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Sciences politiques

Les dessous d'une impossible réconciliation nationale au Faso - L’envers d’un processus corrompu à l

L'analyse du cas burkinabè édifie sur le fait que la question de la réconciliation ne saurait se résoudre sur la base de l'implémentation de réussites de diptyque ou de triptyque importé d'ailleurs. D'abord, il a un fort lien avec les turpitudes du passé colonial que certaines populations ou certaines classes sociales n'ont pas encore effacé de leur mémoire. Dans l'espoir de pouvoir retrouver des privilèges passés ou reconquérir des espaces d'autonomie pour affirmer une identité authentique, que le colon leur a arrachée de force, ils semblent toujours nostalgiques de la valeur des cartes qui pourraient leur permettre de mettre fin à un mariage forcé où il n'existait en apparence nul atome crochu. Ensuite, la question de la réconciliation est à mettre en relief avec la gestion qui a été faite de l'alliance forcée imposée par le colon. Sur cet aspect, beaucoup de choses peuvent être dites. Mais, à l'analyse, il ressort que la longue période d'exception additionnée à celle du règne autocratique de Blaise Compaoré a réussi à masquer bien de choses que l'accroissement des libertés à partir de 2014 a mises en lumière. Enfin, ces prédispositions à la fracture et ces insuffisances ont connu une aggravation avec la gestion chaotique des affaires publiques qu'a connue le pays. Celle-ci a en effet créé des catégories de citoyens qui, pour ceux ayant eu la chance de ne pas être des victimes directes ou collatérales de la mauvaise distribution des services publics, se sont sentis délaissés par l'Etat au point de nourrir un sentiment de révolte contre lui. Une réconciliation à caractère national doit en tenir compte au risque de n'être que temporaire.

06/2018

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Droit

Droit de la propriété industrielle des produits de santé et de l'innovation médicale

Premier manuel francophone consacré au droit de la propriété industrielle des produits de santé, cet ouvrage fait le point sur la place essentielle qu'occupent les brevets et les marques dans l'univers médicopharmaceutique. L'auteur y révèle une autonomisation importante de cette discipline, émergente au sein du droit de la propriété intellectuelle. Parce que les produits de santé sont, par nature, extraordinaires, ils se retrouvent au coeur d'une combinaison de régimes juridiques qui s'entrecroisent (brevet, autorisation de mise sur le marché, certificat complémentaire de protection). De même, les médicaments génériques bénéficient en droit de la propriété industrielle d'une faveur inconnue sur le marché des produits génériques de grande distribution. Ce particularisme se reflète également dans les craintes qu'inspirent la brevetabilité du vivant. Celle-ci soulève des questions significatives qui bousculent la délimitation classique de l'ordre public et des bonnes moeurs. Malgré certaines restrictions à la brevetabilité en droit commun (théorie scientifiques, méthodes mathématiques, variétés végétales), le domaine des brevets reste immense. Pourtant, le sentiment est inverse en matière sanitaire, car le droit paraît avoir voulu border la brevetabilité d'un mur de clôture bien haut (exclusion des procédés essentiellement biologiques d'obtention de végétaux ou d'animaux, des méthodes chirurgicales, thérapeutiques ou de diagnostiques...). Le traitement de la contrefaçon, enfin, dénote certaines spécificités dans son analyse. Aujourd'hui, aucun spécialiste de droit de la santé ne peut plus ignorer le droit de la propriété industrielle et aucun spécialiste de droit de la propriété industrielle ne peut plus négliger le droit de la santé. Cette publication s'adresse à l'un et à l'autre, mais également au praticien et à l'étudiant à la recherche d'outils pour comprendre un droit rendu complexe par la technicité que revêt l'innovation médico-pharmaceutique et la délicate balance des intérêts en présence.

09/2020

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Schémas électriques

Le système électrique pour les nuls

Cet ouvrage, destiné à un large public, vous dit tout sur l'électricité, de la création du système électrique d'hier à celui de demain, qui devra intégrer davantage d'énergies renouvelables. Il donne également les clés de compréhension de la crise de l'énergie que connaissent actuellement la France et l'Europe. Nous venons de passer d'un monde où l'électricité était abondante et bon marché à un monde où elle est devenue rare et coûteuse. Ainsi les bulletins météorologiques des chaînes de télévision commencent-ils à intégrer une " météo de l'électricité " pour nous inciter à la sobriété en période de tensions entre la production et la consommation : EcoWatt. Pourquoi ? On ne se posait pas tant de questions " avant ". Quels sont les mécanismes à l'oeuvre pour que, lorsqu'on rentre chez soi et qu'on appuie sur l'interrupteur, la lumière s'allume aussitôt ? Nul miracle ici : c'est le fruit d'un système complexe et d'une incroyable précision, partant d'un site de production tel qu'une centrale nucléaire ou un parc d'éoliennes, passant par un réseau de transport, puis de distribution, avant d'atteindre nos compteurs pour alimenter, enfin, nos prises de courant. Le tout implique qu'à chaque seconde la production soit égale à la consommation pour ne pas provoquer de coupure de courant. Cet ouvrage aborde tous les aspects de ce système : son histoire - jusqu'à la crise actuelle -, son fonctionnement, ses différents enjeux jusqu'aux évolutions qu'implique l'objectif national d'atteindre la neutralité des émissions de CO2 en 2050. Il s'agit du premier livre qui présente l'ensemble du système électrique, "du producteur au consommateur". Il éclaire les problématiques environnementales et les choix qui seront faits en ce qui concerne les futurs énergétiques possibles (nucléaire, énergies renouvelables, hydrogène...)

03/2023

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Industrie et techniques

Chaînes et maillons du commerce, XVIe - XIXe siècle

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02/2023

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Carrières sanitaires et social

Introduction à l'économie politique de la santé

Santé et économie sont souvent opposées, les logiques "comptables" étant supposées incompatibles avec l'essence humaniste du soin. Mais l'économie étudie l'expression des préférences individuelles et collectives qui guident les prises de décisions. Elle constitue un puissant révélateur des valeurs à la source de ces choix. Alors, la spécificité de la santé en fait au contraire un passionnant sujet d'étude économique. La production et la distribution des biens et services de santé révèlent les principes fondateurs d'une société, car la diversité des préférences collectives génère des modèles sociaux et des systèmes de santé différenciés. Parce qu'elle doit conjuguer un optimum social et un optimum économique, l'économie de la santé est fondamentalement une économie politique. Ces optimums dépendront de la conception du bien commun, propre à chaque société, et de la façon dont est considérée la santé. Quelle est sa définition ? Quels sont les besoins prioritaires ? A quelles autres valeurs la santé est-elle confrontée ? Comment concilier les intérêts des patients, des offreurs de soins, des citoyens ? Toujours contingentes, les réponses à ces questions très politiques déterminent l'allocation des ressources et façonnent les institutions qui vont régir les relations entre patients et offreurs de soins. Cet ouvrage ambitionne d'expliquer comment interagissent les valeurs sociales, les théories économiques et les choix politiques qui structurent les systèmes de santé et déterminent les outils employés pour leur régulation. A partir d'une triple perspective : théorique, historique et critique, il dresse un panorama inédit appuyé sur des exemples concrets tirés des systèmes étrangers. Le système français est analysé au fil du texte et en annexe à la lumière des concepts évoqués. Il sera utile aux étudiants dont le cursus comporte une dimension santé ou qui préparent les concours administratifs, et à toute personne qui s'intéresse à ces sujets, omniprésents dans le débat public...

