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Histoire littéraire

Les 100 héroïnes de la littérature

Vous connaissez leurs noms, vous les avez aimées, admirées, détestées aussi. Et peut-être même un peu... oubliées. Replongez-vous donc dans vos souvenirs ! Le Figaro littéraire a sélectionné pour vous 100 inoubliables héroïnes de la littérature française et étrangère du XVIIe à nos jours. Le choix fut difficile tant leur personnalité, leur tempérament, souvent complexes, ont marqué les esprits. L'histoire de ces femmes, de leurs amours contrariées ou de leur descente aux enfers, vous donnera une irrésistible envie de lire ou relire les classiques dont elles sont les protagonistes. Il est temps de faire à nouveau connaissance avec la marquise de Merteuil, Scarlett O'Hara, Emma Bovary, Elizabeth Bennet et tant d'autres. De mesurer à quel point, sans ces personnages mythiques, les romans manqueraient cruellement de saveur. Découvrez le Portrait des 100 héroïnes qui ont marqué la littérature française. Une formidable épopée de 300 ans de littérature glorifiant des femmes qui ont fait rêver tous les lecteurs du monde De la Princesse de Clèves à Lisbeth Salander, Laurence Caracalla dresse le portrait de ces 100 héroïnes qui ont marqué la littérature française et étrangère. Des héroïnes dont tous les lecteurs se souviennent et dont tous les non-lecteurs ont entendu parlé. Sous la plume de Laurence Caracalla et la caution du Figaro littéraire, cet opus reprend le contexte, rappelle l'histoire, dresse le portrait de ces 100 héroïnes inoubliables. Certaines d'entre elles seront subtilement illustrées de telle sorte que l'imaginaire descriptif de l'auteur rejoigne la plume du dessinateur. Cette publication sera une belle occasion de retracer l'épopée de 300 ans de littérature glorifiant des femmes qui ont fait rêver tous les lecteurs du monde. Et une nouvelle occasion pour les lecteurs de savoir les resituer dans leur oeuvre d'origine.

02/2021

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Actualité et médias

Tu finiras clochard comme ton Zola

"Quand il m'a confié la tâche de rédiger son histoire, Philippe m'a dit : "Je voudrais, qu'à la fin, je puisse savoir ce que je garde du siècle passé pour le léguer sans rougir - ou sans frémir - à l'innocence de mon fils." Tâche délicate... Quelle autre époque française a produit autant de grands esprits qui se sont contentés de prodiguer les leçons d'une morale fondée sur le mépris de l'innocence ? En suivant ton père pas à pas, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à nos jours, j'ai décidé d'écrire ce livre à ton usage pour que sa conclusion prenne la forme d'une évidence qui ne soit pas très éloignée d'un effet comique. Tu sais que son premier métier, et sans doute le seul qu'il exerçât jamais, consistait à divertir les honnêtes gens. A mesure que je croisais les destins des acteurs de premier plan et des anonymes - du petit commerce, du monde ouvrier, du music-hall, du journalisme ou de la politique - qui ont jalonné la vie de ton père, c'est la fresque tragi-comique du siècle qui apparaissait. C'est ce que nous désirions t'offrir. C'était éprouvant, mais on a beaucoup ri. Vraiment beaucoup. Dès le commencement. Bien sûr, au début, c'était les choses bêtes et laides qui nous amusaient. Puis on s'est aperçu que les choses intelligentes et belles faisaient encore plus rire, mais d'un rire différent. Un rire avec la gorge un peu serrée, comme il arrive toujours lorsque souffle le courant d'air furtif de la grâce, laquelle est l'expression ultime de la liberté que ton père désire te laisser en héritage."

01/2019

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Monographies

Corpus Painting Hiroshi Sugito

Avec " Corpus Painting ", Semiose éditions consacre une nouvelle collection éditoriale entièrement dédiée à la peinture. En 48 pages, relié façon beau livre, chacun des opus se concentre sur un ensemble précis de tableaux, complété d'un texte en français et en anglais. Une invitation à plonger dans la peinture, à comprendre les ressorts d'une série, à contempler une suite d'images, avec la même dévotion et passion que l'on porte aux retables ou aux icônes peintes. Peintre du silence, Hiroshi Sugito agence dans ses toiles des décors dépouillés propices aux chimères et fantaisies. Malgré des motifs discernables, il flotte une atmosphère parée de mystère, qui distille autant de complexes énigmes à dénouer. Pour obtenir cette transparence voilée, Sugito use d'une technique de couches alternées d'acrylique et de pigments secs, dans une palette aux tons délicats. Il compose ses tableaux en s'appuyant sur des formes géométriques structurantes, des principes de symétrie et des perspectives biaisées, qui stylisent encore ses sujets et les nimbent de théâtralité. ?? Hiroshi Sugito est né à Nagoya en 1970. Elève de Yoshitomo Nara, il est affilié au mouvement Tokyo-Pop (comme Murakami entre autres). Ses oeuvres ont été très régulièrement exposées au Japon et à l'étranger depuis les années 1990 (Modern Art Museum of Fort Worth, Texas, 2006, Miyagi Museum of Art, Miyagi, 2015, Musée Bernard Buffet, Shizuoka, 2015, Tokyo Metropolitan Art Museum, 2017, musée d'art contemporain Hara, Tokyo, 2009, The National Museum of Art, Osaka, 2010, Museum Haus Konstruktiv, Zurich, Suisse, 2014, musée d'art contemporain de Cracovie et Kunstmuseum Moritzburg en Allemagne, 2015. Ses oeuvres font partie de nombreuses collections internationales, notamment celles du SFMOMA, des collections Saatchi à Londres, Goetz à Munich et du musée d'art de la préfecture d'Aichi.

12/2022

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Poésie

En compagnie de Jacques Prével. Via eras

A l'aube du 70ème anniversaire de la mort du poète, "En compagnie de Jacques Prevel" vient à point nommé pour pénétrer dans l'intimité de ses relations afin de mieux cerner le personnage qu'il a été. Si notre précédent ouvrage, "Jacques Prevel ou la dérive vers l'absolu" de Bernard Pollin, a eu son journal en guise de fil conducteur, dans celui-ci, Caroline Girardin-Chancy mène une (en)quête qui l'amène à rencontrer les personnes qui l'ont connu et côtoyé afin de mieux percer le halo de mystère qui entoure celui souvent appelé aussi "le poète maudit" . D'émouvantes photos de la sphère privée et familiale de Jacques Prével viennent enrichir ce livre et contribuer à sa grande valeur. Resté dans l'ombre d'Antonin Artaud dont il se réclame et qu'il expose non sans émotion dans son journal "En compagnie d'Antonin Artaud" , il en aura hérité aussi la malédiction. Sa quête viscérale d'absolu ne l'aura amené qu'à frôler l'anonymat : il a renoncé à tout pour écrire. son choix ne peut que nous inciter au respect et à le découvrir. Il nous a laissé trois recueils d'une poésie empreinte d'une sensibilité qui n'est pas sans rappeler celle des Rutebeuf, Villon, Baudelaire et Corbière. 2021, cette année si particulière nous ramène à ce poète et nous invite à plonger dans sa vie. Laissons-nous guider au travers du récit de Caroline Girardin-Chancy : ni une biographie, ni une étude critique, c'est l'histoire d'une rencontre, de rencontres, de chemins qui se croisent au détour de poèmes, de lettres, de témoignages, de femmes, de lieux, de photos, de résonances, une polyphonie intime qui rend un hommage pudique, harmonieux et lumineux à un grand poète.

