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Espionnage

L'éclaireur. Du recrutement à la formation, l'histoire vraie et stupéfiante du seul espion du KGB à avoir intégré l'ENA pour infiltrer l'administration française

"On ne choisit pas d'entrer au KGB, c'est le KGB qui vous choisit." Lorsqu'il intègre à dix-sept ans l'Institut d'Etat des relations internationales (MGIMO) à Moscou, Sergueï Jirnov est loin d'imaginer que ses pas seront bientôt guidés par le KGB. Et pourtant, ce dernier l'a choisi pour intégrer l'élite suprême de son cheptel d'espions : les "éclaireurs". C'est ainsi que l'on désigne les "illégaux" , ceux dont la mission est d'infiltrer en profondeur et sur la durée l'ennemi occidental en se faisant passer pour l'un des siens. C'est une formation clandestine qui se déroule en dehors des circuits traditionnels, contraignant l'élu à mener dans son propre pays le parcours classique d'un citoyen doublé de celui d'un agent secret. Quand le service l'estime prêt, l'éclaireur rejoint l'Ecole de la Forêt, l'endroit le plus mystérieux d'URSS, afin d'y suivre le cursus commun aux officiers du KGB. Peu à peu Sergueï va apprendre à mentir, à tromper, à manipuler, jusqu'à infiltrer l'ENA, à Paris, pour y repérer les "cibles" potentielles que recèle cette pépinière de futurs hauts fonctionnaires français et étrangers. De son enfance à ses missions, on suit le quotidien extraordinaire de Sergueï Jirnov dans un pays immense où le communisme règne encore en maître mais dont les jours sont comptés. On assiste avec lui à l'effondrement de l'Union soviétique et de son bras armé, le KGB. Avec lui, on découvre les techniques d'espionnage, les kompromat, les spetsnaz et les traîtres que l'on exécute. Enfin, la nature ayant horreur du vide, Sergueï Jirnov verra l'hydre tchékiste renaître avec la création du SVR et du FSB. Depuis, il porte un regard acéré sur l'utilisation des services secrets dans la Russie de Vladimir Poutine, un homme trouble dont il a croisé la route à plusieurs reprises. Si l'on veut vraiment comprendre l'espionnage russe d'hier et d'aujourd'hui, il faut lire L'Eclaireur.

03/2022

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Littérature étrangère

C'était le jour des morts

1981. Omar et Elda fuient le Mexique pour les Etats-Unis. Mais il n'y a pas que la traversée de la frontière qui s'avère dangereuse... et ils ne sortiront pas indemnes de ce périple clandestin. 2012. Isabel épouse Martin, le jour de la Fête des morts. Lui apparaît alors le fantôme d'un homme qu'elle n'a jamais rencontré. Il lui dit être le père de son mari. Il souhaite qu'elle l'aide à renouer le contact avec les siens, qui l'ont tellement rejeté qu'il n'arrive pas à les atteindre. Par la suite, Omar apparaît ce jour-là à Isabel, et se livre à elle. Dans le monde des vivants, la jeune femme tâche de dénouer les noeuds, de recoller les morceaux, afin que chaque membre de cette famille meurtrie puisse trouver un certain apaisement... y compris ceux qui sont morts depuis longtemps. "Un roman magnifiquement écrit qui m'a totalement captivée". Roxane Gay, auteure de Bad Feminist "Sylvester brosse un tableau mémorable de l'existence précaire et des choix difficiles auxquels font face les sans-papiers en Amérique". Publisher's Weekly "Dans son oeuvre, Sylvester s'intéresse peu aux révélations et aux fins heureuses... Comme ses parents restés vagues sur les raisons de leur émigration, C'était le jour des morts joue avec l'incertitude et refuse les réponses faciles". The Village Voice "Un roman visionnaire qui aborde les questions de la séparation des familles, du laborieux passage d'un pays à un autre et des sacrifices que nous sommes prêts à faire en échange d'un avenir meilleur". Houston Chronicle

01/2021

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Historique

Des Vivants. Le réseau du musée de l'Homme, 1940-42

CorpsCNL – Eté 1940 : la France est occupée. Certains pourtant refusent la fatalité : à Paris, au coeur du musée de l'Homme, quelques ethnologues se réunissent, bientôt rejoints par des gens de tous horizons - avocats, religieuses ou garagistes. Autour de Boris Vildé, d'Anatole Lewitsky, d'Yvonne Oddon, ces visionnaires posent les bases de la lutte qui mènera à la Libération : évasions de prisonniers, passages vers l'Angleterre ou la zone libre, et publication d'un journal clandestin, Résistance.

Mais ces insoumis de la première heure seront bientôt trahis, dénoncés à la Gestapo et, pour beaucoup d'entre eux, exécutés. Avec Des Vivants, Raphaël Meltz et Louise Moaty proposent un scénario d'une grande richesse et d'une profonde intégrité : aucun dialogue n'a été inventé, les paroles prononcées par les personnages sont les leurs. Au terme d'une vaste plongée dans d'innombrables documents d'époque - mémoires, lettres, témoignages, entretiens, journaux... - ils composent ce récit en s'effaçant derrière la sincérité et la force de ces voix disparues. Simon Roussin, grâce à une mise en scène subtile et un dessin d'une grande maîtrise, redonne vie à ces fragments d'Histoire, déployant avec justesse tout leur souffle romanesque.

Ensemble, ils composent une fresque puissante, rigoureuse et émouvante. Surgi très tôt, trop vite détruit, le réseau du musée de l'Homme est peu à peu sorti de la mémoire collective. Cet album hors normes, à la fois enquête historique, roman de guerre et épopée grandiose, rend ainsi hommage à des hommes et des femmes emportés un jour par cette injonction formidable : résister. Une folle audace autant qu'une évidence ; l'unique moyen, au-delà de tout, de rester vivants.

10/2021

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Histoire de France

Résistant déporté L'Homme à nu. De la butte de Turtenay au tunnel de Dora

Certains hommes suivent des itinéraires exceptionnels. Gérard Pichot (1921-2010) est l'un d'entre eux. Agé de dix-neuf ans en juin 1940, il observe avec effroi, circuler au pied de la butte de Tourtenay, si chère à son coeur, les troupes allemandes. Cette scène lui est insupportable. Empreint d'une culture humaniste, laïque et républicaine transmise par ses racines familiales, l'engagement clandestin s'impose à lui. Membre du mouvement de résistance Organisation civile et militaire, il participe à la réception et à la cache de containers d'armes parachutés par les Alliés. En août 1943, l'étau du danger se resserre. Les services de la Gestapo arrêtent cinquante-deux acteurs nord deux sévriens de ce mouvement de Résistance. Parmi eux, Gérard Pichot et son père. Internés à la prison de la Pierre-Levée puis au camp de Compiègne-Royallieu, ils sont déportés à Buchenwald puis à Dora. Les troupes américaines les libèrent le 10 avril 1945. De retour avec une conscience aigüe de " l'espèce humaine ", silencieusement il poursuit la mise en acte des valeurs défendues. En 1986, infatigable acteur du devoir de mémoire, Gérard Pichot co-fonde le Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-Sèvres et des régions limitrophes. II porte avec enthousiasme, énergie et persuasion la création du Centre Régional " Résistance & Liberté " pour que les jeunes générations nourrissent leur construction citoyenne des valeurs de la Résistance. II consacre une grande partie de sa vie à la transmission de son expérience pour que les jeunes puisent dans son histoire cette indispensable capacité d'indignation quand les valeurs humanistes sont en danger.

