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prix Jean-Jacques Rousseau

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Philosophie

Le Lévite d'Ephraïm. Suivi de Le Livre des juges (chapîtres XIX-XXI)

" Ma lecture ordinaire du soir était la Bible ", nous dit Rousseau. Et en effet, le 8 juin 1762, il relisait les trois derniers chapitres du Livre des Juges, quand, dans la nuit, on organisa précipitamment sa fuite : l'Émile avait été condamné à être lacéré et brûlé, et l'auteur était " décrété de prise de corps ". Impressionné par sa lecture, il décida d'écrire Le Lévite d'Éphraïm. Le sujet de ce long poème en prose est atroce : des brigands, membres de la tribu de Benjamin, tentent de commettre le crime de Sodome sur la personne d'un Lévite. Celui-ci leur offre en échange sa femme, qu'ils violent et tuent. Pour faire prendre conscience de la gravité du crime, le Lévite démembre en douze morceaux le corps violé de sa femme, qu'il envoie aux douze tribus d'Israël. Une guerre punitive est menée et la tribu de Benjamin est exterminée. La vengeance est accomplie, mais c'est un grand malheur pour Israël puisqu'une des tribus est détruite. Après le temps de la vengeance, vient le temps de la régénération. Pour que renaisse cette tribu, les viols, les rapts, les sacrifices se multiplieront jusqu'à ce que l'ordre et la paix soient rétablis. Le recours à une violence démesurée met provisoirement fin aux innombrables transgressions du droit et de la morale. Ce récit méconnu, publié ici avec le texte biblique qui lui a donné naissance, propose une réflexion anthropologique et politique de premier ordre, susceptible d'éclairer la nature de la violence interne aux sociétés.

03/2010

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Anthologies

Oeuvres complètes. Tome 16 B, 1767-1770

Les textes proposés dans ce volume, rédigés entre juin 1767 et 1771, rendent compte de la diversité du foisonnement intellectuel de cette période charnière, avec des textes aussi importants que les Considérations sur le gouvernement de Pologne ou les Lettres adressées à Franquières et à Saint-Germain.

03/2021

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Littérature française

Les Rêveries du promeneur solitaire

Après les "Confessions" et "Rousseau juge de Jean-Jacques", le philosophe rédige entre 1776 et 1778 ces "Rêveries d'un promeneur solitaire" avant de finir ses jours chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ebauchées au jour le jour sur des cartes à jouer avant d'être composées et structurées en dix "promenades" - la dernière restant inachevée -, elles ne furent publiées de façon posthume qu'en 1782, à Genève, par trois amis de l'auteur. Les dix "Rêveries" sont autant d'introspections après un épisode intensément paranoïaque et solitaire de la vie de J. -J. Rousseau. Autobiographiques, elles relatent les principaux moments de son existence sur terre, entre autres son séjour heureux au lac de Bienne, ses travaux botaniques, ses rencontres marquantes, l'abandon de ses enfants, tout en méditant sur des questions philosophiques fondamentales : l'être, la souffrance, la mort, l'amour, le bonheur, la nature, la morale, la religion, la société, la misanthropie,... Pressentant sa mort prochaine, l'auteur du "Contrat social" et de la "Nouvelle Héloïse" y médite sur la vie en se promenant, en herborisant et en contemplant la nature, ne trouvant que dans la rêverie sa seule consolation efficace. Véritable chant intérieur, "Les Rêveries du promeneur solitaire" ont influencé de nombreux grands penseurs et écrivains, de Goethe à Chateaubriand en passant par Victor Hugo, George Sand, Lamartine et tous les poètes romantiques. De toutes les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau, c'est sans doute celle qui reste aujourd'hui la plus proche de nous.

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Littérature française (poches)

Les Confessions. Tome 2, Edition 2012

Solitaire désormais détaché du monde, le Rousseau de ces six derniers livres est toujours en quête de son Moi, mais un autre combat le mobilise aussi : comme les éditions pirates de ses livres ont forgé à ses yeux une fausse idée de sa personne, c’est à se réhabiliter qu’il vise ici, dans une tentative désespérée pour dessiner et imposer sa vraie figure. Face à ses ennemis tapis dans l’ombre, il se met à nu pour ne pas jouer leur jeu, et, pour leur échapper, se montre tel qu’il est. Alors que, dans la première partie des Confessions, il s’attachait à mieux se comprendre et se donner à comprendre par une série de scènes emblématiques, ce qui se découvre ici, c’est l’écrivain qui se croit persécuté, l’homme traqué qui ne trouve la paix que parmi les fleurs des champs, l’éternel expulsé qui s’ouvre à la légende. Et s’il va vers la mort, c’est dans la recherche de l’harmonie qui se puisse établir entre une image de soi constamment haute et les misères de son destin.Nouvelle édition 2012.Collection Classiques dirigée par Michel Zink et Michel Jarrety. Édition de François Raviez.

