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Animaux, nature

Parcs et jardins Toulon et environs. Découverte des arbres remarquables

Ce livre-guide offre aux lecteurs une description de onze parcs et jardins plantés de beaux arbres et situés à Toulon, La Garde, La Valette-du-Var et Six-Fours-les-Plages. Ces espaces arborés, dont un seul est privé, ont été retenus pour l'originalité et la diversité des espèces remarquables rencontrées, peu connues du grand public. Le maintien et le développement de ces magnifiques zones vertes spécialisées dépendent de l'intérêt que vous leur apporterez lors de votre visite. Toulon arrive en tête des villes moyennes pour la proportion de surfaces couvertes d'arbres, le patrimoine arboré atteignant 52 m par habitant. Les trois autres communes sélectionnées dans cet ouvrage offrent à chacun de leurs habitants une surface arborée encore plus grande (entre 90 et 160 m), chiffres supérieurs à la moyenne nationale. Il est de plus important de souligner la grande diversité et l'originalité des espèces rencontrées. C'est ainsi que 239 espèces d'arbres, dont beaucoup proviennent de contrées lointaines, ont été recensées. Cette richesse rappelle la tradition d'importation et d'acclimatation à Toulon d'espèces exotiques datant du siècle de Louis XIV. Pourquoi les arbres ? Ce sont les êtres vivants les plus visibles de notre environnement, les plus majestueux et surtout les plus durables. Apparus sur terre bien avant l'Homme, ils l'ont accompagné dans son évolution en lui offrant un abri, du chauffage, de la nourriture, des médicaments et des rêves du jardin d'Eden. N'oublions pas que les arbres ont des effets bénéfiques scientifiquement prouvés sur la vie des citadins ! Sachez que sept français sur dix cherchent, en priorité, à vivre à proximité d'un espace vert. Mieux encore, neuf sur dix assurent ne pas pouvoir se passer du contact d'un végétal. Les arbres exposent à tout moment de beaux feuillages, des fleurs les plus diverses, des troncs colorés. Redécouvrez autour de vous ces merveilles venant des quatre coins du monde ! Chaque parc ou jardin sélectionné est localisé, son histoire résumée, l'identité et l'emplacement de chaque arbre y sont rapportés. Les espèces inventoriées sont réunies dans un tableau unique permettant de les retrouver. Avec ce livre-guide, le promeneur pourra en toute saison découvrir et admirer les arbres remarquables de Toulon et de ses environs. Cet ouvrage est illustré par environ 230 photographies en couleurs et 14 plans, réalisés par l'auteur.

11/2019

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Histoire internationale

L'homme des bois. Les populations indiennes d'Amérique du Nord

Le recueil L'homme des bois rassemble les écrits qu'Elisée Reclus (1830-1905), l'un des géographes les plus célèbres de son époque, et son frère aîné Elie Reclus (1827-1904), ont consacrés à l'Indien, l'habitant naturel des grands espaces américains, bien avant que ceux-ci ne deviennent Canada, Etats-Unis et Mexique que nous connaissons aujourd'hui. L'attention qu'Elisée Reclus porte aux Indiens dans la Nouvelle Géographie Universelle (1876-1894), relève d'une démarche incluant pour la première fois, dans des ouvrages géographiques, la critique des crimes coloniaux, de la Conquista jusqu'aux Empires européens de la fin du 19e siècle. Les Indiens intéressent Reclus à la fois comme population indigène et en tant que victimes des persécutions et du racisme des prétendus civilisateurs blancs. Le géographe est fasciné par leur manière de vivre qui lui fournira, non pas des modèles, mais une source pour sa conception idéale de la société qu'il développera dans des écrits plus proprement anarchistes. Elisée Reclus a connu l'Amérique pendant son premier exil, de 1852 à 1857, en voyageant de la Louisiane jusqu'à la Sierra Nevada de Sainte-Marthe, où il avait essayé de fonder une communauté capable d'abriter d'autres exilés républicains européens, en s'inspirant de la très connue "utopie tropicale" d'Alexandre de Humboldt. Reclus deviendra célèbre aussi pour ses articles sur la guerre de sécession américaine, publiés dans la Revue des deux mondes de 1861 à 1865, qui lui valent la consécration comme porte-parole officieux du mouvement anti-esclavagiste américain. Les frères Reclus sont passionnés par les moeurs des populations indigènes et y portent un regard qui ne relève jamais de la prétention de supériorité dudit "civilisé". Les textes d'Elie sur la mythologie et la culture indiennes font écho aux articles de la Nouvelle Géographie Universelle d'Elisée. Il nous est paru important de présenter à la fois des textes d'Elisée et d'Elie, car leur étroite collaboration, commencée dans les milieux socialistes français et ayant contribué à la naissance du mouvement anarchiste international, se poursuit dans leurs carrières scientifiques respectives. Si Elie est bien moins connu que son frère, ses travaux comme ethnographe et comme responsable de la bibliothèque de Hachette font de lui un des collaborateurs et des informateurs privilégiés de l'ouvrage encyclopédique d'Elisée.

02/2012

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Histoire ancienne

Les Sénons. Archéologie et histoire d'un peuple gaulois

En participant à la prise et au pillage de Rome au mois de juillet 390 av J-C, les Sénons, peuple celte originaire du centre-est de la Gaule, entre Champagne et Bourgogne, font une entrée fracassante dans l'Histoire. Par cette action hautement politique et symbolique, ils se font connaître des grandes civilisations méditerranéennes qui, jusqu'alors, n'avaient qu'une idée imprécise de l'existence de ces communautés guerrières qui occupaient l'ensemble de l'Europe transalpine. Jamais la puissance naissante de Rome n'avait été autant menacée que durant ces décennies des IVe et Ille s av J-C qui voient l'installation de ces peuples "barbares" dans la plaine du Pô et le long de la côte adriatique, entre Pesaro et la région située immédiatement en deçà du fleuve Esino. L'archéologie, grâce aux découvertes faites en Europe et en Italie depuis le XVIIIe s, a permis d'identifier plus précisément ces populations à travers les vestiges de leurs habitats, de leurs cimetières et de leur culture matérielle. A partir des vestiges mobiliers et immobiliers patiemment et scientifiquement exhumés, l'archéologie nous dévoile les différents aspects de la vie quotidienne de ces farouches guerriers qui ont ébranlé pendant un temps, la première puissance de l'Occident. Elle nous invite également, par la présentation haute en couleur de leurs croyances religieuses et de leurs pratiques funéraires, à porter un regard nouveau sur ces civilisations celtiques qui ont fait l'Europe et façonné de manière durable les paysages dans lesquels nous vivons aujourd'hui. A l'orée du XXIe s, cette exposition labellisée d'intérêt national fait, pour la première fois, le point de nos connaissances sur ce peuple sénon dont le nom restera définitivement attaché à la conquête de l'Italie du Nord et à la prise de Rome. A travers l'évocation de plus d'une trentaine de thèmes complémentaires - agriculture, rites funéraires, guerre, systèmes politiques, commerce et échange -, le lecteur pourra appréhender les dernières découvertes et les ultimes interprétations tirées d'une analyse précise et fine des sources historiques et archéologiques. Chacun de ces thèmes met en valeur un aspect particulier de la vie quotidienne des Sénons, entre le début du IVe s et la fin du Ier s av J-C.

05/2018

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Théâtre

Vive le feu ! (On s'entend bien)

« On n'est pas du tout des Polonais, clame la Petite Fille, on est des Européens, des gens normaux ! » La pièce ébouriffante de Dorota Maslowska met en présence trois personnages féminins : la « Vieille Prostrée en fauteuil roulant », sa fille Halina et la « Petite Fille en Métal ». Trois générations : celle d'avant le déluge de la guerre, celle qui est née dans l'enclos du communisme et qui se tient désormais, sidérée, face à la télévision et aux rayons du supermarché, et enfin, la jeune génération, celle d'après la chute du Mur, incomprise, pour le moins. Tandis que la grand-mère évoque sans fin le matin d'été qui précéda l'entrée des Allemands dans Varsovie, la mère farfouille dans ses casseroles et profère un collage de phrases insensées : extraits de prospectus de grandes surfaces, de test psycho, de conseils conso. Contrairement aux ménagères du siècle dernier, elle ne rêve pas du grand amour (le mot et la chose semblent avoir disparu) : elle réactualise sans cesse le catalogue de tout ce qui lui manque et qu'elle n'aura jamais. La fillette interroge, raille, coupe la parole et le ronron des deux autres. Habitant la même et unique pièce, au énième étage d'un clapier, chacune vit dans une réalité séparée, chacune parle un langage différent, penchée sur son propre gouffre : pure nostalgie, pour la grand-mère, pure envie, ou sidération consumériste, pour la mère, et pure attente pour la Petite Fille, qui écoute le dehors : croyant parfois entendre qu'on frappe à la porte, elle se demande si ce n'est pas la Seconde Guerre mondiale, en personne, qui revient… Ces personnages plus ou moins possédés, qui se juxtaposent en restant séparés, démontrent ici l'inexistence du « Polonais moyen », l'absence d'un terrain commun qui permettrait aux gens de dire « nous ». Et s'il est bien une chose qui semble commune aux Polonais de Maslowska, c'est leur aversion pour la Pologne. Un Polonais, c'est-à-dire personne ? Une pièce à l'écriture jubilatoire, à lire comme un petit roman. Dans ce huis-clos, une petite fille, sa mère et sa grand-mère forment un mélange instable et détonnant… qui viendra peut-être à bout de la Pologne et de toutes les Nations !

