Recherche

Gustave Kobbé

Extraits

ActuaLitté

Poésie

Ondine ou l'odyssée de la conscience

Que nous révèle La Petite Sirène qui a bercé notre enfance ? Devenir, s'individuer : selon Carl Gustav Jung, c'est le défi majeur du XXIe siècle. Individualisme ambiant ou individuation ? Là est la question, elle est vitale. Liliane Lil revisite en poème le conte d'Andersen. Elle fait naître un très beau cantique du désir et de la métamorphose. Ombrin ou humain ? Il faut choisir. Le chemin de l'individuation est bel et bien inscrit dans la mer. Cet éclairage interroge une forêt de symboles. Les grands archétypes sont aussi présents et la porte du rêve frémit. Un pont aux couleurs de l'arc-en-ciel relie conscient et inconscient quand la dynamique psychique est en chemin : l'authenticité acquise, le moi réel peut agir, libre, solitaire mais aussi solidaire. "Et l'écume effaça son imageIndéciseQuand le nuage dessina un visage". Liliane Lil est née à Lyon. Professeure de lettres, elle a toujours oeuvré pour la culture vivante en mettant en place des ateliers de théâtre, d'écriture et d'initiation à la poésie moderne pour ses élèves. Elle a également créé un théâtre poétique pour adultes dans le cadre d'une association. Passionnée par l'oeuvre de Jung et diplômée en Rêve Eveillé Libre, elle n'a jamais cessé d'écrire : poésie, nouvelles, pièces de théâtre, récitals poétiques, contes pour enfants de 10 à 12 ans. Elle est l'auteure de quatre autres ouvrages : Ophélia (poésie), Contes des trois Dames (contes pour enfants), Les tragédies silencieuses (nouvelles pour adultes) et Ondine ou l'odyssée de la conscience (poésie). Vous pouvez retrouver son actualité sur : www. lilianelil-litterature. com.

04/2021

ActuaLitté

Romans d'espionnage

Les tueurs de Bruxelles

Malko aperçut une femme braquant sur lui un riot-gun qui lui parut énorme. Elle fit un pas de côté, entrant dans le champ lumineux et il reconnut Sandra Meyer Sa bouche se tordit en un sourire haineux. - ; Salaud, siffla-t-elle, c'est à cause de vous que Gustav est mort. Elle appuya sur la détente du riot-gun, le canon à quelques centimètres de la tête de Malko... - Nous avons un gros problème dans une " infrastructure "... George Hammond, chef de la station de la CIA à Bruxelles, interrompit sa phrase comme s'il avait peur d'en dire plus. En dépit des vitres blindées, la rumeur de la circulation dans le boulevard du Régent parvenait jusqu'au bureau du sixième étage de l'ambassade US. Malko, intrigué, fixa son vis-à-vis. - Quel problème avez-vous ? demanda Malko. - C'est une longue histoire... Sûrement pas morale, se dit Malko. Barbouze de luxe à la CIA depuis une vingtaine d'année. George Hammond finit par se jeter à l'eau : - Une très sale histoire, souligna-t-il d'un air mystérieux. - Nous avions une infrastructure clandestine à Bruxelles, un bureau d'achats pour l'Amérique centrale dirigé par Philippe Burton, il était chargé d'acheter des armes pour les " Contras ". - Burton est venu me trouver en m'expliquant que son contact des services belges, qu'il ne connaissait que sous le pseudo de " Fox " lui avait passé des tuyaux selon lesquels un groupe lié aux Cellules Communistes Combattantes s'apprêtait à commettre des attentats contre les installations de l'OTAN et nos gens ici.

10/2021

ActuaLitté

Beaux arts

A fleur de peau. Vienne 1900 de Klimt à Schiele et Kokoschka

Catalogue officiel de l'exposition A fleur de peau. Vienne 1900, de Klimt à Schiele et Kokoschka au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne du 14 février au 24 mai 2020. Pour sa première exposition temporaire dans son nouveau bâtiment, le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne a choisi de mettre en lumière un des épisodes les plus marquants du tournant du XIXème siècle : la contribution de la scène artistique viennoise à la naissance de l'art moderne, qui est un des épisodes les plus extraordinaires de l'histoire de l'art européen. On sait le rôle essentiel joué par Gustav Klimt, Egon Schiele et Oskar Kokoschka dans les beaux-arts, par Otto Wagner, Joseph Hoffmann et Koloman Moser dans l'architecture et les arts appliqués. Le présent ouvrage commente l'oeuvre de ces grands artistes, ainsi que celui de nombreux créateurs engagés à leurs côtés dans le combat pour un art qui change la vie. Il propose une lecture thématique inédite de la période comprise entre 1897 (fondation de la Sécession viennoise) et 1918 (dissolution de l'Empire austro-hongrois). Grâce à la réunion d'un riche corpus d'oeuvres et aux contributions de spécialistes qui abordent aussi l'apport des sciences médicales, de la théosophie et de la psychanalyse, il retrace l'émergence d'une sensibilité nouvelle, exprimée par un travail plastique se focalisant sur la peau. C'est en explorant les mystères de cette surface sensible que les Modernes viennois vont redéfinir les rapports entre l'homme moderne et le monde, l'objet usuel et son environnement, le bâtiment et la rue.

02/2020

ActuaLitté

Religion

La rencontre du bouddhisme et de l'Occident

D'Alexandre le Grand à Marco Polo, de Schopenhauer à Nietzsche, de Carl Gustav Jung à Allen Ginsberg, d'Helena Blavatsky à Alexandra David-Neel, des Transcendantalistes aux stars hollywoodiennes, de nombreux voyageurs, penseurs et artistes occidentaux se sont passionnés pour la sagesse du Bouddha. Pour la première fois, ce livre relate les grandes étapes de la rencontre du bouddhisme et de l'Occident et montre combien le bouddhisme fut, et reste, profondément réinterprété à partir de prismes culturels déformants. La mise au jour de ces imaginaires, notamment celui, très ancien, concernant le mythe du " Tibet magique ", éclaire en profondeur le succès actuel du bouddhisme en Europe et aux Etats-Unis. Cet ouvrage permet également de comprendre pourquoi, après l'échec des grandes idéologies religieuses, scientistes et politiques, le bouddhisme connaît une audience croissante en Occident. Beaucoup voient en effet dans la pensée bouddhique une spiritualité laïque, une philosophie humaniste et une éthique de la responsabilité particulièrement pertinentes pour répondre aux besoins spirituels des individus et aux grands défis planétaires du siècle à venir. Privilégiant l'action sur soi à l'action sur le monde et apportant un juste équilibre entre raison et intuition, le bouddhisme n'est-il pas appelé à corriger les excès d'une civilisation occidentale trop exclusivement préoccupée de maîtrise technique au détriment du sens et de l'intériorité ? Informatif et distancié, cet ouvrage permet à chacun de se faire une opinion sur cette rencontre du bouddhisme et de l'Occident, dont l'historien des civilisations Arnold Toynbee n'hésitait pas à affirmer qu'elle constituait " l'événement le plus significatif du XXe siècle ".

11/1999

ActuaLitté

Littérature française

Les jeux de Dieu

Après avoir publié Amer café en 2013, Roger Edmond récidive avec un autre triptyque, Les jeux de Dieu. Exemple frappant des facteurs du hasard, ce livre intègre la plupart des éléments à la faveur desquels se croisent le destin, la fatalité, le concours de circonstances et la "synchronicité". Ce néologisme emprunté au psychiatre suisse Carl Gustav Jung témoigne de la concomitance entre les faits constatés et les résultats qu'on leur attribue. Les croyances religieuses, que semble suggérer le titre, font partie d'un ensemble de phénomènes qui paraissent parfois inexplicables parce qu'inexpliqués. Les jeux de Dieu proposent, à travers les trois volets qui le composent, que l'action humaine est conditionnée par des forces que l'individu peut ne pas pouvoir maîtriser. De là, la tendance naturelle à se laisser emporter par la fatalité ou, au contraire, à faire preuve d'une certaine résilience. Paul-Marien Néré a voulu être l'ami du président de la République afin de réaliser un rêve. Mais a-t-il réussi à le concrétiser ? Dans La rivière, le pont, l'adolescent et le président, les chaînes du destin ont, dans une très large mesure, façonné l'avenir du garçon de 13 ans. Dans L'amour au temps du grand désastre, Gertrude et Rémy ont décidé l'un et l'autre de la finalité de leur relation amoureuse. Il a suffi d'une erreur pour que tout bascule et leur échappe. Enfin dans Dialogue ou correspondance intime, Jacqueline et Jacques se, rencontrent au hasard, se perdent de vue, se retrouvent, s'écrivent et partagent les événements qui marquent leur vie au quotidien.