03/2012

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Littérature française (poches)

Profession de foi du Vicaire savoyard

Restez toujours ferme dans la voie de la vérité ou de ce qui vous paraîtra l'être dans la simplicité de votre coeur, sans jamais vous en détourner par vanité ni par faiblesse. Osez confesser Dieu chez les philosophes; osez prêcher l'humanité aux intolérants. Vous serez seul de votre parti, peut-être; mais vous porterez en vous-même un témoignage qui vous dispensera de ceux des hommes. Qu'ils vous aiment ou vous haïssent, qu'ils lisent ou méprisent vos écrits, il n'importe : dites ce qui est vrai, faites ce qui est bien; ce qui importe à l'homme est de remplir ses devoirs sur la terre, et c'est en s'oubliant qu'on travaille pour soi. Mon enfant, l'intérêt particulier nous trompe; il n'y a que l'espoir du juste qui ne trompe pas.

06/2010

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Petits classiques parascolaire

Du contrat social (1762). Livres I et II

"Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant. Tel est le problème fondamental dont le contrat social est la solution."Les Livres I et II du contrat social énoncent les principes rationnels du droit politique qui président à toutes les institutions républicaines dont notre Constitution et nos idéaux n'ont cessé de s'inspirer. En France, mais aussi, de proche en proche, dans toutes les sociétés qui souscrivent au même idéal.Le dossier- l'architecture de l'oeuvre- l'auteur et le contexte- chronologie- thèmes et problématiques de l'oeuvre- glossaire

08/2011

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Philosophie

Du contrat social ou principes du droit politique et autres écrits autour du contrat social. Edition revue et augmentée

Pour nous aussi, la doctrine de Rousseau ne saurait être un simple objet de curiosité érudite ou d'intérêt purement philologico-historique. Elle apparaît au contraire, pour peu qu'on ne se contentât point d'en considérer les résultats et qu'on se plongeât dans ses tout premiers présupposés, comme une problématique vivante et très contemporaine. Les questions soulevées par Rousseau, qui les brandit face à son siècle, ne sont en rien obsolètes aujourd'hui, pour nous non plus elles ne sauraient être purement et simplement « réglées ».Ernst Cassirer Aux fondements de la pensée moderne, sur laquelle il aura exercé une inßuence décisive, le Contrat social reste l'un des ouvrages les plus importants de Rousseau. Publié en 1762, il dessine les grandes lignes d'un modèle de structuration sociale capable de combiner harmonieusement les valeurs propres à l'« état de nature » avec celles imposées par la vie collective. De là l'idée de « contrat » entre les individus qui, parce qu'ils ne sont soumis qu'à des conventions auxquelles ils ont librement souscrit, « n'obéissent à personne, mais seulement à leur propre volonté ».Commentaires et notes par Gérard Mairet. 

02/2012

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Philosophie

Ecrits politiques

Nouvelle édition mise à jour.

03/2012

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Philosophie

Lettres à Malesherbes

" L'enfer du méchant est d'être réduit à vivre seul avec lui-même, mais c'est le paradis de l'homme de bien, et il n'y a pas pour lui de spectacle plus agréable que celui de sa propre conscience. " C'est dans cet état d'esprit, mais aussi pour justifier son choix de la retraite " - Si singulier pour les hommes des Lumières -, que Rousseau, en janvier 1762, rédige ces quatre lettres à Malesherbes. Premier texte autobiographique du citoyen ermite, " sommaire " des Confessions, ces lettres sont rarement éditées pour elles-mêmes : elles concentrent pourtant les grands thèmes de la pensée de Rousseau et constituent un excellent moyen d'aborder son oeuvre. Sainte-Beuve considérait qu'il n'avait " rien écrit de plus beau ".

