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BD tout public

New-York mi amor

Ce volume inédit se compose de quatre récits, dont trois de format court. Tous ont pour cadre la "ville des villes" qui donne son titre au recueil. Le premier, "It's so hard. . ". est aussi le plus ancien. Co-signée par Tardi et Dominique Grange, cette histoire noire de quatre pages met en scène le destin pathétique d'un sosie de John Lennon. Elle était initialement parue dans le hors-série qu'avait fait paraître feu le magazine (A Suivre) juste après l'assassinat de l'ex-Beatles, en 1980. Le second récit, "Manhattan", est encore plus sombre ; huit pages de déveine et de dérive en noir majeur, pour se souvenir que Tardi sait faire vibrer comme personne nihilisme et ultra-moderne solitude. La troisième histoire, "Le meurtrier de Hung", est également un récit en huit planches, réalisé par Tardi en collaboration avec Dominique Grange. Une étrange histoire de violence et de vengeance, avec en toile de fond le Vietnam, l'émigration et la solitude... Enfin, le dernier volet du recueil est aussi le plus copieux, puisqu'il s'agit d'une nouvelle édition de Tueur de cafards, initialement publié en 1984. Encore une histoire très noire : cinquante et quelques planches interprétées par Tardi avec un brio inouï, sur un magnifique scénario de Benjamin Legrand. L'occasion de se souvenir que peu d'auteurs de bande dessinée ont mis New York en scène avec un tel talent.

04/2009

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Histoire de France

Requiem 14-18

Louis Frégier (1929-2014), peintre titulaire de l'armée, a consacré une part importante de son oeuvre à la Première Guerre mondiale. Avec la collaboration de Nicolas Balique, journaliste et historien militaire, il propose en une centaine de peintures et dessins une vision inédite de la Grande Guerre.Rarement sans doute dans l'histoire de l'art militaire et de la représentation du premier conflit mondial, matrice du xxe siècle, la représentation de l'expérience combattante n'avait été aussi proche du quotidien des poilus ; c'est avant tout la souffrance humaine, le sacrifice des soldats qui, la peur au ventre mais avec un courage inouï ont accompli leur devoir de citoyen que Frégier met en avant. Appuyé par des textes courts permettant de fixer dans un cadre spatio-temporel les toiles et dessins de Louis Frégier mais aussi de présenter quelques faits marquants du conflit, Requiem 14-18 est une montée aux extrêmes qui suit la brutalisation d'un conflit d'un type totalement nouveau. Du Chant du départ des soldats dans les lourdes chaleurs orageuses des premiers jours du mois d'août 1914 au retour à la guerre de mouvement durant l'été 1918 en passant par l'Enfer de Verdun et les vaines offensives de 1915, le livre est un hommage à ces soldats, jeunes pour la plupart, souvent issus de la paysannerie, dont beaucoup ne sont pas revenus.

10/2015

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Psychologie, psychanalyse

Le chagrin et la consolation

Le chagrin est classé parmi les arts mineurs de la vie psychique. Depuis Vienne, les arts majeurs que sont le deuil, la mélancolie et la dépression, ont retenu toutes les attentions. Mais qu'en est-il du chagrin ? Celui que chacun connaît, enfoui ou à fleur de peau. Qu'en est-il de la consolation ? Est-elle si difficile ? A-t-elle des conceptions différentes selon nos croyances, nos philosophies ? Traversant les âges, les littératures, de Balzac à Dostoïevski et Jodorovski, de Baudelaire à Stefan Zweig et Yasushi Inoué ; les musiques, de Mozart à Beethoven, de Sibelius à Alban Berg ; rencontrant les événements contemporains, la mort d'un pape et le retour d'otages ; la photographie avec l'œuvre de James Nachtwey ; affrontant les guerres et rappelant l'héroïsme d'un Janusz Korczak ; se souvenant des textes d'Aristote, de Montaigne, de Pascal mis en perspective avec le concept de la résilience chez Boris Cyrulnik ; analysant un roman de Mary Webb ; disséquant les étymologies de " chagrin " et de " consolation " ; s'interrogeant sur l'affectivité maternelle et la mort de l'enfant... l'auteur nous entraîne dans un voyage intérieur et intime où nos chagrins d'enfants et d'adultes en rencontrent d'autres, se posent en questions trouvant chemin auprès de pensées comme celle de Balint ; se consolent à l'écoute de la musique intérieure qu'elle évoque ; rejaillissent à la confrontation d'un monde contemporain et de ses violences ; vivants mais apaisés.

10/2005

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Romans noirs

Jusqu'à la fin des jours

Toussaint est un enfant ordinaire. A première vue, du moins. Coincé entre une mère violente et un père léthargique, voilà qu'il se persuade un jour qu'il est mort. Alors, il essaie de comprendre, lutte pour se défaire de cet inextricable tourment existentiel, mais rien n'y fait. Toussaint voit les jours défiler avec cette impression diffuse d'existence intermédiaire : vivant parmi les morts ? Ou bien mort parmi les vivants ? Et quelle différence ? Louison, quant à elle, voit un beau matin sa vie pulvérisée en haute définition. N'en subsistent qu'une carcasse fumante et un cercueil vide. Livrée à elle-même, Louison va devoir apprendre à maîtriser d'étranges pulsions qui l'assaillent, froides et électriques. Seul refuge pour elle, la tombe de sa mère. Et soudain survient ce jour inouï, celui du compte à rebours des jours de Toussaint, et commencent alors les pérégrinations macabres et loufoques de ces deux êtres poussés dans la marge du monde, unis par leurs différences autant que par les circonstances. Une grille de fer grince, puis sous leurs pas le gravier crisse : les voilà maîtres désormais de cet endroit où se cristallisent les craintes, les angoisses. Ce lieu du repos éternel, cerné de hautes murailles de pierres et de tabous. Et de cette enclave où joies et effervescences n'ont d'ordinaire pas droit de cité, Louison et Toussaint feront l'écrin de leurs extravagances.

