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Adja Ndeye Boury Ndiaye

Extraits

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Essais

Ce qui se passe. Métapsychologie de la psychothérapie institutionnelle

Dans ses conversations avec les malades, ses dialogues avec l'oeuvre philosophique et psychiatrique, et ses échanges avec d'autres passionnés, Jean Oury a consacré sa vie à construire des ponts entre la base et le fondement, pour bâtir une métapsychologie originaire. En s'appuyant sur Freud, il la traverse et extrait des concepts au plus près de ce qui se passe. A la base, il y a la notion de la vie quotidienne : est-ce que l'homme-malade arrive à s'accorder au rythme qu'est la vie, et arrive à (se) trouver dans son paysage à lui ? Au fondement, il y a l'aliénation et le Collectif. Au lieu de le nier, de le dénier, ou de le rejeter, la psychothérapie institutionnelle prend le "parti pris" d'accueillir l'étrange(r), l'inattendu. La notion de Collectif tisse un ensemble d'outils, de fonctions et de pratiques institutionnelles afin de laisser apparaître chacun là où il en est. L'homme-malade ex-iste à l'épreuve de la rencontre. Même si le malade se heurte à l'autre qui le frappe d'impouvoir, l'ambiance, le hasard, la convivialité et la veillance créent des plages à se (re)trouver "tranquille" dans la présence de l'autre. Marc Ledoux (philosophe, docteur en sociologie, psychanalyste) travaille depuis vingt ans à la Clinique de La Borde. Il est responsable d'un séminaire de psychopathologie clinique psychanalytique et phénoménologique à l'université de Gand et intervient dans différentes structures de soins. Il est l'auteur de Qu'est-ce que je fous là ? - Psychothérapie institutionnelle en résistance et dialogue avec la psychiatrie de qualité aux éditions Literarte en 2005.

04/2023

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Régionalisme

DECOUVRIR LES PARLERS DE SAVOIE

Les participants du Groupe de Conflans - amateurs et professionnels réunis - qui ont pendant plusieurs années préparé en commun ce petit guide, vous invitent à découvrir les richesses des parlers savoyards à travers le patois des localités qu'ils connaissent le mieux. Ce petit livre permettra, nous l'espérons, à tous ceux d'entre vous qui le souhaitent, de découvrir leur propre parler ou celui de leurs parents, de leurs amis, de leur village d'adoption et si le cœur vous en dit de laisser une trace écrite ou enregistrée qui donne une idée authentique du patois que vous aimez. Dans ce but, il vous offre, non pas des recettes toutes faites, mais quelques outils éprouvés : • Notamment une graphie simple, celle proposée de longue date par le groupe de Conflans. • Un exemple de grammaire (pris à Macôt) pour éclairer les formes des mots patois saisis dans le discours. • Et quelques idées pour commencer l'inventaire des richesses du vocabulaire de votre parler par domaines ou champs sémantiques. Pour ce faire, des exemples significatifs sont pris à travers toute la Savoie : la neige à Sixt, les plantes à Termignon, les noms de lieux aux Contamines-Montjoie, la maison à Cordon, la paroisse et la commune à Saint-Martin-la-Porte, le maréchal-ferrant à Saint-Ferréol, les foins à Entremont, l'alpage à Saint-Jean-de-Belleville, la moisson dans l'Albanais, la vigne à La Côte-d'Aime, les abeilles à Saxel, la forêt à Macôt et l'affouage à Saint-Maurice-de Rotherens. Avec ces exemples, tous donnés en graphie de Conflans, sont aussi transcrits des extraits de recueils de Jean-Paul Brusson, de J. Dupraz et du Chanoine Ratel. Ce petit livre vous offre en outre, toujours en graphie de Conflans : • des textes, comprenant deux contes, une randonnée et une chanson, recueillis ou édités à l'origine par Jean-Marc Jacquier (avec la MJC de Viuz-en-Sallaz), Alice et Charles Joisten, André Martinet, Anne-Marie Vurpas, avec une poésie d'Amélie Gex ; • des formulettes enfantines - devinettes, incantations, virelangues - complétant la collecte d'Aimé Constantin (Littérature orale de la Savoie, Annecy, 1882) ; • une liste de plus de 700 mots communs établie à partir des enquêtes de l'Atlas linguistique du Jura et des Alpes du Nord (ALJA) ; • de nombreuses cartes illustrant la variété des sons et des mots de Savoie • une bibliographie choisie des ouvrages sur la langue et la culture savoyarde.

10/1994

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Théâtre

Fréquence Théâtre N° 75, juin 2019 : C'est pas le bon moment ; Classé secret diamant

C'est pas le bon moment (2 hommes - 2 femmes) Le fils cadet de Gustave et de Béa fréquente la fille de Zoé, mariée en secondes noces à Samuel. Gustave est très absorbé par son travail d'autant qu'il espère une promotion. Samuel s'est fait virer de son boulot et envisage de créer sa propre boite. Chacun cultive ses secrets : l'un trompe sa femme dotée d'une rare complaisance, l'autre appréhende la venue du père de sa fille pour qui elle souhaite une vie plus brillante que la sienne, l'autre se réfugie dans le sport... Tous les tracas du quotidien s'accumulent, tels des nuages noirs, sur ces incroyables bobos : revers de fortune, accouchement prématuré, manque d'argent, fils drogué, ex encombrant et pervers... Le quatuor danse sur le volcan de leurs certitudes ; la vie s'écoule, les rancoeurs surgissent au détour d'un seul mot maladroit. Même dans un funérarium, la carapace égoïste des personnages ne se craquèle pas ! Une comédie âpre et violente. On rit franchement mais on sourit jaune. Classé secret diamant (4 hommes - 1 femme) Dans un appartement d'où l'on peut observer l'immeuble d'en face, deux anciens policiers, démissionnés des Renseignements Généraux, Alphonse et Robert, sont en planque pour surveiller les allers-et-venues suspects d'un réseau de prostitution régenté par la mafia albanaise. Délégués par Clara, nouvellement nommée à la Brigade des Moeurs, il leur faut démasquer une certaine Ada et démanteler l'association Le Gogoli derrière laquelle se dissimule le pire des trafics. Secondés par un jeune policier stagiaire, parviendront-ils à accomplir leur mission ? Mais est-ce vraiment une mission ? et pourquoi la jeune recrue parle-t-elle couramment l'albanais ? Un thriller humoristique sur fond d'élection présidentielle avec fausses pistes, corruption à tous les étages, coups de théâtre, trafic d'identité, passés douteux et personnages ambigus. Une sauce policière savoureuse et pimentée.

06/2019

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Histoire internationale

Elles racontent. Jeunes filles dans l'ombre de la guerre 1939-1945

Héroïnes, résistantes, victimes ou spectatrices plus ou moins intéressées par les événements, la trentaine de femmes qui témoignent dans cet ouvrage avaient entre 10 et 18 ans pendant la Seconde Guerre mondiale et racontent leur quotidien. Pour la plupart Françaises mais aussi Polonaises, Allemandes, Anglaises, Italiennes et Roumaines, elles nous livrent leurs points de vue de jeunes filles en zone libre ou occupée, en Europe ou en exil, et nous offrent un autre regard sur la guerre, pour une fois vue par les femmes. C'est ainsi qu'on croisera Ada qui assista protégée mais impuissante à l'insurrection du ghetto juif de Varsovie ; Annie qui passa quatre années d'heureux exil au Brésil et qui culpabilisa à son retour car, n'ayant pas subi les restrictions, elle était l'une des seules jeunes filles de son âge à avoir quelques rondeurs ; Béatrice, dont la montre de petite fille sauva plusieurs personnes des avant-gardes russes ; Raymonde, qui sent encore sur son doigt la blessure de l'aiguille quand, tellement heureuse et surprise d'entendre les cloches de l'église sonner la fin de la guerre, elle se piqua... Et bien d'autres qui montrent à quel point dans un même pays ou sur un même continent, on peut vivre et ressentir différemment les événements qui se déroulent en fonction de son milieu social, de sa religion ou de l'endroit où on vit car quand certaines ont connu l'exode ou la faim, d'autres passaient leur bac entre deux alertes nocturnes ; quand l'une chantait " Maréchal, nous voilà " avec ferveur, l'autre entrait dans la résistance ; quand certaines ont connu l'horreur des camps, d'autres menaient une vie paisible dans des lieux qui avaient échappé à la tragédie. Plus de 70 ans après, ces femmes racontent leurs souvenirs avec émotion, pudeur, nostalgie ou horreur et nous rappellent à quel point cette période a été à la fois trouble, complexe et douloureuse pour la très grande majorité des Européens.