02/2010

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Littérature française (poches)

Les Confessions. Tome 1, Edition 2012

Ces six premiers livres sont le récit de formation du jeune Jean-Jacques, orphelin de mère et fils d’un modeste horloger genevois. Nous retrouvons ici les scènes fameuses que Rousseau a choisies pour nous donner à lire sa nature véritable : la fessée de Mlle Lambercier, le ruban volé, la rencontre avec Mme de Warens, mère et maîtresse tout ensemble… D’aveu en aveu, de découverte en découverte, l’écrivain se peint comme il se voit et comme il veut que nous le voyions. Dans Les Confessions, qui paraissent en 1782, quatre ans après la mort de leur auteur, un territoire tout personnel s’invente où, à l’écriture de l’aveu, viennent se mêler la fantaisie du romancier, le souvenir des vieux mémoires d’aristocrates, sans oublier le goût du siècle pour les romans-mémoires : « Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple », écrit Rousseau, et ce qu’il inaugure en effet, c’est un genre littéraire nouveau, celui de l’autobiographie, dont le mot même n’apparaîtra que cinquante ans plus tard.Nouvelle édition 2012.Collection Classiques dirigée par Michel Zink et Michel Jarrety. Édition de François Raviez.

03/2012

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Histoire internationale

Confessions. Partie 1

Les Confessions de J. -J. Rousseau. Partie 1 Date de l'édition originale : 1782 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Littérature française (poches)

Rêveries du promeneur solitaire

Lorsqu'il commence à écrire les Rêveries à l'automne 1776, Rousseau est un vieil homme proche de la mort, presque pauvre, célèbre dans toute l'Europe et pourtant assuré que l'espèce humaine le rejette. Il continue cependant d'écrire et les Rêveries sont à ses yeux la suite des Confessions. Mais il ne s'agit plus désormais de raconter sa vie ni de s'expliquer aux autres pour dévoiler sa vraie nature. Dans une solitude propice à l'introspection, si des souvenirs épars remontent maintenant à sa mémoire, c'est pour lui-même qu'il les consigne en même temps qu'il cherche à se mieux connaître et réfléchir plus largement sur les ressorts de notre esprit humain. Mais ces méditations sont aussi des promenades où la rêverie devient expansion de l'être, où le contact avec la nature est source de bonheur dans la pure conscience d'exister. Une nouvelle manière d'écrire s'inaugure donc, un libre parcours sans effort que la ligne mélodieuse d'une prose souvent poétique rend admirablement sensible. Ces Rêveries que Rousseau nous laisse lorsqu'il meurt à Ermenonville en juillet 1778, il se peut ainsi qu'elles ne nous soient pas adressées : elles nous sont en tout cas destinées.

09/2001

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Philosophie

Le chemin de la perfection vous est ouvert...

Fort d'un amour passionné - mais platonique - pour la comtesse d'Houdetot, Jean-Jacques Rousseaurédige six lettres dans lesquelles, tel un professeur de vertu, il délivre une invitation à la sagesse. "L'objet de la vie humaine est la félicité de l'homme, mais qui de nous sait comment on y parvient ? L'étude que je vous propose remplit l'âme de tout ce qui fait le bonheur de l'homme".

04/2017

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Philosophie

Discours sur l'économie politique ; Projet de constitution pour la Corse ; Considérations sur le gouvernement de Pologne

Les principes politiques définis dans Du contrat social ont souvent été dénoncés comme utopiques : les trois textes ici réunis prouvent pourtant que Rousseau n'a jamais cessé d'examiner les moyens nécessaires à leur mise en application. Dans le Discours sur l'économie politique, le Projet de constitution pour la Corse et les Considérations sur le gouvernement de Pologne, il étudie la science du gouvernement - "une science de combinaisons, d'applications et d'exceptions, selon les temps, les lieux et les circonstances" (lettre à Mirabeau du 26 juillet 1767). Tandis que le Discours formule les maximes d'une sage administration, les projets de réforme de la Corse et de la Pologne mettent le modèle du Contrat social à l'épreuve de situations historiques précises. Loin du rêveur irréaliste qu'on a parfois dépeint, Rousseau apparaît ainsi comme un philosophe lucide qui, voulant fonder la politique, a cherché à appliquer à des Etats particuliers les exigences d'une légitimité.

