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Armand Heins

Extraits

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Littérature étrangère

Le parlem du caporal Lortie

Le 8 mai 1984 un caporal militaire de 25 ans, lourdement armé, fait irruption à l'Assemblée Nationale du Québec où il tue trois personnes et en blesse treize autres. La veille, Lortie avait enregistré trois cassettes, une à son épouse Lise Levesque, une au Colonel Arsenault des Forces Armées, et la troisième à un animateur de radio, André Arthur et qui se terminait par : "Alors, je te le demande encore une fois, avant de te quitter, publie cette cassette si t'as du cran. Si tu as autant de cran que moi, publie-là la cassette au complet. Mais ne me juge point et dis au monde qu'ils me donnent pas de surnom, de nick-name, le fou, whatever..." Rose-Marie Mariaca Fellmann a attentivement écouté ces enregistrements, elle a soigneusement fait une transcription qui respecte les particularités des paroles de Lortie, hésitations, mélanges, erreurs, anglais, français, québécois... "Ceux-là qui écoutent présentement la cassette, peut-être que vous allez... Peut-être une personne qui va écouter cette cassette, peut-être deux, peut-être cent, peut-être cinquante, mais je vais vous le dire. Ce que je dis, je le dis, ça n'a pas été pensé d'avance, ça n'a pas été écrit nulle part. Personne n'y a pensé, seulement moi. Essayez pas de faire sortir des millions pour faire passer des psychologues, essayer de voir des spécialistes pour savoir ce qui s'est passé avec moi. Gaspillez pas d'argent pour rien. Je le fais parce que je détruis un parlem, hé ? hein ? un parti politique qui fait mal à la langue française. Alors, vous peut-être qui parlez anglais, qui va traduire ça en anglais pour moi, alors je vous le demande : ne virez pas tout à l'envers. Traduisez pas tout à l'envers du français à l'anglais... Je veux détruire quelque chose qui veut détruire la langue. Je le fais parce que je détruis un parti politique qui fait mal à la langue française".

02/2014

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Les aventures amoureuses d'un super méchant Tome 1 : Méchant malgré lui

Ce cambriolage était une mauvaise idée. Et ce super-héros sexy ? Encore pire ! "Je veux que tu m'aides à braquer une banque". J'aurais dû claquer la porte au nez de mon frère. Mais si je l'avais fait, je n'aurais pas rencontré August, l'un des super-héros de la ville... et accessoirement l'homme de mes rêves. Il est sexy, gentil et adorable, tout ce que je suis censé détester. Eh oui, je suis un super-méchant... enfin, en quelque sorte. Franchement, je préférerais me rouler en boule dans mon lit plutôt que de commettre des crimes. Mais les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu, surtout quand on a été élevé par des criminels de bas étage qui ne savent même pas voler du papier toilette sans se faire prendre. Mais à force de passer du temps avec August, je commence à penser que peut-être... Sauf qu'il ignore que je suis Léviathan, un méchant extrêmement puissant. Pas terrible, hein ? Quand de vrais super-vilains décident de s'en prendre à August, je dois révéler à tout le monde ma véritable identité. Mais les méchants et les héros ne sont pas censés s'entraider (et encore moins tomber amoureux). Cela dit, je n'ai jamais été très bon pour suivre les ordres. #SuperHéros #SuperMéchant #BienVSMal #Humour #Secrets #MM "Plein d'esprit, sexy, effronté et sensationnel. Ce premier tome va vous faire pleurer de rire ! " Lecteur Amazon "Ce roman est un vrai bijou ! Des super-héros gays pour Noël, que demander de plus ! " Gail Carriger, autrice de la série best-seller Le protectorat de l'Ombrelle "Ce livre est une succession de blagues ingénieuses en plein milieu d'une bataille entre le bien et le mal. J'étais soit en train de mourir de rire, soit en train de glousser, et je n'arrivais plus à le lâcher". Lectrice Goodreads

11/2023

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Littérature française

Histoires déglinguées

" Les enfants du Marquis de Sade et de Coca-Cola font crisser leurs baskets dans les rues de la ville. Ces gosses s'appellent David, Lollilop, Tim ou Frank et même Rocky-Vélo. Victimes innocentes ou anges exterminateurs, ils annoncent la fin d'un monde égotiste tourné vers l'argent - le nôtre - qui n'a que trop duré, et contemplent d'un air rêveur les désordres du siècle. Il n'empêche que la férocité du genre humain fait son chemin. Et même si les cris des agrafés de la vie se font entendre ici et là, la période est bougrement cruelle où l'inanité, de nos efforts gaspillés en pure perte pour ressembler à des héros, rabaisse toujours les plus faibles d'entre nous à la hauteur d'un bonsaï dans une forêt vosgienne. Mais alors, comment se hisser sur le toit du bonheur ? Faut-il s'empiffrer de bonbons ? Forniquer contre argent ? Pisser dans une bouteille ? Ou se faire photographier tous les jours de sa vie devant Constantinople ? Hein ? je vous demande un peu. Souvent, les gens me déchirent le cœur. Comment ne pas aimer cette petite fille qui croit tuer les hommes rien qu'en les regardant ? Qui sont ces Américains qui, à force de vouloir un enfant acceptent de jouer avec un bébé de chiffon ? Pourquoi le petit Henri brûle-t-il tant de posséder " l'eau chaude " ? Qui est le pogo aux yeux rouges ? Et si le trésor n'existait pas ? Voici une cinquantaine de nouvelles réunies pour la première fois dans la poigne d'un seul livre où j'aime pêle-mêle et fraternellement le clampin en bermuda et charentaises tapi derrière ses troènes, le malbruti qui passe ses dimanches à haïr les lundis, l'astrobiais des machines à sous qui couche sous des télescopes braqués sur le vide électronique ou l'enfourné du Toboso qui cherche, métro Palais-Royal, des fibules mérovingiennes sous les colonnes de Buren. Ces types-là, je trouve, mettent de la gaieté en couleur sur la flanelle du temps perdu. " Jean Vautrin.

06/1999

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Littérature française

Aujourd'hui je dors

Qu'y a-t-il dans le livre d'un écrivain qui dit "Aujourd'hui je dors" ? Des rêves ? Il n'y en a pas un seul. Sans doute parce qu'il ne dort que d'un oeil. Qu'il veille, comme les bêtes. Le livre commence par se demander ce qu'il est, ce qu'il va faire de cette veille prolongée. Les choses viennent d'elles-mêmes : qu'est-ce qu'un albatros ? Un drôle d'oiseau ; à quoi sert la ponctuation ? A vivre ; qui est Frank Venaille ? Un poète. Des choses passent devant l'oeil de celui qui veille, il leur saute dessus et, leur réglant leur compte, nous les place sous un nouveau jour. C'est Voltaire par exemple qui joue au chat et à la souris avec un certain Palissot : n'est-ce pas un jeu d'aujourd'hui ? Mais si mais si. C'est Sangatte dont bien des journalistes ont parlé : la poésie s'en mêle et dit ce que c'est que Sangatte. Car voici ce qu'il y a dans le livre, presque tous les genres, de l'anecdote au roman en vers, du cut-up au couteau à pain au ciselage d'un vers de dix-sept pieds, de la liste à n'en plus finir à la notation brève ; tous les tons, ou presque, de l'humour grinçant à l'humeur noire, de l'amusement léger à une vague de tristesse ; il y a même une chanson d'amour que le lecteur pourra mettre en musique s'il veut. Ce qu'il n'y a pas, c'est une histoire. Dominique Meens ne raconte pas d'histoires, ne se raconte pas d'histoires. Il a d'ailleurs un ton quelque peu comminatoire parfois, du genre "ne me faites pas d'histoires hein !" Ce pourrait d'ailleurs être une bonne introduction, un premier exercice, pour ceux qui redouteraient de lire des livres sans histoires. Parce qu'en vrai, il y en a une, celle d'un écrivain qui ne dort que d'un oeil.

