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Littérature scandinave

Les enfants de Dieu

Nous sommes à Bethléem et Hérode vient d'ordonner la mise à mort de tous les garçons de moins de deux ans. Une troupe d'élite passe de maison en maison et exécute l'ordre avec véhémence. Aucun des soldats n'est en mesure de déterminer l'âge de tous ces enfants, mais ils ne s'en formalisent pas. Soudain, Cato, le leader du groupe, vomit ses tripes au lieu d'abattre son épée. La nuit a été longue. Des années plus tard, dans une sorte de no man's land hostile, la rumeur du Sauveur se répand tel un frémissement et les égarés de toute part affluent. Ayant parcouru le pays pour trouver quelqu'un capable de libérer son fils de son bégaiement, le père de Jacques a également entendu la rumeur. Mais il n'a guère trop d'espoir : en quoi ce Jésus se distingue-t-il des nombreux charlatans qu'ils ont déjà croisés sur leur chemin ? De loin, la mère de Jacques les suit : morte en couches, elle évolue dans les entrailles de la terre où elle tente de se libérer des griffes du Mal qui l'a prise pour amante. Et un vieil homme aveugle, qui semble pourtant voir une multitude de choses, n'est quant à lui jamais loin dans les moments décisifs pour semer le doute, l'indifférence, le fatalisme... Insufflant de la vie dans les petites histoires derrière l'Histoire, mettant en scène des personnages du Nouveau Testament, Les Enfants de Dieu constitue pourtant un roman extrêmement contemporain. Les résonances avec la situation de Gaza et du Moyen-Orient, Daech et la montée de l'extrémisme sont frappantes.

04/2021

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Littérature française

Les aurores incertaines

Un matin brumeux de janvier 2011, Samuel Forey découvre qu'une révolution a éclaté en Egypte. Le Caire s'est embrasé et des milliers de révoltés ont pris d'assaut la place Tahrir, centre névralgique et politique de la capitale. Alors qu'il tentait de gagner sa vie comme journaliste depuis de nombreuses années, Samuel Forey prend une décision radicale . Du jour au lendemain, il quitte Paris et s'envole vers l'Egypte, à la recherche du grand soir. S'ensuit une odyssée de six années au Moyen-Orient, au coeur du Caire tumultueux, traquant des rebelles dans le labyrinthe de roche et sable du Sinaï, s'initiant au reportage de guerre à Alep ou Gaza, partageant le quotidien des combattants kurdes en Syrie ou des soldats irakiens dans le chaudron brûlant de la bataille de Mossoul, en Irak, la plus importante guerre urbaine depuis la Seconde Guerre mondiale - au contact de l'humanité dans son extrême, pour le pire comme pour le meilleur. Mais ce périple est aussi un cheminement intérieur. Profondément marqué par la perte précoce de ses parents, Samuel Forey fait l'apprentissage du deuil et de la mort. Quête du père, quête de soi, quête de sens, jusqu'au bout, là où le voyage se termine et le voile se déchire, quelque part dans l'explosion d'une mine, lors de la bataille de Mossoul. Tout à la fois carnet de route, journal intime et récit initiatique, magnifiquement écrit, dans la tradition des écrivains d'aventure et de combat, les Aurores incertaines nous emmènent au coeur des tourments de ce début de siècle.

02/2023

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Penser l'écologie

Pour une écologie de rupture

Pour une écologie de rupture Cet ouvrage de la collection " Les partis pris de la fondation CopernicA " regroupe différents textes qui, à l'image de la diversité des engagements des militant·es de la fondation, multiplient les points d'entrée sur le thème de l'écologie : 1. réchauffement et dérèglement climatiques, destruction de la biodiversité, extractivisme ; 2. besoins et biens communs, rapports nature/culture ; 3. marchandisation généralisée des échanges, économie, finance ; 4. décroissance, démondialisation, libre échange, néocolonialisme, migrationsA ; 5. rapports de domination, démocratie, auto-organisation, souveraineté populaire, écoféminisme . Derrière les textes, un fil-à-plomb se fait jour. C'est l'analyse du capitalisme (sous toutes ses formes), du productivisme et de l'extractivisme comme moteurs essentiels de l'ère géologique dans laquelle nous sommes aujourd'huiA : l'anthropocène ; que beaucoup préfèrent d'ailleurs qualifier de capitalocène. Mais, un autre constat se dessine aussi : la nécessaire, l'urgente bifurcation écologique, obligatoire pour garder une Terre habitable pour tou·tes, va demander, générer de facto des basculements, d'ordre anthropologique, qui vont impacter toutes nos manières de faire Monde. Pour le meilleur comme pour le pire. Sommaire 1 - " Il est urgent de ne plus attendre " - Pascal Gassiot - En guise d'introduction 2 - " Ecologie : rompre avec le capitalisme, rebâtir de fond en comble " - Jean-Marie Harribey - Seul texte validé par le CA de Copernic 3 - " Pour une démocratie écologique " - Dominique Paturel et Patrick Farbiaz 4 - " L'affichage de la radicalité fait-il une orientation stratégique ? A " - Pierre Khalfa - 5 - " Décroissance subie ou décroissance choisie " - Martine Billard 6 - " De l'écoféminisme à l'écosocialisme : entre Gaïa et écopoiésisA " - Claude Calame

03/2024

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Sciences politiques

La fabrique coloniale du citoyen. Algérie, Nouvelle-Calédonie

Si l'exclusion des indigènes de la participation politique dans le monde colonial est aujourd'hui largement connue et expliquée, nous en savons par contre bien moins sur l'accession des populations issues du peuplement des colonies au statut de citoyens, et dans quels contextes et conditions, ils ont su développer un sentiment d'appartenance à l'Etat-nation, fut-il colonial. C'est cet angle-mort de la connaissance sur l'époque coloniale que cet ouvrage prétend éclairer. Comprendre, à partir des deux cas exemplaires de colonies de peuplement françaises que furent l'Algérie et la Nouvelle-Calédonie, comment les Français d'Algérie et les Caldoches sont devenus citoyens. Pour cela, cette étude revient sur les classifications juridiques produites au sein de l'Etat colonisateur (ethniques ou confessionnelles) et réfléchit à leurs sens pour identifier les populations. Cette démarche implique de repenser la sociologie historique de la citoyenneté en contexte colonial. En effet, tandis qu'en métropole l'apprentissage de la citoyenneté repose sur la promotion d'une participation politique individuelle, libre, éclairée et coupée des solidarités locales, sur le terrain algérien ou néo-calédonien, les Français citoyens accèdent à la participation politique par le biais de leur appartenance à des groupes particularisés, et en concurrence avec d'autres dans des sociétés largement ethnicisées et/ou racialisées. Dans ces conditions, si le projet des colonies de peuplement reste la dissolution de la question indigène, le passage à la modernité politique et à la citoyenneté électorale s'y réalise loin de l'universalisme et de l'individualisme républicain valorisés en métropole. L'apport de ce livre est de mettre en exergue ces évolutions paradoxales de la "fabrique coloniale du citoyen" par rapport à celle de la métropole.