11/2021

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Sports

La "Cornada" du miroir

La "cornada" du miroir, qui se déroule au coeur de l'univers si particulier de la tauromachie, propose une quête de spiritualité au travers d'un symbolisme varié. Elle incite notamment à une véritable réflexion sur les notions de mort et d'amour. La tauromachie y est abordée avec poésie, par le biais des cinq premiers Arts. "Cette mort l'obstinait et le tétanisait. Mais depuis peu, ce n'était plus le cas. Il avait finalement appris à vivre avec elle. Il avait enfin vaincu ses longues nuits d'insomnies à se demander si son heure était arrivée. Il pouvait désormais la regarder en face, poussant même parfois le jeu au-delà du raisonnable. Son corps d'ailleurs, portait les traces de ces moments d'inconsciente extase. Il était cousu de ces triomphes. Par chance, jamais il n'avait été blessé gravement, par chance, les médecins avaient toujours su réparer le torero autant que l'homme. Diego Montalbán avait fait le choix de ne pas aimer, de ne pas perdre son temps dans ces jeux futiles qui amusaient ceux de son âge. Une seule femme le fascinait vraiment. C'était Lorena, son amie d'enfance. Pourtant, il n'y avait pas de place dans son coeur pour l'amour. Il en était convaincu. Il avait trop souffert. Il regardait cette masse noire devant lui. Ses yeux brûlaient de plaisir. Il sentait l'air chaud du mufle sur son visage. Il aimait cette sensation de contrôle. C'est lui qui décidait, lui qui ordonnait et dominait. Il ferma les yeux un instant pour se délecter de ce moment de gloire. Il n'eut pas le temps de les rouvrir. La corne s'enfonça dans le visage de Montalbán avec une violence inouïe. Bousculé puis projeté en l'air tel un pantin, Diego retomba lourdement sur le sable, inconscient, sous les hurlements d'un public horrifié. Le torero de Séville, gisait inerte sur le sable des arènes. Il venait d'être expulsé en un éclair vers un monde inconnu, ni tout à fait vivant, ni tout à fait mort. Il y faisait nuit. Il y était seul."

09/2019

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Musique, danse

Confessions

Ce livre n'est pas une simple biographie, mais bien plus l'histoire d'un long cheminement vers la conversion. Nina, qui a cherché Jésus depuis sa plus petite enfance nous raconte ce parcours semé de pièges, de doutes, et parfois d'errances jusqu'à ce jour d'août 2009 où elle a reçu le baptême. Qui est réellement Nina Hagen ? Elle seule le sait. Voici qu'elle présente ses "Confessions" ; et elle écrit comme elle chante : sans filet et sans dispositif de secours, captivante, provocante, terriblement sincère. Nina Hagen parle sans fards d'elle et de sa vie trépidante entre génie et folie. Pourtant, elle a plus à raconter que l'habituel cocktail " sex, drug and rock'n'roll ". Nina, qui a grandi dans un milieu athée, raconte sa confrontation très précoce avec un être défendu et fascinant qui s'appelle Dieu. Elle emmène son lecteur dans un road-movie sauvage, qui a commencé à Berlin-Est et qui s'est déroulé, et se déroule encore, dans une foule de lieux tout autour du globe : Hambourg, où elle a suivi son beau-père Wolf Biermann, Londres, où elle a fait son entrée sur la scène punk, Amsterdam, où elle a squatté une maison, et l'Inde, où elle a fait des expériences démoniaques dans un ashram. Nina Hagen ne se complaît pas dans le récit des aventures et du succès apparents ; il est question ici de son fil d'Ariane, de la vérité de sa vie, de son voyage spirituel intérieur. Au cours de ce voyage, elle a vu l'amour, les drogues et la mort en face. Mais, surtout, elle a rencontré Dieu et a vécu une histoire d'amour inouïe avec Jésus- une love-story qui a un commencement mais pas de fin. " Est-ce que tu vas t'en aller comme tous les autres ? " a-t-elle demandé un jour à Jésus, cette fameuse nuit où tout a commencé. La réponse à cette question résume l'histoire de la vie de Nina Hagen : "Je suis toujours là ! J'ai toujours été là, et je serai toujours là ! ".

01/2012

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Histoire littéraire

L'Harmonica de verre et miss Davies. Essai sur la mécanique du succès au siècle des Lumières

Une jeune fille fait son entrée. La voici qui s'assoit derrière un objet oblong supportant une trentaine de bols de cristal enchâssés du plus large au plus petit. Elle mouille ses mains, puis se met à frotter les verres dans un ordre qu'elle est la seule, alors, à connaître. La friction délicatement rythmée crée une mélodie inouïe et saisissante. A la fin du xviiie siècle, l'" harmonica de verre " a suscité l'engouement de la bonne société européenne tout à la fois férue de musique et de curiosités mécaniques puis, quasiment avec une même passion, l'effroi. Fallait-il craindre ses effets sur les nerfs ? Aujourd'hui son nom même est oublié, de même que celui de sa première interprète Mary Ann Davies, longtemps accompagnée au chant par sa soeur, Cecilia. Celui qui mit au point l'instrument, en revanche, est demeuré célèbre puisqu'il n'est autre que Benjamin Franklin. Entremêlant les carrières heurtées des deux musiciennes avec l'itinéraire auréolé de gloire du savant et homme politique américain, Mélanie Traversier nous invite à parcourir les différents mondes de la musique au siècle des Lumières : les artistes et leurs publics, les entrepreneurs de spectacle, les facteurs d'instruments, les inventeurs, les réseaux savants et diplomatiques. En relevant leurs étrangetés qui bousculent le grand récit de la modernité, en questionnant le rôle des femmes dans l'histoire des inventions, elle met au jour une mécanique du succès qui ne fait pas seulement jouer les ressorts de l'émotion musicale, mais aussi ceux des sciences et des techniques, au temps où l'instrument de musique était conçu comme une machine à faire advenir l'innovation. Maîtresse de conférences HDR à l'université de Lille, Mélanie Traversier est historienne et comédienne. Ses travaux portent sur l'histoire sociale du spectacle, le paysage sonore et les études de genre dans l'Europe des Lumières. Elle a notamment publié Gouverner l'opéra. Une histoire politique de la musique à Naples, 1767-1815 (EFR, 2009), Le Journal d'une reine. Marie-Caroline de Naples dans l'Italie des Lumières (Champ Vallon, 2017) et codirigé La musique a-t-elle un genre ? (Editions de la Sorbonne, 2019).

03/2021

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Poésie

Ahmad Shamlou. La passion de la recréation

Dessiner le portrait d'Ahmad Shamlou (1925-2000), un monument de la littérature contemporaine iranienne, exige de rassembler les innombrables fragments d'un puzzle qui ne suffit pas à restituer sa véritable image. Jeune enfant, il a séjourné dans plusieurs villes d'Iran, où il a suivi un parcours éducatif chaotique et incomplet. C'est grâce à ses efforts personnels, mais surtout à son talent ainsi qu'à ses rencontres heureuses avec des gens de lettres, qu'il a pu consolider les bases d'une connaissance vaste et approfondie dans ses domaines d'activités futures. Il a connu, durant une grande partie de sa vie, la misère, la solitude, les poursuites, les incarcérations, le vagabondage et l'horreur : la violence inouïe exercée à l'égard d'un soldat par ses supérieurs et ses pairs qu'il n'oubliera jamais, ce qui explique peut-être son opposition farouche à toute forme d'oppression et d'injustice. Fasciné par la musique de Chopin, jouée au piano par deux jeunes voisines arméniennes, il aurait voulu être musicien. N'ayant pas les moyens, il guérit cette blessure par la poésie. Beaucoup plus tard, une autre jeune femme arménienne, Ayda, elle aussi amoureuse de musique et de poésie, le séduira à tel point qu'il la considérera comme l'incarnation de la femme idéale chantée dans son long poème de jeunesse, Roxana. Il la sacralisera dans sa poésie tardive. Parlons aussi de sa chance de rencontrer Morteza Keyvan, qui orientera ses tendances politiques vers l'idéal socialiste, Nima Youshidj, qui lui inspira sa nouvelle vision poétique et enfin Fereydoun Rahnama, qui l'initiera à l'univers des poètes modernes européens. Le résultat de ces initiations sera la publication d'une quinzaine de recueils de poésie considérés comme les fruits d'une école de poésie innovatrice, évolutive, lyrique et épique, engagée, humaniste, et inimitable. Alchimiste de mots, il créera une synthèse étonnante de prose ancienne, de langage populaire et de littérature moderne, en abandonnant les règles de la prosodie classique, en exploitant la musique intérieure inhérente à la langue et en développant un courant de vers blancs. Certains le considèrent même comme le plus grand poète persan après Hâfez.