03/2011

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Histoire internationale

1979, guerres secrètes au Moyen-Orient

L'incroyable année 1979 a vu se succéder des événements qui ont changé Le cours de notre histoire : révolution iranienne, accords de Camp David, prise d'otages de La Mecque, et de L'ambassade américaine à Téhéran et enfin L'invasion soviétique de L'Afghanistan... Voici comment, pendant cette période, la France a cru pouvoir manipuler L'ayatollah Khomeiny et prendre en Iran La place des Américains, comment le Mossad a organisé, en pleine révolution islamique, l'exode clandestin de dizaines de milliers de Juifs iraniens, et comment le royaume saoudien a fait appel au GIGN français pour Libérer les lieux saints de L'islam occupés par des terroristes avec, à La clé, une récompense inattendue. On lève ici Le voile sur les complicités occidentales qui ont permis au Pakistan, bien avant l'Iran, de mettre sur pied Le premier programme nucléaire islamique, et L'on découvre de quelle manière les services de renseignement saoudiens et pakistanais ont organisé Les réseaux de financement et d'armement d'intégristes prêts à se retourner contre l'Occident. Les services secrets de tous bords CIA, SDECE, Mossad... et les présidents Carter et Giscard d'Estaing ont joué, dans cette période agitée, un rôle crucial et parfois trouble, entraînant une série de réactions en chaîne. En quelques mois, Le Moyen-Orient a basculé, et le monde entier avec Lui, favorisant l'avènement d'un islamisme radical aujourd'hui florissant. Yvonnick Denoël est éditeur et historien. Il a notamment publié Les Guerres secrètes du Mossad (2014), Le Livre noir de la CIA (2018) ainsi que Mémoires d'espions en guerre (2018).

03/2019

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Actualité et médias

Je ne suis pas un saint. L'histoire du jeune et mystérieux François Fillon

"On scrute ma vie au laser, cherchant la moindre erreur, la moindre faille, le moindre scoop. On voudrait dans les médias que je sois un saint, je ne suis, mes amis, qu'un homme", semble prévenir François Fillon, soupçonné d'avoir fait bénéficier à sa femme et à deux de ses enfants d'emplois fictifs... Il est vrai qu'on ne s'était jusqu'à présent jamais vraiment intéressé à son passé. Lui s'était ici et là présenté comme une terreur des cours de récréation, un soixante-huitard capable d'organiser une manifestation contre sa professeure d'anglais... On a découvert dans la bouche de ses proches un élève emprunté, victime de railleries homophobes et lanceur de boule puante... Son passé se relit aujourd'hui à la lumière des révélations du Canard enchaîné. Surtout lorsqu'on apprend que son premier boulot était "quasi clandestin" et qu'il bénéficiait d'un emploi trouble au ministère des Transports. Ce livre tente de comprendre comment, sous ses apparences de gendre idéal, il s'est adonné à la petite mythomanie et a composé un récit autobiographique qui ne correspond pas toujours aux dires de ceux qui l'ont connu. Au fil des témoignages se dessinent une autre vie et une autre histoire que celles qu'aime ânonner le "candidat de la vérité". Lorsque la parole se libère, le storytelling se craquelle, s'effrite. Les contre-vérités s'accumulent. Prises indépendamment les unes des autres, elles restent sans importance. Mais mises bout à bout, elles révèlent que l'ancien Premier ministre est plus proche de la figure du bonimenteur que du champion de la droiture.

03/2017

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Ethnologie et anthropologie

Le livre noir des mille et une nuits. Toutes les façons d'être homme que connaissent les hommes

Un chef-d'oeuvre d'anthropologie sexuelle, inédit en France, de Sir Richard Francis Burton et traduit par Jean-Marie Blas de Roblès. Sir Richard Francis Burton (1821-1890) fut le premier à proposer une version non censurée des Mille et Une Nuits. De son voyage immobile dans les célèbres contes arabes et de ses multiples explorations réelles, il a tiré une étude des moeurs orientales d'une richesse infinie : L'Essai final, que Jean-Marie Blas de Roblès traduit ici pour la toute première fois en français. Ce Livre noir en offre une version abrégée, par ailleurs augmentée de notes choisies dans les seize volumes de la traduction des Mille et Une Nuits de Burton ainsi que d'un récit trépidant de la vie de cet auteur exceptionnel. Ce dernier aborde sans compromis toutes les facettes du comportement humain - hygiène, croyances, condition des femmes, esclavage, excision, castration, viol, plaisir féminin, adultère, inceste, polygamie, homosexualité... -, se montrant pionnier, précurseur de Havelock Ellis et de Magnus Hirschfeld en matière d'anthropologie sexuelle. Officier de l'armée des Indes, explorateur, chercheur d'or, éditeur clandestin de textes érotiques, consul, maître soufi, polyglotte, spécialiste incontesté de la langue arabe, son ouverture d'esprit et sa propension au déguisement lui ont permis d'étudier en profondeur les cultures qu'il approchait, de l'Inde à la Syrie, en passant par le Pakistan, l'Arabie, l'Afrique orientale et occidentale. La liberté de parole et l'érudition de ce géant - qui scandalisa la société victorienne convaincue de la supériorité de sa morale sur celle du monde islamique - se déploient dans cette oeuvre inédite, fascinante, que l'on pourrait introduire ainsi : Ecce Homo.

10/2022

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Sciences historiques

Les centurions d'Alexandre. Carnet de route du bras armé des services spéciaux français 1975-1981

Héritier des parachutistes SAS formés en France et précurseur des opérateurs du Commandement des opérations spéciales, le ter Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine de Bayonne a camouflé en son sein pendant plusieurs années une unité spéciale : le Groupement opérationnel (GO). Conçu dès 1973 pour renforcer les rangs du Service Action du SDECE tout en appartenant toujours à l'Armée de terre, créé sur le papier en 1974, recruté en 1975, formé en 1976 et opérationnel en 1977, le GO va se voir confier des missions spéciales. Agissant le plus souvent en marge des opérations classiques, les précédant souvent et les prolongeant parfois, il lui faudra se montrer discret, choisir d'initiative la force ou la souplesse, rester loyal envers ses employeurs et faire preuve d'efficacité en toutes circonstances. Formé tout spécialement pour agir et coopérer avec un support invisible et clandestin, entraîné pour vivre et combattre dans les différents milieux, on lui demandera aussi bien de soutenir le président Mobutu face aux Katangais, d'armer des mouvements subversifs, de renverser l'empereur Bokassa, que de mettre en selle le président Abdallah ou de protéger le président Houphouët-Boigny. Bien qu'il n'ait nullement démérité dans l'accomplissement de toutes ces missions, il sera dissout en 1981 lorsqu'un vent de panique perturbera ses employeurs civils ou militaires, et conduira à une énième réorganisation dont nos dirigeants sont si friands. En 2018, les secrets du GO appartiennent au passé. Les rangs de ses anciens membres commencent à s'éclaircir et les aventures vécues par les 200 parachutistes d'alors méritent d'être connues. Le voile est enfin levé !

