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Hugues Lefort, Thérèse Psiuk

Extraits

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Actualité et médias

EXIL A L'ELYSEE. Journal intime de Jacques Chirac, tome 3, mai 1996-juillet 1997

" Bernadette et Claude ont au moins ce point en commun : elles craignent toujours que je pardonne trop facilement. Elles veulent me protéger de moi-même. Depuis le temps, pourtant, elles devraient savoir ! Combien d'ennemis n'ai-je pas étouffé sous les baisers ? J'observe Claude et Thierry Rey, curieux couple de copains, tellement plus modernes mais pas plus tendres l'un avec l'autre que Bernadette et moi. C est de famille, cette incapacité à s'extérioriser entre nous. La nostalgie n'est pas mon genre. Je n'ai jamais été fait pour le bonheur béat. A peine franchi un obstacle, il m'en faut un autre. Je m'ennuie dans les situations trop planes. Je me sens prisonnier. J'ai toujours eu besoin d'escapades, de fugues. En dépit - ou à cause - de mon père. " Quand on va se fourrer dans des mauvais coups, me répétait-il, il faut s'attendre à prendre des sales coups. " Un bien sale coup, en effet, que le résultat imprévu des élections législatives ! Jacques Chirac, suite à sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale, se voit désormais contraint de cohabiter avec un Premier ministre socialiste, deux ans seulement après avoir conquis la magistrature suprême. Du jamais vu ! Christine Clerc, en prêtant une nouvelle fois sa plume au Président, révèle les secrets et les rebondissements de cette année terrible : de la solidarité sans failles avec Alain Juppé aux recettes politiques soufflées par Ambroise Roux, des altercations avec Bernard Pons à Jean-Louis Debré pleurant la mort de son père, de la guerre entre les différents courants de la droite à sa débâcle. Une défaite et un exil à l'Elysée qui, paradoxalement, ont peut-être libéré Jacques Chirac.

08/1997

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Littérature française

Comme si tu étais toujours là

Une histoire de chansons, de littérature et surtout d'amour. "Je m'appelle Marie-Paule Belle. Je suis chanteuse. L'un de mes plus grands succès a été "La Parisienne". Une chanson écrite par Michel Grisolia et Françoise Mallet-Joris. Françoise Mallet-Joris, poète, penseuse, philosophe, romancière était un formidable écrivain. Elle était aussi - et elle était surtout - mon amie. Dans les années 70, nous formions un couple de femmes, sans souci, sans honte, sans pudeur. Nous étions ensemble naturellement, sans rechercher le scandale que nous créions pourtant dans une société figée qui ne reconnaissait pas que deux femmes puissent s'aimer ouvertement et sans réserve. Nous nous sommes tant aimées d'ailleurs. C'est après la disparition de Françoise, en 2016, que je me suis aperçue de la grandeur et de la profondeur de son amour. Elle m'avait écrit des lettres. En les lisant une première fois, je n'avais reconnu que la manifestation de cet amour. En les relisant, longtemps après son décès, j'y ai vu l'amour absolu que Françoise me portait, s'oubliant pour me sublimer, me propulser vers des niveaux qu'elle seule jugeait acceptables pour moi. " On n'a rien donné, tant qu'on n'a pas tout donné " - écrit quelque part Sainte Thérèse De Lisieux. Françoise Mallet-Joris m'a tout donné avec une générosité sans mesure. Et je ne me suis aperçue de rien, prenant pour gentillesse et dévouement ce qui n'était qu'oubli de soi et pur amour. Aujourd'hui qu'elle n'est plus, j'ai un peu honte d'un tel aveuglement. C'est la raison pour laquelle j'ai souhaité écrire ce livre. Pour rendre à Françoise Mallet-Joris un peu de ce qu'elle m'avait donné, pour dire publiquement combien son intelligence irradiante, sa personnalité modeste et attachante, avaient contribué à établir, enfin, ce que je suis devenue."

02/2020

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Religion

Georges Bernanos. Un prophète pour notre temps

Au lendemain de l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, Monseigneur Chauvet a relu Bernanos grâce aux conférences qu'il a données à la cathédrale. Un chemin spirituel fort utile aux croyants pour nourrir notre espérance et fortifier notre foi. Il nous propose ici une lecture spirituelle des trois grandes oeuvres de Georges Bernanos, un prophète pour notre temps. Au lendemain de l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, seul sur le parvis, j'imaginais à côté de moi Bernanos en train de nous dire : " Réveillez-vous ! " Depuis de nombreuses années, je me nourris de sa pensée. Que de conférences faites au centre Bernanos à Paris, à la paroisse Saint-François-Xavier et pendant cinq ans à Notre-Dame de Paris ! Désir de la transmission d'un ancien professeur de lettres ? Sans doute ! Mais l'oeuvre bernanosienne est aussi un chemin spirituel qui peut aider les pèlerins que nous sommes sur la voie de la sainteté. Bernanos, c'est aussi saint Jean-Marie Vianney, le fameux curé d'Ars et sainte Thérèse de Lisieux, des amis qui consolent et relèvent. Vous ne trouverez pas à travers ces pages une biographie : il en existe déjà ; en revanche, je vous propose une lecture spirituelle qui je l'espère, rejoindra mes lecteurs. " Si nous venons à bout de notre tâche, ceux pour qui nous sommes nés et qui ne sont pas encore, tireront de nos doutes leurs certitudes, car de cette tentation du désespoir qui forme la trame de nos vies, le temps fera jaillir une nouvelle source d'espérance. " Notre monde a besoin de retrouver cette vertu théologale ; la mission de l'Eglise n'est-elle pas de former des sentinelles de l'espérance comme aimait le dire saint Jean-Paul II ? En reprenant et développant ici mes conférences sur Bernanos, je souhaite que mon lecteur puisse relire ces oeuvres (Journal d'un curé de campagne, Sous le soleil de Satan, Dialogue des Carmélites) qui sont prophétiques.

11/2020

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Sociologie

Enfants et soins en pédiatrie en Afrique de l'Ouest

En Afrique, les enfants sont les usagers les plus nombreux de l'hôpital. Si l'on connaît les pathologies qui les affectent et les traitements dont ils bénéficient, on ne sait pratiquement rien de leurs conceptions de la maladie, de leurs souffrances ressenties, de leurs perceptions des interactions avec les soignants et avec leurs familles et de leurs attitudes et réflexions face à la douleur et à la mort. Articulant des approches d'anthropologie de la santé et de l'enfance, des études des sensibilités et des catégories affectives avec des réflexions cliniques, le travail de recherche du groupe ENSPEDIA (Enfants et Soins en Pédiatrie en Afrique) comprenant autant de chercheurs en sciences sociales que de praticiens de santé (pédiatres, oncologues, hématologues, médecins, infirmièr(e)s) a permis de documenter ces questions dans huit pays d'Afrique de l'Ouest : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo. Cette approche interdisciplinaire démontre combien l'enquête anthropologique, par l'attention qu'elle porte aux acteurs (enfants, soignants, personnes aidantes et familles), met en lumière des interactions thérapeutiques où les jeunes patients apparaissent comme de véritables acteurs de leurs soins. Elle rend légitimes leurs plaintes et leurs inquiétudes, tout en démontrant parallèlement les difficultés et les souffrances des soignants confrontés à des enfants affectés par des pathologies lourdes. Ce livre, le premier à traiter systématiquement des thématiques liant la qualité des soins à l'expérience des acteurs, s'adresse à des étudiants et chercheurs en sciences sociales ainsi qu'à des étudiants et praticiens des sciences médicales et tous ceux préoccupés par ces questions. Ont également contribué à cet ouvrage : Kokou Nouwame Alinon, Marie-Thérèse Arcens Somé, Marodégueba Barma, Abdourahrnane Coulibaly, Aïssa Diarra, Pack Tendu Douti-Gbabgue, Ernest Stéphane Bissono, Yawa Gueguey, Abdoulaye Guindo, Fatoumata Hane, Akiko Ida, Aïssata Kabore Ouedraogo, Hélène Kane, Albert Legrand Fosso, Ilario Rossi, Emmanuel Sambieni N'koué, Régine Sirota, El Hadji Malick Sy Camara, Issa Tamou, Daouda Thamnou Séro, Ali Amadou Tini, Diarra Yé.

