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Gwenaëlle Aubry, Paul Audi, Patrick Boucheron, Jean-Louis Comolli

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Photographie

Deauville photographié par Patrick Braoudé

La première impression lorsqu'on découvre le travail photographique de Patrick Braoudé est la surprise. Est-on vraiment en face d'une photographie ? Beaucoup l'interrogent sur ce qu'ils voient. Est ce une peinture qui est ensuite photographiée ? Est ce une photographie sur laquelle ont été déposées des couches de peinture ? Certains sont sûrs de voir des traces de pinceaux dans les vagues, dans l'écume. Pourtant il n'y a pas de travail de pinceaux. Seule la faible vitesse d'obturation choisie sur l'appareil photographique associée au flou provoqué par la tenue de l'appareil dans la main, sans trépied, construit cette vision particulière. Patrick Braoudé s'amuse à jouer de cette ambigüité. Il nous présente des photos floues avec un fort aspect pictural, sans retouche, aux couleurs saturées, qui s'amusent à donner l'illusion de tableaux, sur un mode "impressionniste" tout en conservant l'instantané de la photographie...des effets obtenus à la prise de vue, sans travail d'ordinateur... Ce flou leur donne une touche d'intemporalité. Un travail qui procure une certaine sensation de bien-être. Le littoral devient délicat, presque surpris dans son intimité. Chaque pixel est comme un coup de pinceau impressionniste. "De l'Impressionnisme Numérique" a dit avec amitié Claude Lelouch lors de la première exposition de Deauville... Ce sont des photographies simples du bonheur au quotidien. Comme un désir du photographe d'être le témoin de ces scènes de plages normandes. Comme un hommage à Eugène Boudin, peintre témoin de la naissance de la mode des bains de mer et de la création de Deauville, qui peignait les scènes de plage de Trouville et Deauville. Eugène Boudin a immortalisé les estivants de la bourgeoisie et de la noblesse parisienne en représentant les mondanités et les élégantes. Aujourd'hui, les plages normandes se remplissent, l'été mais aussi les beaux week-ends, d'une population avide des plaisirs de la plage, population bigarrée, multiple, à la fois bourgeoise et populaire, une représentation fidèle de la population de la France actuelle que Patrick Braoudé peint à son tour avec son appareil photo. Comme cinéaste qui aime regarder ses contemporains, il aime prendre du temps à observer la plage : groupes d'amis se retrouvant pour un moment d'amitié, familles en quête de détente, couples d'amoureux venus s'isoler, solitaires en réflexion... Ses photos sont des instantanés de ces vies "espionnées". Des personnages souvent de dos, parfois masqués, ou en contre-jour, des êtres flous, des ombres chinoises, des "fantômes", parfois même juste des tâches de couleurs... pour que chacun s'y reconnaisse. Avec cette lumière particulière de la Normandie qui donne à la mer ses teintes étonnantes, du gris vert au bleu de Prusse, au sable ce jaune d'une douceur rare, aux parasols et accessoires de plage colorés leur éclat ensoleillé... Ce n'est pas étonnant que les peintres impressionnistes se soient donnés rendez-vous sur les plages de Normandie. Patrick Braoudé nous présente ainsi quelques photos de son Trouville et de son Deauville... comme le story-board d'un de ses films.