04/2019

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Sciences politiques

Renseignement et espionnage pendant l'Antiquité et le Moyen-âge

Dès la plus haute Antiquité apparaissent de nombreuses preuves de l'existence d'organisations de renseignement dans toutes les grandes civilisations : au Moyen-Orient (Mésopotamie, Egypte, Perse), en Extrème-Orient (Inde et Chine) et en Europe (Grèce, Carthage et Rome). L'espionnage est attesté par des textes nombreux : la Bible ; les inscriptions des temples de Louxor ; les récits d'Hérodote et ceux des historiens romains ; et les deux plus anciens traités de stratégie au monde : L'Arthasastra de Kautilya (Inde) et L'Art de la Guerre de Sun Tse (Chine). Au cours du Moyen-Age, les pratiques du renseignement se développent, notamment dans l'Empire byzantin et en Chine. Les Vikings y recourent systématiquement lors de leurs raids, tout comme les Normands pour la conquête de l'Angleterre. Pendant les Croisades, l'espionnage est pratiqué tant par les royaumes chrétiens que musulmans ; il s'affirme davantage encore pendant la guerre de Cent Ans. L'importance des opérations clandestines s'observe également dans la péninsule ibérique lors de la Reconquista, dans l'Amérique préhispanique et au Japon, avec les mystérieux ninjas. Ainsi, tout au long de l'Antiquité et du Moyen-Age, principautés, royaumes et empires qui s'affrontent pour la domination du monde conduisent des actions secrètes qui comportent tous les volets de l'espionnage moderne : espionnage, contre-espionnage, écritures secrètes, interception des courriers, assassinats ciblés... Ce sont quelques uns des plus beaux épisodes de l'histoire du renseignement de l'Antiquité et du Moyen-Age que ce livre propose au lecteur. Trente contributions produites par vingt-cinq auteurs de haut niveau, universitaires reconnus et spécialistes du renseignement, font de ce travail une somme tout à fait originale et exceptionnelle.

11/2019

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Histoire de France

Nom de code : Atlas. L'espion français qui trompa Hitler

L'un des plus grands espions de la Seconde Guerre mondiale était français. Son nom : Edmond Latham, héros de 14-18 envoyé en mission en Afrique du Nord pour le compte des services secrets allemands et du PPF de Doriot. Changeant de camp, il n'allait pas tarder pas à livrer son réseau "Atlas" au contre-espionnage français. Pendant deux ans, jusqu'en mai 1945, Latham transmettra de fausses informations à la Wehrmacht, apportant ainsi une contribution majeure à l'oeuvre d'intoxication qui permettra la libération de l'Europe occidentale. Les débarquements en Sicile, en Corse et en Provence, les combats dans l'est de la France, le passage du Rhin ou l'offensive des Ardennes : Latham sera sur tous les fronts. Le petit jeu durera jusqu'au 2 mai 1945, alors que les hommes du PPF réfugiés sur l'autre rive du Rhin tentent de disparaître dans les montagnes du Sud-Tyrol. Au-delà de l'opération Atlas, c'est toute l'action souterraine du PPF et des autres formations collaborationnistes qui est mise en lumière, leurs opérations clandestines en Afrique du Nord avec l'Abwehr et les SS, leurs écoles d'espions et de saboteurs en territoire allemand après la Libération, leurs infiltrations d'agents derrière les lignes alliées pour créer des " maquis blancs ", commettre des attentats, recueillir des renseignements et constituer en France un mouvement de " résistance ". Une histoire vraie et méconnue, digne des meilleurs romans d'espionnage, avec ses agents doubles ou triples, ses exécutions sommaires et ses retournements, où l'on rencontre le futur Mohammed V et Heinrich Himmler, maître Tixier-Vignancour et le colonel Paillole, Otto Skorzeny et le grand mufti de Jérusalem. Jusqu'au coup de théâtre final, où l'on découvre que la trahison ne vient pas toujours d'où l'on croit.

06/2011

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Histoire de France

La Haute-Savoie résistance, les femmes aussi....

Le titre est inspiré par Tom Morel lui-même. "Dans les premiers jours de mars 1944, parmi les derniers messages que le lieutenant Théodose Morel, devenu Tom, chef du maquis des Glières, fait parvenir dans la vallée sous forme de billets acheminés par porteur, il en est un qui est destiné à Colette et à Louise Périès et, au-delà, à leur équipe d'agents de liaison de l'Armée Secrète. On peut y lire : "J'écris de ce coin de France libérée..." ...et plus loin : "Tous les espoirs sont permis tant qu'il y aura des filles de France pour faire ce que vous faites". Il fallait y ajouter la participation des épouses ou des femmes d'âge plus mûr et élargir l'hommage à toutes celles qui ont Résisté en Haute-Savoie. N'oublions pas qu'en français, Liberté et Fraternité sont du genre féminin. "Grâce à elles, comme grâce à eux, la France est redevenue la France, celle de la Liberté de l'Egalité et de la Fraternité. Celle dans laquelle nous voulons vivre ensemble aujourd'hui et demain". Pour que leur souvenir et surtout pour que leur exemple demeure aux yeux des générations nouvelles comme une des manifestations du plus vrai et du plus pur patriotisme. Sans mésestimer la valeur de leur sacrifice, cette recension ne prend pas en compte les victimes civiles des faits de guerre qui se sont déroulés dans le département. Il n'est pas non plus un mémorial de la déportation des femmes, même si leur Résistance l'a souvent provoquée. On peut aussi penser à "ces mères qui, si elles ne savaient pas tout, manifestaient leur solidarité active avec leurs fils résistants et leurs compagnons clandestins" comme l'a si bien écrit Jacqueline Neplaz.

