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Auguste Lepage

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Archéologie

Inscriptions latines de Narbonnaise (ILN). Volume 9, Tome 1, Narbonne

Depuis la publication par Otto Hirschfeld, en 1888, du tome XII du Corpus Inscriptionum Latinarum (CIL) et du supplément qu'Emile Espérandieu lui ajouta en 1929, les découvertes épigraphiques se sont multipliées sur le sol de la province romaine de Narbonnaise. Des prospections ont permis de retrouver des inscriptions que l'on croyait perdues du temps d'O. Hirschfeld. De nouvelles lectures ont amélioré certaines leçons du CIL. Dirigée à l'origine par Jacques Gascou, puis par Sandrine Agusta-Boularot depuis 2008, la collection des Inscriptions latines de Narbonnaise (ILN) s'est donné pour objectif de publier, cité par cité, toutes les inscriptions latines connues à ce jour (à l'exception des inscriptions chrétiennes et des textes de l'instrumentum), en les accompagnant systématiquement de photographies ou de dessins et en leur adjoignant un substantiel commentaire onomastique et historique. Ce volume, le premier consacré à la capitale de la province, Narbonne (ILN, tome IX. 1), comprend 282 inscriptions provenant essentiellement de la ville elle-même, auxquelles s'ajoutent quelques textes majeurs découverts sur le territoire. S'il contient des inscriptions de première importance comme la " loi du fl amine " ou la dédicace de " l'autel au Numen d'Auguste ", ce corpus éclaire aussi le quotidien de ce qui fut la plus ancienne colonie de droit romain des Gaules : dédicaces aux divinités romaines, hommages aux empereurs ou à des notables locaux, épitaphes riches d'informations sur le commerce et l'artisanat antiques, sur les rapports familiaux et sociaux, etc. Le corpus des notices est précédé d'une série de synthèses où sont présentés sur frais nouveaux l'histoire de la colonie, les institutions municipales, les dieux du culte public, les limites du territoire, la topographie et l'urbanisme de la ville, la société, les nécropoles, la typologie des épitaphes et leur rôle au sein des enclos funéraires, l'histoire des collections jusqu'à la création du musée Narbo Via et, pour la première fois, la tradition antiquaire. Des cartes, des tableaux, une bibliographie fournie, des indices très détaillés et des tables de concordance complètent ce recueil.

11/2021

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Histoire de France

Présences françaises outre-mer (XVIe-XXIe siècles). Tome 1, Histoire : périodes et continents

L'Académie des sciences d'outre-mer est un établissement public. sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle a été fondée sous le nom d'Académie des sciences coloniales en 1922 et réunit des spécialistes des pays d'au-delà des mers qui y ont pour la plupart vécu et travaillé. Ses fondateurs, notamment, furent Paul Bourdarie, Paul Doumer, Albert Lebrun, Auguste Pavie, le maréchal Louis Hubert Lyautey. Devenue en 1957 Académie des sciences d'outre-mer, elle réunit aujourd'hui des experts et des personnalités aux compétences variées. Nous pouvons évoquer parmi les membres qui l'ont illustrée les docteurs Eugène Jamot, Alexandre Yersin, le maréchal Leclerc, Robert Cornevin, Jacques Soustelle, Théodore Monod, Pierre Messmer. Elle a pour mission d'étudier les questions relatives à ces pays, sous leurs aspects scientifiques, politiques, économiques, techniques. historiques, géographiques, sociaux et culturels. Le présent ouvrage apporte le témoignage de cette connaissance et de ces travaux, et ce dans l'esprit de sa devise " Savoir, Comprendre, Respecter, Aimer ". Le tome I est consacré à l'histoire, depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours, des différentes modalités selon lesquelles la France et les Français se sont rendus présents outre-mer, hors d'Europe. Ces présences françaises sont exposées selon trois périodes historiques (XVIe siècle-début du XIXe ; XIXe siècle- 1e moitié du XXe ; années 1950-1960 jusqu'à nos jours) et selon les régions du monde où elles se sont manifestées. Il s'agit d'un ouvrage collectif entrepris par l'Académie conformément à ses missions. Sans pouvoir être exhaustif, il vise à préciser pour le lecteur, un cadre et les actions multiformes qui marquent certaines spécificités de notre pays dans l'histoire mondiale. Le tome II aborde le déroulement dans le temps des présences françaises selon une approche thématique centrée sur les sciences et technologies, la religion et la culture. Ces volumes ont été élaborés par une commission qui s'est réunie régulièrement pendant près de six ans, rendant compte à l'Académie de l'avancement progressif de ses travaux. Cette commission a été animée par son président Philippe Bonnichon, par le secrétaire perpétuel de l'Académie Pierre Gény, et par son coordinateur Jean Nemo.

10/2012

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Histoire de France

Abel Danos, dit "le Mammouth". Entre Résistance et Gestapo

Le 14 mars 1952, le truand Abel Danos, dit " le Mammouth ", tombait sous les balles d'un peloton d'exécution dans les fossés du Fort de Montrouge en criant " Vive la France ! ". Un cri inattendu, puisque Danos avait été condamné à mort pour trahison. Avec cette condamnation, la France tournait une des pages les plus noires de son histoire : celle de la " Gestapo française de la rue Lauriston ", dont le chef, Henri Lafont, avait lui-même été fusillé en compagnie de l'ex-policier Bonny quelques années plus tôt. Le condamné avait contre lui un dossier des plus épais : outre ses trop nombreuses condamnations, ses évasions et sa participation au sanglant " premier hold-up de l'Occupation ", il avait accumulé un lourd passif au sein de la " Carlingue " : opérations contre le maquis, pillage, meurtres. Les juges l'avaient condamné sans état d'âme en accordant toutefois " des circonstances atténuantes ". Derrière le " tortionnaire ", le " tueur à gages de la Gestapo " que la police, relayée par la presse, s'était acharnée à dépeindre, existait-il quelques éléments qui auraient pu faire pencher l'autre plateau de la balance ? Certains témoignages, en particulier celui de son ancienne maîtresse Hélène Maltat, affirmaient en effet que Danos s'était engagé, dès 1941, aux côtés du commissaire Blémant du contre-espionnage français, et qu'il avait appartenu au réseau Marco-Polo en 1944. L'affaire Danos n'était-elle pas aussi simple ? Après quatre ans de minutieuses recherches, Eric Guillon rouvre le dossier. A travers l'histoire de Mammouth défile une galerie de personnages parmi les plus grands du banditisme français : Pierre Loutrel, dit " Pierrot le Fou ", le " Grand " Jo Attia et Georges Boucheseiche, qui forment avec Danos l'ossature du redoutable " gang des tractions avant " ; le " Chauve " Jean Sartore, gestapiste décoré pour faits de Résistance, Raymond Naudy, l'ancien maquisard et tueur de gendarmes, Roger Lentz, l'associé de toutes ses cavales, mais aussi " Mimile " Buisson, l'ami et le complice de la rue de la Victoire, qui le livra au commissaire Chenevier... Ou encore Auguste Ricord, Joseph Rocca Serra, André Jolivot, Jean Rossi, Charles Cazauba, Alex Villaplana et des dizaines d'autres figures d'un Milieu disparu.