01/2022

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Littérature étrangère

Les amants de Coney Island

La tempête de neige qui s'abat sur la presqu'île de Coney Island, en cet après-midi d'hiver, n'empêchera pas Michael et Caitlin de se retrouver dans un petit hôtel comme ils le font une fois par mois depuis un quart de siècle, mais elle confère à leurs retrouvailles une urgence inhabituelle. Michael et Caitlin sont mariés - chacun de son côté. Depuis tant d'années, leur vie est rythmée par ces rendez-vous clandestins et mensuels, toujours à Coney Island - dans le décor étrange et un peu décati d'une station balnéaire aux allures de parc d'attractions -, puisqu'ils n'ont pas eu le courage de divorcer et de laisser derrière eux un quotidien terne. Mais si cet après-midi-là ils feront l'amour comme à chaque fois, ils devront aussi parler de l'avenir, prendre des décisions peut-être. Car Thomas, le mari de Caitlin, sera sans doute muté dans le Midwest, et la femme de Michael, Barbara, est en train de se mourir d'un cancer. Alors Michael et Caitlin vont-ils enfin oser se projeter dans une vie commune, ou au contraire, vont-ils renoncer ? Pendant que les heures dans cette chambre trop froide s'égrènent, les souvenirs affluent : leur rencontre dans un dancing, le coup de foudre, la mort du bébé de Michael et Barbara, la brève carrière d'écrivain de Caitlin, mais aussi leurs enfances respectives, elle à Brooklyn, lui sur la petite île d'Inishbofin au large du Connemara. Deux êtres qui partagent une intimité radicale dans le secret le plus absolu, deux amants à la croisée des chemins. Et lorsque l'après-midi se finit, tous deux doivent prendre le train du retour... O'Callaghan exprime avec une précision inouïe la force du lien qui unit un homme et une femme, il y parvient à travers l'évocation à la fois sensuelle et hyperréaliste de l'amour physique. Il dit aussi les rêves et les actes manqués, les renoncements et les regrets, mais il chante surtout, et avant tout, le manque et le désir qui vous brûlent, vous coupent le souffle, vous font vivre.

03/2019

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Littérature française

Folie meurtrière - Thriller

Une histoire tirée de faits réels, un suspense psychologique d'une noirceur extrême, dense et suffocant, qui repousse les limites du genre. "Folie Meurtrière" nous plonge dans un scénario digne des plus terribles histoires criminelles. Lorsqu'un psychopathe joue au jeu du chat et de la souris avec ses victimes. Un thriller d'une force inouïe. Michel Raymond, est Psychothérapeute installé dans le centre de la France à Châteauroux. Un de ses amis, inspecteur de police lui demande de bien vouloir l'aider sur une affaire sombre qui secoue tout le département et qui n'avance pas malgré toutes les enquêtes menées. Un double crime vient d'être commis puis, plusieurs disparitions autour d'un établissement que fréquente la jeunesse Berrichonne tous les week-ends, très vite les services de police dirigent leurs soupçons vers un sérial Killer déjà connu de leurs services. C'est le début d'un long chemin parsemé de cadavres qui durera plusieurs mois où les pistes vont s'entremêler pour les conduire dans plusieurs directions sans laisser d'indices. Torture psychologique, meurtre déguisé en suicide, abus sexuels... Tout y passera, jusqu'à ce que les deux amis parviennent enfin à découvrir l'horreur extrême. Pourtant, le plus dur commence pour Michel Raymond, qui doit à présent surmonter des menaces de mort et, surtout, accepter l'effroyable vérité : il connaît le commanditaire de ses agressions et de son futur enlèvement qui le conduira aux portes de l'enfer d'où personne ne peut revenir... Daniel Saint-Bonnet ne cesse de faire de nouveaux adeptes de son style percutant, où l'humour et le suspense ne sont jamais gratuits. Pourquoi se laisse-t-on prendre au jeu ? Parce que l'auteur sait toucher nos points sensibles. Existe-t-il un lien entre ces terribles faits divers ? ... On ne vit heureusement pas tout ce que traversent les personnages de ce passionnant ouvrage, mais on pourrait être l'un d'entre eux. L'auteur décrit avec une précision chirurgicale les étapes de la descente aux enfers du héros tel un homme en train de se noyer. Impossible de rester insensible ! Il nous fait trembler dès les premières pages, vous resterez accroché à l'ouvrage jusqu'au dénouement final... A déguster sans modération !

09/2017

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Histoire internationale

Le viol, une arme de terreur. Dans le sillage du docteur Mukwege

Cet ouvrage propose des regards/éclairages croisés (du romancier au médecin en passant par le journaliste ou le juriste) sur un phénomène récent et inquiétant. Une scène "ordinaire"... "La maman était absente de la maison. A l'aube, j'ai été réveillé par des pleurs qui venaient du jardin. J'ai trouvé la gamine, qui n'a que 7 ans, recroquevillée derrière un buisson, du sang entre les jambes." Récit d'une scène "ordinaire" dans l'Est du Congo... Une arme de guerre Depuis vingt ans, une violence inouïe frappe cette région. Si toute guerre moderne fait des ravages parmi les populations civiles, ici ce sont les femmes qui paient le plus lourd tribut. Une situation cauchemardesque qui a pris racine sur les collines rwandaises en 1994, l'année du génocide. Si la violence sexuelle en période de conflit a toujours existé, elle a désormais pris une dimension nouvelle. Utilisée à des fins stratégiques, elle est devenue une véritable arme de guerre. Un ouvrage collectif pour mieux comprendre une problématique complexe Ce livre est un voyage au pays de ces femmes et enfants que des hommes brutalisent, violent, torturent, mutilent. Après une nouvelle inspirée par cette sauvagerie, signée de l'écrivain congolais Jean Bofane, Hélène Dumas et Colette Braeckman reviennent sur les séquences du désastre, nous font revivre les heures les plus noires de ces vingt dernières années. La 2e partie du livre donne la parole à deux médecins (Guy-Bernard Cadière et Simon Gasibirege), deux hommes de terrain qui livrent leur expérience. Si le tableau est certes noir, il existe néanmoins des signes d'espoir. Les regards croisés dans la dernière partie de l'ouvrage portent sur les réponses judiciaires (Michèle Hirsch et Hélène Morvan), l'indispensable sensibilisation par les médias (Thierry Michel et Jean-Paul Marthoz) et la résistance des femmes, ici et là-bas (Maddy Tiembe et Colette Braeckman). Après une réflexion de Damien Vandermeersch sur l'impunité dans un monde sans repères, le mot de la fin revient au docteur Mukwege, symbole du combat contre le viol. Son combat aux côtés des femmes a d'ailleurs été couronné de nombreuses distinctions, dont le prix Sakharov 2014.