10/2011

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 5, Ile-de-France

Le dixième volume des Demeures de l'esprit est aussi le cinquième de la série française et, après le Sud-Ouest, le Nord-Ouest, le Nord-Est et le Sud-Est, il est consacré aux maisons d'écrivains, d'artistes, de compositeurs, d'inventeurs ou de grands intellectuels de la région parisienne, plus exactement de l'Ile-de-France, moins Paris. De ces maisons, la plus fidèle à son grand homme, et sans doute la plus séduisante, est celle de Ravel à Montfort-l'Amaury. Parmi les demeures de musiciens, elle n'a pas de mal à l'emporter sur la maison natale de Debussy à Saint-Germain-en-Laye, qui n'est hélas qu'un musée, flanquée d'un office du tourisme. Le Prieuré de Maurice Denis, dans la même ville, est lui aussi un musée plus qu'une habitation mais dans son cas c'est plus légitime, les oeuvres d'art y abondent, de même qu'à Meudon chez Rodin, non loin de là. Et si la muséification a frappé un peu trop fort, sans les dépouiller tout à fait de leur charme et de leur intérêt, la maison de Mallarmé à Valvins ou celle de Cocteau à Milly-la-Forêt, elle a laissé intacte celle de Foujita à Villiers-le-Bâcle ou celle de Pierre Mac Orlan à Saint-Cyr-sur-Morin. La plus modeste est probablement celle où naquit Louis Braille à Coupvray, près de Meaux ; la plus fastueuse est sans doute la Vallée-aux-Loups, à Châtenay-Malabry, où Chateaubriand mena grand train dix années durant. Celle d'Aragon et d'Elsa Triolet à Saint-Arnoult-en-Yvelines est un vaste moulin ; celle de François Mauriac à Vémars est devenue la mairie du village. Rosa Bonheur habitait un château nommé By, à Thomery ; Jean-Jacques Rousseau une maison de poupée à Montmorency. Daubigny vivait en bourgeois à Auvers-sur-Oise, Jean-François Millet en rapin à Barbizon. A Bossuet un palais épiscopal, dans Meaux ; à Tourgueniev une datcha à Bougival, avec vue sur Pauline Viardot, dont le manoir est en contrebas. Quant au pauvre Alexandre Dumas, non loin de là, à Port-Marly, il ne profita que quelques mois de son opulente folie, Monte-Cristo. En fin de volume, vous trouverez une table détaillée des sites avec appréciations et renseignements pratiques.

06/2014

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Cuisine

La cuisine

En amour – quel que soit le sujet ou l'objet du rêve – on souhaite soit se montrer sous son meilleur jour pour séduire celui ou celle que l'on aime, soit se comporter en professionnel afin d'apprendre tout ce qui se rapporte à cet objet. La cuisine est un art complexe à plusieurs facettes qu'il faut maîtriser. Il faut, comme un virtuose débutant, commencer par faire ses gammes. Le marché est la première étape incontournable. Puis vient la préparation des produits, l'assemblage des saveurs, leur assaisonnement avant l'ultime étape, la cuisson. On fait des erreurs car la cuisine fait appel à plusieurs spécialités très différentes. Le produit a sa propre identité qu'il faut respecter. L'assaisonnement doit magnifier le met que l'on va déguster ou offrir aux convives. Enfin, la cuisson fait appel à la chimie. Le comportement d'un aliment à la cuisson s'apprend. Le trop ou le pas assez peut se traduire par l'immangeable. Lorsque l'on maîtrise l'ensemble, c'est le soleil dans l'assiette et le plaisir dans les yeux, le nez, la bouche et le coeur. Les odeurs d'une salle d'opération ne flattent pas l'odorat, c'est une La Palissade. Après une longue journée d'intervention, on a envie de respirer l'odeur des roses car le soir, on ne peut supporter ce que l'on a respiré. Dans ce cas, c'est donc par le nez que l'on vient à la cuisine. Et puis les souvenirs des plats cuisinés par les tantines, les grands-mères, la maman, remontent à la mémoire. Les effluves melliflues des pâtissiers, celle des croissants au beurre, les parfums des plats mijotés longuement dans des marmites joufflues, plus culottées que vieilles pipes par le feu de bois, la salinité odorante des charcuteries sorties toutes chaudes des chaudrons, celle des pâtés, terrines et autres cochonnailles sont autant d'invitations à la fête des sens. Par contre, le poisson frais n'a pas d'odeur. Cet habitant de la mer se décompose très vite. Cela se manifeste par un bouquet d'ammoniaque qui vous empuantit le nez. Il existe à Bayeux une poissonnerie exceptionnelle. Si l'on passe sans regarder, on ne la voit (sent) pas. Il faut fuir les magasins odorants et pénétrer en gourmet dans l'antre inodore des citoyens de Neptune.

01/2020

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Art contemporain

Palais de Tokyo Magazine N° 33 : Réclamer la Terre. Edition bilingue français-anglais

Les relations des êtres humains à leurs environnements sont au coeur des préoccupations intellectuelles contemporaines parmi les plus stimulantes, en ce qu'elles remettent en cause le socle idéologique qui a fondé nos manières de faire et de penser. C'est à une fusion d'enjeux essentiels que nous engage l'actualité écologique : politiques, économiques, scientifiques, moraux, sociétaux ; et bien sûr, esthétiques. Cette saison d'expositions au Palais de Tokyo, "Réclamer la terre" (du 15 avril au 4 septembre 2022), se fait l'écho de toutes ces questions et convoque les liens entre le corps et la terre, la disparition de certaines espèces animales et végétales, la transmission de récits et de savoirs minorisés, mais aussi les esprits, les énergies biologiques, l'agriculture, le jardinage. Renouant volontiers avec le spirituel, l'émotionnel et les affects, les propositions des artistes présentées à cette occasion et dans ce numéro du magazine PALAIS poétisent des enjeux parfois graves et résonnent d'une énergie positive, vivante. Au sommaire de ce numéro : un ensemble consacré aux artistes de l'exposition "Réclamer la terre" avec un texte introductif de Daria de Beauvais et les contributions spéciales de Abbas Akhavan (avec un texte de Marina Roy), Huma Bhabha, D Harding, Kate Newby, Daniela Ortiz, Yhonnie Scarce, des entretiens avec asinnajaq (par Candice Hopkins), Sebastián Calfuqueo (par Léuli Eshraghi), Solange Pessoa (par Liz Munsell), Tabita Rezaire et Yussef Agbo-Ola (par Daria de Beauvais), Thu-Van Tran (par Daria de Beauvais) et Judy Watson (par Hetti Perkins) ainsi que les textes de Mylène Ferrand sur Megan Cope et de Katrina Lewis, Natasha Lewis et Elizabeth A. Povinelli à propos du Karrabing Film Collective ; des essais d'Emanuele Coccia, Arturo Escobar, Léuli Eshraghi, Béatrice Josse, Ariel Salleh, ainsi qu'une conversation entre Barbara Glowczewski et Elizabeth A. Povinelli. Et aussi : une contribution textuelle et visuelle d'Hélène Bertin et César Chevalier, des essais de Pip Wallis sur l'oeuvre de Mimosa Echard, de Patrick Chamoiseau sur le travail de Laura Henno, d'Adélaïde Blanc sur le Jardin aux habitant·e·s de Robert Milin, des poèmes de Jeanine Leane en lien avec l'exposition de Jonathan Jones, ainsi que des interviews d'Aïcha Snoussi (par Cédric Fauq) et d'Etel Adnan et Hala Wardé (par Yves Michaud) à propos du projet A Roof for Silence.

04/2022

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Littérature française

La comedie humaine les comediens sans le savoir. Les comediens sans le savoir

" Léon de Lora, notre célèbre peintre de paysage, appartient à l'une des plus nobles familles du Roussillon, espagnole d'origine, et qui, si elle se recommande par l'antiquité de la race, est depuis cent ans vouée à la pauvreté proverbiale des Hidalgos. Venu de son pied léger à Paris du département des Pyrénées-Orientales, avec une somme de onze francs pour tout viatique, il y avait en quelque sorte oublié les misères de son enfance et sa famille au milieu des misères qui ne manquent jamais aux rapins dont toute la for- tune est une intrépide vocation. Puis les soucis de la gloire et ceux du succès furent d'autres causes d'oubli. Si vous avez suivi le cours sinueux et capricieux de ces Etudes, peut-être vous souvenez-vous de Mistigris, élève de Schinner, un des héros de Un début dans la vie (SCENES DE LA VIE PRIVEE), et de ses apparitions dans quelques autres Scènes. En 1845, le paysagiste, émule des Hobbéma, des Ruysdaël, des Lorrain, ne ressemble plus au rapin dé- nué, frétillant, que vous avez vu. Homme illustre, il possède une charmante maison rue de Berlin, non loin de l'hôtel de Brambourg où demeure son ami Bridau, et près de la maison de Schinner son premier maître. Il est membre de l'Institut et officier de la Légion-d'Honneur, il a trente-neuf ans, il a vingt mille francs de rentes, ses toiles sont payées au poids de l'or, et, ce qui lui semble plus extraordinaire que d'être invité parfois aux bals de la cour, son nom jeté si souvent, depuis seize ans, par la Presse à l'Europe, a fini par pénétrer dans la vallée des Pyrénées-Orientales où végètent trois véritables Lora, son frère aîné, son père et une vieille tante paternelle, mademoiselle Urraca y Lora. Dans la ligne maternelle, il ne reste plus au peintre célèbre qu'un cousin, neveu de sa mère, âgé de cinquante ans, habitant d'une petite ville manufacturière du départe- ment. Ce cousin fut le premier à se souvenir de Léon. En 1840 seulement, Léon de Lora reçut une lettre de monsieur Sylvestre Palafox-Castel-Gazonal (appelé tout simplement Gazonal), auquel il répondit qu'il était bien lui-même, c'est- à-dire le fils de feue Léonie Gazonal, femme du comte Fer- nand Didas y Lora... ".

