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Littérature française

La moto d'Eros

"Eros sort. Après cinq jours sous la couette, le voilà dehors, arpentant le quartier de l'hôpital Saint-Louis comme à l'ordinaire..." Comme si l'ordinaire était notre folie partagée à lire cette suite inimitable, à pénétrer ce montage en éclat où La Moto d'Eros trouve sa voie entre les pans de mémoire en désordre de l'Odyssée républicaine et cette mort sans sépulture qui engendre une ronde d'âmes errantes, une colline, un olivier, jusqu'à la rive d'une autre mer, cet océan où l'on s'exile. A suivre cette fuite au grand galop, fuite grecque à Moto, désir-fuite, désir de lumière contre la mort absurde de Niels, jeunesse fauchée, interrompue, empêchée, anéantie. Dans cette romance, où la fin n'est plus nichée dans une sépulture mais dans un écrin de filiation et d'utopie à faire vie, une photographie retrouvée éclairera la genèse de cette quête adolescente. Graal insaisissable, des quais de la Seine aux planches d'un théâtre, du chant populaire des mineurs asturiens aux yeux écarquillés d'un grand-père aphasique, jusqu'à ce rêve étrange où un chat nommé Gat délivre le secret du nombre. Le lecteur de retour dans la douceur de son antre, suite à une promenade, à une course, à une quelconque farce fugitive s'engagera sur les sentiers de cette histoire délaissée et qui nous blesse pourtant à la seule évocation du mot Retirada. Céline Alcazar redonne, quand nous lisons la parole des Oubliés, le fil à l'essentiel et un puits inépuisable à la connaissance. A lire La Moto d'Eros sans plus tarder pour apaiser notre attente en cette écriture promise qui naît pour aiguiser avec elle notre désir d'imaginaire.Vassilis Alexakis dira à l'auteure "Eros c'est énorme".

10/2017

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Actualité et médias

Balkany, l'impuni. Secrets, mensonges et trahisons

"Maintenant il faut que ça rapporte ! " Isabelle Balkany, le 6 mars 1983 ... Ce soir-là les époux Balkany, en remportant les élections municipales, mettent la main sur la ville de Levallois. Pendant plus de trente ans ils vont mettre en coupe réglée (selon leurs détracteurs) cette commune de l'Ouest parisien. En 2019, les Balkany sont enfin convoqués par la Justice avec Jean-Pierre Aubry - leur fidèle exécuteur des basses oeuvres financières - et l'associé de Nicolas Sarkozy, maître Arnaud Claude. Un prince saoudien les accompagne dans le box des accusés, soupçonné d'avoir versé 5 millions d'euros de pots-de-vin pour une opération immobilière à Levallois. Quelle que soit l'issue du procès, Patrick Balkany s'apprête sereinement à se représenter à la mairie de Levallois en 2020. Même s'il est condamné, rappelons qu'il est présumé innocent jusqu'à un éventuel jugement en appel puis un pourvoi en cassation. Cette enquête nourrie de témoignages du premier cercle des Balkany nous ouvre les portes de leur vie de milliardaires de Marrakech à Saint-Tropez en passant par les Antilles, où rien n'était jamais trop beau pour s'attirer les faveurs des ténors de la droite. Elle apporte des témoignages inédits sur les activités du maire de Levallois au coeur de la " Françafrique " . Elle explique enfin comment ce couple d'élus politiques accusés de corruption a pu échapper pendant plus de trente-cinq ans à la Justice. Qui les a protégés : Chirac ? Balladur ? Pasqua ? Sarkozy ? Quels secrets détiennent-ils pour s'être rendus intouchables ? Jean-Charles Deniau est journaliste et réalisateur. Il a réalisé plus de 80 documentaires dont en 2015 " Il était une fois dans l'Ouest : le roman noir des Hauts-de-Seine " , et il a notamment publié La vérité sur la mort de Maurice Audin (éditions des Equateurs, 2014).

05/2019

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Développement personnel - Orie

"Je ne porte pas de sweat à capuche, pourtant je travaille dans la cybersécurité". Guide des métiers, formations et opportunités dans la cybersécurité

L'image du geek et de son éternel sweat à capuche colle à la peau de la cybersécurité... au point de détourner les vocations d'un secteur en pleine expansion ! Avec Je ne porte pas de sweat à capuche, pourtant je travaille dans la cybersécurité, le Cercle des Femmes de la CyberSécurité s'attaque aux clichés qui détournent les talents, tant féminins que masculins, d'un secteur porteur d'avenir. Ce livre est un plaidoyer en faveur des métiers et des parcours de formation, dès le collège et tout au long de la vie professionnelle. Il s'adresse aux lycéen(ne)s et étudiant(e)s, aux parents soucieux de l'avenir de leurs enfants, aux enseignants, aux professionnels de l'orientation, aux salarié(e)s en reconversion... pour leur permettre de mesurer tout l'intérêt de la filière. L'ouvrage propose une boîte à outils inédite pour découvrir l'univers cyber, pour comprendre les parcours de formation possibles avant même les choix sur Parcoursup, ou pour alimenter un projet tout au long de la vie professionnelle. Ce guide contient une foule d'informations pour faire apprécier la cybersécurité... loin des clichés habituels. "La cybersécurité ne doit pas rester un no(wo)man's land. ". . , déclare Nacira Salvan, Présidente fondatrice du CEFCYS. Pourquoi se priver de 50% des talents ? L'ouvrage présente les témoignages de 23 visages féminins auxquels s'identifier, des profils d'horizons, de secteurs et d'expériences divers. Ce livre fait connaître des entreprises et des organisations qui ouvrent les métiers de la cyber aux femmes. Mariya Gabriel, Commissaire européenne à l'Economie et la Société numériques, et Christine Hennion, députée des Hauts-de-Seine, Présidente de la Fondation Femmes@Numérique, soutiennent l'initiative du CEFCYS pour faire bouger les lignes de la mixité dans le numérique !

01/2020

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Critique littéraire

Céline. Paria et génie

Des rampes de Courbevoie en bord de Seine jusqu'à la froidure de l'exil danois, Céline (1894-1961) va se fabriquer une vie étincelante. Dans son histoire personnelle comme dans ses livres. Ce n'est pas par hasard que les critiques littéraires ont affirmé avec conviction que les deux plus grands auteurs français du vingtième siècle s'appellent Proust et Céline. Médiocre médecin généraliste, Louis Destouches prend le prénom de sa grand-mère bien aimée, Céline, comme pseudonyme. Marié en Bretagne et rapidement divorcé, il livre en 1932 son chef-d'oeuvre Voyage au bout de la nuit, une révolution dans la forme et dans les cris. Il le dédicacera au seul amour de sa vie, la danseuse américaine Elizabeth Craig. Son deuxième grand livre, Mort à crédit, n'a pas le succès espéré sauf auprès de ceux qui adorent les fulgurantes envolées lyriques de Céline, les amoureux de son style qui va populariser l'écriture, la rendre percutante. Ce n'est pas de l'argot mais une invention permanente des mots et des phrases. Même dans les abominables pamphlets qui vont suivre comme Bagatelles pour un massacre, l'éblouissant talent de Céline fait oublier son antisémitisme radical et misérable. Céline carbure à la haine mais revient au roman avec l'époustouflante trilogie allemande : D'un château l'autre, Nord et Rigodon. Homme à femmes, il termine pourtant sa vie avec une pénélope fidèle, Lucette Almansor, dans sa retraite de Meudon. Il échappera à une probable et sévère condamnation, grâce à son avocat et à l'inculture de ses juges. On pourra suivre ce parcours démentiel à travers le regard et les très belles illustrations de Philippe Lorin, remarquable observateur des visages de Céline. Paria ou génie ? Aux lecteurs de choisir.

