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Ariane Denomme

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Décoration

Vivre la France

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Décoration

La mer

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Poésie

Corps rassemblé

CorpsCNL – Esther Tellermann, dans ce texte écrit suite à plusieurs visites de l'atelier du peintre Claude Garache, opère une remontée vers les origines, plonge les mains dans la première argile des hommes, pour faire surgir une matière des corps. Les poèmes remontent le temps comme une embarcation discrète, s'affranchissent du cadre, et reprennent l'histoire à sa source ; les époques tissées sous le sommeil des hommes, l'incarnation répétée, vers un visage individuel issu de la masse informe des visages. Vers une soeur : toutes les femmes. Esther Tellermann vient habiter le corps, lui rendre sa pesanteur, sa surface terrestre et son épaisseur.

Elle invoque dans un même geste, solitaire et rouge, "le visible et l'absence" . Les symboles oui, les ors et les martres, les archipels et les églantiers, mais surtout les reins et cuisses, genoux, seins, nuques, paumes : comment le corps s'extrait des ombres, des silences, jusqu'à la brûlure et la blessure, celle de "la vie ouverte" . Les rouges, les bleus, les gris et les verts sont ici des vapeurs antiques, des brumes entourant la question irrésolue de notre présence sur la terre, formes et âmes à demi transparentes, à peine esquissés déjà disparues, mortelles dans la lumière. Ce corps rassemblé s'écrit contre la solitude, notre inquiétude et notre évanescence. C'est une traversée, fragile, à travers les nuits et les âges, à travers les murmures et les peurs, les mers et les hivers, de "la respiration d'un seul monde" .

Pour fixer la présence du corps, rassembler son poids dans une lente incantation, dans la répétition de formules égrenées comme des prières, comme pour préserver au creux de la paume la fragile incarnation de l'homme au milieu de l'univers, que menace aussi sa propre folie. Esther Tellermann, après Yves Bonnefoy, Edmond Jabès ou Philippe Jaccottet, s'empare à son tour dans ce livre à la fois doux et tumultueux, de ce corps jamais figé, toujours à naître qui est au centre de l'oeuvre de Claude Garache, pour inventer une Ariane dont on suit le fil, guide inconscient suspendu entre la chair et le ciel, du premier mouvement jusqu'à l'incertitude de la limite.

10/2020

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Décoration

Voyage en Extrême-Orient

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Musique, danse

Confessions

Ce livre n'est pas une simple biographie, mais bien plus l'histoire d'un long cheminement vers la conversion. Nina, qui a cherché Jésus depuis sa plus petite enfance nous raconte ce parcours semé de pièges, de doutes, et parfois d'errances jusqu'à ce jour d'août 2009 où elle a reçu le baptême. Qui est réellement Nina Hagen ? Elle seule le sait. Voici qu'elle présente ses "Confessions" ; et elle écrit comme elle chante : sans filet et sans dispositif de secours, captivante, provocante, terriblement sincère. Nina Hagen parle sans fards d'elle et de sa vie trépidante entre génie et folie. Pourtant, elle a plus à raconter que l'habituel cocktail " sex, drug and rock'n'roll ". Nina, qui a grandi dans un milieu athée, raconte sa confrontation très précoce avec un être défendu et fascinant qui s'appelle Dieu. Elle emmène son lecteur dans un road-movie sauvage, qui a commencé à Berlin-Est et qui s'est déroulé, et se déroule encore, dans une foule de lieux tout autour du globe : Hambourg, où elle a suivi son beau-père Wolf Biermann, Londres, où elle a fait son entrée sur la scène punk, Amsterdam, où elle a squatté une maison, et l'Inde, où elle a fait des expériences démoniaques dans un ashram. Nina Hagen ne se complaît pas dans le récit des aventures et du succès apparents ; il est question ici de son fil d'Ariane, de la vérité de sa vie, de son voyage spirituel intérieur. Au cours de ce voyage, elle a vu l'amour, les drogues et la mort en face. Mais, surtout, elle a rencontré Dieu et a vécu une histoire d'amour inouïe avec Jésus- une love-story qui a un commencement mais pas de fin. " Est-ce que tu vas t'en aller comme tous les autres ? " a-t-elle demandé un jour à Jésus, cette fameuse nuit où tout a commencé. La réponse à cette question résume l'histoire de la vie de Nina Hagen : "Je suis toujours là ! J'ai toujours été là, et je serai toujours là ! ".

01/2012

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Décoration

Le soleil

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Levinas

Levinas avant la guerre. Une philosophie de l'évasion

"J'avais alors une abondante chevelure très noire" : Emmanuel Levinas a dépeint ainsi, à plus d'un demi-siècle de distance, le jeune homme qu'il était en ce début des années 1930 où commençait son chemin de pensée. En se penchant sur ses premiers écrits, Joëlle Hansel invite à opérer une conversion du regard que l'on porte habituellement sur l'oeuvre de Levinas. Avant l'éthique si familière, il a élaboré une philosophie de l' "évasion" où il n'est pas encore question d'autrui. La liberté - et non la responsabilité pour autrui - est l' "humanité même de l'homme" : cette conviction traverse l'oeuvre du jeune Levinas, conçue dans un climat marqué par l'approche de la guerre et le "pressentiment de l'horreur nazie" . Se libérer de l'enchaînement à une existence dont les événements tragiques qui marquent l'actualité font ressentir la "brutalité et la pesanteur" ? ; se défaire du lien par lequel l'hitlérisme "rive" l'homme à son corps et le Juif, à sa judéité : les exigences qui s'imposèrent au jeune philosophe servent à J. Hansel de fil d'Ariane. Levinas phénoménologue, mais aussi philosophe français, formé à l'école de Bergson et de Brunschvicg, en débat avec Jean Wahl, Louis Lavelle et Gabriel Marcel ; Levinas abordant Husserl "en philosophe" et initiant dès 1932, une critique de Heidegger à laquelle la "sympathie" hitlérienne de ce dernier ne fut pas étrangère ; Levinas, penseur du moi solitaire en quête d'évasion ; Levinas, exaltant un judaïsme entendu comme religion, et non comme éthique : J. Hansel suit pas à pas le mouvement initial de la pensée lévinassienne, ainsi que les évolutions et les renversements qu'elle a subis en allant "de l'être à l'autre" . Ancienne élève de l'ENS, Joëlle Hansel est directrice de programme au Collège International de Philosophie. Membre fondateur de la Société Internationale de Recherche Emmanuel Levinas et directrice de la collection SIREL/Actualité de Levinas aux éditions Manucius. Spécialiste de l'histoire intellectuelle du judaïsme italien et de la relation entre kabbale et philosophie, ses travaux portent également sur Levinas et Jankélévitch (Jankélévitch. Une philosophie du charme, Manucius, 2012).

