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La nouvelle jeunesse. Poèmes frioulans (1941-1974)

Extraits

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Science-fiction

Nouvelles complètes. Tome 2, 1954-1981

Maître incontesté de la science-fiction, auteur de chefs-d'oeuvre tels que Ubik, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? , récompensé par le prix Hugo en 1963 pour Le Maître du Haut Château, Philip K. Dick (1928-1982) a imprimé ses propres visions dans l'imaginaire de son public, de ses pairs et des cinéastes (Blade Runner, Total Recall, Minority Report). Psychologiquement fragile, hanté par la mort de sa soeur jumelle, par la guerre froide et la menace atomique, il a trouvé dans la science-fiction le moyen d'exprimer ses propres obsessions, sa défiance vis-à-vis du monde qui l'entoure. Lecteur assidu des pulps pendant sa jeunesse, amateur de littérature classique et de philosophie, Philip K. Dick propose très tôt une autre vision de la science-fiction et de la fantasy, loin de l'imagerie des space opera d'alors... Par un recours aux topoï du genre (guerres spatiales, robots menaçants...), au trompe-l'oeil de mondes parallèles, superposés ou truqués, Dick n'a cessé de questionner la réalité, le présent et le futur, en suivant les évolutions historiques et sociétales des Etats-Unis, dont il dévoilera la face sombre avec une incroyable acuité. Rédigées à partir de 1947, parfois à un rythme frénétique, les nouvelles jouent un rôle essentiel dans la construction dickienne : véritable laboratoire d'idées, de formats, réservoir de personnages et de néologismes, elles constituent à la fois les soubassements et la pierre angulaire d'une oeuvre foisonnante (cent vingt nouvelles et quarante-cinq romans). Au tome II de cette édition, les nouvelles composées entre 1954 et 1981 reflètent toute la singularité du processus créatif de l'auteur, tiraillé entre le succès de ses récits de science-fiction et l'échec cuisant de ses romans de littérature générale. Si les textes brefs servent toujours de terrain d'exploration, ils témoignent aussi de l'évolution de son écriture, de la construction maîtrisée du récit et des dialogues, et composent un oeuvre à part entière dont l'aura dépasse aujourd'hui la seule littérature.

10/2020

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Science-fiction

Nouvelles complètes. Tome 1, 1947-1953

Maître incontesté de la science-fiction, auteur de chefs-d'oeuvre tels que Ubik, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? , récompensé par le prix Hugo en 1963 pour Le Maître du Haut Château, Philip K. Dick (1928-1982) a imprimé ses propres visions dans l'imaginaire de son public, de ses pairs et des cinéastes (Blade Runner, Total Recall, Minority Report). Psychologiquement fragile, hanté par la mort de sa soeur jumelle, par la guerre froide et la menace atomique, il a trouvé dans la science-fiction le moyen d'exprimer ses propres obsessions, sa défiance vis-à-vis du monde qui l'entoure. Lecteur assidu des pulps pendant sa jeunesse, amateur de littérature classique et de philosophie, Philip K. Dick propose très tôt une autre vision de la science-fiction et de la fantasy, loin de l'imagerie des space opera d'alors... Par un recours aux topoï du genre (guerres spatiales, robots menaçants...), au trompe-l'oeil de mondes parallèles, superposés ou truqués, Dick n'a cessé de questionner la réalité, le présent et le futur, en suivant les évolutions historiques et sociétales des Etats-Unis, dont il dévoilera la face sombre avec une incroyable acuité. Rédigées à partir de 1947, parfois à un rythme frénétique, les nouvelles jouent un rôle essentiel dans la construction dickienne : véritable laboratoire d'idées, de formats, réservoir de personnages et de néologismes, elles constituent à la fois les soubassements et la pierre angulaire d'une oeuvre foisonnante (cent vingt nouvelles et quarante-cinq romans). Au tome I de cette édition, les nouvelles composées entre 1947 et 1953 offrent une immersion aux sources du processus créatif de l'auteur, avec l'émergence d'un genre propre et l'apparition de thèmes qui nourriront l'ensemble de son oeuvre future. Si Dick emprunte aux standards de la science-fiction des années 1940-1950, il fait de chaque nouvelle le terrain d'expression d'une idée centrale, d'une exploration sans limite des mondes équivoques.

10/2020

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Littérature française

Les nouvelles du front (1914-1918)

Un recueil de huit nouvelles, au travers desquelles Thierry Bonneyrat aborde avec beaucoup d'humanité de nombreuses thématiques de la Première Guerre Mondiale : la peur et l'horreur des tranchées, bien entendu, ou les rapports entre combattants, mais également des aspects plus méconnus tels que la participation des troupes coloniales, l'emploi des travailleurs chinois, les missions des sapeurs, l'utilisation des aérostats, ou les relations épistolaires avec "l'arrière". Une véritable réflexion sur la nature de l'Homme en temps de guerre, qui se veut aussi un hommage rendu aux combattants et victimes, et qui nous touche d'autant plus que toutes ces nouvelles sont basées sur des faits parfaitement authentiques.