11/2003

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12 ans et +

D'encre, de verre et d'acier

En s'armant d'encre et de papier, il est désormais possible de voir naître sous ses doigts des univers entiers. Il suffit, pour accomplir ce miracle, de respecter les règles complexes d'une nouvelle discipline, la scriptologie. Mais lorsque des êtres humains apparaissent pour la première fois sous la plume d'un scriptologue, c'est la révolution. Jumi da Veldana et sa fille Elsa, à la tête des insurgés, parviennent à leur tour à percer le mystère de cette science et à reprendre le contrôle de leur petit paradis à son créateur. Cependant leur bonheur ne dure pas : Jumi, qui cache un noir secret, est enlevée sous les yeux de sa fille. Elsa est donc contrainte de s'aventurer dans le monde réel pour retrouver la trace de sa mère. Des canaux d'Amsterdam aux rues de Pise, elle finit par trouver refuge dans un "asile de fous", une institution fondée par une organisation scientifique baptisée l'ordre d'Archimède. Là, scriptologues, alchimistes et mécaniciens peuvent étudier et travailler à l'abri des persécutions. L'endroit est aussi un pensionnat réputé, dont les élèves observent la jeune inconnue avec beaucoup de curiosité. Parmi eux se trouve Leo, un mécanicien de génie dont la rencontre avec la nouvelle arrivante fait vite des étincelles. Commence une attente interminable, l'aide promise par l'ordre tardant à se concrétiser. Elsa finit donc par prendre les choses en main, et ce n'est pas peu dire. Car la jeune fille, elle aussi, dissimule un lourd secret... Saura-t-elle réparer par l'écriture un monde devenu fou ? Si elle veut parvenir à retrouver la trace de sa mère, Elsa devra apprivoiser les règles de son nouveau terrain de jeu et comprendre la complexité des relations humaines. Passé tragique et ténébreuses conspirations, univers de poche et armes ultimes suivez cette héroïne armée d'encre et de papier à travers une ribambelle de mondes réels et inventés !

05/2018

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Théâtre

Michel Bouquet raconte Molière

Depuis qu'il apparut dans Tartuffe en 1944, sous l'Occupation, Michel Bouquet n'a jamais quitté le répertoire de Molière tout au long de sa longue carrière, puisqu'il remontera sur scène le 15 septembre prochain, à 92 ans, dans Tartuffe de nouveau, au théâtre de la Porte-Saint-Martin. Soixante-treize ans de compagnonnage durant lesquels il incarna de manière inoubliable les grands rôles comme Harpagon (L'Avare) ou Argan (Le Malade imaginaire). Dans cet ouvrage, Michel Bouquet a souhaité raconter sa vie avec Molière et exposer sa vision très personnelle des personnages. Il rend aussi hommage à Jean-Baptiste Poquelin dont il raconte son stupéfiant parcours : son apprentissage ; son rôle de chef de troupe ; ses rapports avec Louis XIV ; ses combats face aux nombreux ennemis et détracteurs ; sa vie intime notamment son mariage avec Armande Béjart, de 20 ans sa cadette, qui lui valut bien des tourments ; sa puissance de travail qui fit surgir, au milieu d'innombrables soucis humains, financiers et matériels, une succession de chefs-d'oeuvre qui font de lui un des plus grands sinon le plus grand écrivains de notre langue. L'oeuvre de Molière n'a jamais cessé de fasciner Michel Bouquet. Ce comédien, connu pour sa familiarité avec les textes qu'il travaille sans répit, les relisant des centaines de fois avant de monter sur scène, s'interroge ici sur ce qui fait le génie de Molière qu'il qualifie d' " humain parfait ". Il raconte la grandeur de cet esprit qui dénonça les hypocrisies de son époque, les préciosités et snobismes, les imposteurs, défendit la cause des femmes et leur éducation, appela à la réhabilitation de l'amour dans les milieux bourgeois étriqués et calculateurs... Et puis il exalte le génie comique, fait d'esprit et d'humour, de celui pour qui "la grande règle de toutes les règles est de plaire". Mission accomplie pour Michel Bouquet avec ce livre plein d'une admiration contagieuse, porté par un esprit d'une merveilleuse jeunesse.

09/2017

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Littérature anglo-saxonne

Félicité

Le recueil le plus caractéristique de l'art de Katherine Mansfield, l'une des plus grandes nouvellistes du xxe siècle, morte à 33 ans il y a tout juste cent ans. Le recueil le plus caractéristique de son art Katherine Mansfield a vécu une enfance assez solitaire, envoyée à 13 ans parfaire son éducation au Queen's College de Londres, dans un certain dénuement. Un premier mariage malheureux, une fausse couche et, à 23 ans, un premier recueil de nouvelles, Pension allemande. Suivront, en quelques années d'une vie aussi brève que vagabonde, Félicité, La Garden-Party et Le Nid de colombes. Ils confirment un talent singulier, mélange de gravité et d'" humour un peu meurtri " (Marcel Arland). Sens de l'ellipse et de l'anecdote infime, finesse de touche impressionniste, fraîcheur et sincérité des sentiments, apprentissage de la douleur physique et morale : autant d'expressions d'une sensibilité extrême et d'une conscience du mal qui la portent aussi bien à l'hédonisme qu'à l'ascèse dans l'orbe de Georges Gurdjieff, dont elle reçoit l'enseignement théosophique au prieuré d'Avon, où elle mourra de tuberculose le 9 janvier 1923, à l'âge de 33 ans. Félicité, son second recueil, élaboré en 1919-1920 à San Remo et à Menton, contient l'une de ses plus célèbre nouvelles, Prélude, version condensée de L'Aloès, roman semi-autobiographique auquel elle avait travaillé pendant sept ans, après la mort de son frère à la guerre, et qu'elle confia à Virginia et Leonard Woolfe en 1918. La critique salua l'audace et la virtuosité de la nouvelliste, mais aussi un certain raffinement dans la cruauté psychologique. Inclut les nouvelles : Prélude - Je ne parle pas français - Félicité - Le vent souffle - Psychologie - Tableaux - L'homme sans tempérament - La journée de Mr Reginald - Peacock - Sun et Moon - Feuille d'album - Un pickle à l'aneth - La petite institutrice - Révélations - L'évasion.

01/2023

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Revues de psychanalyse

Revue des Collèges de Clinique psychanalytique du Champ lacanien N° 22, mars 2023 : Qu'est-ce qu'une clinique psychanalytique ?

Ce numéro 22 de la revue des Collèges de clinique psychanalytique du champ lacanien prend son élan d'une question : "Qu'est-ce qu'une clinique psychanalytique ? " Pour Lacan cette "question commence à partir de ceci qu'il y a des types de symptômes, qu'il y a une clinique. Seulement voilà : elle est d'avant le discours analytique, et si celui-ci y apporte une lumière, c'est sûr mais pas certain" . Si la psychanalyse n'est pas une science mais un discours, elle a pour tâche d'éclairer cette clinique qui la précède d'une façon originale, distincte des autres discours. En 1970, à l'occasion d'une intervention intitulée Apport de la psychanalyse à la sémiologie psychiatrique, Lacan revient sur le cas Aimée et interroge la différence entre sa position de psychiatre et de psychanalyste : "A la vérité, je ne vois pas une montagne ni rien qui me sépare de la façon dont j'ai procédé à cette époque-là. Ma patiente [... ] était vraiment très touchante. La façon dont j'ai procédé avec elle et ce que j'enseigne maintenant, je ne vois absolument aucune espèce de différence [... ]. Si on relit ma thèse, on voit cette espèce d'attention donnée à ce qui a été le travail, le discours de la patiente, l'attention que je lui ai apportée est quelque chose qui ne se distingue pas de ce que j'ai pu faire depuis". Apporter la plus grande attention au discours du patient jusqu'à s'en laisser enseigner distingue le discours analytique de celui de la science. A cette condition le discours analytique est susceptible d'éclairer cette clinique qui le précède. Avec les contributions de : Sidi Askofaré, Isabelle Boudin, Laurent Combres, Nadine Cordova, Jean-Claude Coste, Armando Cote, Jean-Pierre Drapier, Alexandre Faure, Bruno Geneste, Isabelle Geneste, Françoise Gorog, Jean-Jacques Gorog, Brigitte Hatat, Marie-Noëlle Jacob Duvernet, Bernard Lapinalie, Marie-José Latour, Phillipe Madet, Jean-Paul Montel, Muriel Mosconi, Pierre Perez, Sophie Pinot, Patricia Robert, Colette Soler, François Terral, Dominique Touchon Fingermann, Jean-Michel Valtat.

03/2023

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Préhistoire

Un bouquet d'ancêtres. Premiers humains : Qui était qui, qui faisait quoi, où et quand ?

