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Romans policiers

La disparue du Mont des Princes

France, Haute-Savoie, 1989 : Un serial-killer défraie la chronique en tuant 9 jeunes filles à dates fixes. Le traumatisme dans la population est tel que toute l'activité économique est arrêtée. La psychose s'installe à Seyssel. La police fait appel à Thomas de Renéville, un profileur de génie, pour cerner la personnalité de ce diabolique assassin. Malheureusement, il reste incapable d'arrêter ce maniaque qui sème la mort et l'épouvante. Pourtant le profileur désigne 4 suspects qui sont vite mis sur la sellette par la police, mais rien de déterminant ne permet de les inculper. Un soir de juin, par un heureux coup du sort, un incendie permet de mettre aux activités macabres de celui que tout le monde a appelé : "Le tueur du Printemps". Mais sa 10ème victime, Céline Boclet, meurt dans le brasier. De nos jours, 2015 : 3 personnes, dont une habitant Franclens, sont assassinées par un personnage sorti tout droit d'une BD : GUINEA-PIG ! Qui se cache derrière ? Point comme entre les victimes : similitudes exactes dans le mode opératoire. La police est perplexe. A Genève, un poivrot notoire est assassiné après avoir raconté à la cantonade qu'il avait des révélations fracassantes à faire sur "Le tueur du Printemps". Pourquoi 30 ans plus tard ? Qui aurait peur d'un ivrogne au point de l'abattre ? Francis Magenta, le patron de "Mondial Protection", se demande ce que tout cela peut bien cacher, d'autant plus que d'anciens amis, membres de l'Intérieur, semblent préoccupés par cette situation. Quel lien peut-il y avoir entre une affaire classée depuis 30 ans, cette série de crimes odieux, a priori, sans mobile, et le cambriolage de sa maison de campagne de St Germain-sur-Rhône ? Pourquoi tant de gens s'intéressent-ils soudain à cette affaire ? Pourquoi Thomas de Renéville quitte les Etats-Unis pour venir s'installer à Seyssel ? Aidé de son inséparable ami, Stanislas "Stan" Jourdan, Magenta va peut-être découvrir une effroayble manipulation d'Etat, mais désormais... terriblement mortelle !

09/2023

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Policiers

L'île du serment

De mémoire d'homme, aucun meurtre n'a jamais eu lieu sur l'île d'Entrée, située dans l'archipel de La Madeleine, à l'est du Canada, et peuplée par une poignée de familles d'origine écossaise pour la plupart. Jusqu'à cette nuit de tourmente où James Cowell est poignardé à mort. Sa femme prétend qu'un assaillant s'en est pris à elle avant de tuer son mari, mais tous suspectent cette épouse d'un couple vacillant. Tous, sauf Sime Mackenzie. Seul anglophone parmi les enquêteurs envoyés sur place, il éprouve un choc en découvrant Kirsty Cowell. Le sentiment irréfutable de la connaître depuis toujours. Isolé dans une équipe où oeuvre comme spécialiste des scènes de crime son ex-femme Marie-Ange, meurtri par l'échec de son mariage, rompu par l'insomnie, Sime sombre dans un état second où la réalité se mêle à des rêves étranges, faisant ressurgir l'histoire de son aïeul, expulsé de l'île de Lewis dans les années 1850, au moment de la Famine de la pomme de terre. Avec la certitude folle que le destin de Kirsty comme le sien se sont noués là, quelque cent cinquante ans plus tôt, dans un amour interdit qui n'a cessé de brûler ni de hanter. Le face-à-face entre le détective et la suspecte sur une falaise escarpée de l'île d'Entrée se superpose à l'image sépia d'une adolescente embrassée à l'ombre des pierres levées puis perdue sur un quai de Glasgow, dans le tumulte d'un navire qui déporte des milliers de misérables vers le Nouveau Monde. Après son inoubliable trilogie de Lewis, Peter May nous ramène à son Ecosse, magnifique et persécutée. De part et d'autre de l'Atlantique, les îles balayées par les vents sont le cadre d'un serment tragique. Gus am bris an latha agus an teich na sgàilean. Jusqu'à ce que le jour se lève et que les ombres s'enfuient.

09/2014

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Philosophie

Lumières pour enfants. Emission pour la jeunesse

Ce volume prend sa place naturelle après Trois pièces radiophoniques déjà parues dans la même collection. Il regroupe en effet les émissions destinées à la jeunesse réalisées par Benjamin avant la mainmise des nazis sur la radio. Ici, Benjamin cherche à renouveler le conte. « Comment ? Par des récits qui semblent inspirés de Baudelaire et de Kafka, des récits qui associent curieusement l’escroquerie et la catastrophe et qui, comme en passant, traduisent la vision benjaminienne de l’Histoire comme une catastrophe continue. De qui est-il question ? De brigands et de charlatans, de sorcières au bûcher, d’escrocs, d’imposteurs, de marginaux, de personnages suspects comme Cagliostro ou Faust, de bootleggers de la Prohibition, et même d’un faux messie blasphémateur, le fameux Sabbataï Zevi dont Benjamin a découvert l’existence grâce à son ami Gershom Scholem. Autant de personnages qui cherchent à survivre dans un contexte général de catastrophe : le tremblement de terre de Lisbonne, les inondations du Mississippi, la destruction de Pompéi, etc. Les contes pour enfants de Benjamin ne sont pas des contes de fée, ils adressent plutôt un avertissement aux jeunes gens, un avertissement prophétique […]. En cela, ces contes de la catastrophe imminente demeurent fidèles à la vocation des contes traditionnels qui, dans l’esprit de Benjamin et d’Ernst Bloch, doivent aussi être des récits d’émancipation, animés malgré tout par un principe d’espérance, ô combien fugitif, à l’opposé des mythes asservissants ». (Jean Lacoste, La Quinzaine littéraire) Que Benjamin ait été aussi un conteur, on le savait déjà. Mais ici, à travers les prismes de l'enfance et la profusion labyrinthique de récits hantés par le merveilleux, c'est le projet d'une pédagogie libre qui s'énonce familièrement, à la façon des devinettes. Tant dans le « je me souviens » berlinois qui ponctue le livre que dans l'évocation d'évènements lointains, ces « lumières » pour enfants clignotent pour tous comme le butin enjoué de ce collectionneur d'histoires qu'était Benjamin.

05/2011

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Théâtre

Iles de tempête

Après l'autonomie de l'île de Saint-Domingue obtenue par les Noirs malgré la ségrégation raciale et la répression, Toussaint Louverture fait part à Dessalines de son projet d'union de toutes les classes et de toutes les communautés de couleur. Mais Dessalines rétorque que jamais les Blancs n'accepteraient de s'unir aux Nègres et propose la cassure définitive avec la France en proclamant l'Indépendance de Saint-Domingue. Toussaint Louverture refuse, comme il refusera l'appui financier et militaire de l'Angleterre qui l'incitait à l'Indépendance. Pour bien marquer son attachement à la France, il fait interdire le vaudou, suspecté d'être un foyer de troubles ; seule l'Eglise désormais a droit de cité, avec des prières dites en latin. Toussaint Louverture s'interroge par ailleurs sur le silence de Bonaparte à qui il a déjà envoyé plusieurs messages pour l'assurer de sa loyale collaboration ; serait-il, malgré toutes ses concessions, devenu encombrant ? Moyse, l'un de ses compagnons de lutte lui reproche de tenir les mêmes propos que les colons d'hier et lui demande de distribuer les terres aux paysans. Toussaint Louverture refuse. Pendant ce temps, à Paris, Bonaparte s'inquiète de la situation dans l'île et charge le général Leclerc d'aller y rétablir l'ordre. Devant la menace de Bonaparte, Toussaint décide d'alerter toute l'Europe... Mais les consciences européennes restent sourdes. La guerre éclate : c'est un désastre pour Saint-Domingue. Toussaint Louverture décide alors d'arrêter le massacre, d'autant que l'on vient de lui apporter un message du général Brunet l'invitant, en des termes plutôt conciliants, à venir discuter de la situation dans l'île. Malgré les appréhensions de ses proches qui flairent un piège, il décide de s'y rendre : " J'ai confiance en la parole des Français "... Toussaint Louverture est arrêté par quatre policiers. Sur ordre du général Brunet ! Toussaint Louverture emprisonné au Fort de Joux où il meurt.

