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Histoire ancienne

L'Afrique romaine. Tripolitaine et Tunisie

Rome a laissé en Afrique des traces impressionnantes, où l'on peut encore apprécier l'importance d'une province qui a compté parmi les plus riches de l'Empire romain. L'Afrique Proconsulaire, qui s'étend sur la Tripolitaine (une partie de l'actuelle Libye), la Tunisie et la partie orientale de l'Algérie, fournit en blé et huile Rome même et exporte en abondance une céramique qui envahit à partir du IIIe siècle toute la Méditerranée. Ces réalités économiques ont contribué à l'émergence d'une classe de notables, souvent d'origine africaine, qui se sont intégrés dans l'organisation politique romaine et ont fait parfois de brillantes carrières dans l'administration ou dans leur propre cité. L'émulation au sein de ces élites a contribué au développement des villes et de leur parure monumentale : temples, thermes ou théâtres, toujours visibles aujourd'hui. A ces notables appartiennent des demeures aux décors somptueux, dont les mosaïques conservent en grand nombre le souvenir : autant d'images qui nous renseignent sur la société, ses loisirs, sa culture et ses croyances, en particulier sur la mort. L'Afrique est marquée par un essor rapide du christianisme et l'Eglise y connaît un développement exceptionnel. Dans ce domaine aussi l'archéologie met en évidence, grâce aux découvertes très nombreuses d'églises et d'installations martyriales, la diversité des communautés chrétiennes. A partir du vesiècle, l'Afrique est traversée par bien des vicissitudes : l'installation du royaume vandale, pendant un siècle, puis la conquête byzantine, dont les monuments, églises et forteresses, sont très présents dans le paysage africain. Au milieu du vus` siècle, la conquête arabe entraînera rapidement la disparition de l'Afrique antique. Cet ouvrage facilement accessible pour les étudiants et les amateurs d'archéologie et d'histoire romaine, est un manuel très complet qui comprend de nombreuses cartes et illustrations.

03/2012

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Histoire internationale

Kwamé Nkrumah, un pionnier de l'Union africaine. Tome 1

a la création de l'Union africaine, toute la presse occidentale, sans aucune exception, a brandi l'idée selon laquelle cette union était précoce, voire précipitée. Qui ignore que l'idée du panafricanisme est de loin antérieure à celle de l'Union européenne ? Ce fut Winston Churchill qui lança l'idée des "Etats-Unis d'Europe" en 1946. Le traité de Rome, qui crée le Marché commun, ne date que de 1957. Né de la diaspora noire, le panafricanisme remonte au contraire au XIXe siècle, avec pour précurseur Henry Sylvester-Williams, avocat de Trinidad. A vrai dire, la question noire se pose aux Etats-Unis depuis 1852, avec la publication de La Case de l'oncle Tom, roman de Harriet Beecher-Stowe, contre l'esclavage. Puis, elle s'amplifie avec la guerre de Sécession dès 1850 (1861-1865). La publication de The Souls of Black Folk, en 1903, fait de William Edwart Burghardt Du Bois le vrai père du panafricanisme ; puis suivra Marcus Garvey avec son panafricanisme messianique. Plus près de nous, Malcolm X, leader noir assassiné le 21 février 1965, effectua plusieurs voyages en Afrique, rencontrant notamment Kwamé Nkrumah, et mit au point sa théorie selon laquelle l'unité africaine serait la clé du problème noir. C'est donc l'ignorance de cette histoire qui fait dire que l'Union africaine est précoce. En fait, les ennemis de l'Afrique ont peur de son unité, car les pays unis sont toujours plus forts et effraient les pays d'en face. Voilà ce qui nous a poussé à écrire sur les pionniers de l'Union africaine. A tout seigneur, tout honneur, nous avons commencé par le premier panafricaniste africain : Kwamé Nkrumah.

05/2011

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Religion

Les pays africains entre violence, espoir et reconstruction. L'action des chrétiens et des Eglises

Avec la globalisation, le continent africain est-il en voie de marginalisation ? Les guerres civiles et les violences de toutes sortes sont-elles une fatalité ? Ne faut-il pas plutôt privilégier les nombreux signes de résistance, d'espoir, de création en tous genres des sociétés africaines ? La célébration des 50 ans d'indépendance a donné lieu en 2010 à une série de bilans et de promesses. Chercheurs, universitaires, experts et théologiens font ici le point sur les fonctionnements socio-économiques actuels du Continent. Ils rappellent la complexité des situations et les conséquences des mutations socioculturelles, en soulignant les mécanismes transversaux communs à de nombreux pays : la déstructuration sociale et l'urgence de la reconstruction. Dans le second temps de l'ouvrage, les actions des chrétiens et des Eglises sont étudiées en lien avec les travaux du deuxième Synode catholique pour l'Afrique, depuis les consultations préparatoires jusqu'aux Assises qui ont rassemblé, en octobre 2009, à Rome, 350 évêques, prêtres, laïcs et théologiens, sur le thème : l'Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. En situant ce service dans les préoccupations des chrétiens d'Afrique, les auteurs ont cerné les interrogations qui demeurent et avancent des propositions, notamment au coeur des relations islamo-chrétiennes. Bâtir une nouvelle Afrique, dans la justice et la paix, relève d'abord des Africains. Proposés lors du colloque international organisé à Paris les 3 et 4 décembre 2009 par l'Institut de science et de théologie des religions du Theologicum-Institut catholique de Paris et les OPM (Oeuvres pontificales missionnaires), et enrichis par les interventions de plusieurs spécialistes de la CADE (Coordination pour l'Afrique de demain), les textes ont été revus pour la publication du présent ouvrage.

10/2011

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Histoire internationale

Les fonctions politiques de l'école au Cameroun 1916-1976

L'avènement colonial seul a introduit l'école en Afrique, et dès son apparition en milieu africain, son essence n'a pas fait l'objet de débats : elle s'est définie comme politique et essentiellement ainsi. Devenant la matrice unique et primordiale des valeurs à répandre, elle a infantilisé tous ceux (" indigènes ") qui ne possédaient pas ces valeurs occidentales afin de recréer des hommes nouveaux à l'image du colonisateur. Le pouvoir nouveau ayant introduit de nouveaux rapports de domination, c'est à l'école qu'il s'est adressé pour susciter les adhésions les plus profondes et les plus durables à son assise et pour fonder sa légitimation. Devenant le moyen d'élévation sociale et la ressource matérielle indispensable à la survie de l'" indigène " projeté dans un rapport économique concurrentiel, les familles ont " sacrifié " leurs enfants à l'école pour qu'ils renaissent avec des armes nouvelles qui les transformeraient en vainqueurs. Cette dialectique a provoqué des effets contradictoires désirés ou non désirés dont la conséquence politique qui nous intéresse a été la remise en cause du système colonial par les scolarisés. Avec les indépendances africaines, on a pu poser la question de sa nouvelle mission. Tout le long de cette période, la question de l'école ne s'est point posée en termes du " pour quoi " l'école mais du " comment " l'école. C'est dire qu'elle n'a jamais été l'objet d'une remise en cause par les Etats nouveaux, et donc n'est l'avènement d'aucune décision propre à ces Etats, qui semblent s'en contenter en ne lui infligeant que des adaptations circonstancielles. Cette attitude laisse supposer que l'école a été reconduite aux mêmes fonctions de vulgarisation politique et de propagation de modèles économico-sociaux dans lesquels se reconnaissent les nouveaux utilisateurs et dont ils souhaitent la reproduction.

