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Histoire de France

Le Dzikus. Mon adolescence dans la résistance, des hauts-fourneaux à Buchenwald

Victor Dojlida (1926-1997), né en Pologne, a grandi dans un coin de Lorraine minier et industriel. Au sortir d'une enfance pauvre, il est confronté à l'occupation allemande et se révolte face aux exactions des nazis et de leurs supplétifs de la police française. Hardi et dégourdi, Victor, alias le Dzikus (le sauvageon, en polonais), devient d'abord contrebandier pour nourrir sa famille et ses voisins, puis passeur, aidant des prisonniers de guerre évadés à sortir d'Allemagne. Il entre ensuite dans la Résistance à 16 ans, sous les couleurs des FTP et s'y distingue par son courage et ses faits d'armes. Il est arrêté par la police en février 1944 et déporté à Dachau et à Buchenwald. Il survit aux tourments barbares des SS, à la faim et au typhus, mais de nouvelles tribulations - et de nouvelles trahisons - l'attendent à son retour en Lorraine... Ce récit trépidant et sans fard s'arrête là. L'auteur a eu son moment de célébrité à la fin des années 1980. A son retour des camps, révolté par le fait que le juge collabo qui l'avait livré aux nazis était encore en poste, il lui avait cassé la figure et avait perdu toute foi en la justice de France, se faisant braqueur et ciblant des collabos. Très lourdement condamné à chacune de ses arrestations, il ne sortit de prison qu'en 1989, après avoir passé 15 mois en camp de concentration et près de 42 ans dans els prisons françaises ce qui faisait de lui le plus vieux prisonnier du pays. Il en sortit d'ailleurs qu'à la suite d'une campagne d'ex-déportés initiée apr Marcel Paul. Michelle Lesbre a connu un certain succès avec son Victor Dojlida, une vie dans l'ombre. Aujourd'hui, L'insomniaque, où il comptait de nombreux amis, est en mesure de publier ses souvenirs : c'est un témoignage essentiel pour servir à l'histoire tant de l'immigration d'avant-guerre que de la Résistance, dont la base ouvrière était alors en première ligne du combat pour la liberté et la dignité.

10/2020

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Histoire internationale

White Power ! George Lincoln Rockwell, le Führer américain

Dans la culture populaire américaine, il existe deux Rockwell. Le " gentil " : Norman Rockwell, le peintre adulé de la vie quotidienne des classes moyennes, l'illustràteur hyperréaliste des couvertures du Saturday Evening Post pendant plus de quarante ans. le " peintre préféré de l'Amérique ". Et puis il y a le (très) " méchant " : George Lincoln Rockwell, le fondateur de l'American Nazi Party (ANP), le champion de la provocation et de l'exubérance assumées, le créateur et le promoteur indomptable du " White Power ", le supposé " homme le plus haï d'Amérique ", celui dont l'une des biographies a tout simplement été intitulée : Hate ! Tout un programme, à première vue. Comment expliquer celte notoriété qui perdure encore, cinquante ans après sa disparition ? Certes, bien que l'American Nazi Party n'ait jamais revendiqué plus de 300 adhérents " actifs " (les fameux Stormtroopers) sur tout le territoire américain, chacune de leurs " prestations " était amplement commentée dans les journaux de l'époque. Et la personnalité même de Rockwell avait quelque chose de fascinant : décoré lors de deux guerres à de multiples reprises, très intelligent, cultivé, séducteur, excellent communicateur, il sut par ailleurs se montrer extrêmement courageux lors des affrontements " physiques ". En outre, son passé de publiciste lui permit de connaître toutes les ficelles pour embraser et provoquer inlassablement les médias, pendant les neuf ans que dura sa " croisade " antisystème. Mais cela ne suffit pas à expliquer pourquoi l'homme que " l'Amérique aimait haïr " n'est pas encore, à l'instar de tous ces innombrables fondateurs de groupuscules, tombé dans les oubliettes de l'Histoire du XXe siècle. La véritable raison de cette pérennité ne serait-elle pas que George Lincoln Rockwell clamait bien haut ce que beaucoup de ses compatriotes pensaient let pour certains, continuent à penser) tout bas ? Et qu'à contrario du " bon " Rockwell, il peignait l'Amérique telle qu'elle était vraiment : violente, inégalitaire, phagocytée, décadente, corrompue ? Franchement, l'Amérique a-t-elle beaucoup changé depuis le 25 août 1967, jour de son assassinat à Arlington, en Virginie ? Le spectre du " méchant " Rockwell n'est pas prêt de finir de hanter l'Amérique idéale de son " gentil " homonyme.

09/2019

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Histoire de France

La Suède & Les Lumières. Lettres de France d'un ambassadeur à son Roi

Gustav Philip, comte de Creutz (1731-1785), a 35 ans lorsqu'il est nommé ambassadeur de Suède en France par le futur Gustave III de Suède. Il occupera cette fonction pendant dix- sept ans, se dépensant, et dépensant, sans compter pour mener à bien sa mission et représenter dignement son roi. Poète réputé, diplomate habile, honnête homme épris d'art et de musique, il devient rapidement une personnalité fort appréciée, une de celles qui "donnent le ton" et que l'on reçoit partout. Il fréquente les salons à la mode, connaît fort bien les philosophes, est très lié avec le cercle de Choiseul et courtise Madame du Barry, ce qui lui attire l'estime de Louis XV. Il tient table ouverte en son hôtel de Bonnac, joue aux échecs avec Marie-Antoinette et c'est lui qui présente le séduisant Axel von Fersen à la jeune reine. De son ambassade, le comte de Creutz laisse une correspondance en français aussi importante en qualité qu'en volume. Ces lettres, adressées en premier lieu à Gustave III mais aussi à Cari Fredrik et à Ulric Scheffer, retracent avec verve et minutie dix-sept an-nées de la petite et de la grande Histoire, des intrigues de Versailles à la guerre d'Indépendance américaine. Tout naturellement, la mission diplomatique de Creutz occupe dans cette correspondance une place importante, mais aussi la culture et les moeurs françaises. Gustave III, francophile passionné, souhaite être tenu informé de tout ce qui se déroule à la cour de France, dans les salons et dans la république des Lettres. Si Creutz dresse des portraits remarquables de la famille royale et de la Cour, il ne laisse rien non plus ignorer à son roi des questions protocolaires, des détails parisiens, des caprices de la mode. Il exécute de même avec zèle les mille et une tâches que Gustave III lui confie. Il envoie en Suède des tableaux, des tapis, des meubles, des gravures, de l'argenterie, des bijoux, des caisses de vin ou encore les nouveautés littéraires. Creutz donne ainsi de la culture française et des relations franco-suédoises une image tout à la fois complexe et vivante. Sa correspondance fait de lui le témoin irremplaçable de l'Ancien Régime.

01/2012

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Histoire de France

André Grenard Matsoua : les fondements de l'Amicale

" Il serait donc indispensable de savoir si la dite Association qui semble encore n'être qu'en puissance n'a cependant point d'accointances avec des milieux métropolitains ou étrangers, aux doctrines subversives. Il importe pour le bien de nos indigènes de l'Afrique Equatoriale Française de les soustraire à l'influence de leurs congénères qui rêvent de jouer auprès d'eux le rôle néfaste d'un Marcus Garvey ". Tels sont les mots du gouverneur général de l'Afrique Equatoriale Française (AEF) Raphaël Antonetti auprès du ministre des colonies Léon Perrier à propos de l'Association Amicale des Originaires de l'Afrique Equatoriale Française et de son leader André Matsoua Ma Ngoma dit Grenard. L'Association Amicale des Originaires de l'Afrique Equatoriale Française, appelée Mikale par les Congolais, est créée le 21 juillet 1926, sous la houlette de André Grenard Matsoua à Paris. Elle dispose des sections africaines à Brazzaville, Pointe-Noire, Léopoldville (actuelle Kinshasa) ainsi qu'en Oubangui-Chari (actuelle République Centrafricaine). L'Amicalisme porte la signature du parcours politique de Matsoua. En revanche, le Matsouanisme, mouvement religieux, qui découle de sa présumée mort en 1942, fait de Matsoua une figure du Messie, par l'influence du judéo-christianisme. Et cette actualité messianique est la plus connue dans l'imaginaire collectif congolais et/ou africain. Dans la mémoire contemporaine, en effet, la figure de Matsoua est plus identifiée comme relevant d'un messianisme qui a poussé les Congolais, et plus précisément les Kongo à une résistance passive, voire active durant les années 30, contre l'administration coloniale française (M'zingu wa falanka tatu, la guerre des Trois Francs). Cet ouvrage dévoile les bases de l'Amicalisme, de ses origines à la première arrestation de Matsoua en 1929. Il analyse les fondements du nationalisme congolais et ses interactions avec le panafricanisme. A la lumière des documents issus des archives d'Outre Mer, notamment ceux de son premier procès, l'objectif est d'identifier la nature réelle de l'Amicalisme. Est-ce un mouvement remettant en cause les modalités de la colonisation ? Quelle est la nature du mouvement, proto-nationaliste ou nationaliste ? Quelle est l'originalité de l'Amicalisme par rapport à des mouvements similaires dans les autres colonies ?

