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Nouvel éloge de la folie

Extraits

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Littérature étrangère

Interdit de folie

Refusant la narration traditionnelle, Yi In-Seong cherche avant tout à exprimer les mouvements intérieurs de l'homme moderne, dont la particularité est, selon lui, de se sentir intimement divisé jusque dans sa façon de percevoir le monde. Le narrateur, un écrivain accablé par ses déboires amoureux, utilise quatre voix (au présent, au passé, au futur et à l'impersonnel) pour conter, en un désordre très construit, une randonnée au bord de la folie mettant en scène souvenirs et projets à demi oniriques. On a rarement poussé aussi loin l'exploration à la fois fine et réaliste de l'âme humaine.

02/2010

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Animaux, nature

Folie de champignons !

Quand les sous-bois tièdes et humides deviennent odorants, le Périgord tout entier bascule dans une drôle de frénésie. Dès le petit matin, jeunes et vieux, riches et pauvres, tous se mettent à parcourir fiévreusement la forêt, en quête de cèpes ou de girolles. Et, pour rien au monde, on ne partagerait ses "? coins ? ". Pratique ancestrale, la cueillette suscite une excitation primitive, sauvage. La pensée divague paisiblement, les jambes ne fatiguent pas, les sens sont en alerte. Eveillés, le corps et l'esprit gambadent à l'unisson. Les ?? affres de la modernité, son stress et ses absurdités, s'effacent miraculeusement devant l'image mentale du ?? champignon. Forme de vie mystérieuse, distincte des animaux et des végétaux, le règne des mycètes dévoile peu à peu les secrets de leur symbiose avec les arbres. Couleurs, formes, textures, odeurs varient à l'infini. Leur étude patiente accroit le mystère plutôt que de l'abolir, à l'image des lichens -? à la fois algues et champignons ? - dont les hiéroglyphes ne cessent de fasciner. L'examen des archives signale la consommation ancienne des meilleures variétés comestibles, de la table paysanne à la gastronomie la plus raffinée. Dans les documents, on devine aussi parfois un usage coupable des vénéneux. Ainsi, bolets, rosés des prés et savoureuses oronges des Césars côtoient parfois dangereusement les amanites phalloïdes. Une petite filière économique se met progressivement en place ?? : ?? vente directe sur marchés contrôlés, conserveries, labels... ? Certains préconisent même une gestion des forêts propice à la production durable de cèpes. Aux côtés de la châtaigne et du foie gras, les champignons constituent désormais une part précieuse de notre identité culinaire. L'imaginaire périgourdin s'en est largement emparé à travers contes occitans, poésies, anciennes fables ou récits d'aujourd'hui... Surgies du tapis de feuilles mortes, les petites têtes nous ramènent joyeusement à la magie des lieux et à la puissance de la vie. Romain Bondonneau

10/2020

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Policiers

Coût de folie

A la suite d'un coup de foudre, un coup de folie, Sabine Galache se retrouve emportée dans une tourmente infernale. Accusée, condamnée à tort, elle est emprisonnée durant dix longues années. Libérée elle est poursuivie par des tueurs. Pourquoi cette femme est-elle un danger ? Que cache-t-elle ? Sabine Galache va devoir se battre pour garder sa liberté retrouvée et faire exploser la vérité. Mais qui est responsable ... ? Pourquoi avoir payé si cher ...?

02/2019

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Littérature française

Eloge de rien

...personne ne veut se dessaisir de Rien.

09/2021

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Sciences historiques

Un nouvel art de la guerre

Dans ce Nouvel Art de la Guerre, Jean-François PHELIZON rappelle quelques invariants de la stratégie trop souvent perdus de vue : l'art d'organiser puis de mouvoir un groupe social, de lui transmettre une vision, de lui tracer une direction. Mais surtout, il montre ce qui a effectivement changé depuis la fin des grands conflits "industriels" et le développement des situations asymétriques, lesquelles caractérisent la plupart des confrontations modernes. En opposant les deux paradigmes aujourd'hui en présence, qui induisent des conceptions radicalement différentes de l'action stratégique, en rappelant les interactions qui, au niveau conceptuel, rapprochent désormais le monde militaire et le monde économique, en soulignant l'importance de l'opinion publique, cette "main invisible" dont tout stratège subit la poussée et qui arrive à modifier des rapports de force en quelques instants, l'auteur fait ainsi comprendre pourquoi certaines victoires industrielles ou militaires, incontestables sur le terrain, peuvent aboutir paradoxalement à de cuisants échecs, tant sur le plan médiatique que sur le plan politique. Traduit en anglais et en chinois, le Nouvel Art de la Guerre est un livre particulièrement dense, original et novateur. "Jetant les bases d'une pensée stratégique adaptée à notre temps", comme l'écrit le général Rupert SMITH dans son introduction, il devrait être lu et médité par les responsables politiques, les responsables militaires et les chefs d'entreprise.

