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Steve Stern

Extraits

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Religion

Présence juive en Alsace et Lorraine médiévales

Le présent volume associe un binôme coutumier : les deux anciennes provinces d'Alsace et de Lorraine, mais une association à la familiarité trompeuse : le lecteur se rendra vite compte du caractère profondément dissemblable de ces deux régions, pourtant mitoyennes, tant en ce qui regarde leur géographie, leur toponymie et leur histoire générale qu'en ce qui touche à l'évolution spatiale et chronologique comme aux manifestations de la présence juive sur leur sol, au cours de la période médiévale. [...] Cet " état des lieux " nouveau fera les délices des chercheurs, collègues et étudiants, des lecteurs cultivés et curieux d'appréhender le passé médiéval vécu dans ces " terres d'Empire " par les juifs, dans l'alternance de temps de crise récurrents et douloureux lors de la multiplication des légendes accusatrices ou des massacres - n'ayant guère sévi en Lorraine, il faut le souligner (méfaits des Croisades, exactions d'Armleder et de ses bandes vers 1338, émeutes greffées sur la Peste noire, ou plus tard vers 1476-1477, passage des Suisses en Alsace), et de périodes hachées de répit, de repli, de retour, avant les arrêts fluctuants de non tolerandis judeis qui vont ponctuer çà et là la fin du Moyen Age et le début de la Renaissance. A l'aune des matériaux et des vestiges subsistants (synagogue médiévale de Rouffach, manuscrits hébraïques de lettrés prestigieux ou " Trésors " de Colmar ; côté lorrain, une moisson plus limitée là encore, avec quelques " rues des Juifs " çà et là, une stèle du Musée lorrain ou le grand sceau de Metz), on pourra prendre la mesure des heures médiévales riches mais contrastées du passé juif alsacien et lorrain.

12/2015

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Monographies

Dior by John Galliano (édition française). 1997-2011

During his time as a student at London's Central Saint Martins, Gibraltar-born British fashion designer John Galliano worked as a dresser at the National Theatre, learning the art of costume and the power of illusion. As a regular in London nightclubs, Galliano met a coterie of artists and colorful personalities, forging strong ties with kindred spirits who would play a decisive role in his career - among which Stephen Jones, who would become Dior's milliner. Following the success of his own brand (founded in 1984,) he was appointed Creative Director of ready-to-wear and haute couture at Givenchy in 1995, before joining Dior in 1996 as Artistic Director of the women's collections. There, he distinguished himself with his extravagant shows that combined eclectic historical and cultural inspirations - a global kaleidoscope of references and unbridled inventiveness, imbued with romanticism and history. The designer's sensitivity for haute couture know-how and innate sense of the spectacular has garnered him a reputation as a master of the silhouette. John Galliano has truly reinvented the art - and the very role - of haute couture, redefining its tropes into a new type of contemporary fashion that combines the influences of his travels - whether real or born of his imagination - and the bountiful heritage of Christian Dior. This book highlights the exceptional silhouettes he created for Dior collection after collection from 1996 to 2011, through his most emblematic models, as photographed by Laziz Hamani, alongside shots by Steven Meisel, Annie Leibovitz, Irving Penn and Paolo Roversi. This singular odyssey is the fifth volume in a new series of books paying tribute to the House's Artistic Directors.

03/2022

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Cinéma

La sagesse du septième art. Répondre aux grandes questions avec le cinéma anglo-saxon

Qui est Dieu ? Quelle est l'origine du mal ? La vie a-t-elle un sens ? Qu'est-ce que le progrès ou l'aventure ? La réussite est-elle aussi enviable que nous l'imaginons ? Quel est le véritable visage du jeu ? Que signifie être libre ? Le cinéma anglo-saxon est structuré par un même clivage : le profane contre le sacré. Cette confrontation est naturellement restrictive, en ceci qu'elle ne peut englober l'ensemble des conflits idéologiques qui divisent nos sociétés. Force est néanmoins de reconnaître qu'elle embrasse une multitude de problématiques fondamentales. La formidable universalité des réalisateurs anglo-saxons en témoigne depuis des décennies. Elle révèle une propension exceptionnelle à traiter des préoccupations du plus grand nombre. Les réalisateurs du profane, affamés de liberté, sont de fervents anticonformistes en s'attaquant à l'ordre établi, aux idées dominantes et, plus encore, aux interdits qui pèsent sur les sociétés occidentales. Les réalisateurs du sacré, quant à eux, se distinguent en forgeant leurs pensées dans le creuset de l'exaltation : ils abordent les grands enjeux de la vie positivement et adhèrent à des principes transcendants. Charles Chaplin, Steven Spielberg, Martin Scorsese, David Lean, George Stevens et vingt-cinq autres géants du cinéma anglo-saxon, sous la fine analyse de Jean-Philippe Costes, répondent aux grandes questions de la vie. Que leurs points de vue relèvent du profane ou du sacré, ils enseignent à travers leurs films, révélateurs des vices comme des vertus de l'homme, une vérité trop souvent ignorée : le septième art est un formidable outil pédagogique pour quiconque ambitionne de s'initier à la sagesse.

02/2019

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Ethnologie

Secrets des rituels africains

Partez à la découverte du vaudou africain à travers cet ouvrage. Henning Christoph est né en 1944 à Grimma, en Allemagne. En 1950, sa famille s'installe aux Etats-Unis, où il étudie l'ethnologie et le journalisme à l'Université du Maryland. De retour en Allemagne, il apprend la photographie auprès d'Otto Steinert à l'Université des arts Folkwang d'Essen. Sa carrière évolue alors à un rythme vertigineux : en tant que photojournaliste, il travaille pour de nombreux magazines internationaux dont Life, National Geographic, Geo, Time, Le Figaro et Stern. A partir de 1993, il décide d'abandonner le monde du reportage de commande pour se consacrer exclusivement au continent africain et à ses secrets. Plusieurs fois lauréat des concours du World Press Photo, il prend part à des expéditions qui le mènent auprès des populations les plus isolées et dans les lieux les plus reculés de la planète. Bien que réputé et donc très sollicité, chaque nouveau séjour en Afrique ravive sa passion pour ce continent, en particulier pour l'Afrique de l'Ouest. Dès son premier voyage, il a l'intuition que, loin des yeux du monde, se cache un trésor de savoirs et de sagesse auquel aucun reportage purement commercial ne peut rendre justice ni être utile. Au cours des années suivantes, Christoph parcourt le Bénin afin de s'immerger dans les secrets de la religion vaudou et de mieux la comprendre. Il en revient avec un livre de photographies époustouflantes et commence à constituer une collection d'objets de rituel qu'il alimente à chaque voyage. Plusieurs livres suivent, consacrés également aux pays voisins, alors que se tissent des liens étroits avec les communautés de la diaspora africaine en Amérique. En 2000, Christoph fonde en solitaire le Soul of Africa Museum à Essen. Ce lieu lui permet enfin d'exposer sa collection à un plus large public. Ce site comprend en outre un espace permettant, par une approche pédagogique, de présenter directement à des individus de tous âges, seuls ou en groupes, la diversité des cultures africaines et leurs définitions. Christoph commence à organiser des expositions dans les plus grands musées d'Allemagne. Il y invite des guérisseurs et des représentants de la culture africaine. Il publie plusieurs nouveaux livres et réalise trois documentaires qui abordent la magie et les méthodes de guérison. Ce nouveau livre, Secrets, est essentiellement consacré aux découvertes réalisées par Christoph depuis 2010 au Cameroun et auprès des communautés de la diaspora camerounaise. Il a pu pénétrer dans des contrées jusqu'ici interdites aux Blancs et nombre des rites et coutumes qui s'y trouvent documentés sont en grande partie inconnus de l'Occident ou considérés comme éteints. Voici donc une formidable occasion de rétablir la vérité.