09/2015

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Littérature anglo-saxonne

Aventures de Huckleberry Finn

Déjà vendue à plus de 25000 exemplaires, la fameuse traduction par Bernard Hoepffner de Huckleberry Finn rejoint celle de Tom Sawyer dans la nouvelle collection Souple Deluxe. Un grand classique de la littérature américaine, pour toutes les générations de lecteurs. Mark Twain (1835-1910) est considéré comme l'un des auteurs les plus importants de l'histoire littéraire américaine. Pionnier d'une écriture "spontanée", il a introduit le langage parlé dans l'écrit. Les deux romans qui l'ont rendu célèbre - Les Aventures de Tom Sawyer (1876) puis Aventures de Huckleberry Finn (1884) - ont exercé une influence considérable ainsi résumée par Hemingway : "Toute la littérature moderne américaine est issue d'un livre de Mark Twain, Huckleberry Finn. Avant, il n'y avait rien. Depuis, on n'a rien fait d'aussi bien". Aventures de Huckleberry Finn a été classé par le magazine Time, au terme d'une enquête menée auprès d'une centaine d'écrivains, parmi les 5 romans les plus importants de l'histoire (aux côtés de Tolstoï, Flaubert, Nabokov). Dès la première phrase, Huck Finn - le roman, le personnage - se démarquent de leur prédécesseur Tom Sawyer : "Vous savez rien de moi si vous avez pas lu un livre qui s'appelle Les Aventures de Tom Sawyer, mais ça n'a pas d'importance. Ce livre, c'est M. Mark Twain qui l'a fait, et il a dit la vérité vraie, en grande partie". Suivent 450 pages d'une langue inouïe, concrète, imagée, percutante et drôle, faite de plusieurs langages - celui propre au personnage et ceux des autres protagonistes, notamment de Jim, l'esclave noir, ou du père de Huck sous l'emprise de l'alcool, dans l'un des innombrables morceaux de bravoure du roman. Avant Bernard Hoepffner, Huckleberry Finn, plus encore que Tom Sawyer, n'avait jamais bénéficié en français d'une traduction qui rende justice à l'original. Cette traduction historique, célébrée de toutes part depuis une quinzaine d'années, est aujourd'hui préfacée par l'un de ses plus grands admirateurs : François Busnel. Elle rejoint dans la nouvelle collection Souple Deluxe celle de Tom Sawyer, préfacée quant à elle par Hervé Le Tellier (prix Goncourt 2020).

10/2023

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Compositeurs

Richard Wagner et sa réception en France. Volume 3, La Belle Epoque (1893-1914)

Nous avons consacré les deux premiers volumes de notre étude, intitulée Du ressentiment à l'enthousiasme, aux aventures et mésaventures parisiennes et françaises de la musique de Wagner, au cours de la première décennie suivant la mort du compositeur. La création parisienne – et, en même temps, française, de La Walkyrie, ce second épisode de "?la belle époque wagnérienne?", eut lieu le 12 mai 1893. Dans les années suivantes, tous les autres grands ouvrages du maître allemand furent montés à Paris. Pour assister à des représentations wagnériennes, les Parisiens ne furent plus obligés de se déplacer, on les leur proposa " sur place ", dans des mises en scène et des distributions souvent remarquables. Et, de plus en plus émerveillés, de plus en plus séduits par la musique, par l'art du grand réformateur du théâtre lyrique, ils répondirent massivement à ces invitations. En conséquence, les oeuvres de Wagner constituèrent bientôt la part indispensable du répertoire de l'Opéra, sans laquelle la prospérité de celui-ci à la Belle Epoque eût été inimaginable. Dans cette troisième partie de notre cycle, nous proposons à nos lecteurs surtout une chronique – abondamment documentée – de très nombreuses représentations parisiennes (et françaises) des oeuvres de Richard Wagner à la Belle Epoque. Car un tournant important dans la réception de Wagner à Paris, et, plus largement, en France, se produisit, en 1891 : on ne se contenta plus d'écrire sur lui, sur son art, sur ses oeuvres, de les interpréter, bien ou mal, par la plume – on se mit à les exécuter, à les monter, à les interpréter orchestralement et vocalement. Grâce aux directeurs de théâtres, chefs d'­orchestres, metteurs en scène, chanteurs, les opéras et les drames lyriques de Wagner cessèrent d'être un fruit interdit ou accessible seulement à une certaine élite, et l'engouement pour Wagner en France put enfin se répandre.

01/2021

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Géographie

Etudier une commune. Paysages, territoires, populations, sociétés

Dans une France qui compte plus de 36 000 municipalités, l'échelle locale est d'abord la commune, mais aussi les ensembles de communes d'un canton, d'une agglomération, d'un " pays ", d'une communauté urbaine, d'un SIVOM... Le présent ouvrage explique où trouver, comment aborder, instruire et mettre en images (par la carte, le graphique, la photographie, le film...) les documents et les informations permettant d'analyser un territoire à l'échelle locale. Prenant en compte les données les plus récentes, et en particulier celles qu'offre Internet, les auteurs proposent un mode d'emploi pour une approche concrète du territoire. Ils s'intéressent à une quarantaine de thèmes partagés en trois grandes parties : La première donne les outils pour une description raisonnée des paysages, pour l'étude des enjeux de l'environnement, des options de l'aménagement et des politiques de protection du patrimoine. Tous les instruments sont là qui permettent de mener une analyse des bassins de vie et d'emploi, et de cerner l'organisation institutionnelle du territoire. La deuxième traite de la composition démographique et de son évolution, des distributions sociales et de leurs changements, des activités économiques et de leurs mutations. Il s'y ajoute la dimension aujourd'hui essentielle du statut juridique des salariés, du niveau des études, de la répartition de l'impôt sur le revenu et des taxes locales. La troisième insiste sur les documents visuels déterminants dans l'analyse et la présentation d'un dossier ou d'un exposé. L'ouvrage est destiné aux étudiants en sciences humaines pour qui la dimension territoriale des faits est centrale : géographes, historiens, économistes, sociologues, ethnologues... Il se veut aussi le manuel méthodologique de tous ceux qui établissent des diagnostics territoriaux précis : agents des collectivités locales, urbanistes, aménageurs, paysagistes...