02/2023

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Droit

Droit des personnes handicapées. Edition 2019

Egalité, citoyenneté, participation : ces mots contenus dans le titre même de la loi du 11 février 2005 sont encore aujourd'hui pleinement d'actualité, tant les objectifs et surtout les moyens (humains, financiers) restant à déployer pour une "société inclusive" restent importants. L'inclusion vise la scolarisation, la formation et l'emploi, l'habitat... Et ce thème ne peut être dissocié des domaines où les (in)égalités sont susceptibles d'inter-agir : l'éducation, la santé, la vie sociale et citoyenne, la protection juridique des majeurs, comme l'a souligné une rapporteure de l'Onu. Les objectifs et méthodes sont connus : développer la coopération entre les différents acteurs, fluidifier et individualiser les parcours. La démarche "Une réponse adaptée pour tous", combinée avec d'autres chantiers, comme la transformation de l'offre, cherche à répondre à ces exigences. Des lois se succèdent (Loi santé, Loi d'adaptation au vieillissement de la société, Loi El Khomri, Loi pour une république numérique, etc.) et plus récemment : Loi Avenir professionnel, Loi portant Evolution du Logement, de l'Aménagement et du Numérique. Loi pour une Ecole de la confiance, Réforme de la justice... Reste à savoir si le foisonnement de textes répondra aux souhaits formulés depuis de longues années pour plus d'équité et de lisibilité et contribuera à enrayer le non recours aux droits sociaux. Le Guide Néret "Droit des personnes handicapées" est indispensable pour comprendre les implications pratiques de ces évolutions. Il décrypte les modifications récentes apportées dans tous les différents domaines du Droit et explicite en quoi elles impactent les personnes handicapées. Il éclaire également sur de nouveaux dispositifs mis en oeuvre pour développer l'accessibilité et favoriser l'inclusion a tous les niveaux. Synthétique et pratique, ce guide permet aux personnes en situation de handicap et à toute personne concernée par leur accompagnement (famille, professionnels, associations, pair - aidants...) d'avoir une vision globale et concrète sur le Droit applicable, tout en facilitant la compréhension des démarches à accomplir et des éventuels recours. Que veut dire : droits attribués "à vie"? Quel est le statut des accompagnants d'enfants en situation de handicap ? En quoi consiste le "pôle inclusif d'accompagnement localisé" organisé au niveau des établissements scolaires ? Quel est le nouveau cadre d'intervention des entreprises adaptées ? Qui est concerné par un projet d'accompagnement à l'autonomie en santé ? Comment accompagner un salarié atteint de maladie chronique ? Que recouvre la notion de "logement évolutif" ? De quel soutien peuvent bénéficier les aidants ? Que contient le 4e plan autisme ? Qu'est-ce que le droit à l'oubli ? ... Autant de points abordés dans ce Guide 2019 qui contient également des éclairages sur des pratiques visant à l'élaboration d'une charte handicap, à développer l'accès aux loisirs pour l'enfant en situation de handicap, a sensibiliser au handicap invisible et à mieux prendre en compte le handicap psychique. L'édition 2019 présente principalement : l'intégration de l'enfant et de l'étudiant handicapé ; l'intégration professionnelle de la personne handicapée ; la vie quotidienne ; le logement ; les aides ; le statut juridique de la personne handicapée ; le statut social et fiscal de la personne handicapée.

07/2019

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Sciences historiques

Images de l'ancienne Provence. Description Historique, Géographique et Topographique des Villes, Bourgs, Villages et Hameaux de la Provence...

Qui n'a jamais ouvert la Description de la Provence d'Achard ? Que l'on cherche à saisir tel aspect de la vie dans les villes ou les villages provençaux de la fin de l'Ancien Régime ou que l'on s'intéresse simplement à telle commune, on est toujours conduit à consulter cet ouvrage d'une exceptionnelle richesse. C'est un guide indispensable, tant pour l'historien que pour le citoyen amoureux de son petit " pays ". C'est que la Description d'Achard est un dictionnaire qui, pour les villes, bourgs, villages ou fiefs de Provence classés par ordre alphabétique, donne des indications sur l'administration, la géographie, l'histoire et les moeurs. Oeuvre encyclopédique, elle aborde ainsi, en deux gros volumes d'environ 600 pages chacun, bien des sujets. Elle est à l'image de son auteur, médecin et académicien, amoureux des Lettres et des Arts, amateur de sciences naturelles, de physique et de numismatique. Mais c'est surtout dans le domaine des fêtes villageoises, les Romérages, que le Description de la Provence d'Achard reste un document irremplaçable qui décrit, dans leurs moindres singularités, tous les aspects de ces réjouissances populaires. La fête est liée à celle d'un saint vénéré par la communauté. C'est donc d'abord une fête religieuse. Elle commence par une procession dans laquelle on porte les reliques du saint que l'on honore par des tirs réguliers de mousquet, la bravade. Cette procession, à l'issue de laquelle on entend la messe, fait le tour du village ou, plus souvent, se dirige vers une chapelle champêtre particulièrement vénérée. Mais la fête n'est pas seulement celle du saint. C'est aussi celle de la communauté d'habitants, dans laquelle s'expriment les compétitions entre les jeunes gens, dans les danses, les courses ou les luttes qui se transforment quelquefois en véritables " guerres ", lorsque le romérage réunit les habitants de plusieurs localités. L'ouvrage d'Achard ne se trouve actuellement que dans les fonds anciens des bibliothèques et son troisième volume est resté manuscrit. C'est pourquoi les auteurs ont choisi de procéder à cette réédition, non pour l'ensemble de la région, mais pour la Provence orientale des pays de Grasse et de Draguignan. Ils ont ainsi le plaisir d'offrir aux chercheurs comme à tout habitant des communes de ces " pays ", avec des illustrations fournies par de vieilles cartes postales ou des clichés inédits datant du début du XXe siècle, ces images de l'ancienne Provence.

12/2010

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Droit

Plein droit N° 122, octobre 2019 : Etrangers sans toit ni lieu

Il en va de la "crise du logement" en France comme de la "crise des réfugiés" en Europe : elle n'a rien d'une fatalité, mais résulte de choix politiques. Depuis des années, les pouvoirs publics refusent de s'attaquer à la cherté de l'immobilier et des loyers, encourageant au contraire le mouvement spéculatif et plongeant dans le mal-logement de larges couches de la population qui ont le sentiment d'être laissées pour compte, voire discriminées. La pénurie ainsi orchestrée de logements accessibles accrédite l'idée qu'il n'y aurait "pas assez de place" pour tout le monde, et impose aux gestionnaires des diverses structures d'hébergement ou de logement et aux professionnels du travail social l'obligation de gérer la pénurie en faisant le tri parmi les publics. S'organise alors une concurrence entre les précaires, dont les étrangers et les étrangères - et plus particulièrement les sans-papiers, les mineur. es isolé. es, les travailleurs immigrés surnuméraires dans les foyers, les demandeurs d'asile - font les frais. A l'absence de politique d'accueil répondent de nombreuses initiatives de bénévoles, voisins, riverains qui pallient la pénurie et parent au plus urgent. Mais cette solidarité citoyenne ne saurait masquer les défaillances de l'Etat dans la mission qui devrait être la sienne : fournir un toit, une place, à chaque habitant. e de ce pays, y compris celles et ceux qui viennent d'arriver. Sommaire Edito De l'attente en file à l'attente en ligne Dossier : Etrangers sans toit ni lieu Pas de place pour les étrangers ? | Violaine Carrère et Claire Lévy-Vroelant Quand l'accueil se heurte aux logiques de police | Interview de Jean-Marie Boutiflat par Pascaline Chappart Mineurs isolés, l'hôtel pour seule protection | Maud Angliviel et Solène Ducci Ouvrir : l'accueil au Pays basque | Marie Cosnay Des foyers aux résidences sociales : un racisme d'Etat | Michael Hoare Cohabitation sous contrainte | Laura Guérin Un sas de confinement pour les "dublinés" | Léopoldine Manac'h Le "droit au logement" ... pas pour tous | Julie Clauzier Hors-thème Quand la Géorgie se vide de ses femmes | Maroussia Ferry La Cour de l'asile, une usine à décisions | Léo Berthe Mémoire des luttes Outre-mer : le combat de Marie Le focus juridique La Cour de cassation évacue le droit à la protection du domicile |Patrick Henriot Ont collaboré à ce numéro : Véronique Baudet-Caille, Emmanuel Blanchard, Pauline Boutron, Violaine Carrère, Pascaline Chappart, Cécile Dazord, Nathalie Ferré, Nicolas Fischer, Elisabeth Graf, Noura Kaddour, Claire Lévy-Vroelant, Jean-François Martini, Antoine Math, Claire Rodier, Isabelle Saint-Saëns.

10/2019

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 25 : La quinta

Après le fol intermède d'Auribeau, le couple est revenu à Esclarmont, dans leur trois pièces superposées sans eau courante. Désireux de fuir l'incommodité des lieux et la médiocrité ambiante, Louis est plus que jamais décidé à construire une maison sur leur terrain, ce terrain si merveilleusement situé, plein sud, à un jet de pierre du village, et doté d'une vue grandiose sur la vallée et l'Estérel. Mais son manque d'accès direct à la route grève fortement le projet. Il y a bien le terrain du dessus, une friche, qui, lui, jouxte la route, mais la propriétaire, une vieille fille de Marseille, méprise les Esclarmontais, et s'est toujours refusée à vendre. Louis lui écrit, il sait que sa plume peut faire des miracles ! De fait, la dame accepte la transaction, et pour un prix dérisoire (fin du tome 24). L'été est venu, et avec lui les voyages. Ils s'enchaînent, amenant leurs lots de voyageuses esseulées, avides d'une aventure avec le guide, éventuellement le chauffeur. Une rencontre marquante : Louise, troisième du nom. Mais la relation ne survit pas au retour à Paris et à une fatale soirée, où Louis perd son sang-froid et fait un esclandre. On ne se refait pas, particulièrement quand la concurrence prend les traits d'un bellâtre, ami d'une des femmes. Séville, et sa sublime place San Fernando ! Louis en a rêvé, il en est tombé amoureux, il lui a même dédié un long poème. Et ce rêve se matérialise : Nadine et lui vont y passer l'hiver. Hélas, écoeurée par l'huile d'olive, celle-ci ne mange bientôt plus que des fruits et s'affaiblit. Il faut prendre pension chez l'habitant et faire sa propre cuisine. Les semaines passent, Louis observe avec passion les coutumes andalouses, mais Nadine ne suit pas. La liste de ses griefs s'allonge : l'espagnol ? un charabia incompréhensible ; la viande ? des semelles impossibles à cuire ; l'eau et l'électricité ? rationnées comme en temps de guerre ; les hommes ? mal éduqués, ils crachent par terre et parlent trop fort, un comble pour une sourde ; José, ce grand ami de Louis ? un Espagnol bon teint dont la gentillesse cache mal son mépris pour elle et l'influence qu'elle a sur Louis... Finalement il cède, et quelques jours après Noël, ils font leurs valises. Le bon côté de l'aventure : Nadine est maintenant enthousiaste pour construire sur le terrain du haut. Ce sera la Quinta...

