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Innocent Himbaza

Extraits

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Littérature anglo-saxonne

Rue Krochmalna

Varsovie, début du XXe siècle. Après avoir fait fortune en Argentine, Max et Flora rentrent au pays chercher de la "marchandise" pour leur fabrique de sacs à mains, qui n'est autre que le bordel local. La marchandise - c'est-à-dire des filles -, Flora, experte en la matière, la choisira, et Max s'assurera qu'elle a bien toutes les qualités requises... A peine arrivés, ils renouent avec leurs vieux amis, Meir et Leah, membres éminents de la pègre de Varsovie, tout disposés à les aider dans leur recherche. Quand Meir présente à Max une très jeune fille innocente et pleine de grâce, Rashka, Max est sous le charme. Le seul problème étant que, finalement, il aimerait bien la garder pour lui seul. Flora, sentant venir le danger, renoue avec un ancien amant tandis que Max promet mariage et enfant à Rashka - passant sous silence le fait qu'il est déjà marié - et la convainc de s'enfuir avec lui à Paris. Paris, qui se transforme très vite en Otwock, petite bourgade sans intérêt à deux pas de Varsovie. Malgré les qualités de sa jeune maîtresse, Max ne tarde pas à s'ennuyer de ses amis truands, de leurs combines louches et des tavernes de la rue Krochmalna, et décide de rentrer à Varsovie, quitte à devoir affronter la justice et l'ire de Flora. Est-ce-que tout cela peut bien finir ? Non, certainement pas, sinon ça ne serait pas du Singer ! Dans ce nouveau roman inédit, Singer renoue avec ses thèmes de prédilections et signe un texte foisonnant et haut en couleurs - avec le noir en dominante - qui n'est pas sans rappeler l'univers de Keila la Rouge. Traduit de l'anglais par Marie-Pierre Bay et Nicolas Castelnau-Bay

02/2022

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Littérature anglo-saxonne

Le Journaliste et l'Assassin

S'aventurer dans la lecture d'un livre de Janet Malcolm est une tâche aussi passionnante que dangereuse. Il faut parfois effectuer maints détours pour approcher et saisir le coeur de ce qui nous concerne. Le Journaliste et l'Assassin ne fait pas exception et c'est par le biais d'un fait divers que Janet Malcolm interroge la relation entre l'écrivain et son sujet. L'histoire est à tiroirs : le 17 février 1970, une mère et ses deux fillettes sont retrouvées assassinées dans leur appartement. Jeffrey MacDonald, le père blessé, ancien médecin militaire, est d'abord innocenté avant que les soupçons nombreux n'en fassent le principal suspect. Un écrivain sans succès, Joe McGinniss, s'intéresse à l'affaire et entre en contact avec le présumé coupable et ses avocats. Une relation d'amitié naît, les deux hommes se côtoient jusqu'au procès, échangent, s'écrivent, se confient jusqu'au verdict qui condamne MacDonald à la prison à vie. Accablé, l'écrivain ne cesse de témoigner son affection et sa tristesse dans leur correspondance. Quatre ans plus tard, le livre paraît. Mais à la grande stupéfaction du prisonnier, celui qu'il croyait être son ami offre un portrait à charge d'un homme qu'il considère comme un psychopathe et dont la culpabilité est à ses yeux une certitude. MacDonald du fond de sa cellule attaque le journaliste pour "tromperie et violation du contrat". C'est le début d'une folle affaire judiciaire dont l'objet n'est autre que ce dilemme moral posé à quiconque s'empare par la plume de la vie des autres. Le journaliste qui n'est ni trop bête ni trop imbu de lui-même pour regarder les choses en face le sait bien : ce qu'il fait est moralement indéfendable.

01/2024

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Espionnage

Les armes secrètes de la CIA. Tortures, manipulations et armes chimiques

Hélas, si... et ce depuis plus de soixante ans. Dès le début de la guerre froide, la CIA a développé des "programmes de recherche" utilisant manipulations mentales, tortures et armes chimiques. Dans les années 1950, des cliniques nord-américaines financées par la CIA ont administré à d'innocents dépressifs ou malades mentaux des doses massives de drogues, d'électrochocs et autres traitements inhumains, à seule fin de trouver la clé du "reconditionnement mental") des ennemis des Etats-Unis, les communistes. Des substances mortelles telles que l'anthrax ont été testées à grande échelle sur l'ennemi pendant la guerre de Corée, mais aussi sur des populations carcérales et des objecteurs de conscience. L'existence de ces mêmes armes, attribuée à Saddam Hussein, devait pourtant justifier, des années plus tard, en 2003, la seconde guerre du Golfe. Les récentes tortures et humiliations commises dans les prisons de Guantanamo, d'Abou Ghraib et en Europe de l'Est n'ont donc rien d'un dérapage ponctuel lié à des circonstances exceptionnelles. Elles sont d'ailleurs codifiées dans le manuel d'assassinat de la CIA qui fut reproduit dans l'édition grand format pour la première fois. Riche en révélations explosives, l'ouvrage de Gordon Thomas s'appuie sur le témoignage de deux hommes-clés de la CIA, l'officier William Buckley et le scientifique Frank Olson, et sur des centaines de documents officiels, tels que des notes internes de la Maison Blanche des années 1970, signées George Bush (père), Donald Rumsfeld et Dick Cheney. Journaliste d'investigation mondialement réputé et auteur d'une quarantaine d'ouvrages, Gordon Thomas est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le renseignement publiés chez Nouveau Monde éditions, dont l'Histoire secrète du Mossad, qui s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires dans le monde.

05/2022

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Sciences politiques

8 kilomètres. Une enquête sur les terres rouges du Var

Qu'évoque aujourd'hui le nom de Cuers ? Tout ici à des allures de Provence débonnaire : les oliviers, les vignes, le soleil trois cents jours par an, les couleurs tranchées, le bleu azur, la terre rouge. Mais Cuers a les traits que les sonorités métalliques de son nom laissent présager : un village dur, une campagne profonde, encaissée, humide. Le 24 septembre 95, Bruno Masi est étudiant. Sa mère qui habite Toulon, à 15 kilomètres de Cuers, l'appelle la voix tremblante. Elle travaille à l'hôpital, elle est réquisitionnée, un adolescent a fait un carnage dans sa famille et le centre-ville de Cuers. Bruno Masi est marqué à jamais par cette tragédie. En 2009, la municipalité érige une stèle en hommage aux victimes : " Passant, sache que rien ne justifie la mort d'innocents. N'oublions jamais le 24 septembre 95 " . Chaque année, une vingtaine de personnes s'y retrouve en silence. Tous les autres ont oublié ou se taisent. Bruno Masi a rencontré les proches des victimes, du tueur, les policiers en charge de l'enquête, les journalistes : il décrit l'engrenage qui a poussé un adolescent à verser dans la folie. Avec ses obsessions : pourquoi la tuerie est-elle tombée dans l'oubli, pourquoi s'est-on contenté d'explications archétypales (le coup de folie, la déception amoureuse) ? Pourquoi la gendarmerie et la justice ont-elles subi à ce point le rythme imposé par les médias ? Bruno a pénétré, au point d'en être changé à jamais, dans la forêt touffue des relations familiales et amicales d'Eric, sa tristesse et sa colère insondables qui font écho à cette terre rouge, à ce vent qui embrase le ciel, à ces hommes qui ont très tôt le goût du sang.