07/2020

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Photographie

Trouville photographié par Patrick Braoudé

La première impression lorsqu'on découvre le travail photographique de Patrick Braoudé est la surprise. Est-on vraiment en face d'une photographie ? Beaucoup l'interrogent sur ce qu'ils voient. Est ce une peinture qui est ensuite photographiée ? Est ce une photographie sur laquelle ont été déposées des couches de peinture ? Certains sont sûrs de voir des traces de pinceaux dans les vagues, dans l'écume. Pourtant il n'y a pas de travail de pinceaux. Seule la faible vitesse d'obturation choisie sur l'appareil photographique associée au flou provoqué par la tenue de l'appareil dans la main, sans trépied, construit cette vision particulière. Patrick Braoudé s'amuse à jouer de cette ambigüité. Il nous présente des photos floues avec un fort aspect pictural, sans retouche, aux couleurs saturées, qui s'amusent à donner l'illusion de tableaux, sur un mode "impressionniste " tout en conservant l'instantané de la photographie...des effets obtenus à la prise de vue, sans travail d'ordinateur... Ce flou leur donne une touche d'intemporalité. Un travail qui procure une certaine sensation de bien-être. Le littoral devient délicat, presque surpris dans son intimité. Chaque pixel est comme un coup de pinceau impressionniste. "De l'Impressionnisme Numérique" a dit avec amitié Claude Lelouch lors de la première exposition de Deauville... Ce sont des photographies simples du bonheur au quotidien. Comme un désir du photographe d'être le témoin de ces scènes de plages normandes. Comme un hommage à Eugène Boudin, peintre témoin de la naissance de la mode des bains de mer et de la création de Deauville, qui peignait les scènes de plage de Trouville et Deauville. Eugène Boudin a immortalisé les estivants de la bourgeoisie et de la noblesse parisienne en représentant les mondanités et les élégantes. Aujourd'hui, les plages normandes se remplissent, l'été mais aussi les beaux week-ends, d'une population avide des plaisirs de la plage, population bigarrée, multiple, à la fois bourgeoise et populaire, une représentation fidèle de la population de la France actuelle que Patrick Braoudé peint à son tour avec son appareil photo. Comme cinéaste qui aime regarder ses contemporains, il aime prendre du temps à observer la plage : groupes d'amis se retrouvant pour un moment d'amitié, familles en quête de détente, couples d'amoureux venus s'isoler, solitaires en réflexion... Ses photos sont des instantanés de ces vies " espionnées ". Des personnages souvent de dos, parfois masqués, ou en contre-jour, des êtres flous, des ombres chinoises, des "fantômes", parfois même juste des tâches de couleurs... pour que chacun s'y reconnaisse. Avec cette lumière particulière de la Normandie qui donne à la mer ses teintes étonnantes, du gris vert au bleu de Prusse, au sable ce jaune d'une douceur rare, aux parasols et accessoires de plage colorés leur éclat ensoleillé... Ce n'est pas étonnant que les peintres impressionnistes se soient donnés rendez-vous sur les plages de Normandie. Patrick Braoudé nous présente ainsi quelques photos de son Trouville et de son Deauville... comme le story-board d'un de ses films.

07/2020

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Photographie

Patrick Tosani. Les corps photographiques

"On m'a souvent demandé pour quelle raison je ne crée pas des objets ou des sculptures : c'est vrai, je n'ai expérimenté que la photographie, car je suis persuadé que le travail que je mène est dans l'image et non dans l'objet photographié. L'objet n'existe que dans l'image construite" (Patrick Tosani). Patrick Tosani est né en 1954. Cette monographie retrace plus de trente années de création photographique consacrée à élucider les moyens plastiques dont la photographie dispose pour représenter le monde tout en le construisant. Elle est accompagnée d'un texte de Gilles A. Tiberghien et d'un entretien de l'artiste avec Michel Poivert.

04/2011

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Littérature française

Le reniement de Patrick Treboc

Patrick Treboc, auteur de théâtre talentueux mais confidentiel, rêve de vivre dans la lumière. Ballotté de faux espoirs en désillusions, il devient petit professeur et végète dans un lycée technique jusqu'au jour où, pris de folie, il commet un acte terrible. Tout commence alors à lui sourire... Harold Cobert signe avec Le Reniement de Patrick Treboc une satire jubilatoire de la société du spectacle et de son influence sur la jeunesse.

02/2007

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Littérature française

La canne de saint Patrick

Fasciné par les hommes révoltés, Patrice Trigano s'est attaché, dans ce quatrième livre, à faire revivre l'un de leurs plus brillants et stupéfiants représentants : Antonin Artaud. Loin du rapport factuel des études biographiques, il nous invite, d'une écriture mêlant nerfs et émotion, à pénétrer le parcours tragique de la vie du poète : ses enthousiasmes, ses élans mystiques puis hérétiques, mais aussi ses doutes, ses délires, ses douleurs, ses désarrois... Un Artaud imaginaire en somme, mais sans doute révélé au plus près de lui-même, entre hyper-lucidité et folie : vagabond en quête d'absolu.

