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Raymond Beltran

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Critique littéraire

Dans la peau de Patrick Modiano

Tout commence en 1968, lorsque Patrick Modiano, à la parution de son premier roman La Place de l’étoile, s’invente une date de naissance : 1947 au lieu de 1945. Il mettra près de dix ans pour rétablir son état civil, et plus de quarante pour s’en expliquer...Étonnant Modiano, toujours entre fiction et réalité. Lors de son entrée sur la scène littéraire, il entremêle sa date de naissance et celle de son frère disparu, une façon de rendre à celui-ci un hommage discret. Dans ses livres, surtout, il ne cesse de « vaporiser » des éléments réels, liés pour beaucoup à la période de l’Occupation qui l’obsède. Les gestapistes de la rue Lauriston, le duo Bonny-Lafont et surtout le mystérieux Eddy Pagnon, hantent ainsi ses textes, du premier au dernier roman.Au fil des ans, cependant, Modiano avance. On le décrit prisonnier des brumes des années 1940, le voici qui rédige un scénario sur Mesrine avec Michel Audiard ! Lui qui se présente comme le fils « d’un juif et d’une Flamande » porte sur ses parents un regard nouveau : le père équivoque et déchu des premiers textes est lentement réhabilité, pendant que la mère actrice se retrouve la cible tardive d’attaques frontales. En parallèle, il se construit une famille de papier où se croisent Maurice Sachs, Emmanuel Berl, Raymond Queneau, Georges Perec, Dora Bruder, Serge Klarsfeld, mais aussi Françoise Hardy et Catherine Deneuve.En se glissant dans la peau de l’écrivain, Denis Cosnard mène à travers les textes une enquête passionnante pour aller au-delà du mythe Modiano.

01/2011

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Policiers

Bunker

A Vollaville, plage du débarquement, le vieil Alfred Fournier possède un bar-hôtel qui a vu défiler collabos et résistants. Son fils Raymond et sa belle-fille Madeleine ont pris l'affaire en main et l'ont " modernisée " dans le style pub irlandais. L'établissement, rebaptisé le Dog Red accueille les touristes désireux de se plonger dans le passé de la Seconde Guerre mondiale et en particulier la nouvelle clientèle d'allemands. L'un d'eux s'est précisément installé au Dog Red. Bel homme d'une quarantaine d'années, toujours poli, il est d'une discrétion exemplaire. Il se nomme Jürgen Schneider, mais on n'en sait pas beaucoup plus sur lui. Il passe ses journées à se promener dans la campagne et consulte des cartes. Qu'est-il venu faire à Vollaville ? C'est ce que se demande Alfred. Grangier aussi se le demande. Grangier, c'est un fondu du débarquement qui vit en ermite dans un ancien blockhaus. Que la présence de l'Allemand cache un secret de fait de doute pour personne, surtout quand la mort violente survient. Et que l'arme du crime est un Garrant M1, l'arme des G.I. pendant la guerre. Dans ce nouveau roman, Philippe Huet reste fidèle à son style et à ses thèmes favoris, avec une forte présence de la Normandie, théâtre douloureux de la Seconde Guerre mondiale et des drames qui s'y sont déroulés. Pour autant, Bunker n'est pas un livre passéiste. Captivant de bout en bout, porté par des personnages attachants, il pose un regard attentionné et pudique sur les blessures des hommes d'aujourd'hui.

07/2008

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Policiers

Marseille sur maire

Rannou dit " le Breton ", lieutenant un brin taciturne, et Théo alias " Mach-Sept ", slameur invétéré en rupture d'embrouilles, stagiaire à l'Evêché de Marseille, forment un tandem atypique à la poursuite d'un sériai killer, " le tueur aux liasses ". Mais ce jour-là, la routine se dérègle salement lorsque le maire de la ville, Raymonde Charles, est sauvagement assassinée par des tueurs à moto... La DST, les RG, la mafia et les flics de tous bords se jettent sur l'affaire comme la vérole sur le bas-clergé. Tout le monde est sur le pont et curieusement, même le ministre de l'Intérieur Ange Pascali s'y colle. Tous suivent l'enquête de près, d'un peu trop près peut-être... Comme dirait Théo, " Pas besoin d'avoir fait St Cyr sur Mer pour deviner que les ennuis, les vrais ennuis, les gros ennuis vont débarquer sans prévenir ". Après un premier roman très remarqué, Serge Yves Ruquet enfonce ici le clou avec une délectation jubilatoire... " Syr a de la plume ! Intrigue ciselée, dialogues pimentés, style élégant, humour à fleur de mots et pour ne rien gâter, l'histoire est crédible, très crédible, ce qui fait froid dans le dos ".

10/2007

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Policiers

Omerta

" Le roman le plus passionnant que Puzo ait écrit depuis Le Sicilien, et où l'on retrouve sa voix mûrie par l'âge et la sagesse. " Publisher's Weekly Avec l'assassinat de Don Raymondo Aprile, s'écroule tout un rêve américain. Blanchiment de sa fortune, régularisation de ses affaires, subtils investissements : le vieux parrain new-yorkais, retiré de Cosa Nostra, avait gagné, pour lui et pour les siens, une place immaculée dans la haute société. Pourtant, à peine les funérailles dites, ses trois enfants assistent stupéfaits au sacre mafieux de leur cousin, le play-boy Astorre Viola. A lui, l'allégeance des Affranchis. A lui l'empire et la vengeance. A lui de sauver la famille du piège mortel qu'ont tendu des ennemis aussi implacables qu'inconnus. Mais les leçons criminelles d'hier valent-elles encore pour aujourd'hui ? Que peuvent les antiques lois de l'honneur et du silence, l'Omerta, contre les flots d'argent et de sang ? Quelle idée avait le Don en préparant son neveu à sa succession ? Et pourquoi ce secret autour de la naissance d'Astorre ? Des Etats-Unis à la Sicile, et retour, Puzo impose comme jamais son art, où l'odeur des orangeraies de Palerme rivalise avec celle des arrière-cours de Brooklyn.

