Recherche

Fernand Wiser

Extraits

ActuaLitté

Médecine générale

Comment devenir un bon médecin. Les clés de l'apprentissage et de l'exercice de la médecine

Qu'est-ce qu'un médecin ? Qu'est-ce qui caractérise un bon médecin ? Quel est le rôle d'un médecin ? Ces questions pourtant essentielles sont trop peu abordées dans le cadre des études de médecine. Dans cet ouvrage le Dr Dan Lipsker professeur de faculté de médecine et praticien de terrain partage sa vision de ce qu'est un bon médecin et fournit des repères pour parvenir à le devenir ce qui requiert d'abord et avant tout de placer l'humain au coeur de la pratique. L'humain est aussi bien le malade que le médecin et c'est ce qui rend si unique la relation qui devrait toujours s'instaurer entre eux. Une vision résolument humaniste et intemporelle de l'exercice de la médecine est ainsi défendue dans cet ouvrage. De nombreux aspects de la pratique médicale rarement discutés ailleurs y sont décrits. Il s'agit de thèmes classiques comme la démarche diagnostique ou l'évaluation du rapport bénéfice/risque avant d'instaurer un traitement mais également de sujets comme l'impact de l'exercice médical sur la vie personnelle ou les attentes des malades. La démarche cognitive qui devrait sous-tendre la pratique médicale y est largement développée. L'ouvrage guide aussi les praticiens sur des aspects très pratiques : les explications à donner au patient la façon de gérer ses erreurs d'interpréter un signe de classer les maladies etc. Au-delà c'est l'adoption d'une approche critique qui est proposée aux médecins et futurs médecins conviés à toujours s'interroger sur leur attitude et sur les raisonnements au fondement de leur pratique. Les médecins et les étudiants en médecine trouveront dans ce livre les nombreuses qualités à développer pour devenir un bon médecin et à faire fructifier au quotidien pour tenter de le rester. L'ouvrage incite à prendre du recul pour permettre de viser une pratique raisonnable et humaine de la médecine cet art très noble et très ancien.

02/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

L'Union européenne. Une maison bâtie sur le sable

Depuis les aurores de la philosophie, les penseurs se sont interrogés sur la nature des sociétés humaines et du sens qu'il fallait conférer à la coexistence des êtres humains dans la cité. Des tyrannies aux démocraties, des ploutocraties aux oligarchies, des colonies aux empires, la domination des hommes sur les hommes a pris beaucoup de formes et modelé beaucoup de servitudes. D'innombrables règnes et républiques se sont succédé dans le temps, ont atteint des apogées et se sont évanouis dans la décrépitude ou les catastrophes. Des sociétés de castes et de classes ont émergé, des régimes esclavagistes et féodaux, colonialistes et impérialistes ont soumis une bonne partie de l'humanité à des existences précaires, faméliques, indignes. A ce jour, le genre humain n'a pas trouvé une manière de vivre ensemble qui permettrait à tous — égalitairement — de se nourrir et de mener une vie modestement heureuse et exempte des soucis existentiels les plus élémentaires. La rapine de quelques-uns a servi de prétexte à une interprétation faussement darwiniste a de l'émergence des meilleurs, de la victoire des élites ", alors que le vrai darwinisme vise simplement une survivance des plus adaptés. Or, avec le brigandage actuel de ses ressources naturelles, l'espèce humaine risque, à plus ou moins courte échéance, d'arriver à une inadaptation totale, d'autant plus qu'elle se menace elle-même de stocks nucléaires incontrôlables et fatidiques. Il faut revenir sur nos pas et contempler, sans préjugés et rationnellement, les possibilités de transformer de fond en comble les prémisses et les condusions de notre vie en commun. C'est dans cette perspective que l'auteur a entrepris de soumettre les institutions européennes à une critique constructive. Au risque de devenir bientôt l'autopsie d'un cadavre, cette critique doit viser un changement complet de paradigme, une fondamentale re-construction de l'appareil. Les peuples d'Europe méritent de revenir à un siècle de lumière, à une vision de temps éclairés...

03/2021

ActuaLitté

Droit des sociétés

Raison d'être des entreprises et sociétés à mission. L'entreprise au-delà du capitalisme

C'est une révolution calme, certes, mais une vraie révolution sociétale que la loi Pacte a engagée. Au-delà du droit, c'est en effet un nouvel espace qui s'ouvre pour équilibrer les relations entre Etat, entreprises et individus ; un espace qui permet de construire au-delà du capitalisme à un moment où les effets de la pandémie mondiale ont créé, de facto, les conditions du changement. Cet ouvrage collectif ne prétend pas résoudre l'apparent paradoxe entre attentes de changements profonds sur le long terme et envie d'immédiateté de résultats, mais bien de mettre en lumière les enjeux juridiques, humains et sociaux, en particulier la responsabilité de l'entreprise et de ses dirigeants, qu'emportent les nouvelles notions établies par la loi du 22 mai 2019. Les témoignages des experts en ressources humaines, en théories des organisations, des investisseurs, des économistes et des dirigeants, contributeurs à cet ouvrage, permettent d'appréhender les défis inédits dévoilés par la définition des raisons d'être et des missions pour l'entreprise. Ils livrent des regards différents et complémentaires sur la nouvelle finalité des entreprises et des institutions : leur raison d'être. Ce sont des pionniers engagés qui témoignent de leurs choix, du chemin qu'ils ont parcouru et parfois entamé bien avant que la loi n'existe, et des attentes nées de ce changement. Ont contribué à cet ouvrage : Jean-Paul Agon, Jean-David Aurange, Ludovic Aventin, Jean-Paul Berthomé, Christophe Bonduelle, Franck Carnero, Sophie Chambon- Diallo, Yves Chapot, Hervé Coureil, Jean-Marc Daniel, Bruno Dondero, Emmanuelle Duez, Charlotte Duthoo, Geneviève Férone-Creuzet, Ashley Grice, Nicolas Guérin, Armand Hatchuel, Martin Hitzer, Augustin Jaclin, Emery Jacquillat, Sophie Javary, Eric Labaye, Kevin Levillain, Caroline de la Marnierre, Adeline Lescanne Gautier, Helle Frank Lieutaud, Didier Martin, Colin Mayer, Lynn Paine, Alissa Pelatan, Alexandre Perra, Fanny Picard, Floriane de Saint Pierre, Blanche Segrestin, Julie Serrier, Dominique Stucki, Thibault de Tersant, Mathias Vicherat et Franck Wismer.

04/2021

ActuaLitté

Musique, danse

Les voies de l'opéra français au XIXe siècle

Hormis quelques rares oeuvres, l'opéra français souffre d'une mauvaise réputation. Fort mal connu, on lui reproche de ne viser que rarement au sublime, de ne guère rechercher l'intensité et la profondeur de l'expression ou la densité de l'écriture. Faust ou Carmen ne sont que les arbres qui cachent une forêt trop longtemps laissée à l'abandon. Sensible à la nuance et à la légèreté, parfois à l'intimisme (notamment dans l'opéra lyrique), allant du divertissant au grandiose (particulièrement dans le grand répertoire meyerbeerien) en mettant souvent en scène des sujets exotiques, ce répertoire, qui connut une très grande popularité, servit un temps de modèle aux plus grands compositeurs lyriques du moment, Wagner et Verdi en tête, au nom desquels on l'a, depuis, souvent rejeté. Comment dès lors comprendre ce qui fait la véritable spécificité de cet édifice lyrique français, si ce n'est en s'appliquant à en démonter les rouages, à en dévoiler les artifices et les originalités, à en présenter les acteurs : compositeurs, librettistes, interprètes, éditeurs et aussi journalistes, sans négliger le pouvoir politique, la censure et même le public. A travers un discours souvent pittoresque se dessinent les diverses voies empruntées par l'opéra français d'alors, certaines classiques, parfois académiques (Boieldieu, Auber, Adam), d'autres plus originales (Gounod, Bizet, Massenet) ou franchement iconoclastes au regard des conventions de l'époque (Berlioz), ainsi que les transformations qui s'opèrent au cours du siècle, parmi lesquelles l'influence grandissante de la musique allemande et du wagnérisme. Ce livre, nourri des écrits de nombre de compositeurs doués d'une plume remarquable et savoureuse (Berlioz, Saint-Saëns, Reynaldo Hahn), ne se prive pas du regard d'écrivains aussi essentiels que Stendhal, Balzac, Gautier ou Zola, observateurs attentifs et compétents de la vie lyrique. Une approche sociologique, esthétique, littéraire et bien évidemment musicale de cette période particulièrement féconde de l'histoire de l'opéra. Musicologue, maître de conférences à l'université de Metz, Hervé Lacombe prépare actuellement un important ouvrage sur Bizet.

