Recherche

Luba Markovskaia

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

La lune et le caudillo. Le rêve des intellectuels et le régime cubain (1959-1971)

"- Tous les hommes ont droit à tout ce qu'ils demandent... - Et s'ils demandent la lune ? dis-je, sûr de la réponse. Il reprit son cigare, vit qu'il était éteint, le laissa et se tourna vers moi : - S'ils demandent la lune, c'est parce qu'ils en ont besoin. J'ai peu d'amis parce que j'attache une grande importance à l'amitié. Après cette réponse, je compris que lui, Castro, était devenu l'un d'eux". Sartre rapporta ainsi l'un des nombreux dialogues qu'il avait eus, en 1960, avec Castro. C'était, croyait-il, la naissance d'un régime vraiment nouveau : non le vieux socialisme qui avait failli (le rapport Khrouchtchev était alors tout proche) et qui ne promettait, de toute façon, que du pain et des roses, mais un monde où tout était possible. Les promesses de Castro étaient sans limites, mais très vite, à coups de répression et de séduction, en manipulant l'enthousiasme et en mobilisant de force les tièdes, il bouleversa la petite société cubaine : rétablissement de la peine de mort, police politique puissante, suppression de la liberté de la presse, du droit de grève, syndicat comme courroie de transmission, appropriation par l'Etat de la quasi-totalité des terres, rationnement, multiplication des catégories de "délinquance" ... : tout cela s'étalait au grand jour dans la presse officielle cubaine. Mais les intellectuels révolutionnaires ne lisaient pas et, invités choyés du régime, ils ne voyaient pas les Cubains ; ils écoutaient seulement Castro et ils revenaient éblouis : là-bas, on pouvait demander la lune. Ce livre retrace la vraie prise du pouvoir, en ponctuant le récit des événements majeurs par la version illuminée d'intellectuels connus. Qu'est-ce qui séduisait les intellectuels dans ce régime qui avait détruit tout ce qu'ils disent vouloir ? C'est à cette question que répond, finalement, ce retour sur l'histoire de Cuba.

11/1989

ActuaLitté

Musique, danse

Rallumer le feu. 1996-1998 : deux années qui ont fait de Johnny une légende

Le 9 décembre 2017, à la mort de Johnny, ils sont près d'un million sur les Champs-Elysées à lui faire une haie d'amour. Pendant soixante ans, le chanteur à la carrière exceptionnelle leur a donné espoir et joie. Mais peu de gens savent que tout cela aurait pu s'arrêter net en 1996, après le concert très controversé de Destination Vegas. L'artiste n'évoluait plus, ses vieilles recettes s'usaient, son look frôlait la ringardise. Pour se réinventer, Hallyday, quasiment ruiné, prend alors le pari de larguer les amarres dans les Carabes, le temps d'une longue pause sabbatique. De Miami à Saint-Barthélémy, en passant par Los Roques, Cuba puis New York, il va d'abord toucher le fond, avant d'atteindre ce retour aux fondamentaux nécessaires à sa reconquête. Régénéré, il va se servir de son yacht comme d'un luxueux bureau pour convoquer artistes, compositeurs, producteurs et patrons de maisons de disques. Hallyday doit impérativement trouver le sang neuf qui lui redonnera de l'énergie pour réussir son défi : une série de concerts au Stade de France. La fin de ces deux années d'errances, d'incertitudes, de trahisons, d'intrigues byzantines et de situations burlesques sera marquée par cet énorme coup de poker où Hallyday va tout miser, pouvant rejoindre le purgatoire des ringards du "métier" ou bien devenir une légende. Patrick Mahé et Gilles Lhote ont eu le privilège de vivre pratiquement au jour le jour ces deux années décisives où tout a basculé. Du mariage avec Laeticia à l'incroyable migration de 5 000 fans vers Vegas dans une escadrille de jets, sans oublier les péripéties hilarantes des aventures dans les Caraïbes, les répétitions à Los Angeles et les coulisses secrètes du Stade de France, Lhote et Mahé, témoins privilégiés, racontent un thriller électrique à la sauce rock, dont le héros est un électron libre incontrolable.

10/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les quatre fugues de Manuel

Mais qui est cet immigré clandestin dont on n'arrive pas à déceler ni l'origine ni la langue ? Qui se cache derrière son silence ? Quelle est l'histoire qu'il ne veut pas (ou ne peut pas) raconter ? En deux cents pages inoubliables, Jesús Díaz met en scène l'incroyable destin de Manuel, le plus brillant des chercheurs cubains de l'Institut International de Basses Températures d'Ukraine, et le seul qui refusa de rentrer à Cuba en 1991, au moment de l'effondrement de l'Union Soviétique. Pendant les douze mois vertigineux qui commencent avec le coup d'Etat contre Michael Gorbatchev et conduisent à l'interdiction du Parti Communiste, il essaie d'échapper à la police de Castro en changeant de pays, de langue et d'identité, mais en restant toujours fidèle à ses rêves. C'est ainsi que son odyssée devient la métaphore d'un monde à la dérive où tout soudain peut arriver : "L'Histoire est une erreur !", lui confie sa maîtresse, Ayinray, la communiste chilienne qui l'accueille dans son appartement moscovite ; "La liberté est proche !", lui annonce d'un air triomphal son ami Sacha, le nationaliste ukrainien ; "Je ne vois rien de bon dans l'avenir, Manuel, rien", lui dit son directeur de recherches, le vieux et sage Derkatchev. Et il ajoute aussitôt : "Il m'arrive de me demander si l'histoire de l'humanité a un sens". En réalité, elle n'en a ni plus ni moins que la vie d'un homme. Après maintes aventures et mésaventures plus rocambolesques les unes que les autres, le destin du jeune prodige devient celui d'un sans-papiers dans l'Europe de la fin du XXe siècle. Mais une surprise attend encore le lecteur dans les dernières pages et elle est de taille : ce roman d'apprentissage, cette histoire à multiples rebondissements, est aussi un chant d'espoir et un appel à la solidarité entre les hommes, peut-être le plus beau témoignage sur notre époque que nous ait laissé Jesús Díaz.

04/2006

ActuaLitté

Littérature étrangère

Hérétiques

En 1939, le S.S. Saint-Louis, transportant quelque 900 juifs qui avaient réussi à fuir l’Allemagne, resta plusieurs jours ancré au large du port de La Havane à attendre l’autorisation de débarquer ses passagers. Le jeune Daniel Kaminsky et son oncle avaient attendu sur le quai l’arrivée de leur famille, sûrs que le trésor qu’ils transportaient convaincrait les fonctionnaires chargés de les contrôler. Il s’agissait d’une petite toile de Rembrandt qui se transmettait dans la famille depuis le XVIIe siècle. Mais le plan échoua et le navire remporta vers l’Allemagne tout espoir de retrouvailles. Des années plus tard, en 2007, le tableau est mis aux enchères à Londres et le fils de Daniel Kaminsky se rend à Cuba pour savoir ce qui s'y était passé concernant sa famille et le tableau. Il réussit à convaincre le détective Mario Conde de l’aider. Celui-ci, reconverti dans le commerce des livres anciens, découvre que cette toile représentant le visage du Christ était le portrait d’un jeune homme juif travaillant dans l’atelier de Rembrandt et y ayant étudié la peinture, contre toutes les lois des religieux. Leonardo Padura fait ici un panorama de l’exercice de la liberté individuelle, du libre arbitre à travers diverses époques depuis Rembrandt dans l’Amsterdam du XVIIe siècle, décidant de représenter des individus et non des idées, puis le jeune juif qui ose désobéir au Consistoire et apprend à peindre, et décide ensuite de suivre un nouveau Messie, jusqu’à l’éclosion des tribus urbaines de La Havane où une jeune émo paye de sa vie l’exercice de sa liberté dans une société figée. Leonardo Padura écrit un livre magnifique et profond et se sert de son habileté d'auteur de roman noir pour nous amener, sous la houlette de son héros Mario Conde, à réfléchir sur ce que signifie notre libre arbitre.