10/2019

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Littérature étrangère

Le livre de Gould. Roman en douze poissons

Lorsque Sid Hammet, faussaire australien, trouve dans une brocante le livre des poissons écrit par le peintre forçat William Buelow Gould, il ne peut se douter de l'influence que vont avoir sur lui ces douze gravures de poissons et le texte chaotique qui les accompagne. Car l'ouvrage ne se contente pas de raconter la destinée de la colonie pénitentiaire de l'île Sarah qui, sous l'influence de son Napoléon des antipodes, a brièvement rêvé de devenir une nouvelle Europe avant de sombrer au milieu des flammes. Gould, forçat devenu prophète, a en effet compris que le monde entier était contenu dans un poisson ! Alors que la révolte gronde et peut à chaque instant basculer dans l'horreur, alors que l'amour transcende toutes les barrières entre le maître et l'esclave, c'est à un véritable roman des fondations que nous invite Richard Flanagan. Le livre de Gould est plus qu'un roman : pour reprendre les mots même de son auteur, " le monde n'existait plus pour devenir un livre. Un livre existait désormais avec l'ambition obscène de devenir le monde. " Le Livre de Gould est un livre prodigieux, un défi littéraire écrit avec la gourmandise d'un Rabelais, l'humour d'un Laurence Sterne et la noirceur d'un Conrad quand il s'agit de sonder au plus profond l'inconscient de tout un peuple "élevé clans une prison devenue une nation ". " Rares sont les chefs-d'œuvre qui, véritables déclarations de guerre, transcendent les frontières traditionnelles imposées à la fiction. Mais Le Livre de Gould, tour à tour paillard et réfléchi, émouvant et caustique, glauque et visionnaire, est de ceux-là. " Washington Post " L'incroyable talent de Flanagan, son imagination et sa capacité à transmettre l'écho rabelaisien des plus grands auteurs picaresques rendent cet ouvrage mémorable et même - disons le mot - extraordinaire. " Los Angeles Times

01/2005

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Tourisme étranger

Marokkanische Pisten Band 11. Der sagho djebel

Der Jebel Sagho ist die östliche Verlängerung des Anti-Atlas, ein vulkanisches Gebirge mit Granithügeln, Basaltorgeln, Chaos aus schwarzem Schiefer, rosa Sandstein... am Tor zur Sahara. Soweit das Auge reicht, große, wilde, trockene Flächen. Ein trostloses Land, wie geschaffen für den einsamen DPM. Und tausend Meilen entfernt ist die Stille der einzige Begleiter. Eine absolute Fülle und der Wunsch, auf die Piste zu gehen. Von flachen Ebenen bis zu hügeligen Bergen, von scharfen Reliefs bis zu steilen Canyons : reine, ursprüngliche Natur. Der Charakter ist stark und rustikal, aber das Herz ist weich. Die Farben zart und lieblich. Ocker, Rosa, Braun, Violett - die Farbpalette erstreckt sich in schillernden Pastellabstufungen, die manchmal von einer überwältigenden Hitze begleitet werden. Als Eldorado im Herzen der Wüste gibt es nur wenige Oasen. Sie sind bescheidene grüne Flecken in der unendlichen Weite und erinnern uns daran, dass wir uns auf afrikanischem Boden befinden. Der wilde Charme des Sagho liegt in seiner außergewöhnlichen Geologie begründet : hohe Klippen und steile Gipfel, tafelförmige Abhänge und tiefe Schluchten, durch die Kamel- und Maultierkarawanen ziehen. Wenn man diese riesigen Hochebenen erreicht, ist der Mondhorizont so weit, dass der Wunsch aufkommt, überall gleichzeitig hinzugehen, um zu sehen, ob es anderswo wirklich so schön ist ! Der Sagho überrascht auch durch seinen Reichtum an Licht : klar wie das der nahen Sahara oder manchmal halbschattig wie im benachbarten Dades-Tal. Der Sagho ist auch das Marokko der letzten Berbernomaden, Nachfahren der alten Herrscher Aït Atta. Im Herbst, nachdem sie den Schnee des Hohen Atlas verlassen haben, schlagen sie bis zum Frühjahr ihre Zelte aus dunkler Wolle an den Hängen des Jebel auf. Sie können weder lesen noch schreiben, orientieren sich aber sicher inmitten des Atlasgebirges und der marokkanischen Wüste. Im Sagho haben sie Häuser aus ungebranntem Stein gebaut, Brunnen gegraben, Mandelbäume gepflanzt, Weizen, Gerste und verschiedene Gemüsesorten angebaut. Andere stellten Ziegen- und Schafherden und Dromedar-Karawanen zusammen. Heute sind sie mehrheitlich sesshaft, Halbnomaden oder Nomaden...

08/2022

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Histoire de l'Eglise

Le Christianisme en histoire(s). Tome 1

Avec deux mille ans dhistoire, lEglise apparaît aujourdhui encore comme un continent largement inexploré. Plutôt que de laborder de front, Philippe Roy- Lysencourt a choisi de lexplorer à travers des événements ciblés, mêlant faits majeurs et anecdotes, offrant aussi des portraits de personnages connus ou méconnus mais aussi de lieux illustres et insolites qui sinscrivent dans la grande Histoire du christianisme. Chaque chapitre a été ciselé comme une véritable pièce dorfèvrerie, chaque affirmation ayant été vérifié et contre-vérifié afin de donner aux lecteurs des informations justes et agréables à lire. Plus quune longue description, le sommaire indique la richesse et loriginalité de cet ouvrage de belle facture. Au sommaire : Jésus-Christ centre et fin de lhistoire , LAve Maria ou Salutation angélique , Le procès posthume du pape Formose , Les frères Lémann et le Postulatum pro Hebraeis au concile Vatican I , La grippe espagnole dans le diocèse de Québec en 1918 , Le premier concile oecuménique du Vatican (1869-1870) , Le père Lagrange et lEcole biblique de Jérusalem , La Reconquista espagnole , Les premiers cultes rendus aux saints , La Chandeleur , François dAssise et le sultan Al-Malik al-Kâmil , Antonin Jaussen : un espion dominicain pendant la Première Guerre mondiale , Lattentat dAnagni contre Boniface VIII , La fondation du Séminaire français de Rome , Les massacres de Septembre 1792 , DIsraël au Carmel : le "chemin de Damas" dEdith Stein , La question sociale et lencyclique Rerum novarum , Le mariage fictif de Madame de la Peltrie , Les diaconesses dans lAntiquité chrétienne et au Moyen Age , Thomas More face à sa conscience , Les rugissements du Lion de Münster , Saint Dominique et la fondation des Frères prêcheurs , Paul de Geslin de Kersolon : un prêtre au service de la presse populaire catholique , Marie Guyart de lIncarnation A propos de l'auteur : Philippe Roy-Lysencourt est docteur en Histoire et docteur en Sciences des religions et chroniqueur dans le bi-mensuel LHomme Nouveau. Il est chargé de cours à lUniversité Laval (Canada) et à lInstitut catholique dEtudes supérieures (France). Ses recherches porte essentiellement sur lhistoire du christianisme contemporain.

