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Hassane Gandah Nabi

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Romans de terroir

L'Ombre rouge

Voici l'histoire d'un Agent secret de la Résistance qui a parcouru l'Allier, le Cantal, la Charente, la Charente-Maritime, la Corrèze, la Creuse, les Deux-Sèvres, la Dordogne, la Gironde, la Haute-Garonne, la Haute-Vienne, le Lot, le Lot et Garonne, le Puy-de-Dôme, le Tarn, la Vienne. Au coeur des Monts d'Ambazac, Camille avait vu le jour dans une famille de petits paysans au lendemain de la Grande Guerre. Au village des Cailloux Blancs elle avait joué avec sa petite soeur Yvonne. Ensemble, par les chemins creux, elles étaient allées à l'école des Bordes. Camille avait eu 20 ans à l'heure où la France subissait l'humiliation de la débâcle et de l'Occupation. Ce fut alors qu'elle devint l'Ombre rouge insufflant la flamme de l'espoir à celles et à ceux qui refusaient la soumission à l'ordre nazi. A l'école de l'Internationale elle avait appris. Les grands chefs de la Résistance lui obéirent. Unis comme les doigts de la main les Colonels Guingouin, Murat, Bernard, Chaumette, et Andre libérèrent le pays à la tête de leurs glorieux maquisards. Une dernière fois Camille les réunit au plus profond de la forêt de la Loubatière. Ils étaient là autour d'elle avec les commandants des prestigieux bataillons de la jeunesse. Ils étaient là mais il manquait à l'appel Yvonne, la petite soeur. Où était-elle donc passée ? L'Ombre rouge allait-elle se changer en Louve ?

04/2010

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Histoire de France

Le Dernier Procès

Condamné à mort en Israël en 1988, sur la base d'accusations selon lesquelles il aurait été gardien au camp de Treblinka, Demjanjuk a été acquitté en 1993 par la Cour suprême israélienne en raison de doutes sur son identité. De retour aux Etats-Unis, il fera l'objet d'un nouveau procès en 2001 pour avoir servi dans des camps, avant de se voir déchu de sa citoyenneté américaine. Aujourd’hui âgé de 89 ans, il a été inculpé par le parquet de Munich pour complicité dans le meurtre de 27 900 personnes, cette fois au camp de Sobibor (Pologne). L'ancien ouvrier automobile de Cleveland (Ohio) nie les charges à son encontre, affirmant avoir été soldat dans l'Armée rouge et avoir été fait prisonnier dans un camp nazi en 1942. Il a toujours clamé avoir dû travailler sous la contrainte pour les nazis et dit avoir été confondu avec d'autres gardes. Ce livre est le récit d’un des derniers procès du nazisme. L’occasion pour l’Allemagne d’écrire l’une des ultimes pages d'une histoire commencée il y a plus de soixante ans avec le procès de Nuremberg. Le procès Demjanjuk est aussi la première action judiciaire en Allemagne contre un « trawniki », ces gardiens de camps recrutés parmi les prisonniers de guerre soviétiques. Pour la première fois, le pays juge un homme de main de nationalité étrangère, le dernier maillon d’une chaîne, le plus petit rouage de la machine d’extermination.

09/2011

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Critique littéraire

ACTION ET REACTION. Vie et aventures d'un couple

Pourquoi, dans la vie quotidienne, affirme-t-on qu'une situation intolérable appelle une réaction ? Comment les biologistes en sont-ils venus à penser les rapports du vivant et du milieu en termes d'interaction ? Pour quelle raison la psychiatrie a-t-elle adopté, il y a un siècle, la catégorie des affections réactionnelles ? Pourquoi le concept d'abréaction fut-il inventé puis abandonné par la première psychanalyse ? Que veut-on faire entendre, quand on déclare qu'une politique est réactionnaire ? Dire que le totalitarisme nazi fut une réaction au totalitarisme communiste, n'est-ce pas l'excuser ? Le mot " réaction " et ses dérivés offrent leurs services pour l'explication causale comme pour la compréhension par sympathie. Ils nous viennent à l'esprit quand nous cherchons des réponses à nos problèmes. Or ces mots, précisément, ne font-ils pas problème ? C'est l'occasion, pour Jean Starobinski, d'examiner les filières intellectuelles à travers lesquelles le mot " réaction " et ses dérivés nous sont parvenus. Ce livre remonte au rôle que leur attribua la scolastique, mais aboutit aux interrogations qui entourent aujourd'hui la notion de progrès, sans laquelle la réaction politique ne peut être pensée. Il convoque aussi bien les philosophes (Aristote, Leibniz, Kant, Nietzsche, Jaspers), que les savants (Newton, Bichat, Claude Bernard, Bernheim, Freud) et les écrivains (Diderot, Benjamin Constant, Balzac, Poe, Valéry). L'ouvrage est une traversée originale de la culture occidentale : il éclaire successivement les fondements de la science et la protestation des poètes, parcourant ainsi les chemins qui conduisent à nos perplexités présentes.

10/1999

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Musique, danse

David Bowie. Une étrange fascination

Monstre sacré du rock, personnage fascinant, parfois inquiétant, David Bowie excelle depuis près de cinquante ans à brouiller les pistes. Artiste complet, à la fois mime et acteur, businessman (il a créé une banque et son nom est coté en bourse !), grand amateur d'art (il possède d'ailleurs une galerie), Bowie est un et multiple. L'auteur lève le voile sur les mystères de David Bowie et de son oeuvre tout en retraçant le portrait d'une époque. Il a choisi d'interroger le personnage à travers sa musique, depuis son premier single en 1967 jusqu'au dernier album, en passant parZiggy Stardust et les frasques glam. Disque après disque, pas à pas, le lecteur pénètre l'univers de l'artiste, ses influences (Warhol et Dylan pour Hunky Dory, Lennon pour Fame), ses parts d'ombre (fascination troublante pour l'ordre nazi, qui ira même jusqu'à lui faire dire dans la presse qu'Hitler est une rock star), ses dérives (alcools et psychotropes en tout genre), ses ambiguïtés (notamment sexuelles). Au détour des pages se croisent Mick Jagger, Iggy Pop, Andy Warhol, John Lennon, Bob Dylan, Lou Reed mais aussi Gilles Deleuze, Brion Gysin et ses comparses de la Beat Generation, ou encore Brian Eno. Le succès mondial de l'exposition David Bowie Is (Londres, 2013 ; Paris, 2015...) place une nouvelle fois l'artiste sous le feu des projecteurs. Ponctué de témoignages de première main, ce livre d'une richesse incroyable s'impose comme la biographie définitive de Bowie, «The last ever pop icon».