02/2017

ActuaLitté

Histoire de l'architecture

La tâche de l'architecte

Sous la forme d'un ensemble de 45 études (et de 640 illustrations), ce volume entend rendre raison à la fois du parcours d'activité d'un architecte et de celui auquel il convient de former les architectes futurs afin qu'ils mesurent avec lucidité toutes les exigences de leur tâche. Ce parcours se déploie selon quatre grandes orientations : 1. "Entre architecture et urbanisme" ; 2. "Ce qu'enseignent les villes" ; 3. "La leçon de Venise" ; 4. "Sur les places d'Europe". Chacune de ces articulations laisse percevoir le même souci : celui de l'espace public comme bien commun, et par conséquent celui de la vie concrète qu'on y mène et que l'architecture, dans toutes ses dimensions (ville et territoire), devrait avoir pour but d'enrichir en configurant pour les gens, leur histoire et leur dignité propres, les lieux où leur vie prend forme. C'est ainsi que l'auteur interroge l'épaisseur historique de l'espace construit et souligne l'importance de chaque contexte particulier dont il convient de prendre la mesure, en nous invitant à le suivre aussi bien dans le temps que dans l'espace : dans le temps, quand il analyse l'histoire et le développement du zonage, des villages ouvriers, des places publiques européennes, ou la manière dont Séoul ou Kyongju ont pu se construire au long des siècles ; dans l'espace, quand il fait varier le regard selon qu'on se trouve en Algérie ou en Chine, en Italie ou en Corée, à Kobé ou à Venise, référence fascinante et problématique de toute réussite urbaine. A chaque fois, son exigence propre entre dans le détail le plus concret des dimensions auxquelles l'architecte est confronté : celle du projet et de sa définition, problème épineux de longue date ; du plan éventuel et de ses contraintes ; des règlements administratifs si variables ; des idéologies dont l'architecte est le traducteur plus ou moins conscient, etc. A cet égard, l'auteur multiplie les approches : des textes méthodiques (comment/élaborer un projet) et descriptifs (comment s'y est-on pris soi-même pour construire ou requalifier bâtiments ou espaces) à ceux où l'expérience et le témoignage personnels viennent soutenir le propos, qu'il s'agisse de directions de recherche dans d'autres pays, de convictions sur la beauté des villes, de réflexions sur la place laissée dans l'espace urbain à tout l'arc des vies, de l'enfance à la vieillesse, ou encore d'hommages à de grandes figures ou à de grandes institutions.

03/2022

ActuaLitté

Collège

Sept nouvelles de la Terre

Un recueil de sept nouvelles captivantes autour de la Terre et de ses enjeux, par de grands auteurs, et une fabrication quasi zéro déchet, pour le premier classique pédagogique écoresponsable ! Les nouvelles de ce recueil offrent toutes une vision de notre monde soumis aux changements que le climat et les hommes lui imposent depuis des décennies. Réalistes, fantastiques ou de science-fiction, ces textes donnent à réfléchir sur notre rôle de terrien, sur la place de l'homme dans l'univers et son rapport au monde. Les interrogations, inquiétudes et espoirs des grands auteurs de ce recueil rejoignent ceux de l'humanité entière en matière d'environnement.

04/2022

ActuaLitté

Religion

André Charlier, le prix d'une oeuvre

"Je remercie Dieu de ce qu'Il m'ait fait comprendre que je ne devais pas être un compositeur ni un écrivain. Mon mode d'expression était certainement la musique, mais il est non moins certain que je ne devais pas en user". Cette confidence d'André Charlier à ses trois filles lève le voile sur la vie d'un converti, baptisé à l'âge de dix-huit ans, qui désira dès l'adolescence "accomplir une oeuvre inspirée de Dieu... faire quelque chose de beau pour Dieu". Après avoir été blessé et fait prisonnier en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, André Charlier se tourna finalement vers l'enseignement. Devenu Directeur de l'Ecole des Roches de Maslacq, transférée ensuite à Clères, sa grande oeuvre sera la formation de la jeunesse. Son ami Paul Claudel voit en Charlier, beaucoup plus qu'un éducateur, un maître spirituel : "le maître idéal suivant l'Esprit de Dieu et le coeur chrétien". Et Monseigneur Henri Brincard résume ainsi cette oeuvre de formation de la jeunesse : "un élan de toute l'âme vers "la Lumière"". John Keith, un jeune américain venu étudier pendant quelques mois à Clères, confiait y avoir trouvé "une Ecole simple et non pas prétentieuse", où l'on se "trouve face-à-face avec Dieu". L'instrument de cette rencontre avec Dieu était André Charlier lui-même, comme Antoine de Lévis-Mirepoix l'explique dans la Préface. Mais cette oeuvre exigea d'André Charlier qu'il renonce, après la mort de sa première femme en 1940, à redonner un véritable foyer à ses propres filles, sacrifice douloureux à son coeur de père et sur lequel il revient souvent dans le Journal qu'il écrivit à leur intention : "Vous avez eu [à Maslacq] une vie fort agréable en somme, et je pense qu'elle restera pour vous comme un beau souvenir. Pas un vrai foyer sans doute, mais qu'y puis-je ? J'ai dû sacrifier cela à l'Ecole, et ce n'est pas moi qui ai voulu assumer cette charge". Par ces sacrifices librement consentis, André Charlier fut un "témoin de l'Eternel", comme il se définit lui-même. Son ami Gustave Thibon l'avait compris, qui lui écrivait : "Je pense souvent, très souvent à vous comme à l'un des derniers témoins des choses qui demeurent." C'est ce témoignage de toute une vie que nous livre cette première biographie d'André Charlier.

09/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Viva Garibaldi ! Une odyssée en 1860

" Je n'ai point de vices, mais j'ai des fantaisies, ce qui est bien plus cher ! " avoue Alexandre Dumas. L'une de ses fantaisies les plus persistantes a été d'aller à la rencontre de l'Orient splendide, de soulever sous ses pieds " la poussière de deux ou trois civilisations ". Le 9 mai 1860, à Marseille, a enfin lieu l'embarquement. Le lecteur qu'il invite à bord de sa goélette l'Emma s'attend à partager des Impressions de voyage, dans lesquelles l'intarissable conteur met en scène mythes et légendes, Histoire et histoires des pays abordés, en même temps que les aventures picaresques advenues à lui-même, délicieux égotiste, et à ses compagnons de voyage, l'admirable photographe Gustave Le Gray, chargé de fixer deux mille clichés du voyage, et les jeunes Télémaques, Edouard Lockroy et, Paul Parfait, sans parler de sa capricieuse maîtresse, Emilie Cordier. Les premiers chapitres répondent à l'attente du lecteur : " Le Voyage en Sicile et autour de la Méditerranée promet d'être un livre des plus curieux et des plus amusants ", estime Noël Parfait qui en a l'étrenne. Mais bientôt le rêve d'Orient se brise contre l'épopée. A Gênes, où il prête sa plume à la rédaction des Mémoires de Garibaldi, l'écrivain apprend que son héros, " l'homme qui a reçu de la Providence mission de réveiller les peuples ", a débarqué en Sicile à la tête de ses quelque mille Chemises rouges. L'écrivain le rejoint pour s'engager à ses côtés dans la geste de libération du royaume pourri des Deux-Siciles dont le jeune roi François descend de l'ignoble Ferdinand, l'empoisonneur de son père, le général Dumas. Le livre maintenant s'écrit au fil des événements : c'est du grand reportage, de l'histoire immédiate, écrite par un témoin privilégié, ami du général, collectant et recueillant les témoignages, assistant aux faits d'armes, comme la bataille de Milazzo, et aux tractations politiques, un témoin qui n'hésite pas à se faire acteur, trafiquant d'armes, enrôleur de volontaires, manœuvrier militaire défiant les généraux de François II, négociateur secret. Il ne raconte plus l'Histoire, il la fait. Imprimée dans son journal Le Monte-Cristo en 1862, Une odyssée en 1860 n'avait jusqu'ici jamais été publiée en volume.