07/2019

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Histoire de France

Vaincre Louis XIV. Angleterre, Hollande, France : histoire d'une relation triangulaire 1665-1688

En 1665 mourait Philippe IV d'Espagne, beau-père de Louis XIV. Son successeur, Charles II d'Espagne, était un prince faible et malade dont la mort, mille fois annoncée, mille fois différée, n'intervint qu'en 1700. Le problème de sa succession - il n'avait pas d'héritier - détermina l'essentiel des enjeux géopolitiques de l'Europe du second XVIIe siècle. A commencer par la guerre de Dévolution (1667-1668), quand Louis XIV réclama les Pays-Bas espagnols en compensation de la dot impayée de sa femme Marie-Thérèse. Parmi ses principaux adversaires, deux puissances commerciales et maritimes allaient imposer une résistance croissante aux entreprises du Roi Soleil : l'Angleterre et la Hollande. Fondé sur une enquête approfondie menée dans vingt-cinq bibliothèques et fonds d'archives à travers l'Europe et les Etats-Unis, cet ouvrage propose une analyse nouvelle et décentrée de la politique étrangère de Louis XIV au cours de la première partie de son règne. Les évolutions de la guerre des Flandres - guerre de Dévolution, guerre de Hollande puis " guerre des réunions " - y sont analysées dans une perspective triangulaire (Angleterre-Hollande-France) qui permet de dépasser l'idée traditionnelle d'un clivage bipolaire entre grandes puissances (France-Angleterre ou France-Hollande). Ainsi apparaissent sous un jour nouveau les ambiguïtés des Stuarts (Charles II et Jacques II) en matière de poli-tique étrangère et la détermination de leur neveu Guillaume III d'Orange, stathouder des Provinces-Unies avant de devenir roi d'Angleterre (1689), à vaincre Louis XIV, par la force des armes comme par la violence des mots. Au-delà des combats sur terre et sur mer, des négociations diplomatiques et de l'équilibre général des puissances, ce livre met en lumière de manière inédite les enjeux politiques, culturels et religieux, et parfois les contradictions de la grande alliance protestante nouée contre la France du Roi-Très-Chrétien. Cette alliance contre " le plus grand roi du monde " a infléchi toute l'histoire de l'Europe de la seconde moitié du XVIIe siècle.

03/2010

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Religion

Louise du Néant. Ou Le triomphe de la pauvreté et des humiliations suivi des Lettres

Elle se nommait Louise de Bellère du Tronchay. Née en 1639, elle appartenait à la meilleure noblesse de l'Anjou. Comblée de tous les biens de la fortune, de la grâce physique et de l'intelligence, elle brillait dans les petites cours de sa province natale. Longtemps elle louvoya entre projets de mariage et aspirations charitables jusqu'à ce que, vers sa trente-cinquième année, un sermon, proféré par un obscur prédicateur, la précipitât dans une crise de conscience qui la conduisit aux bords incertains de la folie et de la vocation mystique. Enfermée à la Salpêtrière, considérée comme folle par les uns, comme possédée ou comme sorcière par les autres, elle subit les effroyables conditions de vie faites aux internées. Le salut lui vint, toutefois, de quelques prêtres qui s'intéressèrent à elle et reconnurent l'authenticité de son expérience intérieure. On la fit sortir de la basse-fosse où elle croupissait. Elle devint soignante des folles et des pauvres. Elle devint surtout, dans l'exercice de son dévouement et dans l'approfondissement de son rapport à Dieu, Louise du Néant - un extraordinaire exemple d'abnégation personnelle, de rigueur acétique et d'illumination mystique. Son aventure, extérieure et intérieure, est ici doublement rapportée : par la biographie écrite par le jésuite Jean Maillard qui fut son dernier confesseur et dont l'ouvrage fut publié en 1713 et par un recueil de lettres de Louise du Néant qui, de 1679 à 1693, couvrent toute l'étendue de sa carrière. Ces lettres s'imposent, à nos yeux, comme un témoignage curieux de la vie à la Salpêtrière, mais plus encore comme l'une des expressions littéraires les plus remarquables de l'amour mystique. Catherine de Gênes, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila n'ont pas trouvé d'accents plus vivants et plus persuasifs pour traduire, avec les mots de chaque jour, le mystère intime de l'union divine.

01/2006

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Critique littéraire

Voix migrantes au Québec. Volume 2, Littérature maghrébine sépharade

Depuis plusieurs années, des voix migrantes maghrébines investissent le champ littéraire francophone au Canada. Des écrivains issus des trois pays du Maghreb et de religion musulmane ou judaïque expriment leur sentiment d'exil, leur histoire et leur confrontation avec la culture de l'Autre, celle de l'Amérique du Nord. Voix migrantes au Québec regroupe trois parties comportant des écrivains actifs, établis dans cette province canadienne par naissance ou par choix. Chacune de ces tendances, à savoir l'émergence d'une écriture migrante maghrébine, la littérature maghrébine sépharade et la nouvelle vague maghrébine, participe à sa manière à l'évolution du phénomène de l'écriture migrante dans le champ littéraire québécois. Après un premier ouvrage qui avait abordé l'émergence d'une écriture migrante maghrébine (Voix migrantes au Québec. Emergence d'une littérature maghrébine, L'Harmattan, 2017), ce deuxième s'intéresse à la littérature maghrébine sépharade. Les écrivains suivants constituent les pionniers qui ont 'oeuvré pour le développement d'un espace d'expression propre à leur communauté judéo-maghrébine : Mary Abécassis Obadia, Georges Amsellem, Sylvia Assouline, Yvette Bénayoun-Szmidt, Salomon Benbaruck, David Bendayan, Clémence Bendelac-Lévy, Jacques Bensimon, David Bensoussan, Fiby Bensoussan, Roger Elmoznino, Pierre Lasry, Raphaël Lévy, Bob Oré Abitbol, Serge Ouaknine, Lélia Young et Thérèse Zrihen-Dvir. L'examen d'une production qui oscille entre prose et poésie, entre récit et introspection, indique clairement une nouveauté absolue et un changement total de style et de rythme. Les oeuvres de ces différents écrivains portent l'empreinte de ce patrimoine judéo-maghrébin mais chacune se distingue par la source vive de sa propre inspiration qui nourrit l'élan d'une littérature sépharade transformée et ouverte à de multiples manifestations. Cet état de fait transparaît à travers les écrits suivants enrichis par une diversité qui régénère une évolution marquante, à la fois bien enracinée dans un contexte " national " et aspirant à l'universalité.

04/2018

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Géopolitique

Un historien des relations internationales dans la Cité. Mélanges offerts à Sylvain Schirmann par ses anciens élèves...

Professeur des Universités en histoire des relations internationals contemporaines à l'Université Paul Verlaine de Metz puis à Sciences Po Strasbourg, Sylvain Schirmann a marqué, par son enseignement, des générations d'étudiants : ceux, bien sûr, de la faculté d'histoire de Metz, de l'Institut des hautes études européennes et de l'Institut d'études politiques de Strasbourg, mais aussi ceux de l'Ecole nationale d'administration ou de l'Université du Luxembourg, ainsi que les élèves des deux campus - de Bruges et de Natolin - du Collège d'Europe. Tous ont été frappés par le charisme, la clarté et la force de conviction de Sylvain Schirmann. Tous ont été impressionnés par sa capacité à traiter de thèmes très variés, révélateurs de sa curiosité intellectuelle comme de son refus de se limiter à ses sujets de prédilection. Tous ont été sensibles à sa façon de problématiser ses cours et, dans le même mouvement, d'en décrypter les lignes de force. Tous ont été convaincus par sa lecture fine et saillante des relations internationales, par ses démonstrations, fondées sur de vastes lectures et une magistrale connaissance des sources d'archives. Tous ont eu la certitude de suivre les cours d'un grand prof ! Au moment même où Sylvain Schirmann fait valoir ses droits à la retraite, ses anciens thésards ont voulu lui rendre hommage à travers ce volume collectif investissant des thèmes qui lui sont chers. La quinzaine de contributions réunies ici s'ouvre sur l'itinéraire de cet historien passionné, rappelée par Marie-Thérèse Bitsch. Suivent des articles qui s'articulent autour de quatre grands axes : le rôle et l'action des syndicats en France et en Allemagne ; les voies multiples de la coopération et de la construction européennes ; les relations de l'Europe communautaire avec ses voisins proches ; enfin, le role des confrontations, des émotions et des mentalités collectives dans les relations internationales.