02/2015

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Histoire de France

Protestant resistance (version poche)

Strategically located between the Mediterranean and the Atlantic Ocean, criss crossed by major communication axis joining north to South ant east to West, the South of France has always been a melting pot of people and ideas... No wonder then that as soon as the Reformation started, it received and enthusiastic welcome in many of the towns and villages and soon swept most of the Southern half of France. In many of these villages, the descendants of the Cathars and the Vaudois had been living quietly and were among the first to join the new churches. However, challenging the spiritual, and in some cases the secular, power of Rome wasn't without danger ; soon the "heretics" were being persecuted, harassed and burned with their seditious books. As the French Kings (with the notable exception of Henry IV), sided with the Pope, a culture of resistance developed and has remained to this day. This book shows the clear link and shared ideas between the Huguenots who fought Louis XIVth and their descendants who hid Jewish children and fought nazi occupation forces. Richar Maltby, retired Professor of History at King's School in Canterbury and the author of a successful illustrated history of Canterbury takes us through the villages, towns and hideouts of the Huguenots and follows the Renaissance to WWII. His well-researched and well-illustrated book describes how the influence of the Bible and protestant theology permeated a whole civilization with a strong love for freedom and rejection of oppression.

07/2018

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Romans de terroir

Le lépreux de la cité d'Aoste

Xavier de Maistre (1763-1852), officier, peintre et écrivain "savoisien" du royaume de Savoie- Piémont-Sardaigne. Il s'engage en 1781, dans le corps d'infanterie du régiment de la Marine, le Real Navi, à Alexandrie. Ce régiment sera ensuite stationné à Chambéry, Pignerol, Fenestrelle puis à Turin. Xavier de Maistre est nommé cadet en 1784, sous-lieutenant en 1785 et lieutenant en 1790. En 1793, son régiment, combattant contre les troupes françaises, se replie sur le Petit-Saint-Bernard et prend ses quartiers d'hiver à Aoste. Il y retrouve sa famille qui s'y est réfugiée en 1792, depuis l'invasion de la Savoie. C'est là qu'il entre en conversation avec un lépreux, Pierre-Bernard Guasco, qui vivait dans une tour près de l'ancien Hospice de charité. Cette rencontre est à l'origine de son futur roman. En 1798, le roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Emmanuel IV abdique, dissout son armée et se réfugie en Sardaigne. Xavier de Maistre, devenu officier sans solde, s'engage alors dans l'armée russe avec le grade de capitaine. Dans l'hiver 1809-1810, il écrit le Lépreux de la cité d'Aoste, dont la première édition paraît en 1811 à Saint-Pétersbourg, petit ouvrage d'une grande simplicité stylistique, où est exposé un dialogue entre un soldat et un lépreux reclus dans une tour (dénommée par la suite tour du lépreux) et qui se souvient des temps heureux de sa jeunesse et pour lequel le seul bonheur reste la vision des Alpes.

05/2017

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Beaux arts

Vallotton est inadmissible

Un livre vibrant, qui rend justice à Félix Vallotton, un peintre inclassable dont les toiles font l'objet d'une importante exposition au Grand Palais d'octobre 2013 à janvier 2014. Le nom de Vallotton, le plus souvent, "dit quelque chose" mais sa peinture est assez méconnue. Félix Vallotton est né à Lausanne en 1865 et mort à Paris en 1925. Naturalisé français sans renoncer à être suisse, il demeure fondamentalement en exil, en exil dans le territoire mais aussi dans la peinture. S'il est d'abord apparenté aux nabis, s'il a été l'ami de Vuillard, il est surtout le seul de son espèce, inclassable, inqualifiable, inadmissible. A l'exemple de Cézanne qu'il admire, et même si sa peinture n'a rien à voir avec la sienne - il n'est pas un suiveur, on l'aura compris -, il ne se contente jamais, il travaille avec acharnement, il refuse que ses tableaux soient séduisants. On dit de sa peinture qu'elle est froide, en réalité elle n'est jamais neutre : elle est violente, parfois même cruelle, ses nus par exemple font grincer des dents. Lui-même est un rebelle, anarchiste, dreyfusard de la première heure, mais là encore il est irrécupérable. Son mariage avec une grande bourgeoise, fille de marchands d'art, lui valut d'être qualifié de traître par ses amis. La peinture de Vallotton ne raconte pas des histoires, ne berce pas d'illusions, ne jette pas des paillettes aux yeux. Mais dans le noir, on se sent épaulé par elle.

09/2013

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Histoire des idées politiques

A l'échelle humaine

1941 : Annus horribilis. Le drapeau nazi flotte presque partout en Europe et les troupes de la Wehrmacht sont aux portes de Moscou. En France, le régime de Vichy se radicalise. Après la défaite, pour justifier l'abolition de la République et la concentration des pouvoirs, le Maréchal Pétain s'est choisi un bouc émissaire : le Front Populaire. Dans l'attente de son procès, son chef, Léon Blum, croupit en prison. C'est là qu'il écrit A l'échelle humaine. L'ouvrage entend d'abord expliquer les causes de la défaite. L'analyse de Blum, qui anticipe de nombreuses thèses de L'Etrange défaite de Marc Bloch, est lumineuse. Mais au milieu des malheurs, Blum impressionne surtout par la certitude avec laquelle il annonce l'inéluctable défaite nazie, le délitement de Vichy et les jours heureux de l'après-guerre. La prescience que tout le monde lui reconnaît depuis son discours prémonitoire du Congrès de Tours atteint ici des sommets. A l'échelle humaine ne saurait pourtant se résumer à un optimiste examen de conscience devant le désastre national. Cet ouvrage injustement oublié constitue également la pièce maîtresse d'une tradition socialiste proprement française. Celle de la synthèse de Marx et Jaurès, de la République et du socialisme, du patriotisme et de l'internationalisme, de la réforme et de la Révolution que Léon Blum met une fois de plus au service de la paix et de la justice. Une tradition dont on ne constate que trop aujourd'hui le manque. Puisse cet ouvrage permettre aux jeunes générations d'en renouer le fil.