06/2013

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Histoire de France

La colonie des enfants d'Izieu 1943-1944

[... ] il faudrait raconter toute l'histoire, toutes les histoires, de chacun de ces enfants ou de ces adultes, leur chemin, leur destin - il faudrait raconter aussi comment cette maison de colonie de vacances devint ce lieu-là, ce lieu d'hébergement-là pour ces enfants pourchassés, cette prodigieuse cachette, et dire aussi comment il a pu se faire qu'en un seul matin tout bascule [... ] Au matin du 6 avril 1944, la Gestapo de Lyon et l'armée allemande raflent les 44 enfants et 7 adultes juifs présents à la colonie d'Izieu. Au sein de ce refuge temporaire, ils réapprenaient à vivre après plusieurs mois d'internement ou une séparation brutale d'avec leurs familles. De ces enfants nous restent des dessins, des lettres, des témoignages et un exceptionnel ensemble de photographies réunies ici pour la première fois.

04/2012

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Histoire de France

La 1re armée française. Vosges-Alsace, 1944-1945

Après avoir débarque en Provence en août 1944, la 1re armée française remonte la vallée du Rhône. Elle arrive devant les Vosges du 15 au 20 septembre 1944. La bataille y est rude contre la 19e armée allemande et contre les éléments, car le temps est très mauvais : pluie, puis neige et brouillard. L'aviation ne peut intervenir que très rarement. Pour s'emparer du sommet du Haut du Faing, le 6e régiment de tirailleurs marocains perd 100 hommes, mais pour le tenir sous l'artillerie allemande et les contre-attaques, il en perd 700 de plus. La phase active de la bataille s'achève fin octobre et la 1re armée attaque ensuite dans la trouée de Belfort et en haute Alsace pour atteindre le Rhin.

02/2019

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Littérature française

De la Normandie à l'Algérie. 1944-1961

Avoir connu l'occupation de son village, à proximité de Sainte-Mère-Eglise, dans ses premières années et le débarquement pour ses six ans avec le ciel "tout éclairé dans un mélange d'avions, de parachutes, de fusées et de feu", cela marque l'esprit de souvenirs indélébiles. Lorsqu'à vingt ans la guerre vous retrouve, mais cette fois sous l'uniforme et en Algérie, cela laisse "des cauchemars, des rêves et des aventures vécues" qui resurgissent spontanément quarante-cinq ans plus tard. Marcel Launay réside toujours à quelques pas des plages du débarquement et les vétérans défilent à sa porte tandis que lui-même, devenu vétéran d'une autre guerre, a accompli en 2007 le pèlerinage sur les anciens terrains de ses combats. C'est avec philosophie et sérénité que ce témoin, devenu ancien combattant, livre ses expériences pour l'édification des générations à venir.

10/2009

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Histoire de France

La France à l'heure allemande. 1940-1944

Pendant quatre ans, les Français ont vécu sous la domination de l'Allemagne nazie. A cette situation extraordinaire, ils se sont adaptés de différentes façons, quelques-uns en refusant, la majorité en pliant et en subissant, d'autres, assez nombreux, en faisan des accommodements ou en recherchant une entente avec le vainqueur. Voici un ouvrage qui embrasse pour la première fois l'ensemble des réactions de la société française à la présence de l'occupant : le gouvernement de Vichy, les groupements politiques, l'opinion, l'Eglise, les patrons, les banquiers, les éditeurs, les écrivains... On y voit la diversité et l'évolution des comportements, de l'engagement dans la collaboration jusqu'aux formes quotidiennes, affichées ou subreptices, de la cohabitation avec le vainqueur - la recherche de travail ou de commandes, l'apprentissage de l'allemand, les contacts avec l'occupant, la fréquentation des concerts, des conférences, des expositions qu'il organise. Placés dans une situation extraordinaire, les Français ont dû tracer la ligne de l'acceptable et de l'inacceptable, faire le départ du digne et de l'indigne, du bon et du mauvais, en se référant à l'image qu'ils avaient d'eux-mêmes, de leur pays, de ses intérêts, de leurs intérêts. De ce que leur réponse a été hésitante, divisée, sanglante au débouché de l'Occupation, il est resté une déchirure à vif.

12/1995

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Histoire de France

La France de 1914 à 1940. 2e édition

De 1914 à 1940, la France entre dans une période de transformations majeures liées en grande partie aux traumatismes de la Grande Guerre. Ces deux décennies sont marquées par des crises politiques, sociales et économiques qui mettent en cause les fondements mêmes de la société française. La faiblesse démographique, une société en mutation, une économie ravagée, les revendications du monde colonial et l'impuissance du personnel politique à se renouveler et à s'adapter sont autant de facteurs qui permettent d'éclairer la défaite de 1940. L'objectif de ce livre est de présenter une analyse claire et objective de cette période mouvementée de l'histoire, période qui fait vraiment passer la France du XIXe au XXe siècle.