06/2018

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Littérature Allemande

Le chat, le général et la corneille

Le Chat, le Général et la Corneille débute par une nuit de décembre 1994, durant la première guerre de Tchétchénie. Un récit de violence, passion et culpabilité inextricablement lié à l'histoire de l'Europe contemporaine. Dans la lignée de La Fabrique des salauds, une puissante fresque menée tambour battant par Nino Haratischwili, la nouvelle sensation des lettres allemandes ! Décembre 1994, une troupe des forces armées de la Fédération de Russie est cantonnée dans un petit village musulman du Caucase pour réprimer les séparatistes tchétchènes.

Parmi les soldats se trouve Malisch, jeune homme épris de littérature, qui s'est enrôlé par désespoir amoureux. Très vite, il fait la connaissance de Nura, une adolescente du village dont la beauté et la fierté le fascinent. Mais la jeune fille ne tarde pas à être arrêtée par d'autres soldats, pour un motif fallacieux. Malisch se retrouve alors témoin, et peut-être même complice, des violences commises par ses camarades. Au cours de cette nuit, Nura sera violée et tuée - mais quelle est précisément la part de responsabilité de Malisch ? Bouleversé par cet événement, le jeune soldat est devenu " le Général ", un homme au coeur dur et à la poigne de fer, prêt à tout pour dominer les autres. A force d'extorsion et de chantage, il parvient à s'enrichir et à gravir les échelons de la société russe jusqu'à devenir un oligarque multimillionnaire.

Son seul objectif à présent est de protéger sa fille, Ada. Mais depuis vingt ans, et malgré ses efforts pour étouffer l'affaire, les rumeurs les plus sombres continuent de courir au sujet du Général, alimentées par la Corneille, un journaliste tenace et bien décidé à faire la lumière sur cette histoire. Lorsqu'il rencontre le Chat, une jeune comédienne qui, sans le savoir, est le sosie de Nura, le Général voit là l'occasion de se venger de ses anciens complices... Et peut-être de soulager sa conscience ?

Roman sélectionné pour le prix littéraire frontières-Léonora Miano 2022.

08/2021

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Littérature française

Chroniques de l'anonyme Tome 4 : La possession en famille

Ce type de possession est assez énigmatique, car on ne s'attend pas à le trouver dans les familles, il faut le définir ; le Grand Larousse Universel nous donne une approche succincte et précise dans un long article. " Possessif. ive ; adj et n (lat. possessivus) se dit de quelqu'un qui éprouve un besoin de possession, de domination excessive envers une autre personne, qui cherche à l'accaparer pour soi-seul." Il parait juste d'imaginer que cette forme de possession ne peut exister à l'intérieur des familles, car le lien unissant toutes les personnes est l'amour, les sentiments, le respect, le soutien dans l'épreuve, l'entraide pour résoudre les problèmes du moment, la compréhension par une approche de toutes les valeurs conquises par la familles au cours des temps. Il arrive cependant que la collectivité familiale se disloque : des séparations de produisent pendant des périodes indéterminées et les liens se relâchent. La possession n'est pas détectable à première vue ; on ne s'y attend pas ; on n'en a jamais entendu parler. C'est au cours du temps que les relations se gâtent dans des raisonnements confus, des sous-entendus, des moues, des grimaces, des silences, des rebus contraires à ce que l'on attend, des rejets de la personne quelle que soit son attitude : il, ou elle aura toujours tort. Le possesseur est gouverné et asservi par les certitudes qu'il a mises en lui au cours de son existence et surtout dans sa jeunesse, par la famille d'abord, ensuite par la religion plus au moins dominante dans laquelle baigne tout son environnement. Si les idées ancestrales sont dominantes au point que l'on puisse plus s'en défaire, on les conservera toute sa vie et, selon son évolution dans la hiérarchie de la famille, on les imposera autres. Les répercussions sont imprévisibles, parfois fatales.

03/2019

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Rock

Steely Dan

Steely Dan a marqué l'histoire du rock avec une pop élégante et sophistiquée couvrant tous les genres de la musique populaire. Christophe Delbrouck raconte l'histoire du groupe et de ses deux fondateurs plutôt adeptes de l'ombre. Très largement prisée aux Etats-Unis, l'oeuvre de Steely Dan et de Donald Fagen synthétise un crossover jazz pop resté sans équivalent. Cette musique sophistiquée et débarrassée des règles habituelles en matière de clivages esthétiques est aujourd'hui incarnée par une discographie patrimoniale, dominée par les succès populaires de Aja et Gaucho. Ce livre retrace l'épopée de Donald Fagen, un leader intellectuel très réfractaire à la lumière du jour, depuis sa banlieue morose du New Jersey, flanqué de son copain Walter Becker, un taciturne pareillement inadapté aux codes sociaux. Ces deux-là n'auraient pas dû mener une carrière aussi brillante, avec de tels handicaps. Pourtant, ils y sont parvenus, cachés derrière l'identité d'un groupe légendaire pour son degré de raffinement et d'un consortium d'accompagnateurs à la créativité tout aussi inouïe : Steve Gadd, Jeff Porcaro, Wayne Shorter, Elliott Randal, Jeff Baxter, Victor Feldman, Dean Parks, Chuck Rainey, Jim Gordon, Larry Carlton, Tom Scott, Steve Khan, Bernard Purdie, Mike Brecker, David Sanborn, Larry Carlton, Rick Marotta... Leur travail à tous aura permis de révolutionner l'ambition même de l'industrie rock des seventies, avant de s'insinuer partout en termes de perfectionnisme et de technologie. Résultat : une flopée de Top10 au Billboard et des hits en pagaille, immédiatement identifiables par leur singularité thématique. Donald Fagen a finalement créé son propre style et incarné à part entière l'essor musical considérable des Etats-Unis. Ce n'était pas son plan initial. Lui, il se serait parfaitement contenté de jouer un peu de piano dans le recoin d'un club de Greenwich Village, à l'abri des regards. Seulement, l'histoire est facétieuse et il réalise, sous son seul nom, avec The Nightfly un des albums marquants des années 80.