03/2021

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Sciences politiques

L'Etat africain et sa diaspora face à la mondialisation. La nation dans l'entre-deux

La question de la diaspora en Afrique est devenue une problématique éloquente, au regard des interrogations sur son apport, sa participation politique, son impact sur le développement de l'Afrique et sa contribution protéiforme aux conflits en vigueur sur le continent. Une littérature foisonnante essaie d'accompagner au plan heuristique cet intérêt majeur pour la diaspora. De toute évidence, la comparaison avec les diasporas archétypales telles que celles juive, indienne, chinoise et libanaise nourrit les fantasmes les plus surréalistes, les craintes les plus exagérées et les attentes les plus insoupçonnées. Cet ouvrage a mis en commun les réflexions de plusieurs jeunes politologues africains francophones. Il contribue à l'analyse du phénomène de la diaspora en tant qu'expression de l'entre-deux de la nation, et les multiples incidences d'une telle double-présence sur la politique dans les pays d'origine. A partir d'études de cas de certains pays tels que le Cameroun, le Gabon, le Sénégal et la Côte d'Ivoire, il fait constater une mode répandue de la participation de la diaspora, aussi bien matérielle que virtuelle, dans la vie des pays d'origine et du confinent en général. Il accompagne ainsi la réflexion et le foisonnement politiques en cours, sur la place de la diaspora dans une Afrique qui ambitionne de se développer. Avec la participation de Jean Charles Bagui, Saidou Abdoulkarim, Arielle Georgette Djoufan Fotsing, Pregnon Claude Nahi, Marc Eddie Gérard Guipie, Ndeye Astou Ndiaye, Steve Tametong Nguemo Tsidié et Ladislas Nze Bekale.

03/2021

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Religion

L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, simplifié. Tome 13, Le péché de Judas

ARGUMENTAIRE Voici une transcription simplifiée et dynamique de l'Evangile tel qu'il m'a été révélé avec de belles images pour les petits. Contenu : Aux cinfins de la Phénicie - Discours sur l'égalité des peuples et parabole du levain ; A alexandroscène, chez les frères d'Hermione ; Au marché d'Alexandroscène ; .La parabole des ouvriers de la vigne ; Jacques et Jean deviennent "les fils du tonnerre" ; La foi de la Cananéenne et l'arrivée à Achzib ; Les états d'âmes de Barthélémy qui, avec Philippe, rejoint le Maître ; En route pour Sicamion avec les dix apôtres ; Thomas et Judas l'Iscariote rejoignent le groupe des apôtres ; La fausse amitié d'Ismaël ben Fabi et l'hydropique guéri un jour de sabbat ; Séjour à Nazareth - L'amour de Thomas pour la Vierge Marie ; Le sabbat de Corozaïn - Parabole sur les coeurs endurcis et guérison d'une femme courbée ; Judas perd le pouvoir de faire des miracles - La parabole du figuier ; En route vers Méron - la nuit de péché de Judas ; Repentir de Judas et conflit avec les rabbins sur la tombe d'Hillel. AUTEUR Née en 1960 en Picardie, Valérie Arroyo a conjugué, au début de sa carrière, études de lettres et un emploi de secrétaire d'avocats à Paris. Par la suite, elle est devenue infographiste, animatrice socioculturelle, puis auxiliaire de vie scolaire auprès d'enfants handicapés. Depuis peu, elle est grand-mère, après avoir été maman de deux garçons. Elle donne actuellement des cours bibliques en paroisse.

05/2020

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Littérature française

Pierre Hubermont. Écrivain prolétarien, de l'ascension à la chute

Exact contemporain de Georges Simenon, considéré dans les années trente comme "le plus talentueux de nos jeunes romanciers", Pierre Hubermont (1903-1989) publie en 1930 Treize hommes dans la mine, un grand moment de la "littérature prolétarienne". Très à gauche dans le Parti Ouvrier Belge, il dénonce durement, en 1935, les atrocités du régime nazi. En 1940, il dérive pourtant vers l'" Ordre Nouveau" et collabore avec l'occupant, d'abord comme journaliste, puis en animant la Communauté Culturelle Wallonne dont il deviendra le président. Arrêté en 1944, il est condamné à la détention à perpétuité par le conseil de guerre. Il est libéré dès 1950 et continue a écrire sans plus jamais trouver d'éditeur. C'est à ce personnage complexe ainsi qu'aux évènements politiques, économiques et sociaux qui ont traversé son époque et l'ont influencé que trois auteurs s'intéressent ici : — Léon Fourmanoit a publié plusieurs ouvrages concernant le Borinage et son histoire, notamment politique. Il a rencontré Hubermont à trois reprises, en 1986, recueillant de lui plusieurs inédits et d'irremplaçables témoignages ; — Claude Duray étudie depuis une quinzaine d'années l'histoire sociale et politique du Borinage. On lui doit notamment une monographie concernant Walter Dauge. C'est en étudiant ce dernier qu'il a découvert Pierre Hubermont ; — Daniel Charneux, enfin, a appris grâce à Claude Duray l'existence de cet écrivain prolétarien majeur, aujourd'hui presque oublié. Il a lu toute l'enivre disponible qu'il commente ici avec le point de vue du romaniste.

05/2021

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Histoire de France

Un camp d'internement vichyste. Le sanatorium surveillé de La Guiche

Dans les campagnes bocagères du Charollais, le protectorat nazi nommé " Etat français " ou régime de Vichy transforma le sanatorium de La Guiche en camp d'internement de 1941 à 1944. En ce lieu, destiné aux soins des tuberculeux, il interna des étrangers " en surnombre ", des juifs, des communistes, des patriotes, des " défaitistes ", des " apatrides " et des droits communs... tous tuberculeux. Ainsi s'opéra une continuité. " Le sanatorium surveillé " de La Guiche représenta dans sa quotidienneté le vichysme ordinaire. Le 24 mars 1944, les partisans des maquis FTP de la côte chalonnaise attaquèrent le camp et libérèrent 27 internés, réalisant ainsi une opération militaire d'envergure en plein cœur du dispositif de terreur vichyste. Cette action fut ressentie par l'Etat comme un affront sans précédent en Saône-et-Loire. L'auteur a conduit une enquête de quatre années à partir d'une investigation ethnographique de la mémoire des maquisards, d'anciens internés, de leurs parents, combinant diverses sources, écrites et orales, privilégiant la parole des acteurs de la situation, mettant en lumière le caractère " ordinaire " de ce camp d'internement et faisant resurgir les figures des internés. De manière connexe, il a été conduit à enquêter sur la manière dont l'histoire a été écrite et sur les manières d'organiser le " dire " comme forme de pouvoir sur l'événement. Enfin, une campagne organisée pour l'apposition d'une plaque commémorative sur l'ancien sanatorium a mis en évidence les pratiques réelles recouvertes par le " devoir de mémoire ", si souvent invoqué de façon incantatoire.