01/2012

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Philosophie

Essai sur l'origine des langues où il est parlé de la mélodie et de l'imitation musicale. Suivi de Lettre sur la musique française et Examen de deux principes avancés par M. Rameau

La pensée esthétique de Rousseau fait de la musique son modèle privilégié et, pour la comprendre, retourne à sa matrice : les langues. Les trois textes proposés ici délimitent leur cible : l'esthétique classique et son représentant illustre, Rameau. Mais au-delà du débat polémique, ils engagent une philosophie tout entière. Parler, chanter y sont analysés en fonction d'enjeux moraux et politiques. Homme du besoin ou homme du désir, harmonie ou mélodie, alphabets ou hiéroglyphes ? Questions de priorité, questions d'origine auxquelles Rousseau s'attelle et dont les réponses dessinent une grande philosophie qui voit dans la musique le prototype d'un langage en deçà des langues et dans la représentation des états d'âme, dans l'accès à l'intimité psychique, la fin que devrait se proposer tout artiste.

01/1993

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 1

Les écrits de Rousseau sur la musique étaient peu accessibles. Ils figurent intégralement dans ce volume, qui contient notamment le Dictionnaire de musique né des articles que commanda Diderot, pour l'Encyclopédie, à celui en qui l'on voyait alors, avant tout, un musicien. Rousseau, il est vrai, tablait sur cette facette de son talent pour se faire une place dans la société. Il comptait sans Rameau qui ne s'est pas privé de dire le mal qu'il pensait des Muses galantes. Terrassé, délesté de son honneur et de ses honoraires, Rousseau a fait de son contempteur l'incarnation d'une musique française lors de la querelle des Bouffons, il s'est employé à montrer que le système ramiste menait à un art de la non-communication. Or, « tout chant qui ne dit rien n'est rien ». La musique est un langage, elle doit être l'art de l'expression vivante. Rousseau fonde sa pensée linguistique et musicale sur la nécessité de réconcilier la plénitude des origines et le savoir. Se profile alors le rêve d'un art régénéré : la poésie parle à l'esprit, la musique sollicite l'oreille, la peinture réjouit les yeux ; la réunion des trois renoue avec les premières fêtes, à l'époque de l'unité de la parole et de la mélodie. C'est à un chef-d'ouvre de la civilisation, l'opéra, que Rousseau confie la mission de provoquer ce retour à l'origine, qui est aussi annulation du temps.

01/1986

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Philosophie

Essai sur l'origine des langues où il est parlé de la mélodie et de l'imitation musicale

" Sitôt qu'un homme fut reconnu par un autre pour un être sentant, pensant et semblable à lui, le désir ou le besoin de lui communiquer ses sentiments et ses pensées lui en fit chercher les moyens. Ces moyens ne peuvent se tirer que des sens, les seuls instruments par lesquels un homme puisse agir sur un autre. Voilà donc l'institution des signes sensibles pour exprimer la pensée. Les inventeurs du langage ne firent pas ce raisonnement, mais l'instinct leur en suggera la conséquence. "

01/1990

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2

Les écrits de Rousseau sur la musique étaient peu accessibles. Ils figurent intégralement dans ce volume, qui contient notamment le Dictionnaire de musique né des articles que commanda Diderot, pour l'Encyclopédie, à celui en qui l'on voyait alors, avant tout, un musicien. Rousseau, il est vrai, tablait sur cette facette de son talent pour se faire une place dans la société. Il comptait sans Rameau qui ne s'est pas privé de dire le mal qu'il pensait des Muses galantes. Terrassé, délesté de son honneur et de ses honoraires, Rousseau a fait de son contempteur l'incarnation d'une musique française lors de la querelle des Bouffons, il s'est employé à montrer que le système ramiste menait à un art de la non-communication. Or, « tout chant qui ne dit rien n'est rien ». La musique est un langage, elle doit être l'art de l'expression vivante. Rousseau fonde sa pensée linguistique et musicale sur la nécessité de réconcilier la plénitude des origines et le savoir. Se profile alors le rêve d'un art régénéré : la poésie parle à l'esprit, la musique sollicite l'oreille, la peinture réjouit les yeux ; la réunion des trois renoue avec les premières fêtes, à l'époque de l'unité de la parole et de la mélodie. C'est à un chef-d'ouvre de la civilisation, l'opéra, que Rousseau confie la mission de provoquer ce retour à l'origine, qui est aussi annulation du temps.

