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Poésie

Les Hommes sans Épaules n°55, Dossier : Richard ROGNET & les poètes de l'Est

Ce numéro des Hommes sans Epaules est consacré à l'Est et à ses poètes autour de l'Alsace et de la Lorraine... De cette Alsace nous retenons, choix forcément restreint et non exhaustif, dans notre numéro douze poètes et non des moindres puisqu'il s'agit de l'immense peintre-poète-sculpteur Jean Hans Arp, puis Maxime Alexandre, poète juif alsacien surréaliste communiste puis chrétien (quel parcours ! ), Nathan Katz, poète dialectal méconnu, à tort, le météore Jean-Paul de Dadelsen, Claude Vigée, Joseph Paul Schneider, Jean-Claude Walter, Roland Reutenauer, Jean-Paul Klée, Jacques Simonomis le poète du Cri d'os, Germain Roesz et Gérard Pfister, poète qui a aussi développé un impressionnant catalogue, éditorial, à la magnifique enseigne d'Arfuyen, depuis 1975. Différente est l'histoire des voisins lorrains et vosgiens, qui échappent à la Reichsland Elsaß Lothringen. Outre Yvan Goll, on lira le symboliste Charles Guérin, notamment autour de sa passion pour l'Alsacienne Jeanne Bucher, Daniel Abel et Serge Basso de March, de Longwy. Puis, l'abbé Ernest de Gengenbach, le temps d'une rencontre avec Satan. On lira ensuite les trois plus hauts sommets du massif : Yvan Goll, mais aussi Henri Thomas et Richard Rognet le poète du Val d'Ajol, l'un des grands poètes de notre époque. Le poème se situe ici à la lisière du monde, du temps, du dehors et du dedans, du lointain et du proche, "là où la vie ne - distingue plus ce que tu vois dehors de ce qui - vibre en toi, comme le lieu parfait de ta naissance". Là, ou le brin d'herbe incarne tout le cosmos, en équilibre sur la foudre, le poème et la tombe...

03/2023

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Littérature Allemande

Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen

Le titre et le sous-titre — "Le Monde d'hier, Souvenirs d'un Européen" — montrent bien dans quelle perspective Stefan Zweig a écrit cette autobiographie. C'est moins l'auteur lui-même qui est au premier plan des souvenirs que le "Monde" vers lequel se porte son regard devenu nostalgique sous l'effet des forces destructrices à l'oeuvre en 1939-1941, époque où il rédige ce livre. Une première partie est consacrée à l'évocation de la Vienne et de la monarchie austro-hongroise du tournant du siècle, vue par les yeux d'un jeune bourgeois juif ayant édifié sa personnalité dans cet univers de sécurité matérielle et de foisonnement culturel. Vient ensuite le récit d'un itinéraire spirituel placé sous le signe du cosmopolitisme et de l'utopie d'une fraternité des esprits sur lesquels se constitue un pacifisme qui ne sera jamais abandonné. La dernière partie s'achève sur l'expérience ultime de l'auteur : les persécutions nazies, le brasier de la Seconde Guerre mondiale, l'exil au Brésil où il se suicidera avec sa femme un jour de 1942, juste après avoir posté le manuscrit du "Monde d'hier" à son éditeur. Les chapitres sont ordonnés chronologiquement mais forment chacun une unité, une sorte d'essai indépendant brossant le tableau d'une période ou d'un phénomène majeur. le récit est émaillé de portraits d'écrivains amis (Rainer Maria Rilke, Romain Rolland, Henri Barbusse, Emile Verhaeren, Theodor Herzl, Paul Valéry, Sigmund Freud, Arthur Schnitzler,...) et de récits de voyages (Paris des impressionnistes, Berlin des années 20, Russie de l'après-révolution). Stefan Zweig n'a sans doute pas la pénétration et la vision politique d'autres auteurs sur la même époque mais la séduction qu'exercent sa finesse d'écriture et ses descriptions permet de comprendre le succès dont bénéficie toujours ce livre.

01/2023

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Chanson française

Fauteuil d'artiste

Enrico Macias, Hugues Aufray, Louis Bertignac Annie Cordy, Frédéric François... Nombreux sont les artistes à avoir chanté les textes de Frédéric Zeitoun. Pour la première fois, il raconte son parcours hors du commun et les rencontres qui ont marqué sa carrière. " Les roues de mon fauteuil se sont toujours tournées vers le soleil ! " Depuis la naissance, Frédéric Zeitoun est paraplégique. Se déplacer en fauteuil roulant, à la force de ses biceps, n'a jamais empêché l'artiste de mener une vie " normale ", de se produire sur scène, de se marier, de devenir une figure familière du petit écran, d'écrire des chansons et même d'enregistrer un duo avec Charles Aznavour ! Né à Tunis en 1961, auteur dès l'adolescence, il passe après son bac des auditions dans les maisons de disques. A l'été 1983, la sortie de son premier 45 tours, " Ces matins ", ne lui vaut qu'un succès d'estime. Mais Michel Drucker et Jacques Martin le soutiennent. Peu à peu, il fait connaissance d'Enrico Macias, Annie Cordy, Frédéric François, Louis Bertignac, Hugues Aufray et Zaz qui enregistrent ses chansons. A partir des années 2000, il chante sur scène, concevant ses propres spectacles : " Toutes les chansons ont une histoire " (2009), " L'Histoire enchantée du petit juif à roulettes " (2013), devenant même comédien, une saison durant, dans la série Plus belle la vie. Frédéric Zeitoun raconte avec humour les écueils que son handicap lui a valus depuis l'enfance : hostilité d'un proviseur pour l'inscrire au lycée, impossibilité d'accéder à certaines scènes ou salles de spectacles, même si, comme il le dit, " les roues de mon fauteuil, tels des tournesols, se sont toujours tournées vers le soleil ! "

10/2022

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Vie chrétienne

En ces temps qui sont les derniers.... Apocalypse de l'histoire

L'histoire a-t-elle véritablement et encore un sens ? Question nécessaire dans une époque livrée à l'immédiateté, à la brutalité, sans mémoire ni espérance. Le Père Vidalin s'en empare en théologien pour chercher à scruter les "signes des temps" à la lumière des Ecritures Saintes. Son projet tient en quelques mots qui, à eux seuls, justifient l'intérêt du livre : "Le temps n'est-il pas venu de restaurer la concorde des deux disciplines (histoire et théologie) pour mieux appréhender le mystère de l'histoire". A cette aune, l'auteur replace à la fois l'histoire du peuple juif, de l'Eglise, de l'islam et des nations modernes dans l'histoire longue, en nous révélant les significations spirituelles de celle-ci. Nous conduisant jusqu'à l'âge post-moderne qui est le nôtre, il en révèle les enjeux pour la vie de l'Eglise, et nous tourne vers l'achèvement de l'histoire où s'accomplira avec la Parousie, le jugement de toute l'humanité . Un essai d'une grande clarté qui réussit à marier profondeur de réflexion et brillante synthèse, parfait complément de Personne ! , son précédent livre qui interrogeait le numérique et ses dangers directs sur l'homme à la lumière de l'Evangile. Antoine Vidalin, ingénieur civil de l'Ecole des mines de Paris, philosophe et docteur en théologie, est prêtre du diocèse de Paris et professeur à la faculté Notre-Dame du Collège des Bernardins. Il a notamment publié : La Parole de la vie. La phénoménologie de Michel Henry et l'intelligence chrétienne des Ecritures (2006) ; L'éthique de la vie (2017) ; Personne ! L'existence numérique ou la négation de la chair (2020).