06/2005

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Allemagne

La base navale allemande de Brest. 1940-1944

Ce livre retrace l'histoire de la base navale allemande de Brest du début de l'Occupation jusqu'à la libération de la ville par des forces américaines en septembre 1944. Il est le résultat de recherches menées dans différentes archives françaises et allemandes, civiles et militaires, et permet au lecteur de mieux comprendre les intentions de la Kriegsmarine, la marine de guerre allemande, vis-à-vis le port du Ponant depuis l'été 1940. Face au manque constant de personnel, la Kriegsmarine doit recourir au concours français qui devient essentiel pour l'efficacité des bases allemandes en France. A Brest, une unité de la Marine de Vichy avec 1200 marins assure le fonctionnement de l'arsenal et le déplacement des navires allemands. Des ingénieurs français surveillent dans les ateliers les travaux effectués par les ouvriers pour le compte de l'occupant et cela bien au-delà du sabordage de la flotte à Toulon qui marque la fin officielle de la Marine française. Lars Hellwinkel montre la fragilité de la Kriegsmarine et on comprend mieux la concentration de la guerre navale allemande sur les sous-marins. Bien que Brest soit au coeur de l'ouvrage, l'auteur n'oublie pas les autres ports (Lorient, Saint-Nazaire, La Pallice, Bordeaux) et les situe dans l'ensemble des idées stratégiques, politiques et économiques de la Kriegsmarine envers la France occupée et contribue ainsi à une meilleure connaissance de l'histoire des ports français pendant la Seconde Guerre mondiale.

03/2022

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Ouvrages généraux

Les grandes affaires de la Libération. 1944-1945

De la Libération de la France, nous tenons beaucoup de vérités pour acquises. Or, de nombreux faits et événements relèvent de la légende officielle tandis que d'autres demeurent méconnus. Dans ce nouvel ouvrage, Dominique Larmier revient sur les grandes affaires occultées ou transformées par l'historiographie. Découvrez la vérité sur : la victoire des Alliés ; De Gaulle contre l'AMGOT et l'honneur retrouvé de la France ; les crimes de la division Das Reich en France ; l'affaire de Vassieux-en-Vercors ; l'affaire des gestapistes français ; la libération de Paris et la victoire de Dompaire ; les combats méconnus des maquis en Bourgogne ; l'affaire du maquis des Manises ; les massacres de Saint-Genis-Laval et de Bron ; le massacre de Maillé ; l'affaire de la vallée de la Saulx ; la sanglante retraite de la Gestapo ; le débarquement oublié de l'été 1944 ; Leclerc et de Lattre à la manoeuvre dans les Vosges et en Alsace ; les combattants oubliés des fronts de l'Atlantique et des Alpes ; les affaires Papon et Bousquet : l'épuration bâclée à la Libération ; les chefs gestapistes épargnés ; l'affaire Robert Brasillach ; les affaires Alain, Audiard, Balestre, De Beauvoir, Chalais, Courtine et Sartre.

05/2021

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 7, Les temps noirs Volume 2 (janvier 1943 - décembre 1946)

Les Presses Universitaires Blaise Pascal poursuivent la publication de la Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat, ensemble épistolaire inédit échangé entre Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959), de 1916 à 1959. Après les Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1(1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie H (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris ir Héliopolis (1935-1939), 2008, viennent deux volumes complémentaires qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : Guerre et Occupation pour Les Temps noirs I (,1939-1942) publiés en 2011, Résistance, Epuration, après-guerre pour Les Temps noirs 11 (1942-1946) présentés ici. Les lettres de 1943 à 1945 permettent de préciser les relations encore mal connues entre Pourrat et le Régime de Vichy au moment où l'Occupation se radicalise. Toujours fidèle à Pétain, entretenant de bonnes relations avec l'entourage du "chef français", Pourrat accomplit avec exactitude sa tâche de subdélégué du Secours National pour la région d'Ambert, un travail de terrain qui le conduit à voir de près certains événements de la Résistance (Affaire d'Arlanc, etc.) puis de l'Epura­tion. Certes les lettres ne fournissent que des indices souvent discrets, mais l'appareil critique important qui les éclaire fournit une véritable base de données pour l'histoire du Livradois-Forez. Les lettres de 1945-1946, quant à elles, permettent de suivre le périple de Vialatte, "correspondant de guerre" envoyé par le journal L'Epoque en Allemagne pour couvrir les procès de Lunebourg (jugement des criminels nazis du camp de Bergen-Belsen), puis de Hambourg. A l'intérêt que présentent les lettres pour l'histoire d'une époque complexe et trouble, s'ajoute l'intérêt littéraire de celles-ci. Pourrat continue à se consacrer avec constance à l'écriture, resserrant son inspiration autour de trois domaines majeurs : l'Auvergne, la tradition et les contes ainsi que l'inspiration chrétienne avec La Bienheureuse Passion. Vialatte pour sa part hésite entre journalisme et littérature, la seule voie que Pourrat, mentor exigeant, l'exhorte à suivre. En proie aux affres de la création, il s'essaie à plusieurs romans qui demeureront inachevés mais constituent cependant un banc d'essai pour Les Fruits du Congo, dont ils révèlent la genèse.

