Recherche

Stalingrad

Extraits

ActuaLitté

ouvrages généraux

La Wehrmacht. La fin d'un mythe

Une histoire totale de l'armée d'Hitler. De la Wehrmacht, on croyait tout connaître. Vivant sur un mythe formé par Jacques Benoist-Méchin et relayé par des dizaines d'historiens, le public croit en la légende " dorée " de la première armée du monde demeurée invincible, avant de crouler sous le nombre, tout en combattant héroïquement jusqu'au bout sans trop se compromettre avec le nazisme. Si, comme toute légende, celle-ci s'appuie sur une part réelle - le blitzkrieg, la pulvérisation des adversaires successifs jusqu'en décembre 1941, une capacité d'innovation forte, notamment dans les chars et l'aviation -, elle n'en est pas moins largement outrée et souvent mensongère. Pour rétablir " les " vérités, Jean Lopez et son équipe habituelle de rédacteurs nous offrent une histoire globale sans précédent, dont la matrice est forgée d'articles parus dans Guerres & Histoire, augmentés de nombreuses contributions inédites. En deux grandes parties (" La supériorité militaire allemande. Etude d'un mythe " et " Les opérations "), l'ensemble raconte toutes les grandes campagnes et batailles (Dunkerque, batailles d'Angleterre, Barbarossa, Stalingrad, Koursk, Débarquement, Bagration, Market Garden, Ardennes, bataille de Berlin, etc.), mais offre de surcroît de riches chapitres plus analytiques disséquant notamment l'héritage intellectuel et opérationnel depuis Frédéric II, les stratégies en vigueur, les logistiques déployées et la qualité véritable des hommes et du matériel. Des témoignages recueillis auprès des vétérans complètent le propos. Une nouvelle édition de ce futur classique.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

On a sauvé le monde

On a sauvé le monde rassemble cinq passions de l'auteur sous la forme, inédite chez lui, d'un roman d'espionnage : l'Italie, la peinture, la Russie, l'Histoire, les amours contrariées. La trame narrative est simple en apparence : un jeune étranger séjourne à l'Istituto d'Arte de Rome dans les années 1930 pour y poursuivre ses recherches en histoire de l'art sur le peintre Poussin. Il fait sa cour à Giulia Falconieri, jeune aristocrate à la pureté sculpturale, tandis que la sensuelle Wanda, d'origine polonaise, lui fait la cour. Mais chacun triche déjà dans ce triangle amoureux, comme si le travestissement des sentiments n'était que la répétition générale du camouflage des identités. Lorsqu'il fait la connaissance d'Igor, fils d'une famille de Russes blancs ayant fui la terreur stalinienne pour se réfugier dans l'Italie mussolinienne, le narrateur rencontre son destin. Par amour pour ce garçon énigmatique, il va devenir un espion au service du régime communiste. A Moscou, nos deux apprentis-espions apportent les documents qu'ils sont parvenus à subtiliser à Rome. Les mâchoires du piège se referment sur ces idéalistes dont le régime a su faire ses "idiots utiles"... Et pourtant, par une ultime ruse de la raison historique, ces deux garçons qui croyaient trahir l'Occident ont permis son salut, en livrant aux Russes les plans d'un bombardier qui sera à l'origine d'un quadrimoteur qui a sauvé Moscou lors de la première offensive allemande, puis gagné la bataille de Stalingrad, et enfin appuyé la percée jusqu'à Berlin...

01/2014

ActuaLitté

Cinéma

Une vie pour le cinéma

"Il n'y a de grandes oeuvres d'art qu'à l'ombre d'un grand rêve." Jean-Jacques Annaud avait fixé le sien dès l'âge de neuf ans, quand, un peu crânement, il annonçait à sa mère qu'il serait cinéaste ou rien. Objectif atteint. Des films comme La Guerre du feu, L'Ours, Le Nom de la rose, L'Amant, Sept ans au Tibet, Stalingrad, Deux frères, Le Dernier Loup, ont fait rêver des dizaines de millions de spectateurs. Ces projets ont conduit Jean-Jacques Annaud, voyageur infatigable, en Afrique noire, au Maghreb, au Canada, au Vietnam, sur les sommets de la Cordillère des Andes ou encore dans l'immensité des steppes mongoles. Avec sa caméra, il a su célébrer la nature, révéler la poésie sauvage du monde animal, capter le génie des plus grands - de Patrick Dewaere à Sean Connery, de Jude Law à Brad Pitt, de Jean Carmet à José Garcia, en passant par Ed Harris, Rachel Weisz et, dernièrement, Patrick Dempsey. Une vie pour le cinéma revient, à la première personne, sur ce parcours étonnant. On y découvre un gamin rêveur issu d'un milieu modeste, un bourreau de travail, un cinéaste inclassable, un homme d'audace et de passion qui, quels que soient les obstacles, ne s'est jamais perdu de vue. Au travers d'une quantité de personnages et d'anecdotes, il dévoile aussi les exigences, les secrets et les folies de la fabrique du cinéma. En se racontant, Jean-Jacques Annaud écrit un chapitre de l'histoire du septième art.

10/2018

ActuaLitté

Sciences historiques

Bombes larguées. Histoire d'un équipage de bombardier

Joe, le pilote, vient de Caroline du Sud. Bill, le bombardier, d'Idaho, Allan, le navigateur est de l'Indiana, Al, le mitrailleur, du Middle West, Abner le mécanicien est californien. Au total, ils sont neuf jeunes gars, la vingtaine, personnages du livre Bombes larguées - inédit en France - de John Steinbeck. Réunis en 1942 sur une base américaine, ils vont apprendre, comme tant d'autres, à dompter un Boeing B-17 Flight Fortress, monstre volant à bord duquel ils iront bientôt raser l'Allemagne ou atomiser le Japon. Près de 80 000 d'entre eux mourront dans le ciel, un des taux de perte les plus élevés de l'armée américaine. Monter à bord avec ces jeunes aviateurs, témoigner de leur rencontre, de leurs origines et de leur formation, John Steinbeck l'a accepté d'emblée quand Roosevelt lui-même lui a proposé de jouer les propagandistes. "Nous faisions tous partie de l'effort de guerre. Nous avons marché avec lui, nous nous sommes faits ses complices" , témoignera à la fin de sa vie le prix Nobel de littérature. Il a quarante ans en cette année 1942 qui voit enfin la guerre basculer du côté des Alliés, avec les succès militaires obtenus à Midway, Guadalcanal, Stalingrad, bientôt en Afrique du Nord. Steinbeck sillonnera le ciel d'Amérique avec ces jeunes hommes durant plusieurs semaines. 20 000 kilomètres passés dans le ventre de la bête trépidante, accompagné de son photographe, John Swope du magazine Life, qui immortalise le quotidien des aviateurs et dont les superbes photos en noir et blanc illustrent cet ouvrage.

