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Kira Yukishiro

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Beauté du monde

Grand Nord. Un voyage dans le cercle arctique

Direction le Grand Nord pour un voyage inoubliable entre le 60°N et le 90°N... Partons au bout du monde, dans le Grand Nord, entre le 60e et le 90e degré de latitude, dans la nature unique de l'Arctique avec des photographies d'une beauté à couper le souffle. Le voyage commence au 60° N, avec ses paysages de toundra et de fjords, et se termine au 90° N au Pôle Nord, et ses paysages de glace d'un bleu profond, ses icebergs, sa banquise et ses glaciers. Nous traversons de nombreux pays, régions et villes, en remontant vers le Grand Nord, que ce soit Anchorage en Alaska, la baie d'Hudson, les îles Féroé, pour remonter petit à petit en passant par les parcs nationaux islandais, les îles Lofoten, le Cap Nord en Norvège, le Spitzberg, le détroit de Baffin, la mer de Kara en Russie, le Groenland... Des pages historiques reviennent sur les moments importants du cercle polaire arctique en commençant par la ruée vers l'or en Alaska en 1896, la mythique route maritime du passage du Nord-Ouest, la conquête du Pôle Nord, la vie des Inuits, sans oublier les premières expéditions polaires avec les explorateurs Peary, Amundsen, Jean-Baptiste Charcot et Paul-Emile Victor. Des pages thématiques présentent également la faune que l'on peut rencontrer dans ces contrées sauvages, comme les pingouins, mais aussi les ours polaires, les morses, le loup arctique, le renard des neiges ou encore les phoques barbus.

09/2023

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Esotérisme

Esotérisme du Temple égyptien

Existe-t-il vraiment un ésotérisme égyptien ou est-ce une vue de l'Occident, une manière d'expliquer le mystère entourant cette culture fascinante ? L'Egyptologie Symboliste prétend que c'est le coeur même de la pensée égyptienne et qu'elle est le fruit d'une connaissance ésotérique portée par les initiés. La civilisation pharaonique apparaît entièrement constituée dès la première dynastie : les caractères royaux, les idées religieuses, la conception de la vie et de la mort se trouvent fixés ; tous les procédés techniques sont connus ; le calendrier est précis ; l'écriture est déjà en usage. Les monuments et les papyrus constituent la plus grande bibliothèque des oeuvres ésotériques à étudier et à méditer. " Le Maître véritable peut guider un candidat doué pour lui faire parcourir le chemin de la Conscience plus rapidement ; l'initié, arrivé à des étapes d'Illumination par sa propre Lumière intérieure, lira directement l'ésotérisme d'un tel enseignement. Personne ne pourra le faire pour lui. " C'est résumer en quelques mots l'enseignement de René Schwaller de Lubicz dont le nomen mysticum " AOR " distingue ce grand égyptologue de passion. Le " Mémorial " donne ici l'importance à l'oeuvre — Le Temple de l'Homme — et à celles et ceux qui ont accompagné cette immense entreprise au sein du Groupe de Louqsor. Les auteurs, dont la quête est éclairée par la Franc-maçonnerie, témoignent de " l'Ordre Initiatique de la Voie Sacrée ", au Rite Egyptien de Mer Nefer et présentent ici les outils authentiques de l'un des grands éveilleurs de notre temps.

10/2023

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Littérature étrangère

Les colonies de vacances. Moïshele, Yossele et Sroule ; Youzek, Yanek et Franek

Les deux livres de Colonies de vacances, Moïchele, Yossele et Sroule et Youzek,Yanek et Franek, ici réunis pour une toute première fois en un seul volume, ont paru d'abord en Pologne en feuilleton en 1909. Ils ont été inspirés au jeune Janusz Korczak, alors encore étudiant en médecine puis pédiatre débutant, par son travail de moniteur dans des centres de vacances d'été organisés par Towarzystwo Kolonii Letnich (Société de Colonies d'Eté). Deux centres ont alors été ouverts à cette fin à proximité de Varsovie, l'un situé à Michalowka, destiné aux enfants juifs défavorisés, l'autre à Wilhelmowka, pour les enfants du prolétariat polonais. C'est d'abord à Michalowka, en 1904, que Korczak fit ses premières armes d'éducateur auprès d'un groupe d'enfants juifs, séjour qui lui a inspiré le texte de Moïchele, Yossele et Sroule. Les deux séjours suivants ont eu lieu en 1907 et 1908 à Wilhelmowka, centre de vacances pour de jeunes garçons polonais, et ont abouti au livre dont les petits héros sont porteurs de prénoms polonais typiques : Youzek,Yanek et Franek. Le contact quotidien avec ces enfants a fourni à Korczak un champ d'observations pédagogiques précieux. Une dizaine d'années plus tard, il dira dans son célèbre traité Comment aimer un enfant : "Je dois beaucoup aux colonies de vacances. C'est là que j'ai rencontré une collectivité d'enfants ; c'est là que j'ai appris, grâce à mes seuls efforts, l'abécédaire de la pratique éducative" (éd. Robert Laffont).

11/2017

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Seinen/Homme

Made in Heaven Tome 8

Si vous êtes un peu déstabilisés par le résumé beaucoup trop long disponible ci-dessous, c'est tout à fait normal ! Car Ako Shimaki, autrice de shôjo mangas, livre avec Made in Heaven une oeuvre sexy, débridée et hallucinante qui défie les genres, et que seule la collection WTF ? ! pouvait accueillir en son sein... Comprendra qui pourra ! Dans une vie antérieure, Atsurô Nogi était un moine bouddhiste, et il avait juré de rester vierge toute sa vie. Mais est-il destiné aux mêmes choix tout au long de ses réincarnations ? ! Quoiqu'il en soit, de nos jours, le voilà devenu mangaka. Mais malgré son pucelage, il affirme pouvoir dessiner n'importe quelle scène de sexe ! Grâce à ses talents, bien qu'auteur débutant, il se retrouve en charge d'une nouvelle série, au sein des pages du prestigieux Weekly Shônen Gump ! C'est alors que Kanade, jeune femme à la très (très) forte poitrine, devient son assistante. D'abord hypnotisé par les attributs de la demoiselle, il réalise très vite que pour pouvoir dessiner de voluptueux mamelons bien réalistes, il va devoir en palper avant... Tout cela, par pur professionnalisme, bien évidemment ! Il lui demande alors l'autorisation de la tripoter... Comment réagira-t-elle ? C'est à ce moment qu'apparait, tout droit débarqué da sa vie antérieure, un certain Akira... Ce dernier était, autrefois, son meilleur ami gay... Tous réunis sous le même toit,, seront-ils capables de respecter la deadline pour livrer les planches du tout nouveau manga d'Atsurô à son éditeur ? ! Rien n'est moins sûr...