01/1961

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 3

Les écrits de Rousseau sur la musique étaient peu accessibles. Ils figurent intégralement dans ce volume, qui contient notamment le Dictionnaire de musique né des articles que commanda Diderot, pour l'Encyclopédie, à celui en qui l'on voyait alors, avant tout, un musicien. Rousseau, il est vrai, tablait sur cette facette de son talent pour se faire une place dans la société. Il comptait sans Rameau qui ne s'est pas privé de dire le mal qu'il pensait des Muses galantes. Terrassé, délesté de son honneur et de ses honoraires, Rousseau a fait de son contempteur l'incarnation d'une musique française lors de la querelle des Bouffons, il s'est employé à montrer que le système ramiste menait à un art de la non-communication. Or, « tout chant qui ne dit rien n'est rien ». La musique est un langage, elle doit être l'art de l'expression vivante. Rousseau fonde sa pensée linguistique et musicale sur la nécessité de réconcilier la plénitude des origines et le savoir. Se profile alors le rêve d'un art régénéré : la poésie parle à l'esprit, la musique sollicite l'oreille, la peinture réjouit les yeux ; la réunion des trois renoue avec les premières fêtes, à l'époque de l'unité de la parole et de la mélodie. C'est à un chef-d'ouvre de la civilisation, l'opéra, que Rousseau confie la mission de provoquer ce retour à l'origine, qui est aussi annulation du temps.

01/1964

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 4

Les écrits de Rousseau sur la musique étaient peu accessibles. Ils figurent intégralement dans ce volume, qui contient notamment le Dictionnaire de musique né des articles que commanda Diderot, pour l'Encyclopédie, à celui en qui l'on voyait alors, avant tout, un musicien. Rousseau, il est vrai, tablait sur cette facette de son talent pour se faire une place dans la société. Il comptait sans Rameau qui ne s'est pas privé de dire le mal qu'il pensait des Muses galantes. Terrassé, délesté de son honneur et de ses honoraires, Rousseau a fait de son contempteur l'incarnation d'une musique française lors de la querelle des Bouffons, il s'est employé à montrer que le système ramiste menait à un art de la non-communication. Or, « tout chant qui ne dit rien n'est rien ». La musique est un langage, elle doit être l'art de l'expression vivante. Rousseau fonde sa pensée linguistique et musicale sur la nécessité de réconcilier la plénitude des origines et le savoir. Se profile alors le rêve d'un art régénéré : la poésie parle à l'esprit, la musique sollicite l'oreille, la peinture réjouit les yeux ; la réunion des trois renoue avec les premières fêtes, à l'époque de l'unité de la parole et de la mélodie. C'est à un chef-d'ouvre de la civilisation, l'opéra, que Rousseau confie la mission de provoquer ce retour à l'origine, qui est aussi annulation du temps.

01/1969

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Littérature française (poches)

Les rêveries du promeneur solitaire

A l'automne 1776, Rousseau, alors au crépuscule de sa vie, trouve refuge loin du "torrent du monde", dans une bienheureuse solitude magnifiée par la beauté de la nature. Au gré de ses promenades, le philosophe marche à la rencontre de lui-même, dans une introspection lyrique, admirablement sensible : entre souvenirs et méditations, il y embrasse le plaisir de la mémoire et de l'écriture, dans la pure conscience d'exister.

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Littérature française

Rêveries d'un promeneur solitaire

Rêveries d'un promeneur solitaire.

10/2018

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Rousseau

Oeuvres complètes. Tome 11 A, 1758-1759, Emile, Premières versions (manuscrits Favre)

L'édition génétique de ces manuscrits, en large part inédits, éclaire la démarche d'invention littéraire et conceptuelle de Rousseau, en montrant comment il met progressivement en place le double régime théorique et narratif qui structure l'Emile et, page après page, précise sa rédaction.