02/2002

ActuaLitté

Littérature française

La Maison Tellier. une nouvelle de Maupassant

La Maison Tellier par Guy de MaupassantLa Maison Tellier est une nouvelle de Guy de Maupassant publiée en 1881 dans le recueil de nouvelles homonyme, puis reprise dans les revues La Lanterne en février 1889 et Gil Blas en octobre 1892. Se situant dans la continuité des récits sur la prostitution, elle constitue la nouvelle réaliste la plus célèbre de Maupassant après Boule de suif. La maison close d'une petite ville normande, tenue par Madame Tellier, est "fermée pour cause de première communion" au grand dam des habitués. Après un voyage en chemin de fer, les pensionnaires assistent à la cérémonie et sont émues par Constance, nièce de Madame Tellier, et l'atmosphère de recueillement de l'église, si bien qu'elles passeront pour de saintes femmes. Après l'événement sacré, Joseph Rivet, le frère de M Tellier, donne une fête en l'honneur de ces visiteuses qui lui ont valu d'être le point de mire du village. Mais à la fin des festivités, éméché, il cherche à obtenir plus. Henry-René-Albert-Guy de Maupassant est un écrivain et journaliste littéraire français né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques (Seine-Inférieure) et mort le 6 juillet 1893 à Paris. Lié à Gustave Flaubert et à Emile Zola, Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique. L'auteur : Guy de Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont "Une vie" (1883), "Bel-Ami" (1885), "Pierre et Jean" (1887-1888, avec sa célèbre préface dans laquelle il expose sa vision du roman naturaliste et critique le genre de l'étude psychologique), et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme "Boule de suif", qui l'a fait connaître, les "Contes de la bécasse" (1883) ou "Le Horla" (1887). Ses oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique.

11/2022

ActuaLitté

Psyhologie sociale

Pensée de la foule, pensée de l'inconscient. Généalogie de la psychologie des foules (1875-1895)

Le sujet de ce livre est la naissance de la psychologie des foules dans le contexte des échanges intellectuels franco-italiens, à la fin du xixe siècle. Entre autres thèmes, il met en évidence l'importance de l'inconscient, à la fois individuel et collectif, tel qu'il était conçu à la fin du xixe siècle, avant la systématisation freudienne. Dans la foule, la personnalité de l'individu se dissout, ce qui permet l'émergence de ses pulsions inconscientes. La violence de cette éruption porte en elle le risque d'une déstabilisation des structures sociétales, ce dont les contemporains prenaient déjà conscience. Cet ouvrage veut éclairer le contexte dans lequel est née la psychologie des foules. Le fait qu'elle soit le résultat d'un dialogue sans concession entre intellectuels (sociologues, juristes, psychologues, médecins, philosophes) français et italiens a été peu étudié. Le succès de Gustave Le Bon, peu enclin au partage de la célébrité, a, par ailleurs fini par éclipser les autres acteurs d'un mouvement qui fut fondamentalement collectif et dialogique. La généalogie conceptuelle montre qu'en réalité la Psychologie des foules (1895) de Le Bon, n'ouvre pas, mais referme au contraire l'époque de la pensée de la foule. Et il la referme parce qu'il a ordonné sa pensée de la foule à sa pensée de la race, et par là même dissous l'objet "foule" dans l'objet "race" . Dès lors, contrairement à la vulgate qui réduit la psychologie des foules à une idéologie conservatrice voire réactionnaire, voulant dépolitiser pour mieux neutraliser les mouvements contestataires des foules, il s'avère que les théoriciens italiens, avant Le Bon, ont tenu ensemble, sans jamais les confondre l'un dans l'autre, et au prix de fortes tensions théoriques, un discours déterministe sur la foule et un discours politique progressiste, le plus souvent proche du socialisme, militant en faveur de l'émancipation des classes dominées. Les événements récents ont donné à ce travail une actualité à laquelle je ne pouvais songer lors de son élaboration : les manifestations des gilets jaunes, mais aussi, paradoxalement, le confinement, qui a causé la disparition momentanée des foules physiques, mais révélé la puissance d'une foule imaginaire et virtuelle. L'effet de surprise provoqué par ces phénomènes tient beaucoup au fait que, dans un monde de plus en plus centré sur l'individualisme, on avait oublié le rôle spécifique de la foule comme acteur de l'histoire.

09/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

De l'art et du goût, jadis et naguère

Si variées que soient apparemment ces excursions érudites, toutes reflètent les curiosités intellectuelles constantes du grand écrivain d'art d'Oxford, depuis son étude classique du mécénat dans l'Italie des XVII ? et XVIII ? , à savoir les avatars et les péripéties de ce que l'on appelle le goût. Toutes illustrent l'habileté de Francis Haskell à saisir des problèmes complexes et souvent fuyants par une approche toute empirique, narrative ou parfois biographique, et ses détours inattendus. Pour qui s'intéresse aux entours de la création artistique et aux mutations de la sensibilité esthétique, le XIX ? siècle français représente un champ d'investigations inépuisable. On en trouvera ici la preuve à travers une série d'essais, qu'il s'agisse de thèmes généraux, comme la fabrication du passé ou la représentation des maîtres anciens dans la peinture académique, aujourd'hui reconsidérée ; la rupture entre le public et l'art dit moderne ; ou encore l'application aux oeuvres artistiques de jugements et de métaphores d'ordre politique ("avant-garde" , "anarchiste" ou "réactionnaire") ; qu'il s'agisse de thèmes particuliers, comme le clown triste de Gérôme à Picasso ou le Londres romantique de Gustave Doré, qui plongent dans un univers inexploré de références picturales et de projections mythologiques. Un autre axe est celui des collectionneurs et mécènes dont le goût, personnel ou commandé, est toujours profondément révélateur. On en trouvera ici une bonne série, plus ou moins excentriques et maniaques : le "baron" d'Hancarville, aventurier et grand connaisseur surdoué du XVIII ? siècle ; Sommariva, au début du XIX ? siècle, intrigant milanais passionné d'art français ; Morris Moore, marchand et pamphlétaire obsédé du néo-classique anglais ; Khalil-Bey, richissime Turc qui sut constituer sous le Second Empire la plus belle collection de peintures à sujets orientaux ; Benjamin Altman, type du milliardaire américain du début du siècle. Deux essais indépendants précèdent l'ensemble, "L'apothéose de Newton" et "Gibbon et l'histoire de l'art" . Ils introduisent, l'un, à l'étude très nouvelle du "grand homme" à travers sa représentation, l'autre à l'usage que, dans l'interprétation du passé, les historiens font des témoignages qu'apportent les arts visuels. Le tout s'achève sur un portrait de Benedict Nicolson, longtemps directeur du Burlington Magazine, mort en 1978, qui révélera au lecteur français, à travers un milieu et une revue, un historien d'art aussi typiquement britannique que l'auteur dont il fut l'ami.

10/1989

ActuaLitté

Littérature française

Lectures indiaocéanes. Essais sur les Francophonies de l'Océan Indien

La prodigieuse poussière d'îles perdues dans l'Océan Indien est une suite d'espaces, riche et complexe, où depuis plus de trois siècles se sont développées puis affirmées des littératures en langue française et en créole, encore mal connues et reconnues. Pourtant, pendant longtemps, l'île de La Réunion a mérité le titre d'Ile des poètes. Et si l'on en croit le Prix Nobel Jean-Marie Gustave Le Clézio, Maurice est devenue un "laboratoire verbal" . Le présent volume revient sur quelques moments marquants d'une production romanesque et poétique qui surprendra le lecteur par sa variété et son originalité. Une large quinzaine d'essais retrace, en une suite continue, une aventure qui commence à l'aube du Romantisme pour se terminer avec des oeuvres et des noms qui, à des titres divers, font partie de notre contemporanéité : on citera, entre autres, Alain Lorraine, Anne Cheynet, Axel Gauvin, Carpanin Marimoutou, Natacha Appanah. L'étude de diverses francophonies (on insistera sur le pluriel) est abordée comme celle de processus interculturels, de dialogues des cultures au sein desquels s'écrivent les rapports entre histoire et imaginaire, entre langue française et langues créoles, entre écriture et oralité. On retrouvera les multiples traces laissées par des modèles européens, du roman feuilleton à la littérature militante, engagée et l'on pourra à loisir suivre l'étonnante permanence d'un imaginaire qui s'exprime à travers quelques thèmes majeurs : le marronnage, l'enfance perdue, l'exil, la recherche d'une certaine dignité humaine. Aussi, au-delà de combats multiples qui redonnent à l'homme opprimé toute sa force et sa grandeur, l'unité profonde de ce volume est à chercher dans une suite d'expériences d'ordre existentiel, culturel ou politique, au sens large du mot, que nous livre, aujourd'hui et maintenant, une voix romanesque ou une parole poétique qui allient témoignage et confession. La lecture ici pratiquée comme une expérience poétique s'attache à la mise au jour de principes selon lesquels le texte s'institue en forme singulière. On parlera d'une lecture créatrice ou plutôt "recréante" , un néologisme dont l'auteur de l'ouvrage assume la paternité. Loin de vouloir identifier les premiers temps d'une création ou de saisir un hypothétique instant créateur, il s'agit de prendre possession d'un espace d'invention verbale et faire en sorte que le trajet de la lecture puisse retrouver un projet d'écriture.