10/2004

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XXe siècle

Un bateau pour l'enfer

L'odyssée tragique du SS Saint Louis, navire abritant des réfugiés juifs allemands à la veille de la Seconde Guerre mondiale et refoulé par les grandes démocraties américaines. Un roman historique de Gilbert Sinoué, auteur plébiscité pour ses talents de conteur. L'histoire vraie d'une odyssée tragique 13 mai 1939 : Hitler autorise les juifs qui le souhaitent à quitter l'Allemagne, gage de sa bonne volonté. Embarquent alors à Hambourg sur le SS Saint Louis, vaisseau battant pavillon nazi, 937 passagers, dont 550 femmes et enfants. Tous sont juifs allemands et munis d'un visa, direction La Havane, escale temporaire, le temps que le droit d'entrée aux Etats-Unis leur soit accordé. Le 23 mai, à quelques milles des eaux territoriales cubaines, le capitaine du Saint Louis se voit refuser l'entrée à Cuba et reçoit l'ordre de faire demi-tour pour ramener sa " cargaison " à Hambourg, son port de départ. Le capitaine Gustav Schröder, connaissant le sort qui sera réservé à ses passagers s'il fait marche arrière, entre en contact avec les gouvernements du Canada, des Etats-Unis et de tous les pays d'Amérique latine, leur demandant d'accueillir les âmes de son navire. Tous refusent. Commence une longue errance, qui s'achèvera à Anvers où les passagers débarquent le 17 juin 1940, racontée à partir des archives et des témoignages des survivants. Gilbert Sinoué décrit heure par heure cette dramatique épopée, nous plongeant dans la détresse de passagers embarqués malgré eux.

09/2023

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Histoire de France

Les visiteurs d'histoire. Quand l'histoire de France s'invite chez moi

Féru d'histoire et conteur savoureux, Bruno Solo a convié chez lui, le temps d'un dîner imaginaire, des personnages de l'Histoire de France : Clovis, l'inconnu le plus célèbre de notre récit national ; le sage Eloi, ministre de Dagobert ; Alcuin, l'avisé moine et conseiller très éclairé de Charlemagne ; l'ardente Aliénor d'Aquitaine, reine de France puis d'Angleterre ; Christine de Pizan, la première femme écrivaine et philosophe de langue française à avoir vécu de sa plume ; Michel de l'Hospital, chancelier, apôtre de la tolérance pendant les guerres de religion ; Théophraste Renaudot, homme-orchestre et fondateur de La Gazette ; René-Robert Cavelier, l'explorateur mégalo du Mississippi et de la future Louisiane ; le Chevalier d'Eon, l'agent secret à l'identité sexuelle mystérieuse ; Louise Michel, institutrice féministe, figure de la Commune de Paris et militante anarchiste ; Georges Mandel, politique clairvoyant face au péril nazi, chef de cabinet de Georges Clemenceau. Le banquet promet d'être animé ! En hôte curieux et mordant, Bruno a l'art de relancer la conversation. Il n'hésite pas à poser les questions qui fâchent, dégonfle certaines légendes, fait des parallèles avec notre présent. Sans jamais se départir de son esprit caustique et de son humour. Les Visiteurs d'Histoire offre des portraits vivants de figures parfois méconnues. Une narration divertissante, pleine de fantaisie, au service d'un fond rigoureux et intelligent. A l'image de Bruno Solo : passeur humble et passionné de l'Histoire de France. Bruno Solo est comédien, auteur, réalisateur et producteur.

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Allemagne

Croix gammée sur le Tibet. A propos de l'expédition des SS au Tibet et des amis nazis du Dalaï-Lama

Dans le but de défendre l'idole du "monde libre" qu'est le 14e dalaï-lama, des journalistes et universitaires occidentaux se sont donné beaucoup de mal pour occulter aussi bien ses liens d'amitié avec d'anciennes personnalités nazies que les relations entre l'ancien Tibet et l'Allemagne nazie nouées lors de l'expédition SS au Tibet en 1939. Pourtant, l' "Océan de Sagesse" n'avait aucun problème de s'afficher avec son ami et "précepteur" Harrer ou avec Bruno Beger. Le 13 septembre 1994, par exemple, les anciens officiers SS Beger et Harrer faisaient partie des huit personnes invitées par le dalaï-lama à Londres pour attester officiellement l'indépendance du Tibet d'avant 1951. La photo prise lors de cette rencontre demeura pendant plus de dix ans sur le site internet officiel du "gouvernement tibétain en exil" . Dans un texte publié par celui-ci qu'on peut toujours trouver sur internet, Beger, l'ancien chef du département de raciologie au sein du SS-Rasse-und-Siedlungshauptamt, relate son expérience tibétaine en évitant soigneusement des expressions comme "Allemagne nazie" ou "race des seigneurs" . Au lieu de cela, il déplore l' "horrible carnage de la part des communistes chinois" et exprime son "grand espoir" qu'en fin de compte, "le mouvement mondial pour la liberté" forcera la Chine à accepter l' "indépendance" du Tibet. Voilà le raciste et criminel de guerre nazi Bruno Beger mué en philanthrope et en combattant de la liberté authentifié par le dalaï-lama en personne...

06/2022

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Acteurs

Arletty. "Si mon coeur est français..."

Arletty ! Immédiatement, on pense à sa célèbre réplique : "Atmosphère, atmosphère. Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?" Et que dire de "Si mon coeur est français, mon cul est international" répondant ainsi aux accusations de collaboration pendant l'Occupation. De 1940 à 1944, Arletty a été l'actrice française la plus populaire, et, de loin, la mieux payée de son temps, invitée dans les salons les plus huppés de la Collaboration artistique et politique de Paris, et amoureuse à la folie d'un bel officier allemand, membre du parti nazi depuis 1938, un ami personnel de Goering. Pourtant, a-t-elle objectivement collaboré ? Preuves à l'appui, David Alliot montre que l'Occupation a été la période la plus riche et la plus intense de la vie de l'actrice. Son chant du cygne, aussi. Longtemps, le silence a entouré les amours féminines qu'Arletty entretenait secrètement. Grâce à des archives inédites, David Alliot brosse le portrait de la môme de Courbevoie, cette belle et insolente Garance des Enfants du paradis, avec son accent des faubourgs, ses répliques cinglantes et son anticonformisme, qui paiera cher sa passion pour un "boche". A la Libération, elle sera arrêtée et emprisonnée quelques semaines pour "trahison" et "collaboration avec l'ennemi" mais jamais condamnée. Avec subtilité, David Alliot retrace cette période de la vie d'Arletty où on la voit côtoyer Jacques Prévert, Jean-Louis Barrault, Pierre Brasseur ou Sacha Guitry, tant elle a été l'une des actrices mythiques du cinéma français.