02/2020

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Algérie

Pierre, Feuille, Ciseaux ! Alger, 20 août 1965, la discrète mise au pas de Révolution africaine

Deux mois après la prise de pouvoir armée du colonel Houari Boumédiène, le numéro 134 de Révolution africaine est saisi à l'imprimerie et, en quelques heures, recomposé sous l'oeil de la Sécurité avant d'être, sans que rien n'en paraisse, distribué dans les kiosques. Son directeur, l'ancien dirigeant communiste Amar Ouzegane, qui voulait, documents inédits à l'appui, s'y prévaloir publiquement d'être l'auteur unique de la mythique " Plateforme de la SoummamA ", est contraint à l'exil. L'enquête très attentive conduite sur un épisode de censure aussi audacieux qu'occulte donne l'occasion de revenir sur le rôle joué par l'hebdomadaire internationaliste dans les premières années de l'indépendance pour ceux qui se voulaient " la gauche du FLNA ", et sur les modalités de sa reprise en main par étapes entre 1964 et 1966. Elle interroge non moins vivement la place si contradictoire que le programme adopté à l'été 1956 continue à occuper dans l'imaginaire politique algérien, qu'il ait été controversé dans ses principes mêmes ou soit toujours invoqué tant par un pouvoir en mal de légitimité, que par ceux qui y cherchent, à raison ou à tort, la base d'une refondation démocratique. Elle met aussi en lumière de quelles multiples manières s'est perpétuée jusqu'à nos jours la tentation pour les autorités de substituer leur propre parole à la libre expression des journalistes. A ce titre, comme l'écrit Mohammed Harbi dans sa postface, la lecture de ce livre sera des plus féconde pour quiconque aspire à l'épanouissement d'une société ouverte à la pluralité des cultures, des idées et des croyances. Christian Phéline a notamment publié L'Aube d'une Révolution (Margueritte, Algérie, 26 avril 1901) (2012), Un Guadelopéen à Alger, Me Maurice L'Admiral (1864-1955) (2015), Les avocats " indigènesA " dans l'Alger coloniale (2017), Aurès 1935, photographies de Thérèse Rivière et Germaine Tillion (2018), La Terre, l'Etoile, le Couteau. Le 2 août 1936 à Alger (2021). il a co-dirigé l'ouvrage franco-algérien Défis démocratiques et affirmation nationale, Algérie 1900-1962 (2016) et co-écrit avec Agnès Spiquel, Camus, militant communiste. Alger 1935-1937 (2017).

12/2023

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Littérature étrangère

Vie de Jésusa

La vie de Jésusa Palancares ressemble à ces retables hauts en couleur que confectionnent les Indiens du Mexique. Personnages, animaux, plantes s'y bousculent pour figurer en raccourci le vécu et le mythique, pour composer un panorama des misères, des espoirs, des errances de tout un peuple. Pauvre parmi les plus pauvres, enfant battue, puis femme stérile et toujours battue, cette métisse semble avoir vécu mille vies. Elle les raconte dans une langue truculente et imagée en se préparant à mourir dans le nid de briques et de vieux cartons qu'elle s'est fabriqué à l'abri de murs croulants. Née vers 1900, elle a connu l'une des époques les plus tourmentées de l'histoire nationale. Lorsque la révolution mexicaine éclate en 1911, son père, comme des centaines de milliers de Mexicains, part pour la guerre en emmenant toute sa famille. A peine pubère, épousée de force, elle vit dans les trains blindés de Pancho Villa et apprend à le haïr. Séquestrée, maltraitée, délaissée par son soldat, elle retrouve l'atavisme bagarreur des gens de son village. Se souvenant de la fille-garçon méchante qu'elle était, elle prend à son tour les armes et remplace son mari à la tête des troupes lorsqu'il meurt en pleine bataille. Lasse de commander les hommes, Jésusa rêve de retrouver le paysage de son enfance. Il lui faudra pourtant rester dans les bidonvilles de la capitale à faire tous les métiers, soignant les voisins, héritant des enfants des autres, ne trouvant un bonheur fugace qu'à l'occasion d'une rencontre, d'une sortie à la campagne, d'un minable cadeau. Râleuse, mal embouchée, ignorant la sentimentalité, elle est dégoûtée des combats, des hommes et même de Dieu après être devenue médium dans une secte spiritiste. Pourtant elle continue à rendre coup pour coup, avec la rude morale d'un animal tôt étrillé, dans un effort désespéré pour survivre physiquement sans perdre la dignité. Fresque hallucinante de la culture de misère qui reste le lot des Indiens et des métis mexicains, ce livre relève autant des picaresques espagnols que du roman-vérité tel que l'a pratiqué l'anthropologue américain Oscar Lewis.

02/2009

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Histoire de France

Sept ans avec les Harkis. Un idéal fraternel fracassé

Enfant de la guerre, l'auteur avoue en riant qu'il est tombé quand il était petit dans le chaudron du patriotisme mais il paraît évident qu'il n'en est jamais ressorti. Il explique d'ailleurs que cette ambiance charnelle dans laquelle il a vécu sitôt né s'est renforcée spirituellement par la lecture des récits de nos héros, de Roland à Clostermann. Enfin, il a trouvé à la lecture de Kipling des hommes issus d'une autre culture heureux de servir et mourir pour une patrie qu'ils admiraient. Le film tiré du poème épique Gunga Din, harki avant l'heure, acheva de le convaincre. A 18 ans, militaire au Maroc, il constatait ce même sentiment chez les Assés, les mokkadems et tous les supplétifs combattant dans nos rangs. A 20 ans, à Paris, il discernait à la PJ la même foi chez ses collègues musulmans . En Algérie, enfin, il notait le même élan chez les harkis du Commando de Chasse et décidait de servir dans une unité supplétive. De nos jours, le terme "harkis" est utilisé par simplification pour le public métropolitain et regroupe, outre les supplétifs, les groupes d'autodéfense, les groupes mobiles de sécurité, les moghaznis, les policiers et même les engagés. Il s'agit en fait de tous les "musulmans" ayant servi leur patrie, la France, entre 1954 et 1962. Ce récit est un ultime hommage à tous mes frères d'armes qui "de Dunkerque à Tamanrasset" ont cru en la parole d'un général-président qu'ils admiraient et en sont morts. Harkis, paraphrasant Kipling je vous le dis sans détours : "Vous étiez meilleurs que nous !" Patriote dès treize ans, l'auteur s'engage à 18 ans, sert dans la police au Maroc, puis à la Police Judiciaire de Paris. En 1959, il réintègre l'Armée comme 2e classe dans un Commando de chasse avant de servir dans une Unité de supplétifs. Après le référendum d'abandon, il quitte le service public. Il assiste à la haine organisée en France contre les Pieds-noirs et constate avec rage le rejet des Harkis, décidé par le président De Gaulle.

09/2017

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Littérature française

Les briques noires

Et si l'écriture était une forme d'introspection ? C'est peut-être ce que j'ai voulu réaliser en couchant ces lignes dans des moments de solitude et de recherche d'un autre avenir, d'un autre devenir. Créateur artistique j'ai gardé la main d'un artiste et une aspiration à la beauté dans des pages parfois douloureuses. Cette loi est inéluctable j'ai écrit avec sensibilité et sincérité. Ce n'est pas vraiment un mur de briques noires, mais plutôt une plaque sensible semblable à celle que l'on insérait dans les chambres photographiques. Les briques, éléments constitutifs de cet édifice littéraire, s'empilent une par une pour ne plus faire qu'un mur sombre où la lumière se perd. Chaque chapitre du livre est un épisode de l'existence d'Armand, un homme qui se livre. Réfugié dans son domaine, il analyse sa vie qui se fissure, se disloque, se construit aussi, évènements après évènement malgré une maladie orpheline qui le ronge. OUI Armand est en colère contre tous, un ami l'a trahi et sa voisine a fini par le haïr pour avoir dévoilé une partie de sa vie intime. Il a de la pitié pour Mô. Mais la religion et la politique chers amis ne l'intéressent vraiment pas. Le sexe, la question est posée…Plus jeune que son compagnon, Mô est frivole, libertine encore en activité professionnelle. Par son immaturité elle va porter la perturbation dans la vie du couple. Le Petit Mimi, c'est senti obligé de s'impliquer, afin d'apporter un peu de fraîcheur enfantine dans la narration de cette histoire de grands. Alternant flash-back et actualité sentimentale, on déroule dans LES BRIQUES NOIRES le fil d'émotions, de rencontres, de solitudes... Armand écrit : Dois-je me laisser, dès les premières lignes de ce roman, envahir par le sentiment étrange d'un ‘vieux' dix-cors ? Malgré mon caractère solitaire, je parcours mon « Domaine » tel le cervidé à la recherche de la Biche… Mes amours automnales sont passées depuis longtemps. Serait-ce la solitude, le délaissement qui pointent leur nez ? La saison n'est pas encore propice au brame ! Pourtant, le besoin de l'autre, sans vraiment l'avouer, m'interpelle…