04/1997

ActuaLitté

Linguistique

Une histoire du point de vue : de la narratologie à la linguistique. Tome 1

Sous le titre général de De la narratologie à la linguistique, l'auteur réédite ses trois premières études (1997-2004) sur le point de vue : Tome I, Une histoire du point de vue, Tome II, La Construction textuelle du point de vue, Tome III, Argumenter en racontant. Premier tome de la série, Une histoire du point de vue s'attaque au problème que pose la notion de PDV à l'enseignement scolaire dont elle est devenue un pont aux ânes alors qu'elle est d'un maniement particulièrement délicat. Les théorisations successives de la focalisation narrative sont à tel point tributaires de leurs contextes historico-théoriques d'émergence que leur critique épistémologique s'impose. L'ouvrage analyse les avatars du PDV chez les critiques (Pouillon, Blin, Magny, Rousset), les narratologues (Genette, Bal, Vitoux, Lintvelt), les linguistes (Danon-Boileau, Greimas, Fontanille), les herméneutes et théoriciens de la lecture (Ricoeur, Iser, Jauss, Eco, Jouve). De nombreuses interprétations purement métaphoriques du PDV s'expliquent par un fort déficit linguistique et contibuent à l'entretenir. Proposant la refondation de cette notion, l'auteur part des concepts de sujet de conscience ou d'énonciateur et de l'expression linguistique des perceptions plus ou moins nettement associées à des pensées représentées. "Jeanne, ayant fini ses malles, s'approcha de la fenêtre, mais la pluie ne cessait pas." (Maupassant, incipit d'Une vie) : en contexte narratif de troisième personne, le PDV est lié à de nombreuses traces plus ou moins prégnantes de la subjectivité ou de l'activité cognitive d'un sujet de conscience, centre de perspective, quand bien même ce sujet ne parle pas, dès lors que le texte raconte en se mettant à sa place...

01/2023

ActuaLitté

Policiers

LES AVENTURIERS DU XXEME SIECLE : LE CARREFOUR DES ANGOISSES. Soixante récits où la vie ne tient qu'à un fil

Après L'Année criminelle, Issue fatale et Les Génies de l'arnaque, voici soixante histoires vraies recueillies par Pierre Bellemare et son équipe. Soixante histoires tissées de drames insolites, de bonheurs inespérés, de passions extrêmes. Comment la vie d'Henri est devenue un enfer, après que la chirurgie esthétique lui a fait un visage d'acteur de cinéma... Comment Irina l'hôtesse de l'air a survécu à une chute de 7 000 mètres... Comment Arlette a été récompensée d'avoir volé le sac à main d'une riche passante... Comment le mari de Berthe s'est pendu après lui avoir imposé une ceinture de chasteté... Ces soixante histoires extraordinaires sont bel et bien arrivées. Peur, chance, hasard, surprise, danger... Leurs protagonistes ont vécu des moments d'une intensité qu'ils n'oublieront pas. Ce sont des gens ordinaires, ils pourraient être vos voisins, vos amis, vos parents... ou vous-même ! En effet, chaque récit prouve une chose : l'aventure est au coin de la rue.

05/1999

ActuaLitté

Monographies

Modernités portugaises

Cette histoire s'est déroulée entre le Portugal et Paris : attirant artistes, intellectuels et écrivains du monde entier, Paris, capitale internationale de l'art, fut à partir du XIXe siècle, la destination des Portugais en quête de modernité. Elle couvre une vaste période des années 1910 aux années 1970 et réunit des artistes de générations et de styles différents ayant vécu Paris. Elle éclaire quelques facettes d'une longue histoire et de nombreux échanges. Exposition inscrite dans le cadre de la saison France-Portugal 2022.

06/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Examen de mon père. Dix leçons d'anatomie comparée

" De la même manière que la maladie gâte les organes et les tissus, écrit Jorge Volpi, les maux tels que l'impéritie, la cupidité des puissants ou la corruption généralisée dévastent les structures qui maintiennent en vie et en paix une nation. Les pages qui suivent visent à présenter un examen de mon père, une dissection de ses réussites et de ses échecs, de ses enseignements et de ses faiblesses, de ses convictions et de ses détestations. Elles sont aussi une anatomie de moi-même, et surtout une étude de ma patrie, ce Mexique dolent de la fin du vingtième siècle et du début du vingt et unième. Une autopsie de cette nation de menaces et de cadavres. " En hommage à son père décédé en 2014, Jorge Volpi retrace, en dix petits essais qui filent la métaphore du corps, la vie de celui qui fut un grand chirurgien et un mélomane éclairé. Evoquant les figures d'Ambroise Paré et de Rembrandt, de Beethoven et de Verdi, chaque texte conduit à la dissection de ce grand corps malade qu'est le Mexique, livré depuis plus d'un siècle aux révolutions, aux soulèvements et aujourd'hui à la barbarie des narcotrafiquants. Un livre érudit, brillant et passionnant. Jorge Volpi, né à Mexico en 1968, a d'abord étudié la littérature et le droit avant de devenir avocat. Il est l'auteur de romans et d'un essai sur l'histoire intellectuelle de 1968. A la recherche de Klingsor, publié en 19 langues, a reçu le prestigieux prix Biblioteca Breve en 1999, attribué avant lui à Mario Vargas Llosa et Carlos Fuentes. Il est considéré aujourd'hui comme l'un des écrivains les plus importants d'Amérique latine. Gabriel Iaculli a traduit à ce jour une soixantaine d'oeuvres d'auteurs espagnols et latino-américains, parmi lesquels Federico García Lorca, Miguel de Unamuno, Juan Rulfo, Eduardo Galeano, Juan Carlos Mondragón, Arturo Pérez-Reverte, Sergio Pitol, Julia Ramón Ribeyro, Fernando Savater et Juan Manuel de Prada.

02/2018

ActuaLitté

Beaux arts

Mondes nomades. Edition bilingue français-anglais

L'artiste déploie depuis plus de 10 ans un univers singulier, oscillant entre une réflexion sur notre expérience subjective du temps et de l'espace et des oeuvres traversées par la littérature et la poésie. Son expérience de vie nomade, prise entre deux cultures et plusieurs langues, a donné lieu à une exploration sensible des questions d'exil, de mémoire mais aussi des conventions géographiques qu'il investit par sa subjectivité. Installations, vidéos, dessins, projets participatifs dessinent la carte d'un monde où les trajectoires reflètent les itinéraires personnels et posent la question du multiculturalisme. Ainsi, la phrase de l'écrivain et poète portugais Fernando Pessoa Tenho em mim todos os sonhos do mundo (" je porte en moi tous les rêves du monde ") reproduite à partir de clous, dialoguera dans la galerie contemporaine avec une intervention murale, évanescente et proliférante. Réalisée à partir de simples tampons administratifs et d'encre, cette inscription forever immigrant, évoquant de furtives nuées, une vue de la voie lactée ou des paysages imaginaires, déploie sur le mur, des mots qui scellent le destin de l'artiste : celui d'un voyageur du monde affirmant sa non-appartenance à un territoire. Voyageur immobile, comme dans ses " Mondes nomades ", planisphères découpés en lamelles verticales selon les fuseaux horaires et présentés entremêlés, hors de toute convention géographique, ou arpenteur infatigable et téméraire des limites géographiques et bouts du monde, comme dans cette vidéo Cabo du roca où l'artiste se déplace sur l'extrême crête du point le plus occidental de l'Europe, situé au sud du Portugal. L'exposition au MAMAC a donné lieu à la création de pièces nouvelles et à la réalisation d'une performance collective qui s'est déroulée tout au long de l'exposition et au-delà : Horizon retrouvé, consistant à récupérer au cours de marches, des cordes, fils, câbles abandonnés au hasard des rues afin de recréer une longue ligne nouée, correspondant à la longueur des côtes françaises sur la mer Méditerranée.