11/2010

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Littérature française

Kader, Aziz, Aubry... De Vézelay à Bejaïa

Découvrant au hasard de ses lectures l'existence et l'oeuvre du peintre Emile Aubry, né à Sétif et mort à Voutenay-sur-Cure, Gérard Calmettes nous entraîne dans l'Algérie de ses vingt ans, dans celle d'avant la guerre d'indépendance pour mieux évoquer, surmontant les déchirures de l'Histoire, la tolérance et l'amitié entre deux peuples faits pour s'entendre. Et c'est de Vézelay, de la Maison Jules-Roy face à la basilique, sous les regards croisés de Marie-Madeleine et de l'écrivain disparu, qu'il fait s'envoler cet hymne à la liberté et à la réconciliation.

05/2012

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Documentaires jeunesse

Jean-Sébastien Bach. Avec 1 CD audio

Sais-tu que l'arrière-arrière-arrière grand-père de Jean-Sébastien Bach, écoutait chanter l'eau de son moulin en jouant de la cithare et qu'à douze ans, Jean-Sébastien jouait du clavecin, de l'orgue, du violon et de l'alto ? Et toi, as-tu déjà entendu le bruit de l'eau ? Es-tu entré chez un luthier ? En écoutant ce disque, tu pourras peut-être devenir aussi un très grand musicien !

10/2015

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Psychologie, psychanalyse

Nouvelle revue de psychanalyse N° 44 automne 1991 : Destins de l'image

Jean-Claude Lavie, Regards Bertram D. Lewin, La vie dure de l'image Jean-Paul Demoule, Les images sans les paroles Agnès Minazzoli, Une tache de naissance Georges Didi-Huberman, La plus simple image François Lecercle, Le regard dédoublé Louis Marin, Trois gloses sur le pouvoir généalogique de l'image Gilbert Dagron, Mots, images, icônes Michael Camille, Les idoles des Juifs Laurence Kahn, Adorer les images ?Jean-Michel Hirt, Photomaton Jean-Pierre Vernant, Psuché : simulacre du corps ou image du divin ?Martine Bacherich - Wladimir Granoff, A mille milles de toutes les terres habitées Patrick Lacoste, Scène, l'autre mot Daniel Bougnoux, L'efficacité iconique Jean Clair, Deus absconditus Claude Esteban, Le travail du visible François Gantheret, Le fantôme du métropolitain.

11/1991

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Criminalité

La Belgique criminelle. Histoires vraies racontées par Jean-Louis Lahaye

Le premier tome est une plongée dans les meurtres qui ont émaillé l'histoire de la Belgique, berceau de nombreux criminels ayant défrayés la chronique. 10 histoires passionnantes dans lesquelles la créativité des assassins dépasse l'imagination. Quelques titres : " Le meurtre d'un avocat montois sur fond de guerre et de passion " , " La dépecée de Bruxelles " , " Les bonnes ou quand Jean Genet revit à Rhode-Saint-Genèse " ...

05/2023

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Sciences politiques

Jean-Louis Crémieux-Brilhac. Servir la France, servir l'Etat

Jean-Louis Crémieux-Brilhac, celui que l'on présente toujours comme résistant et historien de la France libre eut un itinéraire exceptionnel qui méritait d'être restitué. Pour comprendre le contexte de cette expérience hors du commun, Jean-Louis Crémieux-Brilhac est devenu à 65 ans un historien. Bien que ne faisant pas partie du monde universitaire, la qualité et la richesse de ses travaux lui ont immédiatement valu la reconnaissance du milieu. On lui doit notamment "Les Français de l'an 40" , où il s'est attaché en plus de 1300 pages à analyser dans toutes les composantes de la société française les facteurs pouvant expliquer la défaite de 1940. Son histoire de La France libre parue en 1996 reste à ce jour l'ouvrage de référence sur le sujet. Crémieux-Brilhac fut l'un des pionniers du développement de l'informatisation en France, il officia comme conseiller de l'ombre auprès de Pierre Mendès-France, joua un rôle dans la défense d'une véritable politique de la Recherche en France et est cofondateur de la Documentation française qu'il dirigea pendant plusieurs décennies.