08/2022

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Droit constitutionnel

Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) et Etat de droit

Selon la formule de Raymond Carré de Malberg, "l'Etat dedroit" suppose "que la Constitution détermine supérieurement et garantisse aux citoyens ceux des droits individuels qui doivent demeurer au-dessus des atteintes du législateur". Il s'agit d'un "système de limitation, non seulement des autorités administratives, mais aussi du Corps Législatif. [...] Pour que l'Etat de droit se trouve réalisé, il est, en effet, indispensable que les citoyens soient armés d'une action en justice, qui leur permette d'attaquer les actes étatiques vicieux qui léseraient leur droit individuel". Mais ce n'est que récemment, à la suite de la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 que cette procédure fut effectivement mise en place. Désormais, l'article 61-1 de la Constitution du 4 octobre 1958 instituant la Ve République prévoit que "[l]orsque, à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel peut 'être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d'Etat ou de la Cour de cassation qui se prononce dans un délai déterminé". Précisé par la loi organique n° 2009-1523 du 10 décembre 2009, l'article 61-1 renforce alors le rôle du Conseil constitutionnel dans le paysage démocratique franco-européen. Comme l'ont relevé Jean-Marc Sauvé et Bernard Stirn, "avec la question prioritaire de constitutionnalité (QPC), la primauté des droits et des libertés garantis par la Constitution se trouve plus effectivement assurée. Cette procédure a ouvert le prétoire du Conseil constitutionnel au citoyen et elle a considérablement renforcé le rôle de celui-ci en tant que protecteur des libertés et des droits fondamentaux. Cette procédure apporte donc une contribution majeure à l'approfondissement de l'Etat de droit". Après plus de dix années de mise en oeuvre, un bilan d'étape s'impose pour mesurer l'incidence de la QPC sur l'évolution du système juridique français.

06/2021

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Monographies

Néjad Devrim - Monographie

Un jeune peintre turc d'à peine vingt-cinq ans au talent éclatant et à la personnalité éblouissante s'impose comme l'une des révélations du Paris d'après-guerre. Nejad Devrim, né en 1923 à Istanbul, séduit autant par la richesse de sa peinture que par son charme personnel. Il devient un habitué du salon d'Alice B. Toklas, compagne de Gertrude Stein. Clotilde Scordia s'est lancée sur la trace de ce dandy génial qui, après avoir enthousiasmé Paris et New York, disparut en Pologne. Pour Georges Boudaille, l'oeuvre de Nejad Devrim (1923 - 1995) se comprend comme une recherche du point de jonction entre l'héritage islamique et l'art occidental. Arrivé à Paris en 1946, il vient se confronter à la modernité et se lance à corps perdu dans la grande aventure de la Seconde Ecole de Paris. Son travail, imprégné d'héritage oriental qu'il ne reniera jamais, se tourne résolument vers l'abstraction. Dès l'année suivante, une galerie lui consacre une exposition personnelle et, en 1950, il est choisi par le galeriste Sidney Janis pour exposer à New York avec Pollock et de Kooning. Jusqu'à la fin des années 60 il continuera d'exposer, de voyager en Europe, aux Etats-Unis, en Asie centrale et en Union soviétique, fondera avec le critique Charles Estienne le Salon d'Octobre, se liera d'amitié avec de nombreux autres artistes et particulièrement Sonia Delaunay dont il sera très proche. Quand il choisit à sa façon de tourner le dos au succès, de quitter Paris et de s'exiler en Pologne, c'est l'un des plus brillants et singuliers artistes de l'abstraction qui s'éclipse. Malgré cet effacement volontaire, il sera toujours reconnu comme un artiste déterminant. Sa peinture frappe immédiatement par la richesse de ses couleurs et de ses constructions, d'une force d'apparence presque brutale mais toujours maîtrisée. A la veille du centenaire de sa naissance, voici une monographie très attendue.

09/2023

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Littérature étrangère

La mort de Mathusalem

Avec ce nouveau recueil de nouvelles, son dixième, Isaac Bashevis Singer, au sommet de son art, nous enchante une fois de plus. Du shtetl polonais aux cafeterias américaines, de la Varsovie de jadis au New York d'aujourd'hui, il nous fait retrouver tous les personnages que nous avons appris à aimer à travers ses précédents livres. Rabbins miraculeux, étudiants de yeshiva, ménagères à la langue bien pendue, talmudistes et marchands, jeunes filles amoureuses et vieillards sagaces - leurs histoires recréent pour nous celle de la Pologne juive disparue dans la tragédie que nous savons Voici Temerl, qui recherche de ville en village son jeune mari mystérieusement disparu. Et Yossele, l'enfant prodige qui apprend tout seul les logarithmes - ce qui inquiète beaucoup sa mère. Et la belle Shifra qui hésite tant entre ses deux soupirants qu'elle finit par les épouser le même jour. Et Max Stein qui tombe toujours amoureux des femmes de ses meilleurs amis. Et cette bavarde de tante Genendel qui sait invariablement ce qui se passe chez les voisins. Et cet étrange pénitente qui, un soir d'hiver, raconte à la maison des pauvres sa terrible aventure. Et tant d'autres, des hommes, des femmes, des enfants dont la vie banale est illuminée tout à coup du dedans par toutes les magies de l'esprit. "La réalité quotidienne d'Isaac Bashevis Singer est hantée à chaque page par quelque chose de sacré, c'est l'humanité". La belle formule de Jean d'Ormesson est plus vraie que jamais à propos de La mort de Mathusalem. Isaac Bashevis Singer est né près de Varsovie en 1904, d'une très ancienne famille hassidique. Emigré aux Etats-Unis en 1933, il est l'auteur - parmi une quinzaine d'autres livres admirables, tous écrits en yiddish - de l'Esclave, La Famille Moskat, La Couronne de plumes, et de nombreux recueils de contes pour les enfants. Traduite en vingt deux langues, son oeuvre est publiée en France aux Editions Stock. Il a reçu le Prix Nobel de littérature en 1978.

04/1997

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Romans historiques

L'Empire Tome 3 : Le Désamour

Écrivain, journaliste, Alexandre Kerner a la cinquantaine dans les années 30. La France célèbre alors la puissance de son empire colonial qu'il connaît bien. Des bords du Congo au Sahara, de Saigon à Alger, il l'a parcouru, a éprouvé comme tant d'autres cet " envoûtement " que provoque la découverte de l'Afrique et de l'Asie. Depuis, il ne cesse de dénoncer dans ses écrits les brutalités de la " possession " coloniale. Il est loin d'imaginer que la partie la plus dense et la plus douloureuse de sa vie ne fait que commencer. Épris d'une jeune Algérienne, il adopte un enfant africain Anta Zerbo. Par le biais d'une ancienne maîtresse, Élisabeth Stein, il côtoie le milieu anticolonialiste et fait la connaissance de Malraux, Césaire, Senghor, ces jeunes intellectuels qui veulent secouer la tutelle coloniale, mettre " la négraille debout ". Emporté par les événements et la guerre - il a rejoint de Gaulle -, il assiste aux premiers troubles qui secouent le Constantinois en 1945, puis au chaos de Diên Biên Phu en mai 1954, et, en novembre de la même année, au début de la guerre d'Algérie. Kerner est tour à tour témoin et acteur, jusqu'à ces jours sombres de juillet 1962 où il va retrouver Yasmina Khedda. Le couple qu'il forme avec elle va se déchirer au fil de ces années qui bouleverseront inéluctablement le destin de tous les personnages de ce grand roman du " désamour ", - lequel se termine aujourd'hui car, entre la France et les peuples qu'elle a colonisés, c'est l'impossible oubli. Les passions ont été trop fortes. Et Max Gallo ne cache rien de leur violence, mais aussi des élans et de l'espoir qui les portent. Voici la première saga romanesque qui raconte l'envoûtement, la possession, la désaffection qui ont fait naître et mourir l'Empire français. Dans cette tourmente héroïque et cruelle, L'Empire retrace les vies écartelées, mais si souvent généreuses, de ceux qui s'aimaient en s'opposant.