11/2000

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Sciences historiques

Les dames de Touraine. Tome 1

Pour la première fois, un ouvrage s'attache à retracer la vie mouvementée et captivante non seulement de femmes célèbres, mais aussi et surtout de femmes méconnues, voire oubliées, effacées délibérément de l'Histoire dictée par les hommes. Qu'elles soient nées en Touraine, aient choisi d'y vivre ou s'y soient retirées pour finalement y mourir, elles ont marqué en leur temps cette belle province. Certaines sont parvenues à mener à bien leur projet religieux, comme Clotilde de Burgondie, actrice de la conversion de Clovis, et Marie Guyart, mystique, missionnaire, fondatrice des Ursulines de la Nouvelle-France, ou bien ont consacré leur existence et leur fortune à venir en aide aux pauvres et aux orphelins, comme Amélie Tonnellé et Ida des Acres de l'Aigle. D'autres, tendrement aimées d'un roi, ont subi bien des malveillances, comme Agnès Sorel, morte à 28 ans après un accouchement, et la merveilleuse Diane de Poitiers, ou bien, résistantes de la première heure, ont disparu dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, déportées dans les camps nazis, comme Raymonde Sergent, de SaintMartin-le-Beau, et Elisabeth Le Port, institutrice à Saint-Christophe-sur-le-Nais. Mais toutes méritent l'intérêt, tant leur parcours est empreint de courage, d'intelligence et de détermination…

04/2019

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Romans historiques

Le comte de Toulouse

Le Comte de Toulouse, paru en 1835, est le deuxième volume de la trilogie (Le Vicomte de Béziers-Le Comte de Toulouse-Le Comte de Foix) que Frédéric Soulié a consacré au Languedoc du XIIe et du XIIIe siècle, terre des Comtes de Toulouse, en proie aux passions antagonistes de la religion et de la liberté puis livrée aux atrocités de la guerre et de la répression religieuse. Raimond VI le Vieux comte déchu de Toulouse, son frère Baudoin, l'évêque Foulque et Simon de Montfort sont les protagonistes sombres de cette tragédie qu'est la Croisade contre les Albigeois pour ces terres de la Langue d'Oc, tragédie que met en scène Frédéric Soulié, mêlant, avec quelle maestria dans le suspens, la grande Histoire et l'intrigue romanesque autour d'Albert de Saissac et sa folle vengeance... Intransigeance des religieux, fanatisme et cupidité des Croisés français, manoeuvres retorses du Comte de Toulouse sont les ingrédients de ce roman historique noir avec, en toile de fond, la bataille de Muret et la chute annoncée de l'Occitanie... Laissez-vous donc entraîner dans cette haletante équipée que vous propose un des maîtres incontestés du roman-feuilleton historique, Frédéric Soulié, en quelque sorte l'Alexandre Dumas occitan !!!

06/2018

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Littérature française

L'oeuvre du grand lièvre Filou

Le regard de l'anthropologue est plus que jamais nécessaire pour redonner du sens à un monde qui s'étourdit de jour en jour. C'est ce que nous offre Serge Bouchard en nous invitant à monter dans son camion et à rouler, avec lui, plusieurs milliers de kilomètres en Boréalie et dans toute l'Amérique. Il nous conduit là où l'histoire, petite ou glorieuse, est passée... Athabasca, Bon-Désir, Pointe-aux-Trembles, Ouisconsin, Gogama, Saguena, Gespeg, Chibougamau ou Caniapiskau. Cet antirécit de voyage nous révèle des pays métissés, autochtones et français, ceux de Jean-Baptiste Laboucane, Anadabidjou, Lucille Marie Raymonde Savoie, Sarah Petit Couteau, Joseph Robidoux, Black Hawk ou Ochaga. L'oeuvre du Grand Lièvre Filou rassemble les chroniques que Serge Bouchard a tenues dans le magazine Québec Science entre 2009 et 2018. Observateur hors pair, il a su y partager son admiration pour les belles inventions de même que son indignation devant la bêtise humaine, la chimie pétrolière qui intoxique la planète ou l'architecture qui enlaidit les villes et les campagnes. Lire Serge Bouchard fait du bien. Il nous permet, à travers ses réflexions et sa démarche scientifique toute personnelle, de mieux nous ancrer dans la vie.

01/2018

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Poésie

Les sept mercenaires

Sept. Il existe toute une mystique autour de ce chiffre. Les sept archanges de l'apocalypse, les sept couleurs de l'arc-en-ciel, les sept péchés capitaux, les sept merveilles du monde, les sept notes de musique, et bien sûr les sept mercenaires. Pour tout vous avouer, je m'en fous, j'ai jamais cru à ces conneries de chiffres sacrés. Mais c'est vrai que si on cherche on trouve, c'est ça qui est beau dans le grand bordel magique de la vie. Parce qu'en y réfléchissant bien, les sept gaillards à qui je rends hommage dans ce livre, sont un beau mélange de tout ça à la fois : les sept archanges de l'apocalypse, les sept couleurs de l'arc-en-ciel, les sept péchés capitaux, les sept merveilles du monde, les sept notes de musique, et bien sûr les sept mercenaires. Mais ce sont surtout sept chiens magiques, sept étoiles noires et tordues du drapeau américain, sept moudjahidines de la bibine, sept poilus sacrés, sept sauvages du mot de l'art et de l'amour, bref sept grands poètes. Sept bonhommes que j'aime, même s'ils m'ont bercé trop près du mur. Voilà donc sept hommages pour sept artistes. Dans l'ordre d'apparition : J. D. Sallinger, Richard Brautigan, Charles Bukowski, Henri Miller, John Fante, Jim Harrison et Raymond Carver. Comme dit Al Pacino dans Donnie Brasco : "Je te raconte pas ! " En plus on m'informe que Daniel Damart, le joyeux éditeur aurait éternellement sept ans et que Régis Gonzalez le grand qui crayonne avec mes mots aurait sept doigts. Moi-même il me reste sept dents. La vie est dingue. C'est merveilleux non ?

10/2020

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Littérature française

Monsieur Incapable

Monsieur Incapable est venu au monde avec un poil dans la main et une incapacité à réaliser quoi que ce soit de positif et de fructueux. Cet inadapté chronique refuse de travailler et de s'impliquer dans la société. Sa religion n'a qu'un dogme : le salut de la planète viendra des flemmards et des incapables. Il vit tantôt dans un dortoir caritatif, tantôt dans un grenier, comptant sur l'affection d'amis comme Raymond, un SDF philosophe, Mamamé de Clignancourt, la reine du pilaf, Fantine, amoureuse de l'amour, Adeline, une petite poétesse de rue... Malgré lui, il se trouve enrôlé dans des aventures absurdes qui le dépassent. Avec une bande d'anarchistes, il s'attaque au siège du patronat, échappe à la prison, n'échappe pas à un psy déprimé et à une infirmière délirante, avant de se faire élire à la tête du pays avec pour programme l'Incapabilisme : "Ne rien foutre, se la couler douce". Au moment où le Travail et l'Effort seraient sur le point d'être vaincus, Wall Street et sa mafia renvoient impitoyablement Monsieur Incapable à sa vocation première : glander. Ce roman extravagant et nihiliste, dans la lignée d'Alfred Jarry, se moque joyeusement des valeurs productivistes de nos sociétés où l'on "s'use la santé au boulot pour gagner un fric que l'on s'empresse de dépenser d'une façon conne ou ignominieuse gagée sur la sueur de gamins bossant pour trois roupies." Alors que la production et la consommation frénétiques ravagent la planète, l'Incapabilisme est-il la philosophie adéquate de notre temps ? L'auteur n'a aucune illusion, son espoir n'est pas politique, mais comique. S'il fait rire les lecteurs, le reste lui sera pardonné.