09/2018

ActuaLitté

Album de films

Notre-Dame brûle. Le carnet de bord du film

Le livre du tournage du film événement "Notre-Dame brûle". Jean-Jacques Annaud est le cinéaste des projets hors norme... La Guerre du feu, L'Ours, Le Nom de la rose, L'Amant, Sept ans au Tibet, Stalingrad ou Le Dernier loup ont consacré son statut d'artisan virtuose sur les écrans du monde entier. Pour son nouveau film Notre-Dame brûle, le réalisateur revient poser ses caméras en France et raconte le jour puis la nuit durant lesquels la plus célèbre cathédrale du monde a failli disparaître dans l'enfer d'un brasier qui a stupéfié et bouleversé la planète... Le cinéaste a passé un an à rencontrer toutes celles et tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé au sauvetage de l'édifice. Militaires, pompiers, religieux, politiques ou témoins anonymes : cette masse d'informations donne au film la force d'un thriller haletant, au coeur d'une catastrophe où la réalité dépasse la fiction... Stéphane Boudsocq, journaliste cinéma de RTL, a pu suivre cette aventure dantesque du tout début, (durant l'hiver 2019), à son tournage, (au printemps 2021). Les témoignages, le sentiment, les souvenirs et les anecdotes recueillies en coulisses et sur le plateau de Jean-Jacques Annaud forment un journal de bord unique et exceptionnel rédigé à la première personne sur l'un des films les plus attendus de 2022, à la fois spectaculaire et intime. Un livre enrichi des photos exclusives sur les préparatifs et le tournage de Notre-Dame brûle...

02/2022

ActuaLitté

Militaire

8 novembre 1942. Résistance et débarquement allié en Afrique du Nord : dynamiques historiques, politiques et socio-culturelles

Le débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1942 (opération Torch), qui réussit grâce à la neutralisation des forces de Vichy par l'action de la Résistance française en Afrique du Nord, représente un tournant majeur de la Seconde Guerre mondiale, avec la bataille de Guadalcanal dans le Pacifique et celle de Stalingrad. Près de quatre-vingts ans après, il paraît important de revenir sur cet événement qui reste peu étudié en France. Le débarquement se déroule sur un territoire qui est alors français : l'Algérie est constituée de départements, le Maroc et la Tunisie sont des protectorats. Comme la France métropolitaine, l'Afrique du Nord est prise en tenaille entre collaboration et vichysme d'un côté, et Résistance de l'autre. Des singularités marquent les modes et les formes de résistance en Afrique du Nord, entre autres la diversité politique des acteurs du débarquement du 8 novembre 1942. Si la Résistance et la collaboration ont leurs formes propres sous les colonies, les mémoires sont aussi différentes. Le contexte est essentiel pour les orientations que prendra plus tard le mouvement national algérien. Le but de ces contributions est d'éclairer le déroulement des événements autour du débarquement allié du 8 novembre 1942, afin de mieux en comprendre les développements historiques et politiques ainsi que les représentations socioculturelles et artistiques du moment C'est ainsi que des chercheurs français, anglais, américains et algériens se sont retrouvés aux Invalides à Paris autour de cet événement majeur de la Seconde Guerre mondiale.

04/2021

ActuaLitté

Guerre d'Indochine

Dien Bien Phu. Un coin d'Enfer

Le samedi 8 mai 1954, l'avion de commandement capte le tout dernier message expédié par les Français de Dien Bien Phu : "Sortie manquée stop ne puis plus communiquer avec vous stop et fin." La sortie d'"Isabelle" vient d'échouer et c'est bien la fin. La fin de la guerre d'Indochine et de la puissance coloniale française. Pour la première fois dans l'histoire, une guérilla a défait l'un des grands sur un champ de bataille. La perte de Dien Bien Phu en 1954, dont le siège aura duré 167 jours, aura des conséquences comparables à celles qui suivirent Waterloo, la Marne et Stalingrad. Comment en est-on arrivé à cette situation désespérée à la veille de la conférence de Genève ? Minutieusement, Bernard Fall,après avoir recueilli les témoignages des survivants des deux camps, interrogé les acteurs essentiels de ce drame comme Hô Chi Minh et Giap à Hanoi, et obtenu du ministre français des armées l'autorisation de consulter des documents de première importance encore tenus secrets, reconstitue la bataille. Il décrit l'assaut puis l'asphyxie de Dien Bien Phu par une guerre de tranchée qui rappelle Verdun, et nous conduit dans l'enfer du camp retranché où les blessés sont terrés avec la vermine dans d'obscurs boyaux. Il montre comment les 13 000 hommes de la garnison française, composée à 70 % de légionnaires, de Nord-Africains et de Vietnamiens, s'opposèrent aux 50 000 combattants Vietminh et aux 55 000 requis sans armes - hommes, femmes, vieillards.

03/2024

ActuaLitté

Histoire de France

Les grandes erreurs de la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale a duré près de six années, aussi longues que terribles. Une durée qui s'explique par les formidables moyens que les belligérants déployèrent sur terre, sur mer et dans les cieux - rendant vain d'espérer abattre l'ennemi par une campagne unique -, mais aussi, et pour une large part, par les erreurs commises. Si Hitler ne s'était pas obstiné à gagner la bataille d'Angleterre, si la France, en mai 1940, n'avait pas imprudemment lancé ses forces en Belgique et aux Pays-Bas, si les Anglo-Américains n'avaient pas débarqué en Afrique du Nord... la face de la guerre en eût été changée et sa durée vraisemblablement raccourcie. En traquant les fautes commises par les deux camps, ce livre, sans jamais céder aux vertiges de l'uchronie, vise particulièrement à explorer la rationalité des acteurs. Car les décisions prises par les dirigeants politiques ou les chefs militaires reposaient sur un ensemble de paramètres qu'il importe de décrire, afin de comprendre pourquoi ils menèrent à l'échec. Informations parfois imparfaites, moyens souvent limités, hypothèses par moment fallacieuses : autant de facteurs qui conduisirent, plus d'une fois, au désastre. Malgré les enjeux colossaux d'une guerre où des millions de vies étaient en jeu, l'orgueil, l'obstination, le carriérisme et l'opportunisme pesèrent également lourdement dans la prise de (mauvaises) décisions. Autant de cas de figures célèbres ou méconnus qu'illustrent, de Stalingrad à "Market Garden", de la stratégie navale des Japonais à l'insurrection de Varsovie, vingt contributions proposées par les meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale. Des chapitres courts et enlevés au service d'une lecture novatrice du conflit.

ActuaLitté

Littérature française

Ah vous dirais-je maman !

A l'occasion d'une hospitalisation, Pierre convoque en rêve à son chevet les disparus qu'il a aimés et les ancêtres dont il imagine l'existence. Il évoque le paradis d'une enfance illuminée pendant toute la guerre par l'affection des pensionnaires de l'école que dirige sa mère. Elles deviennent toutes, par les simulacres de mariages qui émaillent leurs jeux, autant d'épouses attentionnées. Elles font de lui "un polygame en culotte courte" car il prend son rôle de petit mari très au sérieux. Les troupes allemandes occupent le rez-de-chaussée de l'école et il les observe du premier étage en compagnie de ses épouses. C'est de là que part le peloton d'exécution qui va fusiller Guy Môquet, dans une carrière où les pensionnaires avaient l'habitude d'aller en promenade le jeudi et le dimanche. Ce drame et la déportation de compatriotes d'origine juive, dont celle de la famille de son copain David, attisent les mouvements de résistance dans toute la région. Il s'apitoie malgré lui sur les malheurs de l'officier allemand échappé de l'enfer de Stalingrad, dont la famille entière a disparue dans le grand bombardement de Coblence. Cet officier musicien l'aide à répéter à distance, au piano, les fameuses variations de Mozart qui constituent le titre du livre. Sa Maman meurt un mois et demi avant le retour de captivité de son Papa, objet d'une longue attente, de 1940 à 1945. Un reste de fièvre le fait délirer, avant de quitter l'hôpital, guéri de sa maladie mais pas encore délivré de son passé.