09/2004

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Biographies

5 rue Saint-Benoît 3ème étage gauche. Marguerite Duras

Jean Marc Turine n'a pas cherché à écrire une nouvelle biographie de Marguerite Duras, ni un journal de bord relatant vingt-cinq ans d'amitié avec l'une des figures les plus emblématiques de la littérature et du cinéma de la deuxième partie du XXème siècle. Il s'agit d'un texte intimiste, d'un regard de complicité posé sur une amie qu'il sait fort bien distinguer de la Duras, personnage public, mondain, bientôt "mondial" , et dont les indiscutables défauts sont évoqués avec une indéfectible tendresse. C'est ainsi que Marguerite nous devient presque familière et que nous lui découvrons d'étonnantes couleurs : d'une avarice devenue légendaire chez ses proches à une folle générosité, de la douleur d'une solitude grandissante à l'humour et aux rires partagés, de ses absences à l'autre de plus en plus fréquentes dans ses dernières années à la plus rayonnante intensité de présence. A travers toutes ces sautes d'humeur et jusque dans l'épreuve de la maladie voire d'accès de folie, Jean Marc Turine restera d'une fidélité qu'aucun vent ne saura plier, d'une amitié "inoxydable" , pour le meilleur et pour le pire. Jean Marc Turine n'a que vingt-quatre ans et toutes les audaces quand il écrit pour la première fois à Marguerite Duras, en 1971. Elle refusera sa proposition de tourner Le Ravissement de Lol V. Stein, l'une de ses grandes oeuvres, mais l'invitera à participer au tournage de Jaune le Soleil. De cette première rencontre naîtra leur amitié. Au fil des récits et des ans, nous faisons connaissance avec le groupe d'amis autour du 5 rue Saint-Benoît, 3ème étage gauche. Edgar Morin, Elio Vittorini, Robert Antelme, François Mitterrand... - des personnalités qui ont fait le XXème siècle. Pour la première édition (2006), l'auteur a attendu dix ans après la mort de la romancière-cinéaste avant de publier ses souvenirs. Il les complète ici par les événements marquants qui ont entouré la mémoire de Marguerite Duras jusqu'en 2023.

04/2024

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Religion

Les femmes mystiques . Histoire et dictionnaire

Destinée à un large public, cette somme s’impose d’abord par le nombre et la qualité des spécialistes réunis ici pour la première fois pour parler du sujet. Quatre-vingts auteurs, théologiens, philosophes, écrivains, journalistes, historiens d’art, universitaires, chercheurs, nous livrent un éclairage nouveau sur la vie de ces femmes et leur expérience mystique et/ou spirituelle. L’ouvrage s’impose aussi par la richesse des angles retenus : théologique, philosophique, psychologique, scientifique et artistique. L’ouvrage répertorie ainsi cinq cent dix-sept femmes majoritairement issues des cinq grandes traditions que sont le christianisme (catholicisme, protestantisme, orthodoxie), le judaïsme (hassidisme, kabbale), l’islam (soufisme), le bouddhisme (tibétain, chan ou zen) et l’hindouisme (vishnouisme, shivaïsme, krishnaïsme et autres courants), puis du chamanisme, du shintoïsme, du taoïsme et autres courants traditionnels et spirituels (théosophie, occultisme), ainsi que des agnostiques et des athées. S’y croisent donc des moniales, des recluses, des saintes, des bienheureuses et des béguines, des stigmatisées, des extatiques, des visionnaires et des prophétesses, religieuses ou laïques, des philosophes et des théologiennes, des poétesses, des écrivains, des musiciennes, des danseuses, des mères de famille, des grandes amoureuses, etc. Parmi elles, on compte des figures historiques anciennes comme Marie-Madeleine, Yashodharâ, Rabi’â al-Adawiyya, Mîrâ Bâî, Thérèse d’Avila et Madame Guyon, qui appartiennent à une religion ou une sagesse particulière, ainsi que des figures plus récentes, comme Thérèse de Lisieux, Khandro Tsering Paldrön, Simone Weil, Marthe Robin, Malek Jân Ne’Mati et Édith Stein ; des femmes agnostiques ou athées, comme Virginia Woolf ; et des figures contemporaines, parfois encore vivantes, comme Tatiana Goritchéva, Amma, Bettina Sharada Bäumer, Chân Không et Lydie Dattas, qui appartiennent à des contextes socioculturels très divers dans lesquels la mystique est toujours à l’oeuvre. Puisqu’il ne s’agit pas d’enfermer la mystique dans une définition unique ni dans un système de pensée, cet ouvrage donne à voir la multiplicité des expériences authentiques et personnelles des femmes avec Dieu ou l’absolu, tout en nous permettant de mieux comprendre la spécificité de la mystique féminine.

04/2013

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Psychologie, psychanalyse

Pour une science de la biographie. Suivi de Formes historiques d'individualité

La psychologie est-elle cette présentation raisonnée des mouvements des souris dans des labyrinthes ou des liens entre les fonctions mémorielles et les zones du cerveau, ou bien peut-elle nous permettre de comprendre le mouvement et la logique des biographies individuelles, de la formation d'un individu humain tout au cours de son existence ? Le livre de Lucien Sève rassemble la préface à la 4e édition allemande de Marxisme et Théorie de la personnalité à paraître en 2015 .et un texte très court sur les formes d'individualité, concept clé de sa "psychologie", paru dans l'encyclopédie marxiste allemande de 2002. A eux deux ils forment une présentation simple de cette science de la biographie à travers 60 ans de travaux, articles et livres. Le premier texte suit la progression chronologique des idées qui, en construisant cette théorie de la personnalité, ont construit la personnalité de son auteur. Il y détaille les débats qui l'ont opposé aux pavloviens, aux psychologues expérimentalistes, aux partisans des "dons", à son ami Louis Althusser, en lui permettant d'affiner sa conception. On y croise Marx bien sûr, et aussi Stendhal, Politzer, Vygotski, Freud, Oddone, Clot, S..lay Gould... pour chaque fois, expliquer une notion, faire naitre un concept, éclaircir une question fondamentale. Le second présente l'apport spécifique de Marx à cette réflexion. Toujours considéré comme penseur des formations sociales et de l'histoire, ce qu'il est bien sûr, Marx est aussi du même mouvement penseur des formations individuelles correspondantes, des formes historiques d'individualité, base de cette science psychologique effective.