05/2021

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Histoire internationale

La Grande Poubelle. Journal d'un ancien détenu politique en Algérie

Les faits rapportés dans ce Journal ont eu lieu dans l'une des prisons d'Algérie d'horrible réputation : celle de Berrouaghia. Ils sont authentiques. Les personnages cités sont réels. Parmi eux, des personnalités connues, à l'instar de Me ALI-YAHIA Abdenour, l'un des fondateurs de la première Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l'Homme. Dans son Introduction, Smaïl MEDJEBER fustige le pouvoir algérien qu'il qualifie de : " despotique, tyrannique, oppressif répressif ". Ce travail d'écriture, secret et dangereux pour l'auteur, avait été fait dans le seul but de témoigner, de déchirer le voile lourd et opaque qui pèse sur ce milieu carcéral infernal très fermé, verrouillé, hermétique ; de dénoncer les conditions carcérales inhumaines, la férocité de l'administration pénitentiaire et des geôliers tortionnaires, sadiques, comme cet arracheur de poils des pubis aux détenus. Entre autres atroces sévices. Il abordera aussi un sujet tabou : la souffrance sexuelle des détenus. On lira également, en documents annexes, des témoignages relatant le carnage qui avait eu lieu dans cette prison en novembre 1994. Faits dévoilés par l'Observatoire des Droits Humains en Algérie. Cet ouvrage est, aussi, un devoir, une mission humanitaire très difficile mais accomplie à l'égard des détenus que l'auteur avait côtoyés dans cet enfer carcéral algérien. Pour ne pas les oublier et les décevoir. PLANTU, par sa pertinente caricature, illustrant la couverture, nous montre La Grande Poubelle de l'extérieur, Smaïl MEDJEBER, par son émouvant Journal, nous la fait découvrir de l'intérieur...

02/2011

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Sciences historiques

Le son comme arme. Les usages policiers et militaires du son

"Lalafalloujah", tel est le surnom donné par les GI's à la ville irakienne de Falloujah en 2004, alors qu'ils bombardaient ses rues de hard rock à plein volume. "C'était comme envoyer un fumigène", dira un porte-parole de l'armée états-unienne. Les années 2000 ont en effet vu se développer un usage répressif du son, symptomatique de la porosité entre l'industrie militaire et celle du divertissement, sur les champs de bataille et bien au-delà. Rap, metal et même chansons pour enfants deviennent des instruments de torture contre des terroristes présumés. Des alarmes directionnelles servent de technologies "non létales" de contrôle des foules dans la bande de Gaza comme lors des contre-sommets du G20, à Toronto et à Pittsburgh. Des répulsifs sonores éloignent des centres-ville et des zones marchandes les indésirables, adolescents ou clochards. L'enrôlement du son dans la guerre et le maintien de l'ordre s'appuie sur plus d'un demi-siècle de recherches militaires et scientifiques. La généalogie des armes acoustiques, proposée ici pour la première fois en français, est tout autant celle des échecs, des fantasmes et des projets avortés, que celle des dispositifs bien réels qui en ont émergé. Aujourd'hui, l'espace sonore est sommé de se plier à la raison sécuritaire et commerciale. Souvent relégué au second plan au cours du XXe siècle, celui de l'image, il est devenu l'un des terrains d'expérimentation privilégiés de nouvelles formes de domination et d'exclusion. Et appelle donc de nouvelles résistances.

09/2011

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Histoire de France

Pas un mot, pas une ligne ? 1944-1994 : des camps de la mort au génocide rwandais

" Pas un mot, pas une ligne ", écrivait Sartre en 1946, en parlant de la façon dont les médias avaient ignoré la question spécifique de la déportation des Juifs au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Est-ce vrai ? On l'a beaucoup dit, mais sans y être allé voir de près. Interpellé par la remarque de Sartre, étonné que la presse de Camus, Beuve-Méry, Aragon Mauriac et autres grandes figures ait si gravement manqué à sa fonction, Didier Epelbaum a décidé de dépouiller tous les grands journaux de l'époque, d'éplucher les dépêches de l'AFP, revoir les images, d'explorer les Archives nationales, bref, de consulter tous les documents disponibles. Contre toute attente, il en ressort que, dans un premier temps, en septembre 1944, les journaux français ont bien couvert l'événement et ont rendu compte de sa spécificité juive. Puis, une immense chape a recouvert l'information. Il n'a plus été question que des déportés résistants conformes à la légende d'une France tout entière dressée contre l'envahisseur. Pourtant, les dépêches de l'AFP étaient là, sur la table des journalistes, à leur disposition. Mais seule une partie infime de l'information filtrera dans la grande presse, où il ne sera question que des " bons " déportés. L'auteur a cherché les raisons de cette occultation. Pour donner une perspective comparative à sa démonstration, il a également enquêté sur la façon dont les médias ont relaté le génocide du Rwanda, en 1994. On lira avec intérêt le récit de cette " couverture ".

