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Rossana Tricoli

Extraits

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BD tout public

U.47 Tome 12 : Point de rupture

Capturé par les Soviétiques dans le golfe de Finlande, le commandant Prien se retrouve sur l'île de Moshchny. Son équipage monte alors une opération de sauvetage pour le libérer, semant le chaos dans ce poste avancé de l'armée rouge. Les Allemands profitent alors de ce combat pour s'emparer des plans d'une opération russe imminente, qu'ils doivent alors faire décrypter et traduire en urgence par un agent en Estonie. Mais les SS sur place ont d'autres priorités qui révèlent les facettes les plus sombres de la machine de guerre allemande. Les U-Boote à Salamine. Les avions et les sous-marins britanniques basés à Malte déciment les convois de navires marchands entre l'Italie et Tripoli, particulièrement à partir de juillet 1941 où 70% du tonnage envoyé par l'Axe est coulé. De plus, les navires de la Royal Navy, longeant la côte depuis Alexandrie en Egypte, ravitaillent la place forte de Tobrouk. Les forces de l'Axe doivent donc trouver un ancrage en Méditerrannée. L'île de Salamine, sur laquelle la marine grecque possédait sa principale base navale, est choisie par la Kriegsmarine comme point d'appui pour ses sous-marins en Méditerranée orientale. Elle se situe face aux ruines de l'Acropole près d'Athènes. C'est à partir de sa baie étroite que les U-boote vont se répandre pour tenter de défendre les forces de l'Allemagne nazie. Un livre inédit de Luc Brauer, spécialiste du sujet et créateur du musée du Grand Blockhaus de Batz-sur-Mer, présentant une riche iconographie rassemblée pour la première fois.

08/2018

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BD tout public

USS Constitution Tome 2 : Il y a deux justices en mer, celle des gradés et celle des sans-grades

La nouvelle grande série d'aventure maritime ! Novembre 1803. L'escadre américaine et son navire amiral l'USS Constitution arrivent à Syracuse, leur port d'attache pour la guerre contre les barbaresques. Powlett a découvert le secret de Pierre-Mary. Il sait qu'il est en réalité une jeune femme et compte bien profiter d'elle en échange de son silence. En parallèle, leur mission de blocus continue, mais l'hiver approche, les razzias barbaresques seront plus rares, c'est le temps des réparations, des améliorations et de l'entretien du vaisseau. Le navire se lance toutefois dans une dernière mission à destination de Malte où Louis Corbières - oncle de Pierre-Mary et assassin de sa mère - est en poste. Entre la dégradante pression imposée par Powlett et la rage que lui inspire son oncle, Pierre-Mary fait face à d'intenses émotions. Nicholas, son frère d'armes perçoit l'amertume qui habite son camarade et se sent prêt à tout pour lui venir en aide... Mais la fin de l'hiver se profile. Sera-t-il possible de penser à tout cela quand il faudra aller rechercher l'USS Philadelphia et que le siège de Tripoli débutera ? Après Les Pirates de Barataria, Franck Bonnet nous propose, cette fois-ci en tant qu'auteur complet, une nouvelle série au parfum d'aventure. Basée sur des faits réels, cette histoire au souffle romanesque se révèle aussi captivante que précise d'un point de vue historique, avec notamment un souci tout particulier apporté aux détails techniques (vocabulaire marin, fidélité dans la représentation des navires et du matériel, etc.). Après un premier tome très bien accueilli, USS Constitution se positionne d'ores et déjà comme un incontournable de la bande dessinée d'aventure maritime.