09/2016

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Animaux, nature

Bons baisers des bonobos. Les aventures d'une primatologue au Congo

Imaginez un de vos cousins qui, en guise de bonjour, tend le sexe à la place de la main, organise des parties fines avec les voisins et laisse aux femmes la gestion des affaires du monde. Ce cousin n'est pas tout seul, il y en a toute une tribu : celle des bonobos, les primates les plus menacés et les plus affectueux qui soient. Une espèce aussi proche du chimpanzé par les gènes qu'éloignée de lui par les moeurs, et qui partage 98,7% de notre ADN. Mais d'eux on sait fort peu de chose. L'été 2005, Vanessa Woods pose ses bagages dans un Congo dévasté par la guerre. Son fiancé, le primatologue Brian Hare, l'a parachutée dans un sanctuaire de bonobos, persuadé qu'il trouvera chez eux la réponse à la question qui l'obsède : en quoi consiste notre humanité ? Vanessa et Brian vont vivre au milieu de ces primates pas comme les autres, les observer : pourquoi les bonobos sont-ils enclins à coopérer? Pourquoi ont-ils recours au sexe pour atténuer leurs angoisses et régler leurs conflits quand les chimpanzés forment des sociétés dominées par les mâles, où la contrainte sexuelle, l'infanticide et les razzias sont monnaie courante ? Pourquoi un bébé bonobo hurle-t-il de terreur devant un hérisson en plastique rouge quand un bébé chimpanzé se l'approprie dare-dare ? Il se trouve que les bonobos boudent les tests sauf s'ils sont menés par une femme... Et l'on assiste à la naissance d'une vocation : peu à peu, Vanessa la dilettante se mue en chercheuse passionnée. D'une plume espiègle et gouailleuse, elle nous raconte les amours d'Isiro "la danseuse" et de Mikeno "le penseur", les frotti-frotta de deux femelles qu'excite l'odeur de pomme verte, la dinguerie de Kikongo, qui secoue la tête à s'en décrocher le cerveau comme le batteur du Muppet Show, bondit en l'air, pieds joints, comme Gene Kelly, ou encore la mort déchirante du petit Bolombe. Et nous découvrons que, dans ce pays meurtri, l'homme et l'animal ont en commun un courage et une volonté de survivre extraordinaires.

10/2011

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Psychologie, psychanalyse

Jung. Une biographie, Edition revue et corrigée

Cari Gustav Jung (1875-1961) est l'un des pères fondateurs de la psychanalyse. Et sans aucun doute le plus controversé. Pour deux raisons : sa conception du rapport à l'inconscient et ses choix politiques durant la Seconde Guerre mondiale, que ce livre éclaire d'un tout nouveau jour. Pourquoi Jung a-t-il autant dérangé Freud et les freudiens ? Jung était-il antisémite ? A-t-il collaboré avec les nazis ? En 1900, Jung est un jeune psychiatre prometteur, qui travaille dans le prestigieux hôpital du Burghôlzli (Zurich) avec le professeur Eugen Bleuler. Ensemble, ils remettent en question le traitement carcéral de la folie pour prendre en compte la psychologie des patients. Jung explore les phénomènes paranormaux, la schizophrénie, et développe les tests sur les associations de mots. C'est l'époque où Freud publie L'interprétation des rêves, et Jung promeut la théorie freudienne alors largement décriée. Devenu analyste, il est placé à la tête du mouvement psychanalytique par Freud lui-même, qui voit en lui son héritier. Mais il y aura rupture, en 1912. Entre-temps, il a pris une jeune maîtresse, Toni Wolff, qu'il traite comme une seconde épouse en instaurant publiquement une relation triangulaire. La réputation de Jung se trouble. Il voyage beaucoup, étudie avec acharnement : philosophie, mythologie, gnose, alchimie. Puis, en 1933, il y a ce choix fatal : son engagement à la tête de la Société médicale internationale de psychothérapie, alors prise en main par une majorité de psychiatres allemands ralliés au nazisme. Il démissionne en 1939, mais sa réputation est définitivement salie. Pourtant, les services secrets américains le recrutent comme agent spécial... Quand il meurt, en 1961, Jung est l'auteur d'une oeuvre monumentale, traduite dans plusieurs langues. Il a élaboré les concepts d'individuation, de Soi, d'archétype, d'inconscient collectif, d'anima, d'animas... Il est célèbre dans le monde entier, avec autant de détracteurs que de partisans. Deirdre Bair s'appuie sur des documents inédits, notamment les archives de la famille Jung récemment ouvertes, pour instruire enfin le "dossier Jung" - un dossier sensible et passionnant. Et elle nous offre une fresque inattendue des débuts de la psychanalyse.

09/2011

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Policiers

Road Dogs

Jack Foley, le braqueur plein de charme de Loin des yeux, est retourné en taule pour y purger une peine de trente ans. Il s’y est fait un nouvel ami en la personne du riche Cubain Cundo Rey, qui partage sa cellule. Une amitié inestimable puisque Rey parvient à faire réduire la peine de Foley à… trois mois. Jack n’a plus qu’à attendre tranquillement le jour de sa libération, qui tombe juste deux semaines avant celle de Rey.Une fois dehors, Jack convient d’attendre Rey à Venice Beach, en Californie. Mais il n’est pas seul : la femme de Rey, Dawn Navarro, médium professionnel, est bien décidée à ne pas laisser le pognon de Rey lui échapper. Lorsque Jack débarque, elle voit en lui le partenaire idéal pour délester son riche Cubain de sa fortune. Certes, Cundo est l’ami de Jack, mais cela signifie-t-il pour autant qu’il peut lui faire confiance ? Et d’ailleurs, comment l’un ou l’autre arrivent-ils à faire confiance à Dawn ?Elmore Leonard, très célèbre aux Etats-Unis pour ses westerns et ses romans policiers, a conquis un large public en France. Son style graphique et efficace, son humour, ses dialogues ciselés, ses histoires d’une rare inventivité lui ont valu de nombreuses adaptations cinématographiques (notamment Zigzag Movie en 1995 sous le titre Get Shorty, Punch Créole devenu Jackie Brown en 1997, Loin des yeux devenu Hors d’atteinte, Killshot et en 2005 Be Cool). Auteur prolifique dont une trentaine de titres a déjà été publiée chez Rivages, il est désormais considéré comme un classique.« Non seulement [Leonard] n’a pas d’égal, mais il n’a même pas de rival sérieux. Il a l’air d’écrire avec une telle aisance que s’il n’était pas le plus grand auteur de policier de tous les temps, je devrais le haïr. Mais comme il l’est, je lui tire juste mon chapeau. »Dennis Lehane« Leonard n’a pas d’égal. »Chicago Tribune« Le plus grand auteur de policier de notre époque, et peut-être de tous les temps. »New York Times Book Review

09/2010

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Romans historiques

Cycle de Tristan de Castelreng Tome 5 : Les fils de Bélial

Pour purger la France des Tard-Venus qui l'infestent, Charles V a fait en sorte de les envoyer en Espagne. Cette expédition a pour but d'éliminer Pierre Ier, dit le Cruel, roi de Castille, au bénéfice de son demi-frère, Henri de Trastamare, tout aussi abject que lui. Les hordes commandées par Bertrand Guesclin progressent en dévastant tout sur leur passage et en martyrisant les Juifs des cités conquises. Effrayé, le souverain légitime déserte Burgos, cédant ainsi le trône à son bâtard, qui se fait immédiatement couronner. Peu avant le sacre, Tristan de Castelreng fait la connaissance d'un vieux Juif, Joachim Pastor. Ce vénérable drapier le prie d'emmener ses petits-enfants, Teresa et Simon, à Guadamur, proche de Tolède, afin de les soustraire à la férocité des envahisseurs. Le jeune chevalier atermoie puis accepte. Hélas ! lors d'une halte, un de ses hommes, Flourens, tente d'abuser de Teresa. Furieux d'avoir été dénoncé par la pucelle, indigné, surtout, des reproches de Tristan, le malandrin part au galop en promettant de se venger. Dès lors, l'angoisse supplante l'inquiétude. Une chevauchée périlleuse et sanglante commence dans une Espagne tout d'abord ensoleillée avant d'être livrée aux extrêmes froidures de l'hiver 1366. A l'issue de la bataille de Najera (3 avril 1367), Tristan sera confronté au vainqueur, le prince de Galles. Or, le fils aîné d'Edouard III a d'excellentes raisons de le haïr et de le destiner au bourreau... Comme à l'accoutumée, Pierre Naudin a réuni dans cet ouvrage un trésor d'observations nettes, indiscutables et souvent pathétiques. Enquêteur rigoureux, il a mené ses recherches, par témoins interposés, dans un épisode particulièrement méconnu des histoires conjointes de France et d'Espagne. Une fois de plus, il nous apporte le témoignage de sa probité d'historien et de sa minutie de chroniqueur. La tragique odyssée des deux enfants que Tristan veut soustraire à la cruauté des scélérats bénis par le roi de France et absouts de leurs crimes par le Pape d'Avignon atteste, s'il en était besoin, de ses exceptionnelles qualités de conteur.