04/2015

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Histoire de France

La vie à en mourir. Lettres de fusillés, 1941-1944

" Ma chère petite Maman, comment t'annoncer la triste nouvelle?" "Vise la vie belle et joyeuse! " "Adieu, la mort m'appelle, je ne veux ni bandeau, ni être attaché. Je vous embrasse tous. C'est dur quand même de mourir. " Guy Môquet, Léon Jost, Honoré d'Estienne d'Orves, Missak Manouchian... ils sont des milliers de résistants, célèbres ou anonymes, fusillés ou guillotinés sous l'Occupation, victimes des Allemands et de Vichy. Dans l'attente de la mort, ils adressent à leur famille, à l'être aimé, à un ami, leur dernière lettre. Ils parlent pour tous ceux - assacrés, déportés, victimes d'exécutions sommaires - qui sont morts sans laisser de témoignage. A la dernière heure, ils disent leur amour, affirment leur foi, proclament leurs idéaux. Leurs mots sont l'ultime acte de résistance d'hommes restés debout face à leur destin.

05/2006

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Romans, témoignages & Co

Les combattants de l'ombre. La résistance française 1941/1944

Le grondement de la locomotive vous martèle les oreilles, amplifié par le tunnel. Un train de blindés montant vers la Normandie : vos ordres sont clairs, il n'y arrivera jamais. Il faut attendre, ne pas céder à la panique, les charges doivent exploser et faire le maximum de dégâts au convoi ; vos doigts sont moites sur le manche du détonateur. Autour de vous les partisans attendent aussi, les mains crispées sur les Stens et les grenades. Dans quelques instants la Résistance va frapper.

03/2023

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Poésie

Louange du lieu et autres poèmes (1949-1970)

De Lorine Niedecker (1903-1970) William Carlos Williams disait qu'elle était « l'Emily Dickinson de notre époque ». Il y a en effet des raisons de rapprocher ces deux auteurs, même si les circonstances historiques et sociales les séparent et éloignent la teneur de leurs oeuvres. Mais la vie de Lorine, essentiellement cantonnée dans son Wisconsin natal qui va nourrir tout son travail, la discrétion de sa carrière littéraire et la singularité de sa poésie qui va être tardivement mais puissamment reconnue sont à l'image de ce qui est arrivé à l'oeuvre et à la personne d'Emily Dickinson. Elle fait désormais l'objet d'études et soutiens universitaires, elle est à son tour devenue une figure majeure du paysage poétique américain. Ce livre, le premier en français, a retenu, autour du titre emblématique Louange du Lieu (1968), l'intégralité de sa poésie des 15 dernières années de sa vie ; seule a été écartée une quinzaine de petits poèmes de circonstance dont l'intérêt nous a paru secondaire, ou qui faisaient doublon. Née en 1903, elle a 26 ans quand éclate la grande crise de 29 qui va détruire son premier mariage et emporter toute l'économie familiale. Elle devra souvent accomplir des tâches subalternes pour subvenir à ses besoins. Elle est et restera toujours sensible aux situations d'injustice sociale, en cela proche des luttes démocratiques traditionnellement bien ancrées dans le Wisconsin. Cela correspond également, dans ses premières années de poésie, à une certaine filiation au surréalisme, notamment dans sa veine militante. À cette même époque – les années 30 – elle noue une relation étroite puis longue, épistolaire et complexe avec Louis Zukofsky. Même si elle n'est pas une pure objectiviste, ce lien et cet échange continu jusqu'à la fin de sa vie vont orienter et colorer sa vision et le développement de sa poésie Enfin, et ce n'est pas la moindre marque de sa singularité, sa longue amitié et correspondance avec Cid Corman qui vit au Japon ainsi qu'un attrait stylistique pour les formes brèves vont inscrire au fil des ans son écriture sur une pente souvent « haïkisante ». Ces sources diverses, pas toujours confluentes (surréalisme et objectivisme, politique, histoire et haïku) font toute l'originalité d'une oeuvre par ailleurs dédiée au paysage, à son évolution, à ses effets sur la vie de tous les jours. Ainsi cette écriture noue-t-elle constamment des tensions antinomiques : à la fois lyrique, objective, économique, toujours localisée et souvent d'actualité, elle est une des rares à savoir faire tenir ensemble tant d'élans contraires. Ceux qui aujourd'hui travaillent à sa reconnaissance ont raison de la compter parmi les plus grandes.

11/2012

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Poésie

Au rendez-vous allemand. Suivi de Poésie et vérité 1942

Ce volume rassemble des poèmes de Paul Eluard (1895-1952) publiés pendant la Seconde Guerre mondiale, le plus souvent dans la clandestinité sous des pseudonymes tels que Jean du Haut ou Maurice Hervent, dans divers recueils, revues et brochures (dont L'Honneur des poètes, Minuit, juillet 1943 et Europe, Minuit, mai 1944). Ainsi le recueil Poésie et vérité 1942, publié en mai 1942 aux Editions de la Main à la Plume, et dans lequel figurent "La Dernière Nuit et quelques autres poèmes dont le sens ne peut guère laisser de doutes sur le but poursuivi : retrouver, pour nuire à l'occupant, la liberté d'expression". L'un de ces "quelques autres poèmes" est Liberté. "Et partout en France, écrit Paul Eluard dans la bibliographie du recueil, des voix se répondent, qui chantent pour couvrir le lourd murmure de la bête, pour que les vivants triomphent, pour que la honte disparaisse". Ces poèmes d'Eluard furent recueillis en un volume publié aux Editions de Minuit en 1945, avec trois autres poèmes inspirés entre 1936 et 1938 par la guerre d'Espagne. C'est cette édition qui est reprise ici.