07/2022

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Beaux arts

La Madeloc 360°. Carnet de notes

Pour réaliser cette exposition, La Mauresque m'a accueilli en résidence dans ses beaux, mettant à ma disposition une ancienne classe, qui pour ce projet devint mon atelier. Espace idéal car lumineux et silencieux. Je les remercie du fond du coeur pour m'avoir offert dans "beur navire" cet outil de travail. Le Camp de Vacances de "La Mauresque" vit le jour en 1931 à Port-Vendres. C'est en 1934, sous l'impulsion de Félix Mercader, grand Résistant, Maire de Perpignan à la Libération et Président de l'Oeuvre des Camps au Soleil Roussillonnais qui, mettant des terrains lui appartenant à disposition, allait naître L'Institut de Plein Air du Camp de "La Mauresque". En 1936, La Mauresque a joué un rôle important pendant la retirade, lieu d'asile pour les rescapés républicains de la guerre d'Espagne et plus particulièrement pour les rescapés de la révolution de Madrid. La France occupée avait connu des souffrances et des privations. L'enfance et l'adolescence étaient atteintes profondément. C'est ainsi qu'au terme de l'été 1947, un certain nombre d'enfants, sans famille on de parents déficients restèrent à Port-Vendres. L'établissement devenait l'Institut Médico-Educatif "La Mauresque". En juillet et août, l'IME se transformait en Centre de vacances. Pendant des années ce sont des centaines d'enfants défavorisés venus de Paris, de Lyon, de Bourg en Bresse... qui sont venus passer des vacances an bord de la mer, dans un chaleureux esprit de camaraderie. Ces colonies ont duré jusqu'en 2003. Aujourd'hui, l'IME La Mauresque, fière de son nouveau bâtiment s'ouvrant sur la mer, accueille des enfants "déficients intellectuels" et prône toujours depuis son origine les mêmes valeurs de sentiments, solidarité, d'entraide, de fraternité dans un souci d'attachement particulier donnés aux enfants qui le fréquente. En un mot : le respect de la valeur humaine.

06/2019

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Littérature française

L'amazone. A la recherche de la femme au bord de paupière noir

Assez tôt, elle a voulu partir loin. Assez vite, on ne l'a plus revue. Pendant treize ans, ce fut dans les glaces canadiennes. Depuis dix-huit ans maintenant, c'est dans la touffeur amazonienne, au milieu des Yanomami, sur les bords du rio Marauia, à quatre jours de barque du premier bourg brésilien pourvu d'électricité. Là-bas, il n'y a toujours ni notion d'argent ni de temps, ou de propriété. Là-bas, il y a du partage, du rire, de l'insouciance... Mais aussi des menaces qui s'approchent. A la fois pionnière, institutrice, aide-soignante ou médecin par défaut, elle a enduré la faim, la malaria à vingt-deux reprises, est devenue l'une des leurs, s'est mariée à l'un d'eux, a dû même se cacher plus de cinq ans dans la forêt quand leur relation a été ébruitée. Depuis peu, elle a créé un site de formation pour les préparer à l'affrontement inéluctable, le télescopage de deux civilisations. La nôtre, qui a déjà lourdement frappé le poumon vert de la planète - maladies, déforestation, orpaillage clandestin, endoctrinement religieux ; la leur, à l'état brut, pacifique, vulnérable... Elle, c'est Anne, une Française qu'ils ont surnommée Mamo Kasi Ki lxi, "la femme au bord de paupière noir". Une force, une volonté, une générosité, une guerrière. Alors, j'ai voulu savoir. Petit homme des villes, je suis allé la rejoindre dans le coeur de la forêt primitive où bat le sien, partager un temps sa vie, me renvoyant la mienne au regard d'une autre humanité. Parce que c'est aussi ma soeur. Tour à tour émouvant, drôle ou surprenant, ce récit fait mesurer tout ce que "changer de vie" peut représenter. Une confrontation entre deux mondes, avec ses incompréhensions réciproques, ses envies et ses regrets, en même temps que la découverte de l'un des peuples les plus préservés de la planète.

01/2013

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Ouvrages généraux

Oradour-sur-Glane. Le drame heure par heure

Robert Hébras avait 19 ans lorsque, le 10 juin 1944, sa vie a basculé dans l'horreur. Quelques heures ont suffi pour qu'il perde tout : sa famille, ses biens et les empreintes de son passé. Les S.S. ont appliqué un plan diabolique fort bien préparé : rayer de la carte un bourg et supprimer tous les témoins possibles de leur sauvagerie sanguinaire. Très peu ont pu échapper à ce massacre qui a fait 642 victimes. Une femme et cinq hommes ont pu fuir l'enfer de la tuerie. Robert Hébras était l'un d'eux. D'autres ont pu déjouer la vigilance des tortionnaires en se cachant dans des abris de fortune. Après de longues années de silence, Robert Hébras parle enfin du drame qu'il a vécu, de la stratégie et de la détermination des S.S., des tortionnaires qui furent seulement quelques-uns à être jugés pour répondre de leur crime devant la justice et du défi que les survivants ont dû relever. Et puis, de tous ces êtres qui, ce jour-là, étaient à Oradour. Toutes ces femmes, ces enfants, ces hommes qui se réjouissaient du débarquement des Alliés qui avait eu lieu quatre jours auparavant. Sans doute ont-ils tous cru à la fin de cette guerre qui n'en finissait plus. Mais voilà, des hommes en ont décidé autrement en réalisant un génocide inqualifiable. Ils ne connaîtront jamais les joies de la Libération, car une folie meurtrière s'est abattue sur eux. Ils sont tous morts sans avoir jamais compris pourquoi. Ce récit vous permettra non seulement de comprendre le déroulement des événements d'heure en heure, mais également de mesurer la détresse des victimes face à leurs bourreaux. Si le temps des antagonismes est révolu un demi-siècle après, il ne faut pas pourtant oublier les conséquences qu'engendre le fanatisme. Puisse-t-il vous permettre de vous en souvenir et de ne pas oublier.

10/2003

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Famille

L’émigration basque et béarnaise en Amérique. Histoires familiales en construction

L'Argentine a été la destination de dizaines de milliers de Pyrénéens dont les historiens retrouvent des traces grâce aux registres des agents d'émigration installés au Pays Basque ou en Béarn. Arrivés à bon port, les immigrés ont consacré de longues heures à décrire aux familles restées en Europe, la nouvelle vie dans la Pampa. Les lettres rédigées sur de modestes bouts de papier, ont été gardées comme des trésors pendant des décennies. Les feuillets jaunis transcrits du village d'Ordiarp ou du bourg de Lucq sont ainsi des exemples des correspondances oubliées dans les greniers que les chercheurs décryptent. Comme le montrent la dizaine d'auteurs du livre dirigé par Isabelle Tauzin-Castellanos et Benat Cuburu-Ithorotz, les réseaux informels, les liens de parenté et de cousinage ont favorisé les départs qui concernaient aussi bien des professionnels aguerris comme les travailleurs des métiers du cuir, que des jeunes femmes en quête d'une liberté, loin de la ferme ancestrale. Pour celles qui ont à peine fréquenté les bancs de l'école, "L'amerique" est promesse d'indépendance au nord comme au sud du continent. Le Nouveau Monde a inspiré d'autres fois la mélancolie des poètes de la diaspora basque chantres d'une terre natale bienheureuse, où la pauvreté était compensée par la solidarité. Aujourd'hui, les associations de descendants d'émigrés se sont développées en Béarn, au Pays basque ou dans les autres territoires comme la Corse, les Alpes, l'Aveyron ou l'Alsace, avec une forte émigration au XIXe siècle. Ces groupements bénévoles, consacrés à la généalogie, ont acquis une solide expérience et apportent de précieux conseils pour tisser les liens et entreprendre ensuite le grand voyage dont rêvent les descendants des deux côtés de l'Atlantique. Les auteurs de L'émigration basque et béarnaise en Amérique : histoires familiales en construction, espèrent que la lecture des différents chapitres de ce livre aidera à franchir le pas pour retrouver les lointains cousins et recomposer la mosaïque des histoires familiales transatlantiques.