07/2019

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Critique littéraire

Le livre, instrument de paix et de démocratie mondiale ? La politique du livre de l'Unesco, 1945-1975

Créée à Paris à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture (Unesco) mène des actions souvent méconnues du grand public. Sa politique de promotion du livre et de la lecture en fait partie. Cette politique se déploie pourtant dès 1945 à travers le monde sur fond de reconstruction, de guerre froide puis de décolonisation, soumise à la concurrence des grandes puissances, des fondations américaines et autres organismes dans le domaine du livre à l'international. Confrontée à des enjeux économiques et géopolitiques nombreux et contradictoires, l'Unesco a vu ses programmes évoluer au gré des changements politiques et idéologiques provoqués par l'évolution des relations internationales et l'adhésion régulière de nouveaux Etats-membres. Sans doute plus que d'autres domaines, le livre, qui pose en filigrane la question de l'influence culturelle et de la langue, est un sujet sensible pour les Etats, et le lien étroit entre livre, éducation, alphabétisation et développement économique est fréquemment affirmé. Convention universelle sur le droit d'auteur, campagnes d'alphabétisation, développement de bibliothèques, professionnalisation des métiers du livre, commémoration de grands écrivains, collection de chefs-d'oeuvre de la littérature mondiale, préservation de manuscrits anciens, collecte des traditions orales en Afrique, promotion de "textes de lecture" en Asie... autant d'axes de la politique multiforme menée par l'Unesco entre 1945 et 1975, dont les acteurs et les résultats se révèlent à la fois multiples et ambigus. Cet ouvrage propose une approche vivante, complexe et nuancée autour d'une question centrale : l'Unesco est-elle parvenue, depuis sa création, à imposer le livre comme instrument de paix et de démocratie à l'échelle mondiale ?

07/2019

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Pédagogie

Jean-Michel Blanquer, l'Attila des écoles. Celui derrière qui l'herbe ne repousse pas, 2e édition revue et augmentée

Lorsque Jean-Michel Blanquer parle, on a envie d'applaudir. Il décrit avec brio une école idéale, refondée sur la science, humaniste en même temps qu'efficace... On aimerait que ce soit vrai, mais tout est faux, comme le montrait déjà la première édition de ce réquisitoire. A l'heure du bilan de la mandature, cette nouvelle édition prend en compte les efforts du ministre pour justifier sa politique. Mais, quoi qu'il en dise sur un ton toujours très satisfait, aucune des réformes qu'il a engagées n'est réellement éclairée par la science. Les chercheurs dont il s'est entouré sont, pour les plus influents, sortis de leur domaine de compétence, et fondent leurs arguments sur des prémisses largement discutables, quand ils ne trichent pas avec les références bibliographiques. L'évaluation est partout, rien ne marche, et jamais les conséquences ne sont tirées. Au total, et sous couvert de modernité, les vieilles recettes de la droite autoritaire : un premier degré et l'enseignement professionnel caporalisés, les collèges et lycées mis en concurrence, l'élitisme comme principe. Ce ne serait qu'un mauvais moment à passer si la plupart de ces réformes n'étaient irréversibles, et si elles ne coûtaient pas très cher pour un effet dérisoire. Débat de spécialistes ? Non. Pascal Bouchard est journaliste, il suit les questions d'éducation depuis bientôt 40 ans, et voit, sous des apparences changeantes et des dispositions parfois très techniques, revenir sans cesse les questions non résolues qui hantent notre système éducatif. Car c'est le grand mérite de ce ministre que de nous obliger à les poser sous un jour nouveau sans jamais nous laisser impressionner par les arguments d'autorité de ceux qui veulent nous imposer leur vision de l'Ecole.

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Histoire internationale

Les Etats-Unis et l'Afrique. De l'esclavage à Barack Obama

Les relations Etats-Unis/Afrique ne se résument pas aux seuls intérêts du moment que sont la lutte contre le terrorisme et la concurrence des émergents (Chine, Inde, etc.) sur le continent. Certes, ces préoccupations sont au coeur de la prospective stratégique américaine qui, depuis l'entrée en fonction de Donald Trump (2017), considère l'Afrique comme un axe important de la géopolitique d'avenir. Cet essai estime que seule la profondeur historique permet une compréhension de la spécificité et du développement de ces relations. L'enquête met en lumière et articule quelques séquences essentielles : la traite atlantique, l'esclavage des Noirs dans les grandes plantations, la guerre de Sécession, l'abolition de l'esclavage et la création du Libéria, la longue marche vers les droits civiques, la contribution des Afro-Américains à la culture et à la politique américaines, la colonisation, la guerre froide et le temps d'après. Au regard de ce temps long, Barack Obama, ce fils de Kenyan, incarnait autant l'aboutissement des luttes sociales internes à la société américaine que le tournant majeur des relations Etats-Unis/Afrique en devenant le président des Etats-Unis en 2008. Cette ascension a en effet décomplexé la jeunesse africaine et les acteurs de la société civile. S'il est vrai qu'au bilan, Barack Obama a gouverné sans favoriser l'Afrique et les Afro-Américains, respectant ainsi à la lettre le dogme de la protection des intérêts géostratégiques et le périmètre d'action de tout chef d'Etat américain, cette présidence "normale" a néanmoins été marquée par le plaidoyer permanent pour une culture démocratique sur le continent qui "n'a pas besoin d'hommes forts, mais d'institutions fortes".

06/2019

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Gestion

L'entrepreneur africain face au défi d'exister

L'entrepreneur africain, après 30 ans d'indépendances nationales, est affligé de tares incompatibles avec sa profession et, de plus, il doit évoluer dans un milieu défavorable. Plusieurs complexes, en effet, assaillent notre fantassin du développement économique. D'abord, un sentiment d'infériorité vis-à-vis du Blanc. Ensuite, la dévalorisation de sa culture au profit des critères occidentaux. D'où une non-confiance en soi et en son milieu et un conflit permanent qui en résulte : "l'esprit d'entreprise", s'il veut triompher doit-il faire fi de la redistribution traditionnelle des richesses au sein de la famille élargie (qui tarit bénéfice, investissement voire même capital ! )? l'entrepreneur doit-il devenir "l'égoïste" réprouvé et isolé par sa société ? Enfin, sa connaissance du champ économique global est peu élaborée et contribue à sa fragilité. Les tares externes sont tout aussi pesantes : une fiscalité écrasante exercée par son Etat souvent la proie d'un tribalisme exclusif, et une concurrence déloyale de la part de ses collègues européens quand ce ne sont pas des multinationales géantes. Le trio Etat/Bailleurs de fonds/Firmes étrangères achève d'étouffer la faible pratique entrepreneuriale africaine. En définitive, seul le "secteur informel" tourne : il fait appel aux réflexes culturels locaux (réseaux de solidarité, tontines, responsabilités hiérarchisées, services miniaturisés, produits adaptés, etc.). On est loin de l'entreprise livrée "clé en main"! Face aux 1001 termitières et fondrières qui minent les petits patrons et leur terrain d'action, il est évident que la culture d'entreprise africaine ne doit pas copier son homologue occidentale si elle veut survivre et progresser. Elle doit s'enraciner dans son terroir et savoir apprécier et mobiliser les forces et initiatives locales. Une Afrique moderne viable, enfin indépendante, est à ce compte-là.