06/2022

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Littérature française

Parole d'acteur. Suivi de double peau

Présentation par l'auteur : "J'ai la chance d'être depuis de longues années au Théâtre du Soleil qui est un royaume, un rêve pour les acteurs puisque nous passons un nombre incalculable d'heures en scène ou en répétition. Le théâtre épique que nous pratiquons a besoin de temps. Il se trouve que souvent, en allant me mettre en place derrière le rideau, en sortant de scène, en me maquillant, en me démaquillant, j'ai et suis encore traversé par des réflexions, des visions. Ces sensations chroniques me viennent de la scène même. Le jour est venu où je me suis dit qu'il fallait transmettre, partager cette intimité, cette membrane fragile du moment où l'acteur devient l'autre, le personnage. Je n'ai pas choisi la voie la plus simple en demandant à Maïa, ma fille qui avait à l'époque vingt ans, de me poser des questions. Mais cela m'a permis de me situer dans un dialogue. Le flot des paroles a jailli et s'est naturellement organisé, en chapitres. Cette confrontation m'a autorisé dans Parole d'acteur à aborder les doutes, les pièges, les contradictions auxquels l'acteur se confronte et à raconter par écrit et sur scène mon chemin initiatique à la recherche d'une famille artistique. Quant à Double peau, il s'agit d'un texte imaginaire qui prend sa source dans la réalité, notamment en 1982. Avec Ariane Mnouchkine, nous avons créé une pièce. J'y interprétais le rôle d'Antonio, un personnage au destin tragique dans une comédie. Pendant les deux années où nous jouions la pièce, régulièrement, une spectatrice écrivait des cartes postales à Antonio, mon personnage, qu'elle envoyait au théâtre du Soleil. Elle lui parlait d'elle, se confiait à lui, cherchait un dialogue qui ne pouvait pas exister. Je ne savais pas et n'ai jamais su qui elle était. Trente ans plus tard, au fond d'un carton, j'ai retrouvé certaines de ces cartes postales. En les relisant, j'ai réalisé le courage, l'audace et le cadeau de cette spectatrice à un jeune acteur. Cette étrange correspondance m'a donné une clef pour travailler sur la frontière entre le théâtre et la vie".

11/2023

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Décoration

La route

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Décoration

L'exotisme

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Sciences politiques

Ecrits politiques 1945-1997. Volume 5, La société bureaucratique

La Société bureaucratique reprend, pour l'essentiel, le contenu du livre qui fut publié sous le même titre par l'auteur en 1990 chez Christian Bourgois (édition légèrement revue du recueil de 1973 où furent pour la première fois repris, dans la collection "10/18", des textes sur la Russie et les autres "pays de l'Est" d'abord publiés à partir de la fin des années 40 dans la revue Socialisme ou Barbarie). Dans cet ouvrage est traitée une question où Castoriadis a toujours vu le "fil d'Ariane" qui permettait de s'orienter dans tous les grands débats politiques du XXe siècle : celle de la nature de la société issue de la révolution d'Octobre en Russie. Comprendre les causes de la transformation de cette société en la négation même de tout ce pour quoi le mouvement ouvrier avait lutté depuis ses origines était pour l'auteur - et reste pour nous, à bien des égards - une condition indispensable à la renaissance d'un mouvement d'émancipation. Les textes rassemblés dans la première partie ("Les rapports de production en Russie") ont été rédigés en 1948-1950, ils témoignent de la rupture de l'auteur avec le mouvement trotskiste dont il avait fait partie mais restent dans le cadre d'une analyse qui se veut encore fidèle à l'esprit de certains aspects de l'oeuvre de Marx. Y sont mises notamment en relief la division antagonique entre la couche bureaucratique dominante et le reste de la population, ainsi que l'exploitation et l'aliénation que subissent ouvriers et paysans. Ceux de la deuxième partie ("La révolution contre la bureaucratie") correspondent à la période 1956-1957, celle du grand soulèvement des ouvriers et des intellectuels de Pologne et de Hongrie contre le régime bureaucratique. Cette première grande crise qui secoua les pays de l'Est fit éclater aux yeux de tous les contradictions qui de tout temps ont traversé ces régimes et qui ont amené en fin de compte leur chute. Dans la dernière partie ("La dynamique du régime russe", 1958-1977) sont enfin approfondies et systématisées les premières analyses, et annoncées celles de notre sixième volume : Devant la guerre et autres écrits (à paraître prochainement).