10/2022

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XVIIIe siècle

Un ballet diplomatique au service de la paix. Les ministres de France à Bruxelles dans la seconde moitié du XVIIIe siècle

Comment deux pays voisins, qui n'ont connu que la guerre, parviennent-ils à créer des relations de paix durables ? C'est à cette question essentielle et toujours actuelle que ce livre répond en étudiant l'action de la diplomatie française à Bruxelles au siècle des Lumières. L'amitié qui unit aujourd'hui la France à la Belgique s'impose comme une évidence et elle semble enracinée dans un long passé. Pourtant, les relations entre les deux pays offrent une histoire pleine de contrastes. Sous l'Ancien Régime, la Belgique faisait partie de l'Empire des Habsbourg. Situé à côté de la France, ce territoire, qu'on appelait alors les Pays-Bas, subissait de plein fouet la rivalité entre les Bourbons et la Maison d'Autriche. La situation change en 1756 lorsque Louis XV et Marie-Thérèse d'Autriche décident de s'allier, un événement qualifié de "révolution diplomatique" tant il renverse l'équilibre européen. Ce sont deux générations de ces pays qui vivent alors une période de paix exceptionnelle. La réussite de cette transition dépend beaucoup des diplomates envoyés par la France à Bruxelles. Ce livre les sort de l'oubli et met en exergue leur action : la rationalisation de la frontière, le règlement de nombreux conflits de personnes, la création de partenariats financiers colossaux, une présence de premier plan à la cour de Bruxelles... A travers eux, on croise la route de personnages variés et hauts en couleur : des moines à la dérive, des aventuriers qui promettent monts et merveilles, des espionnes plus intrépides qu'un régiment, mais aussi la fine fleur de l'Europe des Lumières : le philosophe Helvétius et son épouse, la duchesse de Polignac, meilleure amie de Marie-Antoinette, la peintre Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, le prince de Ligne, etc. Les années les plus passionnantes du XVIIIe siècle se donnent à voir sous un angle nouveau, dans une étude remarquable fondée sur des correspondances diplomatiques aussi inédites que fascinantes.

11/2023

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Jardinage

Le jardin vivrier. Autosuffisance et non-travail du sol

Agir au quotidien selon ses convictions ? C'est le choix qu'a fait Marie-Thérèse Thévard (Marie-Thé, pour les intimes) il y a une trentaine d'années en développant avec succès son autosuffisance alimentaire en non-travail du sol au Saguenay, sa région d'adoption au Québec. Le jardin vivrier est le récit de ses pratiques, convictions et recherches pour incarner un mode de vie écologique fondé sur l'indépendance vis-à-vis des énergies fossiles, la résilience, l'alimentation saine, la permaculture, l'agroécologie et la vie en communauté. Elaboré de façon à suivre mois par mois toutes les étapes pour obtenir un potager biologique foisonnant, ce manuel détaille les principes et techniques pour cultiver des légumes, des fruits, des légumineuses et même des céréales. Un principe conducteur guide sa démarche : le non-travail du sol. Devant l'épuisement des sols qui est le lot de l'agriculture industrielle, Marie-Thé défend ale génie du sol", en évitant de le labourer tout en l'enrichissant de paillis. Tout cela en climat boréal, dans un contexte jugé difficile pour la culture maraîchère. Les nombreuses années d'expérience de Marie-Thé vous apprendront : les principes de la permaculture, de l'agroécologie et du non-travail du sol ; les associations de cultures pour créer un écosystème vivant et résilient ; les techniques de protection des cultures contre le froid ; les moyens biologiques de se débarrasser des principaux ravageurs ; une boîte à outils pour organiser votre jardin (entreposage, outils, calendriers de semis, de plantations et de récoltes) ; des méthodes de conservation des légumes et des recettes de saison ; l'essentiel à savoir concernant l'élevage de volailles. Rédigé par la fille de Marie-Thé, Le jardin vivrier est le manuel essentiel pour réussir son jardin vivrier en non-travail du sol et parvenir progressivement à l'autosuffisance alimentaire. Richement illustré de schémas et de photos, cet ouvrage est un incontournable du jardinage écologique.

06/2021

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Tourisme étranger

Peuples d'Iran. Une mosaïque d'ethnies

Jeune étudiant en " archi " à Paris, le voilà qui rencontre Jean Raspail. Avec l'écrivain- voyageur, il va partager en 1949 une vraie aventure, un voyage de 5 000 km en canoë, de Trois-Rivières sur le Saint-Laurent jusqu'à La Nouvelle-Orléans sur le Mississipi, pour suivre parcours des explorateurs français du XVIIe siècle. Cap sur le Maroc : il va y passer quatre ans comme collaborateur d'un architecte à Rabat. De retour en France, il opte pour les rives de la Dordogne où, par un curieux hasard, il avait passé trois mois pendant la guerre en 1940 (en tant que réfugié). " J'ai dit à ma femme : je resterai trois ans à Bergerac. " C'était fin 1956, il y a tout juste demi-siècle. Pendant vingt ans, il travaille avec Edmo Pierson, l'architecte qui fait référence à l'époque à Bergerac. En 1976, il monte avec Denis Teillet une société d'architecture qui signera quelques-unes des réalisations les plus marquantes des années 1980-1990 à Bergerac. Mais la passion du voyage est toujours là et son association lui permet de se libérer pour parcourir le monde avec sa femme, adoptant le camping-car il y a vingt ans, à une époque où ce n'est pas encore la mode. Le Proche et le Moyen-Orient ont la préférence couple. Adepte de la photographie depuis longtemps, il a obtenu son diplôme d'architecte avec une étude " La photographie au service de l'architecte ". Il amasse des documents au gré de ses voyages. A sa retraite il y a onze ans, un coup de coeur pour le Taj Mahal lui donne l'idée de réaliser une encyclopédie de l'architecture de l'islam. Il y consacre trois années, le livre sort en 1997 aux éditions ACR sous le titre L'architecture sacrée de l'Islam. Deux autres livres ont ensuite été publiés chez le même éditeur, Maroc aux multiples visages et Iran aux multiples images (avec son épouse Thérèse). Jean-Pierre DR.

02/2010

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Histoire internationale

Frédéric le Grand

Dans l'esprit d'un Français, Frédéric II est associé à la figure de Voltaire. Si tumultueuse que leur relation ait été, il lui apparaît d'abord sous les traits du roi-philosophe ami des Lumières. Probablement lui évoque-t-il encore le nom de Rossbach et le lamentable désastre du maréchal de Soubise, que l'on vit longtemps comme le signe du déclin de la monarchie française. Roi-philosophe, roi-capitaine, ces deux titres suffisent à lui valoir le qualificatif de " grand ". De fait, Frédéric II domine de sa stature le XVIIIe siècle allemand. Kant ne l'appelle-t-il pas déjà " le siècle de Frédéric " ? Mais la gloire de Frédéric II ne s'arrête pas aux limites de l'Allemagne. Dans la hiérarchie des souverains du temps, il prend place aux côtés de Marie-Thérèse, sa grande rivale, et de Catherine II de Russie. La tradition reconnaît Frédéric II comme le modèle du " despote éclairé ". S'identifiant à l'État, il s'en regarde comme le premier serviteur. Mais la réalité s'accorde-t-elle avec l'image ? Prétendant décider de tout, Frédéric pousse l'absolutisme jusqu'à sa pointe extrême et reste dans la mémoire collective comme un roi réformateur. Quand il met le principe de tolérance en pratique, son action se porte sur des domaines privilégiés par les Lumières. L'autre grande affaire du règne, le rang de la Prusse en Allemagne, pose le problème du rapport des forces au sein du corps germanique. Avec la conséquence que l'affaire prend aussitôt une dimension européenne. Elle ne peut laisser indifférente aucune des grandes puissances, la France garante des traités de Westphalie, l'Angleterre sa rivale et jusqu'à la Russie qui apparaît alors sur la scène européenne. Même si d'autres facteurs interférent, le conflit austro-prussien enfante deux grandes guerres en Europe. Mais s'il s'agissait d'un faux procès, tant en canonisation qu'en diabolisation ? Et si l'histoire était, une fois de plus, rattrapée par le mythe ?