01/2020

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Esotérisme

Le jeu de la vie. Se déjouer de ses illusions

La Vie, un Jeu ? Une Illusion ? Un Rêve ? Les illusions que la vie offre pour nous séduire ou que nous nous offrons pour nous divertir, saturent notre temps de vie, nous privant de jeter un oeil sur notre être réel. Se déjouer de ses illusions pour accéder à la vraie nature de notre être et entrer dans la connaissance de la Pure Conscience, est le propos de cet ouvrage si vous acceptez de vous révéler votre nature double, en apprenant à jouer le jeu de la vie. L'illusion guette le héros. Le divertissement en apparence innocent le conduit ou le conduira un jour à se demander vraiment, la vie c'est quoi ? Il aura besoin de se connaître pour grandir en sagesse et dans l'amour. Vivre d'illusions est le propre de l'homme, les siennes et celles partagées. L'animal en lui, n'est pas concerné, quel animal vit d'illusions ? Les déjouer consiste à les connaître pour ensuite les rendre inopérantes. L'éphémère est envahissant, il est le divertissement pascalien au quotidien. L'immédiateté devenue prioritaire, étourdit et maintient l'homme dans son divertissement permanent, négligeant les sagesses accumulées. S'extraire de ses illusions est le moyen révélateur de la vie en soi. Sans cela, la vie se joue de l'homme parce qu'il n'a pas appris à jouer avec elle. Les leçons du passé ne lui servent à rien. Et son ego l'empêche de " voir " ! L'enjeu du jeu de la vie consiste à se déjouer lucidement de ses illusions en apprenant qui se cache et accompagne ce " je suis ", toute sa vie sans refaire le monde. Tout humain peut s'accomplir s'il le souhaite ardemment. La quête spirituelle mène à l'Amour divin, à soi, pure conscience. C'est la conduite que tiennent maints chercheurs de vérité en nombre illimité. Cette quête " parle " ou " semble parler " à ceux dont on a déjà rebattu les oreilles avec l'idée de poursuivre une ‘'voie'' dans ses deux dimensions horizontale et verticale ! La quête, sans les efforts demandés par la précédente, consiste à chercher, sans rien faire - pourquoi faire ? , sans forcer, en s'abandonnant tout simplement pour se laisser pénétrer de la grâce de l'amour non personnel ; ici la dimension verticale de plus grande " pente " peut y mener tout aussi bien. Laissez-vous prendre au jeu de la vie pour être ce que vous avez toujours été et serez.

05/2019

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Histoire de France

L'âge d'or capétien (1180-1328)

Le long XIIIe siècle marque l'âge d'or de la dynastie capétienne qui compte alors de fortes personnalités : Philippe II Auguste, saint Louis, Philippe IV le Bel. Elle bénéficie également, jusque vers 1270, d'une forte dynamique agricole, ainsi que d'une révolution technique, qui s'exprime en premier lieu dans l'érection des cathédrales. La prospérité — relative — des campagnes fonde cet extraordinaire programme monumental, financé par les dîmes. Elle permet aussi l'essor des échanges et des villes. Le commerce "international" a ses centres principaux en Flandre et en Champagne et le réseau urbain se fixe tel qu'il persiste jusqu'à la révolution industrielle. L'époque connaît un certain bonheur de vivre, qui s'exprime dans la littérature courtoise et dans le naturalisme de la sculpture gothique. En parallèle, la monarchie construit progressivement un territoire et un Etat. Philippe II exploite à cette fin les structures féodales, mais au fil du temps s'élabore une doctrine qui s'appuie sur la souveraineté et non plus sur la suzeraineté. Trois lieux illustrent la royauté : Reims où le roi est sacré ; Paris, sa capitale fixe, où siège l'administration, où se développe l'Université et où est érigée la Sainte Chapelle ; Saint-Denis, où sont abrités les insignes royaux et où la nécropole atteste de la continuité de la lignée royale des Mérovingiens aux Carolingiens et aux Capétiens. En un siècle qui voit la religion informer toute la vie et toute la société, le caractère sacral de la monarchie, renforcé par la canonisation de Louis IX et celle de son petit-neveu, Louis d'Anjou, constitue un des fondements primordiaux du pouvoir capétien. Un autre réside dans l'alliance étroite du trône et de l'autel, même si cela ne va pas sans tensions avec les papes les plus attachés à la théocratie pontificale, Innocent III et Boniface VIII. Après 1270, la crise du système féodal provoque difficultés, famines, chômage et troubles sociaux, préliminaires de la grande crise du XIVe siècle. Le pouvoir monarchique, cependant, ne cesse de se renforcer. Se met alors en place un binôme caractéristique du futur Etat moderne : guerre et fiscalité. Le contexte des temps, positif ou négatif, réinterprété à la lumière des recherches récentes, est éclairé avec pertinence par des cartes et des textes et une iconographie, abondante et magnifique, qui concourt à mettre le lecteur de plain-pied avec un des "grands siècles" de l'histoire de France.

12/2011

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Catharisme

Histoire de l'hérésie des Albigeois. Légendes et mystères autour de la persécution des cathares

Le terme "albigeois" a servi, dès le milieu du XIIe siècle, à désigner les hérétiques du Languedoc, bien que l'Albigeois ne paraisse pas, aux yeux des historiens modernes (qui ont continué à user de cette appellation devenue traditionnelle), avoir été le principal foyer de l'hérésie. Dès 1146, Geoffroy d'Auxerre signale que le populus civitatis albigensis est infesté par l'hérésie. Le concile de Tours en 1163 parle des hérétiques albigeois (haeretici albigenses) et en 1183, Geoffroy de Vigeois nomme albigeois les hérétiques combattus en 1181 par le légat Henri d'Albano avant le siège de Lavaur. Pierre des Vaux-de-Cernay nomme le récit de la croisade à laquelle il a participé Historia Albigensis. Et dans le prologue de sa chronique écrite entre 1250 en 1275, Guillaume de Puylaurens dit que son oeuvre est "l'histoire de l'affaire vulgairement appelée albigeoise par les Français, car elle a eu pour théâtre la Narbonnaise et les diocèses de Narbonne, Albi, Rodez, Cahors et Agen" . An 846. La mort de Charlemagne a laissé un empire morcelé, un monde à l'agonie où le pouvoir de Rome ne tient plus qu'au prestige d'un trône. Au coeur d'une curie rongée par les complots, le pape Serge II refuse pourtant de voir périr l'oeuvre de Dieu. Alors que les barbares assiègent la cité, il conclut un pacte avec d'obscurs émissaires et s'engage à protéger un ordre d'élus appelés à restaurer la foi. Deux siècles plus tard, les premières communautés cathares voient le jour en Languedoc. Par la parole, la volonté et l'exemple, les "Parfaits" redonnent espoir en la parole sacrée et le pays entier, saisi par la ferveur, se détourne bientôt des églises pour embrasser la nouvelle religion... La croisade contre les albigeois, prêchée par le pape Innocent III contre les hérétiques cathares et vaudois du Languedoc et contre les seigneurs et villes qui les soutenaient, a duré de 1209 à 1229. Elle a été menée d'abord par des seigneurs de la France du Nord avec des armées internationales, puis par le roi de France Louis VIII. Cette chronique traduite et commentée avec talent est une vraie merveille littéraire qui s'avère indispensable à tous passionné d'histoire méridionale et occitane et du catharisme.