04/2019

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Voix

Meredith Monk, une voix mystique. Entretiens avec Jean-Louis Tallon

Née à New York en 1942, Meredith Monk est compositrice, musicienne, chanteuse, dramaturge, chorégraphe et cinéaste. Dès ses années d'apprentissage, la voix devient chez elle le vecteur premier d'une forme d'art total qui rend ses oeuvres inclassables, entre performances, concerts et opéras dont les représentations ont su toucher un public cosmopolite. De cette interdisciplinarité surgissent, à l'instar de pièces telles Dolmen Music, ATLAS, impermanence ou Cellular Songs, des paysages et des personnages graves, atypiques, mais toujours lumineux et puissants. Ces entretiens au long cours, entre 2014 et 2020, donnent une chambre d'écho à cette "magicienne de la voix" qui a su créer un univers musical sensuel et spirituel, aux résonances plus que jamais actuelles.

01/2022

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Du XVIe au XIXe siècle

Missionnaire au Kiang-Si. Jean-Louis Clerc-Renaud (1866-1935)

Au XIXe siècle, Jean-Louis Clerc-Renaud rejoint la Congrégation de la Mission (Lazaristes) qui l'envoie, après 7 ans d''études à la maison mère à Paris, à la Procure de Shanghai où pendant trois ans il va suivre un programme d'apprentissage du chinois et d'adaptation. Enfin, en 1896, il est envoyé dans la province du Kiang-Si où pendant 36 ans, d'abord comme missionnaire, puis après 1912 comme évêque et Vicaire apostolique, il consacrera son énergie inépuisable à bâtir, convertir enseigner et soigner ses chers Chinois. Au cours de cette période, il vit de l'intérieur souvent à ses dépends et ceux de sa communauté de chrétiens, les multiples soubresauts de l'histoire chinoise. La révolte des Boxers en 1900, la chute de l'empire et les vagues de massacres et de pillages dans le Kiang-Si où s'affrontent les armées du Nord et du Sud, puis ces dernières et les forces communistes que Mao a replié dans les montagnes du Kiang-Si. Chaque fois il doit tout rebâtir avec toujours la même foi et la même détermination... illustrant la maxime de Camus : "Il faut imaginer Sisyphe heureux".

04/2024

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Correspondance

Marcel Drouin, Pierre Louÿs & Paul Valéry. Correspondance 1889-1938

Une correspondance inédite qui passionnera tous ceux qu'intéressent le milieu intellectuel dans lequel André Gide évoluait et, plus largement, la vie intellectuelle au cours du premier XXe siècle. Si l'abondante correspondance Gide-Louÿs-Valéry a déjà été publiée, pourquoi éditer aujourd'hui la double correspondance Drouin-Louÿs (50 lettres, de 1889 à 1920) et Drouin-Valéry (43 lettres, de 1895 à 1938) ? Cette publication est d'abord indispensable pour compléter la figure de Marcel Drouin et ne pas le réduire à ses liens familiaux avec Gide (il fut son beau-frère). Cette correspondance laisse entrevoir ce qui a fait du seul philosophe parmi les cofondateurs de la N.R.F. un critique littéraire de haut vol. Cette publication apporte également un éclairage sur le jeune Paul Valéry et permet de mieux connaître Pierre Louÿs, notamment lorsqu'ils échangent sur la gestation de certaines de leurs oeuvres majeures. Enfin, c'est toute une époque qui revit à travers cette double correspondance, ainsi des débats au cours desquels les trois amis furent proches de s'écharper à propos de l'affaire Dreyfus.