11/2010

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Littérature française

Les Soleils des indépendances ; Monnè, outrages et défis ; En attendant le vote des bêtes sauvages ; Allah n'est pas obligé ; Quand on refuse on dit non ; Le Diseur de vérité

Par sa manière iconoclaste d'interroger la condition nouvelle de l'homme africain au lendemain de la décolonisation, l'oeuvre atypique d'Ahmadou Kourouma peut se lire comme une vaste et patiente entreprise de démystification. Elle se déploie sur plusieurs décennies, et se décline en une variété de thèmes dont cet opus offre une belle vision d'ensemble. Les Soleils des indépendances (1970) décrivent les profonds bouleversements que subit la République de la côte des ébènes depuis son accession à l'indépendance; On y suit le destin de Fama, prince déchu qui respecte malgré tout la tradition des anciens. Dans Monnè, outrages et défis (1990), c'est le roi Djigui Keita qui devient malgré lui le complice des envahisseurs et conduit son peuple à la monnè (outrage en malinké) de la colonisation. En attendant le vote des bêtes sauvages (1998) nous livre le portrait ubuesque d'un dictateur, tandis que, dans Allah n'est pas obligé (2000), Birahima, un enfant-soldat du Libéria, raconte comment il est obligé de tuer pour survivre, avant de réapparaître dans Quand on refuse on dit non (2004). Figure ici également l'unique et sulfureuse pièce de théâtre de l'écrivain, Le Diseur de vérité (1998). Qu'il s'agisse de l'échec des élites politiques, de la question de l'identité d'un continent tiraillé entre tradition et modernité, de la place de la femme dans des sociétés en mutation ou encore de la cruauté de régimes prêts à enrôler leurs propres enfants dans de sanglantes guerres fratricides, toutes ces oeuvres témoignent du génie lucide d'un auteur dont l'imaginaire puissant n'a cessé d'explorer et d'interroger les méandres de l'histoire tout en dénonçant les travers, les mensonges et les faux-semblants.

10/2010

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Economie

L'improvisation économique en Afrique de l'Ouest. Du coton au franc CFA

La croissance et le développement de l'Afrique subsaharienne constituent un véritable mythe : ils sont évoqués dans tous les discours, mais tardent à se concrétiser. L'évidente contradiction entre les objectifs volontaristes affichés par les pouvoirs publics africains et la faiblesse des moyens dont ils se dotent conduit à s'interroger sur les ressorts de ce paradoxe et à mobiliser comme facteur explicatif l'extraversion qui caractérise les liens qu'entretient l'Afrique avec le reste du monde, en particulier les liens économiques. Vu de loin, le comportement des pouvoirs publics africains paraît incohérent et parfois suicidaire, en tout cas en contradiction avec les impératifs du développement. A y regarder de plus près, ce comportement semble toutefois parfaitement rationnel pour des individus dont la principale préoccupation est, au mieux, de s'adapter à un contexte décisionnel fluctuant et, au pire, d'instrumentaliser les contraintes externes pour s'octroyer une légitimité interne d'autant plus impérative qu'elle peut rarement s'appuyer sur des élections libres et transparentes. Il en résulte un jeu permanent entre les individus et les institutions dont l'issue est incertaine. Cet ouvrage s'attache à démontrer que l'improvisation, tendance lourde du pilotage des économies africaines, est la réponse des pouvoirs publics africains à des événements perçus comme aléatoires. L'absence de maîtrise des instruments de souveraineté économique (la monnaie, le budget) se traduit concrètement par une obligation de réagir au lieu d'agir. Après avoir mis en évidence la faible efficacité des politiques économiques menées sur le continent africain, cet ouvrage entend ainsi expliquer une partie de l'échec des politiques suivies, résultat pour l'essentiel de l'incertitude et de l'extraversion de la gouvernance en Afrique subsaharienne.

09/2011

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Ethnologie

Zombies et frontières à l'ère néolibérale. Le cas de l'Afrique du Sud post-apartheid

En cherchant à décrire les causes et les mécanismes de la violence de la transition néolibérale dans l'Afrique du Sud contemporaine, les Comaroff développent une anthropologie historique de la " culture du capitalisme ". Culture, en effet, plutôt que dogme ou idéologie économique : le néolibéralisme, depuis la fin de l'apartheid, n'inspire pas seulement les économistes ou les dirigeants, il imprègne l'univers symbolique des jeunes sans emploi, des botanistes, des membres des ONG ou des chercheurs en sciences sociales. Les zombies, qui prolifèrent aujourd'hui dans le nord du pays, ne sont à cet égard pas les signes d'un retour aux " traditions " ou, pire, les restes d'une supposée " irrationalité " sud-africaine. Ils incarnent, au sens propre autant que figuré, l'une des réponses régionales aux évidences tacites du néolibéralisme, et notamment à ces idées très répandues selon lesquelles on peut consommer sans produire, s'enrichir sans effort, travailler sans s'inscrire dans un lieu et vendre son corps organe par organe. Les zombies sont les plus flexibles et les moins protestataires des ouvriers ; leur disponibilité représente le comble de la main-d'oeuvre en régime néolibéral. Inscrits dans un imaginaire mondialisé nourri de l'esthétique des films de Romero et des clips de Michael Jackson, ils exemplifient cette promesse d'accumulation presque magique de la richesse qui séduit toujours plus d'habitants de la planète. En ce sens, le cas sud-africain est un révélateur inédit des économies de transition et, de façon plus décisive encore, le miroir grossissant d'une " culture du capitalisme " qui prospère dans le monde entier, avec son lot d'inconséquences et de superstitions. Qu'est-ce que le zombie, sinon la contrepartie clandestine et ténébreuse de l'euromillion ? Et les sociétés du Sud, sinon les laboratoires privilégiés d'analyse de ce que sont déjà, ou en passe de devenir, les pays du Nord ?