09/2006

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Littérature française

La Saga des rois capétiens. Les Chemins de l’histoire de France ; Ces rois qui ont jeté les bases de nos états modernes

Au début du IXème siècle, les Carolingiens, avec le sacre de leur empereur Charlemagne, croyaient rétablir la sérénité dans l'Empire d'Occident. C'était faire fi de la vivacité des particularismes régionaux. A la mort de celui-ci en 814, l'empire carolingien se désagrège en principautés autonomes, au moment même où de nouvelles invasions (Hongrois, Sarrasins, et surtout Normands) menacent l'Occident. Aussitôt, les institutions féodales se mettent en place : depuis leurs châteaux fortifiés, les seigneurs imposent leurs lois aux paysans regroupés autour d'eux, leurs devoirs envers eux, en contrepartie desquels ils leur assureront tranquillité et protection. Mais tout cela a un prix. En 987, l'avènement d'Hugues Capet marque la naissance d'une nouvelle dynastie, les Capétiens, qui va régner sur le royaume de France pendant plusieurs siècles. L'idée majeure des Capétiens est de transmettre l'hérédité à la couronne par la règle de la primogéniture - l'héritier mâle le plus âgé- qui sera confirmée par le sacre du roi. Aux XIème et XIIème siècles, un monde nouveau apparait, répondant à l'accroissement de la population. Les défrichements intensifs façonnent de nouveaux paysages. On crée des voies de circulation. Les villes se développent, s'émancipent peu à peu de la tutelle seigneuriale, l'activité économique s'améliore, la production vivrière aussi. On assiste à un commencement d'unité du royaume, au renforcement du pouvoir royal. Philippe Auguste en accentuera le processus, confisquant les fiefs français détenus par les Plantagenets, rois d'Angleterre. C'est lui aussi qui renforcera la défense de Paris en l'entourant d'une muraille plantée de donjons et décrétera Paris capitale du royaume de France. C'est l'époque du " triomphe de la foi ". Ainsi, la chevalerie exaltée par l'Eglise fournira les troupes de croisés pour la 1ère croisade, avec pour résultat la prise de Jérusalem (1099). Les différents avec l'Angleterre sont nombreux et les conflits armés s'enchaînent sans cesse. Mais c'est au XIVème-XVème siècle que la guerre va connaître son apogée avec la trop célèbre guerre de Cent Ans, opposant les rois de France et d'Angleterre, ces derniers revendiquant leur prétention à la couronne de France.

05/2018

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Généralités

La capitale de l'humanité

Ce récit puissant, issu d'une longue enquête, nous révèle l'aventure des pionniers d'une capitale du monde. Collaborateur au Monde diplomatique et à L'Humanité, Jean-Baptiste Malet, lauréat du prix Albert-Londres, est l'un des auteurs de non-fiction les plus singuliers de sa génération. 1913. Une étonnante cité idéale fait la une des journaux et rencontre un engouement planétaire : le Centre mondial de communication. Selon ses théoriciens, cette capitale du monde doit permettre l'avènement de la paix perpétuelle et conduire à l'écriture d'une nouvelle page de l'histoire de l'humanité. Promue par une organisation internationale rassemblant des Prix Nobel de la paix, des philanthropes américains, et d'illustres scientifiques et artistes parmi lesquels le sculpteur Auguste Rodin et l'architecte Otto Wagner, cette cité idéale reçoit le soutien de monarques européens et de dirigeants politiques de premier plan. Un siècle plus tard, le journaliste d'investigation Jean-Baptiste Malet découvre à Rome un livre rare dans une bibliothèque de fonds ancien. Intitulé Création d'un Centre mondial de communication, cet ouvrage richement illustré recèle les plans d'une énigmatique capitale du monde. L'enquêteur part alors à la recherche de cette cité idéale et rassemble des indices disséminés dans le monde entier afin d'en retracer l'histoire. Au fil de ses pérégrinations, Jean-Baptiste Malet nous raconte les aventures de trois personnages éblouissants : le sculpteur américain Hendrik Andersen, idéaliste passionné prêt à tout pour s'imposer comme le nouveau Michel- Ange ; la dramaturge Olivia Cushing, veuve inconsolable férue de spiritualité, convaincue que le développement sans précédent des moyens de communication conduit inéluctablement à l'unification de l'humanité ; l'architecte français Ernest Hébrard, Prix de Rome d'architecture 1904 et archéologue réputé, qui souhaite s'imposer comme l'un des plus grands urbanistes de sa génération. Entre ces deux quêtes qu'un siècle sépare, une mise en abyme se structure : les utopistes se lancent à la poursuite d'une ville impossible ; le journaliste mène une enquête si audacieuse que l'on s'interroge : arrivera-t-il à la mener à bien ?

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Economie, droit (Bac pro)

Economie Droit 2de 1re Tle Bac Pro. Tome unique, livre élève

- Des ouvrages conçus par des enseignants du terrain, en lien avec l'évolution du monde du travail. - Une mise à jour des sujets d'entraînement au bac et des documents. - Une refonte des chapitres liés au numérique. - Des ouvrages simples et accessibles : missions très ciblées, textes courts, repères notionnels. - 14 podcasts de cours pour retenir l'essentiel. - Des contenus sélectionnés pour intéresser vos élèves : entreprises attractives, approches pédagogiques variées... - Une introduction à des outils numériques variés (fiches outils et méthodes) pour permettre aux élèves d'acquérir les fondamentaux. - Une véritable immersion dans le monde de l'entreprise : cas réels, vidéos métier, pages "Mettre en pratique" . - Une préparation progressive à l'examen : méthodologie, entraînements... - Un suivi personnel du projet de l'élève en Bac Pro et post-bac grâce aux pages "Mon point orientation" (1 par module du programme) et au Dossier Avenir.

03/2023

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Patchwork

Bien au chaud

16 modèles différents : de grands quilts et des sacs ou petits accessoires

09/2023

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SES (Sciences économiques et s

Economie Droit 2de/1re/Term Bac Pro. Edition 2021

Un ouvrage consommable, 100 % conforme au nouveau programme. Une mise en activité constante de l'élève. Un niveau accessible et adapté au nombre d'heures accordées aux enseignants : Des missions courtes et très ciblées pour mettre l'élève en situation ; Des textes courts et abordables ; Des repères notionnels ; Un vocabulaire simple. Des contenus sélectionnés pour intéresser vos élèves : Des entreprises qui parlent aux élèves ; Des podcasts ; Une page de jeux dans chaque chapitre, en binôme ou en groupe ; Une introduction à des outils numériques variés. Des ouvrages permettant une véritable immersion dans le monde de l'entreprise : Des cas réels d'entreprises et d'organisations ; Des vidéos tout au long de vos chapitres pour animer votre classe ou pratiquer la classe inversée. Des pages " Mettre en pratique" : des activités pour réinvestir les notions dans son entreprise de PFMP ou dans le contexte professionnel. Une préparation progressive à l'examen : De la méthode pour l'analyse des textes ; Un entraînement au travail rédactionnel ; Un suivi personnel du projet de l'élève en bac pro et post-bac grâce à des pages "Mon point orientation".

03/2021

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Romance et érotique LGBT

Sur la route de Silver Plume

Emlyn Strickland, agent des services secrets, est peut-être nouveau sur le terrain, mais son talent pour identifier les faux billets de banque, aiguisé pendant dix ans au Trésor, n'est plus à prouver. Lorsque le faussaire August McKee profite illégalement de l'effondrement du marché de l'argent, son ancien confrère Darrow Gardiner partage cette information avec l'agent Strickland afin qu'ils puissent traquer l'ami qui a laissé Darrow pourrir en prison. Sa liberté promise en retour, Darrow est après quelque chose d'autre. Il veut récupérer son meilleur travail, des planches parfaites de 50 dollars, toujours entre les mains de McKee. Et avec un peu de ruse, il aura la seule chose qu'un McKee vengeur pourrait considérer comme un échange équitable : l'agent des services secrets dont le témoignage les a fait couler tous les deux. Cet objectif semble à la portée de Darrow après avoir sauvé Emlyn d'un assassin, gagnant ainsi sa confiance. Mais lors du voyage à travers le pays à la recherche de McKee, une autre tentative de meurtre laisse l'agent et le hors-la-loi bloqués à des kilomètres de Denver, sans personne sur qui compter à part l'autre. Confrontés à des agents renégats, à des mineurs en colère ainsi qu'à la menace grandissante d'un McKee riche et puissant, Darrow et Emlyn découvrent que se trouver dans des camps opposés de la loi ne les met pas à l'abri des dangers de l'amitié - ou d'une attirance plus intense qui pourrait forcer Darrow à choisir entre la réalité et la contrefaçon comme il ne l'a jamais fait auparavant.