04/2021

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Rousseau

Sur la religion

" Monseigneur, je suis chrétien, et sincèrement chrétien selon la doctrine de l'Evangile. - J'étais croyant et je l'ai toujours été. " Ces professions de foi tirées de sa Lettre à l'Archevêque de Paris comme de sa Lettre à Franquières ne suffiront pas à épargner à Jean-Jacques Rousseau la suspicion des théologiens protestants aussi bien que des autorités ecclésiastiques catholiques principalement en raison de sa contestation du dogme, de l'utilité de la prière et de sa remise en cause des miracles dans la Profession de foi du Vicaire savoyard comme dans les Lettres de la Montagne. Il n'a pas manqué de se discréditer pour autant aux yeux des philosophes par ses témoignages de sincérité, sinon d'authenticité de sa foi chrétienne. Aussi ses Ecrits sur la religion ne constituent-ils pas un des sujets de prédilection de la volumineuse littérature consacrée à son oeuvre. A contre-courant de la tendance dominante, la présente anthologie se propose de rendre compte des diverses formes d'expression de son sentiment religieux autant que des différentes étapes de sa " réflexion théologique " à l'exemple des principaux volets de son oeuvre : le premier présentant ses prières et opuscules de jeunesse, le second les textes ou extraits de ses principales oeuvres épistolaires, professions de foi et exposés doctrinaux attestant sa foi, le troisième les lettres de conseil et de direction les plus significatives de sa correspondance spirituelle et morale.

05/2021

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Ouvrages généraux

Considérations sur le gouvernement de Pologne et sur sa réformation projettée

Considérations sur le gouvernement de Pologne et sur sa réformation projettée ; par J. J. Rousseau Date de l'édition originale : 1782 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Rousseau

Du contrat social ou Principes du droit politique

Comment se forment les sociétés ? Qu'est-ce qui détermine une organisation sociale juste ? Comment concilier les intérêts de chacun et l'intérêt général ? Rousseau recourt à l'hypothèse d'un état de nature pour tenter de répondre à ces interrogations fondamentales : une société naît toujours d'un pacte social, contracté par tous avec tous, par lequel chacun renonce à sa liberté naturelle pour gagner une liberté civile. Ce contrat social a pour principe fondateur la souveraineté du peuple. Paru en 1762, Du contrat social est un texte essentiel de la philosophie politique ; les questions qu'il soulève résonnent encore aujourd'hui.

02/2023

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Rousseau

Lettres écrites de la Montagne

L'une des rares œuvres de pensée religieuse et politique du Citoyen de Genève qui n'ait pas encore été rééditée en livre de poche, les Lettres écrites de la Montagne méritent à plus d'un titre de figurer dans la collection Poche Suisse. Rédigées entre 1763 et 1764 à Môtiers dans le Val-de-Travers, au cœur des Montagnes neuchâteloises, en réplique aux Lettres écrites de la Campagne (1763) du Procureur Général de la Cité de Calvin, Jean-Robert Tronchin (1710-1793), et portant essentiellement sur la religion de Genève comme sur l'histoire et le régime des institutions politiques genevoises, elles relèvent effectivement au premier chef de l'histoire et de la littérature de la Suisse romande. Mais il est d'autres raisons que cet helvétisme de l'origine et de la matière des Lettres de la Montagne pour offrir cette œuvre aujourd'hui à un plus large public. Ces " Provinciales de la démocratie politique et du libéralisme religieux " (G. Vallette) constituent en effet un modèle de ce que Jean Rousset appelait une " littérature d'action, qui prétend influencer un développement historique ". Avec cette réédition des Lettres écrites de la Montagne, plus qu'un Rousseau suisse, c'est donc un Rousseau profondément impliqué dans une réalité historique, religieuse et politique donnée que nous voudrions présenter. Car Jean-Jacques Rousseau n'est pas un penseur utopiste, un esprit purement spéculatif, un philosophe rationaliste cosmopolite. Tout à l'inverse, sa pensée politique, loin de se mouvoir dans la sphère de l'utopie, procède d'une expérience réelle et est toute tendue vers le réel qu'elle veut transformer à long terme " (M. Launay). Tel est le Rousseau que font apparaître ces neuf Lettres, dont la rigueur de l'argumentation n'a d'égale que la solidité de la documentation théologique et historique. C'est que l'auteur des Lettres de la Montagne entend bien, par-delà son apologie de la Profession de foi du Vicaire Savoyard et sa défense du Contrat Social, influer sur le développement de la religion et des institutions politiques de sa patrie genevoise ; il se pose par là lui-même tout à la fois en réformateur, en historien et en patriote, c'est-à-dire en penseur engagé.