04/2021

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XVIIIe siècle

Le goût de la joie. Réjouissances monarchiques et joie publique à Paris au XVIIIe siècle

"Les peuples se plaisent au spectacle. Par là nous tenons leur esprit et leur coeur." Ces mots de Louis XIV résonnent encore au siècle des Lumières quand les Parisiens, en des acclamations enthousiastes, spontanées ou forcées, célèbrent les événements heureux qui ponctuent l'Etat royal : feux d'artifice, musiques, danses, jets d'argent, distribution de vin et de nourriture, exemptions fiscales accompagnaient les gestes publics de plaisirs éphémères. Leur histoire, politique et culturelle, restait à écrire. Soucieuse d'établir les conditions d'une communion émotionnelle avec le souverain, la royauté s'appuyait sur le principe de "conjouissances" propre à toute monarchie de droit divin. Elle cherchait à inculquer une norme pour se réjouir dans l'espace public. Les plus grandes institutions du royaume en décrétaient la nécessité et dictaient les gestes à adopter mais aussi les limites à ne pas transgresser. La joie publique s'inscrivait dans une culture de l'approbation monarchique et de multiples moyens de communication venaient susciter les manifestations de joie, construisant ainsi un véritable devoir de réjouissance. Ce goût de la joie n'était pas seulement celui des élites qui l'organisaient : loin de se limiter à des actes d'obéissance imposée, le peuple de Paris témoignait aussi d'une réelle capacité de jugement. Si obéir aux normes des plaisirs officiels et venir s'y amuser était ordinaire, les Parisiens savaient aussi composer avec ces gestes de commande pour créer leur propre discours critique à l'égard de la Couronne. Dans la seconde moitié du siècle, surtout au cours des décennies 1770-1780, au rythme des crises et des événements politiques, la joie décrétée par la royauté se transforma en une joie citoyenne indépendante des ambitions du pouvoir : dans les années qui précédèrent la Révolution, l'opinion publique s'est emparée de la fête pour la transformer en un acte politique de résistance et de contestation.

12/2021

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Economie (essai)

L'économie de la vie. Se préparer à ce qui vient, Edition actualisée

" Après une enquête planétaire, auprès des meilleures sources, souvent confidentielles, j'ai découvert bien des choses sur les causes et les conséquences de cette pandémie. Certains dirigeants, commettant des erreurs sincères ou mentant à leur peuple, ont, en imitant la Chine, conduit à la mort prématurée de plusieurs centaines de milliers de personnes et coûté plusieurs milliers de milliards à l'économie mondiale. Suivre à temps l'autre voie, celle de la Corée du Sud, aurait coûté beaucoup moins d'argent, épargné des milliers de vies et protégé des centaines de millions de travailleurs. De tout cela, et de bien d'autres choses que nous aura apprises cette pandémie, en bouleversant nos vies, il faut tirer les leçons. Pour se préparer à ce qui vient : une crise économique, philosophique, idéologique, sociale, politique, écologique stupéfiante, presque inimaginable ; plus grave en tout cas qu'aucune autre depuis deux siècles. Pour ne pas faire souffrir les enfants d'aujourd'hui de la pandémie à 10 ans, de la dictature à 20 ans et du désastre climatique à 30 ans, il faut passer au plus vite de l'économie de la survie à l'économie de la vie. Elle regroupe tous les secteurs qui se donnent pour mission la défense de la vie et dont on constate tous les jours, très pragmatiquement, l'importance vitale, comme : la santé, la gestion des déchets, la distribution d'eau, le sport, l'alimentation, l'agriculture, l'éducation, l'énergie propre, le numérique, le logement, la culture, l'assurance. Parce qu'il n'y a pas de vie possible si on n'agit pas tout de suite, dans l'intérêt de toutes les vies, d'aujourd'hui et du futur. Si on ne comprend pas que seul le temps des hommes a de la valeur. Que de passionnants combats à mener ! " J. A.

01/2022

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Economie

L'économie de la vie

" Après une enquête planétaire, auprès des meilleures sources, souvent confidentielles, j'ai découvert bien des choses sur les causes et les conséquences de cette pandémie. Certains dirigeants, commettant des erreurs sincères ou mentant à leur peuple, ont, en imitant la Chine, conduit à la mort prématurée de plusieurs centaines de milliers de personnes et coûté plusieurs milliers de milliards à l'économie mondiale. Suivre à temps l'autre voie, celle de la Corée du Sud, aurait coûté beaucoup moins d'argent, épargné des milliers de vies et protégé des centaines de millions de travailleurs. De tout cela, et de bien d'autres choses que nous aura apprises cette pandémie, en bouleversant nos vies, il faut tirer les leçons. Pour se préparer à ce qui vient : une crise économique, philosophique, idéologique, sociale, politique, écologique stupéfiante, presque inimaginable ; plus grave en tout cas qu'aucune autre depuis deux siècles. Pour ne pas faire souffrir les enfants d'aujourd'hui de la pandémie à 10 ans, de la dictature à 20 ans et du désastre climatique à 30 ans, il faut passer au plus vite de l'économie de la survie à l'économie de la vie. Elle regroupe tous les secteurs qui se donnent pour mission la défense de la vie et dont on constate tous les jours, très pragmatiquement, l'importance vitale, comme : la santé, la gestion des déchets, la distribution d'eau, le sport, l'alimentation, l'agriculture, l'éducation, l'énergie propre, le numérique, le logement, la culture, l'assurance. Parce qu'il n'y a pas de vie possible si on n'agit pas tout de suite, dans l'intérêt de toutes les vies, d'aujourd'hui et du futur. Si on ne comprend pas que seul le temps des hommes a de la valeur. Que de passionnants combats à mener ! " J. A.

06/2020

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Histoire internationale

L'âge d'or du Tibet. (XVIIe et XVIIIe siècles)

Les Guides Belles Lettres des Civilisations proposent un voyage dans le temps et l'espace (Egypte, Grèce, Rome, Inde, Chine, Japon...) et s'adressent aux étudiants, aux curieux d'histoire et de civilisations, aux voyageurs... Ouvrages pratiques et raisonnés de culture générale sur les principales civilisations anciennes qui nous ont laissé une trace écrite, ils proposent au lecteur les clés nécessaires pour comprendre un texte ancien ou un livre d'histoire, ils l'aident à en déchiffrer les allusions, à en élucider les difficultés. Le Pays des neiges, dont le Ve dalaï-lama fut le premier à exercer les pouvoirs spirituel et temporel, a nourri les rêves les plus fantaisistes des Occidentaux. Ses hautes montagnes ont dissimulé une civilisation d'une richesse inouïe, longtemps demeurée méconnue. Le Tibet des XVIIe et XVIIIe siècles a engendré une activité intellectuelle et artistique foisonnante et transformé les institutions politiques, lui conférant un caractère unique qu'il a conservé jusqu'à l'invasion chinoise de 1950. C'est ce Tibet qu'évoque ce guide, un Tibet parfois déroutant, souvent attachant et toujours exceptionnel. Leur conception pratique permet à chacun de les utiliser de trois façons : soit les lire en suivant, comme un livre traditionnel, pour découvrir les divers aspects de la civilisation présentée, soit recourir directement à l'une des rubriques qui composent chaque chapitre grâce à une table des matières très détaillée, soit encore se servir directement de l'index très fourni afin de trouver rapidement une information précise. Les cartes, tableaux, schémas, permettent, en outre, d'aller à l'essentiel. Et une bibliographie choisie et récente offre à qui le souhaite d'amorcer une recherche plus approfondie. Les Guides Belles Lettres des Civilisations ne sont pas des dictionnaires. Toute information recherchée s'y trouve replacée dans le contexte des mentalités de chacune des civilisations étudiées. Car il n'est pas possible de comprendre un événement, une loi morale ou le caractère d'un personnage si rien n'est restitué des valeurs qui les justifient. J.-N. R.