06/2024

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Théâtre - Pièces

Le portrait de la dame en or

Quand en 1998, Maria Altmann, déjà âgée de 82 ans, confie au tout jeune avocat Randol Schoenberg la mission quasi impossible de récupérer les tableaux de Gustav Klimt dont sa famille a été spoliée par le régime nazi, elle ignore que le combat de sa vie sera encore affreusement long. Mais Maria Altmann n'est pas femme à abandonner sans connaître la fin de l'histoire, la chute dût-elle ne pas répondre à ses attentes. Philippe Froget est avocat. Il admire cette femme qui s'est battu toute son existence pour que justice soit faite. Cette pièce de théâtre à suspense, tirée d'une histoire vraie, nous parle de devoir de mémoire, de justice internationale, d'oeuvres d'art confisquées, et surtout de l'immense bravoure de ceux qui parviennent à pardonner. Philippe Froget est avocat généraliste. Confronté chaque jour de sa vie professionnelle aux difficultés et grandeurs de notre Justice, il a toujours été passionné par l'étude des relations humaines au sein de cette institution, et par l'analyse des conséquences des jugements de quelques hommes sur la vie des autres. Il est déjà l'auteur de "Foutue Guerre" , pièce de théâtre sur la Première guerre mondiale, d' "Ultime conviction" , huis clos judiciaire, "Encore tant de choses à te dire" , histoire d'amour impossible durant la seconde guerre mondiale, d' "AiMe comme... Marquise" , célébration d'une comédienne qui séduisit Molière puis Corneille, d' "Un tout dernier tango" , du "Double jeu de d'Artagnan" , de "Shangrila" et du roman "Le Caméléon" .

04/2024

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Ouvrages généraux

La fabrique des émotions disjointes

Les faits d'affects sont à valences multiples. Ils méritent donc d'être interrogés dans le pourquoi de leurs motifs souvent inconscients, dans le comment de leurs manifestations gestuelles et, tout aussi bien, dans le pour quoi de leurs destins éthiques et politiques. Car tout cela fonctionne ensemble dans chaque moment de l'histoire. Ce volume, comme le précédent, s'autorise à vagabonder entre des analyses de cas singuliers très divers, mais pour voir s'y dessiner une configuration particulière bien que, malheureusement, très puissante et répandue. Les faits d'affects y sont réglés selon une disjonction : "fronts contre fronts", en quelque sorte. On entre là dans le vaste domaine d'une anthropologie politique des sensibilités et, notamment, de ce que Svetlana Alexievitch nommait les "documents-sentiments" relatifs à l'expérience des femmes russes enrôlées dans les combats de la Seconde Guerre mondiale. Comment, alors, ne pas s'interroger, en amont sur la "fabrique des émotions" dans le cadre propagandiste nazi, en aval sur la notion économique de "promotion" capitaliste ? Comment, au fil de ce parcours, ne pas revenir à la notion - toujours à revisiter, de Hegel à Marx et de Freud à l'anthropologie contemporaine - du fétichisme, là où justement les relations des sujets aux objets prennent un tour réifié, aliéné, mortifère ? La disjonction affective ne caractériserait-elle pas, pour finir, ce "malaise dans la culture" duquel nous peinons à nous extraire dans un monde où notre liberté dans le "partage du sensible" se heurte constamment à une sorte de loi du marché affectif ?

03/2024

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ouvrages généraux

L'Abwehr. 1939-1945 : les services secrets allemands en France

La première synthèse complète sur le rôle joué par les services de renseignements militaires allemand en France sous l'Occupation. Si nombre d'organisations du IIIe Reich sont connues de tous - la toute-puissante milice de l'Etat allemand (SS), la police secrète du parti nazi (Gestapo), ou encore son organe de maintien de l'ordre (SD) -, l'Abwehr, elle, est moins célèbre. Pourtant, elle joue un rôle primordial lors de la Seconde Guerre mondiale puisqu'elle rassemble les services de renseignements militaires du Reich. Indispensables sur le sol allemand, ces services secrets le sont encore plus en France, dans ce pays d'abord ennemi, puis conquis, qu'il faut surveiller jour et nuit. La principale responsabilité des agents de l'Abwehr dans la France occupée ? Infiltrer discrètement et démanteler complètement le plus de réseaux de résistance possible. Mais quels sont ses méthodes, son organisation et son fonctionnement ? Qui sont les hommes clés (agents retournés, germanophiles convaincus, etc.) qui l'animent ? Comment est structuré son quartier général au Lutétia, hôtel emblématique de Paris ? Enfin, quels sont ses succès, mais aussi ses échecs (débarquement en Normandie non empêché) ? S'appuyant sur de nombreux fonds d'archives jusqu'ici inexploités (SHD de Vincennes, etc.), Gérard Chauvy propose la première synthèse sur le rôle crucial de l'Abwehr, depuis sa création dans les années 1930 par l'emblématique mais surtout énigmatique amiral Canaris (était-il vraiment le chef de file de la résistance allemande au Führer comme beaucoup le prétendent ? ), sa pénétration en France occupée et, enfin, sa dissolution à la fin de la guerre.

