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Hassane Gandah Nabi

Extraits

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Militaire

D-Day et la bataille de Normandie. La seconde guerre mondiale en couleurs, Edition collector

Revivez les moments forts de la plus grande opération militaire de l'Histoire à travers des photographies en noir et blanc colorisées. "Germany first !" , "L'Allemagne d'abord ! », telle fut la phrase-clé de la stratégie adoptée par les Britanniques et les Américains dès 1941. Certes, pendant le conflit, le front du Pacifique est important, mais les états-majors alliés décident très tôt de concentrer toutes leurs ressources pour anéantir le régime nazi. La clé de voûte de cette lutte est l'opération Overlord, l'invasion de l'Europe depuis les plages de Normandie. Overlord débute par un débarquement massif de troupes alliées sur les plages (opération Neptune) le 6 juin 1944 et va durer tout l'été jusqu'à la retraite allemande sur la Seine. Le débarquement de Normandie reste à ce jour la plus grande opération militaire de tous les temps, mais aussi la plus incroyable dans sa planification et son organisation. Par les moyens mis en oeuvre, l'ampleur des destructions et la dureté des combats, cette bataille de Normandie a marqué des générations de civils français et de soldats des deux camps. Plus de trois millions d'hommes y ont directement ou indirectement participé. C'est certainement la seule fois dans l'histoire de l'Humanité qu'autant de démocraties se sont alliées pour lutter contre un régime totalitaire : Anglais, Américains, Canadiens, Français, Polonais, Tchèques, Norvégiens, Belges, Néerlandais, Australiens ou Néo-Zélandais, des dizaines de milliers de volontaires ont combattu sur le sol français. Des milliers y ont laissé leur vie, un grand nombre reposent désormais dans des cimetières militaires normands. Presque 80 ans plus tard, ce livre leur rend donc hommage à travers de nombreuses images colorisées, faisant revivre cet événement majeur de l'Histoire.

05/2022

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Livres 3 ans et +

Maman et bébé se parlent d'amour. Conversation entre maman et son bébé à venir

Un livre pour les mamans et les enfants Pour les mamans : Un album rempli de douceur, de tendresse, d'amour... célébrant la "magie" d'amener une petite âme dans le monde. Tout au long de sa grossesse, maman se connecte à son petit, lui parle, le cajole, lui fait découvrir la beauté de la planète Terre... Pour les enfants : Grâce aux mots et aux images, ils revivent, ébahis, ce doux temps de la gestation lorsqu'ils étaient dans le ventre de leur maman. Ils sont heureux de constater tout l'amour de leur maman pour eux. Maman parle a` son enfant a` nai^tre : "Viens sur notre plane`te, viens l'explorer, l'aimer, la rendre plus belle. Veux-tu venir jouer avec elle et avec nous ? " Be ? be ? , acquiesce a` sa demande, il vient dans son bedon. Dans ce nid douillet, il parle avec maman et lui pose toutes sortes de questions. Pendant 9 mois, maman communique avec lui. Elle l'ame`ne partout : a` la plage, dans le jardin, au verger... Ils se connectent avec les arbres, les fleurs, les e ? toiles, la mer, les oiseaux, un fruit, un caillou... Ils rec ? oivent les e ? nergies du ciel et de la terre, ils remercient, ils sont heureux... Puis, c'est le temps de sortir du cocon. Be ? be ? , avec l'aide de maman, arrive sur la Terre dans la joie et l'amour.

06/2020

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Romans historiques

Aïcha… témoin de la Terreur

Aïcha n'a que dix ans, quand des bouleversements majeurs s'opèrent dans sa vie, sa ville qu'elle aime tant, tombe entre les mains des Rois Catholiques Ferdinand et Isabelle, qui promettent que rien ne changera pour ses habitants, mais entre les promesses et la réalité, une distance infinie. Le père de Aïcha, Musa ibn Abi al-Ghassan, connu comme étant le chevalier de Grenade, et l'un des plus influents conseillers de son Emir Boabdil, n'a jamais accepté l'idée de la capitulation, il a mené sa guerre jusqu'à la fin. Sa femme et sa fille Aïcha vont être d'abord expulsées de leur maison, jetées à l'extérieur des murs de la ville, elles réussissent à retrouver un toit à Albayazin, l'un des derniers quartiers Maures de Grenade. La fille du chevalier de Grenade ne cesse de vivre des drames qui se suivent mais qui ne se ressemblent pas. Aïcha n'a jamais voulu céder à la peur, à la terreur, elle est toujours restée intègre et forte, son histoire est à l'image de ce qui s'est passé à toute un peuple, qui a dû choisir entre une évangélisation forcée, l'exil ou mourir sous la torture. Ce roman est un voyage dans le passé, aucune extrapolation vers des évènements contemporains à partir de cette histoire n'est permise. La violence du passé ne constitue en aucun cas une justification d'une violence ultérieure.

05/2023

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Alpha Academy Tome 4 : Révélations de minuit

Comment peut-on faire confiance aux gens quand on ne sait pas s'ils sont bons ou mauvais ? Alors que j'étais persuadée que mes problèmes étaient réglés, voilà que tout semble voler en éclats : le lien tissé avec mon âme soeur, la sécurité de ma famille, et même ma propre liberté. L'Académie des Hauts Mages ne ressemble absolument pas à ce que j'avais imaginé et je dois retrouver Rage, quel qu'en soit le prix. Sans oublier qu'en plus de devoir réussir mon initiation, j'ai découvert que les ténèbres menacent l'île des Métamorphes et celle des Hauts Mages. Notre seul espoir pourrait bien résider dans une entraide entre les deux mondes. Je n'ai plus qu'à déterminer qui se trouve du bon et du mauvais côté... Car, pour l'instant, j'ai l'impression de ne pouvoir faire confiance à personne... #UrbanFantasy #Shifters #Mages #Loups-garous #AmesSoeurs La version papier de Révélations de minuit inclut le tome 3 : Le roi de minuit. "J'ai vraiment aimé cette série, l'histoire et les personnages étaient vraiment géniaux. Nai est forte, pleine de compassion et aimante. C'est le personnage principal idéal". Lectrice Amazon "Une série parfaite du début à la fin". Amber Bunch, autrice de romance "Tant de choses inattendues se sont passées dans ce tome et il m'a tenue en haleine, jusqu'à sa conclusion". Lectrice Goodreads

01/2024

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Communication - Médias

Les gobeurs

"Se promenant la bouche ouverte dans les alle?es du parc me?diatique, pre?s de certaines rivie?res journalistiques, ou grimpant, le pas alerte, sur les versants les moins rudes des collines te?le?visuelles, ou campant sur les campus de certaines universite?s et humant l'air du temps pre?sent sans se boucher le nez et sans fermer la bouche, le vulgum pecus est convoque? a? l'ope?ration de gobage de nouvelles the?ories dogmatiques cense?es nous libe?rer des anciennes traditions et pre?parer un nouveau monde ouvert, inclusif, sans frontie?res ge?ographiques ou biologiques." Ainsi commencent les Gobeurs. Cet ouvrage s'inte?resse de pre?s a? une certaine sociologie et a? ses e?mules, a? une certaine litte?rature et a? ses auteurs, a? une certaine the?orie du genre et a? ses promoteurs, a? une certaine e?cologie et a? sa de?esse sue?doise, a? la Nouvelle E?glise Progressiste et Gobeuse et a? ses pre?tres, ses cate?chume?nes, ses repre?sentants les plus e?minents, et a? tous les phe?nome?nes permettant de de?peindre cette e?poque. Ce livre n'est pas un essai. Alternant l'art de la gifle calligraphie?e et celui du rire que fait nai?tre la simple description des phe?nome?nes e?voque?s, le ton en est assure?ment pole?mique. L'ouvrage est agre?mente? d'exercices pratiques et de bre?ves interventions toujours bienvenues de tonton Raymond, parent de l'auteur.