04/2021

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Beaux arts

Ai Weiwei. Edition français-anglais-allemand

A l'image de sa situation personnelle en perpétuel changement, Ai Weiwei attire sans conteste l'attention de la culture, tel un aimant. Fondée sur ses positions politiques et son activité sur les réseaux sociaux comme sur ses interventions dans l'espace public, son approche contemporaine du "ready-made" et sa connaissance de l'artisanat traditionnel chinois, la renommé d'Ai dépasse largement le monde de l'art. Réalisée à partir de l'Edition collector limitée publiée par TASCHEN, ce livre constitue la monographie de référence consacrée à Ai Weiwei, explorant chaque étape de sa carrière jusqu'à sa libération des geôles chinoises. Il comprend une large part de documents visuels qui retracent l'évolution d'Ai, depuis son premier séjour à New York jusqu'à ses dernières créations, et met l'accent sur certains moments : sa percée mondiale au début des années 2000, son oeuvre Sunflower Seeds, un immense parterre de graines de tournesol en porcelaine installé dans le Turbine Hall de la Tate Modern, sa réaction après le tremblement de terre au Sichuan en 2008 et sa détention par la police en 2011. Grâce aux images des coulisses de son studio, aux photographies de production et aux nombreuses citations extraites d'interviews exclusives d'Ai, le livre offre un aperçu privilégié sur la manière de travailler de l'artiste, ses influences et son envergure. L'ouvrage comprend des textes éclairants d'Uli Sigg, ami de longue date d'Ai et ancien ambassadeur de la Suisse en Chine, de Roger M. Buergel, commissaire de l'exposition Documenta de 2007 qui accueillit l'oeuvre Fairytale, et de Carlos Rojas, William A. Callahan et James J. Lally, experts en histoire culturelle et politique de la Chine.

04/2020

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Revues

Bataille Leiris Einstein. Le moment documents (avril 1929-avril 1931)

Pour Georges Bataille, Michel Leiris et Carl Einstein, le "moment" de la revue Documents représente un véritable tournant. C'est le plus grand moment dans leur vie d'écrivain. Pilotée par le trio Bataille Leiris Einstein, la revue Documents surgit à Paris en avril 1929, tel un surgeon inavoué du surréalisme. Deux années durant paraîtront quinze livraisons de ce magazine illustré affichant comme objets : "Doctrines" "Archéologie" , "Beaux-Arts" , "Ethnographie" et "Variétés" . La revue se veut le recueil actuel et actualisé des documents les plus caractéristiques et les plus authentiques, en somme l'Encyclopédie du XXe siècle. Ce formidable projet se démarque des revues concurrentes comme La Révolution surréaliste de Breton, Cahiers d'art de Zervos, Variétés de Van Hecke ou Bifur de Ribemont-Dessaignes. Les trois principaux animateurs de la revue Documents, financée par Georges Wildenstein, directeur de La Gazette des Beaux-Arts, sont Georges Bataille qui vient de publier Histoire de l'oeil sous le manteau, le poète Michel Leiris qui s'est éloigné du groupe surréaliste, et leur aîné l'Allemand Carl Einstein qui a publié en 1913 Bébuquin ou les dilettantes du miracle (un récit qui annonce Dada) et en 1915 un ouvrage pionnier sur l'art africain. La revue Documents se veut un fait documentaire total, se rêve même une revue de variétés de music-hall. Loin de juxtaposer des documents provenant de disciplines cloisonnées, loin de s'en tenir à l'habituelle subordination de l'image au texte, la revue du trio Bataille-Leiris-Einstein accorde à la photo, au dessin, à l'image ou à la reproduction, le privilège d'être la matière la plus originelle ou le résidu le plus original des manifestations humaines. La revue la plus déshabillée du monde nous parle et nous aguiche dans l'enchaînement et le fou rire de ses matériaux et de ses travaux documentaires.

03/2022

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Littérature française

Les cordes à l'âme

"Quelques feuilles d'eucalyptus balayées par une dernière rafale de vent d'est craquaient sous ses pieds. Les réverbères venaient de s'allumer et il hâta le pas. Au détour de deux rues, il se heurta à une femme qui était aussi dans la précipitation. Elle n'était pas très grande, mince, avait de longs cheveux blonds et était élégamment habillée avec une robe noire. Leurs regards se croisèrent avec la même surprise. Il remarqua qu'elle marchait pieds nus, ses escarpins à la main. Il s'excusa de cette bousculade impromptue, elle s'excusa d'être pieds nus car elle avait perdu un talon. Une réflexion cocasse qui ne manqua pas de faire sourire Zucchero" . "L'amour n'est ni au masculin ni au féminin, il se conjugue au son des âmes qui se rencontrent à l'unisson. Comme un Stradivarius, il traverse le temps pour vibrer éternellement au-delà de l'ombre et la lumière" . Pour donner un sens à leur vie, ils avaient cherché partout. Rien ne laissait présager ce qui allait arriver. Il suffisait que le destin s'en mêle pour que la vie de deux êtres bascule dans un bonheur infini. Un soir d'été en Provence, la musique réunit Ludivine et Zucchero pour l'éternité. La lutherie au coeur d'un roman d'amour et d'âmes. Une tonalité nietzschéenne sur le thème de l'éternel retour. Didier Colomès a fait toute sa carrière dans le domaine de la communication (publicité, design, événementiel). Loin de cette approche purement commerciale, c'est une sensibilité à fleur de peau qu'il exprime d'une manière éclectique par l'écriture, mais aussi la peinture et la musique.

01/2022

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sociologie du genre

Les femmes du coin de la rue. Corps à corps avec la précarité

Le livre donne à voir la vie quotidienne, les épreuves permanentes, l'art de la débrouille ainsi que les détresses de ces femmes femmes confrontées à des situation de violence. Le livre privilégie les problématiques de genre et de développement des vulnérabilités accentuées par les différents épisodes de la pandémie en inscrivant les récits recueillis dans le contexte historique et social de la transformation des quartiers populaires. Il interroge la place des femmes dans l'espace public. A la recherche de lieux et de relations privilégiées qui les aident à se maintenir en vie. Pour certaines, ce sera une boutique bric-à-brac, pour d'autres les couloirs du métro, le hall d'une gare, une camionnette ou un banc. L'ouvrage met également une focale particulière sur la place du corps qui joue pour ces femmes un rôle charnière, tant sur le plan de la visibilité (manières d'apparaître et de disparaître), des techniques de survie que sur celui de leur humanité où se croisent en permanence souffrances et petits plaisirs. Ces "femmes du coin de la rue" , ce sont nos voisines, que nous croisons, parfois sans les voir, en bas de chez nous, dans le métro, à la fin des marchés. Si certaines sont destinataires d'interventions et d'aides (associations, travailleurs sociaux...), la plupart se tiennent à distance ou ne les rencontrent que très occasionnellement, souvent par peur des logiques de contrôle et d'encadrement ; ce sont surtout ces dernières que l'autrice a rencontrées. Elles constituent un prisme d'appréhension de la condition des femmes précarisées dans les villes d'aujourd'hui. S'en rapprocher, les considérer, les écouter peut permettre d'inverser les spirales dans lesquelles elles sont prises.