10/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

L'Amérique latine et la Nouvelle Revue française. 1920-2000

En 1909 André Gide et ses amis s'aventurent dans un projet éditorial qui aspirait à réconcilier l'individuel, le national et l'universel... " Car il faudrait enfin comprendre que ces trois termes se superposent et qu'aucune œuvre d'art n'a de signification universelle qui n'a d'abord une signification nationale, n'a de signification nationale qui n'a d'abord une signification individuelle. " Depuis, La Nouvelle Revue française est restée le témoin des illusions, égarements et tragédies d'un siècle qui s'est refermé sous les signes de l'information, des échanges et du métissage. Auprès des fondateurs, Valery Larbaud avait veillé à ce que l'Amérique latine et sa littérature soient connues en France, ayant traduit, analysé et préfacé les principaux auteurs de l'entre-deux-guerres. Plus tard, Roger Caillois fera connaître l'œuvre de Jorge Luis Borges, Octavio Paz et bien d'autres, avant que le " boom " des années soixante et soixante-dix ne s'impose comme l'expression écrite d'une région du monde qui depuis le seizième siècle a occupé une place particulière dans l'imaginaire des Français. Ainsi, des poèmes, contes, extraits de romans et essais des plus importants écrivains latino-américains ont été publiés à côté de chroniques et de notes d'auteurs français qui ont assuré leur traduction et réception en France. Pendant plus de quatre-vingts ans, La Nouvelle Revue française n'a cessé de se faire l'écho de récits de voyages, des arts, des sciences sociales et de la littérature de l'autre monde. Les récents dossiers consacrés à l'" Amérique latine, trente ans après ", ainsi que ceux sur Cuba et le Mexique, confirment la foi dans la puissance de la parole écrite qui avait été proclamée comme le but de la revue par l'un de ses anciens directeurs : nous devrons " ... nous sauver deux fois, d'abord des autres, ensuite de nous-mêmes. Et c'est peut-être le plus ardu qui restera pour la fin ". Fernando Carvallo

05/2001

ActuaLitté

Littérature française

Le chêne de Garance

Garance, après avoir fait un léger malaise cardiaque, décide de révéler à son petit-fils, aujourd'hui en âge de comprendre, le secret du chêne qui trône au beau milieu de son corps de ferme à Cournon-d'Auvergne. Ce chêne qui, quelques années plus tôt, avait ébranlé la quiétude de son mari Julien Destang, décédé depuis ; ce chêne qui, un soir d'été de 1960, leur avait causé une indélébile frayeur : une trombe de poussière importante s'était engouffrée dans la grosse excavation que le chêne portait depuis toujours sur son tronc, un orage énorme avait effrayé les deux fermiers et l'horloge de la cuisine s'était mise à carillonner sans s'interrompre. Le lendemain, Julien Destang, curieux s'introduisit dans la cavité du chêne et fut emporté par un épiphénomène intemporel qui le transporta dans sa cour de ferme, mais... en 1788. La peur le fit revenir quelques heures plus tard dans son siècle, le pauvre Julien ne se remettra jamais de sa promenade dans le temps. Garance, la grand-mère de Victor, un jeune étudiant des beaux-arts du Quartier latin de Paris, libertaire et rebelle de mai 1968, lui révèle pour la première fois le secret du chêne, mais il pense que sa grand-mère n'a plus toute sa tête, il en parle à son ami d'enfance Gé qui a la même réaction que lui, ce dernier, apprenti cuisinier à Clermont-Ferrand, est ravi de venir retrouver son ami quelques semaines à Cournon-d'Auvergne pour les vacances de cette même année révolutionnaire. Victor abasourdi par le récit de Garance propose à Gé de monter dans la cavité du chêne. Un matin, de retour de boîte de nuit, les deux jeunes écervelés embrumés par l'alcool montent dans le chêne, une fois dans la cavité, ils entendent un bruit d'aspiration comme un ballon de baudruche qui se dégonfle, et se retrouvent dans le corps de ferme, mais... en 1788 !

08/2021

ActuaLitté

Littérature française

Les mystères de Paris Tome 2 : La maison de la rue du temple

" Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " Théophile Gautier La célèbre fresque d'Eugène Sue, enfin en format poche ! Les Mystères de Paris ont été publiés en feuilleton dans Le Journal des Débats entre juin 1842 et octobre 1843. Cette fresque touche à des sujets tabous quasiment jamais décris dans la littérature jusqu'alors : le peuple et la misère, la noirceur de la société de l'époque, sa brutalité, sa violence ce qui donne au roman une portée sociale forte qui aura des répercutions dans toute la société de l'époque. Car, comme le dira Théophile Gautier " Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " En effet, c'est une saga à la portée universelle qui sera suivie par toutes les couches sociales. Des plus populaires aux plus bourgeois, les lecteurs se passionneront pour cette épopée. C'est également une peinture de la ville de Paris, personnage à part entière, de ses habitants campés par des héros aux noms évocateurs et inoubliables : La Goualeuse, la Chouette, Rigolette, Bras-Rouge... Rodolphe est le héros par excellence, prince qui défend les opprimés, d'autres connaissent la rédemption comme Le Chourineur, ancien bagnard qui se rachètera par ses bonnes actions, d'autres encore représentent le Mal par excellence, comme le notaire véreux Jacques Ferrand. Tous cohabitent, tentent de survivre ou de faire fortune, avec plus ou moins de succès et d'honnêteté. Roman social et roman d'aventures, le texte d'Eugène Sue est à la fois sombre et lumineux, souvent très rythmé et avec des touches d'humour. Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, succès phénoménal du XIXe siècle, n'ont hélas pas connu la même postérité que les oeuvres de certains de ses contemporains, auxquels il aura pourtant ouvert la voie, comme Hugo qui publiera quelques années plus tard Les Misérables. Il est temps d'y remédier !

10/2023

ActuaLitté

Empire colonial

Les îles à sucre. De la colonisation à la mondialisation

La plupart des sociétés insulaires de la Caraïbe, ainsi que quelques îles de l'Océan Indien - Réunion et Maurice -, du Pacifique - Hawaï et Fidji - et de l'Océan Atlantique - les îles du Cap Vert, Bioko (Fernando Poo), Sao Tome et Principe - ont une même origine historique : la colonisation et l'économie sucrière insulaire. Pourtant, si ce sont toutes d'anciennes "îles à sucre" , elles sont aujourd'hui très différentes les unes des autres. Au plan politique, certaines sont indépendantes, d'autres ont institutionnellement été intégrées à un grand pays occidental, d'autres ont un statut d'autonomie. Au plan économique, certaines ont des indicateurs parmi les plus élevés du monde, d'autres se situent au niveau intermédiaire, d'autres encore sont parmi les pays les plus pauvres de la planète. Comment ces sociétés en sont-elles arrivées là ? Pourquoi ont-elles évolué vers des statuts politiques différents ? Pourquoi leurs niveaux de développement économique et social divergent-ils si fortement aujourd'hui ? Et face au contexte actuel de la globalisation, quelles perspectives leur sont réservées ? Telles sont les principales questions auxquelles tente de répondre cet ouvrage. Pour ce faire, l'auteur étudie la formation historique d'un certain nombre de ces sociétés insulaires. Dans la Caraïbe, l'ensemble des îles de l'archipel, de Cuba à Trinidad, y compris les Guyanes ; dans l'Océan Indien, La Réunion et l'Ile Maurice, et dans le Pacifique, les îles Hawaï. Il décrit les principaux changements et ruptures qui ont marqué leur histoire : la colonisation, la fondation du modèle de l'économie sucrière esclavagiste insulaire, les abolitions, les modifications sociales, et économiques post-abolitionnistes, les ajustements face à la première phase de la mondialisation et les conséquences de l'effondrement du commerce mondial dans la première moitié du XXe siècle, la mise en place des statuts politiques actuels, le déclin du modèle de l'économie sucrière insulaire, les processus de modernisation économique et sociale, et enfin, les principaux enjeux auxquels ces îles sont confrontées aujourd'hui.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Les pralines de l'orphelinat