07/2016

ActuaLitté

Second Empire

L'exposition universelle de 1867. L'apogée du Second Empire

La fête impériale. Paris, 1er juillet 1867. Dans le palais de l'Industrie et des Beaux-Arts, gigantesque bâtiment construit en 1855 sur les Champs-Elysées, l'empereur des Français Napoléon III, entouré de sa famille, des hauts dignitaires de l'Etat, de chefs d'Etat et membres des familles souveraines, ainsi que du corps diplomatique, remet les récompenses décernées par le jury international de l'Exposition universelle, en présence d'un public nombreux. Ouverte le 1er avril, cette manifestation réunit une trentaine de pays (y compris le Siam et le Japon), 52 000 exposants, et voit chaque jour plusieurs milliers de visiteurs arpenter le Champ-de-Mars où l'Exposition est installée. La fête impériale bat son plein dans un Paris en pleine transformation sous l'égide du préfet Georges Haussmann, entre les visites de souverains étrangers (Guillaume Ier de Prusse, Alexandre II de Russie, le sultan Abdulaziz, le vice-roi d'Egypte Ismaïl Pacha), les multiples réceptions offertes par les ministres et les ambassadeurs et les spectacles donnés par les opéras et théâtres parisiens, sur des musiques de Giuseppe Verdi, Charles Gounod et surtout Jacques Offenbach. Et pourtant, ce même 1er juillet, la capitale bruisse d'une rumeur insistante : l'empereur du Mexique, Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche François-Joseph, aurait été exécuté par les troupes républicaines. Confirmée trois jours ensuite, la nouvelle interrompt temporairement les festivités. Un an après la victoire de la Prusse sur l'Autriche à Sadowa, et alors que les difficultés politiques économiques et sociales se multiplient, le temps semble se charger de " nuages noirs ", comme l'avouera quelques semaines plus tard l'empereur lui-même lors d'un discours à Lille. La " plus belle pensée du règne " de Napoléon III, à savoir la constitution d'un empire catholique au Mexique, a vécu. Pour tous ceux qui connaîtront ensuite l'" année terrible " (Victor Hugo) de 1870-1871, 1867 restera à jamais celle de l'Exposition, la dernière période de joie et d'insouciance avant les difficultés. C'est à la découverte de cette " flèche d'or du Second Empire " que nous invite cet ouvrage particulièrement vivant, sur les pas de ceux qui l'ont organisée et de ceux qui l'ont visitée, George Sand, Gustave Flaubert, Jules Verne, Jules Michelet, Ferdinand de Lesseps, Frédéric Le Play ou le futur Edouard VII.

02/2023

ActuaLitté

Monographies

Musée Tomi Ungerer

Depuis son ouverture à Strasbourg en 2007, le musée Tomi Ungerer a fait l'objet de multiples publications. Le premier catalogue, consacré au coeur de la collection, à savoir l'oeuvre prolifique et diversifée de Tomi Ungerer (1931-2019), est paru en 2007 et a été réédité en 2012. Dix ans plus tard, cette publication incontournable connaît sa 3e réédition augmentée et actualisée. Tomi Ungerer, né à Strasbourg en 1931 et décédé à Cork (Irlande) en 2019, a mené une carrière internationale dans le domaine de l'affiche, du livre de jeunesse et du dessin satirique. Caractérisé par une oeuvre protéiforme et un style très personnel, l'artiste participe à plein titre à cette famille d'artistes qui perpétuent la tradition du dessin et de l'illustration dans la lignée de Gustave Doré, Honoré Daumier ou Wilhelm Busch. L'ouvrage, premier opus des publications sur la collection du musée, qui connaît en 2022 sa 3e réédition actualisée et augmentée, s'attache à présenter les pièces majeures de Tomi Ungerer. Un choix iconographique riche illustre les principaux genres abordés par l'artiste dans son abondante oeuvre graphique : dessins de livres pour enfants (Le Géant de Zeralda, Allumette, Les Trois Brigands.), affiches publicitaires (pour des magazines, tels The New York Times ou Village Voice, des publicistes, des manifestations culturelles [Fête de la Musique, Festival de Montreux]), dessins d'observation, dessins satiriques (satires sociale et politique) et érotiques. Trois essais de Thérèse Willer éclairent la présentation des oeuvres : - évoquant le contexte dans lequel s'inscrit cette oeuvre, avec l'implication de Tomi Ungerer dans les recherches graphiques européennes et anglo-saxonnes du XXe siècle, aux côtés d'André François, Jean-Jacques Sempé, Roland Topor, ou encore Ronald Searle, Saul Steinberg ou Maurice Sendak - proposant une analyse détaillée des thématiques jalonnant ses années de création : le couple, la société, la mécanisation, les relations franco-allemandes, le temps, la mort, la guerre, l'injustice et l'intolérance, la nature - détaillant l'histoire et le contenu de la bibliothèque privée de l'artiste constituée de 1270 références d'ouvrages et donnée aux Musées de Strasbourg en 2000. Autrices Sous la direction de Thérèse Willer, conservatrice du musée Tomi Ungerer, Centre international de l'Illustration de 2007 à 2022 Avec les contributions de Thérèse Willer, Claire Hirner

09/2022

ActuaLitté

Histoire régionale

Mémoires normandes pour une autre histoire de la Normandie

Cet ouvrage n'est ni une nouvelle histoire de la Normandie, ni un inventaire détaillé de ses richesses artistiques et naturelles, mais, dans la continuité du stimulant chantier des Lieux de mémoire dirigé par Pierre Nora, chez Gallimard, de 1984 à 1993, une réflexion de portée historiographique sur la manière dont les Normands eux-mêmes et les "horsains" — tous ceux qui ne sont pas originaires de cet endroit — ont, par le texte et les images, construit, dans la longue durée, une certaine idée de cet espace régional unique en France. Nous avons ainsi privilégié les liens sociaux et culturels qui rattachent ses populations — celles du dedans et celles du dehors — à des sites, à des figures de proue, à des événements fondateurs, qui symbolisent et expriment leur identité commune. Ce livre, fruit de la collaboration de vingt et un chercheurs issus de la France de l'Ouest et d'autres horizons géographiques, s'articule autour de cinq axes complémentaires : Les Normandies ; Particularités et traditions ; Mémoires du passé ; Les Patrimoines ; Stratégies mémorielles. Un fil rouge relie ces parties, la volonté des contributeurs de montrer que les usages des souvenirs de cette province ne peuvent se conjuguer que de façon plurielle : la Basse et la Haute Normandie ; la terre et le ciel ; le bocage et le rivage ; les villes et les campagnes ; les traces de ses annales et leurs transpositions mémorielles dans l'espace public, du débarquement de Guillaume le Bâtard en Angleterre en 1066 au débarquement allié du 6 juin 1944 ; le patrimoine industriel et rural ; les traditions et les productions populaires comme les créations littéraires et les représentations artistiques les plus mémorables du génie national, celles de Pierre Corneille, d'Alexis de Tocqueville, de Gustave Flaubert, de Guy de Maupassant, d'André Maurois, d'Annie Ernaux, de Patrick Grainville, de Nicolas Poussin, de Jean-François Millet, d'Eugène Boudin, de Claude Monet, de Fernand Léger, entre autres. Notre publication ne propose pas seulement un tableau synthétique des interprétations les plus variées des caractères originaux de l'ancienne Neustrie, ni un panorama exhaustif des restes de son tumultueux passé, mais invite aussi à admirer sans réserve, mais avec un autre regard, la beauté et la diversité de ses paysages et de son patrimoine naturel comme la densité et la complexité de son héritage historique et culturel. En somme à revoir, d'un oeil neuf, la Normandie.