06/2021

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Littérature française

Enfant de salaud

Depuis l'enfance, une question torture le narrateur : - Qu'as-tu fait sous l'occupation ? Mais il n'a jamais osé la poser à son père. Parce qu'il est imprévisible, ce père. Violent, fantasque. Certains même, le disent fou. Longtemps, il a bercé son fils de ses exploits de Résistant, jusqu'au jour où le grand-père de l'enfant s'est emporté : "Ton père portait l'uniforme allemand. Tu es un enfant de salaud ! " En mai 1987, alors que s'ouvre à Lyon le procès du criminel nazi Klaus Barbie, le fils apprend que le dossier judiciaire de son père sommeille aux archives départementales du Nord. Trois ans de la vie d'un " collabo " , racontée par les procès-verbaux de police, les interrogatoires de justice, son procès et sa condamnation. Le narrateur croyait tomber sur la piteuse histoire d'un " Lacombe Lucien " mais il se retrouve face à l'épopée d'un Zelig. L'aventure rocambolesque d'un gamin de 18 ans, sans instruction ni conviction, menteur, faussaire et manipulateur, qui a traversé la guerre comme on joue au petit soldat. Un sale gosse, inconscient du danger, qui a porté cinq uniformes en quatre ans. Quatre fois déserteur de quatre armées différentes. Traître un jour, portant le brassard à croix gammée, puis patriote le lendemain, arborant fièrement la croix de Lorraine. En décembre 1944, recherché par tous les camps, il a continué de berner la terre entière. Mais aussi son propre fils, devenu journaliste. Lorsque Klaus Barbie entre dans le box, ce fils est assis dans les rangs de la presse et son père, attentif au milieu du public. Ce n'est pas un procès qui vient de s'ouvrir, mais deux. Barbie va devoir répondre de ses crimes. Le père va devoir s'expliquer sur ses mensonges. Ce roman raconte ces guerres en parallèle. L'une rapportée par le journaliste, l'autre débusquée par l'enfant de salaud.

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Littérature française

La Mendigote

Claire, une jeune femme passionnée par son métier d'agent littéraire, entend parler, au cours d'un dîner, de Larry Romney, dont elle a perdu la trace et qui a joué un rôle important dans sa vie. Elle lui écrit ; il l'invite à le retrouver en Allemagne, car tous deux sentent le besoin de faire le point sur le drame qui les a séparés. A travers le dialogue de leurs souvenirs, se reconstruit peu à peu leur histoire. Larry parle de Mary, la jeune Américaine qu'il a aimée. Originaire d'une famille puritaine de Boston, Mary a suivi sur un coup de tête Larry à Paris, où elle représente un éditeur américain. Victime de son instabilité, tantôt elle fuit Larry, tantôt elle le recherche. Parallèlement, Larry vit l'amitié apaisante de Claire qui I'aime sans le lui dire. Jusqu'au jour où les deux jeunes femmes se rencontrent. A son tour, Claire évoque le comportement de Rupert Horn : Allemand, fils de nazi, hanté par les crimes hitlériens, Rupert a rencontré Mary en Hollande dans un musée et la capte à son tour. L'été, les quatre personnages se retrouvent dans le Midi : Mary a découvert que Rupert était marié, Claire a mis fin à la solitude qui la poursuit depuis l'enfance - on l'avait surnommée La Mendigote - en se laissant séduire par Rupert. Larry les rejoint. Après une confrontation difficile, Mary s'engage sur un sentier qui mène au sommet des falaises rouges de l'Esterel, et va s'écraser sur les rochers. Pendant ces cinq jours où Claire et Larry se sont livrés au jeu de la vérité, Larry se rend compte qu'il aime Claire. Se sont-ils tout dit ? Le lecteur le découvrira à la fin de ce livre captivant où l'intrigue, pleine de suspense, est étroitement mêlée à la finesse de l'analyse psychologique et à I'atmosphère poétique.

04/1966

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Histoire internationale

Dachau KL. Camp de concentration de Dachau : le travail rend libre

Dachau situé à environ trente kilomètres au nord ouest de Munich sera notoirement connu pour être le premier grand camp d'internement pour tous les ennemis politiques du Troisième Reich. Appelé dès son origine Zentrum des Besitzschutzes (Centre de Protection de Détention), le site servira aussi comme cadre d'entraînement et de camp école aux gardiens SS ayant à oeuvrer dans d'autres camps de mort. Pendant douze années consécutives, avec ses quelques 185 commandos extérieurs (Aussenkommandos), ses camps annexes (Nebenlagers) et ses camps extérieurs (Aussenlagers) ; Dachau sera le théâtre d'incarcérations où dès 1938 toutes sortes de catégories d'opposants au régime de l'Allemagne nazie côtoieront les premiers internés Juifs de Bavière. Puis dans ce camp fusionneront en masse bon nombre de groupes ethniques et sociaux : Tsiganes, prisonniers de guerre soviétiques, Juifs, homosexuels, criminels allemands, Témoins de Jéhovah, catholiques et protestants, asociaux, prêtres, apatrides, écrivains, scientifiques et Résistants. Cet endroit terrifiant servira aussi de camp de transit (Transitlager) pour de nombreux prisonniers à destination d'autres lieux aussi comminatoires. Durant toute la période de 1933 à 1945, Dachau verra passer quelques 250. 000 déportés déplacés d'environ trente pays, sans compter ceux éliminés dès leur arrivée au camp, donc non enregistrés. Dans ce lieu maudit la barbarie y est déployée sous toutes ses formes, des sévices les plus outrageants en passant par la souffrance et l'épuisement au travail, une carence totale dans l'hygiène, la faim et les maladies graves, le froid rigoureux des hivers et la chaleur éprouvante de certains mois d'été, sans oublier les ridicules et dramatiques expériences médicales. Dans cet antre maudit où le crime et les atrocités sont synonymes de banalité et d'avilissement déconcertant, on dénombrera quelques 76. 000 martyrs du Système nazi. Enfin, entre l'été 1940 et la fin avril 1945, sur quelques 12500 prisonniers français internés à Dachau, environ 1. 600 d'entre eux y laisseront toute espérance de vie.