10/2022

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Littérature étrangère

La Ville dans le Miroir. Nocturne familial

Né en 1938 en Herzégovine, écrivain et scénariste revendiqué à la fois par les littératures serbe, croate, bosnienne et monténégrine, Mirko Kovac a publié de nombreux romans et recueils de nouvelles, souvent condamnés par la censure communiste pour leur côté sombre et farouchement individualiste. Après l'avènement de Milosevic, il a dû fuir Belgrade pour la Croatie en raison de ses positions antinationalistes et pour avoir prédit l'apocalypse dans laquelle allaient plonger les peuples de Yougoslavie. La "ville dans le miroir", c'est Dubrovnik, la prestigieuse, qui, dans son enfance, exerçait sur l'écrivain une fascination quasi mystique, mais aussi l'ogresse qui, régulièrement, "grâce à quelque sorcellerie, capturait et séquestrait" son père, commerçant pauvre, bohème et philosophe, quand mère et enfant s'alliaient pour survivre. Roman autobiographique, cette chronique familiale et régionale dans les premières années de la Yougoslavie titiste, à la fois tendre, mélancolique et sans complaisance, infiltrée de brèves réflexions sur la littérature et l'existence, est empreinte de la pensée que "notre vie n'aura pas été ce que nous avons vécu, mais ce dont nous nous souvenons". Un écrivain majeur fouille ses racines en quête des sources de son inspiration. Les oeuvres de Mirko Kovac ont été traduites dans de nombreuses langues et deux de ses romans cultes ont déjà paru en français. Le présent ouvrage a obtenu le prix Vladimir Nazor du meilleur roman croate de l'année, le prix August Senoa de la Matica hrvatska, le prix Mega Selimovic de la Ville de Tuzla pour le meilleur roman serbe, croate, bosnien et monténégrin, et le prix " 13 juillet ", plus haute récompense littéraire du Monténégro.

10/2010

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Sculpture

The Riace Bronzes

The fourth volume in our "Hidden Treasures" series is dedicated to the Riace Bronzes, two of the very few ancient bronze statues that have survived to this day and now preserved in the National Archeological Museum in Reggio Calabria. This publication was designed to celebrate the fiftieth anniversary of their discovery. In it, Luigi Spina's photographic research dialogs with the texts written by Carmelo Malacrino. The photographer here develops a continued narrative, offering a direct comparison between the two sculptures, identified as A and B, exploring interpretations of the physicality of the two subjects as well as the three-dimensional quality of the bronze bodies, often concealed by the two-dimensional appearance of photographic images. Carmelo Malacrino and Riccardo Di Cesare analyse these famous 5th century BC masterpieces from two points of view : as ancient works of art on the one hand, and considering their significance for contemporary culture on the other. He retraces the story of the Bronzes beginning with their discovery in August, 1972, exploring the circumstances of their unearthing, the restoration they underwent, the exhibitions in which they were shown, as well as the impact they have had on the public, both nationally and internationally. Equally relevant is the reinterpretation of these two statues, beginning with their contextualization in the sphere of ancient Greek art, the related stylistic issues, and the reflection upon the practices and the knowledge possessed by Classical sculpture workshops. This volume will be a pleasant surprise for those of you who love Classical sculpture, for archaeology enthusiasts, and for all those who aren't satisfied with a quick glance when it comes to admiring a work of art.

10/2022

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Musique, danse

Tout Verdi

Dans sa préface à ce Tout Verdi, Dominique Fernandez présente le compositeur en "Victor Hugo de la musique" : un homme engagé, qui a cherché à rendre sa dignité à la musique européenne en en faisant le reflet des grandes questions de son temps. Le chœur des exilés dans Nabucco a donné le signal : avec Verdi, l'opéra a cessé d'être un divertissement futile pour devenir un élément actif dans la lutte patriotique. Impossible, dès lors, de dissocier les passions verdiennes, ses élans généreux et ses indignations, de celles portées par son œuvre. Tout Verdi s'ouvre donc sur le roman de sa vie, racontée par Sylvain Fort. Cette histoire du fils d'un aubergiste de la plaine du Pô est riche en péripéties de toutes sortes, en trahisons et en rebondissements. La bibliographie verdienne est ici enrichie par un événement éditorial : la traduction d'une vaste anthologie des Lettres de Verdi. Celles-ci, en partie inédites en français, sont présentées et annotées par Marc Lesage, et viennent compléter le portrait de Verdi. La publication de ces Lettres va permettre d'affiner notre connaissance de ce compositeur au cœur entier : il n'était pas seulement préoccupé d'enchanter l'auditeur par son art, il voulait surtout le bouleverser. L'ardeur de son style musical et les passions farouches de ses personnages d'opéra se retrouvent dans sa correspondance et donnent en outre un éclairage passionnant sur un génie au travail et sur son univers bouillonnant. Verdi a transcrit sur les scènes lyriques la quintessence du romantisme littéraire, donnant vie à des histoires souvent funestes et des personnages farouches, héroïques et bouleversants. L'étude de leurs caractères et des enjeux qui sont les leurs se trouve au centre de l'analyse de l'Oeuvre musicale que propose également ce volume. Les opéras y sont présentés par ordre chronologique, avec, pour chacun d'entre eux, un résumé de l'intrigue, les circonstances de la composition, une analyse du livret, de la partition, et de sa réception. Des indications discographiques et vidéographiques complètent ces études, ainsi qu'un très utile tableau des rôles verdiens. On trouvera également un guide de la musique chorale, de chambre et des œuvres de jeunesse, riches, comme dans le cas des opéras, en découvertes. Après ces approches de l'homme et de son œuvre, un Dictionnaire se propose de passer en revue les personnes, lieux et thèmes liés à Verdi et, ainsi, de faciliter la lecture de l'ensemble, tout en ouvrant des perspectives inédites : il synthétise un siècle et demi d'histoire culturelle. Comme Victor Hugo, Verdi touche les publics ; artiste populaire, il sait toucher les amateurs les plus exigeants, car son art est universel. Cet ouvrage vise aussi à réhabiliter et mieux faire connaître un grand compositeur qui n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur, comme le souligne Dominique Fernandez dans le vibrant plaidoyer qu'il lui consacre.

09/2013

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Histoire internationale

Dans l'ombre d'Eugenie. La dernière impératrice en exil

Commencée dans un cottage anglais du Kent après la capitulation de Sedan de 1870, cette histoire prend fin un demi-siècle plus tard dans un domaine du Hampshire, en 1920, au lendemain du traité de Versailles. A la chute du Second Empire, Napoléon III, l'impératrice Eugénie et leur fils acceptent l'hospitalité de la reine Victoria et s'exilent en Angleterre. L'empereur s'installe avec sa famille à Camden Place près de Chislehurst, où il s'éteint peu de temps après, en 1873. Quelques années plus tard, en 1879, le prince impérial, servant sous l'uniforme britannique, meurt tragiquement en Afrique du Sud, tué par les Zoulous. Unique survivante et véritable gardienne de la mémoire napoléonienne, Eugénie ressent le besoin de s'extraire du cadre dans lequel l'Histoire l'a ancrée. Elle adopte alors un mode de vie errant et termine sa longue exis- tence à Farnborough Hill, dernière demeure de cette aventure impériale. Admis dans le cercle intime de la famille impériale, certains fidèles, amis et domestiques deviennent les témoins privilégiés de la vie des augustes exilés, que l'on découvre à travers leur correspondance, leurs mémoires et des clichés photographiques d'une rare vérité historique. Ces documents, inédits pour la plu- part, confrontés aux archives de presse de l'époque, offrent une vision singulière, tantôt surannée, tantôt contemporaine, et souvent sans concession, de la destinée de ces premiers proscrits de la Troisième République. Entre propagande et intimité, Dans l'ombre d'Eugénie raconte avec fidélité la vie outre-Manche des derniers souverains français. Le centenaire de la mort de l'impératrice Eugénie offre l'occasion de cette publication et consacrée aux dernières braises du Second Empire.