09/2018

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Histoire de France

Midi rouge, ombres et lumières. Tome 3, Résistance et Occupation (1940-1944)

Ce troisième tome de Midi rouge, qui fait suite aux deux précédents consacrés aux années 1930 et à la prise en main du département par Vichy en 1940-1942, offre un tableau d’ensemble de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1940 à juin 1944. Il revient sur la création de la Résistance dès 1940, décrit son affirmation, évoque l’Occupation à partir de 1942, l’évolution des pouvoirs de Vichy en 1943-1944 et la vie quotidienne des Provençaux. La Résistance commence très tôt à Marseille. Dès l’été 1940, s’organisent des départs maritimes clandestins vers l’Afrique du Nord. Des groupes très divers tentent de protéger les persécutés, en particulier dans le camp des Milles, lors des déportations de l’été 1942. Les grands mouvements de Résistance et les réseaux se développent rapidement. Après l’Occupation en novembre 1942, les quartiers nord du Vieux-Port de Marseille sont détruits par les Allemands, les suspects raflés par la police française, les jeunes envoyés en Allemagne pour le STO. La Milice et le PPF de Simon Sabiani tiennent le haut du pavé, en lien avec la Gestapo. Par ailleurs, la population provençale souffre de plus en plus des pénuries. En 1943, la Résistance, fortement réprimée, se regroupe, s’engage dans l’action armée, avec les Groupes francs et les FTP, et organise de grandes grèves en mars et mai 1944. Mais, en juin 1944, la montée au maquis dans les collines du nord du département est réprimée par de véritables massacres. La Libération approche. « Robert Mencherini dissèque ces années de « révolution nationale » où les Bouches-du-Rhône doivent se passer de la République. Au plus fort de l’Etat français, l’historien décortique chaque pièce du puzzle pétainiste et en mesure l’influence ». La Provence, à propos du tome 2.

04/2011

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Romans historiques

Le quintet de l'Islam Tome 3 : L'ombre des grenadiers

L'ombre des grenadiers. En cette fin d'année 1499, l'Archevêque de Grenade, confesseur de la Reine Isabelle, vient d'ordonner la destruction de tous les ouvrages de la ville écrits en langue arabe. Cet autodafé sonne la fin de la glorieuse civilisation d'al-Andalus, qui a brillé pendant sept siècles sur la péninsule ibérique. Chez les al-Hudayl, très ancienne famille dont le domaine est implanté à quelques lieues de la ville, on s'interroge face à la radicalisation des Chrétiens : faut-il accepter d'abjurer sa foi pour sauver ses biens et peut-être sa vie, comme s'y sont résolus le propre oncle du chef de clan, devenu prélat, et un de ses cousins, négociant à Grenade ? Faut-il fuir de l'autre côté de la Méditerranée ? Ou alors organiser la résistance qu'appelle de ses voeux le jeune et fougueux Zuhayr, convaincu que la marche de l'histoire n'est pas irréversible ? Tariq Ali excelle à camper les détails du quotidien de ces aristocrates libéraux à un moment où leur monde, tout de raffinement et de tranquille certitude, bascule. Mais si, avec sa verve coutumière, il donne vie et chair aux intrigues amoureuses, aux unions clandestines voire incestueuses, et aux secrètes rivalités, le romancier livre aussi une subtile réflexion sur les germes du déclin de la culture arabe en Andalousie. Car tel est le projet de son Quintet de l'islam, dont ce roman est le troisième volet : confronter, au fil des siècles et à différentes périodes, les mondes chrétien et musulman. Déjà parus : Un sultan à Palerme (2007), évocation de la Sicile cosmopolite du XIIe siècle, et Le Livre de Saladin (2008), récit de la reconquête de Jérusalem par Salah al-Din.

06/2009

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Littérature étrangère

Un poète fusillé. Vers choisis

Nikolaï Oleïnikov fut une des nombreuses victimes des purges staliniennes. En 1937, à peine âgé de 39 ans, il fut déclaré " ennemi du peuple " comme de nombreux intellectuels et écrivains russes de l'époque, et fusillé, après avoir publié seulement trois poèmes. Né en 1898 dans un village cosaque du Don, Oleïnikov commence à fréquenter les révolutionnaires très tôt, puis rejoint l'Armée Rouge en mars 1918. Son propre père le dénonce, mais il arrive à s'enfuir. Après la victoire de la Révolution, il devient membre du Parti bolchévique en 1920 et commence une carrière de journaliste, notamment au sein de la Pravda. Mais en tant que poète, il est proche du cercle des Obérioutes (Daniil Harms en est le représentant le plus connu), un mouvement comparable aux dadaïstes voire aux surréalistes en France, et quand le " réalisme social " sous le contrôle de l'Union des écrivains de l'URSS devient le seul dogme littéraire acceptable aux yeux du parti, l'étau se referme lentement autour d'Oleïnikov. Il est arrêté le 20 juillet 1937 à l'aube, puis après avoir été interrogé sans relâche puis torturé, il est fusillé le 24 novembre de la même année. Sa femme Larissa a miraculeusement réussi à conserver les manuscrits qu'il lui avait confiés, et ce malgré sa déportation en Bachkirie. La poésie ironique et tendre d'Oleïnikov commence à circuler en Union Soviétique à partir des années 1970 grâce aux éditions clandestines des samizdats, et petit à petit, Oleïnikov devient un poète très populaire. C'est grâce à son fils Alexandre, né quelques mois seulement avant la mort du poète, que son oeuvre commence à être reconnue aujourd'hui dans le monde entier. Préfacé et traduit du russe par Anne de Pouvourville

03/2016

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Histoire de France

Mémoires inédits

Les mémoires de la princesse Mathilde, très partiellement publiés en 1927 dans la Revue des Deux Mondes, ont été censurés par les Bonaparte : ils avaient découvert que la nièce de Napoléon (elle est la fille du roi Jérôme) avait pris la plume, non seulement pour raconter sa jeunesse insolite à Rome et à Florence, mais aussi pour dévoiler par le menu détail les secrets les mieux gardés de la famille. Avec esprit et un sens du cocasse qui n'appartenait qu'à elle, elle brosse des portraits plein de piquant des siens, entre la chute du Premier Empire et la veille du Second. Si sa mère Catherine, fille et soeur des rois de Wurtemberg, avait peu de goût pour elle (une fille ! ), elle s'est trouvé d'autres modèles féminins, Hortense de Beauharnais, Julie Clary et surtout sa cousine Charlotte Bonaparte (fille de Joseph) dont elle dévoile les amours clandestines avec un prince polonais, lui aussi exilé. Elle n'épargne ni son père le roi Jérôme, dont elle dresse le tableau des conquêtes jusqu'à sa propre nièce, ni son cousin et fiancé, le futur Napoléon III, et moins encore son grand-oncle le cardinal Fesch. Ce texte récemment redécouvert révèle une femme de tête et de coeur qui s'est forgée une identité envers et contre tout, avec pour seule sauvegarde la fierté d'appartenir à la famille de l'Empereur et une passion pour la culture. Fuyant l'ambiance morne de la cour de Stuttgart, elle accepte la main d'un prince russe, Anatole Demidoff, imaginant y gagner une certaine indépendance et la possibilité de réaliser enfin son rêve, connaître Paris, ce Paris dont elle deviendra la Notre-Dame-des-arts. Un livre passionnant qui servira à réécrire l'histoire de la famille Bonaparte.

