ou des aidants, dans le respect de leurs droits t Ce dossier a tente de dégager quelques enjeux concernant le travail avec les familles, qui reste un sujet majeur dans les Institutions aujourd'hui.

01/2021

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Romans historiques

Les cygnes blancs parisiens de Perse

Le multiculturalisme est devenu une question complexe à comprendre, à protéger et à vivre dans cet univers mondialisé. Les Cygnes Blancs Parisiens sont les trois enfants d'une des Mille Familles de l'Iran des années 1940 et 1950, envoyés en Europe pour grandir dans des nations hautement civilisées. Ils sont ensuite revenus dans leur patrie, dans la société du Moyen-Orient nouvellement modernisée avec son système de distribution extrême récemment touché par la modernité et les idées des Lumières pour les familles de grande classe qui ont lutté afin de conserver leur image d'êtres supérieurs. L'histoire est basée sur les écarts invisibles dans le multiculturalisme qui peut devenir attrayant pour les individus et les conduire vers les tournants dramatiques de leur vie. Les personnages sont les anciens noms dans l'Iran de la noblesse. La catastrophe fait partie des drames naturels alors que la résolution est la résilience. La révélation est devenue une affaire personnelle non verbalisée pour les victimes de haut rang afin de conserver leur image sociale. La plupart du temps, des intérêts particuliers ont joué le rôle d'inversion qui a entraîné l'histoire dans une nouvelle direction. Dans cette tragédie, nos protagonistes vont tragiquement vers ce qui pourrait être considéré comme leurs défauts. La question demeure : "Etait-ce leurs défauts ? " Le conflit est l'idée du prestige entre l'Occident et le Moyen-Orient, la classe supérieure, la dignité, les droits et les torts. Plus la montée de l'image est grande, plus la chute du Cygne Blanc de Paris est vertigineuse dans la société persane qui évolue dans la modernité offerte par les têtes fortes : Kemal Pacha en Turquie et Reza Khan Pahlavi en Ariyana d'Iran. Le roman agit comme des arcs étendus dramatiques avec deux parties principales. La deuxième partie de l'intrigue comporte quatre étapes ou crises : force passionnante, force tragique, fin des sessions finales pour différents acteurs victimes et suspense final à l'image interculturelle et à l'intérêt international. La destruction illogique suit les souffrances et la vulnérabilité des protagonistes qui cèdent la place aux corps criminels intéressés que sont les fournisseurs de drogues ; l'opium le plus primitif. La faiblesse cachée de ces protagonistes se retourne contre eux, car ils ont perdu leur soutien pour puiser dans leur force intérieure et sont entourés de groupes sociaux malades. L'intrigue est structurée en forme de U. L'Epiphanie de Shahézanoon s'est terminée par une chute dramatique de sa vie, ses parents, ses souffrances familiales à un tournant de la vie dans une vision internationale de la justice humaine.