04/2023

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Histoire internationale

La traque des criminels nazis

"Si les Allemands nous arrêtent, moi, je survivrai parce que je suis fort, mais vous, non". Ces paroles prononcées en 1943 par son père, assassiné à Auschwitz, Serge Klarsfeld ne les a jamais oubliées. Les vivants sont comptables des morts, se convainc celui-ci. Dès lors, Serge Klarsfeld se fait la promesse d'obtenir le jugement et la condamnation des principaux responsables nazis de la déportation, notamment ceux qui ont sévi en France. Il revient dans ce livre sur le combat de sa vie, et sur celui de Beate, son épouse allemande, pour que justice soit rendue et que nul n'oublie. Distribution de tracts, manifestations, sit-in, tentatives d'enlèvement, coups d'éclat - ainsi Beate giflant le chancelier Kiesinger, en novembre 1968, "pour qu'on reparle de son passé nazi" - , la "méthode Klarsfeld" prouve leur obstination à débusquer ces anciens criminels qui occupaient encore des postes officiels en toute impunité. Grâce aux articles de L'Express rassemblés ici par le soin de l'auteur, nous redécouvrons sous les plumes aussi prestigieuses que celles de Raymond Aron, Jacques Derogy, Eric Conan, Fred Kupferman ou de Beate Klarsfeld elle-même, la traque d'Eichmann, Mengele, Lischka, Brunner et, bien sûr, de Klaus Barbie, jugé à Lyon en 1987. Sans les actions et les ouvrages des Klarsfeld, René Bousquet, Paul Touvier et Maurice Papon n'auraient pas eu à rendre des comptes à la justice française. Sans eux, la notion même de crime contre l'humanité ne serait pas ce qu'elle est devenue. Un document pour l'histoire, la mémoire et la justice.

10/2013

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Revues

La Nouvelle Revue Française N° 657, printemps 2024 : A quel temps s'écrivent les guerres ?

Les voix du roman : Salman Rushdie, Il était une fois... (Entretien) Le temps des guerres : Olivia Gesbert, Quoi de neuf sur la guerre ? (Editorial) Albert Thibaudet, Romans pendant la guerre Eric Vuillard, Une simple phrase Annette Becker, Les temps de la guerre Arturo Pérez-Reverte, Des kleenex et un champ de maïs Volodymyr Yermolenko - Tetyana Ogarkova, La littérature face à l'abîme Velibor Colic, Le carnet noir Scholastique Mukasonga, Sauver la mémoire Valérie Zenatti, La nuit, la nuit de la guerre Gracia Bejjani, Vous n'en parlez jamais Mohamed Fellag, Mon chien David Lescot, Théâtres de guerre Sarah Chiche, (Ne) cachez (pas) ce mal que je (ne) saurais voir Le cahier critique : Lydie Salvayre, Triste Tigre de Neige Sinno (P. O. L.) Dominique Barbéris, Le murmure de Christian Bobin (Gallimard) Benjamin Hoffmann, Le Ciel ouvert de Nicolas Mathieu (Actes Sud) Xabi Molia, Jusqu'à ce que mort s'ensuive d'Olivier Rolin (Gallimard) Yannick Haenel, Sans valeur de Gaëlle Obiégly (Bayard) Victor Pouchet, Kim Philby et moi d'Emmanuel Villin (Stock) Monica Sabolo, Mon sous-marin jaune de Jón Kalman Stefánsson (Bourgois) Catherine Cusset, American Mother de Colum McCann (Belfond) Héliogabale, la pièce retrouvée : Olivia Gesbert, Un printemps avec Jean Genet (Avant-propos) Francois Rouget, Héliogabale, histoire d'un inédit Jonathan Littell, Rêve et réalité Ouvertures : Paul B. Preciado, Lettre à Virginia Woolf. Orlando, le script Eric Rochant, Adapter en série des romans qu'on a aimés Tristan Garcia, Vue en coupe d'un flux de fiction Hervé Le Tellier, Le dialogue, de l'écrit à l'écran

03/2024

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Critique littéraire

L'écriture génocidaire. L'antisémitisme, en style et en discours, de l'affaire Dreyfus au 11 septembre 2001

Existe-t-il un style antisémite, qui, au-delà des thèmes traditionnels de la judéophobie, caractériserait l'écriture et le discours ? En décortiquant les textes, depuis la Belle Époque et l'affaire Dreyfus jusqu'aux attentats du 11 septembre 2001 en passant par l'avant-guerre et la collaboration, on découvre un fil conducteur, une " doxa " diffusée et popularisée par la littérature, la caricature, les discours idéologiques, et qui est caractérisée par des constantes stylistiques. À la charnière des XIXe et XXe siècles, Charles Maurras, Léon Daudet, mais aussi Emile Zola et Octave Mirbeau ont, volontairement ou non, déjà doté l'antisémitisme de marqueurs et de dénoteurs stylistiques. Mais c'est bien sûr Céline qui, dans ses romans comme dans ses pamphlets, a réalisé la synthèse des antisémitismes de droite et de gauche en popularisant un style particulier, exclamatif, populiste, argotique qui se voulait aux antipodes du style proustien, " fleuri, alambiqué, oriental " : en un mot, juif. Les ravages du style célinien, qui passait le message génocidaire comme en contrebande, se sont fait sentir jusque bien après la guerre, bien que bridés par la loi et l'absence de talent, sous la plume de négationnistes comme Paul Rassinier et Roger Garaudy, ou de " rouge-brun " tels que Jean-Edern Hallier et Marc-Edouard Nabe. Et de constater qu'aujourd'hui encore, le discours antisioniste, qui a achevé sa mondialisation, fait des Juifs, comme soixante ans auparavant et pour de tout autres raisons, dans un tout autre contexte, des cibles potentielles, où qu'ils se trouvent dans le monde.

04/2005

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Romans historiques

La Société des Belles Personnes

1952. Zohar Zohar, expulsé et fugitif, arrive en Europe. Né pauvre dans le misérable quartier juif du vieux Caire, l'enfant chéri de 'Haret el-Yahoud, la ruelle aux Juifs, le jeune homme flamboyant, dont les clubs et bars attirent la haute société cairote, débarque sans famille, sans ami, sans un sou. Seul l'accompagne le fantôme de Dieter Boehm, son tortionnaire nazi. Zohar fuit un pays à feu et à sang, une société malade à l'image de son roi, Farouk, ramolli de luxure et détesté par son peuple, une société nécrosée par la montée des Frères musulmans, l'infiltration des anciens nazis dans l'armée égyptienne, les pogroms contre les juifs et la rébellion conduite par le puissant Gamal Abd el-Nasser. En France, son obsession va se lier à celle d'Aaron, Lucien et Paulette, trio soudé dans l'envie d'en découdre avec le passé qui les hante. Contre les bourreaux de leur passé, un même procédé : deux balles dans la tête, la première pour la vengeance, la seconde pour la signature. C'est l'histoire que son fils François va découvrir, celle qui lui fera comprendre la mystérieuse promesse faite par son père à la Société des Belles Personnes. Et qu'il décidera de poursuivre. Entre fresque historique et grand roman, des heures sombres de l'Egypte à la part enfouie de la mémoire française, Tobie Nathan écrit magnifiquement une épopée foisonnante et tragique, lestée du passé, forte de ses personnages, de leurs souvenirs et de leur cheminement.