05/2010

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Sociologie

De Bamako à Accra. Mobilités urbaines et ancrages locaux en Afrique de l'ouest

La montée en force du fait métropolitain marque l'Afrique de l'Ouest de manière spectaculaire. L'ouvrage offre un recul de plus de deux décennies sur la transition urbaine, territoriale et sociale, à l'oeuvre à Bamako et Accra. Celle-ci s'organise tant par le bas que par le haut des sociétés malienne et ghanéenne, en articulant des jeux de grands acteurs et des pratiques ordinaires d'accès au logement et d'inscription dans les espaces politiques locaux. La logique de projets des bailleurs de fonds et la mobilisation d'épargnes migratoires internationales exercent leurs influences. Mais elles composent avec les héritages séculaires qui différencient les expériences urbaines des Afriques francophone et anglophone, côtière et intérieure. De tels défis imposent une approche fine des effets de lieux et de composition interne des villes. Ce livre en mène le plaidoyer en illustrant leur hétérogénéité et leur conflictualité intimes. Il offre une grille de lecture de mouvements résidentiels accrus et d'attachements fonciers et territoriaux plus que jamais sélectifs, mais aussi décisifs pour le renouvellement du vivre ensemble. L'effort de contextualisation qui est mené au sein des agglomérations sert leur comparaison dans l'espace ouest-africain. Il souligne les limites politiques et les risques d'instrumentalisation dont fait l'objet la catégorie " du local ", lorsque les communautés citadines sont enjointes à se mobiliser contre la pauvreté ou à participer aux dispositifs de bonne gouvernance. La perspective métropolitaine montre alors les enjeux d'un rapport à la ville à la fois plus fluide et plus fragmentaire. Le mouvement des uns s'y comprend en rapport avec la stabilité ou l'assignation des autres. Pour poursuivre sur cet espace social, il importe de reconnaître que la tension de la mobilité et de l'ancrage est constitutive de la modernité des capitales africaines et des compromis qu'elle engage avec leur passé.

02/2011

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Sciences politiques

L'humanité et le devoir d'humanité. Vers une nouvelle destinée pour l'Afrique

A bien considérer l'évolution de la pensée philosophique africaine, le livre de M Sylvain Tshikoji Mbumba se situe à une charnière de l'histoire intellectuelle du continent africain. Ce qui s'impose, c'est la volonté de prendre à bras-le-corps le destin de l'Afrique et de son peuple qu'il faut transformer en une destinée. Prenant au sérieux l'actuel mouvement vers la mondialisation, l'auteur ne se contente pas de reprendre à son compte les critiques couramment formulées. Il en est éminemment conscient ; mais nous fait-il remarquer que malgré tous les désordres que ces derniers siècles ont vu surgir à une échelle de plus en plus mondiale, persistent et se multiplient aujourd'hui la volonté ferme d'instaurer la justice, le besoin vital d'engagement et de responsabilité, de générosité et de solidarité, le désir d'agir pour la liberté et les droits des personnes et des peuples, la détermination de combattre la souffrance et la pauvreté. C'est là une marque importante de lucidité et de devoir d'humanité incarnée aujourd'hui par les pays riches de la planète. Là aussi est planté le décor approprié pour revisiter avec sérénité et sans mauvaise conscience les actions posées pour le développement de l'Afrique au lendemain des indépendances jusqu'à présent dans le cadre d'une nouvelle conscience et d'une connaissance approfondie de l'humanité ainsi que l'éthique qui en découle. Les fondements de l'universalité, de la pertinence de la théorie de la destination universelle des biens de la terre, la nécessité d'un développement durable et, les initiatives ou les plans d'action régionaux pris dans ce sens aussi bien en Afrique que sur d'autres continents s'en trouvent heureusement éclairés d'une nouvelle lumière non entachée de préjugés.

12/2010

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Critique littéraire

Léopold Sedar Senghor. Genèse d'un imaginaire francophone

La langue française a été, pour le premier agrégé de grammaire issu du Continent noir, une authentique histoire d'amour ; une histoire qui, tandis qu'elle nourrissait son oeuvre et façonnait l'homme politique, contribuait de façon décisive à l'épanouissement de la francophonie. Avec son complice Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor s'est employé à faire rayonner la négritude et, d'une certaine manière, à sacrer les valeurs de l'humanisme. Car le poète-président - il souhaitait qu'on l'appelle ainsi - était un héritier africain des Lumières, convaincu que la "civilisation de l'universel" appelée de ses voeux, était autant un dessein politique que culturel. Voilà donc l'homme "total" , narré, ici, à la lumière de sa vie, de ses contradictions, de ses utopies, de ses combats comme de ses tragédies. Il traversa le XX ? siècle de génie et de sang en chevauchant les obstacles les plus fratricides, en s'immisçant dans les interstices artistiques les plus prometteurs ; puis, avec la constance d'un sage, il trouva, in fine, aux frontières de cet Occident convulsif et prédateur, sa juste place pour prédire. Senghor poète, Senghor prophète. Mais aussi Senghor politique. Un homme d'exception capable de défier l'histoire tout en tombant parfois dans les travers les plus convenus des pratiques politiciennes. Il fut, néanmoins, le premier des chefs d'Etat de l'Afrique indépendante à quitter le pouvoir de son seul fait, en laissant à son successeur Abdou Diouf, son ancien Premier ministre, un pays largement engagé dans un processus démocratique institutionnalisé. Suivi de documents inédits et de textes concernant Senghor et la Francophonie, le récit de Jean-Michel Djian, largement illustré, revisite, en toute liberté, un Senghor plus étonnant que jamais.

12/2005

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Sports

Une vie à l'essai

Soixante-huit sélections entre 1990 et 2001, capitaine du Quinze de France, vainqueur du Grand Chelem 1997 dans le Tournoi des Cinq Nations, ce géant a disputé trois Coupes du monde en 1991, 1995 et 1999, et a participé aux exploits des Tricolores en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud. Davantage qu'une autobiographie, ce livre raconte le parcours initiatique d'un petit Marocain fasciné par le rugby et qui va parcourir le monde, d'Oujda à Londres en passant par Agen et Sydney. À travers la pratique de ce sport, il fait l'apprentissage de la vie d'homme et découvre l'échange et le partage, le succès, la reconnaissance, mais aussi la douleur et les blessures. Car Abdelatif Benazzi n'a pas seulement joué au rugby : il a connu l'exil, lutté contre le racisme, avant de réussir à s'intégrer au sein de la société française et du monde anglo-saxon. Dans Une vie à l'essai, ce musulman pratiquant nous parle d'islam et de laïcité, des droits et des devoirs du citoyen, ainsi que de la place de la femme dans la société. Il nous fait découvrir à sa façon le Coran, nous invite à partager une vision œcuménique de la religion et, au-delà, sa quête de spiritualité. Officier de la Légion d'honneur, membre du Haut Conseil à l'Intégration, il se bat aujourd'hui pour préparer, dans le cadre de son association Noor, l'avenir de milliers de jeunes défavorisés du continent africain. Cet ouvrage est préfacé par Nelson Mandela, ce qui en dit long sur l'estime dont jouit Abdelatif Benazzi et permet d'appréhender toute la dimension de ce sportif profondément humaniste.