12/2020

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Critique littéraire

Autour de soixante lettres de Marcel Proust

En octobre-novembre 1928, six ans presque jour pour jour après la mort de Marcel Proust, Lucien Daudet qui fut un de ses amis les plus proches avait, parmi les premiers, apporté son témoignage sur l'écrivain disparu en publiant soixante des lettres qu'il avait reçues de lui - soixante sur les quatre cent cinquante que, dans son texte de présentation, il affirmait posséder alors. A la fin de sa vie, en 1946, Lucien Daudet avait donné à son médecin, Michel Bonduelle, une quarantaine de lettres inédites que celui-ci a publiées en 1991, reprenant pour titre une des formules épistolaires de Proust : "Mon cher petit". Les autres lettres nous restent inconnues à ce jour. L'ensemble choisi et préfacé par Lucien Daudet retrace tout particulièrement les années 1913 à 1918, de Swann à la veille de la célébrité. La réédition d'Autour de soixante lettres de Marcel Proust en souligne le très grand intérêt, parce qu'il s'agit du résumé d'une relation qui fut passionnelle. Proust, familier de la famille d'Alphonse Daudet, avait rencontré en 1895 le plus jeune des deux fils de l'écrivain. Pour Proust, c'était l'année où il attendait la parution des Plaisirs et les jours, commençait Jean Santeuil à Beg-Meil, lors d'un séjour avec le musicien Reynaldo Hahn. Lucien Daudet s'intéressait à la peinture et peut-être a-t-il même peint un portrait de Proust ; il a bientôt pris toute la place dans le coeur de celui-ci. Une passion de dix-huit mois, avec ses crises de jalousie, suivie par une relation amicale à éclipses. Lucien Daudet évoque en présentant les lettres de Proust bien des souvenirs communs dont Robert de Montesquiou, qu'ils ont tous deux fréquenté, fait les frais : il déclenchait leurs fous rires. L'amitié et l'admiration n'empêchent pas Lucien Daudet de se montrer cruel. Les personnages de la Recherche du temps perdu (son dernier volume venait de paraître en 1927) révèlent, selon lui, le mépris grandissant au fil des années de son auteur pour l'humanité. Snob, Lucien Daudet affirme (avec excès) que Proust n'a pas, dans la réalité, fréquenté intimement le milieu mondain qu'il a dépeint, et dont l'image lui paraît déjà caduque. Lui est devenu un intime de l'impératrice Eugénie, à qui il a consacré trois livres. Il ne doute pas en revanche, dès avant 1913, que celui de Proust bouleversera son époque, au-delà des frontières de la littérature.

10/2012

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Essais

P.Fédida Oeuvres complètes. Tome 8, 1994-1995

Au regard des spécialisations en médecine, la clinique psychanalytique se trouve confrontée à de nouvelles exigences exprimées dans la plainte du patient en ce début des années 1990. Ce tournant venant de la médecine et aussi des avancées en neuro­philosophie permet à la pensée psychanalytique de clarifier la théorie du symptôme et de la comparer avec celle de la psychopathologie. Dans ce volume, le débat débute avec l'influence des pensées évolutionnistes sur le développement de la psychanalyse- Ch. Darwin par rapport à S. Freud. Pour cela, nous reproduisons la traduction (établie par M. KOHN) des premiers écrits en médecine de Freud sur les organes de reproduc­tion de l'anguille, c'est-à-dire en zoologie. Ceux-ci ont été encore peu explorés car un peu mystérieux ; que penser, en effet, d'une anguille hermaphrodite en cette fin du x1x- siècle ! A cette occasion, le lecteur pourra apprécier la méticulosité de la méthodo­logie employée par Freud et son raisonnement subtil. Effectivement, il est difficile de cloisonner les disciplines les unes par rapport aux autres dans un tel débat, l'intérêt consistant précisément à profiter de cette ouverture d'esprit. Ainsi les chapitres de Pierre Fédida confrontent la médecine, la biologie, l'épistémologie des sciences à la méthodologie qui leur est propre - qui les distingue ou les rapproche de la psychanalyse. Ce tome 8 consiste en un travail de fond sur la théorie du symptôme par rapport au signe et au phénomène, le somatique, l'organicité, interrogeant les lieux de la représentation - le modèle par rapport à la métapsychologie. Il y aura question d'un troisième genre. La réflexion sur la psychopathologie est développée et P. Fédida explique sa conception d'une psychopathologie fondamentale. Ce volume se termine avec une étude critique du livre de L. Steinberg sur la représentation du sexe du Christ dans l'art de la Renais­sance. En même temps se pose la question de ce que l'on a le droit d'évoquer ou non et comment mettre de côté ou pas ce qui est évident dans la représentation et dans quel but. Pierre FEDIDA (1934-2002), psychanalyste (Association Psychanalytique de France, APF et International Psychoanalytic Association, IPA) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot - Paris 7), a été à l'origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale, Centre d'étude du Vivant, cofondation de l'Institut de la Pensée Contemporaine, co-création de la Revue Internationale de Psychopathologie et membre fondateur d'associations de recherche). Directeur de l'UFR "Sciences Humaines Cliniques" (Paris 7)et fondateur de la "Psychopathologie fondamentale" . Il est l'auteur de nombreuses publications dont beaucoup ont été traduites en plusieurs langues.