02/2024

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Géopolitique

La globalisation piteuse Tome 2 : Tu ne tueras point

Toulouse : un couple a été agressé place du Capitole. La jeune femme a été défigurée et son compagnon blessé. Evreux : deux hommes lourdement armés ont criblé de balles une voiture, laissant deux morts et un blessé grave. Cherbourg : un individu est parvenu à s'introduire chez une jeune femme seule, l'a frappée sur tout le corps, puis l'a violée de manière barbare plusieurs fois. Elle a dû être plongée dans le coma. Lyon : une femme a été retrouvée morte dans le hall de son immeuble. Elle présentait des plaies sur le corps. Marseille : un homme âgé de 27 ans a été tué dans un quartier du nord. Il s'agit du huitième mort par balles dans la deuxième ville de France en six mois, victime des luttes sanglantes pour le contrôle du trafic de stupéfiants. Nîmes : Fayed, un enfant de 10 ans, a perdu la vie, touché par balles lors d'une fusillade entre trafiquants de drogue dans le quartier populaire de Pissevin. Crépol : Thomas, un adolescent de 16 ans, a été tué au couteau et plusieurs personnes ont été blessées lors d'un bal populaire. Valenton : un adolescent a été poignardé à mort, alors qu'il voulait vendre un jogging. Au moment où il s'apprêtait à faire la transaction avec l'acheteur, le jeune homme s'est retrouvé face à un groupe de six personnes encagoulées, venues pour le voler... . "La violence se construit à partir de petits faits, réguliers, quotidiens, qui ne traumatisent que les victimes et n'intéressent pas les médias. Puis l'ordinaire de la violence produit soudain des faits divers qui, par leur intensité, choquent et mobilisent, réveillent ou terrorisent. Jusqu'à ce que l'extraordinaire devienne si fréquent qu'il se fasse ordinaire".

01/2024

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Littérature française

Concertina

Exercices de mémoire, exercices d'amour pour des cours patients, en marge du temps. Des enfants s'inventent une cité de sucre dans un cimetière, un laveur de vitre funambule attend l'orage, un éboueur, depuis son beau navire, s'imagine une idylle africaine ; dans un jardin ouvrier, les cendres d'une lettre brûlée se mêlent aux fleurs d'un cerisier, les passagers d'un bus se croisent et s'accompagnent dans leur solitude, les murs d'une prison, d'un hôpital appellent la magie de la neige ou des fleurs des champs. Il y a aussi des escargots, des abeilles, des colombes, messagers de la vie d'avant. Une montre à gousset, un violon, un parfum s'abîment un jour pour délivrer un secret. Une certaine mélancolie accompagne ces héros malgré eux comme une façon d'être au monde sans vouloir renoncer à leur chagrin parce qu'il parle encore du bonheur perdu. A travers cette vingtaine de fictions courtes, l'esprit d'enfance se décline contre le souffle de la mort, des vies fragiles aux horizons tissés de fils de soie ou de fils barbelés, une " concertina " enroulée dans une belle écriture, rapide et précise, traversée par des éclairs de poésie. Ces nouvelles valent par la sensibilité fine qui s'y manifeste à l'égard des plus démunis, des êtres qui vivent dans le silence, auxquels un langage est prêté, sans pathos ni fioritures, par un auteur subtil qui maîtrise ses effets en préservant toujours un halo de mystère. Distillée par petites touches, des petits bouts de phrases au ton toujours juste, l'émotion dévoile un regard délicat qui fait vivre le moindre geste dans toutes ses répercussions affectives et permet à chacun de trouver soudain sa lumière.

10/2006

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Littérature française

Sofia vanhove

Encore jeune, Sofia a été l'enjeu d'un marché sordide. Lorsqu'elle arrive à Liège et qu'elle rencontre Milo à l'école de photographie, en 2015, elle est toujours en détresse. Depuis la profanation, sa vie apparaît vaine et elle ne peut plus s'abandonner. Les amants tenteront d'assumer leur amour déséquilibré, jusqu'à l'issue. Et après, il faudra bien continuer à vivre, ce que Milo fera à sa manière, déterminée. Un tableau de Giorgione, "Judith" , relie les personnages. Pour Sofia, c'est une métaphore de ce qui aurait pu être. En fin de compte, sans Sofia, rien ne serait arrivé ... extrait : " Nous passions des heures dans le labo qu'elle avait aménagé, dans son kot en Hors-Château, un joli petit grenier, que j'appelais sa boîte de poupée. Je pense qu'elle aimait ces temps dans le noir, à développer des pellicules à divers grains, attendant de voir venir sous l'effet du révélateur, éclairées du seul halo orange, les vues photographiées quelques heures avant. Là, elle était concentrée et systématique. - Avec le numérique, t'as plus tout ça ! A sa manière, Sofia était conservatrice, nostalgique de la photo à l'ancienne, d'une nostalgie forçant le talent. Ce furent souvent des instants heureux dans le labo, pour moi du moins. Mais c'est aussi dans le noir qu'elle me raconta le viol, sans tout dire toutefois, ses parents démissionnaires, son frère déchu, le vide de son âme. Je regrettais qu'elle n'explique pas mieux ce qui lui était arrivé ; sans les détails, les circonstances restaient abstraites. Mais je savais devoir me taire. C'est dans l'odeur des produits chimiques, révélateurs et fixateurs d'image, que j'admis que je l'aimais.

06/2022

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Littérature française

Le sacré livre de Proutto. Suivi de Sacré Jean-Paul

Naufragé sur une île, un certain "Gisou" devient le Dieu vivant de la tribu des Zoas, qui se livre bientôt à un suicide collectif sur son ordre. Tous périssent, sauf un : le récalcitrant Proutto, qui finit pourtant par s'incliner devant la puissance de son Dieu. Ce dernier va alors exercer une domination totale sur l'existence de son esclave souffre-douleur : ses rites, son alimentation, sa sexualité... Mais l'arrivée d'une princesse que Proutto souhaite épouser va bientôt bouleverser les rapports du duo. Critique radicale de la crédulité religieuse, de la colonisation des esprits et de la soumission volontaire, cette robinsonnade drôle et féroce de Topor, parodie sadienne du Vendredi de Michel Tournier, parvient à nous faire rire du pire. Postface d'Alexandre Devaux, suivie de Sacré Jean-Paul par Topor. Roland Topor (1938-1997) : peintre, dessinateur, écrivain, dramaturge, poète, chansonnier, cinéaste, acteur, photographe, etc. Remarqué très tôt pour ses étranges dessins au graphisme original (dans Arts, Bizarre et Hara-Kiri), il reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961 et crée le mouvement d'avant-garde Panique avec Arrabal et Jodorowsky. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; son deuxième, Joko fête son anniversaire, recevra le prix de Flore en 1970 ; il écrira aussi des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre et des livres concepts. Du long-métrage d'animation La Planète sauvage (avec René Laloux, prix spécial du Jury à Cannes en 1973) au meilleur film sur Sade, l'étonnant Marquis (avec Henri Xhonneux), en passant par les émissions télévisées Merci Bernard, Palace et Téléchat, Topor marquera également de son empreinte le cinéma et l'audiovisuel. Certaines de ses images (affiches pour Amnesty International ou les films L'Empire des sens et Le Tambour) ont fait le tour du monde, toujours relevées d'un humour noir féroce.

