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Sciences politiques

Sur ces pierres tu bâtiras écoles. Des livres plutôt que des bombes, pour la paix en Afghanistan et au Pakistan

Tout comme Trois Tasses de thé racontait l'histoire d'une promesse, celle de construire une école dans un village pakistanais au pied du K2, le deuxième plus haut sommet du monde, la suite de l'épopée humanitaire de Greg Mortenson débute par la promesse d'une école dans un lieu tout aussi reculé : le corridor du Wakhan, enclave afghane au cœur des monts du Pamir. Cette promesse-là, l'Américain a eu bien des difficultés à la tenir, même si, depuis seize ans, le Central Asia Institute a bâti 130 établissements dans l'Ouest himalayen. Les attentats du n septembre, la guerre qui perdure en Afghanistan, le séisme qui a dévasté l'Azad Cachemire au Pakistan en zoos, toutes ces tragédies ont aggravé le dénuement des populations, compliqué les interventions des ONG et multiplié les urgences. C'est pourtant vers les plus isolés, les plus démunis que le CAI oriente son action. L'instruction des filles est sa priorité, car avec elle la mortalité infantile recule, le niveau de vie des familles augmente et le fanatisme meurtrier régresse. Sur ces pierres, tu bâtiras des écoles retrace les aventures de cette équipe qui mène de façon peu conventionnelle le combat de l'éducation contre l'obscurantisme et la misère, avec des livres plutôt que des bombes. Une douzaine de " renégats héroïques " emmenés par l'incroyable Sarfraz Khan épaulent Mortenson en Afghanistan et au Pakistan. Sans des hommes de cette trempe, " les Douze Salopards ", comme lui-même les surnomme, les enfants kirghiz du corridor du Wakhan n'auraient pas d'école et Shakila Khan ne serait pas la première femme médecin originaire du Baltistan.

10/2010

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Ecole et laïcité

Laïcité, discriminations, racisme. Les professionnels de l'éducation à l'épreuve

A en croire les médias, les "atteintes à la laïcité" , les discriminations de tous ordres, les actes racistes se multiplient aujourd'hui dans les collèges et lycées français. Qu'en est-il réellement et comment les professionnels de l'éducation réagissent-ils face à ces situations ? Pour le savoir, cet ouvrage restitue les résultats de l'enquête "Religions, discriminations, racisme en milieu scolaire" (Redisco) menée de 2016 à 2020 auprès d'enseignants et de personnels scolaires dans plus de 100 établissements français du second degré public et privé. Dans le contexte post-attentats, le débat public sur la laïcité et le racisme s'est intensifié en France. Pour prendre de la distance avec ce débat et comprendre ce qui se passe réellement dans les établissements scolaires, cet ouvrage présente les résultats de près de 1 000 entretiens menés avec des enseignants et des personnels scolaires. Ce corpus exceptionnel permet d'analyser leurs pratiques face à des situations dans lesquelles ils estiment être confrontés à des problématiques religieuses, du racisme, des discriminations. Il en ressort une réalité complexe, évolutive, ancrée dans des environnements toujours spécifiques. Une conception inclusive et universaliste de la laïcité domine toutefois chez les professionnels, avec des variations notables selon les contextes (public favorisé ou pas, organisation du travail au sein de l'établissement, environnement socio-économique), selon les territoires (urbains/ruraux, métropole/outre-mer) et des caractéristiques telles que la discipline d'enseignement ou l'ancienneté. Ajoutons enfin que des contrepoints brésilien et suisse viennent éclairer la situation française. Avec une préface de Smaïn Laacher, professeur émérite de sociologie à l'université de Strasbourg.

09/2023

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Géopolitique

Introduction à la géopolitique du XXIe siècle. Comprendre les conflits contemporains

La géopolitique est, selon l'expression d'Yves Lacoste, " l'étude des rivalités de pouvoirs sur des territoires ". Pour en comprendre les enjeux, cet ouvrage se penche d'abord sur les composantes fondamentales de l'espace politique : les nations, les Etats et leurs frontières. Certains Etats se fragmentent sous les revendications indépendantistes, tandis que d'autres se ferment aux migrations sous l'influence de nationalismes populistes. La mondialisation, porteuse de développement mais aussi d'inégalités, érode les souverainetés politiques mais ravive un besoin d'identité et de protection. La crise environnementale globale exacerbe les tensions pour le contrôle des ressources naturelles. Tous ces facteurs recomposent l'ordre mondial. L'hégémonie des Etats-Unis, vainqueurs de la guerre froide, est désormais contestée par les puissances émergentes, Chine et Russie en tête, qui refusent les ingérences occidentales au nom des droits humains, alors que l'architecture onusienne de sécurité internationale montre ses limites. Les attentats du 11 septembre 2001 ont inauguré une " guerre contre le terrorisme " aux interminables rebondissements mais aux résultats mitigés. Allons-nous vers un " choc des civilisations " ou plutôt un choc des valeurs ? Cet ouvrage est le fruit de 20 ans d'enseignement de la géopolitique à l'Université de Toulouse 2. Ecrit dans une langue claire et accessible, appuyé par de nombreux exemples concrets et complété par un riche cahier cartographique en couleurs, il s'adresse aux étudiants de premier cycle universitaire en sciences humaines et sociales (histoire, géographie, sociologie...), droit, sciences politiques ou classes préparatoires, et plus largement au grand public curieux de mieux décrypter les grands enjeux géopolitiques de l'actualité.

10/2021

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Littérature française

Une très légère oscillation. Journal 2014-2017

La géographie de Sylvain Tesson est vaste. Elle couvre Paris, les toits de Notre-Dame, les calanques de Cassis, les montagnes de Chamonix, l'Irak, l'Ukraine, la Russie. Il y a les expéditions et les voyages intérieurs, les bivouacs d'un soir et les méditations d'un jour, mais aussi les escalades des parois et les descentes au fond des livres. Entre les mots se dessine l'écriture d'un destin. Alors que son dernier livre Sur les chemins noirs raconte son voyage du sud de la France au Cotentin, Une très légère oscillation est un miroir le long d'autres chemins. Le journal de Sylvain Tesson oscille entre le Manuel d'Epictète et les pensées de Jules Renard. Il nous incite à jouir de l'instant, à ne rien attendre du lendemain et à s'extasier des manifestations du vivant : une branche dans le vent, le reflet de la lune. C'est la chose la plus difficile au monde que de reconnaître le bien-être dans ses expressions les plus humbles, de le nommer, le saisir, le chérir. Savoir qu'on est en vie, que cela ne durera pas, car tout passe et tout s'écoule. Tout intéresse Sylvain Tesson. Sa panoplie littéraire enveloppe l'actualité la plus brûlante : Daech, les attentats, l'islam, le pape, la politique française mais aussi l'intemporel, la poésie, le spirituel. Humour et poésie sont les deux lignes de vie de Sylvain Tesson même quand il chute d'une toit et se retrouve hospitalisé pendant de longs mois à la Salpetrière : " Un fleuve bordé de saules pleureurs, est-ce une rivière de larmes ? ".