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Ouvrages généraux

Les visiteurs d'Histoire. Quand l'histoire de France s'invite chez moi

Féru d'histoire et conteur savoureux, Bruno Solo a convié chez lui, le temps d'un dîner imaginaire, des personnages de l'Histoire de France : Clovis, l'inconnu le plus célèbre de notre récit national ; le sage Eloi, ministre de Dagobert ; Alcuin, l'avisé moine et conseiller très éclairé de Charlemagne ; l'ardente Aliénor d'Aquitaine, reine de France puis d'Angleterre ; Christine de Pizan, la première femme écrivaine et philosophe de langue française à avoir vécu de sa plume ; Michel de l'Hospital, chancelier, apôtre de la tolérance pendant les guerres de religion ; Théophraste Renaudot, homme-orchestre et fondateur de La Gazette ; René-Robert Cavelier, l'explorateur mégalo du Mississippi et de la future Louisiane ; le Chevalier d'Eon, l'agent secret à l'identité sexuelle mystérieuse ; Louise Michel, institutrice féministe, figure de la Commune de Paris et militante anarchiste ; Georges Mandel, politique clairvoyant face au péril nazi, chef de cabinet de Georges Clemenceau. Le banquet promet d'être animé ! En hôte curieux et mordant, Bruno Solo a l'art de relancer la conversation. Il n'hésite pas à poser les questions qui fâchent, dégonfle certaines légendes, fait des parallèles avec notre présent. Sans jamais se départir de son esprit caustique et de son humour. Les Visiteurs d'Histoire offre des portraits vivants de figures parfois méconnues. Une narration divertissante, pleine de fantaisie, au service d'un fond rigoureux et intelligent. A l'image de Bruno Solo : passeur humble et passionné de l'Histoire de France. Bruno Solo est comédien, auteur, réalisateur et producteur.

10/2022

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Poésie

Totem normand pour un soleil noir

L'oeil à l'abîme" ou à la merveille, Christophe Dauphin pense que "les utopies du coeur donnent aux mots les sommets de vivre et de rêver" . Mais il n'ignore pas que l'Histoire nous préface et nous achemine vers la grande nuit sacrificielle, que l'ombre et la lumière sont des gotons qui couchent ensemble, que l'injustice est l'un des brins de notre osier et la Beauté le masque du terrible. "Pas un espace sans combat" , pas un mot sans cri : puissance et jaillissements constants d'une inquiétude, attisée logiquement par l'énigme d'être (sans doute, pour "mourir sans rature, faudra-t-il s'habiter de rêves et de fougères"), dans sa passion ignée pour les mots qui témoignent, la poésie de Christophe Dauphin se penche autant sur les poètes amis disparus (d'Yves Martin à Senghor, de Jean Sénac à Marc Patin, Jacques Prevel et Jean-Pierre Duprey...) que sur les exclus de la société, insurrection canari, dont la révolte se trouve incarnée dans cette magnifique formule : "Mille visages en une seule pierre" . Car une incessante colère sourd de la plaie du chant d'Orphée qui hante toujours la "cité à la dérive" de sa jeunesse - loin de la misère tirée à quatre épingles où certains tribunaux du beau désespoir ont élu domicile. Les textes de cet ensemble racontent la naissance à la poésie parmi les poubelles fracturées des "tours-totems" ("J'entre par effraction dans l'alphabet") et l'importance de cet engagement ("Mise à nu/Mise à mort") ; ils disent aussi l'amour du pays normand et de la Provence ; dénoncent la "République du glyphosate" ainsi que les "églises, les mosquées, les synagogues et leurs armureries" , et incantent la souffrance du Gaza d'Amir Hassan, le poète palestinien. En somme, ils montrent un ciel intérieur encré par l'art, la fraternité et l'insoumission. Il s'agit bien de survivre dans un monde confisqué, de plaider la cause des "soeurs et frères de l'arbre sec" ou des migrants, face aux "horizons noyés de matraques" , de s'insurger contre la fatalité de la drogue, et d'aimer, le plus possible, le plus vite possible, le plus loin possible. A chaque fois, le poète s'invite aux "Assises du Feu" . Le "pouvoir éruptif de cette poésie" (Paul Farellier), "La grâce de sa juste vision" (Paul Sanda) font de son auteur "un guetteur insatiable d'étoiles" (Odile Cohen-Abbas), "celui qui ne recule pas" (Adeline Baldacchino), attentif "à toutes les formes possibles de l'obtention de la parole heureuse" (Gabrielle Althen). Le lecteur pourra apprécier les sourires et sanglots de sa démesure, la générosité qui s'en dégage, sa violence verbale au service du diamant.

10/2020

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Au-delà

Rendre l'âme

" J'ai ve?cu cet instant dans le ressenti pur et mon corps m'a fait entrevoir une facette de la re?alite? qui m'aurait e?te? impossible d'envisager avec mon mental. J'ai senti que mon amie n'e?tait pas en train de mourir, mais bel et bien en train de nai?tre. " En moins de deux ans, Flore, a e?te? confronte?e a? la mort de quatre e?tres proches, humains et animaux. Elle te?moigne ici de son expe?rience d'accompagnement aupre?s d'eux, durant cette pe?riode charnie?re de la fin de vie. En que?te existentielle depuis petite fille, elle raconte comment ces rencontres avec la mort lui ont permis de trouver du sens a? la vie et de s'y relier plus profonde?ment. Son e?veil spirituel lui a ouvert les portes d'une connexion subtile avec son environnement mais aussi de la communication animale. Ses e?changes avec des animaux de?ce?de?s nous offrent un regard tre?s sage et spirituel sur la mort. Une grande aide pour toutes les personnes qui traversent un deuil, une compre?hension nouvelle et re?confortante pour tous.