06/2022

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CD K7 Littérature

Une brève libération

C'est une histoire française. Elle se passe pour l'essentiel à Paris, pendant l'occupation allemande, puis dans le maquis du Vercors où les résistants se battent dans la neige et le froid, jusqu'au dernier. Une histoire française, presque un roman, mais tout y est vrai, qui oppose deux France. Celle des Cossé-Brissac, le côté maternel de Félicité Herzog, dont la grand-mère May, aussi libre de son corps en privé qu'attentive aux conventions immuables de l'aristocratie en public, reçoit dans son hôtel particulier le Tout-Paris de l'occupation, le Tout-Vichy, de Paul Morand à Pierre Drieu La Rochelle, de Josée Laval (la fille de Pierre Laval) à Coco Chanel. Une jeune fille grandit là, qui désapprouve en silence, puis désobéit, prisonnière de ce monde clos, rétive cherchant à s'échapper par l'intellect et le plaisir. Cette belle adolescente promise à un mariage de l'entre-soi se nomme Marie Pierre de Cossé-Brissac. C'est la mère de l'auteure. L'autre France, c'est celle plus lumineuse, jeune, bravache, idéaliste, de la résistance par les idées et par les armes. Un grand bourgeois juif parisien envoie son jeune fils en province. Celui-ci rejoint le maquis du Vercors. L'intellectuel rompu aux joutes de l'esprit apprend à tirer, se cache dans les grottes, combat en montagne. Il se nomme Simon Nora, rebaptisé " Kim " dans son réseau. A la fin de la guerre, seul survivant du massacre de la grotte aux fées, il revient auréolé de courage. L'aristocrate de haute lignée rencontre alors l'héritier des héritiers du judaïsme. Deux aristocraties au fond, mais que tout oppose. Le drame qui se joue dans ce roman haletant, cette fresque guerrière sous les hauts portraits d'ancêtres et dans les forêts où les SS fusillent les héros, atteint son sommet.

08/2022

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Prière et spiritualité

Méditations insolites sur les évangiles. Jésus, un chemin d'humanisation

Femmes et hommes de la modernité, nous vivons dans un monde mis en danger par la capitalisation de l'argent, par l'exploitation insensée des milieux naturels de la Planète, par les guerres et par les rivalités des pouvoirs. Nous avons été déçus par toutes sortes de fausses prophéties et promesses de progrès, de prospérité et de bonheur. Nous commençons un peu partout à perdre confiance en l'honnêteté, la droiture, la bonté et la sensibilité au coeur de l'humain – et nous risquons de perdre confiance en l'humanité. Dans un tel monde, beaucoup de gens de bonne volonté persévèrent à aller voir du côté de Jésus de Nazareth. Quelles ont été les valeurs et la voie qu'il proposait pour sauver l'homme et son humanité ? Le message de cet ancien Prophète juif contiendrait-il des voies véritablement efficaces pour procurer notre salut et notre bonheur ? Les espoirs qu'il nourrissait, ses paroles et surtout ses actes de libération pour les exclus de toutes sortes peuvent-ils être pour nous sources de dynamisme dans la construction d'un monde meilleur ? Bruno Mori s'attache à montrer dans ce livre la réelle profondeur d'humanité qui se donne à voir en Jésus de Nazareth, loin de tout intellectualisme et de tout dogmatisme. Il le fait à travers un choix de méditations qui risquent d'apparaître à d'aucuns comme pas très catholiques, voire subversives. Ceux, croyants ou non, qui connaissent et apprécient l'auteur, y retrouveront sa connaissance des sources bibliques et sa démarche de liberté. L'Evangile y apparaît bien comme un humanisme source de vie. Chaque lecteur et chaque lectrice y trouvera un chemin de sagesse pour aujourd'hui.

04/2024

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Ouvrages généraux

Carnets de guerre

La "Grande Guerre patriotique" , celle qui débuta en 1941 par une déroute dans la confusion et l'incrédulité et se termina, après quatre ans de sacrifices inouïs, avec le drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau flottant sur le toit du Reichstag, Vassili Grossman l'a vue de près. Correspondant de guerre pour Krasnaïa Zvezda, le quotidien officiel de l'Armée rouge, du début à la fin de ce conflit, il a été sur tous les fronts : la défense de Moscou, Stalingrad, bien sûr - expérience qui lui inspira son inoubliable roman Vie et Destin -, l'Ukraine, la Biélorussie, la libération des camps de la mort en Pologne, l'entrée dans Varsovie réduite au silence après l'insurrection, la chute de Berlin. Il a couché sur le papier ce qu'il appelle "la vérité impitoyable de la guerre" , constituée d'anecdotes, de détails révélateurs, de propos, de gestes ou de comportements saisis sur le vif avec un regard empreint d'une profonde humanité dans cette négation de l'humanité que fut la guerre sur le front russe. Ses carnets, par leur liberté de ton et leur préférence marquée pour la vérité profonde des hommes plutôt que pour les vérités officielles, différaient sensiblement de ses dépêches publiées dans L'Etoile rouge et auraient pu valoir de gros ennuis à Grossman s'ils avaient été découverts. Aujourd'hui, l'historien Antony Beevor les sauve de l'oubli en nous en proposant des morceaux choisis reliés entre eux par des indications précieuses sur le déroulement de la guerre, le contexte politique et le cheminement personnel de Grossman, ex-communiste désenchanté, juif athée, et avant tout écrivain, c'est-à-dire chroniqueur à la fois lucide et complice de la condition humaine à une époque qui ne voulait voir que des héros et des traîtres.

02/2023

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Littérature française

Gare d'Osnabrück à Jérusalem

Aller à Osnabrück c'est comme aller à Jérusalem, c'est trouver et perdre. C'est exhumer des secrets, ressusciter des morts, donner la parole aux muets. Et c'est perdre la liberté absolue d'être juif ou juive ou de ne pas l'être à volonté, liberté dont je jouis conditionnellement. Lorsque Omi ma grandmère est sortie d'Allemagne en 38 et nous a rejoints à Oran, quand un juif ne pouvait plus s'échapper sauf par une chance rare de l'Histoire, les Récits d'Osnabrück ont commencé. On croit communément que le grand Malheur s'est abattu en 1933 mais c'est une erreur à l'usage des manuels d'Histoire. Déjà en 1928 l'antisémitisme ordinaire était devenu nazi et extraordinaire. Et la mort était le maître de la Ville. Si tu vas à Osnabrück comme à Jérusalem, derrière le rideau de la Grande Histoire mondialisée, tu entr'apercevras d'innombrables grandes petites tragédies singulières, qui se sont gardées au secret dans les quartiers de cette ville qui fut glorieuse par Charlemagne, infâme sous le règne du NSDAP, et relevée aujourd'hui en courageuse Ville de la Paix, et militante des droits de l'Homme. Si tu vas à Osnabrück, me dit le Secret, passe dans la Grande Rue, devant la fameuse Horlogerie-Bijouterie, à cent mètres de la maison Jonas, celle de ta famille, et regarde dans les vitrines. Peut-être y verras-tu trembler au fond de la mémoire une planche de photos épinglées, papillons spectraux, images de tous les gens qui osaient entrer chez des commerçants Jude, dans les années noires. Peut-être pas. C'est ici, sous les fenêtres de la maison Jonas, qu'Omi regardait les rues et les places se remplir à craquer d'une foule ivre de haine, et les bannières du Reich qui lui donnaient l'éclat d'un opéra terrible montaient jusqu'à son balcon. Le ciel au-dessus de Rolandstrasse était rouge du bûcher de la Synagogue. On ne sait pas. On croit savoir. On ne sait pas qu'on ne sait pas. L'Histoire en (se) faisant la lumière fait aussi l'aveuglement. J'étais aveugle et je ne le savais pas. Mais un pressentiment me murmurait : va à Osnabrück comme à Jérusalem et demande aux murs de la ville et aux pavés des trottoirs ce qui t'est caché. Tout le temps où Eve ma mère était en vie j'ai souhaité aller à Osnabrück, la ville de la famille maternelle de ma mère, les Jonas. Berceau et tombe, ville de la prospérité et de l'extinction. - C'est pas intéressant, dit ma mère. Pas la peine. - Allons-y, dis-je. - On a été, dit ma mère. On a été. Maintenant, on n'est plus. Alors, maintenant qu'elles ne sont plus, Eve, Eri, Omi, ... maintenant qu'il n'y a plus personne, et que la mémoire cherche où, en qui, se réfugier, maintenant qu'il est trop tard, à toi d'aller, me dit le destin, gardien des mystères généalogiques. La taille d'une ville est un instrument du destin. Osnabrück n'offre pas aux condamnés les maigres chances de survie que le vaste Berlin compliqué accorde. Ici, la ville toute entière est une simple souricière. Le petit peuple des souris n'a aucune chance. Nul ne s'échappe. Ni la famille Nussbaum. Ni la famille van Pels. Ni la famille Remarque. Ni la famille Jonas. Ni. Je demande à Omi pourquoi elle n'a pas filé en 1930 avec ses filles. Et en 1933 ? Et en 1935 ? Naturellement elle ne répond pas. Quand Omi demande à son frère Andreas : qu'attends-tu dans Osnabrück, que fais-tu en 1941, et jusqu'au train de 1942 ?, une voix remue dans les pavés, c'est Andreas qui murmure, j'attends la mort à la Gare d'Osnabrück. Ne touchez pas à mes cendres. Dans les rues les voix fantômes timides taillées dans le Silence soufflent : descends chez les Cendres derrière le Rideau. Je suis allée derrière le rideau, réclamer mon héritage de tragédies au secret. Et on me l'a donné. On : les Archives de la Terreur, gardées, ordonnées, par la Mairie et ses Bibliothèques. J'ai suivi les traces de Job piétiné et écorché vif en allemand. Hélène Cixous