05/2022

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Critique littéraire

La fin de l'impossible. Deux ou trois choses que je sais de Gary

Dans cet essai au ton personnel, Paul Audi tente de dégager et d'éclaircir, parmi toutes les idées que le romancier Romain Gary a cherché à mettre en valeur, celles qu'il lui paraît urgent que nous entendions dans le contexte présent de la culture, qui fait désormais le moins de place possible à une éthique de la réjouissance. En prenant pour fil conducteur la phrase énigmatique de Gros-Câlin, le roman de Gary signé Émile Ajar : " J'attends la fin de l'impossible ", il s'interroge en priorité sur cette étrange utopie qui se dissimule à l'arrière-plan de tous les écrits de Gary et que cet idéaliste désenchanté, ce " clown lyrique ", disait vouloir poursuivre dans la vie envers et contre tout. Ce faisant, il parvient à mettre en perspective - comme pour mieux se la réapproprier - l'espérance qui fut celle de Gary, comme elle est au fond celle de tout un chacun, de voir l'homme, cet être profondément inhumain, naître un jour à son humanité, qui n'est autre que la reconnaissance de son essentielle fragilité.

10/2005

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Droit

Réclamer justice

N'être pas reconnu dans ses droits, faire l'objet d'un déni de justice, être victime d'une injustice, demander réparation pour un tort subi : y a-t-il une seule personne, depuis que le monde existe, qui n'ait pas connu, directement ou indirectement, ce genre d'épreuves ? Or ces épreuves, si inévitables soient-elles, n'ont-elles pas parfois pour conséquence de faire perdre la tête ? N'y a-t-il pas des circonstances où réclamer justice fait basculer les hommes dans la violence, voire dans la déraison ou la folie) Cette folie est-elle dictée par le besoin de se venger ? Ou ne tient-elle pas plutôt au désir de voir le droit existant s'appliquer sans réserve ni délai ? Il arrive en tout cas qu'au nom même de cette justice dont on ne laisse pas d'exiger le respect, l'on se mette à oeuvrer contre elle, à franchir les limites de la loi, à se rendre coupable d'un crime. Immense est alors le paradoxe qui veut que l'on s'aliène le droit dont on a la chance de jouir déjà et que l'on révère pour la protection qu'il assure. Un paradoxe qui apparaît plus souvent qu'on ne croit. Et qui commande aussi que l'on se pose au moins cette question : la folie du réclamer-justice, quand elle a lieu, ne serait-elle pas due au fait que cette réclamation s'élève alors même que l'idée que l'on se fait généralement de ce qui est juste, de ce qui devrait être juste, n'est jamais tout à fait claire ? Ou ne surviendrait-elle pas plutôt parce que l'exigence de justice qui gît au fond de nous est, par sa nature même, infinie ?

04/2019

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Philosophie

Curriculum. Autour de l'esth/éthique

En 2010, Paul Audi publiait Créer aux éditions Verdier. Cette succession d'essais, réunis en un volume, tentait d'identifier les points de croisement possible de l'éthique et de l'esthétique, donc du bien et du beau, dans le contexte de la culture occidentale, au cours des Temps modernes. L'auteur y adossait alors sa pensée à un mot-valise, "l'esth/éthique", qui, en raison de sa signification conceptuelle, a suscité, depuis, un certain nombre de commentaires et de discussions. Avec Curriculum, Paul Audi poursuit sa réflexion en cherchant notamment à démentir l'idée communément admise que la "création" est un concept contradictoire, voire indéfinissable. Chemin faisant, il explique dans quelles conditions on pourrait "réinventer" ce concept en le soustrayant au cadre théologique dans lequel sa provenance biblique a tendance à l'enfermer. Mais surtout, Curriculum prend le parti de jauger l'esth/éthique à l'aune des pensées de Nietzsche, de Sartre, de Lacan, de Derrida, de Foucault... Tout en dressant un tableau ordonné de l'évolution de sa pensée, Paul Audi laisse enfin entendre que l'esth/éthique ne peut pas laisser dans l'ombre ce que lui-même avait jusqu'à présent soigneusement tenu à l'écart d'elle : son enjeu politique.