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Histoire de France

Abbeville 1940 1944. De la destruction à la libération

En juin 1940, Abbeville devient le théâtre d'opérations vers lequel se focalise l'attention des belligérants, car après la défaite dans le nord et à Dunkerque, les armées alliées tente de reprendre l'initiative en attaquant avec plusieurs divisions blindées afin de réduire la tête de pont allemande au sud de la Somme. C'est tout d'abord la 1st Armoured Division qui frappe, sans succès, bientôt suivie de la fameuse 4e division cuirassée de réserve du colonel de Gaulle. Sous les coups de la division de Gaulle, le front allemand s'effondre, mais il se reconstitue aux portes d'Abbeville et les assauts qui suivent épuisent l'unité française, qui doit être retirée du front. L'offensive est alors menée par la 2e DCR, sans plus de résultats. Finalement, trois divisions alliées se sont épuisées devant Abbeville, sans empêcher les Allemands de reprendre leur avance victorieuse dès le 5 juin 1940. Le livre traite aussi de l'occupation, des attaques aériennes alliées et de la libération, en septembre 1944.

12/2013

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Littérature française

Lettres à Gerda. Septembre 1945 - Novembre 1946 - <em>précédé de</em> Carnets du retour en France (1945)

André, jeune instituteur, mobilisé en 1939, a été fait prisonnier par les Allemands en mai 1940. Après avoir traversé l'Allemagne, il va se retrouver finalement dans la région de Berlin pour être employé par un entrepreneur privé (électricien). A partir de mi-1942, il a une liaison clandestine avec Gerda, nièce de son employeur, institutrice dans la région de Bad-Freienwalde (à environ 60 km de Berlin). En mai 1945, André regagne seul la France et reste plusieurs mois sans nouvelles de Gerda. Ce n'est qu'en janvier 1946 qu'il va enfin recevoir plusieurs lettres. Ils vont alors continuer cet échange épistolaire plus régulièrement, non sans difficultés. Gerda est finalement autorisée à se rendre en France en décembre 1946 et ils se marient en janvier 1947. L'ouvrage comporte le journal du retour en France d'André (avril-octobre 1945) et les 62 lettres écrites à Gerda entre septembre 1945 et novembre 1946.

07/2022

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Poésie

Mystérieuse présence

Ce poète et essayiste espagnol est né à Alcoy, province d'Alicante, en 1904, et il est mort à Valence en 1994. Dans le premier tome de cette anthologie bilingue, nous publions la quasi-totalité (27 sur 30) des sonnets de Misteriosa presencia (1936). Nous y ajoutons une série de poèmes écrits pendant la Guerre d'Espagne, extraits de Siete romances de guerra et Son nombres ignorados. Nous complétons avec quelques textes écrits après le retour du poète en Espagne en 1947. La présente anthologie est précédée d'une étude intitulée "Gil-Albert dans sa poésie. De la clandestinité à l'affirmation homoérotique". Le second tome de cette anthologie, Les rêveries, présentera des poèmes publiés en 1944, écrits pendant l'exil de Las ilusiones, El convaleciente et Los oraculos. Une autre étude précédera les traductions : "Nature, femme et mythes dans la vision poétique de Gil-Albert".

02/2022

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Ouvrages généraux

Nouvelle histoire de la France en guerre. 1940-1945

Dans une synthèse très complète, l'historien Chris Millington offre une approche renouvelée de la France durant les années 1940-1945 au prisme de l'historiographie la plus actuelle : la question du genre, notamment le rôle des femmes combattantes, la question raciale éclairant des épisodes méconnus de la guerre dans l'Empire français ou encore le long travail de la mémoire. Au fil d'une chronologie resserrée, l'auteur raconte cette histoire selon les temporalités des différents territoires de la France : la guerre y a trouvé des prolongations différentes que l'on soit à Paris, en Zone sud, en Algérie ou en Guadeloupe... Loin des grands affrontements politiques à la Une des journaux, l'ouvrage s'attache aux parcours des Français confrontés à un événement d'une telle ampleur historique qui est associé pour beaucoup à la souffrance due à la faim ou aux persécutions. Des figures héroïques ou de simples témoins s'en détachent à l'instar de la résistante fondatrice du réseau du musée de l'Homme, Agnès Humbert ou du journaliste Léon Werth, qui donnent à ce livre une dimension très vivante et presque palpable plus de soixante-quinze ans après.