09/2020

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Histoire de France

L'affaire Bolo. Trahisons, menées secrètes et haines politiques durant la Grande Guerre

De tous les scandales de trahison qui ont éclaté au coeur de la Grande Guerre, l'affaire Bolo est sans doute celui qui, à l'époque, a le plus profondément marqué les esprits, bien plus que l'affaire Mata-Hari dont on écrira la légende des années après. Pendant des mois et des mois, l'opinion publique en a suivi les développements avec une curiosité passionnée. La personne de Paul Bolo, poursuivi pour intelligences avec l'ennemi, fascine. Figure du Tout-Paris de la finance et de la politique, Bolo a un passé rempli d'aventures et de mésaventures et un présent fait de spéculations financières, de richesses et de mondanités. Il a ses entrées à l'Elysée. Il est un ami intime de Joseph Caillaux. Ce personnage de roman ne serait-il qu'un aventurier de haut vol ? Aurait-il trahi en pactisant avec les Allemands ? Les soupçons qui pèsent sur lui, bientôt les accusations d'intelligences avec l'ennemi qu'on formule à son encontre, sont-ils justifiés ? On dénonce un scandale antipatriotique mais ne veut-on pas en réalité fabriquer une affaire politique ? A travers Bolo, ne cherche-t-on pas surtout à jeter le discrédit sur Joseph Caillaux, l'adversaire de Raymond Poincaré et de Georges Clemenceau, celui qui s'oppose à leur ligne jusqu'au-boutiste et souhaiterait que l'on privilégie la recherche de solutions de paix ? Le livre de Christian Feucher est le récit de cette affaire. C'est le portrait d'un personnage hors du commun, Paul Bolo. C'est la relation des enquêtes menées par le contre-espionnage français et les magistrats instructeurs du Conseil de Guerre. C'est l'histoire des haines politiques qui, en ces circonstances, ont vu s'affronter Caillaux, Poincaré et Clemenceau.

03/2018

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Faits de société

LETTRES DE PRISON

Il est délicat de publier les lettres d'une morte. Si je le fais ici, conscient des légitimes hésitations de la famille de Gabrielle Russier et ses amis les plus proches, mais avec leur accord, c'est pour deux raisons. La première : après tout ce qu'on s'est permis d'écrire ici et là sur Gabrielle, sans la connaître ou en l'ayant connue (et je ne réserve pas un traitement de faveur à mon propre texte), il m'a semblé indispensable de la laisser s'exprimer elle-même, de lui donner " la parole ". La deuxième : il m'a paru difficile de ne pas faire sortir de l'ombre des lettres qui constituent, à mon sens, un document humain d'une qualité exceptionnelle. Elles sont de nature à permettre, aux yeux de n'importe qui, ce qu'on pourrait appeler la "réhabilitation" de Gabrielle. Ses épreuves s'y reflètent avec une vérité bouleversante. On y suit pas à pas le progrès de son désespoir, et quelquefois de son espoir. Elles expriment ce qu'elle a vécu mieux que tous les commentaires et rendent un son qui ne trompe pas. Comme je l'ai dit, elles sont authentiquement "le journal d'une angoisse". A l'heure où l'on privilégie volontiers la "littérature de témoignage", elles apparaissent en outre, souvent, comme l'oeuvre d'un véritable écrivain. La plupart d'entre elles ont été écrites de prison - lors du deuxième séjour aux Baumettes, en avril, mai et juin 1969. Un certain nombre, pourtant, sont antérieures et sont données à titre de repères. D'autres enfin, plus rares mais particulièrement importantes, ont été envoyées de "La Recouvrance", la maison de repos des Pyrénées, quelques semaines et parfois quelques jours avant le suicide de Gabrielle. Raymond Jean

03/1970

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Economie

Histoire de l'analyse économique. Tome 2, L'âge classique (1790 à 1870)

J. A. Schumpeter (1883-1950) a été l'un des derniers grands économistes capables d'embrasser toute l'histoire de l'économie, celle de son temps et celle du passé. Il s'en était préoccupé de bonne heure : avant 1914, il avait rédigé, pour un ouvrage collectif dirigé par Max Weber, une Esquisse de l'histoire de la science économique. Il devait y revenir, après avoir écrit Business Cycles (1939) et Capitalism, Socialism, and Democracy (1942), et consacrer les neuf dernières années de sa vie à la préparation de cette History of Economic Analysis, qui parut en 1954, après sa mort. Non seulement la science de Schumpeter est immense, mais son style, son ton, la finesse de ses aperçus appartiennent à l'un des très grands hommes de culture de notre siècle, parfait représentant de "l'école autrichienne " et contemporain spirituel de Freud, Wittgenstein, Musil, Zweig, Mahler, Schànberg... Selon Schumpeter, la science économique se caractérise par la maîtrise, dans le domaine économique, de l'histoire, de la statistique et de la théorie. " Il serait illusoire, écrit-il, d'espérer que l'on comprendra quoi que ce soit aux phénomènes économiques [...] sans maîtriser suffisamment les données historiques. Il est de fait que les erreurs fondamentales qu'on commet aujourd'hui en analyse économique sont plus souvent dues à un manque d'expérience historique qu'à toute autre lacune de la formation des économistes ". La véritable culture économique exige donc de combiner la Vision historique avec la maîtrise des techniques d'observation et des modèles théoriques. Et ce livre explique comment, par des synthèses successives, s'élabore et progresse réellement la connaissance. Deux notions, que Raymond Barre dégage dans sa préface, en éclairent la lecture : celle de filiation des idées scientifiques ; et celle de situation classique, où les progrès de l'analyse se coordonnent et se consolident.