12/1993

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Faits de société

Ma vie chez les milliardaires russes [EDITION EN GROS CARACTERES

"Sous un soleil de plomb, j'entrevois l'embarcation. La concurrence est rude. Long d'une petite soixantaine de mètres, avec sa coque noire et ses étages blancs, le pied-à-terre flottant des Sokolov n'occupe que la deuxième ou troisième place en termes de grandeur dans le palmarès des yachts privés amarrés au port. Mais l'honneur est sauf : privilégié, mon patron bénéficie d'un anneau facturé à 2 000 euros cash par jour au lieu des 1 000 indiqués sur la grille des tarifs". Le luxe ? Un plaisir. Une routine. Peut-être même une obligation quand on devient milliardaire en Russie. Engloutir du caviar au petit-déjeuner, prendre une leçon de golf en pleine mer, multiplier les allers-retours en jet privé et les titres de propriété sur chaque continent du monde, c'est le minimum syndical. Marie Freyssac a vécu comme préceptrice française à Moscou. Saynète après saynète, elle nous ouvre les portes d'un monde opaque, qui révolte autant qu'il fascine, celui des oligarques fiers de leur réussite, qui exhibent volontiers leurs liasses de billets et paient tout au prix fort, jamais rassasiés après avoir été élevés au biberon du communisme. Et quand elle quitte les alentours de la Roubliovka, c'est pour retrouver la rue, les babouchkas vendeuses à la sauvette, les Caucasiens pas toujours en odeur de sainteté, la vodka moins festive qu'arme de destruction massive, en bref, le quotidien parfois âpre des Moscovites, que la jeune nounou croque avec la juste combinaison d'impertinence et de drôlerie. Marie Freyssac a 30 ans. Journaliste devenue professeur de français en Russie, elle n'envisage pas de "faire gouvernante" à Moscou toute sa vie.

05/2013

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Sciences historiques

Le roman conjugal. Chroniques de la vie familiale à l'époque de la révolution et de l'empire

A l'époque révolutionnaire, la famille est souvent présentée comme l'unité élémentaire de la Nation et le creuset de la citoyenneté. La Révolution et l'Empire en ont fait le jouet de lois tour à tour progressistes et réactionnaires, instaurant par exemple le divorce tout en négligeant de supprimer l'autorité maritale. Sous l'empire de ces lois, des couples ont vécu. Dans une société qui connut, en l'espace d'une génération, des bouleversements sans précédent, des femmes et des hommes se sont mariés, ont découvert l'intimité de la vie conjugale, la force des désirs et des sentiments ; ces époux ont partagé un quotidien fait de tranquillité et de banalité mais aussi, en ces temps troublés, d'extraordinaires menaces, craintes et souffrances. Bien des épouses ont appris, en l'absence des hommes, à endosser de nouvelles responsabilités ; et les époux, à connaître leur femme sous un nouveau jour. Des pères et des mères ont choisi d'éduquer leurs enfants selon Rousseau, tout en cédant à la mode du mérite et de la concurrence. Tous ont dû apprendre le nouveau catéchisme des droits et devoirs conjugaux, mais tous n'en ont pas fait une religion. Parmi ces couples de l'époque révolutionnaire, deux d'entre eux nous ont laissé une correspondance exceptionnelle. Le premier, lyonnais, est celui d'Antoine Morand de Jouffrey et Magdeleine Guilloud, mariés en 1785. Le second, parisien, est celui de Pierre Vitet et Amélie Arnaud-Tizon, mariés en 1801. A partir des 1 500 lettres que forment leurs échanges épistolaires, Anne Verjus et Denise Davidson retracent les étapes, les aléas et les normes de ces vies conjugales dont on ignorait, pour cette période si peu banale, à peu près tout.

03/2011

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Géographie

Terres pastorales. Diversité et valeurs des milieux ouverts méditerranéens

Les paysages du pourtour méditerranéen français reflètent une intense et très ancienne occupation humaine. Les milieux ouverts, qui correspondent à des formations végétales spontanées allant du presque minéral au boisé (pelouses écorchées, landes, maquis, garrigues, pré-bois...), sont en grande partie l'héritage de pratiques pastorales. Ils occupent des espaces présentant des contraintes pour certaines formes d'agriculture, mais où des activités d'élevage ont toujours trouvé leur place. Ils abritent de nombreuses espèces patrimoniales de la flore et de la faune. Aujourd'hui, le métier d'éleveur et l'activité pastorale sont au coeur d'intenses débats. Des femmes et des hommes vivent de cette activité qui façonne les paysages et les milieux grâce à l'action de leurs troupeaux et à leurs savoir-faire. Alors même que l'importance du pastoralisme pour la conservation des paysages agropastoraux et le maintien de la biodiversité est reconnue depuis plusieurs décennies, cette activité se heurte à de nouveaux défis : prédation, concurrence avec les autres usages non agricoles (tourisme, loisirs résidentiels, grands aménagements, chasses privées, etc.), difficulté de reconnaissance et de soutien au sein des institutions et des territoires, changement climatique... Cet ouvrage collectif, piloté par le Conservatoire d'espaces naturels du Languedoc-Roussillon dans le cadre du projet européen Life+ Mil'Ouv et construit avec les éleveurs, les scientifiques et les gestionnaires d'espaces naturels et pastoraux, pose les enjeux du maintien de l'activité pastorale, forme d'élevage extensif à haute valeur naturelle, et du cadre dans lequel elle pourrait s'inscrire à l'avenir. Des témoignages d'éleveurs émaillent le propos de spécialistes aux compétences diverses autour d'une activité intemporelle qui coïncide avec certaines attentes de la société d'aujourd'hui, notamment vis-à-vis d'une agriculture plus respectueuse de l'environnement, préservant la biodiversité, proposant une alimentation de qualité, en lien avec son territoire.

