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Marguerite Boulanger

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Littérature française

La compagnie des voyants. Ces grands romans qui nous éclairent

On trouve tout dans la littérature. Parce que les grands romanciers ont la lucidité des " voyants " , comme le disait Rimbaud des poètes, la lecture de leurs romans aide à comprendre le monde. Rien de mieux que La Tâche de Philip Roth pour traquer la montée du moralisme dans nos sociétés, La ferme des animaux de George Orwell pour saisir les dynamiques dévorantes de l'extrémisme, Meursault contre-enquête de Kamel Daoud pour traquer les catéchismes idéologiques, Sa majesté des mouches de William Golding pour décoder le populisme, Beloved de Toni Morrison pour interroger nos réécritures du passé, Le Hussard sur le toit de Jean Giono pour déchiffrer nos épidémies de la peur ou les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar pour ne plus jamais penser que la culture et notamment les livres ne seraient pas essentiels. Cet essai riche et éclairant nous fait plonger dans près de vingt-cinq romans incontournables, des textes aussi merveilleux que L'Iliade et l'Odyssée d'Homère, Lady L. de Gary, Germinal de Zola, Ulysse de Joyce, Moby-Dick de Melville, Robinson Crusoé de Defoe ou La chute de Camus. Parce que ces grands livres offrent des clés insoupçonnées, ils deviennent autant de compagnons de route pour mieux lire notre époque. Gourmand et passionné, Mathieu Laine nous convie ainsi dans les invariants de la nature humaine que seule la littérature permet de percevoir avec autant de finesse. Alors qu'on lit de moins en moins, ce livre donne terriblement envie de lire et de relire. Pour nous distraire mais aussi pour aiguiser notre esprit critique et nous garder des idées fausses. " Lisez pour vivre " , disait Flaubert. Sans roman, la vie est impossible !

01/2023

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Histoire de France

Cette maudite guerre

"Dimanche 30 août 1914, Je me décide à consigner ici quelques notes sans importance, pensant qu'elles pourront plus tard avoir quelque intérêt et que, quoiqu'il arrive, mon petit Maurice les lira (peut-être !) avec plaisir. Je commence un peu tard : mais je ne pouvais pas croire, pas plus que les autres, que nous étions si près de l'invasion ennemie. Et cependant il en est ainsi. Les Anglais refoulés de Compiègne, occupent la ville. Camions, chevaux, voitures de toute sorte encombrent les places, et demain toutes les rues seront occupées". La Première Guerre mondiale est aujourd'hui un évènement connu de tous. Mais si de nombreux témoignages ont été publiés, peu montrent les tourments d'un homme. Le médecin Gustave Chopinet, maire d'un chef-lieu de canton de l'Oise, rend compte avec beaucoup de finesse des premiers mois de l'année 1914 : l'invasion allemande, son assistance auprès des blessés avec sa fille Marguerite, l'administration communale face aux réquisitions militaires allemandes et alliées, son activité au sein du Conseil général de l'Oise, la formation du premier comité des réfugiés de l'Oise à Paris, mais aussi ses peurs et ses peines. Loin de la gloire militaire, l'homme souffre et doute. Il se dévoile avec justesse et nous permet une immersion complète au coeur de cette "maudite guerre". Préface de Jean-Yves Bonnard, président de la Société Historique, Archéologique et Scientifique de Noyon, directeur de Canopé-Oise. Avant-propos, notes et index réalisés par Eric Dancoisne, président de la Société d'Histoire et d'Archéologie du Valois, professeur d'histoire au Lycée européen de Villers-Cotterêts.

10/2018

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Critique littéraire

Mes passions de toujours. Van Gogh, Proust, Woolf, etc.

C'est une autobiographie des plus intimes que forme cet ensemble de préfaces, critiques littéraires, conférences de Viviane Forrester. Pour elle, tout livre est une personne, toute œuvre en est une. Toute création est une créature. Sa voix musicale, étrangement convaincante, souvent pleine d'humour, mène irrésistiblement à la lecture, à la relecture. Celles des ouvrages si divers qui font dire à la langue ce qu'elle est faite pour taire et qui nous conduisent à découvrir ainsi nos propres et plus secrets secrets... Comme dans un perpétuel et fascinant roman, nous découvrons une kyrielle d'êtres, qui vont de Thomas Bernhard à la Bovary, de Hamlet à Jocaste, de Freud à Gauguin, de Joyce à Caliban, d'Emilie Dickinson au baron de Charlus ; des voix périlleuses du Christ, d'Antonin Artaud, Beckett ou Pasolini à celle de Virginia Woolf découverte sous toutes ses facettes, de Proust analysé au plus profond, de manière tout à fait inédite. Van Gogh y est défendu avec une verve des plus ironiques. Nous découvrons Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Julien Green, Jean Rhys à travers leur amitié avec l'auteur : intimité, rires et confidences souvent liés aux arcanes de la création. On découvre ici la pulpe, les affres et l'euphorie de la pensée, l'énergie qui conduit souvent du drame d'un auteur à la joie même tragique de l'œuvre. Viviane Forrester ouvre à la pensée des espaces nouveaux. Pour elle, à travers et malgré la langue, avec des auteurs si divers, mais voué au même regard et à la même attente, il s'agit de récuser l'impossible.

03/2006

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XXe siècle

Aron, Jean-Marie Lustiger, Archevêque juif. 40 ans après qu'en est-il de l'héritage ?

Le 2 février 1981, Aron Jean-Marie Lustiger, évêque d'Orléans, est nommé archevêque de Paris par le pape Jean-Paul II. En faisant mémoire de cet évènement, et de ses 10 ans d'existence, le Centre Chrétien d'Etudes Juives, consacre sa session de rentrée à explorer et interroger, recueillir et transmettre un héritage Qu'apprenons-nous de l'itinéraire et de l'oeuvre de ce cardinal juif ? Nous relirons les étapes de son histoire, et la manière dont son judaïsme a influencé son ministère de prêtre et d'évêque, jusqu'à l'assumer publiquement. Nous étudierons les relations tissées par Aron Jean-Marie Lustiger avec les communautés juives pendant son ministère d'évêque, ainsi que les voyages et les rencontres qui ont façonné un dialogue et une mission commune pour l'humanité. - Aron Lustiger, juif français : Comment son identité juive a pu le façonner dans sa mission d'Archevêque Avec l'intervention de Aymeri Duport, suivi de la projection d'un film de présentation du Cardinal Lustiger - "Puisqu'il le faut" : la révélation de sa judaïté, de la retraite du Bec Hellouin à une parole publique Avec le P. Eric Morin et Marguerite Lena, philosophe - Du refus à l'acceptation de la part des frères ainés Avec Mgr d'Ornellas - Les voyages et les rencontres : une mission commune pour l'humanité Avec le P. Patrick Faure et le P. Jean-Baptiste Arnaud - Bilan de l'héritage Lustiger dans le domaine des relations judéo-chrétiennes Avec Bruno Charmet, ancien directeur du SIDIC (Service d'Information et de Documentation Juifs-Chrétiens) et de l'Amitié Judéo-Chrétienne de France. Conclusion avec le P. Michel Gueguen