09/2019

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Littérature étrangère

Shéhérazade et son romancier. 2ème édition

Une femme voyage autour du monde depuis les temps immémoriaux. Au gré du vent du nord, elle dévoile les secrets de l'invisible, révèle le mystère de la séparation primitive d'où naît la nostalgie des hommes et, de cette nostalgie, le désir, l'amour et la guerre. Elle convoque la fiction au banc de la réalité comme seul et unique moyen de briser les barrières du rêve, de la vie et de la mort, du passé, du présent et de l'avenir. Cette femme, c'est Shéhérazade, conteuse merveilleuse, femme parmi les femmes, mère de tous les rêves éveillés. Parée d'une conception pour le moins inouïe de la fiction, elle réalise l'inimpossible en abattant les murailles de la raison, en franchissant sans plus s'en soucier les frontières religieuses, nationales et culturelles. Azâdeh - son nom dans le roman - vient en aide à son écrivain, Charifi, dont les personnages ont juré la perte: du général tyrannique au modeste menuisier, tous lui refusent son pouvoir de vie ou de mort d'un simple trait de plume. Mais elle entend qu'il mène à bien la tâche qu'elle lui a confiée et qu'elle lui inspire - écrire son histoire -, qu'il fasse surgir des eaux la terre où se rencontreront le vrai et le faux, les fantômes du passé et ceux, hommes et femmes, qui ne sont pas encore venus. Pour trouver un tel souffle, il fallait un penseur du monde, de l'Orient et de l'Occident. Réza Barahéni est de ceux-là qui, parce qu'ils les maîtrisent parfaitement, sapent toutes les conventions et redessinent les cartes de la fiction. Avec une très grande minutie, il montre quelles forces concourent à l'édification de la pyramide du roman en même temps que sont creusés les labyrinthes qui la parcourent. Mais il fait plus encore: parce qu'un écrivain n'a pas pour mission de former son lecteur, à la fin du texte il lui tend le flambeau, et nous voilà, dotés de quelques étranges secrets, devenus fictionneurs nous-mêmes.

08/2002

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Littérature étrangère

Animal du coeur

La Roumanie ploie encore sous la terreur de Ceausescu et de ses services secrets quand la jeune Lola quitte sa province du sud pour s'installer à Timisoara, dans un foyer où elle partage un dortoir avec cinq autres jeunes filles. Elle veut fuir cette misère que la narratrice, une de ses co-locatrices, croit encore lire sur son visage, faire des études, réussir malgré tout. Elle emprunte souvent des vêtements aux autres filles quand elle sort, à la rencontre des hommes, dans le parc. Elle couche aussi avec son professeur de gymnastique. Un jour, on la retrouve pendue dans son placard, avec la ceinture de la narratrice. Pourtant, cette mort misérable ne suffit pas pour la marquer du sceau de l'infamie : Lola sera aussi exclue à titre posthume du parti communiste, lors d'une cérémonie pompeuse. La narratrice retrouve son journal intime dans sa valise, et ne croit plus à la thèse du suicide, tout comme Edgar, Kurt et Georg, avec qui elle forme bientôt un quatuor inséparable. Quand on lui dérobe le carnet de Lola, ce n'est que le début d'une longue série d'interrogatoires et de fouilles dont même l'amitié ne suffit pas à la protéger. La peur et le désespoir sont omniprésents dans sa vie quand elle rencontre ensuite Tereza, une ouvrière en qui elle essaie d'avoir confiance. Jusqu'au jour où cette dernière obtient un permis de voyage en échange d'informations sur elle... Animal du coeur dépeint avec une grande force le régime de terreur de Ceausescu et ses conséquences sur de très jeunes vies. La trahison semble la seule échappatoire dans une société broyant tous ceux qui cherchent à échapper à la norme Mais dans ce roman puissant et douloureux, écrit dans une langue d'une richesse poétique inouïe, on peut aussi lire une interrogation sur la capacité de l'homme à résister à toute forme de normalisation et à sauver son humanité profonde.

03/2012

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Poésie

Fêtes galantes ; Romances sans paroles. Précédé de Poèmes saturniens

"Toute voix neuve éclate dans un temps gouverné par des modes de penser et de sentir, par des habitudes, par des formes elles-mêmes tyrannisées par une idéologie, et elle est condamnée à être en effet "inouïe" : dans ce sens, il est significatif, non pas peut-être que tous les grands recueils de Verlaine, y compris, en 1885, Jadis et Naguère, aient été publiés à compte d'auteur, mais que tous, malgré quelques articles, et les plus amicaux ne sont pas les moins aveugles, soient passés, sans exception, inaperçus : artistes, critiques, "juges attitrés", tous adonnés aux "jeux anciens" ; la "modernité", c'est du côté du Parnasse qu'elle se cherche, ou dans le réalisme de Coppée, de Mérat (auquel il est vrai que Verlaine se montrera lui-même très attentif, mais c'est pour aussitôt, dans les Paysages belges, dans les pièces des Fêtes galantes où se laissent reconnaître ses motifs, l'entraîner dans une autre aventure) : qui eût pu, dans cette voix "en allée", secrète et vertigineuse, la reconnaître, et avec elle, imperceptiblement et pour jamais, c'étaient les formes mêmes qui bougeaient. Si, Mallarmé, reconnaissant dès les Poèmes saturniens l'effort conscient de Verlaine "vers la sensation rendue" (et c'est déjà, par places, cette "traduction immédiate du senti" qu'exigera un jour Rimbaud), le rejet des "favorites usées", la naissance d'"un métal vierge et neuf" ; Rimbaud, lecteur, dès leur parution, des Fêtes galantes et, dans la lettre fameuse à Paul Demeny du 15 mai 1871, tenant Verlaine, avec Baudelaire, pour un "vrai poète", pour un "voyant". C'est-à-dire, essentiellement, le texte est là ("Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles"), pour ce créateur d'une autre langue poétique, que Baudelaire, à ses yeux, n'a pas été ("la forme si vantée en lui est mesquine") et que Verlaine lui-même, un jour, très tôt, ne saura plus ou n'osera plus être. " Jacques Borel.