Les incroyables découvertes paléontologiques et préhistoriques de ces derniers temps permettent de mieux comprendre l'origine africaine de l'Homme, survenue il y a 3 ? millions d'années, due à une simple nécessité d'adaptation à un changement climatique. Elles racontent les quelques millions d'années qui la précèdent comme ceux qui la suivent. L'ambition de ce livre est d'éclairer cette extraordinaire période qui voit la matière vivante se faire matière pensante. On y apprend que la lignée des Préchimpanzés et celle des Préhumains se sont séparées il y a une dizaine de millions d'années, la seconde s'établissant dans un milieu moins boisé que la première. On y voit ces Préhumains se mettre debout, marcher mais grimper encore. Six genres et une douzaine d'espèces illustrent ainsi cette extraordinaire radiation qui s'épanouit de 7 à 2 ? millions d'années dans l'arc intertropical, du Tchad à l'Afrique du Sud en passant par l'Ethiopie, le Kenya, la Tanzanie et le Malawi. Puis ces premiers humains, longtemps inféodés à la savane d'Afrique, en sortent et c'est en Israël, en Géorgie, en Turquie, au Pakistan, en Inde, au Laos, en Indonésie, en Chine, mais aussi, de l'autre côté, en Italie, en France, en Espagne, qu'on va les retrouver et les suivre, à partir de 2 ? millions d'années au moins en Asie, à partir d'un généreux million d'années en Europe... Et on y voit ensuite l'Homme moderne naître à son tour en Afrique, s'y déployer et en sortir il y a 200 000 ans. Cette belle histoire est bien entendu accompagnée de multiples événements qui tous posent de nouvelles questions qui la compliquent et l'enrichissent. Les conteurs, tous acteurs, sont Zeresenay Alemseged, Lee R. Berger, José Braga, Michel Brunet, Ronald J. Clarke, Yves Coppens, Anne Dambricourt Malassé, Fabrice Demeter, Robin Dennell, Yohannes Haile-Selassie, Sonia Harmand, Israel Hershkovitz, Dirk L. Hoffmann, Jean-Jacques Hublin, Marie-Hélène Moncel, François Sémah, Brigitte Senut et Amélie Vialet.

08/2021

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Développement durable-Ecologie

Ecologie en résistance. Stratégies pour une Terre en péril (volume 2), 3e édition

La civilisation industrielle est en train de détruire la Terre ; le nier, c'est subir la domina - tion d'une idéologie dont l'ambition est d'anni - hiler le vivant ou de le réduire en esclavage. Ce recueil de textes porte sur le changement de stratégie et de tactiques qui doit se produire si nous voulons construire une résistance efficace. Il y est question d'interposer nos corps et nos existences entre le système industriel et toute vie sur la planète. Il y est question de contre-attaque.

06/2018

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Géographie hors France

Tigre et Euphrate. Au carrefour des convoitises

C'est dans le bassin fertile de ces deux fleuves indissolublement liés, aujourd'hui partagés entre l'Irak, la Syrie, la Turquie et l'Iran, qu'est née l'une des plus anciennes civilisations, celle de la Mésopotamie antique. Marcel Bazin nous guide à travers l'histoire plurimillénaire de cette région où s'est déroulée la Révolution néolithique, où sont apparues l'écriture et les premières cités-Etats, et où s'est formée une richeet complexe mosaïque ethnolinguistique et religieuse. Tantôt en position de carrefour, tantôt en position de marge disputée entre voisins, ouverts à de nombreuses influences, les espaces arrosés par le Tigre et l'Euphrate ont connu des configurations politiques variées, au gré des fortes fluctuations dans la maîtrise de l'eau et les formes d'occupation du bassin. Le redécoupage territorial opéré à l'issue de la Première Guerre mondiale, tout comme la découverte du pétrole, ont aiguisé les convoitises autour de ces terres fragilisées et bouleversées par la succession des conflits et des revendications identitaires régionales. Dans sa réflexion convoquant sa pratique du terrain, l'auteur interroge au long cours les capacités de reconstructionet de résilience de ce "? croissant fertile ? " et de ces peuplesgrâce aux fleuves nourriciers. Marcel Bazin est géographe, professeur honoraire à l'université de Reims Champagne-Ardenne. Il a consacré une large partie de ses recherches à la Turquie et à l'Iran. Il est notamment l'auteur, avec Stéphane de Tapia, de La Turquie. Géographie d'un pays émergent (Armand Colin, 2012). C'est dans le bassin fertile de ces deux fleuves indissolublement liés, aujourd'hui partagés entre l'Irak, la Syrie, la Turquie et l'Iran, qu'est née l'une des plus anciennes civilisations, celle de la Mésopotamie antique. Marcel Bazin nous guide à travers l'histoire plurimillénaire de cette région où s'est déroulée la Révolution néolithique, où sont apparues l'écriture et les premières cités-Etats, et où s'est formée une richeet complexe mosaïque ethnolinguistique et religieuse. Tantôt en position de carrefour, tantôt en position de marge disputée entre voisins, ouverts à de nombreuses influences, les espaces arrosés par le Tigre et l'Euphrate ont connu des configurations politiques variées, au gré des fortes fluctuations dans la maîtrise de l'eau et les formes d'occupation du bassin. Le redécoupage territorial opéré à l'issue de la Première Guerre mondiale, tout comme la découverte du pétrole, ont aiguisé les convoitises autour de ces terres fragilisées et bouleversées par la succession des conflits et des revendications identitaires régionales. Dans sa réflexion convoquant sa pratique du terrain, l'auteur interroge au long cours les capacités de reconstructionet de résilience de ce "? croissant fertile ? " et de ces peuplesgrâce aux fleuves nourriciers.

11/2021

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Beaux arts

Conservation versus Conserverie

Dans les années 1960 et 1970, plusieurs artistes - dont Arman, Piero Manzoni, Daniel Spoerri, Ben Vautier et Andy Warhol - se sont emparés des boîtes de conserve et les ont intégrées à leur travail. Aujourd'hui, les musées détenteurs de ces oeuvres s'interrogent sur la manière de les conserver. Le présent ouvrage rend compte de deux journées d'études consacrées en octobre 2018 par le Centre de recherche et de restauration des Musées de France (C2RMF) à ce sujet. On estime à plus de 20 000 le nombre de boîtes de conserve dans les musées du monde entier, dont 6 ? 000 conservent encore leur contenu d'origine. L'interaction à long terme entre l'aliment et le récipient métallique provoque de graves phénomènes de dégradation qui peuvent conduire à la perforation de la boîte, à la fuite du contenu et à la détérioration de l'étiquette en papier. La présence de tels objets constitue un défi pour les conservateurs de musées qui n'ont ni expérience ni outils pour y faire face. Leur mission est en effet de prolonger au-delà de la traditionnelle DLUO la vie des boîtes, dont l'objectif n'est plus de voir leur contenu consommé, mais préservé le plus longtemps possible. Envisager la conserverie alimentaire à travers le prisme de la conservation patrimoniale constitue une mise en abyme ou, pour convoquer un motif archétypal, un ourobouros ? : un serpent ou un dragon se mordant la queue. ? Le travail des musées autour de la conservation de boîtes dont l'origine était la conservation d'un aliment périssable permet d'élargir le champ de la réflexion autour de la signification de l'acte même de conservation du contenu comme du contenant. A travers ce livre, la boîte de conserve, objet usuel susceptible d'accéder au rang d'objet patrimonial et artistique, est passée au crible de différentes spécialités comme au travers d'un prisme, afin de démultiplier les perspectives et, par un jeu de renvoi, de réflexion, de diffraction, d'enrichir les approches des uns et des autres.

01/2022

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Photographes

Bernar Venet. Photographies

Bernar Venet célébré dans le monde entier pour son oeuvre sculptée, pièces monumentales en acier corten, a pratiqué la photographie tout au long de sa carrière. Par séries, en marge, ce médium photographique a été le vecteur de plusieurs explorations plastiques dont ce catalogue raisonné va fixer l'histoire. Les Macadams trouvent leur origine en 1961, alors qu'à 19 ans il se promène près de Marseille : il observe sur les pans d'une falaise une coulure de goudron solidifié... qu'il photographie pour mémoriser cet évènement aléatoire. Deux ans plus tard, il travaille le goudron sur des toiles et prend un ensemble de photographies de macadam qui constituent cette première série sur la matière, alors que la série Acier roulé est réalisée en observant les fusions du métal, matière familière pour le sculpteur qu'il est. Fruit de son goût pour les expérimentations, il réalise les séries Photofax (effacement progressif de l'image par envois successifs par fax) et Saturations (projet graphique de superposition progressive de plusieurs pages d'un dictionnaire, les unes sur les autres, l'accumulation des couches successives aboutissant au noir profond). Curieux de sciences et de techniques, Bernar Venet explore par ailleurs les moyens photographiques sophistiqués des laboratoires scientifiques les plus pointus : il réalise une série de "particules" élémentaires en mouvement dans le synchrotron (Bubble chambers) ou photographie l'invisible (Plasma in the Tokamak), images créées par des champs magnétiques générés par de très puissants aimants supraconducteurs... Bernar Venet a également, toute sa vie, réalisé des portraits en noir et blanc, de ses proches comme des artistes et amis qu'il fréquente : Man Ray, Andy Warhol, Richard Serra, Arman, Christo... mais aussi des Portraits noirs, presque invisibles ceux-là, en argentiques ou polaroïd, réalisés dans le noir absolu, qui semblent presque uniformément noirs et où seule une vague lueur permet de distinguer un profil, une présence. "La seule chose qui compte c'est qu'entre ce noir et l'objectif, il [le photographié] était bien là. ". . dit d'eux Bernar Venet.