06/2021

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Beaux arts

Carnet de voyage Vendée

Curieux du monde, voyageurs au long cours, nous sommes un collectif de jeunes auteurs qui partons à la découverte de contrées lointaines. Nous nous enrichissons des bouts de conversation que nous allons chercher de l'autre côté de la terre. Nourrir nos esprits d'une autre langue, les abreuver d'une autre culture : voici ce qui nous pousse à quitter cycliquement l'ici pour l'ailleurs. Mais nous nous interrogeons aussi sur le vrai sens que doit prendre le voyage. N'est-il pas, à ses heures, un retour vers l'essentiel ? Le voyage doit-il être exotique pour prendre toute sa valeur ? De près ou de loin, nous sommes tous quatre vendéens ; natifs, d'origine, d'adoption ou de coeur. De cette réflexion est née la réalisation en 2011 de notre premier ouvrage Carnet de Voyage Sud Vendée. A l'issue de cette expérience, nous sommes sortis plus vendéens encore que nous n'aurions jamais cru pouvoir être. Le voyage se poursuit dans un tour aléatoire du département... une terre vendéenne qui nous a vus grandir, dans laquelle nous nous sommes perdus, pour mieux nous retrouver. Parfois, nous nous sommes accroupis, à hauteur d'enfant, plongés dans nos souvenirs pour porter un regard innocent sur ce territoire dense et contrasté. Nous voudrions vous faire vivre ici nos sensations, vous embarquer dans notre virée, partager notre Vendée. Pour recréer la magie de notre voyage entre amis, nous avons baladé nos carnets de notes, notre appareil photo et nos crayons. Notre curiosité, stimulée par l'énergie de notre collectif en goguette, nous a emmenés aussi proche de cette Vendée que nous rêvions de l'être. Celle de la lumière changeante, celle d'une ambiance qui se réchauffe au fur et à mesure que l'été annonce sa venue. Cette Vendée où plages et dunes chuchotent, forêts et monts s'entrelacent, bocages et marais s'observent. De plages en ports, de marais salants en terres de vignes, d'édifices patrimoniaux en demeures de charme et de caractère, du Nord au Sud et d'Ouest en Est, nous avons cherché à capter la poésie de ces jolis endroits qui font penser aux vacances. Nos textes, nos photos et nos dessins sont l'image de l'infinie richesse d'une Terre tout à fait, Plurielle, qui vit au rythme bouillonnant d'une rare authenticité.

06/2013

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Religion

Bullarium maronitarum. Bullaire maronite

Aux côtés de Léon X, Grégoire XIII, Urbain VIII, Clément XII et Benoît XIV, souverains Pontifes romains, s'illustrent dans le Bullaire maronite les Patriarches maronites Georges de Sebeel, Estéphan Douwayhi, Siméon Awwad et Toubia Khazen. Quand la traduction du Bullarium Maronitarum fut entreprise, l'objectif était clair : mettre à la disposition des historiens et des chercheurs un outil de travail susceptible de les aider à surmonter divers problèmes, principalement ceux de la langue. 1213 et 1899 sont les dates des deux bulles qui bornent dans l'oeuvre un intervalle de quelques siècles marquant profondément l'histoire des maronites, et des rubriques desquelles se dégage symboliquement une tonalité imprimée à l'ensemble : la communion ecclésiale, souci majeur du Saint-Siège. En effet, la première bulle donnée en 1213 par Innocent III à Jérémie Amchiti, et invitant ce dernier au Concile de Latran projeté en 1215, entend récupérer la Terre Sainte, condamner les hérésies et procéder à la réforme de l'Eglise universelle. L'avant-dernière bulle adressée en 1899 en confirmation de l'élection du Patriarche maronite Elias Houwayek est suivie de la formule de profession de foi prescrite uniformément aux Orientaux et Latins. Néanmoins, si le corpus des deux cent treize bulles réunies par Toubia Anaissi (1870-1950), moine de l'Ordre Mariamite Maronite et abbé de l'Hospice-Collège Maronite de Rome, est imprégné par la prééminence d'une Eglise qui se veut unifiée, il charrie selon un rythme inégal, très timide entre le XIIIe et le XVe siècle et s'intensifiant dès le XVIe siècle pour constituer une solide correspondance, un événementiel lourdement chargé dont les maronites ont vécu les vicissitudes avec plus ou moins d'acuité dramatique : la période mamelouk, la mission franciscaine représentée par Grifon de Courtray, la Compagnie de Jésus par l'Italien Jérôme Dandini, l'ascension du Collège Maronite, tournant décisif dans la vie des maronites dont une élite réussit une brillante insertion dans la République des Lettres, notamment Joseph Simon Semaani, pionnier du Synode Libanais. Lui aussi le Synode bénéficie dans cette littérature épistolaire de l'attention qui lui est due, tout comme l'affaire de Hindiyyé, les élections patriarcales, les réformes dogmatiques et liturgiques, celle du monachisme, la christologie et la communication des décrets de Propaganda Fide.

04/2019

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Documentaires jeunesse

Les insectes. Ces héros méconnus

Vous aimez les supers héros ? Ils existent vraiment dans la réalité, si, si ! Certains peuvent porter mille fois leur propre poids, d'autres foncent à plus de cent kilomètres à l'heure, et en volant ! Leurs armes sont redoutables, ils affrontent de nombreux dangers. Ils ont une armure, des yeux inquiétants, parfois même des épines, des mandibules agressives, des griffes acérées... Bref, ils n'ont rien d'humain... Cependant, ce sont nos meilleurs amis, enfin, presque tous ! Bien sûr, il y a des méchants parmi eux. Certains transmettent de redoutables virus, d'autres détruisent les récoltes et condamnent de malheureux villageois à la famine. C'est pourquoi les hommes en ont souvent peur et les détruisent sans pitié à la moindre occasion. Les innocents, ceux qui nous rendent bien des services, subissent alors le même sort dramatique que les coupables. Pourtant, sans eux, pas de fleurs, pas de fruits, pas d'oiseaux, plus rien à manger pour l'Homme. Sans eux, l'humanité disparaîtrait. Eux, ce sont : les INSECTES ! Ils sont partout. Ceux de la Réunion dans l'océan Indien font particulièrement l'objet de ce livre. Deux passionnés de nature, Alain Bled, entomologiste amateur éclairé, et Michel Laurent-Dreux, peintre-auteur et illustrateur naturaliste, sont partis à leur rencontre. Toutes les aventures relatées ici sont vraies. Le texte reste relativement court, il y aurait tant à dire ! Enfants comme adultes apprécieront ces histoires et leurs illustrations colorées. Il n'y a pas d'âge pour apprendre... et apprendre à regarder. Nous prenons de plus en plus conscience que l'Humain n'est qu'une espèce parmi des millions d'autres sur terre. Or, celle qui détruirait son environnement pourra-t-elle longtemps survivre ? Tous interdépendants, nous devons protéger les êtres de toute taille qui composent notre planète. Mieux on les connaît, plus on les respecte, c'est l'objectif de cet ouvrage bien documenté accessible à tous.

03/2020

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Littérature française

Des femmes qui dansent sous les bombes

Au coeur de l'Afrique, une guerre civile guerre fait rage, dévastant les champs, les cultures et les familles. Séraphine est une jeune fille innocente, elle grandit et vit le plus paisiblement possible parmi les siens, malgré la peur et la mort qui rôde. Sa mère lui a appris à compter et à lire, elle peut accompagner les femmes au marché, bien loin de son village, pour vendre haricots, oeufs et lait. Les marches longues et épuisantes sont le lot quotidien de l'Africaine. Son destin semble tracé et s'annonce pourtant heureux : elle épousera bientôt Sumpun, l'homme qu'elle aime. Mais sa vie bascule lorsqu'en rentrant à la maison, elle voit les miliciens, ces hommes qui s'excitent devant la moindre goutte de sang, qui tentent d'abuser de sa mère... Pétrifiée, Séraphine est incapable de la moindre pensée. Son petit frère est déjà mort tandis que son père agonise, impuissant, lorsqu'un milicien décide de s'en prendre à elle, l'écrasant de toute sa force et de toute sa virilité. Face à l'insoutenable, le père mourra en prononçant ces derniers mots : " Je suis désolé. " Soudain, un groupe de l'armée régulière pénètre dans la maison, tue, chasse et libère la jeune Séraphine des griffes des barbares. Emmenée rapidement à l'hôpital pour y recevoir les premiers soins, elle fait la connaissance du docteur Basonga ainsi que de la très charismatique Blandine, une guerrière persuadée instinctivement que la jeune femme possède le courage nécessaire pour transformer son traumatisme en force. Elle convainc Séraphine de rejoindre les lionnes impavides, ces troupes de femmes qui vengent les blessés et les morts, qui luttent quotidiennement au sein de l'armée régulière, animées par l'espoir fou de déposer un jour les armes pour le retour de la paix dans leur cher pays. Une nouvelle page de sa vie s'ouvre.