1948, un orphelinat tenu par des bonnes soeurs à la Nouvelle-Orléans ; un groupe hétéroclite de garçons cajuns, créoles, redbones et autres ethnicités aux enfances mutilées. Emeric, douze ans, et Bastien, dix ans, en franchissent le portail ensemble. Emeric est un rebelle ; il enchaîne les punitions au rythme de ses répliques mordantes et de ses blagues douteuses qui rendent les soeurs folles. Bastien est un naïf qui a soif d'apprendre. Cet appétit concerne aussi bien l'histoire de ses origines acadiennes que les premiers effets de sa puberté. Débrouillard comme pas un, il apprend le créole pour négocier les termes d'un trafic avec les cuisinières noires pour placer de la nourriture dans les endroits où les punis sont envoyés sans manger. L'amitié d'Emeric et Bastien va se forger en fraternité à travers les épreuves partagées. L'ambition des soeurs est une forme d'absolu : remettre en état ces amputés de l'enfance. L'éducation est exemplaire. Soeur Geneviève, qui paradoxalement a perdu sa foi en Dieu, est emblématique de ce noble dessein. Elle devient la tutrice de Bastien et l'ultime protectrice d'Emeric. La Nouvelle-Orléans contient une multitude de berceaux dans lesquels ont pris vie des genres musicaux qui ont conquis le monde. Ils accompagnent ce récit de revers douloureux, d'épisodes d'hilarité et de rédemption de leurs notes exaltantes. Natif du Cantal, Paul BELARD débute sa carrière d'ingénieur chez Michelin à Clermont-Ferrand. Il y rencontre sa future femme, une Américaine venue absorber "l'esprit Michelin" . Il poursuit alors sa carrière aux Etats-Unis. Sa passion pour l'écriture s'exprime dans ses romans, mais se traduit aussi à travers la restauration d'ouvrages anciens. Il donne des cours de reliure et de restauration dans plusieurs établissements scolaires. Grand admirateur d'Elvis Presley, il a écrit une vingtaine d'ouvrages sur son idole.

12/2021

ActuaLitté

Littérature française

Les mystères de Paris Tome 1 : L'île de la cité

" Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " Théophile Gautier La célèbre fresque d'Eugène Sue, enfin en format poche ! Les Mystères de Paris ont été publiés en feuilleton dans Le Journal des Débats entre juin 1842 et octobre 1843. Cette fresque touche à des sujets tabous quasiment jamais décris dans la littérature jusqu'alors : le peuple et la misère, la noirceur de la société de l'époque, sa brutalité, sa violence ce qui donne au roman une portée sociale forte qui aura des répercutions dans toute la société de l'époque. Car, comme le dira Théophile Gautier " Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " En effet, c'est une saga à la portée universelle qui sera suivie par toutes les couches sociales. Des plus populaires aux plus bourgeois, les lecteurs se passionneront pour cette épopée. C'est également une peinture de la ville de Paris, personnage à part entière, de ses habitants campés par des héros aux noms évocateurs et inoubliables : La Goualeuse, la Chouette, Rigolette, Bras-Rouge... Rodolphe est le héros par excellence, prince qui défend les opprimés, d'autres connaissent la rédemption comme Le Chourineur, ancien bagnard qui se rachètera par ses bonnes actions, d'autres encore représentent le Mal par excellence, comme le notaire véreux Jacques Ferrand. Tous cohabitent, tentent de survivre ou de faire fortune, avec plus ou moins de succès et d'honnêteté. Roman social et roman d'aventures, le texte d'Eugène Sue est à la fois sombre et lumineux, souvent très rythmé et avec des touches d'humour. Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, succès phénoménal du XIXe siècle, n'ont hélas pas connu la même postérité que les oeuvres de certains de ses contemporains, auxquels il aura pourtant ouvert la voie, comme Hugo qui publiera quelques années plus tard Les Misérables. Il est temps d'y remédier !

10/2023

ActuaLitté

Histoire de France

L'Afrique dans l'engrenage de la Grande Guerre (1914-1918)

L’Afrique théâtre de guerre, les Africains acteurs de la Grande Guerre... Ce livre ne traite pas seulement de la participation des Africains à la Grande Guerre, même s’il rappelle tout ce que la France a dû aux soldats et aux paysans d’Afrique noire et d’Afrique du Nord dans sa lutte contre l’Allemagne et comment les mémoires contemporaines en ont été profondément marquées. Il démontre surtout que le continent africain fut le théâtre de conflits acharnés provoqués par la conquête des colonies allemandes et l’extraordinaire pugnacité des Allemands dans la défense de leurs possessions, Togo, Cameroun, et surtout Afrique de l’Est et Afrique du Sud Ouest ; ainsi leur héros en Afrique de l’Est, Paul-Emil Lettow-Vorbeck, réussi-t-il à tenir tête à des forces alliées dix fois supérieures, jusqu’au 25 novembre 1918. Il montre aussi comment la Grande Guerre représenta un tournant majeur dans l’histoire contemporaine de l’Afrique ; elle fait apparaître là, en Afrique du Nord, les premiers éléments des nationalismes ultérieurs, ailleurs en Afrique du Sud, elle enracine la ségrégation ; ailleurs encore, elle fait naître une prise de conscience raciale de la condition noire dont le Premier Congrès panafricain à Paris en 1919 est l’expression la plus spectaculaire. Au total, le livre couvre les différentes façons dont toute l’Afrique s’est trouvée prise au piège de l’engrenage de la guerre. Marc Michel est professeur émérite à l’Université de Provence, membre de l’Institut d’études africaines de cette Université. Il a enseigné plusieurs années en Afrique, puis à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et à l’Université de Clermont-Ferrand II. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire de l’Afrique, l’histoire coloniale et la décolonisation. Il est par ailleurs membre du Comité scientifique de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne. ISBN

05/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

Quand nous étions révolutionnaires

Le récit s'ouvre sur le coup d'État d'Augusto Pinochet au Chili. Opposant à la dictature, le narrateur assiste à l'arrestation, la torture, et la mort de ses compagnons de lutte. En 1974, il s'exile en Allemagne de l'Est et rejoint rapidement un réseau de jeunes communistes. C'est là qu'il rencontre la fille du fameux révolutionnaire cubain Ulysse Cienfuegos (directement inspiré de Fernando Flores Ibarra, cacique de la révolution castriste, responsable de la mort de centaines de Cubains « contre-révolutionnaires »). Éperdument amoureux d'elle, il accepte de la suivre à Cuba pour y fonder une famille et enfin vivre l'idéal communiste. Exalté par l'idée de la révolution, dirigé d'une main de maître par son terrible beau-père, le jeune homme embrasse immédiatement la devise de Castro : la patrie ou la mort. Alors que son mariage bat de l'aile, il découvre petit à petit la face cachée du régime. Les membres de la famille Cienfuegos vivent dans l'opulence, le reste de la population est soumise au rationnement. Chaque frein administratif ou bureaucratique est réglé en un clin d'oil à la seule mention du nom de son beau-père. Son amitié pour Herberto Padilla l'éclaire sur les persécutions dont les intellectuels font l'objet. Mis au ban de la société castriste par son divorce, il découvre le quotidien des habitants de La Havane, les privations, le secret, le néant des jours. Se méfier de tous, lutter pour trouver un toit, un morceau de pain, surveiller ses actes, ses paroles, jusqu'à ses pensées, à chaque instant. Une seule obsession le guide, comme Reinaldo Arenas ou Zoé Valdès avant lui, quitter l'île, chercher la liberté, encore. Avec esprit, entre mélancolie et humour, Roberto Ampuero raconte la quête d'un idéal. Très chaleureusement salué par la critique hispanophone, Nuestros años verde olivo est resté 24 mois sur la liste des best-sellers et a été salué par Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature.Traduit de l'espagnol (Chili) par Anne Plantagenet