01/2016

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Littérature étrangère

La dernière page

1943, Thessalonique. Les Allemands regroupent les Juifs grecs dans le ghetto, organisant des rafles et les premiers convois vers les camps en Allemagne. Léon, qui travaille dans la librairie française de Thessalonique, s'enfuit avec sa famille en Albanie sous de fausses identités. A la fin de la guerre, devenu fervent communiste, il renie ses origines grecques et juives. Son fils Isa, le "crypto-juif", suit les traces de son père comme bibliothécaire, mais se trouve bientôt pris dans l'engrenage de la surveillance et des suspicions du régime. 2011, Tirana. Melsi, journaliste et écrivain albanais vivant en Grèce depuis 20 ans, est rappelé d'urgence car son père vient de mourir. Un père avec qui il a pris ses distances depuis la mort de sa mère et dont il ne sait plus grand-chose, sauf que son décès a eu lieu à Shanghai. Mais que faisait-il en Chine ? Pendant les vingt-deux jours nécessaires au rapatriement du corps, il s'attache à surmonter les tracasseries administratives dont l'Albanie ale secret et à passer au peigne fin l'appartement de son père, où les objets lui semblent des fantômes muets. La découverte d'un cahier marron va pourtant lui dispenser quelques indices sur ce que fut la vie de ce père, dans ce quartier populaire de Tirana où lui-même a passé son enfance, sans se poser de questions ni jamais en poser à ses parents sur leur passé. La Dernière Page est un roman d'une grande lucidité où l'auteur de Petit journal de bord des frontières illustre à travers des personnages tout en nuances la détermination parfois bouleversante des hommes à se construire une identité au-delà des frontières et des bannissements, notamment grâce à l'amour des livres et des langues. Car "une langue n'appartient à personne", écrivait Gazmend Kapllani dans Je m'appelle Europe.

06/2019

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Romans historiques

La vengeance du harem

Nous faut-il juger les autres civilisations à l'aune de nos propres critères ? Si l'Occident prône volontiers le pardon comme acte d'humanité, l'Orient le considère toujours comme un signe de faiblesse. Grande maîtresse du harem du sultan et femme la plus puissante de l'Empire Ottoman, la kadine Gülnus Sultane ne supporte pas les affronts faits à Marika, sa plus proche amie. S'en prendre à celle-ci est comme s'en prendre à elle-même et la sultane ne peut se permettre de pratiquer le pardon. A la fin du XVIIe siècle, l'Empire ottoman a atteint l'apogée de son expansion, avec l'achèvement de la conquête de la Crête. Mais une guerre de trente ans avec les nations chrétiennes épuise ses ressources financières et la vitalité de ses armées. La perte de plusieurs territoires illustre l'affaiblissement de l'Etat et laisse entrevoir un avenir moins serein. C'est souvent dans de tels contextes perturbés que se révèlent les tempéraments d'exception, pour le bien comme dans le mal. Pour le bien, c'est le cas de la brillante et jolie Crétoise Marika Manos, héroïne de ce livre, ainsi que de son ami Amable d'Enval, novice chez les Chevaliers de Malte. Du côté du mal, beaucoup moins fréquentables sont le dignitaire ottoman Hassan Bey devenu un infâme pirate, le juif Samuel Nasi qui a fait fortune comme marchand d'esclaves et le patricien Silvio Morosini, indélicat neveu du doge de Venise. Tous trois ont agi de façon éhontée envers Marika, obligeant Gülnus Sultane à venger son amie par des moyens "discrets". Ainsi doit être exécutée la vengeance du harem. De Candie à Constantinople, de la Mer Egée à Venise, sur un fond de rigoureuse vérité historique, la Mer Méditerranée est, une fois de plus, le cruel et magnifique théâtre où s'entrecroisent les aventures et où s'affrontent les sentiments.

05/2019

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Histoire de France

Veuves et veuvage dans le haut Moyen Age

Dans toutes les sociétés et à toutes les époques, la veuve prend une place particulière et le législateur doit à son sujet répondre à de multiples situations. Peut-elle ou doit-elle se remarier ? Lui en laisse-t-on le loisir on son destin lui est-il fixé? Avec quelles ressources vivra-t-elle son temps de veuvage, dans quelles conditions est né et s'est défini le douaire, qui lui assure une vie convenant à son rang et à ses besoins ? Conserve-t-elle un droit sur ses enfants, jeunes ou adultes ? Est-elle en mesure d'exercer le pouvoir après son mari ? Ces questions et bien d'autres ont trouvé des solutions diverses dans le droit hittite, chez les Grecs et les Romains, dans le monde juif, au Bas-Empire et dans le haut Moyen Age. En partant de saint Paul, dont les injonctions sont répercutées constamment au cours du premier millénaire, on peut voir comment l'Eglise et la société franque et germanique ont réagi à ces problèmes. Les princesses et les reines sont sans doute mieux connues, et leur étude, à défaut de satisfaire toutes nos curiosité, permet au moins d'aborder un sujet dont on peut à juste titre s'étonner qu'il vienne aujourd'hui seulement sur la place publique. Après les femmes en général, après les religieuses, il n'était que temps de se préoccuper du destin historique des veuves. Le colloque qui leur a été consacré à Göttingen en mars 1991 a réuni des historiens français et allemands ; il a permis d'apporter à la question un double éclairage et d'élargir encore le sujet. On y verra qu'après l'an Mil la veuve est par certains côtés moins bien lotie qu'avant, mais qu'elle ne perd pas son droit à l'initiative si son caractère l'y incite. neuf textes en français avec résumé en allemand, quatre textes en allemand avec résumé en français.