05/2009

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Actualité et médias

Canal Sarkozy. Le président et la télévision deux ans d'histoires secrètes

Nicolas Sarkozy a-t-il fait licencier Patrick Poivre d'Arvor ? A-t-il installé Laurence Ferrari aux commandes du 20 heures de TF1 et favorisé l'embauche de Patrick Sabatier sur France 2 ? Comment le président a-t-il révolutionné le service public en supprimant la publicité sur France Télévisions et en imposant la nomination de son P-DG en Conseil des ministres ? Pourquoi déteste-t-il autant les Guignols de Canal + ? Communiquant compulsif, le chef de l'Etat vit son mandat comme un feuilleton télé en occupant le terrain. Il connaît parfaitement la télévision. Il en a fait depuis plus de trente ans le socle de sa carrière politique. Résultat, jamais sous la Ve République un président ne s'est autant intéressé au petit écran. Jamais il n'a suscité tant de soupçons. Logiquement, il a fait de la réforme de France Télévisions l'un des chantiers majeurs de son quinquennat. Ami des patrons des groupes privés concurrents du service public, tels Martin Bouygues ou Vincent Bolloré, il est pourtant suspecté de mener une politique audiovisuelle à leur profit. " C'est un vrai passionné, un enfant de la télé ", assurent ses proches. Un directeur des programmes aussi. Car Nicolas Sarkozy, révèle ce livre au terme d'une enquête fouillée, ne se prive pas de donner son avis sur les émissions et les hommes qu'il veut voir à l'antenne. Au point que les animateurs insatisfaits le sollicitent, se pressant discrètement, le samedi matin, à l'Elysée, transformé en bureau des pleurs, pour quémander un coup de pouce, une faveur : PPDA, Daniela Lumbroso, Françoise Laborde, Karl Zéro... Mais il y en a un pour lequel se bat vraiment le chef de l'Etat : David Hallyday, le fils de son ami Johnny, qui lui aussi aimerait avoir son émission sur France Télévisions. Canal Sarkozy, une plongée dans les histoires secrètes de la télévision française.

05/2009

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Philosophie

Entretiens. Lettres à Lucilius

" L'essentiel n'est pas de vivre longtemps, mais de vivre pleinement. " Ce précepte, Sénèque l'a suivi à la lettre. Né à Cordoue, au début de notre ère, il a mené, sous Claude et sous Néron, une triple carrière d'homme d'affaires, d'homme politique et de littérateur. Riche, influent, admiré, il a pourtant connu l'exil et la disgrâce. Comment, alors, se prémunir contre les aléas du destin et la folie des hommes ? Par la philosophie, qui nous apprend à mépriser la vie : " C'est bien peu de chose que la vie, mais c'est une immense chose que le mépris de la vie ". Le stoïcisme est une philosophie du bonheur. Son but : garantir notre liberté intérieure. " Accepter les ordres du destin, c'est échapper à ce que notre esclavage a de plus pénible : devoir faire ce qu'on préférerait ne pas faire. " La liberté suprême est, pour un stoïcien, celle du suicide. Sénèque en a fait l'expérience : suspecté d'avoir pris part au complot de Pison, il se donna la mort - sur ordre de Néron. " Il n'y a que l'homme qui détruit l'homme par plaisir ". Les entretiens et les lettres à Lucilius ne sont pas des œuvres de doctrine. Sénèque y parle très librement de sa carrière, de ses lectures, de ses voyages, de ses promenades ; il y expose ses goûts et ses dégoûts, ses idées et ses sentiments. Il nous permet aussi de suivre son lent travail sur lui-même : " On n'est pas sage, on le devient ". La présente édition a été établie par Paul Veyne, professeur au Collège de France et auteur de nombreux travaux sur l'Antiquité grecque et romaine. Dans son importante Préface de près de deux cents pages, il retrace la carrière de Sénèque, véritable roman des temps néroniens, et met en évidence l'actualité de sa philosophie.

11/2007

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Littérature Allemande

Quand j'étais jeune. roman

Le jeune Franz aide souvent ses parents lors des réceptions organisées à l'auberge familiale, dans le Tyrol. Quand une jeune femme est retrouvée morte le lendemain de son mariage, près de l'établissement, Franz est interrogé en tant que témoin, mais l'affaire restera non-élucidée. Quelques années plus tard, Franz s'exile aux Etats-Unis et devient moniteur de ski. Dans sa mémoire, la mort de cette femme - qu'il avait prise en photo - s'agrège à un autre incident qu'il ne parvient pas à oublier, car c'est au même endroit qu'il avait volé un baiser à une très jeune fille. Les saisons passent, Franz vit chichement en donnant des leçons de ski, notamment à un professeur d'origine tchèque qui revient tous les hivers dans cette station du Colorado. Lorsque ce dernier meurt lors d'un accident de ski, dans des conditions suspectes, une enquête est ouverte. Des rumeurs de scandale sexuel circulent. Franz est mal à l'aise. Une blessure au genou fait le reste : il rentre en Autriche. A peine revenu chez son frère dans le Tyrol, il découvre qu'un policier a repris l'enquête sur la mort, survenue 12 ans plus tôt, de la jeune mariée, et qu'il fait désormais partie des suspects. Sa tranquillité est tout autant perturbée par le souvenir obsédant de l'adolescente qu'il avait embrassée contre son gré ... Norbert Gstrein se sert habilement des mécanismes empruntés au polar pour amener le lecteur au coeur d'une réflexion très contemporaine et complexe sur la sexualité. Les abus commis ou subis par les différents protagonistes, la question du consentement, celle du rapport entre désir et violence - tout cela est enchâssé dans une intrigue à rebondissements multiples. Quand j'étais jeune apporte ainsi un renversement des perspectives des plus intéressants, le tout porté par une narration très maîtrisée. Traduit de l'allemand par Olivier Le Lay

04/2022

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Littérature étrangère

Théâtre. Tome 1

Ce volume invite à redécouvrir Tchekhov. Son théâtre d'abord. On trouvera ici les œuvres dramatiques complètes de l'auteur de La Cerisaie, y compris donc, les divertissements en un acte qui, de la saynète au vaudeville, n'ont pas pris une ride. Leur verve parfois féroce aide à mieux comprendre pourquoi Tchekhov, contre ses admirateurs et ses metteurs en scène, soutenait que ses grandes pièces étaient comiques. Quelques pièces exceptées (données dans une traduction originale d'Anne Coldefy-Faucard), la traduction est celle de Denis Roche, le premier à avoir popularisé Tchekhov en France, le seul traducteur qui ait connu personnellement l'écrivain. C'est de même un Tchekhov " en son temps " qui est présenté, à travers ses écrits (correspondance, carnets) et des témoignages d'amis. un Tchekhov ni plus ni moins authentique qu'un autre, sans doute, mais encore plus contradictoire, donc plus vivant et plus proche. On croit connaître le " bon docteur " Tchekhov, ami des pauvres et philanthrope, le malade et le sceptique entre désespoir et rêves d'avenir. Connaît-on le Tchekhov passionné de vivre, entouré de jolies femmes, l'amateur de canulars et de cirques, le grand sportif et le grand voyageur ? Ce Tchekhov-là, qu'agacent les propos sur sa " tendresse ", sa " mélancolie "ou son " pessimisme " est un anticonformiste. Il se veut, à chaque instant, un homme libre. Il ne donne pas de leçons et ne veut pas en recevoir. Il refuse tous les embrigadements au nom du Peuple, du Progrès (auquel il croit), de l'Art et des Lumières. S'il entend travailler au bien commun, c'est parce qu'il trouve là son bonheur. Quant aux maîtres à penser, il les suspecte d'abuser de leur rente de situation médiatique, qu'ils s'appellent Tolstoï ou Diogène. Sa liberté à lui, c'est de vivre et penser totalement l'égalité naturelle entre tous les hommes. Tsiolkovski, le génial précurseur de la cosmonautique russe, avait un mot favori : " Je veux être un Tchekhov en science. "