03/2016

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Littérature française

Le Bain de Diane

Les digressions qui composent Le bain de Diane ont pour point de départ le maléfice d'une vision que résume l'exhortation d'Ovide : Nec videamus labra Dianae ! Ce qu'il en coûte d'avoir vu comme par hasard les lèvres "infernales" de la déesse, c'est ce qu'illustre la scène décrite et méditée dans cet opuscule, perpétuée, est-il besoin de le rappeler, par la peinture et la statuaire occidentales sous le titre de deux noms : Diane et Actéon. L'homme, un chasseur, au gré d'une poursuite de quelque fauve, surprenant fortuitement la nudité divine, du coup métamorphosé en cerf, d'un geste de pudeur de la déesse, et déchiqueté par sa propre meute. Mais dans le présent texte, loin de nous paraître, comme chez Ovide, l'innocente victime d'une fatalité aussi choquante, nous voyons Actéon projeter de façon prémonitoire sa propre légende comme une vocation, le prédestinant à dévoiler les mystères prétendus de Diane, quitte à divulguer, par son propre sacrifice, les secrets d'une divinité aussi contradictoire que provocante. La manière dont il s'y prépare, abandonnant l'exercice du chasseur pour celui spirituel de l'anachorète, nous le montre égaré, hors de l'espace du mythe, dans les antinomies de la conscience ratiocinante, déjà traqué par le dilemme du libre (ou du serf) arbitre. Coupable, non coupable ? Plaider coupable c'est expier le non-voulu fortuit pour se l'approprier comme voulu. Plaidant coupable, Actéon révèle du même coup le sens occulte du geste, apparemment punitif, de la déesse. S'il guette ce geste comme le moment propice d'une extase sacrilège, que signifie que l'homme soit châtié dans le Cerf, le fauve par excellence consacré à la déesse ? Si ce n'est que Diane, réduisant l'homme au silence de l'animal, lui accorde la possession bestiale de sa divinité. Exercice spirituel qui, à défaut de résoudre le dilemme du libre et du serf-arbitre, tourne à la délectation morose de la "cervitude volontaire".

11/1980

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Littérature française

Odelicat

"Je veux voir le monde et étudier ce qui est différent d'ici, dit Nazuka d'une voix claire et assurée. Je veux comprendre la nature humaine, ce qui fait qu'un être est bon et un autre mauvais. Les autres peuples, les autres pays, les autres coutumes. Je veux aller là où le soleil se lève et là où il se couche, je veux parcourir la Terre entière et étudier les différences des autres peuples, leurs mécanismes et leurs origines." Nazuka est une jeune fille bien singulière ; ses os transcrivent ses émotions, se brisant au gré des déconvenues et se renforçant avec la joie, la colère et la haine. Bien entendu, comme dans tout conte digne de ce nom, ses parents sont décédés à sa naissance, et Tante, une amie de ces-derniers, s'est occupé d'elle avec une attention et un amour rares, la protégeant de l'extérieur afin que son état jamais ne se déclare. Pour Nazuka, l'horizon se limite à la colline qu'elle voit depuis sa fenêtre, et le soleil se couche derrière le lac qui se trouve non loin. Un jour cependant, une chose étrange se produit. Sous l'effet d'une émotion ressentie lors de la lecture d'un roman, son petit doigt se brise... Début d'une grande aventure pour la jeune fille qui se rend ainsi compte des limitations de son monde. Nazuka quitte alors son cocon et part à la découverte du vaste monde. Naïve, innocente, comme Candide se confrontant à la réalité des Hommes, elle s'intéresse tout particulièrement à l'étude du mensonge et à ses origines au sein du langage, cherchant, tout au long de son voyage, les réponses à ses questions et la compréhension de cet état qui la caractérise. Au fur et à mesure des expériences, Nazuka grandit, s'étoffe, et découvre la personne qu'elle souhaite devenir.

02/2021

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Histoire internationale

FRANCO. Ou la réussite d'un homme ordinaire

Plus de vingt ans après sa disparition, Franco suscite en Espagne et ailleurs les mêmes jugements tranchés que de son vivant. Ses délateurs ne tiennent plus le haut du pavé, mais nombreux sont ceux qui lui reconnaissent au moins le mérite d'avoir fait d'un pays politiquement et matériellement arriéré une puissance économique mûre pour la démocratie. Certains en revanche ne désarment pas, lui vouant toujours la haine des premières heures de la guerre civile, soulignant à l'envi les traits fascinants et le caractère constamment répressif de son régime. Tous en fait non seulement assignent à ses propos et à ses actes un rôle décisif, mais lui prêtent une idéologie structurée voire un grand dessein. Or l'homme fut manifestement en deça de son destin. S'il offre dès l'adolescence l'image d'un catholique rigoureux et d'un patriote entêté, il ne construira pas le moindre système et restera étranger à toute passion, y compris la plus innocente... Tacticien mais non stratège, il saura cependant cultiver l'art de durer dans sa carrière comme dans sa conduite de l'Etat, souvent servi par les circonstances. C'est sans doute là que résident les ressorts de la réussite - car il y a incontestablement réussite - d'un homme au fond très ordinaire. Isolée par les certitudes du Caudillo, l'Espagne, meurtrie par la guerre civile, demeure à l'écart du conflit mondial et tire profit de l'antagonisme Est-Ouest pour conjurer la réprobation des démocraties, puis pour bénéficier des fruits de la croissance des Trente Glorieuses. On peut certes douter que Franco ait imaginé ou voulu l'Espagne démocratique et moderne d'aujourd'hui, mais on ne saurait comprendre les événements récents sans les rapporter à sa longue dictature. Sous ce rapport, le contraste avec cette vie sans relief et une nation en train de renaître malgré tout offre à l'historien de fascinantes perspectives.

09/1997

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Seinen/Homme

La Princesse Maudite et son Servant Immortel Tome 1

Une princesse sanguinaire et son servant immortel vont casser du démon dans un déluge d'action ! Série en 2 tomes ! A la suite d'un pacte avec un démon, le roi a maudit sa fille et princesse du royaume. La jeune et caractérielle Eliza doit maintenant survivre grâce au sang. Loin d'être une meurtrière sans coeur, elle va se mettre en chasse de démons et autres créatures nauséabondes afin de rester en vie. C'est à ce moment qu'elle fait une rencontre inattendue qui va changer sa malédiction. Grem est un puissant magicien, mais il a deux gros problèmes : il ne se souvient plus de sa vie d'avant et il est foncièrement masochiste. En rencontrant Eliza, il va décider de devenir son servant ! D'une loyauté inconditionnelle, il va l'aider à pourfendre les démons dont elle a besoin pour vivre et ensemble, ils vont explorer les donjons et les demeures les plus dangereux afin de se confronter au mal. La Princesse Maudite et son Servant Immortel est un vrai plaisir à lire. Plein d'action, d'humour et porté par un duo badass, on est estomaqués par les dessins aiguisés comme une épée de Haru Iwaaki. Eliza et Grem ont une relation maitresse / servant à se tordre de rire, mais elle n'est pas aussi simple qu'elle y parait. Eliza n'est pas une princesse qui passe son temps à se coiffer. C'est une redoutable guerrière qui prend des bains de sang. Mais elle ne tue pas pour autant des innocents et chasse les pires démons du royaume. Entre son amnésie et son caractère masochiste, Grem peut faire sourire, mais c'est aussi un magicien très doué et le cerveau des raids qu'il mène avec Eliza. La Princesse Maudite et son Servant Immortel est un cocktail musclé de combats, une déferlante de monstres, et un condensé d'humour / action qui ne vous lâche pas de la première à la dernière page.