04/2022

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Grèce

Grèce. 5e édition. Avec 1 Plan détachable

Lonely Planet : un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour découvrir la Grèce Un aperçu tout en couleurs et en photos des sites incontournables et des meilleures expériences d'un voyage en Grèce : l'Acropole d'Athènes, les Météores, le site antique de Delphes, les fêtes pascales, la vieille ville de Rhodes, la péninsule du Pélion, Mycènes, Lesbos, les villages des Zagoria... Un chapitre consacré aux nouvelles offres pour les voyageurs : ouvertures et rénovations de musées, adresses véganes, sites archéologiques, oenotourisme... Toutes les informations pratiques pour préparer son voyage et éviter les casse-tête : les moyens de transport, la sécurité, les conseils pour bien dépenser son argent. Des suggestions d'itinéraires pour découvrir la Grèce selon le temps dont on dispose. Une carte qui dévoile des destinations hors des sentiers battus, sur le continent et dans les îles. Une sélection thématique pour organiser un voyage en phase avec ses envies : le top Des plages et des îles, des villages, de la gastronomie, des sites archéologiques... Un chapitre très complet pour organiser un voyage avec des enfants. Un chapitre consacré aux activités en plein air, avec des focus sur la randonnée et les sports nautiques. Des chapitres spécifiques pour aller à la découverte des îles grecques ou partir en croisière. Le chapitre sur Athènes remodelé et étoffé, qui comprend désormais un traitement tout en couleurs, illustré de photos et de plans, pour l'Acropole, l'Agora antique et le musée national d'Archéologie. Un guide spécialement conçu pour permettre une visite approfondie de la Grèce, avec un maximum d'informations pour préparer et bien profiter de son voyage. Des cartes claires et une couverture approfondie des moyens de transport pour être autonome dans ses déplacements. Un plan détachable d'Athènes.

03/2022

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Théâtre

Théâtre. Tome 1

Les Eaux et Forêts : Le chien de Marguerite Victoire Sénéchal a mordu un passant sur le passage clouté. Jeanne Marie Duvivier est témoin. Les deux femmes veulent entraîner le passant et le chien à l'Institut Pasteur. Le passant, pour d'obscures raisons, trouve qu'il est indigne de lui de les suivre à l'Institut. Nous connaissons ces gens. C'est du monde, c'est de la matière humaine qui court les rues, se rassemble, se sépare, trotte sur ses petites jambes de fer, à la Bastille, Champs-Elysées, Concorde et ailleurs. Un passant de mordu, c'est une bonne occasion pour bavarder, changer d'interlocuteur. On est à tout venant ; on est bête mais intelligent, on trouve que la vie est triste mais qu'elle est gaie, on n'est ni pour ni contre aucun des aspects qu'elle peut prendre, on prend la proie pour l'ombre, on prend l'ombre pour la proie, on n'est pas toujours prêt à servir telle cause, autrement dit on est prêt à tout, on est des eaux et des forêts, des deux choses à la fois. Le Square : Il fait beau. La brise se lève et l'on devine à sa tiédeur l'approche de l'été. Il n'est pas loin de quatre heures et demie. Dans un square, sur un banc, un homme et une jeune fille sont assis côte à côte. Ils ne se connaissent pas. L'homme engage la conversation. Ce dialogue fait la matière du livre. Au crépuscule, la jeune fille et l'homme se séparent. Peut-être se retrouveront-ils le samedi suivant. La Musica : Un homme et une femme, qui viennent de divorcer, se retrouvent et se racontent leur histoire dans le hall d'un hôtel à Evreux. Ils sont en train de croire qu'ils sont en train de se dire qu'il leur faut se méfier de la musica des mots et des sentiments, qu'il faut en finir avec la musica.

10/1965

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Théâtre

Le rapport dont vous êtes l'objet suivi de Plus moyen de se concentrer !

Autour de l'éphémère printemps de Prague, deux pièces de Václav Havel, parmi ses premières oeuvres dramatiques, sont jouées. Dans Le rapport dont vous êtes l'objet, le décor polyvalent est planté dans une "Administration" composée de deux sortes de fonctionnaires : ceux qui seront pris dans la toile d'araignée qui se met en place et ceux qui la tissent. Une langue artificielle patiemment introduite dans l'entreprise n'est comprise que par quelques initiés mais tous l'apprennent. Sauf Josef Gross, directeur de l'établissement, homme compétent et travailleur, qu'on a omis de mettre au courant et qui sera le dernier à comprendre ce que trament aussi bien ses collaborateurs les plus proches que ces nouveaux employés nommés à un poste spécialement créé pour eux et qu'il ne connaît même pas. Il vivra toutes les étapes de sa destitution, jusqu'à accepter de devenir le flic de service. Et quand il sera remis d'urgence à son poste de directeur pour réparer les dégâts, il sera mûr, espérant sauver ce qui peut l'être, pour collaborer avec ses ennemis et sacrifier Hana, la jeune secrétaire qui lui a été constamment fidèle. Si Le rapport dont vous êtes l'objet constitue la plus étonnante dénonciation sous une forme comique du système que l'on sait et de la langue de bois, Plus moyen de se concentrer ! en étudie les implications apparemment anodines dans la vie de Huml, dont la position élevée dans la société suppose une grande adaptabilité au régime. S'essayant à rédiger une allocution, Huml, "intellectuel de communication", est embarqué presque malgré lui dans une série d'aventures, entre sa femme, sa maîtresse, sa secrétaire et même un enquêteur féminin. Car Huml est dans le même temps l'objet d'une étrange enquête à domicile et les inspecteurs sont quasiment installés chez lui. Tout se dérègle et la pièce devient un immense puzzle qu'il s'agit de reconstituer.

03/1992

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Histoire internationale

Jeunesse du sacré

Agile et d'accès aisé, ce livre novateur dans sa facture ne juxtapose pas un texte et des images (environ deux cents) mais les fait dialoguer. Le texte explique et l'image questionne l'explication. On ne peut lire sans regarder ni regarder sans lire. Le sacré est un sujet crucial et d'actualité. Dans le monde d'abord, où s'enflamment guerres de religion et " chocs des civilisations ", autour d'enjeux insurmontables parce que sacralisés. En France ensuite, où chaque communauté brandit son sacré à elle (génocide, viande halal, embryon, euthanasie...) pour se replier sur son périmètre et s'opposer à ses voisines. Tandis que notre pays, obscurément, court après des valeurs fédératrices et rassembleuses. Jeunesse du sacré s'adresse à ceux qui croient au ciel comme aux autres. Aux lycéens, parce que c'est un album avec des images insolites ou cocasses. Aux enseignants, parce que c'est un mémento qui résume en termes simples des études érudites et lance des ponts entre disciplines : géographie, histoire, beaux-arts, littérature, philosophie... A l'honnête homme, parce que c'est un mode d'emploi sans jargon ni appareil de notes, qui l'aidera à faire le net dans sa tête et sa vie : " Au fond qu'est-ce qu'il y a de sacré aujourd'hui pour moi ? " Jeunesse du sacré est un livre utile pour nous débarrasser de fausses idées reçues, quitte à fâcher un peu en secouant des certitudes - la première de toutes étant celle qui confond sacré et religieux : Auschwitz n'est pas une synagogue, ni la flamme du Soldat inconnu un sanctuaire chrétien... Utile également à remettre en perspective les événements du jour dans les longues durées. On pourra en somme faire servir ce vade mecum illustré aussi bien à l'instruction civique qu'à des méditations personnelles et à l'histoire sociale du présent, y compris dans ses aspects les plus ordinaires.