10/2019

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Ouvrages généraux

Proximité du tableau. Tome 1, Je ne vois que ce que je regarde

Si elle n'était qu'une affaire d'image, de signes ou de représentation, si elle n'avait pas intrinsèquement partie liée avec la liberté humaine, avec la libération même de cette liberté, sans doute la peinture n'aurait-elle pas pris l'importance qu'elle possède, depuis une certaine date, aux yeux de l'humanité. Cette date est celle de l'invention du tableau, qui donne à l'acte de peindre toute sa modernité. Mais de quelle liberté s'agit-il ? Voici la réponse qui est exposée et discutée ici : la liberté qui se libère devant le tableau est celle du regard — un regard qui n'est pas là pour voir mais pour garder et sauvegarder le miraculeux de la présence. Un regard que le tableau a surtout la tâche de faire naître dans tous les yeux qui s'efforceraient de lui faire face.

02/2021

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Philosophie

Supériorité de l'éthique

Dans un aphorisme, Kafka déclare : " Tu es la tâche ". Cette phrase exprime la maxime fondamentale de l'éthique. Tout l'enjeu de ce livre est d'expliquer pourquoi et comment la tâche éthique consiste en une " explication avec soi-même " où il s'agit, en tout dernier ressort, de faire face au désespoir qui est toujours tapi au fond de soi et dont il convient de désespérer pour mieux se supporter soi-même. Cependant, cette tâche dont le moi est à la fois le sujet et l'objet ne peut être accomplie que si le " vouloir porteur de l'éthique ", comme dit Wittgenstein (philosophe dont la conception de l'éthique se prête ici à une élucidation particulière), se dote par lui-même d'une certaine " force de caractère " capable non pas de le rendre heureux, mais de le disposer à l'être, si jamais il peut l'être. Cette disposition au bonheur, qui n'est pas le bonheur lui-même, est ce que Paul Audi analyse sous le nom de " réjouissance ".

01/2007

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Théâtre - Pièces

Le choix d'Hémon

Hémon a tout essayé pour faire entendre raison à son entourage devenu fou. Mais il lui faut prendre acte de son malheur : Antigone, sa fiancée, est morte d'avoir désobéi aux lois de la Cité, et Créon, son père, est muré dans son obstination tyrannique. Maintenant que l'amour lui échappe et que le pouvoir lui répugne, voilà que son univers, qui reposait en entier sur ces puissants piliers, s'écroule. Quand on a tout perdu, que reste-t-il encore à faire ? Telle est la question que se pose Hémon à l'heure du choix.

09/2021

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Rousseau

Liberté, égalité, singularité. Rousseau en héritage

Qu'en est-il, aujourd'hui, de l'héritage de Jean-Jacques Rousseau ? Que pourrait-on en retenir au regard de ce qui nous préoccupe essentiellement ? De quels concepts le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Du Contrat social et Les Confessions, notamment, nous permettent-ils encore de profiter ? Pour Paul Audi, le Rousseau qui nous concerne le plus directement pourrait se résumer au legs de ces trois notions clés : liberté, égalité, singularité. C'est surtout le nouage de ces notions ou, plus exactement, la trame des fils présents sous ses noms dans la plupart de ses textes, qui assure à la pensée de Rousseau sa plus vive actualité. Cet ouvrage complète et, sur certains aspects, approfondit l'essai que Paul Audi a publié en 2008, sous le titre Rousseau : une philosophie de l'âme. Ce qu'il analyse surtout ici, c'est l'articulation rousseauiste de l'éthique et de la politique, donc ses conceptions du bien et du juste, mais aussi bien de l'être-soi et de l'être-ensemble, dont il montre qu'elles éclairent, après coup, plusieurs aspects de notre modernité.

09/2021

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Notions

De l'érotique. Edition revue et augmentée

Soit l'événement qu'est le passage du désir à l'amour. Comment rendre compte de cette expérience subjective qui passe pour des plus communes, qui pourtant se révèle chaque fois et pour chacun la plus intense et singulière ? Que nous arrive-t-il lorsque nous nous risquons à l'érotisme, lorsque nous "faisons l'amour"? Paul Audi montre que nous ne nous contentons pas toujours de donner forme et sens à l'expression de la pulsion sexuelle et à l'exaltation du désir. Car s'ouvre parfois à nous la possibilité de ce qu'il appelle une érotique : l'appropriation inventive, aussi urgente que patiente, des codes de l'érotisme, à travers le jeu, le plaisir du jeu. Et ce qui, en effet, est en jeu explique l'exceptionnel engagement des partenaires : une transformation de soi au contact du désir de l'autre. Cet essai se présente sous la forme d'une discussion fictive où un interlocuteur rythme et relance la réflexion et notre lecture. L'on a part ainsi pleinement à ce défi de penser ce qu'il arrive quand du désir vient la surprise de l'amour.