09/1997

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Littérature française

Les buissons de Septembre

A la fin de l'été 1944, Elisabeth Verrier et son amie d'enfance Michèle Mahieux rentrent dans leur ville natale. Les deux jeunes filles avaient quitté la ville au moment des bombardements pour chercher un refuge à la campagne. Pressées par la première angoisse de la mort prochaine elles ont eu un même amant : un parachutiste canadien. Dans la ville aux trois quarts détruite elles vont essayer de revivre. Elisabeth retrouve son père dont la conduite a été admirable mais qui est en pleine déchéance ; il a pris pour maîtresse une femme facile, Wanda, et s'est mis à boire. Elisabeth, fille inflexible et faite pour dominer son entourage, se heurte à ce problème. L'amant qu'elle prend, John Lexner, un soldat américain, ne lui apporte pas le repos d'esprit. Leurs rapports, en effet, sont difficiles, ils se reprochent mutuellement ce qui sépare leurs patries. Elisabeth se laissera pourtant convaincre au cours d'une scène où Lex, à bout d'arguments, la mène devant une tombe américaine. Michèle, qui est douce, rêveuse, effacée par Elisabeth, retrouve à l'hôpital un de ses anciens flirts défiguré et amputé. Bien qu'elle l'aime toujours il est impossible de rien reprendre. Par désespoir et par facilité elle devient la maîtresse d'un camarade de Lex. Une éclaircie cependant, le drame entre Wanda, à laquelle les jeunes filles ont d'abord été très hostiles, et le docteur a été résolu : celui-ci épousera sa maîtresse qui lui prouve la sincérité de son attachement. Ce roman d'Elisabeth de Neyrat confirme les promesses de son premier livre Le sable entre les doigts. Le récit est conduit dans un mouvement très vif. Le personnage d'Elisabeth, qui rappelle un peu la célèbre Scarlett O'Hara d'Autant en emporte le vent, est dessiné avec force et simplicité et demeure fort attachant. Le propos de l'auteur est ample et traité avec un talent éclatant. Dans le cadre d'une ville de province détruite c'est un des problèmes importants du monde moderne que l'auteur a traité, le bouleversement des lieux familiers, la transformation de la morale et la tentative d'une vie nouvelle.

09/1957

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BD tout public

Hergé. Le passager du XXe siècle. Suivi d'un résumé commenté de chacun des ouvrages d'Hergé

Ce siècle avait sept ans, il courrait à toute vitesse, les Européens croyaient en l'éternité de leur emprise sur le monde. Le progrès ne faisait pas peur, il était le moteur et l'avenir s'annonçait radieux pour les triomphateurs de cet ordre nouveau dominé par les enfants du vieux continent, quand un certain George Remi fit ses premiers pas dans ce monde qui lui appartenait, lui le fils d'un royaume de Belgique puissant et orgueilleux. De manière instinctive, cet homme éternellement jeune mais doté d'une sagesse naturelle va accompagner son époque, assister aux deux tentatives de suicide d'un continent qui ne s'aimait pas et donner naissance à un fils universel, Tintin. D'autres enfants seront engendrés et auront en commun une volonté morale indéfectible et bénéficieront du même trait efficace. Enfant de la vitesse et du progrès, Hergé, créateur hors-norme, composera une oeuvre riche et accessible. Indissociable du XXe siècle, la bande dessinée culte d'Hergé est un panorama qui permet de contempler cinquante ans d'Histoire, de mutations et de "révolutions". Bien des systèmes ont disparu, de fausses gloires ont retrouvé la poussière de l'oubli, des bandes dessinées sont introuvables mais l'auteur venu de Bruxelles reste permanent. Souvent critiqué, souvent incompris mais jamais mis de côté. On peut le haïr, le critiquer sévèrement pour certains penchants bien coupables mais on ne peut l'ignorer. Passer à côté d'Hergé, c'est jeter un voile rempli d'ignorance sur cet âge des extrêmes que décrit Eric Hobsbawn. Deux grandes parties sont ménagées dans cet ouvrage, dans la première, on approfondit sur treize chapitres les grandes thématiques liées à l'univers d'Hergé comme le scoutisme, le rapport à l'Autre, l'analyse des forces du mal, la science en mutation, l'humour, l'amitié, le sexe, l'architecture et l'histoire des arts. La seconde partie correspond à une traversée de l'ensemble des albums composés parle maître bruxellois, car sous l'ombre de Tintin, nous trouvons d'autres personnages attachants ayant leur mot à dire dans le projet pédagogique de l'artiste : Quick, Flupke, la famille Legrand.

10/2017

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Littérature étrangère

Un américain en enfer. Un conte populaire

Jeune Noir américain du début du XXe siècle, Abe n'aura connu qu'une courte vie de misère, d'injustice et de prison lorsqu'il meurt à 27 ans. Expédié en enfer par Jésus Christ en personne, il constate avec stupéfaction que ses congénères y sont privilégiés sur les Blancs, pour mieux les faire souffrir. Abe profite de cet éternel séjour : il s'instruit et tente de comprendre pourquoi le "rêve américain" est resté inachevé. Sympathisant avec un Blanc, Dave, ancien éclaireur de la conquête de l'Ouest scalpé par les Indiens, lui aussi convaincu de la grandeur de leur nation, Abe persuade le Diable (un manager moderne, amateur de jazz et de partouzes) de les renvoyer tous deux dans l'Amérique de 1938. Séparés, mais promettant de se retrouver, les deux amis vont alors suivre des chemins différents, semés d'embûches. Pendant ce temps, alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, avec son gros lot de clients, le Diable se frotte les mains... Satire sociale féroce sous la forme d'une farce burlesque, d'un réalisme cru et virulent, Un Américain en enfer s'attaque avec un humour frontal et décapant, au-delà de la seule ségrégation raciale, à l'essence même du "rêve américain" . L'AUTEUR Cinéaste, acteur, compositeur et écrivain, Melvin Van Peebles est né en 1932 à Chicago. Arrivé à Paris au début des années 1960, il rencontre Chester Himes, puis François Cavanna et collabore à la revue Hara-Kiri, où il publie entre autres Le Chinois du XIVe, illustré par Topor. De retour aux Etats-Unis, il continue d'écrire, d'enregistrer des disques et réalise plusieurs longs métrages, dont Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971), le film précurseur du cinéma de "Blaxploitation" . Paru aux Etats-Unis en 1976 (et prépublié dans le magazine Playboy d'Hugh Hefner), Un Américain en enfer, roman majeur de son auteur, laisse éclater toute sa verve et sa lucidité caustique. Agé de 87 ans, Melvin Van Peebles vit aujourd'hui à New York. "Melvin, son cinéma, c'est le négro américain dessalé cigare au coin du bec j'emmerde les gros cons de blancs je méprise les négros qui ne sont que des négros. Tout Harlem dans un verre, Melvin". (Cavanna, Bête et méchant)

02/2020

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Marketing

Modèles d'équations structurelles. Partial Least Squares PLS-SEM, 3e édition

Cette troisième édition de Modèles d'équations structurelles Partial Least Squares (PLS-SEM) (1ère édition française) guide les lecteurs dans l'apprentissage et la maîtrise des techniques de cette approche. Les auteurs s'appuient sur leurs années de recherche et d'enseignement pour communiquer les principes fondamentaux de la méthode PLS-SEM dans un langage simple et expliquer les détails de cette méthode, en limitant l'utilisation des équations mathématiques. Une étude de cas sur la réputation des entreprises suit les différentes étapes de l'application de cette méthode afin de faciliter l'apprentissage des lecteurs. Des objectifs d'apprentissage, des questions de révision et de réflexion, ainsi que l'identification des termes-clés aident les lecteurs à consolider leurs connaissances. Dans cette nouvelle édition, de nouveaux sujets ont été ajoutés tout au long du texte, dont un chapitre révisé et étendu sur la médiation, des recherches récentes sur les fondements de la méthode PLS, des descriptions détaillées de recherches résumant les avantages et les limites de la méthode PLS et une couverture étendue de concepts et de méthodes plus avancés. Il s'agit notamment des mesures du pouvoir prédictif interne et externe à l'échantillon, des construits d'ordre supérieur, de l'analyse multigroupe, de l'analyse de condition nécessaire et de l'endogénéité.

08/2022

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Anglais apprentissage

LA VIERGE ET LE GITAN : THE VIRGIN AND THE GIPSY

When the vicar's wife went off with a young and penniless man the scandal knew no bounds. Her two little girls were only seven and nine years old respectively. And the vicar was such a good husband. True, his hair was grey. But his moustache was dark, he was handsome, and still full of furtive passion for his unrestrained and beautiful wife. Why did she go ? Why did she burst away with such an éclat of revulsion, like a touch of madness ? Nobody gave any answer. Only the pious said she was a bad woman. While some of the good women kept silent. They knew. The two little girls never knew. Wounded, they decided that it was because their mother found them negligible. The ill wind that blows nobody any good swept away the vicarage family on its blast. Then lo and behold ! the vicar, who was somewhat distinguished as an essayist and a controversialist, and whose case had aroused sympathy among the bookish men, received the living of Papplewick. The Lord had tempered the wind of misfortune with a rectorate in the north country. [...] "Lorsque la femme du pasteur s'enfuit avec un jeune homme sans le sou, le scandale ne connut pas de bornes. Ses deux fillettes n'avaient que sept et neuf ans respectivement. Et le pasteur était un si bon mari. Certes, il avait les cheveux gris, mais sa moustache était restée noire, il était bel homme et brûlait encore d'une passion furtive pour sa belle épouse immodeste. Pourquoi était-elle partie ? Pourquoi s'était-elle arrachée à lui, dans un tel éclat de dégoût, comme un grain de folie ? Personne n'apporta de réponse. Seules, les dévotes dirent que c'était une mauvaise femme. Cependant que certaines femmes de bien gardaient le silence. Elles comprenaient, elles. Les deux fillettes ne comprirent jamais. Blessées, elles jugèrent que c'était parce que leur mère les tenait pour quantité négligeable. Le vent du malheur qui est censé être bon à quelque chose balaya de son souffle les habitants de la cure. Puis, miracle, le pasteur, qui avait une certaine éminence comme essayiste et polémiste, et dont la situation avait su émouvoir certains intellectuels, fut nommé à la paroisse de Papplewick. Le Seigneur avait adouci l'ouragan du malheur par un bénéfice de recteur dans le nord du pays. " [...]