01/2005

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Histoire internationale

Kwamé Nkrumah, un pionnier de l'Union africaine

a la création de l'Union africaine, toute la presse occidentale, sans aucune exception, a brandi l'idée selon laquelle cette union était précoce, voire précipitée. Qui ignore que l'idée du panafricanisme est de loin antérieure à celle de l'Union européenne ? Ce fut Winston Churchill qui lança l'idée des "Etats-Unis d'Europe" en 1946. Le traité de Rome, qui crée le Marché commun, ne date que de 1957. Né de la diaspora noire, le panafricanisme remonte au contraire au XIXe siècle, avec pour précurseur Henry Sylvester-Williams, avocat de Trinidad. A vrai dire, la question noire se pose aux Etats-Unis depuis 1852, avec la publication de La Case de l'oncle Tom, roman de Harriet Beecher-Stowe, contre l'esclavage. Puis, elle s'amplifie avec la guerre de Sécession dès 1850 (1861-1865). La publication de The Souls of Black Folk, en 1903, fait de William Edwart Burghardt Du Bois le vrai père du panafricanisme ; puis suivra Marcus Garvey avec son panafricanisme messianique. Plus près de nous, Malcolm X, leader noir assassiné le 21 février 1965, effectua plusieurs voyages en Afrique, rencontrant notamment Kwamé Nkrumah, et mit au point sa théorie selon laquelle l'unité africaine serait la clé du problème noir. C'est donc l'ignorance de cette histoire qui fait dire que l'Union africaine est précoce. En fait, les ennemis de l'Afrique ont peur de son unité, car les pays unis sont toujours plus forts et effraient les pays d'en face. Voilà ce qui nous a poussé à écrire sur les pionniers de l'Union africaine. A tout seigneur, tout honneur, nous avons commencé par le premier panafricaniste africain : Kwamé Nkrumah.

05/2011

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Religion

Fils de Saint Bernard en Afrique. Une fondation au Cameroun 1950-1990

Faire revivre les personnages et les péripéties de cette fondation, tel est le propos de ce livre. Il veut être un récit, plus qu'une histoire, c'est-à-dire une histoire centrée sur les figures des fondateurs. Le récit se développe en deux parties : la première, "Fonder au Cameroun, 1951- 1957" , retrace les vicissitudes des premières implantations cisterciennes au sud du Sahara, à Nkol-Nkumu, Minlaba et Obout. La seconde, "Enracinement monastique, 1958-1988" , couvre la grande époque du développement monastique en Afrique ; elle présente les différentes expériences monastiques camerounaises jusqu'à l'érection en monastères autonomes. Au-delà des péripéties de ces premières fondations, le thème central est la rencontre de deux univers spirituels, une rencontre qui part de l'expérience spirituelle de l'homme africain au rendez-vous historique des traditions monastiques et de civilisations africaines marquées du sceau sacré. A l'appel de saint Benoît, fondateur de l'Ecole du service du Seigneur, à l'appel des fondateurs de Cîteaux et de Clairvaux, quelles ont été les réponses des populations et celles de la jeunesse africaine ? C'est toute la trame du- récit. Après une longue carrière missionnaire au Sénégal et dans d'autres pays d'Afrique noire, Charbel Gravrand est entré à Aiguebelle pour devenir moine sous le nom de Frère Charbel. Au scriptorium des écrivains où l'obéissance le conduit, il ne lui faut pas un grand effort pour reprendre la plume à peine sèche. En cette année du neuvième centenaire de la naissance de saint Bernard, l'occasion était belle de raconter comment ses disciples africains reprennent sous nos yeux, et à l'échelle planétaire, son oeuvre de défrichement et d'enracinement chrétiens dans les cultures.

01/1990

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Histoire internationale

Pour une Afrique libre

Depuis plus de soixante ans, Ngugi wa Thiong'o écrit avec courage sur les défis, histoires et perspectives des sociétés africaines contemporaines, au risque de sa liberté puisqu'il fut emprisonné pendant un an au Kenya et l'objet de tentatives d'assassinat par la suite. Combattant l'injustice de la violence coloniale et néocoloniale ou la trahison des idéaux de la décolonisation par les pouvoirs dictatoriaux, il aspire à une justice sociale dans un monde d'inégalités économiques croissantes. Pour une Afrique libre réunit des essais écrits durant ces dernières années, traitant de thèmes chers à l'auteur : la nécessité de l'estime de soi chez les Africains, trop souvent enclins à mépriser leur propre culture ; le non-sens des étiquettes tribales accolées par les étrangers aux peuples africains pour mieux les diviser ; la mondialisation économique qui place l'Afrique sous l'emprise du fondamentalisme capitaliste ; le rapport de l'écrivain africain à sa ou ses langues ; l'esclavage et son héritage toujours vivace dans les sociétés contemporaines ; le rôle de l'intellectuel au XXIe siècle ; l'Afrique confrontée aux menaces d'armes de destruction massive ; l'écriture comme instrument de paix... Ces textes sont portés par la lucidité de Ngugi wa Thiong'o : le continent est aujourd'hui affaibli par le concert des nations qui aiguise ses divisions pour mieux le maintenir en guerre et lui vendre des armes, qui pille ses matières premières à vil prix et l'empêche de prendre sa véritable indépendance. Pourtant, l'Afrique, dotée de ressources humaines et matérielles colossales, peut reprendre le contrôle de son destin, mais cela ne se fera que si les dirigeants écoutent leurs peuples, respectent leurs cultures et leurs ambitions, obtiennent leur confiance. Une grande voix africaine retentit dans ce livre : sans concession, elle trace des pistes d'espoir.

09/2017

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Littérature française

Il m'a été donné d'aller à Corinthe Tome 2 : La marche haute

Pour Philippe Saubadine, la période 1988-2008 est celle de la confirmation de ses choix. De Paris où il est immergé dans le milieu opérationnel pétrolier, il est muté en Angola, pays encore secoué par la guerre civile. Rappelé en France pour intégrer le groupe d'études chargé de réformer la branche Exploration-Production, véritable fer de lance du Groupe Elf Aquitaine, il vit l'échec de cette opération sur fond de grève violente et de mainmise finale de Total sur Elf. L'expérience africaine se prolonge au Gabon puis au Nigeria où le Groupe l'envoie afin de mettre en place le gréement des grands projets pétroliers et gaziers pour les vingt années suivantes. L'opportunité de remplacer un cadre dirigeant camerounais muté dans l'Hexagone lui étant ensuite offerte, il part pour Douala. Dans cette deuxième partie, l'épopée contemporaine d'une famille prise dans les événements du XXe siècle a pour cadre le contexte africain caractérisé à la fois par les traditions qui ancrent le fait villageois et par l'assimilation du progrès, source d'angoisse et d'envie. Parallèlement, les troubles qui secouent l'humanité - effondrement du bloc communiste, résurgence des nationalismes, regain du fait religieux, expansion communautaire, conflits territoriaux - et les profondes mutations technologiques introduisent des déséquilibres à l'échelle mondiale et individuelle. Ce récit non linéaire met aux prises des gens ordinaires qui ont saisi les opportunités sans espérer la chance. Quels que soient les lieux, Philippe Saubadine partage langue, traditions et vie quotidienne et est inséparable de son épouse qui assume à temps plein le rôle de "déléguée à l'harmonie familiale" . Les souvenirs sont la pertinence de sa mémoire et leurs cicatrices ont valeur de connaissance.