05/1996

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Histoire internationale

La colonie du docteur Schaefer. Une secte nazie au pays de Pinochet

La colonie du Docteur Schaefer est un îlot de la vieille Europe, version aryenne, au pied de la Cordillère des Andes. Nous sommes en pleine campagne chilienne où cet ancien brancardier SS a constitué un " paradis " inexpugnable : barbelés, miradors, surveillance électronique, le lieu ressemble à un camp de concentration, en plus bucolique. L'" expérience " dure depuis plus de quarante ans, depuis que Paul Schaefer et ses fidèles ont quitté une Allemagne ruinée par la guerre. Là, rarement le contrôle des êtres humains aura été poussé aussi loin sur terre : intimité réduite au minimum, contacts limités avec l'extérieur, travail obligatoire. Et gare au colon récalcitrant ! Aujourd'hui, le " gourou " est en fuite, plusieurs mandats d'arrêt sur le dos, dont un lancé par la France. Mais les siens résistent encore, et leurs soutiens sont puissants. La "Colonie Dignité" a en effet rendu des services : elle a servi de planque aux nazis; elle a été une base arrière de la dictature où les militaires chiliens ont appris à torturer;elle a fait du commerce, et même beaucoup d'argent ; c'est aussi parmi ses prairies rappelant la Bavière que le couple Pinochet aimait venir se détendre. Depuis 1997, la justice chilienne tente d'ajouter à cette ténébreuse histoire un dernier chapitre : Paul Schaefer est accusé de pédophilie. Plusieurs jeunes garçons chiliens, issus de milieux populaires, ont porté plainte pour abus sexuels après que l'un deux eut rompu le silence. À la manière d'un grand reportage, ce livre reconstitue une histoire au cœur de l'espionnage moderne au moment où les héritiers de l'" abominable Docteur Schaefer " tentent de se refaire une virginité. Témoins, victimes, suspects, nous sommes allés les écouter jusque dans leurs silences. Un livre pour résister à l'impunité. Une enquête de Maria Poblete (journaliste franco-chilienne) et Frédéric Ploquin (grand reporter à Marianne), menée entre Paris, Bonn et Santiago du Chili.

03/2004

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Sciences politiques

L'affaire Aristophil : liquidation en bande organisée

Le 9 novembre 2017, le procureur de Paris donne son accord pour que la juge d'instruction Charlotte Bilger propose une procédure dite de " plaider coupable " (pas de trait d'union) à Gérard Lhéritier, notamment mis en examen pour " escroqueries en bande organisée ", et aux huit autres suspects poursuivis dans " l'affaire Aristophil ", afin de clore un dossier qui n'a pas abouti à l'issue escomptée. A ce jour, la justice n'a pas rapporté la preuve que Gérard Lhéritier a échafaudé, via sa société, une " pyramide de Ponzi " visant à escroquer ses clients. Pourtant, depuis près de cinq ans, il est la cible d'articles vindicatifs qui ont ruiné sa réputation, il est affublé du surnom de " Madoff français ", ses biens sont saisis, ses comptes bancaires et ceux de sa fille, gelés. A ce désastre personnel s'ajoutent le licenciement de ses 61 salariés et la spoliation des 18 750 clients qui ont vu leurs actifs (lettres et manuscrits) placés sous scellés et aujourd'hui dilapidés à vil prix dans des ventes aux enchères. Le scandale que constitue l'éparpillement des 130 000 pièces de la collection est sans précédent dans l'histoire du patrimoine culturel. La journaliste Isabelle Horlans, qui a étudié le dossier, démontre que Gérard Lhéritier n'a jamais escroqué les acheteurs qui lui ont accordé leur confiance. Depuis 2004, il a multiplié l'acquisition de documents autographes précieux, faisant d'Aristophil un partenaire culturel puissant qui a éveillé la jalousie des uns, l'intérêt des autres. Pendant vingt ans, l'Etat l'a laissé exercer son activité, saluant ses expositions, partenariats et conférences. Présidents de la République, ministres, académiciens, écrivains, personnalités du monde des arts, comédiens, journalistes ont tant cru en lui qu'ils l'ont accompagné durant deux décennies. Plus de 700 articles ont fait l'éloge de ses initiatives. La liquidation d'Aristophil donne désormais lieu à un vaste pillage de sa collection, notamment par les Archives de France.

04/2019

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Sociologie

Défense des sciences humaines. Vers une désokalisation ?

Les Impostures intellectuelles dénoncées par les physiciens Sokal et Bricmont ont déchaîné enthousiasme et indignation. Peu suspect de complaisance envers les mystifications de l'écriture, qu'il dénonçait voici trente ans, Marc Richelle prolonge et nuance le débat. Récusant la malencontreuse opposition entre sciences dites humaines et sciences exactes, il défend le droit de toutes à s'aventurer sur le terrain des autres dans le jeu fécond des analogies transdisciplinaires, quitte à en payer le prix de quelques funambules de la métaphore, à ne pas prendre trop au sérieux. // A propos de l'auteur Marc Richelle est Professeur émérite de l'Université de Liège où il a occupé pendant plus trente ans, de 1962 à 1995, la Chaire de Psychologie expérimentale. A la fois romaniste et docteur en psychologie, formé aux universités de Liège, de Genève et d'Harvard, il a fondé à Liège un laboratoire réputé, d'où ont essaimé de nombreux doctorants qui ont fait école dans d'autres universités du monde entier. Il a mené et dirigé des recherches dans plusieurs domaines de la psychologie expérimentale, parmi lesquels la psychopharmacologie, les conduites temporelles, le développement cognitif, la variabilité comportementale et la créativité, la psychologie du langage et la psychologie de la musique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en français et en anglais ainsi que de plus de 200 articles scientifiques. Docteur honoris causa des universités de Lille-Charles de Gaulle, Genève, Coïmbra, Lerida et Lisbonne, il a reçu en 1990 le Prix quinquennal du Fonds national de la Recherche scientifique John Ernest Solvay ; il est membre de l'Académie royale de Belgique et membre étranger de l'Academia das Ciencias de Lisbonne. Il a dirigé la collection "Psychologie et sciences humaines" depuis sa création en 1962 et la collection "PSY-Théories, débats, synthèses" avec Xavier Seron. Marc Richelle Professeur émérite de l'Université de Liège où il a occupé pendant plus trente ans, de 1962 à 1995, la Chaire de Psychologie expérimentale. A la fois romaniste et docteur en psychologie, formé aux universités de Liège, de Genève et à Harvard, il a fondé un Liège un laboratoire réputé, d'où ont essaimé de nombreux doctorants qui ont fait école dans d'autres universitaires du monde entier. Il a mené et dirigé des recherches dans plusieurs domaines de la psychologie expérimentale, parmi lesquels la psychopharmacologie, les conduites temporelles, le développement cognitif, la variabilité comportementale et la créativité, la psychologie du langage et la psychologie de la musique.

04/2022

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Sciences de la terre et de la

Cuckoos, Cowbirds and Other Cheats

Cuckoos and cowbirds are amongst the select bird groups renowned as professional parasites, who always lay their eggs in the nests of other species. Occasional parasitic laying is also widespread in many other birds, who gladly parasitise the nests of their own kind when the opportunity arises. In this fascinating new book, Nick Davies describes the natural histories of all the brood parasites and examines the exciting questions they raise about the evolution of cheating and the arms race between parasites and their hosts. Brood parasites fill their armoury with adaptations including exquisite egg mimicry, rapid laying, ejection of host eggs, murder of host young, chick mimicry and manipulative begging behaviour: ploys shown by recent research to have evolved in response to host defence behaviour or through competition among the parasites themselves. While many host species appear defenceless, accepting parasite eggs quite unlike their own, others are more discriminating against odd-looking eggs and some have evolved the ability to discriminate against odd-looking chicks as well. How does this arms race proceed? Will defenceless hosts improve their armoury in time, or are there sometimes constraints on hosts which allow the parasites to gain the upper hand? And why are so few species obliged only to lay eggs in host nests? Have host defences limited the success of brood parasitism, or is it in fact much commoner than we suspect, but occurring mainly when birds parasitise the nests of their own kind? All of these puzzles are examined in descriptions of the natural history of each of the groups of parasites in turn. Here is a book with wide appeal, both to amateur naturalists fascinated by this most singular and macabre of behaviours and to ornithologists and ecologists interested in the evolution of ecology and behaviour. The story takes us from the strange tales of folklore to the classic field work earlier this century by pioneer ornithologists such as Edgar Chance, Stuart Baker, Herbert Friedmann and others, through to the recent experimental field work and molecular techniques of today's leading scientists. We visit brood parasites in Europe, Asia, Japan, Africa, Australasia, and North and South America, to look at some of the world's most interesting birds and sortie of biology's most interesting questions, many of which still beg answers from ornithologists in the future. Brilliant illustrations by David Quinn depict many behaviours for the first time and convey the thrill of watching these astonishing birds in the wild.