06/2017

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Economie

Quelle fiscalité pour le XXIe siècle ? Contributions au débat

Les auteurs avancent ici que le scénario de «crise fiscale permanente» des années 1970-2013 n’est plus soutenable au vu de l’ampleur de la crise obligataire actuelle. Chômage de masse et exclusion sociale ne permettant plus d’accroître la fiscalité du travail ; détérioration de la redistributivité des modèles nationaux ; croissance des inégalités ; externalités de politiques économiques plus fortes en union monétaire… Seule une réforme d’ensemble des systèmes fiscaux est capable de redonner cohérence, justice sociale, incitations à l’activité économique et in fine à la soutenabilité financière de l’Etat. Dès lors, quatre pistes de réflexion se dégagent : dans quelle mesure l’allégement de la taxation dutravail et l’amélioration de la performance financière des systèmes fiscaux sont-ils possibles ? Les réformes fiscales énoncées traduisent-elles un simple réaménagement ou une remise à plat des systèmes fiscaux ? Quelles sont les marges de manoeuvre des réformes nationales lorsqu’on connaît l’importance des jeux non-coopératifs en union monétaire ? A quel niveau (infra)national ou européen est-il le plus adéquat d’envisager telle ou telle réforme ? Deux parties et dix chapitres structurent le manuscrit. La première partie s’interroge sur l’avenir de la fiscalité face aux enjeux financiers, politiques, redistributifs et environnementaux de la crise, ainsi que sur le nécessaire renforcement du consentement à l’impôt. Si le «grand soir» fiscal ne semble pas souhaitable en raison des effets d’interdépendances entre les structures fiscales et l’efficacité relative de l’interventionnisme public, plusieurs innovations fiscales sont néanmoins discutées. La deuxième partie traite de la concurrence fiscale à différents niveaux de gouvernements, entre collectivités territoriales et entre Etats nations. Elle met en évidence les stratégies d’acteurs entre institutions publiques et l’opposition des vues quant à la recherche d’un design fiscal européen optimal ou des modèles fiscaux européens polymorphes.

11/2014

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Musique, danse

Dernier tango à Buenos Aires

On le crut longtemps en déshérence. Concurrencé par les rythmes anglo-saxons quand ce n’est pas censuré ou contraint à l’exil par la dictature, le tango avait quasiment disparu de la scène porteña. Jusqu’à ces jours tragiques de la crise Argentine où le peuple en révolte ne le plébiscite et en fasse l’étendard de son identité. C’est ainsi que venu des marges, porté par un vaste courant de rébellion, le mouvement tanguero conquit à nouveau le cœur de Buenos Aires comme il l’avait séduit un siècle auparavant. De la musique à la danse en passant par l’écriture des textes, on ne compte plus la profusion d’orchestres, de professeurs et de poètes qui depuis les années 1990 l’enrichissent de leurs créativités. Indépendamment du boom croissant de la danse pour des milliers de touristes, l’apprentissage du tango dans les écoles et l’immense engouement des jeunes argentins pour la milonga (le bal) ont un profond impact dans la vie sociale. Une réappropriation musicale et culturelle qui, bien plus qu’un phénomène, constitue au regard d’Horacio Ferrer, Directeur de l’Academia Nacional del Tango « l’avènement d’une ère sans précédent ». C’est à la genèse et à l’inventaire de ce nouvel âge d’or du tango que s’efforce de répondre cet ouvrage. Après un premier essai sur l’histoire de la capitale argentine : « Buenos Aires, cinq siècles d’un mythe réinventé », Michel Bolasell nous livre ainsi le fruit d’une enquête inédite à ce jour, richement illustrée et complétée par plusieurs grands entretiens avec les principaux danseurs, musiciens, auteurs et interprètes de cette nouvelle mouvance du tango, qui passionnera les amateurs du genre autant qu’il suscitera la curiosité des moins initiés.

11/2010

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Economie

L'imposture économique

Dès 2005, Steve Keen indiquait qu'une crise financière s'annonçait et que la période de stabilité qui semblait régner depuis 1995 n'était que l'apparence du "calme avant la tempête". Son ouvrage traduit en français se présente comme une remise en cause inédite des principaux postulats de la pensée économique actuelle. Ecrit par un spécialiste de renom, destiné à un public allant des étudiants, en passant par les enseignants et un plus grand public de personnes préoccupées par la question de l'économie l'ouvrage examine et déconstruit tout ce qui constitue la pensée économique : la théorie de la demande, celle de l'offre, la concurrence parfaite, les rendements décroissants, la monnaie, le chômage, etc. Sa force, est de présenter la théorie néo-classique, de la remettre en perspective historique et d'en démonter les arguments en utilisant des arguments de bon sens. Certains sont évidents, d'autres sont beaucoup plus subtils. Son autre force repose sur le fait que pour chaque question traitée, l'auteur s'efforce de montrer que même des économistes non critiques sont d'accord avec lui. Et souvent, on arrive en effet à trouver tel ou tel spécialiste qui, un jour, a été suffisamment honnête pour "avouer" que tel aspect de la théorie ne tient absolument pas la route. Ce livre produit donc une véritable critique interne de l'économie néo-classique, en montrant de l'intérieur qu'elle n'est pas cohérente, qu'elle ne prouve pas ce qu'elle affirme : être une vérité intangible. Il fournira un élément essentiel à la critique de ceux qui veulent changer l'enseignement de l'économie, et de ceux qui cherchent dans une autre direction que le simple commentaire de la doxa.

10/2014

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Sciences politiques

SECRETES AFFAIRES. Les services secrets infiltrent les entreprises

Ils ont hanté les films noirs des années cinquante, fait les beaux jours de James Bond, alimenté la chronique politique et judiciaire, mais depuis la chute du mur de Berlin, nombre d'entre eux sont au chômage. Aujourd'hui, où grenouillent ces hommes de l'ombre, ces ex-agents secrets dont les méthodes ont longtemps occupé la une de la presse ? Dans les entreprises, qu'ils surveillent, espionnent, infiltrent. Car la guerre des temps modernes n'est plus seulement militaire, elle est financière et économique. Tandis que les services secrets officiels - DST, DGSE en France, CIA aux Etats-Unis - ont trouvé dans l'industrie de nouveaux terrains de chasse pour leurs espions et contre-espions, des sociétés privées se sont créées sur ce marché lucratif. Qu'elles soient multinationales - comme l'américaine Kroll - ou artisanales, elles visent toutes un objectif : savoir. Traquer les projets en préparation, découvrir les stratégies dissimulées, gagner du temps, donc de l'argent, sur la concurrence. Et ce par des moyens légaux - collecte d'informations, manipulations médiatiques... - mais aussi parfois douteux cambriolages, lettres anonymes, poses de micros, filatures... C'est ce monde de mystère que Guillaume Dasquié est parvenu à pénétrer. Après avoir rencontré les hommes de Kroll, des responsables des services français, d'ex-espions reconvertis, il dévoile les dessous des cartes du renseignement moderne et révèle de nombreuses manipulations. Et si l'affaire du benzène dans le Perrier n'avait été qu'une opération d'intoxication médiatique montée par des as de la manipulation ? Et si l'affaire des frégates vendues à Taïwan, liée au scandale Elf, était le résultat d'une déstabilisation orchestrée ? Et si les alliés d'hier, les Etats-Unis et la France, étaient devenus ennemis, chacun expulsant à tour de rôle des espions venus fouiner dans les coulisses de leurs sociétés phares ?