09/2016

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Littérature française (poches)

Miss Harriet. [nouvelles

Miss Harriett, dont le prénom coiffe ce recueil de 1884, est une anglaise sèche, exaltée, amoureuse en secret d'un peintre, héroïne tragique sous la plume de Maupassant, tout comme la mère Sauvage, dont le fils a été envoyé au front, et qui se voit contrainte d'héberger dans sa chaumière quatre soldats prussiens. Après le Second Empire et l'écrasement de la Commune est née une petite bourgeoisie avare, qui limite ses rêves "au gueuleton et au jupon". Maupassant traduit le désespoir né de cette soudaine finitude du monde, où l'ambition se borne à l'espoir d'avancer d'un cran dans la hiérarchie bureaucratique, à l'impatience de l'ouverture d'un testament (L'Héritage), à l'attente du retour d'un parent fortuné (Mon oncle Jules). Un habitué de brasserie, meurtri à jamais par un souvenir d'enfance, vide chaque jour verre sur verre (Garçon, un bock ! ). Les parties de canotage remplacent les expéditions sur les mers lointaines, et l'amour, parfois seulement rêvé, se partage entre mariage et adultère (Regret). Des plaintes semblent monter des berges de la Seine dont une embarcation mystérieuse suit le cours (L'Ane) ; un bout de ficelle, ramassé innocemment dans la boue, mettra en émoi tout un village (La Ficelle). Une âme noire sommeille parfois chez le serviteur le plus fidèle (Denis) tandis qu'un prêtre, ayant porté un enfant au-dessus des fonts baptismaux, se voit saisi d'une étrange émotion (Le Baptême). Et, comme en un monde intermédiaire, les wagons de chemin de fer se muent en chars antiques, où pulsions érotiques et sentiments maternels se confondent (L'Idylle, Le Voyage), dans l'antre utérin d'un tunnel.

06/1978

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Histoire de France

Lyon dans l'Europe carolingienne. Autour d'Agobard (816-840)

Lyon, capitale des Burgondes (Ve-VIe siècles), avait été marginalisée au temps des royaumes mérovingiens de l'Entre-Seine-et-Rhin, et ses élites décimées par les pouvoirs francs (VIIe-VIIIIe siècles). La création d'un empire par Pépin le Bref puis Charlemagne a changé la donne. Dans une construction politique qui veut unir la Germanie à l'Italie, la Saxe à la Catalogne, Lyon retrouve une place centrale : porte de l'Espagne chrétienne, voie d'accès privilégiée à l'Italie lombarde dont Charlemagne a fait son premier objectif militaire, la ville devient la tête de pont de la présence franque dans le sud de l'Europe. Le pouvoir carolingien cependant ne s'impose pas à Lyon seulement par la force, mais en y relevant le gouvernement épiscopal. Des évêques choisis par les empereurs pour leurs compétences intellectuelles sont placés à la tête de la cité. Leidrade et Agobard, Amalaire puis Amolon assurent le rayonnement durable de Lyon par l'excellence des écoles qu'ils fondent et qui attirent des clercs de l'Europe entière, ainsi que par la profusion des manuscrits qu'ils réunissent dans la bibliothèque cathédrale. L'intense activité culturelle lyonnaise du IXe siècle n'est pas corsetée par le soutien politique initial des Carolingiens. Au contraire, les clercs proposent des politiques alternatives au gouvernement des princes francs ; ils appellent à la création d'une Europe uni?ée par le respect d'une loi unique et la renaissance d'un empire chrétien universel... Des propositions qui tiennent de l'idéalisme et du fondamentalisme biblique, et qui ne seront jamais suivies d'effet. Le présent volume réunit des contributions rédigées à l'occasion du douzième centenaire de l'élection épiscopale d'Agobard à Lyon (816-840).

01/2019

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Sociologie politique

Donnons vie aux utopies. Pour une métamorphose radicale

Les basculements historiques en cours, qu'ils soient environnementaux, sociaux, économiques, politiques, géopolitiques nous invitent à transformer nos paradigmes et nos imaginaires. La Fondation Danielle Mitterrand appelle de ses voeux une "métamorphose radicale" de nos sociétés. Ce concept, emprunté notamment à Edgar Morin, "porte à la fois la rupture et la continuité" . Cette "métamorphose radicale" nous interpelle partout où nous sommes : dans nos associations, collectifs, fondations, institutions, mais aussi nos réseaux d'interdépendances, nos amitiés, nos familles, les territoires où nous habitons. Mais comment faire ? Quelles prises pour agir, alors qu' "il est plus facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme" , comme l'affirme une célèbre citation ? Ce livre est construit en deux grandes parties complémentaires. D'abord, deux chapitres permettent d'approfondir l'horizon de métamorphose radicale que porte la Fondation : promouvoir une société écologique, basée sur une écologie relationnelle, sociale, populaire et décoloniale ; promouvoir une démocratie réelle et radicale, ancrée dans nos vies et nos territoires, basée sur les principes d'autonomie et d'autodétermination ; construire partout des sociétés basées sur le(s) commun(s) et l'entraide plutôt que la concurrence et la propriété privée. Ces positionnements ne sont bien sûr pas exhaustifs : ils proposent une vision pour transformer, avec humilité, nos imaginaires et nos pratiques. Ensuite, douze entretiens nous emmènent à la rencontre de bâtisseuses et bâtisseurs d'utopies concrètes, de réseaux et de penseurs. euses de la transformation : des lisières de Dijon au Liban, de Nantes jusqu'à Santiago au Chili, du Marais Poitevin jusqu'au fleuve Maroni en Guyane, de la Seine-Saint-Denis jusqu'au Nord-Est de la Syrie... Entre utopies concrètes, luttes radicales, transformations institutionnelles : les chemins ouverts par toutes ces expériences sont profonds, passionnants. Ils sont la démonstration en actes que "d'autres mondes sont encore possibles" .