05/2019

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Entre deux guerres

L'oncle

Fascinant personnage que cet Oncle Louis, professeur d'allemand, plongé dans l'horreur des tranchées, spécialiste du décryptement des codes militaires, russophone lié aux réseaux communistes dans le monde de l'entre-guerre, arrêté avec la tout aussi brillante Lydia Stahl pour espionnage en 1934. Etrange, déroutante découverte que celle des papiers de l'Oncle Louis, retrouvés dans une vieille malle après des années de silence : carnets de guerre, coupures de journaux, lettres d'amour... Tout y est, jusqu'à l'arrestation de l'oncle pour espionnage soviétique en 1934. Tout y est, et pourtant, même après une enquête qui nous mène jusqu'aux archives du FBI, il reste un personnage indicible, insaisissable, tantôt grand naïf, tantôt agent double. Curieux personnage, cet oncle Louis. Discret, effacé, et pourtant, sa vie est tout sauf morne : sa jeunesse à Arcachon, ses voyages en Allemagne, son engagement dans la Première Guerre mondiale, son recrutement par le service du chiffre, sa liaison avec Lydia Stahl, femme fatale russe exilée à Paris. Jusqu'à, enfin, son séjour en prison dans les années trente, lorsqu'il est accusé d'être un espion à la solde des bolcheviques. Rien ne l'y prédestine, mais tout y concourt. Et les questions de demeurer : était-il vraiment agent double ? Etait-il vraiment l'amant de Lydia, ou bien était-ce une couverture utile pour leurs activités clandestines ? La guerre, il l'a vécue, mais qu'en a-t-il réellement pensé, lui qui connaissait si bien l'Allemagne ? Une découverte, à travers des personnages singuliers, de ce monde fascinant de l'entre-deux guerres, des réseaux d'espionnage et de contre-espionnage. Un récit exceptionnel : l'histoire d'un roman impossible.

08/2023

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Histoire de France

Enfants maudits. Ils sont 200 000, On les appelait les "enfants de Boches"

" Ce qui est terrible chez un enfant, ce n'est pas tellement de savoir qu'il n'est pas aimé, et pourtant c'est important, mais c'est de ne pas pouvoir aimer parce que ce noble sentiment est rejeté des autres. " Ces mots bouleversants sont ceux de Daniel, un de ces " fils de Boches ", de ces " enfants de la honte ", ou de la " collaboration horizontale ", comme les qualifiaient les patriotes zélés de 1945, les premiers à prendre la tondeuse pour stigmatiser le comportement des mères qui, aujourd'hui encore, se terrent dans la souffrance. Ces enfants maudits, niés avant même leur naissance, mis au ban la société, seraient aujourd'hui 200 000, estime-t-on à l'Institut d'histoire du temps présent. Nés de liaisons clandestines entre des jeunes appelés de la Wehrmacht, l'ennemi, et des femmes d'un pays qui les accueillait malgré lui, ces petits êtres indésirables ont grandi dans la honte, portant au plus profond de leur âme une double filiation qui a laissé chez nombre d'entre eux une plaie jamais refermée. Mis au rancard de l'Histoire, les enfants oubliés du pacte d'amitié et de réconciliation franco-allemand veulent rompre le silence. Soixante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils témoignent ici pour la première fois. Beaucoup se sont lancés sur les traces du père disparu. Certains ont retrouvé leur famille allemande en recourant aux services d'information des Archives de la Wehrmacht à Berlin, la WASt, qui, submergée de demandes, a décidé d'apporter son aide en éditant un petit formulaire que nous avons encarté dans cet ouvrage. D'autres " enfants " poursuivent inlassablement leur quête. Ce livre est pour eux un espoir. Puisse-t-il trouver un écho... et leur permettre de vivre leur singularité avec plus de sérénité.

04/2004

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Sciences politiques

Les espions français parlent. Archives et témoignages inédits des services secrets français

D'anciens agents de terrain et responsables des services secrets (DST, RG, DGSE, etc.) sortent de l'ombre pour raconter les réalités de l'espionnage et du contre-espionnage à la française, avec en contrepoint des archives inédites permettant d'accéder au coeur du système. Pour la première fois sont ici ouvertes les archives Foccart, donnant à lire la correspondance du "Monsieur Afrique" de l'Elysée avec ses agents sur le terrain, ainsi que les rapports de ces derniers sur leur action auprès des chefs d'Etat africains. Au-delà du "pré carré" des anciennes colonies, des anciens du SDECE et de la DGSE racontent l'action méconnue des services en Afrique anglophone. L'ouvrage conduit le lecteur dans les coulisses de la guerre froide : avec un officier en poste à Moscou chargé de collecter du renseignement sous étroite surveillance et avec les patrons de la DST qui doivent traquer et démanteler les réseaux soviétiques. On découvre aussi l'affaire Farewell telle qu'elle a été traitée par le contre-espionnage français. Enfin, après la chute du communisme, on suit les actions du terrorisme international dans l'Hexagone : les anciens patrons des RG et de la DST dévoilent dans ces pages comment plusieurs attentats ont pu être évités. Sur le front extérieur, des épisodes rocambolesques sont révélés, comme le soutien financier et militaire du colonel Kadhafi aux indépendantistes kanaks... Et d'anciens responsables de la DGSE reviennent sur leurs opérations clandestines, certaines connues (comme l'échec du Rainbow Warrior commenté ici par l'amiral Lacoste), et bien d'autres réussies mais demeurées secrètes, notamment en matière de diplomatie parallèle et peu conventionnelle... Une contribution majeure à l'histoire récente des services français, par ceux-là mêmes qui l'ont vécue.

09/2013

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Histoire de France

Les combattants de l'ombre. 1939-1945 Des résistants européens contre le nazisme

Un nouvel éclairage sur la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, analysée dans sa dimension européenne grâce aux témoignages inédits de 80 Résistants de nationalités différentes. La parole de ces hommes et femmes, qui risquèrent leur vie pour la liberté et la démocratie, est inestimable. Cet album, qui accompagne et complète la série- événement (6 épisodes de 52', diffusés sur Arte en octobre 2011), aborde l'Europe comme le lieu unique de l'action, théâtre aux multiples décors d'un seul drame. Originaires de dix pays d'Europe occupés par l'armée d'Hitler ainsi que de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne, les Résistants interviewés ont été choisis pour la qualité et la force de leurs témoignages. Issus de différents mouvements de Résistance, parfois rivaux politiques, tous ont combattu les nazis dans un même élan spontané. La complémentarité de leurs récits offre pour la première fois au lecteur une vision d'ensemble des Résistances au sein de l'Europe. Le livre, comme le documentaire, suit les étapes de l'avancée allemande, tout en précisant les contextes politiques. Il porte un regard neuf sur les mouvements de Résistance et les réseaux clandestins, analysés à travers le prisme de ces témoignages. Ces récits soulignent l'importance des initiatives individuelles, peu à peu regroupées et organisées, qui ont forgé le socle de la Résistance. L'ouvrage est richement illustré d'une iconographie inédite : images d'archives (dont une grande partie issues du fond photographique de la Wehrmacht), mais aussi documents exceptionnels provenant de nombreux fonds privés. Les Combattants de l'Ombre est le premier ouvrage permettant d'avoir une vision d'ensemble des mouvements de Résistance en Europe, incarnés dans des parcours personnels et exemplaires.