10/2005

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Littérature française

Les cendres du père

Un homme ramène les cendres de son père en Toscane, dans ce village perché sur la colline, qui fut autrefois capitale des Etrusques et n'est aujourd'hui qu'un hameau vidé de ses derniers habitants. Peut-être n'est-il plus possible de vivre sur la colline, constatera-t-il. Peut-être d'ailleurs n'est-il plus possible de vivre non plus en Toscane ou dans toute l'Italie. Résolu cependant à y interroger ses racines, il se souviendra des récits que son père lui faisait lorsqu'il était enfant. Et son père lui dira de nouveau, affectant tantôt de la désinvolture, tantôt de la gravité, son expertise du vieux siècle passé : l'époque fasciste et son arbitraire, l'après-guerre et l'exode rural, l'engagement révolutionnaire et l'émigration. Il lui racontera la précarité d'une vie, d'un monde où tout est à la fois effort et renoncement, répétition et changement. Il lui lèguera enfin l'exigence de conserver intacte la faculté de questionner tous les possibles. Que reste-t-il de cette expertise ? Non de la nostalgie, mais la conscience que tout se démêle toujours entre le progrès et la tradition, l'identité et le déracinement, l'utopie et le quotidien. Et puis, au terme de ce périple, la conviction que, tant que l'on se souvient, il n'existe pas d'ancien et de nouveau, de vivant et de mort, de moderne et de périmé : il y a ce qui est éternel et ce qui ne fait que passer.

10/2019

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Philosophie

Mémoire

Tout le monde croit connaître Catherine Clément. Chacun est capable d'évoquer à son sujet sa passion pour l'Inde, ses romans philosophiques, ses années d'enseignement et de journalisme, ses missions aux Affaires étrangères qui l'ont menée, avec son compagnon ambassadeur, aussi bien à Vienne et à Delhi qu'à la découverte de l'Afrique, sa fréquentation des sphères de la psychanalyse, mais cet inventaire paraît déjà aussi désordonné qu'incertain, aussi sommaire que réducteur. En vérité, personne ne connaît Catherine Clément. Voilà ce qui apparaît d'emblée à la lecture de ses mémoires. À travers ses rares récits autobiographiques. ses lecteurs ont approché son enfance de petite fille juive française, mais jamais Catherine Clément avant la publication de ce livre n'avait dévoilé tant de secrets, de souvenirs enfouis, de mystères jamais élucidés. De sa complicité fraternelle aux amitiés éternelles, on la découvre jeune enseignante, engagée au parti communiste ou proche de certains politiques, parmi lesquels cieux présidents., Jacques Chirac et François Mitterrand. On lira avec une émotion très particulière les portraits qu'elle trace de ses grands maîtres, Jankélévitch, Lacan, Lévi-Strauss ou ceux de personnages tels que Roland Barthes ou Jean-Paul Sartre. Au final, on n'obtiendrait que le parcours hors norme d'une intellectuelle si ce livre de mémoires d'une femme de soixante-dix ans n'était pas avant tout par son écriture, sa liberté, ses incorrections, ses indiscrétions, son humour, sa tendresse et son absence totale de complaisance, la vie même.

10/2010

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Pléiades

A la recherche du temps perdu. Tome 1

Cette édition d'A la recherche du temps perdu présente l'ouvre de Marcel Proust sous un jour entièrement nouveau. Les trente ans qui nous séparent de l'édition précédente ont permis de connaître un ensemble de documents uniques au monde, et que nous sommes seuls à pouvoir offrir au lecteur. Ainsi, dans ce volume, à la suite de Du côté de chez Swann et de la première partie d'A l'ombre des jeunes filles en fleurs, on lira un choix très large d'esquisses tirées des cahiers de brouillon qui donnèrent naissance au texte définitif, seul connu du public jusqu'à ce jour : quatre cents pages, qui ont déjà la beauté de l'ouvre achevée mais gardent le charme propre aux commencements, et font découvrir de nombreux faits, de nombreuses idées, de nombreux personnages inconnus. Ces inédits et ceux que l'on trouvera dans les variantes du volume composent une véritable biographie littéraire. Au service de ce dessein, un appareil critique réunit la documentation la plus complète possible et permet de comprendre les allusions les plus énigmatiques. Le texte lui-même a été réétabli grâce à des documents dont nous disposions pour la première fois : il est désormais plus proche de ce que souhaitait son auteur. Roman comique, roman tragique, roman d'aventures, roman érotique, roman poétique, roman onirique, roman d'une expérience unique, somme de tous les romans et de deux mille ans de littérature, A la recherche du temps perdu est devenu un monument historique. Mais c'est un monument encore habité.

10/1987

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Pléiades

Oeuvres

Beaumarchais ou le génie des contrastes. ou l'art de décourager toute définition. D'une part, l'auteur en liberté d'un théâtre dit « de société », où l'obscénité s'ajoute à la fantaisie verbale la plus débridée. D'autre part, l'héritier de Diderot, l'auteur contraint de drames « sérieux » et bourgeois dont nous retenons aujourd'hui des préfaces-manifestes reprenant avec une rigueur plus grande, les idées de l'illustre devancier. D'une part, ce discours de l'insolence : Figaro. D'autre part, cette douloureuse expression de la difficulté d'être dans un ordre moral : Eugénie ou Rosine la mère coupable. Et pour nous, pour la critique, la volonté d'associer ces contraires, la nécessité d'affirmer que drame et comédie sont les deux faces d'un même talent, que la personnalité de cet homme est toute d'oppositions, que sa vie est paradoxe, que ses noms eux-mêmes - le bourgeois Caron et l'aristocratique Beaumarchais - semblent vouloir concilier l'inconciliable. En écho à l'étonnante diversité de l'ouvre dramatique, on lira (pour la première fois dans une édition annotée) les mémoires judiciaires. Un commun dénominateur : l'absence de complaisance. Ici et là, un même bonheur d'écriture, une même sensibilité, un même esprit. Il faut désormais admettre que Beaumarchais n'est pas seulement Figaro, parce qu'il faut garder présents à l'esprit ses mots, qui expliquent l'étrange entreprise que fut sa vie : « Vivre, c'est combattre. Je m'en désolerais peut-être, si je ne sentais en revanche que combattre, c'est vivre. »