05/2017

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Religion

La guerre des subjectivités en Islam

L'ensemble de textes réunis dans ce livre s'organise autour de ce que Fethi Benslama appelle "la guerre des subjectivités" dans le monde musulman contemporain. A la différence des approches habituelles de la crise de l'islam, apparaît ici le maillon manquant de la subjectivité, sans lequel on ne comprendrait pas pourquoi des musulmans sont en état de belligérance entre eux et à l'égard d'eux-mêmes, au nom d'idéaux divergents. Qu'est-ce que "le sujet" en islam ? Quel est le processus qui a conduit à l'éclatement de sa structure millénaire et à la production de subjectivités antagoniques ? Les travaux de Fethi Benslama témoignent d'une recherche sans précédent, sur de nombreuses années, autour de la confrontation entre plusieurs modes d'être sujet à l'intérieur de l'islam, dont la radicalisation, à partir des années 1970, occupe la scène du monde. Cette confrontation revêt les multiples formes de la mort volontaire, ainsi que les discours qui l'autorisent : attentats-suicides, jihadisme, assassinats d'intellectuels, terrorisme et contre-terrorisme, blasphèmes et fatwas, justice divine et identitaire, etc. Depuis l'expédition militaire et scientifique de Napoléon en Egypte (1798), jusqu'aux soulèvements du "printemps arabe", en passant par le 11 septembre 2001, la conflagration a mis aux prises les partisans des Lumières et des anti-Lumières occidentales et orientales, à travers de multiples déclinaisons. C'est pourquoi la guerre des subjectivités est le diagnostic de toute une époque de la civilisation de l'islam, qui n'épargne personne. Le chercheur lui-même y est pris, qu'il le veuille ou non.

03/2014

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Littérature érotique et sentim

A chacun de nos souffles

"Il est 08 h 46. Le premier impact. Les contours de mon passé s'effacent. Ils se perdent au bord d'un monde qui part en cendres. ". . Kalli n'était qu'un adolescent lors des attentats du 11 septembre. Quatorze ans plus tard, c'est un secouriste qui parcourt le monde, d'une mission humanitaire à une autre. Profondément traumatisé, souffrant depuis ce jour d'un syndrome de stress post-traumatique, Kalli se débat avec un passé qui n'existe pas vraiment. Il ne fait plus confiance qu'à l'urgence dans laquelle il excelle. Et à ces courses de motos, qu'il écoute, casque sur les oreilles, comme des rengaines dont il ne se lasse jamais. Les grondements des moteurs sont comme les filaments de ses souvenirs qui lui échappent. Lorsqu'il accepte de revenir à Chicago, pour rendre service à son mentor, il ne s'attendait pas se retrouver devant Yaël Dazi, l'un des meilleurs pilotes de moto GP. Mais surtout, devant un visage que Kalli croit reconnaître. Il a toujours eu l'impression de croiser dans ce regard, celui d'un garçon qu'il a perdu dans les dédales de sa mémoire. Et, pourtant, Kalli sait que c'est faux. Cette folie qui brouille ses pensées a-t-elle seulement existé ? Des urgences de Chicago aux circuits moto de par le monde, Kalli sillonnera de nouveau son existence, réinventera son univers et déterrera les secrets d'un passé troublé. Yaël deviendra chacun de ces souffles, que la haine lui a volé... "La vie, c'était ça, non ? Et l'amour ? Une lumière qui vacillait dans le monde".

05/2020

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Littérature française

Le pont des anges

Rome, dans la seconde moitié du XXIe siècle : le pontificat du premier pape africain, Miltiade, s'achève dans le sang et les attentats. Les sanctuaires flambent, l'Église universelle est déchirée et secouée de toutes parts. Julius, un dramaturge immobilisé par la maladie, reçoit, après avoir publié une lettre virulente à la suite de la mort du pape, la visite d'un cardinal bénédictin venu d'Irlande qui, quelques jours plus tard, accède, contre toute attente, à la succession de Miltiade sous le nom de Clément XV. Un peintre, Simon Viarmes, amateur des quais du Tibre et des sujets religieux, rôde aussi par là. Un compagnonnage singulier va se nouer très vite entre les trois hommes et, sur fond de coulisses et de splendeurs vaticanes, le pape irlandais, le dramaturge couché et le peintre, lointain héritier du Caravage, seront les véritables piliers du Pont des anges. Rien ne nous est caché des manoeuvres du conclave, des mystères du gouvernement de l'Église, des rituels du Vatican, du huis clos romain en résonance constante avec le monde. Clément XV se distingue en apparence de Miltiade, le dieu noir qui avait renoué avec une certaine tradition et les fastes de la liturgie, et l'image s'impose peu à peu d'un homme attachant, complexe, incarné et mystique, hanté par son origine et l'exigence de sa mission, étonnamment moderne et novateur, que l'on suit, de l'élection aux grands voyages, au gré de ses rencontres, de ses méditations, de ses déplacements dans Rome, ses églises et ses cryptes, et sur les routes de la terre.

03/2012

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Esotérisme

TOD Trouble obsessionnel divin. Tome 3, L’orgueil, source de tout le mal

Comment expliquer le retour en force des islamistes au pouvoir un peu partout dans le monde musulman ? Qui sont les terroristes ? Pourquoi tant de rumeurs de complot circulent-elles sur la CIA à propos des attentats du 11-septembre ? Et si le terrorisme n'était qu'une question de point de vue ? Cet ouvrage apporte quelques éclairages sur la nature des enjeux qui gouvernent les relations interhumaines voire internationales. L'Eglise a placé l'orgueil sur le podium des péchés des hommes ; on peut le comprendre. N'est-ce pas l'orgueil, au fond, qui est à la source de tout le Mal ? de la guerre des ego, de la lutte des places. Tous les peuples rêvent d'avoir la première place : de posséder le plus grand empire, d'être à la pointe des technologies, d'être une superpuissance militaire ou économique, et pour conserver ou gagner leur rang, les nations se sont livrées à des conquêtes effroyables, parfois même à des guerres préventives contre un agresseur potentiel. C'est le cas des Etats-Unis qui, en docteur Frankenstein, ont engendré des monstres en puissance dont un (Oussama Ben Laden) s'est retourné contre eux. Colonialisme, dictature, racisme, impérialisme, communisme, nationalisme, fanatisme, islamophobie, judéophobie, athéophobie, homophobie, misogynie, anthropocentrisme... l'orgueil a de multiples visages mais tous traduisent un détestable et arrogant complexe de supériorité qui dicte de soumettre, de doubler, de corriger l'autre, celui qui est différent, barbare, inférieur, pour faire triompher une vérité suprême. Les théories du complot sont le prix à payer pour les complots avérés. Farel est professeur dans l'enseignement supérieur.