10/2021

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Littérature française

Troublante identité

"Toute personne qui prend sur elle d'ouvrir le dossier de l'identité doit s'attendre à s'y brûler les doigts. C'est un sujet des plus délicats, et des plus dangereux, d'autant qu'il est incandescent : à son contact se propage un feu qui éblouit peut-être, qui aveugle sûrement, mais qui n'éclaire ni ne réchauffe". Dans cet autoportrait philosophique, l'auteur affronte le plus épineux des problèmes, celui que nous pose notre identité. Pourquoi la simple information d'un lieu de naissance est-elle la source des souffrances les plus empoisonnées ? Né au Liban et se voulant "plus français que les Français", Paul Audi se livre à une analyse rigoureuse et sensible des mécanismes combinés de la honte, de l'asservissement au regard des autres et de la haine de soi. Pour pénétrer les arcanes de son trouble et mettre en échec le démon de l'appartenance, il emprunte les chemins que lui désignent la relecture de certaines oeuvres, notamment littéraires et cinématographiques. Mais c'est à travers une réflexion sur l'identité juive, jusqu'au bouleversant épilogue, que ce texte à la première personne acquiert sa portée véritable : trouvant une sortie au désespoir identitaire, il met au jour une éthique de la cohabitation avec soi, dès lors que l'on a déposé les armes si longtemps brandies contre soi.

08/2022

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Critique Théâtre

La riposte de Molière

"Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre..." Ainsi débute Dom Juan, avec la tirade énigmatique de Sganarelle vantant au public les vertus du tabac, dont il ne sera plus question dans le reste de la pièce. Mais pourquoi cet éloge ? Pourquoi le tabac ? De quoi serait-il la métaphore ? Quel sens y a-t-il à convoquer ici "Aristote et toute la Philosophie"? En quoi le tabac permet-il d'" instruire les âmes à la vertu" ? L'étude de Paul Audi tient de l'enquête policière. Au regard des commentaires les plus fameux, il propose une interprétation qui rend compte de chaque mot, de chaque indication de la tirade, mettant en relief le mobile politique qui sous-tend le texte de Molière. Cette étude révèle le combat qu'un grand comédien et dramaturge a été conduit à mener, au moment le plus critique de sa vie, pour défendre son art.

01/2022

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Critique littéraire

Qui témoignera pour nous ? Albert Camus face à lui-même

Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d'une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l'humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu'ont les hommes de s'accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges. Le problème, qui n'est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu'ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu'être juste c'est être juge. Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s'applique d'abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l'auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : "Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c'est tout".

09/2013

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Notions

L'Empire de la compassion. Edition revue et augmentée

Qu'est-ce que compatir ? Quel rapport à la souffrance la compassion nous impose-t-elle ? A quelles contradictions cette morale nous expose-t-elle ? Ces questions se posent d'autant plus vivement qu'avoir de la compassion semble être devenu le signe de " l'humanité " en nous. Si le compassionnel, mais aussi les idées de soin et de sollicitude dominent la morale et la représentation que les hommes se font d'eux-mêmes et apparaissent aussi indiscutables, c'est qu'ils reflètent nos angoisses contemporaines. Mais pourquoi un tel empire ? Et comment celui-ci s'est-il progressivement échafaudé ? Dans cette édition revue et augmentée, Paul Audi prend pour point de départ l'articulation de ce problème philosophique : la compassion relève-t-elle de l'amour ou de la justice ? Et pour mieux la définir et découvrir ses paradoxes, il retrace les grandes étapes de l'histoire de la notion de compassion, d'Aristote à Levinas. Préface inédite de l'auteur

02/2021

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Livres 3 ans et +

Le bûcheron, le roi et la fusée

La vie est douce dans la belle forêt du bûcheron, jusqu'au jour où un roi égoïste lui ordonne de couper tous les arbres. Le bûcheron décide de désobéir en demandant de l'aide au petit lecteur. En repliant des rabats triangulaires à la base du donjon, celui-ci se transformera en fusée ! Un livre aux mécanismes ingénieux grâce auxquels l'enfant devient acteur de l'histoire, et personnage à part entière.