03/2023

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Thrillers

Les Dernières Pages

Une enquête passionnante à travers l'histoire de la France et de l'Algérie. Paris, le 17 octobre 1961. Tout juste débarqué d'Angleterre, le jeune Nigel Dalby assiste à une scène d'horreur dans le quartier Saint-Michel. Une manifestation pacifique de musulmans algériens défilant pour une " Algérie algérienne " est sévèrement réprimée par la police du préfet Papon. Plus de deux cent manifestants sont tués, jetés dans la Seine ou abattus par balle. Le bilan officiel parlera de trois morts. Quelques années plus tard, toujours traumatisé par ce spectacle tragique, Nigel travaille avec sa fiancée Harriet à Tativille, immense studio de tournage imaginé par Jacques Tati pour le tournage de Playtime. Là, il fait la connaissance de deux jeunes Algériens, décidés à venger les martyrs du 17 octobre. Après une mystérieuse opération, Harriet disparaît et Nigel gagne l'Algérie nouvellement indépendante, où il s'installe comme libraire. 2020, dans un cottage du Hampshire. Suzette Dalby, la fille de Nigel, rend visite à Stephen, le frère d'Harriet. Plus de vingt ans après l'assassinat de son père durant la guerre civile algérienne, elle vient de recevoir un étrange manuscrit, censé être la confession de Nigel, explicitant, entre autres, la disparition d'Harriet. Mais un cabinet d'avocat suisse est prêt à lui verser une forte somme d'argent si elle prétend que c'est un faux. Dans ce livre envoûtant à l'épaisseur romanesque exceptionnelle, Robert Goddard revient à son thème de prédilection : l'enchevêtrement intime entre l'Histoire et les secrets de familles. Avec une intrigue toujours aussi palpitante, aux multiples coups de théâtre, il prend cette fois pour cadre près de cinquante ans de rapports franco-algériens et nous offre sans conteste l'un de ses plus grands romans.

10/2023

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Histoire de l'art

Musée du grand siècle. Dessins de la donation Pierre Rosenberg

Soixante dessins remarquables de la donation Pierre Rosenberg. Catalogue de l'exposition au Petit Château de Sceaux présentée du 6 mai au 31 juillet 2022. Publié à l'occasion du Salon du Dessin 2022, puis d'une exposition au Petit Château de Sceaux, cet ouvrage présente une soixantaine de dessins français et italiens choisis parmi les plus belles feuilles de la collection de Pierre Rosenberg, de l'Académie française. Président-directeur honoraire du musée du Louvre et personnalité incontournable du monde des musées, celui-ci a rassemblé durant un demi-siècle un ensemble exceptionnel qu'il vient d'offrir au Département des Hauts-de-Seine pour constituer le noyau du futur musée du Grand Siècle - ambitieux projet culturel qui ouvrira ses portes à Saint-Cloud en 2026. La sélection ici présentée permet de révéler, pour la première fois, l'originalité et la richesse de cette collection éclectique, accumulée par l'un des plus grands historiens de l'art français. Sous la direction d'Alexandre Gady. Texte de Frédérique Lanoë. Alexandre Gady, professeur d'histoire de l'art moderne à l'université Paris-Sorbonne est aujourd'hui directeur de la mission de préfiguration du " musée du Grand Siècle ". Spécialiste de l'architecture et de l'urbanisme aux XVIIe et XVIIIe siècles, il est notamment l'auteur aux éditions Le Passage de Versailles. La fabrique d'un chef-d'oeuvre (2011), Le Louvre et les Tuileries. La fabrique d'un chef-d'oeuvre (2015) et Notre-Dame de Paris. La fabrique d'un chef-d'oeuvre (2021). Docteur en histoire de l'art, présidente de l'association Bella Maniera, Frédérique Lanoë est spécialiste du dessin français et de Philippe de Champaigne, dont elle prépare la monographie (éditions Arthéna). Elle est depuis mars 2021 chargée de la collection de dessins de la donation Rosenberg au sein du musée du Grand Siècle.

09/2022

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Romans policiers

A la source

Après plusieurs années passées au sein de la direction centrale de la police judiciaire, le commandant divisionnaire Floréal Sassone intègre le commissariat de Bobigny. Il aspire à revenir là où il a grandi, dans cette ville de Seine-Saint-Denis qu'il ne reconnaît plus. Il compte s'installer pour de bon avec Sabine, une jeune capitaine de vingt ans sa cadette. Cultiver son jardin dans son pavillon de banlieue parisienne, prendre des vacances sur la côte atlantique et présenter sa fille à sa nouvelle femme. Voici le projet du reste de sa vie. Mais en ce mois de juillet 2018, dans l'euphorie du sacre mondial de l'équipe de France de football et d'un été sans attentat, un dossier banal, impliquant un voyou devenu son indic, va l'entraîner dans une affaire d'Etat. Doutant de sa hiérarchie, Floréal n'a pas d'autres choix que de faire confiance à son "tonton" imprévisible, calculateur et fuyant. Selim, son nouvel informateur, symbole d'une génération montante de caïds sans foi ni loi, tient d'une main ferme certains des quartiers de Bobigny, avec deux de ses amis. Et s'il y a une chose qu'il déteste au plus haut point, ce sont bien "les condés" . Pourtant, persuadé que la justice le soupçonne de meurtre, il rompt le serment passé dans son enfance avec ses complices : ne jamais collaborer avec la police, quoi qu'il en coûte. Voilà Selim relégué au stade de vulgaire balance, de renégat de la voyoucratie, pris dans l'engrenage infernal du mensonge et poussé à s'allier avec l'ennemi. Entre faux-semblants, trahisons et duplicités, Floréal et Selim vont devoir s'apprivoiser et remonter à la source du mal, pour enfin découvrir qui les manipule.

07/2022

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Sociologie

Ecrits sur la mortalité

Les principaux travaux de Louis-Adolphe Bertillon (1821-1883) visent à répondre à une seule question : "Pourquoi la mort prématurée rôde-r-elle ? " (Lucrèce). Pour identifier les morts évitables, ce médecin délaisse l'observation clinique et se fait statisticien : il cartographie la mortalité infantile, tente de mesurer âge par âge l'emprise de la variole, de la phtisie, des accidents, s'affirmant comme l'un des plus importants démographes du XIXe siècle. Grand animateur de sociétés savantes (Société d'anthropologie de Paris, Société de statistique de Paris, Société de sociologie), il a la charge des rubriques de statistique médicale du Dictionnaire de médecine et du Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, préside le Congrès mondial de démographie à Paris lors de l'Exposition universelle de 1878, et publie de nombreux articles dans les Annales de démographie internationale, première revue de démographie au monde. Républicain, opposé au Second Empire, distant du monde de la médecine, il est longtemps tenu à l'écart des institutions académiques. Nommé professeur de démographie à l'Ecole d'anthropologie de Paris en 1876, il devient chef du service de statistique de la préfecture de la Seine en 1879. Son oeuvre majeure, la Démographie figurée de la France (1874), est un atlas centré sur l'étude de la mortalité. Elle innove par le primat accordé à l'expression graphique de sa pensée : des cartes et des diagrammes, faciles à lire, vont pouvoir toucher un large public. S'appuyant sur des archives en grande partie inédites, Alain Chenu présente ici, outre cet atlas, une vingtaine de textes qui, s'éclairant les uns les autres, permettent de prendre la mesure du rôle clé que Bertillon a joué dans l'émergence de la démographie moderne.