09/2004

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Religion

Une histoire du paradis. Tome 3, Que reste-t-il du paradis ?

Qu'est-ce que le paradis ? Les hommes du Moyen Age l'imaginaient comme une ville aux murs d'or, entourée de prairies fleuries baignant dans une lumière divine, où évoluaient des cortèges de saints vêtus de couleurs chatoyantes. Car, pour les chrétiens d'autrefois, le royaume des cieux, où les élus contemplaient Dieu et connaissaient le bonheur éternel, était un lieu concret, qu'ils se représentaient à partir des réalités terrestres. Un lieu dont les visionnaires ont donné de surprenantes descriptions et dont les beautés ont inspiré pendant des siècles enlumineurs, peintres, sculpteurs et musiciens. Jean Delumeau, avec son habituelle limpidité d'écriture, nous explique comment cette espérance d'un au-delà radieux s'est construite, puis transformée. Il nous montre que les " réalités indicibles " du paradis ont suscité un imaginaire inépuisable qui sous-tend toute l'histoire de l'Occident. A partir du concile de Trente, l'Eglise catholique décide de limiter l'intrusion des réalités profanes dans le sacré céleste, et dès lors les artistes vont surtout s'attacher à suggérer le chemin qui conduit au paradis. Les coupoles des églises, les perspectives vertigineuses et les trompe-l'œil de l'art baroque guident le regard et l'âme vers les hauteurs du ciel, et font écho au " ravissement " que Jean de la Croix et Thérèse d'Avila tentent de décrire avec leurs mots. Le paradis s'éloigne peu à peu de la terre. La nouvelle cosmographie introduit le trouble sur sa localisation, et la lumière - jusque-là réputée manifestation divine - devient objet de science. Le ciel se déconstruit, mais non l'au-delà que les croyants définissent désormais comme une " utopie ", c'est-à-dire comme un non-lieu, et aussi comme une nouvelle vie où les hommes se retrouveront près d'un Dieu d'amour, dans une fraternité universelle. Jean Delumeau achève ainsi sa nouvelle enquête historique par une méditation sur l'espoir d'aujourd'hui.

08/2000

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Histoire de France

Abd El-Kader / Aumale. Identités meurtries

L'Emir Abd El-Kader (1808-1883), le duc d'Aumale (1822-1897) : des images nous viennent, faites de légendes, de mémoire collective, d'oeuvres picturales et photographiques ; ce sont deux figures idéalisées et souvent instrumentalisées. Deux hommes, ennemis sur le champ de bataille, qui ne se sont rencontrés qu'une seule fois et qui connurent chacun la gloire et l'exil ; ils en furent marqués à jamais. Deux guerriers, certes, mais pas seulement. Soumis aux tentations et sollicitations de la politique, ils firent le choix de devenir des humanistes brillants, dépassant le cadre de leur culture respective. En historienne, Thérèse Charles-Vallin n'ignore pas les sources anciennes et nombreuses, mais elle a consulté aussi les ouvrages de jeunes historiens, les études récentes qui permettent d'éclairer, loin des stéréotypes, les personnalités d'Abd El-Kader et d'Aumale et de leur rendre chair et substance. L'analyse "en miroir", spécifique de cette collection, montre que malgré l'époque tourmentée qui fut la leur, il y eut bien alors le jaillissement d'une véritable soif de dialogue entre deux civilisations, deux pays, deux peuples, deux "nations". Les tourments n'ont pas cessé, la soif n'est pas étanchée non plus. Cet ouvrage a le grand mérite de nous le faire profondément ressentir. Les lecteurs de biographies, en particulier les personnes intéressées par les rapports originels de l'Algérie et de la France, verrouillés souvent par une sorte de "prêt à penser le passé" à l'aune du présent, apprécieront de trouver ici une analyse sourcée et documentée, dans un style clair qui ne se perd pas dans les détails, et sait aussi émouvoir. Abd El-Kader et Aumale ont vécu tous les deux 75 ans et la toute dernière acquisition du duc d'Aumale pour ses collections fut un portrait d'Abd El-Kader que les lecteurs de cet ouvrage pourront aller contempler au Musée Condé à Chantilly, certainement avec un regard nouveau.

01/2017

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Romans historiques

La Reine de Paris. Le roman de Madame Tallien

" Quel roman que ma vie ! " confiait Mme Tallien au crépuscule de son existence. De l'Ancien Régime à la Restauration, cette beauté brune espagnole, née Thérésa Cabarrus, a traversé comme une éblouissante comète les heures les plus riches de l'histoire de France. D'un château l'autre - de celui de sa naissance en 1773, à Carabanchel près de Madrid, à celui du Hainaut, où elle finit ses jours en 1835 -, Mme Tallien a rencontré, parfois aimé, les personnages les plus illustres de son temps. Mariée au conventionnel Tallien, elle a également été la maîtresse de Barras et a entretenu une relation orageuse avec Bonaparte, avant de séduire le richissime financier Ouvrard et de s'unir, pour finir, au prince de Chimay. Femme de cœur, elle a permis de sauver de nombreuses vies à Bordeaux, sous la Terreur, et y a gagné le surnom de " Notre-Dame du Bon-Secours ". Femme de tête, elle a incité Tallien à rejoindre les conjurés contre Robespierre et est devenue pour tous " Notre-Dame de Thermidor ". Femme d'esprit, elle a côtoyé les " merveilleuses " et a été désignée " Reine de Paris ". Qui mieux que Michel Peyramaure pouvait conter la vie tumultueuse de cette héroïne d'une séduction exceptionnelle, de cette femme fascinante, libre et courageuse, spectatrice privilégiée et actrice à part entière de la Révolution française et de ses suites ? Après la série de portraits qu'il a consacrée aux bandits célèbres (Cartouche, Mandrin et Vidocq), Michel Peyramaure inaugure avec La Reine de Paris une trilogie sur les femmes de la Révolution.

05/2008

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Guerres de religion

Les guerres de religion. 1559-1610. La haine des clans

La seconde moitié du XVIe siècle constitue la "part sombre" de la Renaissance, marquée en France par les querelles religieuses, les troubles civils et une profonde remise en cause du pouvoir royal : un âge de désordre et de déraison, qui, en quarante ans et huit guerres de Religion, va embraser le royaume en une succession d'affrontements, de répressions, de scandales et de massacres, bouleversant l'équilibre du pays de façon inédite. C'est aussi un moment-clef de l'histoire nationale, peut-être la plus grave crise subie par l'Ancien Régime avant 1789 : elle a marqué de manière indélébile notre mémoire et l'imaginaire collectif, notamment par une frénésie nouvelle de violences, qui trouvent leur paroxysme dans l'épisode sanglant de la Saint-Barthélemy.

04/2023

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Documentaires jeunesse

Les saisons

"Mes années pourquoi", une collection documentaire qui développe, pour les petits, des encyclopédies complètes, accessibles et modernes. Une vraie référence d'images, tant pour les parents et leurs enfants que pour les enseignants. A travers 5 grandes parties (1 pour expliquer ce que sont les saisons, 1 pour le printemps, 1 pour l'été, 1 pour l'automne, 1 pour l'hiver), l'enfant découvre le rythme des saisons.

