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La France en Algérie (1482-1945)

Extraits

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Critique littéraire

Correspondance. 1905-1944

On connaît les propos de Max Jacob : les amis ne se choisissent pas, ils se " polarisent ", et de leur amitié, comme d'un baptême, naît un homme nouveau. Ecrire à un ami est donc un acte de création continuée et une communion avec l'autre, dans la présence réelle des feuillets de papier. Les mots crépitent sur la page, et l'écriture, substitut de la voix, émet des ondes qui se propagent Dieu sait jusqu'où. Le Laboratoire central, Odeur de poésie, Les Etoiles dans l'encrier... Ces titres empruntés à des recueils de Max Jacob et d'André Salmon s'appliqueraient tout aussi bien à leur correspondance. Avec une indifférence complète aux hiérarchies admises, ils y parlent de tout et sur tous les tons : de Dieu, de la guerre, du dernier prix Goncourt, de l'air du temps à Paris, à Quimper ou à Saint-Benoît. Les potins, les faits divers sont transmués par une alchimie poétique dont chacun détient la formule. Les clins d'oeil, les jeux de mots à double ou triple entente, les pastiches et les parodies constituent le fond de ces échanges. Les termes les plus pauvres entrent dans la ronde des sons, des rythmes, et les soucis de la vie quotidienne voisinent avec les considérations esthétiques ou les professions de foi. C'est ainsi que deux hommes, infiniment complexes, qui se connaissent à merveille, échangent moins des confidences que des signes de complicité, sous les yeux du lecteur ébahi et perplexe.

05/2009

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Critique littéraire

Correspondance 1915-1975

En août 1914, Henri Hoppenot fait son entrée au Bureau de la presse du ministère des Affaires Etrangères. Alexis Léger, reçu au concours, est déjà dans la place. Quand ils entrent au ministère, s'y trouvent déjà les diplomates écrivains, Giraudoux, Morand, Claudel. Pendant plus de soixante ans, Alexis Léger et Henri Hoppenot se côtoyèrent, s'éloignèrent au gré des postes, firent à nouveau route ensemble au Quai d'Orsay et se retrouvèrent sur le continent américain. Leur correspondance retrace leur parcours diplomatique et témoigne d'une amitié née dans les bureaux parisiens du ministère et qui se prolongea bien au-delà. L'existence de ces deux hommes traverse l'histoire du XXe siècle. Leur correspondance nous fait pénétrer dans leur intimité, et se fait l'écho de leurs questionnements et engagements politiques. On y voit aussi comment la campagne entreprise par les amis américains de Léger pour le prix Nobel est relayée du côté français. Le journal d'Hélène Hoppenot procure un éclairage utile à cette correspondance. Témoin privilégié, diariste inlassable, elle relate, d'un regard critique et d'une plume acérée, les aléas de la carrière diplomatique, la vie politique, littéraire et artistique du XXe siècle. Elle note, en particulier, les différentes rencontres avec Alexis Léger, raconte par le détail les rapports que les deux hommes entretenaient dans leur travail, dans l'intimité de réunions amicales, à leur domicile ou chez des amis. Nous découvrons, au fil du temps, un autre visage de cette amitié de plus de soixante ans.

10/2009

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Critique littéraire

Correspondance . 1942-1975

De 1942 jusqu'à la mort de Saint John Perse en 1975, Alain Bosquet et Saint-John Perse n'ont pas cessé de correspondre. C'est à peu près la totalité de cette correspondance (117 lettres retranscrites) qui est publiée dans le présent ouvrage. Saint-John Perse " travaille ", crayon en main, sur les lettres qui lui sont adressées, avant d'y répondre, anxieux pour la vie publique de son œuvre, préoccupé par la question de ses manuscrits perdus. La mise au point du volume Seghers est au cœur de l'intérêt que présente cette correspondance. Pour Saint John Perse, l'essai d'Alain Bosquet sera chargé de représenter une orthodoxie dans la lecture de ses œuvres, et cette correspondance le montre clairement. Le Paris littéraire d'après-guerre est en arrière-fond. Il est question de Valery Larbaud, de Jean Paulhan, de Marcel Arland, de Roger Caillois, de Cioran. Fin 1959, profitant d'un séjour de Saint John Perse à Paris, Alain Bosquet organise une petite réunion avec de jeunes poètes : Yves Bonnefoy, Pierre Emmanuel, Luc Estang, Robert Sabatier, Charles Le Quintrec. Mais ce qui caractérise le plus ces lettres, c'est la fidélité absolue qu'a eue Alain Bosquet à son admiration pour le poète qu'est Saint-John Perse et pour sa poésie. La notoriété de Saint-John Perse est en partie redevable à Alain Bosquet, qui, à sa génération, a été, avec Roger Caillois et Pierre Guerre, son premier soutien.