04/2024

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Littérature française

Marduk. ou la création du bruit

"J'écris ma page. D'autres m'ont précédé, il y a cinq mille ans dans le croissant fertile. Jusqu'alors on se retenait : les familles accumulaient, les vieillards rabâchaient et les enfants bâillaient. Les fronts étaient gros d'abondants récits transmis avec la terre, sans testament et dans le respect qui convient au rite, bien qu'on donnât souvent ces récits corrompus, nul ne saurait dire qui y a mis son grain de sel. Les saisons défilaient et c'est dans ce décor, la Préhistoire de nos savants, qu'un matin entre deux rivières, les merveilles de l'art n'ont plus suffi aux expressifs de Mésopotamie. L'ordre du jour fut de se tailler un calame et qui en fut capable remplit alors sa tablette, et puis une autre, car le croissant était fertile. La digue était rompue, à vous de trouver votre métaphore. Pour ma part, il m'en faut user. Le sort taquin a voulu que je sois espion. Je transposerai donc mon propos en Babylonie, à une époque reculée, suffisamment pour me mettre à l'abri. Le peuple y révérait Marduk, un dieu aux idées farfelues qui un jour entreprit, pour que les siens restent oisifs, de produire en masse les hommes. Il allait s'en mordre les doigts. Les hommes sont bruyants et ne posent jamais leur plume, la jacassante, à l'encrier. Qu'ils sacrifient plutôt de la volaille pour Nabu, fils de Marduk et dieu des scribes, des administrateurs qui soutiennent que l'écriture, à leurs yeux quelques signes, ne fut créée que pour l'honorer. La littérature est une vétille".

06/2019

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Histoire internationale

Le dernier bastion. Un enfant-soldat dans le bunker de Hitler

Peu d'hommes ont été témoins des derniers jours d'Adolf Hitler et de son dernier carré de fidèles, terrés dans leur bunker sous les jardins de la Chancellerie tandis que Berlin, l'orgueilleuse capitale du Reich qui devait durer mille ans, était transformée en champ de ruines par les orgues de Staline et l'artillerie de l'Armée rouge. Un nombre plus infime encore de ces hommes a survécu à cet enfer et a pu témoigner. Armin D. Lehmann est de ceux-là. inscrit par son père, un nazi convaincu, dans la Jeunesse hitlérienne dès l'âge de douze ans, il est enrôlé, à seize ans à peine, dans une de leurs unités combattantes en 1944 pour défendre le Vaterland contre les Russes. Son ardeur au combat lui vaut d'être remarqué par le chef de la Jeunesse hitlérienne, Artur Axmann, et recruté comme estafette pour les dignitaires réfugiés dans le bunker de Hitler juste avant l'assaut final. Le Dernier Bastion est le récit de ces dernières semaines. Vu par l'adolescent qu'est Armin, l'intérieur du bunker offre un contraste saisissant avec ce monde d'apocalypse: soûleries, bacchanales, orgies se succèdent sous terre tandis que se rapproche le son du canon. Le Führer se laisse aller à sa mélancolie paranoïaque, alternant moments de prostration et vitupérations contre les généraux félons et surtout les Juifs, cause de tous les malheurs de l'Allemagne... Blessé lors d'une ultime tentative pour quitter le bunker après le suicide de Hitler, Armin survivra miraculeusement. Son récit est un témoignage de première main, saisissant de vérité, sur le crépuscule des " dieux " qui ont ensanglanté l'Europe.

03/2005

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Littérature étrangère

Hanns et Rudolf

Ils sont deux. Deux Allemands nés à l'aube du XXe siècle, que rien ne rapproche et que tout, opposera, à mort. Deux hommes ordinaires que l'Histoire transformera en personnages d'une épopée noire. Rudolf Höss n'est pas né monstre, il l'est devenu : enfance austère aux confins de la Forêt-Noire, Grande Guerre, retour dans une Allemagne chaotique ; le parti nazi et l'armée seront son unique famille. A chaque étape, il franchit un nouveau degré de violence et sa conscience morale se brise. Il a beau douter, c'est à lui que sera confiée la création du camp d'Auschwitz. Il ne le sait pas, mais il a signé un pacte avec le diable. Hanns Alexander est un juif allemand de la grande bourgeoisie, dont l'enfance à Berlin est heureuse, entourée de grands esprits : une Allemagne brillante, cultivée, humaniste, mais condamnée. Hanns est bien informé, il s'exile à Londres juste à temps, mais n'abandonne pas : non seulement il s'engage sous le drapeau britannique, mais il dirige une unité de recherche des criminels de guerre nazis. C'est lui qui retrouvera Rudolf Höss. Face à face terrifiant et mise en scène bouleversante d'un monde qui a perdu ses repères, Hanns et Rudolf raconte une double histoire d'homme "normal". L'un devient grand dans l'horreur, l'autre dans la dignité. Comment le premier a-t-il basculé du côté de l'enfer ? Pourquoi le second a-t-il choisi de faire justice ? Il fallait un récit sans faille et sans jugement pour que le lecteur d'aujourd'hui l'éprouve et le comprenne.

04/2014

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Littérature étrangère

L'art d'être aimée et autres nouvelles

Au risque de sa vie, Ophélie cache Hamlet dans une mansarde à Varsovie pendant les cinq années de guerre ; après ce long huis clos d'une passion dévorante, quels rôles leur fera jouer l'ironie grinçante du destin dans la Pologne d'après-guerre (L'art d'être aimée) ?Comment décider de la culpabilité d'un général nazi dans le génocide, qu'il a tenté d'éviter, d'une population placée sous son autorité ? Quel a été ensuite son rapport à la folie méthodique du nazisme ? C'est ce que tente de découvrir un reporter américain dans un face-à-face sans merci (L'interview de Ballmeyer). Comment, de son côté, une ex-avocate du barreau de Varsovie, exilée depuis trente ans à Paris, vit-elle le souvenir de sa participation en toute bonne foi aux procès truqués de la Pologne stalinienne ? Est-ce un revenant de son passé, porteur d'étonnantes révélations, qui pourra enfin départager à ses yeux l'innocence et la culpabilité qu'elle a jadis tant mêlées (L'art de la conversation) ?Une jeune émigrée d'avant Solidarité, établie à New York, vient interviewer un grand metteur en scène de théâtre polonais en tournée à Paris : deux générations s'affrontent, confrontent leurs visions de la vie et du passé, leurs relations au visage multiple de la Pologne. L'un après l'autre, les masques tombent, jusqu'aux vérités ultimes (Madame King). Un écrivain célèbre, enfin, règle parodiquement ses comptes avec son public, son oeuvre et lui-même, dans un discours de jubilé d'une drôlerie implacable, trop délirant pour ne pas être l'écho d'une inquiétante réalité (De vous à moi).

12/1993