11/2019

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Policiers

Le sang dans nos veines

Eté 1921. Le capitaine Augusto Santamaria del Valle commande le petit poste avancé d’Igueriben dans la colonie espagnole du Rif, mais au terme d’un siège dramatique, il doit se replier devant les forces berbères. Seul rescapé, Santamaria rejoint les lignes espagnoles à Melilla avant d’être rapatrié. Désormais invalide, Santamaria est muté dans la police et nommé commissaire de la Sûreté dans un quartier de Madrid. A peine est-il en poste qu’un meurtre est commis dans une maison close. La victime était en possession d’un carnet où se trouvaient consignés les noms de personnes ayant trempé dans une ténébreuse affaire de pédophilie et de meurtres d’enfants qui s’était déroulée à Barcelone dans les années 1910. Santamaria se met à sa recherche. Au même moment, l’Espagne s’enfonce dans le chaos politique. Après la cuisante défaite du Rif, le gouvernement cherche à reporter la responsabilité de la défaite sur l’armée et traduit certains gradés devant les tribunaux militaires. Après un procès expéditif et orienté, Santamaria est l’un des rares officiers condamnés. Ce qui ne l’empêche pas, avec un groupe d’officiers, d’ecclésiastiques et de politiciens ultraconservateurs précurseurs du franquisme, de comploter en faveur d’un coup d’Etat militaire. Immense fresque, Le Sang dans nos veines brosse le portrait stupéfiant de la respectabilité corrompue et de l’attrait du vice. Faisant montre d’une maîtrise remarquable, l’auteur opère des changements de perspective permanents et ménage avec brio coups de théâtre, ruptures, retours en arrière, extraits de correspondance ou de journaux, documents officiels, doublant ainsi le caractère kaléidoscopique de son récit par une sorte de patchwork textuel. Peuplé de dangereux sadiques et d’enfants perdus, de politiciens corrompus et de justiciers inflexibles, Le Sang dans nos veines est un roman d’une ambition rare.

10/2015

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Littérature française

Pura Vida. Vie et mort de William Walker

Je suis arrivé en Amérique centrale, il y a quelques années, avec le projet d'y écrire la vie de William Walker, un aventurier nord-américain du XIXe siècle qui avait lancé une expédition assez catastrophique au Mexique, était parvenu plus tard à se faire élire président du Nicaragua, avant de finir fusillé au Honduras, et dont j'avais découvert l'existence à La Havane. Alors que je parcourais ces lieux sur les traces de son armée fantôme, il m'est apparu que cette région du monde, pendant les deux derniers siècles, n'avait pas été plus avare de héros, de traîtres et de lâches que ne l'avaient été les provinces grecques et latines de l'Antiquité. Ici aussi des hommes ont rêvé d'être plus grands qu'eux-mêmes et souvent ont échoué. J'ai commencé de consigner les vies de Simon Bolivar et de Francisco Morazan, d'Augusto César Sandino, assassiné par le premier Somoza, ou encore du Che.50, un agent double envoyé espionner le vrai Che dans la Sierra Maestra. Souvent je prends mes quartiers au fond des cantinas, des bars et des pulquerias. À Managua, j'ai noué des contacts avec d'anciens sandinistes qui me racontent leur révolution. À San Salvador, je rencontre parfois d'ex-guérilleros du Front Farabundo Marti, dont le dernier fait d'armes a été l'attaque de la capitale le 11 novembre 1989, alors que déjà les marteaux-piqueurs attaquaient le mur de Berlin. Le reste du temps, je lis avec application des quotidiens, ceux du jour et de plus anciens achetés sur internet. Et de loin en loin je reviens à La Libertad, minuscule port de pêcheurs sur la côte pacifique, où je retrouve Victor.

01/2004

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Littérature étrangère

Le Chant de la cloche, Schiller et Lénore Bürger, traduits en vers équimétriques et équirythmiques

Le Chant de la cloche (Schiller) et Lénore (Bürger), traduits en vers équimétriques et équirythmiques par Edouard Pesch. Préface de M. L. de Fourcaud Date de l'édition originale : 1891 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

05/2021

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Critique littéraire

Géographie. Tome 15 Livre XVII 2e partie, L'Afrique, de l'Atlantique au Golfe de Soloum, Edition bilingue français-grec ancien

Le présent volume constitue le dernier tome de la Géographie de Strabon, dont l'édition est prévue en deux fascicules - le premier sera publié ultérieurement. Ce second fascicule contient donc le chapitre 3 du livre XVII qui vient conclure l'oeuvre. Faisant suite aux pays du Nil (Egypte et Ethiopie, XVII 1-2), il s'agit d'une description de la Libye antique, troisième continent connu au Ier s. de notre ère, c'est-à-dire la côte d'Afrique du Nord de l'Atlantique au golfe de Soloum, avec une évocation de l'arrière-pays. Réalisant une synthèse des oeuvres d'Eratosthène, Artémidore et Posidonius, qu'il n'hésite pas à confronter et à critiquer, Strabon passe ainsi successivement en revue, de façon plus ethnographique que topographique, la Maurousie, la Masaesylie, la Massylie ; puis le territoire de Carthage - avec un long développement sur la 3ème Guerre Punique -, la Grande Syrte et la Cyrénaïque, étudiée essentiellement à travers sa principale production, le silphium, et ses grands hommes. A l'échelle de l'ensemble des dix-sept livres la Géographie, ce continent est réduit à la portion congrue, comme de coutume chez les Anciens, et il n'a pas l'avantage, comme l'Egypte, d'avoir été visité par l'auteur. Malgré tout, il faut enfin concéder à Strabon, homme d'étude mais possédant des amis romains de haut rang, la capacité de mettre ses connaissances à jour : certaines informations de ce chapitre sont primordiales pour la datation de l'ensemble de l'oeuvre. Dans les derniers paragraphes, Strabon évoque l'hégémonie des Romains et expose, dans un tableau d'un grand intérêt historique, l'organisation par Auguste de l'Empire romain. Cette énumération des provinces romaines permet à l'auteur à la fois de clore sa Géographie universelle en récapitulant la majeure partie du monde habité décrit dans les livres précédents, et de faire un éloge, discret mais réel, de Rome et d'Auguste. C'est également une manière de montrer que la géographie est nécessaire à l'histoire : après tout, Strabon avait conçu sa Géographie comme un complément à ses Commentaires Historiques, aujourd'hui en grande partie perdus. Le texte grec, établi par Benoît Laudenbach, a fait l'objet d'une nouvelle collation des manuscrits dans l'esprit des volumes de la série précédemment parus, y compris un important palimpseste directement consulté au Vatican. Il est assorti d'une traduction française originale. Dans la notice qui les précède, Jehan Desanges revient brièvement sur la date de rédaction du livre, son plan et les sources de l'auteur. Il a surtout accompagné le texte d'un commentaire approfondi, mettant à contribution tous les outils de la philologie et de la géographie historique les plus récents (intertextualité, archéologie, épigraphie, etc.). L'ensemble est augmenté d'index toponymiques et anthroponymiques, et devrait contenir une carte des lieux nommés dans le texte. Jehan Desanges (commentaire) Agrégé de grammaire (1953), après onze ans passés en Afrique du Nord et au Sénégal, il enseigne vingt ans à l'Université de Nantes (1964-1984) et vingt-cinq ans à la IVe Section de l'Ecole pratique des Hautes Etudes (1978-2003, Histoire de l'Afrique dans le monde gréco-romain). Depuis 2012, il est membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Sa bibliographie, dont le premier titre date de 1956, porte tant sur l'Afrique du Nord que sur l'Afrique nilotique et érythréenne dans l'Antiquité. Il a orienté ses recherches vers les structures tribales et les révoltes autochtones tout comme les campagnes militaires et expéditions lointaines menées par les Lagides et les Romains. Il s'est de plus adonné à l'étude de la géographie historique et de la toponymie comme à celle du peuplement (en particulier le peuplement dit éthiopien) ou des structures et découpages administratifs. Il a établi des éditions critiques et commentées ou, au moins, des études minutieuses de sources essentielles de l'Afrique antique, notamment celle du livre VI de l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien dans la collection des Université de France. Benoît Laudenbach (édition critique, traduction) Agrégé de Lettres classiques (2003) et docteur en Etudes grecques de l'Université Paris-Sorbonne (2012), Benoît Laudenbach est actuellement professeur dans le secondaire. Helléniste et papyrologue de formation, toutes ses recherches universitaires se sont orientées sur l'édition critique et la traduction de textes et documents grecs (Les lettres de Chion d'Héraclée, traduction et commentaire, Université Rennes II ; Les Epigrammes de Posidippe de Pella (P. Mil. Vogl. VIII 309), critique de l'editio princeps, traduction, commentaire, Université de Strasbourg ; Mondes nilotique et libyque : Strabon, Géographie, XVII, Université Paris-Sorbonne). Le présent volume est le résultat d'une partie de sa thèse consacrée au livre XVII de la Géographie de Strabon.