01/2021

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Romans historiques

La bouboulina

La Bouboulina naquit en 1771 dans une prison d'Istanbul. Elevée par sa mère, elle se marie à 16 ans avec un riche armateur qui lui fait découvrir la passion de la mer. Lorsque éclate le soulèvement contre les Turcs, La Bouboulina part guerroyer... Derrière cette héroïne nationale, Michel de Grèce nous raconte l'histoire extraordinaire de la renaissance de son pays, la Grèce. "Je vins au monde sur le sol maculé d'une prison d'Istanbul le 11 mai 1771". Tel est le début de l'étonnant récit de la Bouboulina. Elevée par sa mère dans l'île de Spétasi, alors que la Grèce était sous le joug de l'Empire ottoman, elle se marie à seize ans avec un riche armateur qui lui fait découvrir le goût de la mer et du risque. Ensemble, à la tête d'une véritable armada, ils écument la Méditerranée, d'Istanbul à Marseille, de Carthagène à Tripoli, à la recherche de fabuleux destins. Grande séductrice, héroïne moderne avant l'heure, Laskarina Bouboulis tourne les têtes et enflamme les coeurs. Plusieurs hommes vont l'aimer et l'aider, chacun à sa manière. Mais jamais ses amours tumultueuses ne lui feront oublier sa véritable passion : sa patrie. Femme d'affaires redoutable, elle bâtit une immense fortune qu'elle met à la disposition de la résistance hellénique lorsque la révolte gronde contre les Turcs. Téméraire, elle prend part aux combats, arme ses navires, et va aborder et bombarder les bateaux ennemis. Prise dans la tourmente, elle fera face avec courage aux dangers, trahisons, manoeuvres souterraines de ses adversaires comme de ses alliés. Derrière cette héroïne nationale, Michel de Grèce nous raconte pour la première fois l'histoire extraordinaire de la renaissance de son pays, la Grèce.

06/2018

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Actualité et médias

La Guerre sans l'aimer. Journal d'un écrivain au du printemps libyen

Pendant 200 jours, de Benghazi à l'Elysée, de New-York à Tripoli, des fronts de la Libye libre aux quartiers généraux de la diplomatie occidentale, un écrivain a été le témoin privilégié et, en plusieurs occasions, l'acteur d'une guerre sans précédent.Il a tout noté.Jour après jour, parfois heure par heure, il a tenu l'exacte chronique de cette séquence, décisive, du "printemps arabe".C'est ce Journal qu'il publie aujourd'hui.C'est l'envers et l'endroit, la coulisse et les grandes scènes, de cette histoire contemporaine qu'il donne à voir dans un récit riche en portraits, anecdotes, moments d'horreur et d'effroi, considérations philosophiques, fragments d'autobiographie, rebondissements saisissants et même, contre toute attente, intermèdes cocasses.Passent à travers les pages de jeunes Libyens héroïques qui rappellent à l'auteur les grandes heures d'une Résistance dont il vénère le souvenir.Un Général dépressif rallié à la révolution et amené à Paris à la veille de son assassinat.Des combattants anonymes dont il s'efforce de fixer le visage.Kadhafi et son fils préféré.Juppé. Hilary Clinton. Un Président de la République, Nicolas Sarkozy, dont il salue l'audace et reconnaît la ténacité.Et puis, chemin faisant, quelques-unes des ombres tutélaires qui l'accompagnent depuis toujours mais qui prennent, ici, leur vraie ampleur : Malraux, Gary, Lawrence d'Arabie, Le Byron de Missolonghi et le Orwell d'Hommage à la Catalogne — sans oublier un père magnifique.A ceux qui posent la question de savoir "à quoi servent les intellectuels ?", ce livre — écrit et vécu par un disciple de Levinas embrassant la cause d'une insurrection dans le monde arabe — apporte une réponse à la fois concrète et passionnée.

11/2011

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Histoire de France

Pie VII face à Napoléon. La tiare dans les serres de l'Aigle. Rome, Paris, Fontainebleau 1796-1814

Le palais impérial de Fontainebleau accueillit le pape Pie VII à deux reprises, dans des circonstances radicalement différentes : il y fut d'abord hôte sur le chemin du sacre en novembre 1804, puis prisonnier dans une geôle dorée de juin 1812 à janvier 1814. Au-delà de la confrontation entre deux personnalités hors du commun, l'ancien bénédictin élu pape et le lieutenant d'artillerie proclamé empereur des Français, l'ambition de cet ouvrage est plus largement d'explorer les relations tourmentées entre l'Eglise et l'Etat, des débuts italiens de Bonaparte en 1796 au rétablissement du pouvoir temporel du pape en 1814, en passant par le Concordat de 1801. Cet affrontement entre les deux pouvoirs eut d'emblée une traduction artistique : des oeuvres d'art furent confisquées et restituées, tel le monumental Jupiter d'Otricoli exceptionnellement prêté par les musées du Vatican, ou commandées et offertes, telle la somptueuse tiare exécutée par l'orfèvre Auguste et le joaillier Nitot, cadeau de l'Empereur au pape en 1805 au temps de la concorde, ordinairement conservée dans le trésor de la Sacristie pontificale des Sacrés Palais. Par ailleurs, une ample moisson iconographique rassemble, rapproche et confronte des oeuvres exposées au Salon à Paris en 1810 et 1812 ou conçues en Italie. A Rome, déclarée «seconde capitale de l'Empire», la décoration du Quirinal, devenu palais impérial de Monte-Cavallo, multiplia les références antiques au service du César moderne, tandis qu'à Paris, où foisonnaient les projets à la gloire de l'Empereur, le Salon des artistes vivants était une scène où se livrait une guerre des pinceaux. Après la chute de Napoléon en 1814 se poursuivit, par une explosion de créations graphiques, cette guerre d'image entre les deux souverains rivaux, l'un restauré, l'autre déchu, chacun également habile à mobiliser à son profit l'opinion par les arts.