02/2015

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Décoration

La vie à l'air libre

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Revues de droit

Revue internationale du patrimoine N° 10-11, décembre 2022 : Abus de droit, fraude et simulation

L'abus de droit, la fraude et la simulation en droit civil L'abus de droit civil en droit français Cécile Biguenet-Maurel 1 La simulation, la fraude et l'abus de droit Philippe De Page et Renaud Thüngen 24 L'abus de droit, la fraude et la simulation en droit international privé La fraude à la loi en droit international privé français : état des lieux et perspectives Louis Perreau-Saussine 41 L'abus de droit, la fraude et la simulation en droit fiscal Les principes : dispositions générales de chaque pays et conventions internationales § 1 er les clauses anti-abus des conventions fiscales Philippe Malherbe 48 Proposition de directive visant à empêcher l'utilisation abusive d'entités écrans à des fins fiscales ("ATAD 3") Patrice Delacroix 60 L'abus fiscal en droit belge Sabrina Scarnà et PaulineMaufort 80 L'abus de droit fiscal en France Christophe De La Mardière 92 La notion d'abus de droit en matière fiscale, rappel des grands principes en droit luxembourgeois Flora Castellani 102 Une décennie d'application de la mesure anti-abus fiscal en matière de planification patrimoniale en Belgique Gilles De Foy 104 La disposition générale anti-abus en matière d'impôt direct signe-t-elle le point de départ d'un affaiblissement du principe de légalité de l'impôt : regard croisé entre la gestion normale et l'abus fiscal Jérome Terfve 126 Disposition anti-abus spécifique et disposition anti-abus générale : le cas des restructurations de sociétés Jean-Michel Degée 137 L'abus de droit fiscal dans le cadre de l'impôt sur la fortune immobilière Sabrina Le Normand-Caillère 151 La fraude fiscale involontaire : un concept dont les contours méritent d'être clarifiés Georges Simon et Daniel Ask 156 "L'abus de droit et le step-up fiscal" : quelle place reste-t-il à la liberté de choisir la voie la moins imposée ? Flora Castellani 161 Actualités La nouvelle convention franco-belge en matière d'impôt sur le revenu et sur la fortune Jean-Philippe Mabru 170 Successions "vacantes" , comptes dormants et contrats d'assurance-vie en déshérence François Cautaerts, Ariane Wourwoukas et Solenne François

01/2023

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Décoration

Les métamorphoses

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Fantasy

Inanna

" Les histoires, tels des serpents, nous glissent souvent entre les doigts. " Inanna a tout d'une impossibilité. La première Anunnaki de plein sang née sur Terre, dans l'antique Mésopotamie. Couronnée déesse de l'amour par ses douze pairs immortels vénérés dans tout Sumer. Promise à un destin hors du commun. A sa naissance pourtant, la guerre gronde et les Anunnaki, divisés en factions rivales, menacent de tout saccager dans leur conflit. Mariée de force afin de négocier une paix précaire, Inanna comprend très vite que sa nouvelle position la met en grand danger. Gilgamesh, fils mortel d'Anunnaki et séducteur notoire, se retrouve prisonnier du roi Akka, dont l'obsession est d'affranchir son peuple des dieux. Le héros dévoyé se voit cependant offrir une dernière chance de prouver sa valeur. Ninshubar, la fière guerrière, est chassée de sa tribu à cause d'un acte de bonté. Poursuivie par les siens, elle s'enfuit vers l'inconnu en quête d'acceptation et d'une place en ce monde. A mesure que leurs odyssées les rapprochent, tous trois prennent conscience que leurs destins mêlés pourraient bien changer la face du monde à jamais. Dans la lignée de Circé de Madeline Miller et d'Ariane de Jennifer Saint, la sublime réécriture épique d'une des oeuvres littéraires les plus anciennes de l'humanité : l'épopée de Gilgamesh. " Ciselé et élégant, ce roman m'a emportée dans un monde à la fois familier et inconnu - Inanna possède une magie envoûtante unique en son genre. " Claire North, autrice de Pénélope, reine d'Ithaque " Coup de coeur ! Une narration spectaculaire, une prose vibrante et une parfaite maîtrise du récit à plusieurs voix au service d'une histoire réellement captivante. " Joanne Harris, autrice de L'Evangile de Loki " Un récit subtil et envoûtant, mené à un rythme digne de ses racines épiques et alliant avec brio profondeur historique et imagination. Autrice prometteuse, Emily H. Wilson nous offre une formidable réécriture mythologique, porteuse d'un message intemporel sur le pouvoir, l'émancipation et la façon dont sont transmis nos récits culturels. " Lorraine Wilson, autrice de This Is Our Undoing

02/2024

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Beaux arts

Le culte des images avant l'iconoclasme (IVe-VIIe siècles)

Le Culte des images avant l'iconoclasme, paru en 1954 dans les prestigieux Dumbarton Oaks Papers, n'avait encore jamais été traduit en français, alors que ce texte fondateur donna l'impulsion à bon nombre de travaux portant sur le sujet. Ernst Kitzinger s'appuie sur les écrits de l'époque byzantine pour saisir l'évolution de l'imagerie chrétienne et pour montrer comment, après les reliques des saints, les images vont elles aussi être considérées comme des objets sacrés. Il y est question de la vertu curative de petits fragments d'une fresque qui représente des saints, à condition d'en avaler une décoction, ou encore d'une icône produisant une rosée qui soigne les bubons et rend la santé. Nombreux aussi sont les textes mentionnant les images "acheiropoïètes" (non faites de la main de l'homme), comme dans le cas des "impressions" du corps du Christ sur des draps de lin ou sur la colonne d'une église, qui toutes suscitent une grande ferveur parmi les croyants. En complément de l'article a été ajouté un florilège de 43 extraits de textes de la période byzantine, que Ernst Kitzinger cite dans sa démonstration, pour la plupart peu accessibles ou non traduits. Cette édition française complétée d'une mise à jour bibliographique de Stephen Gero, spécialiste de l'iconoclasme et Professeur à l'Université de Tübingen, a été traduite de l'anglais et du grec par Philippe-Alain Michaud. Ce dernier est aussi l'auteur de la postface "L'adoration des surfaces" , dans laquelle il témoigne de l'actualité de ce texte érudit qui entre en résonance avec les nouveaux régimes d'images générés par la révolution numérique. Ernst Kitzinger (1912-2003) fut historien de l'art, spécialiste de l'Antiquité tardive, du Moyen Age et de l'époque byzantine, professeur d'art et d'archéologie byzantins à Dumbarton Oaks, dont il a fait un centre internationalement renommé en matière d'études byzantines.