09/2015

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Musique, danse

Langages et aphorismes dans la chanson congolaise. Masques onomastiques

Bousculant parfois des hiérarchies au sein d'une famille musicale en perpétuelle compétition, la chanson congolaise s'est vivifiée depuis plus d'un siècle, en puisant sa sève nourricière dans un humus local riche et fécond. Chansonniers et instrumentistes au talent immense, prophète à la parole sapientielle enlevée, poète à la verve ampoulée, chansonnier à la tchatche lascive et parfois licencieuse, "sérénadiste" à la petite semaine... Chacun y va de sa petite phrase, érigée ici en aphorisme inédit. Au-delà de l'égocentrisme obsédant du chansonnier, la guerre des noms, des surnoms et des petits noms fait rage. Quelques-uns parmi ces héros de la chanson congolaise en sont même arrivés à se convaincre que la seule manière pour "durer" sur la scène, c'est de jouer au caméléon, de changer d'appellation au gré des saisons ou des événements. Ce phénomène, si courant dans l'histoire de la musique congolaise, se rapproche, dans sa fonctionnalité, du port du masque rituel. Etudié ici avec une rare érudition, le masque onomastique livre enfin ses secrets. La chanson congolaise, elle-même riche de ses savoureux aphorismes, proverbes, verbes et apothtegmes, est analysée dans la deuxième partie de l'ouvrage. Tenter d'en donner un meilleur éclairage, en proposer quelques clés de compréhension ; en fait, tenter de cerner certains signifiants aphoristiques dans leur dimension sémiologique la moins équivoque, à partir des signes de langage poétique tels qu'ils sont mis en oeuvre dans leur ancrage local, est bien la problématique de ce livre.

01/2012

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Religion

Contempler pour aimer. Une approche biblique

Ce livre tisse ensemble les fils du langage d'Ignace de Loyola dans sa Contemplation pour atteindre l'amour et ceux de l'Ecriture. Derrière les mots utilisés, c'est la Parole qui résonne ; sous les expressions, on reconnaît celles de ceux qui ont tenté de refléter dans leurs écrits l'expérience de leur rencontre avec Dieu : ferveur débordante face à son amour inouï, tressaillement devant sa présence, émerveillement devant sa proximité, gratitude pour ses dons et désir pressant de lui répondre par le don de soi. Nous sommes devant un texte planté comme un arbre près de la source de l'Ecriture, y plongeant ses racines et en recevant sa sève pour que nous nous assoyions à l'ombre de ses branches. Après une introduction narrative – le genre préféré des auteurs bibliques –, suivent un parcours à travers les expressions les plus denses du texte d'Ignace et un chapitre de répétitions contemplatives. Une anthologie de textes (ignaciens, d'autres écoles de spiritualité et d'autres religions) essaie enfin d'élargir nos horizons et nous fait admirer la mystérieuse convergence des expériences des chercheurs de Dieu. " Tout a été synthétisé (parole, respiration, attention, mémoire...) jusqu'à un état optimal de présence. Etre perméable, actif, avec une attention exquise. " Ces mots de l'acteur et directeur de théâtre José Luis Gómez ont été écrits après un long pèlerinage de vie. J'ose penser que ce but n'est pas très éloigné de celui que recherchait le pèlerin Ignace de Loyola.

11/2020

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Critique littéraire

Les anneaux du manège. Écriture et littérature

"Derrière l'écrivain, un nouveau personnage s'est imposé peu à peu, que j'appelle l'"écriveur". A la différence de l'écrivain, qui voit toujours à l'horizon le produit de son travail - le texte achevé, l'oeuvre - l'écriveur se contente d'écrire, indéfiniment. L'écrivain dit : "J'écris ceci ou cela". L'écriveur dit : "J'écris", point final. Ainsi, il y aurait deux littératures : celle qui joue le jeu de l'oeuvre et celle qui le refuse. Deux littératures qui, sous leur opposition apparente, entretiennent une sourde complicité. Un écrivain amoureux de l'ensemble peut vouloir l'aménager, l'enrichir indéfiniment (Flaubert, Proust), et il y a des monuments qui restent inachevés (Musil, Kafka). Inversement, on pourrait sans trop de difficultés montrer que, dans des textes qui semblent parfaitement maîtrisés (L'Etranger, par exemple), l'écriture exerce sa pression tenace et provoque parfois d'étranges embardées. Certains diront que le courage (ou l'humilité, comme on voudra) est d'affronter le risque de l'achèvement et que le vrai "mandat" de l'écriveur est de devenir écrivain. On peut aussi penser que l'attitude de l'écriveur est plus périlleuse et plus vraie. S'il peut y avoir, à la limite, écriture sans littérature, le contraire n'est pas vrai. L'écriture travaille la littérature de l'intérieur, elle est son ferment, sa sève. Je me soucie peu, finalement, de savoir comment, par qui sera prononcé le "dernier mot" ; seules m'importent, aujourd'hui, les oeuvres où, discrète et têtue, j'entends résonner la voix de l'écriveur".

03/1992

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Littérature française

Beauté des fleurs, pourriture et loi du meurtre

Octave Mirbeau (1848-1917) a gardé, sa vie durant, à la fois une forte relation à la nature, une haine des pouvoirs oppressants et un rapport complexe à la sexualité. C'est d'ailleurs pour s'éloigner d'une femme qu'il se réfugie en Bretagne, à Audierne, en 1884 et fait l'expérience d'une retraite salutaire sur une côte sauvage et frustre. Il voulait y écrire un roman dédié à la terre, à cette nature qui sauve, qu'il aurait titré Rédemption. Il n'aboutira pas, mais remplira ses textes de sève et de fleurs vénéneuses, d'arbres solidement enracinés et de paysans à leur image, d'animaux dont il dira la vulnérabilité et la force des instincts. Mirbeau se prend aussi de passion pour l'horticulture. Il s'installe en 1889 près de Giverny, où Monet a créé un jardin saturé de fleurs. Les deux hommes échangent graines, plants et bulbes... Inquiet pour la faune sauvage, à une époque qui a vu l'avènement des théories de Darwin, Mirbeau renvoie l'homme à ses origines. Comme s'il avait voulu redire, d'une plume trempée dans l'humour noir, son impuissance d'artiste quand la nature sait, de la pourriture, faire jaillir les plus belles fleurs. "Je vous dirai que j'aime les fleurs d'une passion presque monomaniaque. [...] Mais je n'aime pas les fleurs bêtes car, si blasphématoire que cela paraisse, il y a des fleurs bêtes, ou plutôt des fleurs, des pauvres fleurs à qui les horticulteurs ont communiqué leur bêtise contagieuse." Le concombre fugitif

06/2017

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Littérature étrangère

Animal machine. La Grecque prodige

Cinq ans après Le Livre de Jon, où elle rendait hommage à un père héroïnomane, la poétesse Eleni Sikelianos revient avec Animale Machine, un texte aussi inclassable qu'inventif mêlant registres de langue et genres littéraires, autobiographie, poésie, pastiches, jeux typographiques, écriture manuscrite et visuels divers, pour retracer le destin chaotique de sa défunte grand-mère, Melena. Jamais gratuite ou purement formelle, la composition kaléidoscopique du récit saisit les multiples facettes de la personnalité hors normes de cette immigrée grecque "dure à cuire" qui fut, dans l'entre-deux-guerres, danseuse burlesque de cabaret aux Etats-Unis sous le nom de "la Fille Léopard", se maria pas moins de cinq fois (notamment avec un truand, un aviateur, un nain et un prêtre noir), et eut trois enfants. Cet anti-portrait qui tire sa sève d'une constellation de souvenirs, d'impressions et d'anecdotes est porté par un geste qui ne va pas sans rappeler celui d'André Breton dans Nadja. Loin du tombeau poétique, cette singulière entreprise littéraire constitue en effet une ode à l'imaginaire où la mélancolie et la fulgurance le disputent à l'humour pour fixer l'identité de l'être aimé - et, au-delà, l'expérience d'une femme immigrée américaine. A l'image d'une grand-mère radicalement marginale, un texte en forme de "scrapbook" où l'aventure de l'écriture mime celle d'une vie au sein d'une Amérique dont le livre d'Eleni Sikelianos raconte "autrement" le rêve. les marges et la violence.