05/2014

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Beaux arts

Le fascisme d'avant-garde. La mobilisation du mythe, de l'art et de la culture en France (1909-1939)

Mark Antliff examine dans cet ouvrage, la rencontre entre esthétique et violence, en étudiant le rôle peu connu mais essentiel, joué par les théories sur les arts visuels et la créativité dans le développement du fascisme en France. Il se penche sur la dimension esthétique des mythes fascistes dans le cadre de l'histoire de l'avant-garde. Au cours de la période 1909-1939, un nombre surprenant de modernistes ont été impliqués dans le projet, notamment des figures aussi importantes que le peintre symboliste Maurice Denis, les architectes Le Corbusier et Auguste Perret, les sculpteurs Charles Despiau et Aristide Maillol, la photographe de la "Nouvelle Vision" Germaine Krull, ainsi que le fauve Maurice de Vlaminck. Les fascistes français étudiés ici se sont approprié, entre autres, l'esthétique avant-gardiste du cubisme, du futurisme et du surréalisme, en prônant le fameux "retour à l'ordre" et l'un d'entre eux, est même allé jusqu'à rapprocher le "dynamisme" de l'idéologie fasciste de la théorie du montage du cinéaste soviétique Sergueï Eisenstein. Pour tous ces personnages, l'art moderne est le précurseur mythique d'une révolution régénératrice destinée à balayer les institutions en place, inaugurer un nouvel ordre anticapitaliste et éveiller le potentiel créateur et artistique du "nouvel homme" fasciste. Pour définir la matrice idéologique mêlant esthétique et violence, ils s'inspirent avant tout des écrits du théoricien politique Georges Sorel (1847-1922), dont le concept de mythe révolutionnaire occupe une place centrale dans les théories fascistes sur la régénération culturelle et nationale. Trois figures sont plus particulièrement influencées par cette théorie sorélienne du mythe dans l'entre-deux-guerres : Georges Valois (1878-1945), Philippe Lamour (1903-1992) et Thierry Maulnier (1909-1988). Valois est le fondateur du Faisceau, premier mouvement fasciste français (1925-1928). Lamour, proche de Valois, crée en 1928 l'éphémère Parti fasciste révolutionnaire, avant de lancer deux revues, Grand' Route (1930) et Plans (1931-1933). Quant à Maulnier, il est l'inventeur d'une théorie du fascisme sous les auspices des revues Combat (1936-1939) et Insurgé (1937). Tous trois se réclament à la fois de Sorel et de l'avant-garde artistique, mais développent des formes radicalement différentes de fascisme. A l'instar de Sorel, ils considèrent que l'art et la culture font partie intégrante de la théorie de la révolution totale.

10/2019

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Histoire de France

L'âge d'or capétien (1180-1328)

Le long XIIIe siècle marque l'âge d'or de la dynastie capétienne qui compte alors de fortes personnalités : Philippe II Auguste, saint Louis, Philippe IV le Bel. Elle bénéficie également, jusque vers 1270, d'une forte dynamique agricole, ainsi que d'une révolution technique, qui s'exprime en premier lieu dans l'érection des cathédrales. La prospérité — relative — des campagnes fonde cet extraordinaire programme monumental, financé par les dîmes. Elle permet aussi l'essor des échanges et des villes. Le commerce "international" a ses centres principaux en Flandre et en Champagne et le réseau urbain se fixe tel qu'il persiste jusqu'à la révolution industrielle. L'époque connaît un certain bonheur de vivre, qui s'exprime dans la littérature courtoise et dans le naturalisme de la sculpture gothique. En parallèle, la monarchie construit progressivement un territoire et un Etat. Philippe II exploite à cette fin les structures féodales, mais au fil du temps s'élabore une doctrine qui s'appuie sur la souveraineté et non plus sur la suzeraineté. Trois lieux illustrent la royauté : Reims où le roi est sacré ; Paris, sa capitale fixe, où siège l'administration, où se développe l'Université et où est érigée la Sainte Chapelle ; Saint-Denis, où sont abrités les insignes royaux et où la nécropole atteste de la continuité de la lignée royale des Mérovingiens aux Carolingiens et aux Capétiens. En un siècle qui voit la religion informer toute la vie et toute la société, le caractère sacral de la monarchie, renforcé par la canonisation de Louis IX et celle de son petit-neveu, Louis d'Anjou, constitue un des fondements primordiaux du pouvoir capétien. Un autre réside dans l'alliance étroite du trône et de l'autel, même si cela ne va pas sans tensions avec les papes les plus attachés à la théocratie pontificale, Innocent III et Boniface VIII. Après 1270, la crise du système féodal provoque difficultés, famines, chômage et troubles sociaux, préliminaires de la grande crise du XIVe siècle. Le pouvoir monarchique, cependant, ne cesse de se renforcer. Se met alors en place un binôme caractéristique du futur Etat moderne : guerre et fiscalité. Le contexte des temps, positif ou négatif, réinterprété à la lumière des recherches récentes, est éclairé avec pertinence par des cartes et des textes et une iconographie, abondante et magnifique, qui concourt à mettre le lecteur de plain-pied avec un des "grands siècles" de l'histoire de France.

12/2011

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Décoration

Marcel Gascoin. +Décorateur des trente glorieuses

Né au Havre, fils et petit-fils de marin, Marcel Gascoin (1907-1986) est marqué dès sa jeunesse par la précision de l'aménagement intérieur des bateaux. Il bénéficie d'une pratique dans une école professionnelle comme menuisier-ébéniste et d'un enseignement plus théorique à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs où il suit les cours de l'architecte Henri Sauvage, très engagé dans la recherche d'une nouvelle architecture du logement social. Invité à la première exposition de l'UAM en 1930 sur la recommandation de l'architecte Robert Mallet-Stevens, il en devient membre et prend part aux concours organisés en 1934, avec une cabine de bateau en acier réalisée dans les Ateliers Jean Prouvé et, en 1936, avec du mobilier scolaire. Dans le midi de la France pendant la guerre, il approfondit ses recherches et ses idées sur l'organisation rationnelle du foyer, met au point une gamme d'éléments modulaires pour la cuisine qu'il commercialise en 1946 sous la marque Comera et pose les bases d'un système de rangement intégré à l'architecture. En 1947, il est chargé de coordonner l'Exposition internationale de l'urbanisme et de l'habitation au Grand Palais. Sont présentés dix appartements prototypes, dont deux entièrement équipés par ses soins et huit sous sa direction. Deux ans plus tard, la Caisse d'allocations familiales de la région parisienne lui demande d'étudier un appartement type pouvant accueillir une famille de six enfants dans un espace restreint. Le projet, présenté au Salon des arts ménagers sous la dénomination de " Logis 49 ", remporte un succès considérable. Quelques années plus tard, il participera à la reconstruction du Havre sous l'égide d'Auguste Perret. Ce succès auprès du public le conduit à fonder l'ARHEC (Aménagement rationnel de l'habitation et des collectivités) en s'entourant des plus talentueux créateurs de l'après-guerre tels Pierre Guariche, Joseph-André Motte, Michel Mortier, Alain Richard, Pierre Paulin. Dans l'histoire des arts décoratifs, Marcel Gascoin est celui qui a inculqué les principes du courant rationaliste social d'avant guerre aux jeunes décorateurs, dont le but sera de produire dans les années 50 des modèles pour l'industrie, accessibles au plus grand nombre. Ce livre est réalisé à partir du très important fonds Gascoin conservé à la bibliothèque des Arts décoratifs.