11/2005

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Développement durable-Ecologie

Agriculture biologique : une approche scientifique. 2e édition

Qu'est-ce que l'agriculture biologique ? C'est l'art de cultiver les microorganismes du sol en les nourrissant de matières organiques, pour aboutir à la mise à disposition des plantes de tous les minéraux nécessaires à l'obtention de récoltes abondantes et saines. Ce livre est l'histoire d'un monde souterrain, en perpétuel mouvement, où des animaux et des végétaux, la plupart du temps microscopiques, se côtoient, se dévorent, s'empoisonnent, s'associent, se livrent des guerres ethniques ou fratricides pour s'emparer de la nourriture disponible. Ils rejettent ainsi dans le sol des quantités de substances chimiques de plus en plus fines, des antibiotiques, des enzymes... sous le commandement implacable des plantes qui orchestrent ces guerres telluriques pour leur seul bien-être. Les plantes, en effet, élèvent au plus près de leurs racines, par des distributions parfois massives de nourriture, des bactéries, des ascomycètes et des champignons afin de s'assurer un ravitaillement facile en minéraux, en eau, en antibiotiques pour atteindre leur but : une croissance la plus harmonieuse et saine possible. Ce livre est le résumé encore jamais fait jusqu'à aujourd'hui des nouvelles pratiques agricoles mises au point par les chercheurs et les agriculteurs pionniers depuis 40 ans. Il se veut pratique et à la portée de tous : le lecteur va entrer au coeur des écosystèmes pour comprendre pourquoi la "vraie agriculture biologique" est simple. Il y trouvera les diverses applications de la biologie du sol à toutes les formes d'agriculture : céréaliculture, maraîchage, viticulture, arboriculture, et même à la culture des jardins et des gazons. On comprend par cet ouvrage que la biologie des sols n'est pas une science réservée à quelques scientifiques spécialisés mais qu'elle est la base de l'agriculture de demain !

03/2018

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Beaux arts

La ville européenne au XXIe siècle. En finir avec la ville empirique, la Charte d'Athènes et la fracture sociale

La forme urbaine, socle des pratiques sociales, autorise ou interdit. L'intérêt général, le vécu du citoyen, son approbation spatiale des lieux publics, se construisent là. Là, dans l'équilibre des polarités, une complexité organisée, la gestion ordonnée des mixités, la diversité de l'habitat, la pérennité des équipements, la fluidité des déplacements, la production urbaine est l'expression de valeurs historiques, culturelles, esthétiques et économiques. Les difficultés de l'urbanisme européen sont certainement le résultat d'une méconnaissance, voire d'un mépris, vis-à-vis des réalités urbaines qui ont jalonné son histoire, son élaboration civilisationnelle, ses aspects anthropologiques. Nous savons que c'est l'ensemble des entités urbaines qui sont concernées. La complexité et la mixité sont invoquées, antinomiques de simplification opérationnelle et de sectorisation, sont des données primordiales de la production urbaine. Sans elles, l'idée d'équilibre des territoires n'est qu'un leurre, qu'une abstraction impossible à concrétiser. C'est de ce concept que dépend la qualité urbaine qui repose sur les échanges, la rencontre, la porosité interquartiers, l'association des activités et de l'habitat. Or, depuis soixante-dix ans, nous n'avons cessé de nous éloigner de ces principes, en suivant, consciemment ou non, des idées rationalistes, notamment celles de la Charte d'Athènes, pour lesquelles la morphologie bâtie, les distributions foncières et viaires, ne sont que des éléments secondaires de la forme urbaine et de ses répercussions sociales. Cette réflexion, fil conducteur de nos recherches, nous a permis de déterminer les points d'incompatibilité entre deux systèmes urbains antagonistes. Nous les avons appelés "invariants". Il s'est agi alors d'en préciser le contenu morphologique et sociologique, leur périmètre d'efficacité et d'interdépendance avec les autres fonctions urbaines afin de porter une visions générale sur les actions à mener pour revaloriser la Ville et les lieux de la cohésion sociale.

09/2019

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Droit des sociétés

L'utilité du capital social. Etude de droit français

En dépit des critiques proférées à l'encontre du capital social, cette notion existe encore et continue d'être régie en droit français comme la garantie minimale des créanciers. En effet, la loi assure sa formation au sein de toutes les formes sociales. Il se compose de la valeur des apports en nature et en numéraire et des ressources internes à la société. Toutefois, les textes révèlent des faiblesses notamment au niveau de l'exclusion de la valeur des apports en industrie et de l'institution du principe de libération fractionnée. D'où les solutions envisagées dans ces travaux sur ces points. Le capital social participe à la protection des créanciers, en ce que son montant est préservé des distributions effectuées au profit des associés et non des pertes sociales. Or, à l'exception, du compte courant d'associé, l'étude souligne la présence d'une réglementation non moins négligeable des mesures protégeant l'intangibilité du capital social afin de lui permettre d'être utile dans sa mission principale. En effet, les associés et les dirigeants notamment encourent des sanctions en cas de violation des textes régissant la formation et le maintien du capital. Ces mesures ayant une portée dissuasive marquent incontestablement l'intérêt que le législateur français porte au capital social. Le capital social n'intéresse pas que les créanciers puisqu'il correspond d'abord à l'investissement des associés. En effet, ces derniers apportent des biens au capital dans le but de s'enrichir personnellement. Le législateur institue à leur avantage un instrument de mesure de leurs droits et obligations qu'est le capital social. En effet, son principe de proportionnalité a l'avantage de proportionner et d'équilibrer tous les partages effectués entre eux afin d'éviter que certains associés ne s'imposent au détriment des autres.

02/2023

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Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 2

Quatre parties : "Faire la guerre", ou la manière politico-militaire de concevoir et de mener les opérations ; "Inventer la guerre", ou les formes inédites que revêtirent les manières de faire la guerre idéologico-militaire, que ce soit le génocide des juifs ou le déchaînement de violences inouïes faites aux civils sur le front de l'Est ; "Vivre la guerre", ou les manières d'habiter le monde, quand celle-ci fait perdre toute évidence aux expériences les plus ordinaires de la quotidienneté ; "Hériter de la guerre", quand le système international se décolonise, se dote de nouvelles structures financières et monétaires, mais aussi philosophiques et juridiques (droits de l'homme et définition des crimes contre l'humanité). Une histoire qui restitue de l'intérieur, au niveau où ils sont vécus, les événements qui "embarquent" individualités et collectivités sur tous les fronts, sur tous les lieux de souffrance, de collaboration et de résistance : des plaines russes à la jungle de Birmanie, du désert de Libye à la mer de Corail, de la bataille de l'Atlantique à la guerre du Pacifique, de Monte Cassino à Iwo Jima, du gouvernement de Vichy au gouvernement indien pro-japonais de Singapour, des maquis du Vercors et de Yougoslavie à la guerre des partisans sur le fleuve Jaune, du Fezzan à la Normandie, de Koursk à Berlin, des massacres de Nankin au génocide d'Auschwitz, des bombes sur Coventry, Londres et Dresde au feu nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki. Une dilatation des temps et des espaces qui permet une histoire globale de la guerre de 1937-1947, la seule guerre-monde que l'humanité ait faite, inventée, vécue et surmontée.