02/1993

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Littérature française

Sans aucune nuance

Benoît et Annie Rouge vivent dans une gentille résidence à Montrouge. Ils ont la quarantaine et s'ennuient au lit. Enfin surtout madame…Lui est visiteur médical, elle est femme au foyer. Si lui s'éclate en vendant des médicaments, Annie s'ennuie seule chez elle en fantasmant sur d'improbables étreintes romantico-hard avec les plus jeunes et sexy acteurs du moment, genre Robert Pattinson, Ryan Gosling, soit des modèles masculins très éloignés de son époux de Benoît. Jusqu'au jour où Cathy, sa voisine de palier et meilleure copine, lui offre le fameux mommy porn, le roman le plus vendu au monde en 2012 : Cinquante nuances de Grey qui aurait relancé tant de vie de couples à bout de souffle, côté libido. Remontée à bloc par la lecture de cet Harlequin kitch et épicé, Annie décide de tester ces romanesques recettes aphrodisiaques sur son propre couple, ou du moins d'essayer de l'adapter chapitre après chapitre, comme dans une sorte de jeu de rôle, afin, le soir venu, de pimenter au maximum ses tristes soirées avec Benoît. Sauf que Benoît n'a rien de Grey le personnage du roman (ni physiquement ni socialement) et Annie va devoir faire preuve d'une grande imagination pour se glisser dans la peau de la jeune héroïne, dont elle n'a plus, de son côté, ni l'âge, ni la virginité ! Les époux vont donc passer par plusieurs nuances de nuits calamiteuses à essayer de réaliser les mièvres expériences SM et romantiques tant prisées dans le roman. Et si Benoît ne possède pas de jet privé, il a encore les moyens de s'outiller au Brico du coin de gros scotch et de lien de serrage et de passer commande d'un plug anal, d'un lubrifiant silicone extra et d'une bonne cravache, afin de posséder le kit parfait du Grand Dominateur charismatique, version Grey. Ben va finir par offrir à Annie un petit week-end paradisiaque (??) à la sauce Cinquante nuances de Grey au Touquet-plage où, faute d'être en mesure d'envoyer sa femme au septième ciel à coup de planeur, il lui procurera l'émotion érotique de son existence à bord d'un…Enfin, vous verrez bien ! A défaut de mourir de plaisir grâce à ce bouquin "libérateur", ils mourront de rire après avoir brûlé ce livre "obsédant". Qui aura au moins eu le mérite de raviver leur complicité conjugale.

02/2013

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Littérature française

De silences et d'ombres

Quand la fatalité s'immisce dans l'existence d'un couple heureux, qu'une destinée létale infuse dans l'âme de leur enfant unique et provoque l'apocalypse d'un foyer benoît. Lorsque la mort d'un être cher métamorphose l'opprimé, l'aveugle et le frelate au point de renier son propre père. Des mois de heurts et de conflits meurtrissants, à l'éveil d'un jour apaisant où l'antagonisme cède son trône au repentir. Mais il éclôt bien trop tard ce temps du remords, la componction régente et l'esprit infléchi... Une famille ordinaire comme tant d'autres, un couple la quarantaine dépassée et un fils unique de dix-sept ans. Un compte à rebours déclenché par l'apparition soudaine de graves ennuis de santé, qui altèrent la complexion robuste d'un père progressivement démissionnaire. L'infusion d'une précarité instaurée, viciant une famille promptement aux abois qui périclite vertigineusement. L'ignoble agression sexuelle dont est victime la mère, déclic fatal qui va gangrener la petite famille jusqu'à l'avilir. D'une épouse qui ne trouvera son salut que dans son suicide, d'un fils qui fomentera sa hargne et son animosité envers un père lymphatique à la souffrance de son épouse, indifférent à son suicide. D'une claustration que l'époux s'ordonnera pour pénitence, appariée d'une scission résolue qu'une rupture d'avec son fils vaticinant une destinée calamiteuse. Une parenthèse amorcée tel un regain salvateur, qu'une providence inopinée édifiera pour ressusciter cet homme expirant. Cette colère fulminante d'un fils qui apprend à haïr son père, qui n'a jamais voulu justicier le violeur de sa mère alors qu'il le pouvait, qu'il le devait. Cette descente progressive aux enfers qu'il projette pour son père, dans laquelle l'infortuné se laissera glisser pour atteindre ses fonds, d'un suicide semblable à celui de son épouse quelques mois auparavant, mettant fin à son calvaire et à ce conflit insupportable entre un fils envoûtée d'inimité rancuneuse, et d'un père encoléré par autant d'hostilité hargneuse. Au rebondissement impromptu qui se dressera devant ce fils vindicatif, de mauvaises interprétations et d'erreurs accumulées envers son défunt père, qui de ses révélations l'inviteront à l'expiation et la rémission pour apaiser sa fureur...

10/2018

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Histoire des mentalités

Le bonheur par le bout du nez... Des roses de Vénus aux mystères d'Eleusis

De tous nos sens, l'olfaction est peut-être le plus méprisé. Nous considérons notre nez comme un organe des plus ordinaires, sans doute parce qu'il ne peut se cacher au milieu de notre figure. Mais le paradoxe est que l'odorat dissimule son jeu. Il est sans doute le plus important de tous les sens. Il nous renseigne sur les gens qui nous sont sympathiques ou favorables. Il choisit les êtres que nous allons haïr et ceux que nous allons désirer. Il a le pouvoir de nous transporter hier, demain, ailleurs, par une seule aspiration. Il décide de notre appétit, de nos goûts, de nos envies, de notre fécondité, de l'itinéraire que nous allons donner à notre vie. Bref, il nous mène par le bout du nez ! Jadis, on reconnaissait au nez la plus grande importance. On utilisait les parfums pour séduire, pour prier, pour obtenir par sortilège, pour se protéger de la peste. On ne pouvait se passer d'eux tant les odeurs fortes faisaient partie de la vie, jusqu'à l'empoisonner. L'homme et la femme avaient du flair, comme les animaux . Ils ont perdu peu à peu l'usage du nez, cet organe merveilleux confisqué par la dictature de l'hygiène, l'usage des produits d'entretien et de l'eau de Javel qui nous font oublier cette sensibilité première qui nous conférait tant de pouvoirs. Ce livre propose à ses lecteurs de les retrouver au fond d'eux-mêmes. Il part à la recherche des fleurs et des insectes, des jardins, des résines et des magiciens. Il invite à pénétrer dans l'intimité de toutes les époques, à retrouver les moeurs du passé, à s'introduire dans les alcôves et les palais pour en percer les secrets. Il se lance à la recherche des parfums perdus et à la rencontre des parfums d'hier et d'aujourd'hui, de ville en ville, de port en port, de quartier en quartier, de saison en saison, d'heure en heure et nous introduit dans le labyrinthe obscur de leurs subtiles correspondances. Il rappelle comment les poètes ont vanté les parfums et comment les fleurs nous les ont offert en aidant à la diversification des espèces et à la multiplication des variétés par abeilles interposées. Il démontre surtout que le plaisir, le désir, l'amour ne seraient pas sans les fragrances qui les subliment, des je-ne-sais-quoi, des presque rien sans qui la vie ne serait plus la même tant l'odeur est la marque profonde de nous-mêmes.

06/2023

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Lecture 9-12 ans

La légende véritable du roi d'Orient Tome 1

En 1096, Thierry, un jeune paysan du village d'Hautpoul, dans la Montagne noire (près de Toulouse), vient d'épouser une jeune et belle paysanne, Isabelle. Mais au lendemain des noces, le chevalier Guillaume, dont il est l'écuyer, lui annonce qu'ils vont partir en Orient combattre les Sarrasins et délivrer le Saint Sépulcre. C'est la première Croisade des chrétiens. La mort dans l'âme, Thierry doit se résoudre à obéir. Les deux hommes vivent un long et difficile voyage jusqu'à la fascinante Constantinople, où ils retrouvent les armées croisées. Puis, ils livrent plusieurs batailles avant de se voir séparés lors du siège de Jérusalem. Thierry est en effet capturé par les Turcs qui occupent la ville sainte, puis, vendu comme esclave au Calife de Bagdad, Obassan. C'est ainsi que commence, pour le jeune homme, une odyssée extraordinaire. Il découvre Bagdad et sa fabuleuse civilisation. En échange de sa liberté, il accepte d'effectuer pour Obassan une ambassade vers le magnifique pays de Cathay (la Chine) et traverse, au retour, une mystérieuse contrée, le pays d'Hampasi. Lors d'une embuscade, sa caravane est attaquée et anéantie par d'abominables " d'hommes chevaux " (les premiers Tartares). Laissé pour mort, Thierry est recueilli par un peuple misérable, soumis à ces mêmes tribus d' " hommes-chevaux ". Soigné, Thierry reprend conscience, mais il a perdu la mémoire ! Ne sachant plus qui il est, il aide ce peuple à combattre et à vaincre les " hommes-chevaux ". La légende dit qu'il combattit dans les montagnes le père de ces créatures, le Diable en personne. Vainqueur de ce duel fantastique, Thierry est admiré et récompensé pour sa bravoure. Il est alors couronné roi. Commence un fabuleux règne de 50 ans ! Thierry, semble frappé par un sortilège. En 50 ans, il ne vieillit pas d'une ride. Nul ne s'explique ce prodige effrayant, et son peuple, craignant qu'il n'ait été ensorcelé par le Diable, lors de leur combat, finit par le rejeter et lui demande de quitter le pays. Au même moment, sa mémoire lui revient enfin. Thierry le Hardi revient donc en France, et après un long voyage de retour, il retrouve son village d'Hautpoul où nul ne le reconnaît. C'est ce que racontent les conteurs de la Chanson du roi d'Orient. Mais d'autres, disent que Thierry ne revint pas en son village, et qu'il continua son épopée en Egypte. Ils affirment que seule cette histoire est vraie et c'est pourquoi ils la nomment La Légende véritable du roi d'Orient.