06/2012

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Religion

Le dialogue interreligieux. Entre discours officiels et initiatives locales

De la Shoah aux attentats terroristes du XXIe siècle, les relations entre les communautés religieuses présentes en France sont mises à rude épreuve. Pourtant, la volonté de dialoguer reste vive, à la faveur des avancées théologiques et des échanges "de terrain", en marche depuis la fin des années 1 940. Cette histoire du dialogue entre juifs, musulmans et chrétiens s'écrit au gré d'un contexte international et national souvent chaotique dans lequel les acteurs [individus, groupes, institutions] jouent un rôle primordial. L'attention nouvelle que portent les chrétiens au judaïsme, racine de leur foi, et la prise de conscience d'un antisémitisme chrétien persistant, tracent la voie vers la repentance des Eglises. Ce mouvement à la fois intellectuel et religieux doit beaucoup aux membres fondateurs de l'Amitié judéo-chrétienne [1948) qui constituent un réseau sans frontières composé d'individus partageant avant tout des convictions humanistes et une volonté de justice. Le dialogue avec les musulmans se noue plus tardivement sur fond d'immigration et d'aide charitable, et coïncide avec le développement de l'islamologie, science encore réservée à une élite chrétienne. Mais, dans les années 1970, la redécouverte d'une identité religieuse par les musulmans installés en France modifie l'équilibre des échanges, lesquels oscillent désormais entre solidarité interconfessionnelle et volonté d'émancipation. L'étude du discours officiel et des moments fondateurs [Vatican II, Assise, repentance de la papauté) ne doit pas faire oublier l'importance des initiatives locales qui enracinent le dialogue interreligieux dans les mentalités et les territoires. C'est seulement ainsi qu'il peut donner toute sa mesure en révélant sa diversité et son extrême complexité.

02/2013

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Histoire de France

Yvonne de Gaulle

Les Français aimaient bien celle qu'ils avaient nommée "Tante Yvonne". Restée presque inconnue jusqu'en 1958, elle fut pendant dix ans, aux côtés du général de Gaulle, la première " Première dame " de la Vème République. Dans la mémoire collective, elle est restée cette femme qui n'appréciait guère les feux de la rampe, mais qui ne manquait jamais à ses devoirs officiels. Vêtue de petits tailleurs sombres et de chapeaux étranges, ne ratant pas une messe, elle n'était jamais plus heureuse qu'à Colombey, où elle se réappropriait le grand homme. Ce portrait stéréotypé d'Yvonne de Gaulle mérite d'être revisité. Quelle vie passionnante que celle de cette jeune bourgeoise de Calais, issue d'une famille élégante et avant-gardiste! Dotée d'une force de caractère presque aussi surprenante que celle de son mari, elle s'adapte aux coups du sort sans faillir: mère d'une enfant handicapée qu'elle élève jour après jour, projetée dans les tourbillons de la Seconde Guerre mondiale, puis présidente d'une Fondation qu'elle crée de toutes pièces, Yvonne de Gaulle est sur tous les fronts. D'un calme olympien lors des attentats qui visent son mari, sûre d'elle lorsqu'elle convainc le Général de lâcher du lest sur la contraception, cette femme finit par étonner. Le livre fourmille de révélations et de découvertes issues d'archives négligées, correspondances privées, centaines de lettres de la Fondation Anne de Gaulle... Documentée, précise, sensible et nuancée, cette imposante biographie donne enfin à Yvonne de Gaulle la place qui lui revient dans la saga gaullienne : l'une des toutes premières.

05/2010

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Sociologie

En quête de sécurité. Causes de la délinquance et nouvelles réponses

Le besoin de sécurité et le " sentiment d'insécurité " qui l'exprime jouent désormais un rôle essentiel dans la vie politique, et le thème n'est pas près de quitter le devant de la scène. Comment concilier (surtout depuis les attentats du 11 septembre 2001) la garantie des libertés publiques et le renforcement des dispositifs sécuritaires ? Sans aller jusqu'au terrorisme, véritable épée de Damoclès de nos démocraties, la délinquance routière, les délits économiques et financiers, la délinquance de rue, etc., sont désormais jugés radicalement insupportables et motivent une demande de sécurité qu'il serait hâtif de réduire à un simple accès d'esprit punitif encouragé par les médias. L'objet de ce livre est de prendre l'exacte mesure de cette nouvelle donne. Quels sont les éléments crédibles d'explication de la montée des diverses délinquances ? Quels sont les dangers qui nous guettent réellement ? Quelle est la position de la France en Europe ? Comment agissent les médias ? Que penser des politiques de sécurité mises en œuvre ? Les auteurs se sont efforcés de répondre à ces questions par la recherche d'informations pertinentes dans les statistiques, mais aussi sur le terrain. On prendra la mesure des avancées et des limites de l'action gouvernementale, du chemin restant à parcourir et des réformes nécessaires pour permettre à la police de répondre à la demande des citoyens. Ce livre éclairera tous ceux qui ont à envisager la problématique sécuritaire et la prévention dans une logique d'études, d'enseignement ou d'action sur le terrain, ou veulent faire leurs choix sociaux et politiques en toute connaissance de cause.

03/2003

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Critique littéraire

André Malraux, ministre de l'irrationnel

Comment un génie littéraire, Prix Goncourt à trente ans, devient-il un homme politique et cherche-t-il à construire le ministère des Affaires culturelles à partir des Beaux-Arts ? Comment un compagnon de route des communistes devient-il le plus ardent défenseur du gaullisme ? Pourquoi un ministre inconditionnel s'affirme-t-il comme le modèle du gaulliste irrationnel ? Ces questions trouvent ici des réponses sans complaisance au-delà du récit des rapports passionnés de Charles de Gaulle et de son ami. On y retrouve aussi des crises historiques : la torture en Algérie avant l'indépendance, les attentats de l'Organisation de l'armée secrète, la censure avec les batailles pour le film La Religieuse et la pièce Les Paravents, les départs de France du musicien Pierre Boulez et du danseur Maurice Béjart, l'affaire de la Cinémathèque et l'occupation de l'Odéon en 1968. Ce livre prouve la vérité du portrait de Malraux dressé par le président Kennedy : en lui la politique et l'art, la vie de l'action et la vie de la pensée, le monde des événements et le monde de l'imaginaire sont un. II fait également voir Malraux au quotidien car l'époux tourmenté, chevalier servant de La Joconde, fut également un père séparé de la jeunesse par la mort de ses deux fils. Alors qu'on vient de fêter les cinquante ans du ministère de la Culture, on saisit ici ses difficultés en voyant les problèmes de sa création, les hautes missions que lui fixa Malraux, sa volonté de promouvoir une civilisation mondiale fraternelle et son grand objectif : non pas instruire mais faire aimer.

05/2010

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Actualité et médias

Je ne suis pas un héros

Depuis le drame de l'Hyper Cacher, la prise d'otages et les quatre personnes assassinées par Amedy Coulibaly le 9 janvier 2015, tous les jours, on pose la même question à Lassana Bathily : "Qu'est-ce qu'être un héros ?" Lui-même se demande plutôt : "Suis-je un héros ?", et avoue ne pas très bien savoir ce que ce statut implique ou signifie. Pourtant, l'opinion le voit comme tel. Pourquoi ? Parce que ce jeune homme de 25 ans, né dans une partie quasi désertique du Mali, arrivé sans papiers en France en 2006, qui a passé deux CAP et multiplié les petits boulots avant d'obtenir une carte de séjour provisoire, a agi. Magasinier à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, ce musulman pratiquant a mis à l'abri de la folie terroriste des hommes, des femmes et des enfants de confession juive. Ayant réussi à s'enfuir, il a donné des indications précieuses aux hommes du Raid qui préparaient l'assaut. Son attitude lui vaudra de se voir accorder la nationalité française pour "service rendu à la Nation" par François Hollande, d'être félicité par Barack Obama, salué par Benyamin Netanyahou, béni par le pape François... C'est cet itinéraire exemplaire que son livre intense raconte. Et un message d'espoir, de paix et de tolérance qu'il transmet, message prenant plus de force encore depuis les attentats du 13 novembre 2015. "Dans mon village au Mali, écrit-il, j'ai appris que tous les hommes sont mes frères, qu'ils soient blancs ou noirs, juifs, chrétiens ou musulmans. Parce que nous sommes, d'abord, des humains."