11/2000

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Littérature française

Faits Tome 2

Après Faits (Lecture courante à l'usage des grands débutants) qu'il développe et amplifie, ce second tome, pas plus que le précédent, ne laisse de doute sur la volonté de l'auteur d'échapper au genre romanesque. Ce n'est pas seulement parce que la fiction lui paraît trop logique et trop sage, y compris dans ses outrances : elle reste, à ses yeux, une manière ambiguë de détourner le regard. Ce livre s'adresse donc à des lecteurs ayant peu de goût pour les histoires édifiantes et n'attendant pas qu'on leur tienne la main. L'extrême diversité des thèmes abordés ici, la volonté de regarder résolument autour de soi (comme en témoignent le titre et les notes, inhabituelles dans un ouvrage littéraire), la prolifération des chapitres, la liberté d'écriture, l'apparent effacement de l'auteur lui-même laissent clairement entendre que la littérature dispose d'un champ d'investigation infiniment plus vaste qu'il n'y paraît. C'est ainsi qu'on passe sans transition de la gare de triage de Drancy à la pianiste Clara Haskil, du bon usage de l'automobile, en cas de rupture d'une liaison amoureuse, à l'étrange odyssée de l'arbre à papillons, échappé du Muséum d'histoire naturelle. Bien au-delà de l'esthétique ou de la théorie, ouvrir ce livre est donc une aventure et il n'est nullement paradoxal d'y découvrir un suspense rappelant le roman noir : rien ne permet au lecteur d'imaginer ce qu'il lira en tournant la page.

03/2007

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Philosophie

Juger. Sur la philosophie politique de Kant

Rien n'est plus dangereux que d'annoncer la fin prochaine du politique. Une telle prédiction ne contribue-t-elle pas à propager l'indifférence, n'incite-t-elle pas les hommes à s'abstenir de juger le monde comme il va ? Or, c'est précisément l'exercice de la faculté de juger qui permet de donner sens à l'événement, et donc, en dernière extrémité, de résister à l'inacceptable. Kant s'est profondément préoccupé de ces questions, bien qu'à la différence d'autres philosophes il n'ait jamais écrit de traité de philosophie politique. Et c'est à le reconstituer à partir de ces écrits philosophiques, et notamment de la Critique de la faculté de juger, que s'est attachée Hannah Arendt à la fin de sa vie. Ses " Conférences sur la philosophie politique de Kant ", qui forment le cœur du présent volume, contiennent les linéaments du troisième volet de La Vie de l'esprit, le juger, que la mort l'empêcha de mener à bien. Ce livre devait être le couronnement de son œuvre, et les pages qu'on lira ici revêtent donc une importance capitale. Retraçant la généalogie du penser critique depuis Socrate, s'attachant à déterminer les conditions de l'exercice du jugement et ses implications pratiques, Hannah Arendt, à travers cette lecture inédite de Kant, met à l'épreuve sa propre pensée du politique et pose les fondements de ce domaine public que tant de traits du mode actuel conspirent à anéantir.

10/1991

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Religion

Hymnes spéculatifs du Véda

La terre et ses rivières, le souffle et la parole, le temps et la mort, Agni et Soma (le feu et la liqueur du sacrifice), l'irruption dans le corps des facultés sensibles, l'émerveillement de l'homme devant sa propre pensée, tels sont quelques uns des sujets qui passent dans les poèmes védiques. Ces hymnes spéculatifs accompagnaient les sacrifices et soutenaient la prière. La puissance et la simplicité de ces images, la gravité des sujets auront-elles un peu de cette vertu magicienne qu'on reconnaissait aux hymnes de l'Atharvaveda ? Nous aideront-elles à nous guérir du monostique, et du poème éclaté ? Espérons. Avec non moins d'émerveillement que les auteurs de ces textes, voyons en tout cas les idées spéculatives tenter de se dégager des spéculations magiciennes, sans toujours y parvenir ; cela se passait voilà trente ou quarante siècles. Le poète alors se voulait "faiseur d'éloges" et comptait bien, déjà, participer à maintenir l'ordre de son monde. Peu différent du Claudel des Grandes Odes et du Saint-John Perse des Eloges (si deux voix aujourd'hui retiennent un peu ou beaucoup de l'inflexion védique, ce sont les leurs). Mais qui jamais a chanté, qui jamais chantera mieux que cet homme védique les beautés de la terre ? Mieux que Yami et Yama en leur dialogue amoureux, qui jamais dira l'inquiétude des deux premiers adolescents, frère et soeur, chargés de perpétuer l'espèce tout en condamnant la future notion d'inceste ? Et ces grenouilles, qui sont un peu des brâhmanes, ébauchent-elles, ou non, le sourire du sceptique ?

10/1985

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1, Claudine à l'école ; Claudine à Paris ; Claudine en ménage ; Claudine s'en va ; L'ingénue libertine ; La retraite sentimentale ; Les vrilles de la vigne ; La vagabonde

Ce tome IV et dernier rassemble les textes publiés par Colette entre 1940 et 1954. À la parution de Gigi (1945), un critique écrit : « Colette, c'est un petit morceau de la France. » L'écrivain devient un trésor national. Pour autant, que ce soit dans les recueils de nouvelles et les brefs romans qu'on lira ici ou dans les livres de souvenirs ou de chroniques, elle n'a rien perdu de l'acuité du regard ou de l'enchantement du style qui permettent de la classer parmi les plus grands. « Je ne possède plus, en toute propriété, qu'une bête vivante, qui est le feu. Je sais (...) que lui gratter le ventre par en dessous lui plaît comme à toutes les autres bêtes. » En cette compagnie, cloîtrée par la douleur sur son « lit-radeau » du Palais-Royal, elle ne cesse, dans son tête-à-tête avec la mort, de goûter les mots et de faire mijoter ses phrases : « Avec humilité, je vais écrire encore. Il n'y a pas d'autre sort pour moi. Mais quand s'arrête-t-on d'écrire ? Quel est l'avertissement ? Un trébuchement de la main ? J'ai cru autrefois qu'il en était de la tâche écrite comme des autres besognes ; déposé l'outil, on s'écrie avec joie : Fini ! et on tape dans ses mains, d'où pleuvent les grains d'un sable qu'on a cru précieux... C'est alors que dans les figures qu'écrivent les grains de sable on lit les mots : À suivre... »