09/2013

ActuaLitté

Dessin

Chefs-d'oeuvre II

On a amplement célébré les différentes facettes de Roland Topor, ses romans et ses nouvelles, ses pièces de théâtre, ses films d'animation, ses dessins, sans oublier ses affiches. Il est temps aujourd'hui de présenter ce qui constitue l'épine dorsale de son oeuvre : ses dessins les plus accomplis, qui sont aussi les plus intemporels. Après avoir publié en 2019 le volume Chefs-d'oeuvre I, consacré à ses dessins en noir et blanc, les Cahiers dessinés s'attachent à réunir dans ce deuxième volume ses chefs-d'oeuvre en couleurs, dont de nombreux inédits, où l'on retrouve ses thèmes de prédilection : le corps malmené, l'hallucination cauchemardesque, les tourments de l'éros... Et cet humour grinçant qui a fait sa marque de fabrique. Dans sa préface, l'écrivain, psychanalyste et anthropologue Patrick Declerck donne au lecteur les clefs de cette plongée aussi graphique que fantasmatique dans les facéties de l'inconscient. Né en 1938 dans une famille juive d'origine polonaise, Roland Topor est caché en Savoir durant l'Occupation. A vingt ans, il publie son premier dessin de presse, puis collabore à Hara-Kiri avant de délaisser le dessin d'humour pour se consacrer à un art total. Dans cette perspective, il fonde en 1962, avec Fernando Arrabal, Alejandro Jodorowsky, Olivier O. Olivier et d'autres, le mouvement Panique, en référence au dieu Pan. Chansonnier, nouvelliste, romancier, illustrateur et affichiste prolifique, il met également son talent au service du cinéma, participant, entre autres, au Casanova de Fellini, ainsi qu'au Marquis d'Henri Xhonneux, dont il écrit les dialogues et assure la direction artistique. En 1976, Roman Polanski adapte son roman Le Locataire chimérique. Toujours avec Henri Xhonneux, il crée en 1983 le programme télévisé Téléchat, qui connaît un succès étourdissant. En 1990, il est lauréat du Grand Prix de la Ville de Paris. Après sa mort en 1997, il est admis au Collège de 'Pataphysique à titre posthume.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Retrouver Fiona

" Le 12 mai 2013, Fiona, 5 ans, disparaît à Clermont-Ferrand, juste à côté de chez moi. Quatre mois plus tard, sa mère, Cécile Bourgeon, avoue en garde à vue que l'enfant est enterré près d'un lac de la région. Elle accuse son compagnon, Berkane Makhlouf, d'avoir frappé sa fille. Le corps ne sera jamais retrouvé. L'affaire Fiona commence là, suit un procès, puis un autre, un autre et encore un autre. La presse s'en est emparée, la vox populi aussi : le mal accompli n'a pas de sens, on en cherche quand même. Les derniers jours de Fiona font l'objet d'enquêtes, de fantasmes, d'interrogations sans fin. L'affaire m'intrigue d'abord comme n'importe quel Clermontois. Quand l'aveu vient briser l'image de la mère éplorée et la remplace par celle d'une mère soupçonnée de coups et de meurtre, je me sens touchée de façon singulière. Ces vies résonnent avec la mienne. Fascinée, j'assiste aux procès, je prends des notes, puis au fil des séances, je me rends compte que je fais partie de cette histoire. Depuis ma propre survie aux coups que j'ai reçus, depuis mes embarras à être mère, je perçois le processus qui mène à la mort de Fiona. Depuis neuf ans je vis avec ce drame. J'essaie de comprendre les mères, comprendre la violence, comprendre l'enfance vulnérable et le huis clos de vies qui semblent condamnées à souffrir ou à faire souffrir si personne ne vient rompre cette fatalité. Car l'affaire révèle aussi comment le mal échappe autant à ceux qui le jugent qu'à ceux qui le commettent. " Dalie Farah Autour d'un des pires faits-divers de ces dernières années, une enquête littéraire et personnelle qui plonge aux racines de la violence. On ne pourra pas Retrouver Fiona, mais on ne pourra jamais l'oublier.

03/2023

ActuaLitté

Troisième République

Souvenirs et solitude

En 1936, à 32 ans, Jean Zay se voit confier par Léon Blum le ministère de l'Education nationale et des Beaux-Arts. Il démocratise et modernise le système scolaire français. Il crée le CNRS, le Musée de l'Homme, le Festival de Cannes, le Musée d'Art Moderne, l'ENA. Il favorise la création artistique. Il défend les droits de l'écrivain. Il est sans relâche violemment attaqué par l'extrême-droite française comme ministre du Front Populaire, antimunichois, juif et franc-maçon. En 1940, hostile à l'armistice, il est l'une des premières cibles du régime de Vichy. Après un simulacre de procès, il est emprisonné à Riom, jusqu'à son assassinat par la milice, le 20 juin 1944. Il n'a pas 40 ans. Dans la cellule de la prison où l'avait enfermé le régime de Vichy, Jean Zay a tenu au jour le jour pendent trois ans le journal de sa captivité. Au-delà de cette chronique de la vie quotidienne d'un prisonnier, Souvenirs et solitude est un regard aigu porté sur la vie politique du moment, une réflexion hautement lucide de l'auteur sur son action passée et sur la situation de la France. Ce livre, tout à la fois méditation intime et témoignage historique, nous laisse le portrait d'une personnalité exceptionnelle : homme politique, résistant, écrivain et penseur d'une immense culture. Jean Zay (1904-1944), jeune ministre de l'Education nationale et des Beaux arts du Front populaire, fut constamment attaqué par l'extrême droite comme républicain, juif, protestant, franc-maçon et désigné comme l'homme à abattre. En octobre 1940 il est condamné à la déportation par le tribunal de Clermont-Ferrand aux ordres de Vichy, emprisonné à Riom, jusqu'au jour où - le 20 juin 1944 - des miliciens le font sortir de prison pour aller le massacrer dans un bois.

03/2024

ActuaLitté

Littérature française

Les mystères de Paris Tome 3 : L'île du ravageur

" Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " Théophile Gautier La célèbre fresque d'Eugène Sue, enfin en format poche ! Les Mystères de Paris ont été publiés en feuilleton dans Le Journal des Débats entre juin 1842 et octobre 1843. Cette fresque touche à des sujets tabous quasiment jamais décris dans la littérature jusqu'alors : le peuple et la misère, la noirceur de la société de l'époque, sa brutalité, sa violence ce qui donne au roman une portée sociale forte qui aura des répercutions dans toute la société de l'époque. Car, comme le dira Théophile Gautier " Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " En effet, c'est une saga à la portée universelle qui sera suivie par toutes les couches sociales. Des plus populaires aux plus bourgeois, les lecteurs se passionneront pour cette épopée. C'est également une peinture de la ville de Paris, personnage à part entière, de ses habitants campés par des héros aux noms évocateurs et inoubliables : La Goualeuse, la Chouette, Rigolette, Bras-Rouge... Rodolphe est le héros par excellence, prince qui défend les opprimés, d'autres connaissent la rédemption comme Le Chourineur, ancien bagnard qui se rachètera par ses bonnes actions, d'autres encore représentent le Mal par excellence, comme le notaire véreux Jacques Ferrand. Tous cohabitent, tentent de survivre ou de faire fortune, avec plus ou moins de succès et d'honnêteté. Roman social et roman d'aventures, le texte d'Eugène Sue est à la fois sombre et lumineux, souvent très rythmé et avec des touches d'humour. Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, succès phénoménal du XIXe siècle, n'ont hélas pas connu la même postérité que les oeuvres de certains de ses contemporains, auxquels il aura pourtant ouvert la voie, comme Hugo qui publiera quelques années plus tard Les Misérables. Il est temps d'y remédier !