06/2023

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Monographies

Albert Marquet, ses voyages , sa vie, son œuvre

Albert Marquet est peut-être le plus inconnu des peintres connus. Il a été affublé de nombreux surnoms (l' "Engliche" , le fauve aux griffes émoussées, le peintre de la Seine et de l'eau ou celui des ponts et de l'eau, le peintre du temps suspendu, etc.) qui mettent en évidence une difficulté à le classer au sein de l'histoire de l'art. L'une des sources de cet embarras provient du style de l'artiste. Certains pensent à tort qu'il n'a pas évolué durant cinquante ans. La réalité est beaucoup plus complexe et nuancée, comme nous le montrons par l'image. Dans ses paysages, qui constituent la majorité de son oeuvre, il laisse parfois paraître ses émotions (expressionnisme), d'autres fois il est d'un réalisme très synthétique et privilégie les aplats, d'autres enfin, il utilise la touche vibrante de ses aînés impressionnistes. Comme Claude Monet avant lui, Marquet a donné une grande importance à ses voyages, par goût d'abord, mais aussi pour renouveler les points de vue de ses tableaux. Nous verrons également que le traitement de ses portraits est tout à fait original. Les monographies qui ont été consacrées à Albert Marquet avant la nôtre contenaient au mieux quelques dizaines de reproductions. Pour la première fois, un ouvrage contient plusieurs centaines de reproductions de tableaux de l'artiste. Ceci a pour but de permettre au lecteur de se faire son propre jugement, de mieux connaître les différentes facettes de l'homme, du peintre et de son oeuvre. Nous dirons simplement pour notre part de l'un comme de l'autre qu'il est à la fois (très) discret et (très) attachant. Et nous ne serions pas surpris qu'un enthousiasme croissant se développe pour la peinture d'Albert Marquet dans les prochaines années.

01/2022

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Histoire de France

Le Carrousel des panzers

Début juin 1940, l'Armée française a pu reconstituer un front continu le long de la Somme et de l'Aisne. Malheureusement, ses effectifs faméliques ne lui permettant guère que d'occuper les villages transformés en points d'appui fermés, les intervalles étant peu défendus. Weygand espère que ce faible dispositif lui donnera les dix jours qu'il estime nécessaires pour constituer une organisation défensive plus étoffée mais la Wehrmacht en décidera autrement en lançant le 5 juin au matin la deuxième phase des opérations. S'élançant au travers de ce qu'ils appellent " la ligne Weygand ", les Allemands qui disposent d'une supériorité numérique, mécanique et aérienne écrasante, débordent les points d'appui, les encerclent et les réduisent un à un. En raison de la détermination des défenseurs qui selon les ordres de Weygand " s'accrochent au sol de France ", ces opérations seront particulièrement coûteuses de part et d'autre, notamment pour les Panzerdivisionen qui vont laisser au cours de ces combats beaucoup de leurs chars sur le terrain. C'est Weygand lui-même qui donnera l'ordre de repli à des hommes épuisés qui dès lors, devront mener une course dramatique avec les Panzers pour essayer de gagner la Seine et la Marne, en combattant le jour et en marchant la nuit. Le 12 juin au soir, les Allemands seront déjà maîtres de la nouvelle ligne de défense fixée par le commandement, mettant ainsi un terme à toute résistance organisée et s'ouvrant par la même les routes vers le centre de la France. Ce sont ces journées pathétiques au cours desquelles les divisions françaises se sont sacrifiées dans un combat dont l'issue ne faisait aucun doute, que cet ouvrage se propose de relater, journée par journée.

11/2011

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Littérature française

Paris-berry nouvelle vague

Clin d'oeil assumé au Paris-Berry de Frédéric Berthet, ce livre oscille entre l'envie et l'ennui. Le narrateur, cousin éloigné de Rastignac, a rêvé de la capitale et de ses mirages. Quelque peu dépité, obligé de se replier sur ses terres berrichonnes par un oukase sanitaire - plus ou moins surveillé - il navigue à vue entre les rives de la Seine et celles de la Loire, abordant les années des Trente Glorieuses avec jubilation. Réminiscence des plaisirs parisiens et quiétude rurale forment le substrat de ses jours incertains. Exilé intérieur, dépossédé de ce qui faisait le suc de son existence, il s'adonne à la nostalgie, qui n'est plus ce qu'elle était. Drogue dure pour un doux spleen qui prend différentes formes : lectures d'écrivains oubliés, visionnage de films populaires, écoute de musique, amour des voitures, assorties de considérations pas toujours politiquement correctes, réjouissantes, menées sabre au clair. L'auteur n'a jamais vraiment guéri de son enfance choyée, de ses promenades avec son grand-père dans les vignes, de ses souvenirs qui le ramènent sans cesse en arrière. Il doit cependant effectuer quelques incursions dans la sordide réalité afin d'écrire le scénario d'un film à sketchs. Ca demeure une diversion. Ce retour gagnant au foyer, au-delà du périphérique, est une nouvelle variation sur les vraies richesses qu'il magnifie. D'une salubrité publique pour préserver son hygiène mentale, cet ouvrage au style impeccable, sec et fruité, est à savourer accompagné d'un verre de sancerre ou de quincy. "Le suffrage universel et les chemins de fer ont retourné Balzac. Aujourd'hui, on part de Paris pour aller réussir en province". (Jean Prévost)

06/2020

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Romans historiques

Paris en flammes

" L'herbe se faisait tendre, les pommiers abandonnaient leurs fleurs. Émilie et Guillaume croquaient les goujons dorés d'une friture de Seine en se brûlant les doigts. Ils burent plus que de raison le vin blanc de Bretagne qu'on leur servit d'autorité. Elle lui demanda de faire un vœu en décollant délicatement la peau de velours d'une pêche de vigne. Il l'aida, dénudant la chair tendre jusqu'au noyau de sang parfumé, les yeux dans les siens... Guillaume avisa une barque délaissée, le long du quai de bois. Il saisit une corde avec fermeté, mais n'eut pas le temps de s'assurer du pied marin d'Émilie. La barque balança de bord en bord, à la limite du chavirage. Mademoiselle se laissa enlacer et se mordit les lèvres... " Ils n'avaient aucune raison de se rencontrer, encore moins de nouer leurs destins dans un amour fou en ce printemps de mai 1870. Lui, le clown équestre vedette du cirque Napoléon, saltimbanque adulé la nuit, anonyme le jour. Elle, l'enfant gâtée d'une famille de grands bourgeois, arrogante et superbe charmeuse. Il n'y avait aucune raison en effet. Sauf ce matin du 10 janvier, quand le hasard guida leurs pas jusqu'à cette rue d'Auteuil où un pauvre jeune homme agonisait sur le pavé, avec deux balles dans le ventre. Ils ont échangé quelques mots, un regard de circonstance, et se sont perdus dans la foule. Le hasard, encore lui, les a réunis à la douceur du temps des cerises... Pour quelques merveilleuses semaines d'un vrai bonheur, avant un réveil brutal, au son du canon des Prussiens. Commence alors le siège de Paris, à la couleur du feu de la Semaine sanglante d'un autre mois de mai.