05/1984

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Littérature française

Le pèlerin du coeur

Vagabond roumain, grand écrivain français, conscience généreuse, Panaït Istrati a toujours appuyé ses écrits sur l'autobiographie. Pour célébrer son centenaire, nous présentons ces pages qui reconstituent sa vie. Inédites ou publiées dans la presse de l'époque, elles sont inconnues du lecteur d'aujourd'hui. On y trouvera une évocation des ses premiers pas dans la vie, de sa naissance en 1884 à son premier livre, Kyra Kyralina. C'est une errance, des docks de Braïla à l'asile de nuit de Lausanne. Puis c'est le "miracle" , comme l'a dit Joseph Kessel. Après la misère, la tentative de suicide, le vagabond qui ignorait le français devient un écrivain à part entière. Découvert par Romain Rooland, le nouveau Gorki balkanique connaît un immense succès. Après des témoignages sur ses idées, et surtout ses idéaux, des hommages à ses amis, on arrive à des pages bouleversantes. Renié, calomnié, abandonné de tous, pour avoir été un des premiers à avoir fait son "retour d'U. R. S. S". , Panaït Istrati traverse la solitude et la maladie, en gardant toute sa confiance à l'art et au rêve. Malgré tant d'épisodes tragiques, l'humour n'est jamais loin. Par exemple, installé au Mont-Saint-Michel, il évoque avec une drôlerie burlesque les scènes de ménage après lesquelles, grâce à ce haut lieu, il peut suivre à la longue-vue la fuite de sa compagne, à travers les sables. Pour s'être donné à la vie, sans jamais ménager ses forces, Panaït Istrati garde aujourd'hui d'innombrables amis.

04/1984

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Histoire internationale

Entretiens avec Boubakar Ba. Un Nigérien au destin exceptionnel, Edition revue et augmentée

Premier Africain à entrer à l'Ecole normale supérieure (ENS) de la rue d'ULM à Paris, le Pr Boubakar Ba décroche son agrégation de mathématiques deux ans plus tard. Il soutient ensuite sa thèse de mathématiques en 1965 à la Faculté des sciences de Paris, avant d'enseigner cette noble discipline pendant vingt-huit années en France, au Sénégal, à Madagascar, au Niger et en Côte d'Ivoire. Le Pr Saliou Touré, compagnon intellectuel de Boubakar Ba pendant quarante ans, soutient dans la préface qu'il propose à cette réédition des Entretiens avec Boubakar Ba. Un Nigérien au destin exceptionnel qu'il n'est pas " exagéré de dire que le professeur Ba appartient à la lignée des grands mathématiciens des temps modernes ". Les traits de caractère inédits et les prouesses scientifiques de cet éminent mathématicien sont révélés dans la postface par le Pr Mahaman Bazanfaré, recteur de l'université de Zinder (deuxième ville du Niger), qui apporte une valeur ajoutée incontestable à la première édition de ce livre. Ainsi, le lecteur aura grand plaisir à connaître les péripéties de la création du Centre d'enseignement supérieur (CES) de Niamey, devenu l'université de Niamey en 1973, établissement dirigé parle professeur Ba jusqu'en 1979. On lira enfin avec beaucoup d'intérêt les circonstances de la rencontre entre Boubakar Ba et Thomas Sankara à Antsirabe, le décryptage qu'il fait du coup d'Etat du 15 avril 1974 au Niger, son regard perspicace sur les défis des universités africaines ainsi que sa dénonciation des frontières héritées de la colonisation.

02/2019

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Histoire internationale

Douala, un siècle en images

Il aura fallu en tout et pour tout un siècle pour voir la "Cameroon town", trois gros villages disposés le long des plateaux qui surplombent les rives du fleuve Wouri, devenir une ville moderne en passe de franchir la barre des trois millions d'habitants. Ce livre décrit cette progression irrésistible qui trouve son origine dans les événements politiques de l'Europe de la seconde moitié du XIXe siècle dont le projet expansionniste culmine dans ce Yalta de l'Afrique que fut la conférence de Berlin en 1884. S'appuyant sur des documents en provenance d'archives privées ou publiques au Cameroun, en France, en Allemagne et en Suisse, Douala, un siècle en images propose une reconstitution iconographique des transformations qu'ont connues les paysages urbains d'une ville que visitèrent ou habitèrent, entre autres, l'explorateur Gustav Nachtigal, l'écrivain Louis-Ferdinand Céline, le général Leclerc et le général de Gaulle. Film lacunaire et inachevé dont le récit se poursuit sous nos yeux et auquel on ne peut rien comprendre si l'on n'a pas présent à l'esprit les traits qui définissent le visage de son passé si récent. L'image, on ne le dira jamais assez, constitue aujourd'hui un enjeu considérable en Afrique subsaharienne où souvent les témoignages architecturaux concrets du passé ont été détruits ou sont voués à une disparition prochaine, en raison notamment de l'expansion exponentielle des grandes villes africaines. Ce livre se veut une contribution à ce sauvetage d'une mémoire qui est partie intégrante du patrimoine culturel du continent africain.

01/2018

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Manga

Made in Heaven Tome 1

Dans une vie antérieure, Atsurô Nogi était un moine bouddhiste, et il avait juré de rester vierge toute sa vie. Mais est-il destiné aux mèmes choix tout au long de ses réincarnations ? ! Quoi qu'il en soit, de nos jours, le voilà devenu mangaka. et malgré son pucelage, il affirme pouvoir dessiner n'importe quelle scène de sexe ! Grâce à ses talents, bien qu'auteur débutant, il se retrouve en charge d'une nouvelle série au sein du prestigieux Weekly Shônen Gump ! C'est alors que Kanade, jeune femme à la très (très) forte poitrine, devient son assistante. D'abord hypnotisé par les attributs de la demoiselle, il réalise très vite que pour pouvoir dessiner de voluptueux mamelons bien réalistes, il va devoir en palper avant... Tout cela par pur professionnalisme, bien évidemment ! Il lui demande alors l'autorisation de la tripoter... comment réagira-t-elle ? C'est à ce moment qu'apparaît, tout droit débarqué de sa vie antérieure, un certain Akira... Ce dernier etait autrefois son meilleur ami (moine) gay... Tous réunis sous le même toit, seront-ils capables de respecter la deadline pour livrer les planches du tout nouveau manga d'atsurô à son éditeur ? ! rien n'est moins sûr... Et si vous êtes "un peu" déstabilisés par ce résumé beaucoup trop long, c'est tout à fait normal ! Car Ako Shimaki, autrice de Shôjo mangas, livre avec Made in heaven une oeuvre débridée qui défie complètement les genres, et que seule la collection "wtf ? ! " pouvait accueillir en son sein... comprendra qui pourra