01/2014

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Livres 3 ans et +

La Reine Jolie Jolie

Il était une fois un merveilleux château, d'une beauté sans pareille, qui brillait parmi les rayons du soleil. C'était un gracieux palais magnifiquement décoré de lustres étincelants et d'exquis ornements. Le Château des Splendeurs était la demeure de Sa Bellissime Altesse, la Reine Jolie Jolie.

06/2001

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Oiseaux

Nouvel atlas des oiseaux de Normandie. Nouvel atlas des oiseaux de Normandie

Cet atlas présente toutes les espèces d'oiseaux nicheurs de Normandie au cours des saisons de reproduction 2017, 2018 et 2019 et la répartition de toutes celles qui ont été observées pendant la période hivernale au cours des hivers 2016-2017, 2017-2018 et 2018-2019. Au total, 277 espèces ont été découvertes. Troisième atlas régional des oiseaux nicheurs de Normandie et, en même temps, deuxième atlas régional des oiseaux de Normandie en hiver, cet ouvrage sera un nouveau jalon important de l'histoire de l'ornithologie normande mais aussi un outil de découverte des oiseaux de la région pour ses lecteurs d'aujourd'hui.

04/2022

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Poches Littérature internation

Nouveaux contes de la folie ordinaire

" A quoi bon des poètes dans un temps de détresse ? " demandait Hölderlin. La réponse est dans Bukowski, dans une prose qui est l'une des plus dénonciatrices-accusatrices de ce temps. Et sans aucune issue proposée : le constat d'enfer nu, organique, brutal. Les " caprices " de Goya, en pleines phrases. J'ai lu quelque part que Bukowski était " rabelaisien ". Mais non, il s'agit de quelque chose de beaucoup plus noir, de beaucoup plus simple et lisible, d'une inspiration beaucoup plus " théologique " sous un aira d'anarchisme absolu. La civilisation, ou ce qui en reste, n'est pas du tout en train de " renaître " mais de se tasser, de se décomposer, de se décharger, et Bukowski n'a pas d'autre choix que de lui répondre du tac au tac avec le maximum de violence, à bout portant ". Philippe Sollers, Le Nouvel Observateur " Par-delà le cauchemar de l'histoire existe la perfection de l'amour. L'orgasme et la folie sont la nouvelle frontière des libérateurs de l'amour où Bukowski monte la garde ". Jacques Cabau, Le Point

05/2007

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Littérature française

A l'aube de la folie

Murielle et Benjamin ont été ébranlés par l'épreuve de la maladie mentale et cherchent courageusement un sens à leur épreuve et à leur vie mais aussi la guérison et l'équilibre psychique. Leur histoire fait écho à tous ceux qui ont connu l'enfer psychiatrique qui déshumanise les patients et les traitent comme des cobayes en les ingurgitant de force des drogues qui les transforment en zombie et à tous ceux qui à cause de leur trouble psychologique sont traités de manière indigne ; ils sont enfermés à vie ou délaissé par leur famille et livrés à eux-mêmes. Notre négligence à leur égard est bien un miroir qui montre notre degré d'humanité.

10/2023

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Littérature française

Le don empoisonné de la folie

Lucía a eu une jeunesse tumultueuse et a beaucoup essayé, dans tous les domaines. Elle dit avoir dépensé chez les psys de quoi s'acheter une Porsche. Finalement, sa famille et elle-même se convainquent qu'elle est folle. Jusqu'au jour où elle découvre, à 48 ans, qu'elle est zèbre, c'est-à-dire qu'elle fait partie des 0,5 % de personnes dotées d'un QI supérieur à 140. Quand on est zèbre, on est hypersensible - aux situations, aux personnes, mais aussi aux bruits, aux odeurs... ce qui est un don, mais aussi une souffrance. Surtout quand on aime. Ce texte aurait pu s'appeler La Vie sexuelle de Lucía E. Mais "ça n'a jamais ressemblé à un film porno", dit-elle. Il y a dans ce récit quelque chose d'un journal intime à la sincérité sans fard. C'est l'histoire d'une femme de sa génération dans un monde désenchanté, une femme très libre, à fleur de peau, qui ne ment pas, ni à elle-même ni à son lecteur. Lucía Etxebarria de Asteinza est née à Valence en 1966. Elle a connu un succès international avec Amour, Prozac et autres curiosités, a reçu le prix Nadal en 1998 pour Beatriz et les corps célestes et le prix Planeta en 2004 pour Un miracle en équilibre. Elle est aussi journaliste et militante féministe.