05/2004

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Histoire de France

La nuit de la Saint-Barthélemy. Un rêve perdu dans la Renaissance

On a beaucoup écrit sur le massacre de la Saint-Barthélemy, beaucoup raconté la mise à mort dans Paris de centaines, voire de milliers de calvinistes. C'est pourtant un événement sans histoire, tant demeurent nombreuses les incertitudes qui enveloppent la nuit du 24 août 1572. Cet ouvrage veut retrouver une mémoire possible de ce moment capital. On ne peut comprendre le déchaînement des violences, écrit Denis Crouzet, que par la restitution de ce qui fut l'une des dernières utopies de la Renaissance : le rêve de concorde de Catherine de Médicis et de son fils, le roi Charles IX. Leur royauté ne se donnait pour fin que de réunir catholiques et huguenots dans une œuvre magique de paix. Mais alors qu'elle entrevoyait le retour enfin d'un âge d'or, elle fut confrontée au drame de l'attentat dirigé contre l'amiral de Coligny, figure enblématique de la Réforme française. Prise dès lors entre deux factions violemment antagonistes, dans une tentative désespérée pour conjurer le retour de la guerre civile, elle se résigna à un acte préventif déguisé en une vendetta catholique : " l'exécution de plusieurs dizaines de chefs de guerre huguenots. Or cette première tuerie fut suivie aussitôt d'un massacre autrement terrible : comme pour répondre à un appel divin, les défenseurs de la religion traditionnelle rougirent la Seine du sang d'un peuple qui se voulait le peuple de Dieu. Alors, pour couper court à cette entreprise d'extermination, il fallut à Charles IX assumer toute une tragédie qu'il n'avait ni méditée ni préméditée. La Saint-Barthélemy fut ainsi, paradoxalement, le crime d'amour d'une monarchie humaniste, le crime d'un rêve d'harmonie universelle. Elle se raconte ici comme la chronique d'un rêve perdu de la Renaissance.

10/1994

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Critique littéraire

Zola. Tome 3, L'honneur (1893-1902)

Trois volumes, trois mille pages, quatre cents illustrations documentaires : la biographie d'un des géants du roman français, à la mesure de sa personnalité, de sa carrière et de son œuvre. Le troisième volume couvre la troisième et dernière période de la carrière de Zola : 1893-1902, celle qui commence après l'achèvement des Rougon-Macquart, et qui se termine par une mort sans doute criminelle. Malgré sa relative brièveté, cette période est aussi chargée de matière et de péripéties que la précédente. Zola publie deux nouveaux cycles romanesques : Les Trois villes et Les Quatre Evangiles (le troisième, posthume, et le quatrième, inachevé). Mais l'épisode le plus dramatique de ces dix années est son engagement dans l'affaire Dreyfus : " J'Accuse... ! ", dans l'Aurore du 13 janvier 1898, son procès aux Assises de la Seine, son exil en Angleterre, son retour victorieux. Inexorablement, " J'Accuse... ! " a conduit de proche en proche à la révision du procès qui a envoyé le capitaine juif en déportation. Les dernières années sont celles d'un regard sans illusion, mais sans pessimisme, sur la France fin de siècle : Fécondité, Travail, Vérité disent sur le mode du mythe et de l'utopie l'espoir dans une société régénérée. Histoire publique, histoire privée. Zola est aussi pendant ces années le personnage de deux romans personnels, parce qu'il partage son affection entre deux femmes : Alexandrine, qui reste la compagne de ses créations et de son combat, et Jeanne, jeune femme intensément aimée, la mère de ses deux enfants et le modèle de ses dernières héroïnes. Le livre s'achève sur les enquêtes qui ont tenté d'apporter un peu de lumière sur sa mort : Zola a-t-il payé de sa vie son combat pour la vérité et la justice ?

09/2002

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Actualité et médias

9-2, le clan du président

Les présidents de la République ont toujours eu un fief. Si Jacques Chirac a longtemps régné sur la ville de Paris, Nicolas Sarkozy, lui, a choisi la banlieue. Mais pas n'importe laquelle : les Hauts-de-Seine, où se croisent grandes fortunes et "nouveaux riches" de la politique. Sans le 9-2, le président ne serait rien. C'est là qu'il a commencé sa carrière politique : maire de Neuilly à 28 ans, député de Neuilly-Puteaux à 34 ans, président du conseil général à 49 ans... C'est là qu'il a appris le métier avec son "parrain" corse, Charles Pasqua, l'ancien homme fort du département. Il y compte ses amis les plus fidèles, mais aussi les plus encombrants : le couple Balkany à Levallois-Perret, le couple Aeschlimann à Asnières, la famille Ceccaldi-Raynaud à Puteaux, dont les frasques familiales et judiciaires défraient la chronique locale. On y trouve de fidèles alliés aussi, comme l'ex-UDF André Santini, maire d'Issy-les-Moulineaux, dont les bonnes blagues cachent des pratiques locales beaucoup moins drôles. Dans nombre de ces communes tenues par les amis du président se pratiquent, à grande échelle, le clientélisme et le muselage de l'opposition. Entre leurs mains, les logements sociaux deviennent une arme politique redoutable. Nicolas Sarkozy continue par ailleurs de suivre de près le pharaonique projet immobilier de relance du quartier d'affaires de la Défense, qu'il a amorcé en 2006 et qui ravit ses amis promoteurs et grands patrons... ainsi que le nouveau boss du département, Patrick Devedjian. Une plongée inédite au cœur de la droite "bling-bling", qui détient le pouvoir et l'argent dans le département le plus riche de France : le 9-2, où règne le clan du président...

02/2008

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Sciences historiques

Le Pré Saint-Gervais. Chroniques citoyennes (1904-2004)

Au début du XXe siècle, le Pré Saint-Gervais, commune urbaine aux allures villageoises, appartient au département de la Seine. Elle est devenue la plus petite agglomération de la ceinture parisienne au cours de son existence. Ces chroniques citoyennes présentent une galerie de portraits d'habitants aux histoires singulières et d'élus engagés qui ont construit la ville d'aujourd'hui. Vivante cité ouvrière, le Pré Saint-Gervais abrite des industries qui fabriquent des automobiles, des bicyclettes et des pianos. Proches de la Villette, nombre d'artisans gervaisiens trouvent leurs matières premières aux abattoirs. La Butte du Chapeau-Rouge, lieu mythique de rassemblements ouvriers et contestataires, gervaisienne jusqu'en 1930, reçoit Jean Jaurès qui y prononce, en 1913, ses discours contre la guerre et la loi des trois ans, allongeant la durée du service militaire. Une utopie sociale se réalise, menée par Jean-Baptiste Sémanaz puis par son successeur Eugène Boistard. L'habitat insalubre, la santé et l'éducation sont au coeur des préoccupations de ces équipes socialistes innovantes. Elles mettent en place l'Université Populaire Gervaisienne, association qui propose à une population adulte des formations techniques et une initiation aux arts. Cette dernière permet à tous les citoyens d'accéder au sport à travers l'Education Physique Populaire Gervaisienne. Issue de ce laboratoire du socialisme municipal traversé par la guerre de 14-18, la cité-jardins et ses équipements transforment la ville de fond en comble en apportant modernité et progrès social. La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences ralentissent cependant cette mutation. Les Trente Glorieuses et la poussée démographique locale relancent le processus d'évolution de la ville sous les mandats des maires Edmond Pépin et Fernand Blanluet. Enfin, l'Union de la Gauche marque un tournant politique riche de grandes heures avec ses maires Marcel Debarge, Claude Bartolone et Gérard Cosme.