10/2018

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Littérature française

L'album de Cassandre

Vies de château... Mais dans ce château, ni prince ni princesse. Pas de fantôme non plus. Ceux qui sont là sont bien vivants. Il y a toujours quelqu'un près de la porte, qui attend le visiteur. Il ne le regardera pas, ne lui dira pas bonjour. Pas avant qu'il ne se soit éloigné dans le couloir en tout cas. D'abord sidéré, celui-ci, crispé et inquiet, a déjà compris qu'il est entré dans un monde dont il ignore tous les codes. Ce monde, c'est le monde de l'autisme. Avec ses histoires, ses romans, l'auteur vous invite à en découvrir toute l'étrangeté et toute la richesse. Entrez dans le château. L'ALBUM DE CASSANDRE Son titre l'indique. Ce récit est construit sur le modèle d'un album photographique. Un de ces albums dans lesquels on rassemble les instants de vie d'un enfant dès sa naissance et que l'on exhume un jour ou l'autre pour feuilleter nos souvenirs. Il n'y a pas d'histoire à proprement parler. Celle-ci se déroule et se construit cependant, à partir ce ces instantanés que notre imaginaire se charge de relier les uns aux autres. Cassandre est-elle autiste ? Ne l'est-elle pas ? Au fond cette question est sans importance. Cassandre est une personne avec ses terreurs, ses joies, ses souffrances... Il y a certainement un moyen d'aller à sa rencontre. Un autre roman, du même auteur, parle du même monde. Son titre : MURS.

01/2019

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Littérature française

Beauté des fleurs, pourriture et loi du meurtre

Octave Mirbeau (1848-1917) a gardé, sa vie durant, à la fois une forte relation à la nature, une haine des pouvoirs oppressants et un rapport complexe à la sexualité. C'est d'ailleurs pour s'éloigner d'une femme qu'il se réfugie en Bretagne, à Audierne, en 1884 et fait l'expérience d'une retraite salutaire sur une côte sauvage et frustre. Il voulait y écrire un roman dédié à la terre, à cette nature qui sauve, qu'il aurait titré Rédemption. Il n'aboutira pas, mais remplira ses textes de sève et de fleurs vénéneuses, d'arbres solidement enracinés et de paysans à leur image, d'animaux dont il dira la vulnérabilité et la force des instincts. Mirbeau se prend aussi de passion pour l'horticulture. Il s'installe en 1889 près de Giverny, où Monet a créé un jardin saturé de fleurs. Les deux hommes échangent graines, plants et bulbes... Inquiet pour la faune sauvage, à une époque qui a vu l'avènement des théories de Darwin, Mirbeau renvoie l'homme à ses origines. Comme s'il avait voulu redire, d'une plume trempée dans l'humour noir, son impuissance d'artiste quand la nature sait, de la pourriture, faire jaillir les plus belles fleurs. "Je vous dirai que j'aime les fleurs d'une passion presque monomaniaque. [...] Mais je n'aime pas les fleurs bêtes car, si blasphématoire que cela paraisse, il y a des fleurs bêtes, ou plutôt des fleurs, des pauvres fleurs à qui les horticulteurs ont communiqué leur bêtise contagieuse." Le concombre fugitif

06/2017

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Philosophie

Théorie de la dictature précédé de Orwell et l'Empire maastrichien

Il est admis que 1984 et La Ferme des animaux d'Orwell permettent de penser les dictatures du XXe siècle. Je pose l'hypothèse qu'ils permettent également de concevoir les dictatures de toujours. Comment instaurer aujourd'hui une dictature d'un type nouveau ? J'ai pour ce faire dégagé sept pistes : détruire la liberté ; appauvrir la langue ; abolir la vérité ; supprimer l'histoire ; nier la nature ; propager la haine ; aspirer à l'Empire. Chacun de ces temps est composé de moments particuliers. Pour détruire la liberté, il faut : assurer une surveillance perpétuelle ; ruiner la vie personnelle ; supprimer la solitude ; se réjouir des fêtes obligatoires ; uniformiser l'opinion ; dénoncer le crime par la pensée. Pour appauvrir la langue, il faut : pratiquer une langue nouvelle ; utiliser le double langage ; détruire des mots ; oraliser la langue ; parler une langue unique ; supprimer les classiques. Pour abolir la vérité, il faut : enseigner l'idéologie ; instrumentaliser la presse ; propager de fausses nouvelles ; produire le réel. Pour supprimer l'histoire, il faut : effacer le passé ; réécrire l'histoire ; inventer la mémoire ; détruire les livres ; industrialiser la littérature. Pour nier la nature, il faut : détruire la pulsion de vie ; organiser la frustration sexuelle ; hygiéniser la vie ; procréer médicalement. Pour propager la haine, il faut : se créer un ennemi ; fomenter des guerres ; psychiatriser la pensée critique ; achever le dernier homme. Pour aspirer à l'Empire, il faut : formater les enfants ; administrer l'opposition ; gouverner avec les élites ; asservir grâce au progrès ; dissimuler le pouvoir. Qui dira que nous n'y sommes pas ?