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Romans historiques

Thibault, gueux de Provence

Quel destin peut espérer un gueux en plein Moyen-Age ? Quand Thibault naît dans un petit village de Provence, entre Nîmes et Bagnol-sur-Cèze, Jehanne, sa mère, devine en lui un souffle de vie meilleure. En ce début du XII, siècle, les hommes sont rudes, batailleurs et règlent volontiers leurs différends à coups de gourdin ou de coutelas. Aussi, lorsque Thibault, simple brassier, se venge du riche fermier qui lui a volé Ysabel sa promise, il doit s'exiler à Avignon, le gros bourg voisin où il trouvera la chaleureuse hospitalité de Daimbert, un maître maçon. Pendant ce temps, la société féodale se transforme : une poussée démographique sans précédent exige plus de terres cultivables. Les nobles, qui ont besoin d'argent pour construire leurs châteaux ou gagner Jérusalem en croisades, distribuent de nouvelles tenures à leurs paysans et ouvrent des essarts au milieu des forêts. Thibault en profite pour regagner son village et demander un fermage là où tous se contentent d'un simple manse. L'intendant du seigneur lui allouant une terre réputée incultivable, le jeune homme entreprend un combat farouche pour réaliser son rêve et améliorer sa condition. Si la vie de Thibault est le récit d'une belle ambition, c'est aussi une grande histoire d'amours : l'amour de Jehanne qui le croit promis à de hautes destinées, l'amour inconditionnel de Guillhem, le prêtre qui l'éduque et cache un lourd secret, l'amour absolu de la Muette, une gueuse qu'il épouse par nécessité mais qui, à force de tendresse, se fait aimer de lui. Et par-dessus tout, dans le roman de Guy Charmasson, éclate l'amour de la terre car Thibault est l'un de ces innombrables paysans, nos ancêtres, qui ont façonné notre terroir et pour lesquels un champ n'est pas une simple étendue cultivable mais une partie de l'histoire familiale écrite avec de la sueur, de la fatigue et parfois du sang.

03/2006

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Sciences historiques

Mulhouse. L'esprit d'une ville

Mulhouse, la " maison du moulin ". Ville singulière, au destin étonnant, construite par la volonté des hommes. Petit bourg né autour d'un moulin, selon la légende, Mulhouse entre dans l'histoire lorsque des souverains du Saint Empire Romain germanique lui octroient le statut de ville libre impériale, après l'an mille. Les Mulhousiens cultivent dès lors une farouche soif d'indépendance au point de chasser l'Evêque de Strasbourg et les familles nobles de leurs possessions mulhousiennes. Régulièrement menacée d'annexion par les Empereurs, la ville conclut des alliances, d'abord avec la Décapole alsacienne, puis avec les cantons helvétiques, en 1515. En optant ensuite pour la Réforme, introduite par d'irrespectueux religieux, l'oligarchie protestante s'arroge, pendant trois siècles, le pouvoir absolu sur tous les aspects de la vie de la cité. En 1746, les premières manufactures d'indiennes, créées par quatre jeunes gens audacieux, entament la rupture avec un demi millénaire de corporatisme médiéval. Après des siècles d'indépendance, la Réunion à la France en 1798, lance Mulhouse dans la révolution industrielle, qui lui vaut le titre de " Manchester française " et attire dans les usines des milliers de " misérables ". De multiples oeuvres des patrons philanthropes, inspirées par un jeune franc-maçon et l'action d'un curé champion du catholicisme social atténuent les effets du capitalisme libéral. Les annexions de 1871 et 1940 laissent des cicatrices durables. L'entre deux guerres est le temps du socialisme municipal mené par un maire humaniste, qui tient tête aux nazis. Le retour définitif à la France en 1945 ouvre les pages de la ville post-industrielle contemporaine, labellisée " Ville d'art et d'histoire ". Mulhouse, l'esprit d'une ville a l'ambition de donner aux Mulhousiens d'aujourd'hui les clefs pour comprendre cette ville à nulle autre pareille qui, rupture après rupture, a su retrouver à chaque fois et avec enthousiasme les raisons de la confiance.

09/2013

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Histoire de la population

l’émigration basque et béarnaise en Amérique. Histoires familiales en construction

L'Argentine a été la destination de dizaines de milliers de Pyrénéens dont les historiens retrouvent des traces grâce aux registres des agents d'émigration installés au Pays Basque ou en Béarn. Arrivés à bon port, les immigrés ont consacré de longues heures à décrire aux familles restées en Europe, la nouvelle vie dans la Pampa. Les lettres rédigées sur de modestes bouts de papier, ont été gardées comme des trésors pendant des décennies. Les feuillets jaunis transcrits du village d'Ordiarp ou du bourg de Lucq sont ainsi des exemples des correspondances oubliées dans les greniers que les chercheurs décryptent. Comme le montrent la dizaine d'auteurs du livre dirigé par Isabelle Tauzin-Castellanos et Benat Cuburu-Ithorotz, les réseaux informels, les liens de parenté et de cousinage ont favorisé les départs qui concernaient aussi bien des professionnels aguerris comme les travailleurs des métiers du cuir, que des jeunes femmes en quête d'une liberté, loin de la ferme ancestrale. Pour celles qui ont à peine fréquenté les bancs de l'école, "L'amerique" est promesse d'indépendance au nord comme au sud du continent. Le Nouveau Monde a inspiré d'autres fois la mélancolie des poètes de la diaspora basque chantres d'une terre natale bienheureuse, où la pauvreté était compensée par la solidarité. Aujourd'hui, les associations de descendants d'émigrés se sont développées en Béarn, au Pays basque ou dans les autres territoires comme la Corse, les Alpes, l'Aveyron ou l'Alsace, avec une forte émigration au XIXe siècle. Ces groupements bénévoles, consacrés à la généalogie, ont acquis une solide expérience et apportent de précieux conseils pour tisser les liens et entreprendre ensuite le grand voyage dont rêvent les descendants des deux côtés de l'Atlantique. Les auteurs de L'émigration basque et béarnaise en Amérique : histoires familiales en construction, espèrent que la lecture des différents chapitres de ce livre aidera à franchir le pas pour retrouver les lointains cousins et recomposer la mosaïque des histoires familiales transatlantiques

01/2023

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Entre deux guerres

Les années trente en Touraine. Tome 1, Au nord de la Loire

Qui n'a pas rêvé de découvrir la vie de son village cent ans auparavant ? .. Revenir sur les pas de nos ancêtres, pousser les portes des commerces et métiers oubliés, se souvenir des noms de nos maires, médecins, curés, et de ceux et celles qui faisaient vivre nos villages dans les années trente. Du cantonnier à l'instituteur, en passant par le maire, le tambour-de-ville de Gizeux, le crieur-public de Semblançay, l'allume-feux de Cléré-les-Pins, le sonneur de Saint-Laurent-de Lin, personne n'est oublié dans cet inventaire exhaustif à la Prévert listant plus de 300 couturières et 560 épiciers. Chaque lecteur y retrouvera sans doute un de ses ancêtres ayant vécu au nord de l'Indre-et-Loire, car son patronyme figure sûrement dans cet ouvrage. Il y découvrira aussi de quelle commune était maire M. Maffray qui signera les pleins pouvoirs à Pétain, où vécurent les constructeurs de T.S.F. M. Pautré et M. Gody, où habitaient les héritiers des recettes de la Jouvence de l'abbé Soury, les descendants du créateur du célèbre petit LU. Dans les années trente en Touraine, afin d'obtenir une guérison, on se rend en pèlerinage dans une chapelle, on visite sources et fontaines listées dans cet ouvrage, on consomme l'apéritif fabriqué par Ernest Bourin à base d'écorces de quinquina dont la molécule a fait l'objet de débats passionnés dans le cadre de la pandémie de Covid-19 en 2020. Mais l'histoire de la Touraine est aussi jalonnée d'évènements dramatiques durant cette décennie : l'éboulement de Cinq-Mars-la-Pile en 1931 dont sera victime le général américain Dunlop ; celui de 1933 qui a fait trois morts à Rochecorbon ; et aussi l'accident d'aviation de Parçay-Meslay en 1939 avec ses neuf victimes. Avec cet ouvrage inédit, l'auteur nous permet de découvrir l'Indre-et-Loire de l'entre-deux-guerres et de retrouver des ancêtres ayant vécu cette période en Touraine.