04/2015

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Critique littéraire

"Glossaire j'y serre mes gloses" de Michel Leiris et la question du langage

Glossaire j'y serre mes gloses de Michel Leiris a tout d'une œuvre fondatrice : premier ouvrage d'importance d'un jeune auteur qui prend ses marques poétiques définitives, véritable acte d'entrée dans l'aventure surréaliste (le Glossaire paraît d'abord dans la revue du groupe, La Révolution surréaliste, en 1925-1926), projet de fonder non un nouveau langage mais une nouvelle identité des mots. Commencer à écrire en se dotant de son propre dictionnaire, voilà qui, dans la perspective de son auteur, ne vidait pas la question, particulière et générale, du langage, mais ne pouvait guère prendre que la forme d'un départ : l'ambition de Leiris lexicographe franc-tireur eût conduit idéalement l'œuvre à prendre les dimensions du lexique et à fournir ainsi, pour la première fois, un répertoire personnel de la langue française. Mais il y a davantage : le Glossaire est de la nature de ces œuvres qui misent sur leur écho, dont il est attendu quelque initiation d'importance. Il s'agit bien ici de montrer que le travail mécaniste des mots repose sur la postulation, la recherche - et pour ainsi dire la tentation - de valeurs poétiques inouïes. Il présente à ce titre cette extraordinaire particularité, dont toute une modernité récalcitrante à l'œuvre close pourrait se réclamer, d'apparaître non seulement comme le répertoire des trouvailles d'un écrivain mais comme un véritable protocole d'invention poétique. Rien d'étonnant que l'envergure de ce petit ouvrage inaugural ait abondamment retenu la critique (M. Riffaterre, G. Genette, R. Lejeune,...). Ce livre, le premier sur le Glossaire, entend à la fois en rendre compte et éclairer l'abécédaire leirisien de nouvelles lumières.

11/1999

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Histoire de France

La grande guerre chimique. 1914-1918

L'histoire de l'arme chimique au cours de la guerre de 1914-1918 est frappée du sceau d'un paradoxe. Si on associe immanquablement les gaz à l'évocation de ce conflit, force est toutefois de constater que l'on sait peu de choses sur cette " guerre dans la guerre ". On ne manque ainsi jamais de souligner les souffrances inouïes endurées par les combattants des deux camps, d'évoquer les ravages provoqués par les gaz. Pourtant, un examen attentif des pertes françaises causées par les gaz sur l'ensemble du front entre février et octobre 1916 permet de constater qu'elles ne représentent que 0,2 % des pertes totales. Au-delà du mythe ou de l'image d'Epinal, il semble donc légitime de s'interroger sur la réalité militaire et l'impact de ces armes sur les champs de bataille de la Grande Guerre. Des controverses feutrées perdurent, dont la moindre n'est pas de savoir qui fut le véritable initiateur de la guerre chimique. A l'évidence, l'apparition de l'arme chimique sur le champ de bataille de la Grande Guerre ne peut être considérée comme une simple innovation technique. Peut-on pour autant en conclure que son utilisation marque l'avènement de la guerre totale ? Les armes chimiques furent-elles ainsi les premières armes conçues non pas pour conquérir le territoire ennemi mais pour anéantir physiquement l'adversaire ? Le propos de cet ouvrage est donc, au terme d'un éclairage essentiellement militaire, de tenter de mettre en lumière quel fut l'impact de l'arme chimique sur le déroulement des hostilités tant du point de vue humain, industriel, tactique, que stratégique.

10/1998

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Monographies

Chronique des jours fêlés. 12 avril - 31 mai 2020

Durant le confinement, Monique Frydman, du 12 avril au 31 mai, dans le silence de son atelier, entreprend, jour après jour, une série de 129 monotypes, sur papier Japon, réunis dans cet ouvrage. Durant le confinement, Monique Frydman, du 12 avril au 31 mai, dans le silence de son atelier, entreprend, jour après jour, une série de 129 monotypes, sur papier Japon, réunis dans cet ouvrage. De petits formats, 15 x 21 cm, ils révèlent toute l'intensité, la profondeur, la polysémie d'une oeuvre tout à la fois matérielle et immatérielle. Comme dans son oeuvre peint, Monique Frydman, à l'instar des peintres qui l'intéressent, Joan Mitchell, Gauguin, Matisse... s'immerge dans la couleur qui selon l'humeur des jours, passe des verts foncés, aux verts éclairés de mauves, de bleu ou de jaune, aux teintes plus vives, tel le rouge, le rose et l'orange. Des couleurs, des lumières, des émotions, dans lesquelles s'expriment la sensualité de l'artiste. Abstraction jubilatoire de la couleur. Un exercice de répétition et de renouvellement, à la fois temporel et géographique, dans lequel seule la main est maîtresse, guidée par le sentiment de l'instant. Des monotypes, qui tous parlent du confinement. Ecoutons Monique Frydman : " Mars. Impossibilité de peindre. Je suis de nouveau taraudée par la lancinante question de l'oeuvre d'art face à la violence de la réalité. (...) 26 avril. Violets, verts, jaune absinthe... , les couleurs des feuillages, de la nature. Parfums inouïs ! Comment ressentir de la jouissance, de l'ivresse, alors que... (...) 3 mai. Je recommence à voir, à ressentir, mes oeuvres me redonnent de la force.

09/2021

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Histoire internationale

Jenan, la condamnée d'Al-Mansour

En mars 2003 une averse de bombe dévaste l'Irak. Zehira Houfani Berfas, qui séjourne alors à Bagdad, affronte ce terrible orage d'acier avec aplomb, déterminée à secourir une jeune fille, Jenan, mais aussi à témoigner de la vie quotidienne sous les feux de la plus grande puissance militaire de l'histoire. A cette époque, Zehira Houfani oeuvre dans les hôpitaux de la capitale irakienne avec la section montréalaise du groupe Irak Peace Team (IPT). C'est dans un de ces établissements qu'elle croise Jenan, une jeune fille atteinte de leucémie. La souffrance de la fillette la touche et elle veut lui donner un cahier à colorier, objet introuvable dans un pays frappé par un embargo économique depuis 13 ans. Malheureusement, le gouvernement vide les hôpitaux pour y accueillir les soldats blessés, et Jenan est transportée à la campagne chez des parents. Zehira Houfani, obéissant à un téméraire élan du coeur, décide alors de partir à sa recherche pour lui donner des médicaments... et le fameux cahier à colorier. Ainsi débute une quête émouvante au coeur de l'Irak. Traversant la région de Bagdad en flammes, Zehira Houfani croise des personnes terrifiées, déambulant entre les débris de leurs quartiers anéantis, assiste à des événements inouïs propres aux temps de guerre, et, chemin faisant, fait état du courage, de la fierté et de l'hospitalité d'Irakiens qui refusent obstinément de céder à la haine dont ils sont victimes. Zehira Houfani puise dans cette expérience la matière d'une dénonciation des motivations et des conséquences de cette guerre, mais aussi de la fausse conscience des pacifistes occidentaux, fort silencieux depuis que le conflit est commencé.