03/2014

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Policiers

Fin du monde à Breslau

1927 : l’inspecteur Mock se retrouve à enquêter sur un tueur en série ayant commis plusieurs crimes marqués par une mise en scène sordide. Les morts s’amoncèlent mais ne se ressemblent pas : un chômeur enchaîné et emmuré vivant dans son réduit, un sympathisant du parti nazi découpé en morceaux, un sénateur corrompu assassiné avec une prostituée dans une maison close… Après de recherches minutieuses dans les archives de la ville, où il étudie les pages des Antiquitates Silesiacae (un ouvrage du moyen-âge répertoriant des crimes commis en Silésie), Mock découvre que chaque assassinat fait référence à un meurtre perpétré plusieurs siècles auparavant. Dans le même temps, un individu ténébreux à la tête d’une secte millénariste, le prince Orloff, donne une série de conférences à Breslau dans lesquelles il prédit la venue de l’antéchrist. Pour le prince, cette série de crimes ne fait qu’annoncer la fin du monde et il entend bien profiter du climat de panique qui règne à Breslau pour faire avancer ses idées. C’est oublier un peu vite le rationalisme de Mock, qui entend bien faire la lumière sur cette affaire et faire taire les superstitieux de tous bords… Outre une intrigue policière parfaitement menée, Fin du monde à Breslau recrée à merveille l’atmosphère des années 20 en Europe centrale. Dès les premières pages, le lecteur plonge avec délectation et gourmandise dans une ambiance délicieusement désuète et surannée. L’auteur brosse un tableau à la fois exotique et fascinant de cette ville polonaise : belles femmes éthérées, aristocrates dépravés, membres de sectes et morphinomanes évoluent dans un décor de ruelles recouvertes de neiges, entre bars, restaurants, maisons closes, opéra, théâtres et casinos… Sans oublier bien sûr notre héros, Eberhart Mock : un inspecteur sanguin porté sur l’alcool et les jolies femmes, qui soigne ses gueules de bois légendaires (et les dépressions qui leur sont associées) en menant l’enquête à coups de poing et de remarques lapidaires…

05/2011

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Religion

Scapulaire noir des sept douleurs (servites de Marie)

L'Ordre des Servites de Marie a été créé en 1233 par sept riches marchands florentins laïcs qui ont quitté le monde du commerce pour s'adonner à la vie religieuse. Leur piété est centrée sur le culte de la Vierge Marie et particulièrement les douleurs qu'elle a éprouvées. En 1255 le pape Alexandre IV a approuvé la création de l'Ordre des Servites. Les personnes qui revêtent le scapulaire de l'Association des Sept Douleurs de Marie doivent se confesser et communier, pensant que dès cet instant ils sont admis au nombre des serviteurs de la Reine du Ciel. Cet habit doit être pour eux un souvenir continuel des douleurs extrêmes que Marie ressentit pendant la passion et à la mort de Jésus Christ. Chaque jour, ils réciteront sept Pater et sept Ave en mémoire des sept principales douleurs de la Mère de Dieu. En 1611, la confrérie des servites et le port du scapulaire noir des Sept Douleurs de Marie a reçu des indulgences du Pape Paul V. Fioretti sur le scapulaire noir des sept Douleurs de Marie : Jacques-Philippe, fils de Pierre-Jean Nari fut longtemps possédé du démon. Les esprits malins, forcés par les exorcistes de dire, pour la gloire de Dieu, par quel moyen ils pouvaient être chassés du corps de ce malheureux, répondirent que le plus efficace était de le revêtir du scapulaire noir des douleurs de Marie. Ce qui, ayant été fait, les démons se retirèrent aussitôt. Ce qui prouve que ce scapulaire est autant redouté des esprits infernaux qu'il est honoré par les anges du ciel. Pierre Battilani de Florence était né avec une telle faiblesse dans les jambes, qu'à l'âge de cinq ans, il ne pouvait pas se tenir sur ses pieds, et encore moins arriver à marcher. Voué par ses parents à Notre Dame de Sept Douleurs et revêtu de son saint scapulaire, il fut aussitôt délivré de cette débilité.

03/2016

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Histoire internationale

Mihailovic, Héros trahi par les Alliés (1893-1946)

Le 17 juillet 1946, le général Draza Mihailovic est fusillé par les communistes yougoslaves au terme d'une parodie de procès. Avec sa mort disparaît le chef de la résistance monarchiste anti-allemande, dernier obstacle à la conquête de la Yougoslavie par Tito. Né en 1893 au coeur de la vieille Serbie, décoré à de multiples reprises durant les deux guerres balkaniques (1912-1913) et la Première Guerre mondiale, Mihailovic intègre ensuite l'état-major de l'armée yougoslave. Après un séjour de quelques mois en France, il est nommé attaché militaire à Sofia puis à Prague. Ses avertissements contre le danger allemand ne sont pas entendus : la Yougoslavie est balayée en quelques jours par l'offensive du IIIe Reich d'avril 1941. Refusant la défaite, il rejoint le plateau de Ravna Gora où il crée la première guérilla de résistance en Europe occupée. En quelques mois, des dizaines de milliers d'hommes se rangent derrière lui, pour une Yougoslavie libre et royale. Depuis Londres, le roi Pierre II le nomme ministre de la Guerre du gouvernement yougoslave en exil. Après l'entrée en résistance des partisans de Tito en juillet 1941 et l'échec d'une action commune contre l'ennemi nazi, les troupes de Mihailovic doivent combattre sur plusieurs fronts : contre les Allemands, contre les ustasi croates alliés de Hitler, enfin contre les communistes. D'abord considéré comme le héros du monde libre par les Alliés, « le Chouan de Serbie » est abandonné par ceux-ci après des tractations entre Churchill et Staline. Les titistes ne parviennent à s'emparer de lui qu'en mars 1946 alors qu'il est encore à la tête d'une armée de plusieurs dizaines de milliers d'hommes. Draza Mihailovic fut autant victime de l'infiltration des services d'espionnage alliés par les agents communistes que par le cynisme et la lâcheté de l'Occident. Surtout, son destin tragique incarne celui de nombreux peuples européens, victimes successives de deux totalitarismes du XXe siècle.

02/2011

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Histoire de l'art

Primitivismes. Tome 2, Une guerre moderne

Primitivismes : Une invention moderne cherchait à montrer comment et pourquoi l'Europe, à la fin du XIXe siècle, fait du primitif une idée essentielle : au temps de l'expansion coloniale et de la naissance de l'anthropologie, ce primitif s'incarne dans les "sauvages" , les fous, les préhistoriques et les enfants. Primitivismes 2 : Une guerre moderne continue l'étude des fondements et des usages de la notion jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Trois thèmes s'y tressent. Les arts d'Afrique, d'abord : ceux-ci, après avoir brièvement participé à l'histoire des avant-gardes avec Apollinaire et Picasso, sont captés dans l'entre-deux-guerres par la mode nègre qui se développe en accord avec le discours colonialiste et raciste. Elle les réduit à l'état d'objets décoratifs, sinon publicitaires. Le refus de cette appropriation, ensuite : par ses écrits, ses revues et ses actes, le surréalisme oppose l'Océanie telle qu'il la rêve à ce trop bel art nègre. Dans le même mouvement, il construit une autre histoire et une autre géographie de la création. Celles-ci donnent aux cultures amérindiennes, du Nouveau-Mexique à l'Alaska, à la préhistoire et aux peuples "barbares" anciens, la place qui leur était refusée. Cette contre-culture s'oppose au récit habituel qui veut que la Grèce soit le berceau de la civilisation. Le néoclassicisme s'imposant comme le style des totalitarismes soviétique et nazi, l'affrontement est donc idéologique et politique autant que culturel. Ainsi apparaît la notion de guerre, qui donne son sous-titre au présent volume. Quand Dada fait scandale parle grotesque et le rudimentaire, il se déclare l'adversaire des sociétés occidentales si développées, coupables des carnages de la Première Guerre mondiale. Le surréalîsme, à sa suite, attaque I'ordre du monde occidental - rationnel, standardisé, obsédé parle progrès et le profit - et veut susciter ou ressusciter le temps de la poésie, de la magie et de la liberté naturelles.