01/2017

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Essais

Les miroirs de la folie quotidienne

Lapsus, maladresses, étrangetés, comportements inadaptés... Nul n'est épargné par une certaine folie quotidienne. L'auteur revisite ici, à la lumière des structures psychiques mises en évidence par la psychanalyse, les questions que chacun affronte au quotidien avec plus ou moins de tourments : la vie, la mort, les origines, l'amour, les relations au maître et à la maîtrise, à la servitude, au manque, aux croyances singulières et collectives... Toutes se situent sous l'égide des rapports que nous entretenons avec deux désignaTIons : l'"autre" et le grand "Autre". Si l'autre ou les autres sont les personnes gravitant autour de nous, à la fois semblables, familiers et étranges, l'Autre s'exprime d'une manière voilée dans des formules que nous prononçons souvent sans toujours en avoir conscience : "Je me demande..." Qui demande à qui en luimême ? L'Autre est une figure abstraite : Dieu, l'inconscient freudien, l'esprit du législateur, la science, la Vérité, la métaphore paternelle, le Sujet Supposé Savoir... Considérant ces figures de l'Autre comme des miroirs de la subjectivité, l'auteur spécifie certains enjeux propres aux structures hystériques, obsessionnelles et phobiques, interrogeant ainsi le malaise que chacun peut ressentir dans ses rapports à la culture ou à la civilisation.

02/2021

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Poésie

La folie des mots/maux

Ce recueil traite des questions les plus diverses et actuelles de l'existence des hommes en société d'une manière générale, et en particulier dans une société malienne, africaine. Y figure l'image, la représentation d'un monde, d'une société malienne, d'une Afrique de souffrance, de violence, d'hypocrisie. Y sont évoqués bien d'autres maux encore qu'infligent les gouvernants. On y croise des cultivateurs, des enfants d'un Sahara en proie aux guerres, des prostituées, des migrants... Mais heureusement, il y a un temps de douceur et quelques leçons de vie données, notamment par un vieux rouge pessimiste de la vie, un ciel mandingue soumis aux effets du changement climatique, un poète anticonformiste qui croit en un dieu invisible...

10/2020

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Littérature française

Dieu, les hommes et moi

Quarante ans ça sonne comme le glas, comme une injonction, une culpabilité. Sabine observe sa vie, ses silences et ses réseaux sociaux et constate, amère, son néant quotidien, son présent asséché. Malgré son parcours aventureux, le sacre de sa carrière, ses anciennes passions, elle a tout oublié : elle ne sait plus aimer, ni elle-même ni les autres. Coupable depuis vingt ans d’avoir commis l’ultime outrage, l’infamie impardonnable. Coupable avant tout d’être une femme. Et puis un soir une porte s’ouvre, l’amitié extirpe ses ressentis, Sabine décide de parler, de se confier pour tenter l’exutoire. Sur une méridienne son histoire tout entière l’attend, les mots de la résurgence, peut-être de l’espoir. Ses mots depuis longtemps mariés à l’au-delà, qui la tachent et l’attachent, qu’elle couche sur le papier ou qui l’observent évoluer, ses mots sont-ils dotés d’un pouvoir sacré ?

10/2019

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Littérature française

La folie d'Alekseyev

Nous volerons à notre place, Evguéni ; notre juste place d'hommes. Au centre des éléments. Portés par le souffle de notre machine, nous naviguerons sur les vagues de la toundra. Puis lorsque celle-ci prendra fin, sans nous arrêter, sans même ralentir, nous poursuivrons sur la mer elle-même. Glisser sur le relief, s'appuyer dessus. Se laisser porter, simplement. N'être que nous même, c'est là toute la beauté, mon ami ! Nous ne sommes pas des oiseaux. Nous n'avons pas besoin de leurs ailes immenses. Des moignons suffiront. Nous ne sommes pas des poissons. Nous pouvons nous défaire de quilles et de nageoires. Le sol, Evguéni : le sol ! C'est lui que l'on doit regarder pour voler. Plus nous descendrons et mieux nous volerons. Compresser l'air sous un ventre de fer : là est le secret. L'empêcher de fuir. Capturer le flux et boire ses humeurs. Sous nous le compacter. Le plaquer sur la terre. Il est si mouvant, si éparpillé. Alors l'absorber. L'apprivoiser, puis ne rien craindre par-dessus la steppe immense.