04/2000

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Faits de société

Je voulais qu'elle se taise. La tragédie amoureuse d'Alexia et Jonathann Daval

La tragédie amoureuse d'Alexia et Jonathann Daval. Le 28 octobre 2017 au matin, Jonathann Daval, un jeune homme discret, entre à la gendarmerie de Gray, une petite commune de Bourgogne. Il vient signaler la disparition de sa femme, Alexia, âgée d'une trentaine d'année. Jonathann raconte que ce matin-là, Alexia est partie faire son jogging et n'est pas revenue. Dès le lendemain de la disparition, l'affaire fait déjà la Une des journaux, régionaux et nationaux ! C'est lors d'un séjour à la Guadeloupe que l'avocat Randall Schwerdorffer apprend qu'il est désigné pour défendre les intérêts de Jonathann Daval. Il est choisi parce qu'il est à la tête du plus gros cabinet pénal de la région et a déjà une solide réputation, y compris auprès des médias nationaux. Il va défendre Jonathann tout a long de la procédure et jusque devant la cour d'Assises et les médias. Jonathann Daval a raconté aux gendarmes que la veille au soir, son épouse et lui s'étaient battus en rentrant d'une soirée chez les parents d'Alexia. Alexia a voulu faire l'amour avec son mari et Jonathann savait que son impuissance allait l'en empêcher. Il repousse Alexia et a essaie de fuir. Alexia le rattrape dans l'escalier du garage pour l'empêcher de quitter la maison. Elle commence à lui griffer un bras, à lui mordre l'autre : les griffures, les morsure, profondes sont enregistrées dès la première audition et sont prises en photo. Avant même qu'on découvre le cadavre d'Alexia, Jonathan apparait comme le suspect N°1 ! Ce n'est qu'après la découverte du corps d'Alexia, 3 jours plus tard, qu'il bascule dans le déni et apparait comme un monstre, menteur, pervers et manipulateur. Fou d'amour l'un pour l'autre, mais pas fait pour vivre ensemble, le couple modèle se délite jour après jour jusqu'au drame que personne n'a vu venir. La presse qui a abondamment couvert l'affaire Daval avec des milliers d'articles et d'émissions, n'a pratiquement jamais abordé le dossier sous l'angle de la tragédie amoureuse. En analysant l'affaire Daval sous l'angle de l'amour permet de comprendre comment et pourquoi celle-ci est devenue en quelques jours le fait divers le plus médiatisé de ces 20 dernière années, et on comprend mieux aussi comment l'affaire Daval a pu se démarquer des 109 autres affaires de féminicides que la France a connue en 2017.

10/2021

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Littérature érotique et sentim

Dirty Devil

Il fera tout pour assouvir sa vengeance... et son désir Daria est capitaine des pom-pom girls. Miss Popularité. Celle qui fait la loi à All Saints High, celle qu'on admire et qu'on redoute. Derrière cette façade, nul ne suspecte le secret dévastateur qui la ronge, et c'est très bien comme ça. Seulement, son trône de reine du lycée menace de s'effondrer lorsque Penn revient dans sa vie... Penn est le capitaine de l'équipe de foot du lycée ennemi, celui où vont tous les rebuts de la société. Penn est sexy, rancunier, et prêt à tout pour briser Daria. Même à jouer avec le désir brûlant qui les pousse l'un vers l'autre. Depuis la tragédie provoquée par leur premier baiser, il y a quatre ans, il prépare sa vengeance. Et l'occasion rêvée de l'assouvir se présente lorsqu'il est placé en famille d'accueil... chez Daria. " Ajouter des griffes, des canines et des ongles vifs à votre vision de la romance étudiante, et vous avez All Saints High. Dans ce premier tome, Shen a construit une intrigue si originale qu'on croirait un genre entièrement nouveau. " Kennedy Ryan (Let You Love Me), autrice &H " Une vengeance à mille à l'heure, de la rivalité, de l'angoisse. Ce conte complexe et venimeux a des airs de Sexe Intentions et de Mean Girl, en plus moderne. Dirty Devil est impossible à lâcher, un coup de coeur absolu ! " Kindle Crack Book Reviews " Lecture suprême. Impossible à lâcher. J'en ai le souffle coupé. Quel suspense ! " Angie's Dreamy Reads " L. J. Shen nous offre une fois de plus une histoire puissante et pleine d'émotions, qui m'a laissée totalement accro, et en manque ! " Ratula, Bookgasms Book Blog. A propos de l'autrice L. J. Shen s'est imposée dès son tout premier roman comme une voix incontournable de la romance New Adult - un succès confirmé dès la parution de Vicious qui s'est immédiatement hissé en tête de tous les palmarès de vente. Elle vit en Californie du Nord avec son mari et leur petit garçon.

09/2020

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Ethnologie

La révolution sous le voile. Femmes islamiques d'Iran

La Révolution iranienne de 1978-1979 et le régime islamique qui en est issu n'ont pas fini de nous interpeller. Mais parmi les questions que nous nous posons légitimement à leur sujet, une seule, à vrai dire, a passionné et passionne encore l'opinion occidentale : c'est la question des femmes. Sujet populaire et toujours d'actualité, mais également chargé d'ambiguïté, d'émotion, de douleur, voire de danger ! Fariba Adelkhah a eu le courage de s'y attaquer et d'aller enquêter sur place, en anthropologue, en s'efforçant de résister à la simplicité trompeuse des thèses partisanes et des oppositions manichéennes. Aussi, le travail qu'elle nous livre aujourd'hui tranche-t-il singulièrement, par son sérieux et son originalité, sur la littérature superficielle et de parti pris qui semblait régner jusqu'à présent dans ce domaine. Le résultat est une riche moisson d'observations et d'analyses sur l'idéologie et les pratiques des cercles féminins musulmans de la capitale iranienne. Fariba Adelkhah démontre notamment bien la double contradiction qui caractérise l'évolution du statut de la femme en Iran, double contradiction dont la question du voile fournit une sorte de condensé (d'où son incompréhension en Occident) : durant le règne des deux derniers Shah le dévoilement forcé des Iraniennes a contribué à accentuer leur enfermement dans le cadre familial ; à l'inverse, sous la République islamique, c'est par le truchement de leur revoilement, même contraint, qu'elles ont pu accéder à un rôle croissant dans la vie de la Cité. De même, Fariba Adelkhah nous fait découvrir que les femmes qu'elle étudie ont vécu et perçu la Révolution, non seulement comme un mouvement de contestation de l'ordre impérial, mais aussi et surtout comme un outil d'élaboration d'un autre ordre social et, notamment, d'une nouvelle identité féminine. Pour avoir su résister aux sirènes de la facilité, Fariba Adelkhah sera, n'en doutons pas, violemment contestée, tant par les uns, qui l'accuseront de tiédeur suspecte, que par les autres, qui lui reprocheront des sympathies coupables. Mais qu'elle ne s'en émeuve pas, bien au contraire : ces attaques seront le plus bel hommage qui pourra être rendu à son livre !

11/1991

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Littérature étrangère

Les Enfants de l'Arbat Tome 1

Premier volet de la trilogie du même nom, Les Enfants de l'Arbat est aussi le premier roman russe contemporain à prendre à bras-le-corps la tragédie stalinienne, en mettant en scène le dictateur lui-même. Il raconte le destin de jeunes Moscovites du quartier de l'Arbat (dans lequel l'auteur était né et avait grandi) dans les années 1930. Sacha est un jeune étudiant brillant, bon communiste, suspecté d'être un ennemi du peuple, il finit par être exilé en Sibérie pour trois ans. Tandis que son destin bascule on suit l'itinéraire de Varia, de Nina, de Charok, qui intègre le NKVD, de l'oncle de Sacha, haut dignitaire du régime incapable de sauver son neveu, et d'autres encore... Rybakov dresse ainsi le portrait de toute la société soviétique, en ces années charnières où Staline consolide son pouvoir. Mais le sujet principal du roman, c'est Staline lui-même. Après avoir suivi les aventures des jeunes gens, on le retrouve régulièrement, et le lecteur pénètre dans sa pensée. Et de sa pensée naissent les drames qui ont influencé les héros du roman, à commencer par les purges au sein de l'appareil communiste ; inévitables, pense-t-il, puisqu'on y conspire contre lui. Ce qu'il y a de remarquable dans ce roman fleuve, c'est la possibilité donnée au lecteur de penser comme le dictateur, avec le dictateur. On finit par croire qu'il a raison, que l'Etat est menacé, qu'il faut agir, sévir, exterminer. Mais, lorsqu'on revient aux jeunes héros de l'histoire, on retrouve sa raison : on voit Sacha, de retour de déportation, condamné à errer de ville en ville, ne pouvant rejoindre Varia, la jeune femme qu'il aime, et qu'il ne retrouvera qu'à la fin dans du troisième tome, pendant la guerre. On voit aussi les malheureux emprisonnés, torturés, les méthodes du NKVD, etc. Les Enfants de l'Arbat est le premier volet de la trilogie du même nom ; La Peur évoque les purges des années 1935-1938 ; Cendre et Poussière, enfin est consacré à la Seconde Guerre mondiale.