08/2022

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Contes et nouvelles

Le taureau & autres nouvelles

Edition établie et préfacée par Emmanuel Bluteau. On connaissait Jean Prévost romancier, essayiste, journaliste ou critique... Une autre facette de son talent se dévoile avec la réunion de ces vingt-trois nouvelles parues principalement dans la presse entre 1925 et 1941, dont certaines demeurées complètement inédites. Ses personnages, au caractère bien trempé, sont francs et courageux. Ils marquent les esprits. Au fil des pages, on croise Hermidas Bénard, patron d'un canot de sauvetage en mer, le maçon Blondel sur son échafaudage, le journaliste Gafoulet à sa rédaction, mademoiselle Alberte, une fille-mère qui hait tous les mâles, le braconnier Jean-Marguerite, le bûcheron Montcharmont, Lucie-Paulette, jeune paysanne perverse, le forgeron Garin, Fenancier luttant contre le taureau Bombal... Dans un style impeccable, le don de conteur de Prévost fait mouche. Il y met de la saveur, du relief et son empathie transparaît pour ces artisans, ouvriers ou paysans. Il voit en ces gens du peuple des "êtres plus complexes, plus particuliers, plus personnels, plus libres que les gens du monde et les bourgeois ; ils sentent mieux la nature sans la regarder, ils connaissent mieux l'amour qui donne sans demander" . Et il dit bien ce qu'il veut dire. Sa langue est drue, ferme et râblée. Simple et naturelle, elle va droit au but, sans procédé. La richesse du détail, le choix du mot juste évitent la métaphore : c'est écrit à l'os. Il pose plutôt que d'exposer, il suggère plutôt que de développer. Au meilleur de sa forme d'écrivain, Prévost s'affirme comme un "nouvellier-né" pour André Thérive et la comparaison avec Maupassant ou Mérimée ne paraît pas déplacée.

10/2021

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Beaux arts

La grande verrière de la cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne

Dol peut s'enorgueillir de posséder la plus ancienne verrière de Bretagne, du 13e siècle. Y sont racontées les vies de saintes Marguerite d'Antioche et Catherine d'Alexandrie, celles d'Abraham et de saint Samson, fondateur de l'évêché. La grande verrière clame haut et fort que Dol fut métropolitat de Bretagne pendant plus de trois siècles. Enfin, trois lancettes sont consacrées à la vie du Christ. Le tympan décrit de manière singulière le jugement dernier, le bonheur des élus et la punition divine, le Christ montrant ses plaies et la Vierge intercédant pour les pécheurs. Chacun des panneaux fait référence à un évènement tiré de textes bibliques, apocryphes ou hagiographiques que nous rappelle l'auteur. Chaque détail a une raison d'être, fait partie intégrante de l'épisode raconté... Depuis sept siècles que la grande verrière existe, de nombreux auteurs ont écrit à son sujet, essayant d'en déchiffrer la signification. Ils éprouvèrent bien des difficultés à l'interpréter... avec d'autant plus d'excuses que leurs moyens techniques étaient limités. Trois grands maitres-verriers - Eugène Oudinot de la Faverie, Jean-Jacques Gruber et Hubert de Sainte-Marie - se sont succédé à son chevet entre les guerres et évènements successifs des 19 et 20e siècles. l'auteur a fouillé les archives à la recherche des vicissitudes de ce passé. Il fallait la détermination de Christiane Paurd pour confronter les écrits et les interprétations des professionnels et des religieux. Elle ose proposer une lecture nouvelle à la lumière de sources authentiques. Elle remonte, preuves à l'appui, l'incroyable aventure de cette verrière, trésor inestimable des Dolois et de la Bretagne toute entière. Hervé Boucher.

07/2019

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Beaux arts

Nantes. La grâce d'une cathédrale

Comme la lumière, la cathédrale de Nantes attire ! La pureté de ses lignes, son éclatante blancheur, ses piliers s'élevant d'un seul jaillissement jusqu'aux voûtes, tout contribue à ce que le visiteur soit saisi par une impression de clarté unique. La cathédrale nous est familière, mais cette familiarité ne doit pas cacher sa profonde originalité. Commencée en 1434 et achevée en 1891 - quatre siècles et demi plus tard! - elle a su maintenir le parti architectural initial et l'unité du style gothique flamboyant. Si l'oeil est immédiatement attiré parle chef-d'oeuvre de Michel Colombe, le tombeau de François II et de Marguerite de Foix, voulu par leur fille Anne de Bretagne au début du XVIe siècle, il n'en délaissera pas pour autant le monument au général de Lamoricière, qui semble lui faire pendant. L'autel polychrome du XVIIe siècle et ses anges adorateurs inspirés du sculpteur italien Le Bernin l'enchanteront également. Le choeur, réaménagé en 2013, ne manquera pas non plus de susciter l'admiration. L'oeuvre sculpté est une autre fierté de la cathédrale, aussi bien à l'intérieur que sur les voussures de ses cinq portails. La crypte, réaménagée en 2013, mérite la découverte. Malgré les épreuves subies au long de son histoire, des invasions normandes à la période révolutionnaire, des bombardements de la Seconde Guerre mondiale jusqu'au dramatique incendie du 28 janvier 1972, la cathédrale a su, tel un phénix, renaître de ses cendres, devenant un vibrant symbole de la Résurrection. Plus que jamais, elle est le point de ralliement de tous les Nantais, lieu de recueillement et de foi mais aussi de culture et d'ouverture au monde.

11/2013

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Histoire de France

Nostradamus. Une médecine des âmes à la Renaissance

Ses prédictions ont tant alimenté les pronostics les plus fous des marchands d'apocalypse qu'on en oublierait presque que Michel de Nostredame (1503-1566), dit Nostradamus, était un homme de la Renaissance. Pour Denis Crouzet, on s'évertuerait bien en vain à donner du sens à ses Prophéties, celles-ci échappant précisément à toute tentative d'interprétation. Plutôt que de dire l'avenir, Nostradamus aurait voulu " prophétiser ", c'est-à-dire délivrer aux hommes la parole de Dieu. En penseur du doute, il les conjure de prendre conscience de leur ignorance et de leur nature résolument pécheresse. Dans un siècle traversé par les violences les plus extrêmes, celui des guerres de Religion, Nostradamus est un chrétien doté d'une foi profonde, évangélique, qui, refusant les déchirements confessionnels, tente d'initier ses contemporains à une piété de l'intériorité fondée sur la présence, en soi, du Christ. Un rêve de paix intérieure inspiré par Marsile Ficin, Erasme et Cornelius Agrippa, et nourri par Marguerite de Navarre, la soeur du roi François Ier. Comme Rabelais, pour qui le récit burlesque était une thérapie contre les maux de ce temps, Nostradamus se pensait en médecin des âmes, en plus d'être un médecin des corps. Effrayant ses lecteurs en leur dévoilant des lendemains terribles et menaçants, il leur montrait que la haine était le plus grand des périls et que le seul remède était de vivre dans l'amour et la paix du Christ. Un essai inspiré qui, en sondant l'imaginaire d'un homme à l'oeuvre aussi énigmatique que la vie, lui confère une dimension inédite et lui redonne une place dans l'histoire de la pensée humaniste.