03/2021

ActuaLitté

Thèmes picturaux

Couleurs de Loire

"Couleur du ciel, couleur de Loire, la mare était dans l'herbe comme une éclaboussure du ciel". Maurice Genevoix : La Boite à Pêche. Curieuse appellation de couleur : La Loire en effet, plus que tout autre fleuve passe par une vaste gamme de teintes, allant de l'argenté au lilas, selon la couleur du ciel et selon le moment du jour. (Dicos point virgule, Le Seuil) Unique ! la Loire comme vous ne l'avez jamais vue. Plus de cent peintres, poètes et écrivains ! Plus de 70 reproductions en couleurs, Des tableaux inédits, notamment ceux de Maurice Genevoix ! La Loire et ses affluents ont inspiré d'innombrables artistes, peintres, écrivains et poètes qui ont fréquenté ses rives. Ils ont été séduits par ses aspects pittoresques : villes au bord du fleuve, activités des bords de Loire... Ils ont souvent peint ou écrit sur la Loire. C'est ce que révèle ce beau livre. Rieuse, épanouie, sablonneuse, ample et magnifique... la LOIRE, miroir de l'âme les a inspirés. La Loire sous les regards croisés de Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Nicolas Mecheriki, Henri-Joseph Harpignies, Francis Picabia, Prosper Barbot, Charles Le Roux, Claude Rameau, Louis-Robert Antral, Jean Fouquet, Jean-Albert Gorin, Théodore Rousseau, Léon Eugène Dambeza, Maxime Maufra, Jean Commère, Louis Dupont, Maurice Loirand, Richard Boutin, Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Eugène Delacroix, Prosper Barbot, William Turner, Emmanuel Lansyer, Eugène Prévost-Messemin, Olivier Debré, Roger Toulouse, Paul Fachet, Maxime Maufra, Jacques Lefebvre, Jacqueline Cailliau, Bernard Lorjou, William Turner, Balitran, Jacques Villon, Thomas Aignan Desfriches, Louis Joseph Soulas, Jacques Poirier, Nicolas Chapuy, Jeanne Champillou, Jacques Ousson, Johan Barthold Jongkind, Jean-Pierre Houel, Emmanuel Lansyer, Paul Désiré Trouillebert, Edouard Debat-Ponsan, Stephano Della Bella, Pierre-Antoine Demachy, Justin Ouvrié, Lambert Doomer, Jean Zaccheo, Stephano Della Bella, Denise Bruneau, Ferdinand Perrot, Charles Péguy, Marguerite Cécile Albrecht, Louis Aragon, Germain Audebert, Paul Badin, Honoré de Balzac, René Bazin, Maurice Bedel, Joachim du Bellay, Adam Billaut, Lucien Bodard, Michel Bondu, Roger Bonhomme, Jacques Branger, Marcel Bréchet, Francine Caron, Paul Fort, Hervé Guerlin, Gustave Flaubert, Julien Gracq, Maurice Genevoix, Victor Hugo, Max Jacob, Henry James, Jean-Marie Laclavetine, Jacques Lacarrière, Jean de La Fontaine, Jules Lemaître, Géo Norge, Pierre de Ronsard, Mme de Sévigné, Emile Souvestre, André Spire, Jules Vallès, André Turquet, Hubert Tillay, Francis Viélé-Griffin, Alfred de Vigny, Arthur Young.

04/2022

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Théâtre. 2011-2017

Tristesse et joie dans la vie des girafes Girafe est une petite fille de 9 ans. C'est sa mère qui lui a donné ce nom, car elle est grande. Un peu sur le modèle de Candide, elle va de rencontre en rencontre, en traversant une Lisbonne dévastée par la crise économique. Elle est accompagnée par son ours en peluche suicidaire : Judy Garland. Trois doigts au-dessus du genou Tiago Rodrigues a écrit Trois doigts au-dessous du genou à partir des archives de la censure, particulièrement hostile au théâtre, qui a sévi au Portugal pendant la dictature fasciste (1928-1974). Cette pièce, qui compte des extraits des plus beaux textes du patrimoine mondial, se présente comme une revanche sur l'histoire, un pied-de-nez aux censeurs transformés, malgré eux, en auteurs dramatiques. Entre les lignes Entre les lignes est une pièce courte, un monologue, centré sur le rapport entre un auteur de théâtre et son interprète. C'est le récit d'une expérience ratée, d'une série d'incidents. Un texte que l'acteur aurait dû interpréter seul sur scène, mais dont il a manqué toutes les échéances pour de mystérieuses raisons. L'acteur devient alors le personnage principal de sa propre fiction et part à la recherche de solutions pour réaliser ce spectacle, en s'engouffrant dans une espèce de labyrinthe initiatique aussi fantastique que poétique. Antoine et Cléopâtre A travers leurs corps et leur douce complicité, tout est histoire de projection. Obsédée, minutieuse, Cléopâtre décrit Antoine. Et vice versa. On imagine. Lui plonge à travers elle, il voit le monde par ses yeux. Et vice versa. Sur les murs, à travers des mobiles couleur désert et ciel, leurs ombres prennent corps tandis que le récit se déploie : Rome, l'Egypte, la guerre, l'amour, le déshonneur, la mort bientôt. Bovary Bovary est une adaptation libre du procès intenté à Gustave Flaubert en 1857. Cette pièce fait référence au réquisitoire et à la plaidoirie du jugement, ainsi qu'au roman Madame Bovary et à la correspondance de l'auteur avec Elisa Schlesinger. Iphigénie, Agamemnon, Electre Tiago Rodrigues s'empare de trois tragédies grecques majeures pour en filtrer une interprétation inconnue. Dans cette réécriture du mythe, le dramaturge lisboète se demande quelle pourrait être la destinée d'Iphigénie si les hommes - qui décident de son sort - n'étaient pas soumis à l'autorité des dieux ?

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Clef brisée

Un homme et une femme. En voyage de noces, l'été sur le littoral adriatique. L'apprentissage de l'amour en même temps que l'épreuve du désamour. Une situation étrange. Et, dès le début ce voyage s'arrête. La femme, retrouvée morte dans le lit conjugal. Est-ce le crime d'un inconnu ou celui de cet homme lui-même qui aurait tout prévu ? Dès lors va naître et se développer dans sa pensée à la fois froide et bouleversée une opération du langage et de l'imaginaire comme si des fragments d'un dépaysement amoureux et hostile allaient se reconstituer en une belle histoire d'amour. Au fond, la disparition visible de la femme va permettre à l'homme de vivre sa vie à elle et à lui simplement par procuration, de vivre l'excès de ce qu'il va vivre ou plutôt imaginer sur ce qui a déjà été prémédité et envisagé. En même temps que se déroule une vraie et fausse histoire d'amour émerge une vraie et fausse histoire policière. Mais aucune enquête, aucun dialogue ne viennent se porter au secours de cette situation, somme toute banale, une histoire parmi les plus simples. Dès le départ aucune sorte d'entente et de dialogue ne pouvait apporter une lumière sur le déroulement du drame. Le désir de vivre en était absent. Le suicide envisagé par l'homme privé de femme, de dialogue, d'entente et de langage se profile en surimpression sur la disparition inquiétante de sa compagne absente-présente. La clef brisée ne pourra jamais éclairer et résoudre cette énigme et dévoiler le secret derrière la porte. "La vie non vécue est une maladie dont on peut mourir." (Carl Gustav JUNG)