12/2019

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Romans historiques

La vie samaritaine des Cognacq-Jaÿ

Retracer les vies d'Ernest Cognacq et de Marie-Louise Jaÿ c'est raconter comment ce couple, en cinquante-quatre années de vie commune, a pu faire d'une boutique d'un peu plus de cent mètres carrés, dénommée La Samaritaine, le Grand Magasin le plus important de France, sans jamais faire appel, sous quelque forme que ce soit, à des capitaux extérieurs. C'est rapporter la création d'un nombre considérable d'organisations philanthropiques dont beaucoup, dans la capitale, en région parisienne, en Charente-Maritime, en Haute-Savoie, continuent aujourd'hui d'accomplir leurs missions au sein de La Fondation Cognacq-Jaÿ. C'est relater la manière dont s'est constituée une collection d'oeuvres d'art parmi les plus renommées de l'époque et dont le Musée Cognacq-Jaÿ à Paris témoigne de l'admiration du couple pour le goût du 18ème siècle. C'est aussi raconter partie de la grande histoire, celle qui du milieu du 19ème siècle à l'aube de la crise économique qui achève les années 1920, fut le théâtre de bouleversements sans égal dans la vie quotidienne de nos sociétés. Tels les extraordinaires progrès dans les domaines des sciences et des techniques, des transports et des communications pour les échanges et le commerce. Telle la consommation érigée désormais en moteur de l'économie, que symbolise l'émergence des Grands Magasins avec le triptyque Publicité — Crédit — Produits en abondance regroupés en un seul lieu. Retracer... Car il s'est bien agi pour l'auteur de retrouver la trace des époux Cognacq-Jaÿ à l'histoire qu'embrument des récits légendaires, de mauvaises caricatures, au cours de ce que furent sept années ininterrompues de recherches dans les archives nationales, départementales, municipales, diocésaines, privées, spécialisées ; dans les documents d'époque... Des quêtes au coeur de ces sources premières pour tenter de donner à l'un et à l'autre la place qui est la sienne dans l'accomplissement de cette Oeuvre commune où le rôle de Marie-Louise Je apparaît tout aussi essentiel que celui d'Ernest Cognacq.

05/2019

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Beaux arts

Ahmed Cherkaoui. Entre modernité et enracinement, Edition bilingue français-arabe

Ahmed Cherkaoui a développé un langage personnel inspiré du vocabulaire du signe berbère tatoué, gravé, tissé, reproduit à travers des oeuvres picturales et graphiques. Il a conduit ses expérimentations artistiques entre Paris et le Maroc autour du signe tracé et du geste peint. Ouvres majeures ou moins connues du public, issues de collection privées ou institutionnelles, marocaines ou internationales, l'oeuvre de Cherkaoui est restituée à travers un parcours chronologique mettant en lumière le développement de sa recherche picturale, dans cet ouvrage catalogue et livre synthèse où figurent des essais thématiques, des textes historiques majeurs, des témoignages inédits ainsi que de la documentation sur le cheminement de l'artiste. Ahmed Cherkaoui est considéré, aux côtés de Jilali Gharbaoui, comme le précurseur de la peinture moderne au Maroc, dont il incarne l'un des moments les plus importants de l'histoire. Né en octobre 1934 à Boujad (région de la Chaouia), c'est à Casablanca qu'Ahmed Cherkaoui poursuit ses études puis s'initie au métier de calligraphe auprès d'un maître renommé. En 1956, il intègre l'Ecole des Métiers d'Art de Paris, section arts graphiques, où il se consacre à l'étude des techniques de la lettre, de la décoration et de l'affiche. Ces années sont aussi celles d'une expérimentation secrète et solitaire de la peinture. En 1960, il intègre les Beaux-arts de Paris au sein de l'atelier d'Aujame et se fait rapidement une place au sein du groupe de l'Ecole. De passage par Varsovie en 1961 au sein de l'Académie des Beaux-arts, Cherkaoui se mesure aux recherches graphiques de l'avant-garde polonaise et réalise l'importance du signe dans sa création. En 1966-1967, son travail se caractérise par l'union entre ses deux sensibilités : le signe tracé et le signe formel. En 1967, Cherkaoui envisage son retour au Maroc. Il décède la même année en août, laissant derrière lui une production de près de 200 oeuvres.

01/2021

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Sciences historiques

L'usine des ressorts du Nord depuis ses origines (1856). Une entreprise métallurgique douaisienne à vocation internationale

Originaire de Purgerot en Haute-Saône où il naquit en 1797, Etienne Bernot demeure peu connu en France. Pourtant, cet artisan spécialisé dans le travail de l'acier joua un rôle clef dans la Révolution industrielle par la mise au point d'une machine à tailler les limes, outils essentiels pour l'ajustage des pièces métalliques. Sa renommée internationale, plus que nationale, s'explique par le recours à son brevet en Amérique, afin d'alimenter l'industrie d'armement des forces de l'Union lors de la guerre de Sécession (1861-1865), et par le fait qu'il soit considéré comme un bienfaiteur de l'humanité. En effet, son oeuvre ingénieuse relègue au second plan la taille manuelle aux conséquences mortelles. En 1856, avec Jules Prignet et l'appui de plusieurs dirigeants des établissements Cail, il fonde une société qui établit une limerie à Douai. Sans négliger la production des limes de cette fabrique, le Nivernais Philippe Mansoy y lance la production de ressorts pour l'équipement des chemins de fer, tâche que poursuit son gendre Alphonse Guillaume. A la fin du XIXe siècle, l'appui d'industriels douaisiens donne une nouvelle impulsion à l'entreprise, alors dénommée Usine des ressorts du Nord, par la fourniture de ressorts à l'industrie automobile naissante. Installée depuis 1913 en périphérie de Douai, l'entreprise concourt à l'industrialisation du Douaisis mais connaît les affres des deux conflits mondiaux. Les versements pour une caisse de retraite et les allocations familiales avant le cadre législatif de l'Etat, ou encore la construction de la cité ouvrière Achille Dincq témoignent de son oeuvre sociale. S'appuyant sur les ressources humaines locales, elle conserve une réputation et une vocation mondiale. A l'aube du XXIe siècle, elle demeure un acteur économique incontournable par le biais des trois sociétés héritières de l'Usine des ressorts du Nord : Allevard Reina autosuspensions, Railtech international et Styria ressorts véhicules industriels.