11/2023

ActuaLitté

Littérature française

Les mystères de Paris Tome 4 : La prison de la force

" Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " Théophile Gautier La célèbre fresque d'Eugène Sue, enfin en format poche ! Les Mystères de Paris ont été publiés en feuilleton dans Le Journal des Débats entre juin 1842 et octobre 1843. Cette fresque touche à des sujets tabous quasiment jamais décris dans la littérature jusqu'alors : le peuple et la misère, la noirceur de la société de l'époque, sa brutalité, sa violence ce qui donne au roman une portée sociale forte qui aura des répercutions dans toute la société de l'époque. Car, comme le dira Théophile Gautier " Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " En effet, c'est une saga à la portée universelle qui sera suivie par toutes les couches sociales. Des plus populaires aux plus bourgeois, les lecteurs se passionneront pour cette épopée. C'est également une peinture de la ville de Paris, personnage à part entière, de ses habitants campés par des héros aux noms évocateurs et inoubliables : La Goualeuse, la Chouette, Rigolette, Bras-Rouge... Rodolphe est le héros par excellence, prince qui défend les opprimés, d'autres connaissent la rédemption comme Le Chourineur, ancien bagnard qui se rachètera par ses bonnes actions, d'autres encore représentent le Mal par excellence, comme le notaire véreux Jacques Ferrand. Tous cohabitent, tentent de survivre ou de faire fortune, avec plus ou moins de succès et d'honnêteté. Roman social et roman d'aventures, le texte d'Eugène Sue est à la fois sombre et lumineux, souvent très rythmé et avec des touches d'humour. Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, succès phénoménal du XIXe siècle, n'ont hélas pas connu la même postérité que les oeuvres de certains de ses contemporains, auxquels il aura pourtant ouvert la voie, comme Hugo qui publiera quelques années plus tard Les Misérables. Il est temps d'y remédier !

11/2023

ActuaLitté

Musique, danse

Le Cid. une pièce de théâtre en vers et alexandrins de Pierre Corneille

Le Cid est une pièce de théâtre tragi-comique en vers (alexandrins essentiellement) de Pierre Corneille dont la première représentation eut lieu le 7 janvier 1637 au théâtre du Marais. Origine et inspirationSelon une tradition peu convaincante rapportée par l'historien du théâtre Pierre-François Godard de Beauchamps, un conseiller à la cour des comptes de Rouen, Rodrigue de Chalon, issu d'une famille espagnole, aurait initié Corneille à la langue et la littérature espagnoles et lui aurait suggéré la lecture d'une pièce de théâtre de Guillén de Castro Las Mocedades del Cid (Les Enfances du Cid) parue en 1631 et qui aurait inspiré le dramaturge français. L'influence de Rodrigue de Chalon est incertaine, mais il est attesté que Le Cid s'inspire fortement de la pièce de Guillén de Castro, au point que Jean Mairet, dans une épître en vers anonyme, l' "Auteur du vrai Cid espagnol" , écrite au traducteur français de Guillén de Castro, accuse Corneille de plagiat en mars 1637. Personnages : Don Rodrigue (Rodrigue) : fils de Don Diègue et amant de Chimène. Cid est un surnom de guerre qui ne sera rappelé qu'aux actes IV et V et uniquement par le roi et l'Infante. Le personnage s'inspire de Rodrigo Díaz de Vivar. Chimène : fille de Don Gomès et maîtresse de Don Sanche et de Don Rodrigue dont elle est aussi l'amante. Don Gomès (le comte) : comte de Gormas et père de Chimène. Don Diègue [de Bivar] : père de Don Rodrigue. Dona Urraque (l'Infante) : Infante de Castille, secrètement amoureuse de Don Rodrigue. Don Fernand : premier roi de Castille. Don Sanche : amoureux de Chimène. Elvire : gouvernante de Chimène. Léonor : gouvernante de l'Infante. Don Arias et Don Alonse : gentilshommes castillans. Lors de la création, le rôle de Rodrigue était tenu par Montdory qui dirigeait la troupe du Marais. A quarante-six ans, il était considéré comme le plus grand acteur de son temps. Chimène était jouée par la Villiers, l'Infante par la Beauchasteau, don Sanche par le Montrouge. Résumé : Don Diègue et Don Gomès (comte de Gormas) projettent d'unir leurs enfants Rodrigue et Chimène, qui s'aiment. Mais le comte, jaloux de se voir préférer le vieux Don Diègue pour le poste de précepteur du prince, offense ce dernier en lui donnant une gifle (un "soufflet" dans le langage de l'époque). Don Diègue, trop vieux pour se venger par lui-même, remet sa vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui, déchiré entre son amour et son devoir, finit par écouter...

11/2022

ActuaLitté

Musique, danse

Ma passion pour le spectacle. Souvenirs de plus d'un demi-siècle d'activité (1953-2010)

"Je me suis toujours intéressé au spectacle. Jack Yfar étant un grand homme de spectacle, il est normal qu'un jour ou l'autre j'accepte de participer à sa reconnaissance." "Je pense que le "plus gros coup" de notre ami Jack Yfar a été l'organisation des concerts d'Yves Montand à Genève. L'événement a fait grand bruit. L'artiste était au sommet de sa gloire mais il n'avait pas chanté depuis plus de dix ans. Son retour était attendu avec inquiétude. Yves Montand attirait sur lui un regard qui dépassait de beaucoup sa personnalité artistique. Jack Yfar assura les spectacles avec brio et toute la minutie qu'on lui connaissait." "Je me flatte d'avoir été l'un des premiers à attirer l'attention de l'auteur sur la personnalité de Jack Yfar. Il y avait tant de choses à dire: être le directeur de la plus importante salle de spectacles de Genève; être l'imprésario de quelques grands artistes mondiaux; être un politicien local dont chaque intervention rendait fiévreux ses "meilleurs adversaires": avoir reçu de la part du gouvernement français les honneurs les plus élevés, dont la médaille d'Officier du Mérite National, sont (les péripéties qui ne peuvent laisser le lecteur indifférent".(Extraits de la préface de Pierre Bouru). "J'ai connu Jack Yfar lors de la tournée que les Galas Karsenty avaient organisée "autour de L'Oreille en Coin, la fameuse émission de France-Inter que nous animions avec Maurice Horgues. " Nous avions entre nous un personnage commun. Il s'agit de mon compatriote Fernand Raynaud pour lequel j'ai toujours avoué une fervente admiration. Je savais que Jack l'avait connu, encouragé et soutenu depuis ses premiers succès. Le temps avait scellé une amitié indéfectible. Entre le fils d'ouvrier Michelin monté à Paris et l'ancien serveur débrouillard du quartier rouge de Plainpalais à Genève, le courant ne pouvait que parfaitement passer. Même souci pour l'efficacité discrète, même aversion pour l'esbroufe. Ces deux-là savaient qu'il vaut mieux boire moins grand mais dans son verre. Autour de nous, le monde et notre métier a beaucoup changé aussi. Le Business a désormais pris le pas sur le Show et les carrières sont de plus en plus éphémères. A peine le temps de fumer un Punch qu'elles sont déjà consumées. Aujourd'hui les présidents de la République épousent des chanteuses et se prennent pour des stars, et les chanteuses se prennent pour des guides et parlent de politique. Jack Yfar, qui connaît parfaitement les deux, n'a pas fini de s'amuser."