10/2022

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Littérature française

Une semaine de vacance

Cette année, pour les congés payés, j'ai décidé de m'ennuyer. Si l'on ne s'ennuie pas, le temps passe vite, et deux semaines, c'est si court ? ! Mais s'ennuyer, c'est ruminer le temps, le malaxer, l'étirer comme une pâte, comme une gomme extensible. C'est profiter de chaque grain de sable. C'est pour cela que je préfère ne pas parler de vacances au pluriel, un mot qui - tout comme le mot loisirs évoque précisément l'absence de loisir, d'oisiveté -, un mot, donc, qui renvoie lui aussi à un temps plein, meublé d'activités riches et variées, précisément le contraire de la vacance, c'est-à-dire du bienheureux vide. J'ai toujours admiré cette racine, mère d'une riche famille ? : vacuité (quelle rime merveilleuse à fatuité? ! ), vacuole (l'un des constituants de nos cellules, donc de notre être, serait le vide...), vacation, vacant, sans oublier ce "? vacuum ? " étrange que je trouvais, enfant, sur certains produits emballés sous vide ou encore, si ma mémoire est bonne, sur ces ingénieuses boîtes en matière plastique produites par une firme américaine au nom imprononçable spécialisée dans la démonstration à domicile." Enfin réédité, revu par l'auteur, l'inclassable premier roman de Daniel Charneux, qui avait connu un beau succès lors de sa publication en 2001. A l'approche de l'an 2000 et de la quarantaine, Jean-Pierre Jouve part sac au dos pour " une semaine de vacance " sur les chemins de la Creuse. " Vacance " au singulier, car, au contraire de ceux qui remplissent leurs congés d'activités nombreuses et distrayantes, lui-même recherchera le vide, c'est-à-dire l'occasion de faire le point sur sa vie : pourquoi Odile l'a-t-elle quitté ? Par quelle action d'éclat pourrait-il la reconquérir ? De marches solitaires en rencontres, de contemplations paysagères en méditations décalées sur l'humain et ses étrangetés, nous croyons mettre nos pas dans ceux d'un philosophe désabusé et découvrir avec lui un département a-touristique, jusqu'au coup de théâtre final... Daniel Charneux construit depuis plus de vingt ans un univers romanesque qui alterne entre fictions pures et exploration de destinées réelles (Marilyn Monroe, Lady Jane Grey, le moine japonais Ry ? kan ou Steve Prefontaine. Il est titulaire de nombreux prix littéraires, a été finaliste du prix Rossel et figure dans la collection patrimoniale Espace-Nord.

06/2024

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Roman d'amour, roman sentiment