03/2007

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Beaux arts

Goya : du ciel à l'enfer en passant par le monde

Dans ce volume abondamment illustré, Werner Hofmann nous offre un vaste panorama de l'œuvre peint et gravé de Francisco Goya, introduisant le lecteur à la compréhension d'un univers visuel d'exception qui, dans son ambiguïté foncière et ses insondables énigmes, tient encore lieu aujourd'hui de métaphore du "monde comme asile de fous" : Enfer de l'Au-delà et enfer terrestre y sont intimement mêlés. Les pionniers et les novateurs de la fin du XVIIIe siècle et Francisco José de Goya y Lucientes fut certainement l'un des plus remarquables d'entre eux portent la marque d'une équivocité troublante, sur le plan à la fois moral et esthétique. Tel est ici le constat de Werner Hofmann, qui retrace d'un geste éclatant la vie et l'œuvre du peintre espagnol. Affirmant avec fierté qu'"il n'y a pas de règles en art", Goya rompt avec la tradition jusque dans ses peintures religieuses et déroule un extraordinaire et gigantesque éventail qui va des aimables cartons de tapisserie de sa jeunesse, avec tout le raffinement et la variété formelle du rococo, jusqu'aux écrasantes "Peintures noires" de ses dernières années, en passant par les séries graphiques des Caprices, des Désastres de la guerre et des Disparates, mais aussi par les genres du portrait où l'artiste fait preuve d'une pénétration peu commune, qu'il s'agisse de peindre l'individu ou la société, de la chronique de mœurs et du journal intime, dans ses albums de dessins. A suivre les clairvoyantes hallucinations du peintre, on comprendra que le monde est pétri de choses irrationnelles et absurdes. Goya en montre les abîmes, dans leur effroyable beauté et sans chercher à mettre un frein à leurs atrocités barbares, qu'il accentue au contraire par les sortilèges de son art. Inouïe et troublante, encore vivace aujourd'hui, la modernité de ses oeuvres tient tout entière à cet acte de création qui, sous la gouverne de la Raison, enfante un monde insensé.

10/2014

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Policiers

Rendez-vous à Boris Gleb

L'eau glaciale gicla avec une violence inouïe, giflant le visage de Malko, inondant Mathilda Larsen. La Volvo s'était enfoncée à mi-hauteur dans le port de Bodo. Elle allait couler rapidement. Une énorme masse noire surgit le long de la portière qu'il essayait d'ouvrir. Le Novosibirsk les coinçait contre le quai, condamnant toute sortie. Mathilda Larsen hurla de terreur. Venus d'Israël, Valeri Leonid Oganian, sa femme Rika et leur fille de quatre ans dînent dans un restaurant russe de Stockholm. Pendant cinq ans, Valeri s'est fait passer pour un juif fuyant les persécutions soviétiques alors qu'il est en réalité un agent du KGB. Aujourd'hui, il est prêt à retourner discrètement en URSS pour un motif mystérieux. Il vient de tout révéler à Rika, sa femme, et celle-ci, consent à fuir avec lui. Une équipe du Mossad les traque et entend bien lui faire prendre, de gré ou de force, le prochain avion pour Tel Aviv. Oganian profite du tumulte pour s'enfuir avec sa femme par bateau, afin de rejoindre la Norvège. La CIA, qui a eu vent de l'affaire, dépêche sur place Malko Linge. Sa mission : empêcher Oganian d'être tué par les Israéliens, de rejoindre l'URSS et le convaincre d'émigrer aux Etats-Unis, tout en révélant ce qu'il sait sur les réseaux soviétiques en Israël. Malko quitte donc Stockholm et se rend en Norvège, rejoint par Chris Jones et Milton Brabeck, ainsi que par Elko Krisantem, qui viennent en renfort. Les services secrets norvégiens lui adjoignent Mathilda Larsen, dont c'est la première mission sur le terrain. Malko et ses quatre comparses agents parviennent à faire échouer une seconde tentative d'approche des agents israéliens, et le couple Oganian a le temps de monter vers le nord, à Kirkenes, dans l'optique de passer en URSS par le petit bout de frontière séparant la Norvège de l'URSS.

02/1990

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Pléiades

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes

On connaît Molière, et on croit le connaître bien. Chaque génération l'a lu à sa manière. Des traditions éditoriales, et des légendes biographiques, se sont fait jour. On publie généralement ses oeuvres dans l'ordre selon lequel elles furent créées, alors que pour plusieurs pièces, et notamment pour Tartuffe, on ne possède pas le texte de la création. Il aurait écrit sur la médecine parce qu'il était malade ; sur le mariage et la jalousie parce que sa femme aurait été légère... L'avantage, avec les grandes oeuvres, c'est qu'elles redeviennent neuves dès qu'on veut bien porter sur elles un regard différent. Ainsi, ce n'est pas dans de prétendues difficultés conjugales qu'on cherchera la source de l'intérêt de Molière pour le statut des femmes, mais bien plutôt dans un ensemble de valeurs partagées par toute la société mondaine de son temps. De même, Molière ne fut pas un malade qui raillait ses médecins, mais un auteur qui, après l'interdiction du Tartuffe, utilisa la médecine comme allégorie de la religion, sujet désormais prohibé. De même encore, on ne peut mettre sur le même plan les pièces qu'il publia lui-même, à partir des Précieuses ridicules, celles que firent imprimer ses héritiers et celles qui restèrent inédites jusqu'au XIXe siècle. Cette nouvelle édition, qui rompt avec de vieilles habitudes, reconstitue la trajectoire éditoriale de l'oeuvre et insiste sur ce qui distingue Molière des autres auteurs de son temps : une indifférence souveraine à l'égard des règles de poétique théâtrale ; des innovations radicales dans l' "action" (la manière de jouer) comme dans la structure des pièces ; une réussite exceptionnelle dans la comédie "mêlée de musique" ; et surtout un jeu permanent, sans précédent, sur et avec des valeurs qui étaient les siennes, que partageait son public (la Cour comme la Ville), que nous partageons toujours pour une bonne part, et dont il a fait la matière même de ses comédies, créant ainsi entre la salle et la scène une connivence inouïe, qui dure encore.

05/2010

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Histoire internationale

Une telle monstruosité. Journal d'un médecin polonais, 1939-1947

Médecin et directeur d’hôpital dans une petite ville à l’est de la Pologne en 1939, Zygmunt Klukowski rapporte au jour le jour ce qu’il a vu du génocide des Juifs perpétré sous ses yeux, au vu et au su de tous. Il dit comment, de l’automne 1939 à l’hiver 1942, les Juifs furent discriminés, expropriés, humiliés, battus, puis déportés vers un centre de mise à mort quand ils n’étaient pas assassinés sur-le-champ. Au fil des lignes s’étire ce long martyre protéiforme perpétré par l’occupant allemand et ses complices, commis dans l’indifférence, voire applaudi sinon encouragé par une partie de la population chrétienne. Mais Klukowski témoigne aussi de la féroce répression allemande contre les Polonais non juifs, du pillage de leurs biens, du vol de leurs jeunes enfants envoyés dans le Reich pour y être « aryanisés », de la déportation des adultes pour le travail forcé, du massacre de leurs élites enfin. Ce notable respecté, ce quinquagénaire établi, loin de rester spectateur de l’assassinat ou de la déportation de ses amis, entre en contact dès le début de la guerre avec les réseaux de l’Armée de l’Intérieur qui nourrissent les maquis. En 1944-1945, un envahisseur remplaçant l’autre, il assiste, impuissant et désespéré, à l’occupation du pays par les Soviétiques.   Ce journal est un acte de résistance et une œuvre historique de première force. « J’étais possédé par la passion d’écrire des notes qui me permettraient plus tard (je le pensais déjà) de reconstruire l’histoire inouïe de la région de Zamosc et de la Pologne » écrit Klukowski. Le récit se concentre sur la période de la guerre et sur la participation de Zygmunt Klukowski au procès de Nuremberg en 1947.  Ce texte exceptionnel, publié à la fin des années 50 en polonais puis en anglais au début des années 90, est pour la première fois édité en français.