10/2011

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Histoire internationale

Cocaïne andine. L'invention d'une drogue globale

Dans cette étude novatrice et solidement documentée qui relate un chapitre aussi méconnu qu'emblématique de l'histoire de la globalisation, Paul Gootenberg entreprend de retracer l'essor irrésistible de l'un des produits d'exportation les plus fascinants - et désormais illégal - de l'Amérique latine : la cocaïne, ainsi que celui de la plante andine dont elle dérive, la coca. Gootenberg retrace l'histoire de la cocaïne depuis ses origines et le succès foudroyant qu'elle connut au départ comme produit médical révolutionnaire à la fin du XIXe siècle, jusqu'à la répression qui s'est abattue sur elle dans la première moitié du XXe siècle puis sa réapparition spectaculaire comme drogue illicite après la Deuxième Guerre mondiale. Pour retracer les transformations successives de la cocaïne, il faut convoquer une foule d'individus, de produits, de disciplines et de processus divers et variés : Sigmund Freud, le Coca-Cola et Pablo Escobar font des apparitions attendues dans ces pages, incarnations de ces influences "globales" qui ont forgé l'histoire de la cocaïne depuis le commencement. Mais Gootenberg s'écarte également de l'histoire connue et nous éclaire sur le rôle joué par des acteurs andins essentiels mais demeurés jusqu'ici dans l'ombre, tel que le pharmacien péruvien qui a développé les techniques de transformation du produit à l'échelle industrielle, ou les hommes qui ont mis en place les premiers réseaux clandestins, ceux-là même dont allaient s'emparer, bien des années après, les narcotrafiquants colombiens. Cocaïne andine se révèle, au fil des pages, une lecture indispensable pour comprendre ce qui demeure l'un des problèmes les plus épineux des sociétés américaines de la fin du XXe et du début du XXIe siècle : l'épidémie de cocaïne des années 1980, et, dans son sillage, l'interminable guerre contre la drogue que continuent à mener les Etats-Unis dans les Andes.

01/2014

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Sociologie

Mobilités d'Afrique en Europe. Récits et figures de l'aventure

Tandis que s'érige et se renforce la "forteresse Europe", aux avant-postes d'une guerre aux migrations, de nombreux récits - fictions, documents ou témoignages - émanent de l'Afrique subsaharienne, du Maghreb et d'Europe, voire d'Amérique du Nord, qui donnent à lire les conséquences tragiques de cette édification. Ils rendent compte également des multiples formes de mobilités par lesquelles les migrants d'Afrique persistent à résister à ce processus de clôture et d'exclusion. C'est ce pan de littérature contemporaine que le présent ouvrage tente d'analyser, en partant d'un ample corpus. Les oeuvres écrites de part et d'autre de la Méditerranée révèlent, tout en contribuant à les façonner, les représentations des migrants, de leurs dangereux périples, des sociétés qu'ils quittent, traversent ou rencontrent. Ainsi, des chemins d'eau ou de sable aux jungles froides de l'Europe, les figures d'aventurières et d'aventuriers, victimes ou héros, de "brûleurs de frontières", d'irréguliers, de "clandestins", de sans-papiers qui souvent se voudraient simples voyageurs, interrogent la fabrication actuelle des identités. Mais au-delà de ce questionnement, au-delà même de la dénonciation des drames humains et de la déploration des victimes, ces récits, quand ils déjouent les discours désincarnés des pouvoirs, mettent en crise les murailles assassines, réelles et symboliques, qui cloisonnent aujourd'hui les humanités et déterminent pour chacune des régimes différenciés de circulation. En parlant des impasses qui font quitter le lieu d'origine et de celles qui enferment à l'arrivée, en décrivant l'expérience des migrants illégalisés, écrivains et autres témoins contribuent à l'effort des arts et de la littérature pour redessiner les perspectives d'un monde commun.

06/2012

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Sciences politiques

Droites conservatrices, nationales et ultras. Dictionnaire 2005-2010

Voici donc la suite de l'impressionnant volume précédent, intitulé Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 à nos jours, qui demeure un document incontournable et un utilitaire indispensable pour tout lecteur voulant s'informer de la réalité des organisations de cette nébuleuse. De nouveau, les structures les plus petites sont analysées au microscope, côtoyant des organisations plus importantes. Le camp politique allant des souverainistes aux néo-nazis est passé au peigne fin, avec la recension de nombreux nouveaux groupes, la période étant des plus prolifiques, consécutivement au déclin du Front national et à la guerre de succession autour du départ de Jean-Marie Le Pen. Un document unique, qui permet aussi de découvrir des individus organisés parfois en vue de passer à des actes de violences, des structures para militaires, des partisans du complot et de l'élimination physique de leurs opposants, des tendances ouvertement racistes et antisémites comme on n'en avait vu depuis fort longtemps dans notre pays. Du Mouvement pour la France au Parti de la France, en passant par le Mouvement national-socialiste français, le lecteur voyagera dans toutes les organisations, disposant de véritables révélations sur leurs dirigeants, leurs militants, leur localisation et idéologie. Il y croisera des droitistes, souverainistes, royalistes de toutes les branches, nostalgiques du fascisme, de l'Algérie française, du maréchal Pétain ou des orphelins d'Adolf Hitler, des " centristes " ancrés à droite toute, des associatifs, des identitaires, clandestins ou ayant pignon sur rue, des catholiques traditionalistes, des néo-païens, des solidaristes, des nationalistes révolutionnaires, des pro-life, des contribuables excédés, des libéraux aux tendances ultra, des négationnistes... et même des autonomes nationalistes ! En bref, tout un panorama et des pans entiers de la société politique.

05/2010

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Actualité et médias

François Hollande ou la force du gentil

Beaucoup de livres ont été écrits sur François Hollande. Ils parlent tous de son mystère, de ses secrets sans en révéler le sens. L’originalité de cet ouvrage est de s’attacher aux valeurs qui ont construit la personnalité de François Hollande. De son éducation chrétienne à l’apprentissage de la rouerie politique aux cotés de François Mitterrand puis Lionel Jospin. Cette enquête permet de comprendre la cohérence et la force originale de cet ambitieux affable. On y découvre que François Hollande est réellement gentil. C’est à la fois le fondement de sa personnalité et le socle de sa vision politique. Il a un vrai sens du dévouement, une réelle répugnance à la méchanceté. Contrairement à ses mentors, il ne croit pas que les rapports de force doivent régir les relations politiques. Car on découvre également comment François Hollande a longuement et secrètement préparé son arrivée au sommet. Dissimulant son ambition, mais s’initiant à tous les rouages de la société politique pour mieux l’investir, la « subvertir » de son propre aveu. Il a fait partie des grandes manipulations clandestines orchestrées par François Mitterrand. Il a calculé son parcours depuis très longtemps. Il n’est pas orgueilleux, mais il ne nourrit aucun état d’âme ni aucun complexe. Même s’il est longtemps resté dans l’ombre de trois grandes figures socialistes, il ne se reconnaît aucun mentor, aucun modèle. François Mitterrand, Jacques Delors, et Lionel Jospin n’ont été que des parrains, des professeurs, qu’il a choisis en fonction de son intérêt politique, mais sans les reconnaître comme ses maitres ou ses modèles. Se croyant capable de changer en profondeur la pratique du pouvoir en France, pour y amener une culture politique basée sur le compromis, la consultation et le partage du pouvoir présidentiel.