03/2011

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Critique littéraire

Duras, toujours

Il faut tenter de comprendre ce miracle : Marguerite Duras a échappé au purgatoire. Treize ans après sa mort, elle ne cesse d'intéresser, en France et à l'étranger, où elle est l'écrivain français contemporain le plus traduit et le plus diffusé. Depuis trois ans, des textes posthumes - les Cahiers delà guerre et le petit récit intitulé Caprice, paru en 1944 (on trouve ici les preuves qu'elle en est bien l'auteur) - changent l'image qu'on avait d'elle. Caprice, en particulier, rompt avec la vision vaudevillesque et bourgeoise de l'adultère, et éclaire à l'avance Hiroshima mon amour. Tout cela nous rappelle combien Duras est l'écrivain de l'amour (et qu'elle a, paradoxalement, suscité beaucoup de haine). Avec le recul, une nouvelle vision de son œuvre se dessine. Au théâtre, Le Shaga nous présente une Duras inattendue, d'un comique loufoque proche de celui d'Ionesco et de Pinget. Dans l'œuvre romanesque et au cinéma, la dimension voyeuriste (et visionnaire) ou l'obsession du nom nous apparaissent avec plus d'évidence. Les archives laissées à l'IMEC permettent d'aller plus loin. On le voit ici dans l'étude minutieuse (sur manuscrits) que Dominique Noguez consacre à la genèse de ce qui est peut-être le plus beau roman de Duras : Le Ravissement de Lol V. Stein. Duras, toujours est un livre d'ami et de connaisseur, mais écrit sans langue de bois : il s'achève par une lettre posthume sans concession, où l'admiration se nuance de réserves et même de reproches, puis à la fin, somme toute, se trouve renouvelée.

09/2009

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Littérature française

Madame Bâ

Madame Bâ Marguerite est née le 10 août 1947 à Médine (Mali), sur les bords du fleuve Sénégal. Fille d'Ousmane, forgeron, sous-directeur de la chute d'eau, et de Mariama, " traditionniste ", c'est-à-dire savante de toutes les choses du passé, Madame Bâ aime la connaissance. Pour retrouver son petit-fils préféré qui a disparu en France, avalé par l'ogre du football, elle présente une demande de visa. On la lui refuse. Alors elle s'adresse au Président de la République Française. Une à une, elle répond scrupuleusement à toutes les questions posées par le formulaire officiel 13-0021. Mais nul n'a jamais pu enfermer Madame Bâ dans un cadre. Nom, prénoms, lieu de naissance ? Madame Bâ raconte l'enfance émerveillée au bord du fleuve, l'amour d'un père, l'apprentissage des oiseaux... Situation de famille ? Madame Bâ raconte sa passion somptueuse et douloureuse pour un trop beau mari peul. Enfants ? Madame Bâ raconte ses huit enfants, cette étrange " maladie de la boussole " qui les frappe... Sans fard ni complaisance, Madame Bâ raconte l'Afrique d'aujourd'hui, ses violences, ses rêves cassés, ses mafias. Mais aussi ses richesses éternelles de solidarité, ce formidable tissage entre les êtres. Madame Bâ est d'abord cela : le portrait d'une femme. Une femme africaine, c'est-à-dire une femme qui, plus encore que toutes les autres femmes, doit lutter pour sa dignité et sa liberté. " Quinze ans après L'Exposition coloniale, je suis reparti explorer les relations de la France avec son ancien empire. Mais cette fois, c'est le Sud qui nous regarde. " E.O.

04/2003

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Critique littéraire

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 24

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 24 (2016) LES CHEMINS DE LA CREATION "L'ART N'EST QUE L'OMBRE DES CHOSES A VENIR" Avant-propos, par Caroline Casseville Comment se débarrasser de Thérèse. Remarques sur la création romanesque chez François Mauriac, par Jacques Monférier Le laboratoire d'écriture mauriacien dans le manuscrit de La Fin de la nuit, par Pier Luigi Pinelli Des revues au recueil : Dramaturges de François Mauriac, par Elisabeth Le Corre . Mauriac pédagogue du droit dans Le Noeud de vipères, par Yann Delbrel Le fils témoin de la création du père, Le Temps immobile de Claude Mauriac, par Caroline Casseville Une école des Lettres dans les années 1930, Audiberti et ses mentors, par Jeanyves Guérin Cocteau et la création, variations autour de "la poésie de théâtre" , par Marie Cléren Ecrire signifie-t-il témoigner ou se faire comprendre ? Ferdinand Peroutka face à la postérité, par Marcela Pou ová Définir sa propre position au sein du champ littéraire : Marguerite Yourcenar et le roman historique, par Nicolas Di Méo Modiano : itinéraire d'un héritier des "années sombres" , par Jean Touzot L'écriture de la réconciliation dans l'oeuvre de Sylvie Germain, par Václava Bakesová L'écriture et ses ruses. Lecture de Chevrotine, roman d'Eric Fottorino, par Claude Lesbats La traduction comme découverte des chemins de la création, par Pavla Dole alová INEDIT Lettre de François Mauriac à sa mère, Claire Mauriac, présentation par Caroline Casseville VARIA Mauriac et Mitterrand, François de Guyenne et François de Saintonge, par Jean-Yves Perrot Maurice Barrès et François Mauriac, lecteurs de Blaise Pascal, par Fenghua Jin Publications 2015 L'année Mauriac 2015

04/2018

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 67, janvier 2019 : Fumer tue