08/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

L'Amérique latine et la Nouvelle Revue française. 1920-2000

En 1909 André Gide et ses amis s'aventurent dans un projet éditorial qui aspirait à réconcilier l'individuel, le national et l'universel... " Car il faudrait enfin comprendre que ces trois termes se superposent et qu'aucune œuvre d'art n'a de signification universelle qui n'a d'abord une signification nationale, n'a de signification nationale qui n'a d'abord une signification individuelle. " Depuis, La Nouvelle Revue française est restée le témoin des illusions, égarements et tragédies d'un siècle qui s'est refermé sous les signes de l'information, des échanges et du métissage. Auprès des fondateurs, Valery Larbaud avait veillé à ce que l'Amérique latine et sa littérature soient connues en France, ayant traduit, analysé et préfacé les principaux auteurs de l'entre-deux-guerres. Plus tard, Roger Caillois fera connaître l'œuvre de Jorge Luis Borges, Octavio Paz et bien d'autres, avant que le " boom " des années soixante et soixante-dix ne s'impose comme l'expression écrite d'une région du monde qui depuis le seizième siècle a occupé une place particulière dans l'imaginaire des Français. Ainsi, des poèmes, contes, extraits de romans et essais des plus importants écrivains latino-américains ont été publiés à côté de chroniques et de notes d'auteurs français qui ont assuré leur traduction et réception en France. Pendant plus de quatre-vingts ans, La Nouvelle Revue française n'a cessé de se faire l'écho de récits de voyages, des arts, des sciences sociales et de la littérature de l'autre monde. Les récents dossiers consacrés à l'" Amérique latine, trente ans après ", ainsi que ceux sur Cuba et le Mexique, confirment la foi dans la puissance de la parole écrite qui avait été proclamée comme le but de la revue par l'un de ses anciens directeurs : nous devrons " ... nous sauver deux fois, d'abord des autres, ensuite de nous-mêmes. Et c'est peut-être le plus ardu qui restera pour la fin ". Fernando Carvallo

05/2001

ActuaLitté

Religion

Ce que sait la foi

La foi est un savoir : non pas une croyance dont il faudrait évaluer le degré de probabilité, mais un savoir en toute certitude. Rendre compte de la certitude de la foi et de quelques-uns des paradoxes qu'elle donne à penser, tel est le projet de ce livre, Il implique d'abord de comprendre la définition qu'en donne la Lettre aux Hébreux : "l'acompte des choses espérées, la preuve de celles qu'on ne voit pas". Entendons loin qu'elle ne soit qu'une adhésion subjective ou la conviction que les choses espérées arriveront, la foi est leur mode de présence. Car l'acompte est bien réel, il est d'ores et déjà possédé, il est l'à-valoir du crédit qu'ouvre la révélation. Il requiert ensuite d'expliciter cet acompte de la foi en interrogeant, avec la Lettre aux Romains, la manifestation — qui est connaissance — dans le visible de Dieu en tant qu'invisible—qui implique reconnaissance. La première partie de cet ouvrage examine alors plusieurs modalités de cette reconnaissance, comme la vision problématique de Dieu selon saint Augustin ou le mystère de l'Eglise selon Henri de Lubac, et essaie de renouveler le programme apologétique de Tertullien comme le devoir d'athéisme envers les dieux du monde, fixé par Justin, philosophe et martyr. La seconde partie du livre s'efforce de montrer que ce savoir, qui pense ses objets en se dispensant du concept d'étant, libère la foi de l'emprise de la métaphysique. On interroge alors la manifestation de Dieu comme amour selon Joseph Ratzinger ; la définition du Christ comme existence selon Marius Victorinus, qui invente le mot ; la conception de l'amour humain comme poids selon saint Augustin ; l'expression de la révélation comme beauté selon Hans Urs von Balthasar. Ainsi s'esquisse la tâche de prendre philosophiquement au sérieux la certitude objectale livrée parla foi.

09/2020

ActuaLitté

Guides étrangers

Une vie de Pintade à Madrid

Les Pintades c'est un peu comme avoir une meilleure amie dans chaque ville. Quand on pense aux Madrilènes, on imagine les personnages féminins déjantés des romans de Lucia Extebarria, les chicas à la sexualité débridée des films d’Almodovar et de Bigas Luna. La réalité est un peu plus nuancée mais tout aussi savoureuse. On croise toutes sortes de femmes dans les rues de Madrid, des « pijas » (les BCBG) de Salamanca aux branchées de Chueca, des « toda la vida » (« pure souche ») de Chamberi aux militantes multi-ethniques de Lavapiés. Madrid, « capitale européenne où l'on peut sortir un jeudi et rentrer à la maison le lundi suivant ! », est peuplée de femmes de tempérament qui n'aiment rien tant que vivre dans la rue, s’amuser avec leur pandilla (leur bande de copines de toujours), passer de bar à tapas en boîte de nuit, réinventer la Movida, boire, manger, draguer… Tout ça avec un décalage horaire permanent de deux bonnes heures ! Parce que l'Europe, l’euro, Zara et autres grandes chaînes franchisées sont loin d'avoir aplani les Pyrénées, suivez les Pintades dans l'exploration désopilante des coulisses d'une ville attachante, contrastée, où l'on peut croiser une procession de la Semaine Sainte en sortant d'une cérémonie de mariage gay, où les mall rutilants à l'américaine côtoient les merceries et les bazars de quartier, où les enfants, traités comme des petits princes, restent (par plaisir) au domicile parental jusque trente ans, où les femmes optent plus souvent pour la blondeur en tube que pour de folles boucles noires. Comme toujours, les Pintades sont partageuses : elles vous diront où manger les meilleurs œufs brouillés au chorizo, où trouver les meilleurs bars à tapas, où se faire pomponner, dans quelles piscines piquer une tête l'été, ou encore où vous faire faire (sur mesure) la même robe que la princesse Letizia…