10/2004

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Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

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Philosophie

Correspondance. 1949-1975

En juin 1949, Ernst Jünger et Martin Heidegger, ces deux représentants majeurs de la pensée et de la littérature allemande, s'engagent dans un dialogue qui ne prendra fin qu'en 1975, peu avant la mort de Heidegger. Dans une Allemagne en ruines, l'auteur du Travailleur et celui d'Etre et Temps confrontent leurs deux approches, fort différentes, d'un problème crucial : comment triompher du nihilisme dont le règne dévastateur vient de se manifester sans fard à travers deux terribles guerres mondiales et la menace encore omniprésente du totalitarisme ? Sensible au concret, cette correspondance n'ignore pas non plus les événements graves ou menus de la vie quotidienne, projetant un éclairage intimiste et neuf sur les relations amicales entre les deux hommes. En marge de deux oeuvres exigeantes et complexes, ces lettres constituent, à leur façon, une séduisante propédeutique avant d'entamer une lecture plus approfondie.

01/2010

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Littérature étrangère

Journal 1946-1949

Ce n'est pas par hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pense à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre -Le Comte Osterland-, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, une température de grand écrivain, une ironie constante une curiosité passionnée faite de patiente et de lucidité.

12/1964

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Théâtre

Conversations (1975-1995)

Les textes rassemblés dans ce volume ne sont pas des interviews à vocation ponctuelle de communication dans l'instant, mais des conversations de Heiner Müller avec des collègues et amis, hommes de théâtre et universitaires de RFA et de RDA. Ces conversations éclairent sa démarche de pensée et accompagnent la publication de ses pièces, de l'année 1975, période à la quelle débute sa reconnaissance internationale aux Etats-Unis, en RFA et en France, jusqu'à sa mort en 1995. Deux événements ponctuent ce recueil. Le premier est d'ordre biographique. II s'agit d'un séjour que Heiner Müller, écrivain d'Allemagne de l'Est qui avait été exclu de l'Union des Ecrivains en 1961 et qui était à la fois reconnu et marginalisé dans son pays, fit "miraculeusement" aux Etats-Unis en 1975-76. Le second concerne l'histoire européenne. H s'agit de la chute du mur de Berlin en 1989, suivie de la réunification allemande en 1990. Ces deux événements, de nature différente, sont reliés par un autre, à certains égards prémonitoire, auquel Heiner Müller fut confronté à son retour des Etats-Unis : la déchéance de citoyenneté est-allemande du chanteur et auteur de cabaret Wolf Biermann, qui fut le premier symptôme de la crise qui allait s'amplifier dans la RDA des années 1980. Ce recueil de conversations a vocation à montrer comment l'oeuvre de Heiner Müller, dans la seconde moitié du XXe siècle, est le pendant de l'oeuvre de Brecht dans la première moitié de ce même siècle et, à certains égards, la déconstruit.

02/2019

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Critique littéraire

Entretiens (1949-1975)

Ces entretiens, pour la plupart inédits en français, et édités par Maria Grazia Chiarcossi pour le public hexagonal, offrent un complément indispensable à la découverte de l'un des artistes majeurs du siècle passé et dont la profondeur de réflexion nous est devenue désormais indispensable, vitale. On retrouvera les thèmes essentiels chers au poète italien, qui partent des recherches menées sur la langue et le style pour aboutir à la défense poétique de l'humanité ravagée par le néocapitalisme. On y lira aussi des réflexions sur marxisme et christianisme, sur son enfance, sur la révolte des étudiants de 1968 vue comme lutte interne à la bourgeoisie, sur son engagement communiste et humaniste, sur les ravages du développementisme au détriment du progrès.

02/2019

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Philosophie

Correspondance 1925-1935

Theodor W. Adorno n'a que vingt-deux ans lorsqu'il part pour Vienne, en 1925, y suivre l'enseignement d'Alban Berg. Élève du compositeur pendant quelque six mois, il en devient presque aussitôt l'ami, puis le correspondant fidèle, au cours d'échanges épistolaires qui se poursuivront jusqu'à la mort, en décembre 1935, de celui qu'il n'a cessé d'appeler son " maître ". Leur correspondance, que leurs rencontres interrompent seulement à deux reprises, noue le récit de leur vie et celui de la vie musicale d'une époque. Aux menus événements du quotidien qui sont, pour Adorno, ses démêlés avec l'Université, ses voyages en Italie, son activité de plus en plus engagée dans la presse musicale en faveur de l'avant-garde, malgré son désir constant de composer, et, pour Berg, ses problèmes de santé, son succès inattendu et grandissant, la découverte de la voiture et de la radio, se mêlent comptes rendus de concerts, annonces d'articles, descriptions de compositions en cours, récits de lectures et propos théoriques sur l'atonalité et la technique dodécaphonique. Témoignage vivant d'une amitié nourrie de lectures, de dialogues incessants et d'entraide, toujours plus étroite en dépit de l'exil d'Adorno en Angleterre et de la mise au ban de l'œuvre musicale de Berg, ces quelque cent quarante lettres retracent en même temps un chapitre essentiel de l'histoire de la musique et de l'école de Vienne.