06/1993

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Sociologie

Une institution juive dans la République, l'Oeuvre de Secours aux Enfants. Pour une histoire du service social et de la protection de l'enfance

Née en Russie en 1912, l'Ouvre de Secours aux Enfants s'implante en France dans les années 1930 dans le but de contribuer au relèvement social du peuple juif par une philanthropie hygiéniste. Après avoir sauvé des milliers d'enfants juifs durant la Shoah, l'organisation construit sa nouvelle légitimité dans l'après-guerre en révisant ses idéaux et en négociant son orientation avec les pouvoirs publics. Cet ouvrage retrace les différentes étapes et les principaux enjeux de la recomposition identitaire de l'OSE. Le focus est placé sur le développement d'un "service d'action psycho-sociale" au sein de l'OSE, après 1945, et sur la participation de l'association à l'expansion de la protection de l'enfance jusqu'à nos jours. L'analyse sociologique de l'évolution du service social de l'OSE dévoile des processus intriqués : les chevauchements des cibles de l'action publique entre enfants à protéger et familles à aider ; le passage de l'hygiénisme philanthropique à l'action sociale professionnelle ; les concurrences entre des hommes, cadres éducatifs, et des femmes, assistantes sociales en quête de reconnaissance. Elle révèle les stratégies institutionnelles autour d'une spécificité juive face aux pressions des autorités publiques avec, notamment, l'élaboration d'une approche socioculturelle en direction des familles réfugiées, rapatriées ou émigrées, dites "transplantées" . Elle éclaire enfin quelques questions pendantes. Pourquoi le service social de l'OSE a-t-il été considéré précurseur, voire pilote dans l'application des textes de 1958 et de 1959 sur la protection de l'enfance, en région parisienne ? Quelles sont les raisons de l'ouverture de l'Ouvre aux enfants de familles non juives au cours des années 1990 ? L'objectif de ce travail, qui repose principalement sur l'étude des archives de l'institution et sur les témoignages de professionnels, est d'éclairer le présent à la lumière du passé. C'est un pan original de l'histoire de la protection de l'enfance qui est ainsi reconstitué.

01/2013

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Religion

Les Juifs de France entre République et sionisme

La Révolution française les avait émancipés : elle leur avait accordé les mêmes droits civils et politiques qu'aux autres nationaux à condition qu'ils acceptent de reléguer la pratique religieuse dans la sphère privée. Les Juifs de France jouèrent le jeu et se dévouèrent sans compter à la République, apportant leur contribution au développement de la démocratie et de la laïcité. C'est la grande époque du franco-judaïsme. Malgré les persécutions antisémites dont ils sont l'objet sous Vichy, les Juifs de France continuent, après la Libération, d'être animés par l'esprit d'intégration républicaine, en dépit de la création de l'Etat d'Israël (1948). C'est la vague des rapatriés d'Afrique du Nord, après les indépendances, qui donne la première inflexion : les nouveaux venus n'ont pas la même culture de l'intégration que les Juifs issus de l'est européen. La guerre de Six Jours (1967) marque le tournant : Israël attend des Juifs du monde entier un soutien sans faille. S'amorce alors la formation du franco-sionisme : fidélité au pays d'appartenance, bien sûr, mais aussi à Israël et à sa politique, quelle qu'elle soit. C'est ainsi qu'aujourd'hui les institutions dominantes du judaïsme français s'efforcent de convaincre les Juifs que leur destin est lié non plus au principe d'une République juste et exigeante, mais à un " Etat nation du peuple juif " à tendance messianique et qui discrimine les minorités non juives. Du franco-judaïsme dominant sous la IIIe République au virage franco-sioniste d'aujourd'hui, l'histoire des Juifs de France a connu bien des vicissitudes. La voici racontée par l'un de leur fils, sur la base d'une documentation exceptionnelle et à travers un récit riche et coloré. Charles Enderlin est journaliste. Il a été le correspondant de France 2 à Jérusalem de 1981 à 2015. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le Proche-Orient.

01/2020

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Histoire internationale

Hitler et les races. L'anthropologie nationale-socialiste

Alors que les nazis prétendaient fonder un Reich de mille ans dans lequel de grands hommes blonds aux yeux bleus régneraient sur des millions de sous-hommes, comment purent-ils suivre aveuglément un petit homme brun (Adolf Hitler) et son complice pied-bot (Joseph Goebbels) ? Si cette question semble sans réponse, c'est sans doute qu'elle est mal posée et qu'il est temps de se débarrasser des clichés relatifs au nazisme pour se risquer à considérer l'idéologie nationale-socialiste comme une vision du monde cohérente. La pensée raciale d'Hitler et de ses acolytes ne fut en effet pas si simpliste et si dualiste que l'on se l'imagine généralement. Loin d'être uniquement le produit des élucubrations de quelques pseudo-philosophes, elle hérita d'une longue tradition allemande d'interrogation sur l'identité nationale et bénéficia de la collaboration des plus grands anthropologues et généticiens allemands de la première moitié du XXe siècle. Les scientifiques qui se mirent au service du nouveau régime se trouvèrent confrontés à une tâche qu'ils savaient quasiment irréalisable : dire s'il existe une " race allemande ", si la " race nordique " est véritablement supérieure aux autres, et surtout : qui est " Aryen ", qui est " Juif ", et qui n'est ni l'un, ni l'autre. Pour montrer à quel point les questions raciales agitèrent les instances dirigeantes du Reich hitlérien, l'auteur propose de revenir sur les grandes étapes de la définition d'une supposée essence germanique depuis la fin du XVe siècle, puis d'analyser la manière dont les principaux idéologues nationaux-socialistes conçurent les luttes interraciales, avant de comparer cette anthropologie théorique à la politique réellement mise en œuvre sous le Troisième Reich, tant en Allemagne que dans le reste de l'Europe occupée. Il apparaît dès lors que les représentations irrationnelles de l'Étranger, associé au mal et à la maladie, l'emportèrent toujours sur les connaissances scientifiques réelles des artisans de cette politique meurtrière - un phénomène qui s'explique mieux si l'on considère le nazisme comme une véritable religion politique.

03/2013

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Littérature étrangère

Déni. Mémoire sur la terreur

Jessica Stern, spécialiste reconnue en matière de terrorisme, met en regard pour la première fois son parcours professionnel remarquable avec un parcours personnel soigneusement tu jusque-là, marqué lui aussi, comme elle le dévoile, par la terreur : celle d'un viol subi à l'âge de quinze ans avec sa soeur, et celle de l'héritage d'un trauma générationnel marqué par la Shoah. Plus qu'un témoignage de victime, ce "mémoire" se révèle une enquête passionnante, menée sur plusieurs fronts, dont le résultat est un document original et explosif qui se lit comme un roman policier. La relation entre celle qui a été frappée par la violence d'une expérience intime traumatique et l'audacieuse professionnelle du terrorisme se tisse au fil de rencontres et d'entretiens déterminants que l'autrice nous fait partager et qui la font progresser dans sa recherche de vérité : avec des proches de son agresseur, dont elle découvre l'identité et apprend qu'il est décédé lors de la réouverture du dossier par la police plus de trente ans après les faits ; avec d'autres victimes de cet homme ; mais aussi avec celles d'un réseau de prêtres pédophiles que "son" violeur aurait sans doute, lui aussi, croisés sur sa route… Son enquête personnelle la conduit également à interroger son propre père, qui se livrera pour la première fois sur son passé de petit garçon juif dans l'Allemagne nazie des années 1930, ainsi que sur la mort de sa première femme, la mère de Jessica, décédée lorsque cette dernière était enfant. L'autrice se rend enfin à la rencontre d'elle-même : Dr. Stern enquête sur Jessica pour repérer avec une précision quasi chirurgicale les failles qui auront marqué sa vie de fille, de femme et de mère. Ce livre, dont chaque page a été arrachée à un silence intérieur, familial, sociétal, culturel et historique, et écrite au prix d'une lutte pied à pied avec le déni, est un livre rare et courageux.