12/2019

ActuaLitté

Jung

C. G. Jung en France. Rencontres, passions et controverses

En France, la réputation du psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875-1961) semble, depuis plusieurs décennies, fortement marquée du sceau de l'ambivalence. Bien que souvent ignorés au sein des facultés de psychologie et honnis par de nombreux critiques, les ouvrages de l'ancien collaborateur et rival de Sigmund Freud n'ont paradoxalement jamais été aussi présents sur les étals des libraires qu'actuellement. Signe que l'oeuvre de cette figure majeure de l'histoire de la psychiatrie, de la psychanalyse et de la psychothérapie, continue de faire l'objet, plus de soixante ans après sa mort, d'interprétations conflictuelles et passionnées. Fruit d'une vaste enquête archivistique, C. G. Jung en France analyse de façon vivante et érudite les multiples voies de circulation empruntées par la psychologie analytique, de même que les différents modes d'appropriation et critiques dont celle-ci a pu faire l'objet tout au long du XXe siècle. Redonnant vie aux nombreux débats suscités par cette doctrine complexe, parfois déroutante et controversée, cette enquête captivante traverse des domaines aussi variés que les sciences du psychisme (Flournoy, Binet, Janet, Lacan, Dolto, Ey), la philosophie (Bergson, Bachelard, Deleuze), l'anthropologie (Lévi-Strauss, Durand), la théologie (Teilhard de Chardin, Beirnaert), l'orientalisme (Guénon, Massignon, Corbin), l'histoire (Dupront, Le Goff), ou le champ artistique et littéraire (Valéry, Cocteau, Simenon, Hergé), tout en rendant compte de la structuration progressive d'un mouvement autochtone se réclamant de sa théorie de l'inconscient, conçu comme un puissant réservoir de créativité. A rebours du freudo-centrisme dominant le plus souvent l'historiographie du genre, ce livre, qui regorge d'une foule d'informations inédites, jette en somme une lumière originale sur des pans refoulés ou encore méconnus de l'histoire sociale, culturelle et intellectuelle de la France contemporaine.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

La vigne écarlate

"Anton Bruckner a livré huit symphonies, neuf si l'on compte celle dont la maladie lui rend l'accomplissement plus éprouvant que le rocher de Sisyphe. Il n'aura composé ni opéras ni concertos ; il s'est concentré sur ses symphonies, cathédrales de sons, longues, vastes, emplies des échos des grands ancêtres et qu'il renvoie au monde d'une façon que son temps peine encore à entendre. Ce sont des monolithes d'obsession..." V. B. Troublé par la musique répétitive, puissante et complexe que composa cet organiste de génie, Vincent Borel livre un portrait bref, syncopé et plein d'esprit d'Anton Bruckner (1824-1896). Sa vie, plutôt méconnue, cache des traits surprenants : solitaire, méprisé et peu sociable, Bruckner était atteint de nombreuses manies. S'il comptait inlassablement toutes les fenêtres et les façades du Ring, ou les feuilles de la vigne courant sur sa résidence du Belvédère, il avait également été surpris à vider le Danube à la cuillère. Elevé dans le catholicisme autoritaire du monastère de Saint-Florian, où il fut nourri d'un paternalisme rigoriste, il avoua lui-même, dans ses derniers jours, qu'il mourait puceau. Précurseur de la modernité viennoise et adulé de ses disciples Gustav Mahler et Hugo Wolf, Bruckner n'a guère entendu ses symphonies. Conspué par Brahms et d'influents critiques, il a pourtant persévéré. Interrogeant de manière poignante sa ténacité face à l'échec, mais aussi son lyrisme éperdu, l'écrivain parvient à lever le voile sur la genèse d'une oeuvre se révélant comme la production sublimée de qui n'a jamais connu l'amour ni les plaisirs de la chair. Etre opaque et décalé, Bruckner devient ici un objet romanesque singulier et fascinant.

10/2018

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Médecines de l'âme. Essais d'histoire de la folie et des guérisons psychiques

Henri E. Ellenberger (1905-1993) occupe une place à part dans l'historiographie de la psychanalyse et de la psychiatrie dynamique, dont il fut le pionnier. Toujours à la recherche d'un avant et d'un après, de l'enchaînement des filiations, des dynasties et des concepts, l'auteur de la monumentale Histoire de la découverte de l'inconscient avait une passion pour les savants illuminés, les hypnotiseurs, les femmes envoûtées par le mauvais oeil, bref, pour tous les personnages de la littérature populaire du XIXe siècle. Il aimait les histoires de village, les récits de voisinage, les rumeurs de sorciers. Il fut aussi le visionnaire des exclus de tous bords, s'insurgeant contre les mauvais traitements infligés aux femmes, aux nains, aux fous, aux animaux. Cette passion, Henri E. Ellenberger la mit notamment au service de l'étude méthodique, descriptive et interprétative tout à la fois, de l'histoire des maladies de l'âme et des diverses thérapeutiques mises en oeuvre pour les soigner, depuis les modalités de la connaissance de soi dans l'Antiquité jusqu'aux méthodes de la psychanalyse moderne. Les vingt essais réunis dans ce volume, écrits de 1954 à 1991 et aujourd'hui pratiquement introuvables, en attestent. Traitant successivement du destin de trois grands praticiens de la découverte de l'inconscient (Hermann Rorschach, Moriz Benedikt, Carl Gustav Jung), de l'histoire de la clinique depuis les Grecs jusqu'à nos jours, de la vie des patients célèbres (Anna O., Emmy von N., Hélène Preiswerk), des fondements philosophiques de la psychanalyse et de la psychiatrie, de la diversité de la maladie mentale selon les cultures, ils témoignent aussi de la formidable érudition de cet esprit encyclopédique animé par le souci de transmettre la mémoire vraie d'un trésor : l'expérience accumulée par l'humanité dans sa confrontation avec l'énigme de la folie.

10/1995

ActuaLitté

Romans historiques

Un bateau pour l'enfer

9 novembre 1938. Après l'assassinat à Paris du conseiller d'ambassade von Rath, Goebbels déclenche dans toute l'Allemagne, à titre de " représailles ", la tristement célèbre nuit de Cristal : incendie des synagogues, pillage des maisons juives... Quelques mois plus tard, en réponse aux protestations qui s'élèvent du monde entier, mais surtout pour des raisons de propagande extérieure, Adolf Hitler autorise les Juifs qui le souhaitent à quitter l'Allemagne. 13 mai 1939. A Hambourg, le SS Saint-Louis, paquebot battant pavillon nazi, largue les amarres. A son bord, 937 passagers, dont 550 femmes et enfants. Tous sont des Juifs allemands. Tous sont munis de visas. Destination : La Havane. C'est à Cuba que les exilés espèrent séjourner, en attendant que leur soit accordé le droit d'entrée aux Etats-Unis. Le 23 mai, alors que le bateau est à la veille de pénétrer dans les eaux territoriales cubaines, Gustav Schröder, capitaine du Saint-Louis, reçoit un câble expédié par le gouvernement de La Havane : MOUILLAGE EN RADE - STOP - NE PAS TENTER D'APPROCHER PORT. Puis l'ordre lui est transmis de faire demi-tour et de ramener sa " cargaison " à Hambourg. Schröder sait le destin tragique qui attend ses passagers s'ils rentrent en Allemagne. Il décide de passer outre et prend contact avec les gouvernements du monde dit libre en leur demandant d'accueillir ses passagers. Roosevelt, le premier sollicité, refuse. Le Canada refuse. Toutes les nations d'Amérique latine refusent. A Berlin, Goebbels exulte : PERSONNE N'EN VEUT ! C'est ainsi que commence l'effroyable errance du Saint-Louis. S'appuyant aussi bien sur des documents d'archives que sur les confidences des survivants, Gilbert Sinoué retrace ici, heure par heure, une épopée dont on pourrait se dire qu'elle n'a pu exister tant elle semble inconcevable.

ActuaLitté

Collège

Le Comte de Monte-Cristo

La vengeance est un plat qui se mange froid, mais certains offensés l'assaisonnent avec un raffinement tel qu'ils l'élèvent au rang d'une gastronomie.
Edmond dantès, le héros du comte de monte-cristo, est de ceux-là. jeune marin, âme candide et fils modèle, il semble promis au bonheur et à une brillante carrière dans la marine, quand soudain tout s'écroule.
Du jour au lendemain, il se voit précipiter dans un abîme de détresse et de ténèbres. arrêté comme comploteur, il est enfermé au château d'if, la prison de marseille, pour y croupir jusqu'à la fin de ses jours.
Sa faute ? s'être attiré la jalousie de deux rivaux. sa malchance ? avoir affaire à un magistrat arriviste et malhonnête.
Mais, au bout de quatorze ans, dantès s'évade et reparaît, après complète métamorphose en richissime aristocrate, pour châtier les trois misérables responsables de ses malheurs...