04/2021

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Sciences politiques

Naissance de l'Action française. Maurice Barrès, Charles Maurras et l'extrême droite nationaliste au tournant du XXe siècle

Fondée en 1899 sous l'égide intellectuelle de Maurice Barrès, avant de tomber sous l'emprise du royaliste Charles Maurras un an plus tard, l'Action française est assurément le mouvement d'extrême droite le plus influent de la première moitié du XXe siècle en France. Pourtant, il n'existait aucune étude approfondie consacrée aux conditions de son émergence, dans le contexte particulier de l'affaire Dreyfus. Apparaît alors une extrême droite d'un genre nouveau, réactionnaire mais volontiers athée, ultra-nationaliste et farouchement antisémite. Henri Vaugeois, fondateur de l'AF, en appelle à un dictateur régénérant la nation par la mise au ban des idéaux républicains. Charles Maurras encense, dans la presse royaliste, l'action antijuive de Jules Guérin. Quant à Barrès, compromis dans la tentative de coup d'Etat de Déroulède en février 1899, il reconsidère son nationalisme (le mot a été inventé par lui en 1892) à la lueur du racisme crépusculaire de Jules Soury, qui le fascine. Tous se retrouvent autour de l'Action française, qui s'institue "laboratoire de nationalisme". Le petit groupe d'AF fait ainsi le lien entre l'extrême droite du xixe siècle, principalement royaliste et cléricale, et l'extrême droite du XXe siècle, avant tout nationaliste et populiste (et, dans les années 1930-1940, largement fascinée par l'expérience dictatoriale des voisins italien, allemand, espagnol).A partir de nombreuses archives privées largement inédites et de multiples sources publiques et imprimées, cette enquête se propose de cerner un moment de transition, politique, intellectuel, idéologique. Plus largement, elle vise à restituer, en suivant au plus près les principaux acteurs dont les correspondances personnelles ont été systématiquement dépouillées (pour l'essentiel Barrès et Maurras), les conditions sociales d'une conversion politique (en l'espèce, le ralliement du groupe nationaliste de l'Action française à la "monarchie de salut public") ainsi que les fondements de la magistrature intellectuelle et du charisme de Charles Maurras.

11/2015

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Biographies

Le diamant d'Edouard Glissant

Un livre sensible et personnel sur les traces d'un écrivain majeur de notre temps. Qui sait l'importance de la ville du Diamant dans la vie et l'oeuvre du poète penseur du Tout-Monde, Edouard Glissant ? Qu'est-ce qu'une maison, un havre, pour un écrivain nomade qui a parcouru le globe ? Né à Bézaudin en 1928, ayant grandi au Lamentin, Edouard Glissant choisit dans les années quatre-vingt-dix le sud de sa Martinique pour y séjourner plusieurs mois par an. En 1997, il y trouve son amer : une petite maison créole, face au Rocher du Diamant. Disparu en 2011, il repose au cimetière du Diamant. Entrer dans la poétique d'Edouard Glissant en interrogeant ce port d'attache, c'est le voyage auquel nous convient Valérie Marin La Meslée, lectrice et disciple de Glissant, et Anabell Guerrero, photographe, artiste et amie du poète. Ensemble, elles sillonnent le bourg et sa plage ardente au lever du soleil, plongent sous le Rocher volcanique, s'arrêtent sur la tombe de l'écrivain, gravissent le Morne Larcher, sur les pas de Césaire et de Glissant venus rencontrer les gouffres de l'Histoire au Cap 110, mémorial des esclaves naufragés d'un navire négrier, épisode récurrent dans l'oeuvre du romancier. Ce livre, nourri de rencontres, entend restituer des présences, visibles et invisibles, mettre au jour les différentes facettes du Diamant, s'imprégner de son histoire comme de sa nature, faire entendre les Diamantinoises, famille, amis et témoins, si souvent réunis autour de l'écrivain sur la terrasse de sa maison-bateau, foyer de création et d'imaginaires mêlés. Sont ici réunis mots et photographies pour partager avec les lecteurs cette terre magnétique où la pensée du Tout-Monde a rencontré son paysage. Se croisent visions, émotions, songeries, confidences, souvenirs, anecdotes, en laissant toute sa place à la langue poétique d'Edouard Glissant.

01/2024

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Théâtre

Un théâtre pour Lausanne. Douze ans de combats (1860-1872)

Un théâtre pour Lausanne, douze ans de combats raconte, à l'aide de documents peu exploités et d'une riche illustration, l'histoire de la construction de l'actuel Opéra de Lausanne, inauguré en 1871. Dans cet ouvrage Olivier Robert s'est appuyé sur des sources rares, parce que supposées perdues. Elles lui ont permis de s'intéresser au rapport entre Lausanne et le divertissement au moment où la Ville ferme la salle de spectacle de Martheray pour des raisons de sécurité. Elle cède celle-ci à l'Eglise libre et ne dispose plus dès lors que de l'inconfortable Casino-Théâtre de Derrière-Bourg pour ses manifestations culturelles. Au moment où le chemin de fer pointe le bout de son rail, où le tourisme miroite comme une possible source de revenus, où les projets urbanistiques sont de plus en plus ambitieux, une localité de plus de vingt mille habitants peut-elle faire l'économie d'un lieu de divertissement ? C'est à cette question que la société libérale du milieu du XIXe siècle, engoncée dans un moralisme sévère, doit répondre pour tenter de retenir les hôtes de passage, qui n'ont alors pour troubler leur ennui que des promenades pédestres ou quelques escapades en bateau. Pour pouvoir ouvrir le 12 mai 1871 sa belle salle à l'italienne de Georgette, décorée par Eugène Grasset, que de ténacité il aura fallu aux artisans du projet : convaincre les autorités, combattre les réticences, trouver un emplacement, obtenir un financement. Les périodes de doute succèdent aux blocages. Opposants et partisans dégainent avec autant de mauvaise foi que de conviction les arguments sociaux, politiques, moraux ou spécieux. La machine est en marche et même si le dépassement financier de soixante pour cent fait hurler le Conseil communal, le bien est fait, et la Ville engage, sans en être consciente, un lent processus de développement culturel qui ne s'arrêtera plus.

11/2017

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Critique

Usages du portrait littéraire . Faire voir, révéler, émouvoir

Couvrant un vaste empan chronologique, du Moyen Age à nos jours, à partir de plusieurs genres (traité, roman, théâtre, poésie, biographie, récit de filiation), le présent livre explore la pratique du portrait littéraire pour en faire ressortir les enjeux rhétoriques et esthétiques, mais aussi éthiques, sociaux et anthropologiques. Le dialogue des arts qu'a entretenu le portrait littéraire par sa proximité séculaire avec la peinture n'y est pas oublié, mais il est étendu au domaine de la danse et au défi qu'elle lance à l'écrivain. A l'encontre de l'approche formaliste qui ne le considère que comme un dispositif descriptif, on mise ici sur la spécificité du portrait qui place l'humain au coeur de sa démarche, dans le but de cerner une individualité dans ce qu'elle a de plus singulier, de sonder les méandres d'une intériorité, et de ressaisir à partir de là le visage d'une époque. Relégué à tort par les rhétoriques classiques à une place secondaire, il s'impose au contraire comme un moment clé où se programment des histoires, souvent fondées sur la portée dramatique de la ressemblance. Trop souvent négligé dans sa dimension pragmatique, il gagne à être examiné du point de vue de l'effet qu'il produit sur le lecteur. Le pari de ce livre est dès lors de déconstruire le discours critique tenace liant description et ennui, et de retrouver le plaisir du portrait, par sa densité sensible et imaginaire, et par son pouvoir de révélation, sur notre Moi et sur l'espèce humaine. Avec les contributions de : Lauren Bentolila-Fanon, Florence Bouchet, Mariane Bury, Sébastien Cazalas, Yoann Chaumeil, Pascale Chiron, Nathalie Grande, Danièle James-Raoul, Hélène Laplace-Claverie, Guy Larroux, Marine Le Bail, Bénédicte Louvat, Frédéric Sounac, Françoise Sylvos, Bernard Vouilloux.