03/2011

ActuaLitté

Histoire de France

U-Boote. De Saint-Nazaire à l'enfer

Trois de ces quatre sous-marins, le U-591, le U-598 et le U-662, larguèrent ensemble les amarres de Saint-Nazaire le 26 juin 1943, afin de se protéger mutuellement dans la traversée du golfe de Gascogne devenu très périlleux pour les U-boote depuis l'utilisation des radars embarqués à bord des avions alliés. Partis confiants pour des missions dans les eaux chaudes de l'Atlantique sud après avoir, pour certains, croisé plusieurs mois dans les glaces de l'Arctique ou autour du Groenland, ils eurent, quelques semaines plus tard, un destin tragique commun au large du Brésil : après avoir été repérés en surface par des avions patrouilleurs américains, ils furent mitraillés, bombardés et coulés entre le 21 et le 30 juillet 1943. Ces trois naufrages firent un total de cent quatre victimes. Quant au U-94, un type VII-C de la 7. Unterseebootsflottille basée à Saint-Nazaire, il fut coulé dans la mer des Caraïbes le 27 août 1942 par un hydravion Catalina de Cuba, en voulant s'attaquer à une corvette canadienne chargée de protéger un convoi. Au cours de sa carrière, cet U-boot, classé dans les vingt meilleurs sous-marins de la Kriegsmarine, mena avec succès dix patrouilles de guerre, au cours desquelles les deux commandants successifs coulèrent vingt-six navires alliés pour un total de 141.852 tonnes. L'histoire quotidienne de ces quatre U-boote, de la construction au naufrage, en passant par la vie quotidienne d'une cinquantaine de marins enfermés dans un tube d'acier d'une soixantaine de mètres de longueur et aussi l'histoire du sauvetage des rescapés, dont certains dérivèrent dans l'océan plusieurs jours dans un canot pneumatique accompagnés de requins épiant leurs moindres faits et gestes, a été reconstituée grâce aux interrogatoires des survivants, qui furent emprisonnés aux Etat-Unis. Ces documents ont été consultés par l'auteur aux archives américaines de Washington DC.

10/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Fidel Castro. Biographie à deux voix

Résultat de plusieurs semaines d'intenses conversations entre Ignacio Ramonet et Fidel Castro, cette " biographie à deux voix " donne les clés de la révolution cubaine à travers le parcours personnel et politique du dernier " monstre sacré " de la politique internationale. Quelle a été son enfance ? Où et quand s'est forgé le rebelle ? Quelles étaient ses relations avec Che Guevara ? Comment sa petite guérilla a-t-elle vaincu la puissante armée de Batista ? Le monde a-t-il été au bord de la guerre nucléaire pendant la " crise des missiles " d'octobre 1962 ? Combien de fois a-t-on tenté de l'assassiner ? Quelle impression lui a laissée le pape Jean-Paul Il pendant sa visite à Cuba en 1998 ? Pourquoi critique-t-il si âprement Felipe Gonzalez et José Maria Aznar alors qu'il vante les qualités du roi Juan Carlos ? Quels souvenirs garde-t-il de François Mitterrand, de Régis Debray, du commandant Cousteau ? Comment explique-t-il l'" affaire Ochoa " ? Que pense-t-il de la globalisation néolibérale, de la guerre en Irak et du président Bush ? Pourquoi les autorités cubaines ont-elles arrêté quelque soixante-dix opposants non violents en mars 2003, et appliqué, la même année, la peine de mort aux responsables du détournement d'un bateau ? Le régime souffre-t-il de la corruption ? Le socialisme cubain est-il vraiment " irrévocable " ? Quel est le secret de l'alliance avec Hugo Châvez ? Quelles sont les orientations actuelles de la politique et de l'économie cubaines ? Qu'adviendra-t-il après Fidel Castro ? L'entretien exhaustif d'Ignacio Ramonet donne lieu à des réponses inédites, et constitue une démarche que la figure éminemment controversée de Fidel Castro rend passionnante. C'est aussi un récit instructif sur le passé, le présent et l'avenir de la révolution cubaine et de l'Amérique latine alors que prend fin le long règne du comandante.

02/2007

ActuaLitté

Littérature française

Ainadamar. La fontaine aux larmes

La " Guerre civile espagnole " se déclenche après le coup d'Etat de Franco, le 18 juillet 1936. A peine un mois plus tard, le grand poète et dramaturge Federico García Lorca est arrêté dans sa province natale de Grenade et lâchement abattu par des ressortissants d'extrême droite, en compagnie de deux banderilleros anarchistes et d'un instituteur, fervent défenseur de l'école publique. Serge Mestre, dans ce très beau roman choral, retrace le parcours qui a mené ces quatre hommes à leur exécution sommaire et collective, au petit matin, près de Fuente Grande, baptisée à l'époque par les Maures Ainadamar, autrement dit la Fontaine aux larmes. Tous à leur façon - Federico García Lorca à la tête d'une troupe de théâtre universitaire -, ils étaient impliqués dans la lutte pour le renouveau républicain. En de brefs chapitres alternés, Serge Mestre retrace les sept dernières années de leurs vies, avant ce jour fatal du 18 août 1936. Fin connaisseur de l'oeuvre de l'écrivain andalou, il suit Federico García Lorca dans ses voyages, ainsi que dans ses succès littéraires grandissants : à New York d'abord, où le poète découvre, en même temps qu'une société secouée par la crise boursière, la musique des Noirs de Harlem, ce jazz si proche du cante jondo et de la musique populaire de son pays ; puis, avant son retour en Espagne, à Cuba, Buenos Aires et Montevideo. Dans le même temps, les deux banderilleros anarchistes militent depuis Grenade pour une totale refondation de la politique agraire dans l'ensemble du pays, " la terre est à ceux qui la travaillent ", clament-ils. L'instituteur, lui, se bat pour l'établissement d'une nouvelle république en Espagne, sur le modèle de celle de Weimar. Ces quatre destins parallèles, illustre ou obscurs, sont une formidable évocation du souffle d'espoir et de liberté qui souleva l'Espagne avant qu'elle ne sombre dans le silence.

03/2016

ActuaLitté

Sciences historiques

Histoire militaire des éléphants

"Le service des éléphants est le seul point de l'ancienne tactique qui n'ait pas encore été examiné d'une manière spéciale et méthodique ; et l'on a lieu de s'étonner de cette omission lorsqu'on pense aux imposants souvenirs que ces redoutables animaux ont laissés dans l'histoire. En effet, depuis l'époque d'Alexandre jusqu'à celle de César, c'est-à-dire pendant les trois siècles de l'Antiquité les plus féconds en grands événements, il n'y a presque pas eu de guerre, dans les contrées qui entourent le bassin de la Méditerranée, où les éléphants n'aient exercé une grande influence, soit comme moyen de victoire, soit comme cause de revers. C'est l'expédition du conquérant macédonien qui forme le véritable point de départ de l'histoire militaire des éléphants : c'est, en effet, le premier événement bien constaté où ces animaux aient joué un rôle sur le champ de bataille, et c'est la première occasion qu'aient eue les Grecs de les connaître et de les combattre. Les successeurs d'Alexandre introduisirent les éléphants dans le monde occidental. Les Lagides, et surtout les Séleucides, en eurent beaucoup dans leurs armées ; Antipater amena en Grèce les premiers qu'on y vit ; Pyrrhus en transporta un certain nombre en Italie, et fournit ainsi aux Romains l'occasion de s'habituer à triompher de ce nouveau moyen de guerre, que, dans la lutte à mort qui était sur le point de s'engager entre eux et Carthage, ils allaient avoir si souvent à repousser. Les rois de Numidie adoptèrent ce service à l'imitation des Carthaginois. Jugurtha opposa vainement ses éléphants aux légions de Métellus ; Juba ne fut pas plus heureux dans l'essai qu'il fit des siens contre César ; enfin, les Romains voulurent, à leur tour, suivre l'exemple des nations que nous venons d'indiquer ; mais ils n'attachèrent jamais qu'une faible importance à leurs éléphants, et ils ne tardèrent pas à y renoncer".