01/2017

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Sports

Bad boys du rugby

Les joueurs et les histoires les plus dingues de l'histoire du rugby C'est sa faute, au rugby, de s'être toujours présenté comme " un sport de voyous pratiqués par des gentlemen ". Parce que depuis, ceux qui le pratiquent hésitent parfois entre les deux personnages, et certains ont une fâcheuse tendance à basculer plutôt du côté obscur. Dans cet ouvrage figurent toutes les fortes têtes et les têtes brûlées qui font aussi l'âme de ce jeu. Y sont présentés sans ambages leurs casiers judiciaires, parfois lourds, mais aussi les arguments de leur défense. Car les fortes têtes peuvent avoir un grand coeur. Quant aux têtes brûlées, ce sont ces joueurs, pas forcément " virils " qui n'ont jamais pu obéir à d'autre loi que la leur... Les joueurs inscrits sur ce tableau d'honneur (ou d'horreur) ont en tout cas suffisamment marqué les esprits pour être pour la plupart affublés d'un sobriquet qui résume leur tempérament : l'Animal (Sébastien Chabal), l'Exécuteur (Bakkies Botha), le Patron (Gérard Cholley), la Griffe (Peter Clohessy), Terminator (Jerry Collins), le Duc (Amédée Domenech), la Bête de Béziers (Alain Estève), le King (Barry John), Ferengi (Martin Johnson), le Sultan (Jean Sébédio), le Pin (Colin Meads), le Massif Central (Olivier Merle), Rapetou (Vincent Moscato), le Chiropracteur (Brian Lima), Ramsès (Michel Palmié), Casque d'Or (Jean-Pierre Rives), le Duc de Fer (Barry Windsor), le Pépé du Quercy (Alfred Roques) et quelques autres encore... dont Ernesto " Che " Guevara, que ses coéquipiers de Rosario avaient surnommé " Le Furieux ". Sont aussi racontés par le menu les matches les plus violents de l'histoire comme les troisièmes mi-temps mémorables et les coups de folie de ces barjots du rugby.

10/2020

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Beaux arts

La Boîte de Pandore. Les métamorphoses d'un symbole mythique

"Pandore est la première femme, le beau mal ; elle ouvre une boîte défendue ; en sortent tous les maux dont héritera l'humanité ; seule demeure l'espérance." D'Hésiode à Paul Klee, soit sur la totalité de l'arche de temps de l'art occidental, le mythe de Pandore accomplit son chemin. C'est ce parcours, avec ses longs silences, ses reprises, ses transformations, que le livre de Dora et Erwin Panofsky retrace. De la Délie de Maurice Scève ("Et de moy seul fatale Pandora") aux dessins et aux peintures du néo-classicisme, de l'inquiétante et très belle Eva Prima Pandora de Jean Cousin à la femme fatale peinte par Dante Gabriel Rossetti, à travers livres d'emblèmes, textes savants, poèmes, compilations et grande peinture, ce sont non seulement les transformations d'un mythe, mais aussi la façon dont les époques qui le reprennent se projettent en lui, qui deviennent explicites. S'il sert bien tout d'abord à coudre très finement ensemble les pièces détachées dont se compose l'histoire de l'art, le fil conducteur des avatars du mythe de la boîte de Pandore, dégagé de l'ensemble du tissage culturel par une érudition à la fois extraordinaire et délicate, et comme tendu invisiblement par une sûreté théorique tout aussi déconcertante, vient ici fonctionner comme une sorte de révélateur. Le long de cette enquête si riche en pièces à conviction, le lecteur se retrouve, pour sa joie la plus grande, dans la posture de celui qui avance au sein d'une fiction : ce qui s'échappe de la boîte de Pandore ouverte par Erwin et Dora Panofsky, c'est la matière fictionnelle même, dans une pureté quasi originelle. Un nouvel essai du grand historien de l'art Erwin Panofsky, qui s'ajoute aux trois succès dans la collection Bibliothèque Hazan : Dürer, Titien et Les primitifs flamands.

01/2014

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Cinéma

Retour vers le futur. Toute l'histoire d'une saga culte

Nom de Zeus ! Voici enfin votre chance de replonger dans le passé pour retrouver Doc, Marty et l'une des trilogies cinématographiques les plus appréciées de tous les temps. Peu de films ont eu un impact aussi important sur la culture populaire que les trois Retour vers le futur. Qui n'a jamais rêvé de conduire la DeLorean ou de surfer dans les airs sur un skateboard ? Ce sont toutes les coulisses de ce phénomène que ce livre inédit et officiel vous invite à découvrir. Du premier casting à la création de scènes mythiques (comme la Féerie dansante des sirènes ou la course-poursuite en hoverboard), des long-métrages jusqu'au dessin animé, vous allez tout savoir sur les dessous de cette saga culte. En plus de photos de tournage jamais vues auparavant, de dessins préparatoires et de storyboards, ce volume contient aussi des entretiens exclusifs avec les principaux acteurs et techniciens, dont Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson, Robert Zemeckis, Bob Gale, Steven Spielberg, Frank Marshall, Kathleen Kennedy... Ecrit par Michael Klastorin, chargé de communication sur les deuxième et troisième films, et Randal Atamaniuk, expert de la trilogie, ce recueil dévoile encore un grand nombre de trésors provenant des archives d'Universal Pictures ainsi qu'une kyrielle de fac-similés détachables. Fun, érudit et collector, c'est l'ouvrage que tous les fans passés, présents et futurs attendaient ! INCLUS : - La couverture du roman de George McFly - Le poster des Dents de la mer 19 - Le tract " Sauvez l'horloge de l'hôtel de ville ! " - Un lenticulaire de la photo de famille de Marty - Le schéma original du convecteur temporel de Doc - La photo vintage de Marty et Doc tirée du troisième film - Un dollar illustré par le visage de Biff Tannen Et bien d'autres !