T'embrasser sous la neige

" Cherche volontaire pour concours de baisers " Pour cette fin d'année, Juliette avait prévu beaucoup de choses. Des vacances romantiques à la Barbade, un immense sapin à décorer avec Simon, son amoureux, et peut-être même une demande en mariage. Elle n'avait pas prévu en revanche de soudain redevenir célibataire, d'annuler ses congés pour organiser un gala de charité avec le célèbre rocker Evan MacNeil et d'être inscrite par ses amis à un concours de baisers. Alors, quand le musicien lui propose d'être son partenaire, elle se laisse convaincre. Car, même s'il est l'un des célibataires les plus convoités, même s'il se débat encore avec le deuil de son frère et sa nièce de moins d'un an qui n'a plus que lui, Evan parvient à la mettre en confiance. A tel point qu'elle en viendrait presque à abaisser le mur de glace qu'elle a érigé autour de son coeur... "Ce savoureux mélange de romantisme, de réalisme, de suspense et d'érotisme a tout pour vous faire passer un doux et joyeux moment en cette fin d'année. Et mettre un peu de légèreté, de tubes de Noël et de boissons chaudes (a consommer avec modération si elles sont alcoolisées) dans un quotidien morose ! " Le Journal Des Femmes " Et la magie opère. Impossible de ne pas tomber sous le charme de ces deux personnages attachants et complexes qui vont apprendre au contact l'un de l'autre à ouvrir leur coeur et à donner une chance à la vie... Et à l'amour. " AuFeminin "Une lecture de Noël à déguster comme une friandise bien sucrée. " CNews "Le roman est une jolie parenthèse qui nous transporte dans un monde un peu plus doux loin du chaos actuel. (...) C'est comme être enveloppés dans un plaid un soir d'hiver au coin d'une cheminée : réconfortant". Serieously "Les fans de New Romance vont fondre pour T'embrasser sous la neige. Toujours aussi prenant, Emily Blaine prouve - une fois de plus - que la reine du genre, c'est elle ! " Melty "l'histoire est parfaite pour se pelotonner sous un plaid " Le Courier Picard "Un roman qui sent bon Noël, avec des héros attachants, Evan le musicien loin des clichés habituels, sans oublier Juliette bien évidemment. Vous y trouverez donc tous les ingrédients d'un roman à lire sous la couette avec une cup of tea. Amour, amitié, humour et Noël... " Cpourlesfemmes "C'est beau, c'est doux avec de l'émotion aussi. Un bon roman qui fait du bien" Coup de coeur libraire A propos de l'autrice Traduite dans six pays dont le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore l'Espagne, Emily Blaine s'est imposée comme l'ambassadrice de la romance moderne à la française avec plus de 600 000 exemplaires vendus. Emouvantes, drôles et ancrées dans la vraie vie, ses romances abordent avec justesse et finesse les grandes thématiques d'aujourd'hui.

10/2021

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Littérature française

Prenez garde à la conscience

Un homme trompé, un chirurgien, prend conscience de la défaite de sa vie et en fait le bilan en poursuivant en voiture, nullement certain du but précis de sa course folle, sa femme en fuite avec son amant, quelque vulgaire "M. Muscle" qui couronne la carrière de bien des messalines mondaines. Son attachement qu'il attaque en vain par tous les acides de l'esprit, lui paraît la mesure de l'absurdité de la condition humaine, et pour éviter de prendre une conscience déchirante de son humiliation, il passe en revue les incohérences de la création, au fur et à mesure que son soliloque forcené à bâtons rompus les débusque. Il se collette avec les grands problèmes qu'elles soulèvent, esquissant une métaphysique de cocu pour rire, afin de ne pas penser au seul problème qui l'intéresse vraiment : l'énigme d'un coeur de femme cause de sa ruine morale. L'auteur, pour saisir le cours d'une vie psychique an moment où la crise le précipite en torrent, a choisi le genre littéraire draconien du monologue intérieur, acceptant scrupuleusement ses conditions, et d'abord l'exclusion de toute intervention extérieure. La vulgarité, la grossièreté, le blasphème servent au héros comme les jeux de la conscience dirigée en tant qu'antidotes an désespoir. Certains seront choqués d'entendre parler de Dieu, de nos fins dernières et de la pureté des femmes en langage de salle de garde (seule la Mission Médicale échappe à sa dérision dissolvante, à cette fureur de tout souiller pour se venger du destin qui a souillé son idéal) ; mais la vérité du "for intérieur" est-elle souvent si reluisante ? et l'on tâche de saisir ici sa crudité authentique. Après s'être moqué supérieurement de l'absurde icaromanie des motorisés modernes, le héros en est réduit, pour échapper aux démons de la solitude et de l'angoisse, à reproduire cette attitude jusqu'à la perfection, la folie, et sollicite un accident fatal. Le triomphe de la conscience serait donc de nous rendre inconsciente la solution suprême de la mort quand la honte et la souffrance nous rendent impossible de persévérer à vivre ? Seule une intensité perpétuelle de vie, parfaitement fondue à la pensée, explique la réussite de cette gageure : une confession, méditation de plus de trois cents pages sans reprendre haleine : notre lâche, sans suite, discours intérieur n'est-il pas une seule phrase qui ne cherche à se construire que pour la conversation ? Souvent poignant, toujours coloré, plein de trouvailles de verbe et d'idées et avec l'audace totale que seul peut se permettre un homme qui n'a plus rien à perdre (un de ces "ratés sublimes" comme on en trouve déjà dans son Journal d'un Raté) le nouveau livre d'Henri Pollès se range aux côtés de certains ouvrages d'Audiberti et de Céline.