01/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Kilomètre zéro

Kllomètre zéro, Key West est une île au sud de la Floride, un paradis tropical, mais au coeur de la région des ouragans, plus proche de Cuba que de Miami, et au carrefour des influences cubaines, espagnoles, africaines et américaines. Une borne indique le fameux "kilomètre zéro", point de départ du territoire américain, début de la route qui remonte les Keys d'île en île et de pont en pont jusqu'à la côte de Floride. Un bateau de réfugiés haïtiens vient d'arriver. Un mystérieux personnage qui signe "Zobop" laisse des messages menaçants auprès d'animaux égorgés. St. Cloud, qui sert d'interprète aux réfugiés, aide son ami Justo, le policier afro-cubain, à enquêter. Mais qui est Zobop ? Entité vaudou, caïd colombien, psychopathe mystique ? Ou "conscience" du passé menacé de l'île ? Beaucoup de personnages dérivent, soumis aux fantômes et aux obsessions : Evelyn, la femme de St. Cloud, une rose tatouée sur le sein, qui est devenue lesbienne ; Lila, le nouvel amour de St. Cloud ; Bubba-Bob, le pêcheur de requins ; Renoir, l'homosexuel, fils du peintre lsaac ; d'anciens hippies et vétérans du Vietnam... Une maladie transmise par les rapports sexuels ravage le camp des réfugiés, et la menace devient multiple : Zobop va devenir un assassin et le danger va guetter les habitués du Wreck Room, le bar où l'on évoque le passé et les amours des uns et des autres, et l'ouragan qui avait dévasté l'île dans les années trente semble redevenir d'actualité. Beaucoup vont mourir, le drame culminera au cours de la Fantasy Fest, la fête des morts annuelle, le livre se développant comme une vaste épopée scandée de la nouvelle Amérique, un peu avant qu'on annonce l'arrivée d'un nouveau bateau de réfugiés. Avec Kilomètre zéro, Thomas Sanchez renoue avec la grande fresque lyrique de Rabbit Boss, son premier livre, publié en 1978 dans la même collection.

02/1990

ActuaLitté

Benoît XVI

Joseph Ratzinger-Benoît XVI et la culture française

Ce colloque international porte sur la relation entre le pape émérite et la culture française. Au cours d'un voyage apostolique à Lourdes (2008), Benoît XVI a affirmé avoir eu "un contact très profond, très personnel et enrichissant avec la grande culture théologique et philosophique de la France" La tâche d'un colloque autour de la relation entre le pape émérite et la culture française relève dès lors d'une réflexion - jamais tentée auparavant de manière systématique - sur les raisons pour lesquelles le premier considère "décisive" la seconde, tant pour son parcours personnel de vie et d'études que pour l'essence de l'Occident. D'un côté, il s'agira de retracer les étapes d'une longue fréquentation qui débute officiellement à l'Institut Catholique de Paris lors du premier Congrès international augustinien (1954), se prolonge par les conférences au Parlement Européen de Strasbourg (1979), à Lyon et à Notre-Dame de Paris (1983), celles en tant que membre de l'Académie des science morales et politique (1995 et 1997) et à la Sorbonne (1999), pour se conclure avec le voyage apostolique en 2008. D'un autre côté, cette Journée permettra de faire émerger l'ensemble des figures et des mouvements de la "culture humaniste" française qui, selon Ratzinger/Benoit XVI, l'ont influencé le plus ou avec qui il a dû instaurer une confrontation critique. En effet, il a été en contact avec tous les ordres de rationalité : théologique (H. De Lubac, J. Daniélou, Y. Congar), philosophique (E. Gilson, E. Mounier, J. Sartre), scientifique (A. Comte, Teilhard de Chardin, Jacques Monod) et esthétique (les écrivains Bernanos, Mauriac, Péguy, Claudel). Sous la direction de : Philippe Cappelle-Dumont - Michele Cutino et les interventions de : Christian Schaller - Sébastien Milazzo - Davide De Caprio - Christian Gouyaud - Michel Deneken - Gabriel Flynn - Vincenzo Arborea - Michel Deneken - Philippe Vallin - Santiago Sanz Sánchez - Dominique Millet-Gerard - Jean-Robert Armogathe

11/2022

ActuaLitté

Energie

L'écologie bananière

L'expression "République bananière" apparaît en 1904, dans "Cabbages and Kings", sous la plume de l'écrivain américain William Sydney Porter (1862-1910), connu sous le pseudonyme de O. Henry, qui vit alors au Honduras et s'inspire de l'entreprise américaine United Fruit Company. Cette entreprise, fondée en 1899, usa, durant des décennies, de procédés violents et immoraux (corruption, trafic d'influence, exploitation humaine, coups d'états, etc.) pour étendre son activité de plantation de bananes en Amérique centrale et latine (Colombie, Honduras, Guatemala, Cuba, Panama, Costa Rica, etc.), avec la complicité bien rémunérée des régimes en place. A partir des années 1940, la United Fruit Company s'est attirée les foudres des populations et plusieurs des états où elle sévissait ont confisqué ses avoirs. En 1989, elle a changé son nom en "Chiquita Brands International". L'expression "bananière" est restée et qualifie maintenant des procédés antidémocratiques qui mettent l'état au service d'intérêts particuliers. Le développement insensé de l'éolien sur le territoire français relève, très exactement, du même système "bananier". En France, les éoliennes ne contribuent en rien à la lutte contre le réchauffement climatique. Elles produisent, tant bien que mal et à grand coût, une électricité inutile et chaotique. Elles polluent les sols, les paysages et sont néfastes à la santé, à la biodiversité... Elles appauvrissent les Français et nuisent aux intérêts économiques, commerciaux et énergétiques de la France. Elles sont sources de conflits, de divisions et de procédés antidémocratiques douteux. Alors, pourquoi ces éoliennes ? Cet ouvrage apporte la réponse à cette question. Toute l'histoire éolienne de notre pays est née de la transformation de l'utopie écologiste en une formidable machine à sous, au profit de quelques-uns, aux frais des français et avec la complicité de l'Etat. Cependant, malgré une très efficace manipulation idéologique et médiatique, le mythe est en train de s'écrouler. Et les Français ont compris l'arnaque.

02/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

Mourir pour les Antilles. Indépendance nègre ou esclavage (1802-1804)

De retour de Saint-Domingue, le général Kerversau déclarait dans un rapport très officiel au ministre de la Marine : "C'est à la République à examiner si après avoir donné des lois à tous les monarques de l'Europe, il convient à sa dignité d'en recevoir dans une de ses colonies d'un nègre révolté..." Il fut entendu. Et la réponse du premier Consul à la Constitution de 1801 de Toussaint Louverture fut, on le sait, l'expédition militaire dont le premier Consul confia le commandement à son propre beau-frère, le général Leclerc. On connaît la suite : l'aventure se termina par un retentissant échec dont les rescapés et avec eux ce qui restait de colons français dans l'île trouvèrent pour la plupart à Cuba, la terre la plus proche, un asile obligé tandis que Saint-Domingue français devenait Haïti. A la Guadeloupe, dans le même temps, la sédition d'officiers indigènes longtemps écartés du pouvoir par les agents métropolitains allait susciter l'envoi d'un corps expéditionnaire aux ordres du général Richepance. L'affaire prit là une tout autre tournure. Dès le 22 mai 1802 est promulgué l'arrêté rétablissant l'esclavage alors que résonnait encore l'émouvante proclamation de Delgrès, l'ultime combattant : "C'est dans les plus beaux jours d'un siècle à jamais célèbre par le triomphe des Lumières et de la philosophie qu'une classe d'infortunés que l'on veut anéantir se voit obligée d'élever la voix vers la postérité pour faire connaître lorsqu'elle aura disparu son innocence et ses malheurs." Sous le titre Mourir pour les Antilles, cette nouvelle livraison du Centre d'Etudes et de Recherches Caraïbéennes, consacrée à l'alternative — "indépendance nègre "ou" rétablissement de l'esclavage" — à laquelle furent confrontées en 1802 les colonies restées françaises au cours de la grande commotion révolutionnaire, fait suite bien évidemment à l'ouvrage De la Révolution française aux révolutions créoles et nègres paru en 1989 aux mêmes presses.