06/2017

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Philosophie

Entretiens 1926-1944. Emmanuel Mounier

De 1926 à 1936 puis de 1940 à 1942, Emmanuel Mounier a consigné dans des carnets ces "entretiens" qui sont des transcriptions de ses rencontres intellectuelles et personnelles. Il s'agit souvent de comptes rendus, écrits parallèlement à son activité d'étudiant puis de directeur de revue, qui lui permirent, à des moments-clés de son existence, d'éclairer ses choix. Ils constituent en ce sens de véritables dialogues intimes. Ces textes, dont seuls quelques extraits avaient été publiés, sont d'une valeur exceptionnelle pour mieux cerner la personnalité contrastée et l'action de Mounier. Austère étudiant en philosophie ? Mais aussi écrivain talentueux, brossant à la perfection impressions de voyages et portraits de personnages. Penseur politique de la génération du krach boursier de 1929 ? Mais aussi mystique, contemplatif. Fondateur, en 1932, d'une revue ouverte : Esprit ? Mais avec un certain purisme, à ses débuts, qui en effarouchera plus d'un. Tête solide, santé à toute épreuve ? Mais profondément perturbées par de longues fiançailles toujours au bord de la rupture. Catholique fervent ? Mais suspecté d'hétérodoxie par le Vatican qui menace plusieurs fois de mettre Esprit à l'Index. Hésitant sur l'attitude à adopter face à Vichy en 1940 ? Mais pour tenter d'infléchir la collaboration avec les nazis et la législation antisémite. Enfin, patriote jusqu'au-boutiste ? Mais pour insuffler à la France des valeurs spirituelles, qui lui vaudront d'être arrêté en janvier 1942. En prison, il fait une grève de la faim durant laquelle il prend des notes ici reproduites. Exceptionnels, ces documents le sont également pour qui s'intéresse à l'effervescence des années 1920-1940. Soucieux de comprendre son temps, Mounier est allé à la rencontre de toutes sortes de milieux en Espagne, Belgique, Ecosse, Italie, Tunisie, mais surtout en France qu'il parcourt de long en large. Il y croise les intellectuels les plus en vue dans les cercles de Jacques Chevalier, Jacques Maritain, Nicolas Berdiaev, puis ceux qu'il regroupe lui-même autour d'Esprit. Philosophes, écrivains, théologiens, historiens, éditeurs, politiques, ecclésiastiques, ou simples témoins, nombreux, arrachés à l'anonymat : tous sont approchés par Mounier dans un même souci de restituer la vérité de chaque personne.

04/2017

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Critique littéraire

Hommage à Michel Lemoine

Michel Lemoine (1944-2016) était sans doute le meilleur connaisseur à la fois de la vie et de l'oeuvre de Georges Simenon. De toutes les composantes de cette oeuvre, depuis les pochades de la jeunesse jusqu'aux Mémoires intimes, point d'orgue de la création, en passant par la production alimentaire sous divers pseudonymes, les Maigres ainsi que les "romans durs" qui ont fait la renommée internationale de l'écrivain, et les Dictées entreprises quand l'imagination romanesque s'est tarie. Disciple du professeur Piron, à qui l'on doit le legs, à l'Université de Liège, des archives du plus célèbre des écrivains liégeois, Michel Lemoine n'a cessé de tisser le fil de la biographie et celui de la création simenoniennes, mais souvent en privilégiant des aspects de cette dernière négligés par d'autres spécialistes. A première vue, on a affaire à des travaux d'érudition sur des sujets marginaux, mais l'ensemble de ces travaux s'avère, à y regarder mieux, une ambitieuse entreprise de connaissance d'un artiste dont la créativité, comme il l'a maintes fois reconnu lui-même, s'enracine profondément dans le vécu personnel. C'est un très modeste aperçu d'une oeuvre critique immense, impeccablement documentée et dont la fiabilité a été maintes fois saluée que nous donnons dans ce volume d'hommage. On y trouvera d'abord un panorama des espaces fictionnels simenoniens, ensuite un gros plan sur le cadre ligérien de plusieurs romans et un article sur l'image de l'Italie dans la fiction comme dans les Dictées. Viennent alors un essai sur le motif des cloches dans le roman et les écrits autobiographiques, un plaidoyer pour l'auteur de L'heure du nègre, suspecté d'ethnocentrisme sinon pire, une étude sur une nouvelle très peu connue, vaguement fantastique, imprégnée par une des obsessions de l'écrivain : celle de l'abolition du moi et de la fusion harmonieuse dans le monde ambiant. Le recueil se clôt sur un essai de synthèse, écrit voici une trentaine d'années, qui entrebâille bien des portes que Michel Lemoine a ensuite ouvertes au large.

01/2019

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Littérature anglo-saxonne

Mes fantômes et moi

Rien ne destinait Gabriel Byrne, né dans une famille modeste des faubourgs de Dublin en 1950, à l'éblouissante carrière de comédien qui est la sienne. Enfant introverti, il a tôt trouvé refuge dans l'imaginaire. A onze ans, il répond à l'appel de la prêtrise. Mais il ne tardera pas à déchanter : renvoyé du séminaire, il se retrouve quatre ans plus tard dans sa ville natale, collectionnant les petits boulots, et les échecs. " Je me sentais un raté, comme plombier et comme prêtre ", écrit-il. Sa passion pour le cinéma et le théâtre l'encourage à surmonter sa timidité et à s'engager dans une troupe d'amateurs, décision qui change sa vie. Bientôt devenu une célébrité dans son pays, grâce à un feuilleton télévisé extrêmement populaire, il est également repéré par John Boorman, qui lui propose un rôle dans "Excalibur". Pourtant, son livre n'a rien de ces mémoires de star où s'enchaînent les anecdotes avantageuses. Bien au contraire : hanté par son enfance, Gabriel Byrne y revient sans cesse, notamment avec les portraits drôles et tendres des figures excentriques de son quartier, avouant qu'elles ont été les premières à lui donner l'amour de la scène. Quand il en arrive aux faits marquants de sa vie de comédien, c'est toujours avec distance qu'il les évoque, comme surpris de se retrouver dans un monde si étranger au sien. En atteste sa leçon d'équitation à Hyde Park avec une Américaine jurant comme un charretier, qui se révélera être Ava Gardner. Mal à l'aise avec la notoriété, au point de s'enfuir de Cannes, en 1995, quand tous les objectifs sont braqués sur lui pour sa prestation dans "Usual Suspects", Gabriel Byrne ne cache rien non plus, malgré une profonde pudeur, de ses dérives, de ses angoisses ni de son addiction à l'alcool. [...] " La merveille de ces mémoires est leur vérité sans fioritures. Ils sont écrits par un homme dont l'histoire étonnante constitue l'essence de la littérature. " C'est Edna O'Brien qui l'affirme.

09/2022

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Littérature française

Le smoking des orques

Un roman captivant, une enquête drôle et ironique dans les milieux des parcs aquatiques et de la mafia de la Côte Sébastien, documentariste en mal de projets et loser attachant, réussit à convaincre son producteur de l'envoyer à Nice en repérage pour un film sur les orques, ces prodigieux et fascinants cétacés. Mais le spectacle auquel il assiste à Océland tourne au désastre lorsqu'une vieille orque entraîne son dresseur Ludo au fond de la piscine. Ce dernier en réchappe grâce au seul courage de sa collègue May - à vrai dire aussi envoûtante aux yeux de Sébastien que les orques elles-mêmes - qui plonge pour le sauver. L'accident fait la une des journaux nationaux et relance le débat sur la condition des animaux dans les delphinariums. La mort suspecte de Ludo à l'hôpital, alors quasiment rétabli, ainsi que celle de son ami journaliste à La Provence vont convaincre Sébastien que le parc Océland baigne dans un milieu aussi saumâtre que l'eau de ses bassins. Depuis le couple qui dirige l'établissement (sorte de Balkany du Midi), jusqu'aux mafias de l'Est et du Proche-Orient, en passant par des rumeurs de sex-tapes dans le club de foot local : ça craint, c'est dangereux. Sébastien escomptait réaliser un film sur l'harmonie du vivant, le voilà entraîné dans le tourbillon de la grande chasse d'eau des basses-fosses humaines. Son enquête le mènera jusqu'au Grand Nord, sur les traces d'une famille d'orques, mais aussi au Canada où il retrouvera la mystérieuse May, qui pourrait bien détenir une clé essentielle de cette affaire... Avec verve et humour, Vincent Maillard nous entraîne dans l'univers de la télévision dont il dénonce les travers avec ironie, des parcs aquatiques qui révulsent par leur maltraitance animale, des orques qui éblouissent, et de la Mafia de la Côte, plus près de la beaufitude bling-bling que des gentlemen cambrioleurs. Le smoking, ce sont les orques qui le portent. Un roman riche et sonore qui ne laissera personne indemne, pas même le sommet de la République...