08/2019

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CD K7 Enfants

Les Aventures de Tom Sawyer

Les ruses de Tom Sawyer sont sans limites. Pour déjouer la surveillance de sa tante Polly. Pour se faire remarquer par la jolie Becky Thatcher. Et même pour organiser sa propre disparition et celle des membres de sa " bande "... tout en s'offrant le plaisir d'assister en cachette à leur éloge funèbre, prononcé dans l'église de St. Petersburg devant le village en pleurs. Mais le jour où Tom et Becky s'égarent dans le dédale souterrain d'une grotte, privés de lumière, d'eau et de nourriture, les ruses et l'imagination ne suffisent plus.

03/2023

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Droit public

Panorama de droit pharmaceutique 2022. 2022

Avant-propos Le comité scientifique de Panorama de droit pharmaceutique A. Articulation entre l'accès précoce et l'accès de droit commun aux médicaments : quel impact peut-on attendre de la réforme de 2021 ? Blandine JUILLARD-CONDAT, Laure TRIBAUDEAU, Florence TABOULET B. Qualification juridique des biomédicaments et dynamiques compétitives Francis MEGERLIN, Alexandre PIATEK, Jean-Hugues TROUVIN C. La transformation du contentieux ordinal des pharmaciens Arnaud LAMI D. Entrepôts de données de santé et études de données de vie réelle dans les centres de lutte contre le cancer : enjeux de santé publique et juridiques François BOCQUET, Mario CAMPONE E. L'examen éthique de la demande d'essai clinique selon le règlement européen : un cadre national au sein d'un processus européen Virginie RAGE F. La recherche du financement éthique et solidaire des officines de pharmacie Valérie SIRANYAN, Olivier ROLLUX G. Les mesures de protection raisonnables en vue de bénéficier de la protection par le secret des affaires : application à l'industrie pharmaceutique Elisabeth BERTHET, Constance DENIS H. Retour en arrière, état des lieux et prospective sur la profession d'herboriste, à propos d'un certain nombre d'arrêts récents Antoine LECA I. Régulation de la présentation, de l'information et de la promotion des produits remboursés : apports et limites de la Charte du 4 mars 2022 applicable aux produits LPP Diane BANDON-TOURRET, Victoire STORKSEN L. Transformation de la pharmacie d'officine : simplifier et restructurer le Code ? Patrick BORDAS, Francis MEGERLIN M. La révision du règlement européen relatif au médicament orphelin. Apport des autorités nationales à la consultation publique Florence LANSON, Blandine JUILLARD-CONDAT, Florence TABOULET N. Premier bilan de l'application de la feuille de route du numérique : des promesses tenues pour le secteur de la santé ? Cécile LE GAL FONTES O. Le télésoin en pharmacie : nouvelle pratique professionnelle, nouvelles obligations pharmaceutiques Nadia MILOUDIA P. Accroître l'attractivité de la formation pharmacie : adapter l'organisation de l'accès aux études de santé Guillaume MONZIOLS R. Bacs à sable réglementaires en santé : des initiatives diversifiées à la recherche d'un cadre fédérateur au service du bien public Marie-Danièle CAMPION, Guy CAMPION S. Renforcement de l'incertitude pour les fabricants de génériques quant à l'usage des "skinny labels" Eric SERGHERAERT, Louise KEDDAR T. LFSS 2023 et "Médicaments de Thérapie Innovante" : consécration du contrat de résultat ? Francis MEGERLIN, François LHOSTE U. Adaptation de la loi-type de l'Union Africaine sur la réglementation des produits médicaux : réalités et perspectives en Côte d'Ivoire Anne-Cinthia AMONKOU-N'GUESSAN, Paule Mireille ALLOUKOU-BOKA, Windégoudi, Casimir SAWADOGO, Mahama OUATTARA, Antoine Serge AMARI

02/2023

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Travail social

Dialogues en humanité. De la créativité citoyenne pour prendre soin de chaque humain

Il y a 20 ans, sous l'impulsion visionnaire de quelques pionniers naissaient une initiative ouverte à tous : les Dialogues en humanité. Espace de réflexion sur ce qui fait obstacle à la résolution des grands problèmes auxquels l'humanité est confrontée, les Dialogues cultive la cohésion sociale et sociétale, la créativité, l'écoute bienveillante et le dialogue. Cet événement annuel a trouvé un écho croissant aussi bien au sein d'institutions de l'ONU que dans des quartiers populaires et essaimé dans une dizaine de pays. D'une centaine de personnes lors de la première édition, ce "festival citoyen" accueille désormais des participants par milliers. A l'occasion de la célébration des 20 ans des Dialogues, nous avons voulu consigner les temps forts de cette aventure humaine singulière, les souvenirs et surtout les réflexions et expériences de celles et ceux qui l'ont nourrie. Mais pas seulement ! Il s'agit aussi de fournir de quoi polliniser la société avec l'ADN des Dialogues. Car nous sommes face à des défis encore plus grands qu'il y a 20 ans, mais aussi riches des leçons tirées du parcours accompli. A l'heure où le monde est chaque jour plus injuste et plus violent, il est plus que jamais essentiel de traquer les raisons d'espérer, de ne laisser personne être submergé par un sentiment d'impuissance, de développer une culture du dialogue aux plans local, national et international, de favoriser et penser l'émergence d'actions concrètes cherchant à prendre soin de chaque humain, donc du vivant. C'est la raison d'être des Dialogues en humanité. A partir des contributions de 70 familiers des Dialogues, nous avons construit ce livre sur une double base : un récit et une réflexion prospective. Dans la première partie, nous invitons le lecteur à suivre les déambulations de la jeune Capucine dans le parc de la Tête d'or où se tient l'édition lyonnaise des Dialogues. Au fil de la journée, elle découvre les diverses facettes de cette formidable aventure. Dans la deuxième partie, nous avons donné la parole à plusieurs personnalités afin qu'elles tracent les grandes lignes d'une réflexion sur ce que les Dialogues doivent devenir afin d'être toujours plus pertinents et un levier de transformations sociétales (Patrick Viveret, Catherine Dolto, Jean Fabre, Hervé Chaygneaud Dupuy, Isabelle Delannoy, Christian Delorme, Siddhartha, Cyril Kretzschmar, Hugues Sibille, Carminda Mac Lorin, Dorothée Browaeys). La dernière partie de ce livre est un "mode d' emploi" succinct à l'attention de tous ceux qui aimeraient organiser des Dialogues.