10/2010

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Beaux arts

Delacroix étude sur un Christ en croix

L'auteur de cette étude, Zachary C. Xintaras, est convaincu que Le Christ en croix sur panneau qu'il a vu dans une collection privée est celui cité par Eugène Delacroix dans une liste manuscrite trouvée dans un cahier de voyage en Afrique (Chantilly, Musée Condé, MS 300, folio 161). A. Robaut le mentionne dans son inventaire au n°1699 sans référence à sa source le datant de 1840 et précisant qu'il appartenait à M. Dumas père. Tout ceci est inexact, comme le prouve l'ensemble des documents recueillis qui seront dévoilés dans cet ouvrage. Le tableau ne figure dans aucun inventaire des oeuvres de Delacroix. Dans cette étude, après un descriptif du panneau retrouvé, l'auteur trace l'historique du sujet et indique les points communs et les modifications par rapport au tableau de Rubens Le Christ en croix - Recommandant sa mère à St Jean. Ce tableau perdu nous est connu grâce à la gravure de Jacob Neeffs. L'auteur examine aussi 19 détails qui caractérisent l'oeuvre et découvre un phénomène unique dans l'Histoire de la Peinture concernant la représentation du Christ sur la croix. Il s'agit du fait que l'artiste montre le Christ vivant avec corps entaché de sang. Pour commettre cet anachronisme et le répéter quatre fois Delacroix a certainement été influencé par le Christ en croix sculpté par son ami Auguste Préault (cf. Journal, Plon, 1996, p. 132). Une autre caractéristique, unique je crois chez Delacroix à son époque, est sa pratique de mettre un "clair" sur le bout de nez. Dans notre panneau, il le répète cinq fois. Le tableau retrouvé présente le Christ avec un corps éblouissant de lumière et agonisant sur la croix. Depuis sa première peinture religieuse (Le Christ devant Caïphe, 1818) jusqu'à sa dernière (Tobie et l'Ange, 1863), Delacroix a peint plus de 150 pièces religieuses sans compter 50 projets inexécutés. C'est dans la Bible qu'il a trouvé une mine inépuisable de sujets pour stimuler son imagination (cf. Journal, p. 75). Dans un prochain livre l'auteur présentera ses réflexions concernant Delacroix et la Religion. Au terme de cette longue recherche, il n'hésite pas à nommer Delacroix peintre - prédicateur, vocation à laquelle il a cru dans sa jeunesse. (cf.Journal, p.427)

11/2017

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Régionalisme

Recherches historiques sur la ville de Rive-de-Gier

Parce qu'ils devaient se défendre contre l'invasion des peuples du Nord, des Goths et des Sarrasins, les habitants de la vallée, au commencement du territoire de la Magdeleine, s'installèrent dans l'enceinte d'un camp retranché abandonné par les cohortes, négligeant les habitations plus riches et plus commodes délaissées par les Romains, puis pillées par les conquérants germaniques. Seules quelques misérables cabanes avoisinant le pont continuèrent d'exister pour abriter les esclaves des redoutables envahisseurs. Puis, sous Philippe Auguste, Renaud de Forez, un des plus illustres archevêques de Lyon, fit entourer de murs et fossoyer le bourg de Rive-de-Gier, le plaçant ainsi au nombre des villes. Sous la tutelle de ses seigneurs ecclésiastiques, et à l'abri des guerres féodales, la ville s'accrut et se transforma considérablement, au point que tous les quartiers et les monuments du XVIIIe siècle existaient déjà au XIVe siècle. Au début du XVIe siècle, des sécheresses extraordinaires et des intempéries de tous genres causèrent une famine effroyable, suivie bientôt par la peste. Rive-de-Gier subit ensuite fortement les guerres de Religion, les partis catholiques et huguenots prenant plusieurs fois à tour de rôle possession de la ville entière. Une cloche d'alarme prévenait alors les habitants de l'éminence d'une attaque. Elles furent si nombreuses que le bétail finit par se mettre tout seul à l'abri, au tintement du beffroi. Au commencement du XVIIe siècle, la ville, si souvent opprimée et dévastée, devint une cité calme et industrieuse. La culture des vignes et du mûrier cessa d'être l'occupation du plus grand nombre d'habitants, le commerce de la houille leur offrant une spéculation plus lucrative. Puis au milieu du XVIIIe siècle, une compagnie formée à Lyon obtint une ordonnance de concession de toutes les mines des territoires de Gravenaud, du Mouillon et d'une lieue à la ronde : "les malheureux propriétaires et entrepreneurs des puits creusés avec tant de peines, de dangers et de dépenses, furent contraints de tout abandonner". En 1808, alors que les eaux envahissaient les puits, les très sérieux associés à l'exploitation des mines, tous notables de la ville, virent en une sorcière, un coeur de boeuf et un serin magique, le remède aux maux qui menaçaient leur trésor.

11/2010

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Littérature française

Oeuvres complètes, série 3. Oeuvres historiques Tome 2, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, Volume 1, 2 volumes

Cette nouvelle édition des Considérations peut, d'un certain point de vue, revendiquer le statut d'ouvrage inédit. Les contemporains de Madame de Staël n'ont connu en effet qu'une édition posthume, parue en 1818, par les soins de son fils. Celle que nous publions est tirée du seul manuscrit qui nous soit parvenu, débarrassé de toutes les interférences allographes : rajouts, suppressions, déplacements et autres manipulations. Les différences sont significatives, ne fut-ce que par le fait que l'édition de 1818 conjugue deux intentions, celle de l'auteur et celle de l'éditeur, intentions qui se ressentent d'une qualité et d'un contexte d'écriture divers. L'intérêt de cette nouvelle édition consiste à montrer ce que les Considérations étaient au moment où Madame de Staël a cessé d'y travailler en faisant la part de ce qui lui revient et de ce qu'on lui a fait dire. Toutefois, cette édition n'aurait pas eu lieu d'être si l'on n'avait pas essayé d'en montrer sa spécificité par rapport à la publication connue. La volonté de remonter au manuscrit, nous a confronté à un texte jusqu'ici inconnu, conforme à l'édition posthume sur le plan des idées politiques, mais loin d'en être la transcription littérale. Le pacte de fidélité absolue au texte énoncé par Auguste de Staël et Victor de Broglie, qui inaugure la première édition apparaît donc démenti. Si les principes demeurent, l'écriture est transformée. On y perd surtout le caractère de considérations inscrit dans le titre, avec ses transitions parfois surprenantes d'un sujet à l'autre, ses pensées vagabondes soudainement ravivées par un souvenir impromptu, qui constitue sa caractéristique originale et exclusive et dont l'édition posthume n'a pas suffisamment tenu compte. Les Considérations ont un statut tout particulier et indéfinissable réunissant le récit de la vie publique de Necker, les mémoires de Madame de Staël et l'histoire de la Révolution française. Le chapitre final s'achève sur les institutions anglaises qui soudent idéalement le rôle politique de Necker et de Madame de Staël à une réflexion plus générale de politique constitutionnelle, peut-être est-ce là son essai le plus complet et le plus réussi dans le domaine de la pensée libérale.