02/2021

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Histoire internationale

L'intoxication nazie de la jeunesse allemande

A partir du constat que l'influence des livres de propagande conçus sous le Troisième Reich pour conditionner la jeunesse n'a pour ainsi dire jamais été analysée en France, Ralph Keysers montre dans cette étude comment le " message raciste " a été pour une large part médiatisé par quatre publications s'adressant aux enfants en fonction des étapes successives de leur évolution : de 3 à 5 ans, de 6 à 7 ans, de 8 à 9 ans, et enfin de 10 à 12 ans. La chronologie éditoriale des parutions (1934, 1936, 1938, 1940) illustre la stratégie énoncée par Hitler lors de son discours de Reichenberg, le 2 décembre 1938 : embrigader les jeunes pratiquement dès le berceau afin qu'ils ne soient " plus jamais libres leur vie durant " et deviennent des rouages fanatiques de l'Etat nazi. La révélation de ces quatre publications, dont R Keysers nous livre la traduction et la reproduction commentée des illustrations, est un voyage au coeur de l'horreur. On y voit naître pas à pas ce qui deviendra la Shoah : " Aucun peuple n'a réussi à ce jour à éliminer totalement le juif ", explique le médecin au petit Hans (chap. 5, texte 11) ; et de poursuivre : " Le bacille juif se promène encore dans beaucoup de pays de la terre ! Tant que les juifs vivront sur terre, il existera un danger juif. " Lire le travail de R Keysers, ex-diplomate, maître de conférences à l'université de Pau et déjà auteur de Cinq mots forts de la propagande nazie (Klincksieck, 2008), c'est se persuader qu'une nation prépare son avenir sur le socle de programmation de sa jeunesse. Oui, il faut en passer par la nausée sciemment provoquée par R Keysers dans cette minutieuse recherche car nous nous trouvons là en présence d'un terrifiant marqueur historique et sociologique de ce que peut représenter une intoxication de masse en vue d'une métamorphose radicale des consciences vers la barbarie.

05/2011

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Roman d'amour, roman sentiment

L'enfant secret du milliardaire. Un héritier pour les Di Savo ; L'enfant du sultan ; Le bébé du Sicilien

Un héritier pour les Di Savo Il lui a promis une nuit de passion inoubliable... Lydia aurait dû se détourner de Raul Di Savo. Mais, captive de l'aura du ténébreux Sicilien, elle a cédé à la tentation. Une folie qu'elle regrette aussitôt : sa rencontre avec Raul n'est en rien due au hasard et, s'il l'a séduite, c'est par pur esprit de vengeance. Bouleversée par cette trahison, Lydia fuit, avant de découvrir qu'elle est enceinte - et liée à Raul pour la vie... L'enfant du sultan Depuis toujours, Gabi rêve du mariage. Elle en a même fait son métier. Chaque jour, elle pare ses clientes de robes splendides et leur offre de fabuleux épilogues romantiques. Chaque nuit, en revanche, c'est elle qui a la place d'honneur, au côté d'Alim. Hélas, épouser cet homme restera à jamais un songe. Car il est l'héritier du trône de Zethlehan. Et lorsqu'il deviendra Sultan, il se désintéressera d'elle - et de l'enfant qu'elle attend de lui... Le bébé du Sicilien Le jour où elle a quitté la Sicile et le mariage qu'on lui imposait, Sophie s'est juré d'être libre. Mais sous le regard de Bastiano Conti, elle se sent soudain... captive. Jamais elle n'a désiré un homme au point de s'offrir à lui. Pourtant, incapable de résister, Sophie profite de l'instant présent et des caresses qui la chavirent. Elle ne se doute pas, alors, que cette passion irrépressible va changer son destin... A propos de l'auteur : Passionnée de voyage, Carol Marinelli a trouvé dans l'écriture le moyen de s'évader au quotidien. C'est pourquoi ses romans - qu'elle publie aux éditions Harlequin depuis de nombreuses années - se déroulent aux quatre coins du monde et mettent en scène des héros au charme exotique et irrésistible.

02/2021

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Allemagne

Ernst Röhm

La première biographie d'Ernst Röhm, chef des SA et ami de Hitler. La plupart des hauts dignitaires nazis sont immensément célèbres - que l'on songe à Goebbels, responsable de la propagande du Reich, à Goering, chef de la Luftwaffe, ou encore à Himmler, maître absolu de la SS. Au sein de ce triste panthéon, Ernst Röhm fait figure d'illustre inconnu. Pourquoi cet homme, pourtant chef de la section d'assaut paramilitaire nationale-socialiste - la Sturmabteilung (SA) - du début de l'année 1931 à la fin du mois de juin 1934, est-il tombé dans l'oubli ? Soutien de la première heure de Hitler et du NSDAP, Röhm est quelqu'un d'important : dès le début des années 1920, il est l'ami du Führer (il est alors le seul cadre nazi à le tutoyer) et, en novembre 1923, il participe à la tentative de prise du pouvoir à Munich - le fameux " putsch de la Brasserie ". Mais si Röhm est le premier soutien du régime, il en est aussi la première victime. Et pour cause, cet homme dérange : son homosexualité notoire gêne dans un parti profondément homophobe, et son ambition crée bien vite des rivalités dans le cercle rapproché des intimes du Führer. Le chef des SA est donc une cible de choix en 1934 lors de la terrible " nuit des Longs Couteaux ". Mais qui était véritablement Ernst Röhm et, surtout, quelles ont été les véritables raisons de son assassinat ? Etait-il trop ambitieux, comme on l'a longtemps prétendu, ou bien a-t-il été la victime collatérale d'un dessein plus grand ? Par-delà la politique, ses préférences sexuelles étaient-elles réellement les principales causes de ce meurtre ? S'appuyant sur des sources inédites et de première main (notamment des documents privés fournis par le neveu de Röhm lui-même), cette brillante biographie appelée à faire date fait enfin la lumière sur un personnage clé de l'ascension d'Hitler.

08/2023

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Littérature française

De la fin des temps. Suivi de Espérance et histoire

L'attitude du chrétien face à l'histoire est double. D'un côté il doit se préparer à la "fin des temps", c'est-à-dire à l'avènement de l'Antichrist ; de l'autre, et en dépit des circonstances dramatiques qui entoureront cet avènement, il ne doit pas séparer "espérance et histoire". Pour Josef Pieper, ce paradoxe constitue l'ethos authentique du christianisme. Pourquoi faut-il aimer le monde et son histoire ? Parce que l'Antichrist est aussi l'ennemi de la création. C'est pourquoi l'annonce de l'Evangile s'accompagne de la défense de la dignité de l'homme. La "terre nouvelle" attendue veut dire que rien ne sera perdu de ce qu'il y a de bon dans l'histoire. Platon rêvait d'un festin métaphysique auquel participe l'âme comme commensal des dieux, hors de l'histoire. Le chrétien y communie déjà. Non pas dans un "arrière-monde", mais dans la communion eucharistique. Dans cette perspective, les réalisations sécularisées de cette aspiration à une commensalité universelle ("démocratie", "règne de la liberté", "société sans classe") signalent toujours un lien implicite avec l'espérance chrétienne. Mais ce désir peut être dévoyé et devenir le creuset de la société totalitaire de l'Antichrist. Si l'activité du chrétien dans la cité veut être dotée d'une vraie fécondité, elle doit sourdre d'une veille intérieure. Josef Pieper (1904-1997) a consacré sa vie à la recherche de la vérité par l'exercice de la philosophie. Il fut en Allemagne l'un des grands connaisseurs de Platon, Aristote et saint Thomas d'Aquin. Opposant au régime nazi et réduit au silence, ce n'est qu'après la guerre qu'il trouva une consécration universitaire. On lui doit plus de soixante ouvrages, remarquables par leur concision. Une belle filiation philosophique relie Romano Guardini, inspirateur de Josef Pieper, à Benoît XVI, qui a reconnu en Pieper un maître en philosophie.