10/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Katyn. De l'utilité des massacres Tome 1

La vérité sur le massacre de plusieurs milliers d'officiers polonais dans les bois de Katyn par le NKVD sur ordre de Staline au printemps 1940 - dont l'Allemagne nazie avait retardé la divulgation pour tenter de diviser le camp allié en avril 1943 après sa défaite à Stalingrad - sera bientôt recouverte par près d'un demi-siècle de désinformation. Celle-ci vise non seulement à nier la responsabilité soviétique mais aussi la collaboration du NKVD avec la Gestapo d'août 39 à juin 41. Comme à faire taire les témoignages des prisonniers polonais libérés du goulag en juillet 1941 sur le système des camps en URSS. Utilisant de nombreuses ressources, l'ouvrage montre avec rigueur comment cette désinformation se noue au tournant de la guerre, dans le jeu complexe des relations internationales pour la réorganisation du monde après la Libération. Il montre comment le silence complice des démocraties - qui résonne étrangement avec celui qu'elles observent sur la Shoah alors en cours en Pologne - entérine le mensonge sur lequel des régimes communistes vont pouvoir être imposés en Europe centrale après 1945. Il montre également comment le dévoilement progressif de la vérité participe à la chute du mur de Berlin puis de l'URSS, et les rôles contrastés qu'y jouent Mikhaïl Gorbatchev et Boris Eltsine. Il situe enfin le crime de Katyn dans le contexte des crimes de masse perpétrés par le régime soviétique depuis octobre 1917, ce qui met en cause la responsabilité du communisme qui, comme mouvement politique international, excède celle de la seule Fédération de Russie, héritière de l'URSS.

05/2010

ActuaLitté

Littérature française

Vacance

Quatre dates, de 1943 à 2014, comme quatre signets dans le roman national. Deux femmes qui traversent le Haut-Jura à pied, un gamin qui se libère grâce à l'école, un autre qui échappe à une maladie aussi cruelle qu'inconnue, des braves gens qui partent en vacances : quatre histoires simples, mais qui se déroulent à des moments de bascule de l'histoire de France : la bataille de Stalingrad, la fin de la guerre d'Algérie, le début de la crise économique, la fin des illusions de la gauche au pouvoir. Et toujours les mêmes questions : que savons-nous de nous et des autres, comment survivre dans cette violence qui nous hante, dans celle que nous inflige ce monde absurde ? Pour commencer, se souvenir des belles choses : la marche qui porte nos corps vers de nouveaux ailleurs, l'espoir qui toujours porte nos âmes. Les petits soldats de l'enfance, le rire des femmes sur le chemin, le plaisir de faire la route ensemble. Et par dessus tout, Homère, qui nous chante le destin de l'homme et sait nous le rendre supportable. Des histoires qui se répondent, s'entrelacent ou s'ignorent, et qui finissent par nous dire, à petits pas, ce que nous sommes : c'est bien d'une odyssée moderne qu'il s'agit ici. Poète, éditeur, Jean-Michel Platier a écrit ces quatre textes dans l'urgence, par besoin. Puis il s'est rendu compte qu'assemblés, ils formaient une histoire. La sienne, peut-être. Assurément, la nôtre. Jean-Michel Platier a fondé en 1995 les éditions Bérénice, où il a publié de très nombreux poètes contemporains. Vacance est son premier roman.

02/2018

ActuaLitté

Histoire des femmes

Femmes combattantes. 7 héroïnes de notre Histoire

A travers sept portraits de femmes engagées, de la Seconde Guerre mondiale à aujourd'hui, héroïnes méconnues et exemplaires, c'est toute la force du courage au féminin qui s'impose à nous dans ce formidable hommage que Marie-Laure Buisson, elle-même réserviste dans l'armée, leur rend. Pourquoi Noor, princesse indienne, s'est-elle engagée en 1940 dans les services d'espionnage britanniques plutôt que d'attendre à Londres que la guerre se termine ? Quel appel Susan Travers a-t-elle entendu pour quitter sa luxueuse vie d'aristocrate et suivre les troupes du général de Gaulle à Bir Hakeim ? Pourquoi l'infirmière Geneviève de Galard a-t-elle choisi de partager les souffrances des blessés dans l'enfer de Diên Biên Phu, jusqu'à refuser d'être libérée avant eux ? Quelle passion a animé Lily qui, à moins de vingt ans, a défié les aviateurs d'Hitler au-dessus de Stalingrad, ou la poétesse Hannah qui a fui la Hongrie antisémite pour y revenir en agent secret britannique au moment même où les nazis vont envahir son pays ? Plus près de nous, pourquoi Jihane la Kurde a-t-elle renoncé à sa vie de femme pour combattre les monstres de Daesh, sachant sa tête mise à prix ? Quel déclic a poussé Cassiopée, une jeune étudiante de moins de trente ans, à s'engager dans l'armée française et devenir espionne dans le cadre de l'opération Barkhane au Mali, sillonnant les terres djihadistes au mépris de tous les dangers ? A travers ces sept portraits de femmes engagées, héroïnes exemplaires, c'est toute la force du courage au féminin qui s'impose dans ce formidable hommage.

02/2022

ActuaLitté

Ouvrages généraux

L'été noir de 42

Avec L'Eté noir de 42 s'achève la publication des Carnets du célèbre journaliste britannique Alexander Werth. Il y raconte son périlleux périple en bateau entre l'Ecosse et Mourmansk, le voyage en train aux côtés des Soviétiques jusqu'à Moscou et décrit son expérience de correspondant de guerre durant les mois les plus tragiques du conflit sur le front de l'Est. Consigné dans la capitale, sans information fiable, Alexander Werth se livre à une analyse serrée de la presse quotidienne, des actualités filmées projetées au cinéma, des chroniques et autres " écrits patriotiques " publiés par les écrivains les plus populaires qu'il côtoie quotidiennement. Il scrute les métamorphoses de la propagande, le retour aux valeurs traditionnelles dans l'armée, mais aussi, à la moindre occasion, le vécu et le moral des Moscovites durant les semaines critiques qui suivent la chute de Rostov-sur-le-Don. Mais L'Eté noir de 42 est aussi une réflexion sur le métier de journaliste en " conditions extrêmes " . Malgré les limitations imposées à ses déplacements, strictement encadrés par les officiels soviétiques qui organisent des " sorties " dans tel kolkhoze ou camp-modèle de prisonniers allemands, Alexander Werth glane des impressions, loin des discours officiels. Nous connaissons aujourd'hui la " fin de l'histoire " : la victoire de l'Armée rouge à Stalingrad. Mais durant le terrible été 42, qui marque l'apogée de l'avancée des forces de l'Axe, qui pouvait prédire ce qui allait se passer ? Le témoignage d'Alexander Werth se fait dès lors journal de l'attente. Attente du désastre, non plus à l'échelle d'un pays, mais d'un continent.