09/2012

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Sciences politiques

Mondes N° 9, Hiver 2011-201 : Enjeux et vecteurs de la diplomatie d'influence. Edition bilingue français-anglais

Dossier thématique. La diplomatie d’influence : attractivité et rayonnementAujourd’hui l’État n’est plus le seul détenteur de la parole publique et le rayonnement d’une puissance ne peut plus se comptabiliser uniquement en données brutes (le « hard power », c’est-à-dire les forces armées, le PIB…), mais aussi en termes d’attractivité, de capacité à projeter des valeurs, ou à fixer des normes à l’échelle mondiale. L’influence est, par conséquent, devenue un élément essentiel de la diplomatie contemporaine. Ce dossier revient sur les enjeux de cette diplomatie d’influence, mêlant l’approche conceptuelle à l’analyse des stratégies de différents États (États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, France…), en particulier dans les domaines culturels et économiques.1. Qu’est-ce que l’influence ?,Zaki Laïdi, Directeur de recherche à Sciences Po2. Retour sur la stratégie d’influence américaine,Alexandra de Hoop Scheffer, Direction de la prospective (MAEE)3. L’essor de la diplomatie économique,Caroline Malausséna, Sous-direction de l’innovation et des entreprises (MAEE)4. Concurrence autour de la formation des élites mondiales,Maxime Lefebvre, Directeur des relations internationales de l’ENA5. Les vecteurs privés de l’influence,Jean-Michel Boucheron, député (Ille-et-Vilaine) et Jacques Myard, député (Yvelines)Analyses & TémoignagesUne série de réflexions et d’analyses sur les défis de la diplomatie, la sécurité internationale et les équilibres géopolitiques. Notamment des articles de l’Ambassadeur et écrivain Olivier Weber, et du Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Yukiya Amano.Risques et sécurité6. Après Fukushima, comment garantir la sureté nucléaire ?,Yukiya Amano, Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)7. La nouvelle collusion mafias-guérillas,Olivier Weber, Ambassadeur chargé de la lutte contre la criminalité organisée et la traite des êtres humains8. Éviter le pire au Sahel,Jean-Pierre Olivier de Sardan, Directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur au LASDEL (Niger)Défis contemporains9. Après le printemps arabe, la transition démocratique en question,Myriam Benraad, Sciences-Po/CERIDiplomatie et littérature10. L’âge d’or de l’entre-deux-guerres : un quatuor de grands écrivains et diplomates ?,Renaud Meltz, Maître de conférences à l’Université de la Polynésie française11. Diplomate et écrivain : deux métiers, une carrière ?,Stanislas Jeannesson, Université Paris-SorbonneDiplomatie économique12. De la réciprocité dans les relations commerciales internationales,Christian Sylvain, Centre européen de droit et d’économie de l’ESSEC13. Vers un gouvernement économique de la zone euro ?,Patrick Allard, Conseiller à la Direction de la prospective (MAEE)

01/2012

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Science-fiction

Gunpowder Moon

La Lune sent la poudre. Depuis Apollo 11, chaque astronaute ayant foulé le sol lunaire a pu remarquer cette odeur de métal brûlé qui évoque la guerre et la violence. Pour Caden Dechert, le chef des opérations d'extraction minière au bord de la mer de la Sérénité, cette odeur n'est qu'une réminiscence de son éprouvant passé de Marine. Nous sommes en 2072, et l'extraction d'hélium 3 sur la Lune alimente les réacteurs à fusion qui permettent à la Terre de se relever d'une catastrophe écologique sans précédent. Mais la concurrence pour obtenir la ressource si précieuse fait rage. Lorsqu'une bombe tue l'un des mineurs de Dechert, le vétéran décide de trouver lui-même le coupable, avant que davantage de sang ne soit versé. En tentant de résoudre le premier meurtre sur la Lune, Dechert se retrouve pris entre les tirs croisés de deux puissances mondiales ennemies. Il sait que sa vie et celles de ses hommes ne valent rien face à elles. Et le tueur rôde toujours. Dechert découvre alors une conspiration qui, à la moindre étincelle, pourrait provoquer une guerre lunaire, entraîner la mort des siens... et replonger, peut-être, la Terre dans les ténèbres. " Une surprenante enquête criminelle menée de main de maître... qui se déroule sur la Lune. " Booklist " Un excellent thriller de SF... La tension est particulièrement forte dans les dernières pages du roman, débouchant sur une conclusion qui réussit le tour de force d'être à la fois cynique et empreinte d'espoir. Voilà une histoire d'une profondeur insoupçonnée, qui fait de ce roman un grand cru dans sa catégorie. " Publishers Weekly " Des images inoubliables et des scènes d'action parfaitement orchestrées caractérisent cette passionnante incursion dans un univers de SF, qui n'est jamais si bien réussie que lorsqu'elle expose un profond désir de paix. " Kirkus Reviews " D'intéressants conflits de loyauté étoffent ce roman où la SF et le mystère se croisent dans une intrigue bien ficelée... Le talent de Pedreira pour le thriller souligne puissamment les enjeux politiques et économiques de l'humanité, au milieu de ces étendues lunaires en apparence désolées. " Library Journal " Ce premier roman mélange avec brio les genres de la SF, du policier et du thriller dans une oeuvre palpitante qui se lit d'une traite... Les lecteurs de hard science et de la SF militaire comme les simples amateurs de bonnes enquêtes policières vont savourer ce livre. " New York Journal of Books " Pedreira réussit une prouesse impressionnante... transposer la corruption économique dans un territoire extraterrestre, ce qui élève ce roman de SF policier, déjà captivant, au rang d'oeuvre troublante et stimulant la réflexion, qui maintiendra les lecteurs en haleine. " RT Book Reviews

05/2019

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Dessins animés

Les archives des films Walt Disney. Les films d'animation 1921-1968, Edition bilingue français-anglais

Esprit parmi les plus créatifs du XXe siècle, Walt Disney a élaboré un univers imaginaire unique et inégalé. Peu de classiques du 7e art ont autant révolutionné la narration cinématographique et enchanté des générations successives sur tous les continents que son incroyable collection de dessins animés. Dans cet ouvrage TASCHEN, premier volume d'une des publications illustrées les plus complètes sur les dessins animés Disney, quelque 1. 500 images et des essais signés par d'éminents spécialistes de Disney nous transportent en plein coeur du studio à l'époque de son "âge d'or de l'animation" . Ce livre de référence retrace la fabuleuse épopée de l'animation Disney : le muet, puis le premier long-métrage, Blanche-Neige et les sept nains (1937), l'expérimental et novateur Fantasia (1940), et ses derniers chefs-d'oeuvre, Winnie l'Ourson et l'arbre à miel (1966) et Le Livre de la jungle (1967). Grâce à des recherches approfondies dans les collections historiques de la Walt Disney Company et dans des collections privées, l'éditeur Daniel Kothenschulte s'appuie sur les précieuses peintures concept et les story-boards pour dévoiler le processus de fabrication de ces chefs-d'oeuvre de l'animation. Les magistrales planches d'assemblage des cellules fournissent des illustrations très détaillées de scènes restées célèbres, tandis que de rares clichés pris par les photographes de Disney et des extraits des conférences de rédaction entre Walt et son équipe permettent une incursion privilégiée dans le processus créatif de l'illustre maison. Un chapitre est consacré à chacun des grands films d'animation réalisés du vivant de Walt, dont Pinocchio, Fantasia, Dumbo, Bambi, Cendrillon, Peter Pan, La Belle et le Clochard et Les 101 Dalmatiens, sans oublier les trésors plus confidentiels comme les courts métrages expérimentaux de la collection Silly Symphonies et les films musicaux à épisodes comme La Boîte à musique et Melodie Cocktail, sous-estimés, qui ont tous bénéficié de la même attention et des mêmes recherches méticuleuses. Un grand nombre de projets inaboutis, parmi lesquels une proposition de suite pour le légendaire dessin animé musical Fantasia ou un hommage à Davy Crockett par le peintre Thomas Hart Benton, figurent aussi dans le livre aux côtés d'oeuvres originales rarement vues. Au fil des pages, les contributions d'experts reconnus comme Leonard Maltin, Dave Smith, Charles Solomon, J. B. Kaufman, Russell Merritt, Brian Sibley et Didier Ghez racontent la fabrication de chaque film. Conscients que le style Disney est l'oeuvre d'un travail collectif autant que du maître lui-même, les auteurs des Archives des films Walt Disney remercient les remarquables dessinateurs et designers qui ont influencé le style du studio, notamment Albert Hurter, Gustaf Tenggren, Kay Nielsen, Carl Barks, Mary Blair, Sylvia Holland, Tyrus Wong, Ken Anderson, Eyvind Earle et Walt Peregoy. Copyright © 2021 by Disney Enterprises, Inc.