01/2012

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Poésie

Versailles Chantiers

En résidence à la maison de la poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines, Christiane Veschambre est invitée à choisir un lieu de Versailles comme trame de son texte, et réalise d'emblée : à la gare de Versailles-Chantiers, où sont les chantiers ? " Dessous (...) sous les couches déposées pendant trois siècles ". " Ses rails se sont enfuis sur les lignes du temps, enfoncés dans les couches du sol au lieu de s'élancer à sa surface. " Il se trouve que cette gare est inscrite dans l'histoire de l'auteure : l'on y retrouve ses parents, déjà rencontrés notamment dans Robert & Joséphine, et se déroulent avec eux la guerre de 39-45 et la guerre d'Algérie. Dans d'autres plis du temps sont les chantiers qui ont donné nom au lieu, chantiers de la construction de la gare elle-même, et auparavant du château. Christiane Veschambre laisse " affleurer " toutes ces strates en allers-retours instantanés, blocs de prose croisés par le temps présent que sont ce qu'elle appelle ses " traverses " (" le rêve, la mort, la coïncidence et l'oiseau "), elle-même se vivant " comme un hall de gare construit pour ce qui la traverse ". Juliette Agnel est allée ensuite explorer ces lieux, revivre l'expérience d'écriture de Christiane Veschambre. Des photographies sont prises avec un appareil numérique voire avec un I-phone, travaillées en focus très précis, presque documentaires, très " actuelles " : vues de la gare, des rames du RER... D'autres saisissent une vitesse comme hors-temps. Une série particulière est prise avec sa camera obscura numérique, dispositif de captation d'images ayant traversé les époques et revisité par la photographe, dont le résultat, ici, est l'apparition d'images comme irradiant d'un point central plus clair, des images-halos semblant en train de naître (ou de disparaître), de venir " du temps " et non de l'espace, comme si elles surgissaient de la mémoire. Strates photographiques, strates d'écriture, replis du temps, temps croisés...

11/2014

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Autres éditeurs (U à Z)

Le livre du jazz de langston hughes

Paru en 1955, Le livre du jazz de Langston Hughes propose au lecteur un merveilleux voyage dans le temps qui l'invite à parcourir les différents lieux et moments clés de l'histoire du jazz, depuis ses racines anciennes en Afrique jusqu'à son succès à Broadway et sa reconnaissance internationale en tant que musique à part entière. C'est aussi une plongée profonde à la découverte de la nature enjouée et unique de ses rythmes syncopés et de ses mélodies improvisées, joués avec des instruments nouveaux et anciens, qui rend hommage à la virtuosité des plus grands compositeurs et interprètes de jazz, de Jelly Roll Morton à Dizzy Gillespie. En suivant le tempo de la vie du trompettiste Louis Armstrong, Hughes chante en mots tout ce qui fait jazz : du souvenir des danses et des tambours des esclaves africains de Congo Square de La Nouvelle-Orléans raconté par la grand-mère du petit Louis, à l'inventivité et à l'audace des musiciens révolutionnant le plaisir du jeu en commun de la musique - des débuts faits d'instruments de fortune au coeur du Deep South américain aux orchestres prestigieux de Carnegie Hall en passant par les jam sessions entre musiciens noirs et blancs dans les clubs des grandes villes de l'Est comme Chicago ou New York. Les illustrations qui ponctuent le texte jouent elles aussi avec le noir et le blanc, et suivent à travers le trait délicieusement "fifties" du dessinateur américain Cliff Roberts la percussion dansante de la musique que l'on devine tout au long de sa lecture. La grande qualité de conteur de Langston Hughes rend vivants les lieux et les personnages de cette histoire et les mots de son récit rappellent au lecteur, qu'il soit petit ou grand, que le jazz est au coeur de l'histoire des Etats-Unis, et que cette musique est une contribution merveilleuse du peuple africain-américain au monde entier.

11/2022

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Littérature étrangère

Pas dans le cul aujourd'hui. Lettre à Egon Bondy

Tiré d'un poème de l'auteure, ce titre souligne à la fois la charge érotique du texte et la rébellion extraordinaire d'une femme face à l'ambiance étouffante qui règne en Tchécoslovaquie d'après-guerre. Probablement écrite en 1962, cette lettre est un véritable manifeste pour la liberté individuelle. Dans les années qui précèdent le Printemps de Prague, Jana Cerná livrait dans cette lettre à Egon Bondy sa volonté de révolutionner les codes de conduite, de rechercher de nouveaux "possibles" dans la vie privée, les rapports sentimentaux et la sexualité. En refusant de se soumettre à la primauté masculine, elle affirme aussi son souhait d'une sexualité non séparée des sentiments et de l'activité intellectuelle. Une femme libre. Dotée d'une personnalité hors du commun, Jana Cerná fascinait son entourage par sa vitalité et son audace. Plusieurs fois mariée et mère de 5 enfants, elle n'a exercé que des emplois occasionnels tels que femme de ménage, contrôleuse de tramway etc. Marginalité et rejet de tout conformisme social, langagier ou politique semblent avoir été ses maîtres mots. Cette lettre débarrassée de toutes conventions, au ton libre et spontané, est d'une étonnante modernité. L'underground praguois. Jana Cerná fréquente Egon Bondy, auteur mythique en Tchéquie, spécialiste des philosophies orientales, mais aussi auteur des textes des Plastic People of the Universe, le groupe de rock symbole de la rébellion des années 70. Tous deux font partie de la culture clandestine de Prague avec Bohumil Hrabal, l'un des plus importants écrivains tchèques de la seconde moitié du XXe siècle. Ils ont publié leurs écrits sous forme de Samizdat (système de circulation clandestine d'écrits dissidents en URSS et dans les pays du bloc de l'Est) jusqu'à la chute du communisme. Jana Cerná collaborera à différentes publications de cette mouvance, sous divers pseudonymes (Gala Mallarmé, Sarah Silberstein) ainsi que sous son nom de Jana Krejcarova.