DOSSIER : PASTICHES ET MELANGES BIS Cent ans après la parution des Pastiches et Mélanges, où Proust racontait " L'affaire Lemoine " à la manière de Flaubert, Balzac ou Sainte-Beuve, La Règle du jeu propose de relancer l'exercice à propos, cette fois-ci, de l'affaire Dupont de Ligonnès. Plusieurs contributeurs relèveront le défi d'écrire ce fait-divers tragique en adoptant le style de Michel Houellebecq, de Bernard-Henri Lévy, de Philippe Sollers, de Michel Onfray, de Yann Moix, d'Alain Finkielkraut, de Régis Jauffret, de Marguerite Duras, de Jean-Paul Sartre, d'Aragon ou encore de Giono. DOSSIER : ISRAËL 2018 Soixante-dix ans est, selon les Maximes des Pères, l'âge des vénérables : heure de fierté devant ce que l'on a fait, sourire du travail accompli - heure, aussi, de dissiper les images d'Epinal, de méditer sur ce qui est advenu, de retracer son histoire différemment, en découvrant des ombres à la place des lumières et des lumières à la place des ombres. David Gakunzi nous livre un dossier à la fois exhaustif et minutieux, bienveillant et critique, où les grands intellectuels israéliens expriment leur regard, partagent leurs questions : Amos Oz, David Grossman, Daniel Epstein, Moshé Halbertal, Cyril Aslanov, Dov Maimon, Michal Govrin, Tom Seguev, Sam Tyano, Olivier Rafowicz, Dan Béri, Daniel Rouach. Mais également des réflexions philosophico-politiques, signées par Ivan Segré, Raphaël Zagury-Orly et Joseph Cohen. Mais aussi : - Un entretien inédit avec Michel Houellebecq. - " Journal du fumeur (ayant arrêté de fumer) " : un texte d'autofiction écrit par un jeune homme décidé à vaincre son addiction au tabac. - " Réflexions sur l'oeuvre d'Edouard Louis " : un article à la fois respectueux et critique.

01/2019

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Actualité et médias

Les jeunes gens. Enquête sur la promotion Senghor de l'ENA

Brillant diplômé de la promotion Senghor de l'ENA (2002-2004), Boris Vallaud lançait en guise de plaisanterie, quand on lui faisait remarquer que ses camarades et lui avaient investi à une vitesse éclair les sommets de la République : " N'exagérons rien. J'ai 38 ans. A cet âge, Napoléon était déjà empereur... " Il ne savait pas encore qu'à tout juste 39 ans, Emmanuel Macron deviendrait chef de l'Etat, et ferait de la cour Napoléon du Louvre le lieu de son couronnement. Depuis lors, la classe Senghor est associée au nom du plus jeune président de la Vème République. Emmanuel Macron est-il le fruit très exceptionnel d'une cuvée comme une autre de l'école du pouvoir ? Ou bien tout le millésime a-t-il quelque chose d'unique ? Que nous dit son histoire sur l'évolution de l'ENA, institution parfois décriée mais considérée comme le fleuron de la République, le creuset de son élite ? Vite présents dans les cabinets ministériels, à l'Elysée, dans les ambassades, au directoire des banques et des grandes entreprises, ses élèves ont-ils eu des parcours originaux, novateurs, étonnants ? Mathieu Larnaudie a rencontré près de trente " Senghor " . Il raconte leurs parcours, leur vision de l'école, explique les ressorts de leur ambition, la façon dont elles et ils ont élaboré leurs carrières. A travers ce dynamique et souvent sympathique club de jeunes gens, se dessine la fabrication d'un réseau de pouvoir dont l'aura est cardinale dans l'imaginaire politique français. Avec, entre autres, Gaspard Gantzer, Boris Vallaud, Sébastien Veil, Mathias Vicherat, Marguerite Bérard-Andrieu, Sébastien Proto...

04/2018

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Littérature française

Fables et contes

La Fontaine s'est généreusement inspiré des sources les plus variées : les sujets de ses Fables sont tirés d'Esope, Phèdre, Abstemius ou Pilpay, et les thèmes de ses Contes d'Ovide, l'Arioste, Rabelais, Marguerite de Navarre... Cette édition présente, pour la première fois, les Fables et les Contes accompagnés des textes de leurs sources. Par ces rapprochements, non seulement nous mesurons ce "miracle de culture" dont parle Gide, mais surtout nous pénétrons dans le laboratoire poétique de La Fontaine : la comparaison nous fait saisir au vol l'imagination qui arrive, la philosophie qui s'introduit, la gaieté qui s'insinue, l'originalité qui fleurit... Son oeuvre se déploie à travers mille façons de raconter des histoires cocasses, des drames, des contes scabreux, des fables narquoises et des aventures érotiques. Dans un style tour à tour tendre, grivois, enjoué, rêveur, enthousiaste, mélancolique, complice, insouciant ou âprement critique. "La Fontaine est notre Homère, a écrit Taine, nous n'en avons point d'autre. Et ses Fables sont notre épopée." Epopée dans laquelle le conteur fait vivre des hommes, des dieux, des animaux et la société du temps avec ses rois, ses riches, ses misérables, chacun dépeint dans son état, trivial ou noble : La Fontaine n'écarte aucune face de la condition humaine. Si elle permet de suivre la progression de l'oeuvre à travers ses modèles, cette édition célèbre surtout le créateur de l'une des langues les plus libres de notre littérature. Ce volume contient : Fables - Contes - Le Songe de Vaux - Relation d'un voyage de Paris en Limousin - Poème du Quinquina - Lettres - Pastiches.

11/2017

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Littérature française

La mort viennoise

Vienne, 1679. Un univers féroce et vulnérable, tout frémissant de cette sensualité qui naît du frôlement incessant de la mort. Trois figures centrales : le prince Balthasar ; sa femme Eléonore et leur fils Johannes dressent sur ce décor baroque et funèbre leurs désirs, leurs hantises, leurs rêves de vie. Mais le principal personnage de ce livre, c'est Vienne, la Vienne du XVIIe siècle et l'empire dont elle est le symbole. Le plaisir et la mort s'y mêlent, l'un masquant l'autre sous les dorures, les divertissements et les étreintes. Dans ce grand bouillonnement d'une ville quasi mythique et d'une société ébranlée par une fièvre proche de la démence, la peste surgit. Sommet d'un sabbat dont Vienne est le théâtre. Tandis que Johannes apprend tout ensemble la vie, l'amour, la mort, et qu'Eléonore découvre la "petite mort" de la volupté, les habitants de Vienne, sous la menace de la peste, tombent dans une hallucination érotique, mystique, meurtrière... Le très beau roman de Christiane Singer brasse tous ces éléments intensément dramatiques avec une sûreté, une acuité, une ampleur ; et en même temps une richesse de métaphores, qui confirment un prodigieux tempérament d'écrivain. "Dans la puissance d'évocation, et l'intensité de la pensée, certaines pages ne sont pas loin d'égaler l'admirable oeuvre au noir de Marguerite Yourcenar Jean-Michel Royer/Le Point Un sens remarquable du détail... Une étonnante habileté... Un rythme qui fait de ce livre une baroque pavane, luxurieuse et funèbre... Christiane Singer affirme avec une éblouissante maîtrise l'originalité et l'ampleur de son talent". Pierre Kyria/Le Monde