08/2021

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Romans policiers

Terreur à Aix-les-bains

Savoie, Aix-les-Bains, de nos jours : Dominique da Prato, éminent homme d’affaires habitant Tresserve, déjeune tranquillement avec des amis au restaurant Lamartine quand, soudain, 3 hommes cagoulés et armés font irruption. 6 hommes attablés non loin de da Prato sont abattus. L’une des victimes, un Asiatique, agonise dans ses bras. Fortement choqué, da Prato contacte Francis Magenta, qu’il a connu lors de la rocambolesque course-poursuite dans la galerie commerciale de l’hypermarché de Bellegarde-sur-Valserine, afin qu’il prenne en charge cette délicate et mystérieuse affaire. Qui en veut à Dominique da Prato ? Qu’a-t-il entendu ? Qu’a-t-il vu ? Que se passe-t-il ? L’ombre de la « Cosa Nostra » semble planer sur cette fusillade. Savoie, Grésy-sur-Aix, Brison St Innocent : Une terrifiante fusillade dans le Carrefour Market suivie d’une course-poursuite dans le centre de Brison St Innocent, finit de convaincre Magenta qu’il se trame dans l’ombre quelque chose de gigantesque. Quelque chose impliquant les dirigeants des deux plus puissants États de la planète. Italie, Rome : L’avocat mafieux Noferini est inquiet. Qui est en train de jouer en solo dans son dos ? De qui doit-il avoir peur ? Le crime organisé qu’il dirige n’a jamais été aussi puissant, efficace et présent. Utilisant depuis longtemps des modèles de développement similaires aux grandes multinationales, les mafias se sont mises à l’heure de la mondialisation et Noferini a horreur de la publicité. Etats-Unis, Washington : Walter Straumer, l’ancien conseiller privé de l’ex-Président qui est en "affaire" avec Noferini, se pose également des questions. Russie, Moscou : Le géant de l’agroalimentaire et proche du pouvoir, Vassili Tchernienkov, est en colère. Qui a volé les documents impliquant Poutine dans les dernières élections présidentielles américaines ? Du Kremlin à la Maison-Blanche, en passant par New York, Palerme, Paris, Londres, Berlin, Bruxelles, Milan et l’Afrique du Sud, Francis et Stan se verront plonger dans les coulisses de la criminalité planétaire directement menacée par un Dominique da Prato désemparé. Qu’a-t-il entendu ? Qu’a-t-il vu ? Qu’a-t-il reçu ? Pourquoi Jean-Philippe Destivelles, le conseiller spécial du Président de la République, vient-il rencontrer da Prato ? Certaines vérités ne sont pas bonnes à connaître ! Qui sortira vainqueur de cette course à la mort ? Une course à laquelle s’est invité le Rectificateur, l’âme damnée de la Troisième Loge, une société secrète millénaire de justiciers impitoyables.

09/2023

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Autres collections (6 à 9 ans)

Le Tour de la France par deux enfants. Manuel de lecture scolaire pour les leçons de choses et la formation civique, géographique, scientifique, historique et morale des écoliers

Le Tour de la France par deux enfants est un célèbre manuel de lecture scolaire d'Augustine Fouillée (née Tuillerie), publié sous le pseudonyme de G. Brunon en 1877. Paru aux éditions Belin en 1877, ce manuel sert à l'origine pour l'apprentissage de la lecture du cours moyen des écoles de la IIIe République. "Livre de lecture courante" , il est vendu à toutes les écoles, publiques ou religieuses, ainsi qu'aux collectivités locales ou associations diverses. Son succès est tel qu'il atteint un tirage de 7, 4 millions d'exemplaires en 1914, année qui le voit passer le cap des 400 éditions et il sera utilisé jusque dans les années 1950. Le public continuait à réclamer, après sa disparition du programme, le Tour de la France par deux enfants. Jusqu'en 1976, il s'en est vendu 8 400 000 exemplaires, dont 7 000 000 exemplaires avant 1914. L'ouvrage est réédité, notamment lors du centenaire en 1977, puis en 2000, par Belinn, en 2006 par France Loisirs, puis en 2012 aux éditions Tallandier par Jean-Pierre Rioux. Au total, cet ouvrage fait l'objet de 500 éditions. L'ensemble relate le périple par de multiples moyens de transport de deux orphelins, André et Julien Volden, respectivement quatorze et sept ans. A la suite de l'annexion de l'Alsace-Lorraine par les Prussiens et du décès de leur père (charpentier lorrain et veuf de bonne heure), ils quittent Phalsbourg et partent à la recherche d'un oncle paternel habitant Marseille à travers les provinces françaises. La diversité des populations amène la curiosité et habitue aux différences. Des passages sur la saveur des nourritures du terroir, ou sur l'étrangeté des patois atténuée par l'apprentissage méthodique du français sont ainsi présents. Malgré leur origine lorraine, les deux enfants ne sont pas touchés par l'idéal ambiant de la revanche propre à cette époque. L'histoire est apprise par les traces, monuments et symboles, les vies exemplaires des inventeurs, soldats patriotes et bienfaiteurs. A chaque rencontre, l'idée de paix gagne sur la réalité des luttes et des conflits. Ils sont attentifs à la découverte du pays et fort zélés à reconnaître cette patrie. Ils accumulent une richesse de savoirs nées de l'apprentissage des techniques, de l'habileté dans le travail : ils s'initient à l'agriculture, à l'économie domestique, à l'hygiène. chaque rencontre est prétexte à enrichir leur expérience. Toutes ces connaissances aboutiront à l'établissement final dans la ferme presque idéale de La Grand'Lande.

11/2022

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Communication - Médias

Aller ou personne ne va - du journalisme a l'aventure

Nous décollons pour atteindre Porto Williams. Ma décision est prise. Je reviendrai Je reviendrai et j'emmènerais du monde pour partager cet endroit mythique avec ceux qui, comme moi, aiment l'aventure et la nature, les moments de vie simple, rude et authentique à la façon des Alakalufs dont Jean Raspail raconte la tragédie. Voilà déjà pas mal de temps que j'ai envie d'organiser de grandes aventures pour des hommes et des femmes qui ont le désir d'aller jusqu'au bout, à la fois, d'eux-mêmes et de leurs rêves. Sauter d'un voilier qui vient de traverser l'Atlantique pour, au volant d'un 4x4, parcourir les déserts africains ou les steppes de l'Asie Mineure. Passer de l'Omo River en Ethiopie, au Koweit avec les Desert rats britanniques lancés à la poursuite des soldats pillards irakiens pendant la guerre du Golfe. Vivre l'America'o Cup au côté des milliardaires passionnés de yachting, à Newport. Rhode Island, puis se perdre dans les banlieues miséreuses du Moscou soviétique. Raconter, décrire.. expliquer en direct, faire ressentir. vivre, comprendre, vibrer à travers la grande radio du moment, Europe 1. Une prise d'otages, une grève, une catastrophe aérienne, une interview exclusive... Gérard Fusil voulait, à l'instar de ses modèles de jeunesse. Kessel Thesiger, Monfreid ou Cendrars. vivre les évènements au plus près, quels qu'ils soient. pour les restituer. Et derrière les grands et les petits reportages. il y a les grandes et les petites histoires. héroïques ou mesquines, la face cachée. celle dont on ne parle jamais, du Tour de France, du Paris-Dakar, de grandes courses à la voile, de grands records, ou de reportages d'actualité politique. Le rêve d'aventure habitait les années 70 à 90. Au-delà des Paris-Dakar. Paris-Pékin, grandes traversées océaniques et autres exploits en montagne, Gérard Fusil apportera l'exutoire absolu en créant le Raid Gauloises puis I'Elf Authentique Aventure, des raids extrêmes en autonomie et sans moyens motorisés, pour sportifs rustiques. Dans les régions du monde les plus impénétrables, il trouvera les difficultés recherchées et connaîtra le bonheur des belles rencontres avec des personnages hors pair... et fera face aux aspects plus sombre du monde de la magouille, des coups tordus, des intermédiaires combinards pour qui l'argent est la seule valeur. Aller où personne ne va est le récit sincère et passionnant d'une quête, d'un parcours riche en péripéties et en rencontres.

02/2022

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France

Guide Tao France - 2 000 idées et adresses pour voyager engagé

- 2e édition entièrement mise à jour (1re édition en mars 2021). 2 nouveautés : une couverture cartonnée plus solide, une image de couverture graphique. - En grand format, ce guide en couleur propose 2 100 expériences engagées, pour tous les budgets, pour se loger, se restaurer, pratiquer des activités, découvrir les initiatives qui préparent le monde de demain et agir bénévolement, ainsi que des centaines d'astuces pour voyager autrement. Des flashcodes permettent d'accéder à des cartes online sur lesquelles sont positionnées les adresses. Atouts : - Succès de la 1re édition : 2 100 exemplaires vendus et 30 retours presse. - Une base de lecteurs satisfaits, pouvant être intéressés pour acquérir la nouvelle version. - Un marché conséquent : presque 100 % des Français partant en vacances voyagent en France + ce guide répond à un engouement du public pour la transition écologique. - Un ouvrage novateur : le seul guide de voyage consacré à la France spécialisé dans le tourisme durable. Le guide de référence pour découvrir la France autrement. Vous souhaitez trouver des lieux engagés dans une démarche écologique et éthique en France ? Vous désirez voyager de façon écoresponsable ? Découvrez le tout premier guide de tourisme durable consacré à la France. Nous avons compilé dans un seul ouvrage 2 100 expériences touristiques et associatives engagées et hors des sentiers battus en France métropolitaine, pour tous les budgets, ainsi que de nombreuses idées pour voyager autrement. Dans ce guide unique et novateur, vous trouverez : - 1 350 lieux écoresponsables, pour tous les budgets, pour vous loger, vous restaurer et pratiquer des activités : hôtels écologiques, hébergements chez l'habitant, logements insolites, auberges de jeunesse écoresponsables... Restaurants, cafés, salons de thé avec des produits bio, locaux, de saison, du terroir, végétariens, vegan... Marchés bio, itinéraires à vélo, découverte de tiers lieux, réserves naturelles, artisanat local, fermes pédagogiques, yoga, méditation, micro-aventures... - 350 expériences pour découvrir les initiatives qui préparent le monde de demain : visites, ateliers, initiations, stages... à la permaculture, l'écoconstruction, la vie en écovillage, le mode de vie 0 déchet... - 420 lieux pour agir, que ce soit pour une demi-journée ou plusieurs semaines : bénévolat nature, bénévolat social, WWOOFing, protection des animaux... - Une introduction, avec des centaines d'astuces pour voyager autrement, de façon durable et écologique : des idées de slow tourisme et de micro-aventures, des astuces pour se déplacer autrement, des destinations pour voyager durable... - Des flashcodes permettant d'accéder à des cartes online sur lesquelles sont positionnées toutes les adresses (consultables sur smartphone ou ordinateur). - De nombreuses photos en couleur. Ce livre est une mine d'or pour celles et ceux qui souhaitent découvrir d'autres façons de voyager et entrevoir la France autrement.