04/2023

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Littérature française

Géographies du pays proche - Poète et citoyen dans un Québec pluriel

Mon amour du Québec n'est pas nationaliste si l'on entend par là que je placerais la nation au-dessus de tout, que je serais incapable de reconnaître ses tares, au passé comme au présent, ou encore que je serais obsédé par sa différence, sa distinction, sa spécificité Mon amour du Québec n'est pas nationaliste si l'on entend par là que je placerais la nation au-dessus de tout, que je serais incapable de reconnaître ses tares, au passé comme au présent, ou encore que je serais obsédé par sa différence, sa distinction, sa spécificité. Reconnaître que le Québec est un cas unique dans l'histoire des Amériques, que sa situation linguistique fortement minoritaire au Canada et à plus forte raison sur le continent exige des politiques et motive un souci constant, être conscient des particularités de notre parcours historique - cela ne signifie aucunement que l'on doive se cantonner dans un provincialisme défensif et régressif qui en vient à considérer comme suspecte, voire péjorative, l'idée même d'un Québec ouvert, pluraliste, inclusif. A mes yeux, telle est pourtant l'idée de la nation qui colle le plus à sa réalité présente, et la seule apte à éviter sa stagnation et sa folklorisation. Mon discours n'est pas celui d'un historien, d'un sociologue, d'un politologue, d'un juriste ni même d'un philosophe, bien que toutes ces disciplines me nourrissent et qu'elles occupent une large place dans ma bibliothèque. Mon point de vue sur le monde est celui d'un littéraire et donc d'un généraliste ou, mieux encore, d'un " écologiste du réel " qui considère que le monde que nous habitons est, à portée de langage, une totalité concrète, complexe, diversifiée, qui se maintient dans des interrelations, qui vit et se recrée sans cesse dans des échanges et dont nos discours ont le devoir de faire entendre la polyphonie, les discordances autant que les harmonies. Le Québec dont je parle est imprévisible, mais il commence au seuil de ma porte, dans la proximité des choses et des êtres, dans un équilibre instable qui est, au bout du compte, la seule manière d'exister.

04/2022

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Non classé

Donoso cortes

Je n'entends pas étudier dans un livre, dont les ambitions ne peuvent être que limitées, toute la vie et toute l'oeuvre de Donoso Cortés. Ce philosophe, un des plus grands dont l'Espagne puisse s'honorer, a été trop profondément mêlé à la vie politique de son temps pour que l'on puisse négliger le retentissement qu'ont eu sur sa pensée les luttes, les conflits et aussi, hélas ! les intrigues qui déchiraient sa patrie. Il faut laisser à ses compatriotes le soin de discerner la part de l'évolution personnelle et celle des événements extérieurs sur un homme dont la capacité de réflexion fut égale à la sensibilité. [... ] Il savait également discerner les causes et, fil par fil, recomposer la trame des événements dont il avait scruté le sens et anticipé le déroulement. Un heureux équilibre, qui d'ailleurs masquait un effort continu sur lui-même, assurait à ce sentimental une secondarité qui lui permettait de comprendre les faits et de les éclairer avant d'agir. S'il discerna les failles qui séparent en nous l'action de la pensée, il ne s'en attacha pas moins à les combler. De plus, ilpossédait cette éducation parfaite où s'ajoutent à tous les dons d'une culture raffinée la délicatesse des sentiments et cette capacité de discernement qui n'appartient qu'au coeur. Il souffrit, au plus profond de son âme, des discordes et des révolutions auxquelles il était bien malgré lui mêlé : bien malgré lui, car cet aristocrate, que tout destinait à jouer un rôle de premier plan, souhaitait par-dessus tout de pouvoir se tenir en dehors et au-dessus de la mêlée ; il aurait pu, étant plus loyal et plus clairvoyant que tant d'autres, diriger - il avait certes l'étoffe d'un chef d'Etat, - il se borna à conseiller. Il eut le sens du moment où des réformes peuvent être efficaces, et percevait la mesure exacte de ce qu'on peut consentir sans mettre en péril les principes sur lesquels repose la stabilité de l'Etat. Mais ses conseils furent mal suivis : son esprit conservateur le rendait suspect aux progressistes ; son souci du bien-être général et de la prospérité des classes déshéritées plaisait peu aux conservateurs. L'ordre social qu'il préconisait était, il aimait à le répéter, fort différent de celui qui régnait à Varsovie. Sa formule : "tout pour le peuple, rien par le peuple" est celle justement qui ne plaît à personne. Elle n'agrée point aux conservateurs qui n'entendent renoncer à rien de ce qu'ils possèdent ou de ce qu'ils acquièrent ; elle scandalise les démagogues qui entendent surtout éveiller les ressentiments et spéculent sur la misère pour se hisser au pouvoir. [... ] SUITE DANS CHRONIQUE 1

04/1997

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Policiers

Munitions

Tout fout le camp. Ed McBain, le seul écrivain (et sans doute le seul être humain) à trouver grâce aux yeux du sergent Brant, vient de mourir. Alors que Brant accuse le coup en vidant quelques verres dans un pub, un apprenti tueur à gages débarque et lui tire dans le dos. La nouvelle provoque une vague d'allégresse dans tout le South-East, mais l'ambiance est vite refroidie : il faut plus qu'une balle de Browning pour démonter notre héros. Porter Nash, le policier homo qui a le mieux réussi à "dompter" la boule de haine qu'est Brant, est chargé de l'enquête. Mais s'il fallait coffrer tous ceux qui ont envie de dessouder le sergent, on irait plus vite en construisant un mur autour de Londres. Le suspect le plus intéressant reste Rodney Lewis, trader à la City et frère du "violeur de Clapham" - qui est malencontreusement tombé sur son propre couteau lors de son interpellation par Brant. Nash attire les types ingérables : il doit en même temps jouer la nounou avec L M Wallace, un Yankee fraîchement débarqué pour aider la police londonienne dans la lutte anti-terroriste. Wallace met aussitôt en application son credo ("Shoot the motherfuckers") et n'hésite pas à menacer Nash pour s'assurer de son silence. A part ça, quoi de neuf ? Falls, promue sergent grâce à une magouille, se "brantifie" de plus en plus, et use de méthodes personnelles pour mettre fin à la mode du happy slapping (agressions filmées sur téléphone portable) qui se développe dans le quartier. Elle va également devoir affronter son passé, resurgi en la personne d'Angie, psychopathe fascinante avec qui elle a passé une nuit avant de l'arrêter ; et qui vient de sortir de prison, bien décidée à renouer le contact… Quant à McDonald, ex lèche-bottes du Superintendant, il fait maintenant des patrouilles minables en ville et oublie sa déchéance dans la drogue. Il trouve une occasion inespérée de se prendre pour Clint Eastwood, en devenant chef d'une milice de septuagénaires qui veulent virer les gangs pakistanais de leur rue. Bien entendu, tout ce petit monde va finir par s'entrechoquer dans un jeu de massacre où violence gratuite, conscience morale et justice expéditive créent des réactions en chaîne. Ken Bruen nous offre un nouveau cocktail explosif, à grands coups de shaker incisifs. Son mélange d'humour acide et de noirceur conserve la capacité, dans une même page, de faire hurler de rire et de glacer le sang. De quoi garantir quelques heures de lecture haletante, au coeur d'un monde violent et absurde, en compagnie d'une joyeuse bande d'antihéros tordus.