06/2024

ActuaLitté

Gestion

Tétranormalisation : profusion des normes et développement des entreprises

De nombreux ouvrages ont abordé la question des normes. Parmi les théories existantes, celle de la Tétranormalisation soulève la question de l'intégration constructive des normes au sein de l'entreprise ou de l'organisation, permettant de préserver sa capacité de survie et de développement. L'objectif est de comprendre l'environnement réglementaire et normatif pour le piloter de manière proactive, de mettre en commun les compétences, les expériences innovantes et d'identifier les impacts du management socio-économique innovant. Cet ouvrage permet d'ouvrir de nouvelles réflexions afin de mettre en valeur la gestion des normes en vue de développer la responsabilité sociale durablement supportable des entreprises. La 33e édition du Colloque d'Automne de l'ISEOR rassemble un large éventail d'acteurs concernés par les enjeux de la prospérité, du management comme source de création de valeur socio-économique et de développement humain : Adelphi University (Etats-Unis), CNAM-Paris, CNAMLIRSA Paris, Democracy Reporting International (Liban), EADA - Business School Barcelone (Espagne), ESSEC Business School, IAE de Bordeaux, iaelyon - Université Jean Moulin, Institute "AI and change management" - Shanghaï University of International Business and Economics (Chine), Institut international de l'Audit Social et Académie de l'Ethique, Institut de Management socio-économique Minneapolis (Etats-Unis), Institut SAPIENS, Université Alberta (Canada), Université Autonome de Chihuahua (Mexique), Université de Balamand (Liban), Université de Franche-Comté, Université Gustave Eiffel, Université de Málaga (Espagne), Université de Montpellier, Université Saint-Joseph (Liban), Université Technologique de Aguascalientes (Mexique), St. Scholastica College (Etats-Unis). L'ouvrage met aussi en évidence, par de nombreux témoignages internationaux de dirigeants, cadres d'entreprises industrielles, tertiaires et d'organisations de service public, l'efficacité et l'efficience du management socio-économique, implanté avec succès depuis plus de 44 ans. Les témoins de ces actions innovantes sont représentés par : Adapei Les Nouelles Côtes d'Armor, Adminima, Aguacates Sánchez Hass (Mexique), Akoros Stratégie, AnD HR Solutions LLP (Inde), Arcenciel (Liban), Caisse d'Epargne Région Auvergne-Rhône-Alpes, Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprise – CJD (Maroc), Centre Médical Régional, St. Croix (Etats-Unis), CUB Architecture, CX Machinery Ltd (Chine), Etude Canllo Montoto (Argentine), EY Consulting, E. Leclerc Luçon, E. Leclerc St Gilles-Croix-de-Vie, France Silver Eco, Intersport, Lebanon Reforestation Initiative (Liban), Manpower Belgique & Luxembourg, MR Asesoria (Espagne), MSE France, Néobulle, OPCO EP, Persea Trucking (Mexique), Robert-Louis Meynet, Savoie Volailles, Siléane, SLB Médical, Ville de Lyon. Le concept de management socio-économique, né en Europe, est largement publié aux Etats-Unis, où son originalité a été reconnue par l'Academy of Management.

01/2021

ActuaLitté

Architecture

Architectures impossibles

Comment l'architecture, gouvernée par des règles strictes et des dogmes intangibles, pourrait-elle être impossible ? Partant de cette apparente contradiction, l'exposition kaléidoscopique présentée au musée des Beaux-Arts du 19 novembre 2022 au 19 mars 2023 explore les multiples voies empruntées par les artistes, de la Renaissance à aujourd'hui, pour faire "déraisonner" l'architecture. Affranchie des codes rigides dans laquelle l'emprisonne sa seule existence bâtie, l'architecture est susceptible de porter des idées comme de sonder les tréfonds de la pensée humaine, la mémoire et l'inconscient. Telle qu'elle surgit dans notre imaginaire, elle constitue une source d'inspiration majeure pour l'histoire de l'art et a fécondé à toutes les époques l'inspiration des artistes, qui puisent dans l'imaginaire lithique un puissant potentiel d'évocation propre à surprendre, déstabiliser, questionner, dénoncer. La présentation est orchestrée en cinq chapitres thématiques placés chacun sous les auspices d'une notion (caprice, démesure, égarement, menace et perte) et offrant autant de clés de lecture possibles du thème. Certains motifs comme le labyrinthe, la tour, la maison hantée, les escaliers impraticables ou la ruine, servent de fil conducteur à un voyage dans des mondes étranges, fabuleux et inquiétants, où la présence humaine a souvent entièrement disparu. Placée dans un esprit d'ouverture, l'exposition ne se limite pas à la peinture et à l'art sur papier, deux médiums privilégiés de l' "artiste bâtisseur" comme de l'architecte (lorsque celui-ci choisit de délaisser règles et compas pour s'emparer du pinceau et du burin). Elle offre plus largement des résonances avec la littérature, la photographie, le cinéma et le jeu vidéo. Réunissant plus de 150 oeuvres de toute nature issues d'institutions nationales, internationales et de collections particulières, elle rassemble une cinquantaine d'artistes : noms éminents (Giovanni Battista Piranesi, Hubert Robert, Louis-Etienne Boullée, Victor Hugo, Gustave Doré, Maurits Cornelis Escher, Max Ernst, Wim Delvoye, etc.) ou plus confidentiels (Albert Trachsel, Wenzel Hablik, Emily Allchurch, etc.). Tous placent l'architecture au centre de leur démarche créative et de leur univers visuel. Chahutant les traditionnels discours sur l'art, les hiérarchies et les classifications par époque et par genre, l'exposition offre au visiteur une plongée sensorielle dans des univers déconcertants qui bousculent radicalement nos perceptions immédiates et nos habitudes cognitives. A travers une approche sensible du motif architectural, l'exposition se présente elle-même comme une expérience de perturbation spatiale. La promenade se transforme en errance et c'est gagné par le vertige que le visiteur déambule dans l'exposition.

12/2022

ActuaLitté

Football

Des hommes qui savent footballer

Désolé, je ne suis pas un supporter. Et je le regrette. Pour éclairer cette position je citerai l'excellent Georges Haldas. Il dit : "â- supporter, on se voit le plus con, le plus meurtrier et on le fait quand même" . Je désire cet abandon, ce dépassement - effacement - de moi même. Malheureusement, que j'entre dans un stade ou sur une piste de danse, il se produit la même chose : quel que soit mon élan, au bout de quelques secondes, je me vois danser et patatras, je redeviens moi-même. Par bonheur, ces quelques secondes existent et dans un stade, elles correspondent à ce que Georges Haldas décrit aussi : "pendant une action incisive, le spectateur échappe au temps quotidien (â-) au football, le temps a disparu et on est dans l'imprévisible" . Cette grâce éphémère, ce miracle de l'action incisive échappe à tout, me permet de m'échapper de tout mais elle s'inscrit dans un lieu et une époque. Tout le monde sait que les incisives de Battiston se sont fichées dans une pelouse de Séville en juillet 1982. Michel Hidalgo disait : "un match de football est un acte culturel" . C'est ce petit livre que j'ai écrit sur le FC Mulhouse. Né en 1961 à Dijon, Fred Poulet est un auteur/compositeur/interprète et réalisateur français. Une enfance dans les Vosges et une adolescence à Mulhouse précèdent une installation à Paris à la fin des années 1980. Attiré par l'écrit comme par l'image, Fred alterne jobs de décorateurs sur les plateaux de cinéma et écriture de chansons. Pierre Barouh le repère en 1992 et lui propose de rejoindre Saravah, label hors normes ayant lancé Jacques Higelin ou Brigitte Fontaine. Depuis il a sorti une dizaine d'albums sur différents labels. En 2006, il écrit et réalise en compagnie du footballeur Vikash Dhorasoo un ovni cinématographique pendant la Coupe du monde de Football : "Substitute" , journal intime en super 8 d'un sportif laissé sur le banc qui transforme son échec en réussite artistique et humaine. Le film a été primé au festival de Belfort et sélectionné dans de nombreux festivals européens dont Berlin, Amsterdam, Londres et Copenhague. Pendant l'été 2009, Benoit Delépine et Gustave Kervern lui "commandent" un film super 8 sur le tournage de "Mammuth" , leur 4e long métrage écrit pour Gérard Depardieu. Son premier livre 21 virages (éd. en exergue), a reçu le Grand Prix Sport et Littérature décerné par L'Association des écrivains sportifs (AES) en 2022.