04/2004

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Histoire de France

De Gaulle et l'Algérie 1943-1969

La commémoration en 2012 du 50e anniversaire des accords d'Évian et de l'indépendance de l'Algérie est aussi l'occasion de s'interroger sur « le mystère de Gaulle » : il est au centre de ce livre, sans oublier son rôle dans la période de la Seconde Guerre mondiale, marquée en Algérie par les tragiques événements du 8 mai 1945, et sa politique bienveillante à l'égard du pays devenu indépendant. Pour les années décisives qui vont de son retour au pouvoir, à la suite du 13 mai 1958, au nom de l'Algérie française jusqu'à la reconnaissance de l'indépendance le 3 juillet 1962, des approches croisées d'historiens français et étrangers tentent d'apporter une réponse aux questions que l'on se pose : Avait-il l'indépendance en ligne de mire dès 1958 ? Quel rôle son entourage a-t-il joué ? Est-ce la pression internationale qui l'a amené à céder ? Pourquoi le FLN et le GPRA ont-ils hésité devant ses propositions ? Comment l'armée a-t-elle essayé d'imposer sa politique et comment a-t-il fait pour la remettre dans le rang ? Dans les négociations, a-t-il fait trop de concessions ? A-t-il suffisamment pris en compte les pieds-noirs et les harkis ? Et la mémoire collective le gratifie-t-elle d'avoir fait la paix en Algérie ? Cet ensemble de textes, fondés sur les archives les plus récentes, a été présenté à l'occasion d'un colloque organisé sous la responsabilité scientifi que de Georgette Elgey, Chantal Morelle, Jacques Frémeaux, Jean-Pierre Rioux, Benjamin Stora et Maurice Vaïsse. Maurice Vaïsse, qui a dirigé l'édition de cet ouvrage, est professeur émérite à Sciences-Po et éditeur des Documents Diplomatiques français.

10/2012

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Football

180'Chrono . France Allemagne 1982

Romans, pièces de théâtre, films, chansons, livres, BD, séries télé... Jamais un match n'a laissé une telle empreinte dans l'imaginaire collectif, dans la culture, dans la mémoire des Franc?ais. Jamais, non plus, un match n'a suscité une telle émotion, une telle détresse parfois, chez ceux qui l'ont vécu, marquant durablement toute une génération de supporters. Il faut dire que tout, dans la dramaturgie de cette demi-finale du Mondial 1982, fut exceptionnel. Il y a le contexte, bien su?r : l'équipe de France n'avait jamais atteint un tel niveau depuis 1958, son " carré magique " et son animation offensive suscitaient l'admiration du monde entier. Il y a l'adversaire, évidemment : l'Allemagne, l'ennemi héréditaire... Mais au-delà, le match lui-même fut un époustouflant enchaînement de moments d'anthologie, balayant toute la gamme des sentiments : l'injustice avec l'agression de Schumacher sur Battiston à la 56e minute, la frayeur quand celui-ci sort sur une civière, secoué de spasmes, l'émotion lorsque Michel Platini lui prend la main ; la révolte, menée sabre au clair par des Bleus ultra-dominateurs ; le choc lorsque la frappe d'Amoros s'écrase sur la barre à la toute dernière minute ; la joie après le but de Trésor en prolongations, l'euphorie après celui de Giresse : la France mène alors 3-1, la porte de la finale semble grande ouverte ; et puis l'inquiétude au moment où Rummenigge, blessé, fait son entrée, le tourment après que ce même Rummenigge eut réduit le score, l'accablement après l'égalisation de Hrubesch ; enfin, le cauchemar après la séance de tirs au but (une première dans l'histoire de la Coupe du monde) et les échecs de Didier Six et Maxime Bossis... Et la nuit qui tombe sur Séville et sur tous les supporters franc?ais. Alors oui, ce match fait partie de la légende du football, et chacun croit en connaître le déroulement par coeur. Mais il n'a encore jamais été raconté de cette fac?on, à la première personne, par les acteurs eux-mêmes : Karl Olive donne la parole aux joueurs (Platini, Giresse, Battiston, Soler, Trésor, Rocheteau...) et à tous ceux qui, journalistes ou staff, ont vécu en première ligne le "match du siècle" et le décrivent de l'intérieur, tel qu'ils l'ont vécu sur la pelouse, sur le banc, en tribune ou dans le vestiaire, minute par minute, à la manière d'un épisode de 24 heures chrono... Un document exceptionnel, un regard inédit sur un match qui fait l'objet d'un véritable culte.