03/1999

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Economie

Le libéralisme contre le capitalisme

Et si nous nous trompions d'ennemi ? Et si le capitalisme et le libéralisme n'étaient pas du tout la même chose ? Et si le moyen le plus efficace pour sortir de la domination capitaliste était de se réapproprier le libéralisme ? Nous sommes persuadés de vivre la victoire du libéralisme. Pourtant, le capitalisme qui nous gouverne est profondément antilibéral. Il suffit de comparer les grands principes dont se réclame l'économie et les règles financières que nous appliquons au quotidien pour voir apparaître des contradictions flagrantes : le travail est la principale source de richesse pour les théoriciens du libéralisme, mais la " masse salariale " n'a tout simplement pas de valeur dans les comptes de nos entreprises ; le marché fonctionne sur le mode de la concentration et de la contrainte alors que la concurrence devrait justement garantir l'absence de position dominante. Quant à l'Etat, qui est censé corriger les inégalités les plus criantes causées par le système, il ne fait souvent qu'en amplifier les effets. Ce livre dénonce la confusion entretenue dans le débat public entre les termes de " libéralisme " et de " capitalisme " et montre en quoi ces deux systèmes s'opposent radicalement. Si nous ne voyons pas clairement cette différence, c'est que nous vivons l'économie sur le mode de l'idéologie, comme un ensemble de dogmes face auxquels nous serions impuissants. Or il est possible de définir autrement l'entreprise et la place que le travail y occupe ; les politiques publiques peuvent être orientées différemment et promouvoir de nouvelles règles ; la croissance du PIB n'est pas la seule échelle pertinente pour mesurer le succès en économie. Un essai qui démonte avec brio nos idées reçues et qui ouvre des perspectives stimulantes.

11/2006

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Littérature étrangère

Le noyau blanc

Rüdiger Stolzenburg a presque la soixantaine. Chargé de cours à l'université de Leipzig, il n'a aucune chance de voir sa carrière universitaire progresser ; en général, lorsqu'un poste de professeur se libère, il est attribué à un collègue de l'Ouest. Son champ de recherches - le librettiste et compositeur Weiskern - n'intéresse personne : impossible donc de trouver des crédits de recherche. Sa vie privée n'est guère plus enthousiasmante, bien qu'il collectionne les femmes, jeunes, voire même très jeunes, et piétine allègrement l'amour de la seule femme qui tienne vraiment à lui. Or, Stolzenburg a des difficultés financières, car dans la nouvelle Allemagne son maigre salaire de chargé de cours ne suffit plus à lui assurer le train de vie auquel il aspire, d'autant que le fisc de la réunification vient de lui notifier un redressement d'impôts assez conséquent. Rüdiger croit voir son heure de chance dans une proposition qui lui parvient via Internet : un collectionneur l'informe être en possession de manuscrits inédits et inconnus de Weiskern pour lesquels il cherche un acquéreur. Pris d'une passion furieuse pour ces textes, il remue ciel et terre pour trouver l'argent. Envisage même de se laisser acheter par un étudiant en échange d'un diplôme. Christoph Hein a habitué ses lecteurs à son regard lucide et à ses descriptions sobres et incisives. Dans ce roman il souligne la façon dont la chute du Mur et la réunification ont profondément modifié le cours de la vie des Allemands de l'Est. Son héros, naïf, mal à l'aise avec les règles d'une société dans laquelle chacun est en concurrence avec tous pour conquérir sa place au soleil, est l'éternel perdant de ce nouvel ordre du monde.

09/2016

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Economie

Menaces mortelles sur l'entreprise française

Affaires d'espionnage, amendes records, fusions... Le sort semble s'acharner sur les entreprises françaises. En apparence, rien ne relie les condamnations de BNP Paribas et Alstom ou le rachat d'Alcatel et Lafarge. En coulisses, certains Etats peu scrupuleux ont déclaré la guerre aux fleurons tricolores. Leur objectif : déstabiliser, piller et racheter pour régner. Car nos pépites font un carton à l'international. Réacteurs nucléaires, produits de luxe et hightech sont devenus la proie des investisseurs étrangers, adeptes des profits à court terme et des économies de R&D. Au côté des grands groupes, ETI et PME ne sont pas épargnées. Soutenu par des professionnels de la sécurité et de l'intelligence économique, cet ouvrage dresse un bilan accablant pour notre économie. Privées de débouchés, dépouillées des technologies qu'elles ont mis des années à développer, nos entreprises sont en plein décrochage. Or ce désastre n'est pas l'effet du libre jeu des marchés : il traduit une mondialisation à géométrie variable, régie par des dispositifs juridiques et sécuritaires étrangers visant à éliminer toute concurrence. Seul un traitement de choc pourra éviter la mort programmée de l'entreprise française : droit de regard de l'Etat dans les domaines stratégiques, mobilisation d'investisseurs nationaux, déploiement d'un arsenal juridique en matière de secret des affaires, renforcement et synergie des services de sécurité. Loin de prôner un retour au protectionnisme, ce livre réaffirme la nécessité d'un patriotisme économique au-delà des clivages, avant qu'il ne soit trop tard. Olivier Hassid, ancien directeur général du CDSE (Club des directeurs de sécurité des entreprises), est docteur ès sciences économiques, directeur dans un grand cabinet d'audit et de conseil international. Lucien Lagarde, doctorant en droit à l'université Paris 2 Panthéon-Assas, est rattaché à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire.

04/2016

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Histoire internationale

La thèse du complot contre l'Afrique. Pourquoi l'Afrique ne se développe pas

Les grandes puissances, qui tiennent les anciennes colonies en laisse comme des chiens de compagnie, freinent délibérément le développement des pays africains afin de les rendre fortement dépendants et de refuser ainsi toute concurrence. Le développement de l'Afrique est bloqué à cause de la division internationale du travail dans laquelle les pays africains sont contraints à produire et à vendre des matières premières sans valeur ajoutée. La transformation de ces matières premières est souvent faite à l'étranger et beaucoup de pays africains sont incapables d'acheter leurs propres produits après leur transformation. Le complot contre l'Afrique consiste à affaiblir les États afin que les puissances étrangères et les firmes transnationales influencent négativement l'évolution de ce continent. Il consiste à " endormir " les Africains tout en faisant croire qu'on s'intéresse à eux afin de faciliter la soumission des hommes et l'exploitation des ressources naturelles car il est plus facile d'exploiter des femmes et des hommes qui ne sont pas fiers d'eux-mêmes. Ce complot se manifeste concrètement dans le pillage des ressources naturelles et des produits agricoles comme le cacao, dans la manière de traiter l'information et de gérer les conflits armés (Darfour, RDC), ainsi que dans la destruction des langues nationales qui ont été supplantées par les langues coloniales. La mondialisation, telle qu'elle fonctionne, est au service de cette stratégie car elle s'emploie à favoriser l'affaiblissement des États africains. Le G8 et certaines organisations travaillent aussi dans le même sens. C'est en refusant la reconduction des pactes coloniaux préjudiciables au développement du continent et en faisant d'autres choix qui privilégient le décollage économique de ce continent tout en luttant contre les tyrans locaux que l'Afrique parviendra à décourager les stratèges occidentaux qui entretiennent astucieusement la sujétion des Africains.