01/2023

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Compositeurs

Que la musique commence !

Grand compositeur, mélodiste inspiré et chef d'orchestre devenu "culte", Vladimir Cosma est l'auteur des musiques des plus grands succès du cinéma français. Reconnu et recompensé dans le monde entier, il se livre pour la première fois sur son incroyable et unique carrière. Grand compositeur, mélodiste inspiré et chef d'orchestre devenu " culte ", Vladimir Cosma évoque sa vie à travers les anecdotes inédites des plus grands succès du cinéma français : Le Grand Blond avec une chaussure noire, La Boum, Les Aventures de Rabbi Jacob, Diva, L'As des as, La Chèvre, Le Père Noël est une ordure, La Gloire de mon père, L'Aile ou la Cuisse, le Dîner de cons, Un éléphant ça trompe énormément... Des " partitions en images " selon son expression, qui continuent leur vie grâce aux concerts symphoniques qu'il dirige dans le monde entier. Après avoir passé son enfance et son adolescence en Roumanie, Vladimir Cosma arrive en France à 22 ans, au début des années 1960, avec pour seules " armes " son violon et de gros cahiers de partitions remplis de notes, de rythmes et de mélodies. Par un heureux concours de circonstances, le jeune compositeur fait la connaissance d'Yves Robert, qui lui confie sa première musique de film pour Alexandre le Bienheureux. Cette rencontre marque, non seulement le début d'une amitié indéfectible, mais aussi celui d'une carrière exceptionnelle. Soixante ans plus tard, le nom de Vladimir Cosma est associé aux plus grands réalisateurs : Gérard Oury, Francis Veber, Claude Zidi, Claude Pinoteau, Jean-Jacques Beineix, Jean-Pierre Mocky, Ettore Scola, Yves Boisset, Edouard Molinaro... D'une plume directe et passionnée, Vladimir Cosma se livre pour la première fois sur son incroyable destin de créateur dont le credo est simple : " La bonne musique de films, c'est la bonne musique tout court. Elle se doit d'être à la fois populaire et savante. "

10/2022

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Théâtre

Les Quasi-Monténégrins suivi de Deux frères

Les Quasi-Monténégrins ont disparu. Parce qu'ils ne sont plus que 354, mais aussi parce qu'ils ont victorieusement résisté à Pierre Ier Pétrovic il y a quelques siècles, mais surtout parce que l'un d'entre eux (peut-être deux) parle une langue rare dont il ne reste que deux enregistrements et que la Communauté a programmé l'archivage et la conservation de toutes les langues avec ou sans locuteur, on envoie un médiateur au-dessus de tout soupçon à leur recherche : il devra recueillir des informations sur leur "disparition" sans modifier en quoi que ce soit l'équilibre naturel et culturel de la région... Deux frères "Mes fils aîné et cadet de 34 et 32 ans ont disparu dimanche 15 août à 19 heures de leur domicile et du mien à Saint-Nazaire contactez-moi au plus vite si vous pensez les avoir vus une maman bouleversée" : c'est par l'apposition de cet avis de recherche sur la vitrine d'une boulangerie compatissante que commence Deux frères. Le fils premier parviendra-t-il à échapper à la confusion ? le fils second lui sera-t-il de quelque secours ? Plus encore : le mécanicien réussira-t-il à éduquer la boulangère ? La pochette de disque imposera-t-elle son point de vue ? Une scène de maïeutique mécanique, le concours de Molière mais aussi de Pierre Boulez et de Billie Holliday, permettront-ils de "clarifier" la situation ? C'est sous le signe de Musset et de Diderot, pour les Anciens (sauts de registre, humour), de Jean-François Bory et de Hubert Lucot, pour les Modernes (la "quête identitaire" piégée, les courts-circuits de l'écriture), que se place cette courte fiction.

03/2003

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Histoire de l'art

Sous le regard de Méduse. De la Grèce Antique aux arts numériques

Figure incontournable de la mythologie grecque, Méduse a exercé son pouvoir de fascination sur de nombreuses générations d'artistes qui ont contribué à la création d'un répertoire d'images d'une richesse inouïe. Le catalogue est consacrée à l'évolution de ces représentations, des premières sources iconographiques de l'Antiquité jusqu'aux productions artistiques les plus récentes. Dans les premières versions écrites du mythe, Méduse est une divinité primordiale terrifiante, petite-fille de la Terre (Gaïa) et de l'Océan (Pontos), mentionnée sous le nom de Gorgone. Une première variation, introduite dès le 5e siècle avant notre ère, voit en Méduse non plus une divinité régnant sur l'univers, mais une mortelle, victime d'une monstrueuse métamorphose que lui inflige la déesse Athéna. Reconnaissable à sa chevelure grouillante de serpents et ses yeux écarquillés, Méduse est une figure particulièrement ambiguë et paradoxale : à la fois instrument de mort, par son regard pétrifiant tous ceux qui le croisent, et symbole de vie, puisque de sa tête sacrifiée naissent le cheval Pégase et le géant Chrysaor. Au cours des siècles, les lectures du mythe évoluent, faisant subir à Méduse de multiples métamorphoses qui font d'elle le reflet des peurs et des fantasmes de la société occidentale. Malléable et toujours en phase avec l'époque de sa création, la figure de Méduse se renouvelle constamment. Pour les Grecs, elle est d'abord l'incarnation de la terreur, une vision insoutenable de la mort. La période médiévale, marquée par la morale chrétienne associant sexualité et péché, assimile Méduse à une beauté séductrice. A la Renaissance, son visage horrifique devient une métaphore de l'Art et de sa puissance visuelle. Figure toujours changeante, Méduse développe un caractère mélancolique au 19e siècle. Pour les préraphaélites anglais puis pour les symbolistes, elle perd parfois de son aspect monstrueux et devient une jeune femme à la beauté rêveuse. L'univers dans lequel elle bascule témoigne de l'accablement qui gagne les artistes face à la modernité industrielle. Cette course effrénée vers le progrès entraîne la rupture progressive de l'Occident avec la culture gréco-romaine qui l'a nourri durant des siècles, et Méduse devient alors le témoin affligé d'un monde désenchanté. Les angoisses et les atrocités du 20e siècle redonnent à Méduse sa puissance mortelle, et c'est finalement à Hollywood et dans le jeu vidéo que celle-ci va trouver un nouveau terrain fertile où se renouveler, grâce aux spécialistes des effets spéciaux. Aujourd'hui, Méduse fascine toujours les artistes qui s'appuient, notamment, sur les outils numériques pour renouveler leur approche plastique. Mais quelles sont les mutations actuelles de Méduse ? Figure populaire et politique, elle pourrait bien incarner un principe d'insoumission à l'ordre aussi bien qu'un féminisme militant...