11/2021

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Seinen/Homme

La Princesse Maudite et son Servant Immortel Tome 2

Une princesse sanguinaire et son servant immortel vont casser du démon dans un déluge d'action ! Série en 2 tomes ! A la suite d'un pacte avec un démon, le roi a maudit sa fille et princesse du royaume. La jeune et caractérielle Eliza doit maintenant survivre grâce au sang. Loin d'être une meurtrière sans coeur, elle va se mettre en chasse de démons et autres créatures nauséabondes afin de rester en vie. C'est à ce moment qu'elle fait une rencontre inattendue qui va changer sa malédiction. Grem est un puissant magicien, mais il a deux gros problèmes : il ne se souvient plus de sa vie d'avant et il est foncièrement masochiste. En rencontrant Eliza, il va décider de devenir son servant ! D'une loyauté inconditionnelle, il va l'aider à pourfendre les démons dont elle a besoin pour vivre et ensemble, ils vont explorer les donjons et les demeures les plus dangereux afin de se confronter au mal. La Princesse Maudite et son Servant Immortel est un vrai plaisir à lire. Plein d'action, d'humour et porté par un duo badass, on est estomaqués par les dessins aiguisés comme une épée de Haru Iwaaki. Eliza et Grem ont une relation maitresse / servant à se tordre de rire, mais elle n'est pas aussi simple qu'elle y parait. Eliza n'est pas une princesse qui passe son temps à se coiffer. C'est une redoutable guerrière qui prend des bains de sang. Mais elle ne tue pas pour autant des innocents et chasse les pires démons du royaume. Entre son amnésie et son caractère masochiste, Grem peut faire sourire, mais c'est aussi un magicien très doué et le cerveau des raids qu'il mène avec Eliza. La Princesse Maudite et son Servant Immortel est un cocktail musclé de combats, une déferlante de monstres, et un condensé d'humour / action qui ne vous lâche pas de la première à la dernière page.

11/2021

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Sociologie

Le pouvoir des liens. Transition, métamorphose et résilience des personnes et des territoires

Le pouvoir des liens est trop méconnu et pourtant essentiel. Aucune transition, ou mieux, aucune métamorphose significative, ne pourra se produire sans une reconnaissance, une valorisation et une intensification des liens entre les personnes. C'est bien la ligne directrice qui ressort des contributions à la Nuit des idées qui fut organisée par l'université Toulouse 1 Capitole et le Pacte civique en associant de nombreux acteurs et chercheurs qui travaillent pour la transition des territoires et des personnes. Deux ans après, avec le soutien de la faculté d'Administration et de Communication ainsi que du laboratoire IDETCOM, ces contributions sont devenues un livre : Le pouvoir des liens. Transition, métamorphose et résilience des personnes et des territoires. Conçu et supervisé par Pascal Roggero, professeur de sociologie à l'université Toulouse 1 Capitole où il dirige le Master 2 Ingénierie de la transition des territoires et le diplôme d'université Conduire et animer la transition des territoires et par Georges Dhers, docteur en économie et responsable associatif notamment du Pacte civique 31, ce livre commence par les contributions de chercheurs engagés dans des réflexions transdisciplinaires qui esquissent les contours de la métamorphose. Ensuite, ce sont des acteurs de l'économie qui présentent leurs projets pour renouveler profondément les relations économiques afin de les mettre au service d'une réelle transformation écologique et sociale, bien loin du green washing ambiant. Divers acteurs sociaux montrent ensuite comment des dispositifs novateurs en matière d'intermédiation et de formation facilitent la création de nouvelles façons de faire société qui s'avèrent de plus en plus nécessaires. Enfin, l'ouvrage s'achève par une présentation de collectifs associatifs qui, en promouvant des valeurs, des pratiques et des représentations du monde, contribuent à la transition et innovent dans l'art de s'associer.  Cette coopération entre le monde universitaire et des acteurs de la transition notamment le Pacte civique, qui s'est traduite par ce livre mais aussi par des formations, appelle une suite qui est, d'ores et déjà, envisagée. . .

06/2022

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Ecrits sur l'art

Les muses ne dorment pas

" Un "tableau mort" - en termes de vente aux enchères - qualifie les oeuvres qui ne peuvent être authentifiées pour quelque raison étrangère à l'oeuvre même. Mais parfois ces dénommés "tableaux morts" suggèrent plus de vie que bien d'autres toiles authentifiées par convenance". Quand elle visite, dans le cadre de la collection "Ma nuit au musée" , les salles du musée Thyssen-Bornemisza, à Madrid, en mars 2019, Zoé Valdés cherche des toiles qui n'y sont pas, ou n'y sont que dans son souvenir. Sachant que l'art l'a sauvée "de la constante incurie sociale et politique" qui régnait à Cuba, Zoé va faire une étrange plongée dans un monde mi-chimérique mi-réelle qui nous entraîne à la poursuite de deux muses, et deux peintres célèbres, Balthus et Bonnard. Comment les aborder, ces deux maîtres de la pose suggestive, érotique, infantile, faussement innocente, que par le roman-résurrection du passé ? Le livre se divise alors en deux parties : la première met en scène, sous l'apparence joueuse de l'imaginaire, une jeune modèle qui pose pour Balthus, jouant au chat et à la souris avec le maître du "Passage du commerce Saint-André" . Qui regarde qui ? Qui désire qui ? L'art produit-il du rêve, à mi-conscience, ou au contraire du réel brûlant ? La deuxième partie nous montre une autre muse, Renée de Monchaty, amante idéalisée par Pierre Bonnard dans "Femme à sa toilette" , et qui se suicida par amour déçu, en 1925. Les muses sont des jeunes filles, des adolescentes parfois, des innocentes sacrifiées sur l'autel du désir des peintres. Aujourd'hui, elles feraient des procès. A l'époque, elles n'avaient le choix que de poser pour de l'argent, ou pire, par dévotion. Dans ce récit somnambulique et sensuel, teinté du réalisme magique de l'Amérique latine, le vrai et le faux s'entrelacent comme des fleurs vénéneuses. Traduit de l'espagnol par Albert Bensoussan

06/2021

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Faits de société

La France Orange Mécanique. Nul n'est censé ignorer la réalité

ENQUETE SUR UN SUJET TABOU : L'ENSAUVAGEMENT D'UNE NATION Chaque jour en France : 2860 violences physiques dont 360 avec arme 660 violences sexuelles dont 300 viols et tentatives Dans la Manche, un clandestin est jugé pour viol et agression sexuelle sur deux jeunes filles. Un " prédateur " pour la police, des " difficultés d'interprétation " selon son avocate. La cour estime que le prévenu n'a pas eu " conscience d'imposer un rapport sexuel ". Il ne mettra pas les pieds en prison. Pourquoi notre société protège-t-elle les criminels ? Dans notre pays, on agresse des pompiers à coups de marteau. On lynche des flics devant leurs enfants. On viole des enfants de quatre ans au parloir des prisons. On joue du poignard dans les écoles et les hôpitaux. On assassine des Chinois parce qu'ils sont chinois, et ça ne coûte pas plus de deux ans ferme. On trouve normal que ce soit aux victimes de " prendre leurs précautions ". On trouve normal de criminaliser l'inquiétude des honnêtes gens. On trouve normal que trois millions de femmes se disent harcelées dans la rue, qu'à peine 1 % des violeurs soient un jour condamnés, que le terrorisme soit devenu la " préoccupation principale " des Français, et qu'il soit interdit d'évoquer l'impressionnante part de criminalité liée à l'immigration. Et pendant ce temps-là, les féministes évoquent des trottoirs " pas assez larges ", les antiracistes traquent les " amalgames " et dénoncent le " racisme systémique ", nos responsables votent des " plans banlieue ", disent l'urgence de développer les " peines alternatives ", et lâchent des ballons contre le terrorisme. Alors, pourquoi ce livre ? Parce que ne pas punir les coupables, c'est condamner les innocents. Parce qu'il est temps de regarder notre société en face. Parce que nul n'est censé ignorer la réalité. Livre au retentissement international, La France Orange Mécanique est le premier best-seller de Laurent Obertone, né en 1984, essayiste et romancier à succès, diplômé d'histoire, d'anthropologie et de journalisme