06/1991

ActuaLitté

Histoire internationale

Che Guevara. Le temps des révélations

Ernesto Guevara de la Serna, né le 14 juin 1928 en Argentine, débarque à Cuba fin 1956, aux côtés de Fidel Castro et de quatre-vingts compagnons d'armes, pour combattre le dictateur Batista. Après la victoire des Barbudos en janvier 1959, celui qui a reçu le surnom de guerrillero heroico pour sa bravoure et sa science du combat, occupe des postes-clés à la tête de l'Etat. Mais il n'a jamais abandonné l'idée de la lutte armée et, après avoir parcouru le monde pour plaider la cause de la révolution cubaine, El Comandante initie clandestinement la révolution au Congo en 1965, puis en Bolivie, où il est capturé et exécuté le 9 octobre 1967, à La Higuera, sur les contreforts andins. Le Che est devenu dès lors un mythe. On connaît moins sa vision médicale alternative. Car si l'éternel agitateur a été un chef de guerre, totalement et exclusivement au service des miséreux de la Pachamama (la Terre Mère des Incas), le docteur Guevara a également été un chef de paix utile, posant son fusil pour un autre combat, celui de la vie et de la survie. Cinquante ans après la mort du Che, Jean Cormier, inlassable passionné et chercheur obstiné, a continué l'enquête. Il dévoile aujourd'hui ses dernières découvertes sur l'atypique parcours du médecin asthmatique. Dans sa postface, substituant au mot révolution le terme de métamorphose, Edgar Morin pose son gravillon sur le chemin : "Aujourd'hui, on doit chercher une nouvelle voie. J'ai développé l'idée d'une métamorphose pour dire qu'au fond, tout doit changer". A nous de continuer à Che-miner. Jean Cormier Eyheraguibel, grand reporter au Parisien jusqu'en 2008, a réalisé trois documentaires sur le Che (dont Parlez-moi du Che avec Pierre Richard). Il fut comme pris par la main par Ernesto Guevara de la Serna, argentin, d'origine basque comme lui, marqué par le rugby comme lui. Les deux mains ne se sont pas lâchées.

09/2017

ActuaLitté

Romans policiers

Du noir au Pays basque

Les nouvelles : Rose PENN : Les variations climatiques, une météo préoccupante, des mammifères marins qui s'échouent, des méduses qui envahissent les filets des pêcheurs. Des algues tueuses, aussi. Eric BECQUET : Des volailles qui disparaissent, des coureuses qui se volatilisent lors de l'Ultra-trail du Labourd. Attention, vous entrez en territoire laminak Pierre OLHAGARAY : Un sac de sport. Des liasses de billets de cinquante et cent euros. Une boîte en métal contenant des diamants. De quoi changer une vie ? POMS : Une vache behitzu soigneusement découpée en pleine montagne. Un cercle gastronomique qui se délecte de viande maturée. Et puis, Behi gorri, la légendaire vache rouge qui protège l'entrée des grottes... Bruno JACQUIN : Où est Luma ? Enfuie quelque part dans la montagne au-dessus d'Itxassou ? Son frère jumeau, gendarme, la retrouvera-t-il ? L'ombre d'Iparretarrak qui plane. La petite reviendra-t-elle ? Philippe LAUGA : Une villa avec vue sur mer bâtie sur la colline de Sainte Barbe à Saint-Jean-de-Luz, un chalet en bois à Baqueira. Une épouse top-model, amatrice de trekking. Faudrait jamais quitter Saint-Jean. Anthony BUILS : Un établissement de soins aux pratiques douteuses... Sa directrice... Un jardinier et sa fille atteinte de mucoviscidose. Un père prêt à vendre son âme au diable pour sauver la chair de sa chair. Michel BROME-TONNE : "Faut-il tuer pour continuer à vivre ? Tuer afin de renaître ? " disait le père décédé, éleveur de porcs Kintoa. Jérémy BOUQUIN : Des femmes comme elle, Henrico n'en a jamais croisé. On la nomme Madame, c'est tout. Deux go-fast dans la même soirée avec un seul point de dispatch à Hendaye. Et un des convois qui ne répond plus. Gilles VINCENT : A l'écran, une gamine exécutée en direct. Moins d'une heure. C'est le temps qu'il faudra à la commissaire Maïtena Santoa pour tout balancer par-dessus bord. Tout plaquer. Changer de vie.

07/2023

ActuaLitté

Empire colonial

Les îles à sucre. De la colonisation à la mondialisation

La plupart des sociétés insulaires de la Caraïbe, ainsi que quelques îles de l'Océan Indien - Réunion et Maurice -, du Pacifique - Hawaï et Fidji - et de l'Océan Atlantique - les îles du Cap Vert, Bioko (Fernando Poo), Sao Tome et Principe - ont une même origine historique : la colonisation et l'économie sucrière insulaire. Pourtant, si ce sont toutes d'anciennes "îles à sucre" , elles sont aujourd'hui très différentes les unes des autres. Au plan politique, certaines sont indépendantes, d'autres ont institutionnellement été intégrées à un grand pays occidental, d'autres ont un statut d'autonomie. Au plan économique, certaines ont des indicateurs parmi les plus élevés du monde, d'autres se situent au niveau intermédiaire, d'autres encore sont parmi les pays les plus pauvres de la planète. Comment ces sociétés en sont-elles arrivées là ? Pourquoi ont-elles évolué vers des statuts politiques différents ? Pourquoi leurs niveaux de développement économique et social divergent-ils si fortement aujourd'hui ? Et face au contexte actuel de la globalisation, quelles perspectives leur sont réservées ? Telles sont les principales questions auxquelles tente de répondre cet ouvrage. Pour ce faire, l'auteur étudie la formation historique d'un certain nombre de ces sociétés insulaires. Dans la Caraïbe, l'ensemble des îles de l'archipel, de Cuba à Trinidad, y compris les Guyanes ; dans l'Océan Indien, La Réunion et l'Ile Maurice, et dans le Pacifique, les îles Hawaï. Il décrit les principaux changements et ruptures qui ont marqué leur histoire : la colonisation, la fondation du modèle de l'économie sucrière esclavagiste insulaire, les abolitions, les modifications sociales, et économiques post-abolitionnistes, les ajustements face à la première phase de la mondialisation et les conséquences de l'effondrement du commerce mondial dans la première moitié du XXe siècle, la mise en place des statuts politiques actuels, le déclin du modèle de l'économie sucrière insulaire, les processus de modernisation économique et sociale, et enfin, les principaux enjeux auxquels ces îles sont confrontées aujourd'hui.