09/2017

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Littérature française

La folie du jour

"Je ne suis ni savant ni ignorant. J'ai connu des joies. C'est trop peu dire : je vis, et cette vie me fait le plaisir le plus grand. Alors, la mort ? Quand je mourrai (peut-être tout à l'heure), je connaîtrai un plaisir immense. Je ne parle pas de l'avant-goût de la mort qui est fade et souvent désagréable. Souffrir est abrutissant. Mais telle est la vérité remarquable dont je suis sûr : j'éprouve à vivre un plaisir sans limites et j'aurai à mourir une satisfaction sans limites".

06/2002

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Littérature française

Roméo à la folie

Il y a les ados qui se cherchent, et puis il y a les ados qui vont mal, très mal même parfois. Klara en sait quelque chose, elle qui n'a cessé de vouloir venir en aide à Roméo, son fils unique aussi ébouriffant qu'ébouriffé. Là est sa seule faute et son plus grand malheur : avoir voulu trouver le psychiatre qui, d'un coup de baguette magique, lui aurait rendu son petit bien peigné. Une quête qui s'est transformée en une incroyable épopée. Parce que Fransec, la psychiatre en question ou peut-être le diable en personne a jeté son dévolu sur Klara, laquelle a disjoncté tout doucement mais très sûrement. Le danger est plus que réel et la folie véritablement contagieuse, un secret de polichinelle que le corps médical s'applique à préserver, mais qu'il est temps d'éventer. Tous les parents d'adolescents se retrouveront dans ce roman, et les mésaventures de l'héroïne les rassureront même sur leur sort : à cette lecture, ils se diront que non, décidément, leur ado n'est certainement pas le pire. Et pour ceux qui se reconnaîtront dans ce portrait de famille, le livre fera mouche. Car derrière le ton vif et le rythme trépidant, le roman s'attaque à une question sérieuse : le parent happé dans l'engrenage infernal des soins psychiatriques peut-il demeurer sain d'esprit ?

06/2017

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Littérature française (poches)

La folie du moment

L'amour fou, puis... un trou de mémoire terrifiant, comme une éclipse où tout est soudain plongé dans le noir, et Philippe ne sait plus... A-t-il réellement essayé de tuer Cécile, sa femme ? Dans la cellule qu'ils partagent à la Santé, le Parfumeur, séduit par cet étrange compagnon qui ressemble si peu à un meurtrier, tire Philippe de son état de torpeur, l'entraîne sur le chemin du souvenir, l'oblige à se dévoiler. Alors que les jours s'égrènent, immuables, d'une terrible lenteur, entre parloirs, promenades et brimades, les deux hommes parlent, s'observent, se défient. Peu à peu naît, dans cet espace confiné, une autre histoire d'amour, " ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre "...