11/2022

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Monographies

Martine Doytier

Martine Doytier est une artiste trop tôt disparue. . Telle une fine chroniqueuse de son temps et du monde artistique dans lequel elle vivait et au moyen d'une technique picturale étonnante, chacune de ses oeuvres raconte une histoire dans laquelle s'exprime sa sensibilité à fleur de peau, son caractère ardent et la constante recherche de perfection qui la caractérisait. Martine Doytier Une vie d'artiste, 1947 - 1984. Ce livre accompagne la rétrospective que la ville de Nice consacre à Martine Doytier, une artiste trop tôt disparue et qui laisse une oeuvre peinte impressionnante par de nombreux aspects. Telle une fine chroniqueuse de son temps et du monde artistique dans lequel elle vivait et au moyen d'une technique picturale étonnante, chacune de ses oeuvres raconte une histoire dans laquelle s'exprime sa sensibilité à fleur de peau, son caractère ardent et la constante recherche de perfection qui la caractérisait. Ce livre, largement illustré et comportant plusieurs textes essentiels pour la connaissance de cette oeuvre, retrace l'histoire de cette artiste hors norme et souvent jugée inclassable. L'exposition, dont le commissaire est Marc Sanchez, se tiendra à L'Artistique à Nice, à compter du mois de septembre 2023. La couverture du livre reproduit la grande peinture intitulée " Autoportrait " que Martine Doytier a réalisé patiemment entre 1979 et 1984 et qui est demeurée inachevée. La partie de l'image en couleurs présente l'artiste au travail, son bracelet d'ivoire au bras, et se représentant entourée de ses proches : des personnalités telles que Claude Fournet le Directeur des Musées de Nice de l'époque, Arman entouré de ses oeuvres, son fils Brice en tenue de judoka, le petit monde des gardiens et des conservateurs de musées niçois, un dîner d'artistes à la Villa Masséna ou deux de ses animaux fétiches : sa grande chienne Urane et son cochon d'Inde Bété. Pour cette couverture, les autres parties du tableau sont recouvertes par la couleur grise que Martine Doytier utilisait comme couleur préparatoire pour ses toiles.

02/2024

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Critique

Les graphies d'Eros

" Je m'efforce, moi, quand j'écris une page pornographique, de dire ce qui se passe dans la peau, dans le ventre, dans les reins, dans l'anus, dans le vagin... Et pour ce faire, je suis forcé d'avoir recours à des métaphores, la description clinique n'apportant rien sur le plan sensible. " Jacques Abeille Si les Porn Studies commencent à avoir quelque reconnaissance en France, on ne concède guère de valeur à la production pornographique, qui garde la réputation d'être répétitive, mécanique, aussi éloignée de toute poésie que peut l'être une recette de cuisine ; bref, elle est seconde et dépourvue, dit-on, de cette originalité qui est à la source de toute oeuvre d'art. Construite au fil d'une vie, l'oeuvre double de Jacques Abeille / Léo Barthe bouscule avec vigueur ces préjugés. En poète et plasticien, le Janus Abeille / Barthe fait de la graphie d'Eros non une subversion du geste noble du créateur mais la condition première de l'existence et de la création. Fidèle à ce déplacement des discours et à leur croisée, ce volume se veut polyphonique : on y entendra la voix d'Abeille / Barthe à travers une nouvelle inédite, Toute licence, qui traite de l'innocence des jeux érotiques et de leur consubstantialité avec tout geste poétique. Selon un rythme régulier et pour prendre résonance, viendra s'intercaler dans ce texte la voix de critiques, spécialistes de littérature contemporaine (Jean-Michel Devésa et Pierre Vilar), d'érotisme (Patrick Wald Lasowski) ou de fantastique (Eric Vauthier), de la sexologue Nadine Grafeille et d'un artiste familier d'Abeille (le plasticien Philippe Lemaire). Léo Barthe est le pseudonyme non dissimulé de Jacques Abeille, auteur d'une oeuvre conséquente dans le domaine de l'imaginaire, à travers notamment " Le Cycle des contrées " (Le Tripode). Il a parallèlement, sous le nom de Léo Barthe, publié de nombreux textes érotiques à La Musardine (Camille, L'Animal de compagnie, La Demeure des Lémures, Princesse Johanna), ainsi qu'une trilogie, De la vie d'une chienne, au Tripode. Ce volume poursuit l'étude de l'oeuvre de Léo Barthe / Jacques Abeille, entreprise il y a cinq ans dans Le Dépossédé (Le Tripode), sous la direction d'Arnaud Laimé, maître de conférences à Paris 8.

09/2021

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XXe siècle

Filles d'un temps nouveau

L'affirmation de la place des femmes au coeur de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres Hambourg, 1919. Tandis que l'Europe se relève avec peine de la guerre, un vent d'espoir et de folle liberté souffle sur une nouvelle génération née avec le siècle. Issue de la bourgeoisie, la jeune Henny embrasse la carrière de sage-femme, aux côtés de Käthe, fervente militante communiste. Elles croiseront Ida, riche aristocrate à l'âme rebelle, et Lina, farouchement libre et anticonformiste... Rien ne les destinait à se rencontrer, et pourtant les quatre jeunes femmes vont nouer une amitié indéfectible dans la folle ambiance des années 1920. Mais, très vite, la joie laisse place à des moments plus sombres, et leur sororité devra survivre à l'inexorable marche de l'Histoire. Une fascinante saga qui dessine en filigrane l'histoire d'une génération marquée par un siècle de guerres et de chaos. Traduit de l'allemand par Barbara Fontaine. A propos de l'autrice Carmen Korn, fille du compositeur Heinz Korn, est née en 1952 à Düsseldorf. Après une formation en journalisme dans la prestigieuse école Henri-Nannen-Schule, elle rejoint l'équipe du magazine Stern. Elle vit à Hambourg avec son mari et ses deux enfants. Sa saga Filles d'un temps nouveau a été un véritable phénomène en Allemagne : restant presque deux ans en tête de liste des meilleures ventes du Spiegel, elle s'est vendue à plus de 1, 5 million d'exemplaires. Traduite en sept langues, elle a également été couronnée de succès dans toute l'Europe. " Un roman puissant et extrêmement visuel. Carmen Korn explore toute une échelle de sentiments, la souffrance et la misère de la guerre, mais aussi l'espoir". Hamburger Abendblatt "Carmen Korn nous livre une formidable épopée, où les petits destins qui s'entremêlent parviennent à dépeindre l'Histoire". Adélina, de @livrovore "Intergénérationnel et historiquement intéressant. Ce roman nous immerge dans la guerre en abordant le quotidien des civils. Cette foule de personnages ne va pas quitter mon esprit de sitôt". Tiphaine, de @je. lis. mes. envies "Un roman immersif qui nous dévoile ses traumatismes de l'après-Grande Guerre ainsi que l'affirmation de la place des femmes dans sa société. Une plongée passionnante dans l'Allemagne des années 1920 à 1950". Carole, de @lafilleaux1001lectures

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Littérature française

Fresque et Mosaïque

Au détour d'un des instantanés qui composent ce livre, l'auteur, citant Heine qui dépeignait ainsi Fourier, parle de sa "pauvreté providentielle" d'écrivain, qui, paradoxalement, "enrichit" sa vie, en lui permettant de ne pas manquer les fugitives années d'enfance de ses deux filles. Pourrait-on trouver un exemple plus concentré et plus éloquent de l'esprit de l'ouvrage de Xavier Bazot ?? Oui ? : à chaque page, voire à chaque phrase, tant son écriture ramassée, circulaire et comme lovée sur elle-même, réalise l'union de la partie et du tout, du transitoire et du durable. Visiblement réalisés sur une durée très longue, une vingtaine d'années, et autobiographiques, ces coups de sonde aléatoires auxquels la prose confère leur nécessité, restituent à des intervalles variables et sans respect de la chronologie la vie de famille de l'auteur, de sa compagne "Mina", d'"Armance" et de "Lamiel", dans un appartement d'un vieil immeuble parisien quasi abandonné. La venue au monde de l'aînée donne le point de départ, un déménagement forcé amène la fin. Entre ces deux pôles, Xavier Bazot aura eu le temps d'enregistrer les curiosités du devenir de ses filles, d'écorner quelques normes du fonctionnement familial, conjugal, amical et social, et d'épingler les paradoxes et les inconstances de certains "caractères", à commencer par le sien. Difficile de voir à quel point un voile de fiction brouille la réalité - qu'importe ?? Invention ou vécu, cette prose tendue, segmentée, minutieuse et parfois précieuse recrée son objet, évoquant une main délicate qui inspecte un tiroir recoin après recoin jusqu'à l'avoir vidé soigneusement, exhaustivement de son contenu. Scènes de la vie conjugale, tableaux parisiens, apophtegmes, anecdotes, historiettes, récits de rêves, dits d'enfants, autoportraits en écrivain : une seule et même voix, tendre quoiqu'en sourdine, distante mais jamais détachée, hautement individuelle donc intempestive, voire subversive, dépouillée de tout lieu commun, informe cette réjouissante variété d'observations. "Je suis capable de véritables élans du coeur, envers des personnes que je ne connais pas, avec lesquelles je vis dans une authentique fraternité, dont je me sens l'exact contemporain, tels Osamu Dazai, Jean Rhys, Robert Walser..." Avec ce livre, Xavier Bazot s'incarne lui aussi dans son écriture, et lui donne un sensible surcroît de présence.