01/2010

ActuaLitté

Beaux arts

Au sud d'Eden. Des Américaines dans le Sud de la France (Années 1910-1940)

1910-1940 : Quel grand écrivain ou artiste américain n'a pas un jour poussé son voyage transatlantique du côté de la Provence et de la Côte d'Azur ? Toute la bande de la « génération perdue » est passée par là Dos Passos, Hemingway et Fitzgerald qui ont fait d'Antibes leur terre de plaisirs. Chaque été, ils se retrouvaient dans la « villa America » du peintre et dandy Gerald Murphy, enfant chéri de Picasso et de Fernand Léger, et dont Fitzgerald fit le héros de Tendre est la nuit. Le Sud polarisa les grands marginaux et rebelles de l'Amérique du XXe siècle. Voir l'écrivain afro-américain Claude McKay qui, promu par les Cahiers du Sud de Jean Ballard, a écrit à Marseille l'un de ses romans phares : Banjo ; ou John Reed qui découvrit en Marseille une ville « romantique », « splendide » et « virile ». La région entière est fréquentée par des artistes pour qui la nature reste une fabuleuse machine créatrice. On y voit William Glackens, le « Renoir américain »; le synchromiste Stanton Macdonald-Wright, mais aussi Man Ray qui descend sur Marseille pour sa Canebière populaire et bruyante aux couleurs orientales et son pont Transbordeur, symbole de modernité. Pour ces créateurs, le Sud rime avec Eden. Ils y trouvent une sensation de liberté que leur refuse l'Amérique puritaine, du soleil à profusion, des contrastes de couleurs assourdissants, une nature quasi intacte, et un mode de vie méditerranéen « à l'antique ». Lorsque, brutalement, le paysage s'assombrit. En 14-18, le sud devient refuge : Au Cannet, Morgan Russell, l'ami de Cendrars délaisse pour un temps ses recherches synchromistes pour interroger les maîtres de la Renaissance italienne ; à Nice, Alexander Archipenko sculpte de jeunes femmes au bain dans un langage moderniste sans précédent. Année 1940 : le Sud - devenu zone libre - se transforme en une terre de transit où espoir et désespoir se côtoient. Entrent alors en scène des personnages à l'étoffe de héros qui mettront leur vie en péril pour sauver des artistes et intellectuels pourchassés par les nazis. Ces héros sont : Varian Fry et son extraordinaire équipe du CAS ; ou bien encore Hiram Bingham. Leur champ d'action sera Marseille. Et tout se finit ou recommence avec Jim Harrison qui semble rouvrir la route du Sud. Depuis la tragédie du 11 septembre, il a encore plus de raisons d'y venir. « Quelle meilleure idée », écrit-il, « que de faire un voyage en France et de lutter contre le terrorisme avec de l'ail et du vin rouge ? » Doit-on dès lors s'attendre à une nouvelle migration artistique ?

02/2006

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Ce que l'occident et l'orient doivent à la civilisation arabo-musulmane médiévale

Une histoire de succession et de transmission Durant des siècles, l'Occident et l'Orient ont peu à peu absorbé l'héritage majeur de la civilisation arabo-musulmane du Moyen Age. Cette influence s'est effectuée suivant une double transmission : d'une part, celle de la science et de la philosophie antiques (grecques en particulier) et, d'autre part, celle du savoir imaginé, transformé ou complété par les savants arabes. Cette énergie novatrice médiévale s'est imposée aux mondes occidental et oriental avant tout grâce à la soif de culture et de savoir des musulmans de l'époque, conformément aux préceptes de l'islam, qui reconnaissent que l'étude est une occupation agréable à Dieu (à même de faire valoir la magnificence de son oeuvre) et qu'il n'y a pas de contradiction entre la foi et la recherche scientifique. Le prophète Mohamed lui-même avait d'ailleurs affirmé : " L'encre de l'élève est plus sacrée que le sang du martyr. " En second lieu, l'apport arabo-musulman ne s'est pas limité à la traduction ou à la passation des textes anciens (mésopotamiens, persans, indiens et grecs), mais a donné lieu à une véritable réappropriation de ces connaissances par une recherche scientifique poussée, ainsi que par un raisonnement mathématique abstrait, engendrant quantité d'innovations et d'améliorations techniques... Mais le plus étonnant sans doute dans cette histoire, c'est que l'âge d'or arabo-musulman est venu d'une civilisation inconnue, et qui plus est issue du désert. La volonté d'accéder au savoir par tous les moyens possibles a ainsi conduit des tribus arabes à se mesurer aux civilisations existantes et, le plus important, à corriger les erreurs de ces dernières, dans les domaines de la médecine, des mathématiques, de l'astronomie... Au xxe siècle, l'éminent historien français Fernand Braudel reconnaissait : " Quatre ou cinq siècles durant, l'islam fut la civilisation la plus brillante de tout l'Ancien Monde. [...] A ces étages supérieurs, la civilisation musulmane, en ces siècles d'or, est à la fois une immense réussite scientifique et une relance exceptionnelle de la philosophie antique. Ces réussites ne sont pas les seules (si l'on songe aussi à la littérature), mais elles éclipsent les autres. " Et il précisait : " L'élan de cette reconquête cependant ne se limite pas à reprendre et retransmettre – ce qui à soi seul ne serait pas un mince mérite ; cette reprise est aussi prolongation, élucidation, création. "

01/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

Le grand désenclavement du monde. 1200-1600

Ce livre est né d'une constatation : le monde est en train de vivre des bouleversements considérables et les modalités d'ajustement sont difficiles. Tout se passe comme si l'effondrement de notre monde bipolaire, entre États-Unis et Union Soviétique, avait ouvert la boîte de Pandore des conflits disséminés auxquels nous avons bien du mal à donner un sens. Pourtant, si le monde est devenu plus insaisissable, parce redevenu multipolaire, il l'était déjà il y a plusieurs siècles.C'est entre 1200 et 1600 que l'ensemble du monde a progressivement été mis en relation, aboutissant à un grand désenclavement, ou à une première "mondialisation" pour reprendre un terme à la mode. Refusant l'approche traditionnelle, européo-centrée, de l'histoire des relations internationales, basée sur le concept de l'État-nation, Jean-Michel Sallmann privilégie dans cet essai "politiquement incorrect" le paradigme civilisationnel tel que l'ont décrit Samuel Huntington dans son Choc des civilisations et avant lui Fernand Braudel. Il souligne combien au début du XIIIe siècle, l'humanité est cloisonnée, divisée en quatre grandes civilisations - chinoise, européenne, musulmane et hindoue - qui, par leur poids démographique et leur dynamisme, jouent un rôle majeur sur le plan stratégique, culturel et économique, laissant pourtant des territoires entiers coupés du reste du monde : l'Amérique, l'Afrique noire et le continent austral. Les invasions mongoles viendront briser partiellement l'isolement de cet Ancien Monde, avant que le cataclysme de la seconde moitié du XIVe siècle, engendré par la Peste noire et ses conséquences, redistribue les cartes en faveur de l'Occident chrétien. C'est lui qui sera finalement, contre toute attente, le catalyseur du désenclavement qui se produira avec les Grandes Découvertes du XVe siècle.Un livre foisonnant et ambitieux, à la curiosité salutaire, qui nous entraîne dans un style enlevé sur les routes humaines qui, d'Alep à Quanzhou, d'Ormuz à Calicut, ont de tout temps sillonné le globe, nous offrant un regard neuf sur le monde d'aujourd'hui.Professeur émérite d'histoire moderne à l'université de Paris X-Nanterre, Jean-Michel Sallmann a étendu son champ d'investigation originel sur l'Italie des XVIe-XVIIe siècles à une approche globale de la Renaissance à travers l'Europe : Charles Quint : l'empire éphémère (Payot, 2000 et PBP, 2004); La circulation des élites européennes : entre histoire des idées et histoire sociale, dir. (Seli Arslan, 2002), puis à l'échelle planétaire Géopolitique du XVIe siècle : 1490-1618 (Le Seuil, 2003), prenant ainsi le risque d'aborder des rivages lointains encore inconnus de lui.