08/1996

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Ecrits sur l'art

La folie du regard

Dans la première partie de cet essai, Laurent Jenny, à travers les images de l'art, s'intéresse aux turbulences du regard. La diversité de ces images révèle en effet que le regard est loin d'être une donnée naturelle, simple et commune. Chaque époque, chaque artiste et chaque medium redessinent une extension différente du visible, et remodèlent des usages dans le champ très vaste qui est celui du visible. Il y a loin des figures paléolithiques superposées émergeant pour quelques rares initiés d'une matrice minérale enveloppante et secrète - aux tableaux luxueux, surchargés de symboles savants et d'allusions aux pratiques sociales que constituent les peintures du Quattrocento. Tout comme les peintures éloquentes de l'âge classique s'opposent, par leur discours implicite, au type de contemplation muette appelé par les tableaux "silencieux" de l'âge moderne, de Manet à Morandi. Ce n'est d'ailleurs pas seulement la connivence du regard avec l'intelligible qui se transforme, mais aussi son appel aux autres sens, notamment le tactile, ainsi qu'en témoigne encore aujourd'hui une oeuvre comme celle de Giuseppe Penone, qui cherche passionnément à étendre la sensibilité optique à la surface entière de la peau. Les technologies de l'image ont aussi leur part dans cette constante redéfinition du voir. La photographie a ainsi délibérément réduit le point de vue au monoculaire et astreint le regard à un battement, non sans effets temporels. A l'inverse, les spectacles immersifs de l' "atelier des lumières" , veulent produire l'illusion que le champ du regard est à la fois mouvant, sans bords et infini jusque sous nos pieds. Cependant le pari que fait Laurent Jenny, qui est aussi celui de l'art, c'est que toutes ces images si diverses nous parlent et nous atteignent au-delà des significations qui ont été celles de leur temps et des intentions de leurs auteurs, au-delà même des circonscriptions de regard qui les régissaient. C'est précisément leur dimension énigmatique qui aiguise notre attention à elles et découvre dans notre propre regard des régions ignorées. Cela ne va pas sans déchirure de nos habitudes perceptives, ni retentissement émotionnel et éthique. Et ce sont ces chocs dont Laurent Jenny s'efforce de rendre compte dans la patience de l'écriture. La seconde partie de cet essai propose donc une déambulation libre et subjective à partir d'images énigmatiques et un approfondissement de leur étrangeté. Laurent Jenny s'y interroge ainsi sur le trouble que produit la facture porcelainée et cruelle des Judith de Cranach ou sur la dimension secrètement apocalyptique d'un tableau supposément aussi galant que "La fête à Rambouillet" de Fragonard. Il questionne l'anachronisme optique des oeuvres "qui ne sont pas de leurs temps" , comme les huiles italiennes de Valenciennes ou de Thomas Jones. Il se penche sur les horizons obstinément bouchés de Courbet, qui font refluer le regard vers la matérialité épaisse des surfaces. Il cherche à comprendre la puissance du monde graphique de Seurat dont les figures "absorbantes rayonnantes" semblent dotées d'une pesanteur nocturne et solitaire intimement liée au monde chromatique restreint du noir et blanc. Il relève les stratégies de Matisse pour domestiquer au-dedans l'espace effrayant du dehors. Dans Louons maintenant les grands hommes, il confronte la sécheresse des photographies de Walker Evans, illustrant la vie nue des petits blancs pauvres d'Alabama et la prose incandescente d'Agee comme deux traductions de la même expérience visible. Et enfin il retrace les tourments de Giacometti vivant une forme de "folie du regard" en essayant vainement de saisir le visage de son modèle japonais Yanaihara. En définitive, à travers ces réflexions et ce parcours dans les images de l'art, il s'agit pour Laurent Jenny de rouvrir le champ du regard à son extension variable, à ses connivences passagères et à son essentielle indétermination.

03/2023

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Littérature française

La folie du pélican

L'histoire aurait pu donner lieu à un polar, mais là n'est pas le propos. Dans La Folie du pélican, l'écrivain fribourgeois Jean-François Haas dépasse largement le fait divers pour, au fond, signer un roman d'amour. Celui d'un père pour son fils, malgré tout. Au départ, non pas un, mais deux faits divers. Deux drames similaires aux Etats-Unis. D'un côté l'affaire Whitaker en 2003, un jeune homme a commandité le meurtre de ses parents et de son frère. Le père a survécu et s'est battu pour que son fils échappe à la peine de mort. Dans l'affaire, une fille a été arrêtée après avoir organisé le meurtre de sa famille. Dans le roman, l'histoire se déroule à Fribourg (aisément reconnaissable, mais jamais nommé) et dans les environs. Un soir d'été de 1998, une famille rentre chez elle et se retrouve face à un homme armé. Il tue la mère et le fils aîné, blesse le père (Simon) et le cadet (David). L'enquête révèlera que ce dernier a organisé l'assassinat. Il est condamné à vingt ans de prison.

 

#PrixdulivredelavilledeLausanne24

10/2022

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Lecture 9-12 ans

Lola, à la folie !

Jacques et Mathias sont deux amis inséparables, liés par le jeu du "Chiche ou Pois chiche" qui les pousse à réaliser des challenges à haut risque au collège. Mais leur amitié sans faille va être mise à rude épreuve à cause... d'une fille ! Jacques n'a en effet d'yeux que pour Lola, une élève lunaire au chignon tenu par des crayons. Lorsque Mathias la soupçonne de les avoir dénoncés au principal, les deux amis se déchirent. Mais Jacques n'y peut rien, il aime Lola un peu, beaucoup, passionnément... à la folie ! Alors il tente le tout pour le tout : prouver son amour à travers les défis les plus surprenants ! Un coup de folie qui prouve que, à as ans aussi, on peut aimer comme un grand !