08/2021

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Témoignages

Sois malade et tais-toi

" J'ai longtemps fait partie de ces personnes qui pensaient naïvement que le cancer du sein, c'était pour les autres. Mes seins étaient trop beaux pour être touchés par la maladie. Sombre idiote ! " " Alors que ma fille fêtait ses 1 an la veille, je suis enfin allée passer cette échographie mammaire que l'on m'avait prescrit en dernier recours, à la suite de douleurs au sein où l'on m'avait diagnostiquée une "déchirure musculaire". J'ai bêtement fait confiance au corps médical, jusqu'à ce que la douleur me paralyse et revienne plus fréquemment et soit de plus en plus forte. Le temps passe, la boule grossit, les douleurs s'installent, doucement mais sûrement. Et puis, tout s'est enchaîné, le diagnostic est tombé : j'ai un cancer du sein agressif. A tout juste 33 ans. C'est la douche froide. Je pense immédiatement à mes enfants. Ma fille a fêté ses 1 an il y a quelques jours à peine, mon fils aîné vient juste de faire sa rentrée en maternelle. Ma vie s'arrête, je me vois mourir. Quand je reprends mes esprits, je me rends compte que des cancers du sein, il n'y en a pas qu'un, et que tous ne se guérissent pas nécessairement bien. Forcément, il fallait que je tombe sur le plus agressif, le Triple négatif, qui ne réponds à aucun marqueur. Là, j'ai un déclic : ce cancer ne m'a pas touché pour rien, je vais en faire mon cheval de bataille. Me battre pour que les femmes de mon âge se sentent concernées, qu'elles fassent plus attention à leur poitrine, au moindre signe suspect. Pour que ce cancer soit connu du grand public et que l'on arrête de me dire qu'un cancer du sein se soigne bien. Alors que 12 000 femmes en meurent chaque année en France et que de plus en plus de jeunes femmes sont touchées chaque année par un cancer du sein... Pourquoi personne ne nous parle du cancer lorsque l'on est enceinte ? Pourquoi les professionnels de santé ne sont pas à l'écoute de notre corps ? Pourquoi sommes-nous de plus en plus à avoir un cancer dans la vingtaine, dans la trentaine ? Serait-ce un scandale sanitaire ? C'est comme cela que ma bataille commence... "

10/2022

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Religion

Moses Mendelssohn. La naissance du judaïsme moderne

Il est des vies qui ne valent que par leurs œuvres. Telle est bien l'existence de Moses Mendelssohn (1729-1786). Issu d'un milieu pauvre et pieux, il se fit très tôt remarquer par ses dons intellectuels, salués par les plus grands de ses contemporains - Kant, Goethe, les frères Humboldt, sans oublier Lessing qui en fit le héros éponyme de sa pièce sur l'amour du genre humain, Nathan le Sage. Père fondateur d'une dynastie d'une quarantaine d'aristocrates, de banquiers, d'industriels, de juristes, d'officiers, de politiciens, de professeurs d'université, de religieuses et d'un compositeur- Felix Mendelssohn -, Moses fut un pivot des Lumières allemandes et européennes : soucieux de réconcilier la foi et la raison, il n'eut de cesse de souligner l'immortalité de l'âme ; de prouver que, par la raison, l'homme pouvait, tout autant que par l'observance des rites et la récitation des prières, accéder à la Révélation divine; de défendre enfin la singularité du judaïsme, seule religion dont la Loi a été révélée. De là, sa défense et illustration de la foi de ses ancêtres et son engagement dans la bataille en faveur de l'émancipation civique de ses coreligionnaires, pour lesquels il traduit le Pentateuque en allemand mais en caractères hébraïques, afin que la culture juive puisse innerver la culture allemande. Il entend célébrer les noces des Lumières allemandes (Aufklärung) et des Lumières juives (Haskala). L'Europe intellectuelle se précipite sur ses ouvrages. Celui qui, dans la journée, tenait les livres de compte d'une soierie, " Monsieur Moyse, grand savant juif à Berlin " devient, de son vivant, le " Platon allemand ".Vénéré à l'égal de Maimonide, son nom chemine en France lors des débats sur les juifs à l'Assemblée nationale entre 1789 et 1791, puis grâce à Mirabeau. Il y a quelques années encore, son portrait se trouvait aussi bien à Rehavia chez les juifs allemands de Jérusalem que dans la banlieue de Boston ou dans le "quatrième Reich ", Washington Heights à New York, partout où les juifs allemands s'exilèrent. Car la vie réelle de Moses Mendelssohn, c'est la postérité de son œuvre essentielle : la " symbiose judéo-allemande ". La débauche d'intelligence issue de cette mystérieuse alchimie et illustrée par les noms célèbres de Heine, Marx, Einstein, Freud, Schönberg et tant d'autres, naquit grâce à Moses Mendelssohn, le Dernier Moïse.

05/2004

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Sociologie

Vivre nu

" Mon enfance, je l'ai passée nue, entourée de corps nus. L'été, je rejoignais mon oncle et ma tante dans un petit village naturiste du sud de la France. Ce qui était un geste spontané, presque un réflexe, s'est transformée en revendication, plus tard, quand ma nudité est devenue aux yeux des Autres une transgression, une humiliation (presque chacun d'entre nous a déjà cauchemardé de se retrouver nu devant tout le monde, à l'école ou au travail), une source de fantasmes voire un délit, comme l'est la publication d'un pubis sur les réseaux sociaux. On comprenait comme de l'exhibition ce qui, le plus souvent, relève du camouflage. Le coeur du naturisme, c'est toujours la Nature. C'est elle qu'on vient rencontrer, toucher, sentir. Les pieds nus qui s'abîment sur les rochers. L'herbe jaunie qui griffe les chevilles. Le soleil brûlant qui tombe sur le nombril à midi. L'eau qui file sur les seins et suit les lignes de l'aine que le moustique viendra piquer dans la nuit. La brise du soir qui sèche les cheveux encore humides et caresse le dos. J'ai choisi, comme 2, 5 millions de Français, d'adopter un mode de vie différent. Car le naturisme est aussi bien une philosophie qu'une pratique, dont la nudité n'est qu'un élément. En hiver, les naturistes s'habillent bien sûr, mais ils restent fidèles à des valeurs - l'acceptation du corps, le sens de la communauté, la frugalité, mais aussi la liberté, et avec elle, la revendication d'une contre-culture". M. C. Dans ce récit aux accents d'invitation au voyage, Margaux Cassan nous conduit dans l'univers méconnu du naturisme. Des premières communautés libres formées par des anarchistes au début du XXème siècle aux utopies fanées des années hippies ; du village familial du Vaucluse où elle a passé son enfance au libertinage de l'Ile du Levant, l'autrice dresse une cartographie philosophique et historique de ce mouvement. Son témoignage, parfois documentaire, parfois journal intime, interroge ce que la nudité dit d'une société obsédée par la question du corps, mais incapable de montrer le sien. Dans un monde où le vêtement sert les intérêts de la pudibonderie comme de l'hyper-sexualisation, où il est devenu un marqueur social, qu'est-ce que la vie nue ? Une autre manière d'habiller le monde.