03/2010

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Sciences historiques

Entre révolution industrielle et République au XIXe et XXe siècles en Haute-Loire. A travers les correspondances des patrons de l'usine de faulx de Pont-Salomon, les Dorian, Holtzer, Jackson, Binachon et Martin

Préface de Vincent Peillon Une "saga" patronale et républicaine qui commence avec Frédéric Dorian et la République adolescente. L'exemple de ces industriels de la faux, de l'usine de Pont-Salomon, en Haute-Loire, liés avec ceux de l'acier de la vallée de l'Ondaine est, sans doute, une exception dans cette fin du XIXe siècle, sous le second Empire, jusqu'au début du XXe siècle, avec la République. Ces grands bourgeois sont protestants et républicains, et pour certaines, comme Caroline Dorian, des républicaines et humanistes farouches. Nicole Saint-Sernin et Jacky Darne ont utilisé des documents d'archives, notamment la correspondance adressée à Fleury Binachon, directeur d'usine. Ils ont décortiqué les relations entre ces patrons : Dorian, Holtzer, Jackson, Binachon et Martin, et le monde ouvrier, celui qui sue dans les usines. Ils ont cerné les utopies de l'époque entre fouriérisme et interventionnisme social. Vincent Peillon, philosophe, historien des idées et ancien ministre de l'Education nationale, écrit, en préface de l'ouvrage : "Voilà donc, un beau livre... qui ressuscite une époque passionnante où la République était combattante. L'affection, le respect, l'humour, la préoccupation des choses graves y sont présents au milieu de mille autres considérations. Certaines touchent à la grande politique, d'autres à la petite, celle des médailles qu'il faut distribuer... , des services qu'il faut rendre. D'autres encore sont des réflexions d'industriels, d'hommes d'argent attentifs à la concurrence locale et internationale, à l'environnement politique, aux nouveaux procédés industriels, aux prix de revient et aux investissements. D'autres enfin touchent, tout simplement, à la vie affective, celle des parents, d'enfants, de familles apparentées ou proches qui constituent en tout état de cause un réseau et qui cherchent à se comprendre et à s'épauler autant par affection que par intérêt bien compris".

04/2020

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Littérature Espagnole

L'extinction des espèces

Les dernières volontés de Sir James Smithson(1765-1829) étaient claires, ce riche héritier d'origine britannique, sans femme ni enfant, voulait que sa fortune serve à fonder à Washington un établissement dédié à la diffusion des connaissances, qui porterait son nom. Le musée est finalement installé dans un château de style gothique anglo-normand et c'est Zacharias Spears, passionné par la conservation des espèces, qui en est nommé premier directeur. " Pour la modique somme de 2 cents, le Musée d'Histoire Naturelle donnera à voir le spectacle du monde, comprimant à échelle humaine le temps parcimonieux des planètes, de sorte que même un enfant puisse être en mesure d'observer en quarante minutes ce qui avait mis des milliards d'années à survenir. " Mais l'établissement devra évoluer avec son temps, à cause notamment de la concurrence de nouveaux musées qui pullulent sur le sol américain et en Europe. Une place de plus en plus importante est ainsi consacrée à la vie primitive et la scénographie se modernise ; car à présent les visiteurs ne veulent plus simplement voir mais ils désirent expérimenter. Tout est bon pour attirer le public, les rivalités autour de ce commerce de la connaissance se multiplient à l'infini jusqu'à atteindre l'absurde, lors de l'inauguration, à San Diego, du MuM - le Musée des musées... L'extinction des espèces est une histoire (sur)naturelle des musées. En nous plongeant dans un univers où se côtoient détails réels et pure fiction, Diego Vecchio invente et fabrique un passé à partir des angoisses des temps présents, une mémoire qui conjure l'extinction des oeuvres d'art, des cultures et des espèces par le délire taxinomique, la manie du collectionnisme et la volonté de posséder autant que d'exhiber.

02/2021

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Sociologie politique

Donnons vie aux utopies. Pour une métamorphose radicale

Les basculements historiques en cours, qu'ils soient environnementaux, sociaux, économiques, politiques, géopolitiques nous invitent à transformer nos paradigmes et nos imaginaires. La Fondation Danielle Mitterrand appelle de ses voeux une "métamorphose radicale" de nos sociétés. Ce concept, emprunté notamment à Edgar Morin, "porte à la fois la rupture et la continuité" . Cette "métamorphose radicale" nous interpelle partout où nous sommes : dans nos associations, collectifs, fondations, institutions, mais aussi nos réseaux d'interdépendances, nos amitiés, nos familles, les territoires où nous habitons. Mais comment faire ? Quelles prises pour agir, alors qu' "il est plus facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme" , comme l'affirme une célèbre citation ? Ce livre est construit en deux grandes parties complémentaires. D'abord, deux chapitres permettent d'approfondir l'horizon de métamorphose radicale que porte la Fondation : promouvoir une société écologique, basée sur une écologie relationnelle, sociale, populaire et décoloniale ; promouvoir une démocratie réelle et radicale, ancrée dans nos vies et nos territoires, basée sur les principes d'autonomie et d'autodétermination ; construire partout des sociétés basées sur le(s) commun(s) et l'entraide plutôt que la concurrence et la propriété privée. Ces positionnements ne sont bien sûr pas exhaustifs : ils proposent une vision pour transformer, avec humilité, nos imaginaires et nos pratiques. Ensuite, douze entretiens nous emmènent à la rencontre de bâtisseuses et bâtisseurs d'utopies concrètes, de réseaux et de penseurs. euses de la transformation : des lisières de Dijon au Liban, de Nantes jusqu'à Santiago au Chili, du Marais Poitevin jusqu'au fleuve Maroni en Guyane, de la Seine-Saint-Denis jusqu'au Nord-Est de la Syrie... Entre utopies concrètes, luttes radicales, transformations institutionnelles : les chemins ouverts par toutes ces expériences sont profonds, passionnants. Ils sont la démonstration en actes que "d'autres mondes sont encore possibles" .

03/2023

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Gestion

E-Business - Vers la transformation digitale

Ce livre comprend une étude comparative entre l'expérience du groupe français MACIF (Agence de Noisy le grands - Paris) et la réalité de la compagnie algérienne d'assurance et de réassurance CAAR (Agence 403 - Mostaganem), en appliquant les concepts théoriques de l'e-business sur le terrain et en jetant la lumière sur la réalité de l'e-business dans les institutions algériennes de services. L'importance de l'étude réside principalement dans les avantages de l'exploitation des technologies modernes pour les applications de l'e-business et le rôle que jouent dans la réhabilitation et le développement des institutions algériennes de services, pour se plonger dans le monde de la mondialisation à travers les défis économiques et technologiques, notamment dans le domaine des NTIC, et d'assurer leur survie et la capacité de la concurrence locale et internationale. Cette étude permettra aussi de déterminer les exigences en matière de l'e-business en Algérie, les obstacles de sa mise en oeuvre, les moyens de les affronter et de les traiter, elle se penche également sur la contribution de l'e-business dans le cas de son application en Algérie, en termes de rapidité, de précision, d'amélioration des performances et de son rôle dans la suspension des procédures traditionnelles de travail appliquées dans les institutions de services en Algérie. En outre, le fait de trouver une méthode scientifique (Business Model) ou un mécanisme pratique pour concrétiser l'idée de la gestion de l'e-business à travers l'application des nouvelles technologies de l'information et de la communication NTIC, encourage un grand nombre d'organismes de services en Algérie à utiliser ce projet et obtenir des rendements importants qui contribuent au développement de l'économie nationale.