08/2020

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Littérature française (poches)

La folie en tête

Violette Leduc s'est peinte et a raconté le début de sa vie dans La Batârde : son enfance à Valenciennes, entre sa mère et sa grand-mère. Le pensionnat, puis le lycée à Paris. Son travail comme secrétaire dans une maison d'édition, puis comme journaliste. Son amitié avec Maurice Sachs. Dans La folie en tête, on la retrouve intacte, tout aussi entière dans ses réactions et dans ses défis. Mais ce sont, autour d'elle, les choses et les gens qui ont changé. Dans le Paris de l'immédiat après-guerre, la Bâtarde fait son entrée - et sans trop, d'abord, s'en apercevoir. Rien n'est modifié dans sa façon d'approcher, puis d'appréhender les êtres. Ses activités clandestines, un temps poursuivies, cèdent le pas à des activités littéraires, auxquelles elle ne se sentait guère destinée, et qui, sans l'éblouir, l'absorbent, et conditionnent enfin sa vie même. Cela nous vaut une étonnante galerie de portraits, où Sartre, Simone de Beauvoir, Jean Genet, Nathalie Sarraute, Colette Audry - entre bien d'autres - apparaissent tels qu'ils pouvaient sembler être aux yeux d'une «provinciale», nullement émerveillée, mais passionnée de comprendre et d'aimer.

05/2013

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Poches Littérature internation

Folie dans la famille

Les membres de la famille Bashmanian sont les dignes représentants de la communauté arménienne des Etats-Unis. Au travers de tranches de vie fantasmées par William Saroyan, plus cynique que jamais, les traditions de leur pays d'origine se mêlent à celles de leur terre d'asile. Ainsi, il nous donne à lire sur un père aimant mais inapte à le montrer, une cousine extralucide qui n'arrive pas à se trouver un mari capable de l'écouter, les tentatives de deux frères pour gagner un concours de poésie et celles d'un homme essayant vainement de se confier à son meilleur ami... Entre le conte et la parodie, ces nouvelles sont de vrais bijoux.

11/2012

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Romans de terroir

La folie d'Albert

A la fin des années cinquante, le père Garrot, gros agriculteur du Velay, meurt le crâne fracassé au pied d'une falaise. Quand, peu après, la veuve épouse en secondes noces son beau-frère qui devient ainsi le patron du domaine, l'esprit fragile du jeune Albert Garrot, l'unique héritier, vacille. Et dans la ferme familiale où les travaux quotidiens règlent la vie mieux qu'une horloge, commence un compte à rebours, que seule trouble la jolie cousine de Lyon. Une écriture aussi fine qu'efficace pour peindre une tragédie éternelle et universelle.

09/2012

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Psychologie, psychanalyse

La folie du transfert

Une folie, le transfert ? Faire d'un inconnu son amant, sa sœur, sa mère : une folie ? Une folie du mental, cette " vérité de l'amour " ? Et cette folie serait le ressort, le matériau même d'une cure ? Depuis Freud, c'est pourtant à cette folie que nous chaque fois que commence une cure. Folie, outil, ou même obstacle, le transfert se pense si peu aujourd'hui, qu'il faut à l'analyste, pour le supporter quotidiennement, inventer des fictions. Cette folie serait donc artiste courant de la pensée commune qui n'y voit plus qu'un mal nécessaire, pouvant donner à la psychanalyse de " forts maux d'estomac ", l'auteur s'attache à tisser ce fil logique de la cure, sans reculer devant la psychose.

09/2006

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Littérature française

La folie du calife

Qu'y a-t-il derrière les choses, derrière les mots, qu'y a-t-il derrière les œuvres ? Faut-il, à l'instar du Calife qui voulait plus de nudité encore, arracher la peau de la danseuse ? Impénétrables, les œuvres le sont parce qu'elles se rendent attentives à ce qui, dans toutes les langues, échappe au sens : cette chair des sons, des rythmes, des couleurs à quoi notre mémoire rattache ses expériences sensibles. Elles jouent de cette chair pour dire le rien-de-sens charnel qui se noue au plus sensé des langues. Elles traitent le corps de la langue comme un corps aimé. De ces corps à corps, comme dans l'amour, qui peut prévoir les jouissances et les douleurs ?