05/2023

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Cahiers de vacances

Passeport Toutes les matières de la 5e à la 4e. Edition 2019

Des séquences de révision stimulantes, spécialement conçues pour réviser : Français, Maths, Anglais, Histoire-Géographie, SVT et Physique-Chimie. Vous trouverez dans ce cahier : - des exercices progressifs et variés ; - des rappels de cours structurés ; ` - des bilans sous forme de quiz ; - tous les corrigés des exercices et des conseils.

05/2019

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Science-fiction

Utopiales 2019

Coder, décoder : un processus essentiel à la vie, à nos relations sociales, à nos organisations, à notre biologie, à notre technologie, à nos relations aux autres. Mais si le code est parfois clair, précis, facile à comprendre, il peut aussi contraindre, enfermer, limiter, dissimuler... parfois même à notre insu ou dans notre inconscient collectif. Les 14 nouvelles de cette anthologie annuelle des Utopiales explorent les codes dans toutes leurs déclinaisons : informatiques, biologiques, sociétaux, politiques, juridiques... et aussi le besoin essentiel de décoder, de percevoir les limites des structures qui nous unissent. 14 nouvelles de science-fiction qui nous éclairent sur notre monde.

11/2019

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Littérature française

Chacun ses rêves et son destin

Fils d'un père Agent décisionnaire de l'Etat et d'une mère " Ménagère-Cultivatrice ", tous deux de confession catholique, Louis-Victor Bekima, auteur de ce chef-d'oeuvre intitulé "Chacun ses rêves et son destin" , est né le 11 février 1961 à la maternité de l'Hôpital Central de Nkongsamba. Issu de famille très modeste et malgré une enfance pas facile, Louis-Victor grandira dans un environnement empreint de bonheur et de joie de vivre. Il mènera ses études primaires à l'Ecole Publique Groupe II du "Plateau" , ses études secondaires au collège Sainte Jeanne-d'Arc à Nkongsamba, et au Collège du Levant à Douala où il obtient son Baccalauréat D. Ensuite, il poursuivra ses études supérieures à l'Université de Yaoundé et à l'Institut des Techniques Agricoles du Centre Universitaire de Dschang où il obtiendra tout à son honneur, son Diplôme des Ingénieurs des Travaux Agricoles. Il est intégré dans l'administration camerounaise par le biais du Ministère de l'Agriculture. Il est affecté comme stagiaire en vulgarisation agricole dans l'Arrondissement de Sangmélima, Département du Dja-et-Lobo. Au terme de deux ans de stage, il est nommé comme Délégué d'Arrondissement d'Agriculture de Meyomessala avec résidence à Mvomeka'a, chez le Chef de l'Etat Son Excellence Paul Biya. Ayant idéalement commencé son service dans la Fonction publique, Louis-Victor va connaître une carrière difficile au point où il verra une partie de ses rêves et de ses espoirs fondrent comme neige au soleil. Mais, il ne va pas baisser les bras pour autant. Il va continuer à travailler tout en se formant. Ainsi, de 1998 à 2005, il obtiendra brillamment son Diplôme d'Etudes Spécialisées (DESS) en Sciences de l'Environnement à l'Université de Yaoundé I et quelques années plus tard, à l'étranger, deux certificats dans le domaine de la gestion de l'environnement et du développement durable. Il finira sa carrière comme Délégué Départemental de l'Environnement. Sur le plan conjugal, Louis-Victor est marié à Bekang SEN Marthe Solange. Il est père de cinq enfants dont Bekima Epety Marthe Yéléna, Bekima Bi Bekima Yvan Alvarez, Bekima Bekang Gilles Ghislain, Bekima Elong Cindy Mirka et Bekima Piya Simon Pierre.

10/2020

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BD tout public

Uderzo. L'intégrale 1953-1955

En 1953, pour le tout jeune couple que forment Albert et Ada Uderzo, c'est le temps des vaches maigres... mais heureuses ! Albert travaille de cinq heures du matin à minuit : la passion dévorante pour le dessin l'habite depuis toujours. Entre 1953 et 1955, avec, entre autres, Jean-Michel Charlier et René Goscinny, Uderzo produit des planches humoristiques (ou non) par dizaines, et des illustrations époustouflantes de réalisme par centaines. Il dessine la troisième aventure du chevalier Belloy, Le Baron maudit, sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les 4 illustrations quotidiennes publiées dans La Libre Belgique entre 1953 et 1955 restent une parenthèse agréablement surprenante de réalisme dans l'oeuvre d'Uderzo. L'agrandissement de certaines de ces compositions mettent au jour des pépites et révèlent l'oeil cinématographique du dessinateur (plans en plongée, travellings...). Sans compter la diversité des sujets (histoire et actualité), la maîtrise des aplats noirs sur fond blanc... Valérie André, une héroïne de la guerre d'Indochine paraît en 1954 dans Bonnes Soirées, vraisemblablement sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les dessins sont au lavis pour imiter le roman-photo. Avec le troisième épisode des aventures de Jehan Pistolet, le duo Goscinny et Uderzo trouve son rythme de croisière et fonctionne à merveille. Le dessinateur est en phase avec le scénario bourré d'humour : les prémices d'Astérix sont là... En 1954, sur commande de La Libre Belgique, le tandem Goscinny-Uderzo crée Luc Junior, apportant à la BD humoristique un brin de fraîcheur. Une histoire de l'Oncle Paul, Le Fils du tonnelier, sera la seule collaboration d'Uderzo au journal Spirou. Enfin, un autre personnage est créé en 1954 : Bill Blanchart. Le scénario de Goscinny nous entraîne dans une chasse au requin et Uderzo démontre une nouvelle fois son aisance dans le style réaliste. Au fil de ces 424 pages fabuleuses de planches soigneusement restaurées, de dessins inédits, de documents d'archives, de commentaires du maître, le talent d'Uderzo explose, le trait s'affirme et s'affine, les blagues fusent. Bien plus qu'une compilation de séries BD présentées ici dans leur intégralité, cette intégrale est une merveilleuse malle aux trésors à ouvrir d'urgence !

10/2017

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Sociologie

Technoféminisme. Comment le numérique aggrave les inégalités

"Règle 30 : il n'y a pas de filles sur Internet". Cet adage qui circule sur certains forums depuis le début des années 2000 illustre l'accueil réservé aux femmes en ligne. Le monde numérique tisse nos vies à tous et pourtant, il a un problème avec la diversité : il l'oublie et l'agresse, jusqu'à menacer la démocratie. En analysant les ressorts de la haine en ligne, en dévoilant le sexisme et le racisme qui président au fonctionnement de l'industrie et en proposant une contre-histoire du numérique, ce sont les racines et les effets concrets de cette marginalisation que décortique méthodiquement Technoféminisme. On y observe des communautés masculinistes, auxquels les géants numériques ont permis de se rassembler sous couvert de promotion de la liberté d'expression. Leurs adeptes, se proclamant parfois "célibataires involontaires" , multiplient les actions violentes et font toujours plus de victimes - harcèlement, divulgation d'informations personnelles et d'images intimes, jusqu'au meurtre. Leurs idées excluantes les transforment en relais des extrêmes-droites qui fleurissent un peu partout dans le monde. On y croise la route de l'auteure du premier programme informatique, aussi, Ada Lovelace, brillante mathématicienne et fille de Lord Byron. D'Hedy Lamarr, qui a passé plus de temps à inventer toutes sortes d'objets qu'à jouer devant les caméras. Ou de Katherine Johnson, dont le talent repoussa les limites imposées par la ségrégation au sein de la NASA. On y rencontre, encore, des chercheuses et des activistes à l'oeuvre pour faire évoluer nos mondes numériques à mesure qu'ils s'étendent, des premiers espaces connectés jusqu'au champ de l'intelligence artificielle. Dans cet essai-enquête unique en son genre, Mathilde Saliou explique les dessous d'un monde fait par et pour des hommes : les effets discriminants de nombre d'algorithmes sur la société, le financement biaisé de la tech par l'entre-soi masculin du capital-risque, la façon dont le consentement de chacun est sans cesse forcé par les géants du Net pour tirer profit de nos données... Interviewant universitaires, ingénieures, activistes, précurseuses, elle dégage aussi des pistes de résistances à l'architecture discriminatoire du numérique, des manières de prendre le pouvoir pour dessiner des futurs technoféministes.