10/2023

ActuaLitté

Monographies

Caillebotte. Peintre extrême

Le peintre de la vie moderne, tel que Baudelaire le rêve en 1846, n'est-ce pas lui ? N'est-ce pas Gustave Caillebotte (1848-1894) qui, trente ans plus tard, comblera cette attente ? Ce livre est né de cette interrogation et de ce qu'elle implique dans la relecture en cours de notre modernité. D'abord relégué aux marges de l'impressionnisme, Caillebotte s'est vu revaloriser de manière éclatante depuis les années 1970. Artiste singulier, poète méthodique du Paris d'Haussmann, grand observateur du jeu amoureux, héros du yachting, fou de fleurs et de jardins, capable de tout peindre par horreur des redites, il joua un rôle crucial à d'autres titres. Collectionneur précoce des impressionnistes, il fut aussi l'organisateur de leurs expositions à partir de 1877. Lorsque Les Raboteurs de parquet, refusés au Salon, firent sensation en 1876 à la deuxième exposition impressionniste, Caillebotte n'était pas le complet débutant qu'on voyait en lui. Au lendemain de la guerre franco-prussienne, il s'était formé auprès de Léon Bonnat, tout en fréquentant l'italien Giuseppe de Nittis, l'un et l'autre l'ayant mis sur la voie d'un réalisme sévère. S'ensuivit l'inscription à l'école des Beaux-Arts du jeune homme appelé, en somme, à faire carrière dans le sillage de ses mentors. Au contraire, Caillebotte montre une grande indépendance. Il se débarrasse vite de la théâtralité de Bonnat et du pittoresque de De Nittis. Ne reste que la puissance naturaliste, une énergie qu'il met au service d'un pays qui se reconstruit, d'un Paris qui se redessine. L'historiographie récente ne dissimule pas sa préférence pour le Caillebotte le plus sujet, dit-on, au malaise existentiel, qu'il procède de son individualité ou de sa classe. Les tensions inhérentes à la plupart de ses chefs-d'oeuvre croisent ainsi la psychologie des profondeurs et la sociabilité des élites. On parle volontiers d'un besoin d'élucidation, de maîtrise, en prise avec l'angoisse même de l'assumer ou la crainte de ne pas y parvenir. Mais il faut voir au-delà. La peinture de Caillebotte témoigne d'une puissance jusque dans ses oeuvres les plus troubles. Son art oscille entre les extrêmes, sans jamais céder à l'euphorie banale d'un certain impressionnisme ni, à l'inverse, s'abandonner complaisamment au mal-être des années 1880. La tension qui plane sur l'ensemble de l'oeuvre demande à être reformulée. Elle nous livre l'une des clés de celui qui fut le vrai peintre de la vie et de la ville modernes.

10/2021

ActuaLitté

Revues de psychanalyse

La Revue Lacanienne N° 23 : Qu'est-ce que vous croyez !

La croyance n'est pas saisissable comme concept de la psychanalyse, pas plus que ne l'était l'identité, ou les fake news, thèmes de nos dernières livraisons. Le statut de cette notion est des plus complexes. En ce qui concerne Freud, du passage de la théorie du trauma à celle du fantasme, de la pensée magique à la rigueur épistémologique de la construction de la pulsion, le statut de ce qu'il nomme Glauben, le croire, est au coeur de la relation qu'entretient l'humain au monde qui l'entoure, c'est-à-dire du malaise dans la culture. En témoigne le souci permanent de préserver la psychanalyse de toute vision du monde, soit d'un présupposé qui en déborderait le champ ! En ce qui concerne Lacan, la croyance et son vacillement, le doute, ne cessent de mettre au coeur de notre pratique la difficile question du partage du semblant et du vrai : le parlêtre se trouve-t-il condamné à vivre entre un monde borné et l'errance ? La cure est-elle déconstruction de toute croyance ? Comme concession à la question de l'espoir, Lacan donnera dans le texte intitulé Télévision une réponse incertaine : "Croire mais savoir qu'on croit" , ce qui semble dessiner un bord de nos visées, à en entendre le prolongement dans une de ses propositions ultimes : "Le réel est mon symptôme" ! Pas de théorie qui puisse se purifier de toute croyance ! Formulons ici une des hypothèses de ce travail : tout progrès de la cure, comme dans les théories qui balisent nos pratiques, consiste en un déplacement de la question de la croyance. Il n'en demeure pas moins que ce qui nous revient sur nos divans ou du monde qui nous entoure, que ce soit la constitution d'un référent commun qui pourrait alléger le malaise dans la civilisation sans verser dans l'hystérie collective dont le nom actuel ­- déjà aperçu par Freud - serait le populisme, ou le constat de la déconstruction des figures d'autorité qui pouvaient faire semblant de garantie, nous pousse à poser la question d'un malaise dans le croire, tant sur plan subjectif que dans la constitution des foules, et des institutions. L'homme d'aujourd'hui peut-il prétendre, contre l'avertissement de Gustave Flaubert, se penser "homme sans présupposé" ? La science et la démocratie, conditions de possibilité de la psychanalyse, ne se laissent-elles pas altérer par les dérives et l'effervescence libérale contemporaines au point de secréter des croyances nouvelles unifiant dans la solitude. De cette question du croire, et de son vacillement, le champ de la psychanalyse n'est pas exclu.

11/2022

ActuaLitté

Religion

Attente de Dieu

Ce livre nous apprend le vrai sens de l'illumination qui a fait passer Simone Weil d'un agnosticisme anticlérical à une recherche religieuse qui n'a plus cessé jusqu'à sa mort. Il apporte aussi la réponse à des questions qu'un public de plus en plus étendu, et de tous les pays, n'a cessé de se poser en lisant les différentes publications posthumes qui se sont succédées de façon désordonnée durant ces quinze dernières années. Le titre Attente de Dieu désigne bien l'attitude spirituelle fondamentale de Simone Weil. A condition de l'entendre, non dans un sens passif et définitif, mais comme l'ardente "vigilance du serviteur tendu vers le retour du maître" et comme le stade provisoire d'une recherche qui préfère au plaisir de la chasse l'écoute de la vérité en une intime communion. L'expérience intérieure s'exprime donc dans ces pages avec le double accent de l'intensité et de l'inachevé. C'est un dialogue avec soi-même, avec les autres, avec Dieu, jusqu'aux niveaux les plus profonds et les plus émouvants de l'existence, dans lequel le lecteur se sent constamment interpellé et entraîné. Née à Paris le 3 février 1909, Simone Weil a été élevée dans un complet agnosticisme. Elle éprouve un sens aigu de la misère humaine, qui engendre en elle le plus vif sentiment de compassion envers les pauvres, les travailleurs, les déshérités. Elle est anti-religieuse, militante syndicaliste, éprise de la révolution prolétarienne, mais indépendante de tout parti. Jeune agrégée de philosophie elle partage son salaire avec des chômeurs. En 1934, elle abandonne sa chaire de professeur et se fait ouvrière. En 1936, elle s'engage dans la guerre d'Espagne. En 1938, une illumination transforme sa vie : "Le Christ est descendu et m'a prise.". En 1941, réfugiée dans le midi, elle fait la connaissance des Dominicains de Marseille et de Gustave Thibon ; elle diffuse Témoignage chrétien. En 1942, elle s'embarque pour New-York avec ses parents ; elle n'a de cesse de servir, à Londres où elle arrive fin novembre 1942. Mais la souffrance morale, intellectuelle, physique l'achemine rapidement à l'hôpital, puis au sanatorium d'Ashford, où elle meurt le 24 août 1943. De toute son oeuvre, ces pages spontanées et brûlantes sont des plus propres à communiquer ce qu'elle appelait ses "intuitions pré-chrétiennes" et à faire comprendre ses hésitations personnelles devant le baptême sacramentel.

10/2008