05/2013

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Arts martiaux

Le traité des cinq roues et autres textes. Miyamoto Musahsi oeuvres complètes, Edition de luxe

Le classique de la sagesse chinoise dans la superbe traduction de Stephen Mitchell. Edition de luxe, reliée avec jaquette, illustrée de peintures anciennes chinoises. Maître de sabre inégalé, aventurier sorti invaincu de plus de 60 combats mortels, mais aussi artiste et chercheur spirituel, Musashi est devenu une figure mythique au Japon et l'archétype de l'esprit samouraï. A 60 ans, quelques mois seulement avant sa mort, il se retire dans une grotte pour rédiger son oeuvre maîtresse : Le Traité des cinq roues. Dans ce traité de stratégie devenu un classique de la littérature mondiale, Musashi prône une Voie de la stratégie centrée sur l'efficacité immédiate, fondée sur l'intuition, sur un entraînement constant et rigoureux et sur une large ouverture d'esprit permettant de s'adapter et de vaincre dans toutes les situations. Tout comme Sun Tzu dans L'Art de la guerre, Musashi transcende l'art du sabre et des conflits à grande échelle pour livrer des principes universels, influencés par sa pratique du zen, et qui peuvent s'appliquer à tous les arts martiaux mais aussi aux champs élargis de l'action, des affaires et des relations humaines. L'introduction d'Alexander Bennett apporte un éclairage historique passionnant sur la véritable vie de Musashi dans le fascinant Japon médiéval des samouraïs du XVIe siècle. Cet ouvrage, illustré d'estampes réalisées par les plus grands maîtres, réunit l'intégralité des écrits du plus célèbre samouraï de tous les temps dont certains sont ici traduits pour la première fois en français. Alexander Bennett est professeur d'arts martiaux, d'histoire japonaise et de théorie du budo à l'Université du Kansaï au Japon. Il est 7e dan de kendo et a fondé la revue "Kendo World" . Uozumi Takashi est professeur à l'Open University of Japan. Spécialiste renommé d'arts martiaux et d'histoire japonaise, il a méticuleusement reconstitué le manuscrit du Traité des cinq roues ainsi que l'intégralité de l'oeuvre écrite de Musashi.

11/2022

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Littérature française

Boule de Suif. .

"Boule de Suif" est une nouvelle écrite par Guy de Maupassant, un auteur français renommé du 19ème siècle. L'histoire se déroule pendant la guerre franco-prussienne de 1870 et suit un groupe de voyageurs coincés dans une diligence alors qu'ils tentent de fuir les horreurs de l'occupation prussienne. Au centre du récit se trouve Elisabeth Rousset, surnommée "Boule de Suif" en raison de son physique rond et doux. Malgré son statut de prostituée, Boule de Suif se révèle être une femme au grand coeur et une compagne de voyage agréable. Cependant, les autres voyageurs, qui appartiennent à la classe bourgeoise, la méprisent en raison de sa profession. Alors que le groupe est bloqué à l'auberge en raison de l'intervention des autorités prussiennes, Boule de Suif devient un symbole de solidarité et d'humanité. Malgré leurs préjugés, les voyageurs dépendent de sa générosité pour obtenir de la nourriture et du réconfort. Cependant, leur hypocrisie se révèle lorsque les officiers prussiens exigent de Boule de Suif qu'elle cède à leurs avances en échange de la libération du groupe. Le récit explore les thèmes de l'hypocrisie sociale, de la morale et de la trahison. Maupassant dépeint les caractères variés des voyageurs, révélant leurs vraies natures face à l'adversité. Le destin de Boule de Suif souligne l'injustice de la société et la manière dont les individus sont souvent jugés sur des critères superficiels. "Boule de Suif" est une nouvelle captivante qui suscite la réflexion sur les valeurs morales, la compassion et les préjugés sociaux. Le récit met en lumière les sacrifices et les dilemmes auxquels les individus peuvent être confrontés dans des moments de crise, offrant ainsi une exploration subtile de la nature humaine. Ce résumé de "Boule de Suif" met en valeur des mots-clés pertinents pour le référencement sur Amazon, tels que "nouvelle", "Guy de Maupassant", "guerre franco-prussienne", "préjugés sociaux", "sacrifices", "compassion", "morale" et "nature humaine".

07/2023

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Littérature française

Deux passions

Deux récits qui ont pour théâtre le Valais, l'un au XVIII ? siècle, l'autre à l'orée de 1900, et pour héroïnes le premier une petite fille, le second une adolescente. Le premier est noir et tragique. Le second, tremblant et grave, débouche sur le bonheur. Emerentia 1713 est l'histoire d'une enfant qui a existé. Son père est un seigneur et sa mère une simple paysanne. La mère meurt, le père se remarie avec une grande dame qui place la petite fille chez le curé doyen d'un village, renommé pour la fermeté de sa foi. Elle a sept ans. Elle refuse de réciter ses prières, elle hait le Bon Dieu qui lui a enlevé sa mère. Ni le fouet tous les jours, ni le pain sec, ni les vêtements de pénitence, ni les humiliations publiques ne la changeront. Elle n'aime que les animaux et les arbres. Elle apprivoise les pigeons et les truites, les crapauds et les couleuvres, tout le village la croit sorcière - sauf les enfants. Rien ne viendra à bout de son refus, que la mort. Virginia 1891 présente une petite paysanne pauvre que l'on place à quinze ans comme bonne dans un château voisin. La jeune maîtresse, douce et généreuse, suscite l'admiration et la ferveur de Virginia, qui doit s'occuper du petit garçon d'un an, puis de la petite fille qui va naître. Le maître, Monsieur, est peintre à ses heures. Il prend Virginia pour modèle, tombe amoureux. Elle l'aime aussi et, quand on la renvoie chez elle, elle dépérit. Il y a entre ces deux êtres tout ce que comporte d'innocence et de trouble la passion véritable. Un jour on demandera à l'adolescente de revenir... S. Corinna Bille sait peindre avec un art très simple ces âmes passionnées, le décor des montagnes, les préjugés de jadis, le malheur de certaines enfances, en ce temps-là.