10/1959

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Linguistique

Langue

Dans cet essai, il s'agit de comprendre pourquoi la prévalence de la langue est avant tout un outil du pouvoir afin de discréditer toute forme d'émancipation langagière et donc politique. En France, la " langue française " a été construite par une élite à partir du XVIIe siècle afin de devenir à la fois un objet de culte national et un instrument de domination sociale. Ainsi homogénéisée, fixée, sacralisée, la notion de langue a totalement évincé une autre manière d'envisager le langage et les pratiques langagières, définissables à travers le terme de parole. Au nom de sa domination, " la langue " a entraîné des hiérarchisations visant à dévaloriser des formes non institutionnalisées ou non écrites auxquelles on a collé des étiquettes telles que patois, dialectes, pidgins, mélanges, petit-nègre, etc. Bien entendu, ces hiérarchies ont été exportées pendant la colonisation afin d'imposer la langue supposée " civilisée " du colon face aux langues africaines uniquement appréhendées à l'aune de cette vision politique du langage : sans écriture, sans complexité, sans flexion, les langues africaines n'étaient pas considérées comme de vraies langues. Pourtant " kan " en bambara, ou " làkk ", en wolof, ne désigne pas plus la " langue " que " le parler " ou toute autre manière de communiquer dont dispose un ensemble de personnes afin de vivre, de philosopher ou de créer, à un moment donné dans un espace donné... C'est à une tout autre façon de penser le langage que nous portent les pratiques langagières. Observer la vie du langage en société à partir de la notion de " parole " change la manière même d'appréhender la société et l'histoire. A travers les particularités liées aux interactions, aux dialogues, aux échanges que suppose ce terme, nous souhaitons inverser la perspective : parler est avant tout un outil d'émancipation, et c'est ce qui dérange actuellement les tenants de ce que certains nomment la " novlangue ". En cheminant à travers l'éclosion d'une parole libre en 1968 ou plus récemment en 2019-2020 avec les Gilets Jaunes, jusqu'à l'invention d'une parole libre notamment avec l'exemple du nouchi de Côte-d'Ivoire, ce livre se veut un retour à la parole comme force vive des rapports humains face aux rapports de pouvoir qu'instaure " la " langue. Enfin, un dernier détour par l'examen de l'imposition d'un discours managérial à dominante autoritaire nous permettra de comprendre pourquoi la prévalence de la langue est avant tout un outil du pouvoir afin de discréditer toute forme d'émancipation langagière et donc politique.