10/2019

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Psychologie, psychanalyse

Lettres à ses enfants

Cette correspondance inédite (1907-1939) de Sigmund Freud (1856-1939) est appelée à compter. Elle nous permet de découvrir quel père a été l'inventeur de la psychanalyse et de mesurer l'homme à sa théorie et à sa pratique. Freud écrit à ses enfants - Mathilde, Martin, Olivier, Ernst et Sophie - et à ses petits enfants. Très occupé, l'homme n'était pas ce qu'on appelle un père au quotidien, mais il avait un principe : dans l'urgence, les enfants pouvaient se tourner vers lui et solliciter son aide. Ainsi, en des moments d'insécurité matérielle ou de désespoir psychique, il les soutenait et, au besoin, il les aidait à se relever et à s'ancrer dans la solidarité familiale - en témoigne par exemple une série de "lettres de crise". Freud manifestait à l'égard de ses enfants une humanité profonde et palpable. Jamais il ne leur opposait une attitude moralisante. Nulle crispation autoritaire ; au contraire, semblent dominer dans ses écrits - au-delà de l'aide bienveillante, financière, psychologique et médicale - écoute, compréhension, attention, souplesse.. Ce volume, fourmillant d'informations, permet aussi de préciser certaines articulations de l'oeuvre de Freud : on y apprend par exemple que la conception de Au-delà du principe de plaisir, qui inaugura son grand tournant théorique des années 1920, n'est pas liée au décès de sa fille Sophie. On s'aperçoit que sa position "patriarcale" est à nuancer, notamment lorsqu'il s'agit d'évoquer ses relations avec ses filles. De la lecture de ces lettres, Freud, récemment victime de nombreuses attaques ad hominem, sort indubitablement grandi. "Ce fut tout de même pour moi une expérience précieuse que d'apprendre combien on peut recevoir de ses propres enfants." (lettre à Ernst, 3 novembre 1928). "Ce sentiment que les enfants sont à l'abri des besoins : sentiment dont un père juif a un besoin pressant, tant pour vivre que pour mourir... "

10/2012

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Religion

Les Selihote "Litvak" Traduites

Les Selihote "Litvak" traduites En écrivant sur certaines seli'hote, des historiens de grande renommée ont porté des jugements s'excluant par là-même du cadre de leur travail. Ils jugeaient certaines seli'hote "malheureuses et obscures" où manquent des mots, des liens logiques, des transitions, des coordinations... Leurs auteurs ne connaîtraient pas l'hébreu et inventeraient de nouveaux termes, de nouvelles formes. Il est vrai que certaines seli'hote sont très difficiles à saisir. Mais les jugements des historiens montrent une incompréhension totale de l'essence de la seli'ha qui ne suit pas nécessairement et toujours les règles classiques de la grammaire, mais qui constitue comme l'écho de l'âme de la nation juive, opprimée, exilée, égarée, persécutée, malmenée, recherchant son chemin dans l'obscurité menaçante. Quand un homme a été confronté à un terrible danger, il ne reprend pas ses esprits immédiatement. Les paroles qu'il prononcera seront hachées, décousues, surgissant à l'improviste, sans lien. Tout se bouscule dans sa tête comme dans l'âme d'Israël qui s'exprime au coeur de tourments indicibles et dont le langage s'exprime tel un volcan crachant son feu, crachant son désespoir, hurlant sa prière. Qu'ils sont pauvres ces jugements d'historiens qui ne prennent pas en considération le rythme de l'intériorité de la vie de la nation et qui ne se réfèrent qu'aux règles usuelles d'une grammaire qui néglige le vécu intérieur. Pour dire la souffrance du peuple juif, le langage classique ne suffi t plus. Il faut inventer un nouveau rythme, au souffle court parfois, de nouvelles formes, car Israël a été déformé par les persécutions qu'il a subies. La seli'ha est comme une incarnation de l'âme juive qui se tourne vers son Créateur. Souvent, la seli'ha est un récit de souffrance qui relate la fi délité d'un peuple à son D. ieu envers et contre tout !

10/2020

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Théâtre

Shakespeare, le marrane du théâtre. Essai sur Le Marchand de Venise

Un jour de l'année 1596, Shakespeare écrit Le Marchand de Venise. C'est un véritable tournant dans son oeuvre. Une rupture qui lui donnera la force d'écrire plus d'une trentaine de pièces. Déjà surnommé par un de ses contemporains, Robert Green, un "ébranleur de scène" ("Shakes-scene"), cet ébranlement va entraîner la production de la matière même du théâtre. Le grand Will libère la parole (30 000 mots différents) et invente la vie rêvée des personnages. Que s'est-il passé ? Rien de moins que le télescopage entre la volonté de dépasser son double marranisme originaire, juif par le père, catholique par la mère, et le traumatisme de la mort de son fils Hamnet. Face au silence qui lui est alors imposé, il décide, en effet, de mettre tous ses conflits intérieurs sur la table. Mais pas n'importe comment. Shakespeare est dans Shylock. L'association entre "Sh", "Y" ("I") et "Lock" indique qu'il parle, mais "sous serrure". "Moi, Shakespeare, sous serrure". Ses conflits sont réélaborés. Un siècle plus tard, Spinoza fera de même avec la philosophie. Mais Shakespeare n'est pas un "marrane de la raison", c'est un "marrane du théâtre". Il se préoccupe de montrer ce que sont des vies qui ont vraiment relégué le monde d'hier, judéo-chrétien, mais aussi latin et grec, au musée des accessoires, non sans les parodier de mille et une manières. Ainsi, Gérard Huber prend-il cet exceptionnel marrane en filature et démontre que le monde d'aujourd'hui ne peut plus se passer de la "marranité" de Shakespeare qui, tout en exigeant que la vérité l'emporte sur le mensonge, démontre que la mauvaise foi et le parjure sont toujours triomphants. Un essai passionnant sur le théâtre de Shakespeare qui, grâce à l'analyse rigoureuse et psychanalytique menée par l'auteur, éclaire d'une façon novatrice bien des problèmes de notre époque.

04/2017

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Sciences politiques

Sylvia. Une vie au sein du Mossad

Pour la première fois, un cadre du Mossad raconte les opérations les plus secrètes d'un service mythique, en rédigeant la biographie d'une femme qui a marqué tous ceux qui ont travaillé avec elle : Sylvia Rafaël. Née en Afrique du Sud d'un père juif et d'une mère chrétienne, aussi belle qu'indépendante d'esprit, la jeune Sylvia rejette un avenir tout tracé de femme au foyer pour émigrer en Israël. Fervente sioniste, elle est repérée et recrutée par le Mossad, où elle montre des qualités exceptionnelles. Formée aux opérations spéciales, volontaire pour les missions les plus périlleuses, elle est envoyée à Paris dans les années 1960 en tant que photographe. Après le massacre des athlètes israéliens aux jeux Olympiques de Munich en 1972, elle participe à la traque des membres de Septembre noir et de leur "cerveau" , Ali Hassan Salameh, et à l'épisode tragique de Lillehammer au cours duquel l'équipe du Mossad abat un jeune Marocain. Arrêtée par la police norvégienne, Sylvia est jugée et passe deux ans et demi en prison. Elle y tombe amoureuse de son avocat, Annaeus Schjodt, un ténor du barreau norvégien qui mobilise les plus hautes instances du pays pour obtenir sa libération. Récit à suspense, témoignage inédit sur les rouages du Mossad, destin incroyable d'une des plus grandes espionnes du siècle, Sylvia est aussi l'hommage d'un maître-espion à la plus douée de ses élèves. Né en 1937, Moti Kfir, ancien directeur de l'école d'entraînement des Opérations spéciales de l'Unité 188 (renseignements de l'armée israélienne), fut pendant plusieurs décennies un pilier du Mossad. Il fut, dans les années 1970, le supérieur de Sylvia Rafaël en Europe et participa activement à la formation des nouvelles recrues. Né en 1936, Ram Oren, est un journaliste et un romancier parmi les plus connus en Israël. Ancien avocat, auteur de vingt-cinq ouvrages, il a été surnommé le "John Grisham israélien" .