05/2019

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Religion

Sel et Lumière. Vivre le Sermon sur la montagne

Puisse cet ouvrage, "Sel et lumière" , nous donner goût à vivre pleinement ! Puisse-t-il éclairer notre chemin et, par rayonnement, les vies de celles et ceux qui nous entourent ! Henry Quinson (de la préface) Claude Baecher : Un livre qui ne laisse pas indifférent et qui plonge aux racines du message de Jésus de Nazareth. Ecrit dans des temps de grandes turbulences (matérialisme, communisme et nazisme), son auteur dira : "sans l'esprit de Mamon, il n'y aurait pas de guerre" . Un livre qui reste d'une grande actualité, même si le remède préconisé, le degré de vie communautaire chrétien, prête à débat. Mais l'amour suscite l'amour et en cela il reste un vrai livre de profonde spiritualité. Jürgen Moltmann : Les écrits d'Eberhard Arnold rayonnent l'espérance à une époque parfois bien sombre. Puissent-ils ne pas rester "cachés sous le boisseau" mais attirer l'attention de très nombreuses personnes. Dietrich Bonhoeffer : Du point de vue humain, on peut comprendre et interpréter le Sermon sur la Montagne de cent manières différentes. Jésus, pour sa part, n'en connait qu'une : se soumettre et obéir, tout simplement. Pour lui, il ne s'agit pas d'en discuter comme d'un idéal ; il s'agit de le vivre. Thomas Merton : "Sel et Lumière" contient la vision simple, lumineuse et directe que j'ai appris à associer avec le nom d'Eberhard Arnold. C'est le genre de livre qui suscite la repentance et le renouveau. Il me touche profondément. Je lui en suis très reconnaissant.

11/2017

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Critique littéraire

Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke

"Ces Lettres à un jeune poète sont l'oeuvre d'un poète exemplaire. Elles ont été écrites par celui dont son ami Rudolf Kassner affirmait qu'il était poète "même quand il ne faisait que se laver les mains". Rilke vivait intégralement, absolument, la condition de poète, au point de ne pouvoir poser le dialogue humain, amical, fraternel, que dans l'espace d'une méditation sur le sens de son art. [... ] Cette correspondance tourne autour d'un motif central qui y revient obstinément : "que vous laissiez, patiemment et en toute confiance, cette grandiose solitude accomplir en vous son travail". De sorte que le nécessaire approfondissement de la confiance en soi l'emporte ici catégoriquement sur toute "éducation" littéraire. Rilke s'attache à fortifier le propre et le possible de son interlocuteur et de son lecteur. C'est à cela, sans doute, que tient pour une grande part le succès de ces lettres. Ce sont d'abord des lettres sur l'existence. Ce petit livre porteur de sagesse formule des encouragements et des règles de conduite. Il refuse le frivole et affirme la gravité de la vie. Il travaille à favoriser la résolution et l'asssurance morale de celui qui le lira. Il renforce son autonomie, son indépendance et son courage. C'est, de fait, un précieux petit traité où il est largement question de ces quatre points cardinaux de l'existence humaine que sont pour Rilke la solitude, la patience, l'amour, et la poésie. . ". Jean-Michel Maulpoix.

10/2006

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Vichy

Le Procès Pétain. Vichy face à ses juges

Pendant l'Occupation peu d'images ont autant choqué la population que la photographie du maréchal Pétain - le héros de la Première Guerre mondiale - serrant la main de Hitler le 20 octobre 1940. Pétain déclare alors au peuple français qu'il "s'engage dans la voie de la collaboration". Il termine par ces mots : "Telle est ma politique. Mes ministres sont responsables devant moi. C'est moi seul qui serai jugé par l'Histoire." Cinq ans plus tard, en juillet 1945, l'heure du jugement - mais pas encore de celui de l'Histoire - est venu. Pétain est traduit devant une Haute Cour spécialement créée pour répondre de sa conduite entre la signature de l'armistice avec l'Allemagne en juin 1940 et la libération de la France en août 1944. Dans cet ouvrage qui allie la finesse de l'analyse à l'art du romancier, les trois semaines du procès de Pétain, qu'analyse Julian Jackson au jour le jour, révèlent l'une des crises les plus dramatiques de l'histoire de France au XXe siècle - ce que le procureur principal Mornet a appelé "quatre années à effacer de notre histoire". Comme le dira François Mauriac en 1945 : "un procès comme celui-là n'est jamais clos... Pour ses admirateurs, pour ses adversaires, Pétain restera une figure tragique, éternellement errante, à mi-chemin de la trahison et du sacrifice". Jackson explore brillamment comment le souvenir de Pétain a hanté la conscience collective des Français jusqu'à nos jours.

01/2024

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Dessin

Voyageur du livre. Volume 2 (1981-1998)

Topor, Voyageur du livre est le second tome consacré exclusivement aux dessins d'illustration de Topor. Roland Topor entretenait avec la littérature et l'objet livre un rapport intime et passionnel. À quinze ans, moment où il fait la découverte d'Alfred Jarry, il oriente sa culture : littérature populaire, auteurs surréalistes, polar, science-fiction, humour, poésie, fous littéraires de toutes périodes et de tous pays. Gourmet, Topor savait apprécier les différents degrés de l'ivresse littéraire et bibliophilique ; l'amour du fond et de la forme. Alors qu'il avait commencé par se faire connaître comme dessina- teur d'humour dans une certaine presse : Bizarre, Hara- Kiri… il a simultanément démontré son attachement aux livres. D'un simple frontispice pour le livre confidentiel d'un ami poète à l'illustration des œuvres complètes à gros tirage, Topor affirme le même génie, créatif et origi- nal, que quand il travaille pour la presse, mais il consacre au livre un soin tout particulier qui le fait entrer dans la famille des grands enlumineurs de textes. Ce livre permet de réunir des dessins très peu connus, parce qu'ils ont souvent été publiés dans des livres de bibliophilie réservés à des collectionneurs, ainsi que d'autres, pour la plupart oubliés, de ses grands tra- vaux d'illustration pour les clubs du livre en Suisse et en France. Plusieurs centaines de dessins sont remis dans leur contexte de publication, permettant ainsi d'embrasser l'originalité de l'œuvre d'un Topor illus- trateur de livres.