10/2012

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Théâtre

L'échafaudage ; Un accord parfait ; L'accident de Bertrand ; Derrière la porte ; Le meilleur est encore possible

L'échafaudage de Ella Balaert : Après une grande tempête, cinq femmes et cinq hommes se retrouvent, sans savoir comment, sur une grande structure métallique. Il n'y a plus rien autour d'eux. Alors ça y est, on est après ? demande l'un d'eux. Chacun à sa manière, ils rêvaient tous de changer de monde, mais comment traverser la catastrophe ? Vont-ils résister à la tentation nihiliste ? Peu à peu, ils s'installent et organisent leur vie commune. De nouvelles règles de vie sociale sont à inventer, un nouvel équilibre à créer. Mais bientôt l'un des nouveaux habitants de l'échafaudage découvre, sur le sol, un boulon. La structure serait-elle en train de perdre ses pièces ? Un accord parfait de Joel Contival : / Le grand homme de théâtre Charles Prisner, auteur et metteur scène mondialement connu et récompensé moult fois pour ses pièces, coupe les ponts avec sa vie privée et professionnelle. Il décide de séjourner pour un temps indéfini dans un modeste hôtel au bord du Lac Léman. Il veut faire le point sur sa vie et achever sa dernière oeuvre, après, il arrête tout. Le destin en décidera autrement. / L'accident de Bertrand de Emilie Leconte : Bertrand se retrouve subitement immobilisé au sol, sans raison particulière et pour un temps indéterminé. Cet étrange phénomène va alors éveiller la curiosité de certains : parents, voisins, médecin de famille, amie d'enfance, psychologue, journaliste ou famille éloignée. Face à cet événement, chacun réagira à sa manière... / Derrière la porte de Alberto Lombardo : Cette courte pièce se veut une suite contemporaine de la pièce d'Alfred de Musset Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. La pièce romantique conte la déclaration d'amour d'un Comte à une Marquise. En dépit de l'allergie, du rejet et même du dégoût qu'éprouve la Marquise à entendre ces sempiternelles discours qui sont pour elle, vains, rebattus et mensongers, le Comte arrive à ses fins et décroche le mariage. On retrouve nos deux personnages au retour de leur lune de miel, mais transportés à notre époque. / Le meilleur est encore possible de Marie-Françoise El Houini Rovati : Fatima est marocaine : après trente ans de travail en France, elle vit une retraite paisible dans sa magnifique villa de la banlieue chic de Casablanca. Elle a décidé d'y inviter ses anciens patrons, retraités eux aussi depuis peu. C'est Fadwa, sa nièce, qui les accueille, et décrit avec enthousiasme son projet, pourtant banal : suivre son mari au paradis France et y travailler... Mais Fadwa remettra son projet d'immigration en question lorsqu'elle comprendra qu'il est loin de susciter l'enthousiasme de ses interlocuteurs français. Un nouveau projet lui vient, soufflé par l'ancienne patronne de Fatima, aussi vague et suspect aux yeux de son entourage. Peut-on trouver la solution susceptible d'éradiquer la misère ?

10/2017

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Histoire internationale

Lettres d'ailleurs. Dévoilements préliminaires d'une Prise de l'"Epervier" du Cameroun

Depuis le 06 août 2008, date de son incarcération à la prison Centrale de Kondengui (Yaoundé), l'ancien Secrétaire Général de la Présidence de la République (Cameroun) du Président Biya s'était muré dans un silence suspect pour certains. Trois ans plus tard, alors que son procès devant le Tribunal de Grande Instance de Yaoundé a débuté il y a un peu plus d'un an, J-M Atangana Mebara sort de son mutisme. Il a choisi de le faire dans un style original, des lettres adressées aux siens, à des amis out à des personnalités. On se serait attendu à lire une interminable complainte, le cri déchirant de désespoir d'un homme sorti des ors des palais de la République et brutalement jeté dans un autre "monde" tristement et notoirement célèbre, obscur, ténu, laid, anxiogène, abyssal! On aurait aussi pu anticiper un plaidoyer pro-domo, un vulgaire règlement de comptes à l'endroit de ceux qui ont imposé cette douloureuse épreuve à sa famille et à lui-même. Mais au fil des correspondances, on découvre un homme qui assume l'amputation de la liberté qui lui est imposée, mieux, qui apprivoise la privation de la liberté pour en dégager un chant d'humanisme, d'espérance et de liberté. Ces Lettres d'Ailleurs, empruntent parfois le ton de mémoires, voire même de testament. Mais c'est aussi un témoignage, sans concession puissant, incroyablement humain de cette autre "vie Ailleurs", faite d'humiliations rythmées, orchestrées, de moments d'incompréhension de ce qui lui arrive, de doute, de solitude infinie mais c'est également le récit ciselé des circonstances l'ayant mené à Ailleurs, le théâtre d'une surprenante humanité, le parcours dévoilé d'un citoyen ordinaire devenu par la force des choses, un haut serviteur de son pays, le Cameroun. J-M Atangana Mebara se dévoile, tout en réserve et savamment disert, avec pudeur mais bouleversant de sincérité. Point d'amertume, ni de ressentiment, ce livre ne sonne pas l'hallali mais est un quitus à l'Avenir. Lettres D'Ailleurs est tout simplement un voyage que l'on entreprend avec son auteur, que l'on devine, découvre, dans l'épreuve, humilié mais droit et digne, trahi et affaibli mais aussi autrement humain, capable encore de compassion pour les autres, pour ceux qui souffrent. Quel homme verra-t-on à l'issue de cette épreuve ? En lisant les sept chapitres de ce livre, écrits successivement sur un ton grave, parfois émouvant, mais aussi sobre et quelques fois badin, on devine un homme transformé. On éprouve surtout une irrésistible envie de connaître le fin mot de l'Histoire, de cette histoire particulière. On espère donc d'autres "Lettres" de cet Homme-là, qui a laissé entrevoir, entre les lignes, qu'il semble avoir conservé sa confiance et son attachement à l'Homme, ainsi qu'un certain goût à débattre des sujets touchant au Bien Commun.

12/2011

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Sciences historiques

La dernière catastrophe. L'histoire, le présent, le contemporain

Naguère suspecte, voire rejetée, l'histoire du temps présent a pris aujourd'hui une place sans commune mesure dans l'espace public comme à l'Université - avec l'explosion du nombre d'étudiants en cette matière. A cela, plusieurs raisons : la mémoire et le patrimoine ont envahi l'espace public et scientifique ; le témoignage a pris l'allure d'un impératif social et moral ; la justice temporelle s'est muée en tribunal de l'histoire pour juger de crimes politiques vieux de plusieurs décennies mais dont l'après-coup continue de cheminer dans notre présent. Une évidence, dira-t-on. Mais mesure-t-on pour autant le revirement qui se joue ici ? Car le passé n'est plus cet ensemble de traditions à respecter, d'héritages à transmettre, de connaissances à élaborer ni de morts à commémorer ; c'est un constant «travail» de deuil ou de mémoire à entreprendre, tant s'est enracinée l'idée que si le passé doit être arraché des limbes de l'oubli, seuls des dispositifs publics ou privés peuvent l'en exhumer, avec ou sans l'aide de l'historien. Tel est le «présentisme» : devenu un problème à résoudre, et désormais un champ de l'action publique, le passé - et singulièrement le passé proche, celui des dernières catastrophes en date - n'est pas oublié, il est constamment mobilisé et reformulé selon les urgences du jour. L'exigence de vérité propre à la démarche historique s'est muée en exigence sociale de reconnaissance, en politiques de réparation, en discours d'excuses à l'égard des victimes. La question de la contemporanéité n'est pas nouvelle : elle s'est posée à travers les âges, mais Henry Rousso prend la mesure de sa profonde transformation au cours des deux grands après-guerres du XXe siècle et définit ses enjeux fondamentaux : comment écrire une histoire en train de se faire ? Comment mettre à distance la proximité apparente ? Comment se battre sur deux fronts à la fois - celui de l'histoire et celui de la mémoire, celui d'un présent que l'on ne veut pas voir passer et celui d'un passé qui revient hanter le présent ? La nouvelle histoire du contemporain, toute entière inscrite dans cette tension, est plus que jamais marquée par l'incertitude, l'instabilité et l'inachèvement.