06/2022

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Histoire internationale

Une histoire de la résistance en Europe occidentale. 1940-1945

La résistance en Europe de l'Ouest a longtemps été considérée comme un phénomène national. Et elle a, de longues années durant, été analysée comme telle, les historiens privilégiant, pour l'étudier, le cadre de leur pays. Pourtant, si les facteurs internes jouèrent un rôle central dans sa naissance, la part des Anglo-Américains dans sa croissance fut éminente : en Norvège comme au Danemark, aux Pays-Bas comme en Belgique, en France et en Italie, l'armée des ombres n'aurait pu croître sans le soutien de Londres d'abord, de Washington ensuite. Il convenait dès lors de décloisonner les frontières et d'élargir les horizons pour offrir la première histoire transnationale de la résistance en Europe occidentale. Pour ce faire, Olivier Wieviorka a étudié l'organisation puis l'action des forces clandestines et des gouvernements en exil de six pays occupés entre 1940 et 1945. En scrutant le rôle de la propagande, du sabotage et de la guérilla dans cet espace ouest-européen, il invite à reconsidérer sans tabou l'action de la résistance, ainsi que ses relations, tantôt cordiales, tantôt conflictuelles, avec les Alliés et les pouvoirs installés à Londres. Tout en mesurant la singularité de chaque pays, ce prisme original lui permet de pointer la communauté de destin qui unit cet ensemble appelé à être libéré par les troupes anglo-américaines. L'auteur lève également le voile sur l'importance des finances, de la logistique et de la planification des grands Alliés dans le développement des forces clandestines, une donnée largement occultée lors des libérations. Il interroge, in fine, l'efficacité de l'armée des ombres, donc de la guerre subversive, dans la chute du IIIe Reich.

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résistances, sauvetages

Une histoire de la résistance en Europe occidentale. 1940-1945

L'histoire de la résistance décloisonnée des frontières nationales, par le plus grand historien du sujet. La résistance en Europe occidentale a longtemps été considérée comme un phénomène national ayant offert, tant sur le plan politique que sur le plan militaire, une large contribution à la défaite nazie. Mais l'armée des ombres n'aurait jamais pu croître sans le soutien de Londres d'abord, de Washington ensuite. Telle est l'ambition de ce livre, qui vise à mieux comprendre l'action des forces clandestines en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique, en France et en Italie, entre 1940 et 1945, en analysant leurs interactions et en insérant l'histoire de ces combattants dans la grande stratégie anglo-américaine. En s'appuyant sur des archives aussi bien anglaises, italiennes que belges, Olivier Wieviorka renouvelle en profondeur notre perception de la place et du rôle des résistances intérieures, éclaire les politiques des gouvernements en exil et lève le voile sur l'importance des finances, de la logistique et de la planification des Alliés. Chemin faisant, il mesure la singularité de chaque pays tout en construisant une grande histoire transnationale de la résistance.

08/2023

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Histoire de France

Maquis et Maquisards. La Résistance en armes 1942-1944

Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie. Les maquisards sortent alors de l’ombre et s’engagent dans les combats de la Libération. Cette résistance en armes a pourtant été longue à s’imposer : les maquis n’apparaissent que lorsque le refus du Service du Travail Obligatoire pousse des milliers de réfractaires à choisir la clandestinité. Les chefs de la Résistance se sont largement divisés à leur sujet : quelle place accorder aux maquis ? A quel moment les employer ? Guérilla, action immédiate, attente du jour J ? Tenus à l’écart par les Alliés et le général de Gaulle, les maquis ont finalement longtemps été privés d’armes. Rassemblés sous la bannière commune des FFI en 1944, les hommes et les femmes des maquis allaient toutefois écrire les plus belles pages de l’histoire de la Résistance intérieure, sur le plateau des Glières, dans le Vercors, au mont Mouchet ou à Saint-Marcel. Stéphane Simonnet présente une histoire synthétique des maquis dans la diversité de leurs formes et de leurs combats. Il revient sur la vie de ces volontaires engagés pour mettre fin au régime de Vichy et à l’occupation allemande.

10/2015

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Musique, danse

Vivre et chanter en France. Tome 1, 1945-1980

L'histoire de la France contemporaine comme on ne l'a jamais lue ou étudiée : par les chansons. Vivre et chanter en France, ouvrage sans précédent dans l'édition, nous raconte en effet le quotidien des Français à travers les formes et genres musicaux les plus divers d'une chanson, aussi multiple que la société, dont elle est à la fois acteur et témoin. Culture et mode de vie, économie et politique, religion et faits divers, sport et loisirs... Ce premier tome retrace les grandes étapes des années 1945-1980 : celles de la reconstruction et de l'euphorie de la croissance ; celles aussi des chocs pétroliers et de la désillusion. Ce faisant, Vivre et chanter en France (dont le tome 2 couvrira les années 1981 à 2005) montre que la chanson, qui accompagne voire précède les courants d'idées, est bel et bien le reflet de la sensibilité nationale, ses refrains et couplets constituant le meilleur des témoignages de notre mémoire collective.