05/2021

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Littérature érotique et sentim

Les Fées n'aiment qu'une fois. Romance

Capucine, fée moderne, porte un lourd fardeau : veiller sur les femmes modernes tout en protégeant son coeur. A la mort de sa mère, Capucine hérite de sa charge de fée et se trouve plongée dans les responsabilités des femmes du XXIe siècle. Il faut dire qu'être une fée ne protège pas des soucis financiers, des services sociaux et des déboires sentimentaux... Surtout qu'un sort pèse sur les fées modernes : elles ne peuvent aimer qu'un seul homme durant leur vie. Comment Capucine fera-t-elle pour protéger son coeur ? A qui le donnera-t-elle ? Laissez-vous porter par cette romance magique et poétique et découvrez l'histoire de Capucine, jeune fée au coeur à prendre. EXTRAIT Le parfum de sa mère se jeta à son cou lorsque Capucine ouvrit la porte de sa chambre. Elle n'avait rien touché depuis le jour où Iris n'était pas revenue du lac. Les draps portaient encore la marque de son corps, une robe violette patientait sur la chaise et une paire de sandales attendait d'aller se promener. Capucine ouvrit la fenêtre pour libérer l'espoir des objets abandonnés. Des effluves de terre mouillée pénétrèrent. Les poutres et le plancher de la pièce grincèrent comme un soupir. Iris ne reviendrait pas. Avant d'ouvrir la maie à trousseaux, Capucine changea la couette et les oreillers. Elle troqua les broderies vertes de Garance venue chercher sa soeur en songe contre la parure bleue de sa grand- mère Liseron qui apaiserait ses rêves. Les mêmes fils que ceux du panier funéraire ornaient la maison, des vies brodées peuplaient l'habitation. Les pétales de Marjolaine réveillaient les tasses et les bols. Les étamines d'Azalée protégeaient les rêves des draps, les corolles de Marguerite habillaient d'été le bois des commodes, les tiges grimpantes de Liseron s'entrelaçaient tendrement sur les boiseries et les frises des murs. Capucine rangea les vêtements et les souliers oubliés, ferma les livres inachevés et détacha les portraits de ses aïeules des murs. Il lui faudrait réorganiser la chambre dès le lendemain pour que la maison de Roc'handour comprenne qu'elle avait changé de main. Elle ouvrit enfin le bahut qui contenait les caissettes de ses ancêtres. Une boîte pour chaque fée. Elle ne les avait jamais effleurées et ignorait leur contenu. Elle savait seulement qu'elles ne pouvaient être ouvertes qu'en cas de péril ou de bouleversement majeur. Sa mère lui avait souvent répété qu'on ne devait invoquer les esprits de famille que lorsqu'on ne pouvait pas faire autrement. Elle n'osa pas y toucher et préféra attendre tante Rose. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE C'est une ode à la vie, à l'amour et à la terre, dans laquelle Jeanne Bocquenet-Carle nous plonge au centre d'un univers féerique dont elle nous retient captifs jusqu'à la dernière page. - Voluptueusement Vôtre A PROPOS DE L'AUTEURE Jeanne Bocquenet-Carle vit en Bretagne, près de la mer, et écrit tous les jours. Ses romans sont portés par des héroïnes fortes. Elle aime saupoudrer ses histoires de culture celtique et est persuadée qu'on peut toujours découvrir de la magie dans son quotidien.