08/2014

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Littérature étrangère

Les Mille et une nuits. Coffret en 2 volumes

"On raconte qu'une nuit Haroun Al-Rachid s'étant couché entre deux belles adolescentes qu'il aimait également, dont l'une était de Médine et l'autre de Koufa, ne voulut pas exprimer sa préférence, quant à la terminaison finale, spécialement à l'une au détriment de l'autre. Le prix devait donc revenir à celle qui le mériterait le mieux. Aussi l'esclave de Médine commença par lui prendre les mains et se mit à les caresser gentiment, tandis que celle de Koufa, couchée un peu plus bas, lui massait les pieds et en profitait pour glisser sa main jusqu'à la marchandise du haut et la soupeser de temps en temps. Sous l'influence de ce soupèsement délicat, la marchandise se mit soudain à augmenter de poids considérablement. Alors l'esclave de Koufa se hâta de s'en emparer et de la cacher dans le creux de ses mains ; mais l'esclave de Médine lui dit : "Je vois que tu gardes le capital pour toi seule, et tu ne songes même pas à m'abandonner les intérêts !" Elle repoussa sa rivale et s'empara du capital à son tour en le serrant soigneusement dans ses deux mains. Alors l'esclave ainsi frustrée, qui était fort versée dans la connaissance des traditions du Prophète, dit : C'est moi qui dois avoir droit au capital, en vertu de ces paroles du Prophète : "Celui qui fait revivre une terre morte en devient le seul propriétaire !"" Mais l'esclave de Médine, qui ne lâchait pas la marchandise, n'était pas moins versée dans la Sunna que sa rivale et lui répondit "Le capital m'appartient en vertu de ces paroles du Prophète : "Le gibier appartient, non point à celui qui le lève, mais à celui qui le prend !" Lorsque le Khalifat eut entendu ces citations, il les trouva si justes qu'il satisfit également les deux adolescentes cette nuit-là." Extrait de la 376e nuit.

05/2013

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Littérature étrangère

Le livre des Mille et une Nuits. Tome 1

"On raconte qu'une nuit Haroun Al-Rachid s'étant couché entre deux belles adolescentes qu'il aimait également, dont l'une était de Médine et l'autre de Koufa, ne voulut pas exprimer sa préférence, quant à la terminaison finale, spécialement à l'une au détriment de l'autre. Le prix devait donc revenir à celle qui le mériterait le mieux. Aussi l'esclave de Médine commença par lui prendre les mains et se mit à les caresser gentiment, tandis que celle de Koufa, couchée un peu plus bas, lui massait les pieds et en profitait pour glisser sa main jusqu'à la marchandise du haut et la soupeser de temps en temps. Sous l'influence de ce soupèsement délicat, la marchandise se mit soudain à augmenter de poids considérablement. Alors l'esclave de Koufa se hâta de s'en emparer et de la cacher dans le creux de ses mains ; mais l'esclave de Médine lui dit : "Je vois que tu gardes le capital pour toi seule, et tu ne songes même pas à m'abandonner les intérêts !" Elle repoussa sa rivale et s'empara du capital à son tour en le serrant soigneusement dans ses deux mains. Alors l'esclave ainsi frustrée, qui était fort versée dans la connaissance des traditions du Prophète, dit : C'est moi qui dois avoir droit au capital, en vertu de ces paroles du Prophète : "Celui qui fait revivre une terre morte en devient le seul propriétaire !"" Mais l'esclave de Médine, qui ne lâchait pas la marchandise, n'était pas moins versée dans la Sunna que sa rivale et lui répondit "Le capital m'appartient en vertu de ces paroles du Prophète : "Le gibier appartient, non point à celui qui le lève, mais à celui qui le prend !"" Lorsque le Khalifat eut entendu ces citations, il les trouva si justes qu'il satisfit également les deux adolescentes cette nuit-là." Extrait de la 376e nuit

03/2013

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 7/2023 : Notre Péguy

ACTUALITES. - Agendas - Le Mot du droit - L'adresse littéraire par Emmanuel Dockès - Le Portrait de Cécile Guidot - Le Questionnaire de Proust, par Sandra Travers de Faultrier LE THEME : Notre Péguy - Comment peut-on être péguyste ? , entretien avec Eric Thiers - La fraternité selon Péguy, notion anti juridique ? , par Ael xandre de Vitry - Pour "une Justice et une Vérité vivantes" : Péguy saisi à gauche par la presse de son temps, par Sophie Delbrel - Que vient faire "la petite fille Espérance" dans l' "enfer du monde moderne" ? , par Colette Camelin - Charles Péguy et l'enfantillage de la paix par le droit, par Romain Le Boeuf - L'usage particulier de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen par Charles Péguy, par Patrick Charlot - Péguy, le paysan imaginaire, par Nicolas Dissaux et Yves-Edouard Le Bos - De cahier en cahier, de quinzaine en quinzaine - Le droit dans l'oeuvre de Charles Péguy, par Jean-Pol Masson - Péguy : le droit, la vérité, la justice, par Jean-Pierre Sueur - Péguy et la réalité du droit : Réflexions en marge d'un texte intitulé "Bernard-Lazare" , par David Mongoin VARIETES. - Diffuser l'anarchisme par la fiction : La Chasse aux loups (première partie) de Louise Michel, par Romain Broussais - Temps, justice et droit dans l'oeuvre de Walter Benjamin, par Peggy Larrieu - Fonction narrative et fonction mimétique du droit - Les enquêtes du commissaire Adamsberg, par Nicolas Bareït - Le roman dystopique - Les questions posées au juriste par la lecture du possible ? , par Marie-Suzel Tabard - Etude du chicaneur La Brige dans les oeuvres de Georges Courteline, par Eve-Marie Halba UN TEXTE Extrait de V13, par Lou Jedrezac L'ENTRETIEN Vers une personnalisation juridique des éléments de la nature ? , entretien avec Camille de Toled CHRONIQUES : Créations littéraires et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le théâtre de Tiago Rodrigues : la dramaturgie de la démocratie, par Emmanuelle Saulnier-Cassia RECENSIONS

06/2023

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Ouvrages généraux

Nous n'avons jamais été des enfants

"Six jours par semaine, six heures par jour, souvent le matin, Berthe accueille les visiteurs dans le grand hall d'entrée de Yad Vashem. Debout. Elle s'adresse à eux en hébreu, français, anglais et allemand pour guider, proposer des audioguides, des plans du mémorial... ou des mouchoirs en papier pour essuyer les larmes à l'issue de la visite. Toute sa vie, Berthe s'est tenue debout. En Savoie quand il fallait vivre cachée. A Lyon après-guerre quand elle a dû repartir de zéro avec ses parents. Aujourd'hui encore, à peine tassée, toujours vive et lumineuse, Berthe a pris le temps de s'asseoir avec moi pour me raconter cette incroyable vie commencée il y a presque 90 ans. Elle n'a oublié aucune date, aucun nom, aucun lieu. De la Pologne à Israël en passant par Lyon et la Savoie, je chemine dans des mondes qui n'existent plus : l'Israël des pionniers des années cinquante, la Savoie paysanne des années quarante, la Lyon ouvrière et industrieuse des années trente, le shtetl polonais du début du XXe siècle englouti par l'Holocauste. Sa vie est aussi une leçon de vie". Frédéric Métézeau 1941, Berthe Badehi, 9 ans, juive, doit quitter Lyon et ses parents pour aller se cacher dans un village de Savoie. Avec en poche rien d'autre qu'un faux certificat de baptême, rédigé par un curé ami de son père, elle trouve refuge dans une ferme tenue par une femme qui la protégera envers et contre tout. Après cette enfance cachée, Berthe rentre à Lyon retrouver ses parents. C'est l'après-guerre, l'étrange retour à la "normale" , l'attente de ceux qui ne reviendront pas des camps. Puis l'amour, le mariage et le départ en Israël. Une nouvelle vie, un nouveau pays, de nouvelles guerres aussi. Un récit de vie extraordinaire et lumineux, à la première personne coécrit avec Frédéric Métézeau.