04/2019

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Romans historiques

Sanguis martyrum. Les premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord

"L'ignorance française du passé africain stupéfiera nos descendants" s'exclamait l'académicien Louis Bertrand, lors d'une conférence tenue devant 2000 personnes à Alger en 1922... Ne l'oublions pas, l'Afrique du Nord n'a pas toujours été terre d'islam, ni dominée par les Arabes. Bien avant, elle fut l'une des provinces les plus prospères de l'Empire romain et c'est sur les débris de son paganisme que fut édifié le christianisme triomphant de Tertullien, de saint Cyprien, de saint Augustin surtout, faisant de l'Eglise d'Afrique l'une des plus vivantes et des plus rayonnantes du Ve siècle, "la mère, l'éducatrice et la lumière de nos Eglises d'Occident". Mais pour cela, que d'efforts, que de sacrifices, que de martyrs ! Louis Bertrand, dans un livre au succès considérable, en a fait en 1918 le sujet de ce roman historique flamboyant. "Qu'est-ce donc que Sanguis martyrum ? C'est la mise en action du fameux apophtegme de Tertullien : sanguis martyrum, semen christianorum (sang des martyrs, semence de chrétiens). Sur une intrigue, qui n'est pas la part la moins forte ni la moins émouvante, Louis Bertrand montre comment la mort d'un martyr (saint Cyprien, évêque de Carthage) sème une graine de grâce qui s'enfonce dans la terre - sous terre, même, dans les mines où les esclaves chrétiens souffrent mort et passion - pour ressurgir dans un martyre collectif, qui est une moisson d'âmes radieuses pour le paradis : le paradis à la lumière des épées, des glaives des bourreaux", comme l'a excellemment résumé l'abbé jean Bayot lors du colloque sur Louis Bertrand (publié par Via Romana en 2015).

06/2016

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Géographie

Du risque en Afrique. Terrains et perspectives

Dans l'Afrique actuelle, le risque n'est plus seulement au coin de la case et du champ, dans les caprices du ciel, dans les épidémies renforcées par la pauvreté. Il s'est diversifié, comme le montrent de nombreux exemples puisés dans les symboles d'une certaine modernité. Les accidents de la route, selon la conférence FANAF (Dakar 2011), y causent le taux de mortalité le plus élevé du monde, 28 décès pour 100 000 habitants. Dans le domaine des pollutions chimiques, un document du PNUE daté de septembre 2012 estime que les coûts liés à des empoisonnements par des pesticides en Afrique subsaharienne excèdent désormais les aides au développement versées annuellement à cette région du monde pour la santé, notamment pour la prise en charge du sida. Les explosions de pipelines et de gazoducs (Nigeria), les empoisonnements par des boissons frelatées (Kenya) sont d'autres événements significatifs. En cela, l'étude des risques constitue un révélateur très pertinent des modes de fonctionnement et de dysfonctionnements des sociétés, en Afrique comme ailleurs. La question des acteurs, des moyens de la régulation et de la gouvernance politique y est souvent au premier plan. Les enjeux sociaux et économiques sont énormes, comme le montrent les contributions dans ce livre à propos des risques professionnels dans le monde du travail. Cet ouvrage, qui fait le bilan du programme quadriennal (2007-2010) "risques en Afrique" de la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine (MSHA), laisse une place importante au débat. De nombreux aspects restent en chantier et nécessiteront d'autres investigations : la cartographie des risques, les indicateurs, la mondialisation des risques, les systèmes multirisques, etc. Appuyée sur des terrains étudiés par des chercheurs africains et extérieurs, cette réflexion n'est qu'une étape qui permet de montrer qu'à partir du continent africain, on peut poser des questions concernant l'ensemble du monde.

10/2015

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Droit

Le nazisme, l'apartheid et le droit. Quand l'injustice se fait loi

Quel est le point commun entre un Juif allemand au temps du nazisme et un Noir sud-africain durant l'apartheid ? Dès leur conception, l'un et l'autre sont marqués pour la vie et le jour de leur naissance coïncide avec celui de leur condamnation. Le Juif parce qu'il n'est pas "aryen" et le Noir parce qu'il n'est pas Blanc. Telle est la loi de l'Etat raciste ! Cette discrimination raciale était le fruit d'un travail minutieux auquel se consacraient avec enthousiasme des milliers de juristes. Rien n'était laissé au hasard et les juges n'étaient pas les moins empressés à sévir contre les victimes de cette ségrégation. En Allemagne, un tribunal a jugé "qu'un Juif s'apprêtant à avoir des rapports avec une femme allemande ne peut se contenter des allégations de celle-ci sur sa prétendue ascendance juive. Il doit s'employer à obtenir des preuves écrites et satisfaisantes de son statut". En Afrique du Sud, un juge devant lequel comparaissait une femme venant du Transkei qui séjournait illégalement au Cap et qui plaidait qu'elle allait mourir de faim dans ce bantoustan misérable, lui rétorqua : "Vous mourrez de faim au Cap. Vous pouvez aussi bien le faire chez vous !" Alors que le virus du racisme continue à distiller son poison un peu partout dans le monde, ce récit documentaire relate deux expériences historiques d'Etat raciste, en s'attachant plus particulièrement au rôle des juristes. Appliqué sans réflexion critique, par conformisme ou simple routine, le positivisme juridique recèle un piège qui peut se révéler mortel pour ses victimes auxquelles est refusé ce qu'on nomme justement le secours de la loi. Se souvenir des errements du passé peut aider les faiseurs de lois et ceux qui les appliquent à déjouer ce traquenard.

05/2016

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Histoire internationale

Histoire du Cameroun au XXe siècle

L'histoire politique du Cameroun au XXe siècle, comme celle de beaucoup de pays d'Afrique noire sur la même période, est assimilable, au regard des faits, à une longue et laborieuse quête de libération. Cette quête démarre après la Conférence de Berlin et la mise en oeuvre effective des processus européens de colonisation territoriale du continent africain, et d'asservissement de ses populations. Durant la période coloniale, qui démarre ainsi après 1884, les populations du Cameroun, comme la plupart des populations africaines, sont, par la contrainte, dépouillées de leurs droits politiques, économiques et sociaux. Ces injustices sont progressivement corrigées sous la pression des populations du Cameroun et de la communauté internationale naissante. L'indépendance nationale consacre la libération politique du Cameroun de la tutelle des Nations Unies. Mais la période postcoloniale n'est cependant pas l'âge d'or des libertés politiques et de la démocratie au Cameroun. Bien au contraire ! Le pluralisme politique et la démocratisation deviennent, après la levée de la tutelle des Nations Unies, les exigences les plus emblématiques du combat politique d'une partie non négligeable de l'élite camerounaise, au point de leur apparaître comme consubstantiels de l'émancipation coloniale. L'objet de ce livre est, entre autres, de rendre exhaustivement compte de la longue quête et de la conquête laborieuse des droits politiques, économiques et sociaux des Camerounais au XXe siècle. La première partie du livre est consacrée à la période coloniale. La deuxième partie rend compte de la gouvernance politique durant les années de la présidence Ahmadou Ahidjo, le premier président de la République du Cameroun. La troisième et dernière partie du livre analyse la présidence Paul Biya, le deuxième président de la République du Cameroun.