04/2024

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Littérature française

Ton père pour la vie

"Ton père pour la vie" : ce sont les mots sur lesquels Michel Chrestien concluait invariablement les très nombreuses lettres qu'il écrivait à son fils. Antoine Silber qui en a fait le titre de ce livre l'a conçu comme une longue adresse d'un fils à un père aujourd'hui disparu, et un retour sur la vie d'un homme qui vivait parmi les livres et qui avait choisi à la fin de sa vie de ne plus quitter son lit, dans le petit appartement qu'il occupait rue de l'Odéon. C'est là que nous remontons le temps, de confidences en anecdotes, suivant en témoins discrets les derniers mois de cette relation père fils, souvent bouleversante dans sa simplicité. Il faut dire que la vie de ce père est à elle seule un roman. Mort en 1991, Michel Chrestien - de son vrai nom Jacques Silberfeld - était un homme de lettres né dans une famille de diamantaires juifs polonais installée à Anvers. De là, il vint à Paris pour y faire ses études et n'a plus quitté ensuite le sixième arrondissement où il habitait rue de l'Odéon. Ecrivain, traducteur, proche d'Alexandre Vialatte ou de Jean Dutourd qu'il rencontra lors de son engagement dans la Résistance pendant la seconde guerre mondiale, il était un personnage tout à fait singulier du Paris littéraire des années soixante. Antoine Silber qui, après avoir publié son premier livre, Le Silence de ma mère, où il s'attachait à la figure maternelle, consacre ce roman, tout en pudeur et retenue, à son père mais où l'on peut dire sans emphase que l'homme paie sa dette envers celui qui a fait ce qu'il est. Ce livre est un texte d'amour. Le temps a passé qui ne reviendra plus. Il s'est rétréci aux dimensions d'une chambre, pleine de souvenirs, d'où Antoine Silber nous livre une réflexion profonde sur l'amour filial, long fleuve intranquille plein de malentendus et de regrets doux-amers, de souvenirs d'enfance heureux, de questions irrésolues, avec toujours la certitude d'appartenir à une même histoire, celle d'une famille. Mais si Ton père pour la vie est un récit de vie, c'est aussi un livre de questionnement ou plutôt de positionnement. Antoine Silber, en nous livrant son histoire particulière, nous fait réfléchir sur un thème plus universel : l'appartenance. A une histoire familiale d'abord, puis, par extension, à une histoire collective, ici, celle de la judéïté. Il nous donne un texte vibrant qui, tout en restant extrêmement pudique, est à classer dans les textes de maturité.

08/2015

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Littérature étrangère

L'histoire du corbeau et Monsieur McGinty. Un indien athapascan tutchone du Yukon raconte la création du monde

Monsieur McGinty est un Indien athapascan tutchone du Grand Nord. Sa terre, c'est le Yukon, près de la frontière avec l'Alaska. Entre 1984 et 1991 ; Dominique Legros eut la chance de le rencontrer et d'enregistrer la longue histoire du corbeau. Monsieur McGinty était alors l'un des fameux conteurs tutchones, dans la tradition d'un peuple où la littérature orale est d'une grande valeur. De ces rencontres est né ce livre drôle, profond et merveilleux. Le corbeau est à la fois le héros créateur et l'antihéros des peuples du Grand Nord. Il est habile et rusé, prend la forme des humains, trompe son monde ; séduit les femmes et, honte à lui, même sa belle-mère. Dans un épisode, il parle à une vierge et se réincarne en faisant pénétrer son esprit dans le ventre de la jeune femme. Lorsque les missionnaires arrivèrent, les Tutchones n'eurent donc aucun mal à être convaincus que Jésus n'était rien d'autre qu'une réincarnation du corbeau. Un oiseau n'a-t-il pas parlé à la Vierge avant qu'elle n'ait elle aussi un bébé ? C'est le corbeau qui, au temps du déluge, reconstruisit la terre ferme telle qu'elle existe encore dans le Nord. C'est lui qui vola le feu, plaça au firmament le soleil, et créa les rivières et les lacs poissonneux. Il vécut des aventures burlesques, habita le ventre d'un poisson-chat, et donna à certains hommes l'idée de se faire femme. La force du livre de Dominique Legros est de nous faire entendre la voix de Monsieur McGintv, sa faconde ; son goût d'une langue riche et pleine d'humour pour décrire les choses de la nature. Les pérégrinations du corbeau nous entraînent dans le monde amérindien, à la fois familier et radicalement étranger. Dominique Legros met ainsi au jour une nouvelle ethnologie qui fait ressentir de l'intérieur cet univers où religion et vie sont intimement mêlées. Plus qu'un témoignage, l'histoire du corbeau est une invitation à la découverte de l'autre. Comme le dit Dominique Legros : " Entrons d'abord par la grande porte dans l'univers athapascan de Monsieur McGinty. Laissons-le raconter ce que le corbeau a fait pour les honores à l'aube des temps. Pour tous les hommes, quelles que soient leurs origines. Pour les autochtones, pour les Blancs, et pour tous les autres. " J.M.G. Le Clézio.

11/2003

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Ethnologie

Les Beti du Gabon et d'ailleurs.. Tome 1, Sites, parcours et structures

Cet ouvrage est l'œuvre d'un Africain à la quête de ses origines et de son devenir. De fait, il restitue la longue migration, sans doute inachevée, des Beti-Bulu-Fang, l'un des groupes ethniques les plus importants du Nord-Ouest de l'Afrique Centrale, qui, de la lointaine Phénicie au Proche-Orient, au fil de près de trois millénaires, les aurait conduits à leur habitat actuel, en passant par l'Egypte pharaonique, la Nubie, l'Ethiopie, le Darfour, les confins nigéro-tchadiens, le Golfe du Bénin. Formidable épopée que celle de ce peuple dont l'auteur, un de ses fils les plus dignes et représentatifs, tente de reconstituer la mouvante et irréductible identité à travers une multitude de repères et d'approches. Ainsi, pour rendre compte de l'histoire et des traditions sociales et culturelles des Beti, l'auteur convoque-t-il une pluralité de disciplines (histoire, archéologie, linguistique, anthropologie, sociologie, etc.), fait-il appel à sa perception personnelle, n'hésitant pas à recourir aux références bibliques et à sa sensibilité religieuse, et s'appuie-t-il sur les témoignages et visions de vieux Fang. Les multiples faits de société, de culture, de religion, d'économie, sont minutieusement exhumés, enregistrés, sélectionnés, classés poux en dégager pertinences et incohérences, ressemblances et dissemblances, continuités et ruptures, persistances et disparitions, en rapport avec les exigences du temps présent. Il en est ainsi de tout ce qui a trait aux sites successifs de leur parcours, à la structure de la société, à leurs modes d'organisation sociale, politique, économique, spatiale et résidentielle, aux objets et techniques de leur vie matérielle, agricole, artisanale et artistique. Une attention soutenue étant accordée à la linguistique en tant que réservoir de mémoire du peuple beti et de site révélateur des parentés possibles entre civilisations d'hier et d'aujourd'hui. Bref de tout ce qui constitue la riche " substance matérielle " du tome I de l'ouvrage. Il en va de même des croyances, rites initiatiques et cultes religieux, en particulier le bwiti et l'ombwiri, des pratiques, interdictions, coutumes et représentations liées aux grands moments de 1a vie des individus et de la société : la naissance, les initiations, le mariage, la maladie, la mort. En somme, de tout ce qui fait l'essentielle " consistance spirituelle " du tome II de l'ouvrage. De cette recherche, résulte un livre à la fois érudit, passionnant et foisonnant d'hypothèses et de suggestions où les faits sont sans cesse réinterprétés selon une logique stratégique et idéologique claire avec laquelle on peut être, ou ne pas être d'accord, mais qui a l'immense et inhabituel mérite de poser, pour une fois, la question de la validité théorique et de l'utilité pratique d'une histoire endogène des peuples africains, c'est-à-dire telle qu'elle est vue et ressentie par eux-mêmes, hors de toute " extraversion scientifique " et référence à une histoire de Blancs. C'est donc un véritable testament pour les générations futures que nous livre l'auteur, le passé étant organisé selon une rationalité nouvelle tout entière orientée vers la réappropriation de soi dans une singularité faite d'emprunts et/ou de résistances à l'Autre. Penser et vivre l'identité, non comme un résultat définitif, mais comme une perpétuelle transition entre racines et errances, entre sédentarité et nomadisme, entre contestation et participation, entre fermeture et ouverture, n'est-ce pas là, au-delà d'une incontournable interculturalité, le message d'avenir de notre commune humanité qui nous est ainsi transmis ?

08/2002

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Ethnologie

Les Beti du Gabon et d'ailleurs.. Tome 2, Croyances, us et coutumes

Cet ouvrage est l'œuvre d'un Africain à la quête de ses origines et de son devenir. De fait, il restitue la longue migration, sans doute inachevée, des Beti-Bulu-Fang, l'un des groupes ethniques les plus importants du Nord-Ouest de l'Afrique Centrale, qui, de la lointaine Phénicie au Proche-Orient, au fil de près de trois millénaires, les aurait conduits à leur habitat actuel, en passant par l'Egypte pharaonique, la Nubie, l'Ethiopie, le Darfour, les confins nigéro-tchadiens, le Golfe du Bénin. Formidable épopée que celle de ce peuple dont l'auteur, un de ses fils les plus dignes et représentatifs, tente de reconstituer la mouvante et irréductible identité à travers une multitude de repères et d'approches. Ainsi, pour rendre compte de l'histoire et des traditions sociales et culturelles des Beti, l'auteur convoque-t-il une pluralité de disciplines (histoire, archéologie, linguistique, anthropologie, sociologie, etc.), fait-il appel à sa perception personnelle, n'hésitant pas à recourir aux références bibliques et à sa sensibilité religieuse, et s'appuie-t-il sur les témoignages et visions de vieux Fang. Les multiples faits de société, de culture, de religion, d'économie, sont minutieusement exhumés, enregistrés, sélectionnés, classés poux en dégager pertinences et incohérences, ressemblances et dissemblances, continuités et ruptures, persistances et disparitions, en rapport avec les exigences du temps présent. Il en est ainsi de tout ce qui a trait aux sites successifs de leur parcours, à la structure de la société, à leurs modes d'organisation sociale, politique, économique, spatiale et résidentielle, aux objets et techniques de leur vie matérielle, agricole, artisanale et artistique. Une attention soutenue étant accordée à la linguistique en tant que réservoir de mémoire du peuple beti et de site révélateur des parentés possibles entre civilisations d'hier et d'aujourd'hui. Bref de tout ce qui constitue la riche " substance matérielle " du tome 1 de l'ouvrage. Il en va de même des croyances, rites initiatiques et cultes religieux, en particulier le bwiti et l'ombwiri, des pratiques, interdictions, coutumes et représentations liées aux grands moments de 1a vie des individus et de la société : la naissance, les initiations, le mariage, la maladie, la mort. En somme, de tout ce qui fait l'essentielle " consistance spirituelle " du tome II de l'ouvrage. De cette recherche, résulte un livre à la fois érudit, passionnant et foisonnant d'hypothèses et de suggestions où les faits sont sans cesse réinterprétés selon une logique stratégique et idéologique claire avec laquelle on peut être, ou ne pas être d'accord, mais qui a l'immense et inhabituel mérite de poser, pour une fois, la question de la validité théorique et de l'utilité pratique d'une histoire endogène des peuples africains, c'est-à-dire telle qu'elle est vue et ressentie par eux-mêmes, hors de toute " extraversion scientifique " et référence à une histoire de Blancs. C'est donc un véritable testament pour les générations futures que nous livre l'auteur, le passé étant organisé selon une rationalité nouvelle tout entière orientée vers la réappropriation de soi dans une singularité faite d'emprunts et/ou de résistances à l'Autre. Penser et vivre l'identité, non comme un résultat définitif, mais comme une perpétuelle transition entre racines et errances, entre sédentarité et nomadisme, entre contestation et participation, entre fermeture et ouverture, n'est-ce pas là, au-delà d'une incontournable interculturalité, le message d'avenir de notre commune humanité qui nous est ainsi transmis ?