01/2004

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Beaux arts

La Défense passe à l'attaque. Itinéraire d'un bâtisseur

La vie de Christian Pellerin est une épopée digne des meilleures fictions : la réussite la plus éblouissante y voisine avec des échecs retentissants, la vie privée vient se mêler à la vie professionnelle, les déchaînements médiatiques font écho à des instructions judiciaires en cascade. Le combat commence très jeune. Christian Pellerin se construit en s'opposant à un père violent qui le rejette. Etudiant à l'ESSEC, il lui faut vendre le week-end des appartements afin de poursuivre ses études. Ensuite, les choses s'accélèrent : A 25 ans il monte sa propre entreprise, construit appartements puis bureaux par centaines et, dès la fin des années 70, contribue par ses idées et son énergie à la relance du quartier de La Défense, alors en panne. A 35 ans, il figure parmi les plus grosses fortunes de France. Puis c'est la chute. Crise économique, mévente des bureaux, série de mises en examen, campagne médiatique, acharnement de la justice, et jusqu'à sa propre épouse qui déclenche contre lui une série d'actions toutes plus insidieuses les unes que les autres. Tout s'achèvera par des non-lieux, mais l'homme est à terre. Pas pour longtemps. Bientôt il recommence à entreprendre, construire, aménager, créer la ville, humaniser les bureaux. Celui qui fut proche de Raymond Barre comme de François Mitterrand mérite donc bien le titre qui lui fut donné au temps de sa splendeur : pour toujours il restera "le roi de La Défense". Son livre fourmille d'anecdotes sur l'art de construire et la déchéance actuelle des villes, le rôle des politiques et de l'administration, la mort d'un métier au profit des "bétonneurs". En conservant le même enthousiasme, Christian Pellerin nous fait revivre un des épisodes les plus flamboyants et méconnus des "Trente Glorieuses" : l'épopée l'immobilière d'une France qui croyait alors en son avenir.

10/2014

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Littérature française

Le tapis du salon

Quoi de commun entre un kidnappeur apprivoisé par sa victime, un garçon ne lâchant jamais la main d'un frère imaginaire, une mère sans scrupules volant son fiancé à sa propre fille, un frère follement amoureux de sa sœur handicapée, un poète en herbe mort d'avoir plongé d'une falaise à marée basse ? Tous ces personnages anonymes, paumés, décalés, silencieux, peuplant un univers en apparence banal à crever, ont une histoire extraordinaire à raconter. Mais seul un détail peut nous y faire accéder. Une promesse de jeunesse non tenue, un coucher de soleil, la mort d'un poisson rouge, l'envoi d'une lettre anonyme ou une simple tache sur un tapis, tout est prétexte à Annie Saumont pour creuser les failles d'une humanité à la dérive, qui pourtant s'acharne à résister. Véritable orfèvre de l'écriture, Annie Saumont scrute notre quotidien, s'attache aux situations qui dérapent, aux manifestations de trouble, jusque dans le langage, miroir de tous les dérèglements affectifs et sociaux. Partant d'un fait divers ou d'une anecdote, elle croque ses antihéros au moment où leur vie bascule. Chacune de ses nouvelles est comme un détail d'un même tableau, formant une peinture de société sombre, implacable et poignante. Du très grand art ! Avec déjà plus de trois cents nouvelles et trente recueils couronnées par les prix les plus prestigieux, Annie Saumont est un cas unique dans les lettres françaises. Souvent comparée à Raymond Carver, elle a entièrement consacré son oeuvre à la nouvelle. Et comme en témoigne la critique littéraire - qui ne cesse de l'encenser, année après année, et de voir en elle la plus talentueuse des nouvellistes de langue française -, Annie Saumont est toujours aussi moderne.

01/2012

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Critique littéraire

C'est l'histoire de la Série Noire. 1945-2015

La Série Noire est née durant l'été 1945. Marcel Duhamel l'a dirigée pendant trente-trois ans, au sein de la maison d'édition de Gaston et Claude Gallimard. Ami de longue date de Jacques Prévert et de Raymond Queneau, féru de littérature américaine, Marcel Duhamel s'est entièrement voué à cette passionnante et frénétique entreprise éditoriale, commencée modestement avant de devenir l'une des collections phares de la NRF. Bon marché et largement diffusée, la Série Noire a été accueillie à bras ouverts par les lecteurs français de l'après-guerre fascinés par l'Amérique, scène mythique de ces romans noirs rugueux et haletants, hérités des pulps et puissamment relayés par le cinéma. « C'est Duhamel qui a créé le genre avec sa Série Noire, a pourtant écrit Manchette. Duhamel a inventé la grande littérature morale de notre époque. Il faisait semblant de ne pas le savoir. » L'homme, professionnel tenace, n'était pas dogmatique ; sa collection ne l'a pas été plus que lui, trouvant, de son vivant comme à sa suite, les moyens de se réinventer ou de se réajuster, sans piétiner l'héritage. Jamais un album n'avait été consacré à l'histoire éditoriale, commerciale et littéraire de cette collection emblématique, riche de quelque trois mille titres. L'anniversaire de ses soixante-dix ans offre l'occasion d'y remédier, en retraçant un parcours rythmé par la succession de quatre directeurs et par les métamorphoses d'un genre, porté par plusieurs générations d'auteurs - anglo-saxons, français puis du monde entier -, tous porteurs d'une certaine conscience de notre temps. Trois cents documents, issus notamment des archives de la maison Gallimard, viennent ainsi illustrer des contributions inédites sur l'histoire de la Série Noire, d'hier à aujourd'hui.

11/2015

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Monographies

Gaston Chaissac

Improvisateur de génie, Gaston Chaissac (1910-1964) a créé une des oeuvres les plus singulières de son époque. Fils de cordonnier, il est initié à la peinture par Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss, rencontrés par hasard à Paris, en 1937. Encouragé dans cette voie, il invente très rapidement un alphabet pictural qu'il va faire évoluer tout au long de sa vie. Au cours de ces années cruciales, dans un Paris en pleine mutation, Chaissac assimile l'essentiel du contexte artistique d'alors et se forge une vaste culture. Prolifique, ludique, et polymorphe, sa production visuelle aborde tous les genres. L'étourdissant dessinateur qu'il est dès ses débuts exerce sa verve aussi bien dans le domaine de la peinture et du collage, que celui des objets récupérés, métamorphosés avec autant de faconde que de délicatesse, composant un monde paradoxal, à la fois théâtral et confidentiel. Au plasticien se superpose en même temps l'écrivain, dans une activité en miroir, qui révèle un prodigieux épistolier et un poète hors norme. Des milliers de lettres envoyées pendant plus de vingt ans tous azimuts, vont lui permettre aussi de tisser des liens avec grand nombre de ses contemporains (Albert Gleizes, André Bloc, Raymond Queneau, Jean Paulhan, Anatole Jakovsky, André Lhote, Jean Dubuffet, ...) tout en restant volontairement en marge depuis le bocage vendéen qu'il ne quittera jamais. Ce monument épistolaire unique en son genre fascine par l'aisance des jugements, la pertinence des points de vue et la lucidité avec laquelle celui qui se disait "peintre rustique moderne" , joue de son besoin paradoxal de distance et de proximité. Cette première monographie, en forme de portrait, met volontairement à égalité le peintre et l'écrivain, et dessine l'aventure de Gaston Chaissac comme l'une des mutations les plus représentatives que la modernité a connue au siècle dernier.