11/2016

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Histoire internationale

La guerre du Cameroun. L'invention de la Françafrique 1948-1971

La légende veut que la France, " patrie des droits de l'homme ", ait généreusement amené ses anciennes colonies d'Afrique noire à l'indépendance en 1960. Une décolonisation pacifique en somme qui se serait faite dans la compréhension mutuelle et l'intérêt partagé de la France et de l'Afrique. Ce livre raconte une tout autre histoire : celle d'une guerre brutale, violente, meurtrière, qui a permis à Paris d'inventer un nouveau système de domination : la Françafrique. Cette guerre secrète a pour théâtre le Cameroun des années 1950 et 1960. Les autorités françaises, confrontées dans ce pays à un vaste mouvement social et politique, porté par l'Union des populations du Cameroun (UPC), décident à partir de 1955 de passer en force. En utilisant les mêmes méthodes qu'en Algérie (torture, bombardements, internements de masse, action psychologique, etc.), elles parvienent en quelques années à éradiquer militairement les contestataires et à installer à Yaoundé une dictature pro-française. En pleine guerre froide, et alors que l'opinion française a les yeux tournés vers l'Algérie, la guerre du Cameroun – qui a fait des dizaines de milliers de morts – est à l'époque passée inaperçue. Elle a ensuite été effacée des mémoires par ceux qui l'on remporté : les Français et leurs alliés camerounais. Le crime fut donc presque parfait : les nouvelles autorités camerounaises ont repris les mots d'ordre de l'UPC pour mettre l'indépendance du pays, si chèrement acquise, au service… de la France ! Mais la mémoire revient depuis quelques années. Et les fantômes du Cameroun viennent hanter l'ancienne métropole. Laquelle, de plus en plus contestée sur un continent africain en pleine ébullition, devra tôt ou tard regarder son passé en face.

10/2016

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Esotérisme

Contes d'Amour et de Paix sous l'Arbre à Palabres

« Il y a eu à toutes les époques d'inspirants, merveilleux et célèbres poètes dont les vers nous enchantent et qui ont laissé en nous leur empreinte, et rythment encore souvent les événements de notre vie. Ces poètes sont nombreux et leur renommée traversera à jamais notre ciel. Mais il y en a plus encore qui sont inconnus, anonymes au destin modeste, qui ont su se servir des mots pour exprimer leur état d'âme et ont noirci d'encre des papyrus, des parchemins, des pages de cahiers d'écoliers ou qui, depuis quelques années maintenant, s'activent sur le clavier d'ordinateur, gravant ainsi dans des archives virtuelles les mêmes sentiments, les mêmes expériences et les mêmes observations que leurs ancêtres. Bêh Ouattara est de ceux-ci et je suis heureux de préfacer son ouvrage. Si à travers ses écrits, il partage avec nous un peu de l'âme du continent africain, c'est surtout à des concepts universels qu'il se réfère, et cette lecture nous rappelle à cette « humanité » qui, sans distinction de culture, de race, d'âge et d'époque, doit guider nos pensées, nos paroles et nos actes. La poésie n'est plus à la mode ? C'est vrai puisqu'elle est « hors mode » et continuera encore à enchanter des multitudes d'êtres sensibles et profonds. (Extrait de la préface de Christian Bernard, responsable mondial de l'A.M.O.R.C.) Cet ouvrage, écrit par Bêh Ouattara, Ivoirien, révèle l'âme africaine, généreuse, confiante et mystique. A travers chacun des textes qui expriment une sagesse ancienne que l'Afrique a su préserver et transmettre, Bêh Ouattara offre un véritable message d'amour et de fraternité.

01/2017

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Pédagogie

Les approches bi-plurilingues d'enseignement-apprentissage : autour du programme Ecole et langues nationales en Afrique (ELAN-Afrique)

Dans le contexte mondial de l' "Education pour tous", le continent africain doit relever plusieurs défis, parmi lesquels celui d'améliorer l'accès à l'école de tous les enfants en âge d'être scolarisés, tout en leur garantissant un enseignement de qualité. L'Initiative ELAN-Afrique, mise en oeuvre par l'Organisation internationale de la Francophonie en partenariat avec l'Agence universitaire de la Francophonie, l'Agence française de développement et le ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, accompagne les pays qui le souhaitent sur la voie d'une articulation entre les langues des élèves (langues premières, langues africaines) et la langue française qui, cinquante ans après les indépendances, demeure très majoritairement la langue de l'école africaine francophone. Les contributions réunies dans cet ouvrage sont des actes de colloque issus d'une manifestation scientifique internationale qui a rassemblé à l'université Paul-Valéry Montpellier une cinquantaine de contributeurs autour de ces questions. Elles sont organisées autour de sept thématiques pour une meilleure lisibilité : le lecteur pourra ainsi aborder la question des "transferts" (de compétences linguistiques ou cognitives), les chantiers de la formation des enseignants et des écritures curriculaires, se documenter sur les ressources pour l'enseignement multilingue et sur les pratiques pédagogiques effectives, mais aussi compléter ses connaissances à travers les éclairages émanant d'autres contextes éducatifs (Amérique latine, Caraïbe, Afrique australe, Maghreb, Liban). Il s'agit là d'un ensemble d'informations sur l'utilisation conjointe des langues africaines et du français pour la scolarisation en Afrique, qui intéressera aussi bien les étudiants, les chercheurs, les enseignants que les cadres éducatifs, les experts et les organismes bailleurs de fonds impliqués dans le processus complexe d'introduction d'approches bi-plurilingues à l'école.

10/2016

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Ethnologie

Capitaine Emile Coquibus. Journaux d'Afrique (1901-1910)

Comme pour de nombreux militaires, le départ du capitaine Emile Coquibus (1874-1915) aux colonies déclenche son goût pour l'écriture et la photographie, agréments participant à la réalisation d'un journal de bord tenu tout au long de ses campagnes en Guinée et au Haut-Sénégal et Niger entre 1901 et 1910. En 1898, les modestes troupes du capitaine Gouraud capturent le dernier grand chef africain Samory Touré et achèvent la conquête de l'Afrique de l'Ouest. Toutefois, plusieurs colonnes militaires sont encore engagées afin de consolider l'emprise territoriale française sur la boucle du fleuve Niger. Les campagnes d'Emile Coquibus s'inscrivent dans ce contexte de pacification et d'administration de ces contrées fraîchement conquises. Chargé successivement de commander différents postes et cercles, il devient l'une des chevilles ouvrières du pouvoir colonial mis en place. Rendre la justice, réaliser des missions de reconnaissances topographiques, développer l'économie (agriculture et commerce), s'occuper du recensement et prélever les impôts, conduire le recrutement et la formation des troupes autochtones, telles sont les nombreuses fonctions dévolues au capitaine Coquibus, à la charnière entre administrateur et chef de brousse. Son témoignage et ses photographies constituent une source inédite et traduisent le séisme des bouleversements culturels et sensoriels vécus par cet officier de la "Coloniale" : le vertige de la découverte d'un continent et de ses peuples, l'âpre réalité des missions de terrain, voire la désillusion, à rebours de l'imaginaire exotique et civilisateur vanté par la propagande métropolitaine. Mêlant journal intime, récit d'aventures et critique de l'appareil administratif civil et militaire colonial, les carnets de voyage du capitaine Coquibus dressent un portrait haut en couleur de l'Afrique et de ses habitants au début du XXe siècle.