11/2012

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Romans noirs

Un match parfait. Une enquête de Clara Weber

La grande originalité de ce livre, c'est qu'il est écrit à quatre mains, par une femme et un homme. Avec talent et sens du suspense, les auteurs mettent en scène la quête de séduction et d'amour qui gouverne la plupart de nos vies d'humains, pas faits pour rester seuls. Mais comment concilier ses attentes et celles de l'autre, trouver un langage commun et obtenir le perfect match, la correspondance parfaite ? Un homme reprend conscience dans un endroit sombre et humide. Il ne se souvient de rien, si ce n'est de son identité : avocat genevois, député au parlement cantonal. Dans la pièce où il est attaché résonne un morceau de piano qui tourne en boucle. Que lui veut-on ? Une femme masquée lui rend brièvement visite, mais elle reste énigmatique, ne répond pas à ses questions. Dans le noir et la solitude, il est condamné à revisiter sa vie. La disparition suspecte de l'homme de loi Adam Morand est alors signalée à la police. L'enquête est menée par la commissaire Clara Weber. Quand la policière s'aperçoit qu'Adam Morand est inscrit sur de nombreux sites de rencontre, elle pressent que c'est la piste à suivre. Ce monde de la séduction en ligne, elle l'a toujours évité, bien que sortant d'une relation sentimentale difficile. Elle découvre avec stupéfaction les stratégies de certaines personnes passées maître dans l'art de la séduction, la manipulation et le mensonge. Entre fausses promesses et maltraitance psychologique, quatre femmes ont justement été les victimes du même prédateur. Elles ont décidé de se venger. Dans la cave, la mémoire revient peu à peu à Adam. Un repas au restaurant en galante compagnie, puis les arrivées successives d'anciennes relations, une perte de connaissance. Il a été drogué. Il reconnaît Pénélope, sa geôlière, et tente de négocier. Le dialogue est tendu et très révélateur des attentes souvent différentes entre femmes et hommes. Mais bientôt la situation se corse. La police est désormais sur la trace d'une des ravisseuses. Pour elle, le danger se rapproche : que vont faire les quatre complices ? Relâcher leur prisonnier en le menaçant ou l'amadouant pour qu'il ne les dénonce pas ? Ou passer à l'acte et s'en débarrasser. Et si les elles ne partageaient pas tout à fait les mêmes motivations et sentiments à l'égard de l'homme qui les a tant fait souffrir ?

06/2022

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Le grand méchant Loup Tome 3 : Dans la gueule du loup

L'agent Cooper Dayton s'apprête à rencontrer la famille lupine de son petit ami. Sans armes. Sur leur territoire. Et il amène son chat. Lorsque l'agent Cooper Dayton accepte d'assister aux funérailles du grand-père d'Oliver Park, il ne sait pas dans quoi il s'embarque. Il se trouve que le défunt était l'alpha de la plus puissante meute de loups-garous de la côte Est. Et sa mort est hautement suspecte. Quoi qu'il en soit, Cooper est décidé à aimer et à soutenir Park comme ce dernier l'a fait pour lui. Mais Park ne l'a pas du tout préparé à la politique et à l'étiquette des loups. Des meutes rivales ? Un plan de table bien déterminé ? Un mystérieux personnage nommé le Berger ? Le pire, c'est que Park n'a rien dit d'essentiel sur lui à sa famille, et Cooper a l'impression d'avoir deux longueurs de retard. Et Park, réticent, ne l'aide pas. Plusieurs membres de la meute sont prêts à s'ouvrir sur Park et à expliquer pourquoi Cooper n'est pas fait pour lui. Leurs histoires poussent ce dernier à se demander s'il n'est pas un frein pour son partenaire. Mais il n'a pas le temps de s'appesantir sur la question... Alors que des fléchettes de tranquillisant fatal commencent à voler, Cooper doit résoudre le mystère du décès de l'alpha et se battre pour l'homme qu'il aime - avant que quelqu'un d'autre ne meure. #Paranormal #MM #LoupGarou #Mystère #Enquête #Complot #Sexy #Humour "Ce livre est arrivé en trombe comme une bande de motards, m'a prise à la gorge et m'a entraînée jusqu'à la dernière page. J'ai tout simplement adoré l'écriture - elle est remplie d'intelligence, d'esprit et de personnages authentiques". Eli Easton, autrice de la série Mad Creek "Cette série est un vrai triomphe ! Une intrigue complexe, un univers bien construit, des personnages engageants et complexes et une romance très sexy ! " Blog All about romance. "Les loups-garous vivent parmi nous en secret... Quand l'un d'entre eux interagit avec un humain, cela crée des ennuis, mais aussi une romance mémorable ! Une excellente série ! " Beverley, lectrice Goodreads

07/2023

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Sciences historiques

Le Confesseur du Roi. Les directeurs de conscience sous la monarchie française

Eminence grise ou donneur d'absolution ? Agent des persécutions religieuses ou simplement confident, ami intime ? De Clovis à Louis XVI, quel est le rôle du confesseur du roi, cet ecclésiastique invisible et omniprésent, qui connaît les pensées les plus intimes du souverain, ses forces et ses faiblesses, ses combats intérieurs ? Les Mérovingiens et les Carolingiens, monarques encore barbares et souvent peu instruits, acceptent d'être guidés par le clergé. C'est l'époque de la pénitence publique, la plus célèbre étant celle de Louis le Pieux. La politique et la religion sont alors intimement mêlées. La monarchie féodale institutionnalise la fonction tandis que se développe la "chapelle royale". Pendant un siècle et demi, le confesseur sera un dominicain. S'il est parfois suspecté de partialité au profit de son ordre, son entente avec le roi est souvent parfaite, comme en témoignent les relations de Geoffroy de Beaulieu et de Saint Louis. A l'époque des grands conflits religieux, une légende noire entoure les confesseurs des rois, et cette mauvaise réputation s'accroît à partir du XVIIe siècle, lorsque les jésuites monopolisent la charge : de la persécution des templiers à la destruction de Port-Royal, de la bigoterie de Henri III à la révocation de l'édit de Nantes, on croit voir planer leur ombre inquiétante. En réalité, ils sont presque toujours des éléments modérateurs, ainsi le célèbre père de La Chaize qui, contrairement à l'opinion courante, s'efforça de tempérer la politique religieuse de Louis XIV. En fait, la logique de la monarchie absolue aboutissait à rendre caduque la direction de conscience. A partir de Richelieu, le confesseur ne s'occupe plus de politique ; il est désormais cantonné dans les affaires de la piété royale. Qu'il ne s'avise pas de s'élever contre les injustices sociales, qu'il n'aille pas affirmer que la guerre est opposée aux principes de l'Evangile. Pour ainsi dire muselé, il apparaît comme un "gadget" de la dévotion royale. Mme de Montespan ne parlait-elle pas de "La Chaize de commodité"? Né en 1946, docteur en Histoire et docteur ès Lettres, Georges Minois est spécialisé dans l'histoire des mentalités religieuses du Moyen Age et de l'Ancien Régime. Il est l'auteur de l'Histoire de la Vieillesse, de l'Antiquité à la Renaissance, Fayard, 1987.

04/1988

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Tourettes-sur-Loup au XVIIIe siècle. Hérésie et scandale au village

Pourquoi vouloir raconter l'histoire d'un village semblable à tant d'autres villages de Provence, d'un village où tout paraît s'être arrêté pendant des siècles jusqu'aux années 1950 dans lesquelles commence véritablement l'extraordinaire révolution d'une région qu'il est convenu d'appeler, depuis le début du XXe siècle, " la Côte d'Azur"? Peut-être parce que je suis née dans ce village le matin enneigé du 21 janvier 1942. Peut-être parce que, aux yeux de l'historienne que je suis, l'idée d'un village figé sur son promontoire depuis le Moyen Age, d'un village immobile enfermé dans son " patrimoine ", n'est pas recevable. Pourtant, si l'on ouvre les délibérations municipales, on verra l'éternel retour de problèmes lancinants : les mauvaises récoltes qui apportent les disettes, les impôts qu'il faut payer, les pauvres à qui l'on doit l'assistance, les enfants pour qui on doit payer un maître d'école, etc... Tout cela sur un fond d'élections annuelles des édiles locaux, les consuls, choisis immanquablement parmi les plus fortunés, ceux que l'on appelle les " apparents du lieu "... Mais, tous ces documents dépouillés, ainsi que les registres de baptême, mariages et sépultures qui livrent les stratégies d'alliances familiales et donnent les dates des crises les plus graves, celles qui sont dues aux guerres, aux famines ou à la peste, le " mal qui répand la terreur" et que l'on n'ose appeler par son nom au XVIll siècle, il restera toujours à comprendre les habitants de ce lieu, à connaître leur culture. Or, aux XVlIe et XVIlle siècles, la culture se définit dans et par le christianisme. Mais ce christianisme est divers. Il y a celui des évêques ou de leurs proches collaborateurs qui veulent introduire au village les réformes préconisées par le concile de Trente, qui veulent créer de nouvelles confréries. Il y a la religion des habitants qui s'enracine dans des traditions ancestrales. Il y a aussi la religion de certains groupes minoritaires qui ont vécu un moment au village, comme les protestants au XVIIe siècle, ou le petit groupe de " dévots " qui gravite autour d'un prêtre janséniste au début du XVIIIe siècle. Un prêtre accusé de doctrine suspecte et de vie scandaleuse...

09/2009