11/2013

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Histoire internationale

Elles racontent. Jeunes filles dans l'ombre de la guerre 1939-1945

Héroïnes, résistantes, victimes ou spectatrices plus ou moins intéressées par les événements, la trentaine de femmes qui témoignent dans cet ouvrage avaient entre 10 et 18 ans pendant la Seconde Guerre mondiale et racontent leur quotidien. Pour la plupart Françaises mais aussi Polonaises, Allemandes, Anglaises, Italiennes et Roumaines, elles nous livrent leurs points de vue de jeunes filles en zone libre ou occupée, en Europe ou en exil, et nous offrent un autre regard sur la guerre, pour une fois vue par les femmes. C'est ainsi qu'on croisera Ada qui assista protégée mais impuissante à l'insurrection du ghetto juif de Varsovie ; Annie qui passa quatre années d'heureux exil au Brésil et qui culpabilisa à son retour car, n'ayant pas subi les restrictions, elle était l'une des seules jeunes filles de son âge à avoir quelques rondeurs ; Béatrice, dont la montre de petite fille sauva plusieurs personnes des avant-gardes russes ; Raymonde, qui sent encore sur son doigt la blessure de l'aiguille quand, tellement heureuse et surprise d'entendre les cloches de l'église sonner la fin de la guerre, elle se piqua... Et bien d'autres qui montrent à quel point dans un même pays ou sur un même continent, on peut vivre et ressentir différemment les événements qui se déroulent en fonction de son milieu social, de sa religion ou de l'endroit où on vit car quand certaines ont connu l'exode ou la faim, d'autres passaient leur bac entre deux alertes nocturnes ; quand l'une chantait " Maréchal, nous voilà " avec ferveur, l'autre entrait dans la résistance ; quand certaines ont connu l'horreur des camps, d'autres menaient une vie paisible dans des lieux qui avaient échappé à la tragédie. Plus de 70 ans après, ces femmes racontent leurs souvenirs avec émotion, pudeur, nostalgie ou horreur et nous rappellent à quel point cette période a été à la fois trouble, complexe et douloureuse pour la très grande majorité des Européens.

06/2018

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Histoire de France

Pechkoff, le manchot magnifique

Fils adoptif de Gorki, héros de la Légion étrangère, homme d'influence, ambassadeur de France, grand séducteur, Zinovi Pechkoff, surnommé le "Manchot magnifique", est une légende oubliée du XXe siècle. Nijni-Novgorod, années 1900. Un adolescent traîne sur les bords de la Volga. Il est pauvre, il est juif, il n'a pas d'avenir dans la Russie tsariste. Jusqu'au jour où il croise l'immense écrivain Gorki qui en fait son assistant et l'adopte. Yeshua Sverdlov devient Zinovi Pechkoff. En exil à Capri avec son nouveau père, il découvre la littérature, la politique, se lie avec Lénine, l'écrivain Bounine ou le chanteur Chaliapine. Mais il brûle d'agir. Quand la Première Guerre mondiale éclate, il s'engage en France dans la Légion étrangère au côté de Blaise Cendrars, connaît la rude vie des tranchées et la gloire des combats - il y perd le bras droit. La France l'adopte à son tour et le dépêche aux Etats-Unis pour les inciter à entrer en guerre. En 1918, alors que son frère Iakov Sverdlov s'apprête à devenir le premier chef d'Etat soviétique, Pechkoff est au cour de la guerre civile russe, avec les Armées blanches. Dans les années vingt, au Maroc, il gagne son surnom de "Manchot magnifique" pendant la guerre du Rif. Puis ce sera la Syrie, le Liban, ses premiers succès diplomatiques. Et la France Libre. De Gaulle en fait son envoyé spécial, un général-ambassadeur abonné aux missions délicates, en Chine auprès de Chiang Kaï-Shek, au Japon auprès de MacArthur dont il devient l'ami. Pechkoff parcourt le monde, connaît tout le monde, séduit tout le monde. Son courage, son goût de la vie, sa connaissance de l'âme humaine ont révélé sa nature, celle d'un héros de roman. A partir d'archives inédites, notamment la magnifique correspondance avec Gorki, Guillemette de Sairigné signe la première grande biographie de Zinovi Pechkoff.

09/2019

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Littérature française

Proust Océan

Rien n'était fait pour que Proust triomphe. Un mondain, un Juif, un homosexuel, qui a osé remporter le prix Goncourt contre un roman de guerre, ce qui lui a valu des persiflages infinis, jusqu'à une revue de cabaret présentant un numéro " Proust ma chère " . D'ailleurs, sa postérité a été lente à s'établir. Elle n'a réellement commencé que dans les années 1950, jusqu'à ce que Proust devienne l'un des écrivains français les plus célèbres du monde. Il y avait une bonne raison à cela. Elle s'appelle A la recherche du temps perdu. Ce livre a apporté à la fiction française des sujets que Proust a été l'un des premiers à traiter sérieusement, comme l'homosexualité, et surtout, surtout, un sujet capital, que personne n'avait jamais abordé, celui de la création. Un écrivain ou futur écrivain personnage principal d'un roman, c'est Proust qui l'a inventé. Plus encore, il a apporté à la littérature française une manière d'écrire authentiquement révolutionnaire. La langue française, si réglée, si sèche, souvent, a été assouplie par Proust à un point inouï. Le proust est ductile et englobant comme la mer. Lire A la recherche du temps perdu, c'est traverser l'Océan. Et c'est très facile, il suffit d'adapter sa respiration. Comme il suffit au lecteur d'adapter la sienne pour plonger dans ce Proust Océan de Charles Dantzig, où l'on retrouve la manière si singulière de l'auteur, ses entrées inattendues, ses alternances de chapitres brefs et plus longs, de saillies et de réflexions, d'érudition et de gai savoir, de gravité et de drôleries. Un livre sur Proust certes, mais aussi un essai d'esthétique proposant une certaine conception de la littérature fondée sur un longue familiarité avec les grandes oeuvres, une pratique des grands auteurs, un savoir encyclopédique. Tout est ici original et stimulant, mimétique de son objet même.