11/2022

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Critique Poésie

Mes sept familles

Sept familles ? Ce sont celles que Jacques Réda reconnaît ici comme autant de familles d'adoption car elles auront littérairement nourri et édifié l'auteur de L'Herbe des talus. Sept familles ? Ce sont celles de sept écrivains, plus ou moins de la génération de son propre père, et qu'a connus l'auteur, comme on dit, de leur vivant. Le directeur de la NRF qu'il fut de 1987 à 1996 est devenu leur ami et il propose ici, comme une reconnaissance de dette, à la fois de parlants portraits et, pour chacun d'eux, une des poétiques des plus pointues, une esthétique des plus justes qui leur ait jamais été consacrées. Car Jacques Réda -on l'oublie trop souvent si on ne l'ignore pas - est l'un des lecteurs les plus fins qu'a connus la littérature française de notre époque. Sept familles ? Il s'agit, dans l'ordre alphabétique, de celles de Jean Follain, d'André Frénaud, de Lorand Gaspar, de Jean Grosjean, de Louis Guillaume, de Francis Ponge, de Jean Tardieu - et puisqu'il faut toujours qu'une pièce rapportée élargisse heureusement chaque famille, au risque de faire mentir notre titre : de l'impayable Raymond Queneau. Les lecteurs auront ainsi la chance de redécouvrir des auteurs essentiels pour la compréhension de l'histoire littéraire de la fin du XXe et du début du XXIe siècle et - clé unique pour la compréhension de son oeuvre- de la bibliothèque intime de Jacques Réda. Jacques Réda est né le 24 janvier 1929 à Lunéville. Du même auteur, les éditions Fario ont publié dans la collection Théodore Balmoral, Le Chant du possible, écrire le jazz, en 2021 et avec Alexandre Prieux, Entretien avec Monsieur texte en 2020.

11/2022

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Cinéma

Mes Moires. Un pont sur les étoiles

En 1975, un magazine de bande dessinée fait une entrée remarquée dans les kiosques. Son nom ? Métal hurlant. Il est fondé par quatre mousquetaires nommés Jean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet, Bernard Farkas et Jean Giraud/Moebius qui prennent le nom d'"Humanoïdes associés". "Métal" révolutionne le paysage du neuvième art, inocule le virus de la science-fiction à toute une génération et invente la BD rock, avant de conquérir l'Amérique sous le titre de Heavy Metal. Infatigable découvreur de talents, éditeur de BD et de romans sous le label Les Humanoïdes associés, doté d'une culture encyclopédique et d'une capacité à trouver deux idées (minimum) à la minute, Jean-Pierre Dionnet est le rédacteur en chef inspiré de Métal hurlant, tout en poursuivant une oeuvre de scénariste pour Enki Bilal, Raymond Poïvet, Jean Solé, Jean-Claude Gal ou encore Beb Deum. Mais sa carrière ne s'arrête pas là. A la télévision, il lance les émissions L'Impeccable et Sex Machine avec son complice d'alors Philippe Manoeuvre, dans le cadre des Enfants du rock sur Antenne 2. Sur Canal +, il rend hommage au cinéma populaire dans Cinéma de quartier et aux classiques du cinéma d'horreur dans Quartier interdit. Puis il fonde une société de production, Des Films, qui contribue grandement à faire découvrir en France le cinéma asiatique. Dans son autobiographie, Jean-Pierre Dionnet ne fait pas qu'évoquer ses souvenirs, accompagnés d'anecdotes savoureuses et de portraits sensibles de tous ceux qu'il a croisés, de René Goscinny à Moebius (son ami), de Serge Gainsbourg à Richard Widmark ou de Federico Fellini à... Michael Jackson. Il se livre aussi à un plaidoyer passionné en faveur de tous ces arts longtemps qualifiés de mineurs et qui occupent enfin une place centrale dans la culture d'aujourd'hui.

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Autres éditeurs (P à T)

Les devoirs d'Edmond

" Ma maman est morte. Je le dis comme c'est arrivé, brusquement. Quelques minutes avant que la mer l'avale, on s'amusait tous les deux. Elle était le requin, j'étais le surfeur. On l'a retrouvée le lendemain, comme la boîte noire d'un avion. On ne meurt pas en vacances. C'est pas juste. On peut pas être très heureux et très malheureux la même journée. C'est trop rapproché. " " Ma maman est morte. Je le dis comme c'est arrivé, brusquement. Quelques minutes avant que la mer l'avale, on s'amusait tous les deux. Elle était le requin, j'étais le surfeur. On l'a retrouvée le lendemain, comme la boîte noire d'un avion. On ne meurt pas en vacances. C'est pas juste. On peut pas être très heureux et très malheureux la même journée. C'est trop rapproché. " De retour d'un voyage au dénouement malheureux, le jeune Edmond doit apprendre à vivre sans sa mère, pendant que son père essaie de cacher sa peine et que sa soeur ne semble pas vraiment comprendre que leur maman ne reviendra pas. Edmond tente de venir en aide à sa famille en faisant des grilled cheese (avec du beurre des deux côtés, comme sa maman) et toute sortes de petites tâches quotidiennes. Il en vient à se dire qu'il pourrait trouver un boulot... Il n'a peut-être que dix ans, mais ça lui permettrait de faire sa part. Sur le chemin du travail, Edmond rencontrera Raymond et son chat Dali. Au fil de leurs échanges et de sa première expérience professionnelle, il découvrira que rien ne sert de précipiter les choses, qu'il peut encore attendre avant d'être un adulte et qu'il peut prendre le temps d'être un enfant et de vivre son deuil avec ses proches.