04/2011

ActuaLitté

Pléiades

Le Livre des Exemples. Tome 2, Histoire des Arabes et des Berbères du Maghreb

Ibn Khaldûn (1332-1406) est l'historien musulman le plus célèbre en Occident. Célèbre à juste titre : il a totalement renouvelé l'écriture de l'histoire. Dans Le Livre des Exemples, son grand ouvre, il élabore et applique une «science de la société humaine» qui préfigure les sciences sociales modernes, anthropologie culturelle ou sociologie, et l'histoire des institutions politiques. Il s'intéresse d'une part à ce qu'il appelle «l'histoire vue de l'intérieur», une «histoire conceptuelle» ou «histoire-science» dont témoigne, au tome I de cette édition, son essai-préface, la Muqaddima ; et d'autre part à une histoire événementielle, «histoire-récit» qui pour l'essentiel relate les faits et événements en relation avec la formation et la chute des empires et des principautés - et dont l'Histoire des Arabes et des Berbères du Maghreb, qui fait l'objet du second volume, est la composante la plus originale. En évoquant les déplacements des tribus arabes, et notamment la pénétration de certainesd'entre elles en Afrique du Nord - une catastrophe historique à ses yeux -, Ibn Khaldûn illustre les vues développées dans la Muqaddima au sujet de l'incapacité de ces tribus à former des États étendus et centralisés. En décrivant dans le détail les formations politiques alors constituées, et les alliances des Arabes avec les royaumes et principautés berbères, il donne la clef permettant de comprendre l'histoire nord-africaine, depuis le XIe siècle jusqu'au XIVe siècle (sans parler des enseignements que l'on peut en tirer pour notre temps). Quant à l'histoire des Berbères - le seul récit historique médiéval complet sur ce sujet -, elle est une source irremplaçable de connaissances sur ces sociétés, sur «leurs vertus et leurs nobles qualités», sur leur rôle politique et militaire lors des conquêtes musulmanes de l'Ifrîqiya, du Maghreb et de l'Espagne, sur leurs hommes illustres, leurs saints et leurs savants. L'Histoire des Arabes et des Berbères du Maghreb est donc l'indispensable complément du pan théorique de l'ouvre d'Ibn Khaldûn. Elle est tout entière construite à partir des concepts fondamentaux exposés dans la Muqaddima, de l'«esprit de clan» ('asabiyya) à la «dynastie» (dawla) en passant par la «nation» (umma). Sans doute la comprendrait-on mal si l'on oubliait que son auteur est un homme du Moyen Âge ; mais il est impossible de ne pas voir les similitudes qu'elle présente sur bien des points avec les approches modernes, par exemple celles d'un Fernand Braudel sur la temporalité historique.

11/2012

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Des jeux et des hommes. Psychologie des relations humaines

Les hommes ont tendance à vivre en jouant avec logique à certains "jeux" dans leurs relations avec autrui. Ils jouent à ces jeux pour toutes sortes de raisons : pour éviter d'affronter la réalité, pour cacher des motifs profonds, pour rationaliser leurs activités, ou pour rester "en dehors du coup". Ces jeux - sauf quand ils se révèlent destructeurs - sont à la fois souhaitables et nécessaires. Le docteur Berne présente une analyse fascinante de trente-six jeux qu'il classe sous diverses rubriques : les "jeux vitaux" qui transcendent un mode spécifique de réaction dans une situation donnée, et affectent chaque action du joueur; les "jeux conjugaux", auxquels deux personnes peuvent recourir afin de supporter une vie de frustration ou d'insatisfaction (un jeu conjugal des plus joués est celui de "la femme frigide", où l'un des deux joueurs provoque une discussion menant à la colère, à l'aliénation des sentiments, pour éviter les rapports sexuels); les "jeux sexuels", où quelqu'un provoque des réactions sexuelles chez quelqu'un d'autre, puis, agit comme si lui ou elle était la victime innocente; les "jeux de société", sociaux par définition, et qui vont du cancan perpétuel au gémissement chronique; les "jeux des bas-fonds" tel que "aux gendarmes et aux voleurs", pratiqués le plus souvent pour des gains matériels, mais pouvant aussi viser à des avantages psychologiques; les "jeux du cabinet de consultation", peuvent être joués par un malade avec un médecin afin d'éviter la guérison. Le docteur Berne, poursuit dans cet ouvrage le développement et l'élaboration d'un concept qu'il a déjà décrit pour le spécialiste, et qu'il emploie dans son nouveau système de psychiatrie individuelle et sociale, où la thérapeutique de groupe tient lieu de méthode fondamentale, et où l'analyse des jeux forme un élément majeur du traitement. Le docteur Berne montre en outre comment ce concept peut aider à prendre une nouvelle conscience de soi, ainsi qu'à mener une existence plus constructive. Ce livre dont le succès est considérable aux États-Unis, traite de façon concise, claire et spirituelle un sujet profondément sérieux qui concerne chacun de nous de la façon la plus intime.

02/2000

ActuaLitté

Littérature française

Le monde se repliera sur toi

Tour de force narratif, ce roman de Jean-Simon DesRochers a la rigueur d'un algorithme et l'élégance d'une bande de Moebius. Dans cette suite de microrécits au rythme endiablé, l'auteur joue en virtuose de son habileté à croquer une ahurissante galerie de personnages. En route pour l'école, ce matin-là, le dernier avant les vacances de fin d'année, Clio partage l'abribus avec Zoé, qui arrive de Vancouver où elle est tombée par hasard sur Carter promenant son chien, qui, lui, a croisé Anne-Julie qui sortait en pleine nuit de chez son ex... Ainsi s'amorce une chaîne de rencontres en apparence fortuites mais qui nous amèneront à décrire plusieurs boucles autour du monde. Tour de force narratif, ce nouveau roman de Jean-Simon DesRochers a la rigueur d'un algorithme et l'élégance d'un ruban de Moebius. Dans cette suite de microrécits au rythme endiablé, l'auteur joue en virtuose de son habileté à croquer une ahurissante galerie de personnages : adolescente à la recherche de soi ; joueur de hockey finlandais en mal du pays ; militante écologiste coréenne en visite à Tchernobyl ; terroriste disposée à tout sacrifier à sa soif d'absolu ; tenancière de café parisien qui cherche l'amour en ligne. Il en résulte un portrait aussi familier qu'inquiétant du monde contemporain, gouverné par des forces obscures, ébranlé par les attentats, traversé par les rumeurs conspirationnistes, obsédé par le sexe, où chacun est prêt à tout miser sur la moindre miette de tendresse. 2001 : Finaliste au Prix Emile-Nelligan pour L'Obéissance impure 2001 : Mention au Prix Jacqueline-Déry-Mochon pour L'Obéissance impure 2003 : Prix Emile-Nelligan pour Parle seul12 2011 : Finaliste au Grand prix littéraire Archambault pour La Canicule des pauvres 2011 : Finaliste au Prix des libraires du Québec pour La Canicule des pauvres 2011 : Finaliste au Prix du Gouverneur général du Canada pour Le Sablier des solitudes 2011 : Finaliste au Prix littéraire des collégiens 2012 pour Le Sablier des solitudes 2012 : Finaliste au Prix des libraires du Québec pour Le Sablier des solitudes 2017 : Sélection au Prix des libraires du Québec pour L'Année noire tome 1 : Les Inquiétudes 2019 : Sélection au Prix des libraires du Québec pour Les Limbes

10/2023