09/2022

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Policiers

Rendez-vous à Boris Gleb

L'eau glaciale gicla avec une violence inouïe, giflant le visage de Malko, inondant Mathilda Larsen. La Volvo s'était enfoncée à mi-hauteur dans le port de Bodo. Elle allait couler rapidement. Une énorme masse noire surgit le long de la portière qu'il essayait d'ouvrir. Le Novosibirsk les coinçait contre le quai, condamnant toute sortie. Mathilda Larsen hurla de terreur. Venus d'Israël, Valeri Leonid Oganian, sa femme Rika et leur fille de quatre ans dînent dans un restaurant russe de Stockholm. Pendant cinq ans, Valeri s'est fait passer pour un juif fuyant les persécutions soviétiques alors qu'il est en réalité un agent du KGB. Aujourd'hui, il est prêt à retourner discrètement en URSS pour un motif mystérieux. Il vient de tout révéler à Rika, sa femme, et celle-ci, consent à fuir avec lui. Une équipe du Mossad les traque et entend bien lui faire prendre, de gré ou de force, le prochain avion pour Tel Aviv. Oganian profite du tumulte pour s'enfuir avec sa femme par bateau, afin de rejoindre la Norvège. La CIA, qui a eu vent de l'affaire, dépêche sur place Malko Linge. Sa mission : empêcher Oganian d'être tué par les Israéliens, de rejoindre l'URSS et le convaincre d'émigrer aux Etats-Unis, tout en révélant ce qu'il sait sur les réseaux soviétiques en Israël. Malko quitte donc Stockholm et se rend en Norvège, rejoint par Chris Jones et Milton Brabeck, ainsi que par Elko Krisantem, qui viennent en renfort. Les services secrets norvégiens lui adjoignent Mathilda Larsen, dont c'est la première mission sur le terrain. Malko et ses quatre comparses agents parviennent à faire échouer une seconde tentative d'approche des agents israéliens, et le couple Oganian a le temps de monter vers le nord, à Kirkenes, dans l'optique de passer en URSS par le petit bout de frontière séparant la Norvège de l'URSS.

02/1990

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Récits de voyage

La Cité de Lumière

Le 16 avril 1270, Jacob di Salomone, un marchand et savant juif, embarque pour la Chine dans le port italien d'Ancône. Après un long voyage par terre et par mer, il atteint enfin Zaitun (l'actuelle Quanzhou), en Chine du Sud, destination finale de son périple. La ville portuaire, immense pour l'époque, est éclairée de jour comme de nuit par d'innombrables lanternes. Jacob, ébloui, la surnomme la Cité de Lumière. Erudit doublé d'un homme de foi, Jacob d'Ancône nous livre un point de vue singulier sur la Chine du XIIIe siècle, fruit d'une attention minutieuse aux modes de vie, aux marchandises, aux techniques en usage, et d'une réflexion passionnée sur les croyances des " idolâtres " et sur la toute-puissance marchande qu'il découvre à Zaitun. La richesse du récit de Jacob est foisonnante, où l'on retrouve grand nombre de genres mêlés : " traités " de géographie et d'histoire locale, dialogues philosophiques (certainement récrits après son retour) avec les sages de Zaitun sur l'éducation des enfants, sur la gouvernance d'une ville, anecdotes drolatiques, évocation des bas-fonds de la ville et des mœurs sexuelles des Chinois... La Cité de Lumière est à son apogée économique, mais la menace mongole se précise. Qubilaï Khan va bientôt soumettre la ville. Le récit de Jacob constitue sous cet angle aussi un document précieux sur une époque riche en bouleversements politiques. Ce témoignage exceptionnel, œuvre littéraire à part entière, a fait l'objet de discussions passionnées en Angleterre et aux Etats-Unis lors de sa première publication, en 1997. Le texte est-il de la main de Jacob ? A-t-il plutôt été écrit après sa mort ? Si oui, quand ? Au XIVe siècle ? Plus tard ? Pourquoi le manuscrit n'a-t-il pas été transcrit plus tôt ? Le lecteur trouvera en fin de volume les pièces principales du dossier.

05/2000

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Beaux arts

Marc Chagall

Un documentaire qui se lit comme un récit, les moments-clés de la vie de Marc Chagall illustrés par 13 oeuvres incontournables et représentatives de ses multiples talents : peintures, illustrations de livres, vitraux, céramiques, gravures, lithographies... Un univers proche de l'enfance et du rêve Chez Chagall, des amoureux flottent enlacés dans le ciel, des violonistes démesurément grands, qui ont parfois la tête à l'envers, jouent au-dessus d'isbas russes, des animaux de la ferme s'invitent partout et côtoient des artistes de cirque... le tout dans un univers coloré chatoyant. L'univers de Chagall ressemble à un rêve, et la fantaisie qui lui est propre parle aux enfants ! Un ouvrage didactique mêlant photos et illustrations "Moi et le village", "Autoportrait aux 7 doigts", "Le Violoniste vert", "L'Acrobate", "La Danse", la coupole du palais Garnier... Pour présenter ces oeuvres, une petite mascotte attachante guide le lecteur à travers les pages du livre, pointant du doigt les spécificités et détails de chacune, avec des mots simples qui rendent l'histoire de l'art accessible. Des oeuvres pour raconter sa vie Peintre russo-juif, empreint de spiritualité, Chagall a été naturalisé français en 1937 et a passé 58 ans de sa vie en France, offrant à notre pays certaines de ses plus belles oeuvres : coupole du palais Garnier, vitraux de cathédrales, peintures traduisant sa vision de la Bible (juive et chrétienne). A travers ses toiles, Marc Chagall raconte à sa façon son existence. Sur ses toiles figuratives, où le réel et l'irréel se mêlent et s'enrichissent, il égrène ses souvenirs et ses passions. Il nous présente ce qu'il aime (Vitebsk, le village de son enfance, la musique sous toutes ses formes, le cirque), le rend heureux (l'amour, le couple, la famille) ou lui fait mal ou peur (l'exil, la montée de l'antisémitisme en Europe). Chaque motif se retrouve d'une oeuvre à l'autre, formant comme un lien, un récit de vie à déchiffrer.

11/2022

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Critique littéraire

Le cas Céline. Coupable, mais de quoi ?

Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) est celui qui a imposé le pamphlet comme médium de masse privilégié de la fiction. Faut-il absolument s'en désoler ? Il a bousculé la syntaxe et la grammaire. Il a dynamité bien d'autres règles encore et voué aux gémonies à peu près tout le monde, renvoyant dos à dos le Dieu et le Bon Dieu. Il a transformé les biens-pensants en bien-suivants et la troupe des beaux-parlants en une cohorte de beaux-parleurs, interdisant toute descendance littéraire. Il a ajouté à la littérature quelque chose que le peuple a dans les tripes, le ton, et, dans le changement de ton, le changement de musique. En un mot, veillant à la santé de la langue française, lui inoculant la banalité de la vie ordinaire d'un guérisseur des faibles, il a ouvert une plaie sans immédiatement la cautériser. Voyeur, spectateur nocturne des temps sombres, menteur en scène anobli par la croyance dans sa spontanéité révolutionnaire, Céline a constamment invoqué et brandi sa pyrotechnie du Verbe contre la république des Lettres et les limitations de la démocratie formelle. Jamais vraiment libéré de l'obsession décadentiste, humaniste déguenillé, échotier des miséreux, entre argot et blasphème, il incarne la figure de l'hygiéniste littéraire des années 30-40 du XXe siècle. Insurpassable dans l'éloge-détestation de la vie humaine, le Maudit de Meudon offre, du fait de son statut exorbitant d'écrivain inclassable, un pa­rapet d'où embrasser le paysage littéraire con­tem­porain. Romancier autoproclamé de la misère et de la banlieue, dénonciateur de la bêtise universelle et de la violence faite aux êtres et aux choses, l'Er­mite se veut manifestes, ou presque. Malgré ses trois pamphlets antisémites, l'étoile de Céline, figure inversée et crue du Juif errant, est progressivement remontée au firmament des lettres. Le livre de Philippe Pichon propose une lecture mo­derne et audacieuse : une revi­si­tation partiale, mais une connaissance intime et personnelle de l'oeuvre du maudit de Meudon.