06/2022

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Théâtre

ÉCRITS-CRIÉE - n° 3 et 4 - La revue du Théâtre national de Marseille. CRI-CRI 3 et 4

ECRITS-CRIEE est la revue du théâtre national de Marseille. Elle publie son numéro double 3 et 4. Elle est dirigée par Macha Makeïeff, directrice de La Criée, metteure en scène, et Hervé Castanet, professeur des universités et psychanalyste. Elle fait se confronter des pratiques artistes et intellectuelles. D'article en article, cette revue a suivi ce fil : chacun des quatre numéros parus porte les traces de ces échanges, de ces savoirs, hors toute hiérarchie, qui se frottent. Elle promeut la rugosité inventive des rencontres... Elle récuse le mièvre, l'acidulé. Ô combien, nous remercions les intellectuels, les chercheurs, les artistes, les écrivains qui ont accepté des entretiens ou confié des articles longuement travaillés et inédits. Comme le dit Macha Makeïeff : Les artistes sont prophètes, leur hypersensibilité et leur charme en font des visionnaires ; ils, elles appréhendent la marche du temps et nos inquiétudes, tracent des paraboles passionnantes, élucident malheur et providence. Il y a les approches très différentes, la diversité des esthétiques, écritures documentaires et témoignages, pures fictions insolentes. Ils, elles ressentent le monde tel qu'il est, tel qu'il résonne, se défait, se recompose, approchent le malheur. Ils manient l'arme de la sensibilité, de la traduction, de la fiction plus forte que le réel. On sait la puissance de la représentation. Voyants et voyantes, les artistes ont un temps d'avance sur la marche du monde, dans l'instabilité qui nous entoure à des échelles diverses, celle de la pensée confrontée aux pires idéologies, la fragilité de nos destins face à la violence, l'injustice, le massacre des innocents, face à l'incertain. Ils nous conduisent à voir mieux et autrement. Alors qu'à l'instant l'Ukraine est sous les bombes, la Russie plongée dans la dictature et divisée, le Moyen-Orient déchiré, qu'en Afghanistan les pires oppressions se multiplient, les spectacles disent la force de l'Histoire, le choc du politique dans l'intime, sur les vies minuscules, les sagas familiales, et racontent les réponses humaines aux désordres, aux désarrois, à l'injustice.

06/2022

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Romance sexy

Les Walsh Tome 4 : Différentes perspectives

Une femme d'affaires dure à cuire. Un Navy SEAL arrogant. Une lutte de pouvoir sans fin en perspective. Shannon Certaines personnes s'envoient en l'air à des mariages. D'autres cassent le lit d'une chambre d'hôtel (et une table, un bureau et des ceintures de peignoir) et découvrent qu'elles n'ont jamais eu que des orgasmes au rabais toute leur vie. Le dernier ? Oui. C'est tout moi. Je n'ai pas toujours été une garce. Mais il y a une vilaine petite astuce pour réussir en affaires : les gentils et les innocents survivent rarement. Je me suis battue pour arriver en haut de l'échelle alors que je ne partais de rien et je ne plie devant personne. Jusqu'à ce que Will Halsted m'attache à une tête de lit et me fasse sienne... pour le moment. Une nuit sauvage et obscène se transforme en une autre, et puis... on ne peut plus s'arrêter. Chaque fois que nous sommes ensemble est plus addictive que la précédente, mais ce n'est rien de plus qu'une échappatoire sexy de la réalité. Mais est-ce bien le cas ? Will Je n'ai pas toujours été un guerrier, mais maintenant c'est gravé en moi, dans mon sang et mes os. C'est ce que des années passées dans les forces spéciales font à un homme. Ma vie entière est classifiée : où je suis allé, ce que j'ai vu, ce que j'ai fait, et il n'y a aucune mission trop périlleuse pour moi. Jusqu'à ce que je réalise que tomber amoureux de Shannon Walsh, c'est comme essayer de nager contre un courant de fond. Elle va me déchirer et me jeter sur le rivage, et j'en aimerai chaque minute. Chaque fois que je disparais, je veux qu'elle compte les heures jusqu'à ce que je sois de retour. Qu'elle m'attende. Elle l'a fait avant, elle le fera encore. Enfin, je l'espère.

12/2021

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Littérature étrangère

Valet de pique

Quel auteur n'envierait-il pas le sort de Andrew J. Rush ? Ecrivain à succès d'une trentaine de romans policiers vendus à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde, père de famille heureux, Andrew vit dans une petite ville du New Jersey où il trouve le calme nécessaire pour édifier son oeuvre. Mais Andrew a un secret que même ses plus proches ignorent : sous le pseudonyme de Valet de pique, il écrit des romans noirs, violents, pervers, romans publiés avec un énorme succès et qui scandalisent autant qu'intriguent le monde littéraire. Pourtant, cet équilibre tout en dissimulation que Andrew a patiemment élaboré va être menacé. Au départ, la plainte d'une voisine, Mrs Haider, probablement un peu dérangée, qui l'accuse d'avoir plagié ses romans auto-publiés, accusation qu'elle avait déjà formulée dans le passé à l'encontre de Stephen King. Innocenté par le tribunal, Andrew sera néanmoins affolé par cette affaire, et ira jusqu'à perquisitionner le domicile de Mrs Haider, où il découvrira dans ses papiers qu'elle n'a pas si tort que ça... Entre-temps, deux événements domestiques vont le perturber : sa fille tombe par hasard sur un roman du Valet de pique et commence à poser des questions gênantes après y avoir trouvé des traces autobiographiques ; le comportement étrange de sa femme Irina mène Andrew à la soupçonner fortement d'entretenir une liaison avec un professeur de maths. Ces éléments menaçants vont réveiller chez Andrew des fantômes du passé qu'il pensait avoir définitivement oubliés. Réveiller aussi la voix désormais plus insistante et terrifiante du Valet de pique... Un thriller magistral de Joyce Carol Oates, efficace, inquiétant, drôle aussi – jouant brillamment sur les références à Stevenson, Poe ou Stephen King. Un roman qui éclaire les forces noires manipulant la conscience d'un auteur à succès, et entraîne son lecteur hypnotisé sur une mince ligne de crête séparant génie et folie.