12/2011

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Beaux arts

Les arts de l'Asie centrale

A l'origine de ce livre, une conquête parmi tant d'autres : Alexandre le Grand occupait il y a 2300 ans la Bactriane, province occidentale de l'Asie centrale. Deux siècles plus tard, un envoyé chinois faisait le chemin inverse, vers l'Occident. La réalité humaine de ces régions, carrefour des routes de la Soie, fit éclore un commerce d'une richesse inouïe : ressources minérales (or, lapis-lazuli, turquoise), animales (chevaux ou moutons), vivrières, mais aussi la soie, le coton ou le thé... Marchands porteurs de denrées mais, aussi et surtout, d'idées et de spiritualités. Ce livre part à la redécouverte d'un monde aux dimensions d'un continent, de l'Iran à la Chine, entre les déserts et les steppes au nord et la barrière des Himalayas, au sud. Fébrilement et brièvement exploré au tournant du siècle, avant 1914, ce domaine était depuis lors ouvert par intermittences. L'éclatement de l'Union soviétique a fait sauter les verrous de sa partie la plus secrète : ce livre recrée l'unité d'un ensemble toujours divisé, mais désormais mieux connu. Ces civilisations charnières entre Orient et Occident sont en effet partagées entre des pays aux frontières souvent artificielles : anciennes républiques soviétiques, Afghanistan, Tibet, Mongolie ou Xinjiang chinois. Les cultures se sont succédé ou côtoyées dans ce creuset au rythme de trois grandes étapes. Antiquité où, sur fond d'affrontements et de symbiose, émergent des empires méconnus : parthe, kushan, sassanide, turco-sogdien. L'essor du bouddhisme, qui partira vers la Chine, la Corée, le Japon, marque une période de transition. Proclamé religion officielle du Tibet en 779, sous sa forme lamaïque, il est aussi adopté par la Mongolie. Enfin, la conquête arabe conduisit l'islam au cœur de l'Asie, et diffusa en retour techniques et motifs et couleurs vers Bagdad et Le Caire : ce fut l'apogée de l'Asie centrale, symbolisé par les noms magiques de Samarcande et Boukhara.

11/1999

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Rock

Steely Dan

Steely Dan a marqué l'histoire du rock avec une pop élégante et sophistiquée couvrant tous les genres de la musique populaire. Christophe Delbrouck raconte l'histoire du groupe et de ses deux fondateurs plutôt adeptes de l'ombre. Très largement prisée aux Etats-Unis, l'oeuvre de Steely Dan et de Donald Fagen synthétise un crossover jazz pop resté sans équivalent. Cette musique sophistiquée et débarrassée des règles habituelles en matière de clivages esthétiques est aujourd'hui incarnée par une discographie patrimoniale, dominée par les succès populaires de Aja et Gaucho. Ce livre retrace l'épopée de Donald Fagen, un leader intellectuel très réfractaire à la lumière du jour, depuis sa banlieue morose du New Jersey, flanqué de son copain Walter Becker, un taciturne pareillement inadapté aux codes sociaux. Ces deux-là n'auraient pas dû mener une carrière aussi brillante, avec de tels handicaps. Pourtant, ils y sont parvenus, cachés derrière l'identité d'un groupe légendaire pour son degré de raffinement et d'un consortium d'accompagnateurs à la créativité tout aussi inouïe : Steve Gadd, Jeff Porcaro, Wayne Shorter, Elliott Randal, Jeff Baxter, Victor Feldman, Dean Parks, Chuck Rainey, Jim Gordon, Larry Carlton, Tom Scott, Steve Khan, Bernard Purdie, Mike Brecker, David Sanborn, Larry Carlton, Rick Marotta... Leur travail à tous aura permis de révolutionner l'ambition même de l'industrie rock des seventies, avant de s'insinuer partout en termes de perfectionnisme et de technologie. Résultat : une flopée de Top10 au Billboard et des hits en pagaille, immédiatement identifiables par leur singularité thématique. Donald Fagen a finalement créé son propre style et incarné à part entière l'essor musical considérable des Etats-Unis. Ce n'était pas son plan initial. Lui, il se serait parfaitement contenté de jouer un peu de piano dans le recoin d'un club de Greenwich Village, à l'abri des regards. Seulement, l'histoire est facétieuse et il réalise, sous son seul nom, avec The Nightfly un des albums marquants des années 80.

07/2022

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Théâtre

Oeuvres complètes Tomes 1 et 2. Coffret en 2 volumes

On connaît Molière, et on croit le connaître bien. Chaque génération l'a lu à sa manière. Des traditions éditoriales, et des légendes biographiques, se sont fait jour. On publie généralement ses oeuvres dans l'ordre selon lequel elles furent créées, alors que pour plusieurs pièces, et notamment pour Tartuffe, on ne possède pas le texte de la création. Il aurait écrit sur la médecine parce qu'il était malade ; sur le mariage et la jalousie parce que sa femme aurait été légère... L'avantage, avec les grandes oeuvres, c'est qu'elles redeviennent neuves dès qu'on veut bien porter sur elles un regard différent. Ainsi, ce n'est pas dans de prétendues difficultés conjugales qu'on cherchera la source de l'intérêt de Molière pour le statut des femmes, mais bien plutôt dans un ensemble de valeurs partagées par toute la société mondaine de son temps. De même, Molière ne fut pas un malade qui raillait ses médecins, mais un auteur qui, après l'interdiction du Tartuffe, utilisa la médecine comme allégorie de la religion, sujet désormais prohibé. De même encore, on ne peut mettre sur le même plan les pièces qu'il publia lui-même - à partir des Précieuses ridicules -, celles que firent imprimer ses héritiers et celles qui restèrent inédites jusqu'au XIX ? siècle. Cette nouvelle édition, qui rompt avec de vieilles habitudes, reconstitue la trajectoire éditoriale de l'oeuvre et insiste sur ce qui distingue Molière des autres auteurs de son temps : une indifférence souveraine à l'égard des règles de poétique théâtrale ; des innovations radicales dans l' "action" (la manière de jouer) comme dans la structure des pièces ; une réussite exceptionnelle dans la comédie "mêlée de musique" ; et surtout un jeu permanent, sans précédent, sur et avec des valeurs qui étaient les siennes, que partageait son public (la Cour comme la Ville), que nous partageons toujours pour une bonne part, et dont il a fait la matière même de ses comédies, créant ainsi entre la salle et la scène une connivence inouïe, qui dure encore.