10/2021

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Les muses ne dorment pas

" Un "tableau mort" - en termes de vente aux enchères - qualifie les oeuvres qui ne peuvent être authentifiées pour quelque raison étrangère à l'oeuvre même. Mais parfois ces dénommés "tableaux morts" suggèrent plus de vie que bien d'autres toiles authentifiées par convenance". Quand elle visite, dans le cadre de la collection "Ma nuit au musée" , les salles du musée Thyssen-Bornemisza, à Madrid, en mars 2019, Zoé Valdés cherche des toiles qui n'y sont pas, ou n'y sont que dans son souvenir. Sachant que l'art l'a sauvée "de la constante incurie sociale et politique" qui régnait à Cuba, Zoé va faire une étrange plongée dans un monde mi-chimérique mi-réelle qui nous entraîne à la poursuite de deux muses, et deux peintres célèbres, Balthus et Bonnard. Comment les aborder, ces deux maîtres de la pose suggestive, érotique, infantile, faussement innocente, que par le roman-résurrection du passé ? Le livre se divise alors en deux parties : la première met en scène, sous l'apparence joueuse de l'imaginaire, une jeune modèle qui pose pour Balthus, jouant au chat et à la souris avec le maître du "Passage du commerce Saint-André" . Qui regarde qui ? Qui désire qui ? L'art produit-il du rêve, à mi-conscience, ou au contraire du réel brûlant ? La deuxième partie nous montre une autre muse, Renée de Monchaty, amante idéalisée par Pierre Bonnard dans "Femme à sa toilette" , et qui se suicida par amour déçu, en 1925. Les muses sont des jeunes filles, des adolescentes parfois, des innocentes sacrifiées sur l'autel du désir des peintres. Aujourd'hui, elles feraient des procès. A l'époque, elles n'avaient le choix que de poser pour de l'argent, ou pire, par dévotion. Dans ce récit somnambulique et sensuel, teinté du réalisme magique de l'Amérique latine, le vrai et le faux s'entrelacent comme des fleurs vénéneuses. Traduit de l'espagnol par Albert Bensoussan

06/2021

ActuaLitté

Cinéma

Federico Fellini. Sa vie et ses films

On croit connaître Fellini à travers les films dans lesquels il s'est apparemment raconté : Les vitelloni, Huit et demi, Roma, Amarcord. Mais le souvenir inventé l'emportait souvent chez lui sur le souvenir véridique, comme, dans ses films, le décor entièrement reconstitué se substitua au décor réel, quand, après le néo-réalisme de ses débuts, il adopta une conception subjective du cinéma, mêlant nostalgie, rêves et pressentiments. Ami du réalisateur pendant quarante ans, Tullio Kezich nous livre un témoignage irremplaçable qui sera, en même temps, un ouvrage de référence pour les admirateurs de Fellini, et les cinéphiles en général. D'abord, il y eut un jeune homme maigre, arrivé à Rome en 1939 en vue d'être dessinateur dans des hebdomadaires humoristiques, qui, devenu scénariste, découvrit aux côtés de Rossellini qu'on pouvait faire du cinéma avec la même liberté qu'en crayonnant ou en écrivant. Des Feux du music-hall (1950), réalisé avec Alberto Lattuada, à La vote della luna (1990) se déroule un itinéraire mouvementé qui pourrait même paraître chaotique, n'étaient des constantes remarquables : l'association si féconde avec Nino Rota; l'amitié avec Marcello Mastroianni, qui fut son alter ego à l'écran; surtout l'union indéfectible avec Giulietta Masina, en dépit d'aventures dans la "cité des femmes" sur lesquelles l'auteur confie quelques amicales indiscrétions. Utilisant des documents inédits, Tullio Kezich jette aussi un précieux éclairages sur les rapports de Fellini avec la psychanalyse et le spiritisme, qu'il approcha et pratiqua en amateur sceptique : curieux de tout ce qui pouvait nourrir son imagination, mais non moins soucieux de préserver la fraîcheur et la spontanéité de son monde intérieur. De film en film, dont on suit chaque fois l'élaboration, par touches successives, e compose le portrait d'une personnalité aussi singulière qu'attachante, et de l'un des plus grands cinéastes du XX e siècle.

11/2007

ActuaLitté

Géographie

Géographie du Soudan

Na'um Shuqayr est un Syrien, né au Liban en 1864, enfant d'une famille chrétienne orthodoxe, d'origine yéménite. Il fit ses études au Collège Protestant Syrien de Beyrouth et en 1883, muni du diplôme de bachelier ès Sciences, il partit pour Le Caire où il fut recruté comme secrétaire par le Service de Renseignements de l'armée anglaise jusqu'en 1889, avant d'être affecté au Service de renseignements de l'armée égyptienne. De par ses fonctions. il a accès à une grande quantité d'informations, il voyage avec les grands personnages du régime pour des tournées d'inspection, il assiste à des batailles et surtout il a accès aux archives tant publiques que confidentielles. Son Takhir as-Sudan paru au Caire en 1903 a vocation à être la première histoire générale du Soudan. Elle l'est, même si aujourd'hui on est en droit d'émettre des réserves : son chapitre sur les différentes provinces et villes fait état en détail de ce qui se passe à l'ouest et à l'est du Nil, mais est beaucoup moins prolixe quand il s'agit des Monts Nuba et du Dar For ; son chapitre sur les religions parle abondamment de l'Islam mais passe sous silence les religions animistes ou les traites de superstitions négligeables ; son chapitre sur les langues s'étend longuement sur la langue arabe et ses manifestations culturelles mais néglige les autres langues parlées dans le sud et l'ouest du Soudan, régions qui sont pour lui des "terres inconnues". C'est par ailleurs un homme de son temps, qui valorise les Blancs et une certaine forme de culture qui leur est attachée et décrit de manière péjorative les Noirs, les Négroïdes - qu'il distingue - et autres barbares. Il invente "l'indigène" comme on inventera plus tard "le colonisé". Mais lisons cet auteur tel qu'il se présente, et contentons-nous de la riche documentation qu'il nous fournit en faisant abstraction de ses jugements de valeur qui peuvent nous attrister ou parfois nous faire sourire.