03/2022

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Littérature française

Les employes ou la femme superieure. Scenes de la vie parisienne

" Obligé de tout lire pour tâcher de ne rien répéter, je feuille- tais, il y a quelques jours, les trois cents contes plus ou moins drolatiques de Il Bandello, écrivain du seizième siècle, peu connu en France, et publiés dernièrement en entier à Florence dans l'édition compacte des Conteurs italiens : votre nom, de même que celui du comte, a aussi vivement frappé mes yeux que si c'était vous-même, madame. Je parcourais pour la première fois Il Bandello dans le texte original, et j'ai trouvé, non sans surprise, chaque conte, ne fût-il que de cinq pages, dédié par une lettre familière aux rois, aux reines, aux plus illustres personnages du temps, parmi lesquels se remarquent les nobles du Milanais, du Piémont, patrie de Il Bandello, de Florence et de Gênes. C'est les Dolcini de Man- toue, les San-Severini de Créma, les Visconti de Milan, les Guidoboni de Tortone, les Sforza, les Doria, les Frégose, les Dante Alighieri (il en existait encore un), les Frascator, la reine Marguerite de France, l'empereur d'Allemagne, le roi de Bohème, Maximilien, archiduc d'Autriche, les Medici, les Sauli, Pallavicini, Bentivoglio de Bologne, Soderi, Colonna, Scaliger, les Cardone d'Espagne. En France : les Marigny, Anne de Polignac princesse de Marsillac et comtesse de La- rochefoucault, le cardinal d'Armagnac, l'évêque de Cahors, enfin toute la grande compagnie du temps, heureuse et flattée de sa correspondance avec le successeur de Boccace. J'ai vu aussi combien Il Bandello avait de noblesse dans le caractère : s'il a orné son oeuvre de ces noms illustres, il n'a pas trahi la cause de ses amitiés privées... ".

02/2023

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Traduction

Les traductrices françaises de la Renaissance (1521-1568). Ethos et discours paratextuel (1521-1568)

72Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Cette étude doublée d'une anthologie jette un nouvel éclairage sur les stratégies de présentation de soi des traductrices françaises de la Renaissance et sur l'idée de la traduction qu'elles mettent en avant dans leurs paratextes. Dans leurs écrits paratextuels, rare espace où elles s'expriment en leur propre nom, les traductrices de la Renaissance cherchent a` gagner la sympathie et l'adhésion du lecteur en se parant de diverses qualités morales. Mais d'une traductrice à l'autre, les stratégies de présentation de soi varient. Certaines cultivent l'effacement de soi, feignant d'exercer leur occupation dans l'ombre de la sphère privée quant d'autres, comme Hélisenne de Crenne, emploient un vaste appareil paratextuel pour asseoir leur ethos d'humaniste. A l'opposé, Marguerite de Cambis, Marie de Cotteblanche et Anne de Marquets, s'approprient une série de lieux communs dévalorisants attachés à l'activité de traduction : l'acte traductif prend les allures convenables d'un passe-temps féminin. La présente étude, doublée d'une anthologie des écrits paratextuels de traductrices parus entre 1521 et 1568, vise à éclairer ce corpus longtemps délaissé, à la faveur d'une analyse multidisciplinaire fondée sur la rhétorique, l'histoire des femmes et l'histoire de la traduction.

06/2023

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Rues et quartiers de Lyon

La Duchère. Une histoire au futur

L'histoire d'un quartier singulier, emblème de la modernité lyonnaise. Le quartier de la Duchère a connu une métamorphose spectaculaire à la fin des années 1950 par la construction de l'un des grands ensembles les plus emblématiques de la cité rhodanienne. Cette vaste opération urbaine de plus de cinq mille logements, conçue sous la direction des architectes François-Régis Cottin et Franck Grimal, s'impose comme l'un des champs d'expérimentation privilégiés de l'urbanisme et de l'architecture contemporains. Elle s'organise autour de quatre secteurs : la Sauvegarde, le Plateau, le Château et Balmont. Après une phase de déclin, les pouvoirs publics se sont employés, à l'aube du troisième millénaire, à transformer durablement la Duchère pour lui forger un nouvel avenir autour d'un grand projet de ville qui a mobilisé, aux côtés des habitants, une multitude d'acteurs. Ces vingt dernières années, un nouveau quartier à échelle humaine a vu le jour sous l'égide de l'architecte Bernard Paris et du paysagiste Alain Marguerit qui ont repensé à la fois les formes urbaines et les aménagements publics, écrivant ainsi une nouvelle page de son développement. Cet ouvrage rend compte de cette histoire singulière en s'appuyant sur des sources inédites et la mémoire de nombreux acteurs de la métamorphose de la troisième colline de Lyon.

11/2022

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Religion

Sainte Mâtie

Voici la première biographie de sainte Mâtie. Elle attendait sagement depuis des siècles... Mâtie suscite en effet un réel attrait, et l'on éprouve une sorte de sympathie spontanée et communicative pour cette jeune fille. En effet, même si elle a vécu aux temps anciens, elle est toute proche par sa présence simple et familière. Elle est même si proche, qu'à Troyes, ville qui a le bonheur d'avoir pour patronne la petite aide-boulangère, on a mis son image sur les sachets de pain ! Il faut dire qu'elle distribuait du pain aux pauvres, parfois un peu à la sauvette, il est vrai... On était heureux de se rendre au four à pain, sûr d'y trouver la rayonnante Mâtie. Si vous n'aviez pas tout à fait l'argent, vous ne repartiez pas, pour autant les mains vides... Sa vie n'est pas un roman à l'eau de rose, bien que des charbons ardents, jetés dans son tablier, se soient transformés en roses... Son existence est attestée par une homélie de saint Prudence, datée de 840 et, en 980, l'évêque Milon a retrouvé son corps intact. Depuis, à des époques variées, des miracles se sont produits auprès de sa châsse, par son intercession. Aujourd'hui, Mâtie, la sainte printanière du 7 mai, préside à ses petites fêtes dans une ambiance simple et familiale. Les jeunes filles ont eu bien raison de la choisir aussi pour patronne. Mâtie vit une sainteté accessible à tous, cette sainteté "de la porte d'à côté" dont parle le pape François qui, saluant le "génie féminin", évoque ces "femmes inconnues ou oubliées qui ont soutenu et transformé des familles et des communautés par la puissance de leur témoignage." Par sa vie, Mâtie nous dit quelque chose d'important et d'actuel. Pas d'ascèse inaccessible, mais seulement le sens de l'accueil, l'attention aux démunis, tout ce qui ouvre sûrement les portes du Royaume des cieux.