10/2016

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Littérature française

Le père Dutourd

« Il ne sera donc plus jamais là, dans ce grand appartement un peu sombre, rue Guénégaud, où j’allais quelquefois, timide, pour le voir. On causait de tout et de rien. Et avec l’air de rien, cet homme me disait tout. “La politique ? Foutez-vous de ça, Taillandier ! Votre politique, vous la faites dans vos livres. Il n’y a que ça qui doit compter. Relisez-vous, et barrez tous les mots inutiles !” Jean Dutourd m’a fait découvrir, quand j’avais vingt-cinq ans, une grande chose : qu’il ne fallait jamais croire ce que la société dit d’elle-même. Que seuls nos écrivains, nos peintres, ceux qui se sont brûlés juste pour donner au monde leur petite mélodie unique, sont les seuls à dire la vérité. Comment, me dira-t-on ? Cet écrivain bourgeois, cet académicien ? Oui. Il savait et il me l’a dit. Il a ouvert ça devant moi. Le père Jean. Il savait tout de notre langue, de notre histoire, de nos poèmes. Il n’aimait que ça. Il aimait comme il faut aimer : par coeur ! Il croyait, comme son cher général de Gaulle, que la France ne cesserait jamais, à cause de Corneille, à cause de Balzac, à cause de Toulet. Il espérait qu’il y aurait toujours des écrivains français. Qu’ils soient auvergnats ou qu’ils soient nègres, qu’ils se croient lorrains comme Barrès ou parisiens comme Proust. »Par François Taillandier,quelques jours après la disparition de son père en littérature.

05/2011

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Ouvrages généraux

Les enragés de la liberté. Anthologie des pamphlétaires du XVIe au XXe siècles

Un livre de référence pour des vacances cultivées Cette anthologie de la satire est une véritable révélation sur la richesse de la tradition pamphlétaire en France. Ces satiristes et pamphlétaires viennent d'horizons politiques variés et de siècles différents, mais leurs points de rencontre sont l'irrévérence, l'insoumission à l'Etat et le courage. Parmi eux : Blanqui, Rivarol, Desmoulins, Vallès, Bloy, Libertad, Séverine et Zo d'Axa. A l'heure où la liberté d'expression est de plus en plus remise en cause, Daniel Cosculluela a souhaité ressusciter ces esprits de combat qui agissent et écrivent parfois au péril de leur vie. Beaucoup de ces combattants de la liberté de dire et de penser ont dû fuir leur pays pour éviter la prison. Ils nous manquent cruellement. L'auteur a voulu engager un dialogue avec ceux qui doivent continuer à vivre à travers nos pensées, nos rêves, nos émotions et nos révoltes. Ses choix sont arbitraires mais les écrivains sélectionnés ont un point commun : avoir joué un rôle dans le mouvement des idées qui inspire la vie des hommes. Daniel Cosculluela est né en France en 1956 à Talence et a passé sa jeunesse dans le quartier espagnol de Bordeaux. Il embrasse la carrière de médecin-psychiatre et d'anthropologiste. Il collabore à plusieurs médias dont le journal satirique Hara-kiri, exploité un temps avec le Professeur Choron, puis avec le journaliste André Bercoff (qui en devint propriétaire), lequel l'a associé plus tard à France-Soir, Valeurs actuelles et - Sud Radio.

05/2023

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Critique

Cartographie et littérature

La nécessité de nous orienter dans l'espace pour y projeter nos déplacements a donné aux cartes une importance cruciale pour notre existence. Cette impulsion cartographique est ici interrogée par le biais d'aller et retours entre géographie, cartographie et littérature. "Où suis-je ? Où vais-je ? Comment y vais-je ? " La nécessité de nous orienter dans l'espace pour y projeter nos déplacements physiques ou virtuels a donné aux cartes une importance cruciale pour notre existence et notre survie. A mi-chemin entre le dessin d'art et l'objet technique, la carte est un artefact intellectuel dont l'efficacité tient à sa capacité à modéliser l'espace et à le rendre intelligible. Cartographier, c'est produire à la fois un espace et une connaissance sur cet espace par le biais de représentations spatiales, visuelles et graphiques. Or la modélisation n'est pas l'apanage des seuls géographes, elle est aussi au coeur de la littérature qui est toujours libre de configurer des espaces, de créer des mondes et de générer ainsi de la connaissance. Qu'elle confronte le savoir occidental de l'espace à celui d'autres cultures (Chatwin, Aira) ou qu'elle réfléchisse l'acte cartographique lui-même (Humboldt, Zischler, Houellebecq, Moretti, Borges, Carroll), le savoir qu'elle produit excède la représentation sensible et affective du lieu parce qu'il est aussi réflexif et critique. Laurence Dahan-Gaida est professeure de littérature comparée à l'université de Franche-Comté. Elle est rédactrice en chef de la revue en ligne "Epistémocritique" et directrice de la collection du même nom.

03/2024

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Monographies

Jean Bertholle, 1909-1996. L'ombre et la lumière

Jean Bertholle, l'un des peintre plus importants peintres de l'Ecole de Paris. Son oeuvre, marquée par l'influence de ses contemporains, mais aussi par Bruegel et Bosch, révèle un mysticisme étrange, parfois inquiétant, mais qui tend toujours vers la lumière. Cet ouvrage constitue la première monographie complète de son oeuvre. , supervisée par son fils Jean-Marie Bertholle. Jean Bertholle (1909-1996), de la génération des jeunes artistes de l'Ecole de Paris, fut notamment l'ami très proche d'Alfred Manessier, Zoran Music, Estève, Jean Bazaine, Jean Le Moal, Roger Bissière comme des sculpteurs Etienne Martin ou François Stahly. Bertholle s'installe à Paris en 1933. Il a observé le fauvisme, le cubisme, le surréalisme, tout en étant déjà très inspiré par l'étrangeté et le symbolisme de certains maîtres du Moyen-Age. Il dira des peintures de Jérôme Bosch qu'elles l'ont guidé vers une peinture insolite, où la folie fait irruption dans le quotidien et côtoie les rêves les plus innocents. Peintre inspiré, empreint de spiritualité, il oscillera souvent entre des objets incarnés et imaginés, entre abstraction et figuration, à l'instar de cette tension fondamentale qui hante la spiritualité chrétienne depuis ses origines, celle du corps et de l'esprit. Cet ouvrage dévoile pour la première fois un panorama complet de la carrière artistique de Jean Bertholle, non seulement ses peintures mais aussi des vitraux, des tapisseries, des dessins, des mosaïques. Il permet au lecteur de partager cette véritable quête mystique qui anima l'artiste.

09/2023