02/2022

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Littérature française

Liberté, tel est son nom

D'abord un cri pour la liberté, Hourreya en arabe est un prénom pour la fillette qui naît au milieu de la guerre d'Algérie. Puis il devient une balise tout au long d'un chemin tortueux, d'oppression, d'entraves pour celle dont la liberté est toujours à gagner dans sa famille comme dans la société française. Pourtant quand sa propre fille devenue femme lui annonce qu'elle va se convertir à l'islam, c'est le début du désordre dans sa tête, dans ses souvenirs... En pleine pandémie de la covid19, H . et son mari sont expats en Egypte et attendent avec impatience la réouverture les frontières pour se précipiter dans le premier avion. Ils doivent rentrer en France au plus vite car leur fille vient de leur annoncer son mariage et sa conversion à l'islam. Comment réagir face à cette nouvelle quand toute sa jeunesse, H. a lutté pour échapper au carcan des traditions et d'une religion trop stricte pour une femme ? De cette lutte est née une aversion religieuse et un rejet absolu de toute forme de soumission. A travers cette écriture où se mêlent souvenirs lointains et interrogations actuelles, H. tente de sortir de la tourmente. Réussira-t-elle à se réconcilier avec son passé et éviter de consommer la rupture avec sa fille ? Dans sa confrontation obligée avec d'un côté les souvenirs de sa mère et de l'autre la pression de sa fille, H. comprend que sa lutte pour la liberté est née de multiples paradoxes identitaires et culturels. Née au coeur de la guerre d'Algérie (1958) d'un père révolutionnaire mort en 1959 et d'un mère arabo-kabyle, elle débarque en France l'été 1962 dans les bras protecteurs d'un beau-père harki. La mémoire de H. se forge à partir d'images floues d'un père idéalisé et de la souffrance d'une mère ballottée d'un mari à l'autre, d'un pays à l'autre. Pourtant, malgré les violences de toutes sortes, malgré l'aliénation dans laquelle sa mère cherche à la maintenir, H. n'aura qu'un but : devenir une femme libre et assumée. A travers cette autofiction, le choix de la troisième personne est voulu pour faciliter une distanciation nécessaire avec le "je", un traitement romanesque des différents personnages et une approche plus objective des questions historiques et culturelles comme le drame des harkis et l'éducation des filles. Outre l'ancrage actuel en France et le contexte de la covid19 dès l'incipit, le roman retrace l'histoire la guerre d'Algérie entre 1956 et 1962 avec le débarquement des harkis dans les camps de transit au sud de la France.

11/2022

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Policiers

Le bal des frelons

La montagne, le grand air, la nature, ce n’est pas aussi sain et bucolique qu’on le pense. D’abord parce qu’il y a les vestiges de l’ancienne usine de tungstène, pas loin. Ensuite parce qu’il y a le village, loin de tout. Enfin parce qu’il y a les habitants du village. C’est ça le pire. À commencer par Michel, le maire. Pusillanime, cupide, il fait ses petits trafics et prélève gentiment sa dîme sur les fonds publics, sous l’œil de sa secrétaire Coralie, toujours vierge à 40 ans passés et qui ferait tout pour ne plus l’être ; si possible, avec Monsieur le maire, ce serait mieux.Au nombre des administrés, on compte Antonin, pas si méchant pour un gardien de prison à la retraite ; sauf qu’il veut tuer sa femme Martine qui lui tape sur le système. Il ne sait pas toutefois que Martine – qui vient de retirer de la banque toutes les économies du couple sans dire où elle a caché le magot – se verrait bien veuve elle aussi, et riche. Si possible, il faudrait que Monsieur le maire, son ex-amant, l’aide à trucider Antonin, ce serait mieux. Il y a également Rémi, tellement dégoûté du genre humain qu’il ne parle plus qu’à ses poules Sten et Dhal et aux morts, sa femme Mariel en l’occurrence, qu’il a déterrée du cimetière où elle reposait. Évidemment, si elle était vivante, ce serait mieux. Sans oublier les citadins, Baptiste et Loïk, totalement insensibles au charme de cette belle contrée pyrénéenne. Ils forment un couple presque fusionnel, n’aiment que le rock’n’roll (hard) et leur hérisson Caroline. Loïk est venu là pour se venger d’Antonin, à cause d’une histoire… de femme. Baptiste explique à son amant que s’il oubliait cette vieille affaire, ce serait mieux, mais comme presque tous les personnages de ce roman, Loïk ne se caractérise ni par sa sagesse ni par son discernement. Alors il vaut mieux imiter Maxime l’apiculteur et enfiler sa combinaison protectrice pour traverser cet essaim de frelons aux dards venimeux. Dans ce village de l’Ariège, ce n’est certes pas l’ours qui fait des apparitions sporadiques qui est le plus dangereux…Pascal Dessaint l’amoureux de la nature nous offre une tout autre facette de la vie des bêtes avec cette farce drôle et cruelle qui s’inscrit dans la lignée de Siniac ou du Charles Williams de Fantasia chez les ploucs. Chassé-croisé délicieusement méchant, mené d’une plume alerte et impeccablement construit, Le Bal des frelons nous ramène à cette vérité première : l’homme est un loup pour l’homme. Mais les moments de tendresse qui éclairent le récit nous empêchent de désespérer totalement du genre humain.Pascal Dessaint est l’un des auteurs les plus primés du roman noir français. Il est par ailleurs l’un des organisateurs du « Marathon des mots » à Toulouse.

02/2011

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Religion

L'Imam Ach-Châfi'î. Sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh

Ach-Châfi'î est le fondateur d'une des quatre écoles juridiques les plus renommées du monde musulman, l'école chafiite. Cet ouvrage étudie sa jeunesse, sa culture, ses maîtres et ses élèves, c'est-à-dire sa vie d'une manière générale. Il analyse son siècle et son fiqh, ses livres, comment ils ont été composés et la confiance qu'on peut leur accorder. Sont aussi exposées les sources du raisonnement déductif qu'il a utilisées et les méthodes suivies pour élaborer sa doctrine, avant de passer à la doctrine elle-même, à sa diffusion et aux facteurs de son développement. L'auteur montre comment ach-Châfi'î, en interprétant les sources et les cas subsidiaires de la charî'a, s'en tient aux faits apparents et généraux, refusant de considérer les conjectures et les intentions, mais analysant des problèmes concrets. Ses voies sont alors le Coran, la Sounna et l'analogie. Le fiqh d'ach-Châfi'î représente parfaitement le fiqh islamique à l'époque de son épanouissement et de sa maturité. Il combine de façon équilibrée le fiqh des moujtahid et celui des spécialistes du hadîth. Ach-Châfi'î fut le premier à développer la science des fondements du fiqh : fixant les critères de l'analogie, tentant de définir les règles de la Sounna et distinguant l'abrogé de l'abrogeant. De la sorte, il définit les principes fixes concernant le raisonnement déductif et les sources de l'extrapolation. L'Ecole chafiite s'est répandue en Egypte, en Irak, au Khorassan, au Sijistan, dans l'ancienne Syrie, au Yémen et au-delà de l'Euphrate, en Perse, au Hijâz, dans certaines villes d'Inde et en Indonésie. Ach-Châfi'î, né en 150 H. (767 ap. J.C.) et mort en 240 H. (820 ap. J.C.), grandit au moment de l'apparition des deux doctrines hanafite et malikite, et de la classification de leurs sources et de leurs cas subsidiaires. Il eut ainsi à sa disposition une matière jurisprudentielle déjà élaborée et prête à être assimilée. Il l'étudia, l'analysa avec un œil critique et un esprit incisif et indépendant, sans suivre aveuglément les opinions des uns et des autres, avant d'en tirer quelque chose de neuf s'accordant avec ses dons et sa culture : ce fut sa doctrine, puis les fondements de cette doctrine. Il consigna les éléments essentiels de la science des fondements du fiqh dans son ouvrage Ar-risâla. Ach-Châfi'î n'envisagea de constituer une école de fiqh indépendante qu'à l'issue de son premier voyage à Bagdad en 184. Avant cela, il était considéré comme un disciple de Mâlik et un défenseur de ses idées et de son fiqh, n'hésitant pas pour cela à s'en prendre aux partisans de l'interprétation. C'est pourquoi il fut surnommé " le Défenseur du hadîth ".