03/2022

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Littérature française

Une jeunesse volée. J'avais 19 ans en 1944

De cette époque, comme beaucoup de ses camarades, il n'en avait pas parlé. Il ne trouvait pas les mots pour expliquer ce qu'il jugeait inexplicable. "Nous avions vécu dans un tel monde de haine, de privations, et où la mort, chaque jour, était omniprésente, qu'il nous était impossible de trouver les termes qui eussent, à nos yeux, le pouvoir de restituer ce que nous avions vécu". Le temps a passé ; il n'a pas apporté l'oubli mais un certain recul qui permet d'en parler. Un témoignage qui fut rédigé à près de 80 ans et qui a engagé Bernard Duval dans une action de partage de son vécu, notamment auprès d'élèves.

07/2022

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Histoire de France

Jean Zay. Le ministre assassiné (1904-1944)

Pour répondre à ces questions, on retrace ici simplement et clairement la vie et l'action de Jean Zay : ses origines familiales, sa formation, son ascension politique, puis son rôle à l'Education nationale sous le Front populaire. Par ses projets, ses décisions, sa méthode et son style, il fut un grand ministre réformateur : classes de fin d'études primaires, sixièmes d'orientation, activités dirigées, sport à l'école, mise en réseau des centres d'orientation, création du CNRS. Chargé des Beaux-Arts, il leur donne, résolument soutenu par un mouvement de fond à la fois moderniste et démocratique, une inspiration nouvelle qui annonce les enjeux de la «Culture» d'après-guerre : réforme de la Comédie-Française, premières subventions aux «jeunes compagnies», nouveaux musées, soutien à la lecture publique, liens Culture-Loisirs, festival de Cannes... Après Munich, c'est dans le gouvernement l'un des ministres les plus fermes dans la volonté de résister à l'Allemagne nazie. Les collaborateurs dénonceront d'ailleurs en lui un fauteur de guerre, coupable de ne pas avoir fait la paix avec Hitler. Suprêmement intelligent et cultivé, actif, organisé, ouvert, Jean Zay tranchait sur la grisaille du personnel politique d'alors. De plus, sa réussite lui promettait un rôle majeur dans les gouvernements à venir. Mais il représentait tout ce que Vichy détestait. Aussi, après un procès proprement scandaleux, le nouveau régime le condamna-t-il à la détention à perpétuité. Emprisonné à Riom pendant toute la guerre, il est finalement exécuté au coin d'un bois. Ainsi finit tragiquement un ministre éminemment sympathique, efficace et moderne, qui avait mis en mouvement l'école républicaine et fait lever de grands espoirs.

05/2015

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Histoire de France

Jean Zay. Le ministre assassiné (1904-1944)

Député radical-socialiste à 28 ans, ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts de 1936 à 1939, Jean Zay fut assassiné par la milice avant même d'avoir eu 40 ans, le 20 juin 1944. Pourquoi ce destin hors du commun, cet accès précoce à de très hautes responsabilités et cette fin tragique ? Pour répondre à ces questions, on retrace ici simplement et clairement la vie et l'action de Jean Zay : ses origines familiales, sa formation, son ascension politique, puis son rôle à l'Éducation nationale sous le Front populaire. Par ses projets, ses décisions, sa méthode et son style, il fut un grand ministre réformateur : classes de fin d'études primaires, sixièmes d'orientation, activités dirigées, sport à l'école, mise en réseau des centres d'orientation, création du CNRS. Chargé des Beaux-Arts, il leur donne, résolument soutenu par un mouvement de fond à la fois moderniste et démocratique, une inspiration nouvelle qui annonce les enjeux de la "Culture" d'après-guerre : réforme de la Comédie-Française, premières subventions aux "jeunes compagnies", nouveaux musées, soutien à la lecture publique, liens Culture-Loisirs, festival de Cannes... Après Munich, c'est dans le gouvernement l'un des ministres les plus fermes dans la volonté de résister à l'Allemagne nazie. Les collaborateurs dénonceront d'ailleurs en lui un fauteur de guerre, coupable de ne pas avoir fait la paix avec Hitler. Suprêmement intelligent et cultivé, actif, organisé, ouvert, Jean Zay tranchait sur la grisaille du personnel politique d'alors. De plus, sa réussite lui promettait un rôle majeur dans les gouvernements à venir. Mais il représentait tout ce que Vichy détestait. Aussi, après un procès proprement scandaleux, le nouveau régime le condamna-t-il à la détention à perpétuité. Emprisonné à Riom pendant toute la guerre, il est finalement exécuté au coin d'un bois. Ainsi finit tragiquement un ministre éminemment sympathique, efficace et moderne, qui avait mis en mouvement l'école républicaine et fait lever de grands espoirs.

05/2015

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Poésie

VIE D'UN HOMME. Poésies, 1914-1970

Ungaretti, né en 1888 à Alexandrie, de parents originaires de Lucques, mort à Milan en 1970, est considéré depuis longtemps comme le père de la poésie italienne moderne et l'un des poètes majeurs d'aujourd'hui. Des poèmes de L'Allegria (1919), écrits en partie dans les tranchées, des recueils de la vieillesse (La Terre promise, Le Carnet du vieillard) en passant par la phase riche et sensuelle du Sentiment du temps (1933) et celle plus ample de La Douleur (1947), c'est comme une histoire de la lumière, de l'aube au soir, que déroule cette oeuvre.