06/2023

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Religion

Communio N° 179 : L'Europe unie et le christianisme

Editorial : Olivier Chaline : L'Eglise et l'Europe en voie d'union : quelles présences de l'une à l'autre ? Thème : L'Europe unie face au christianisme Aldino Cazzago : Jean-Paul II : l'Europe dont je rêve Dans un parcours historique des interventions pontificales, l'article montre que Jean-Paul II s'est attaché sans relâche à défendre la vocation spirituelle de l'Europe enracinée dans le christianisme qui, seule, peut faire d'elle une communauté pleinement humaine. Ysabel de Andia : Ecclesia in Europa Expert au Synode des évêques pour l'Europe, l'auteur tire les conclusions de l'exhortation Ecclesia in Europa qui, devant "l'apostasie silencieuse" d'une Europe rejetant ses racines chrétiennes, l'invite à revenir au Christ, source de toute Espérance : c'est dans la fidélité à sa vocation spirituelle qu'elle peut réussir à intégrer de nouveaux pays et à promouvoir une mondialisation solidaire ; de Benoît à Edith Stein, ses saints patrons lui montrent la voie à suivre. Rémi Brague : Le christianisme comme forme de la culture européenne On ne peut faire du christianisme un des contenus de la culture européenne : ill offre ce caractère unique d'être une religion et rien d'autre qui, dans sa dépendance du judaïsme qui l'a précédé et du cadre culturel gréco-latin où il s'est établi, a instauré avec eux une relation spécifique : il n'en a pas seulement hérité, il les a acceptés dans un rapport de reconnaissance fait de gratitude et de respect. Olivier Chaline : Ni maîtresse ni servante : l'Eglise et l'Europe en voie d'union Le christianisme peut aider l'Europe en voie d'union politique en l'empêchant de se refermer sur ses habitants, en lui rappelant qu'elle n'est pas sa propre fin et en lui opposant des limitations, voire des forces de résistance le cas échéant. Piotr M. A. Cywkinski et Marcin Przeciszewski : L'Eglise en Pologne après 1989 face aux nouveaux défis de la démocratie Comme son titre l'indique, l'article donne une analyse détaillée de l'évolution du catholicisme polonais depuis que la Pologne est libérée du régime communiste, jusqu'à son intégration à l'union européenne, fortement appuyée par le pape Jean-Paul II et l'épiscopat polonais. De Jean-Paul II à Benoît XVI Serge Landes : Action de grâces Il serait aujourd'hui prématuré de comprendre dans son intégralité le pontificat qui vient de s'achever, il est encore bon de méditer de quelle façon, dans son agonie et sa mort, Jean-Paul II est resté jusqu'au terme de sa vie configuré au Christ. Jean-Robert Armogathe : La Méditation sur l'Eglise de Benoît XVI Avant de devenir pape, le cardinal Joseph Ratzinger avait, de longue date, élaboré une oeuvre théologique personnelle, centrée sur la présence de l'Eglise dans l'histoire des hommes. Dans cette perspective ecclésiologique, il est possible de formuler un oecuménisme de communion. Signets Xavier Tilliette : Claudel bibliste Durant les vingt dernières années de sa vie, Claudel, le poète qui "aimait la Bible" , s'est "agenouillé à l'Ecriture Sainte... . , avec un entrain, une alacrité, une allégresse qui ont constamment accru son bonheur et régénéré son écriture" . Christophe Dufour : La religion populaire : Pastorale diocésaine et "Ostensions" dans le Limousin Comment un évêque peut-il réagir en découvrant dans son diocèse une tradition religieuse qui, depuis le Moyen Age, mobilise l'ensemble d'une population dite déchristianisée ? Serviteur de son peuple, le pasteur reconnaît là une manifestation de sa foi et voit un lien entre l'évangélisation et cette forme de religion populaire, veillant à la purifier de toute superstition et à s'appuyer sur le sens mystique et la prière qui habitent le coeur de ses ouailles. Didier Laroque : My Architect. A son's journey Le film de Nathaniel Kahn, en reconstituant la vie de son père, un des plus grands architectes américains, permet de réfléchir sur la relation entre volonté d'art et vie morale, exigence de cohérence démentie par l'opinion qui fait de l'artiste un être voué au dérèglement. Le film, tout en montrant la souffrance filiale qui est le prix du génie paternel, est à l'unisson de l'oeuvre du Bâtisseur par la qualité des images et la profondeur de vue de l'Ecriture du Fils. Jean Clapier : Thérèse de Lisieux et la souffrance humaine Thérèse de Lisieux a trouvé dans l'expérience de da souffrance, vécue dans l'amour de Jésus, le sens de sa vocation : participer, en union avec le Crucifié, à son oeuvre de rédemption. C'est ce dont témoignent les textes réunis dans cet article.

06/2005

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Sciences historiques

Les Lorrains et les Habsbourg. Dictionnaire biographique illustré des familles lorraines au service de la Maison d'Autriche, Coffret 2 tomes

Pays d’entre-deux, la Lorraine a été de tous temps un lieu d’influence croisée et de rivalité entre la France et l’Empire. Politiquement morcelé, cet espace historique comprend, dès le milieu du seizième siècle, des évêchés sous contrôle de la France, des principautés relevant de l’Empire et deux duchés souverains, la Lorraine et le Barrois, devenus à la fois une proie pour le roi de France et un instrument de la politique étrangère de l’Empereur. A l’âge d’or du règne des ducs Charles III et Henri II, succède une période de bouleversements de plus d’un siècle, jusqu’à la perte de l’indépendance des duchés lorrains. Le mariage de François de Lorraine avec Marie-Thérèse d’Autriche, en 1736, puis l’élection impériale de 1745 marquent l’éloignement définitif de la Maison ducale. Mais le sentiment lorrain persiste et c’est naturellement vers l’Autriche où règnent les descendants de leurs anciens ducs que se tournent les Lorrains hostiles à la Révolution française. Après 1815, les Lorrains sont définitivement fondus dans la nation française tandis qu’à Vienne, la Maison de Lorraine d’Autriche, qui s’intitule désormais Habsbourg- Lorraine, préside, pendant encore un siècle, aux destinées de l’Empire d’Autriche puis de la double monarchie d’Autriche-Hongrie. C’est ainsi que des Lorrains - et pas uniquement des sujets des ducs - se trouvent partagés entre la France et l’Empire. Certains d’entre eux, à la suite de leurs princes, pour eux ou à cause d’eux, sont amenés à quitter leur patrie et à servir l’Empereur, par fidélité, par nécessité ou par opportunité. Sur toutes les terres des Habsbourg, de la Flandre à la Sicile, de la Mer du Nord à la Mer Noire, des Lorrains passent, vivent et meurent. Leurs descendants deviennent sujets de l’Empereur puis citoyens des nouveaux Etats nés de la chute de la Monarchie. Durant plus de quatre siècles, des plus illustres au plus modestes, ils laissent leur trace dans une histoire qui est celle de l’Europe. Cet ouvrage les évoque et faire revivre leur épopée, révélant une face cachée de l’histoire de la Lorraine et ravivant la mémoire magnifique d’une nation disparue.

11/2014

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Religion

Les lettres (1220-1240). La perle de l'école rhéno-flamande

À la source de la mystique rhéno-flamande, l'un des grands textes du patrimoine chrétien, d'une étonnante modernité. Hadewijch d'Anvers vécut en Flandre, au XIIIe s. Mais ce n'est qu'au XIXe s. que les érudits redécouvrirent ses Poèmes, puis les Lettres et les Visions. Il fallut encore attendre les années 1950 pour que Hadewijch ressuscite à travers son œuvre. Tout indique qu'elle rédigea les lettres ici présentées entre 1220 et 1240. Un siècle plus tard, Ruysbroeck l'Admirable, qui jamais ne la cite, lui a sans doute emprunté le meilleur de ce que l'on admire chez lui. Sa vocation et sa mission hors pair n'ont jamais été vraiment évaluées à leur juste mesure. Elle fut au départ du mouvement des béguines, l'un des plus beaux fleurons du monde chrétien. Ce mouvement essentiellement féminin donnait la priorité à la vie contemplative. Leurs vertus étaient hautement reconnues. Un siècle après Hadewijch, des contemporains évaluaient le nombre des béguines à quelque deux cent mille. Rares sont les mystiques qui ont parlé comme elle de Dieu et de l'homme. Son originalité propre la différencie d'une Thérèse d'Avila ou d'une Élisabeth de la Trinité. Sa connaissance de la littérature profane, de l'amour courtois et l'étendue de sa culture théologique sont impressionnantes. Le mouvement de sa pensée et son expérience mystique suivent les mêmes lignes que le courant intellectuel et spirituel connu sous le nom d'école rhéno-flamande, qui se développera avec Maître Eckart, Tauler, Suso... Ce courant mystique annonce ses ambitions : on veut connaître Dieu d'une connaissance qui n'est pas scolastique, mais on aspire à une connaissance infuse qui dépasse images et concepts, et qui sera le meilleur chemin d'ascension de l'âme vers Dieu. Il y a là une aventure spirituelle aussi remarquable par la qualité que par le nombre de ceux qui en furent les acteurs. Hadewijch est sans égale dans cette constellation, tant par sa justesse et sa profondeur théologique que dans l'épanouissement exceptionnel de sa vie contemplative.