03/1979

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Ecrits sur l'art

Les muses ne dorment pas

" Un "tableau mort" - en termes de vente aux enchères - qualifie les oeuvres qui ne peuvent être authentifiées pour quelque raison étrangère à l'oeuvre même. Mais parfois ces dénommés "tableaux morts" suggèrent plus de vie que bien d'autres toiles authentifiées par convenance". Quand elle visite, dans le cadre de la collection "Ma nuit au musée" , les salles du musée Thyssen-Bornemisza, à Madrid, en mars 2019, Zoé Valdés cherche des toiles qui n'y sont pas, ou n'y sont que dans son souvenir. Sachant que l'art l'a sauvée "de la constante incurie sociale et politique" qui régnait à Cuba, Zoé va faire une étrange plongée dans un monde mi-chimérique mi-réelle qui nous entraîne à la poursuite de deux muses, et deux peintres célèbres, Balthus et Bonnard. Comment les aborder, ces deux maîtres de la pose suggestive, érotique, infantile, faussement innocente, que par le roman-résurrection du passé ? Le livre se divise alors en deux parties : la première met en scène, sous l'apparence joueuse de l'imaginaire, une jeune modèle qui pose pour Balthus, jouant au chat et à la souris avec le maître du "Passage du commerce Saint-André" . Qui regarde qui ? Qui désire qui ? L'art produit-il du rêve, à mi-conscience, ou au contraire du réel brûlant ? La deuxième partie nous montre une autre muse, Renée de Monchaty, amante idéalisée par Pierre Bonnard dans "Femme à sa toilette" , et qui se suicida par amour déçu, en 1925. Les muses sont des jeunes filles, des adolescentes parfois, des innocentes sacrifiées sur l'autel du désir des peintres. Aujourd'hui, elles feraient des procès. A l'époque, elles n'avaient le choix que de poser pour de l'argent, ou pire, par dévotion. Dans ce récit somnambulique et sensuel, teinté du réalisme magique de l'Amérique latine, le vrai et le faux s'entrelacent comme des fleurs vénéneuses. Traduit de l'espagnol par Albert Bensoussan

06/2021

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Histoire internationale

Moi, Sam Begay, homme-médecine Navajo

Depuis plus d'une vingtaine d'années de séjours prolongés chez les Indiens navajos, l'anthropologue de terrain Marie-Claude Feltes-Strigler a tissé les liens étroits avec de nombreux membres du peuple du Diné et notamment avec celui qui est devenu, dans la seconde moitié du XXe siècle, l'un des plus grands homme-médecine navajo : Sam Begay. Ce dernier a accepté de confier sa vision de ce qu'était le monde "avant le début des temps" , les mythes, les valeurs qui régissent la vie quotidienne dans la réserve. L'homme nous rapporte le déroulement de plusieurs cérémonies et rites de guérison qu'il dirige et pratique, donnant ainsi à appréhender cette Connaissance qui se transmet de génération en génération. Sa voix parle de la richesse de sa culture, d'une vie traditionnelle qu'il sent en danger, des maux du monde moderne qui menacent le mode de vie séculaire navajo, tout comme le nôtre. Dans ce voyage au coeur de l'Amérique indienne d'aujourd'hui, dans la Grand Rez de Monument Valley en Arizona, Sam Begay nous fait partager son savoir où se perpétue la mémoire du passé sur laquelle nous pouvons, bien souvent, fonder notre avenir. Sam Begay, (1935-2015), né dans la partie de la réserve navajo située en Arizona, est issu d'une famille nombreuse et traditionnelle. Il est devenu un homme-médecine renommé et respecté, qui a joué un rôle décisif dans l'élaboration du droit coutumier navajo. Son statut d'Ancien et d'homme-médecine ont fait de lui un des principaux interlocuteurs de la nation navajo. Marie-Claude Feltes-Strigler, Maître de conférences à l'Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, est l'auteur d'une thèse de doctorat, "La Nation navajo - tradition et développement" , ainsi que de divers ouvrages sur les Navajos, d'une histoire des Indiens des Etats-Unis et, dans la présente collection, du livre "Les Indiens osages" ainsi que de nombreux articles sur les nations indiennes.