01/1981

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Philosophie

Cinq années de bibliographie érasmienne (1971-1975)

Parallèlement à ses travaux divers relatifs à Erasme et à l'érasmisme (études biographiques et critiques, éditions, traductions), l'auteur poursuit depuis de nombreuses années une bibliographie analytique de tous les erasmiana publiés (voire inédits) depuis 1936 (année du quatrième centenaire de la mort d'Erasme). Avec ce quatrième volume sera couvert le champ de quarante années de bibliographie érasmienne. De nombreux index - notamment les index des éditions et des traductions, et les index thématiques - permettent de déterminer, à travers l'univers, les points de concentration d'études spécifiques, l'importance de quelques "chantiers" ouverts dans l'Ancien et le Nouveau Monde, la plus grande popularité de certaines oeuvres, les intérêts nouveaux suscités par la pensée et les textes de l'humaniste hollandais, avec, à l'occasion des temps forts marqués par les célébrations des anniversaires (1936, 1967-69, 1986 - pour le 450e anniversaire de la mort d'Erasme -) une véritable accumulation de travaux. La poursuite de ses travaux bibliographiques, que l'auteur espère pouvoir mener jusqu'à l'actualité la plus immédiate, semble bien confirmer, une fois de plus, la parole prophétique de John Colet : "Nomen Erasmi nunquam peribit", le nom d'Erasme ne périra jamais.

04/1997

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 7, 1904-1905

Durant les années 1904-1905, deux grands registres se remplissent. Parallèlement à la poursuite du travail sur l'attention. Valéry s'attache à la mémoire qui devient bientôt pour lui le problème central, recelant le secret du fonctionnement de l'esprit. Toujours ouverte sur les débats qui dominent l'univers culturel de l'époque, la recherche psychologique reste privilégiée. Mais ces cahiers s'ouvrent aux événements de la vie et du temps. Des remarques sur la politique, sur la littérature moderne. sur la peinture esquissent, par petites touches, le portrait de celui qui écrit. père attentif aussi, mais rêvant de la paix d'une cellule. Une grande page " Mémoire ", curieux aperçu biographique, donne une liste d'événements marquants depuis la jeunesse. La pratique littéraire fait retour et s'installe dans l'écriture brève. Presque achevé, le " Logbook de M. Teste " est écrit en 1905. Un projet " Léonard " voit le jour ; resté inabouti il hantera Note et digression. Ces cahiers seront par la suite souvent relus, de nombreux fragments recopiés sur feuilles volantes ou dans d'autres cahiers, et utilisés dans les œuvres publiées. Ces années mal connues qu'on disait du " Silence" sont celles où l'écriture et la pensée valéryennes s'affirment dans le confort des manuscrits.

04/1999

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Histoire de France

1914

Et si l'on concevait la tâche de l'historien comme l'enquête d'un Sherlock Holmes ? Si la guerre pouvait être assimilée à un crime, les coupables se dissimulant, des alibis étant invoqués, des innocents désignés du doigt ? Dans cet ouvrage - ni " livre édifiant " ni " commémoration " -, Luciano Canfora aborde la guerre non comme un monument, mais comme un événement vivant qu'il s'agirait de retourner dans tous les sens pour comprendre " ce qui s'est vraiment passé ". L'enquête menée au fil de ces pages - puisqu'il s'agit bien d'une enquête - se déroule en une vingtaine de courts chapitres, tirés de conférences à la radio publique italienne, à lire d'une traite comme autant de petites histoires. Les idées reçues - surtout celles qui ont cours dans les pays vainqueurs - ne survivent pas à l'examen. La fin ne nous livre pas un unique coupable, mais nous laisse vaccinés contre les reconstructions apologétiques. C'est le livre que doit lire qui veut se faire en quelques pages une idée de la multiplicité des causes et des conjonctures qui ont conduit à la Première Guerre mondiale.

04/2014

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Sciences historiques

Billom 1941-1943

Les résistants les plus actifs de l'Armée secrète et le Premier Corps franc d'Auvergne opéraient sur l'ensemble de l'Auvergne. Face à eux, les services de renseignement et de sécurité nazis, commandés par Hugo Geissler, exerçaient leur répression à une échelle interrégionale. Les criminels de guerre sont comme les criminels de droit commun. Ils ont un mode opératoire particulier. Enquêter sur Billom (Puy-de-Dôme) peut permettre de comprendre les rafles de Murat (Cantal), mais aussi celles de Saint-Maurice (Puy-de-Dôme) ou d'ailleurs. Il est nécessaire d'enquêter et de travailler sur une grande échelle, en décloisonnant et en reliant les faits. La préparation et les enquêtes sur ce livre ont été une véritable aventure pleine de pistes suivies, de découvertes et de rebondissements. Ainsi apparaissent au grand jour des visages et des histoires de personnes dont on ignorait pratiquement tout, qui n'avaient rien dit à leurs proches, dont les noms étaient manquants, mal orthographiés ou sobrement gravés sur la pierre.