04/2018

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Humour

Dictionnaire absurde. Absurdité raisonnée vaut bien raisonnement erroné

Partant de la définition officielle de chaque mot de ce petit dictionnaire, l'auteur en propose une interprétation satirique, poétique, absurde... humoristique. C'est son absurdité raisonnée. Cette vision humoristique se met parfois en concurrence avec les définitions académiques, rabat-joie, bien-pensantes... mais, selon l'auteur, gentiment dépassées. C'est le raisonnement erroné. Après une âpre lutte intellectuelle, une profonde introspection dans son cerveau reptilien, faisant appel à son moi... son surmoi... son ça... il en a conclu, au détriment de sa modestie légendaire, que sa propre vision humoristique valait bien la vision morne des empêcheurs de rire en rond. (elle vaut même peut-être mieux pour le moral des lecteurs) Des preuves s'il en fallait ? Ce dictionnaire absurde en est bourré. Ce dédain injuste du cheval aristocratique envers son cousin de province, l'âne... qui tient sa revanche. La bêtise à Cambrai qui enrichit plus que l'intelligence. Dénonciation de l'incompréhensible mépris envers le Cirque. La célèbre contrepèterie sur l'abbé Dubois. Cette "enfantophobie" égoïste qui fait dégringoler les courbes de natalité. La frustration qui a remplacé le rire en tant que "propre de l'homme" . Nos ancêtres qui ne seraient plus les Gaulois... mais alors qui ? Le H aspiré, stigmatisé, qui aspire à retrouver sa légitime place dans l'alphabet. Création de la méthode du BOUC pour conserver le contrôle de l'Intelligence Artificielle. Les maximes de bon sens populaire de mon ami. Les paradoxes sociétaux insolites. Et cerise sur le gâteau, les questions angoissantes existentielles que se pose chacun d'entre nous. Sauriez-vous répondre à celles-ci ? Un duel au pistolet peut-il être qualifié d'échange épistolaire ? Doit-on appeler les "paparazzis" femmes, les mamarazzis ? Comment faire entrer de l'eau plate dans une bouteille ronde ? Etc. Si vous avez les réponses, vous contribuerez à l'éducation de l'humanité.

09/2021

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Criminalité

Landru. Bourreau des coeurs

Pour les 100 ans du procès Landru, Gérard A. Jaeger a mené l'enquête et rouvert le dossier de ce Don Juan devenu Barbe Bleue, dressant le portrait d'un tueur en série qui n'était sans doute pas le petit-bourgeois au-dessus de tout soupçon que son procès révéla. Un criminel et sa légende Près d'un siècle après son exécution capitale (1922), Henri-Désiré Landru défie encore toute concurrence au Panthéon du crime. Célébrée de son vivant par la presse et par la rue, sa réputation s'est imposée dans l'imagerie collective au côté de celle des Gilles de Rais, Lacenaire, Petiot, Paulin et autres Fourniret. Chacun a en mémoire sa célèbre défense : " Montrez-moi les corps ! " Et pour cause : les dix femmes qu'il assassina (sur 283 conquêtes recensées) furent débitées et calcinées dans la cuisinière à bois de ses maisons de Vernouillet et de Gambais, tandis qu'à Verdun les soldats tombaient par milliers. Arrêté le 12 avril 1919, son regard exalté et sa barbiche dardée entrent aussitôt dans l'Histoire. Mais le procès de Versailles laissera un goût d'inachevé : Landru est condamné à mort sans aucune preuve matérielle. Des années après son exécution, quantité de témoins jureront l'avoir vu à travers le monde ! Aujourd'hui, comment séparer l'homme d'une légende qu'il contribua lui-même à forger en ne réfutant aucune des fables qui coururent sur son compte ? Gérard A. Jaeger a mené l'enquête et rouvert le dossier de ce Don Juan devenu Barbe Bleue, dressant le portrait d'un tueur en série qui n'était sans doute pas le petit-bourgeois au-dessus de tout soupçon que son procès révéla.

10/2021

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Pédagogie

etre@eleve.com. Envisager une transmission durable

Où sont passés les élèves ? Qui les élève ? Les parents et les enseignants ou bien les technologies de l'information et de la communication (T.I.C.) ? Vers quoi s'élèvent-ils ? Vers eux-mêmes ou vers la sphère virtuelle d'un imaginaire (dé)structuré par la publicité et l'industrie du spectacle de masse ? Comment peuvent-ils savoir ce que c'est que savoir, le type d'engagement que cela requiert et le bénéfice qu'ils peuvent en attendre, quand le culte de la performance rencontré sous la forme du commentaire sportif et de l'affichage médiatique est le modèle de circulation de la parole ? Comment se découvrir soi-même lorsque les T.I.C. sont proposées de manière à faire croire que chacun a, dans tous les domaines, une légitimité à s'exprimer équivalente à celle de n'importe qui, comme si la connaissance ne représentait rien ? Dès lors que les élèves notent leurs professeurs comme s'ils n'étaient ni plus ni moins que des prestataires de service, n'ont-ils pas l'illusion d'être déjà adultes, empêchés qu'ils sont, par ce sentiment fallacieux, de le devenir ? Si l'on place le critère de la qualité dans le plébiscite, ne risque-t-on pas de se fermer à la création, à la découverte ? Comment ne pas succomber à la tentation de faire valoir son petit ego quand la concurrence acharnée est vantée comme une donnée naturelle ? Pourtant, il serait primordial de ne pas rester sourd aux exigences nouvelles de la réalité. Celles-ci appellent la prise en considération des changements affectant la biosphère dans toutes ses dimensions. La situation commande de dilater notre sens de la responsabilité plutôt que notre suffisance ; ce que l'enseignement à venir devrait contribuer à favoriser.