01/2016

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Actualité et médias

Les gorilles de la République. Une histoire du service de protection des hautes personnalités

Gilles Furigo a passé 23 ans au SPHP, le service de protection des hautes personnalités. Ses missions : prendre en charge l'organisation et la sécurité des visites officielles en France et à l'étranger, assurer la protection des dirigeants ou anciens dirigeants de la République française. Dans ce livre, il raconte pour la première fois l'histoire de son service, un service créé en 1935 qui a longtemps cultivé une certaine discrétion dans la plus pure tradition du "Secret du roi". D'Abraham Lincoln à John Fitzgerald Kennedy, de Sadi Carnot à Paul Doumer, de nombreux chefs d'Etat ont été les victimes de déséquilibrés ou d'opposants politiques. Grâce à son regard de professionnel, Gilles Furigo nous explique d'abord comment certains attentats qui ont changé le cours de l'histoire auraient pu être évités avant de revenir sur l'actualité internationale de ces vingt-cinq dernières années que sa carrière hors norme lui a permis de vivre en direct ! En effet, cet ancien commissaire divisionnaire, aujourd'hui commissaire général de la police nationale a vu passer une dizaine de Premiers ministres, cinq présidents de la République, deux papes, un sultan, quelques têtes couronnées et chefs d'Etat étrangers, suivi les cours du FBI à Quantico, voyagé avec Hillary Clinton à bord d'Air Force One, fait plusieurs fois le tour du monde avec Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy, organisé "l'opération Overlord", formé la Garde royale jordanienne et vécu un éphémère printemps libyen… Avec cet ouvrage, il nous plonge dans les coulisses de l'histoire et nous fait découvrir des hommes hors du commun, ceux que l'on appelle "les gorilles de la République".

04/2018

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Sciences historiques

Sortir de la guerre : tumultes, chaos et mises en cause. Les Hautes-Pyrénées (1944-1952)

Le 20 août 1944, le département des Hautes-Pyrénées est libéré. Le 23 août, le préfet nommé par le gouvernement provisoire présidé par de Gaulle arrive à Tarbes. Pour autant la guerre n'est pas terminée et, après les manifestations de joie qui s'expriment lors des fêtes de la Libération, les soucis du quotidien prennent durablement le dessus. Non seulement les pénuries ne disparaissent pas avec le repli de l'occupant, mais le ravitaillement devient le souci constant des "ménagères". A cette préoccupation lancinante s'ajoute le désir, parfois pulsionnel, de "punir les traîtres", en particulier collaborateurs, délateurs et miliciens. Mais si les exécutions sont conçues comme des actes de guerre jusqu'à la Libération, elles deviennent, dès que les nouvelles autorités se mettent en place, des actes criminels passibles des tribunaux. La presse nationale s'empare du sujet, évoquant les "tueurs de Tarbes", leur attribuant, après la Libération, un certain nombre de crimes imaginaires. Mais, pendant toutes les années de la sortie de guerre, que l'on peut prolonger jusqu'au début des années 50, les Hautes-Pyrénées sont secouées par une longue série d'attentats à la bombe et affectées par la permanence de graves pénuries alimentaires. Les milieux résistants qui ambitionnaient de renouveler la vie sociale de la nation sont écartés, pendant que les enjeux de mémoires sont instrumentalisés par les partis politiques, en particulier par la mouvance communiste qui entend se prévaloir du rôle joué dans la Résistance. Les Hautes-Pyrénées, grâce à un travail d'archives méticuleux, apparaissent comme un exemple transposable à l'échelle nationale par de multiples aspects.

04/2018

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12 ans et +

Bernie Matte enquête Tome 1 : Bye, bye la police !

Voici l'histoire de Bernie Matte, un jeune privé qui rencontre Johnny Aspiro ("Détective très privé - Histoires d'infidélité") lors d'une de ses premières enquêtes. Ils deviennent amis et vivent ensemble le suicide du curé qui tue sa maîtresse. Ne sachant trop que faire de son corps, le jeune Bernie Matte, qui rêvait de devenir détective privé depuis qu'il avait lu la collection de romans policiers américains de son père signée Mickey Spillane et son détective vedette Mike Hammer, décide d'entrer dans la police parce que c'est payant et que l'uniforme attire les filles. Mais il est déçu. Il trouve le travail monotone, routinier et, pour assouvir sa passion, il se met à enquêter sur les criminels qu'il côtoie quotidiennement, dont plusieurs qu'il a connus dans la rue. Il inscrit ses trouvailles dans un petit calepin noir ce qui va lui valoir d'être assommé dans une ruelle et d'atterrir à l'hôpital. Mais aussi de rencontrer une policière, et surtout le père de cette dernière, en charge de l'escouade des Homicides, qui va tenter d'en faire un meilleur policier et même un enquêteur. Après toutes sortes d'aventures avec le crime organisé et les motards criminalisés, il va devoir quitter la police, à son grand bonheur (de là le titre "Bye bye la police !") et obtiendra, en échange, la licence de privé dont il rêvait depuis toujours. Mais ce ne sera pas facile... Le jour de l'ouverture de son agence, il se fera tirer dessus et se retrouvera une deuxième fois à l'hôpital... Qui donc est derrière ces attentats ?

01/2018

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Littérature étrangère

Manhattan People

Un premier roman nerveux et ambitieux qui dépeint avec authenticité un Manhattan qui désenchante sa jeunesse. Comme la majorité des New-yorkais, Joseph Guiteau n'est pas né à Manhattan. Dans son cas, il a quitté le Midwest quinze ans auparavant pour devenir acteur à New York. Malgré son physique de jeune premier, il n'a cependant jamais véritablement percé. Quand on le rencontre, Joseph est à l'aube de ses trente-trois ans, et se trouve rongé par un secret inavouable : tous les hommes de sa famille ont subi une mort soudaine à l'âge de trente-trois ans. Alors que son angoisse face à ce compte à rebours s'amplifie, tout autour de lui semble lui jouer des tours. Sa petite amie grecque, Delphine Kousavos, lui fait comprendre qu'il serait temps de se marier pour qu'elle puisse enfin obtenir une green card et quitter le poste minable qu'elle occupe au zoo du Bronx ; son meilleur ami William, comédien raté et fraîchement divorcé, se met à le soupçonner de décrocher des rôles derrière son dos et menace de fuir à Los Angeles ; et une veuve fortunée se met à le traquer pour qu'il joue le rôle de son mari, grand ingénieur assassiné dans des circonstances mystérieuses. Mortalité, exode, déracinement, ambition, tels sont les principaux thèmes abordés ici. Egalement habité par la réflexion sur l'identité des New-yorkais et leur élan de survie après les attentats du 11 septembre, Manhattan People dévoile avec force l'atmosphère angoissante propre à Manhattan, la difficulté d'y survivre lorsqu'on se revendique artiste, et surtout d'y rester lorsque la réussite n'est pas de mise.