01/2022

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Esotérisme

Neptune et les poissons, Dionysos et Ariane. La mer couleur de vin

Depuis la découverte de la planète Uranus, à la fin du xviiie siècle, la modernité a pris son essor en s'appuyant sur un certain nombre de valeurs - le progrès, la liberté, la raison critique, notamment - que la lecture symbolique nous fait rattacher au mythe de Prométhée. La modernité a eu l'audace de rompre avec les modèles du passé, mais elle s'est enfermée à son tour dans le paradigme qu'elle avait adopté. De quel côté chercher une issue à l'impasse collective dans laquelle nous nous trouvons désormais ? En renvoyant à l'ordre astronomique, ce livre développe l'idée que nous ne saurions nous arrêter sur le plan d'Uranus et de ses valeurs, mais que nous aurions besoin de restaurer celles de Neptune. Cette restauration, l'auteur l'envisage en se mettant à l'écoute du symbolisme des Poissons et de la mythologie de Poséidon, puis en plaçant côte à côte les deux volets du mythe d'Ariane. En laissant derrière elle Thésée, avec son héroïsme de conquête, et en épousant Dionysos, le dieu de l'ivresse, Ariane a accompli une conversion d'une portée inouïe. Ce mythe parle tout particulièrement à notre temps, parce qu'il nous montre ce qui doit être laissé, si nous espérons épouser cette autre manière de penser et de vivre que recouvre Dionysos. Où il sera question des mythes et de l'ici et maintenant. Où il sera question de prendre la mer, de l'ivresse des profondeurs, du déchaînement, de la voyance de l'aveugle et de la sagesse du fou, du retour de Dionysos qu'il nous faut honorer. Un livre d'une richesse étourdissante qui nous demande de faire oeuvre de culture en magnifiant celle de la nature. Un livre tempêtueux, c'est-à-dire qui vient à temps. Et, comme nous le rappelle l'auteur, la raison est triste face au mariage d'amour et "sauf à rester rivés à l'ancre de leurs certitudes et au port qui leur tient lieu d'horizon, tous les bateaux sont ivres" .

10/2014

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Religion

Lourdes dans l'Histoire du Salut

Face au pluralisme religieux, où aller? A Lourdes, Marie y répond; elle est au cœur de la Mission : au fil des Apparitions, où se déroulent fêtes juives et mystères chrétiens, nous sommes renvoyés à l'Histoire du Salut. Rappel du rapport de la Révélation à l'Histoire où, malgré les ruptures, l'Alliance progresse vers Jésus, le Sauveur, en qui " tout est accompli " (Jn 19,30). A Lourdes, Marie intercède pour nous, et les signes de la messianité de Jésus y sont donnés avec puissance: libérations, guérisons, conversions, grâces innombrables... Le Ciel est présent. Marie rappelle ici la Mission de l'Église : guider l'Homme vers l'Amour de Dieu, et, au passage, le libérer de tout ce qui peut l'asservir. L'Église, fidèle à l'Esprit Saint et à sa Mission, est anti-totalitaire. Restée cachée jusqu'à nos jours, la présence de toutes les fêtes juives dans le Message de Lourdes est une découverte providentielle inouïe, d'une portée insoupçonnable, car pour la première fois dans l'Histoire du Salut depuis les Évangiles, une apparition mariale mondialement reconnue par les chrétiens confirme, de manière synthétique, toute l'Histoire du Salut. La source juive, longtemps ignorée, comme le fut la source de Massabielle, se dévoile à son heure, celle du dialogue inter-religieux, initié par le Pape Jean Paul Il à Assise (1986). Dévoilée trop tôt, cette source juive aurait pu être refusée; à l'heure du dialogue, au contraire, nous voyons que ce qui est aujourd'hui révélé l'est dans le Cœur tout habillé de délicatesse de Marie, car l'Amour vrai ne s'impose pas, ne blesse pas: il se propose. " Voulez-vous me faire la grâce... ? " disait Marie à Bernadette. Traduction du texte hébreu de la couverture : " Nous reconnaissons humblement que tu es l'Éternel notre Dieu et le Dieu de nos ancêtres, aujourd'hui et à jamais. (Prières du Matin, Prières journalières à l'usage des Israélites du rite Askenaz (Durlarcher, 1938), p. 56.)

02/2002

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Poésie

Ku Tashi ! A Wassa ! - Recueil de poèmes

"Ku Tashi ! A Wassa" est un miroir, dans lequel de nombreuses gens, mieux des situations de nombreux Etat se reconnaîtront. Causticité, verve embrasée, c'est là une insurrection de conscience, qui témoigne de l'indignation inouïe, qu'éclot la tourbe de nos vécus. C'est une critique rationnelle de toutes les franges de la nation : les gouvernants, les gouvernés, l'Elite, la Jeunesse. C'est là, le théâtre chancelant entre bigarrés ressentis, nourris de récrimination : l'espérance et la déception. Cela s'illustre, par des poèmes alliant facture attifée et méticuleuse, mêmement critique aiguisée et acérée ; avec des titres à l'instar de "Complot Etatique" ; "République" , qui sont des questionnements, sur les sens de République. Outre, c'est la réprobation dans "l'Elite" , qui constitue les radicelles de nos chancres sociétaux, avec de surcroît la culpabilité de la plèbe dans "Talaka" ; ou encore plus patibulaire la sénilité déplorable de la jeunesse, comme l'illustre "La mort" . C'est aussi un sorite, des hydres apparaissant tels des goulots de strangulation, à l'émancipation naturelle de la Nation avec "Déconfiture" , "la loi Aguiara" , "Grève" ; outre le questionnement sur le devenir National avec "Déveine éducationnel" , "Régimes" . Au-delà de l'évocation des problèmes socioculturels, ayant pour soutènements la religion, nos assuétudes culturelles ; or ce n'est là qu'une fugue de nos responsabilités, en démontrent "Talibizo, Almajiri" , "Gangrène" . En plus, subsiste celle de la désagrégation de nos patrimoines naturels (Mère nature), dans "Ceinture verte" , "Les yeux mouillés du fleuve" . La subversion conscientale s'ensuit avec "Wa key ! Halte" , "Halte" , "Scandale" , "Contresens" et "Assez ! " ou toutes les violences perpétrées sous la chape étatique. En revanche, ces encres noires d'indignation ne sont guère une résignation de l'auteur, mais davantage une invite à plus d'union, de solidarité, d'amour et de civisme, dans "Union" ; "Brassage" ; "Réagis, agis, surgis" Les problèmes de notre nation, ne sont là que les corollaires de nos agissements communs. La condition sine qua non de ce dé

10/2017

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Policiers

Le manufacturier

Le 19 novembre 1991, une poignée de paramilitaires serbes massacrent une famille à Erdut, un village de Croatie. Laissé pour mort, un garçonnet échappe aux griffes des tortionnaires, les Lions de Serbie. Un quart-de-siècle plus tard, l'avocate Irena Ilic tente de remonter la piste jusqu'à la tête du commando, le sinistre Dragoljub. Le 1er avril 2017, les cadavres d'une femme et de son bébé sont retrouvés dans la banlieue du Havre, atrocement mutilés. Niché dans le dark Web, un inconnu sous pseudonyme revendique le double meurtre et propose les vidéos de ses crimes à la vente sur son site Internet... Depuis quand sévit-il ? Prêt à transgresser la loi, le capitaine de police Vladimir Radiche s'empare de l'affaire qui sème la panique sur le pays, au risque de voir l'inimaginable s'en échapper. Les deux investigations vont se percuter avec une violence inouïe. L'avocate et le flic ont des intérêts divergents et se livreront une guerre sans merci. Emportés dans l'abîme du terrifiant conflit yougoslave, les enquêteurs évoluent dans un vertige noir, gangrené par la violence et la corruption, où les plus pourris ne sont peut-être pas ceux que l'on croit. Crimes contre l'humanité, meurtres en série, fanatismes religieux, trafics entre mafias sans scrupules, l'étau se resserre au fil des chapitres. Les égouts de l'Histoire finiront par déborder et vomir des monstres, trop vite oubliés. N'ayez pas peur. Oui, il y a tout cela dans Le Manufacturier. Non, il n'y a pas d'autre issue. Mattias Köping, l'auteur des Démoniaques, thriller doublement primé en 2018 et acclamé par le public, libère toute sa puissance dans ce vrai page-turner, addictif et haletant, porté par une atmosphère envoûtante et une écriture ciselée. Programmé pour jouer avec les nerfs des lecteurs les plus aguerris de romans policiers, Mattias Köping confirme son entrée implacable parmi les maîtres du thriller français.