04/2023

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Littérature anglo-saxonne

La garden-party

Sans doute le plus célèbre des recueils de Katherine Mansfield, l'une des plus grandes nouvellistes du xxe siècle, morte à 33 ans il y a tout juste cent ans, contenant notamment l'emblématique Sur la baie. Le recueil le plus célèbre de Katherine Mansfield Katherine Mansfield a vécu une enfance assez solitaire, envoyée à 13 ans parfaire son éducation au Queen's College de Londres, dans un certain dénuement. Un premier mariage malheureux, une fausse couche et, à 23 ans, un premier recueil de nouvelles, Pension allemande. Suivront, en quelques années d'une vie aussi brève que vagabonde, Félicité, La Garden-Party et Le Nid de colombes. Ils confirment un talent singulier, mélange de gravité et d'" humour un peu meurtri " (Marcel Arland). Sens de l'ellipse et de l'anecdote infime, finesse de touche impressionniste, fraîcheur et sincérité des sentiments, apprentissage de la douleur physique et morale : autant d'expressions d'une sensibilité extrême et d'une conscience du mal qui la portent aussi bien à l'hédonisme qu'à l'ascèse dans l'orbe de Georges Gurdjieff, dont elle reçoit l'enseignement théosophique au prieuré d'Avon, où elle mourra de tuberculose le 9 janvier 1923, à l'âge de 33 ans. Dernier recueil publié de son vivant, en février 1922, La Garden-Party est peuplé de petites gens, domestiques, ouvriers, vieilles filles, petits enfants. Composé en quelques mois, à Menton et à Montana, en Suisse, il contient l'une de ses plus célèbres et plus longues nouvelles, Sur la baie. L'English Review salua " une Maupassant au féminin ", la critique rapprochant son art de celui de Tchekhov, mélange d'ironie et de compassion. Dans une préface, en 1929, Edmond Jaloux a évoqué ces " lambeaux de réalité arrachés à la douleur ", " tendres et délicates merveilles " que l'on " chérit avec son coeur et non avec son esprit ". Inclut les nouvelles : Sur la baie - La garden-party - Les filles de feu le colonel - Mr et Mrs Colombe - Jeune fille - Vie de Maman Parker - Mariage à la mode - Le voyage - Miss Brill - Son premier bal - La leçon de chant - L'étranger - Jour férié - Une famille idéale - La femme de chambre.

01/2023

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Grands couturiers

House of Gucci

Haute couture, meurtres et jet-set : l'histoire vraie de la famille Gucci 1921, Florence. Guccio Gucci ouvre son premier magasin et fonde un véritable empire familial. Trente ans plus tard, ses trois fils, Aldo, Vasco et Rodolfo, poursuivent son oeuvre en imposant mondialement la marque de mode et de luxe tant sur le plan artistique que commercial. A la troisième génération, cette réussite exemplaire prend des airs de saga romanesque. Opulence, aventures sentimentales, fêtes, défis sportifs, mensonges et trahisons. Tous les ingrédients du mythe sont là, y compris la fin tragique du dernier héritier, Maurizio, assassiné sur ordre de son ex-femme, "la veuve noire" . Une dynastie qui donne souvent à la réalité des allures de fiction. Aujourd'hui, Gucci est une société cotée en Bourse et dirigée par François-Henri Pinault, P-DG du groupe Kering. Si le rêve des origines s'éloigne, l'aura de l'aventure perdure. Depuis plus de cent ans, la maison de l'élégance à l'italienne ne cesse de rayonner et demeure l'incarnation de la dolce vita. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Emmanuelle Farhi. A propos de l'autrice Sara Gay Forden a été pendant plus de quinze ans journaliste de mode en Italie. Elle est spécialiste des marques telles que Gucci, Armani, Versace ou Prada. Elle travaille aujourd'hui pour le groupe de médias Bloomberg News et habite à Washington. " La journaliste Sara Gay Forden signe une enquête fouillée qui se lit comme un thriller. Jalousie, argent, sexe, pouvoir... La saga Gucci n'a rien à envier au feuilleton Dallas ! " Le Parisien " Un livre sur le monde des affaires que vous traverserez comme un roman. [... ] Forden a fait d'un mélange de drame familial et de haute finance un récit savoureux et complexe. " The Economist " Une lecture palpitante. " Cosmopolitan (USA) " Une chronique pénétrante de l'ascension et de la chute d'une entreprise familiale. [... ] Même selon les normes Borgia de l'industrie de la mode, les Gucci étaient spéciaux. Non contents de l'habituel condensé familial d'amour, de jalousie et de cupidité, ils ont ajouté au mélange l'évasion fiscale, la bigamie et, oui, le meurtre. " Wall Street Journal

11/2022

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Policiers

Les Yeux fumés

Au centre, il y a Philippe. Philippe qui vit dans une cité et passe ses journées à traîner, fumer et piquer des bières au centre commercial. Philippe, entouré d'une mère qui le déteste ouvertement, d'un père effacé qui a renoncé depuis longtemps et d'un frère aussi beau que bête. A côté, il y a Bruno, son pote baroudeur et destroy. Bruno qui raconte qu'il a fait le tour du monde, a connu les plus belles femmes, qu'il n'est là que de passage, avant son prochain voyage. Autour, il y a Gros Riton, P'tit Louis, Mme Piccini, La Vieille, Flora avec ses seins d'enfant et Anne, la plus moche des moches. Et puis il y a les canards du parc qui s'étouffent avec des bouts de plastique, les grues et les murs qui tiennent avec les dealers, les gamins qui crient trop fort aux pieds des barres d'immeubles. Les petites violences du quotidien n'atteignent pas Philippe, tant qu'il y a de la bière et les histoires de Bruno pour inventer un autre horizon que celui des tours de béton. Jusqu'à ce qu'un drame vienne pulvériser son équilibre de papier et déclenche la bombe à retardement... Avec Les Yeux fumés, Nathalie Sauvagnac donne voix aux oubliés de cette France périphérique et raconte l'errance jusqu'à la perdition, l'impossible passage à l'âge adulte. Dans la sélection des 10 romans et polars préférés de Télérama en 2019. " Voilà un bijou de roman noir. Du noir serré, sans esbroufe ni fioritures. Un polar urbain qui distille une tension crescendo, mine de rien, plongeant le lecteur dans une atmosphère singulièrement oppressante. " Delphine Peras, L'Express " Du noir bien serré, bouleversant d'humanité, qui ne ressemble pas à ce qu'on lit d'habitude. " Christine Ferniot et Michel Abescat, Le Cercle polar, Télérama "Un beau roman noir". Claire Devarrieux, Libération "Il se dégage des Yeux fumés une sorte de poésie noire à la beauté âpre". Michel Abescat, France Inter "Un récit poignant sur l'ultra mortelle solitude". François Lestavel, Paris Match "Un roman crépusculaire sur les cités de banlieue". Philippe Blanchet, Rolling Stone " Nathalie Sauvagnac parvient à nous accrocher tout en nous révulsant constamment. " Jean-Marie Wynants, Le Soir "Le regard est à la fois impliqué et drôle, exempt de misérabilisme comme de moquerie". Hubert Prolongeau, Marianne " Avec une plume incisive, Nathalie Sauvagnac signe un premier roman puissant sur la désillusion. " Héloïse Goy, Télé 7 jours "Les Yeux fumés nous saisit grâce à son grand supplément d'âme". Hubert Artus, LiRE

09/2019

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Géographie

Le massif des Ecrins. Histoire d'une cartographie, de l'Antiquité à l'aube du XXe siècle

Pour mieux connaître le massif des Ecrins et le découvrir sous un jour non abordé jusqu'ici, les auteurs retracent l'histoire de sa représentation par le biais d'une riche iconographie constituée de nombreuses pièces peu accessibles au public. "Il est particulièrement réjouissant de voir comment trois fins connaisseurs du massif des Ecrins croisent leurs compétences pour relire l'histoire de sa cartographie de façon aussi accessible et vivante, sans rien céder sur l'érudition. A partir d'un corpus exhaustif, finement mis en perspective et évalué à l'aune des évolutions techniques et politiques, cette revue est une généalogie de noms évocateurs, que le lecteur retrouvera ou découvrira au fil des pages : Peutinger,, Jean de Beins, Bourcet, Cassini, Capitaine, Etat-Major, Prudent, Guillemin, Duhamel... Derrière ces tètes d'affiche du Who's Who de la cartographie des Ecrins, de nombreux protagonistes directs au indirects traversent l'ouvrage : militaires en mission, alpinistes en passion, écrivains, naturalistes, géologues...Chacun à leur façon, ils contribuent à perfectionner la connaissance topographique et la précision cartographique de la représentation de la montagne... En retraçant l'évolution du métier de cartographe depuis les premiers "arpenteurs" et "osmographes" jusqu'aux ingénieurs-cartographes, Jacques Mille, Jean-Marc Barféty et Michel tailland nous rappellent que la cartographie en montagne est non seulement une affaire de techniques topographiques, mais aussi de marche et d'ascensions... En cela, L'ouvrage est aussi une relecture de l'histoire de l'alpinisme à travers la cartographie, qui accompagne systématiquement l'exploration du massif... Le travail de compilation, d'illustration et de discussion proposé par les auteurs et l'éditeur est d'une grande précision, avec de nombreux zooms détaillés sur des secteurs emblématiques du massif. L'iconographie est aussi riche qu'abondante, et confirme si besoin est que les cartes sont de véritables objets oniriques et esthétiques, voire artistiques. Les encres et lavis du 18e siècle sont un régal, auxquels n'ont rien à envier certains dessins à la plume, à l'encre et à l'aquarelle du 19e siècle siècle ! Pour valoriser cette matière, la démarche des auteurs est très didactique. Elle est fondée sur des séries de questions-réponses, avec tout ce qu'il faut de définitions, de rappels historiques et techniques mais aussi de schémas explicatifs pour transmettre au lecteur les fondamentaux de la culture cartographique... A cet égard... les géographes et les cartographes ont bien contribué à inventer les Alpes ! " Extraits de la Préface de Philippe Bourdeau