02/2012

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Critique littéraire

Nous est un autre. Enquête sur les duos d'écrivains

Saviez-vous que les plus célèbres romans d'Alexandre Dumas ont d'abord été écrits par Auguste Maquet ? Que le marxisme est une invention de Friedrich Engels ? Que le capitaine Nemo est un hommage à Jules Hetzel, l'éditeur sans qui les Voyages extraordinaires n'auraient jamais existé ? Qu'Erckmann-Chatrian est la signature de deux hommes, mais d'un seul écrivain ? Que Willy a détruit les brouillons des premiers Claudine et que l'on ne connaîtra donc jamais sa part dans les romans de jeunesse de Colette ? Qu'André Breton aimait distinguer ligne à ligne, dans Les Champs magnétiques, les phrases de Philippe Soupault et les siennes ? Que le " troisième homme " surgi de la rencontre d'Adolfo Bioy Casares et de Jorge Luis Borges est l'écrivain le plus singulier de la littérature argentine ? Que plus Hergé s'est entouré de collaborateurs, plus la création des albums de Tintin s'est ralentie ? Et que Paul Pavlowitch, qui assuma le rôle d'Emile Ajar à la demande de Romain Gary, fut bien autre chose qu'un prête-nom ? Frappés par le tabou qui pèse sur l'écriture en collaboration, Michel Lafon et Benoît Peeters ont mené la première enquête approfondie sur cette pratique trop longtemps occultée. Ce livre raconte, comme autant de romans, les histoires vraies de duos éphémères ou durables, affichés ou clandestins, raisonnables ou passionnels. Il parle d'argent et d'amitié, de conflits et de fusion, du bonheur d'inventer ensemble et de l'amertume des séparations. Ecrit lui-même à quatre mains, cet ouvrage propose aussi une défense et illustration d'une pratique riche en enseignements sur les mécanismes de la création - et, plus largement, sur les relations entre les hommes.

03/2006

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Sciences politiques

Judas. Une chronique familiale

Dans la famille Holleeder, il y a d'abord le père : alcoolique et violent, il détruit tout sur son passage, rabaisse femme et enfants et fait régner un climat de terreur dans son foyer ; ouvrier chez Heineken, il se soûle en rentrant de l'usine, distribue raclées et insultes sous l'effet de l'alcool et de la frustration. Il y a la mère, être fragile et docile qui tente tant bien que mal de protéger ses enfants. Il y a Willem, le fils aîné, seul à tenir tête à son père et qui finit par le dépasser en devenant l'un des plus grands criminels des Pays-Bas, le célèbre Neus (le Nez). Avec comme premier haut fait d'armes l'enlèvement en 1983, à vingt-cinq ans, du patron Freddy Heineken et de son chauffeur, Ab Doderer. Fort de cette réputation et tout en purgeant une peine de prison, Willem Holleeder se transforme peu à peu en chef de gang, prêt à tout pour régner sur un monde mafieux qu'il va contribuer à bâtir. De prison en prison, la petite frappe se mue en meurtrier assoiffé de sang et de pouvoir, Scarface hollandais, sans scrupule, capable de commanditer le meurtre de son meilleur ami et beau-frère, Cor. Et puis il y a Sonja et Astrid, les deux soeurs, deux femmes qui un jour vont trouver le courage de dénoncer ce frète qu'elles ne reconnaissent plus, monstre de cruauté. Témoignages, enregistrements clandestins : les soeurs se font Judas et envoient leur cher frère en prison. Ce thriller du réel, entre Roberto Saviano et Gitta Sereny, nous plonge au coeur d'une histoire de trahison, de crime, de haine et d'amour qui n'a rien à envier aux tragédies grecques ni au Parrain.

03/2018

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Histoire de France

Je veux la tourmente

L'auteur, chef de la branche Renseignements Opérations de l'OAS en Métropole, puis co-fondateur du Conseil National de la Révolution, s'explique sur son rôle exact dans la clandestinité. Du début à la fin. Cela nous vaut d'étonnantes révélations. Sur la préparation des putschs de décembre 1960 et d'avril 1961 dans le Sud-Ouest. Sur le rôle joué par certains responsables UNEF dans le combat pour l'Algérie Française. Sur la naissance de l'OAS en Métropole, sur les dessous de la guérilla urbaine à Paris en 1961-1962 et sur l'implantation des commandos OAS en Belgique au cours de l'été 1962. Sur l'enlèvement manqué du président Bidault à Munich comme sur les véritables responsables de celui du colonel Argoud, etc. Tout au long de son récit, avec ce ton direct et percutant qui lui est propre, Jean Curutchet nous fait revivre de l'intérieur les enthousiasmes et les déceptions (et aussi les illusions) de la poignée d'officiers clandestins, de jeunes militants et d'hommes politiques qui se battirent " à force ouverte " pour le maintien de l'Algérie dans la République. Depuis le 11 septembre 2001, la véritable nature de la guerre d'Algérie ne peut plus être niée. Quoiqu'en disent encore la plupart des historiens officiels, cette guerre apparaît de plus en plus comme un épisode avant-coureur du choc qui met actuellement l'Occident aux prises avec le terrorisme islamique. Aussi relira-t-on avec intérêt la description détaillée des objectifs politico-militaires qu'une poignée de jeunes officiers et de jeunes universitaires lucides avaient fixés à leur combat pour l'Algérie française, tels qu'ils ressortent par exemple de la déclaration liminaire faite par l'auteur lors de son procès devant la Cour de sûreté de l'Etat.