11/2014

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Histoire de France

Les épaves du débarquement. Histoire du ferraillage en Basse-Normandie.

Les événements militaires de l'été 1944 ont durablement meurtri la terre normande. Qu'ils soient de papier ou virtuels, de nombreux médias nous expliquent dans le détail ces longs mois de guerre totale qui se terminent pour un temps aux rives de la Seine. Ils nous laissent l'impression confuse de connaître le sujet alors qu'un pan entier de cette formidable opération est resté ignoré pendant de longues années. Que sait-on vraiment du volet maritime propre au Débarquement allié ? Que sait-on de ces discrets naufrages, de ces explosions de mines sournoises ou des téméraires torpillages nocturnes qui nous ont légué un dramatique inventaire d'acier endormi sous les eaux ? Que dire surtout de ces curieux alignements fantomatiques de cargos abandonnés qui s'étendent de Sword Beach à Utah ? C'est cette étrange histoire qui relate la destinée de ces sentinelles du silence que cet ouvrage propose. De la longue période d'abandon (1944-1948) connue par quelques rares cartes postales jusqu'à la période de dépeçage systématique des navires qui se termine vers 1960, le lecteur plongera dans le monde fermé des ferrailleurs maritimes de l'après-guerre, celui où l'on parle l'écossais, le flamand et plus encore l'italien, sur un rivage normand qui voit se développer un tourisme d'un genre nouveau. Monde d'aventuriers à la recherche du pactole résultant des quelques tonnes de cuivre sorties des entrailles des navires perdus, monde de scaphandriers aux salaires généreux, monde dangereux aussi où la fortune espérée côtoie la ruine et parfois la mort, le ferraillage normand est aujourd'hui oublié. C'est cette aventure tant humaine qu'économique que l'auteur nous relate s'appuyant sur les précieux témoignages des acteurs de l'époque et richement illustrée de leurs photographies personnelles.

08/2011

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Humour

Au pays des gorilles avec Pierre Duhem. Un écho de la Révolution

L'un des principaux buts de l'éducation de Jules Ferry étant de donner dans l'enseignement secondaire et supérieur une place prépondérante au matérialisme de Darwin, Au pays des Gorilles raconte le voyage d'une mission simiophile internationale fictive chez les gorilles et son retour à Paris, accompagnée d'un groupe de gorilles, mâles et femelles, jeunes et vieux. A Paris, tous les avantages - dans le domaine des finances, de l'éducation, des distractions et de la politique - sont donnés aux visiteurs simiesques, afin que leurs cousins humains, ces nouveaux venus sur l'arbre de l'évolution, puissent bénéficier de la plus grande expérience de leurs ancêtres. Après avoir goûté à la civilisation moderne - y compris à une initiation maçonnique -, les gorilles décident qu'elle ne mérite pas d'être assimilée et déplorent le mépris qu'il est de bon ton d'éprouver pour les valeurs traditionnelles. Pour les lecteurs contemporains, les allusions à Charles-Thomas Floquet, homme de gauche et militant, préfet de la Seine au début des années 1880, étaient claires. Il en est de même de Paul Bert, ministre de l'instruction publique et des Affaires de l'Eglise à cette époque. Epuisé depuis de nombreuses années, introuvable puisqu'édité avant la création du dépôt légal. Au pays des Gorilles rappelle les conséquences antireligieuses de la Révolution française, avec plein de malice et plein d'humour, dévoile un aspect mal connu de la personnalité de Pierre Duhem, met en relief son talent de dessinateur digne de celui de nos plus grands caricaturistes. Mais la notoriété de Pierre Duhem reste celle du savant éminent. Il a donc semblé opportun, en cette année du Bicentenaire de la Révolution, de réimprimer l'album Au pays des Gorilles et d'ouvrir ainsi la série "Beauchesne Humour"

04/1989

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Littérature française

Oh là là !

Les inimitiés entre Anglais et Irlandais font encore de la fumée en Angleterre et en Irlande. Les frottements entre Turcs et Arméniens et entre Turcs et Kurdes dégagent toujours des effluves de rébellion en Turquie. Les désaveux et les haines entraînent Arabes et Juifs à s'entre-égorger pour la possession du sol depuis plus de soixante-dix ans en une guerre dont personne ne voit encore le bout. Les Corses sont français depuis le dix-huitième siècle et la Corse a donné à la France deux empereurs, un chanteur prolifique et le théâtre de l'une des plus belles nouvelles jamais écrites. Pourtant, les Corses sont traités par certains de "Français non de souche" . Longtemps avant les Corses, les Juifs ont fait partie du paysage français dès le premier siècle judéo-chrétien et ils ont été français avant les Mérovingiens, les Capétiens, la Franche-Comté, la Bourgogne et la Normandie. Pourtant, les Juifs sont jugés par certains de "Français greffés" , de "Français additionnels" ou de "Français surajoutés" . Lorsque les Italiens avaient commencé à immigrer en grand nombre en France à la recherche de jours meilleurs, il ne fut pas bon s'appeler Brazi, Barzini, Mancini, Flatini, Giacomo ou tout autre nom à consonance italienne sur les bords de Seine et de Loire pendant des décennies. Après les Italiens, ou en même temps qu'eux, ce fut au tour des Russes blancs, des Ukrainiens, des Polonais, des Bulgares, des Roumains, des Hongrois et des Espagnols d'être mis à l'index. Vint ensuite le tour des Sénégalais, des Maliens, des Portugais, des Maghrébins, des Chinois et de tous les autres. Tous ces autres "différents" venus chercher des jours meilleurs en France. Comme il est écrit dans le présent ouvrage, le racisme est d'abord et surtout un problème économique.