05/2010

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Sciences politiques

Passion arabe. Journal, 2011-2013

Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid, une ville du centre de la Tunisie, Mohamed Bouazizi, vendeur ambulant de fruits et légumes, s'immole par le feu - et embrase le monde arabe. Les régimes de Ben Ali, Moubarak, Kadhafi sont précipités dans les flammes, et l'incendie porte à Bahreïn, au Yémen et jusqu'en Syrie. En deux ans, les révolutions ont abattu des dictatures, mais fréquemment porté au pouvoir les Frères musulmans. Le salafisme prolifère, nourri du désenchantement de jeunes et de déshérités dont la pauvreté s'est accrue. Et al-Qaida, qu'on croyait enterrée, resurgit de la Syrie au Mali. Que sont devenues la liberté, la démocratie, la justice sociale revendiquées par les " printemps arabes "? Quel est le rôle des pétromonarchies du Golfe dans l'arrivée au pouvoir des partis islamistes ? Pourquoi le conflit entre sunnites et chiites est-il en train de détourner l'énergie des révolutions, tandis que la Syrie s'enfonce dans des souffrances inouïes ? Gilles Kepel, familier du monde arabe depuis quatre décennies, est retourné partout - Palestine, Israël, Egypte, Tunisie, Libye, Oman, Yémen, Qatar, Bahreïn, Arabie saoudite, Liban, Turquie, Syrie - et a rencontré tout le monde - salafistes et laïcs, Frères musulmans et militaires, djihadistes et intellectuels, ministres et fellahs, diplômés-chômeurs et rentiers de l'or noir. De ce périple, il a rapporté un Journal. Ecrit sur le vif puis enrichi au cabinet de travail, il capte en quatorze chapitres conçus comme autant de stations les déchirements intimes de ces sociétés. La passion de l'auteur y rend compte en écrivain, par la violence et les épreuves, et parfois l'espérance, d'une incoercible Passion arabe.

03/2013

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Histoire de France

Robespierre

Le Géant de la Révolution, le Visionnaire, le Défenseur du Peuple et de la Constitution... Non ! L'un des premiers grands criminels contre l'Humanité, le paranoïaque organisateur de la Terreur, le politicien froid, sanguinaire et sans âme... cet homme, ce Janus, a enjambé un précipice entre deux fantasmagories. Mais qui est Robespierre ? Où le trouver ? Au sommet du panthéon ou dans le tréfonds de l'égout ? L'image de Robespierre est brouillée car trop souvent décrite à l'aune des combats présents. Il est du XVIIIe siècle agonisant, avec sa perruque poudrée et son habit élégant de petit marquis, son mélange inimitable d'archaïsme et de modernité. Cette grande biographie nous emporte d'Arras jusqu'aux Etats généraux, puis de la Convention à l'échafaud. On ne se lasse pas de faire ce voyage dans les convulsions de Paris, sous les cris de l'émeute, au milieu des violences inouïes, des fêtes, des discours, des rêveries patriotiques, dans ce monde écartelé entre le génie des Droits de l'Homme et les charniers de Vendée. La passion n'est pas seulement dans la truculence des événements, dans la grande fresque historique. La réflexion déborde du cadre de la biographie pour explorer les mouvements de fond : les mutations sociales, la réaction de l'homme face au bouleversement de la modernité, l'idée religieuse, le désarroi collectif devant la mort. C'est aussi par ce biais qu'il faut penser Robespierre. L'union de l'Histoire et de la psychologie collective permet désormais de porter un autre regard sur la Révolution française et d'expliquer l'étonnante rencontre entre la France et Robespierre.

09/2004

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Histoire de France

Jours de colère. L'exode de l'été 1940 suivi de La marche de la mort, 17 avril - 12 mai 1945

Dans le premier récit, L'exode de l'été 1940, l'auteur, âgé de 17 ans en 1940, découvre dans l'exode une France dans la tourmente de l'invasion par les troupes allemandes ; une France jetée sur les routes, la peur au ventre, bousculée par un ennemi implacable, une France désorientée qui a perdu ses institutions, ses chefs politiques, ses illusions, et qui subit toutes les conséquences d'un désastre militaire sans précédent. Michel Ribon décrit ici la capitulation, l'humiliation, la naissance de l'esprit de Résistance ; autant d'événements et d'avènements qui s'enchaînent dans le tohu-bohu d'une Histoire tragique à qui seule la capacité de s'indigner et de réagir peut donner sens et signification. Le deuxième récit, La Marche de la Mort, est celui du même jeune homme qui, en 1944, à l'âge de 21 ans fut déporté au Struthof, puis en Allemagne, à Schomberg en Forêt-Noire. Dans ce récit, il tente de ressaisir cette expérience de l'ultime marche qui fut la sienne et celle de ses camarades de déportation, dans une pure et ignoble simplicité. Quelques personnages, tous parfaitement authentiques, vivent et meurent tout au long de ce récit : leurs souffrances inouïes, leurs peurs, leurs espoirs, leur désespoir, leur chute, leur courage, leur affrontement quotidien avec une mort atroce, ont toute la résonance des expériences-limites. Il relate aussi sa participation en tant que témoin à charge au procès des nazis des camps de Forêt-Noire (1947-48). Procès, on le verra, qui lui a laissé un souvenir au goût doux-amer.

06/2012

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Littérature française

Nouvelles du Rwanda

Alors que la mondialisation des échanges progresse, que le monde devient un pour tous, des mondes-miniatures s'imposent, des pays et des régions entières affirment leur identité, revendiquent leur histoire ou leur langue, réinvestissent pleinement leur espace. Quoi de plus parlant qu'une miniature, la nouvelle, pour lever le voile sur ce monde-là, celui d'une diversité infinie et porteuse d'espoir ? RWANDA. Petit pays d'Afrique centrale situé sur la ligne de partage des eaux du Congo et du Nil, au coeur de la région des Grands Lacs, le "pays des Mille Collines" est, dit-on, l'un des plus beaux d'Afrique. Fabuleux réservoir de biodiversité, le Rwanda abrite les derniers gorilles de montagne, d'innombrables espèces d'oiseaux aquatiques et toute la grande faune emblématique du continent africain. Béni des dieux, oeil aussi un pays martyr. Le génocide des Tutsis de 1994 a fait plus de huit cent mille morts et entraîné le déplacement de trois millions de personnes à l'intérieur et à l'extérieur d'un pays plongé dans la guerre civile. Un traumatisme inouï pour un pays d'à peine sept millions d'habitants à l'époque. Les six nouvelles évoquent en filigrane cet avant et cet après de la tragédie sanglante, mais il laisse aussi transparaître un pays en pleine renaissance. D'une grande lucidité et animé d'un volontarisme sans pareil, le peuple rwandais semble résolu à unir ses forces pour bâtir un avenir meilleur. Et quoi de plus révélateur que la littérature pour l'exprimer.