02/2023

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Théâtre

Comédies. Volume 2, Le marchand de Venise ; Les joyeuses commères de Windsor ; Beaucoup de bruit pour rien ; Comme il vous plaira ; La nuit des rois, Edition bilingue français-anglais

Le comique chez Shakespeare (1564-1616) ne se réduit pas aux comédies. Qui ne se souvient par exemple de la scène des fossoyeurs dans Hamlet ? C'est que Shakespeare, contrairement aux classiques français, a toujours pratiqué le mélange des genres et des styles. C'est précisément dans cette liberté d'inspiration que réside, pour nous, sa modernité. Aussi n'est-ce pas sans un peu d'artifice que la tradition réunit les dix pièces présentées ici sous le nom de comédies (de même qu'elle distingue dix tragédies, dix pièces historiques et huit tragi-comédies). Le comique de Shakespeare, même dans ses comédies, est essentiellement multiforme. Les pièces, écrites vraisemblablement entre 1591 et 1601, diffèrent tant par leur construction que par leur thématique. S'il fallait leur trouver un dénominateur commun, ce serait peut-être la découverte émerveillée de l'amour par des héros jeunes, non encore entamés par la vie. Ce sont les premiers émois d'une toute jeune fille, à qui sont encore épargnées la jalousie possessive, la passion frénétique et la satiété ; la trahison est déjà possible mais le sexe reste généralement promesse et espérance. Le sentiment amoureux, dans la comédie shakespearienne, reste affaire de "cour" : "courtiser" et "courtoisie" sont liés, même par antiphrase, lorsqu'il s'agit d'apprivoiser une mégère. D'où ces aveux d'une tonalité typiquement shakespearienne entre le sanglot et le fou rire. Les comédies de Shakespeare nous font constamment passer de l'émotion à l'étonnement et de la poésie à l'ironie. Robert Kopp. Cette nouvelle édition bilingue des Ouvres complètes de Shakespeare comportera huit volumes : deux volumes de "Tragédies" et deux volumes de "Pièces historiques" ont déjà parus ; deux volumes sont consacrés aux "Comédies" et deux volumes contiendront les "Tragi-comédies" et les "Sonnets". L'édition des "Comédies" est placée sous la direction de Gilles Monsarrat, connu pour ses travaux sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Les traductions sont dues à Victor Bourgy, Michel Grivelet, Jean-Claude Sallé, Léone Teyssandier, Pierre Spriet, Jean Malaplate, Sylvère Monod, qui sont également responsables des présentations et des notes.

10/2009

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Religion

DOZULE. Un témoignage au service de la vérité

Le 28 mars 1972 à 4 h 35 du matin, Madeleine Aumont, couturière à Dozuié, petit bourg du Calvados, aperçoit dans la nuit une grande lumière et voit se former dans le ciel une croix immense. Elle entend une voix lui dire " Ecce Crucem Domini " (voici la croix du Seigneur), ce qu'elle ne comprend pas, ne connaissant pas le latin. Par la suite, elle verra de nombreuses fois le Christ qui lui donnera un message en lui demandant de le faire connaître d'abord aux prêtres et à l'Eglise. Les apparitions de Dozulé sont certainement les plus décriées de toutes celles qui sont actuellement discutées. Elles sont pourtant les plus méconnues. Jamais condamnées sur le fond mais volontairement étouffées et couvertes de sarcasmes, la mémoire en est restée vivante depuis plus de 20 ans. Cependant, parce qu'il était abandonné par la hiérarchie responsable, le phénomène de Dozulé a très rapidement été enfermé dans le zèle parfois intempestif et abusif, souvent très maladroit de certains de ceux qui s'en sont faits les défenseurs. Exagérations, erreurs, affabulations sur les faits eux-mêmes, ont profondément brouillé l'image de ces apparitions et faussé le sens véritable du message. Très tôt, et contrairement aux apparences, Madeleine Aumont elle-même fut écartée et ignorée par ceux qui voulaient à tout prix imposer leur version des faits. Ce livre s'adresse aux personnes de bonne volonté qui veulent s'informer pour connaître et comprendre. Dans une première partie, il relate, d'après les documents authentiques, le déroulement des apparitions et donne les messages reçus. Dans une deuxième partie, il retrace le cheminement obscur de la vérité au milieu des embûches multiples et contradictoires, suscitées par les partisans comme par les adversaires. Il montre comment se manifeste peu à peu, et malgré tout, cette Force silencieuse de la Vérité. Enfin, et pour la première fois, hors quelques brefs articles de presse, il donne la parole à Madeleine qui raconte elle-même les merveilles qu'elle a vues, témoigne des immenses grâces reçues et fait justice avec sérénité des erreurs et des mensonges largement répandus.

03/1994

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Religion

Lettres missives et épîtres dédicatoires

Les lettres rassemblées ici sont de différentes natures, et ne constituent pas toutes, à proprement parler, la correspondance de Jean Lemaire de Belges. Cette définition ne peut s'appliquer qu'aux lettres missives, qui témoignent du rôle de l'écrivain au service de Marguerite d'Autriche. Veuve du duc de Savoie Philibert le Beau, celle-ci veut faire construire, aux portes de Bourg-en-Bresse, une église pour accueillir le tombeau du défunt ; absorbée par le gouvernement des Pays-Bas bourguignons, elle charge Jean Lemaire de superviser les travaux de Brou, qui font l'objet principal, mais certes pas unique, des lettres échangées avec la princesse et avec ses hauts fonctionnaires. Tout autre est le registre des lettres imprimées. Insérées, avec le titre d'" épîtres ", dans les éditions des oeuvres qu'elles accompagnent, elles " illustrent " à la fois le texte et son dédicataire, et elles font partie intégrante de l'ample paratexte qui caractérise les imprimés du début de la Renaissance. Mais s'il importe de distinguer les " lettres missives " des " épîtres dédicatoires ", la pratique des formes épistolaires à la Renaissance ne se réduit pas, loin s'en faut, à une telle dichotomie. Pour s'en tenir aux formes épistolaires en prose adressées à des contemporains (nous n'envisageons pas ici les épîtres fictives versifiées), la frontière entre circulation manuscrite et diffusion imprimée se révèle bien floue : la correspondance, imprimée, en latin, de Cornelius Agrippa (1486-1535), compte huit lettres échangées en 1509 avec un ami anonyme qu'il y a lieu d'identifier avec Jean Lemaire. Enfin, tout autres sont encore deux lettres que l'humaniste Jean de Pins (vers 1470-1537) adresse à un certain Maior, peut-être Jean Lemaire : ce sont des officia, éloges d'humanistes se célébrant les uns les autres. Les lettres publiées ici témoignent donc des enjeux très différents des formes épistolaires pour l'écrivain " indiciaire " de Bourgogne. Lire dans cette optique les relations de Jean Lemaire de Belges avec son entourage, c'est aussi découvrir comment la pratique épistolaire, avec un correspondant ou avec un public, entre manuscrit et imprimé, touche directement la question du statut de l'auteur.

09/2012