01/2005

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Histoire de France

Les informations aériennes alliées sur la France occupée (juin 1940 - octobre 1944)

A six ans on ignore les interdits... aussi, c'est en toute inconscience que l'auteur qui habitait avec ses parents sur les bords de la Seine, à proximité de la Résidence du Commandant en Chef des troupes d'occupation allemandes, se mit à ramasser les tracts parachutés par les Britanniques, les Forces Françaises Libres et les Américains... Il poursuivit son oeuvre sans relâche, se servant du cabanon de fond de jardin comme conservatoire "des imprimés interdits...". Trois-quarts de siècle plus tard cela constitue une collection exceptionnelle de documents originaux clandestins. On y découvre presque au jour le jour, les faits marquants et les grandes étapes du conflit que la population française, soumise à la censure, a subis "à l'aveugle" et dont certains aspects se trouvent aujourd'hui méconnus ou oubliés.

05/2019

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Histoire de France

L'occupation italienne. Sud-Est de la France, Juin 1940-septembre 1943

A l'issue de la brève guerre franco-italienne, treize communes savoyardes (Séez, Sainte-Foy-Tarentaise, Montvalezan, Bessans, Bramans, Lanslebourg, Lanslevillard, Sollières, Termignon), dauphinoises (Montgenèvre, Ristolas) et azuréennes (Fontan, Menton) furent occupées par les troupes du Regio Esereito à la fin juin 1940 et pratiquement annexées durant trois almées, en vertu de l'application du "Bando Mussolini". En réaction au débarquement allié en Afrique du Nord, la 4e armée occupa onze départements du Sud-Est (Alpes-Maritimes, Basses Alpes, Hautes-Alpes, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Var, Drôme en totalité, Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Ain en partie) tandis que le Vlle corps d'armée débarquait en Corse, à partir du 11 novembre 1942. Quatre millions de Français furent donc occupés par deux cent mille soldats italiens, mais aussi par des Chemises noires et des policiers de l'OVRA. Celte présence étrangère suscita de multiples incidents, notamment dans les départements savoyards, la région niçoise et en Corse, où les prétentions irrédentistes étaient mal supportées. La répression ne fut pas si légère que l'on eut coutume de l'affirmer (une dizaine d'exécutés, une trentaine de morts sous la torture ou au combat, ouverture de camps de concentration à Sospel, Embrun et Modane, déportation de plusieurs centaines de résistants ou de personnalités jugées hostiles dans les pénitenciers de Ligurie, du Piémont, de l'île d'Elbe ou de Calabre). L'Occupant fut confronté à des questions incontournables en 1943 (la fortification du littoral, le STO, l'émergence des maquis. l'attitude à adopter vis-à-vis d'une importante communauté juive) tout en puisant largement dans les ressources économiques et les dépôts militaires. Au moment de la capitulation transalpine du 8 septembre 1943, quelques affrontements opposèrent les troupes italiennes à leurs anciens alliés à Chambéry, Grenoble, Gap et, surtout, en Corse où elles perdirent plusieurs centaines d'hommes.

07/2010

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Histoire de France

Je vous écris de France. Lettres inédites à la BBC 1940-1944

Entre 1940 et 1944, des milliers de Français écrivent à la BBC. Jamais ils n'ont la certitude d'être lus tant les obstacles sont nombreux jusqu'à Londres. Malgré l'interdit, ils s'adressent en toute liberté à cette radio qui, depuis l'Angleterre, les encourage à résister. Soixante-dix ans plus tard, ces lettres sortent de l'oubli, miraculeusement intactes. De village en village, c'est toute une nation qui raconte l'Histoire telle qu'elle a été vécue : privations, arrestations, collaboration ou résistance, rumeurs de débarquement... De l'Alsace à l'Aquitaine, les voici. Vibrantes, uniques, inoubliables. "Nous attendons de vous deux choses indispensables : vérité et liberté." Un montagnard de l'Aveyron, 1er juillet 1940 "C'est une femme aux cheveux blancs qui vous écrit, une de ces institutrices qui ont enseigné au village, dans un de ces plis cachés de France..." Lettre non signée, juillet 1940 "Quelle surprise en ouvrant mon poste hier au soir. Les Américains à Alger ! Avec quelle joie, nous Français, avons accueilli la nouvelle. Oui, je crois que le printemps revient." Une Languedocienne, 9 novembre 1942. Cet ouvrage a bénéficié du soutien de la Fondation d'entreprise La Poste et de la Fondation Charles de Gaulle.