11/2016

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Poésie

Les Rêveries d'un bûcheron solitaire. Poésie

Originaire de Cubelles près de Sauges où il vint au monde voici 57 ans, Michel Portal est bûcheron de son état, et poète par amour. Ses écrits sont le fruit du sommeil de celle qu'il a tant aimée et qui est partie bien trop tôt pour le grand voyage par un après-midi d'automne. Mais le poète ne parle pas que d'amour. Le bûcheron est aussi écolo. Alors il dénonce pêle-mêle les injustices, la pollution et le pognon. A l'occasion, il n'hésite pas à écrire une lettre à "Tonton" pour dénoncer l'augmentation du carburant et prédire la révolution, car cet homme souriant et farceur a bien compris "qu'un crayon peut faire plus de bruit qu'un canon" .

08/2020

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Littérature étrangère

Catalogue d'objets d'art et d'ameublement, bijoux, émeraudes et diamants, porcelaines de Chine. tableaux, aquarelles et dessins par Boilly, Boucher, Fromentin de la collection de Mme D.

Catalogue des objets d'art et d'ameublement, bijoux, émeraudes et diamants, anciennes porcelaines de Chine... , tableaux anciens et modernes... , aquarelles et dessins par Boilly, Boucher, Fromentin... [et al. ] provenant de la succession de Mme D. / [expert] Boucheron Date de l'édition originale : 1905 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Théâtre

Jean-Paul Farré. Le monde burlesque d'un homme de théâtre

Le premier théâtre flottant ou "Péniche Théâtre", c'est lui. Le premier dompteur de pianos, c'est lui. Le premier jongleur de dates historiques - si difficiles à mémoriser -, c'est lui. Oui, Jean-Paul Farré est un pionnier dans son genre. Les critiques l'affublent, à chacun de ses spectacles, de fabuleux qualificatifs tels que "Farfadet pur jus", "Roi du soliloque fantasque", bref "ce diable de petit homme est un grand clown et poète". N'en doutons pas. Il restera le parangon d'un certain comique burlesque musical de haut niveau appelé "farresque". Aussi détonant qu'un monstre... sacré, aussi attachant qu'un enfant... de la balle, il est dans la lignée des grands du burlesque - de Grock à Devos qui l'a souvent salué. Voici donc le parcours d'un homme de théâtre qui vaut le détour !

07/2008

ActuaLitté

Sartre

L'institution instable. Parcours critiques à partir de Jean-Paul Sartre

Y a-t-il une intelligibilité spécifique du problème de l'institution chez Sartre ? La question est rarement posée car, trop souvent, on la considère comme d'emblée réglée : Sartre n'aurait pas été capable d'envisager la dimension institutionnelle autrement que sous une forme négative, celle de la pétrification et de la bureaucratisation de l'action insurrectionnelle d'un groupe. Fruit d'un travail collectif, l'ouvrage explore différentes déclinaisons de la notion d'institution dans la réflexion sartrienne des années 1950 et 1960, en montrant son importance pour articuler la question de l'histoire, de la transformation politique et d'une éthique matérialiste. Au fil de ce parcours qui fait dialoguer Sartre avec Merleau-Ponty, Mauss, Lévi-Strauss, Derrida, Riesman, Guattari et bien d'autres, on verra se dessiner une conception originale de l'institution : en tant que dynamique historique d'invention collective, elle est porteuse d'une normativité ouverte : c'est moins la stabilité figée que l'instabilité créatrice qui la définit. C'est ce paradoxe d'une "institution instable" que les contributions réunies ici proposent d'élucider.

09/2021