01/2019

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Littérature française

Mon père, une famille, la guerre... Lettres d’un Malgré Nous

Maurice Reppel est né en 1916 à Mussig, en Alsace, dans une famille de boulangers qui compte six garçons et une fille. Comme 130 000 incorporés de force alsaciens et mosellans, la terrible machine de guerre du 3ème Reich allemand le happe le 19 avril 1943, l'arrache à sa famille et l'envoie sur le front de l'Est, en Pologne d'abord, puis en Russie. Plongé dans l'horreurde la guerre, à des milliers de kilomètres, il n'abdique pas, mesure la gravité de la situation et s'organise. Il est vital pour lui et les siens de faire face et de garder espoir. Ses cinq frères sont confrontés à des destins divers ; deux sont dans la Wehrmacht également, le 3ème est parti en France libre puis occupée, le 4ème est dans la Résistance, le 5ème encore incorporé au RAD, tandis que la jeune sœur est restée seule avec la mère malade à qui l'administration allemande a fermé la boulangerie. Maurice écrit alors à sa femme Jeanne depuis le front, en allemand, en moyenne une lettre tous les deux jours, soit 360 lettres. Norbert, le fils né en 1946, conscient de la valeur historique de ces lettres toutes conservées par la famille, a pris la plume pour classer, traduire et publier partiellement ou en totalité 275 de ces lettres. Elles nous disent l'absurdité de la guerre, le mal du pays, l'éloignement des siens, l'âpreté des combats, la souffrance morale, l'épuisement du soldat. Elles nous disent encore l'espoir lucide de Maurice, prêt s'il faut à affronter la mort, sa prière quotidienne, la force de sa foi, sincère et profonde qui permet de surmonter le doute et le découragement. Elles nous disent enfin, à travers les conseils qu'il prodigue pour la conduite de la petite exploitation familiale, à travers ses soucis pour le village, ses habitants et les camarades incorporés de force comme lui, combien il garde confiance en l'avenir, en l'après-guerre, à la paix qui suivra.

10/2012

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Littérature française

Marie-Louise

Le roman "Marie-Louise" est, l'auteur s'en est rendu compte en l'écrivant, tout à fait l'antithèse de sa propre histoire : Marie-Louise est née dans une famille harmonieuse où tout le monde s'aimait, elle a réussi à réaliser son rêve de devenir institutrice et sa vie s'est déroulée en général comme elle le souhaitait malgré le contexte particulier dû à la Guerre de 14/18 où se déroule cette histoire. L'auteur est née d'un couple illégitime, ce qui était très mal vu au XXème siècle, sa mère qui n'avait pas souhaité cette naissance (elle avait déjà 48 ans à ce moment-là), le lui a fait sentir au point que Charlotte en a été traumatisée, n'a pas pu réaliser sa vocation d'entrer dans l'Enseignement, a connu un complexe d'infériorité dont elle n'a pu se débarrasser que bien longtemps plus tard, par un an de psychothérapie après trois longues années de dépression nerveuse et finalement, toute sa vie en a été affectée. Un extrait du roman : Le Pépé au coin de l'âtre savourait ces instants de paix et de quiétude familiale, et le chat Tifou faisait soigneusement sa toilette. La soupe mijotait doucement en faisant flop-flop dans son chaudron au cul noirci par des années au-dessus du feu, les hommes allaient bientôt rentrer des champs et Lucie faisait ses devoirs. (.)… Dame, il y avait deux filles à la maison, la petite Marie-Louise ne comptait pas pour rien ! Et Louisette avait décidé de son avenir : elle avait gazouillé qu'elle serait "couturière-boulangère-épicerie". Voilà ! Elle se ferait de belles robes, mangerait des gâteaux et des bonbons tous les jours. C'était un beau programme que toute la famille avait accueilli avec tout le sérieux qui convient pour une aussi importante profession de foi. Charlotte Fischer nous présente ici son nouveau roman.

05/2018

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Troisième République

La Commune au jour le jour. Le Journal officiel de la Commune de Paris (20 mars - 24 mai 1871)

Proclamée le 18 mars 1871 et écrasée par les troupes versaillaises le 28 mai, la Commune de Paris fait paraître, du 20 mars au 24 mai, son Journal ­officiel qui publie les décisions les plus importantes que prend le Paris révolutionnaire de 1871. Tout d'abord dans le domaine militaire où il s'agit d'organiser une armée démocratique et efficace contre la menace prussienne et surtout versaillaise. Le grade de général est aboli, les officiers sont élus. Ensuite c'est dans l'ensemble des domaines sociaux, la Commune entreprend son oeuvre de transformation. Pour résoudre les problèmes de logement, le Journal officiel annonce que "réquisition est faite de tous les appartements vacants". Pour ce qui est de l'éducation, la mairie du 3e arrondissement "informe les parents des élèves qui fréquentent nos écoles qu'à l'avenir toutes les fournitures nécessaires à l'instruction seront données gratuitement par les instituteurs, qui les recevront de la mairie". Au fil des pages, nous croisons Gustave Courbet, le peintre membre de la Fédération des artistes qui se préoccupe des "besoins et des destinées de l'art contemporain". La condition ouvrière est bien entendu au centre des publications. La décision, par exemple, est prise "sur les justes demandes de toute la corporation des ouvriers boulangers", de supprimer le travail de nuit et publiée, le 20 avril 1871, au Journal officiel. Le Paris communard n'est pas isolé. Le 22 mars apparaît dans les colonnes du quotidien officiel une déclaration d'une éphémère Commune de Marseille, six jours plus tard, un soutien de la Commune d'Algérie est publié. Le Journal officiel rapporte également des "Nouvelles étrangères". Le 16 avril 1871, c'est le "meeting de Londres pour la Commune de Paris" qui est relaté. L'ouvrage qui reprend des extraits sélectionnés du Journal officiel, nous propose le quotidien vivant de la Commune de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la "Semaine sanglante" du 21 au 28 mai 1871.

02/2021

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Sports

One life. Ballon d'or et icône féministe

Megan Rapinoe est une des athlètes les plus marquantes de la scène sportive mondiale. En parallèle de son succès professionnel sur les terrains de foot, elle est aussi devenue une icône et un modèle pour des millions de personnes en s'exprimant avec courage sur les enjeux sociétaux les plus importants. Elevée dans une petite ville conservatrice du nord de la Californie, benjamine d'une fratrie de six enfants, Megan Rapinoe a quatre ans lorsqu'elle tape dans son premier ballon. Son talent pour ce sport est une évidence. Si ses parents encouragent son amour pour le foot, ils l'incitent également à s'engager auprès des plus démunis. Son enfance, aux côtés de sa soeur jumelle adorée Rachael, est marquée par la tragique addiction à la drogue de son frère Brian. Militante dans l'âme, elle est la première joueuse de football à faire son coming-out dans les médias en 2012, puis en 2016, elle n'hésite pas à s'agenouiller pendant l'hymne nationale en soutien au joueur Colin Kaepernick, parti en guerre contre les discriminations raciales et les violences policières. Son refus public et catégorique de se rendre à la Maison Blanche après la victoire à la Coupe du monde 2019 a fait couler beaucoup d'encre, tout comme l'action en justice qu'elle a intentée avec ses coéquipières contre la fédération américaine de football pour obtenir une rémunération égale à celle de l'équipe masculine. Férocement anti-Trump, elle a apporté son soutien à Joe Biden dans la course à la Maison Blanche. Comme elle l'a déclaré après la victoire au mondial de l'équipe américaine à New York en 2019 : "C'est notre responsabilité de rendre le monde meilleur". Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marguerite Capelle et Hélène Cohen