05/2014

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Histoire régionale

Régionalisme et nationalisme en Bretagne (1940-1944)

Les succès remportés par le mouvement culturel et politique breton au début des années quarante s'inscrivent dans le contexte historique de l'époque, mais ils s'expliquent également par les efforts acharnés de plusieurs générations de militants. Sans porter de jugement définitif, cet ouvrage de référence tente donc - en reproduisant de très nombreux documents originaux - de reconstituer le puzzle des années les plus glorieuses, mais également les plus tragiques, du second Emsav (Relèvement, en breton). Il constitue, de plus, un véritable "guide du collectionneur" qui intéressera tous les amoureux de la Bretagne. En haut, à gauche : insigne de l'Urz Goanag Breiz pour les chefs ou cheftaines de clan. A droite : insigne de l'Urz Goanag Breiz pour les chefs ou cheftaines de Tiernad (6 équipiers). En bas, à gauche : insigne officiel de l'Urz Goanag Breiz ; insigne du Parti national breton.

02/2023

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Histoire de France

Histoire de la guerre d'Algérie. 1954-1962

Histoire de la guerre d'Algérie, 1954-1962. Longtemps après la fin des hostilités en Algérie, les passions restent vives. Cependant, une nouvelle génération veut comprendre ce que fut le drame franco-algérien, doublé d'un conflit franco-français, de 1954 à 1962. Sur ces années déchirantes, Bernard Droz et Evelyne Lever se sont attachés à faire le point, en tentant de réaliser la synthèse la plus sereine possible de l'énorme masse de témoignages, souvenirs, articles de presse, comptes rendus d'audience..., sans oublier les quelques analyses fondamentales déjà publiées. A travers ce foisonnement, les auteurs tracent les grandes lignes de l'évolution du conflit, tout en mettant en évidence les effets de la rebellion algérienne sur la politique intérieure de la France et ses répercussions sur le plan international.

02/2002

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Littérature française

De la Normandie à l'Algérie. 1944-1961

Avoir connu l'occupation de son village, à proximité de Sainte-Mère-Eglise, dans ses premières années et le débarquement pour ses six ans avec le ciel "tout éclairé dans un mélange d'avions, de parachutes, de fusées et de feu", cela marque l'esprit de souvenirs indélébiles. Lorsqu'à vingt ans la guerre vous retrouve, mais cette fois sous l'uniforme et en Algérie, cela laisse "des cauchemars, des rêves et des aventures vécues" qui resurgissent spontanément quarante-cinq ans plus tard. Marcel Launay réside toujours à quelques pas des plages du débarquement et les vétérans défilent à sa porte tandis que lui-même, devenu vétéran d'une autre guerre, a accompli en 2007 le pèlerinage sur les anciens terrains de ses combats. C'est avec philosophie et sérénité que ce témoin, devenu ancien combattant, livre ses expériences pour l'édification des générations à venir.

10/2009

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Histoire de France

Le temps de la justice. Algérie : 1954-1962

De 1954 à 1962, le peuple algérien se rebella contre son colonisateur, la France. Le gouvernement français fit tout pour cacher cette guerre aux Français. Robert Davezies prit fait et cause pour les Algériens, en essayant d'éveiller la population française. Au printemps 1961, il écrit Le temps de la justice. Ce livre fut interdit de vente par arrêté ministériel et resta inconnu du public français. Cinquante ans plus tard, il est plus que temps de faire éclater la vérité au grand jour.

02/2012

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Que-sais-je ?

La guerre d'Algérie (1954-1962). 4e édition

En France, il a fallu attendre la loi du 16 octobre 1999 pour que l'expression "guerre d'Algérie" soit officiellement reconnue. De 1954 à 1962, l'euphémisme "opérations de maintien de l'ordre" permettait de ne pas reconnaître le statut de belligérants à ceux que l'Etat considérait comme des rebelles", des " terroristes o... Dans une perspective centrée sur la France, et en partant de la chronologie des faits, Guy Pervillé retrace l'histoire d'une décolonisation douloureuse. Plus de cinquante ans après les accords d'Evian, il interroge nos difficultés à normaliser les rapports franco-algériens.

04/2021

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Littérature française

Une enfance dans la guerre. Algérie 1954-1962

Né dans les années 1940 et 1950, quarante-quatre auteurs issus des différentes populations de l'Algérie d'avant l'indépendance racontent leur enfance dans la guerre d'Algérie. C'est inédit. C'est le bon moment puisqu'ils sont les derniers témoins directs du douloureux épilogue de la longue histoire commune à la France et à l'Algérie. Et c'est nécessaire : en puisant dans l'intime et l'opacité de l'enfance, leurs récits se chargent d'une incandescence qui agit comme un révélateur de cette guerre singulière. Une guerre longtemps innommée à Paris, alors qu'elle fut meurtrière, fondatrice de l'Algérie nouvelle et constitutive de la France actuelle, annonciatrice enfin des conflits qui s'écrivent avec les mêmes mots : guérilla urbaine, tortures, exécutions, bombes dans les cafés...