10/2021

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Afrique sub-saharienne

Addis-Abeba Le Serment

Le livre Dans le sillage du panafricanisme, ce magnifique livre s'appuie sur une iconographie foisonnante et des textes saisissants pour convoquer l'histoire et sonder le destin d'une Afrique unie, solidaire et fraternelle. Rendez-vous émouvant avec l'Afrique, Addis-Abeba, Le Serment, est constitué de : I. Les discours de l'unité et de la fraternité Ce sont ces discours scandés du 22 au 25 mai 1963, à Addis-Abeba, à la tribune d'Africa Hall par 30 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Afrique indépendante et retranscrits dans ce livre qui vont donner naissance à la Charte de l'Organisation de l'unité africaine. Ces voix, 60 ans après, n'ont rien perdu de leur vitalité, tant le message d'unité et de solidarité demeure d'actualité ! II. 60 ans de Rencontre, de Médiation, de Solidarité Des moments forts de solidariteÌ, de partage, de dialogue, de renoncement et de retrouvailles jalonnent 60 ans de parcours, de l'OUA à l'UA et mettent en lumière les visages de ceux qui ont prêté allégeance à l'Afrique et à son intégration. III. Les multiples facettes d'Addis-Abeba Capitale panafricaine de l'Ethiopie, Addis-Abeba affiche le visage d'une ville moderne, indomptable et fieÌre, celui d'une capitale impeÌriale et feÌdeÌratrice ceÌleÌbrant l'Afrique aÌ travers avenues, parcs, museÌes, etc. Ouvrage collectif Sous la direction de Kadiatou Konaré, éditrice et fondatrice de la maison d'édition Cauris livres, ancienne ministre de la Culture, de l'Artisanat et du Tourisme du Mali. Préface de la présidente S. E. Sahle-Work Zewde, chef de l'Etat d'Ethiopie. Postface de S. E. Alpha Oumar Konaré, ancien président du Mali et premier président de la Commission de l'Union africaine. Contributions scientifiques d'Aguibou S. Diarrah, ancien ambassadeur du Mali et directeur du Programme frontière de l'Union africaine. Contributions iconographiques de Daniel Hailé Degefa, journaliste éthiopien.

10/2023

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Monographies

Gustave Moreau. The Fables

Gustave Moreau (1826-1898) is one of the most brilliant and enigmatic artists associated with the French Symbolist movement. This book accompanies an exhibition of some of the most extraordinary works he ever made, unseen in public for over a century. Moreau's watercolours of the Fables of Jean de La Fontaine (1621-1695) were created between 1879 and 1885 for the art collector Antony Roux and their stylistic range encompasses historicism and the picturesque, orientalist fantasies and near-abstract chromatic experiments. They were exhibited to great acclaim in Paris in the 1880s and in London in 1886, where critics compared the artist to Edward Burne-Jones. One critic commented on Moreau's ' keen apprehension of the weird. ' There were originally 64 works in the series, which was subsequently acquired by Miriam Alexandrine de Rothschild (1884-1965), but nearly half were lost during the Nazi era. The surviving works have not been exhibited since 1906 and they have only ever been published in black and white. This book is the first to reproduce them in colour - many shown actual size. Created at the height of the French 19th-century revival of watercolour, the variety of subject matter and technique, their colouristic effects and the sophistication of Moreau's storytelling, will be a revelation to readers. Preparatory drawings for the Fables, including animal studies made from life in the Jardin des Plantes demonstrate the wide-ranging research that informed Moreau's visions. Prints after Moreau's Fables by Félix Bracquemond (1833-1914) translate the jewel-like colours into monochrome in some of the most innovative etchings of the age, while the most delicate effects of the watercolours were also transformed into vitreous enamels. In-depth accounts of each watercolour, explaining the story and exploring Moreau's response to it. The introduction will place the series in the long history of illustrations of La Fontaine's canonical work, whose sources include Aesop's fables and traditional European and Asian tales, as well as considering Moreau in the context of his own, turbulent, times.

08/2021

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Autres collections (9 à 12 ans

Maura et les chats. A la recherche des âmes perdues

- Alors ? - Un averto... Maura commence fort son année de 6ème ! Il faut dire que lire un livre sur Saturne en cours d'histoire-géo, ce n'est pas vraiment ce qu'on attend d'elle. Cela fait trois ans que la jeune fille est revenue des Mondes d'ailleurs, trois ans qu'elle a fait l'expérience du pouvoir des chats. Et elle cherche des réponses à ses questions, forcément. Alors qu'elle rentre du collège avec ses amies, elle est la seule à entendre un chat noir et blanc qui semble l'appeler. Il finit par l'emmener vers un jeune garçon que sa mère promène en fauteuil dans le parc. C'est Thomas ! Elle le reconnaît, malgré son état. Son corps semble vide, comme si son esprit était ailleurs. "On lui a volé son âme", lui explique Orphée. "Toi seule peux la retrouver." C'est Perséphone, l'épouse d'Hadès, dieu des enfers, qui la retient prisonnière. Après avoir pris conseil auprès de ses amis Lilou, Eddy et Bébert, la jeune fille hésite. Elle sera seule avec Orphée. Et puis, ce n'est pas rien d'affronter les divinités de la Grèce antique ! Est-elle prête à risquer sa vie pour un garçon qui lui a autrefois fait tant de mal ? Dans ce nouvel opus des aventures de Maura et les chats, Marie Compagne aborde un sujet délicat sous le prisme de la mythologie grecque : l'après-vie. Un roman habile et captivant. Une fenêtre sur l'au-delà tel qu'on se le représentait à l'aube de notre propre civilisation. Et un baume sur les peurs éveillées par ce qu'on ne connaît pas...

06/2021

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Critique littéraire

J'entends des voix

C'est tout à fait par hasard que je me suis retrouvé, il y a trois ans, à randonner et à dessiner chaque jour dans la montagne, aux alentours de Sils-Maria, où vécut Friedrich Nietzsche. Fatalement, j'ai repensé à lui, et fatalement je me suis plongé à nouveau dans ses écrits, dans sa correspondance, avec l'envie de reparler de lui et - pourquoi pas ? -, avec lui. Un dialogue imaginaire qui m'a reconduit à Turin où j'ai écrit et dessiné L'immense solitude - livre inachevé qui devait se conclure sur le suicide de Primo Levi. Déjà trente ans que je lis et relis Nietzsche. J'aime toujours autant ses paradoxes, ses provocations, sa liberté. Mais à Sils-Maria, j'ai pensé de façon obsessionnelle à sa douleur - sa douleur mentale, certes ; sa douleur physique, plus encore. J'ai cherché à comprendre d'où venait ce mal et, en cherchant, j'ai rencontré parfois son contraire : le plaisir, celui, par exemple, de la conversation, avec Paul Rée, avec Albert Brenner et surtout avec son amie Malwida von Meysenbug, qui l'aura rendu si heureux. J'ai entendu la voix de Nietzsche, un chuchotement, parfois un fracas, et très vite s'y sont mêlées d'autres voix, celles d'amis et de parents disparus. Au chagrin que m'inspire leur absence se sont ajoutés d'autres états d'âme, et des souvenirs, des paysages, des anecdotes. Peu à peu ce livre écrit et dessiné, précédé de quelques photographies, s'est refermé, tournant la page d'un seul et même livre - depuis L'immense solitude jusqu'à Mélancolie - dédié à la solitude, à l'enfance, à l'amour, comme ce manifeste dont je rêvais à l'âge de dix-neuf ans, lorsque je présentai timidement mes premiers dessins à Gébé, le rédacteur en chef d'Hara-Kiri, et qui avait pour titre Manifeste incertain. F.P.