10/2012

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Policiers

Heureux veinard

À San Francisco, Nick Monday est détective privé. Mais, surtout, Nick Monday est un « braconneur de chance ». Comme de rares personnes sur terre, il a la capacité d’« aspirer » la chance que les gens possèdent – et certains en possèdent plus que d’autres – simplement en leur serrant la main. Grâce à un complexe système de filtration, il récupère cette chance avant de la stocker en vue de la revendre à qui en a besoin et, surtout, les moyens. Car plus la chance est de bonne qualité, plus elle coûte cher. Un matin, il reçoit à son bureau la visite d’une séduisante jeune femme, dénommée Tuesday Knight, laquelle lui demande de retrouver la personne qui a « dérobé » la chance de son père, Gordon Knight, qui n’est autre que le maire de San Francisco, depuis empêtré dans diverses affaires politicojudiciaires. Nick Monday accepte le marché, se gardant bien d’avouer que la personne qu’il doit retrouver, c’est lui-même. Peu après, il reçoit la visite d’une autre Tuesday Knight, au physique aussi attrayant que semblable à la première, qui lui apprend qu’une femme se fait passer pour elle pour une raison qu’elle ignore. Aussi lui demande-t-elle d’enquêter et de découvrir son identité. Dans la même matinée, Tommy Wong, le parrain de la mafia chinoise de San Francisco, lui demande de lui trouver de la « Pure », soit le niveau le plus élevé de chance que l’on puisse trouver dans la nature. Nick Monday refuse, avant de se faire intercepter par un mystérieux personnage, travaillant visiblement pour un organisme gouvernemental secret, lui intimant de livrer de la « mauvaise chance » à Tommy Wong afin de faire s’effondrer son empire du crime. Nick Monday n’a d’autre choix que d’accepter mais la journée s’annonce longue, très longue… Si les premières pages semblent reprendre la trame classique des polars américains des années 1950 (un détective privé à la petite semaine qui se fait embaucher par une femme fatale manipulatrice et qui cache son jeu…), très vite, le récit part en vrille, l’auteur nous projette dans un univers violent et loufoque, créant un monde parfaitement irréel mais totalement crédible. Ici, le fantastique n’est pas un fantastique de science-fiction, plutôt un nouveau regard sur la réalité qui nous entoure. Nous nous laissons d’autant plus facilement prendre que l’intrigue est parfaitement menée : tout le monde semble manipuler tout le monde, et le lecteur est placé dans la tête du narrateur, antihéros hors du commun, looser aux pouvoirs exceptionnels, grande gueule toujours prêt à faire un bon mot. À l’arrivée, un roman tendre et poétique, à travers cette vision d’un monde gouverné de manière invisible par la chance et la malchance – comme autant de substances illicites que l’on vend sous le manteau –, un polar hard boiled sec et nerveux, et un livre drôle et divertissant.

10/2012

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Littérature anglo-saxonne

Passé et présent

Carlyle est un monument de la littérature anglaise. Né en 1795, avant que Bonaparte ne se fasse connaître, il meurt en 1881, à la fin de l'ère victorienne : la force, l'abondance et la longévité de son oeuvre en font l'homme-siècle de l'Angleterre littéraire. Il naît contemporain de Byron et de la génération des "Romantiques" (Keats, Shelley), mais dans ce XIXe siècle de tant de bouleversements, son génie érudit et patient, aussi longanime qu'insolent, lui ouvre d'autres voies que celles où les poètes maudits se consument. Issu d'une famille pauvre de la noblesse d'Ecosse, son goût pour l'étude le conduit à Edimbourg. La fréquentation des "Lumières" le rend neurasthénique. Détestant l'athéisme Carlyle découvre la force des auteurs de l'Idéalisme allemand, et y puise la sienne. Pendant plusieurs années, il traduit et commente ces auteurs de pointe. Son brio attire l'attention de Goethe : "Quelle force en lui ! " écrit le grand homme. Carlyle incarne la synthèse d'un équilibre puissant - d'un explosif équilibre ! Philosophe, érudit, traducteur, historien, ce savant d'avant-garde fait ainsi paraître, à presque 40 ans, son premier livre original, le roman Sartor resartus ("le raccommodeur raccommodé"). Roman d'initiation, baroque et mystique, satirique et philosophique, l'ouvrage est si nouveau que tous, encore aujourd'hui, demeurent en arrêt devant lui. Borges en affirma qu'il était "le plus hardi et volcanique" des romans qu'il connût. Carlyle publie dans la foulée l'une des oeuvres qui aura le plus d'influence sur son siècle, son Histoire de la Révolution française. Michelet concevra la sienne dans l'obsession d'y réagir. Son chef-d'oeuvre est publié en 1843 sous le titre Passé et présent. Dans une langue splendide et en un art flamboyant, il y rassemble ses pensées. Avec un demi-siècle d'avance, ces tableaux fracassants de la modernité, drôles et limpides, sont ceux dont, jusque dans ses titres, Chesterton reprendra l'inspiration. Le tempérament de Carlyle et son style sont d'un satiriste et d'un imprécateur : les colères brûlantes ou froides de ce Tacite furieux font aussi bien l'admiration de Marx que de Taine. Un tel auteur n'a toutefois rien du mastodonte égaré dans une époque qui ne serait pas faite pour lui : il est au contraire le plus perturbant des lecteurs de celle-ci. Il est l'un de ces grands et intemporels contre-modernes dans l'oeuvre de qui tous ont puisé. Aussi Victor Basch, le cofondateur de la Ligue des droits de l'homme, a-t-il pu écrire ces mots remarquables : "Le réquisitoire que dans Past and Present, Carlyle a dressé contre la faillite sociale des démocraties n'a jamais été dépassé". Notre édition reprend la traduction de Camille Bon soigneusement révisée par Thibaut Matrat, professeur agrégé de lettres. Elle comprend une abondante présentation historique de la vie, de l'oeuvre et de la pensée de Carlyle. Cette longue préface est le premier essai d'importance écrit en France sur l'auteur depuis des décennies.

11/2023

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BD tout public

La passion des Anabaptistes Tome 2 : Thomas Müntzer

(Texte provisoire) Thomas Münzer constitue le second volume de la trilogie " La passion des Anabaptistes ". Il aborde la théorisation de la révolution et conte le second soulèvement populaire du début du xvie siècle dans le Saint-Empire romain germanique. Pendant les guerres paysannes, le jeune Martin Luther prit la défense des paysans et des miséreux et prêcha des idées plutôt guerrières, suggérant par exemple de " se laver les mains avec le sang des évêques et des cardinaux de Rome ". La jeune secte anabaptiste, à cette même époque (1517), adhéra pleinement au discours de Luther et diffusa avec lui une haine énergique de Rome. Apparut ensuite, vers les années 1520, un certain Thomas Münzer, jeune théologien atypique qui se fit rapidement connaître comme le nouvel héros de la révolte paysanne et mit en place une véritable ligue secrète et séditieuse, ayant pour objectif de déstabiliser le pouvoir en place. Ses discours étaient plus durs encore que ceux prêchés par Luther, si bien que ce dernier fit marche arrière assez rapidement et opta pour la diplomatie, préférant les intrigues et les compromissions avec les instances au pouvoir. Dérouté par ce Münzer venu de nulle part, Luther s'éloigna de plus en plus des vues du champion des anabaptistes et finit par lui jeter publiquement l'anathème. Né en 1968, David Vandermeulen s'est d'abord fait connaître en 1997 en fondant le mythique café-concert " Le Galactica ", point de rendez-vous prisé de la scène underground bruxelloise. C'est à la même époque qu'il s'intéresse à la bande dessinée en montant sa propre structure éditoriale, Clandestine Books. Il y publie ses premiers albums puis rejoint 6 Pieds sous Terre et Les Requins Marteaux. Il crée Monsieur Vandermeulen, un avatar digne de l'Oncle Paul, auteur de nombreuses vulgarisations littéraires, à l'instar de son essai remarqué sur l'ontologie de Jean-Claude Van Damme. En 2005, il surprend ses lecteurs en prouvant qu'il est aussi capable de rompre avec l'humour qui le caractérisait jusqu'alors. Sa série Fritz Haber, nommée deux fois dans la catégorie album de l'année puis meilleure série au FIBD d'Angoulême, reçoit en 2005 le Prix de la BD historique de Blois et s'impose comme un titre incontournable en ce domaine. En parallèle, il développe avec son complice Daniel Casanave l'ambitieuse série Romantica aux Editions Le Lombard, une collection de grandes biographies d'auteurs romantiques du XIXe siècle. Toujours au Lombard, il a publié Ric Remix, un étonnant détournement de Ric Hochet. David Vandermeulen est également un contributeur régulier de La Revue Dessinée et de Fluide Glacial. Laurent Sautet est né en 1971 à Lyon et vit actuellement à Paris. Sous le pseudonyme Ambre, il crée sa propre revue Hard Luck en 1991 et la maison d'édition Terre Noire en 1997. Son premier ouvrage de bande dessinée paraît en 1996 et il publie de nombreux récits dans les revues Le cheval sans tête, Jade... et participe au collectif Comix 2000 de l'Association. Il adapte " Une trop bruyante solitude " de Bohumil Hrabal en 2003 avec Lionel Tran et le " Faust " de Goethe en 2006 avec David Vandermeulen. Ambre expose régulièrement ses peintures dans des galeries et des festivals internationaux. Il est par ailleurs Bibliothécaire à la Bibliothèque nationale de France. Pour le projet " La Passion des Anabaptistes ", il décide d'étudier la gravure allemande de la Renaissance et radicalise son approche de la bande dessinée.

10/2014