09/2013

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Actualité médiatique internati

Anatomie d'un coeur sauvage

Sexe, drogue et Rock'n'roll ! Les confessions d'Asia Argento, actrice, réalisatrice, chanteuse et figure de proue du mouvement #Metoo. Fille du réalisateur Dario Argento et de l'actrice Daria Nicolodi, Asia a passé une enfance chaotique entre une mère violente et un père absent, totalement dévoué au cinéma. Cette absence de cadre a forgé chez elle, très jeune, une désir farouche de liberté, et la vie -A les hommes en particulier n'ont cessé de lui faire payer très cher. Asia Argento a écrit ce texte sur les conseils de sa psychologue, sans doute y a t-elle senti un moyen de reconstruction. Le livre est divisé en trois parties, tout le début est consacré à l'enfance et aux relations compliquées qu'elle entretient avec sa mère. Elle tourne son premier film à 9 ans, Palombella Rossa de Nani Moretti. A l'adolescence, Asia découvre l'amour, le sexe, la drogue, la musique et la mort. Sa demie soeur Anna, anorexique, meurt percutée par une voiture à Rome. La seconde partie relate toute sa vie avant #Metoo : Asia part à la conquête d'Hollywood, elle est confrontée aux ambitions des uns, à la jalousie des autres, etc. C'est aussi l'époque des viols répétées de Weinstein qu'elle dénoncera plus tard. Elle raconte en détails la prémédition de ce dernier, sa "méthode" et toute son ignominie. La dernière partie est consacrée au mouvement #Metoo et à sa réflexion très construite sur la place des femmes dans la société. Elle y parle aussi de son histoire d'amour tragique avec Anthony Bourdain et de la mort de sa mère des suites d'un AVC en temps de Covid en Italie. On découvre une autrice, une forte personnalité qui parle d'elle avec beaucoup d'humour et de lucidité. Asia Argento a un grand sens du rythme et un véritable talent de conteuse. Elle se qualifie souvent de survivante, ce texte tend à nous le faire croire.

09/2021

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Monographies

Gustave Moreau. The Fables

Gustave Moreau (1826-1898) is one of the most brilliant and enigmatic artists associated with the French Symbolist movement. This book accompanies an exhibition of some of the most extraordinary works he ever made, unseen in public for over a century. Moreau's watercolours of the Fables of Jean de La Fontaine (1621-1695) were created between 1879 and 1885 for the art collector Antony Roux and their stylistic range encompasses historicism and the picturesque, orientalist fantasies and near-abstract chromatic experiments. They were exhibited to great acclaim in Paris in the 1880s and in London in 1886, where critics compared the artist to Edward Burne-Jones. One critic commented on Moreau's ' keen apprehension of the weird. ' There were originally 64 works in the series, which was subsequently acquired by Miriam Alexandrine de Rothschild (1884-1965), but nearly half were lost during the Nazi era. The surviving works have not been exhibited since 1906 and they have only ever been published in black and white. This book is the first to reproduce them in colour - many shown actual size. Created at the height of the French 19th-century revival of watercolour, the variety of subject matter and technique, their colouristic effects and the sophistication of Moreau's storytelling, will be a revelation to readers. Preparatory drawings for the Fables, including animal studies made from life in the Jardin des Plantes demonstrate the wide-ranging research that informed Moreau's visions. Prints after Moreau's Fables by Félix Bracquemond (1833-1914) translate the jewel-like colours into monochrome in some of the most innovative etchings of the age, while the most delicate effects of the watercolours were also transformed into vitreous enamels. In-depth accounts of each watercolour, explaining the story and exploring Moreau's response to it. The introduction will place the series in the long history of illustrations of La Fontaine's canonical work, whose sources include Aesop's fables and traditional European and Asian tales, as well as considering Moreau in the context of his own, turbulent, times.

08/2021

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Littérature française

L'amour à Oslo

L'écriture chez Ali Alkasimi reflète toujours ses expériences, ses connaissances et ses relations, ainsi, son recueil " L'amour à Oslo" est plein de personnages multinationaux, dégageant un réseau de relations passagères, souvent dans des villes arabes et occidentales, tout en s'ouvrant à des questions authentiques et modernes, le tout se déroule dans un espace romancier multiple, complexe et diversifié, abrité par une structure romancière solide. Dans la nouvelle qui porte le titre de son recueil, l'auteur aborde le concept de l'amour et du mariage dans la société occidentale, à travers une histoire d'amour entre son meilleur ami Steve et une étudiante hollandaise venue passer comme eux un séjour estival d'études au Norvège, mais cette dernière, Gabi, aussitôt finies les vacances, elle retourne à son fiancé, laissant l'ami de l'auteur dans une profonde déception, justifiant cela par "Mon âme est retournée du paradis estival d'Oslo à l'automne nuageux et sombre de Leiden. Et quand mon fiancé est venu me voir à la maison des parents, et a proposé un rendez-vous pour l'accomplissement du mariage à l'église, j'ai immédiatement accepté sans réfléchir. Le mariage a ainsi eu lieu."... A travers cet espace romancier, Alkasimi a pu exploiter les différentes dimensions de l'écriture narrative, laquelle s'ouvre sur le pluralisme, le brassage d'idées et la diversité des voix, des narrateurs et des personnages, ainsi que sur le chevauchement des espaces et des temps et leur multiplication. Il adopte également dans la narration le modèle d'incorporation d'histoires au sein de l'histoire principale, faisant preuve d'aptitude à contenir les prises de position, les expressions et les sentiments qui se disputent au for intérieur des personnages. Le livre comporte les nouvelles suivantes : Le crime parfait, Le nageur, L'énigme, L'amour à Oslo, Télépathie, Le magicien, Le pèlerinage, et Le rêve.