10/2018

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Littérature française

Le boîte de Pandore

Nous sommes à Paris aux premiers jours du mois de mai 1984, en pleine explosion d'un printemps déjà bien installé. Trilingue, maîtrisant parfaitement le français, l'anglais et le russe, Alexandre Svenderov, la trentaine, poursuit la tradition de ses parents et grands-parents qui depuis l'immigration à Paris de la famille d'Ivan Svenderov, diplomate réputé, très proche du tsar Nicolas II et du cercle de son élite diplomatique, fréquentent les milieux russes de la capitale et éduquent chaque nouvelle génération avec une double culture : russe et française. Passionné d'informatique, ayant mené de brillantes études dans ce domaine, il est sélectionné après avoir réussi une série de tests de confiance, pour faire partie d'un projet d'Etat classé secret. Il est parmi les rares personnes à savoir que d'ici dix à quinze ans au plus tard, le Web jettera ses filets et entourera la Terre toute entière, marquant ainsi l'entrée au IIIème millénaire par une révolution inouïe, d'une envergure mondiale et planétaire, comme jamais l'humanité ne l'a expérimenté auparavant. Sachant que sa tâche dans le cadre de ce grand projet informatique est avancé, il décide de faire une pause, et de profiter du soleil printanier afin de réaliser un rêve qui depuis plusieurs années tourne dans sa tête sans qu'il n'ait pu jusqu'à présent le concrétiser : la Grèce ! Une fois à Athènes, les circonstances l'amènent à rencontrer Christophoros Fotinos, excellent pianiste grec avec lequel il se lie d'amitié. Rapidement ils entament des conversations inspirées des grandes questions existentielles qui depuis l'aube des Temps et jusqu'à nos jours, préoccupent l'esprit des philosophes idéalistes. Il s'agit d'une prise de conscience qui, appuyée sur le regard infaillible de l'âme éveillée, distingue d'une façon claire ce qui est réellement vrai de ce qui se présente comme tel, alors que ce n'est que sa frauduleuse imitation. Un chemin qui conduit au centre de soi-même, fondé sur ce que Platon qualifie du terme de "réminiscence".

04/2022

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Montagne

Les sommets sont à tous !. Partager la montagne avec les plus pauvres

Emmener les plus pauvres découvrir les beautés de la montagne parce qu'on a tous droit au loisir : c'est le postulat de l'association 82-4000 et c'est l'histoire, belle et forte, que conte ce livre... Nous les croisons tous les jours. Les oubliés, ceux qui vivent dans leur voiture ou sous un carton, ceux qui ont grandi sur les terrains vagues qui bordent les villes. Ceux que l'on appelle parfois "les invisibles". Ceux qui sont dans la très grande pauvreté et dont la préoccupation principale est de se nourrir et de se loger dignement. Un homme a un jour décidé que ces gens-là aussi, et même peut-être surtout, avaient le droit au loisir, à la beauté inouïe de la montagne. Cet homme, c'est Hugues Chardonnet, guide de haute montagne, diacre, ancien journaliste, médecin. Parce que, comme le dit le titre, les sommets sont à tous ! Hugues Chardonnet crée alors, avec des guides et alpinistes, 82-4000 Solidaires. C'était il y a dix ans. L'association 82-4000 Solidaires emmène les gens qui le souhaitent à la découverte de l'alpinisme. Les volontaires, rencontrés par le biais d'autres associations telle ATD Quart Monde, sont accompagnés lors de plusieurs séjours par des guides de haute montagne bénévoles. Et après ? Pas de miracle à la clé, mais pour certains un catalyseur, un détonateur qui enclenche une dynamique du changement. Et pour chacun, cette découverte de la haute montagne aura été une source de courage essentielle, qui leur aura permis de retrouver le chemin de la dignité, de surmonter ses peurs et de vivre une parenthèse nécessaire. Parce que les valeurs de la montagne peuvent être transposées sur tous les terrains. Ce livre raconte l'histoire, le combat de cet humaniste qu'est Hugues Chardonnet. Au-delà, c'est un livre chorale qui donne la parole à ces invisibles, qui met en lumière ceux qui restent dans l'ombre. C'est un livre beau, fort, ancré dans la réalité mais résolument optimiste.

09/2022

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Actualité et médias

Les Sarkozy. Une famille française

L'histoire française des Sarkozy commence en décembre 1948, lorsque Pal Sarkozy, réformé de la Légion étrangère, arrive à Paris. Il a faim, il a froid, il est seul et sans le sou. Presque soixante ans plus tard, son fils Nicolas rêve de dormir à l'Élysée. De Pal à Nicolas Sarkozy, une seule génération a tracé cette trajectoire inouïe. Une famille française retrace la saga des Sarkozy, dans les steppes de la Hongrie impériale puis soviétique, et aussi à Salonique, en Corrèze pendant l'Occupation, à Paris, à Neuilly. A travers la France de Vichy, les Trente Glorieuses et les premières années de l'ascension de Nicolas Sarkozy se dessine le récit d'une famille singulière, avec ses victoires et ses mensonges. Repliée dans sa mémoire d'exil, la vérité de Pal Sarkozy s'effrite entre les mots : le château en Hongrie, la noblesse, la Légion, la réussite... A ses enfants de démêler le vrai du faux. Andrée Sarkozy, la mère, fille d'un immigré juif, amoureuse du Hongrois flambeur et flamboyant, mariée puis abandonnée, s'est battue pour élever ses trois fils dans les beaux quartiers. Devenue avocate après son divorce, elle a imposé son énergie à ses proches, tandis que le grand-père, le docteur Benedict Mallah, veillait sur la nichée. Dès l'enfance, Nicolas s'est construit en butte au père absent, dans la violence du ressentiment, souffrant de sa taille et de sa solitude. Il s'est fait une place tardive dans la famille, mais au premier rang, sous les projecteurs dont il a raffolé très vite. Rien ne le prédestinait à la politique, devenue dès l'adolescence une passion dévorante. Parce qu'un homme est la somme de ses origines, parce que son destin s'esquisse dès l'enfance, parce qu'il se bâtit sur ce qui est donné, ce qui est tu et ce qu'il faut prendre, raconter la famille de Nicolas Sarkozy, c'est une autre manière de parler de lui.