03/2016

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Histoire de France

Chère Algérie. La France et sa colonie (1930-1962)

Plus de deux cent mille morts, côté algérien, près de trente mille morts, côté français : telle fut l'issue sanglante de la guerre d'Algérie. Cette guerre meurtrière, qui a longtemps tu son nom, fut aussi extrêmement coûteuse : elle a représenté 20 % du budget de l'Etat pour la seule année 1959. Fallait-il que les enjeux soient considérables pour que la France manifeste, si longtemps, un tel attachement! Or ce livre démontre qu'il n'en fut rien, mettant à mal, au passage, bien des idées reçues : dès le début des années trente, l'Algérie connaît une crise qui ira s'aggravant jusqu'à son indépendance, et représente un fardeau toujours plus lourd pour la métropole. Les ressources sont insuffisantes pour nourrir une population qui croît très vite, car l'Algérie n'est pas ce pays richement doté par la nature qu'on s'est longtemps plu à imaginer; la misère s'étend, les Algériens sont, très tôt, contraints de s'expatrier pour nourrir leurs familles - et non parce que la France fait appel à eux pour se reconstruire après 1945. Cette crise, aucune mesure n'a pu la juguler, ni les tentatives pour industrialiser la colonie avant la guerre, ni le plan de Constantine décidé en 1958. Quant à la découverte des hydrocarbures du Sahara, elle fut loin de représenter la manne qui aurait avivé la cupidité de la puissance coloniale... Analysant les relations complexes et changeantes entre les acteurs de la colonisation -Etat, organismes patronaux, entreprises, citoyens -, Daniel Lefeuvre propose une histoire nuancée et critique de ce pan tragique de notre passé colonial, au risque de heurter les partisans de la commémoration nostalgique comme les tenants d'une "repentante" mal entendue.

04/2005

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Histoire de France

Les poches de l'Atlantique 1944-1945. Le dernier acte de la Seconde Guerre mondiale en France

L'histoire des poches de l'Atlantique reste largement méconnue, fragmentée en de multiples récits locaux décrivant largement les combats et les combattants ou les souffrances des civils, sans analyser les enjeux politiques et militaires, sans présenter l'avant et l'après. Cet ouvrage ne prétend pas à l'exhaustivité, mais revient sur des thématiques méconnues ou des réalités souvent complexes. L'ouvrage s'organise en cinq parties : une première revient sur la constitution et l'histoire de ces fronts en distinguant deux réalités très différentes, les poches bretonnes et celles du sud-ouest.Une seconde partie s'intéresse aux enjeux de ces ports forteresses pour les belligérants, les Allemands et les Français. Les assiégés et les assiégeants sont au coeur de la troisième partie, en posant le regard sur les exemples concrets de Lorient et de Saint-Nazaire, mais également sur les combattants, les FFI, les forces françaises et les troupes de l'Est. La quatrième et la cinquième partie renouvellent l'histoire des poches en abordant des sujets originaux, la Libération et sa planification, l'épuration, la restauration de l'Etat, la reconstruction, en particulier par l'exemple de Saint-Nazaire, puis la mémoire et les commémorations.Cet ouvrage apporte une vision différente et originale de l'histoire singulière de ces poches de l'Atlantique.

10/2019

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Critique littéraire

Le Poëte et la Bible. Tome 2, 1945-1955

" Avec ce deuxième volume s'achève la publication des commentaires bibliques de Claudel, cette longue méditation commencée dans les années trente, qui ne prend fin qu'avec sa vie, lorsqu'il s'interrompt au milieu d'une phrase de son nouveau commentaire d'Isaïe, peut-être le jour même de sa mort, le 23 février 1955. On retrouve dans ces études, toutes parues après la guerre, les même thèmes que dans les précédentes : le roman ou le drame ou l'épopée de la Création, celui du combat de la Femme, Vierge, Marie, Sagesse, contre Satan, le Fils rebelle, combat qui doit se terminer par le triomphe de Dieu, génial metteur en scène, dans l'Apocalypse. Une grande nouveauté cependant : ce combat extraterrestre est repris par l'aventure humaine, qui n'est autre que l'Histoire sainte, et, plus profondément, dans le cœur de chaque homme qui a le devoir de faire naître en lui un nouveau Christ. Les textes du premier volume, parus avant la guerre, ont été lus par un vaste public et demeurent relativement connus. Ceux que nous republions aujourd'hui ont pâti des difficultés de la vie quotidienne dans un pays occupé à panser ses plaies, et, plus encore peut-être, de l'évolution des mentalités. Claudel en a souffert, qui disait : " L'Evangile d'Isaïe. Pourquoi est-ce que j'ai écrit tout cela, que Dieu m'a commandé, tout cela que personne ne lit, à quoi personne ne s'intéresse, encore moins les chrétiens et les prêtres que les autres ? Tu autem, Domine ! " Ce sont donc des œuvres pratiquement inconnues, même des claudéliens, que nous avons voulu tirer de l'oubli pour y faire découvrir un nouveau " paquet de mer poétique ", comme disait Thibaudet parlant de Tête d'or. Plus peut-être que les thèmes que nous venons d'énumérer, plus que l'émouvante introduction des souvenirs personnels, on admirera dans nombre de ces pages l'écriture éblouissante d'un écrivain libéré de toute convention, qui joint à une facture parfois toute mallarméenne (la description de la grande rosace de Notre-Dame) l'enthousiasme lyrique du croyant en possession, désormais définitive, du sens. " Michel Malicet.