08/2002

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Photographie

Lionel Kazan photographe. Edition bilingue français-anglais

Photographe d'origine russe, né en 1930, Lionel Kazan se fait très vite un nom dans le milieu de la mode des années cinquante et soixante grâce à ses clichés réalisés pour Elle - magazine pour lequel il signera pas moins de 92 couvertures de 1953 à 1965 -, Nouveau Fémina, Vogue, Harper's Bazaar, Glamour, Marie-Claire... Il côtoie les plus grands photographes de mode de ces glorieuses années d'après guerre : Irving Penn, Richard Avedon, Cecil Beaton, Jean-Loup Sieff, Guy Bourdin. Il laisse d'innombrables trésors, que sa fi lle a récemment découvert dans de grandes boîtes Easten Kodak et qu'elle nous fait à son tour partager ici : des photographies inédites de Brigitte Bardot, des portraits de la toute jeune Catherine Deneuve à ses débuts, d'un Fernandel inattendu. Il a ainsi, à la faveur de son travail, photographié les plus grandes vedettes de ces années-là de Roger Vadim à Ingrid Bergman, de Coco Chanel à Yves Saint Laurent. L'ouvrage est une invitation à retraverser deux décennies à travers l'oeil d'un photographe : une peinture de l'atmosphère socio-culturelle, des styles vestimentaires, des icônes mais aussi des coulisses d'un métier, entre shooting et studios. Chronologique, le livre dévoile aussi l'intimité d'un homme. Sa fille, Alexandra Kazan, a selon ses propres mots cherché à " reconstituer son parcours, aller sur ses traces, remonter le temps. " On découvre ceux qui ont croisé sa route : Marc Allégret, qui lui offrira son premier appareil photo à l'âge de douze ans, Hélène Lazareff, Alex Liberman... On écoute ceux qui ont participé au monde de la mode de cette époque : mannequins comme Bettina Graziani ou celle qui deviendra sa femme, Pia Rossilli, rédacteurs de magazines comme Claude Brouet ou Marie- Thérèse des Cars, photographes et amis, comme Gilles Bensimon ou Jean-François Clair, publicitaires comme Jean Feldman. Alternant documents d'archives, planches-contacts, tirages, reproductions de pages et couvertures de presse, l'ouvrage se termine sur les Swinging Sixties et les folles nuits au New Jimmy's admirablement rendus aussi sous la plume de Marc Desgrandchamps.

04/2016

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Algérie

Pierre, Feuille, Ciseaux ! Alger, 20 août 1965, la discrète mise au pas de Révolution africaine

Deux mois après la prise de pouvoir armée du colonel Houari Boumédiène, le numéro 134 de Révolution africaine est saisi à l'imprimerie et, en quelques heures, recomposé sous l'oeil de la Sécurité avant d'être, sans que rien n'en paraisse, distribué dans les kiosques. Son directeur, l'ancien dirigeant communiste Amar Ouzegane, qui voulait, documents inédits à l'appui, s'y prévaloir publiquement d'être l'auteur unique de la mythique " Plateforme de la SoummamA ", est contraint à l'exil. L'enquête très attentive conduite sur un épisode de censure aussi audacieux qu'occulte donne l'occasion de revenir sur le rôle joué par l'hebdomadaire internationaliste dans les premières années de l'indépendance pour ceux qui se voulaient " la gauche du FLNA ", et sur les modalités de sa reprise en main par étapes entre 1964 et 1966. Elle interroge non moins vivement la place si contradictoire que le programme adopté à l'été 1956 continue à occuper dans l'imaginaire politique algérien, qu'il ait été controversé dans ses principes mêmes ou soit toujours invoqué tant par un pouvoir en mal de légitimité, que par ceux qui y cherchent, à raison ou à tort, la base d'une refondation démocratique. Elle met aussi en lumière de quelles multiples manières s'est perpétuée jusqu'à nos jours la tentation pour les autorités de substituer leur propre parole à la libre expression des journalistes. A ce titre, comme l'écrit Mohammed Harbi dans sa postface, la lecture de ce livre sera des plus féconde pour quiconque aspire à l'épanouissement d'une société ouverte à la pluralité des cultures, des idées et des croyances. Christian Phéline a notamment publié L'Aube d'une Révolution (Margueritte, Algérie, 26 avril 1901) (2012), Un Guadelopéen à Alger, Me Maurice L'Admiral (1864-1955) (2015), Les avocats " indigènesA " dans l'Alger coloniale (2017), Aurès 1935, photographies de Thérèse Rivière et Germaine Tillion (2018), La Terre, l'Etoile, le Couteau. Le 2 août 1936 à Alger (2021). il a co-dirigé l'ouvrage franco-algérien Défis démocratiques et affirmation nationale, Algérie 1900-1962 (2016) et co-écrit avec Agnès Spiquel, Camus, militant communiste. Alger 1935-1937 (2017).

12/2023

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Histoire de France

Journal de Cléry

Jean-Baptiste Cléry était le valet de Louis XVI. Son célèbre journal retrace "de l'intérieur" le récit des événements survenus au Temple, et se veut un complément utile pour ceux qui cherchent des éclaircissements historiques à diverses zones d'ombre entourant encore la captivité de la famille royale. Après la mort du roi, le journal de Cléry connait un grand succès et comporte pour la seule année 1798 sept éditions en français. Afin de discréditer ces mémoires, le Directoire fit publier une fausse édition intitulée "Mémoires de Monsieur de Cléry sur la détention de Louis XVI". Dès que Cléry en eut connaissance, il porta plainte en juillet 1801 et signa une tribune dénonçant la manoeuvre dans le journal Le Spectateur du Nord. Après la mort de Cléry, un de ses frères, Pierre-Louis Hanet, publie à Paris en 1825 des Mémoires où il s'efforce de justifier ses actions au service de la Première République, et tente de montrer que Cléry resta fidèle à la royauté. Jean-Baptiste Cant Hanet, dit Cléry (1759-1809), est le dernier valet de Louis XVI à la prison du Temple. Après la mort du roi, sans ressources, il trouve un emploi dans les bureaux des subsistances de la ville de Paris, puis il quitte la France et rejoint Madame Royale en Autriche où il entreprend la rédaction de son Journal. Il tente de publier son Journal à Vienne, mais n'en obtient pas l'autorisation et le fait imprimer à Londres, en 1798. Le livre connait un grand succès et comporte pour la seule année 1798 sept éditions londoniennes en français. Autorisé à rentrer en France, il n'y revient qu'en 1803. Napoléon Bonaparte, qui cherche à s'attacher d'anciens serviteurs de la Couronne, lui fait proposer le poste de premier chambellan de Joséphine de Beauharnais, mais Cléry refuse et s'exile à nouveau. Il rejoint Marie-Thérèse de France, à Varsovie puis à Vienne où il meurt en 1809. Réédition 2020 en hommage à l'Ami des Livres, bouquiniste en exercice depuis près de soixante ans au 13 Rue des Lois, à Toulouse.