09/2021

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Contes et nouvelles

Ecrits de la bête noire

Ces trois textes inédits de René Daumal ont paru respectivement dans les troisième, quatrième, puis huitième (et ultime) livraisons d'un éphémère mensuel de 8 pages nommé La Bête noire (1935-1936), imaginé par Marcel Moré, Roger Vitrac, Michel Leiris, Raymond Queneau et Jacques Baron, et qui a compté Antonin Artaud ou encore Le Corbusier parmi ses contributeurs. La revue, à peine née, est l'objet de vives tensions entre plusieurs grandes figures du milieu littéraire, et cristallise les divisions de l'avant-garde, notamment entre les surréalistes et leurs dissidents. Georges Bataille refuse avec véhémence d'y participer, sans parler de l'ombre menaçante d'un André Breton soucieux de préserver son territoire. Dès le deuxième numéro, Leiris et Queneau eux-mêmes souhaitent la disparition de La Bête Noire qu'ils ont conçue comme une forme d'union sacrée ! Daumal rentre pour sa part d'un séjour aux Etats-Unis, Le Grand Jeu est derrière lui, il retrouve brièvement Paris et ses amis avec ennui, voire une forme de dégoût. Il s'installe à Genève et ces querelles de chapelles sont loin de ses préoccupations. Mais il ressent la décrépitude du milieu poétique et il se fait l'écho rageur, désenchanté de cette fin de cycle à laquelle il semble adresse un "au-revoir ! " cinglant dans ces textes corrosifs et lucides, qui évoquent une société triste, vide, qui a sombré dans le bavardage et qu'il serait urgent de désinfecter. L'esprit moderne, déchu, consume en 1935 ses restes de truquages et de combines, les déceptions vis-à-vis des promesses qu'il n'a pas su tenir finissent de l'anéantir, et l'époque, de passion et d'action, politiquement tendue vers le pire - dans laquelle les intellectuels se démènent, "contre-attaquent" ou pataugent - accélère cette faillite, la leur.

09/2021

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Essais

Ecrits sur l'image

Ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, Alain Bergala est critique de cinéma mais aussi un enseignant, pédagogue et grand spécialiste de l'image fixe. Il a écrit de nombreux textes critiques sur la photographie depuis 1976. L'objectif de cet ouvrage est de rassembler et de rendre accessible à nouveau, une sélection de textes importants parus dans les Cahiers du Cinéma et les Cahiers de la photographie de 1976 à 2020 choisis par l'auteur lui-même avec la complicité d'Agnès Sire. Alain Bergala a créé notamment la collection Ecrit sur l'image aux Cahiers du Cinéma associant un écrivain à un photographe. Parmi les contributions les plus marquantes, elle a donné lieu au premier ouvrage de Sophie Calle, Suite vénitienne, en 1983. Alain Bergala a écrit de nombreux textes pour cette collection tels que Les absences du photographe (1984) à propos de Raymond Depardon, véritable tournant dans l'histoire du médium photographique. L'ouvrage comprendra également d'autres contributions parues dans plusieurs revues et monographies sur des photographes contemporains depuis les années 1980 jusqu'à aujourd'hui parmi lesquels Marie Bovo, Robert Frank, William Klein, Sergio Larrain, Bernard Plossu, Denis Roche, Weegee... Ces textes seront répartis selon trois axes thématiques : l'image absente, l'acte photographique et la relation au modèle, ainsi que les liens entre photographie et cinéma. Cette dernière partie sera principalement constituée d'entretiens à bâtons rompus avec des cinéastes notamment un long et remarquable échange avec Wim Wenders, ainsi qu'une sélection d'essais sur plusieurs réalisateurs dont Abbas Kiarostami. Son approche du médium photographique à travers les prismes de l'image fixe et de l'image mouvement, ouvre sur des points de vue inédits. Avec l'éclairage des connaissances actuelles, ces écrits soulèvent de nombreuses questions qui résonnent encore aujourd'hui fortement dans la pratique des photographes contemporains.

10/2021

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Cinéma

Eclats de rire. Variations sur le corps comique

Comme on rit beaucoup aujourd'hui sur le petit écran et sur la scène des music-halls, des grands et des moins grands parmi les artistes et les bateleurs contemporains sont passés ici en revue. Mais voici un drôle de renversement de situation : n'a-t-on pas longtemps cru que l'art comique ne se remettrait pas de la disparition des génies du burlesque qui ont occupé le grand écran ? En suivant à la trace Chaplin, Keaton, Laurel et Hardy, les Marx Brothers, puis Tati, Rozier, de Funès, ou Jerry Lewis, ce sont les changements qui affectent le rire, surtout quand celui-ci passe du grand au petit écran, que ce livre cherche à mettre en scène. Mais ce voyage chez les rieurs d'hier et d'aujourd'hui n'est pas empreint de nostalgie. Des bêtes de scène sont ici saluées - Raymond Devos, Pierre Desproges, Rufus, Philippe Caubère, Dany Boon... - qui témoignent que le rire ne cède pas à la pente d'une vulgarité qui menace toujours. En mettant en scène des corps comiques, ceux du cinéma, du théâtre, de la scène de music-hall ou de la télévision, ce livre est sous-tendu par une réflexion sur la nature du rire où le corps du rieur répond à sa manière à celui du créateur de rire. Renouant ainsi avec l'esprit de Molière, mais aussi avec les interrogations de Stendhal ou de Baudelaire, Eclats de rire affirme que le rire ne cesse d'enrouler corporellement le haut et le bas, le petit et le grand, Arlequin et Pantalone le noble et le vulgaire, mais aussi de mettre en relation le haut et le bas de la scène, le public et l'artiste.

01/2002

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Histoire des arts décoratifs

L'Art déco France-Amérique du Nord

Avec l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, l'Art déco séduit le monde. De New York à Paris, la presse célèbre cet événement qui impose durablement ce style universel. Traversant l'Atlantique à bord de fastueux paquebots tels Ile-de-France et Normandie, des grands décorateurs français comme Jacques-Emile Ruhlmann, Jules Leleu, André Mare, Jean Dunand et Pierre Chareau exposent dans les grands magasins, de New York à Philadelphie. Du Mexique au Canada, cet engouement est porté par des architectes nord-américains formés à l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris dès le début du xxe siècle, puis à l'Art Training Center de Meudon et à la Fontainebleau School of Fine Arts, deux écoles d'art fondées au lendemain d'une Première Guerre mondiale qui a renforcé les liens entre les deux continents. L'Amérique de Raymond Hood et de Wallace K. Harrison, auteurs du Rockefeller Center, adopte les architectes et artistes français Léon Arnal, Edgar Brandt, Jacques Carlu, Paul Cret, Alfred Janniot... Les recherches inédites de cet ouvrage dévoilent une émulation réciproque qui s'illustre aussi bien dans l'architecture et l'ornementation des gratte-ciel que dans le cinéma, la mode, la presse, le sport et l'art de vivre. Le nouveau style est porté par des figures telles que Paul Iribe et Cecil B. DeMille, Jean Patou et Paul Poiret, Lindbergh, Costes et Bellonte, Joséphine Baker ou Johnny Weissmuller. Trente-sept textes et 350 illustrations permettent de découvrir les liens uniques qui unissent la France et l'Amérique, depuis la statue de la Liberté de Bartholdi jusqu'au Streamline qui succède à l'Art déco. Ce nouveau design aux lignes fluides et galbées surgit dans les années 1930 et sera la vedette de la New York World Fair de 1939, qui a pour thème "The World of Tomorrow" .