05/2019

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Montagne

L'Alpe N° 79 : Paysages. Le monde à sa fenêtre

Loin d'être des terrains vierges, les paysages alpins portent partout la main de l'homme. Ici travaillés, là défigurés, ailleurs protégés. Quel rapport à la nature les Alpins ont-ils entretenu au fil de l'histoire ? A quoi ressembleront les Alpes de demain ? Au sommaire du dossier : - Selon l'historien Christophe Girot, deux grands archétypes principalement ont modelé jusqu'ici nos conceptions du paysage : la clairière et le jardin clos. Est-ce que ce sera aussi le cas demain ? Notre perception du paysage change, hier plus esthétique et sentimentale, elle est aujourd'hui plus scientifique et écologique. Christophe Girot s'est intéressé à la façon dont on a reconstitué un tertre dans le Tessin à partir des tonnes de matériau excavées lors de la construction du tunnel du Gothard. Comment reconstituer un paysage ? Comment faire " naturel " ? - Paysage ® Paysages, saison 2 ! Une opération culturelle de grande ampleur proposée par l'association Laboratoire et le département de l'Isère, qui croisent le regard d'une trentaine d'artistes, d'architectes, d'urbanistes, de paysagistes sur les paysages d'hiver, qu'ils soient intérieurs ou extérieurs, naturels ou urbains, sonores ou lumineux. Qu'est-ce qui fait aujourd'hui " paysage " ? Expositions, installations, spectacles vivants, conférences : pendant trois mois, le département se transformera en un véritable laboratoire. - Les Alpes de Jean de Beins. Ce grand bâtisseur du Dauphiné est l'un des pères de la cartographie moderne. Au début du XVIIe siècle, il a dressé des cartes du Dauphiné et de ses confins, qui déploient toutes sortes de paysages et qui ont une valeur autant historique qu'esthétique. - Autour de la Suisse en 80 cartes : belles feuilles tirées d'un ouvrage du journaliste et libraire britannique Diccon Bewes. Il retrace l'histoire de la Suisse et la perception de son territoire à travers des cartes, depuis la première datée de 1480 la représentant comme une île montagneuse au milieu d'un globe étoilé à des créations graphiques contemporaines en passant par des projets utopiques, restés sans lendemain. - Les rétro-paysages de Jean-Louis Roux. L'auteur s'est amusé à photographier les montagnes dans ces miroirs posés en bord de route pour aider les automobilistes. Un regard comme on les aime : étonnant, voire cocasse ! - Portfolio : Bérengère Desmettre. Tout à la fois artiste, écrivain, modèle et muse, elle nous dévoile un carnet de mots et d'images sensibles sur le monde alpin. Et aussi : - Il y a cinquante ans les J. O. se tenaient à Grenoble, et André Malraux inaugurait le Musée dauphinois dans ses nouveaux locaux. Retour sur ce double anniversaire.

11/2017

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Ecrits sur l'art

L'art qui guérit la mémoire

" Je me souviens mieux quand je peins. " Ainsi s'exprime l'artiste Hilgos qui a souhaité se remettre à la peinture à la fin de sa vie, alors qu'elle souffrait de la maladie d'Alzheimer, ce qui lui a permis d'en ralentir les effets, de préserver son identité fragilisée et son élan vital. Son expérience témoigne des vertus thérapeutiques des activités artistiques, des ateliers-mémoire, des visites de musées, qui parviennent à freiner les effets dévastateurs des maladies de la mémoire et favorisent une existence plus heureuse. Ces formidables pouvoirs de l'art sont bénéfiques à tous, que nous soyons ou non artistes, car toute connexion avec la beauté d'une oeuvre développe et enrichit notre mémoire. Dès ses origines, l'art témoigne du désir de se souvenir, en particulier des belles choses, qui sont souvent par essence éphémères. Par leur virtuosité et leur génie, les artistes explorent nos émotions et stimulent notre mémoire. Ils nous aident à mieux comprendre ce qui nous entoure et élargissent notre vision du monde, améliorant ainsi nos facultés de mémorisation. Cet ouvrage se propose d'explorer et d'analyser les pouvoirs de l'art sur notre mémoire : comment nous permet-il d'en prendre soin et de la développer ? comment parvient-il à frapper notre imagination pour imprimer les souvenirs dans notre esprit ? comment nous aide-t-il à mieux apprendre et à penser, à réorganiser notre passé pour prévoir l'avenir ? Ces liens étroits qui unissent art et mémoire sont observés dès l'Egypte antique, mais aussi à Stonehenge ou chez les bâtisseurs de cathédrales ; des liens connus de Dante, de Giotto, de Botticelli, de Michel-Ange, de Shakespeare, mais aussi de Vermeer ou encore de Dalí. Dans toutes les cultures du monde, les artistes témoignent du fait que l'art est indissociable de la mémoire. Magnifiques manuscrits enluminés du Moyen Age, fascinants motifs géométriques de l'art islamique, lignes mystérieuses de Nazca au Pérou, étonnantes peintures rupestres du canyon de Mesa Verde aux Etats-Unis : ces exemples universels attestent l'exceptionnel pouvoir de l'art sur la préservation de la mémoire. Grâce aux développements récents des neurosciences, nous en connaissons aujourd'hui les mécanismes. Nous savons que grâce à l'interaction avec la beauté des oeuvres, grâce aux émotions qu'elles suscitent, notre mémoire va se trouver stimulée et enrichie. Et plus encore lorsque la maladie nous touche, il est désormais acquis que l'art soutient et soigne nos mémoires défaillantes. Et n'est-ce pas là l'une des fonctions essentielles de notre cerveau que de se souvenir, de préserver notre mémoire mais aussi celle de l'humanité ?

11/2023

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Art du XXe siècle

Robert Lotiron. La poésie du quotidien

Inscrit à l'Académie Julian en 1903 où il fréquente l'atelier de Jules Lefèbvre. Il se lie d'amitié avec Roger de La Fresnaye, Paul Véra et Louis Marcousis. En 1907 il rencontre Robert Delaunay qui lui fera connaître Apollinaire, Gleizes, Metzinger et Léger. Après un court passage à l'Académie Ranson il prend son premier atelier. Ces années d'avant-guerre sont des années d'expérimentations intense. Il hésite encore entre influences impressionnistes, cézanisme géométrique, réminiscences fauves et cubisme tempéré. En 1910, il débute au Salon d'Automne ainsi qu'à celui des Indépendants. Il participe également à d'importantes expositions, entre autres à la deuxième organisée par le "Blaue Reiter" à Munich en 1912. Sa première toile importante Le Tennis lui permet de devenir sociétaire du Salon d'Automne. Après la guerre Lotiron intègre l'importante galerie Marseille où il rejoint Segonzac, Luc-Albert Moreau ou encore André Mare. Son style s'affirme à partir des années 1920 dans une combinaison toute personnelle qui mêle le souvenir de la sincérité ingénue du Douanier Rousseau, le sens de la composition, de l'opposition des formes et du rythme des couleurs hérités de Cézanne avec une palette restreinte mais riche de nuances. Ses oeuvres, généralement de petits formats mais ne manquant jamais de monumentalité, restituent sans emphase et avec sensibilité le climat d'une époque, d'une France au quotidien. Lotiron évite néanmoins tout pittoresque et toute anecdote. En 1921, la galerie Druet lui consacre une première exposition particulière. Lotiron s'impose comme l'un des paysagistes les plus en vue de son époque. Par l'intermédiaire de Paul Guillaume, le collectionneur américain Barnes fait l'acquisition, en 1923, de quatre oeuvres représentatives de son travail. Robert Lotiron sera alors présent dans toutes les grandes expositions mettant en avant l'art indépendant français de cette période. Ses oeuvres sont régulièrement acquises par l'Etat et il bénéficie dans les années 30 de plusieurs commandes de décorations murales. Vers la fin de la décennie, son art se fait plus sévère sans renoncer néanmoins au raffinement de la couleur. Après la Seconde Guerre Mondiale, il enrichit ses recherches en abordant la lithographie. Sa vision se fait de plus en plus directe et dépouillée. Il s'éteint le 18 avril 1966. Farouchement indépendant, Robert Lotiron a accueilli "toutes les libertés qui permettent d'augmenter le pouvoir d'expression, modifiant les éléments du tableau ou l'importance des valeurs sans soucis exagéré de la réalité objective". Ainsi peut-il affirmer au soir de sa vie : "Libre d'engagement, je peins pour mon plaisir et mon tourment".