05/2004

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questions militaires

La guerre Germano-Soviétique 1941-1945. Mythes et réalités

Bien qu'il n'ait encore jamais été traduit en français jusqu'ici, le colonel David Glantz est aujourd'hui considéré unanimement comme un écrivain militaire incontournable pour toute étude sérieuse de la guerre germano-soviétique. Dans une longue série de travaux commencé dans les années 1980 et 1990 sous l'égide du service historique de l'armée américaine, il a entrepris de reconsidérer l'histoire de la guerre sur le "front de l'Est" du point de vue soviétique. A cette époque en effet, seules les données d'origine allemandes étaient jugées fiables et, pendant plusieurs décennies après 1945, les sources soviétiques avaient été méprisées et considérées comme de la vulgaire propagande. Autrement dit, le principe de simple bon sens qui prescrit de prendre en compte les points de vue des camps opposés pour retracer l'histoire d'une guerre paraissait tout simplement choquant. Le succès des analyses de Glantz est fondamentalement lié à ses recherches sur "l'art opératif" soviétique, qui a constitué une véritable révolution intellectuelle dans les écoles de guerre. A partir de ses travaux, on découvrit le dur apprentissage de la guerre de mouvement par l'armée et la direction soviétique face à la Wehrmacht, un apprentissage sanglant mais qui permit l'analyse sans complaisance des erreurs tactiques et opérationnelles. A la fin de la guerre notamment, les offensives géantes de l'Armée rouge (Vistule-Oder, Berlin et Prague) on démontré un très haut degré de sophistication, en particulier dans la synchronisation des mouvements et des attaques sur des fronts de grandes et de très grandes dimensions.

10/2022

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Histoire de France

1954-1962 Regards sur l'Algérie

Pendant la guerre d'Algérie (1954-1962), les photographes du Service cinématographique des armées (SCA) ont produit des milliers de clichés, souvent diffusés dans la presse de l'époque et aujourd'hui largement reproduits dans les livres d'histoire. Des soldats possédant un appareil photographique ont également fixé dans une pratique amateur ce que fut leur expérience du conflit. Les témoignages de quatre d'entre eux, Marc Flament, Arthur Smet, Claude Roudeau et Dominique Mestrallet, engagés ou appelé pour le dernier, donnent à voir, parfois de manière inédite, les opérations militaires, la vie quotidienne dans les grandes métropoles du Nord, mais aussi en Kabylie, dans l'Oranais ou sur les Hauts-Plateaux. Présentées et commentées par Marie Chominot, ces remarquables photographies permettent d'appréhender différemment la guerre d'Algérie.

09/2016

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Résistance

La victoire en pleurant. Alias Caracalla (1943-1946)

Les lecteurs d'Alias Caracalla vont retrouver dans le deuxième volume des Mémoires de Daniel Cordier le même bagarreur épris d'idéal et de sacrifice, le même témoin candide mais scrupuleux de la grande histoire, le même jeune homme sensible, avide d'art et de culture, le même timide trop fier pour ne pas souffrir de ses faiblesses, le même ami fidèle multipliant les rencontres avec des êtres d'exception. La Victoire en pleurant prend la suite d'Alias Caracalla, immédiatement après l'arrestation de Jean Moulin, en juin 1943, et accompagne Daniel Cordier jusqu'en janvier 1946, moment où il démissionne des services secrets quand le général de Gaulle quitte le pouvoir. On le retrouve accomplissant son harassante besogne de pivot de la Délégation du Comité français de la Libération nationale, avec une lassitude croissante et au milieu de dangers toujours plus menaçants. On l'accompagne dans ses vacances improvisées ; dans ses conversations avec Jean-Paul Sartre, Albert Camus ou Raymond Queneau ; dans son internement en Espagne ; à la tête de son " agence de voyage " de Londres, où il contribue de son mieux à la réussite du Débarquement ; dans son douloureux retour en France à l'automne 1944 ; dans ses fonctions au sein des services secrets, à l'intersection de la Résistance et du pouvoir politique. On l'entend s'entretenir avec Raymond Aron ou André Malraux. On est à ses côtés, quand il retrouve ses amis rentrant de déportation. Il y demeure le même, avec sa loyauté, ses emportements, sa passion, ses doutes, ses fous rires inattendus ou ses larmes. Toujours fidèle à son engagement au service de la liberté.

06/2021