05/2001

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Psychologie, psychanalyse

La folie maternelle ordinaire

" Tu es un accident, tu n'étais pas désiré, j'ai voulu avorter... ", autant de paroles qui disent la folie maternelle. Non pas la folie des mères folles, celles qui franchissent un pas de plus (" tu es un trou dans une capote, j'aurais dû tirer la chasse "), mais la folie maternelle ordinaire, celle des mots de tous les jours, mots de haine ou mots d'amour : " tu es celui que j'ai le plus désiré, mon enfant est tout pour moi... ". L'engendrement, l'accouchement, le souci du nourrisson, chair et psyché mélangées, peut-on être mère sans être folle ?

01/2006

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BD tout public

On sème la folie

Ils sont cinq amis d'enfance. Ils viennent tous d'atteindre la trentaine. Pour certains, ce n'est rien qu'un chiffre, un chiffre rond, mais pas plus. Pour d'autres, c'est le moment de faire le bilan de leur vie. Au cours d'un week-end dans une maison louée en bord de mer, ils font le point sur cette vie qui ne fait que défiler et se demandent si les graines qu'ils ont semées par le passé ont finalement germé comme ils l'espéraient. Entre humour et confessions, blagues et questionnements, un voyage graphique au coeur de retrouvailles.

03/2018

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Policiers

Jusqu'à la folie

Dans une rue sombre de Manhattan, très tard dans la nuit, une jeune femme est agressée par un homme armé d'un couteau. Jonah, un étudiant en médecine surmené, vole à son secours et tue accidentellement l'agresseur. Pendant que les médias font de lui un héros, le procureur s'interroge sur son geste héroïque. La victime, quant à elle, veut retrouver son sauveur et tient à lui montrer sa reconnaissance. Les événements s'enchaînent, et Jonah est entraîné dans une spirale terrifiante. S'il est vrai qu'aucune mauvaise action ne demeure impunie, le châtiment de Jonah ne fait que commencer...

10/2011

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Récits de voyage

La Chine en folie

Un moment déconcerté, puis stimulé par le chaos oriental, Albert Londres finit par trouver le ton juste pour décrire cette Chine en folie. Après un séjour au Japon en 1922, Albert Londres s'installe au Grand Hôtel de Pékin. La Chine d'alors, avec ses quatre cents millions d'habitants, est celle des seigneurs de guerre, des mercenaires, des bandits et des guerres civiles. Un moment déconcerté, puis stimulé par le chaos oriental, Albert Londres finit par trouver le ton juste pour décrire cette Chine en folie.

06/2023

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Ouvrages généraux

A la folie, passionnément

Lorsque Marianne Chaillan annonce à ses élèves le cours sur le désir amoureux, tous se redressent et tendent l'oreille ! Voilà qu'on va enfin parler de ce qui fait le sel de la vie ! De fait, que serions-nous sans nos passions ? Romans et poèmes, films et séries, chansons et opéras. : toutes les productions artistiques sont emplies et nourries du désir amoureux. " All you need is love ! " n'est pas seulement le titre d'une chanson légendaire mais une maxime largement partagée. Et pourtant, les philosophes lui opposent un rejet quasi unanime. Si les philosophes épicuriens, par exemple – qu'on considère à tort comme des adeptes du plaisir - se trouvaient dans l'auditoire lorsque Marianne Chaillan commence son cours, ils rétorqueraient : " Quoi ? Nous allons parler de cette maladie plus dangereuse que le virus Ebola ? ". Illusion, promesse de souffrance, le désir amoureux est présenté par de nombreux sages comme une grave menace pesant sur notre existence. Les philosophes ont beau nous alerter, rien n'y fait. On aime, on veut aimer, on veut vibrer ! Devrions-nous les écouter ? Tomber amoureux, est-ce bel et bien perdre la raison et faudrait-il dès lors s'en garder ? Ou bien faut-il considérer, à l'inverse, que vivre sans cette folie ne serait pas si sage ? Dans cet essai, Marianne Chaillan choisit son camp : l'affirmation du désir amoureux, pour le meilleur et pour le pire ! Pour cela, il faudra tordre le coup à quelques préjugés. Il faudra aussi apprendre à reconnaître et à aimer dans les élans tumultueux du désir, parfois sublimes, parfois douloureux, l'essence même de la vie.

03/2024