04/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

La véritable histoire de l'Orchestre rouge

L'histoire de l'Orchestre rouge est la plus célèbre de toutes les affaires d'espionnage de la Seconde Guerre mondiale. Difficile de compter les films, les livres et les articles qui lui ont été consacrés. Aidé par un bataillon de héros anonymes et abrité derrière des sociétés-écran, son grand chef, Léopold Trepper, parvint à rassembler une masse d'informations nouvelles sur la machine de guerre nazie ! Et si Staline refusa de le croire lorsqu'il lui annonça, en juin 1941, l'imminence de l'invasion de l'URSS, Trepper rendit possible sa victoire lors de la bataille de Stalingrad. La vérité des faits est beaucoup moins séduisante. Les officiers du service de renseignement militaire soviétique (GRU) déployés en France et en Belgique n'ont guère été efficaces et leur grand chef s'est conduit en dilettante. Arrêté par le Sonderkommando Rote Kapelle constitué pour lutter contre eux, Trepper livra de lui-même les hommes et les femmes de son réseau. Il affirma plus tard avoir berné les Allemands (son célèbre "Grand Jeu") et avoir tout fait pour les sauver, mais c'est là pure invention. Embourbé dans sa collaboration avec les Allemands, il leur permit de pénétrer le coeur du dispositif clandestin du PCF Si près que le Sonderkommando faillit arrêter Jacques Duclos et décapiter la résistance communiste. Au-delà de sa relecture sans concession de quelques épisodes clés de la Seconde Guerre mondiale, l'auteur propose une réflexion sur la mémoire de cette épopée sanglante, qui ne laissa aucune place à ses véritables héros et glorifia l'imposteur. Il s'interroge sur la capacité de la société à se satisfaire d'une légende et à accepter naïvement le mensonge en tant que fragment d'histoire.

05/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

Aux côtés de Goebbels. Journal de son "secrétaire"

Ce Journal porte sur les années 1941-45, avec une quasi-interruption en 1942, où Rudolf Semmler sert comme correspondant de guerre auprès de la VIe armée : Joseph Goebbels l'a fait évacuer de Stalingrad en décembre 1942. Ces notes sont d'un intérêt majeur, car elles n'ont pu être retouchées après-guerre. Son témoignage sur les pensées et les dires du ministre sont d'une importance extrême pour mieux comprendre ces années de guerre. Semmler nous livre un catalogue des amis et ennemis de Goebbels au sein des autorités du Reich ; il nous fait un portrait assez fidèle de son patron : hyperactif voire survolté, frugal, généralement courtois, mais parfois caustique, respectant à la lettre les consignes de restrictions alimentaires, pratiquant l'autocritique, fourmillant d'idées... Dès l'été de 1941, Goebbels est conscient de l'énormité de la tâche qui attend la Wehrmacht et souhaiterait préparer le Volk (Nation, avec une connotation raciale) germanique aux années de guerre à venir. Il estime que le Führer "dorlote trop le peuple allemand" (28 juin 1941) : il est de fait que l'économie de guerre ne débutera réellement qu'au premier trimestre de 1943... soit beaucoup trop tard ! C'est dès la mi-décembre 1942 que Goebbels veut lancer la guerre totale : "La guerre ne sera gagnée que par le peuple qui fournira le plus gros effort"... A compter de l'été de 1943, il est le seul ministre à visiter les cités allemandes dévastées par les bombardements terroristes des Alliés occidentaux. Ce livre fourmille de détails intéressants sur le fonctionnement du IIIe Reich en guerre et sur les occasions politiques manquées. Il est étonnant qu'il ait été aussi peu utilisé par les "grands historiens" !

04/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire du monde de la Révolution française à nos jours en 212 épisodes. Les clés de l'histoire contemporaine

Un événement par an, choisi dans l'histoire mondiale, qu'il appartienne au domaine politique, économique, militaire, technique, ou qu'il soit un " fait " de civilisation. La Révolution française de 1789, Trafalgar ou Austerlitz, la guerre de Sécession, le krach de 1929 ou celui de 1987, la bataille de Stalingrad, la fondation du Marché commun, la conquête de l'espace, la catastrophe de Tchernobyl ou la grande peur du Sida, la guerre du Golfe et les attentats du 11 septembre 2001 à New York font partie de l'Histoire. Ils doivent être racontés, analysés dans leurs origines et leurs implications si l'on veut comprendre comment fonctionne l'histoire contemporaine. Les événements choisis sont autant de clés qui permettent ainsi de saisir ce qui s'est passé d'essentiel, et pourquoi et comment, depuis 1789, cette grande fracture de l'histoire nationale, européenne et donc mondiale. Chaque événement est, par son importance même, exemplaire. Si on le démonte, si au-delà du récit concret de la manière dont il s'est déroulé, on dégage les principaux ressorts qui ont été à l'œuvre, alors on peut, à partir de chacun de ces événements, établir un modèle qui doit servir à comprendre d'autres situations. Ce livre peut donc se lire comme une histoire du monde contemporain depuis 1789, à travers les moments clés, les événements majeurs, les " tournants ". Il est aussi un dictionnaire chronologique raisonné des deux derniers siècles et une chronique, année après année, des années les plus riches de l'histoire mondiale dont nous sommes issus. Mais il peut aussi être lu comme un traité de science politique et historique établi à partir de l'étude de cas significatifs de l'histoire contemporaine, qui fournissent des clés pour la compréhension de cette période. M. G.

11/2001

ActuaLitté

ouvrages généraux

La cavale des collabos

Trois quarts de siècle après son naufrage, la Collaboration continue de faire l'objet d'articles, d'ouvrages et de films. Mais la fuite des collaborateurs après-guerre constitue un angle mort de la recherche historique. Quelles ont été les attitudes des hommes de Vichy à partir du grand tournant de la guerre, en février 1943, après la bataille de Stalingrad, quand les plus lucides ont compris que le Reich ne pouvait plus l'emporter, et surtout en juin 1944, après le débarquement de Normandie ? Quelle trace ont-ils laissé dans la mémoire collective ? Le 20 juin 1944, la fin du régime de Vichy et le départ du Maréchal Pétain, puis la Libération de Paris le 25 août, marquent la fin d'un monde et donnent le signal de la dispersion pour ceux qui vont devenir les "maudits" de l'après-guerre. Nombre d'entre eux choisiront la fuite et la clandestinité pour échapper à l'épuration, en attendant des jours meilleurs... D'abord en Allemagne, et ce jusqu'à la fin du conflit, dans une véritable ruée vers l'est direction Sigmaringen, Ulm, Mainau, Mengen. Après-guerre, l'histoire de cette "grande évasion" suivra d'autres itinéraires : en Italie, via les réseaux du Vatican, en Suisse, théoriquement neutre mais véritable plaque tournante du fascisme européen, en Argentine ou au Canada. François Broche dresse ici le tableau chaotique et sanglant de cette France de Vichy après Vichy, de ces destins individuels dont beaucoup ont finalement abandonné les ambitions du fascisme français, quand d'autres tentèrent sans relâche de les faire revivre. Grand historien français, spécialiste de l'armée française sous l'Occupation, de la France Libre et de la collaboration, François Broche a notamment publié Le Bataillon des guitaristes (Fayard, 1971), Histoire de la collaboration (avec Jean-François Muracciole, Tallandier, 2017) et La Cathédrale des sables (Belin, 2019).