10/2006

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Biographies

Je pense à votre destin. André Malraux et Josette Clotis - 1933-1944

Née dans l'euphorie de son prix Goncourt 1933 et sur un pari farfelu, pour reprendre un mot d'André Malraux, sa liaison avec Josette Clotis devient rapidement une passion - contrariée et d'autant plus flamboyante. La ravissante et jeune romancière, toute gauche qu'elle soit, est aussi une femme rebelle et tenace. Elle ne s'accommode pas de vivre à la marge du couple d'André et de Clara Malraux, laquelle la surnomme " la provinciale " . André et Josette vivent côte à côte plutôt qu'ensemble, voyagent, s'écrivent, s'aiment, ont deux enfants. La guerre ne désarme pas celle qui veut tout Malraux et tout de lui. On ne savait à peu près rien de ce Malraux amoureux. Son enrôlement en 1940 comme soldat de deuxième classe dans une unité de chars à Provins en fait un épistolier malgré lui, attentif et protecteur, pudique et spirituel, toujours tendre envers Josette. Celle-ci, qui excelle dans l'écriture de soi, remplit depuis des années des cahiers secrets, jusqu'à sa mort tragique en 1944, les jambes broyées à la suite d'une chute d'un train. Elle y a consigné les soubresauts de leur relation, mais aussi ses désirs de femme affranchie, loin de la midinette capricieuse ayant capté Malraux à quoi on a trop souvent voulu la réduire. Je pense à votre destin, fondé sur des archives inédites, fait le récit de cette passion qui n'a pas duré moins de douze ans. Il est suivi de trente-cinq lettres de Malraux largement inédites, de fragments issus des cahiers inédits et de projets de romans de Clotis où Malraux apparaît, ainsi qu'un cahier préparatoire de celui-ci, inédit lui aussi, aux Noyers de l'Altenburg, auquel il travaillait du temps de leur liaison. Tous contemporains, ces éléments racontent, chacun à sa façon, une histoire inouïe d'amour et de littérature. Rappel : La Tentation de l'Occident d'André Malraux ainsi que les mémoires de Clara Malraux, en particulier Nos vingt ans, sont disponibles dans la collection Les Cahiers rouges.

03/2023

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Littérature française

La Reine de Beyrouth

Le roman s'ouvre sur une étrange — pour ne pas dire scabreuse — occurrence. En 2006, pendant l'offensive d'Israël au Liban, une femme disparaît. Elle s'appelle Layla Lutfallah et sa vie, ainsi que celle de sa famille, est une fresque flamboyante du Liban contemporain qui tourne au cauchemar. Cette fable savamment orchestrée installe une sensation de malaise et de confusion, car toutes les tentatives pour la retrouver s'avèreront inutiles. L'enquête est exagérément bâclée dans le chaos d'un pays ébranlé par des bombardements massifs. Choc apocalyptique pour son fils, Carlos Rebeiz, roi de la haute finance internationale et incarnation vivante et étonnamment précise de la puissante diaspora libanaise, qui voit s'effondrer toute raison d'être. Lamour aveugle qu'il porte à sa mère réveille en lui l'ange de la mort. Leur relation est fusionnelle, lourdement amplifiée par le romanesque levantin. A travers le narrateur, on suit la vie des personnages centraux, enchaînés par le destin, presque solidaires, dans un noyau indestructible où l'émotion, les accommodements et l'inhumanité forment une chorégraphie rythmée par une obsession mémorielle et une galerie d'adjoints atypiques, mais bien réels qui composent une monographie entre le burlesque et le tragique du pays des cèdres. Un brouillage de pistes prend le lecteur à la gorge car il ressent inévitablement une sensation physique, organique de la souffrance. C'est douloureux, non par quelque discours moral sur la violence qui règne au Proche-Orient, mais parce que c'est le sujet même de ce livre. Et on se demande si au bout, tout au bout de cette violence inouïe, il y a quelque chose. La Reine de Beyrouth est un livre que l'on peut prendre de cent côtés. Car il jette une lumière divergente sur le Liban, un petit pays qui sauve le monde de la banalité, car il possède une nonchalance et paradoxalement, une force inégalées ailleurs, qui ouvre l'esprit, éveille toutes les sensations et procure des énergies infinies.

06/2017

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Magie

La tradition martinésiste. Théologie et théurgie des élus coëns

La Tradition martinésiste apparaît en France, au XVIIIe siècle, portée par l'homme qui lui a donné son nom : Martines de Pasqually (1710 - 1774), fondateur et premier grand souverain de l'Ordre des chevaliers maçons élus coëns de l'Univers. Elle a été transmise à sa suite par Louis-Claude de Saint-Martin, le Philosophe inconnu, dans son oeuvre, et par Jean-Baptiste Willermoz, dans les grades et les instructions du Rite écossais rectifié. Cette tradition à part entière s'apparente à certaines formes de la kabbale, sans être pour autant de nature kabbalistique. Mais elle se rattache surtout, par des relais qui restent encore mystérieux, à certains courants du judéo-christianisme des premiers siècles de notre ère. La Tradition martinésiste comprend une doctrine théosophique d'une richesse inouïe. On y enseigne la nature de Dieu, l'émanation des esprits ou des anges, et de l'homme, leur prévarication et leur chute dans les formes célestes et terrestres, les rapports entre les êtres, la nature des corps et des âmes, sous l'angle de l'arithmosophie, c'est-à-dire de la sagesse des nombres, comme expression de ces réalités supérieures. Mais la Tradition martinésiste enseigne aussi une pratique théurgique complexe, spécifique à l'Ordre des élus coëns : le culte primitif transmis par les grands élus, depuis Adam jusqu'au Christ, et confié par Martines de Pasqually aux élus coëns. Après avoir décrypté et commenté les rituels de réception des élus coëns (" Les Sept sceaux des élus coëns ", Le Mercure Dauphinois, 2011), Serge Caillet nous livre aujourd'hui une explication, point par point, des grands thèmes de la Tradition martinésiste, basée sur l'étude des textes et de nombreuses figures explicatives du XVIIIe siècle. Avec cette synthèse sans pareille, Serge Caillet éclaire d'un jour nouveau la Tradition martinésiste, en donnant à tous les amateurs de choses cachées les clefs de la théosophie et de la théurgie des élus coëns.

10/2021

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Histoire du sport

Je ne regrette (presque) rien

L'autobiographie haut perchée de l'un des meilleurs athlètes français de l'histoire. " Plus vite, plus haut, plus fort. " Telle est la devise olympique qui nous renvoie tous à ce vieux rêve de l'humanité d'atteindre les sommets. Ce rêve, Renaud Lavillenie se l'est offert, devenant non seulement le douzième et dernier en date (2012) champion olympique d'athlétisme français de l'histoire mais aussi le recordman du monde de saut à la perche (6, 16 m en 2014), détrônant le mythique Sergeï Bubka qui détenait le record depuis plus de vingt ans. S'il a été battu, depuis, par le prodige Suédois Armand Deplantis, dont Lavillenie est le héros d'enfance et maître en matière de technique, l'histoire de Lavillenie, incroyable de longévité au sommet, est exemplaire à plus d'un titre. S'il s'est exercé enfant à la voltige dans le centre équestre où enseignait son père, il débute l'athlétisme tard, à quinze ans, et n'atteindra un niveau international qu'après 22 ans. Léger pour un perchiste à l'époque, rapide (il s'aligne alors parfois sur 100 m), il révolutionne la technique, notamment de course, pour arriver à plier des perches raides et monter toujours plus haut. Durant plus de vingt ans de carrière, Lavillenie va faire preuve d'une régularité inouïe jusque là dans une discipline aussi aléatoire, collectionnant les titres européens et mondiaux. Dans cette autobiographie sans fard, il se dévoile pour la première fois et raconte comment la perche lui a permis de s'élever, dans les airs, mais aussi intellectuellement et socialement. Il n'élude rien de ses doutes, qu'il a toujours cherché à masquer durant les compétitions, ou de son besoin de débrancher avec la moto ou la compétition automobile, quitte à créer une certaine incompréhension avec son public. Un témoignage rare d'un champion hors du commun sur l'une des disciplines phare du sport mondial.

11/2023