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Botanique

Atlas de botanique élémentaire

De ses promenades philosophiques à ses errances bucoliques, Jean-Jacques Rousseau a toujours témoigné d'une véritable passion pour l'herborisation. Entre 1771 et 1773, il rédige huit lettres élémentaires sur la botanique, adressées à Madame Delessert, à l'usage de sa jeune fille Madelon. Ces lettres, l'une des oeuvres ultimes de sa vie avec les Rêveries du promeneur solitaire, eurent un retentissement européen, au début du XIXe siècle. Véritable invitation à l'observation des fleurs, le projet de Rousseau dépasse la pédagogie. Sous sa plume, la description s'élève au rang d'art, la contemplation au statut de science. Liliacées, crucifères, papilionacées, ombellifères dessinent un herbier poétique.

10/2021

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Littérature française

Les Rêveries du Promeneur Solitaire

Après les "Confessions" et "Rousseau juge de Jean-Jacques", le philosophe rédige entre 1776 et 1778 ces "Rêveries d'un promeneur solitaire" avant de finir ses jours chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ebauchées au jour le jour sur des cartes à jouer avant d'être composées et structurées en dix "promenades" – la dernière restant inachevée –, elles ne furent publiées de façon posthume qu'en 1782, à Genève, par trois amis de l'auteur. Les dix "Rêveries" sont autant d'introspections après un épisode intensément paranoïaque et solitaire de la vie de J.-J. Rousseau. Autobiographiques, elles relatent les principaux moments de son existence sur terre, entre autres son séjour heureux au lac de Bienne, ses travaux botaniques, ses rencontres marquantes, l'abandon de ses enfants, tout en méditant sur des questions philosophiques fondamentales : l'être, la souffrance, la mort, l'amour, le bonheur, la nature, la morale, la religion, la société, la misanthropie,... Pressentant sa mort prochaine, l'auteur du "Contrat social" et de la "Nouvelle Héloïse" y médite sur la vie en se promenant, en herborisant et en contemplant la nature, ne trouvant que dans la rêverie sa seule consolation efficace. Véritable chant intérieur, "Les Rêveries du promeneur solitaire" ont influencé de nombreux grands penseurs et écrivains, de Goethe à Chateaubriand en passant par Victor Hugo, George Sand, Lamartine et tous les poètes romantiques. De toutes les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau, c'est sans doute celle qui reste aujourd'hui la plus proche de nous.

01/2006

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Littérature française

Lettres ecrites de la montagne. .

L'une des rares œuvres de pensée religieuse et politique du Citoyen de Genève qui n'ait pas encore été rééditée en livre de poche, les Lettres écrites de la Montagne méritent à plus d'un titre de figurer dans la collection Poche Suisse. Rédigées entre 1763 et 1764 à Môtiers dans le Val-de-Travers, au cœur des Montagnes neuchâteloises, en réplique aux Lettres écrites de la Campagne (1763) du Procureur Général de la Cité de Calvin, Jean-Robert Tronchin (1710-1793), et portant essentiellement sur la religion de Genève comme sur l'histoire et le régime des institutions politiques genevoises, elles relèvent effectivement au premier chef de l'histoire et de la littérature de la Suisse romande. Mais il est d'autres raisons que cet helvétisme de l'origine et de la matière des Lettres de la Montagne pour offrir cette œuvre aujourd'hui à un plus large public. Ces " Provinciales de la démocratie politique et du libéralisme religieux " (G. Vallette) constituent en effet un modèle de ce que Jean Rousset appelait une " littérature d'action, qui prétend influencer un développement historique ". Avec cette réédition des Lettres écrites de la Montagne, plus qu'un Rousseau suisse, c'est donc un Rousseau profondément impliqué dans une réalité historique, religieuse et politique donnée que nous voudrions présenter. Car Jean-Jacques Rousseau n'est pas un penseur utopiste, un esprit purement spéculatif, un philosophe rationaliste cosmopolite. Tout à l'inverse, sa pensée politique, loin de se mouvoir dans la sphère de l'utopie, procède d'une expérience réelle et est toute tendue vers le réel qu'elle veut transformer à long terme " (M. Launay). Tel est le Rousseau que font apparaître ces neuf Lettres, dont la rigueur de l'argumentation n'a d'égale que la solidité de la documentation théologique et historique. C'est que l'auteur des Lettres de la Montagne entend bien, par-delà son apologie de la Profession de foi du Vicaire Savoyard et sa défense du Contrat Social, influer sur le développement de la religion et des institutions politiques de sa patrie genevoise ; il se pose par là lui-même tout à la fois en réformateur, en historien et en patriote, c'est-à-dire en penseur engagé.

12/2007