10/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Journal politique 1937-1943. Coffret 2 tomes

Gendre (il est marié avec sa fille chérie Edda) et favori de Mussollini, Galezzo Ciano a été son ministre des Affaires étrangères de juin 1936 à janvier 1943. A ce titre, il a joué un rôle déterminant dans le rapprochement avec l'Allemagne nazie (l'Axe Rome-Berlin) avant de s'en mordre les doigts. L'invasion de la Tchécoslovaque par le IIIe Reich au printemps 1939, en violation des accords de Munich signés quelques mois auparavant, lui ouvre les yeux sur la violence d'Hitler et le caractère unilatéral d'une alliance qui va précipiter l'Italie dans la guerre et Mussollini à sa perte. Dès lors, il va faire ce qu'il peut pour s'en détacher… en vain. Devenu la bête noire des nazis, il est “remercié” par Mussollini juste après Stalingrad. Cheville ouvrière du renversement du Duce en juillet 1943, Ciano est remis par les nazis à la République de Salò, qui l'exécute après une parodie de procès en janvier 1944. En dépit des supplications de sa fille, Mussollini a laissé faire. Ciano est mort mais ses notes quotidiennes, prises au jour le jour, sont sauvées miraculeuseument. Voici leur première édition intégrale en français. Ciano y raconte les événements et y dépeint les hommes d'une plume de maître ; non seulement Mussollini sur lequel son témoignage est incomparable mais aussi sur les hiérarques du fascisme -dévorés par leurs rivalités - et ses interlocuteurs nazis à commencer par Hitler - qu'il redoute - Ribbentropp qu'il hait - sans oublier Goering qu'il méprise. Défilent aussi Goebbels, Goering ; Pétain et Laval ; Franco et Horthy ; le cruel Ante Pavelic… Un témoignage sincère et terrible qui évoque “les damnés” de Visconti ; une des meilleures sources sur la descente aux enfers du fascisme ; doté d'un appareil critique de premier ordre et d'une présentation substantielle de Maurizio Serra.

04/2015

ActuaLitté

ouvrages généraux

La chute de Berlin

Avec son magistral Stalingrad, rapidement devenu un best-seller mondial, Antony Beevor avait réussi à donner toute son ampleur tragique à l'une des plus terribles batailles de l'histoire de l'humanité. Le récit de la chute de Berlin, qui consacre, en 1945, l'effondrement du Troisième Reich et du rêve hitlérien de domination mondiale, était, comme il le souligne dans sa préface, la suite logique de cet ouvrage, en même temps que l'évocation d'un drame humain à peu près sans précédent. C'est, en effet, avec une terrible soif de vengeance, après les exactions commises par les Allemands en Russie, que l'Armée rouge atteint les frontières du Reich puis s'approche inexorablement de Berlin, devenu pour elle "l'antre de la bête fasciste" . Et cette vengeance sera effroyable : villes et villages anéantis, civils écrasés par les chenilles des chars, viols et meurtres en série, pillage systématique. Des centaines de milliers de femmes et d'enfants vont périr, souvent de faim ou de froid, et plus de sept millions de personnes s'enfuiront vers l'ouest pour tenter d'échapper à la mort et à la terreur. Mais, en même temps qu'il est assailli par un ennemi à l'incroyable férocité - encore que quelques traits d'humanité viennent parfois éclairer une fresque digne de Goya -, le peuple allemand est souvent sacrifié par des gouvernants que l'orgueil et le fanatisme conduisent à l'aberration la plus meurtrière. S'appuyant sur des archives souvent inédites, Antony Beevor nous livre non seulement un document historique capital, mais aussi un grand récit tragique et poignant, où l'on voit se déchaîner, portées à leur paroxysme, toutes les passions humaines, où l'orgueil rejoint la folie, la ruse côtoie la bêtise, l'héroïsme cohabite avec la peur, l'abnégation avec la cruauté.

10/2022

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Carnets de guerre

La "Grande Guerre patriotique" , celle qui débuta en 1941 par une déroute dans la confusion et l'incrédulité et se termina, après quatre ans de sacrifices inouïs, avec le drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau flottant sur le toit du Reichstag, Vassili Grossman l'a vue de près. Correspondant de guerre pour Krasnaïa Zvezda, le quotidien officiel de l'Armée rouge, du début à la fin de ce conflit, il a été sur tous les fronts : la défense de Moscou, Stalingrad, bien sûr - expérience qui lui inspira son inoubliable roman Vie et Destin -, l'Ukraine, la Biélorussie, la libération des camps de la mort en Pologne, l'entrée dans Varsovie réduite au silence après l'insurrection, la chute de Berlin. Il a couché sur le papier ce qu'il appelle "la vérité impitoyable de la guerre" , constituée d'anecdotes, de détails révélateurs, de propos, de gestes ou de comportements saisis sur le vif avec un regard empreint d'une profonde humanité dans cette négation de l'humanité que fut la guerre sur le front russe. Ses carnets, par leur liberté de ton et leur préférence marquée pour la vérité profonde des hommes plutôt que pour les vérités officielles, différaient sensiblement de ses dépêches publiées dans L'Etoile rouge et auraient pu valoir de gros ennuis à Grossman s'ils avaient été découverts. Aujourd'hui, l'historien Antony Beevor les sauve de l'oubli en nous en proposant des morceaux choisis reliés entre eux par des indications précieuses sur le déroulement de la guerre, le contexte politique et le cheminement personnel de Grossman, ex-communiste désenchanté, juif athée, et avant tout écrivain, c'est-à-dire chroniqueur à la fois lucide et complice de la condition humaine à une époque qui ne voulait voir que des héros et des traîtres.

02/2023

ActuaLitté

Policiers historiques

Topographie de la terreur

Gerhard Lenz, commissaire à la KriPo à Berlin, doit enquêter sur une série d'assassinats dont les mises en scène semblent ritualisées. Une investigation qui le conduira dans le dédale des administrations du Reich et lui fera découvrir l'ampleur du programme d'euthanasie de masse gardé secret par les autorités... Un commissaire du Reich se dresse face à l'hydre nazie Berlin 1943. Après la défaite de Stalingrad, le régime nazi a décrété la guerre totale et s'est engagé dans une logique de répression sans bornes. Dans cette atmosphère délétère, Gerhard Lenz, commissaire à la Kriminal Polizei, ne doit son maintien au sein de la " Kripo " qu'à ses distinctions obtenues lors de la Première Guerre mondiale et à ses états de service d'avant l'avènement du nazisme. Mais, de fragile, sa position devient intenable quand Flora, la jeune Juive qu'il aime, lui annonce qu'elle attend un enfant de lui. Occupé à assurer la clandestinité de la jeune femme, il est amené à enquêter sur l'assassinat d'un psychiatre membre du NSDAP retrouvé chez lui dans une mise en scène ritualisée. Ce sera l'occasion pour lui de découvrir l'ampleur du programme d'euthanasie de masse gardé secret par les autorités et de mettre à l'épreuve son courage dont jusqu'alors il se considérait dépourvu face au nazisme. Car, au fil de cette enquête qui le conduira dans le dédale des administrations de la mort et sur les traces des clandestins survivant encore à Berlin, il finira par éprouver de la sympathie pour l'assassin, une faiblesse qui pourrait causer sa propre perte. Surtout après la découverte d'un deuxième assassinat, manifestement perpétré par le même auteur. S'engage alors une course contre la montre qui pourrait non seulement lui coûter la vie, mais également celle de ceux qu'il aime.