08/2002

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 20 : Le guide-courrier

UN LONG VOYAGE ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage, tant vers les autres qu'au bout de lui-même, est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart de ses contemporains. La soif de ressentir et de comprendre, l'élan vers la poésie et la beauté sous toutes ses formes, et la quête de l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe, en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six Epoques chronologiques de cette vaste fresque. De sa retraite bourguignonne (tome 19), Louis est revenu en catastrophe à Paris après le télégramme d'Henriette. Dès le lendemain, il doit accompagner une caravane sur un tour d'Espagne pour le compte de la Compagnie Internationale de Tourisme. Quinze personnes : trois couples, une majorité de femmes, tous ont voulu visiter ce pays qui, en 1949, sorti d'un conflit meurtrier, ostracisé pour son régime, commence seulement à s'ouvrir au monde. Le circuit est boudé par les chauffeurs pour son médiocre réseau routier, qui porte encore les stigmates de la guerre. Aussi l'agence lui a-t-elle affecté un P45, véhicule bruyant, sans micro ni climatisation, et pour le conduire, une nouvelle recrue qui n'avait pas d'autre choix. Sans compter Louis, qui n'a pour tout bagage que sa connaissance de la langue. Après quelques erreurs de débutant, il s'adapte, et même surmonte deux imprévus majeurs sur lesquels le plus chevronné des guides-courriers aurait pu se casser les dents : l'absence de visa sur le passeport du chauffeur, qui leur ferme la frontière et, à Burgos, de réservation à l'hôtel, qui va le contraindre à chercher des chambres chez l'habitant. Manques qu'il soupçonne être le calcul d'un certain Valdériès, chef des guides et seul hispanophone, qui avait déclaré forfait au motif du refus d'une augmentation. Loin du fiasco annoncé, selon le chauffeur, par cet oiseau de malheur, le voyage se déroulera sans autres incidents. Et au retour à Paris, dominant la fatigue, la satisfaction se lira sur les visages. En particulier chez Louis, fasciné par ce pays si différent, auquel le rattache, il le ressent intimement, la longue lignée de ses ancêtres paternels. Mais la saison se poursuit, bientôt il doit repartir.

12/2019

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Régionalisme

Les chauffeurs du Lyonnais

Ce qui nous frappe aujourd'hui encore, dans l'histoire des chauffeurs du Lyonnais, ce n'est pas le déchaînement de violence qui la caractérise, mais surtout l'incroyable témérité des malandrins, leur cruauté absolue, l'habileté parfois machiavélique de leurs forfaits et cette impunité totale dont ils jouirent pendant si longtemps. En lisant l'ouvrage de J. Vingtrinier, on comprend assez vite que tout cela, ils le devaient à leur chef, un homme qui avait (hélas) pour le crime, des aptitudes exceptionnelles : fin stratège, dépourvu de tout scrupule, vigoureux et déterminé, il imposait à ses troupes une discipline de fer. Pour tout le monde (ou presque), il s'appelait Pierre Grataloup, il n'était " pas très grand, mais bien pris et de forte carrure ", il habitait la haute montagne et faisait " le commerce des bestiaux " ; mais pour tous ses complices, pour ceux qui le recherchaient et pour les habitants de la région, il était aussi le Petit-Monsieur, personnage mythique, redouté et d'autant plus insaisissable, qu'hormis ses hommes personne n'avait fait le lien entre l'honorable Grataloup et le terrible chef de bande, au point qu'il filait le parfait amour avec la belle Françoise, la fille d'un fermier prospère. C'est pourtant lui qui organise de véritables conseils de guerre dans les ruines du château de Rochefort, ordonne le pillage et la tuerie de Malataverne, le sac, sous uniformes de gendarmes, du château de Marigny, l'enlèvement de Mlle de Barmas, l'attaque de la maison de Jean Malart... et cent autres coups fructueux et sanglants qui terrorisent la population et constituent autant d'atteintes graves aux personnes et aux biens. Cependant l'intérêt du récit de M. Vingtrinier ne réside pas uniquement dans cette relation pittoresque (historiquement répertoriée) des coups de main, rapts, assassinats, combats divers des Dur-à-cuire, Vide-Gousset, José-le-Chameau, Pied-de-Biche, Lapin-Vigilant, Gros-Mec, Sautemouche, Cuillère-à-Pot, le Parigot, le Dauphinois, Dhilas, Chevallier, le Borgne-d'Aveize, le Bourreau des Crânes, le Boucher-des-Pantes. Il apparaît aussi dans la manière précise et vivante dont l'auteur évoque l'ambiance des marchés de l'époque, des fermes et des auberges, dans le talent avec lequel il retraduit le langage cru et coloré des chauffeurs et des paysans et dans la gradation savante selon laquelle il montre l'évolution du comportement de la population, qui va passer, peu à peu de la crainte à la colère vengeresse, sous l'influence de Jean Malart, l'ennemi juré du Petit Monsieur. Cette épopée, judiciaire et justicière, d'une lutte devenue collective contre le crime est d'autant plus passionnante qu'elle est marquée du sceau de l'authenticité.

02/2002

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Théâtre

La Dame de chez Maxim

Petypon, chirurgien respectable, habitant un quartier bourgeois de Paris, se réveille sous un canapé, avec la gueule de bois mais sans aucun souvenir de ce qui l’a causée. Son ami Mongicourt, qui le réveille, lui apprend qu’ils ont été boire un verre chez Maxim, restaurant à la mode mais, qu’après le départ de Mongicourt, Petypon a dû se laisser entraîner à quelque excès de boisson. Bientôt l’on découvre que la Môme Crevette, danseuse du Moulin Rouge, a fini la nuit dans son lit. Or, Petypon est marié et doit absolument empêcher sa femme Gabrielle de découvrir cette entorse à la fidélité conjugale… La Dame de chez Maxim serait « Le Soulier de satin du vaudeville ». Elle l’est, d’apparence, par sa longueur, par l’importance quantitative de ses personnages (vingt-neuf rôles sans compter la figuration), par le nombre de fils d’intrigue qui s’entrecroisent, par la richesse visuelle de ses jeux scéniques, par l’originalité de sa facture (rythme chorégraphique, notamment de l’acte II, dû à l’intervention d’une actrice d’opérette, dansant et chantant), par la caractérisation nettement individualisée de ses premiers rôles formant un quatuor (le docteur Petypon, sa femme Gabrielle, la Môme, le Général), par son aptitude à évoquer des mondes multiples (le Paris bourgeois du couple Petypon, le Paris interlope de la Môme, le milieu militaire avec le général et Corignon, de surcroît ancien amant de la Môme, la province avec ses cérémonies désuètes, ses notables et ses élégantes ridicules), par le souffle et l’allégresse qui l’emportent et ont fait de la pièce une sorte de représentant du « théâtre total », et la plus fêtée de toutes les oeuvres de Feydeau. Sans doute. Mais la pièce ne serait-elle pas aussi, révérence parler, la « Bérénice du Boulevard » ? Ne faudrait-il pas surtout prendre garde au défi que s’est lancé Feydeau et qui le rapproche de Racine ? Comme dans Bérénice, toute l’invention consiste ici, à (presque) « faire quelque chose de rien » et à faire reposer le dynamisme de l’action sur un minimum de « matière ». Feydeau a décidé (sans le dire) que le quiproquo initial, la Môme prise pour Mme Petypon, serait le tout de la pièce. Et ce, dès le titre, car Chez Maxim, bien loin d’être le restaurant chic et snob qu’il est devenu, est en 1900 un lieu interlope à la société mêlée, et la dame n’en est pas une, mais une des lionnes du demi-monde qui venaient là pour plumer les bourgeois en goguette. Le quiproquo, donc, serait le ressort unique et indéfini : la pièce parvient à son terme sans que l’entière vérité soit jamais révélée à la principale intéressée, Gabrielle Petypon. C’est ainsi que s’est construit ce chef-d’oeuvre de Feydeau.

11/2011

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Actualité médiatique internati

Algocratie. Allons-nous donner le pouvoir aux algorithmes ?