01/2016

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Histoire des religions

Courage, croyons !. Pour en finir avec les clichés anti-religieux

Particulièrement vigoureuse en France, l'opposition entre "laïcs" et "religieux" nous prive d'un dialogue constructif et restreint le débat intellectuel. Obnubilé par la séparation du politique et du spirituel, on en oublie que les religions, outre leur expression cultuelle, ont accumulé depuis des siècles un trésor de sagesses et de réflexions pour penser les problèmes du monde. Idéologies extrémistes, attentats... le brusque et violent retour du religieux sur la scène publique n'aide ni à la clairvoyance ni à l'indulgence. C'est là où l'inculture religieuse, précisément, opère ses plus sérieux ravages. Privée des ressources du discernement, la modernité préférera invalider globalement les religions au nom de leur violence. En confondant la sécularisation avec une prétendue perte de pertinence de la spiritualité religieuse, elle leur refuse une légitimité à s'exprimer sur les problèmes de l'heure. Le moment est venu de faire la part des choses de manière plus subtile entre deux de nos héritages essentiels : les Lumières, qui ont fondé notre modernité, mais aussi les religions, qui ont fondé nos civilisations. De dénoncer le passe-passe permanent des fausses oppositions. Et, pour renouer avec la dynamique du croire et du savoir, d'en finir avec les clichés anti-religieux. Yann Boissière a commencé son parcours dans le cinéma en tant que scénariste. Rabbin depuis 2011, fondateur de l'association les "Voix de la Paix" , il a été nommé, en 2020, secrétaire général de l'IHEMR (Institut des hautes études du monde religieux). Il a publié Eloge de la loi (Cerf, 2017) et Heureux comme un juif en France ? Réflexions d'un rabbin engagé (Tallandier, 2021).

09/2022

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Arts et traditions populaires

L'illustration - Le plus grand journal de l'époque. La Belle époque telle que les Français l'ont vécue

Durant les vingt-cinq années de paix qui précèdent la Première Guerre mondiale, un flot de nouvelles inventions comme l'électricité, la radio, le cinéma ou encore l'automobile transforment la société française. Paris devient la capitale du progrès, de la mode et des arts. Le soir, on va voir Cyrano de Bergerac ou on applaudit Sarah Bernhardt. On décore son intérieur selon les canons de l'Art nouveau. On s'habille chez les grands couturiers. On lit Zola ou Verlaine, on écoute Ravel ou Debussy, on admire Renoir, Cézanne ou Gauguin, on fréquente le Chat noir et le Moulin rouge, le théâtre du Vaudeville où triomphent Feydeau et Courteline, on découvre le sport, le tourisme, les bains de mer, on se déplace à bicyclette, en métro ou en automobile. Bref, tout change... au moins pour ceux qui en ont les moyens. La jeune République se structure à coups de scandales ou de drames, à commencer par l'affaire Dreyfus, qui va profondément diviser la société et faire apparaître la gauche et la droite françaises. C'est l'époque où s'organise le monde ouvrier, l'époque d'un anticléricalisme radical, de Ravachol et des attentats anarchistes sanglants, l'époque enfin des découvertes scientifiques majeures de Louis Pasteur ou de Marie Curie. L'Illustration fut à la fois le témoin et l'un des acteurs de cette parenthèse enchantée, en contribuant au rayonnement culturel et technologique de la France. Ce livre, illustré de centaines de photos, peintures, publicités et dessins d'humour et rassemblant les meilleurs reportages sur le vif, en brosse un éblouissant portrait.

10/2022

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Romans graphiques

Psychothérapies

Paula et Gaby chez les psys Quand Gaby pousse la porte du cabinet, c'est la première fois qu'il va se confier à une psy. Ce milieu, il n'y connaît rien "Les psys c'est pour les bourges ou les fous ". Mais à 30 ans, épuisé par des cauchemars qui lui gâchent la vie, il a fini par se résoudre à consulter. " La thérapie, c'est un chemin vers vous-même, un processus de transformation " lui dit sa psy. Paula est en thérapie chez un autre psy, depuis plusieurs mois, à partir de la difficulté qu'elle éprouve à se remettre des attentats de Nice. Sur le divan, larmes, émotions, découvertes, élaborations se succèdent. Dans une alternance de séances, Gaby et Paula vont se confronter à leurs ombres, leurs souffrances d'enfants, leurs peurs, leurs déceptions et faire grandir leur conscience et leur liberté. Nous percevons les mécanismes intimes de la psychothérapie en empruntant à leurs côtés le lent voyage intérieur qui mène à plus de compréhension de soi. L'exercice peut s'avérer éprouvant et les blessures profondes, mais c'est peut-être ainsi qu'ils pourront se libérer et commencer enfin à vivre la plus belle des histoires... Qu'est-ce qu'une psychothérapie ? ARTE a permis de démystifier l'exercice à travers sa série-culte En thérapie. Dans ce roman graphique, Jessica Holc (psychologue psychothérapeute) et Ghislain de Rincquesen (analyste psycho-organique) donnent à voir avec subtilité la richesse du cheminement thérapeutique. Une plongée dans un univers souvent opaque, qui pourrait changer notre rapport à la thérapie et donner envie de tenter l'aventure.

02/2023

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Critique littéraire

Corneille et la Fronde. Théâtre et politique, Edition revue et corrigée

Gustave Lanson affirmait que "l'histoire est un cours de politique expérimentale". Plus précisément il n'hésitait pas à proclamer que le théâtre de Corneille est à peu près à la France du XVIIe siècle ce que Le Rouge et le Noir et La Comédie humaine sont à la France du XIXe siècle Ainsi donc on peut décrocher les masques antiques, ou n'y voir que des ornements qui apportent un peu de pompe et de poésie à ce théâtre. Il ne faut d'abord y chercher que des épisodes ou des problèmes de la politique du XVIIe siècle. C'est l'optique que Georges Couton a adoptée dans son Corneille et la Fronde. Il y analyse Don Sanche, Nicomède et Pertharite. Trois tragédies qu'il juge "allégoriques", qu'on ne peut comprendre à son avis qu'en recourant à des clefs politiques. Don Sanche invite les spectateurs à songer à l'étroite union, au possible mariage secret, de la reine Anne et de Mazarin. Nicomède est une apologie de Monsieur le Prince ; Métrobate et Zénon, les deux agents doubles (ou provocateurs) stipendiés par Arsinoé pour ramener Nicomède à la Cour, évoquent le faux attentat dont Guy Joly se prétendit victime au fort de la Fronde, et Corneille se plaît à nous montrer avec quel art Laodice, telle Mme de Longueville, sait organiser une insurrection. Il n'est pas interdit de penser à la révolution d'Angleterre quand on voit Pertharite, ni de regarder Grimoald comme un autre Cromwell. Il est certain qu'au temps de la guerre civile le public n'oubliait pas en entrant au théâtre ce qui se passait dans les rues et les palais de Paris. Il connaissait d'ailleurs les arguments des mazarinistes et les arguments des Frondeurs, le recours que l'on pouvait faire au machiavélisme pour justifier ou pour condamner une politique. Ne disons pas qu'en retrouvant des anecdotes particulières dans les grandes pièces historiques, Georges Couton les rétrécit et les éloigne de nous. Il importe au contraire que les clefs soient bien précises. C'est ainsi seulement que peuvent s'apprécier l'art et la philosophie de Corneille. Alain Niderst