12/2013

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Histoire de France

Journal. (1941-1942)

Prague, 1941. Petr Ginz, un adolescent juif âgé de quatorze ans, entame un journal. Celui-ci, avec ses références sobres et concises, ponctuées de poèmes et de dessins, reflète un insatiable appétit de connaissances et de lectures et atteste de dons littéraires et artistiques très sûrs. Avant tout, il capte avec une ironie et un sens aigu de l'absurde la texture de plus en plus précaire de la vie quotidienne, la tension palpable, la peur du "transport à l'Est". Et il décrit comment la ville bien-aimée et familière se transforme peu à peu en un "ghetto sans murs ", un espace en apparence ouvert mais délimité par un nombre croissant d'interdictions. Le journal s'achève à l'été 1942, avec le départ de Petr au camp de Terezin. Pendant deux ans, il y déploie une grande force morale, crée et édite la revue clandestine Vedem ("Nous menons"), continue furieusement à dessiner, peindre, écrire et lire, se préparant avec un optimisme indéfectible à un avenir meilleur qu'il ne connaîtra jamais. Le 28 septembre 1944, il monte à bord d'un train à destination d'Auschwitz. Cet ouvrage est un document historique d'une valeur inestimable, le témoignage candide et bouleversant d'une jeune vie pleine de promesses, brutalement interrompue par la barbarie nazie.

03/2010

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Vichy

Le procès Bousquet. Haute cour de justice 20-23 juin 1949

" Il advient que la justice transforme un innocent en coupable. Mais il est plus rare que l'institution judiciaire transforme un coupable en innocent. Ce fut pourtant le cas de René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy, d'avril 1942 à décembre 1943, et proche de Pierre Laval. Envoyé en Allemagne par ses amis de la Gestapo en juin 1944, Bousquet choisit de rentrer en France en mai 1945 pour y être jugé par la Haute Cour de justice. Comme il l'avait annoncé à ses proches, tout se passa bien pour lui. René Bousquet fut mis en liberté provisoire en juillet 1948 et jugé par la Haute Cour du 21 au 23 juin 1949. Il bénéficia d'un quasi-acquittement. La Haute Cour, composée de parlementaires, pour certains résistants, le releva même de l'indignité nationale pour services rendus à la Résistance... Il put alors entreprendre le front haut une nouvelle carrière dans le monde des affaires. Dénoncé en 1978 par Darquier de Pellepoix, ancien commissaire général aux questions juives, Bousquet se vit rattrapé par son passé, notamment par le drame de la rafle du Vel' d'Hiv en juillet 1942, à laquelle il avait fait procéder par la police française. Une nouvelle plainte ayant été déposée contre lui en 1991, Bousquet fut, avant un nouveau procès, abattu par un dément, à Paris, en juin 1993. Sa mort a interdit à la justice de se prononcer à nouveau. Au-delà de l'intérêt historique de ce déni de justice que fut son procès, demeure une question essentielle : comment la Haute Cour de justice a-t-elle pu acquitter René Bousquet et lui délivrer un véritable brevet de Résistance ? C'est l'énigme que cet ouvrage présente. " Robert Badinter Robert Badinter et Bernard Le Drezen ont retrouvé aux Archives nationales le compte rendu sténographique du procès de René Bousquet en juin 1949. Nous publions ici l'intégralité de ce texte, véritable enregistrement écrit des audiences.

10/2022

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Histoire internationale

Les fanatiques. Histoire de l'Armée rouge japonaise

Le mardi 30 mai 1972, à l'aérodrome de Lod-Tel-Aviv, trois Japonais sortent de leurs valises des fusils mitrailleurs et des grenades et, en quelques secondes, dévastent le hall de débarquement. Bilan : 26 morts et près d'une centaine de blessés. Pour la première fois résonne le nom alors mystérieux de l'Armée rouge japonaise ; Nihon sekigun. Un nom qui, depuis 1970, est associé à l'une des plus violentes et des plus meurtrières organisations terroristes. Après Lod, les prises d'otages et les coups d'éclats se poursuivent partout dans le monde. Dubai, Singapour, en 1973 ; Paris, La Haye, en 1974 ; Kuala Lumpur, en 1975 ; Dacca, en 1977 ; Rome, en 1988... Pendant près de trois décennies, le portrait d'une belle jeune femme sera exposé dans tous les commissariats du Japon. Son nom : Fusako Shigenobu, " la Reine rouge ", le leader, depuis 1971, de l'ARJ. Elle est le fil rouge de cette histoire de folie et de sang. LARD a initié une nouvelle forme de terrorisme : l'opération suicide, " kamikaze ", qui sera plus tard reprise et instrumentalisée par le terrorisme islamiste, notamment par Al Qaïda dans les attentats du 11 septembre 2001. L'Armée rouge japonaise est à l'origine du terrorisme moderne. Après une longue enquête, Michaël Prazan restitue l'histoire de l'ARJ, nourrie des témoignages des survivants et de nombreux documents inédits.

05/2002