05/2017

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Sculpture

Sculpture française en Amérique. Une passion américaine

L'extraordinaire abondance de sculptures françaises aux Etats-Unis est révélatrice d'un goût spécifique pour ce domaine de l'art fran- çais, mais aussi de la grande proximité des relations historiques et artistiques franco-américaines. Les Etats-Unis sont le pays en-de- hors de la France qui compte le plus grand nombre de sculptures françaises et ces dernières y représentent de très loin l'essentiel des sculptures étrangères. Une fois rassemblées, combinées, reliées, elles tissent l'histoire d'un goût. Leur étude permet de déceler des tendances et des pé- riodes, d'identifier des personnalités de marchands, collectionneurs et conservateurs, et de comprendre les canaux d'approvisionne- ment de ce commerce transatlantique, du lieu de production au lieu de consommation, du lieu de création au lieu d'appréciation. Le propos de cet ouvrage est de donner vie et signification à ces oeuvres en les replaçant dans leur contexte américain. Une première partie souligne le rôle éminemment politique et officiel, outil de message politique lorsqu'il s'agit de célébrer les héros de l'Indépendance américaine, ou de propagande commer- ciale et industrielle lorsque la France se montre dans le cadre des expositions universelles. Dès sa naissance, les sculpteurs français ont été associés au développement de la nation américaine et de sa société. La deuxième partie est consacrée à la part que prirent les sculp- teurs français dans le décor urbain américain, ainsi que dans l'art des parcs et jardins. Ils contribuèrent largement à l'introduction du style Art déco en sculpture ornementale. La troisième partie célèbre la sculpture comme objet de collec- tion, recherchée non plus pour le personnage qu'elle représente, ni pour son rôle de complément de l'architecture, mais véritablement comme objet dont la beauté formelle est l'atout premier. La quatrième et dernière partie est consacrée au sculpteur Auguste Rodin. Rodin était tout à la fois : il représentait l'art d'au- jourd'hui, celui du Salon auquel il envoyait régulièrement ses oeuvres, parfois l'art d'hier dans ses quelques créations dans le goût du vers l'art de demain. En conclusion, un bilan est dressé du goût pour la sculpture fran- çaise depuis les années 1950, qui ont vu un changement dans l'im- portance relative des différents acteurs, marchands, collectionneurs, universitaires et conservateurs.

06/2023

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Critique littéraire

Victor Hugo. Tome 2, Pendant l'exil : 1851-1864

Le premier tome de cette biographie racontait la vie d'un grand écrivain français. Ce deuxième tome tente de suivre celle d'un génie. Entre Napoléon le Petit (1852), pamphlet contre Louis Bonaparte, et William Shakespeare (1864), le livre des livres, Victor Hugo publie coup sur coup Châtiments (1853), Les Contemplations (1856), La Légende des siècles (1859) et Les Misérables (1862). A ces dix-sept volumes (508 chapitres, 292 poèmes, 27 000 vers) s'ajoutent deux poèmes colossaux et inachevés, La Fin de Satan et Dieu, ainsi que quantité d'autres titres, et même un album de dessins. Ces œuvres publiées, commencées ou presque terminées sont plus nombreuses que celles écrites avant l'exil. Cette période sans équivalent dans l'histoire d'aucune autre littérature avait souvent été étudiée par fragments ; jamais encore elle n'avait été présentée dans son ensemble. Pourtant, une quête métaphysique ininterrompue et l'élaboration d'une philosophie complète méritaient bien de ne pas être réduites aux amours ancillaires et aux esprits frappeurs. Il fallait tout reprendre dans l'ordre ; proposer la reconstitution la plus fidèle possible ; la donner à lire, à voir, et à entendre. Partager l'exil de Victor Hugo ; entrer dans son " goum " composé de son épouse qui veille sur ses intérêts, de son fils Charles qui acclimate toutes les nouveautés (photographie, tables tournantes...), de François-Victor qui traduit Shakespeare, de sa fille Adèle, la musicienne, qui tient son journal et sombre dans une folle passion, d'Auguste Vacquerie, qui supporte mal la vie insulaire, de Juliette Drouet enfin, dont la présence et les lettres offrent un contrepoint spirituel et salutaire. A Bruxelles et à Jersey, le cercle international des proscrits politiques occupe Victor Hugo au premier chef, tout comme la figure des Etats-Unis d'Europe et de la République universelle appelés à succéder au Second Empire. A Guernesey, il ajoute à ses activités l'aménagement de sa première maison, Hauteville House. Malgré l'exil, il entretient des liens riches et complexes avec la France, l'Europe et l'Amérique. De nouvelles figures élargissent le cercle de ses relations (Flaubert, Baudelaire), d'autres font leur entrée dans son panthéon : Michelet, George Sand, John Brown, Garibaldi, et aussi Eschyle, Job, saint Paul, Dante, Shakespeare... " Collez votre oreille à ces colosses, vous les entendrez palpiter. "

11/2008

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Critique littéraire

VICTOR HUGO. Photographies de l'exil, Paris, musée d'Orsay et maison de Victor Hugo, 27 octobre 1998-24 janvier 1999

Fuyant la répression qui suivit le coup d'Etat de Louis Bonaparte, menacé de mort et conscient de l'impossibilité de toute résistance en France. Victor Hugo entra en exil. Après Bruxelles, il gagna Jersey en 1852 où il créa avec ses fils Charles et François Victor un atelier photographique. Le projet était d'illustrer de portraits de l'auteur ses oeuvres politiques, Napoléon le petit et Châtiments, et de publier un album sur Jersey et les îles de la Manche. Un premier volume devait comprendre des vers du poète et des gravures faites à partir de ses dessins : le second aurait été consacré à l'histoire de l'archipel par Auguste Vaquerie, le fidèle disciple de Hugo, et aux photographies de Charles et François-Victor, essentiellement des paysages et des portraits de Hugo et de son entourage. En grande partie pour des raisons politiques, la publication ne vit pas le jour, mais il reste les dessins et les photographies, qui portent l'empreinte du génie hugolien. Ainsi l'enthousiasme immédiat que manifesta Hugo pour la photographie, à la différence de Beaudelaire ou de Flaubert, rend compte de sa perméabilité au progrès et de l'anticipation spontanée de ce qu'elle allait apporter au livre, à l'art, à l'histoire. A Guernesey grandit l'idée d'une publication sur le décor et sur l'aménagement de Hauteville House, et, le 2 Juin 1861, Charles Hugo proposa à l'éditeur Pierre Jules Hetzel " une brochure sur la Maison de Victor Hugo ". Dès 1862, Victor Hugo demandant à Edmond Bacot, photographe caennais dont les idées républicaines rejoignaient les siennes, de venir réaliser un ensemble de photographies du lieu, assignant ainsi une finalité tout à fait nouvelle à ce médium : la notion de reportage. Durant son séjour à Hauteville House. Edmond Bacot effectua également de remarquables portraits du poète. Quelques dessins et croquis préparatoires de Victor Hugo pour l'aménagement de Hauteville House - pour la première fois placés en regard des vues stéréoscopiques de Bacot - mettent l'accent sur le caractère visionnaire d'une oeuvre enracinée tout autant dans le Moyen Age que dans l'imaginaire de son créateur. Premier ouvrage consacré exclusivement à Victor Hugo et aux photographies de l'exil, le catalogue de l'exposition permettra au lecteur de découvrir un aspect encore mal connu du poète et de l'artiste : le photographe inspiré.