09/2020

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Actualité médiatique internati

Pourquoi eux. Ils ont fait notre époque

Caroline Pigozzi retrace avec passion quelques 30 années de reportages, directs et interviews à Paris Match. Des rencontres avec les plus grandes personnalités du XXe et du début du XXIe siècles, de tous les horizons, dont les paroles résonnent bien au-delà de leur univers et de leur époque. Un panorama aussi éclectique que prestigieux de notre histoire contemporaine. " A travers le métier de grand reporter à Paris Match j'ai voulu retracer avec passion et sans narcissisme quelque trente années de reportages, de directs, d'interviewes de personnages qui sont entrés chacun à leur manière dans l'histoire du XXe et des débuts du XXIe siècle. Des femmes, des hommes que j'ai suivis en respectant distance, rigueur et auxquels j'ai inlassablement demandé " POURQUOI ? " en essayant d'aller toujours plus loin... De décrire leur caractère, de comprendre ce qui les anime et fait qu'ils sont devenus ce qu'ils sont ! Des natures fort différentes, souvent attachantes et ayant de l'humour dont les paroles résonnent bien au-delà de leur univers et de leur époque. De l'amiral de Gaulle à Brigitte Bardot, du Pape François à Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, l'archevêque de Paris Michel Aupetit, Soeur Emmanuelle, l'Aga Khan, le roi du Maroc, Elisabeth Badinter, le comte de Paris, Bernadette Chirac, Caroline Kennedy, Yasmin Aga Khan, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Soeur Jacques-Marie la muse de Matisse, la reine Elisabeth, l'impératrice d'Iran Farah Pahlavi, la comtesse de Paris Isabelle de France, le pape Jean-Paul II, le pape Benoît XVI, le patriarche de Moscou Alexis II, le patriarche de Constantinople Bortholomée, le patriarche d'Antioche Bechara Boutros Rahi, David Rockefeller, Brigitte Macron, le cardinal Lustiger, le grand Rabbin de France Haïm Korsia, l'archiduc Otto de Habsbourg, Bernard Arnault, Michel David-Weill, Charles Schulz le père de Snoopy, Mario Luraschi, Silvio Berlusconi, la grande duchesse Marie-Thérèse de Luxembourg, Angela Missoni, le cardinal Zuppi, Father O'Donovan conseiller personnel du président Biden, le dernier Compagnon de la Libération Hubert Germain et un quarteron de ministres du Général évoquant un autre de Gaulle. Pour finir, une surprise gourmande afin d'aiguiser l'appétit... " Caroline Pigozzi

11/2021

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Littérature française

Le périple

A peine l'âge de la puberté atteint, à quinze ans, Masuama osa refuser de se soumettre à ce qui lui avait été imposé, comme s'il s'agissait de son salut. Le manifeste de cette femme était peut-être un appel au réveil des membres de sa famille, à sortir de leurs moeurs face à un système annihilant pour la personne concernée. Avaient-ils compris le message de cet appel ? Dans tous les cas, le nom de cette vaillante femme hante encore l'esprit de ses petits-enfants et des générations actuelles du Congo Central à Kinshasa. Dans cette partie de territoire, le mariage fut l'affaire de femmes ; autrefois c'était elles qui choisissaient l'épouse de leurs fils. La coutume a perpétué le système de mariage arrangé et le principe culturel très strict. Née avant 1900 Masuama était encore ce qu'on appelle aujourd'hui, une adolescente, elle avait tout juste quinze ans lorsqu'elle rejeta la tradition qui lui avait fait, jusqu'alors, porter un lourd fardeau. Elle était la cadette d'une fratrie de trois enfants. Son frère aîné décéda jeune ainsi que sa soeur, elle aussi, pendant sa nuit de noces. Une semaine après la mort de sa soeur, suivant la coutume, Masuama dut la remplacer. Dans le village, elle fit connaissance avec une vieille femme, sa voisine proche, où elle déversa ses doléances pendant la journée. Du jour au lendemain, elle quitta cet homme, sa famille et elle se reconstruisit une autre vie, dans un autre village. A l'âge de dix huit ans, Masuama se maria avec un homme de son choix et la dot fut versée à la famille qui l'éleva. Le couple eut sept enfants et plusieurs petits enfants. Mais au fil du temps, le nom de Masuama devint âpre dans la bouche de ses propres enfants. L'histoire sera rangée et oubliée dans la malle d'histoires de la famille. A la mort de celle-ci, quatre décennies plus tard, la famille sort de son amnésie traumatique. Thérèse l'une des petites filles de Masuama entreprit des recherches. Elle découvrit l'histoire, les racines égarées et retrouva le village natal de Masuama.

10/2020

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Littérature française

La duchesse de langeais

" Il existe dans une ville espagnole située sur une île de la Méditerranée, un couvent de Carmélites Déchaussées où la règle de l'Ordre institué par sainte Thérèse s'est conservée dans la rigueur primitive de la réformation due à cette illustre femme. Ce fait est vrai, quelque extraordinaire qu'il puisse paraître. Quoique les maisons religieuses de la Péninsule et celles du Continent aient été presque toutes détruites ou bouleversées par les éclats de la révolution française et des guerres napoléoniennes, cette île ayant été constamment protégée par la marine anglaise, son riche couvent et ses paisibles habitants se trouvèrent à l'abri des troubles et des spoliations générales. Les tempêtes de tout genre qui agitèrent les quinze premières années du dixneuvième siècle se brisèrent donc devant ce rocher, peu dis- tant des côtes de l'Andalousie. Si le nom de l'Empereur vint bruire jusque sur cette plage, il est douteux que son fantastique cortège de gloire et les flamboyantes majestés de sa vie météorique aient été comprises par les saintes filles agenouillées dans ce cloître. Une rigidité conventuelle que rien n'avait altérée recommandait cet asile dans toutes les mémoires du monde catholique. Aussi, la pureté de sa règle y attira-t-elle, des points les plus éloignés de l'Europe, de tristes femmes dont l'âme, dépouillée de tous liens humains, soupirait après ce long suicide accompli dans le sein de Dieu. Nul couvent n'était d'ailleurs plus favorable au détachement complet des choses d'ici-bas, exigé par la vie religieuse. Cependant, il se voit sur le Continent un grand nombre de ces maisons magnifiquement bâties au gré de leur destination. Quelques-unes sont ensevelies au fond des vallées les plus solitaires ; d'autres suspendues au-dessus des montagnes les plus escarpées, ou jetées au bord des précipices ; partout l'homme a cherché les poésies de l'infini, la solennelle horreur du silence ; partout il a voulu se mettre au plus près de Dieu : il l'a quêté sur les cimes, au fond des abîmes, au bord des falaises, et l'a trouvé partout... ".

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Histoire de France

Marie-Antoinette la mal-aimée

Tout a commencé par une jeunesse heureuse à Vienne. Née un 2 novembre 1755, " Madame Antoine " pour sa famille, " Marie-Antoinette " pour les Français, est la quinzième enfant de la puissante impératrice Marie-Thérèse d'Autriche qui a patiemment négocié son mariage avec le futur roi de France. C'était en 1770, elle avait quinze ans, un frais visage rose entouré de boucles blondes, une taille faite à ravir, une peau " d'une blancheur éblouissante ", des yeux de porcelaine bleue. Tout a continué tel un conte de fée où la jeune reine de vingt ans, insouciante, trop rieuse, peu instruite tenta d'oublier une ombre à ce rutilant tableau : la non consommation de son mariage avec le Dauphin, d'un an plus âgé qu'elle, le malheureux Louis XVI. Il fallut sept années pour que la reine devienne enfin mère de son premier enfant. Marie-Antoinette se consola de ses difficultés conjugales par des fêtes sans fin, de folles dépenses en toilettes et bijoux, un entourage sans scrupules et une passion pour le Suédois Axel de Fersen, amoureux d'elle, qui tenta tout pour la sauver. Maladroite, elle multiplia les imprudences d'étiquette et financières qui alimentèrent la rumeur et les pamphlets injurieux et obscènes. L'affaire du collier, sombre escroquerie, marqua le tournant fatal. De l'adoration, l'opinion passa à la haine. Et même à la haine de l'Ancien Régime qu'elle symbolisait. On la surnomma " L'Autrichienne ". Elle trahit, dit-on, la France et ose informer Vienne de la politique du roi. Quand la révolution éclata, Marie-Antoinette changea, devenant une vieille femme aux cheveux blanchis par les épreuves. Avec la fuite ratée à Varennes, l'épouvante d'apercevoir sous ses fenêtres à la prison du Temple la tête de son amie la princesse de Lamballe, la mort du roi le 21 janvier 1793, l'enfermement à la Conciergerie où elle ne revit plus jamais ses enfants, son destin devint tragique. La reine changea, se transformant en femme digne dans l'adversité. Guillotinée alors qu'elle n'avait que trente-huit ans, elle est devenue l'objet, aujourd'hui, d'un véritable culte. Serait-elle, avec le temps, le secret remords des Français ?

02/2001