01/2023

ActuaLitté

Histoire de France

La grande histoire des Français sous l'Occupation. Volume 5, Les passions et les haines

Dans Les Passions et les haines Henri Amouroux aborde les événements les plus tragiques des quatre années de l'occupation allemande. Il dévoile les passions antisémites qui conduisirent aux rafles de juillet et d'août 1942 en zone occupée et au départ d'hommes, de femmes et d'enfants depuis Drancy en direction du camp d'extermination d'Auschwitz. Les témoignages donnés dans ce livre sont bouleversants. La France était-elle pour autant un pays foncièrement antisémite ? La question mérite d'être posée ! Si l'on considère que la France légitime est celle de la République, la réponse est non ! En ces temps troublés, et si fragile que cela fut, cette France était incarnée par de Gaulle. Il existait bien un antisémitisme culturel dans certains milieux intellectuels d'avant-guerre ainsi qu'un antisémitisme religieux traditionnel. Ce qu'il y avait de nouveau avec l'Etat français et la mise en place du Statut des Juifs, c'est que l'antisémitisme devenait légal du fait de son institutionnalisation. Il était désormais possible de s'approprier les biens d'autrui en toute légalité du simple fait que ces biens étaient juifs, à l'instar de ce qui s'était passé dans les années trente en Allemagne. La défaite de 40 a renforcé momentanément un sentiment antisémite auprès d'une population en manque de repères et à la recherche de responsables. L'infamie qu'a représentée le Statut des Juifs fut dénoncée par les instances religieuses, catholiques et protestantes, qui rappelèrent que de telles idées étaient incompatibles avec la foi chrétienne. Année sombre, 1942 s'achèvera par l'espoir offert par le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord le 8 novembre, mais aussi sur les tristesses de l'invasion de la zone libre, puis sur le sabordage de la flotte française à Toulon, flotte qui échappera aux Allemands, mais dont on se demandera toujours si — par une décision rapide — elle n'aurait pas pu rejoindre les Alliés. La fin de l'année 1942 et le début de l'année 1943 vont constituer un tournant dans le conflit mondial, notamment pour l'Allemagne qui subira un grave revers à Stalingrad qui mettra le mythe de l'invincibilité de la Wehrmacht à mal.

07/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Le jour J et la bataille de Normandie

Encore un livre sur le Débarquement et la bataille de Normandie penseront certains. Il est vrai que la production en la matière est impressionnante, mêlant les récits de la libération des plus humbles communes aux synthèses les plus ambitieuses. Est-on sûr cependant de tout savoir sur cet événement capital de la seconde guerre mondiale ? S'appuyant sur les acquis récents de la recherche historique, Le Jour J et la Bataille de Normandie remet en cause bien des idées reçues et des légendes tenaces sur un sujet qu'on aurait tort de croire épuisé. Sait-on, par exemple, que le système de décryptage " Ultra " a permis aux Alliés de lire à livre ouvert dans les intentions des Allemands pendant toute la durée de la bataille et d'en tirer parti ? Sait-on que les Américains n'ont jamais eu, contrairement aux affirmations gaullistes, l'intention d'instaurer un gouvernement militaire en France, l'AMGOT ? Sait-on que le rôle des chasseurs-bombardiers alliés, présentés comme de redoutables " tueurs de chars ", est largement surfait ? Sait-on, pèle-mêle, que les pertes alliées le Jour J ont été sous-évaluées ; qu'il n'y a pas eu de Stalingrad en Normandie ; que deux parachutistes sont tombés sur l'église de Sainte-Mère-Eglise... et non un seul ; que le commando Kieffer n'a pas véritablement enlevé le casino de Ouistreham, comme on le voit dans une scène fameuse du Jour le plus long, film truffé d'inexactitudes gênantes pour la mémoire. Bien des innovations techniques, montées en épingle pour la plus grande gloire des Alliés, n'ont pas joué le rôle qu'on leur prête ordinairement. Les fameux " coupe-haies " du sergent Culin n'ont été que médiocrement utiles au succès de l'opération Cobra. Le pipe-line sous-marin PLUTO entre l'Angleterre et Cherbourg a été un fiasco total. Le port artificiel d'Arromanches, incontestable merveille technologique, n'a cependant tenu qu'une place assez modeste dans le ravitaillement des Alliés. Oui, il était nécessaire de proposer une nouvelle lecture, dépoussiérée, du Débarquement et de la bataille de Normandie.

ActuaLitté

Généralités

Ce que mon père n'a pas dit. Un passé russe

L'historien Mark Mazower éclaire les tragédies et les luttes du XXe siècle au miroir des engagements et des rêves d'une famille juive marquée par l'exil - la sienne. C'est au fil de discussions avec son père, fils d'émigrés russes installés à Londres au tournant du XXe siècle afin d'échapper à la guerre civile et à la terreur, que l'historien entrevoit le passé complexe de sa famille, au-delà de la vie apparemment sans histoire de ses parents. Au centre de son récit, on trouve le personnage de Max, son grand-père, homme taciturne qui cache sous son air guindé et ses silences un passé d'agitateur révolutionnaire dans la Russie tsariste, qui lui valut exil forcé, emprisonnement, déportation en Sibérie... Lui et sa femme, Frouma Toumarkine, dont l'histoire familiale eut également son lot de drames, trouvèrent au coeur de la capitale britannique un port d'attache où construire pour leurs enfants une nouvelle vie, loin des malheurs traversés. Retraçant la trajectoire des lignées Mazower et Toumarkine à partir de la fin du XIXe siècle - ce qui donne lieu à une série de portraits de personnages hauts en couleur -, Mark Mazower fait revivre un monde révolutionnaire à la fois socialiste, humaniste et internationaliste. On y croise la route de Lénine, d'Emma Goldman et de Litvinov, en naviguant de Moscou à la Sibérie, de Vilnius à Stalingrad, Londres et Paris. Ceux qu'on a parfois appelés les " perdants de l'histoire " ont souvent plus à nous apprendre que les " vainqueurs ". Traduit de l'anglais par Alexandre Pateau " Mark Mazower est un grand historien et un écrivain subtil. " Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature Mark Mazower enseigne à Columbia University à New York. Spécialiste de l'histoire de la Grèce et des Etats des Balkans à l'époque moderne aussi bien que de l'histoire de l'occupation allemande en Europe et des idéologies au xxe siècle, il compte parmi les historiens les plus renommés de l'Europe au XXe siècle. Il est notamment l'auteur de Dans la Grèce d'Hitler (Belles Lettres, 2002 ; " Tempus ", 2012) et du Continent des ténèbres. Une histoire de l'Europe au xxe siècle (Complexe, 2005 ; " Points Histoire " 2021).