08/2022

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Football

Ghetto football club

De Draveil à Aulnay, des Ulis à Bondy, la banlieue parisienne est devenue l'eldorado du football. "Une terre bénie, comme le Brésil" , s'emballe même Karl-Heinz Rummenigge, le pré- sident du conseil d'administration du Bayern Munich. Car il y a longtemps que cette "Silicon Valley du football" ne s'adresse plus seulement aux clubs français, mais à l'élite du football mondial. Un footballeur sur 15 des clubs du top 5 européen en est issu ! Des statistiques hallucinantes, qui donnent évidem- ment lieu depuis de nombreuses années à une gigantesque foire d'empoigne entre scouts, agents, recruteurs et inter- médiaires divers pour débusquer les plus belles pépites. Et toucher les commissions les plus mirobolantes. Longtemps, ce fut ça, le recrutement des jeunes talents des banlieues parisiennes. Même fonctionnement qu'ailleurs, avec peut-être un zeste de folklore local. On rigolait de l'oncle ou du cousin qui tentait de s'inscruster dans une tran- saction. Au final, ceux qui avaient les clés, c'étaient toujours les mêmes. Ceux qui avaient les codes, le réseau, l'argent, l'influence. Et puis subrepticement, les codes ont changé. Les banlieues en ont eu assez d'assister sans rien dire à ce qui était perçu comme une forme de pillage insupportable. Les oncles et les cousins et les amis et les voisins ont pris le pouvoir. Les an- ciens, vieux agents ou recruteurs roués, ont dégagé. Bienve- nue dans le nouveau monde. Un monde qui entend bien faire régner sa propre loi sur son territoire, et recueillir les fruits de ce que ce territoire produit. Après tout, cela avait marché pour le rap, alors pourquoi pas pour le foot ? Les recettes sont à peu près les mêmes : fonctionnement en bandes, commu- nautarisme, ethnicisation, prééminence du religieux. Et une taxe à payer, bien sûr, pour pouvoir recruter un joueur. Il faut bien vivre. Manque de bol, des gens à faire vivre sur chaque transaction, il y en a beaucoup. Et tant pis si la multiplicaation des intermédiaires com- mence à décourager de nombreux agents étrangers. Au même moment, de nouveaux cow-boys arrivent en ville. Fonds de pension ou d'investissement, rois de la flibuste qui s'improvisent présidents de clubs, tous sont évidemment davantage là pour les joies du trading plu- tôt que pour la beauté d'une feinte de corps. Mais le choc des cultures entre les hérauts de l'ultralibéralisme et les gardiens du ghetto promet d'être un des plus beaux matchs des prochaines années. Ce serait juste dommage que le perdant, ce soit le football.

04/2023

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Critique littéraire

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 45/2019 : André Gide dans ses lettres

Geneviève Haroche-Bouzinac, avant-propos. Dossier : André Gide dans ses lettres. Paola Codazzi, introduction. Epistolarité et écriture de soi. Pierre Masson, "Avatars des lettres gidiennes". - Peter Schnyder, "'Mon cher enfant' – 'Chère petite maman'. De la correspondance de Gide avec sa mère (1880-1895)". - Pierre Lachasse, "Un jeu de masques". - David Walker, "Gide et Rouart : correspondance et jeu de cache-cache". Une vie en toutes lettres : amitiés et rencontres. Frédéric Canovas, "'Un grand courage moral, un grand désintéressement' : André Gide vu par Paul Léautaud". - Lucie Carlier, "Regards sur la correspondance entre André Gide, Jean Schlumberger et sa femme, Suzanne Weyher (1899-1912)". - Martine Sagaert, "Bien-être, maux et mots, dans la correspondance entre André Gide et Maria Van Rysselberghe". - Paola Codazzi, "André Gide et 'ses' femmes : Maria, Aline, Dorothy". - Patrick Pollard, "Un courrier d'outre-manche : Gide à la découverte de la littérature anglaise". Correspondance et apprentissage : Gide à l'écoute de la nouvelle génération. Paola Fossa, "Entre Paris et le désert : l'Italie et les italiens dans la correspondance de Gide (1894-1915)", suivi de deux lettres inédites d'André Gide. - Sophie Martin, "La correspondance entre André Gide et Marcel Arland". - Karine Abadie, "La lettre comme lieu de formation : la correspondance entre André Gide et Marc Allégret". - Christine Armstrong, "André Gide, épistolier lafcadien". La lettre e(s)t l'oeuvre : la correspondance comme espace de création. Elena Chashchina, "Dostoïevski dans les lettres d'André Gide". - Christophe Langlois, "Gide et Saint-John Perse en quête de Tagore". - Augustin Voegele, "André Gide et les musiciens de son temps : harmonies et dissonances épistolaires". - Katherine Doig, "Chantiers de L'Immoraliste : Gide aux prises avec l'autographie épistolaire". - Christine Ligier, "Echos et miroirs de la création : les correspondances gidiennes des années 1916-1926". - Jean-Michel Wittmann, "La correspondance gidienne ou la vie des idées". Perspectives. Françoise Gevrey, "Aspects du temps dans l'écriture épistolaire : les Lettres nouvelles de Boursault". - Odile Richard-Pauchet, "François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoï et contre-topoï de la lettre d'amour, de Pygmalion à Abélard". Chroniques. Pierre Masson, Etat de la question de la correspondance d'André Gide. - Karin Schwerdtner, entretien avec Arlette Farge : "Le 'goût' des lettres". - Fabienne Stahl, "Les fonds de correspondances du musée départemental Maurice Denis". - Benoît Melançon, Le Cabinet des Curiosités épistolaires. RECHERCHE. Bibliographie, Agnès Cousson (dir.). - Comptes rendus : publications de lettres, critique, fictions Epistolaires. - Résumés du dossier. - Index des noms cités dans le dossier Gide.

11/2019

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Histoire de la musique

La Marseillaise

Allons enfants de la Patrie Le jour de gloire est arrivé ! Contre nous de la tyrannie, L'étendard sanglant est levé, (bis) Entendez-vous dans les campagnes Mugir ces féroces soldats ? Ils viennent jusque dans vos bras Egorger vos fils, vos compagnes ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Que veut cette horde d'esclaves, De traîtres, de rois conjurés ? Pour qui ces ignobles entraves, Ces fers dès longtemps préparés ? (bis) Français, pour nous, ah ! quel outrage Quels transports il doit exciter ! C'est nous qu'on ose méditer De rendre à l'antique esclavage ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Quoi ! des cohortes étrangères Feraient la loi dans nos foyers ! Quoi ! ces phalanges mercenaires Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis) Grand Dieu ! par des mains enchaînées Nos fronts sous le joug se ploieraient De vils despotes deviendraient Les maîtres de nos destinées ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Tremblez, tyrans et vous perfides L'opprobre de tous les partis, Tremblez ! vos projets parricides Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis) Tout est soldat pour vous combattre, S'ils tombent, nos jeunes héros, La terre en produit de nouveaux, Contre vous tout prêts à se battre ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Français, en guerriers magnanimes, Portez ou retenez vos coups ! Epargnez ces tristes victimes, A regret s'armant contre nous. (bis) Mais ces despotes sanguinaires, Mais ces complices de Bouillé, Tous ces tigres qui, sans pitié, Déchirent le sein de leur mère ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Amour sacré de la Patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs Liberté, Liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! (bis) Sous nos drapeaux que la victoire Accoure à tes mâles accents, Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n'y seront plus, Nous y trouverons leur poussière, Et la trace de leurs vertus, (bis) Bien moins jaloux de leur survivre, Que de partager leur cercueil, Nous aurons le sublime orgueil, De les venger ou de les suivre.

06/2021