10/2006

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Musique, danse

Soixante-dix ans de café-concert. 1848-1918

Héritier des goguettes, ces débits de boisson où l'on chantait en choeur, le café-concert a célébré 1848 à sa façon. Tandis qu'une Révolution annonce la Deuxième République, dans de nombreux cafés une révolution s'organise en instaurant une conception de la chanson qui a toujours cours aujourd'hui. En peu de temps, elle devient un produit, et le chanteur, le compositeur, le parolier, ont des statuts de professionnels. Du Bon roi Dagobert à Ne pleure pas Jeannette, les rengaines n'ont pas manqué mais c'est avec le café-concert que la chanson dite populaire est née, illustrée pendant soixante-dix ans par des Thérésa et des Aristide Bruant, des Yvette Guilbert et des Félix Mayol. Très vite, les enseignes se multiplient, aussi bien dans les quartiers ouvriers que dans les quartiers bourgeois, chacun ayant son répertoire et son décor. Le Caf'Conc' devient une sorte d'industrie, avec ses directeurs, ses artistes, la vente des partitions, la création de produits dérivés, le débit des consommations, leurs prix et leur succès - la popularité de la bière doit beaucoup aux cafés-concerts. Ils ont en même temps d'autres effets, comme l'apparition des idoles et de leurs fans. En donnant, avec des chansons aux sujets sociaux et politiques, une nouvelle et large audience à la critique du Pouvoir, le café-concert n'est pas sans influence sur la vie de la cité, ce qui entraîne un regain de la censure. Par son succès et son extension en province, il a aussi son rôle dans l'économie par les milliers d'emplois qu'il génère. A l'orée du XXe siècle, suivant la mode anglaise, le café-concert cède sa renommée, ses vedettes et ses lieux au music-hall. Né avec une Révolution, il connaît sa fin avec celle d'une guerre. 1848-1918. Soixante-dix ans d'une carrière qui fait de la chanson plus qu'une chansonnette.

02/2014

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Cinéma

Federico Fellini. Sa vie et ses films

On croit connaître Fellini à travers les films dans lesquels il s'est apparemment raconté : Les vitelloni, Huit et demi, Roma, Amarcord. Mais le souvenir inventé l'emportait souvent chez lui sur le souvenir véridique, comme, dans ses films, le décor entièrement reconstitué se substitua au décor réel, quand, après le néo-réalisme de ses débuts, il adopta une conception subjective du cinéma, mêlant nostalgie, rêves et pressentiments. Ami du réalisateur pendant quarante ans, Tullio Kezich nous livre un témoignage irremplaçable qui sera, en même temps, un ouvrage de référence pour les admirateurs de Fellini, et les cinéphiles en général. D'abord, il y eut un jeune homme maigre, arrivé à Rome en 1939 en vue d'être dessinateur dans des hebdomadaires humoristiques, qui, devenu scénariste, découvrit aux côtés de Rossellini qu'on pouvait faire du cinéma avec la même liberté qu'en crayonnant ou en écrivant. Des Feux du music-hall (1950), réalisé avec Alberto Lattuada, à La vote della luna (1990) se déroule un itinéraire mouvementé qui pourrait même paraître chaotique, n'étaient des constantes remarquables : l'association si féconde avec Nino Rota; l'amitié avec Marcello Mastroianni, qui fut son alter ego à l'écran; surtout l'union indéfectible avec Giulietta Masina, en dépit d'aventures dans la "cité des femmes" sur lesquelles l'auteur confie quelques amicales indiscrétions. Utilisant des documents inédits, Tullio Kezich jette aussi un précieux éclairages sur les rapports de Fellini avec la psychanalyse et le spiritisme, qu'il approcha et pratiqua en amateur sceptique : curieux de tout ce qui pouvait nourrir son imagination, mais non moins soucieux de préserver la fraîcheur et la spontanéité de son monde intérieur. De film en film, dont on suit chaque fois l'élaboration, par touches successives, e compose le portrait d'une personnalité aussi singulière qu'attachante, et de l'un des plus grands cinéastes du XX e siècle.

11/2007

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Ethnologie

L'animal cannibalisé. Festins d'Afrique

Questionner les formes transgressives, alternatives et subversives de consommation, dont le cannibalisme est un cas exemplaire, permet d'interroger les interactions entre les humains et les animaux. Domestiqués ou mis à distance, anthropomorphisés ou nourriciers, domptés par la force ou dotés d'inquiétants pouvoirs, les animaux alimentent aussi les affects et l'imaginaire des hommes. Entre ethnologie et muséographie, trois modes opératoires sont ici analysés : consommer l'ordinaire, accommoder l'imaginaire et digérer le sauvage. La consommation du lait de chèvre ou de chamelle chez les Touaregs du Niger (Abdoulaye Mohamadou). celle de sang et de lait chez les Bodi d'Ethiopie (Lucie Buffavand) ou celle de viande de primate chez les Pygmées Aka (Alain Epelboin) constituent des cas princeps d'ingestion. Dans l'ordre des représentations, les références animalières sont omniprésentes dans les proverbes africains (Cécile Leguy), tandis que le modèle de la prédation sert à penser la sorcellerie en Afrique centrale (Julien Bonhomme). Le nourrissage des fauves exposés dans les parcs zoologiques d'Afrique de l'Ouest (Julien Bondaz) et les enjeux de la présentation d'animaux vivants au Musée national Boubou Hama du Niger (Mamane Ibrahim) révèlent quant à eux les problèmes liés à l'exposition de la faune africaine sur place. Les imaginaires de la sauvagerie africaine et de sa consommation se rejoignent dans l'histoire des trophées de chasse (Nélia Dias) ou dans celle du safari (Maxime Michaud), mais aussi dans l'actualité problématique du modèle du muséum d'histoire naturelle, dans le cadre du projet lyonnais du Musée des Confluences (Martine Millet), ou celle d'un ancien musée missionnaire (Michel Bonemaison et Audrey Collé). Ces onze réflexions d'ethnologues ou de professionnels de musée sont présentées par trois anthropologues non africanistes, Noélie Vialles, Benoît de L'Estoile et Sergio Dalla Bernardina, qui proposent un regard réflexif sur les métamorphoses zoologiques et les métaphores ethnologiques du cannibalisme.

10/2012