04/2018

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Beaux arts

Saint-Louis des Invalides. La cathédrales des armées françaises

Voulu par Louis XIV pour soigner les soldats meurtris par ses guerres et pour affirmer la gloire de son règne, l'Hôtel des Invalides est un des sommets de l'architecture classique française, mis en valeur depuis la Seine dans la perspective d'une esplanade grandiose. Les plus fameux talents architecturaux et artistiques de l'époque furent mobilisés, dont Jules Hardouin-Mansart, qui conçut l'église des Soldats et le fameux Dôme, illuminant d'or tout Paris. La richesse des décors peints et sculptés, tapisseries, mobilier, objets liturgiques, cloches et horloge, livres enluminés, témoigne certes d'un faste Grand Siècle que le château de Versailles amplifiera encore, mais aussi d'une organisation réglée de l'espace et du temps, adaptée aux malades et invalides. Sanctuaire royal sous l'Ancien Régime, malmené sous la Révolution, le Dôme fut converti en mausolée impérial par Louis-Philippe pour accueillir les cendres de Napoléon, devenant au fil du temps un des sites les plus visités de Paris. Quant à l'église des Soldats, elle acquit la particularité de présenter les drapeaux pris à l'ennemi, mais aussi d'accueillir les sépultures de glorieuses figures militaires du pays, puis le siège de l'évêque aux Armées, ce qui lui a conféré le statut de cathédrale, affirmant par là le lien fort, dans un cadre laïc serein, entre l'armée, la religion et la nation. La Monarchie, l'Empire et la République se sont continûment mobilisés pour entretenir et valoriser ce site unique, véritable panthéon militaire, qui abrite le prestigieux musée de l'Armée. Les Invalides sont ainsi, aujourd'hui plus que jamais, le lieu symbolique du rassemblement de la nation dans les grands moments de deuil et d'émotion collective.

10/2018

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Histoire de France

La défense passive. Rouen et son agglomération, 1939-1945

La Seconde Guerre mondiale en Normandie et en vallée de Seine est à l'origine de la destruction des habitations, des monuments installés depuis plusieurs siècles. des usines et de la zone portuaire. Elle a semé la terreur et la mort parmi ses habitants qui n'avaient rien demandé à personne. Les villes de Rouen. Sotteville-lès-Rouen et Orival ont été les plus touchées, atteignant jusqu'à 85 % de sinistrés. Un enfer de feu, de cruauté et de violence, s'est abattu sur des ouvriers innocents dont l'espérance devait aboutir à une paix rapide et proche. Avant cette guerre, une organisation s'installe afin de combattre les bombardements en protégeant les populations civiles. Cette organisation ira encore plus loin en aidant les habitants en leur fournissant des repas, en distribuant des vêtements, des couvertures, en organisant l'évacuation des enfants voire des adultes. Ces aides n'auraient pu aboutir sans la présence et l'efficacité de la Croix-Rouge, des pompiers, des religieuses, des prêtres, des bénévoles venus en renfort dans les moments difficiles. Ces personnels de la Défense passive ont quelquefois été traités à tort de collaboration. Ces mêmes voisins étaient intrigués de voir soudainement certains d'entre eux prendre subitement le commandement de leur quartier. En possession d'un laissez-passer ces personnels n'avaient qu'un pas à franchir pour tomber dans la Résistance et pour informer les différents réseaux. Ma pensée va pour ces personnes requises, ou pour ces volontaires dont l'efficacité et le travail n'ont été que peu reconnus, et qui ont participé à la libération de la France. Après la guerre, les livres d'histoire ont gommé cette période, ainsi que les dictionnaires où à Défense passive on trouve peu de choses. Ce sont les oubliés de l'Histoire à qui je tiens à rendre hommage.

01/2019

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Actualité et médias

Médecin de combat

Grand patron hospitalier, médecin de la BRI, l'ancien Antigang, Denis Safran raconte de l'intérieur cette unité d'élite qu'il accompagne lors de ses plus délicates interventions antiterroristes. Le parcours exceptionnel d'un médecin au chevet du pire. Fils unique d'un couple de juifs polonais rescapés de la Shoah, Denis Safran grandit en liberté dans le Paris de l'après-guerre, au coeur du Marais. A 20 ans, il décide de vouer sa vie à réparer des corps cassés. Dès ses débuts de médecin, il va chercher des blessés de la route avec l'un des tout premiers Samu et, en 2000, il crée un grand service d'anesthésie-réanimation pour les polytraumatisés à l'hôpital Georges-Pompidou. Depuis sa péniche amarrée sur la Seine ou à la Brigade des Sapeurs-pompiers, il répond aux urgences 24h sur 24, pour le shah d'Iran, un dignitaire irakien comme pour un simple anonyme. En 2011, il médicalise la BRI pour ses missions dangereuses, en devient médecin-chef, et partage sa vie entre le 36 quai des Orfèvres, le ministère de l'Intérieur et la Préfecture de Police, où il est conseiller pour les affaires médicales. Cette même préfecture d'où partit l'ordre, il y a soixante-dix ans, d'embarquer pour les camps la famille de son père. Une façon pour lui de conjurer le passé indigne de l'Etat français ? A 69 ans, ce farouche républicain est toujours prêt pour une nouvelle mission de service public. Le 9 janvier 2015, il participe à l'assaut contre l'Hypercacher. Et le 13 novembre 2015, à 22h20, dans une colonne de la BRI, il est le premier médecin à entrer au Bataclan...

01/2017

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Stratégie d'entreprise

Fonder une industrie contributive et résiliente. Une aventure humaine entre mondialisation et territoire

Fonder une industrie contributive et résiliente Ce livre "extra-ordinaire" est à la fois une histoire de la mondialisation industrielle, un manuel d'organisation de la production dans l'entreprise étendue, un guide pour la mise en place d'un Lean management authentique et un plaidoyer pour une industrie du futur collaborative et responsable. A travers les aventures du site industriel de Toshiba TEC à Dieppe pendant plus de 30 ans, depuis les débuts de la mondialisation "positive" jusqu'à l'irruption de la Covid-19, ce récit retrace les transformations successives d'une entreprise, tantôt voulues, tantôt subies, pour développer en permanence de nouvelles opportunités et assurer son avenir. Entre vicissitudes et rebondissements, entre ténacité et imagination, entre Chine et Normandie, le grand voyage décrit par l'auteur s'appuie sur l'implication constante des salariés, la recherche permanente de valeur pour les clients, la coopération entre entreprises complémentaires et la capacité à renverser souvent les paradigmes dominants. L'attachement réciproque de l'entreprise tant vis-à-vis de ses salariés que de son territoire d'accueil illustre ce que pourraient être les fondements d'une industrie plus résiliente et contributive aux besoins de la société. Avec style et panache, ce livre donne des clés aux dirigeants et managers de l'industrie, aux décideurs de l'écosystème industriel et aux élus, pour penser une industrie du futur en phase avec les attentes citoyennes. Il vise également à montrer aux étudiants et enseignants que l'industrie est un univers attractif et en perpétuel mouvement. Alain Varna, ingénieur ENSAM, est président-directeur général de l'entité industrielle de Toshiba TEC Europe. Il a présidé de 2013 à 2020 la filière Logistique Seine Normandie, puis l'UIMM territoriale Rouen Dieppe.