Ces algorithmes qui nous envahissent sont-ils vraiment indispensables et, si oui, comment améliorer à la fois leur fonctionnement, leur légitimité et l'adhésion complète de leurs usagers ? Aujourd'hui, nos vies se retrouvent sous l'influence de nombreux algorithmes. Il y a ceux qui aident et qui conseillent : le GPS, les algorithmes de recommandation, les moteurs de recherche, les logiciels d'économie circulaire, les sites de rencontre. Nous nous y conformons sans aller outre, par confort, par facilité, par habitude ou lassitude. Mais il en est une deuxième catégorie, plus redoutable qui, elle, nous oblige et nous emprisonne dans ses lignes de code, inévitable et sans échappatoire possible : les systèmes d'inscription dans les établissements scolaires et universitaires, l'accès aux crédits, la fiscalité et la blockchain, et plus récemment toutes les applications qui nous ont permis d'affronter la crise du Covid. Face à cette défiance de la politique et de nos gouvernants qui s'installe partout, en réponse aux urgences et aux crises qui se multiplient, n'est-il pas temps de substituer l'algocratie à la démocratie ? Sommaire : Préface (Gilles Badinet) Introduction Algorithmes au chevet des communs - Pallier la défaillance, punir la déviance - Les jeux dits du "bien public" - De la déligitimité politique - Du statut de l'expertise en politique : en passant par la technocratie - Et place à l'algocratie et à tout ce qui va suivre 1 - Ces algorithmes qui nous formatent et nous cadenassent Les algorithmes qui conseillent : Le GPS - Premier enjeu éthique - Les algorithmes de recommendation - Les moteurs de recherche - L'économie qui se circularise et se recycle - Les sites de rencontres Les algorithmes qui contraignent : Parcoursup en France et le Décret Inscription en Belgique - Tax-On-Web et la Blockchain - L'accès au credit, un parfait exemple de l'évolution de l'intelligence artificielle - Les systèmes experts d'antan - Et l'apprentissage vint à la rescousse - De l'éthique de l'apprentissage machine - Quelques réflexions sur l'apprentissage profond - Les algorithmes du Covid - Il faut probabilité garder - Haro sur le "Bluetooth" - Test, tests, tests... Vaccins, vaccins, vaccins... - L'intelligence artificielle à la recousse - Un petit retour en arrière : en Belgique, l'informatique on en veut plus 2 - Les poussées algorithmiques qui devraient permettre de ralentir et d'atténuer le désastre écologique qui vient Mobilité - Habitats Code is law : Et l'algorithme dit : "Tu ne conduiras pas en état d'ivresse" - Et l'algorithme dit : "Tu ne tueras point" - Si un algorithme d'apprentissage proclame la culpabilité d'un prévenu à 80%, que doit faire le juge ? De la transparence algorithmique et du consentement éclairé : Transparent, combien et pour qui ? - Et Linus vint - Cela se complique avec les logiciels d'apprentissage - Du consentement mal éclairé Les assemblées citoyennes et le projet CITICOD Conclusion : Longue vie à FARI FARI

01/2023

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Paris - Ile-de-France

Guide Tao Paris et sa région éthique et écologique

Il s'agit du 1er guide de tourisme durable consacré à l'Ile-de-France. En format poche, il propose 350 expériences engagées pour se loger, se restaurer, pratiquer des activités, préparer le monde de demain et agir, ainsi que des conseils pour préparer un séjour de façon écologique et connaitre les enjeux et initiatives durables de la région. Des flashcodes permettent d'accéder à des cartes online sur lesquelles sont positionnées les adresses. De nombreux atouts : - Un livre en phase avec l'actualité : le 1er guide de voyage durable sur Paris et sa région juste avant les JO durables de Paris 2024 ! - Un marché conséquent : la région la plus visitée par les francophones. En 2022 : 24, 7 millions de touristes Français, 1, 2 million de Belges - Une destination qui se vend toute l'année - Un guide qui répond aussi à une clientèle locale (Franciliens) - Publié en partenariat avec le Comité Régional de Tourisme Paris Ile-de-France, qui réalisera une campagne de communication ambitieuse. L'ouvrage de référence pour découvrir Paris et sa région autrement. Vous souhaitez découvrir des lieux engagés dans une démarche écologique et éthique en Ile-de-France ? Vous désirez voyager de façon écoresponsable ? Vous souhaitez connaître les initiatives durables et solidaires de la région ? Découvrez le tout premier guide de tourisme durable consacré à Paris et sa région. Dans ce guide unique et novateur, rédigé par un auteur local, vous trouverez : - 350 expériences engagées dans une démarche écologique et solidaire, pour tous les budgets, pour vous loger, vous restaurer, pratiquer des activités, découvrir les initiatives qui préparent le monde de demain, et agir bénévolement : hôtels écologiques, hébergements chez l'habitant, logements insolites, auberges de jeunesse écoresponsables, écogîtes... Restaurants, cafés, salons de thé, avec des produits bio, locaux, de saison, du terroir, végétariens, vegan, restaurants et cafés solidaires, marchés bio, visites d'initiatives citoyennes et engagées, shopping écoresponsable, itinéraires à vélo, jeux de piste solidaires, découverte de tiers lieux, réserves naturelles, artisanat local, yoga, méditation, apiculture urbaine, visites et initiations à la permaculture, au mode de vie 0 déchet... Bénévolat nature, bénévolat social, protection des animaux... - Des flashcodes permettant d'accéder à des cartes online sur lesquelles sont positionnées toutes les adresses (consultables sur smartphone ou ordinateur). - Des informations sur les Jeux Olympiques et Paralympiques durables de Paris 2024. - Des conseils pour préparer votre séjour durable : budget, conseils pour minimiser son impact environnemental, consommer responsable en Ile-de-France, agenda des événements durables et écologiques, itinéraires à vélo, itinéraires de randonnée... - Des articles pour découvrir les initiatives de tourisme durable en Ile-de-France, les enjeux environnementaux de la région, les initiatives de préservation de la biodiversité et de protection des ressources naturelles... - De nombreuses photos en couleur. Ce livre est une mine d'or pour ceux qui souhaitent donner un sens à leurs vacances et leurs week-ends à Paris et en Ile-de-France.

04/2024

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Sociologie

Etudes mongoles et siberiennes, n 17, 1986. les chamanistes du bouddh a vivant. Les chamanistes du Bouddha vivant

Cet ouvrage est le fruit des recherches ethnographiques menées parmi les populations darxad et caatan de la province de Xövsgöl, de 1959 à 1962, sous les auspices du département d'histoire de l'Académie des sciences (nos travaux sur les Caatan ont été publiés séparément en 1962 sous le titre Mode de vie des Caatan du Xövsgöl). Les recherches sur le terrain, dans les districts de Ulaan-Uul, Renchinlxümbe, Bajanzürx et Xanx ont duré au total quatorze mois : le groupe de recherches, sous la direction de l'auteur, a enquêté auprès de cinq cents individus environ, sur trente-cinq thèmes. L'objet principal de cette enquête était d'étudier les origines et l'histoire des Darxad d'un point de vue ethnologique, en se fondant sur leur culture matérielle et spirituelle; nous espérons avoir contribué à éclaircir certains problèmes fondamentaux sur les origines des Darxad, les liens culturels établis au cours du dernier millénaire ainsi que sur les changements socialistes contemporains. A l'aide de méthodes de recherche thématiques, nous avons tenté de couvrir tous les aspects de la vie des Darxad ; les plans de travail et les questionnaires pour chaque séjour sur le terrain étaient établis sur la base des séjours précédents et des enquêtes menées auprès des vieillards et des responsables locaux. Pour chacun des thèmes de notre étude - composition clanique, ethnogénèse, économie, habitat, outils, organisations sociale et familiale, culture et religion -, les différents stades de développement historique ont été pris en compte. Les séjours sur le terrain ont été de trois mois en 1959, 1960 et 1962, et quatre mois en 1961. Outre l'auteur, le groupe de recherches incluait en particulier l'assistant de recherche C. Gochoo et le jeune ethnographe X. Njambuu. Malgré l'abondance des matériaux ethnographiques recueillis sur le terrain, nous n'avons pu donner ici un tableau complet de l'histoire et de la culture darxad - étant donné l'insuffisance des connaissances actuelles. Heureusement, il a été possible de faire appel aux matériaux archéologiques recueillis par les chercheurs soviétiques à Tuva relatifs aux périodes turque, kirghiz et khitane. Autrefois, les confins darxad et la région sud-est de Tuva entretenaient des liens très étroits, ne faisant, pour ainsi dire, qu'un : ce n'est qu'après la révolution et la fondation de la république de Tuva que les deux régions furent séparées par une frontière. Ainsi, les découvertes archéologiques faites dans le district Tozh (actuel district Ter-Xöl) et d'autres districts de Tuva sont représentatives de ce qu'on pourrait trouver chez les Darxad dans les sépultures de la même époque ; les peintures rupestres des deux régions sont aussi très similaires et remontent sans doute à une même époque. Quant aux traditions culturelles communes, elles se sont perpétuées jusqu'à nos jours dans le mode de vie des Darxad. Une partie des données recueillies provient des archives nationales et des archives locales, celles de l'administration et celles des cellules du parti ; parmi elles, on peut citer les recensements, tous les trois ans, des familles sujettes (shav') de l'Église Lamaïque, de la population et du cheptel ou les plus récentes statistiques des archives de la province et des districts. Elles ne vont pas sans poser des difficultés : par exemple, pour alléger leurs taxes,les sujets de l'Église avaient pour pratique de donner des informations fausses ou de réduire le nombre de leurs têtes de bétail ; entre les années 1924 et 1946, sans doute en raison des bouleversements administratifs, les statistiques sur le bétail ainsi que d'autres données concernant des districts darxad ont été perdues. C'est auprès des vieillards que nous avons, autant que faire se pouvait, recueilli des matériaux sur les dates et les détails de l'institution des districts sum et des organisations collectives, culturelles ou du parti.

11/1987

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Empire colonial

L'Indigène et le citoyen. La Ligue des droits de l'homme dans les colonies 1898-1940

Avec ce nouvel ouvrage, l'auteur poursuit son exploration de la pensée coloniale dans la République impériale. Cette dernière, couvrant ce qui est convenu d'appeler la IIIe République et qui s'étend de 1870 à 1940, est celle où la France se dote d'un empire colonial aux quatre coins du globe ; le deuxième après celui du Royaume-Uni. Comme pour mes précédents travaux - consacrés à la pensée au Grand Orient de France dans la République impériale - il ne s'agit pas ici d'une réflexion globale sur la colonisation, mais simplement d'une étude précise de la Ligue des droits de l'homme et du citoyen ; de ce que furent ses idées et son action aux colonies. La Ligue naît de facto durant le procès d'Emile Zola. Ce rassemblement se mue ensuite en une " Ligue des droits de l'homme et du citoyen ", qui est officiellement enregistrée le 4 juin 1898, soit quatre années après la condamnation du capitaine Dreyfus. L'Institution se dote dès les débuts, d'un solide groupe d'avocats et de juristes. La Ligue ne veut pas " créer du droit, mais protéger le droit ". Elle regroupe dans ses rangs des politiciens de premier plan, radicaux et socialistes mais également un grand nombre d'intellectuels et d'écrivains comme Anatole France, Marcel Proust et d'autres. Après la Grande Guerre, la réflexion des ligueurs va essentiellement se porter vers le statut politique et social des colonies. Le premier élan, en compagnies des Maçons et des socialistes, va les pousser à importer la République dans les colonies ; mais surtout pour les Européens ! Quel statut alors pour les indigènes ? La Ligue va mener un combat incessant en faveur de la définition d'un statut clair et le plus libéral possible en leur faveur. Que ce soit concernant les droits fonciers, ceux en matière de justice et de défense dans les tribunaux indigènes, mais aussi de la presse et ceux de vote, essentiellement en Algérie pour ce dernier point ! L'idéal pour elle aurait été de pouvoir assimiler les masses autochtones, par l'éducation et l'amélioration de leurs conditions de vie et de les rapprocher des conditions des citoyens. La Ligue évoluera ainsi vers la recherche d'un statut du " citoyen indigène ", habitant d'un " pays en devenirs ", au sein d'une sphère mondiale française, comparable au Commonwealth. Les colonisés enfin, les indigènes, que pensaient-ils de tout cela ? Voulaient-ils devenir Français ? Voulaient-ils devenir prospères en appartenant à une superpuissance mondiale francophone, ou bien vivre plus chichement, mais librement, dans un pays qui leur appartenait ? En fait, ils ne se levèrent pas en masse contre les partis indépendantistes ou communistes pour imposer leur volonté de rester ou devenir Français. Il est d'ailleurs important de signaler que ce sont les mouvements patriotiques qui se trouveront à l'origine des grandes réflexions réformistes coloniales de la métropole, comme pour le cas du Riff et de la Syrie en 1925 et de l'Indochine en 1930. Après cette date, le pouvoir colonial perdra l'initiative et le Front populaire, malgré la vaste enquête sur les colonies de la Commission Guernut, fille de la Ligue, ne pourra rien y changer.