11/2020

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Littérature française

Ce qui est nommé reste en vie

Pour titre de son troisième roman, Claire Fercak a choisi un aphorisme tiré du Livre contre la mort d'Elias Canetti : "Ce qui est nommé reste en vie". Inspirée par ce mantra résilient, elle explore avec pudeur l'expérience de la maladie, de la perte d'un proche, cette situation impartageable et pourtant si commune. Qu'espèrent encore les personnes atteintes d'une tumeur incurable ? Comment leurs familles appréhendent ce combat perdu d'avance ? Comment les accompagner dans cette épreuve ? Et ensuite, comment supporter la durée de leur effacement, puis assumer cette "hypernuit"... et vivre encore ? Dans Ce qui est nommé reste en vie, les patients de divers âges souffrent de la même pathologie neurologique : le glioblastome, une tumeur au cerveau inguérissable. D'une chambre à l'autre, bribes de confessions et diagnostics forment un corps collectif, anonyme et bouleversant. Un corps qui se transforme, dégénère, dont la mémoire s'étiole, qui connait des périodes d'hallucinations inquiétantes sinon d'affabulations drolatiques et où une grande agitation alterne avec des phases de sommeil profond, mais aussi d'énergie lucide. Réactivant le conte de La Belle au bois dormant ou s'attachant au sort des souris de laboratoires, l'auteure entrouvre les portes d'un imaginaire à l'oeuvre chez ces alités qui endurent "une fin du monde répétée chaque jour". Avec la sensitivité poétique qui habitait déjà ses romans précédents, Claire Fercak entreprend de raconter les aventures intérieures, entre désarroi total et fantaisie désinhibée, d'un groupe de malades et de leurs proches. Et l'on s'attache aux moindres de leurs paroles en voie d'extinction, de leurs moments de vacillement - à travers les ronces et la rose sauvage, les steppes désertiques d'un mauvais sommeil jusqu'au jardin du souvenir -, pour nommer enfin chaque absenté(e) dans ce livre, devenu ainsi stèle rappelant à la vie les vivants.

01/2020

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Philosophie

Pourquoi le monde existe-il ? Un polar existentiel

Partant de la question la plus fascinante de tous les temps, " Pourquoi y a-t-il un monde plutôt que rien ? " Jim Holt embarque le lecteur dans une incroyable enquête existentielle. De la philosophie à la physique quantique, nombre d'intellectuels et de chercheurs tels que Leibniz, Hawking, Kant, Hegel ou Sartre, ont cherché à expliquer l'origine du monde. Jim Holt revient sur les théories qui ont émergé au cours des siècles et partage les échanges qu'il a eus avec de nombreux scientifiques et penseurs auxquels il a posé la question qui l'obsède ; Parmi les personnes interviewées, on trouve John Updike, David Deutsch, Adolf Grünbaum, John Leslie, Derek Parfit, Roger Penrose, Richard Swinburne, Steven Weinberg, Andrei Linde et Martin Amis. Avec humour et intelligence, Jim Holt nous invite à une réflexion profonde sur le plus grand mystère de l'univers. Critiques : " Il aurait pu n'y avoir rien. Cela aurait pu être plus facile. Au lieu de cela, il y a quelque chose. L'univers existe et nous sommes ici pour nous interroger à ce sujet. [... ]. Dans Pourquoi le monde existe-t-il ? , Jim Holt, écrivain élégant et plein d'esprit, se lance à la recherche de réponses... Holt retrace le raisonnement derrière chacune d'elles avec soin et clarté ; une clarté telle que chaque idée semble parfaitement sensée, même si elle fait tourner la tête d'incrédulité. " - Sarah Bakewell, New York Times, auteure de Comment Vivre ? Une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponses. " Jim Holt nous repose la question que Stephen Hawking a posée il y a longtemps sans pouvoir y répondre : pourquoi l'univers subit-il toute cette peine d'exister ? " - Ron Rosenbaum, Washington Post " J'ai lu Pourquoi le monde existe-t-il ? par Jim Holt et j'ai eu buzz existentiel. " - Bruce Springsteen

09/2020

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Cinéma

Un siècle de cinéma américain en 100 films. Tome 2, La fin des codes, le réalisme... puis la nostalgie : 1960-2000

Hollywood a largement contribué au succès populaire du septième art dans le monde et témoigné de l'inventivité des cinéastes, acteurs, scénaristes et autres monteurs ou compositeurs en produisant nombre de chefs-d'oeuvre. Au travers de l'analyse critique et passionnée de 100 films, de A l'ouest rien de nouveau réalisé par Lewis Milestone en 1930 jusque The Barber réalisé par Joel & Ethan Coen en 2000, cet ouvrage permet de comprendre les grands courants artistiques mais aussi thématiques voire politiques qui ont guidé l'évolution du cinéma aux Etats-Unis et au Royaume-Uni et d'éclairer des oeuvres vues et revues maintes fois et passées à la postérité. Scindé en deux parties - 1) 1930-1960 : Le règne des studios et l'Age d'or , 2) 1960-2000 : La fin des codes, le réalisme ... puis la nostalgie - l'ouvrage permet de comprendre l'influence des vieux maîtres (John Ford, Alfred Hitchcock, Billy Wilder, Joseph L. Mankiewicz entre autres) sur les ténors du cinéma contemporain (Martin Scorsese, Steven Spielberg, les frères Coen), de voir aussi comment le cinéma a accompagné les grands événements du XXe siècle, tragiques et heureux. Cent films de référence qui renvoient à des centaines d'autres qui ont construit l'histoire de cet art né à l'orée du XXe siècle et devenu une industrie. Cent films pour emmener le lecteur dans un voyage au travers de nombreux genres, du western à la comédie musicale, de la science-fiction au film noir en passant par l'étude de moeurs ou le film de guerre. Un ouvrage pour voyager, rêver et, surtout, pour vouloir redécouvrir dans une salle obscure ce que le cinéma a offert de mythes et légendes.

03/2017

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Littérature française

Ce que c'est qu'une existence

Roman choral, Ce que c'est qu'une existence raconte cette mystérieuse évidence d'être au monde ensemble au même instant et de vivre des vies différentes. Plusieurs histoires sont reliées, d'une façon ou d'une autre, par la romancière, elle-même personnage de son propre livre. On suit différentes existences sur une seule et même journée, dans plusieurs lieux (un appartement, un avion, une chambre d'hôpital, un cargo sur la mer de Marmara, un taxi au sud de l'Europe, des villes turques...). Mais tout part d'un carrefour à Paris. Un père, déjà âgé, observe le quartier depuis sa fenêtre. Son fils, Tom, est sur un bateau en Méditerranée. Dorris fuit son histoire amoureuse avec Tom. Stan erre dans la ville, après avoir accompagné sa femme Magda à l'hôpital. Ahmad, qui vient de Syrie, s'installe chaque matin sur un carton à ce même carrefour. Et d'autres personnages encore, la gardienne de l'immeuble du père, le fils de la gardienne, une hôtesse de l'air dans l'avion que prend Dorris, une infirmière auprès de Magda, Anna et Steven, un couple de jeunes voisins qui se disputent, jusqu'à des homards furieux qu'on les plonge dans l'aquarium d'un restaurant. On suit, avec émotion, humour et empathie, comment chacun à son échelle se débrouille avec l'existence. Comment toutes ces vies se croisent, se frôlent, s'ignorent, se cherchent ou se fuient. On y parle d'amour, de l'affection père-fils, d'exil, de guerre, de prison, de la possibilité des réconciliations, des étés. Et de l'épidémie, qui s'est invitée de force dans l'histoire, puisqu'elle change le monde autour de nous. Ici ou là, se glissent des confidences intimes, des secrets douloureux. Tandis que le roman écrit les vies en train de se faire et se défaire.