03/2017

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BD tout public

Un portrait de moitié claire

Ce livre est inspiré et nourri par un conte de Philippe Dorin, Moitié Claire qui évoque symboliquement le développement de la sexualité d'une petite fille. Claire a environ 35 ans et comme beaucoup de femmes aujourd'hui, elle ne se fond pas dans le reflet sociétal du modèle féminin. Ses compagnons sont partis les uns après les autres, elle vit seule, et le manque affectif est au centre de sa vie. Partant de ce présent difficile, son portrait part explorer son identité intérieure et secrète. Il se dessine, au fur et à mesure, en scènes successives : les souvenirs d'enfance heureuse ou elle exprime une sexualité libre et innocente, l'abandon, les paroles maladroites de sa mère, ses rivales, les rêves amoureux que fait Claire dans sa misère affective, la souffrance de se sentir différente. Ces scènes la présentent suivant la structure du Conte de Philippe Dorin, en plusieurs parties : L'ambivalence... "Est-ce un jardin ou un parc ?" Le choix et l'interdit... "Ta mère te l'a toujours défendu" Le déchirement entre deux choses... "Haut la hache ! Coupé en deux parties égales" Ainsi, dans le portrait de Claire adulte, flotte et danse l'ombre de Claire enfant. Le récit, en forme de monologue, s'écoule au fil de ses pensées, sans volonté chronologique, la réalité de Claire et son imaginaire sont indissociables. Les images se concentrent sur Claire, elles explorent son corps, s'approchent de sa peau, regardent l'intime, pénètrent en elle, cherchent à voir l'impossible secret. On suit Claire dans sa maison, dans ses longues promenades, dans les paysages mentaux de sa solitude. Un portrait de moitié Claire s'inscrit dans la continuité d'autres livres de Pierre Duba comme Sans l'ombre d'un doute et Racines, tout en s'aventurant dans des paysages plus intimistes sur le questionnement de l'identité, de la femme et de sa sexualité.

03/2012

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Littérature française

Demain le cri des hommes

Johann et Peter, deux jumeaux allemands, sont conduits, durant la Seconde Guerre mondiale, à posséder une même jeune fille, Eva Hoffmann. Elle est recherchée par la Gestapo pour confession israélite. Le père des garçons, colonel de la Wehrmacht blessé en Russie, apprend ce " crime " pour lui impardonnable... Hitlérien irréductible, il les fait enrôler dans une division Panzer SS opérant sur le front russe afin de punir ses deux fils. Cette unité d'élite, une fois rapatriée en France avant le débarquement allié en Normandie, massacre une innocente population civile d'un hameau du Limousin. Bouleversé devant une telle barbarie, Johann saute d'une fenêtre de la chapelle du hameau, incendiée la veille et déserte. Peter, lui, par respect pour son père officier de carrière, n'accompagne pas son frère... Il est tué le 10 juillet 1944 à Saint-Lô. Durant plus de six décennies, l'ancien colonel hitlérien ne pardonna pas à son fils déserteur, demeuré en France. Ce dernier apprend d'Eva Hoffmann, vivant au Canada et gravement malade, qu'elle a donné le jour, en décembre 1942 au camp de concentration de Sachsenhausen, à un garçon anormal prénommé Heinrich. Cet enfant est son fils ou son neveu... Johann est prêt à reconnaître cet être déshérité. Agé de cent six ans, l'ancien colonel surgit de sa retraite et refuse d'accueillir dans la famille un homme-enfant de près de soixante-sept ans. Mais Johann impose finalement ses raisons profondément humaines qui, bouleversant son père, conduiront cet homme pourtant longtemps si dur, à aimer son petit-fils et à vouloir l'éveiller aux usages de l'existence. Au lendemain même des obsèques de son père, Johann, dans une lettre déchirante écrite à la fin du récit de sa vie, imagine Heinrich après 2020, devenu écrivain... Il lui demande d'écrire un livre dénonçant le matérialisme, les violences du monde et invitant les hommes à songer à œuvrer afin d'établir un univers de fraternité et de tolérance.

09/2010

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Beaux arts

L'Enfant obscur. Peinture, éducation, naturalisme

On connaît surtout du portrait d'enfant l'image conventionnelle d'une enfance innocente et souriante, posant sagement pour le peintre. Cette représentation, conforme au sentiment moderne de l'enfance, s'est poursuivie depuis le siècle de Reynolds jusqu'à nos propres albums photographiques. En présence du modèle enfant, la peinture devient éduquante. Elle ne se contente pas de traduire en image des conceptions pédagogiques : elle participe elle-même de l'acte éducatif en imposant à l'enfant de se tenir, de garder la pose. Tout au long du XIXe siècle, la représentation traditionnelle de l'enfant se fera l'interprète des idées pédagogiques en cours, depuis les théories " redresseuses ", jusqu'aux tendances progressistes qui misent sur un développement naturel de l'enfant. Parallèlement, certains artistes vont trahir cette mission à la fois picturale et pédagogique, pour demander au portrait de peindre, en l'enfant, ce qui résiste à la séance de pose, au rapport éducatif que la peinture instaure avec son modèle : c'est le cas de Géricault, Corot, Degas, Manet, Gauguin, Van Gogh. Chez eux, l'enfant regagne sa part de mystère et de sauvagerie, il devient cet inconnu qui fascine par son regard indéchiffrable, par la liberté de ses mouvements, par la grâce paradoxale de ses disproportions. Sous leur pinceau, l'enfant n'est plus la docile créature du portrait de famille, comme il ne l'est pas davantage sous la plume des romanciers qui, de Balzac à Zola, de Dickens à Vallès, renversent la figure de l'enfant modèle en enfant rebelle, et la naïveté enfantine en lucidité de l'enfance. En ce XIXe siècle où l'enfance suscite à foison des spécialistes, pédagogues et psychologues qui la dissèquent comme jamais, qui prétendent ne plus rien en laisser dans l'ombre, des artistes s'obstinent à peindre un enfant obscur et à trouver dans cette obscurité la raison même de leur intérêt pour lui.

10/2007

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Romans historiques

Les Aventures de Boro, reporter photographe : La fête à Boro

Fin 1943, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Tout à l'avenant. Le café est gland. Le beurre margarine. Les lacets en papier. Partout, même refrain, même mauvaise haleine. Les gens se méfient les uns des autres. Ils ne s'aiment pas. Ils marchent à la lettre anonyme. A la dénonciation. Le cuir manque. Le charbon manque. La parole manque. Radio-Paris ment. Pourtant, dans les boxons de Montmartre et de Montparnasse, dans les guinguettes privées d'orchestre des bords de Marne, dans des caves calfeutrées, quelques-uns résistent. Filles de joie, anciens malfrats du Topol, petites frappes et petites gens, certains croient encore au salut du genre humain. A la liberté. A la paix. Au bonheur à venir, à revenir. Leur héros ? Blèmia Borowicz, dit Boro. Toujours prêt à se battre partout où sévit la barbarie. Un pas, une canne... Le reporter boiteux galvanise les patriotes de l'ombre. Il les entraîne à sa suite. Pour les uns, il est Bouvier, le résistant, le chevalier blanc de la photo de reportage. Pour les autres, il est le métèque, le juif, l'Untermensch. Lafont, Bonny, Abel Danos, grosses pointures du banditisme et gestapistes notoires, sont à ses trousses. Tantôt, c'est un ange qui surgit à point nommé (un ange de 16 ans) Tulipe, radieuse apparition dans le ciel de suie. Tantôt, c'est une mystérieuse courtisane japonaise. L'aventure balaye la prudence, le feuilleton s'ébouriffe : le chemin zigzaguant de Boro croise la route sanglante du plus grand assassin de tous les temps, le fameux, l'incontrôlable docteur Petiot ! Début 1944, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Des trains remplis d'innocents partent chaque jour vers les camps. Les crapules s'enrichissent et les lâches font le dos rond. Pourtant, que Boro apparaisse et la victoire sur le peste brune n'est plus seulement un rêve : jusqu'à Omaha Beach, elle était un projet fou ; après le Débarquement, gaie et triste à la fois, elle devient une fête.