07/2012

ActuaLitté

Sociologie

Après la dictature. La société civile comme vecteur mémoriel

Le présent ouvrage s'inscrit dans la continuité des réflexions entamées dans le cadre de l'axe 2 du laboratoire 3L.AM des universités d'Angers et du Maine sur la thématique des "formations, déformations, et transmissions des mémoires culturelles", envisagée d'un point de vue résolument pluriel. Les textes ici présentés sont regroupés en deux parties distinctes, Stratégies mémorielles et Fictions et transmission de la mémoire. Cet ensemble permet de démontrer que, lorsque la question de la mémoire se pose, les spécificités nationales s'estompent au profit de similitudes que l'on retrouve non seulement dans la plupart des pays qui ont eu à connaître des régimes dictatoriaux ou totalitaires mais aussi dans la plupart des genres ou des modes d'expression qui s'en emparent. Qu'il s'agisse de l'archive, de la presse ou des arts, la question de la mémoire se pose et s'exprime en termes semblables quel que soit le lieu géographique concerné ou l'époque, ce qui justifie l'approche multidisciplinaire qui est proposée ici : les études portent en effet sur l'Allemagne, l'Autriche, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, mais aussi sur l'Afrique du Sud, l'Argentine, le Chili ou Cuba. Et il est intéressant de constater que dans tous ces pays, et sous des formes diverses, les populations n'ont pas laissé le traitement de la question de la mémoire à la seule classe politique, ni même aux seuls historiens. Journalistes, romanciers, poètes et dramaturges s'en sont également emparés à un tel degré qu'il est parfois difficile de trouver la ligne de démarcation entre ce qui relève de la fiction et ce qui appartient à l'Histoire. La question est en effet hautement délicate dans des pays devenus ou redevenus démocratiques, qui ne veulent pas que leur mémoire soit confisquée par les élites au pouvoir comme leur passé l'a souvent été.

04/2012

ActuaLitté

Photographie

Photoquai. 3e biennale des images du monde, Edition 2011

Créée en 2007 par le musée du quai Branly et intégralement dédiée à la photographie contemporaine non occidentale, la biennale Photoquai présente les œuvres de photographes du monde entier provenant des grandes zones géographiques représentées au sein des collections du musée : Amérique du Sud et Amérique latine, Amérique du Nord, Asie, Océanie, Afrique, Proche et Moyen-Orient. Photoquai présente des expositions accessibles gratuitement sur les quais de Seine, en face du musée, ainsi que dans les jardins du musée à partir de 2011. La manifestation propose par ailleurs un dispositif mettant en réseau à la fois des institutions parisiennes partenaires, des espaces de débats avec des professionnels de l’image (écoles d’art, agences et collectifs photographiques, éditeurs internationaux…), des projections, des lectures, etc. Saluée dès sa première édition pour sa pertinence et son originalité, Photoquai poursuit sa mission fondamentale : mettre en valeur et faire connaître des artistes non occidentaux dont l’œuvre reste inédite ou peu connue en Europe ; susciter des échanges entre les créateurs, les amateurs, les professionnels et les institutions ; exprimer, comme le ferait un instantané, de la diversité, de la créativité d’une génération en devenir de la “photo mondiale”.La sélection 2011 rend compte de la diversité des manières de percevoir le monde non occidental aujourd’hui, de l’intérieur, par les artistes qui y vivent, loin des clichés trop souvent véhiculés par la photographie touristique. Son ambition n’est pas d’illustrer systématiquement la photographie d’un large panel de pays, mais de faire découvrir des artistes et des œuvres sans exhaustivité géographique. Cette année, la focale est par exemple fixée sur des régions du monde peu prospectées et rarement vues : Caraïbes, Cuba, Pacifique, Asie du Sud-Est, Afrique de l’Est… Les photographes et leurs œuvres sont sélectionnés et présentés par Christine Eyéné (Afrique), Mouna Mekouar (Afrique du Nord, Proche et Moyen-Orient), Anna Spakhova (Russie), Olivier Culmann et Sylvie Rebbot (Asie), Christine Barthe (Amérique du Sud), Céline Martin-Rajet (Océanie) et Christian Caujolle (Caraïbes).

09/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

Quand nous étions révolutionnaires

Le récit s'ouvre sur le coup d'État d'Augusto Pinochet au Chili. Opposant à la dictature, le narrateur assiste à l'arrestation, la torture, et la mort de ses compagnons de lutte. En 1974, il s'exile en Allemagne de l'Est et rejoint rapidement un réseau de jeunes communistes. C'est là qu'il rencontre la fille du fameux révolutionnaire cubain Ulysse Cienfuegos (directement inspiré de Fernando Flores Ibarra, cacique de la révolution castriste, responsable de la mort de centaines de Cubains « contre-révolutionnaires »). Éperdument amoureux d'elle, il accepte de la suivre à Cuba pour y fonder une famille et enfin vivre l'idéal communiste. Exalté par l'idée de la révolution, dirigé d'une main de maître par son terrible beau-père, le jeune homme embrasse immédiatement la devise de Castro : la patrie ou la mort. Alors que son mariage bat de l'aile, il découvre petit à petit la face cachée du régime. Les membres de la famille Cienfuegos vivent dans l'opulence, le reste de la population est soumise au rationnement. Chaque frein administratif ou bureaucratique est réglé en un clin d'oil à la seule mention du nom de son beau-père. Son amitié pour Herberto Padilla l'éclaire sur les persécutions dont les intellectuels font l'objet. Mis au ban de la société castriste par son divorce, il découvre le quotidien des habitants de La Havane, les privations, le secret, le néant des jours. Se méfier de tous, lutter pour trouver un toit, un morceau de pain, surveiller ses actes, ses paroles, jusqu'à ses pensées, à chaque instant. Une seule obsession le guide, comme Reinaldo Arenas ou Zoé Valdès avant lui, quitter l'île, chercher la liberté, encore. Avec esprit, entre mélancolie et humour, Roberto Ampuero raconte la quête d'un idéal. Très chaleureusement salué par la critique hispanophone, Nuestros años verde olivo est resté 24 mois sur la liste des best-sellers et a été salué par Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature.Traduit de l'espagnol (Chili) par Anne Plantagenet

09/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

Cortés

"J'ai vécu les armes à la main. J'ai exposé ma personne à mille dangers, j'ai grandi le nom de mon roi, accru son domaine en plaçant sous son sceptre d'immenses royaumes de peuples étrangers que j'ai gagnés moi-même sans recevoir aucune aide, j'ai dû faire face aux obstacles des jaloux qui m'ont sucé le sang jusqu'à en crever comme des sangsues repues... Mais je n'avais pas plus tôt tourné le dos que vous me dépossédiez de tout ce que vous m'aviez donné." A l'automne de sa vie, le conquistador écrit son ressentiment à Charles Quint. Mais l'empereur ne lui répondra pas. C'est que l'homme qui conquiert l'empire des Aztèques en moins de deux ans, après avoir fait ses classes à Cuba et à Saint-Domingue, paraît vite suspect dans une Espagne à peine sortie du Moyen Age. Comment un hidalgo peut-il choisir l'Amérique des Indiens au point de vivre avec eux et d'épouser la belle Malinche, qui lui a appris à parler leur langue et lui a donné son fils aîné ? Les envieux ne se privent pas de rappeler que Cortés avait une épouse espagnole et que celle-ci, à peine débarquée, est morte mystérieusement du mal de madre. Plus grave, sa vision de la christianisation des Indiens n'est pas celle des inquisiteurs. En fait, Cortés, dès qu'il a le pouvoir en main, se bat pour mettre en place une société métisse et économiquement indépendante, qui est aux antipodes de la colonie que veut implanter la vieille Castille. Demi-dieu pour les uns, démon pour les autres, héros ou traître, Cortés porte un regard désabusé sur ses compatriotes. Vivant à la frontière de deux continents qui se rencontrent pour la première fois, il rêve d'être le roi d'un autre monde.