12/2008

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Histoire de France

Henri IV

Dans la mémoire des Français, Henri IV est le seul roi à n'avoir connu aucune disgrâce. Sa mort l'a auréolé d'une indestructible popularité et son règne est vite devenu l'auberge espagnole de notre histoire. Le Gascon caustique méprisant la peur, l'homme d'action ennemi des parlottes, le bon vivant, l'homme de la poule au pot, le Vert-Galant sûr de ses conquêtes : autant d'images d'Épinal que Jean-Pierre Babelon réajuste sans parti pris ni complaisance, pour expliquer le phénomène Henri IV. Le 1e, août 1589, assiégeant Paris en pleine rébellion, Henri III, victime d'un attentat, murmure à celui qui sera demain Henri IV : " Vous voyez comme vos ennemis et les miens m'ont traité. Il faut que vous preniez garde qu'ils ne vous en fassent autant. " Le dernier des Valois disparu, Henri de Navarre devient roi d'une France déchirée par les guerres de la Ligue, où la monarchie traverse un de ses pires moments. Cinq ans sont nécessaires au premier Bourbon pour ouvrir les portes de la capitale, quatre autres pour apaiser les armes et les consciences. Il ne lui reste que douze ans pour créer, avec l'aide de Sully, un État moderne : l'économie, l'agriculture, l'urbanisme, l'université, il n'a de cesse de tout réorganiser et de continuer la tradition monarchique séculaire, comme s'il avait su que peu de temps lui était octroyé pour accomplir sa tâche. Pour Henri IV, ce célibataire mal marié, qui se reconnaissait trois plaisirs, la guerre, la chasse et l'amour, la plus grande joie fut sans doute la naissance du dauphin, le futur Louis XIII. Il avait alors 48 ans. Après avoir rétabli l'unité de son royaume et assuré le " bien-être de ses peuples ", il fondait une nouvelle dynastie. Le fils de Jeanne d'Albret pouvait-il rêver d'une plus belle destinée ? Au bout du compte, un caractère et un comportement peu ordinaires, un pragmatisme et un relativisme qui tranchent vigoureusement sur les mentalités de l'époque, et un esprit qui nous est étrangement proche.

04/2009

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Littérature étrangère

Le palmier de Palerme

" Le Palmier de Palerme ". Dans une longue lettre adressée à son fils, Gioacchino Martinez se confesse. C'est le dernier acte d'une lutte que l'écrivain sicilien a menée en vain toute sa vie, se soldant par sa défaite et l'abandon de la plume. La déflagration qui déchire soudainement l'air, l'attentat dans lequel un juge et son escorte trouvent la mort sous ses yeux consacreront définitivement son silence. Ainsi s'achève un récit douloureux et amer qui, au-delà de l'autobiographie, évoque l'Histoire, celle de la Sicile et de l'Italie, de l'après-guerre à nos jours : car les fautes et les remords qui rongent l'écrivain, les imprécations qu'il lance contre la société qui l'entoure concernent toute une génération, tout un pays. Comme dans un jeu de miroirs, les déplacements d'une ville et d'une époque à l'autre se multiplient et se répondent au gré des souvenirs de Chino : Paris, Milan et Palerme, la violence de la guerre et celle de la mafia, le sentiment de culpabilité pour un parricide présumé et l'incompréhension qui mine les rapports avec son propre fils, son amour pour Lucia, profond et inextinguible, annihilé par la folie, le palmier de son enfance misérablement abattu par la spéculation mafieuse, l'image du justicier au manteau noir dans un film de son enfance et la figure du juge assassiné. Ces cauchemars de l'Histoire, civile et privée, se transforment en poésie qui, dans le dialogue qu'elle entretient avec la grande littérature, rallume sur la page quelques lueurs d'espoir. Vincenzo Consolo, né en 1933 en Sicile, vit depuis trente ans à Milan. Mais toute son œuvre est imprégnée de souvenirs siciliens. " Le Sourire du marin inconnu " le consacra, il y a maintenant vingt ans, comme l'un des plus grands écrivains italiens de son époque. On lui doit également " La Blessure d'avril ", " Lunaria ", " Le Retable ", " Les Pierres de Pantalica ", " D'une maison l'autre la nuit durant " (avec lequel il obtint le prestigieux prix Strega) et " Ruine immortelle ". En 1994 l'Union latine lui a octroyé le Prix international de littératures romanes pour l'ensemble de son œuvre.

08/2000

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Histoire internationale

Ma vie et mes luttes

Antoine Gizenga constitue une icône de la politique congolaise. Personnage historique et figure de légende, cet homme, né le 5 octobre 1925, que beaucoup vénèrent comme un dieu, est auréolé du prestige d'avoir été l'ami personnel et l'adjoint de l'illustre Patrice- Emery Lumumba dans le premier gouvernement du Congo indépendant que ce dernier forma et dirigea. Quand ce gouvernement, issu de la volonté populaire, fut brutalement limogé le 5 septembre 1960 à Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa), le Vice-Premier ministre Gizenga, avec la bénédiction de son chef le Premier ministre Lumumba, le restaura le 14 octobre suivant à Stanleyville (Kisangani) et le fit reconnaître par 21 nations du monde progressiste. A la mort violente, le 17 janvier 1961, de Lumumba, Gizenga devint son successeur idéologique et son légataire testamentaire. Sa "rébellion" à Stanleyville, ou mieux sa " résistance " contre l'illégalité, lui coûta la prison en janvier 1962. Libéré le 15 juillet 1964, il fonda, le 22 août suivant, le Parti lumumbiste unifié (PALU), qu'il dirige toujours. Placé en résidence surveillée le ler octobre 1964, il retrouva sa liberté le 25 novembre 1965. Mais, à la suite d'un attentat contre sa personne perpétré par le nouveau régime, il fut contraint, dès le 19 février 1966, d'entamer un long et pénible exil, un exil pendant lequel il mena un rude combat contre la dictature instaurée au Congo, un exil qui ne prit fin que le 7 février 1992. C'est toute cette histoire pathétique qu'Antoine Gizenga raconte dans le présent ouvrage. Il a voulu la narrer lui-même, afin, assure-t-il, "de bien indiquer qu'il s'agit de mes souvenirs, de mes actions et de mon regard sur certains événements que j'ai vécus personnellement." Il désire que "ce récit soit un témoignage, que j'espère utile pour la jeunesse congolaise et africaine et pour les historiens intéressés et travaillant avec ardeur pour contrecarrer la falsification de l'Histoire de l'Afrique, en général, et celle du Congo, en particulier." Egalement, il "souhaite vivement que ce livre inspire les jeunes Congolais dans leur engagement noble et déterminé en faveur de la mère-patrie, le Congo."