09/2015

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Religion

Les Pères Blancs entre les deux guerres mondiales. Histoire des missionnaires d'Afrique (1919-1939)

Cet ouvrage continue l'histoire de la Société des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs), commencée dans deux livres précédents de cette collection - ceux de Jean-Claude Ceillier et d'Aylward Shorter - pour la période allant de 1919 à 1939. Fondée en 1868 par Mgr Lavigerie, la Société a concentré toutes ses activités missionnaires sur le continent africain, à part un seul poste à Jérusalem. En Afrique subsaharienne, les missionnaires sont arrivés avant la domination politique européenne sur le continent. Mais, entre les deux guerres, la Mission s'est développée dans le cadre du système colonial français, belge et britannique. Le but premier du missionnaire était religieux. Il ne s'agissait pas d'enseigner quelques formules et de baptiser, mais d'infuser chez le nouveau chrétien une foi profonde et un style de vie à l'imitation du Christ. L'influence de la Mission débordait largement sur la société africaine. Chaque poste de mission consistait en une organisation complexe de communautés de vie, administrée par les Pères, avec souvent un ou plusieurs Frères chargés des choses matérielles, un couvent de Soeurs et une équipe de catéchistes. Entre les deux guerres, les Pères Blancs ont travaillé dans de nombreux pays, en partant d'Alger, au Nord du continent, jusqu'au Malawi sous l'équateur. Bien qu'ils aient reçu la même formation, ils ont su adapter leurs méthodes d'approche aux circonstances de chaque vicariat. A chaque région sa particularité, dessinée par le contexte. C'est là l'histoire d'une seule société missionnaire, et comme il est impossible de tout dire, cette histoire est relativement partielle. Il reste encore une abondance d'informations et de documentation pour d'autres historiens désireux de poursuivre cette étude.

04/2015

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Droit international public

Religions et pouvoirs étatiques en Afrique centrale

En Afrique centrale, les relations religions-Etats ont toujours été ambigües. Suivant les périodes, il y a eu collaboration, soutien mutuel, coexistence, ignorance réciproque, oppositions et même persécutions. Les relations entre missions religieuses et administration coloniale, puis entre l'Eglise catholique et les jeunes Etats indépendants, sont une parfaite illustration de ces vicissitudes. La "fièvre constitutionnelle" de la décennie 1990 a permis, dans chaque Etat, l'adoption de nouvelles constitutions calquées toutes sur le texte français de 1958 que les constituants d'Afrique centrale ont pris pour modèle ; les nouvelles lois fondamentales ont alors consacré le principe de laicité, dans le même esprit du constituant français de 1946 et 1958. De nouvelles expressions religieuses se sont depuis développées sans entrave et parmi elles, les églises évangéliques qui connaissent un essor phénomenale. Le succès grandissant du courant évangélique et sa proximité avec les pouvoirs politiques crée des situations nouvelles, récentes et en mutation rapide, qui remettent en question bien des situations politiques, institutionnelles et juridiques. La laïcité française "greffée" est confrontée à la forte religiosité des sociétés africaines. En effet, il y a un fait que le droit ne peut pas ignorer en Afrique, c'est que la grande majorité des citoyens se réclament d'une croyance religieuse qui compte beaucoup dans leur vie quotidienne. Dès lors, le législateur africain devrait s'efforcer de prendre en considération cette place dominante de la religion - et de plus en plus souvent du courant évangélique - tout en évitant que la religion ne domine les débats politiques au point de vouloir faire des préceptes religieux, une règle de droit s'imposant à tous ; le respect du pluralisme et, par conséquent, de la démocratie sont à ce prix.

03/2022

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Histoire internationale

Rwanda 1994-2014. L'Eglise et la société dans la tourmente face au génocide

En 1994, le Rwanda a connu une crise sociale qui s'est soldée par le génocide des Tutsi. Huit cent mille personnes furent victimes de cette tragédie, en cent jours seulement. Dans la recherche des causes, certains considèrent que l'Eglise du Rwanda a contribué à maintenir divisée la nation. Les mêmes disent qu'elle a non seulement recréé les ethnies dans un pays où l'on ne connaissait que la "rwandité" et la lutte des classes entre riches et pauvres, mais aussi qu'elle a participé au génocide soit passivement soit directement. Ainsi furent détruites les bases sur lesquelles l'Eglise se fondait au moment même où, pour la pastorale unitaire, le Synode africain optait de construire une "Eglise famille" qui exclurait tout ethnocentrisme et tout particularisme excessif sur le continent. Dans ce travail, nous entendons partager une information, une réalité à laquelle nous voulons donner forme. Et l'information est la perception de la différence, dans l'analyse du phénomène du génocide, pour comprendre qui sont les vrais auteurs et quelles sont leurs motivations. Nous empruntons le chemin du sensible vers l'intelligible, de l'opinion vers l'analyse scientifique du problème. Nous voulons aller au-delà du sens commun pour arriver à la réalité du phénomène social. En effet, celle-ci est supérieure, même si elle n'est pas indépendante de l'expérience. Le génocide n'étant pas une crise ecclésiale mais sociale, il est normal que la sociothérapie à proposer regarde la société rwandaise entière. Notre travail n 'accuse personne. Il définit les responsabilités entre différents acteurs sociaux, tout en proposant une sociothérapie pour un Ruanda nouveau. Il s'adresse non seulement aux Ruandais mais aussi à tout pays susceptible de connaître des divisions et soucieux de réconciliation.