08/2020

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Histoire internationale

Au coeur de la Guerre froide. Le combat d'un ambassadeur américain pour la paix

"Connu pour avoir fermé les portes de l'ambassade des Etats-Unis à Phnom Penh et replié le drapeau étoilé cinq jours avant l'arrivée des Khmers rouges, l'ambassadeur John Dean incarne une forme de courage physique et intellectuel injustement négligé dans l'histoire des nations et des relations internationales. De la guerre du Vietnam à celle d'Afghanistan, du Laos à l'Inde en passant par le Liban et la Thaïlande, John Dean s'est souvent exposé personnellement vis-à-vis des autorités qu'il représentait, sans hésiter à contester leur position ni à bousculer certains lobbies auxquels celles-ci pouvaient être liées... Franc-tireur mais rassembleur, dissident mais loyal, séduit par le message universaliste des Etats-Unis mais soucieux des particularismes nationaux, il ne pouvait qu'irriter les radicaux de tout bord. Il relate, avec beaucoup d'honnêteté, une expérience dont la valeur ne réside pas seulement dans les compléments qu'elle est susceptible d'apporter aux historiens de métier et que ceux-ci peuvent croiser avec d'autres sources. De la confiance qu'il manifeste dans les vertus d'une diplomatie de combat, alimentée par des visites de terrain, des échanges inlassables avec tous et d'un apprentissage continu des cultures étrangères et des coutumes locales, on pourra tenter de dégager les grandes lignes d'une méthode de négociation. Qu'un ancien diplomate puisse interpeller la mauvaise conscience des Etats-Unis dans un ouvrage dont la version originale a été officiellement soutenue par le département d'Etat, voilà qui rassurera tous ceux qui doutent encore de la capacité de cette grande démocratie à regarder en face ses propres erreurs", Pierre Journoud. Une autobiographie passionnante et émaillée d'humour, où l'on suit pas à pas John Dean des services secrets américains - au sein desquels il contribua à "retourner" un savant nazi - aux arcanes des grands conflits périphériques de la Guerre froide.

09/2011

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Histoire de France

L'enseignement du français en colonies. Expériences inaugurales dans l'enseignement primaire

Cet ouvrage L'enseignement du français en colonies, Expériences inaugurales dans l'enseignement primaire, réunit quinze contributions qui se proposent de voir comment le français se constitue en tant que langue d'enseignement dans ces contextes de confrontations sociales, linguistiques et culturelles inégalitaires que sont les contextes de colonisation. Ces contributions s'intéressent, plus particulièrement, à l'introduction du français à l'école primaire. Trois directions de travail sont privilégiées : - La mise en place des principes éducatifs qui instaurent le français comme langue de l'école. Faustin Kabanza (Rwanda), El-Djamhouria Slimani-Aït-Saada (la plaine du Chélif), Foued Laroussi (Mayotte) et Béatrice Pothier (Polynésie) montrent que les mêmes questionnements reviennent dans les différentes situations coloniales. - Les passeurs du français : Christiane Chaulet-Achour retrace l'itinéraire de l'instituteur-écrivain Mouloud Feraoun, Nedjma Cherrad celui de M-T Arbaoui, instituteur indigène au parcours chahuté. Martine Dreyfus décrit l'institution du français en Afrique de l'Ouest (1816-1931) par Jean Dard, Le Baron Roger, Faidherbe, I Carré, G Hardy, Davesnes. Le portrait de Moïse Fresco qui introduit le français à l'école de l'Alliance israélite de Tanger est dressé par Danielle Omer, celui de Mme Allix-Luce qui entreprend de créer en 1845-46, à Alger, la première institution pour " jeunes filles musulmanes " par Dalila Morsly. - La fonction des manuels de français dans le processus de didactisation du français est étudiée par Rafika Amri-Abbès qui analyse la démarche bilingue de Louis Machuel dans ses méthodes d'arabe et de français, par Laïla Ben Ezzedine qui met en évidence les tensions culturelles liées au projet de mettre à la disposition des enfants des Contes tunisiens qui racontent la culture tunisienne en français ; Yasmina Cherrad et Amar Nabti montrent à partir de La lecture liée au langage et L'ami fidèle les pièges d'une méthode qui, dans le contexte de la colonisation, travaille à la fusion des enseignements. Christine Cuet décrit comment le manuel A travers nos colonies fabrique les futurs agents coloniaux.

05/2010

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Histoire de France

Paris est une guerre 1940-1945. Un recueil de reportages

A l'instar de la courageuse Nellie Bly, Janet Flanner est une journaliste culottée. Née à la fin du XIXe siècle à Indianapolis dans un milieu quaker cultivé et bourgeois, étudiante en lettres à l'université de Chicago, critique théâtrale pour le quotidien local, l'Indy Star, elle se marie pour échapper à sa mère et suit son époux à New York. Elle y fréquente la bande de l'Algonquin, des auteurs, comédiens, dramaturges bourrés de talent et d'esprit et y rencontre le grand amour de sa vie, Solita Solano, comme elle journaliste et aspirante écrivaine. Janet quitte son mari et les deux femmes partent visiter l'Europe avant de s'installer en 1922 à Paris, et d'y vivre libres. Trois ans plus tard, le New Yorker lui propose d'écrire toutes les deux semaines une Lettre de Paris, sous le nom de plume de Genêt. Ce qu'elle fera brillamment tout en publiant, dès le début des années trente, des reportages sur l'Europe en proie à ses démons. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Janet Flanner rentre au pays. Pour autant, à dix mille kilomètres, elle continue à raconter aux Américains Paris et la France sous le joug nazi, aussi précisément que si elle y résidait encore. Tantôt grave et tantôt ironique, elle explique, décortique, suppute, griffe, pointe les petites et les grandes lâchetés et l'héroïsme au quotidien. Plus elle enquête, plus elle écrit, plus sa détestation de la barbarie nazie s'accroît. Vifs, précis, documentés, ses articles restent parmi les meilleurs de ceux qu'on a pu lire sur la France occupée. La profusion de détails, du plus sombre au plus dérisoire, qui portent sur tous les sujets possibles (le marché noir, l'économie, l'argent, la mode, la nourriture, le travail, l'éducation, la presse, l'Eglise, l'antisémitisme, etc.), compose une fresque minutieuse assemblée comme un collage. Paris est une guerre, tout autant qu'une plongée fascinante dans la France occupée, est un régal de lecture et une mine pour les férus d'histoire.

05/2020

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Histoire internationale

Paul Collowald, pionnier d'une Europe à venir. Une vie à dépasser les frontières

En captivité en Allemagne, après la prison à Metz, Robert Schuman confiait en 1942 : " Les frontières qui nous séparent ne doivent pas être la barrière entre des peuples foncièrement différents les uns des autres, mais le lien entre les hommes qui, en fin de compte, n'ont jamais été eux-mêmes à l'origine des conflagrations ". Paul Collowald, homme des frontières ayant subi l'annexion de l'Alsace et de la Moselle par le régime nazi, a résisté contre les atteintes à la dignité humaine. Une fois la guerre gagnée, il s'engage pour gagner la paix. En 1949, journaliste à Strasbourg, il rencontre le ministre des Affaires étrangères Schuman et sa vie en sera bouleversée ll vouera désormais sa passion de l'information à la cause européenne. Faire comprendre la complexité et les exigences d'une Europe à unir, aussi bien pour les journalistes que le grand public, Paul Collowald l'assumera en tant que porte-parole des vice-présidents successifs de la Commission Robert Marjolin puis Raymond Barre. Directeur à la direction générale de l'information ensuite, il terminera sa carrière au Parlement européen comme directeur général de l'information. Tout au long de sa vie, il s'est appuyé sur les principes énoncés par Schuman dans sa Déclaration du 9 mai 1950 pour expliquer l'ouverture des frontières et la liberté de circulation, les nouvelles solidarités entre les Etats et les peuples et l'élargissement de l'Europe qui devait s'accompagner de son approfondissement. Résister, s'engager, parler de l'Europe à unir, oser le saut dans l'inconnu de la Déclaration Schuman. Le réinventer face aux enjeux d'aujourd'hui. Cette biographie de Paul Collowald retrace le parcours d'un homme qui a fait bien plus que de franchir les frontières entre Strasbourg, Bruxelles et Luxembourg. Avec d'autres de sa génération qui reprennent vie dans ce récit, connus ou méconnus, il a oeuvré pour jeter des ponts afin de les dépasser.