10/2021

ActuaLitté

Policiers

La tristesse du samouraï

Comme souvent au début des histoires il y a une femme sur un quai de gare au petit matin. Mise élégante, talons hauts, gants de cuir, elle dénote parmi des passagers apeurés qui n’osent croire que la guerre est finie. Isabel fait partie du clan des vainqueurs et n’a rien à redouter de ces phalangistes arrogants qui arpentent la gare de Mérida en ce rude hiver 1941. Elle presse la main de son plus jeune fils et écrit à l’aîné, qu’elle s’apprête à abandonner, les raisons de sa fuite. Le train de 4 heures en direction de Lisbonne partira sans elle. L’enfant rentrera seul chez son père, appâté par le sabre de samouraï de ses rêves qu’un homme vient de lui promettre. Isabel disparaît pour toujours. Quarante ans plus tard une autre femme a commis un meurtre et doit comparaître devant la justice des hommes mais pour cette brillante avocate, cela n’a guère d’importance. Elle est atteinte d’une tumeur cérébrale et c’est à sa mémoire qu’elle doit des comptes. Au cours d’un procès mémorable, quelque temps auparavant, elle a réussi à faire condamner un policier véreux, ouvrant sans le savoir la boîte de Pandore. Elle a été manipulée en raison d’une tragédie ancienne dont elle ignore tout. Les rejetons d’une famille maudite cherchent à lui faire payer quatre décennies de vengeance et de haine. Des premières années de l’après-guerre à la tentative de coup d’état de février 1981, après un détour par les steppes de Stalingrad, la saga familiale est lourde de complots, d’enlèvements, de trahisons. Sous un léger vernis de démocrates, les ex-phalangistes continuent de tirer les ficelles. Les personnages et les situations se répondent, marquant trois générations au fer rouge. Les carences affectives ont transformé les enfants en psychopathes, les victimes en bourreaux, le code d’honneur des samouraïs en un effroyable massacre. Et quelqu’un doit laver le péché originel. La Tristesse du samouraï est un étonnant roman policier qui se joue à merveille de l’opacité d’un contexte historique et un intense thriller psychologique qui mène les personnages aux limites de leurs forces pour sauver l’honneur de la lignée. Enorme succès en Espagne, il est en cours de traduction dans plusieurs langues.

01/2012

ActuaLitté

Généralités

Le roman des damnés. Ces nazis au service des vainqueurs après 1945

Tout a été dit sur les complices d'Hitler jugés à Nuremberg (Göring...), rattrapés dans leur fuite (Eichmann, Barbie...) ou morts dans la clandestinité (Mengele). Mais on ne s'est guère intéressé à ceux qui, non content d'avoir échappé à la corde, ont entamé, à l'ombre des vainqueurs, une seconde carrière d'envergure. La plus spectaculaire est celle de Kurt-Georg Kiesinger, devenu chancelier de la République fédérale d'Allemagne de 1966 à 1969 après avoir été surnommé, entre 1940 et 1945, le " Goebbels de l'étranger ". Et les plus honteuses celles de Reinhard Gehlen, Adolf Heusinger et Ernst Achenbach. Le premier prit la tête, en 1956, des services secrets ouest-allemands et le second, de 1960 à 1964, du comité militaire de l'Otan. Sous les ordres d'Hitler, ils avaient pourtant planifié l'invasion de la Russie et son cortège de massacres. Quant au troisième, il fut le principal collecteur de fonds du NSDAP avant d'organiser le pillage de l'économie française, ce qui ne l'empêcha nullement de devenir président de la Commission des Affaires étrangères du Bundestag... puis candidat de l'Allemagne à la Commission de Bruxelles en 1970 ! A leurs côtés, voici le SS Walter Schellenberg, principal collaborateur d'Heydrich puis d'Himmler, cité à Nuremberg comme simple ''témoin'', alors qu'il jeta les bases de la Shoah par balles en Union soviétique ; Friedrich Paulus, le vaincu de Stalingrad, devenu un ardent propagandiste soviétique... ; Rudolf Diels, le premier chef de la Gestapo (1933-34), qui se transforma en chasseur de communistes pour le compte de l'armée américaine. Voici encore Albert Speer et Wernher von Braun, deux assassins aux mains propres qui ne réussirent respectivement comme ministre de l'armement d'Hitler et concepteur des premiers missiles balistiques de l'histoire, que grâce aux dizaines de milliers d'esclaves sacrifiés dans les usines du Reich ; et aussi " le sorcier " Hjalmar Schacht, qui mobilisa l'industrie et la finance en faveur du IIIe Reich avant de se reconvertir en conférencier international... Sans oublier Otto Skorzeny, le ''James Bond du Führer'', qu'on retrouve dans tous les coups tordus de l'Après-guerre, au service de la CIA comme du Mossad ! Et voici l'exception qui confirme la règle : Hanna Reitsch, héroïne de l'aviation, dont l'erreur fatale fut de croire en Hitler et de mettre son prestige de pilote d'essai au service d'un régime criminel. Continuant, jusqu'en 1977, à battre records sur records, elle osa regarder en face les horreurs qu'elle avait provoquée. Une galerie passionnante de portraits portée par un rare sens du récit.

05/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les hirondelles de Montecassino

Surnommée "la Stalingrad italienne", la bataille de Montecassino a été l'une des plus féroces de tous les temps. C'est autour de cette abbaye médiévale tenue par l'armée allemande que moururent plus de cinquante mille hommes au cours de quatre batailles, de février à mai 1944. Les Alliés devaient enfoncer la ligne Gustav pour arriver à Rome. Et ils le firent avec toute leur puissance de feu, sans épargner personne - civils, maisons, animaux. S'ensuivit une flambée de viols, qui firent environ trois mille victimes, et dont a témoigné en 1957 le roman La ciociara, d'Alberto Moravia. Le choix du sujet n'est pas sans rapport avec les origines de l'auteur : en effet, c'est à Montecassino que se déroula l'épopée de l'armée polonaise sous les ordres du général Anders, une armée qui, malgré de lourdes pertes mais animée par une volonté farouche, parvint à faire reculer les nazis. "Ce qu'ils n'avaient pas réussi à faire en Pologne, une poignée de Polonais parvint à le faire en Italie : repousser les Allemands", écrit Roberto Saviano. Montecassino est donc le lieu où s'affirma l'héroïsme des Polonais, qui comptaient un millier de juifs. Mais il y avait également, ce qui est moins connu, des Maghrébins, des Américains, des Britanniques, des Indiens, des Népalais et des Maoris. Le livre d'Helena Janeczek, puissant et foisonnant, rend compte de cette diversité d'identités, dont la mémoire a été parfois totalement occultée. On croise ainsi le jeune sergent John Wilkins, de la 36e division Texas, qui fait la guerre pour nourrir sa famille, et qui meurt à Cassino dès la première bataille ; on retrouve, plus de soixante ans plus tard, Rapata Sullivan, le petit-fils de Charles Maui Hira, du 28e bataillon maori, qui parcourt les lieux où son grand-père s'était battu pour conquérir une part de dignité. Il y a aussi l'histoire d'Irka, cousine de la mère de la narratrice, juive de Vilna, qui a échappé aux chambres à gaz et qui, dans sa fuite, avec un violon pour tout bagage, opte pour la prison dans le goulag soviétique : elle aura ainsi la vie sauve, alors que sa mère mourra à Treblinka. L'auteur croise constamment les lieux et les époques : ainsi, deux étudiants, Edoardo Bielinski et Anand Gupta, le premier, italien de mère polonaise, le second, indien, sont à Montecassino, en 2007, pour tenter de comprendre le passé. Mais ce qui les frappe davantage, c'est l'existence de nouveaux esclaves : clandestins utilisés pour les travaux des champs, jeunes filles des pays de l'Est victimes de trafiquants avides : eux aussi sont des oubliés de l'Histoire, parfois engloutis dans des tragédies qui les dépassent.