02/2009

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Revues

Nouvelles humanités - Chine et Occident N° 6/2021

NOUVELLES HUMANITES. CHINE ET OCCIDENT 6/2021 Nouvelles Humanités. Chine et Occident propose des approches renouvelées de la littérature et de la culture chinoises, des vues croisées sur la Chine et l'Occident, et des essais en sciences humaines et sociales qui offrent, par leurs sujets, les mêmes jeux d'intersection, dans des perspectives interdisciplinaires. LE COMMERCE ENTRE LA CHINE ET LE MONDE EXTERIEUR Le commerce entre la Chine et ses partenaires du groupe des BRICS (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud) : concurrence, complémentarité et potentiel commercial, par DUAN Xiufang, SU Mengling et ZHONG Chenlu CHINE ET ORIENTATIONS CONTEMPORAINES Apports de la psychanalyse à la littérature onirique chinoise contemporaine, par GUO Lanfang Le problème de la pauvreté mondiale et sa solution : sur les théories de la justice mondiale de Rawls, de Singer et de Borg, par WANG Yinchun et GUO Lanfang Questions et réflexions sur la construction institutionnelle de la gouvernance informatique en matière de gestion administrative en cas d'urgence, par ZHUO Qingshan et ZHONG Chenlu ??? ? ??? ? ??? ? , par ??? ? ? Création et pratique de la théorie sur la religion socialiste aux caractéristiques chinoises, par PU Ling et XIANG Zheng RELECTURES DE LA TRADITION CULTURELLE CHINOISE ET OCCIDENTALE Difficultés et tensions dues à l'indicibilité : analyse des concepts de Confucius relatifs au décret du ciel, aux esprits, aux divinités, à la vie et à la mort, par XIAO Yan et ZHANG Hong LITTERATURES, CONTEXTES NATIONAUX ET INTERNATIONAUX L'acceptation de la poétique du symbolisme français par Aku Wuwu, par TANG Guixin Fonctionnement esthétique et "discipline chinoise de l'esthétique" , par LIU Yuedi et SHI Zhongyi Recuperation of the past germinating ethnic identity : a reading of Shawn Wong's homebase, par LI Guicang Vivre le harem en France : la violence coloniale et le nouvel orientalisme dans Indiana de George Sand, par MENG Yuqiu

11/2021

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Famille

Droit patrimonial de la famille. Edition 2021-2022

Les nouveautés de cette 7e édition + A jour des lois du 16 février 2015 sur la modernisation du droit de la famille, du 18 novembre 2016 de modernistation de la justice du XXIe siècle et du 23 mars 2019 de programmation 2019-2022 et de réforme pour la justice + A jour des ordonnances des 15 octobre 2015 et 16 février 2016 Optimiser le patrimoine familial... Un exposé complet du droit patrimonial de la famille qui décrit l'ensemble des règles qui le constituent, leurs difficultés et leurs incertitudes d'application, tout en fournissant des illustrations pratiques permettant d'organiser juridiquement le montage de solutions en gestion de patrimoine. En sept parties, sont traitées les matières qui fondent le droit patrimonial de la famille : - régimes matrimoniaux - successions - libéralités - partages d'ascendant - pacte civil de solidarité - fiscalité des mutations à titre gratuit - droit international privé des régimes matrimoniaux et des successions Sont présentés les innovations législatives les plus saillantes (donation-partage transgénérationnelle, renonciation anticipée à l'action en réduction, suppression de la règle de l'unanimité pour la gestion des bien indivis), les premières interprétations jurisprudentielles (acceptation à concurrence de l'actif net, mandat à effet posthume, généralisation de la réduction en valeur pour atteinte à la réserve), mais aussi des questions classiques et récurrentes auxquellles jurisprudence et doctrine ont donné un regain d'intérêt (droit de retour, assurance-vie, donation-partage de quotes-parts indivises, mise à disposition d'un logement) ainsi que des sujets plus pointus (libéralités aux associations, aux personnes morales de droit public, fondations). En matière de liquidation de communauté et de succession, des exemples chiffrés sont donnés, à partir desquels il est possible de concevoir, en amont, des techniques de gestion de patrimoine.

10/2021

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Livres sonores

Mes plus beaux chants de Noël en livre musical

6 chants de Noël les plus célèbres, chantés par la Maîtrise de la Perverie très renommée dans toute la région Loire atlantique pour ses événements musicaux en partenariat avec le conservatoire de Nantes.- Mon beau sapin, Vive le vent- Douce nuit - Petit papa Noël - Les anges dans nos campagnes - La marche des rois.- Collection adaptée à la toute petite enfance : format cadeau à l'italienne, couverture avec des coins arrondis et bouton volume pour cajoler les oreilles de petits et des grands.Interprétation de qualité : Les chants de Noël sont interprétés par la renommée maîtrise d'enfants de La Perverie de Nantes, reconnue pour son talent exceptionnel.Les voix angéliques des enfants apportent une dimension authentique et émouvante à ces classiques intemporels, transportant les auditeurs dans l'esprit chaleureux de Noël.Son haute fidélité : Grâce au brevet exclusif de Thomas Jeunesse, "Mes Plus Beaux Chants de Noël" offre un son haute fidélité peu compressé.Vous pouvez être assuré que chaque note, chaque intonation et chaque nuance sont restituées avec une clarté remarquable. Les mélodies magiques et les voix cristallines des enfants donnent vie à chaque chanson de manière immersive et captivante.Piles bâtons alcalines incluses : Contrairement à la concurrence, ce livre musical est fourni avec des piles bâtons alcalines de haute qualité. Cela garantit une durée de lecture prolongée, permettant aux auditeurs de profiter pleinement des chants de Noël pendant les moments de célébration en famille ou entre amis. Les piles alcalines offrent une performance fiable et une autonomie durable. Bouton volume pratique : "Mes Plus Beaux Chants de Noël" est équipé d'un bouton volume pratique, permettant de régler le niveau sonore selon les préférences de chacun. Que vous souhaitiez créer une ambiance douce et apaisante ou mettre de l'ambiance lors des fêtes, ce livre musical s'adapte à vos besoins, offrant une expérience d'écoute personnalisée.

10/2023

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Gestion

EDF, le marché et l'Europe. L'avenir d'un service public

Les gouvernements d 'Europe ont décidé, dans le cadre du marché unique, d'ouvrir à la concurrence leurs marchés nationaux. EDF, ainsi que l'ensemble des entreprises françaises relevant du secteur public, doivent donc s'adapter à cette réalité. Mais comment faire en sorte que ce mutation ne s'opère pas au nom de l'ultralibéralisme, que les usagers du service public comme les producteurs y trouvent leur compte ? Tel est le propos de cet ouvrage, dont l'objectif est de définir les modalités de l'implication nécessaire de l'Etat et celles d'un nouveau type de gouvernance d'entreprise dans un secteur où les erreurs de régulation peuvent avoir des conséquences dramatiques, comme l'a montré encore récemment la panne d'électricité en Amérique du Nord. Mais qu'on ne s'y trompe pas : il ne s'agit pas pour Jean-Paul Fitoussi de proposer un banal compromis entre la logique du marché et celle du service public. La thèse qu'il défend et illustre ici avec brio est en effet que la double ouverture à laquelle il est nécessaire de procéder (celle des marchés et celle, partielle, du capital de l'entreprise publique) offre de nouvelles opportunités pour faire progresser à la fois le service public et l'entreprise elle-même. Et qu'il dépend de l'intelligence de la réforme et des nouvelles règles du jeu que ces opportunités se révèlent profitables. Autrement dit encore, l'" entreprise du troisième type " (ni d ' Etat, ni privée) que fauteur propose de bâtir à EDF et ailleurs ne se justifie pas principalement par, les contraintes que l'Europe introduit, mais pas le souci de l'intérêt général - la prise en compte de l'aspiration au développement durable, à 1a transparence en matière de gestion, à l'amélioration du service rendu aux clients usagers.

10/2003