05/2008

ActuaLitté

Histoire internationale

Fidel Castro

L'histoire a rarement produit des hommes de cette trempe et d'une telle originalité. On a voulu faire de Fidel Castro un monstrueux dictateur tropical au fond très banal , mais sa vie, certes sans l'absoudre de tout reproche puisque, comme le Prince de Machiavel, il dut ruser et sortir de la stricte morale, nous conduit sur des chemins parfois très inattendus . Au royaume de l'utopie menacée de régresser vers l'Etat-caserne après quelques années où les cubains espérèrent un socialisme festif aussi naturel que les palmes, Fidel ne cessa pourtant ni d'espérer vaincre la misère et l'ignorance ni d'affirmer son indépendance . Malgré l'influence du bloc de l'est, il n'eut jamais la servilité des chefs d'états-satellites et, rescapé de Moncada, miraculé du Granma, il oeuvra pour arracher l'Amérique latine, l'Asie et l'Afrique à la malédiction cinq fois séculaire de la colonisation . A deux reprises, dans un élan quichottesque, ses troupes traversèrent l'Atlantique sur de vieux coucous pour combattre aux côtés des angolais sur le continent qui fit naître l'île de Cuba. L'espagnol et galicien Castro devint pour les africains un frère car c'est le combat qui fait l'homme noir et non sa couleur. Ses critiques font valoir d'autres arguments : l a dureté des combats menés , l'ère post-communiste et ses renoncements, l'impitoyable corrosion du pouvoir et une réelle rigidité idéologique firent plus qu'égratigner les espoirs des cubains et son image. Mais il semble qu'au soir de sa vie, retrouvant les racines de sa foi, interpelé par les combats pluriels de la multitude de l'empire global post-colonial, la prise de conscience de ses aveuglements et de la propension de l'homme à l'autodestruction, une nouvelle vision, plus critique, et ses espoirs l'aient embrasé. Faudrait-il pour gagner le monde non point perdre son âme mais la gagner ?

02/2019

ActuaLitté

Poches Littérature internation

L'Ile du Cundeamor

Si vous n'aimez ni la mer, ni la montagne, ni la campagne, ça tombe bien : l'Ile du Cundeamor ne se passe nulle part. Si, malgré la mode de la world-littérature, vous résistez à vous apitoyer consciencieusement sur le sort de ces bons sauvages crevant de faim, de guerre, de dictature ou d'acculturation, ça tombe encore mieux : voilà un Cubain de l'exil pour qui l'exil est matière à poétique plutôt qu'à bons sentiments. [...] Cette île mystérieuse où la tante Ulalume règne sur un panier de crabes-malfrats [...] se situe [...] théoriquement au large de Miami Beach. Outre qu'il utilise à peu près toutes les situations narratives imaginables (jusqu'à se déposséder de son livre, dont on apprendra in extremis quel en est l'auteur !), [Vazquez-Diaz] mélange tous les genres, avec une préférence marquée pour le feuilleton mélo. De temps en temps les personnages se mettent à parler aussi comme des livres, d'histoire ou de médecine [...]. Enfin, Vazquez-Diaz se joue des clichés de la littérature sud-américaine, en rajoute dans l'érotico-moite et la plante grasse. Mais s'il n'est dans l'Île du Cundeamor finalement question que d'amours, de cocufiages, de meurtres et de roses couleur de sang, le tout dans un style à faire pâlir d'envie une pub pour les infusions saveurs du soir, c'est que le cul et la politique sont ici inséparables : " Tout le monde m'a trahie ", résume dès le début Betty Boop, désignant les cibles du livres : " Fidel Castro, Kennedy, mes amants. " (Éric Loret, Purée de Morue, Libération, 13 novembre 1997.) L'écriture de Vazquez-Diaz, précise et désinvolte, solennelle et comique, élaborée et quotidienne, réussit à tirer d'éléments disparates une conclusion diaphane : le rêve de tous les Cubains, qu'ils copient de l'intérieur ou en exil, n'est autre que Cuba elle-même. (Ramon Chao, Le Monde, 10 avril 1998.)

11/2005

ActuaLitté

Actualité et médias

Tarjuman. Enquête sur une trahison française

De 2001 à 2014, durant l'occupation de l'Afghanistan par les militaires de l'Otan, l'armée française a employé 800 interprètes (Tarjuman en langue dari). Appelés PCRL, pour Personnel Civil de Recrutement Local, ils représentaient un maillon crucial, indispensable, pour le travail de l'armée sur le terrain, et étaient considérés par les militaires comme des soldats à part entière. Certains portaient l'uniforme et les armes en opération. Pourtant, une fois la France retirée d'Afghanistan, elle a refusé d'accorder des visas à plus de la moitié d'entre eux, sans jamais expliquer pourquoi. Aujourd'hui, leur situation est catastrophique. Menacés de mort, harcelés, ils doivent se cacher des talibans et de la population qui se retournent contre eux. Ce n'est pas la première fois dans son histoire que la France laisse un sentiment de trahison et d'abandon chez ceux qui l'ont servie hors de ses frontières, on pense, bien que le contexte diffère totalement, aux Harkis de la guerre d'Algérie. Cette enquête très complète a été menée sur le terrain et auprès d'un nombre très important de personnes de différents horizons par deux jeunes journalistes pendant plus d'un an. Elle laisse le lecteur ébranlé par l'histoire de ces hommes qui se sont battus pour la paix, pour un avenir meilleur, qui ont aidé la France et que nous avons oubliés. Les auteurs : Brice Andlauer est journaliste indépendant. Il a travaillé quatre ans pour la chaîne i>TELE, et réalise aujourd'hui des longs formats sonores pour la RTS, Explicite et Boxsons. Ses reportages l'ont emmené en Iran, en Turquie, à Cuba, au Mali et en Afghanistan. Quentin Müller est reporter indépendant, spécialisé dans la région du Moyen-orient et plus spécifiquement le pourtour du Golfe arabo-persique. Il s'intéresse particulièrement à l'intervention des puissances occidentales en Orient et Asie centrale. Il est contributeur de différents médias français, (Libé) anglophones et finlandais.

02/2019

ActuaLitté

Autres collections

Le pere noel est en retard

Le Père Noël est bien embêté. Le petit chien qu'il devait offrir à Lucas vient de sauter du traîneau et s'est sauvé dans la nuit. " Pas question d'aller le chercher, annoncent les lutins. Nous sommes déjà très en retard ! ". " Pas question de le laisser ! " réplique le Père Noël, bien déterminé à partir à sa recherche. Arriveront-ils à temps pour finir la tournée de cadeaux ? Un album sur la détermination et la joie de recevoir ce que l'on a tant espéré.

10/2022

ActuaLitté

Comics Super-héros

Fall of X Tome 2

Suite aux terribles événements survenus au cours du Gala des Damnés, tout a basculé pour les mutants. Isolé, Iceberg tente de devenir un meilleur héros. Les membres humains et mutants de l 'équipe canadienne d'Alpha Flight se déchirent. Magie est piégée à Vanaheim en compagnie de Mirage, Marrow, Dust et Mary Typhoïde. Et que signifie le retour des Enfants de la Voûte ? C'est un numéro 2, mais son sommaire est entièrement composé de numéros 1 ! Cinq nouvelles séries commencent et explorent différents aspects du nouveau statu quo de Fall of X. Les mutants sont battus, dispersés, plus menacés qu'ils ne l'ont jamais été. Voilà que s'ouvre sans doute la période la plus passionnante depuis le lancement de House of X et Powers of X !

04/2024