10/2021

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Histoire du droit

La justice au cinéma

Une analyse passionnante de la justice et du droit au cinéma à travers 20 grands classiques L'ambition de cet ouvrage est d'étudier les rapports entre la justice et le cinéma. Il ne s'agit pas d'analyser, avec une exhaustivité résolument impossible, les considérations de justice dans la multitude des oeuvres cinématographiques. Depuis que le cinéma est cinéma, la caméra explore et illustre l'idée de justice et tout ce que celle-ci suppose comme conséquences. Comment le cinéma se saisit-il de la justice, comment l'appréhende-t-il ? Qu'est-ce que le cinéma dit de la justice ? Les films de justice, filmés à un moment précis de l'histoire juridique, souvent contemporains du spectateur, avec une volonté de vraisemblance qui en fait régulièrement de fins documents, fouillés et approfondis, sont les témoignages d'une époque, d'un événement, d'une institution, voire d'une certaine conception de la justice. C'est l'objet de cet ouvrage, qui nous plonge dans l'analyse de 20 films, français ou étrangers, considérés comme des classiques du genre. 20 Films commentés Accusée, levez-vous ! (Maurice Tourneur, 1930) Jenny Frisco & Le Coupable (William Wellman, 1932 et Raymond Bernard, 1937) Vers sa destinée (John Ford, 1939) Boomerang ! (Elia Kazan, 1947) Le Procès Paradine (Alfred Hitchcock, 1947) Winslow contre le Roi (Anthony Asquith, 1948) Madame porte la culotte (Georges Cukor, 1949) Justice est faite (André Cayatte, 1950) Témoin à charge (Billy Wilder, 1957) Douze en hommes en colère (Sidney Lumet, 1957) Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957) Autopsie d'un meurtre (Otto Preminger, 1959) La Vérité (Henri-Georges Clouzot, 1960) Le Septième Juré (Georges Lautner, 1962) Le Verdict (Sidney Lumet, 1982) Erin Brockovich. Seule contre tous (Steven Soderbergh, 2000) L'Hermine (Christian Vincent, 2015) La Tête haute (Emmanuelle Bercot, 2015) My Lady (Richard Eyre, 2018) Mon crime (François Ozon, 2023)

10/2023

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Histoire de France

Midi rouge, ombres et lumières. Tome 4, La Libération et les années tricolores (1944-1947)

Le débarquement allié du 15 août 1944, sur les côtes varoises, donne le coup d’envoi de la libération de la Provence. Le 28 août, prises sous le feu de l’armée française de Libération et de l’insurrection populaire, les troupes allemandes capitulent à Marseille. Les nouveaux pouvoirs républicains se mettent en place, sous la direction du commissaire régional de la République, Raymond Aubrac. S’ouvre alors, jusqu’en 1947 et l’instauration de la 4 e République, une période de transition décisive. Ce quatrième volume de la série Midi rouge, ombres et lumières, après avoir présenté un tableau du département pendant l’été 1944, puis les combats de la Libération, analyse les diverses étapes de ce processus, à Marseille et dans sa proche région. Il évoque les problèmes auxquels les nou-velles institutions ont à faire face : l’effort de guerre, le ravitaillement et le redresse-ment économique, l’épuration, le maintien de l’ordre, le retour des absents (déportés, prisonniers de guerre, requis du STO), le rétablissement de la démocratie, les grandes réformes économiques et sociales. Dans ces années tricolores et d’union nationale, l’ouvrage s’intéresse au rôle et à la stratégie des divers acteurs politiques et sociaux, des organisations de Résistance, du patronat et de la classe ouvrière, des syndicats et partis, PCF, SFIO, MRP, ainsi qu’aux destins individuels, dont certains d’importance nationale, comme celui de Gaston Defferre, François Billoux ou Germaine Poinso-Chapuis. L’auteur ne néglige pas pour autant les mutations culturelles importantes d’une période effervescente. Cet ouvrage complète l’histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône, commencée par la période des années 1930. Il comble également, à la lumière des recherches les plus récentes et en s’appuyant sur de nombreux fonds d’archives publics et privés, une lacune historiographique.

11/2014

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Santé, diététique, beauté

Royal Rife. L'homme qui savait guérir le cancer

Génie ou savant fou, Royal Raymond Rife est connu aux Etats-Unis pour ses recherches non orthodoxes sur le cancer dont il prétendait avoir découvert l'origine. Expérimentée depuis les années 1930, sa technique de guérison est réputée avoir guéri de nombreux malades. Elle s'est aussi attirée les foudres de la médecine dite "officielle" . De 1950 jusqu'au milieu des années 1980, un certain nombre de scientifiques, qui ont travaillé indépendamment les uns des autres, ont pourtant pu vérifier les principes scientifiques sur lesquels se basaient les guérisons cliniques que Rife avait obtenues. Aujourd'hui, de nouvelles et nombreuses recherches corroborent massivement les théories originales sur le cancer que Rife avait énoncées voici plus de 50 ans. Parmi ces scientifiques figurent des chercheurs spécialisés dans l'étude du SIDA. "Barry Lynes nous livre ici un chef-d'oeuvre... On connaît la cause du cancer et comment le guérir depuis les années 1930, mais le cartel médico-pharmaceutique a toujours empêché l'humanité de bénéficier de ces découvertes. Aidons Barry à donner une nouvelle vie aux travaux fondamentaux de Rife". Dr. Roy Kupsinel, rédacteur en chef de Health Consciousness Journal. "Je trouve ce livre superbe et bien supérieur à ce que nous autres scientifiques pourrions écrire... J'ignorais tout du microscope de Rife il y a peu de temps encore, et je suis ravie qu'il n'ait pas disparu. J'encourage tout un chacun à faire ce qui est en son pouvoir pour aider ces recherches. Je remercie encore et encore l'auteur de ce livre". Dr. Florence B. Seibert. Créatrice du test cutané de dépistage de la tuberculose. Membre de la Women's Hall of Fame de Seneca, N. Y.