12/2019

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Histoire de France

Un récit de "meurtre rituel" au Grand Siècle. L'affaire Raphaël Levy, Metz 1669

En septembre 1669, Raphaël Lévy se rend à Metz pour y acheter un shofar et du vin pour célébrer, le lendemain soir, le nouvel an juif. Ce même jour, à Glatigny, petit village situé sur la route qui mène de Boulay à Metz, Mangeotte Villemin s'aperçoit de la disparition de son fils, le petit Didier Le Moyne, âgé de trois ans. Un cavalier affirme avoir vu Raphaël Lévy portant un enfant sous son manteau. Tout s'éclaire : les Juifs ont enlevé un enfant chrétien pour célébrer leurs fêtes. L'accusation de meurtre rituel surgit ainsi en France, au moment même où s'achève la chasse aux sorcières. Dans une Lorraine des frontières, au statut politique incertain, traversée sans cesse par des guerres et des famines, le mythe réapparaît intact, alimenté par une Contre-Réforme militante. Au terme d'un long procès, dont les pièces sont pour la première fois ici présentées de manière exhaustive, durant lequel défile une pléiade d'habitants, on s'immerge dans une culture locale faite, en dépit de liens étroits de sociabilité, de préjugés et de fantasmes suscités par une population juive fidèle à ses rituels et à ses valeurs. Non seulement les Juifs sont supposés tuer de jeunes enfants pour s'emparer de leur sang, mais ils s'en prendraient également, le vendredi saint, au cours de cérémonies sataniques, à la sainte hostie. Raphaël est soumis aux tortures les plus effroyables avant d'être conduit au bûcher. L'Etat, qui protège fréquemment ses Juifs, intervient trop tardivement, Louis XIV parvenant seulement à faire libérer les autres Juifs emprisonnés. En ce Grand Siècle où s'affirment la raison et la science, un vent de folie s'est brutalement abattu sur Metz. Puis c'est un long silence : il faudra attendre l'affaire Dreyfus pour que l'affaire Raphaël Lévy resurgisse, avant de s'effacer à nouveau de la mémoire collective.

10/2008

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Historique

Charlotte Salomon. Les couleurs de l'âme

Harlotte Salomon (née à Berlin, 16/04/17 - morte à Auschwitz, 10/10/43) est une jeune artiste juive issue d'une famille prospère dont la mère s'est suicidée alors qu'elle n'avait que neuf ans. Elle fréquente l'école des arts purs et appliqués jusqu'en 1938, date à laquelle la montée de l'antisémitisme la pousse à s'enfuir dans le sud de la France pour vivre avec ses grands-parents. En 1941, vivant désormais seule, elle commence à peindre ce qui deviendra l'oeuvre de sa vie : plus de 1000 gouaches à caractère autobiographique. Ses séquences, présentées comme des fragments de film, sont parsemées de mots mais aussi de suggestions musicales contemporaines qui en font le script de tout une comédie musicale, des années avant que le genre soit à la mode. En 1943, elle confie son oeuvre au médecin local dans une grande valise avec le souhait qu'il "garde ceci en sécurité, c'est toute ma vie". En septembre de la même année, elle épouse un autre réfugié juif allemand, Alexander Nagler. Tous deux sont arrêtés et elle est transportée à Auschwitz alors qu'elle est enceinte de cinq mois. Elle ne reviendra pas... Gian Marco De Francisco est architecte, dessinateur et illustrateur basé à Tarante. Il a publié plusieurs romans graphiques. Il est le cofondateur de l'école de bande dessinée Grafite située à Tarente, Bari et Lecce. Il a d'ailleurs créé le premier centre régional d'apprentissage de la bande dessinée dans les Pouilles et continue d'en être le coordinateur. Ilaria Ferramosca est scénariste et auteur. Elle a réalisé des scénarios pour les éditeurs BeccoGiallo, Tunué, 001 Edizioni et Edizioni Voilie. Elle a été parmi les finalistes du prix national Italo Calvino (XXVe édition). Elle enseigne l'écriture de scénarios dans les locaux de Lecce et de Tarente de l'école de bande dessinée Grafite, où elle dirige également le cours de formation pour les professeurs.

01/2023

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Fantastique

Soleil noir

1939 : la Seconde Guerre Mondiale est déclarée. L'Allemagne envahit peu à peu les pays frontaliers, détruisant et pillant, tuant sans vergogne, pour conquérir encore et toujours. Certains, plus éloignés, regardent les combats comme un spectacle morbide, mais qui est encore bien loin de chez eux... Malheureusement, l'ennemi approche : par un matin de 1941, Yosef et sa famille sont embarqués de force, pour une destination inconnue : son crime ? être juif. Séparé des siens, Yosef va, pour la première fois, laisser éclater son talent en face des officiers Allemands : car Yosef est différent. Il possède des pouvoirs fabuleux. Enfermé avec d'autres enfants, il fait la rencontre de Marah, une jeune fille solaire qui parle aux animaux et peut les contrôler. Libérés grâce à un sympathisant, ils se retrouvent hors du camp, et doivent trouver une solution pour survivre : impossible de rejoindre Le Cercle, cette organisation secrète qui recueille les enfants comme eux et les entraîne pour se battre contre des ennemis venus des profondeurs des enfers, car la branche allemande a été démantelée au début du conflit. A l'aide d'alliés étonnants, il vont devoir prendre leur vie en main : à leur contact, ils vont apprendre un terrible secret, inimaginable : les forces allemandes préparent des armes destructrices, et montent une armée encore plus sanglante que celle qu'ils affrontent depuis des années : avec l'aide de l'Ombre, une mystérieuse puissance combattue depuis toujours par Le Cercle et ses enfants psys, ils vont passer à l'offensive, déchaînant humains et créatures maléfiques sur le monde, pour la victoire du nouveau Reich ! Les deux enfants vont se lancer dans la bataille, et découvrir les plans machiavéliques de l'ennemi : seront-ils, eux, de simples adolescents sans entraînement, capables de stopper la folie meurtrière des allemands, et pourront-ils arrêter les monstres issus des ténèbres qui menacent de se jeter dans la bataille ?

11/2021

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Religion

Ecrits juifs

Chassée d’Allemagne par l’arrivée d’Hitler au pouvoir, Hannah Arendt prend la route de l’exil, qui la conduit d’abord en France en 1933. Devenue « étrangère ennemie », elle émigre en 1940 en Amérique, où elle est naturalisée en 1951. Attaquée en tant que Juive, elle se défendra toujours dans les termes de l’attaque. C’est pourquoi, les sionistes étant les seuls prêts à s’engager dans l’action, elle milite à leurs côtés dès 1933. À partir des années 1940, toutefois, elle prend ses distances avec le mouvement, lui reprochant principalement son absence d’analyse des fondements de l’antisémitisme en Allemagne, son désintérêt pour les Juifs européens – les sionistes n’ayant eu dès le départ aucune politique concernant la diaspora –, enfin et surtout sa totale méconnaissance de la réalité arabe : compte tenu de la situation géographique de la Palestine, la question la plus urgente à ses yeux est en effet de parvenir à un accord avec les peuples arabes frontaliers. Loin, donc, de partager l’objectif sioniste d’établissement d’un État-nation juif, Hannah Arendt place ses espoirs dans un système de gouvernement fédéral, seule alternative à ses yeux à la « balkanisation » de la région. Ce volume rassemble la totalité des écrits que Hannah Arendt a consacrés, sinon à la « question juive », du moins aux « affaires juives ». Ils s’étendent sur quatre décennies, des années 1930 aux années 1960. Ce qui frappe à leur lecture, c’est, au-delà de la grande lucidité de la réflexion arendtienne, le fait que son propos soit – hélas – toujours d’actualité.Hannah Arendt (1906-1975) est considérée comme l’une des plus grandes philosophes du XXe siècle. On compte parmi ses grands textes Les Origines du totalitarisme (1951), Condition de l’homme moderne (1961), La Crise de la culture (1961) ou encore Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal (1966).Traduit de l’allemand et de l’anglais par Sylvie Courtine-Denamy.

11/2011