10/2007

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Histoire internationale

Histoire des Apaches. La fantastique épopée du peuple de Géronimo (1520-1981)

Pour la première fois de ce côté-ci de l'Atlantique, voici l'histoire organique d'un groupe indien d'Amérique du Nord, les Apaches, tant décriés, avilis et trahis dans leur vérité sur l'instigation des "médias" américains de la fin du siècle dernier. Or, les Apaches furent avant tout un peuple qui, quatre siècles durant, mena son combat contre les conquérants espagnols (1520-1821), mexicains (1821-1846) puis américains. Une étonnante épopée par laquelle, ni tout à fait coupables, ni tout à fait innocents, ils répondirent aux exactions de leurs adversaires, engagés dans l'exécution de la "solution finale" : De ce temps et de ces luttes sans merci, la légende a retenu les noms des plus célèbres de leurs chefs : Mangus Colorado, Cochise, Victorio, Nana, Geronimo. Ils revivent ici, en situation dans leur groupe respectif, dans un récit qui dépasse la seule chronique événementielle pour, d'une part, décrire un mode de vie, et, d'autre part, analyser les tenants et les aboutissants de la politique indienne des gouvernements successifs de Madrid, de Mexico et de Washington. L'auteur expose notamment les aspects de la politique de "désindianisation" systématiquement mise en rouvre par Washington au préjudice des tribus ruinées jusqu'à l'entrée a la Maison Blanche de Franklin D. Roosevelt (1933) . Il souligne enfin les efforts des présidents Kennedy et Nixon pour une "réindianisation" qui subit aujourd'hui les effets de la politique de Ronald Reagan. Mais on en sont, de nos jours, les Apaches des réserves d'Arizona, par exemple, à San Carlos et à Fort Apache ? Destiné a un large public, l'ouvrage adopte le ton du récit épique qui est mouvement, dynamisme et couleurs. Très ouvertement parfois, la narration se réclame du découpage cinématographique. Le drame devient alors présent et vivant. Au total, un livre 'plein de bruit et de fureur" restituant sa vérité à un peuple qui recherche fièrement les voies d'une "cohabitation" difficile avec la société dominante et sa culture.

05/1992

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Théâtre

Théâtre. Tome 3

Ce troisième volume du Théâtre de Michel de Ghelderode contient cinq pièces. La Pie sur le Gibet est une de ces kermesses flamandes à la Breughel qu'affectionne Michel de Ghelderode et qui lui fut inspirée par le célèbre tableau de ce titre du Maître flamand. Au milieu de cette kermesse se dresse un gibet peint en rose et surmonté d'une pie qui parle. Que dit la pie ? Des choses très simples et assez immémorialement vraies. C'est un bon philosophe de la Vie et de la Mort. Pantagleize. Le jour de son quarantième anniversaire, Pantagleize se lève avec l'intention de dire à tout le monde : "Quelle belle journée !" Cette phrase innocente déclenchera une révolution, et le destin du pacifique Pantagleize s'accomplira dans le sang. D'un Diable qui prêcha merveilles. Quand un diable prend, en chaire, la place d'un saint homme, son sermon est une assez curieuse rapsodie ! Les pécheurs de Brugelmonde l'écoutent avec une satisfaction horrible, et un fameux soulagement. Et le diable part à Rome... Sortie de l'Acteur. Renatus est un être faible et impressionnable. Les drames qu'écrit son ami Jean-Jacques l'ont si profondément marqué qu'il en meurt. Cette pièce, pleine de sous-entendus, de mystères et de symboles, est peut-être la plus "strindbergienne" qu'ait écrite Ghelderode, qui la considère comme son testament théâtral. L'Ecole des Bouffons. Le grand Folial, bouffon de Philippe d'Espagne, dirige une école de bouffons. Ses élèves, qui sont envieux et méchants, montent sournoisement un spectacle en son honneur. Ce spectacle reproduit la mort de la fille de Folial. Folial est plus fort que ses persécuteurs et résiste à l'émoi qui le terrasse en cette culminante et mortelle séquence. Il flagelle les pitres et, avant de les chasser, apprend à ses élèves le secret de son art : "Lesecret de notre art, du grand art, de tout art qui veut durer : c'est la cruauté !" N'est-ce pas aussi le secret, un des secrets, de Ghelderode ?

11/1953

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Littérature française

La Tour Rouge. Souvenirs de Nice

A travers une suite de messages électroniques adressés à un ami d'enfance, un niçois retraité depuis peu et exilé malgré lui, évoque son enfance à Nice, dans le quartier du Port, pendant les années d'après guerre. Les personnages, inspirés en grande partie de la réalité, sont le reflet de cette époque pleine d'espoir, ils découvraient les nouveautés de la consommation de masse, la modernité et le confort de l'électroménager. Les enfants jouaient encore à des jeux bien innocents comme les billes ou le Pilou, tandis que les adolescents s'émancipaient à la plage ou sur l'Avenue, reluquant les filles et s'essayant aux plaisirs interdits... Une partie du récit concerne l'école du Port avec son cours complémentaire, sa cour de récréation et ses enseignants hauts en couleurs que tous les anciens élèves gardent à jamais dans leur mémoire. La plage de la Tour Rouge symbolise le refuge ludique des jeunes niçois apprenant à nager dans un bassin du port bien à l'abri des coups de mer et des touristes ! Aujourd'hui disparue, cette plage reste dans leur histoire intime le point d'orgue de leur enfance, une sorte de terrain d'aventure comme il ne peut plus en exister de nos jours, la modernité ayant avalé la fameuse tour rouge. A travers son héros, l'auteur nous fait vivre ou revivre, l'arrivée de la machine à laver dans la maisonnée, le charme des vieux trams et trolleys, les sorties au foot ou à l'aéroport en 4 CV, le chargement des bovins sur le bateau pour la Corse, le bal du bac. Nous visitons ou revisitons avec l'oeil de l'enfant les principales rues de Nice, les souterrains plus ou moins imaginaires sous l'école du Port, l'arrière boutique de La Sorbonne, les cinémas à toit ouvrant. Nous revoyons les passages cloutés avec de vrais clous, la glaciaire, ancêtre du réfrigérateur.

09/2015

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Mer

Tiens bon ! Pêcheur. Gens de Mer et Cie

"La pêche se meurt" , disent certains avec des trémolos dans la voix. "La pêche vide les mers de tous ces innocents - et néanmoins succulents - poissons, crustacés et mollusques" proclament d'autres. Le Finlande, l'un des neuf derniers chalutiers-usines français de grande pêche, en 1978, va traquer la crevette rose dans le détroit de Davis, à l'ouest du Groenland... Faits et gestes, soucis et espoirs ont été recueillis depuis le départ de Bordeaux jusqu'au retour à Boulogne sur Mer, 70 jours plus tard ! L'équipage a subi tempêtes, neige, glace, banquise, a gagné le "pain de leurs enfants" et les bénéfices de leur armement. Des Terre-neuvas qui, durant ce voyage, ont appris la mort de Jacques Brel, ont suivi la disparition d'Alain Colas, le naufrage d'un chalutier de Lorient (dix disparus) d'un cargo allemand (28 disparus)... lors d'une terrible tempête qui les bouscula aussi. Sont évoqués d'autres pêches, toutes vécues en mer... des points forts de l'Histoire de la Marine française (Richelieu, Colbert, Denis Papin, Samuel Morse, jusqu'à... Marcel Proust) ; la création des Glénans... et une curieuse observation du Médoc depuis la Gironde... Et après, il y eut un autre voyage au Groenland avec Jean-Louis Etienne. Et quelques fictions qu'inspire toujours le grand large... 1962 : "Je vous écoute ! " , première phrase de Pierre-René Wolf, directeur de Paris-Normandie quotidien régional de Rouen, où je suis né en 1937. Il me forma au journalisme. 1968 : "T'es journaliste ! Quelle connerie vas-tu encore raconter ? " Michel Chardon, patron pêcheur artisan dieppois. J'écrivais. Je photographiais. Je n'avais pas le mal de mer... A moi, le petit et le grand large ! Le premier m'a appris à écouter et témoigner. Le second à m'aventurer au-delà des quais. Depuis 1978, j'embarque à bord des bateaux de pêche (et autres) le temps d'une marée. Mon guide : l'humain, toujours l'humain... Tout ce qui le motive, l'entoure, est son cadre de travail en mer...

05/2019