10/2019

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Religion

Communio N° 179 : L'Europe unie et le christianisme

Editorial : Olivier Chaline : L'Eglise et l'Europe en voie d'union : quelles présences de l'une à l'autre ? Thème : L'Europe unie face au christianisme Aldino Cazzago : Jean-Paul II : l'Europe dont je rêve Dans un parcours historique des interventions pontificales, l'article montre que Jean-Paul II s'est attaché sans relâche à défendre la vocation spirituelle de l'Europe enracinée dans le christianisme qui, seule, peut faire d'elle une communauté pleinement humaine. Ysabel de Andia : Ecclesia in Europa Expert au Synode des évêques pour l'Europe, l'auteur tire les conclusions de l'exhortation Ecclesia in Europa qui, devant "l'apostasie silencieuse" d'une Europe rejetant ses racines chrétiennes, l'invite à revenir au Christ, source de toute Espérance : c'est dans la fidélité à sa vocation spirituelle qu'elle peut réussir à intégrer de nouveaux pays et à promouvoir une mondialisation solidaire ; de Benoît à Edith Stein, ses saints patrons lui montrent la voie à suivre. Rémi Brague : Le christianisme comme forme de la culture européenne On ne peut faire du christianisme un des contenus de la culture européenne : ill offre ce caractère unique d'être une religion et rien d'autre qui, dans sa dépendance du judaïsme qui l'a précédé et du cadre culturel gréco-latin où il s'est établi, a instauré avec eux une relation spécifique : il n'en a pas seulement hérité, il les a acceptés dans un rapport de reconnaissance fait de gratitude et de respect. Olivier Chaline : Ni maîtresse ni servante : l'Eglise et l'Europe en voie d'union Le christianisme peut aider l'Europe en voie d'union politique en l'empêchant de se refermer sur ses habitants, en lui rappelant qu'elle n'est pas sa propre fin et en lui opposant des limitations, voire des forces de résistance le cas échéant. Piotr M. A. Cywkinski et Marcin Przeciszewski : L'Eglise en Pologne après 1989 face aux nouveaux défis de la démocratie Comme son titre l'indique, l'article donne une analyse détaillée de l'évolution du catholicisme polonais depuis que la Pologne est libérée du régime communiste, jusqu'à son intégration à l'union européenne, fortement appuyée par le pape Jean-Paul II et l'épiscopat polonais. De Jean-Paul II à Benoît XVI Serge Landes : Action de grâces Il serait aujourd'hui prématuré de comprendre dans son intégralité le pontificat qui vient de s'achever, il est encore bon de méditer de quelle façon, dans son agonie et sa mort, Jean-Paul II est resté jusqu'au terme de sa vie configuré au Christ. Jean-Robert Armogathe : La Méditation sur l'Eglise de Benoît XVI Avant de devenir pape, le cardinal Joseph Ratzinger avait, de longue date, élaboré une oeuvre théologique personnelle, centrée sur la présence de l'Eglise dans l'histoire des hommes. Dans cette perspective ecclésiologique, il est possible de formuler un oecuménisme de communion. Signets Xavier Tilliette : Claudel bibliste Durant les vingt dernières années de sa vie, Claudel, le poète qui "aimait la Bible" , s'est "agenouillé à l'Ecriture Sainte... . , avec un entrain, une alacrité, une allégresse qui ont constamment accru son bonheur et régénéré son écriture" . Christophe Dufour : La religion populaire : Pastorale diocésaine et "Ostensions" dans le Limousin Comment un évêque peut-il réagir en découvrant dans son diocèse une tradition religieuse qui, depuis le Moyen Age, mobilise l'ensemble d'une population dite déchristianisée ? Serviteur de son peuple, le pasteur reconnaît là une manifestation de sa foi et voit un lien entre l'évangélisation et cette forme de religion populaire, veillant à la purifier de toute superstition et à s'appuyer sur le sens mystique et la prière qui habitent le coeur de ses ouailles. Didier Laroque : My Architect. A son's journey Le film de Nathaniel Kahn, en reconstituant la vie de son père, un des plus grands architectes américains, permet de réfléchir sur la relation entre volonté d'art et vie morale, exigence de cohérence démentie par l'opinion qui fait de l'artiste un être voué au dérèglement. Le film, tout en montrant la souffrance filiale qui est le prix du génie paternel, est à l'unisson de l'oeuvre du Bâtisseur par la qualité des images et la profondeur de vue de l'Ecriture du Fils. Jean Clapier : Thérèse de Lisieux et la souffrance humaine Thérèse de Lisieux a trouvé dans l'expérience de da souffrance, vécue dans l'amour de Jésus, le sens de sa vocation : participer, en union avec le Crucifié, à son oeuvre de rédemption. C'est ce dont témoignent les textes réunis dans cet article.

06/2005