01/2023

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Récits de voyage

Twenty twenty. Petites traversées franco-britanniques

" Pour connaître une ville, pour la comprendre, il faut passer par sa gare routière. " Elise Hugueny-Léger livre le récit de l'entre-deux permanent, entre un pays, la France, et un autre, le Royaume-Uni, entre deux cultures, deux manières de parler, de lire, d'entendre, d'écrire ou encore de rêver, mais aussi entre le monde extérieur et celui des pensées et des souvenirs. " Peut-on vivre dans une bulle et ressentir malgré tout les pulsations du monde, sans la faire éclater ? " Cette question posée par l'auteure de cet ouvrage résume sans doute sa contradiction interne à travers un récit de l'entre-deux permanent, entre un pays, la France, et un autre, le Royaume-Uni, entre deux cultures, mais aussi entre le monde extérieur et celui des pensées et des souvenirs. Sous l'allure d'un petit journal intime ou récit de vie d'une femme de quarante ans, Elise Hugueny-Léger, à la double appartenance et au parcours de vie découpé, Twenty Twenty abrite une réflexion sur le quotidien, celui de l'auteure mais aussi sur le quotidien de millions de Français et de Britanniques du XXIe siècle et de ses crises importantes. Une sociologie des actualités des années 1980 à 2020 se déploie à travers un regard singulier et unique qu'est celui de cette femme partagée entre deux espaces et deux temps, habitant le monde à sa façon, au gré de ses pérégrinations entre la France et le Royaume-Uni, leurs deux manières de parler, de lire, d'entendre, d'écrire ou encore de rêver, en regardant défiler les paysages par la vitre du train. " Le paysage n'est jamais que du temps qu'on parcourt avec les yeux. " La narratrice semble en effet parcourir le monde physiquement, spirituellement, et par la linguistique avant tout : la notion de jeu linguistique est très présente par le passage fréquent de l'auteure d'une langue à une autre. Comment faire entendre en français des phrases, sonorités, tournures britanniques, et à travers elles, une vie sociale, des habitudes, une culture ? Le lecteur est alors interrogé sur le fait d'être " étranger ", de se " sentir étranger " au sens où même installé quelque part on le demeure ; c'est en partie un texte qui parle d'émigration et immigration, de n'être jamais tout à fait chez soi ou chez l'autre. L'auteure forme presque une troisième langue propre à la manière d'appréhender le monde quand on est entre deux pays. Notons que le " stream of consciousness ", visant à " dépeindre les innombrables pensées et sentiments qui traversent l'esprit d'un narrateur " selon Daniel Oliver, raconte précisément ce mode narratif utilisé par l'auteure qui ne cesse de confondre ses pensées ou ses souvenirs dans ses itinérances en un flux de conscience traduit par les mots. " Pour connaître une ville, pour la comprendre, il faut passer par sa gare routière. " Les mots, seule forme permanente de la pensée, survivent au temps et à l'espace. " Words so I don't fall. " L'auteure semble s'y accrocher et y suspendre des voyages et des rencontres, des morceaux de vie bien réels, pourtant toujours ailleurs.

02/2024

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Littérature française

Correspondance avec le mur

- Oui, je n'ai pas écrit le livre de Jérusalem. C'est terrible de commencer une page, peut-être la première page d'un livre, en s'arrachant un aveu et c'est ce que j'ai décidé de faire, après m'avoir vue moi-même me fuir moi-même trop de fois. Je n'ai pas pu faire autrement Il y a un an quand j'arrêtai le livre d'Osnabrück j'étais juste en face du mur du Mont Moriah. J'étais devant le mur de la première page. J'ai peut-être senti, ai-je senti ?, que j'étais devant le mur, je n'en suis pas sûre. Déjà j'étais coupable ou j'allais l'être. Il n'y avait rien sur le mur blond, c'est moi qui ai eu la vision d'une tombe debout et qui ne me disait pas un mot. Il me semble que je me poussais moi-même à croire ce que je ne croyais pas, j'avais une âme d'âne. Une fois en Algérie ma mère n'a pas pu passer un pont, l'âne était prêt à mourir plutôt que de renoncer à son pont. Il y a une volonté plus grande que toutes nos volontés. Ce mur était aveuglant, je le lus, je contemplai son néant, c'était le portrait du futur. - J'ai constaté concernant le rôle de Jérusalem en réalité dans mon histoire, qu'il y a là dans l'air, circulant invisibles comme des radiations magnétiques, des volontés plus fortes que ma volonté de visiteuse. On y arrive trop tard, on vient après les dieux. En mai 2015, je sais que j'étais debout sur la très petite terrasse au faîte du Mont des Oliviers, avec à ma gauche un chameau debout tenu en laisse par un licol très serré, l'incarcéré du Mont des Oliviers, l'âme immobilisée pendant toutes les heures d'une journée, et toute la liberté concédée était logée dans les pattes que l'être avait le droit de soulever et de reposer sur le même carré de sol. Du haut du Mont des Oliviers sans oliviers, j'ai vu le monde, j'ai vu son Prisonnier, et j'ai maudit l'Humanité. Ca ne se voyait pas. Même sur la photo. J'ai enfermé mes larmes de pitié dans la page de garde du livre de Jérusalem. Dans la page voisine le tribunal siégeait. Tu pleures pour un chameau. - Elle pleure pour un chat. - Voilà quelqu'un qui pleure pour un mot. Le livre de Jérusalem avait déjà commencé, juste en face du mont Moriah. Moi, depuis le mont, je voyais Moïse regarder commencer la Terre Promise. Et devant lui il vit bouger avec une lenteur folle la vie d'un chameau enchaîné. - Dire qu'il y en a qui sont enterrés dieu-sait-quoi comme mon père, dit ma mère, Moïse comme mon père, à Baranovici, tout seul. Quel avenir ! C'est drôle l'homme, toute cette création, c'est vraiment incroyable ! dit ma mère - Baranovici, tu connais ? Un habitant, Michael Klein, juif mort pour l'Allemagne. Puis ma mère rit et se tait.

01/2017

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Thèmes photo

Satka. Ou la conquête de l'Est

Un voyage au coeur de la Russie d'aujourd'hui : un cahier de 32 photographies couleur et noir et blanc assorti d'un récit composé de 32 portraits d'habitants de la ville de Satka. En 2019, l'Ambassade de France en Russie et l'Institut français invitent le photographe Bruno Boudjelal à réaliser un travail sur la Russie. Celui-ci propose à l'écrivain François Beaune de l'accompagner. Pour leur résidence de création, ils cherchent une petite ville à même d'incarner la Russie contemporaine. Ce sera Satka, ville minière de l'Oural où la vie s'organise autour de Magnezit, une entreprise qui extrait un minéral, la magnésite, dont on fait des moules pour manipuler les métaux en fusion. Qui sont aujourd'hui les habitants de Satka ? Comment vit-on à Satka ? Jusqu'au milieu du 18e siècle et l'arrivée des premiers paysans, forcés de quitter leurs villages de l'Ouest et de se transformer en ouvriers pour forger les armes du tsar, cette région de basse montagne est peu peuplée. C'est une terre d'estivage, une forêt de bouleaux, de pins et de fraises des bois. Pendant un siècle et demi, Satka est un camp de travail pour les ouvriers des hauts fourneaux. Puis, la découverte de la magnésite au début du 20e siècle et son exploitation font de Satka une ville, officiellement, en 1937. Elle est aujourd'hui une unité de production de 30 000 habitants, avec ses HLM des années 60-70 typiques de cet oblast industriel de Tchéliabinsk. Entre 2019 et 2020, le photographe et l'écrivain séjournent à Satka à deux reprises (un été et un hiver), partant à la rencontre de ses habitants, tissant des liens avec une trentaine d'entre eux qui ont choisi de leur raconter leurs histoires. Le livre s'ouvre sur un cahier de 32 photographies légendées : paysages dépouillés souvent austères, qui dévoilent la pauvreté des habitats et portraits, certains en surimpression sur les paysages, les corps s'inscrivant dans les paysages qui les déterminent. Le grain marqué, le flou assumé et les teintes tragiques suggèrent les parts d'ombre et les traumatismes de l'Histoire qui se lisent sur les visages. Les photographies guident le lecteur jusqu'au récit qui les suit : 32 portraits de femmes et d'hommes que dresse François Beaune à partir d'une histoire, une anecdote intime, qu'ils lui confient : Svetlana, la belle enseignante aux origines mixtes, ukrainienne et bashkir, Marina la nostalgique de l'Union soviétique, Sergueï le tigre d'acier, nationaliste convaincu qui vit dans l'attente d'une guerre à venir, ou encore Alexander le dissident, opposant déclaré à Poutine, qui témoigne d'une Russie désunie. Les récits collectés, entrecoupés de réflexions plus personnelles de l'auteur, dévoilent par petites touches la réalité quotidienne d'un peuple qui n'a cessé de subir les guerres, les déportations, le joug des pouvoirs politiques. Un peuple souvent nostalgique du passé soviétique qui vit avec le mythe d'une nation héroïque, fière et vertueuse. Un peuple qui résiste à l'absence de perspectives en nourrissant un imaginaire riche et poétique.

03/2023