10/1998

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Beaux arts

Friedrich Nietzsche et les artistes du nouveau Weimar

Vers 1900, un petit groupe formé d'influents mécènes, critiques, écrivains et artistes fait de Weimar, capitale du grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach, aujourd'hui en Allemagne, un centre utopiste de l'art et de la pensée modernes. Des artistes tels que Max Klinger, Edvard Munch et Ludwig von Hofmann et des écrivains comme André Gide, Hugo von Hofmannsthal et Rainer Maria Rilke cherchent à créer un "Nouveau Weimar" et désignent à la tête de ce mouvement Friedrich Nietzsche, prophète radical de la modernité. Sa pensée pénétrante, son langage expressif et son style aphoristique saisissant font en effet de lui le parfait philosophe du modernisme. "L'existence et l'univers ne sont éternellement justifiés qu'en tant que phénomène esthétique". Avec des maximes philosophiques comme celle-ci, tirée de La Naissance de la tragédie, Nietzsche va devenir une référence majeure pour les artistes et les critiques en quête d'un "nouvel art", d'un "nouvel homme" et, finalement, d'une "nouvelle société". En 1902, on demande à Max Klinger de réaliser le portrait sculpté du philosophe mort deux ans plus tôt, pour la villa Silberblick à Weimar, où le culte de Nietzsche s'est constitué. A partir d'un masque mortuaire largement remanié, Klinger exécute le célèbre hermès en marbre qui orne encore de nos jours la salle d'accueil des Archives Nietzsche. Seules trois versions monumentales en bronze ont été coulées, l'une d'entre elles faisant maintenant partie de la collection du musée des Beaux-Arts du Canada. Friedrich Nietzsche et les artistes du nouveau Weimar, dont cette sculpture constitue le point focal, accompagnée d'une série de tableaux, de dessins, de moulages en plâtre et de petits bronzes, se propose de montrer comment Klinger et ses mécènes ont inventé le Nietzsche "officiel", transformant un portrait hautement expressionniste en une image culte, classique et idéalisée. L'exposition comprendra aussi un ensemble d'éditions anciennes des livres les plus influents de Nietzsche, notamment des éditions de luxe des ouvrages Ainsi parlait Zarathoustra, Ecce Homoet Dithyrambes de Dionysos produites par Henry van de Velde. Enfin, elle réunira des oeuvres d'autres protagonistes du "Nouveau Weimar", dont Auguste Rodin, Aristide Maillol, Edvard Munch et Kurt Stoeving, de manière à offrir, pour la première fois en Amérique du Nord, un éclairage sur cette extraordinaire constellation artistique et culturelle du modernisme.

04/2019

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Histoire de l'art

L'exposition universelle de Paris 1900. l'Auvergne-Rhône-Alpes montrées au monde

Du 15 avril au 12 novembre 1900, Paris accueille sa cinquième Exposition Universelle. Durant sept mois, 51 millions de visiteurs vont déambuler au travers des 112 hectares qu'occupe l'exposition le long de la Seine et sur les esplanades qui, enjambant la Seine, vont des Invalides à la place de la Concorde et du Champ-de-Mars au Trocadéro. Indépendants ou regroupés au sein d'un même bâtiment, répartis par pays ou par régions, par techniques ou par produits, les oeuvres et objets exposés investissent des centaines d'espaces. Ainsi, la présence de l'Auvergne comme celle de Rhône-Alpes peuvent-elles se repérer dans les immenses architectures que sont le Palais des Industries françaises ou la Galerie des Machines – dans laquelle les Frères Lumière présentent leur film sur un écran de 21 par 16 mètres – pour l'industrie, ou le Grand Palais des Champs-Elysées pour les beaux-arts, sans oublier le restaurant La Belle Meunière qui offrait à ses consommateurs les meilleurs produits d'Auvergne. Glorifiant l'industrie triomphante, l'Exposition Universelle met en parallèle produits et procédés de fabrication modernes. L'exposition du musée municipal Paul-Dini présentera un certain nombre de créations et de créateurs dont certains sont représentés dans la collection du musée – Armand Auguste Balouzet, Jules Flandrin, François-Marie Firmin-Girard – auxquels s'ajouteront d'autres artistes présents sur les cimaises du Grand Palais : Joseph Bail, Lucien Bégule, Charles Cottet, Charles Maurin, Jules-Alexis Muenier, François Rivoire... L'établissement du corpus des oeuvres se base sur le dépouillement des catalogues des expositions centennales et décennales de peintures, de sculptures et d'objets d'art, qui se tinrent au Grand Palais. L'Exposition Universelle de Paris 1900 : l'Auvergne-Rhône-Alpes montrée au monde rendra compte de l'implication des industriels et des artistes locaux présents à cette manifestation. Les productions industrielles – coutellerie, horlogerie, textile, armes, etc. – tout comme celles relevant des beaux-arts – peinture, sculpture, gravure, etc., sans oublier la photographie et le cinéma qui avaient été relégués avec les techniques – ayant alors assuré le succès de la représentation régionale. Une centaine d'oeuvres de techniques, de formes et de dimensions variées, en deux et en trois dimensions seront réunies pour illustrer le propos. La proposition actuelle, qui évolue en fonction des oeuvres encore à obtenir, est celle d'un parcours en sept sections de taille sensiblement équivalente.

10/2022

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BD tout public

Dragman

"Il n'y a pas de super-héros plus super que Dragman, le héros travesti de Steven Appleby. Appelé aussi Dolly Marie, il mène contre les voleurs d'âmes de Black Mist un combat apocalyptique, névrotique, tendre, drôle - et brillamment dessiné". Posy SimmondsDepuis qu'il a trouvé, adolescent, un bas de sa mère dans le sofa, August Crimp a découvert deux choses. La première est qu'il adore porter des vêtements de femme. La seconde est que lorsqu'il le fait, il devient capable de voler. Oui, comme un super-héros ! Hélas, cette passion un peu obsessionnelle est contrariée par la peur du ridicule et de la réprobation générale. Si sa mère, puis sa femme venaient à l'apprendre, c'en serait fait de lui. Du coup, il range sagement dans des cartons les tenues et souvenirs de Dragman, le nom de guerre qu'il s'était donné. De toute façon, la ville regorge de justiciers masqués. Mais voici que Cherry Mingle, la petite fille qu'il a sauvée d'une terrible chute du toit du Musée d'Art moderne un jour qu'il s'y était rendu en Dragman, réapparait dans sa vie. Elle a encore besoin de lui, cette fois pour aider ses parents qui ont vendu leurs âmes à la mystérieuse compagnie Black Mist pour lui payer ses études. Dragman reprend donc du service et l'aventure (même si elle finit bien) ne sera pas de tout repos... Comment partager sa vie entre le rôle de bon père de famille et celui de super-héros quand tous vos pouvoirs tiennent au fait de vous travestir en femme ? Telle est la question. Le coming-out et la confession de cette passion très singulière produisent le roman graphique le plus étonnant, détonnant et délirant de l'année...

09/2020

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Cinéma

Les archives Ingmar Bergman

Depuis la sortie du Septième Sceau et des Fraises sauvages, Ingmar Bergman fut l'une des figures de proue du cinéma international. En 60 ans de carrière, il a écrit, produit et réalisé 50 films, dont Persona, Scènes de la vie conjugale ou Fanny et Alexandre, qui révèlent comment on se perçoit et comment on se comporte avec ceux que l'on aime. Avant sa mort, en 2007, Bergman avait accordé aux co-éditeurs TASCHEN et Max Ström un accès illimité à ses archives de la Fondation Bergman, ainsi que l'autorisation de rééditer ses écrits et interviews, dont beaucoup n'avaient jamais été diffusés hors de Suède. L'iconographe Bengt Wanselius, photographe de plateau de Bergman pendant 20 ans, a exploré des archives photographiques dans toute la Suède, découvert des images encore inconnues des films du réalisateur, sélectionné des clichés inédits tirés des archives personnelles de nombreux photographes. Cette réédition remet en avant Les Archives Ingmar Bergman, ouvrage le plus complet jamais paru sur le cinéaste, aujourd'hui épuisé. Pour ce projet déjà récompensé, Paul Duncan, éditeur chez TASCHEN, a rassemblé toute une équipe de spécialistes de Bergman pour collaborer à l'ouvrage. De leurs recherches est né un récit proposant, pour la première fois, une synthèse de l'oeuvre cinématographique de Bergman. La profondeur des écrits de Bergman est telle que la plus grande partie de l'histoire est racontée avec ses propres mots. Cet ouvrage offre également une introduction écrite par Erland Josephson, grand ami de Bergman, dont il fut aussi l'acteur et le collaborateur. Le 24 novembre 2008, les archives Ingmar Bergman et les éditeurs Paul Duncan et Bengt Wanselius se sont vu décerner le prix August 2008 du meilleur essai publié en Suède, récompense littéraire la plus prestigieuse en Suède, attribué par un jury de libraires et de bibliothécaires issus de tout le pays.

06/2018