10/2011

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Littérature francophone

En pays assoiffé

D'emblée, ce roman nous embarque avec Nojoum, vieille dame aveugle que sa petite-fille vient visiter tous les jeudis, pendant le confinement du printemps 2020, pour lui lire un livre, prétexte à la questionner sur son histoire. Nous savons, dès les premières pages, qu'elles sont liées par un " Evènement " qu'elles ont vécu ensemble quelques années plus tôt, en réalité, on l'apprendra un peu plus tard, l'attentat du musée du Bardo à Tunis, où elles se trouvaient en visite. Le récit, qui commence avec la naissance de Nojoum en 1949 retisse le fil de la vie de cinq générations de femmes, de la propre grand-mère paternelle de Nojoum, Beya, adorée par sa petite-fille, à l'arrière-petite-fille, Yasmine. Leurs histoires sont imbriquées les unes dans les autres par des relations familiales, domestiques et/ou amicales marquées du sceau d'une bienveillance exigeante, de la générosité et de la solidarité en dépit des différences, d'un désir commun d'émancipation et d'indépendance, sinon pour elles-mêmes, du moins pour celles et ceux qui viennent après elles. Il y a des tragédies dans leurs vies mais toutes y font face, résolument du côté de la vie, malgré la violence, les discriminations, la pauvreté ou encore l'exil et l'extrême violence du terrorisme. Aucun dogmatisme dans cette fiction littéraire tout en finesse et d'une tonalité douce-amère, qui raconte, autour d'un même cercle familial entre Tunis, Paris, Liège et la Calabre..., 70 ans de la Tunisie, de la pré-indépendance jusqu'à l'après-révolution de 2011 à travers l'émancipation des femmes et le retour de bâton de l'islamisme sous sa forme la plus extrême : le terrorisme enraciné dans la haine des femmes. Il y a toujours de l'espoir cependant, mais il vient d'ailleurs et surtout des femmes. " On vit des têtes aux cheveux de toutes les coupes, de toutes les couleurs, des femmes décomplexées envahir dans un même élan rues, écoles, bureaux, boutiques, usines, et cinémas. Le paysage garda durant des décennies cette vitalité dévoilée, et personne n'aurait pu s'imaginer une quelconque marche arrière, ni surtout qu'un jour l'Evénement pût avoir lieu. " E.B.Y.

06/2021

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Policiers

La forteresse de Breslau

Printemps 1945. Breslau est au bord du précipice. La ville est encerclée par une armée soviétique qui la pilonne du soir au matin. Agé de soixante-deux ans, enlaidi par des cicatrices de brûlures, souvenirs des bombardements de Hambourg et de Dresde, Eberhard Mock a été suspendu de ses fonctions d'officier de la police criminelle, mais il est invité par la comtesse Gertruda von Mogmitz à mener une enquête privée sur le viol et le meurtre de sa nièce. La comtesse, veuve du général von Mogmitz, condamné à mort pour avoir fomenté un attentat contre Hitler, est emprisonnée dans un camp dirigé par un certain Gnerlich, son ancien majordome. Mock, désespéré de devoir quitter sa ville bien-aimée, décide qu'il n'en fera rien tant qu'il n'aura pas résolu cette énigme. Sa femme Karen devra encore patienter avant de rejoindre le Danemark... D'autant que Mock, tombé amoureux de la comtesse, se laisse manipuler par elle, ce qui ne l'empêchera pas de découvrir par qui le meurtre de la jeune fille a été commandité et commis. Mais au final, il deviendra lui-même un meurtrier : sa vengeance s'abattra d'abord sur Gertruda von Mogmitz, dont les Polonais découvriront le corps en 1950. Elle s'abattra ensuite sur Gnerlich, qu'il finira par démasquer grâce à un petit coup de main du Mossad et exécutera en 1954, à Vienne, après l'avoir traqué pendant plusieurs années. Il règne dans La forteresse de Breslau une atmosphère de chaos et d'apocalypse, c'est moins un roman d'enquête qu'un roman de la disparition : les amis de Mock disparaissent (le Dr Lasarius se suicide, les bandits Wirtz et Zupitsa, spécialistes du recel et des règlements de comptes, meurent dans un accident de train), la femme de Mock s'efface elle aussi... La ville sombre en même temps que la morale, les bonnes moeurs et la dignité humaine, comme en témoignent les rapports malsains qui unissent la comtesse au SS Gnerlich. Ne reste qu'à espérer en des lendemains meilleurs et à méditer sur cette page d'histoire... La forteresse de Breslau est le cinquième et dernier volume des enquêtes de Eberhard Mock.

11/2012

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Histoire internationale

Journalistes Algériens 1988-1998. 2e édition

La guerre sans merci que les terroristes intégristes ont mené entre 1993 et 1997 contre les journalistes s'est soldée par un bilan effarant que nul autre pays que l'Algérie n'a connu à ce jour : près d'une centaine de journalistes et travailleurs des médias assassinés. Depuis l'attentat meurtrier commis contre le journaliste et écrivain Tahar Djaout le 26 mai 1993, les terroristes ont mis en application, de manière systématique, un programme d'épuration des membres de la famille journalistique résumé par le sinistre slogan des Groupes islamiques armés : "Ceux qui nous combattent par la plume périront par la lame". Le summum de l'horreur fut atteint le 11 février 1996 lors de l'attaque à la voiture piégée de la Maison de la Presse Tahar Djaout qui la détruisit en grande partie. Cette attaque commise en plein mois de ramadhan coûta la vie à trois journalistes du quotidien Le Soir d'Algérie dont les locaux furent entièrement soufflés. Elle causa aussi la mort de plusieurs citoyens de passage à la rue Hassiba-Ben-Bouali. Cette attaque visait à anéantir le moral des journalistes pour les amener à cesser de pratiquer leur devoir d'informer. Le résultat atteint fut à l'exact opposé du but recherché. Passé le moment de stupeur, les journalistes décidèrent de continuer leur mission. Le travail, un moment interrompu, fut repris et les trois quotidiens touchés, Le Soir d'Algérie, Le Matin et L'Opinion, dans l'incapacité physique de paraître, trouvèrent refuge dans les autres journaux sous forme d'une page quotidienne. Ce fut l'une des plus belles leçons de solidarité que les journalistes donnèrent de leur corporation face à l'adversité. L'auteur qui a vécu en acteur engagé la décennie 1988-1998 dresse un tableau vivant mais sombre de cette période charnière qui a vu le basculement d'un système de parti unique fermé à un système multipartite ouvert où les journalistes algériens ont joué un rôle décisif pour la liberté de la presse et la liberté d'expression en payant un lourd tribut.

11/2018

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1972. Tome 2 (1er juillet - 31 décembre)

Outre les échos ou réactions suscités par l'affaire du Watergate, l'attentat aux Jeux olympiques de Munich, la signature du " traité fondamental " entre les deux Allemagne, la France est directement concernée par différents dossiers. Ce sont les protestations contre les essais atomiques, les rapports avec l'Afrique subsaharienne, sa politique asiatique, enfin et surtout le rôle qu'elle entend jouer dans une Europe élargie. Aux Nations unies, le débat qui s'ouvre en novembre met la France en difficulté puisque le projet de résolution affirmant l'urgence à mettre fin aux essais nucléaires recueille 105 voix contre 4. C'est un vrai revers pour la diplomatie française. On est en pleine transformation des rapports avec les anciennes colonies françaises, qui avaient été établis à la suite des indépendances de 1960. Le Congo-Brazza, le Niger, la Mauritanie sont les premiers à réclamer une révision des accords de coopération. Bientôt, tous s'y mettent, même le Gabon et la Côte d'Ivoire. La France ne s'y refuse pas, mais Georges Pompidou répète comme pour s'en convaincre : " la coopération franco-africaine n'est pas en crise ". En tant qu'ancienne puissance coloniale en Asie du Sud-est, la France est directement concernée par l'évolution de l'ex-Indochine et par la guerre du Vietnam qui se poursuit malgré les négociations de Paris et s'étend au Cambodge. Les bombardements américains qui s'intensifient ont alors une conséquence tragique pour la France puisque, le 11 octobre 1972, l'immeuble de la Délégation générale à Hanoï est touché de plein fouet par une bombe américaine. Pierre Susini (délégué général depuis décembre 1970) y trouve la mort. Du côté des affaires européennes, c'est la mobilisation après le choc de la dévaluation du dollar en 1971 : il s'agit pour la Communauté économique européenne d'affirmer sa cohésion face au déséquilibre des relations monétaires internationales en manifestant la solidarité monétaire des pays européens par une Conférence au sommet qui se tient à Paris les 19 et 20 octobre 1972, dont le résultat le plus important est la détermination affichée de réaliser une union économique et monétaire.