10/2012

ActuaLitté

Histoire de France

L'énigme du massacre de Katyn. Les preuves, la solution

Avril 1943 : trois mois après la défaite nazie à Stalingrad et alors que la Wehrmacht reflue vers l'ouest, Joseph Goebbels annonce que l'armée allemande a exhumé à Katyn, prés de Smolensk, un charnier contenant plusieurs milliers de prisonniers de guerre polonais. Souhaitant sans doute ainsi diviser le camp allié, il impute ces massacres aux Soviétiques en les datant du printemps 1940, soit avant l'invasion allemande du 22 juin 1941. Dès le début, le rapport nazi, concocté visiblement à la va-vite, présente des incohérences, notamment le fait que les douilles des balles retrouvées sont de marque allemande. Les Soviétiques récusent aussitôt les allégations allemandes ; le gouvernement polonais en exil à Londres, en revanche, s'empresse de valider la version nazie. Septembre 1943 : ayant reconquis la région de Smolensk, les Soviétiques entament une contre-enquête ; ce sera le rapport Bourdenko qui atteste du fait que les Allemands ont capturé ces prisonniers de guerre polonais après l'invasion de l'URSS et les ont exécutés en 1941. Des documents trouvés sur les cadavres, postérieurs au printemps 1940, sont ainsi présentés aux observateurs internationaux. La propagande de Goebbels devient néanmoins, surtout à partir du maccarthysme, un dogme anticommuniste de la guerre froide. En 1992 les antisoviétiques exultent lorsque Boris Eltsine remet ou gouvernement polonais un dossier secret attestant prétendument de la culpabilité des Soviétiques. Dès 1995, ce rapport est néanmoins invalidé par des enquêteurs russes indépendants, qui montrent notamment que le tampon utilisé sur rune des lettres contenues dans le dossier secret est celui du PCUS (nom du parti communiste à partir de 1952), alors qu'en 1940 le parti portait encore le nom de Parti communiste pansoviétique (bolchevik). C'est ce tampon pour le moins anachronique que nous reproduisons en couverture du présent livre au-dessus du cartouche de titre (voir aussi la légende de l'illustration de cette couverture en page 2). On aurait pu en rester là, n'eût été la découverte faite, en 2011 d'un charnier à l'Ouest de l'Ukraine à Volodymyr-Volynskyï. Le site présente des balles allemandes datées de 1941, porte la marque indéniable des méthodes utilisées par le SS Jeckeln et contient les dépouilles de femmes exécutées avec leurs enfants — alors que les Soviétiques, contrairement aux nazis, n'ont jamais, nulle part, exécuté d'enfants. Mais on y trouve aussi deux badges de policiers polonais qu'on avait présentés comme ayant été tués lors des massacres de Katyn et enterrés à 1 200 kilomètres de là. Cela atteste du fait que les prisonniers de guerre polonais n'ont pas été exécutés en 1940 mais ont été capturés puis assassinés par les nazis après l'invasion de 1941. La thèse de la culpabilité soviétique à Katyn s'effondre. Dans ces conditions, une question se pose : continuera-t-on encore longtemps d'enseigner dans nos écoles la propagande de Joseph Goebbels ?

12/2019

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

Confessions d'un bon à rien. Mémoires

La directrice du lycée de Beer Sheva eut ce jugement définitif sur le petit Elie : " Ah, celui-là, c'est un bon à rien ! Il faudra lui dénicher une institution à poigne, sinon ça finira mal pour lui... " . Le " bon à rien " , né dans l'immédiat après-guerre et dans une configuration tragiquement exemplaire de l'époque, s'est forgé la plus magnifique des existences. Son père, Michaël Yhiel Shkolnik, est né en 1910 en Bessarabie, qui faisait alors partie de l'empire russe, puis de la Roumanie, puis de la Moldavie. Officier dans l'Armée Rouge, il participera aux grandes batailles du front de l'Est (Leningrad, Moscou, Stalingrad.) Sa mère a survécu à la déportation mais y a perdu deux enfants et y laissera sa santé mentale... Le jeune Elie nait à Bucarest en 1946. C'est là qu'il apprend le français. Son père ne songe qu'à fuir la Roumanie communiste et à gagner Israël . Un jour il disparait, enlevé par la Securitate et emprisonné trois mois à cause de ses demandes répétées de visa. En 1961 leur parvient enfin un " certificat de voyage " , Israël " achetant " à l'époque des Juifs à l'Etat roumain (" notre meilleur produit d'exportation avec le pétrole " dixit Ceaucescu). Au sein de la " drôle de famille " qui accueille les arrivants en Terre promise, l'oncle Avi exercera une profonde influence sur l'adolescent, d'où le choix d'un nouveau patronyme : Barnavi. Après un séjour d'un an dans un kibboutz au nord du Neguev, les retrouvailles avec ses parents sont douloureuses : son père sera plus tard placé dans un Ehpad, et sa mère internée pour démence. Elie travaille pour payer ses études au collège français Saint-Joseph de Jaffa. Incorporé dans Tsahal, parachutiste volontaire, bientôt officier, il participe à la Guerre des Six Jours puis comme réserviste à la première guerre du Liban et à l'opération " Paix en Galilée " . A Jérusalem puis à Tel Aviv, des études de sciences politiques et d'histoire le font se passionner pour la séquence historique qui va de la fin du Moyen Age à la Révolution française. La France devient sa "seconde patrie intellectuelle et affective" . Il part faire sa thèse de Doctorat à La Sorbonne et c'est à Paris que se font les rencontres essentielles pour la suite de sa carrière intellectuelle : Roland Mousnier, Pierre Chaunu, Pierre Nora, Jacques Revel, François Furet, Jacques Le Goff... La politique va prendre une grande importance, parallèlement à son activité d'historien : enseignant en Allemagne, à Montréal, à l'ENS d'Ulm, à Limoges, à Reims, il retournera vivre à Tel Aviv avec sa nouvelle épouse Kirsten rencontrée à Francfort. Membre du comité central du parti travailliste, il décline le poste de chef de cabinet de Shimon Peres pour apporter son appui à Shlomo Ben-Ami. L'assassinat de Rabin met fin au processus de paix auquel il avait oeuvré sans relâche. Ambassadeur d'Israël en France de 2000 à 2002, il décrit ici l'envers des coulisses tout en brossant mille portraits de ses interlocuteurs à Paris (Lanzmann, Sarkozy, Chirac, Villepin, Jospin, Régis Debray, Edwy Plenel, Jean Daniel, DSK...). Débarqué de son ambassade par Shimon Peres, il prend une année sabbatique pour proposer la création d'un musée de l'Europe à Bruxelles et consacrera de longues années à cette passion européenne tout en reprenant son enseignement d'histoire à l'université de Tel Aviv et la direction scientifique de la Maison de l'histoire européenne à Bruxelles.

03/2022