04/2019

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Littérature française

A demain, dit le bleu

Un tableau renommé qui ne trouve pas acquéreur, un expert en art découvert pendu dans une cave, une grande maison de vente aux enchères parisienne plongée dans la tourmente et Juliette Belmont est virée par son boss, le charismatique commissaire-priseur Brown qui l'expatrie à Bruxelles en demie solde. Juste divorcée, empêtrée d'un ex toujours amoureux, la quadra battante soudain en doute sent qu'il est temps de prendre la vie comme elle vient. Le hasard lui confie A demain, dit le bleu, un tableau à la destinée trouble, à l'authenticité douteuse, du futuriste Carlo Brenner, artiste maudit, trahi par son mécène, l'industriel fantasque Gino Biacci. Sous des dehors brillants, le monde de l'art se révèle sauvage, peuplé de personnages aux intentions tordues, collectionneuse parano, escrocs maladroits, fondation artistique intrigante, experts en art autant qu'en basses besognes. Sa nouvelle activité de chercheuse d'art sème sur la route de Juliette de sérieuses embûches. Entraînée malgré elle dans une histoire d'escroquerie, elle reçoit l'aide imprévue d'un dessinateur de science-fiction taciturne, d'une traductrice rêveuse, d'un galeriste libertin, de Kazimir un chat inspiré qui fait dans le body art et d'un trop séduisant notaire à l'existence moins rangée qu'il n'y parait. A la croisée des chemins, le bonheur se cache. Peut-on vraiment se fier au hasard ? Quel prix payer pour gagner sa liberté ? Est-elle prête à changer et appeler de nouveaux rêves ? A demain, dit le bleu, autobiographie fictionnelle, premier volet d'une suite romanesque qui se déroule dans le monde de l'art, est aussi l'histoire d'un tableau frappé de malédiction, tenu dans l'oubli pendant plus de 70 ans, disparu, volé et retrouvé par hasard, du futuriste italien Carlo Brenner, peintre exilé, trahi par son mécène. Un roman captivant, optimiste, porté par une écriture teintée d'humour et d'émotions.

01/2018

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Santé publique

La grande transformation hospitalière. Vers un hôpital comme lieu d’expériences existentielles

Les établissements hospitaliers français ont connu, à partir des années 1990, un enchaînement de réformes sans précédent. Durant cette période, dénommée par l'auteur "grande transformation hospitalière", les organisations de santé ont profondément évolué, enracinant dans la durée le malaise, voire la révolte, des médecins et des soignants. Pourquoi cette grande transformation hospitalière a-t-elle eu lieu ? Ces changements majeurs ont-ils altéré la nature ou la définition des organisations de santé ? Pour répondre à ces questions et caractériser avec précision l'ampleur du phénomène, l'auteur propose une théorie de l'organisation fondée sur les notions d'autorité et de pouvoir. Les mutations mises en évidence concernent non seulement la structure de l'hôpital, mais aussi le travail, de nos jours scandé par le flux des actes et des services à réaliser, contrôlés par des critères principalement gestionnaires. L'interprétation fournie de ces transformations se veut à la fois fonctionnelle, culturelle et politique. Les évolutions qui ont touché l'hôpital ces dernières décennies ont leurs vertus ; assurer la sécurité aux patients, mieux utiliser l'argent public et leurs limites, au point d'arracher à l'hôpital l'esprit des lieux qui le caractérisait. En fin connaisseur du monde de la santé, l'auteur vise finalement à définir ce qu'est devenu l'hôpital aujourd'hui, mais également ce qu'il pourrait être en s'appuyant sur les apports de son industrialisation, tout comme sur l'expérience et la voix des patients. Intégrant la complexité des mutations contemporaines, cet ouvrage éclairera la réflexion des responsables du système de santé, des dirigeants, gestionnaires et médecins hospitaliers comme de ville, des directeurs des soins, des cadres et des professionnels de santé. Il ouvre sur la perspective de l'hôpital comme lieu professionnalisé d'expériences existentielles. Toujours porteur de significations tirées de la confrontation à la vulnérabilité, l'hôpital peut redevenir un lieu d'humanisation de l'être humain au coeur de l'espace public.

03/2021

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Critique

Les écritures confinées. Créer, afficher, diffuser

Qu'a-t-il d'inédit, ce confinement mondial de 2020-21 ? Pas une mise en quarantaine d'individus contaminés comme on a pu en connaître par le passé (les grandes pestes), pas une réclusion volontaire qu'un ermite, un moine ou un artiste choisit pour se couper du monde ou y renoncer, mais une assignation à résidence de la planète pour se protéger d'un virus inconnu. Un confinement portant brutalement atteinte aux libertés individuelles, même dans nos démocraties, et faisant soudain vaciller les évidences de l'ordinaire et de l'infra-ordinaire de nos vies. L'écriture a toujours été une réaction première face aux catastrophes individuelles ou collectives. Or, que nous disent les écritures en confinement, une fois dépassée l'évidence de mettre des mots sur le caractère inouï d'un enfermement forcé ? Comment le confinement a-t-il influencé, voire transformé nos pratiques d'écriture et les représentations qu'on s'en fait ? Quels supports d'écriture ont été mobilisés ? Quels récits personnels ou collectifs se sont écrits ? Ce volume entend faire un premier bilan d'une enquête sur ces questions des écritures confinées et des supports d'écriture. Une approche théorique, sociologique, économique, poétique et générique des écritures confinées, où le point de vue des professionnels du livre croise celui d'écrivains, de philosophes et d'auteurs amateurs. Avec les contributions de : René Audet, Jean-Christophe Boudet, Corentin Boutoux, ­Alessandro Cocorullo, Agathe Cormier, Rossana De Angelis, Oriane Deseilligny, Ciro De Vincenzo, Sylvie Ducas, Anita Franceschi, Sarah Gensburger, Tanguy Habrand, ­Nisrine Ojeil, Vincent Ruiz, Flavia Serio, Marta Severo, Eve Vayssière.