11/2020

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Critique littéraire

Emergence de l'homosexualité dans la litterature francaise d'Andre Gide à Jean Genet

Alors qu'il existe des ouvrages généraux sur l'homosexualité dans les littératures anglaise, allemande, espagnole, italienne, américaine bien sûr, la France a fait le choix pudique des monographies. Ainsi la critique s'est-elle intéressée à l'homosexualité d'André Gide ou de Marcel Proust, mais en privilégiant l'approche biographique, comme si celle-ci pouvait être facilement isolée de l'oeuvre de ces écrivains. La présente étude a pour objet de combler cette lacune, en s'interrogeant sur le foisonnement exceptionnel de la littérature homosexuelle qu'a connu la France au début du XXe siècle. Des oeuvres d'écrivains majeurs, outre Gide et Proust, sont abordées, tels Jean Cocteau, Jean Genet, Julien Green, Henry de Montherlant, Marguerite Yourcenar. Mais aussi d'écrivains tout aussi réputés mais dont cet aspect de l'oeuvre, bien que pouvant être considéré comme déterminant, n'a suscité que peu d'intérêt : Max Jacob, Marcel Jouhandeau, Roger Martin du Gard, François Mauriac. Pour être la plus pertinente possible, cette étude a aussi cherché à faire sortir de l'ombre des écrivains moins connus comme René Crevel, Pierre Herbart, Maurice Sachs, Francis Carco et une pléiade d'auteurs qui, après avoir connu des gloires très inégales de leur vivant, ont sombré dans un oubli quasi total : Axieros, Henri Deberly, Jean Desbordes, Charles-Etienne, Marcel Guersant, Henry-Marx, Maurice Rostand... En effet, ce sont tous ces écrivains qui ont contribué, chacun sur leur mode personnel, à fixer l'approche littéraire mais aussi sociologique de l'homosexualité, en France, durant la période troublée de l'entre-deux-guerres. Les recherches qui, aujourd'hui, s'attachent au genre et à ses avatars, bien que les récusant parfois, ne leur en sont pas moins redevables.

04/2011

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Beaux arts

Dans la lumière des peintres. Une vie avec Bonnard, Matisse, Miro, Chagall...

L'aventure des Maeght est une saga qui traverse le XXe siècle, ses deux Guerres, ses révolutions politiques, intellectuelles et artistiques, de Moscou à Berlin, de Paris à New York. Aimé et Marguerite Maeght, le fils d'un cheminot du Nord tué lors des premiers combats de l'été 1914 et la fille d'une lignée d'épiciers cannois sont devenus les amis et les marchands des plus grands artistes : Bonnard, Matisse, Braque, Miro, Giacometti, Léger, Chagall, Calder... Partis de presque rien, ils ont construit la plus importante galerie d'art moderne au monde puis la première Fondation en France, à Saint-Paul-de-Vence. Cette histoire unique, Adrien Maeght, leur fils, l'a vécue au plus près, dès sa plus jeune enfance. Editeur, imprimeur d'art, il a partagé l'existence, les joies, les espoirs et les affres de ces artistes. Cette histoire, il la raconte pour la première fois. Son récit dévoile l'intimité des peintres : la rencontre improbable en 1940 avec Pierre Bonnard et l'affaire du faux testament ; les séances de pose chez Henri Matisse filmées sous la surveillance de la belle Lydia ; la folle exposition des surréalistes et l'affaire de l'eau bénite de Saint-Augustin ; les séances de travail dans l'atelier de Georges Braque à Paris, ses courses de vitesse jusqu'à Varengeville, ses balades dans la campagne normande à la recherche de l'inspiration, ses relations orageuses avec Picasso ; les coulisses de la création de la Fondation de Saint-Paul-de-Vence avec Miro, Chagall, Giacometti et Sert ; l'influence des femmes russes, Nina Kandinsky, Nadia Léger, Vava Chagall... Amour, jalousies, amitiés, rivalités artistiques, argent, conflits de succession... Dans ce livre, rien n'est laissé dans l'ombre.

06/2019

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Religion

Messages de conversion des coeurs donnés par Jésus-Christ à Françoise. Tome 4

Le 16 juillet 1998, Jésus disait à " Françoise " : " Sois amoureuse de Moi, éternellement... Sois Ma bien-aimée pour l'éternité ! " Un pas de plus est franchi dans la révélation de la tendresse du Cœur du Christ. Il y a une progression dans ces volumes, dans ces textes transmis par le Seigneur à sa confidente... Dans ce nouvel ouvrage, Jésus se montre maintenant comme " mendiant d'amour "... Le Message qu'Il avait donné à sainte Marguerite Marie, à Paray-le-Monial, n'était pas différent. Etre aimé de Dieu implique qu'en retour nous offrions à Dieu notre amour. Or, l'amour pour Dieu doit être exclusif, on trouve plusieurs fois cette " exigence " de Dieu dans les pages de la Bible. Comment, dès lors, et très concrètement, prouver notre amour pour le Seigneur ? Jésus Lui-même nous donne la réponse à cette question : c'est l'abandon de tout nous-mêmes entre Ses Mains : " J'aime les enfants comme toi qui Me consolent en s'abandonnant pour chaque chose entre Mes Mains ", dit-Il le 27 août 1998. Jésus annonce enfin un renouvellement de l'Eglise : " Maintenant est le temps de Ma Clémence, de Ma Miséricorde... Ainsi la nouvelle Eglise, pure, apparaîtra. " (14 novembre 1998) Comment ne pas entendre pour nous-mêmes cette Parole de Jésus qui a réjoui le cœur de sa confidente : " Habitue-toi à vivre avec toute la tendresse que Je te porte, sans jamais douter ! " (26 octobre 1998) Ces Messages sont d'une extraordinaire beauté. Médite donc ces pages, ami lecteur, et laisse-toi entraîner dans ce tourbillon d'amour du Cœur de Jésus, laisse-toi emporter dans Son Intimité ! Le Père spirituel de " Françoise " Extraits de la préface