09/2018

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Histoire internationale

Aspects méconnus du IIIe Reich au crible du non-conformisme

De 1945 à 1949, au cours des 13 procès infligés par les vainqueurs aux vaincus du Reich, l'on présenta une image assez floue du régime défunt et l'on brossa un tableau diabolique de son fondateur et naufrageur. D'un côté, les accusés avaient tout intérêt à charger le dictateur mort. De l'autre, l'accusation nord-américaine était truffée de Juifs émigrés du Reich qui fournissaient la quasi-totalité des interprètes, dont beaucoup bâclèrent en partie leur travail, volontairement ou par incompétence. L'historiographie n'en sortit pas victorieuse. En France, les années 1960 furent celles où Charles de Gaulle imposa une pacification des relations franco-allemandes et, si les professionnels de la haine continuèrent à ressasser leurs griefs envers " les Boches ", l'on en vint à présenter l'épopée de la Wehrmacht sous son jour héroïque et même à porter attention aux avancées économiques, sociales, culturelles et techniques du IIIe Reich. Cela ne faisait ni les affaires des marxistes, ni celles des héros – vrais ou supposés – de la Résistance et moins encore celles de certains profiteurs des malheurs du peuple juif. L'on inventa alors le slogan mensonger d'une jeunesse élevée dans l'ignorance du Satan nazi, en lui faisant dire : " Hitler connaît pas ", ce qui était réellement grotesque, puis, pour des raisons politiques tenant à l'Etat d'Israël, on en revint durant les années 1980 sq. à la bonne vieille diabolisation d'Adolf Hitler et de tous les aspects de son régime haï... Depuis plus d'un quart de siècle, ce processus se poursuit et aurait même tendance à envahir tout le débat historiographique. Comme croire en Satan n'est pas plus justifié que de croire en son antithèse divine, des non-conformistes ont regimbé. Ce livre entre dans le cadre de cette historiographie récalcitrante qui refuse de sacrifier à un effet de mode et aborde certains aspects méconnus du IIIe Reich au crible du non-conformisme...

01/2019

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Critique littéraire

Le Cahier Rouge du journal intime

Dans cette anthologie inédite, et originale, on ne trouvera ni Marie Bashkirtseff, ni Maine De Biran, ni Amiel, ni Restif de la Bretonne, enfin aucun des auteurs si machinalement reproduits dans les ouvrages consacrés aux journaux intimes. En revanche, on y trouvera les meilleurs passages des journaux de grands écrivains français : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Stendhal, Jules Renard ou encore Alfred de Vigny. Ce livre dévoile aussi des extraits de journaux très rarement reproduits, comme celui de Klaus Mann, qui évoque l'effervescence artistique du Berlin des années 1920, celui du journaliste Robert de Saint Jean, qui décrit la montée du nationalisme en France au début des années 1930, celui du comte Kessler, allemand anti-nazi et cosmopolite de l'entre-deux-guerres, ami de Cocteau, de Maillol et d'Einstein, celui de Philippe Jullian, où il relate le Paris improbablement mondain des années 1940 à 1950. C'est aussi l'occasion de lire des journaux écrits par des témoins d'époques décisives : le journal de l'Estoile, qui assiste à la saint Barthélemy ; de l'Anglais Pepys, qui raconte le quotidien de la vie londonienne au XVIe siècle, époque des épidémies de peste, des incendies et de la chute du roi Charles Ier ; de Louis II de Bavière, prince des arts et de toutes les excentricités ; mais aussi de Harold Nicolson, proche de Churchill, qui révèle les secrets de la diplomatie britannique pendant la guerre. Portraits de la vie littéraire et mondaine, joies, peines et confidences d'écrivains, révélations sur des événements majeurs de l'Histoire : voilà ce que renferme cette anthologie inédite où sont réunis plus de trente auteurs. Quelques-uns des auteurs de cette anthologie inédite par ordre alphabétique : Benjamin Constant, Eugène Delacroix, Lucile Desmoulins, Matthieu Galey, Edmond et Jules de Goncourt, Victor Hugo, Paul Klee, Harold Nicolson, Jules Renard, Romain Rolland, Germaine de Staël, Stendhal, Paul-Jean Toulet, Alfred de Vigny, Voltaire...

10/2018

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Guides étrangers

Une vie de Pintade à Berlin

Lire les Pintades, c’est un peu comme avoir une meilleure amie dans chaque ville ! En 8 chapitres désopilants, Une vie de Pintade à Berlin décode les modes de vie des Berlinoises et offre un guide pointu de leurs meilleures adresses. Ich bin eine Berlinerin ! Tel pourrait être le cri de ralliement des Pintades berlinoises. Féministes et indépendantes, rebelles et libertaires, elles portent leur ville chevillée au corps. Vivre sous le régime nazi, sous la pluie des bombes, puis sous l’ombre d’un mur presque aussi célèbre que la Grande Muraille de Chine, ça forge les caractères. Mais Berlin attire aussi celles à qui l’éternelle adolescence va bien au teint, venues de la Ruhr, de Bavière, d’Espagne ou de Colombie pour rejoindre la ville de tous les possibles. Elles sont DJettes, designers, actrices porno-lesbiennes ou mères de famille. Elles sont naturelles, sans fards, sans artifices. Elles aiment leur corps parce qu’il est fonctionnel et ce n’est pas un pet lâché en public ou quelques poils fusant des aisselles qui les effaroucheront. La mode est d’abord pratique pour elles, qui filent à fond sur leurs vélos dans les rues ou le long de la Spree. Et puis le verglas ne fait pas bon ménage avec les talons aiguilles ? les aiguilles, elles en réservent l’usage aux tatoueurs qui ornent leur peau de dessins dont la finesse n’a rien à envier aux tableaux d’Albrecht Dürer. Et qu’on ne vienne pas leur dire qu’à Berlin l’hiver est trop long : les cabines à UV et les saunas chauds bouillants sont là pour réchauffer les corps, les marchés de Noël pour réchauffer les cœurs, et pour se réchauffer les sangs, les Pintades berlinoises savent que dans leur capitale on peut faire la fête jusqu’au bout de la nuit, qu’elle soit noire ou qu’elle soit blanche.