06/2022

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Biographies

Proust à l'ombre des femmes

" Jocelyne Sauvard restitue un Proust libre et bouleversant dans sa quête d'amour. Le lecteur devient son compagnon de route. " Alain Vircondelet A la recherche des femmes de Proust : une étude originale pour le centenaire de sa mort " Tout ce qui est tendre, poétique, pur, beau " - ainsi qu'il l'écrit à treize ans en réponse à un questionnaire destiné à une camarade de jeux - symbolise la féminité idéale pour Marcel Proust. Depuis qu'il a vu le jour, le 10 juillet 1871, il a vécu au plus près des femmes et les a aimées. Elles ont été ses confidentes, ses professeurs, celles qui apaisent. Elles lui ont servi de modèles, de muses fines et cruelles ; il les a désirées, admirées, les a comblées de lettres, d'éloges, de reproches, de fleurs, de notes. Et il a souffert pour elles en secret. Il les a dépouillées des fards, des convenances, a agencé leurs traits, leur personnalité, leurs mots avec d'autres, imaginés, pour les faire vivre à travers son oeuvre. Qu'elles soient duchesses, artistes, grandes bourgeoises, courtisanes, cuisinières, femmes de chambre ou secrétaires, A la recherche du temps perdu les a mises en lumière. D'ailleurs, des quelque deux cents personnages recensés dans l'oeuvre, plus de la moitié - cent vingt - sont des femmes ! Figures d'amour, de tendresse, ou figures du désir et du manque, Jeanne Proust, Adèle Weil ou encore Elisabeth de Clermont-Tonnerre sont remodelées par l'écriture et incarnent les héroïnes de sa littérature. Car " Maman ", tante Léonie, Françoise, Gilberte, Mme Verdurin, Odette, Oriane de Guermantes, Albertine, Léa ou encore Mlle Vinteuil, elles, sont immortelles !

09/2022

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Littérature étrangère

La belle échappée

Dans La belle échappée, Nicholson Baker crée un univers parallèle au sein duquel les visiteurs occasionnels peuvent, moyennant un tarif élevé, assouvir leurs plus extravagants désirs. Le point de départ de son nouveau roman tient en effet au fait qu'un certain nombre de personnes ordinaires, moyennement satisfaites de leurs sorts, disparaissent par des portes - sèche-linge, tunnel, trou de golf, etc., - et se retrouvent dans un parc à thème baptisé La belle échappée. Le livre s'ouvre sur la découverte par la jeune Shandee, d'un avant-bras appartenant à un dénommé Dave. Ce membre autonome a des exigences - il demande à être entretenu et nourri - mais procure aussi des avantages : il peut apporter une satisfaction sexuelle, et il ne reste pas du tout indifférent à la souplesse et à la douceur du corps de Shandee. On apprend assez vite que l'apparition du bras de Dave est le fruit d'une amputation temporaire et volontaire acceptée par ce dernier en échange de son entrée dans La belle échappée, une " sex resort " très coûteuse mais où tous les fantasmes féminins et masculins sont stimulés, sinon assouvis. Les moyens d'accès à cet univers parallèle sont divers : certains y parviennent en cherchant à se débarrasser de tatouages encombrants, d'autres en répondant à une petite annonce, d'autres encore en s'introduisant dans le sèche-linge d'une laverie automatique, en pénétrant à l'intérieur d'une sculpture en bois (un corps de femme) créée par une artiste japonaise. À l'inverse de la plupart des grandes multinationales, L'échappée belle est dirigée par une certaine Lila dont la devise est " mon plaisir est votre plaisir ". Chaque chapitre conte ainsi une expérience différente, illustrant le caractère étrange, surprenant et divers de la libido humaine. Au fil des pages, on découvre l'éventail des divertissements proposés par l'établissement, dont les " masturbateaux ", le " berceau-vulve ", les " levrettes alignées " et cette " salle de velours " où les compositeurs Borodine et Rimski-Korsakov pratiquent un massage de pied à l'aide de leurs génitoires. Certains hommes acceptent aussi de se faire temporairement couper la tête et de servir sexuellement des femmes. Il est donc logique que le récit se termine par une grande fête dont l'un des buts est de remettre ensemble les membres (phallus, mains, têtes...) avec les corps respectifs qui avaient été privés de ces appendices. C'est ainsi que la jeune Shandee du début fait la connaissance de Dave au grand complet : le bras de Dave retrouve le reste du jeune homme et le désir de ce dernier pour Shandee est immédiat.

04/2012

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Psychologie, psychanalyse

Synchronicité et Paracelsica

La synchronicité représente de toute évidence l'un des noeuds théoriques principaux de la pensée et de l'oeuvre de Jung. Alors que celui-ci en découvre très tôt la présence et les manifestations (il en parle dès 1930), en déclarant à propos du Yi King que ce dernier "repose en effet, non sur le principe de causalité, mais sur un principe non dénommé jusqu'ici - parce qu'il ne se présente pas chez nous - auquel j'ai donné, à titre provisoire, le nom de principe de synchronicité", il ne se décide cependant à publier à son sujet d'une manière systématique et réglée que très tard dans sa vie, à la fin des années quarante et au début des années cinquante. Encore ne s'agit-il pas pour Jung de fournir une explication définitive à un domaine qu'il qualifie d "obscur" et de "problématique", mais d'y ouvrir un accès dont il a la conscience aiguë de combien il se heurte à nombre de préjugés (de nature à la fois intellectuelle, idéologique et subjective) dans la société occidentale moderne. S'il se résout à cet effort, c'est par un double souci d'élucidation scientifique et philosophique, ainsi que devant l'importance humaine du phénomène, et l'exigence intérieure du souci thérapeutique qui l'a toujours animé. C'est pourquoi aussi il a semblé aux éditeurs français qu'il était non seulement temps, mais qu'il y avait nécessité de présenter ces travaux au public francophone, pour que celui-ci ait accès à son tour à l'une des réflexions axiologiques les plus profondes de Jung - qui permet en retour de mieux comprendre nombre de ses considérations dans d'autres ouvrages ou d'autres textes déjâ publiés. Entre les deux parties de ce volume consacrées à la synchronicité, nous avons intercalé les trois textes composés par Jung sur Paracelse. C'est que la vue alchimique du monde et du destin de l'homme et la doctrine des arcanes reposent sur la théorie des signatures et des correspondances, qui représente la conception même de "la synchronicité avant la synchronicité". Il ne s'agissait pas seulement par là de faire ressortir l'unité de pensée et la cohérence qui sous-tendent toute l'oeuvre de Jung dans ses multiples intérêts pour le taoïsme ou l'alchimie par exemple, mais aussi de mettre en lumière le profond arrière-plan psychique que requiert la conception de la synchronicité, et d'illustrer la loi de contamination des archétypes qui préside au travail de la réalité psychique objective.

01/1988