10/2017

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Littérature française

La grande panne

Accident ou attentat ? Une explosion dans une mine graphite italienne provoque un nuage phénoménal qui menace de s'enflammer au contact des lignes à haute tension. Pour éviter la catastrophe, une coupure électrique générale est décidée dans toute l'Italie. Or, le nuage se déplace vers la France, qui décide de procéder au même black-out. Les quelques jours avant l'arrivée du nuage permettent au gouvernement et à la DCRI de préparer la population au chaos à venir et d'organiser leur retrait sur l'Ile de Sein. Cette île a été choisie du fait de sa situation géographique excentrée mais aussi du symbole qu'elle incarne (presque tous les marins de Sein ont rejoint le Général de Gaulle durant la guerre, devenant un des grands symboles de la Résistance). L'exécutif cherche à convaincre la population que la situation reste sous contrôle. Pendant ce temps, à Paris, un groupe situationniste saisit l'annonce de la panne imminente pour profiter des dysfonctionnements liés à la panne électrique et préparer une nouvelle Commune à Paris... Rédigé comme un agenda de cellules de crise, un véritable synopsis de série catastrophe, La Grande panne démontre une nouvelle fois le talent d'Hadrien Klent pour créer du suspens : conciliabules, affaires internes, histoires d'amour et trahisons amicales, surveillances policières et enquête... On suit les jours avant et pendant la panne comme une série d'épisodes savamment orchestrée. Le roman pose en outre des questions substantielles sur les grands enjeux politiques actuels de nos sociétés et les questions morales et intimes qu'implique tout pouvoir, où qu'il se situe, avec autant de sérieux que d'humour et de tendresse... Derrière le rideau baissé d'un magasin de la rue de Belleville, ou d'une auberge bretonne perdue sur une langue de terre, d'un révolutionnaire sur le retour à un délirant Président de la République, les personnages de La Grande panne se situent quelque part entre le récit des coulisses du pouvoir de la bande dessinée Quai d'Orsay et des romans policiers sans violence tels que les affectionne Fred Vargas.

04/2016

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Actualité et médias

Barbaresques. Tome 1, Algéropholies françaises : Dessous de la guerre en Lybie et au Mali ; Coup d'Etat en Algérie ; De la religion en politique

Algéropholies françaises. On sait que l'on approche la vérité à mesure qu'on s'éloigne des versions officielles ; on " brûle " dès que les " intellectuels faussaires " sortent du bois pour dénoncer les thèses " abracadabrantesques " qui contrarient les jeux malsains de leurs commanditaires. Pourtant, on a beau être avisé, on ne manque pas d'être surpris en lisant cet ouvrage. Non que les faits qui y sont dépeints paraissent irréels : la démonstration est implacable, les faits irréfutables, les sources irréprochables. Le malaise vient de ce qu'on est soudain saisi par la gravité de la situation : les peuples (du Nord et du Sud) sont les belligérants désarmés d'une guerre féroce que leur mènent leurs propres gouvernants. Une fresque abominable, l'oeuvre de nouveaux barbaresques : assassinat des moines de Tibhirine, implantation d'Aqmi au Sahel, chute du régime de Kadhafi, opération Serval, attaque de Tiguentourine, crash du Vol AH5017 terrorisme sous fausse barbe, attentats de janvier 2015 à Paris, etc. Les turpitudes franco-algériennes décryptées ici sont innombrables et soulèvent le coeur. Côté Algérie, on retrouve la trace sanglante et macabre de l'une des dictatures les plus répugnantes de la planète. Outre-Méditerranée, Sarkozy a mené une aventure coloniale échevelée et brutale ; François Hollande est quant à lui passé un cran au-dessus : il s'est lancé dans un inconcevable coup d'Etat en Algérie. En fait, les attentats et les barbaries que l'élite présente comme aveugles sont pour une large part la riposte chirurgicale de ceux que la France a tenté de " détruire " - non pas dans l'Adrar des Ifoghas, mais au coeur du système politique algérien. Non pas pour aider le peuple à s'affranchir, mais pour mettre le grappin sur sa souveraineté. Ce que relate cet ouvrage, pire que dans un roman, c'est aussi l'impitoyable rapt des richesses des " pauvres africains ". Dassault, Bolloré, Total, Areva, BP, EDF-GDF, Vinci, Bouygues, Albert Frère, Paul Desmarais, des prédateurs qui cultivent la discrétion. Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, deux redoutables entremetteurs, qui n'aiment la lumière que quand elle n'éclaire pas leur profil ingrat. La classe politique ? Des VRP à la solde des vautours. Bruguière, Sifaoui, Jacquard, Guidère, Calvi ? Des mercenaires chargés de cantonner le débat dans le périmètre islamiste. Il n'y a jamais eu autant d'islamistes en France, autant de femmes voilées, de barbes ostentatoires, que depuis que ces " intellectuels négatifs " - dont c'est le seul fonds de commerce - ont accaparé le débat, à la télé, à la radio, dans les journaux, de façon totalitaire. Des médias qui appartiennent à qui ? Et on reprend à zéro. Les " terroristes islamistes ", dans cette distribution ? Les " idiots utiles " à toutes les opérations hégémoniques du globe... Tous ces conglomérats d'intérêts oligarques et leurs élites initiées se prétendent évidemment les ultimes remparts contre l'effondrement de la démocratie ; ils en sont ses plus redoutables ennemis. Le cercle est aussi vicieux que les acteurs qui l'animent... Les USA et leur puissant Pentagone sont évidemment là, à l'affût, omniprésents, receleurs de toutes les dynamiques infâmes. L'armée française, partie pour lui damer leur pion dans son pré carré colonial, en arrive à solliciter leur assistance. Elle a une voilure trop faible et la bataille contre l'" Empire du chaos " était perdue d'avance. Alors François Hollande se console en portant à leur pinacle les réseaux françalgériens de la bande à François Mitterrand. Tout ceci peut être si effrayant pour le citoyen honnête qu'il préfère se réfugier dans le confort des illusions... Et croire que tout ira bien tant qu'il soutient les décisions attentatoires à ses libertés, ses acquis, son intimité, sa sécurité. Mais gare aux réveils tardifs ! La chute risque d'être vertigineuse.

12/2015