03/2011

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Ouvrages généraux

Dire oui au monde. Une théorie de la fête

Qu'est-ce qu'une fête ? D'où nous vient cette incroyable audace, par exemple, de fêter un anniversaire ? Sommes-nous si sûrs qu'il est bon d'être né et de vieillir ? Ne cherchons-nous pas, par des soirées hypnotiques et alcoolisées, à oublier que nous sommes misérables et promis à la mort, et que pendant ce temps des multitudes ploient sous la violence et l'injustice ? Et pourtant, plus que nous autres repus de marchandises, les pauvres ont le sens de la fête, et ils savent célébrer la moindre lueur. Dans ce grand petit livre, Josef Pieper s'efforce de dégager le fondement de toute vraie fête et de distinguer celle-ci des pseudo-fêtes et des anti-fêtes que nous multiplions dans une effervescence complice de la destruction. Partant des cultes païens et de la louange chrétienne, il analyse les fêtes de la Révolution française et celles du 1er Mai soviétique ou nazi, pour arriver au consumérisme actuel et poursuivre jusqu' à la fin des temps : quel est le seul motif de se réjouir qui tienne au milieu des ténèbres, et qui nous donne mission d'y être des témoins de la clarté ? Préface de Fabrice Hadjadj AUTEUR Josef Pieper (1904-1997) est l'un des plus grands philosophes du XXe siècle. Sa pensée, se déployant à l'école de saint Thomas d'Aquin, mais assumant aussi Platon, Nietzsche et Heidegger, a fortement influencé celle du pape Benoît XVI. Philanthropos est un institut universitaire situé à Fribourg (Suisse) qui propose une année de formation intégrale par la philosophie, la théologie, les sciences humaines et le théâtre. Son activité académique se déploie dans le cadre d'une vie communautaire, de sorte que l'étude n'y apparaît pas comme une spécialité, mais comme ce qui jaillit de la vie quotidienne et y retourne pour l'illuminer. Il s'agit de se mettre, en somme, à l'école du Verbe fait chair.

02/2022

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Sociologie

Un éternel Treblinka

La souffrance des animaux, leur sensibilité d'êtres vivants, est un des plus vieux tabous de l'homme. Dans ce livre iconoclaste - que certains considéreront même comme scandaleux -, mais courageux et novateur, l'historien américain Charles Patterson s'intéresse au douloureux rapport entre l'homme et l'animal depuis la création du monde. Il soutient la thèse selon laquelle l'oppression des animaux sert de modèle à toute forme d'oppression et la "bestialisation" de l'opprimé obligée sur le chemin de son anéantissement. Après avoir décrit l'adoption du travail à la chaîne dans les abattoirs de Chicago, il note que Henry Ford s'en inspira pour la fabrication de ses automobiles. Ce dernier, antisémite virulent et gros contributeur au parti nazi dans les années 30, fut même remercié par Hitler dans Mein Kampf. Quelques années plus tard, on devait retrouver cette organisation du "travail" dans les camps d'extermination nazis, où des méthodes étrangement similaires furent mises en œuvre pour tétaniser les victimes, leur faire perdre leurs repères et découper en tâches simples et répétitives le meurtre de masse de façon à banaliser le geste des assassins. Un tel rapprochement est lui-même tabou, étant entendu une fois pour toutes que la Shoah est unique. Pourtant, l'auteur yiddish et prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer (qui a écrit, dans une nouvelle dont le titre de ce livre est tiré, "pour ces créatures, tous les humains sont des nazis") fut le premier à oser la comparaison entre le sort réservé aux animaux d'élevage et celui que les hommes ont fait subir à leurs semblables pendant la Shoah. S'inspirant de son combat, Patterson dénonce la façon dont l'homme s'est imposé comme "l'espèce des seigneurs", s'arrogeant le droit d'exterminer ou de réduire à l'esclavage les autres espèces, et conclut son essai par un hommage aux défenseurs de la cause animale, dont Isaac Bashevis Singer lui-même.

01/2008

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Littérature étrangère

Constance ou Les pratiques solitaires

Après Monsieur et Livia, voici Constance, le troisième volet de ce que l'on pourrait appeler le «Quintette d'Avignon». Au terme d'un été provençal au goût de Paradis avant la Chute, la Seconde Guerre mondiale va disperser la petite colonie anglaise d'Avignon et c'est non seulement en France, mais en Suisse et en Egypte, que Durrell nous invite à suivre les nouvelles aventures de Constance, de Livia, de Blanford et de quelques autres. L'on retrouve ici les idées chères à l'auteur, à commencer par celle de la genèse du roman, dans lequel le romancier est à la fois créateur et créature, et qui sert de point de départ à d'innombrables jeux de miroirs. Davantage peut-être encore que dans les précédents volumes, Durrell nous fait partager sa perception désabusée de l'incohérence cosmique et de la crise de notre civilisation occidentale paralysée par les théories de Freud et la froide rationalité de la morale judéo-chrétienne. Un nouveau thème apparaît cependant : celui de la guerre dans toute son absurdité. N'est-elle pas absurde en effet la mort de Sam tué au cours d'un pique-nique par des soldats de son propre camp à l'entraînement ? N'est-il pas absurde, lui aussi, l'accident de chasse qui coûtera la vue au général nazi Von Esslin, blessé par la décharge de son propre fusil ? A cette absurde cruauté, Durrell tente d'opposer la beauté rédemptrice de l'amour gnostique lové au cour de l'univers, en harmonie avec lui et soutenu par l'orgasme simultané et conscient des deux partenaires - véritable antipode aux manoeuvres de Monsieur, le Prince des Ténèbres. Mais cette vision pessimiste de la vie se trouve comme toujours chez Durrell, équilibrée par un humour qui replace les choses dans une juste perspective. C'est à cet humour et à la poésie d'une langue allusive et baroque que nous reconnaissons, une fois encore, le merveilleux talent de Durrell.

10/1984

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Littérature française

L'éclipse

En cette fin de printemps 1942, Emile Rosenberg affiche toute la fraîcheur de ses 7 ans et demi. Durant ces années noires d’éclipse totale, sous la botte de l’occupant nazi, il réalise ce que d’être juif implique. Par miracle, Emile échappe à la rafle du Vel d’Hiv’. Avec sa mère Roza, il fuit Paris opprimé, ses restrictions et les humiliations. Après avoir franchi sans encombre la ligne de démarcation, il découvre Ardentes en zone dite « libre », une bourgade sur l’Indre qui paraît vivre décalée des évènements. Réfugié sous un faux nom, accueilli par le Père et la Mère Adias, une famille de paysans qui, au péril de leur vie, le considère comme leur fils, le garçonnet appréhende son univers bucolique. Alors, au rythme des saisons, Emile se familiarise avec les animaux de la ferme qu’il ne connaissait qu’au travers de ses livres d’images. Au fil de l’onde, la rivière le fascine sous la frondaison des hauts peupliers, des platanes, des saules et des aulnes. Les essences odorantes et les effluves de terre mouillée chauffée par le soleil, éveillent sa mémoire olfactive. Malgré la déferlante allemande du 11 novembre 1942, le village berrichon semble épargné par l’envahisseur. Les Ardentais suivent l’actualité en écoutant en sourdine les émissions de la BBC, qui révèlent enfin la « solution finale » procréée par l’hydre malfaisante. Inscrit à l’école communale, il devra en outre fréquenter, par mesure de prudence, les cours de catéchisme jusqu’en juillet 1944. Dans cet univers où la crainte côtoie un quotidien débonnaire, Emile rencontre Roland, son copain de toujours à la grivoiserie exacerbée. Mais c’est Jacqueline, une adolescente de quatre ans son aînée, qui marquera sa vie. De la candeur de ces enfants mûris trop vite par la guerre, s’épanouira un grand amour au parfum de Liberté. Tiré d’une histoire vécue, vue du regard d’un gamin qui pénètre dans la turbulence de l’adolescence, ce roman rapporte d’une manière différente, les événements de cette période troublée.

04/2010