03/2021

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Bibliothéconomie

Histoire de la Bibliothèque nationale de France

Cet ouvrage retrace l'histoire complète de la Bibliothèque nationale de France jusqu'à nos jours. Depuis le XIVe siècle, la bibliothèque s'est enrichie de collections exceptionnelles et possède aujourd'hui l'un des fonds les plus riches du monde. A travers l'histoire de l'institution, c'est aussi celle de notre patrimoine et de la pensée contemporaine qui est racontée. " La bibliothèque publique du roi de France est la plus belle du monde entier, moins encore par le nombre et la rareté des volumes que par la facilité et la politesse avec laquelle les bibliothécaires les prêtent à tous les savants. Cette bibliothèque est sans contredit le monument le plus précieux qui soit en France. " Le visiteur ou le lecteur d'aujourd'hui pourrait-il reprendre à son compte cette appréciation de Voltaire ? Confronté au gigantisme des bâtiments de la Bibliothèque nationale de France qui se dressent en bord de Seine ou découvrant Gallica, sa bibliothèque numérique, déjà riche de près de 9 millions de documents issus de ses collections, sera peut-être saisi par le vertige. Sa perplexité sera plus grande encore s'il se rend sur le site historique de la rue de Richelieu, en partie reconstruit depuis Voltaire et aujourd'hui rénové. Par quelle folie humaine en est-on venu à regrouper ici et là " toute la mémoire du monde " ? Ce livre éclaire les logiques et les intuitions qui ont présidé à cette accumulation qui caractérise une bibliothèque nationale. Il montre aussi comment, sans cesser d'être un immense conservatoire de la pensée humaine, elle est devenue un laboratoire de son élaboration. Rassemblant les contributions d'une trentaine d'auteurs, dont beaucoup travaillent ou ont travaillé dans cette maison, il dresse un état des connaissances, dégage les moments forts de sa riche histoire, depuis Charles V, le premier roi collectionneur, jusqu'à la période contemporaine.

03/2022

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Décoration

Demeures historiques. Les résidences d'ambassadeurs à Paris

A l'abri des regards. un grand nombre de demeures historiques sont devenues des résidences d'ambassadeurs en poste à Paris. Ce sont des lieux d'histoire et de patrimoine fermés au grand public. Bienvenue en France nous a ouvert les portes de ces demeures aux particularités uniques. Que ce soit un hôtel particulier du XVIIe siècle, un palais Belle Epoque ou une demeure au style résolument contemporain, ces résidences rivalisent en beauté et en collections d'art. L'art de la diplomatie s'y exerce, porté par un art de vivre au raffinement accompli. De la Chine au Pérou en passant par l'Egypte et la Pologne, Main Stella et Francis Hammond nous invitent à pénétrer au coeur des plus prestigieuses chancelleries et résidences d'ambassadeurs à Paris. Des tapisseries d'après des cartons de Goya parent les salons feutrés de la résidence de l'ambassadeur d'Espagne. Sur la rive droite de la Seine, à la résidence du Japon, Jean Prouvé et Charlotte Perriand ont signé un décor aux lignes minimalistes qui n'est pas sans rappeler le style épuré de la maison japonaise traditionnelle. Sur la rive gauche, le palais d'Eugène de Beauharnais, résidence des ambassadeurs d'Allemagne, conserve intact, depuis Joséphine, le faste du style Empire. De superbes photographies, spécialement réalisées pour ce livre, nous dévoilent les secrets de ces trésors artistiques et architecturaux insoupçonnés. Inédit, cet ouvrage divulgue l'intimité de lieux exceptionnels et rend hommage aux représentations étrangères qui s'emploient à redonner vie à ce précieux patrimoine commun. Aussi, aujourd'hui, les ambassades se posent elles en dignes héritières de ces hôtels particuliers qui, au fil du temps, ont tant contribué au rayonnement culturel et artistique de Paris.

03/2019

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Littérature française

L envers de l histoire contemporaine. La comedie humaine

" En 1836, par une belle soirée du mois de septembre, un homme d'environ trente ans restait appuyé au parapet de ce quai d'où l'on peut voir à la fois la Seine en amont de- puis le Jardin des Plantes jusqu'à Notre-Dame, et en aval la vaste perspective de la rivière jusqu'au Louvre. Il n'existe pas deux semblables points de vue dans la capitale des idées. On se trouve comme à la poupe de ce vaisseau devenu gigantesque. On y rêve Paris depuis les Romains jusqu'aux Francs, depuis les Normands jusqu'aux Bourguignons, le Moyen-Age, les Valois, Henri IV et Louis XIV, Napoléon et Louis-Philippe. De là, toutes ces dominations offrent quelques vestiges ou des monuments qui les rappellent au souvenir. Sainte-Geneviève couvre de sa coupole le quartier latin. Derrière vous, s'élève le magnifique chevet de la cathédrale. L'Hôtel-de-Ville vous parle de toutes les révolutions, et l'Hôtel-Dieu de toutes les misères de Paris. Quand vous avez entrevu les splendeurs du Louvre, en faisant deux pas vous pouvez voir les haillons de cet ignoble pan de mai- sons situées entre le quai de la Tournelle et l'Hôtel-Dieu, que les modernes échevins s'occupent en ce moment de faire disparaître. En 1835, ce tableau merveilleux avait un enseignement de plus : entre le Parisien appuyé au parapet et la cathédrale, le Terrain, tel est le vieux nom de ce lieu désert, était encore jonché des ruines de l'archevêché. Lorsque l'on contemple de là tant d'aspects inspirateurs, lorsque l'âme embrasse le passé comme le présent de la ville de Paris, la Religion semble logée là comme pour étendre ses deux mains sur les douleurs de l'une et l'autre rive, aller du faubourg Saint- Antoine au faubourg Saint-Marceau... . ".

02/2023

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Impressionnisme

Constant Pape (1865-1920). La banlieue post-impressionniste

Né à Meudon en 1865, Jean Constant Pape côtoie dès son jeune âge les peintres de plein-air qui viennent poser leur chevalet dans les clairières et sous-bois de Meudon et Clamart. Son père tient en effet une auberge où convergent des paysagistes rattachés à l'Ecole de Barbizon comme Louis-François Français, l'ami et protecteur des impressionnistes Antoine Guillemet, ou encore Paul-Desiré Trouillebert. A leur contact, il développe un goût prononcé pour la peinture de paysage qu'il aiguise en suivant l'enseignement de Français puis de Guillemet. Un séjour à Auvers-sur-Oise l'amène à s'intéresser aux motifs chers aux impressionnistes et à éclaircir sa palette, dans des compositions aux larges ciels ou de petites pochades prises sur le vif, dans lesquelles il étudie les effets de la lumière sur l'eau, gardant toutefois une fidélité au style classique hérité de ses maîtres, nourrissant une profonde admiration pour Corot. Ses vues de l'ouest francilien sont présentées chaque année au Salon des Artistes français de 1886 à 1914 (puis en 1920) et il obtient une médaille d'or en 1913 pour un grand paysage intitulé "Les Brillants à Meudon". Il complète ses revenus en exerçant en tant que restaurateur de peintures et oeuvres graphiques à Paris, tout en participant avec un certain succès à plusieurs concours de peinture décorative pour des mairies d'Ile-de-France (Vanves, Noisy-le-Sec, Villemomble, Fresnes). Il effectue un séjour dans le Cotentin, où il peint sur le motif, puis à l'île d'Yeu et au Luxembourg. L'essentiel de sa production concerne toutefois les paysages des Hauts-de-Seine au tournant du siècle, livrant une image fidèle de la banlieue entre paysages de carrières de craie et fêtes champêtres.

02/2024