06/2019

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Littérature française

L'étrangeté d'être (1977-1979)

Dans L'étrangeté d'être, Thierry Maulnier poursuit et amplifie l'effort entrepris dans Les vaches sacrées pour une interrogation, une mise en question et parfois une contestation systématiques des vérités et des valeurs dont l'époque actuelle, en dépit de son apparent non-conformisme, se croit encore assurée. Il applique ici son intelligence, sa grande culture, l'agilité et la souplesse de son esprit, aux problèmes essentiels de notre temps et de toujours. Celui de l'existence, par exemple, à la lumière des récentes théories biologiques. «Le hasard aurait-il produit un esprit doué du pouvoir de soumettre le hasard à la rationalité ?» L'Histoire, aussi, apporte quelques sujets d'étonnement. Pourquoi, par exemple, des périodes féroces, comme la Florence des Médicis, ont-elles été propices à un développement artistique inouï ? L'auteur n'élude pas le problème de Dieu, la question du mal ? Sa réflexion, prolongeant Pascal, pèse les avantages et les inconvénients qu'il y a à croire et à ne pas croire. Ce qui nous vaut, au passage, de savoureuses épigrammes : «Dieu gagnerait-il à être connu ?» Il sera question aussi, plus loin, des contradictions et des paradoxes de l'amour, puis des surprises de la création littéraire. On y retrouve le grand connaisseur de Racine, le grand auteur de théâtre qu'est Thierry Maulnier. Un des points les plus importants de cette réflexion si diverse concerne la crise de la société libérale, la mauvaise conscience des sociétés capitalistes, le doute qui s'est emparé du monde occidental.

04/1982

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Littérature étrangère

Trois femmes

Lina, femme au foyer et mère de deux enfants, enferrée dans un mariage sans passion depuis dix ans, retrouve un ancien amour adolescent et se lance dans une aventure qui, très vite, finira par la consumer. Sloane, entrepreneur à succès dans une enclave chic du Nord-Est, supposément épanouie dans son couple libre, va prendre conscience des dynamiques de pouvoir inégales qui régissent son mode de vie. Enfin, Maggie, étudiante, noue une relation avec son professeur d'anglais, dont les conséquences bouleverseront son existence. Fondé sur huit années de reportage intensif, et narré avec une franchise et un sentiment d'urgence étonnants, Trois femmes est la peinture fondatrice de l'éros dans la société d'aujourd'hui. Il expose avec une profondeur et un pouvoir émotionnel sans précédent la fragilité, la complexité et l'inégalité du désir féminin. Traduit de l'anglais par Luc Dutour Distingué par le British Book Award dans la catégorie non fiction Sélection de rentrée France Inter / Le Point " Indispensable. " The Times " Littéralement impossible à lâcher. " Gwyneth Paltrow " Un extraordinaire page-turner qui explore le désir, le chagrin et la passion dans les moindres nuances " The Washington Post " Exploration de l'amour et du désamour contemporains, de ses rêves comme de ses contradictions, Lisa Taddeo réussit une étonnante coupe du désir féminin et de sa mystérieuse alchimie. " Point de vue " Tout en gardant la vérité de leurs récits, elle a écrit leurs vies comme on écrit un roman. Le résultat est inouï. " Psychologies " On entre dans ce reportage-roman comme dans une série Netflix. " Le Point

09/2020

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Science-fiction

Le trône de fer (A game of Thrones) Tome 3 : La Bataille des rois

Au royaume des Sept Couronnes, rien ne va plus. La mort du roi Robert a clos une longue période d'été, de paix et d'apparente prospérité : le Trésor est au bord de la banqueroute, et trop nombreux sont les candidats prétendument légitimes au Trône de Fer : Stannis et Renly Baratheon le disputent à leur neveu Joffrey, tandis que Robb Stark, proclamé roi du Nord, s'efforce de venger son père naguère condamné à mort et exécuté sous couleur de trahison. Au fin fond de l'Orient, l'unique descendante des anciens rois targaryens médite sa revanche en élevant ses trois dragons... L'hiver vient, qui grouille de forces obscures, de mages et de morts-vivants, d'intrigants sournois prêts à tous les maléfices en vue de fins impénétrables. Grâce à son pouvoir d'évocation sans égal, George R.R. Martin nous entraîne dans un fabuleux univers de complots, de vengeances et de combats, de poison et de magie. Ses personnages ont la force des plus grandes créations romanesques : une fois le livre refermé, quel lecteur pourra oublier Sansa, la princesse sentimentale qui se découvre le jouet d'intrigues machiavéliques, Arya, sa sœur casse-cou qui se déguise en garçon pour échapper à la mort, ou leur frère Bran, l'étrange infirme à demi-loup-garou ? Audacieux, imaginé avec un luxe inouï de détails, nourri par une invention débridée, La Bataille des Rois est un roman éblouissant. Il a la puissance des contes anciens qui hantent toutes les mémoires.

09/2001

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Santé, diététique, beauté

J'éveille mon pouvoir d'(auto)guérison

Nous possédons tous en nous un pouvoir aussi infini qu'inexploité... Un pouvoir qui peut, s'il est correctement éveillé, mener à une profonde transformation et guérison de tout notre être. En alliant la puissance de l'énergétique aux bienfaits de la méditation et de la thérapie, cet ouvrage révolutionnaire vous propose de découvrir, comprendre et activer votre pouvoir de guérison et d'autoguérison. Grâce à des enseignements théoriques, des contes initiatiques et des histoires vécues, vous découvrirez comment guérir vos blessures passées et dépasser vos peurs et vos conditionnements limitants pour devenir la personne que vous rêvez d'être... Grâce à des exercices pratiques, des méditations et des protocoles de soins complets, vous apprendrez à mener un traitement énergétique sur vous-même (comme sur autrui) et à libérer les blocages aussi bien physiques que psychologiques et émotionnels afin d'atteindre un bien-être profond et une paix durable. Votre pouvoir d'(auto)guérison vous attend ! Ce manuel n'a pas la prétention de vous donner de recettes toutes faites de guérison, et encore moins de vous faire des promesses illusoires. Son unique but, est de vous aider à entrevoir ce potentiel inouï en vous-même. A travers une trame inédite d'enseignements, de contes initiatiques et d'exercices guidés, vous allez éveiller le thérapeute qui sommeille en vous, celui qui soigne par l'énergie, la méditation et la visualisation. Vous apprendrez à guérir vos blessures, à dépasser vos peurs et vos limitations pour créer le futur dont vous rêvez !

08/2019