05/2000

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Sciences historiques

Femmes de presse, femmes de lettres. De Delphine de Girardin à Florence Aubenas

Alors que l'histoire de la presse célèbre volontiers ses grands hommes, elle n'a jusqu'ici accordé quasiment aucune place aux femmes journalistes, qu'elles aient été célèbres en leur temps comme Delphine de Girardin, Séverine ou Titaÿna, ou des écrivaines reconnues comme George Sand ou Colette. Pourtant, dès le XVIIIe siècle, des femmes créent et dirigent des feuilles périodiques. Les femmes journalistes du XIXe siècle, qui écrivent un journalisme de chronique directement issu du bel esprit des salons, sont leurs héritières. Cet ouvrage raconte la progression des femmes dans les journaux généralistes et la manière dont elles ont réussi à s'infiltrer et parfois à s'imposer dans l'article politique, dans la chronique judiciaire, dans la chronique des sports et dans le grand reportage. Ces femmes ont dû inventer des pratiques, créer des postures et imposer des écritures. Pour faire passer leur prose dans le journal, elles ont pu privilégier la narration, la fiction, l'écriture intime aussi. Subalternes elles-mêmes, elles ont par ailleurs souvent choisi d'enquêter sur les exclus de la société. Cet essai montre aussi combien il serait caricatural d'affirmer l'existence d'un modèle unique de la femme journaliste qui s'opposerait à son pendant normatif masculin. Car il existe une infinité de façons d'être femme journaliste. Marie-Eve Thérenty nous présente ici un panorama des femmes journalistes, du XIXe siècle et de l'entrée dans l'ère médiatique à 1944. Après l'octroi du droit de vote aux femmes françaises, les contraintes professionnelles et les enjeux ne sont plus tout à fait les mêmes. Néanmoins, dans un univers de presse encore hiérarchisé et discriminant, les femmes journalistes ont continué parfois de mobiliser les dispositifs décrits dans cet ouvrage qui se conclut donc par l'observation de trois cas plus contemporains : Françoise Giroud, Marguerite Duras et Florence Aubenas.

11/2019

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Histoire de France

Le Senlisien René Charpentier, la Résistance en toute humilité

Les Résistants senlisiens, placés sous la houlette d'André Décatoire, réalisèrent une quinzaine de sauvetages de soldats alliés et plus particulièrement d'aviateurs dont les bombardiers et chasseurs touchés en combat par la Luftwaffe devaient être évacués de toute urgence... Perdus dans la nature avec l'ennemi nazi aux trousses, ces précieux aviateurs, à la formation très longue et coûteuse, étaient absolument nécessaires pour obtenir la victoire finale. Ils devaient être très vite récupérés afin qu'ils puissent retrouver leurs escadrilles et reprendre le combat. Recueillir ces jeunes hommes fut une des tâches principales du Groupe Décatoire, rôle dévolu essentiellement au tandem René Charpentier et Jules Fossiez qui, au prix de risques certains, périlleux, mortels, réussiront à soustraire des griffes nazies une dizaine de ces indispensables combattants de l'air. Après une halte dans la planque du "Secours National" , ils les convoyèrent puis les passèrent dans un deuxième temps à des gens de réseaux d'importance nationale comme "Bourgogne" , "Comète" ou "Shelburn" . Les Résistants senlisiens furent efficacement aidés, relayés, par Marguerite Gronier, responsable du "Secours National" du Maréchal Pétain ! Sous ce couvert, furent hébergés, derrière les hauts murs de la rue du Châtel, des relais d'évasion difficilement décelables mais dont la situation demeurait toutefois précaire compte tenu de l'occupation très dense des armées nazies dans la région de Creil et Senlis. Ce livre évoque le parcours de l'un des fers de lance du Groupe des résistants senlisiens : René Charpentier. Il n'avait pas encore 19 ans au début de 1943 quand il choisit d'entrer dans la Résistance. Cependant en 2014, toujours aussi modeste, René Charpentier souligne bien que son tandem avec Jules Fossiez n'était pas seul mais qu'il était soutenu par un Groupe soudé et actif dans les tâches à accomplir...

09/2014

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Biographies

Le bétin

Naître : v. i. 1. Venir au monde. 2. Commencer à exister, à se manifester. Pas tout à fait neuf mois... Le ventre bien rond. Petit ballon, graine d'avorton ! 1966. Nous étions deux au coeur de la matrice. Deux à nous repaître des entrailles maternelles... Et au troisième mois de notre conception, mon égal et paire dizygote quitta le sein originel et disparut par le même orifice que celui qui nous avait accueillis. Les uniques larmes de deuil versées à sa mémoire ont été les flots des eaux d'une cuvette de w. ? c. ! Nous aurions dû être deux. Deux êtres indissociables et complémentaires. Deux, comme les faces d'un miroir, comme le soleil et la lune... Mais j'étais seul, comme Peter Pan lorsqu'il perdit son ombre. Le sexe de mon autre avorté n'était pas encore formé. Il repartit au pays du Jamais Jamais. Son âme resterait celle d'un ange pour toujours. C'était sans aucun doute ma petite fée Clochette à moi ! Après cette fausse couche, Marguerite dut rester alitée plus de cinq mois, afin de m'emmener, au terme de ce jour d'hiver... Dimanche 23 janvier. Je suis toujours suspendu entre la corde et l'eau, aux portes de l'en deçà... Poussé... Etouffé... Propulsé... 2 ? h ? 30 heure locale, je capitule sous les derniers assauts et les cris de ma mère. Je suis extirpé de mon antre géniteur. Aveuglé et fripé, je sors la tête la première de ce bourbier de sang et d'excréments. La claque sur le cul en guise de bienvenue et je suis rapidement lavé, pesé, numéroté et additionné sur la planète. Désormais, je suis voué à la solitude et à la décrépitude des êtres humains.

09/2021

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XXe siècle

Un jour nous avons été vivants

La Grande histoire racontée par ceux qui l'ont endurée. 14-19 à visages d'hommes et de femmes dans un roman époustouflant Julien Hervieux aime les récits de l'ombre. Que ce soit en se penchant sur les personnages oubliés de la Grande Histoire ou en créant des héros qui ne marchent pas du côté de la lumière, il aime à aborder les choses sous un angle différent. Un jour nous avons été vivants est une lettre infinie, une succession de récits individuels, où chaque narrateur est, d'une façon ou d'une autre, en lien avec le suivant. Ensemble, ils forment une gigantesque mosaïque, qui dessine ce qu'ont vécu des millions de Français entre 1914 et 1919, sur le front comme à l'arrière. Des chemins se révèlent en filigrane, des personnages prennent une place plus importante, puis se dérobent. De l'émotion cousue main déborde de ces portraits croisés. C'est l'histoire d'Aimable, un lieutenant idéaliste plongé dans la retraite de 1914. C'est celle de Gustave, un journaliste qui ment par patriotisme. Celle d'Emile, un pilleur de tombes qui voit en la guerre l'occasion de faire fortune. Celle de Marguerite, à qui revient de gérer tout ce que son mari a laissé à son départ. Celle de Didier, isolé entre les lignes avec une blessure mortelle. De Lucette, infirmière au chevet de blessés qui refusent de remonter en ligne. De Louise, qui veut ramener le corps de son mari. Ils sont militaires, civils, religieux, criminels, et parfois un peu de tout cela à la fois. Tour à tour, en partageant leurs récits, ils font naître une grande histoire, et la " Grande Histoire ".

10/2023