08/2021

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Alzheimer - Parkinson

La fin d'Alzheimer, le programme. Une méthode pas à pas pour prévenir et inverser le déclin cognitif à tout âge

"Ce livre devrait s'appeler La Fin de toutes les maladies. Vous y trouverez un programme pour prévenir et/ou inverser la plupart des maladies liées au mode de vie". Dr Steven Gundry, auteur du best-seller The Plant Paradox Dans son best-seller La Fin d'Alzheimer, le Dr Dale Bredesen a décrit les bases de son protocole révolutionnaire ReCode, issu de 30 ans de recherches sur la prévention et l'inversion du déclin cognitif et de la maladie d'Alzheimer. Dans ce nouveau livre, il détaille très précisément le programme qu'il utilise avec ses patients - plusieurs centaines à ce jour. Alors que les traitements médicamenteux sont en échec, ce livre offre une méthode efficace pour retrouver la santé et améliorer les capacités cérébrales à tout âge. Ce que nous appelons maladie d'Alzheimer est en réalité la réaction protectrice du cerveau à diverses agressions : inflammation, résistance à l'insuline, toxiques, infections, déficits en nutriments, dérèglements hormonaux... La bonne nouvelle, c'est que la plupart des facteurs en cause peuvent être corrigés. Le livre explique comment les identifier, et propose un plan d'action personnalisé qui passe notamment par : ? un régime alimentaire anti-inflammatoire de type cétogène, riche en végétaux et en corps gras ; ? un jeûne d'au moins 12 heures chaque jour ; ? l'amélioration de la qualité et de la durée du sommeil ; ? la diminution de l'exposition aux toxiques et leur élimination ; ? des exercices de stimulation cérébrale ; ? l'activité physique régulière. Grâce aux récits inspirants de patients qui ont réussi à inverser le déclin cognitif et sont aujourd'hui en pleine forme, ce livre représente un espoir sans précédent pour celles et ceux souffrant de déclin cognitif et d'Alzheimer.

05/2021

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Histoire du droit

La justice au cinéma

Une analyse passionnante de la justice et du droit au cinéma à travers 20 grands classiques L'ambition de cet ouvrage est d'étudier les rapports entre la justice et le cinéma. Il ne s'agit pas d'analyser, avec une exhaustivité résolument impossible, les considérations de justice dans la multitude des oeuvres cinématographiques. Depuis que le cinéma est cinéma, la caméra explore et illustre l'idée de justice et tout ce que celle-ci suppose comme conséquences. Comment le cinéma se saisit-il de la justice, comment l'appréhende-t-il ? Qu'est-ce que le cinéma dit de la justice ? Les films de justice, filmés à un moment précis de l'histoire juridique, souvent contemporains du spectateur, avec une volonté de vraisemblance qui en fait régulièrement de fins documents, fouillés et approfondis, sont les témoignages d'une époque, d'un événement, d'une institution, voire d'une certaine conception de la justice. C'est l'objet de cet ouvrage, qui nous plonge dans l'analyse de 20 films, français ou étrangers, considérés comme des classiques du genre. 20 Films commentés Accusée, levez-vous ! (Maurice Tourneur, 1930) Jenny Frisco & Le Coupable (William Wellman, 1932 et Raymond Bernard, 1937) Vers sa destinée (John Ford, 1939) Boomerang ! (Elia Kazan, 1947) Le Procès Paradine (Alfred Hitchcock, 1947) Winslow contre le Roi (Anthony Asquith, 1948) Madame porte la culotte (Georges Cukor, 1949) Justice est faite (André Cayatte, 1950) Témoin à charge (Billy Wilder, 1957) Douze en hommes en colère (Sidney Lumet, 1957) Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957) Autopsie d'un meurtre (Otto Preminger, 1959) La Vérité (Henri-Georges Clouzot, 1960) Le Septième Juré (Georges Lautner, 1962) Le Verdict (Sidney Lumet, 1982) Erin Brockovich. Seule contre tous (Steven Soderbergh, 2000) L'Hermine (Christian Vincent, 2015) La Tête haute (Emmanuelle Bercot, 2015) My Lady (Richard Eyre, 2018) Mon crime (François Ozon, 2023)

10/2023

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Lecture 9-12 ans

Soldat Peaceful

Michael Morpurgo est né en 1943 en Angleterre. Il entre à la Sandhurst Military Academy à dix-huit ans, puis abandonne l'armée, se marie avec Clare Lane, fille du fondateur des Editions Penguin, et devient professeur. En 1982, il écrit son premier livre, Cheval de guerre, qui lance sa carrière d'écrivain et qui est depuis devenu un classique. En 2007, l'ouvrage a fait l'objet d'une adaptation théâtrale au National Theatre de Londres, avec un succès retentissant. En 2011, il a été adapté au cinéma par Steven Spielberg. Michael Morpurgo a signé plus de cent livres, couronnés par de nombreux prix littéraires, dont les prix français Sorcières et Tam-Tam. Depuis 1976, dans le Devon, Clare et lui ont ouvert trois fermes à des groupes scolaires de quartiers défavorisés pour leur faire découvrir la campagne. Ils y reçoivent chaque année plusieurs centaines d'enfants, et ont été décorés de l'ordre du British Empire pour leurs actions destinées à l'enfance. En 2006, Michael Morpurgo est devenu officier du même ordre pour services rendus à la littérature. Il est l'un des rares auteurs anglais à avoir été fait chevalier des Arts et des Lettres en France. Il a créé le poste de Children's Laureate, une mission honorifique consacrée à la promotion du livre pour enfants. Michael Morpurgo milite en faveur de la littérature pour la jeunesse à travers tous les médias, mais aussi dans les écoles et les bibliothèques qu'il visite en Grande-Bretagne, en France, et dans le monde entier. Père de trois enfants, il a sept petits-enfants. En 2018, Michael Morpurgo a été anobli par la reine pour services rendus à la littérature et à l'action humanitaire.

08/2018

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Sciences politiques

8 kilomètres. Une enquête sur les terres rouges du Var

Qu'évoque aujourd'hui le nom de Cuers ? Tout ici à des allures de Provence débonnaire : les oliviers, les vignes, le soleil trois cents jours par an, les couleurs tranchées, le bleu azur, la terre rouge. Mais Cuers a les traits que les sonorités métalliques de son nom laissent présager : un village dur, une campagne profonde, encaissée, humide. Le 24 septembre 95, Bruno Masi est étudiant. Sa mère qui habite Toulon, à 15 kilomètres de Cuers, l'appelle la voix tremblante. Elle travaille à l'hôpital, elle est réquisitionnée, un adolescent a fait un carnage dans sa famille et le centre-ville de Cuers. Bruno Masi est marqué à jamais par cette tragédie. En 2009, la municipalité érige une stèle en hommage aux victimes : " Passant, sache que rien ne justifie la mort d'innocents. N'oublions jamais le 24 septembre 95 " . Chaque année, une vingtaine de personnes s'y retrouve en silence. Tous les autres ont oublié ou se taisent. Bruno Masi a rencontré les proches des victimes, du tueur, les policiers en charge de l'enquête, les journalistes : il décrit l'engrenage qui a poussé un adolescent à verser dans la folie. Avec ses obsessions : pourquoi la tuerie est-elle tombée dans l'oubli, pourquoi s'est-on contenté d'explications archétypales (le coup de folie, la déception amoureuse) ? Pourquoi la gendarmerie et la justice ont-elles subi à ce point le rythme imposé par les médias ? Bruno a pénétré, au point d'en être changé à jamais, dans la forêt touffue des relations familiales et amicales d'Eric, sa tristesse et sa colère insondables qui font écho à cette terre rouge, à ce vent qui embrase le ciel, à ces hommes qui ont très tôt le goût du sang.

01/2020