05/2019

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Sociologie

Le socialisme

DEUX HOMMES FACE A FACE : L'un et l'autre nés en 1921. L'un et l'autre catholiques militants. L'un et l'autre journalistes professionnels. L'un et l'autre ayant mis la question sociale au centre de leurs recherches. L'un et l'autre tendant à une incarnation concrète en ce domaine. L'un et l'autre dirigeant deux journaux catholiques qui apportent les deux visions, peut-être les plus divergentes, mais sans aucun doute les plus marquantes du catholicisme français actuel. L'un formé essentiellement dans les mouvements d'action catholique, l'autre de formation universitaire. L'un concevant que les options temporelles au sein de l'Eglise sont libres, l'autre considérant que la doctrine sociale apporte une lumière indispensable pour orienter l'action. L'un ayant fait choix de la voie socialiste, l'autre ayant consacré son action à la promotion des corps intermédiaires dans la vie sociale. Très différents donc, mais très semblables aussi par une commune passion pour le dialogue viril et une même satisfaction aussi bien lorsqu'il s'agit de constater des points d'accord que d'affirmer des divergences. Entre ces deux hommes allant jusqu'au fond de leur pensée pour débattre du sens et des chances du Socialisme, l'affrontement devait être, de façon inévitable, totalement clair, totalement loyal et pleinement révélateur. Révélateur de quoi ? Georges Montaron. Dirigeant national de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne de 1940 à 1947 ; a fait partie, pendant la guerre, des Jeunes Chrétiens Combattants et des Equipes Clandestines de diffusion des Cahiers du Témoignage Chrétien ; depuis 1948 est directeur de Témoignage Chrétien. Marcel Clément. Licencié en Philosophie et en Droit, docteur en Sciences économiques ; professeur à l'Université de Montréal de 1947 à 1962 ; depuis 1962 est rédacteur en chef de l'Homme Nouveau.

04/1997

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Poésie

Un ciel étranger. Edition bilingue français-anglais

Après Nous ne jouons pas sur les tombes (2015), qui présentait un choix de poèmes de l'année 1863 – la plus prolifique de l'auteur – et Ses oiseaux perdus (2017), qui se concentrait sur les 5 dernières années de sa vie (1882-1886), nous éditons aujourd'hui des poèmes écrits en 1864 par Emily Dickinson. Cette année-là Dickinson, alors en pleine effervescence créatrice (850 poèmes composés entre 1862 et 1865), effectue un séjour long de 7 mois à Boston pour soigner ses yeux, ce qui impacte sa production poétique ("seulement" 98 poèmes recensés). Ce "ciel étranger" est donc celui de cette grande ville, où Dickinson se sent comme une migrante, n'y trouvant pas sa place. Trop d'humains surement, elle qui préfère la compagnie des êtres d'esprits, des livres et des lettres à celle trop bruyante des hommes. Quel est ce monde que nous habitons, destinés à en être les passagers, parfois clandestins, souvent anonymes, rarement célestes ? Dickinson s'adresse à la foule de ses mythes, des êtres disparus, des terres imaginaires. Elle ouvre des passages entre l'immortalité et la poussière, à travers le temps et les douleurs, cherche un endroit où l'écho de sa voix n'est pas la seule réponse. Elle semble invoquer, poème après poème, un compagnon à qui parler, qui ne serait ni un homme ni un dieu, ni traversant la rue de l'existence, ni habitant un ciel étranger. Un soleil qui éclairerait toutes les surfaces de la terre, à rebours de notre nuit, avec tendresse et vérité. Nous continuons ainsi notre édition des poèmes d'Emily Dickinson regroupés par années, ouvrant à une approche plus précise de cette oeuvre jamais organisée en recueils, mettant au jour les thématiques constantes, les glissements et les impulsions d'une poète mystérieuse, bouleversante et insaisissable.

11/2019

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Histoire de France

Rose Valland. Une vie à l'oeuvre

Rose Valland compte parmi ces discrètes et méconnues ouvrières de l'Histoire, dont l'action force l'admiration à mesure qu'on la découvre. Sa résistance est isolée et singulière : c'est pour la protection des oeuvres d'art françaises privées et pour rendre justice à leurs propriétaires dépossédés que cette brillante historienne de l'art dauphinoise s'engage à partir de 1940. Le jour de ses 42 ans, l'attachée de conservation voit s'installer dans "son" musée du Jeu de Paume un service de spoliation nazi d'une redoutable efficacité, l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg. Dès lors, observation, mémoire et patience deviennent ses armes pour espionner les rouages de ce pillage légal ordonné par Hitler lui-même et servi par des Allemands et des Français complaisants. Prises au péril de sa vie, les nombreuses notes clandestines de Rose composeront une importante documentation qui permettra de structurer les recherches et les restitutions de l'après-guerre. De 1945 à 1953, plus de 60 000 biens culturels seront ainsi rapatriés grâce aux enquêtes minutieuses et parfois illégales qu'elle mènera dans les territoires de l'ancien IIIe Reich. Il est des parcours de vie et de résistance qui n'ont rien à envier à un scénario de film d'aventure hollywoodien. Rose Valland en est un exemple entre tous : décorée de multiples médailles militaires et civiles, elle verra son histoire portée à l'écran dès son vivant par des réalisateurs et des acteurs célèbres. Mais une renommée publique éclatante et une détermination à toute épreuve engendrent aussi des inimitiés et, même longtemps après la fin du conflit, Rose devra surmonter bien des difficultés pour bénéficier de la juste reconnaissance de ses pairs. Cette biographie richement illustrée propose d'ouvrir une porte vers le monde insaisissable, complexe et fascinant d'une modeste Iséroise devenue l'une des grandes héroïnes françaises.

11/2019

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Histoire de France

Journal de Guerre (31 juillet 1914 – 23 mai 1916)

René Johannan Samuel Lisbonne est né à Paris le 6 octobre 1881. Son père meurt alors qu'il n'a que 5 ans. A la fin de ses études, son oncle l'emploi dans sa maison d'édition, spécialisée en philosophie : la "Librairie Félix Alcan" qui deviendra, en 1910, "Librairie F. Alcan - R. Lisbonne" . Son catalogue, riche de 20. 000 titres, compte parmi ses auteurs Henri Bergson, Emile Durkheim, Gabriel Monod, Pierre Janet... C'est l'une des quatre maisons d'édition qui rejoint les Presses universitaires de France (PUF) en 1934. René Lisbonne y sera directeur de collection jusqu'en 1939, date à laquelle la loi lui interdit d'exercer parce que juif. Il épouse le 18 octobre 1911 Marthe Netter (1892-1940), fille du professeur Arnold Netter. Un enfant naîtra de cette union : Jean Lisbonne né en 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, il commande avec le grade de capitaine le 5e Bataillon du 254e R. I. Fait prisonnier par les allemands à Cumières en 1916, il passera sa captivité à Reisen in Posen (Possnan - Pologne). Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est de nouveau mobilisé. En 1940, il entre en résistance et rejoint le réseau Marco Polo, en Auvergne, où il est chargé du regroupement et de l'acheminement clandestins des belges et des hollandais pour rallier les Forces combattantes alliées. Arrêté par la Wehrmacht le 19 mars 1943 à Châteauneuf les bains, il est interné au mitard de la "mal coiffée" à Moulins, puis à Fresnes. Il sera ensuite déporté au camp de concentration Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) où son gardien, le SS Ehrmanntraut, le battra à mort avant de lâcher ses chiens sur lui. René Lisbonne meurt le 28 juillet 1943.

03/2018