07/2014

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Beaux arts

Du fleuve Niger au fleuve Congo. Une aventure africaine, Edition bilingue français-anglais

Claude-Henri Pirat, qui est déjà l'auteur de travaux publiés sur différents sujets comme la statuaire des lobi ou le maître de buli dont il a dressé le catalogue raisonné, nous dévoile ici, de la grande sculpture de l'afrique de l'ouest ou de l'afrique centrale jusqu'aux objets les plus usuels, les oeuvres dont il est ou a été le collectionneur. Grand voyageur, visitant régulièrement le continent africain jusque dans ses endroits les plus reculés, il documente son livre de nombreuses photos de terrain. Précédés d'un avant-propos d'anne-marie bouttiaux et d'une préface de françois neyt, tous les textes, y compris les notices ethnographiques, sont de l'auteur et, comme il nous le dit dans son préambule : «ayant décidé d'écrire moi-même le texte de ce livre, cela me permettait de briser les codes, de ne pas circonscrire mon propos à une collection d'oeuvres d'art qui n'est qu'un des volets de l'intérêt que je porte à l'afrique, mais de l'élargir à la découverte que j'ai faite de ce continent, de ses habitants et de ses productions artistiques, du marché de l'art et de ses acteurs, des musées, et de certaines des grandes questions qui ont fait et font débat en la matière, et qui ont alimenté chez moi des réflexions que j'ai pris la liberté d'exposer ici, au cours de développements qui n'ont donc rien à voir avec un essai d'anthropologie, d'histoire de l'art ou d'esthétique». A cela s'ajoute un travail photographique original que l'auteur a décidé d'entreprendre lui-même sur les oeuvres d'art présentées, en tentant de renouer avec la sobre élégance de la photo en noir et blanc.

03/2015

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Empire

Caracalla. Père de la citoyenneté universelle ?

Dressé par des biographes résolument hostiles à cet Auguste syro-africain, le portrait de Caracalla (188-217), fils aîné de l'empereur Septime-Sévère, ressemble à s'y méprendre à celui d'un Néron ou d'un Commode. L'historiographie, en effet, le dépeint comme un tyran et un soudard irascible et violent, un gnome meurtrier de son frère cadet, persuadé d'être habité par l'âme d'Alexandre le Grand. S'il est vrai que ce prince honni, fils aîné de l'empereur Septime-Sévère, est loin d'être un agneau sans taches, il promulgua pourtant une loi fondamentale, l'Edit de Caracalla, accordant à tous les hommes libres de l'Empire le droit de citoyenneté romaine. Comment expliquer qu'un être si détestable ait pu élaborer une loi si généreuse ? L'auteur s'emploie, dans cette biographie consacrée entièrement au bâtisseur des célèbres thermes qui portent son nom, à dresser un portrait nuancé du jeune prince devenu empereur au début du IIIe siècle après J. -C. Avec un regard original et un ton résolument épique, il présente les ressorts intimes d'une personnalité hors normes, offrant aux lecteurs le visage singulier d'un homme passionné par les arts et la guerre, attentif au sort de ses soldats et des plus humbles. Tout en circonvolutions, il reconstitue avec un soin minutieux les réseaux d'influence, les querelles de famille et de pouvoir, l'environnement politique, religieux et social d'un Empire menacé de toutes parts. Mais Caracalla garde heureusement une part de mystère et de noirceur sur laquelle l'auteur parvient à lever un coin du voile. De saint Augustin à Régis Debray en passant par Chateaubriand et Charles de Gaulle, il montre comment le célèbre Edit de Caracalla continue de fasciner et d'alimenter le débat public.

05/2021

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Sociologie

Afrodystopie. Le vie dans le rêve d'Autrui

InsoliteCNL – Le continent noir n'existe nulle part. Il est une utopie, un rêve blanc de génocide. A ce titre, il est un lieu du malheur, une dystopie. L'Afrodystopie est le concept critique des complications, des paradoxes, des contradictions, des ambivalences et des ambiguïtés de la vie africaine et afrodescendante dans ce rêve d'Autrui. Un rêve qui crée sans discontinuer des espaces dystopiques, matériels et psychiques de l'Etat, de l'Argent, de la Famille, de la Jouissance, de la Mort, dont le paradigme empirique est un rêve collectif d'irrésistible, intense et épuisante sexualité appelée " maris de nuit ".

Avec le concept d'Afrodystopie, Joseph Tonda propose une analyse bouleversante de la manière dont l'imaginaire d'une chimère réelle éclaire la vie dans le rêve des abstractions et des choses. Du rêve colonial du premier président gabonais, Léon Mba, de faire de son pays un département français, au mea culpa postcolonial, en 2007, de son successeur, Omar Bongo Ondimba qui reconnut avoir fait du Gabon une dystopie ; en passant par l'utopie mobutiste de création d'un Etat, d'un fleuve, d'une monnaie " authentiques " qui se transforma en dystopie zaïroise ; du délire planétaire suscité chez les Africain(e)s et Afrodescendant(e)s par le blockbuster Black Panther dont le nom Wakanda est institué en paradigme afrofuturiste de la puissance africaine, à la régulation de la vie sociale et politique démocratique africaine par la Mort, cet essai, qui s'inspire de nombreux auteurs (More, Marx, Freud, Orwell) met au jour un paradigme méconnu : le paradigme de la vie humaine entrée dans le rêve des choses et des abstractions. Un rêve compliqué, au sens freudien, étrangement commun aux imaginaires de l'Afrique, du colonialisme, de l'impérialisme et du capitalisme à l'ère néolibérale.

05/2021

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Histoire internationale

LE SENEGAL A L'EPREUVE DE LA DEMOCRATIE. Enquête sur 50 ans de lutte et de complots au sein de l'élite socialiste

Le Sénégal à l'épreuve de la démocratie ou l'histoire du PS de la naissance à nos jours raconte 50 ans de lutte au sein du parti socialiste sénégalais à travers les jeux et enjeux de pouvoir. Au-delà de l'histoire tumultueuse de ce parti qui est au pouvoir depuis 50 ans, c'est toute l'histoire politique contemporaine du Sénégal qui est narrée ici : de la SFIO au PS, en passant par l'UPS et la BDS. L'ensemble apporte un éclairage saisissant sur la réalité politique sénégalaise contemporaine. Ainsi, des révélations majeures et de grande valeur historique permettent de mieux appréhender les oppositions Lamine Guèye/Léopold Sédar Senghor au sein de la SFIO ; le conflit Léopold Sédar Senghor/Mamadou Dia, qui a abouti à la crise institutionnelle de 1962 ; et de manière plus récente, les péripéties de la lutte qui a opposé, entre 1976 et 1978, Abdou Diouf à Babacar Bâ, dans la perspective du départ du pouvoir, de Léopold Sédar Senghor, et de sa succession. L'auteur donne également des informations inédites sur les conditions dans lesquelles le Président Senghor a quitté le pouvoir en montrant comment Abdou Diouf et Jean Collin ont travaillé à rendre ce départ irréversible. Il éclaire d'un jour nouveau le formidable duel entre Ousmane Tanor Dieng et Djibo L. Ka et les circonstances de l'avènement du Renouveau. Sérieux, documenté, ce livre, au triple intérêt (historique, journalistique, politique), est l'un des meilleurs textes politiques consacrés au Sénégal. Abdou Latif Coulibaly tire des conclusions qu'on petit contester mais qui, à coup sûr, feront réfléchir. Il sera utile, j'en suis sûr, à tous ceux qui s'intéressent à l'avenir démocratique du Sénégal et, au-delà, celui du continent. Ni laudateur, ni polémique, ce texte honore le journalisme politique d'investigation africain dont il marque peut-être la naissance.

11/1999