06/2019

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Littérature française

Swiftitudes. De la rapide consolation d'un chagrin d'amour

Leur histoire avait commencé heureuse, légère, éblouissante, florissante, les deux êtres s'étaient métamorphosés en un seul, magnétique et fort, profus de splendeur. Puis, subrepticement, elle s'était annulée d'elle-même, aussi vite qu'elle avait pris forme, telle une bulle de savon. Swiftitudes n'est pas la minutieuse radiographie d'un chagrin d'amour. C'est bien plutôt une sorte de "manuel d'indépendance à l'usage des filles", où on apprend, pour son plus grand bonheur, par quelles voies échapper à la fatalité de l'accablement. Plutôt que de se laisser aller à la mélancolie d'usage, la narratrice, une jeune femme d'aujourd'hui au bon sens normalement trempé, embarque littéralement pour un voyage imaginaire tissé de rencontres et de coïncidences troublantes dont Swift sera le guide. Swift dont elle a rêvé une nuit alors qu'elle venait de se séparer de son amoureux... qui justement avait écrit sur l'auteur des Voyages de Gulliver. Et le récit de se transformer en une formidable dérive où l'aventure imaginée devient bien plus riche que la vraie histoire d'amour : les hasards, les rêves, les illuminations prennent le pas sur le désir ou la nostalgie et de Molière à Nerval, de l'artiste Raymond Hains à Matisse, d'Yves Klein à... Swift, on rapprend le pouvoir exaltant du beau et de l'art. Non sans mal parfois, quand les amis de la narratrice tentent de la ramener à la raison ou quand elle-même se laisse rattraper par le spectre de la tristesse. Mais il y a une irréductible loufoquerie dans ce conte qui, avec sa fausse ingénuité et son sens ravageur du non-sens, est là pour donner toutes les raisons, à l'instar de Swift, de poursuivre l'inaccessible étoile. Swiftitudes, contrairement à solitude, rime ici avec plénitude.

09/2003

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Droit

QUI EST LE JUGE ? Pour en finir avec le tribunal de l'Histoire

Un mal hante l'époque : la manie compulsive de juger. Tout le monde semble vouloir juger tout le monde, comme si cette escalade judiciaire était de nature à pallier l'obscurcissement de la politique et l'affaissement du civisme. Pourtant, qu'il s'agisse des grands procès pour crime contre l'humanité ou de l'expérience des tribunaux pénaux internationaux, le jugement sonne faux. Sa justice manque de justesse. Des événements récents à fort retentissement médiatique permettent de prendre la mesure du problème. L'affaire Pinochet : à quelles conditions l'humanité peut-elle devenir source de droit et comment juger les dictateurs ? Les procès pour crime contre l'humanité : quel usage en faire, quand sa définition évolue tant ? Le procès Papon : comment, cinquante ans après, démêler les faits, distinguer les responsabilités individuelles de celles de l'Etat ? La table ronde des historiens organisée par le journal Libération pour soumettre à l'examen les accusations de Gérard Chauvy contre Lucie et Raymond Aubrac : peut-on éviter que l'expertise historique dégénère en instruction ? Ce malaise n'est pas seulement celui du droit, il est tout autant celui de l'histoire : plutôt que d'accepter la fragile incertitude du jugement humain, la tentation reste forte en effet d'en appeler à de vieux fétiches majuscules, l'Histoire ou l'Humanité, de glisser du jugement historique toujours en appel au tribunal définitif de l'Histoire. Contre cette tentation, je me suis efforcé tout au long de ce livre de définir les conditions politiques d'un juste exercice du jugement en matière historique, où mémoire, deuil et oubli contribuent chacun à sa façon à l'institution d'une société consciente et responsable. D. B.

03/1999

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Economie

Histoire de l'analyse économique. Tome 1, L'âge des fondateurs (Des origines à 1790)

J.A. Schumpeter (1883-1950) a été l'un de derniers grands économistes capables d'embrasser toute l'histoire de l'économie, celle de son temps et celle du passé. Il s'en était préoccupé de bonne heure : avant 1914, il avait rédigé, pour un ouvrage collectif dirigé par Max Weber, une Esquisse de l'histoire de la science économique. Il devait y revenir, après avoir écrit Business Cycles (1939) et Capitalism, Socialism, and Democracy (1942), et consacrer les neuf dernières années de sa vie à la préparation de cette History of Economic Analysis, qui parut en 1954, après sa mort. Non seulement la science de Schumpeter est immense, mais son style, son ton, la finesse de ses aperçus appartiennent à l'un des très grands hommes de culture de notre siècle, parfait représentant de l '" école autrichienne " et contemporain spirituel de Freud, Wittgenstein, Musil, Zweig, Mahler, Schönberg... Selon Schumpeter, la science économique se caractérise par la maîtrise, dans le domaine économique, de l'histoire, de la statistique et de la théorie. " Il serait illusoire, écrit-il, d'espérer que l'on comprendra quoi que ce soit aux phénomènes économiques [...] sans maîtriser les données historiques. Il est de fait que les erreurs fondamentales qu'on commet aujourd'hui en analyse économique sont plus souvent dues à un manque d'expérience historique qu'à toute autre lacune de la formation des économistes. " La véritable culture économique exige donc de combiner la Vision historique avec la maîtrise des techniques d'observation et des modèles théoriques. Et ce livre explique comment, par des synthèses successives, s'élabore et progresse réellement la connaissance. Deux notions, que Raymond Barre dégage dans sa préface, en éclairent la lecture : celle de filiation des idées scientifiques ; et celle de situation classique, où les progrès de l'analyse se coordonnent et se consolident.

01/2004

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Actualité et médias

FIN DU SIECLE DES OMBRES. Chroniques politiques et littéraires

Les éditoriaux de Jean-François Revel comptent depuis trente ans parmi les plus influents de la presse française. On l'a souvent comparé à Raymond Aron pour l'exactitude de ses analyses, et aux écrivains du XVIIIe siècle pour la vivacité de son style. Chroniqueur politique et littéraire, il a toujours été suivi par un très large public, d'abord à L'Express de 1966 à 1981, puis au Point à partir de cette date. Les chroniques qu'on lira ici s'échelonnent sur les deux dernières décennies. A des articles du Point s'ajoutent quelques papiers parus dans la presse étrangère puisque Revel, jouissant d'une réputation internationale, a également collaboré à des journaux italiens, américains, espagnols et latino-américains. La période couverte par ces textes est probablement l'une des plus décisives, sinon la plus décisive, du XXe siècle. C'est, en effet, durant ces années que l'humanité aura vu se désagréger les grands systèmes totalitaires communistes qui, il y a encore quinze ans, couvraient la majeure partie de l'Europe et de l'Asie, et poursuivaient leur expansion tant en Afghanistan qu'en Afrique et en Amérique centrale. En même temps qu'une révolution politique et économique, les deux dernières décennies du siècle ont vécu une importante révolution culturelle, à travers, en particulier, la disparition des grands systèmes d'explication du monde au profit d'une philosophie plus proche des hommes. Avec l'effacement des grands systèmes totalitaires dans l'ordre de la pratique et des grands systèmes philosophiques dans l'ordre de la théorie, c'est au fond à la renaissance de l'individu, de la pensée et de la liberté individuelle que Revel nous fait assister pas à pas, épinglant à l'occasion les ridicules du temps, maniant la satire avec autant de bonheur.

09/1999