03/2015

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Photographes

La ruine de sa demeure

Dans son livre La ruine de sa demeure, qui accompagne l'exposition éponyme à la fondation Henri Cartier-Bresson en février 2021, Mathieu Pernot s'approprie la tradition du voyage romantique du XIXe siècle pour remonter aux sources de son histoire familiale. Tout commence par le voyage de son grandpère, en 1926. Celui-ci effectue alors " Le grand tour ", expédition contemplative et touristique des ruines du Moyen-Orient par les occidentaux. Il y réalise alors un album photo, souvenir de son parcours. En 2019, Mathieu Pernot part à son tour, sur les traces de son aïeul, suivant le même chemin, presque cent ans plus tard. L'aventure commence donc à Beyrouth, au Liban, à la recherche de l'appartement dans lequel a séjourné son grand-père. La ville est maintenant détruite par la récente explosion du port, mais l'appartement est bel et bien toujours là. Pernot va traverser le Liban, l'Irak et la Syrie, passant par Tripoli, Baalbek, Homs ou encore Mossoul pour photographier ce que sont devenus ces régions qui fascinaient tant. Ce livre est la trace de cette ruine moderne dans laquelle sont désormais plongés les habitants. Les villes, si magnifiques sur l'album familiale, sont maintenant détruites par les conflits ou les catastrophes. Pernot suit les vestiges de ce qu'était cette région, avec son ancienne voie de chemin de fer qui la traversait, et ses monuments démolit. Le livre se termine avec des photographies de famille trouvées dans les ruines de Mossoul, qui constituent l'album moderne, en regard de celui du grand-père, comme une mémoire du présent. Textes : - Hala Kodmani, Journaliste spécialiste du Moyen-Orient - Entretien entre Mathieu Pernot et Etienne Hatt, journaliste à Artpress

03/2022

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Littérature française

Un chef de chantier à l'isthme de Suez - Une campagne en Kabylie. Un roman d'Erckmann-Chatrian

Fin 1872, Emile Erckmann, contre qui un mandat d'arrêt a été émis par les Prussiens qui occupent l'Alsace et la Moselle, s'installe à StDié. L'été précédent, il a fait la connaissance à Paris d'un Lorrain, entrepreneur de travaux publics, qui avait longtemps travaillé en Egypte à la construction du canal de Suez, Alban Montézuma Goguel, qui possède une propriété dans sa ville natale de StDié, l'Ermitage. Erckmann y est très bien accueilli et s'y sent bien, au milieu des Vosges et tout près de la nouvelle frontière qui le sépare de chez lui. Mais bientôt, "une envie furieuse" le prend de revoir l'Alsace. Pour s'empêcher de commettre cette imprudence, il entreprend avec Montézuma Goguel un voyage en Egypte et dans l'Orient méditerrannéen. Le voyage leur procure leur lot d'émotions, leur navire manquant de couler entre l'Italie et la Grèce. Ils visitent les ruines de Grèce, puis Alexandrie, le Caire, Gizeh. Ils embarquent sur un petit vapeur qui les mène d'un bout à l'autre du canal de Suez, où ils s'arrêtent sur les lieux des chantiers de Montézuma. Le retour les mène par Jaffa, Beyrouth, Tripoli, Rhodes, Constantinople, Corfou puis Rome, Gênes et le champ de bataille de Marengo. Ils rentrent à StDié au bout d'un voyage de trois mois. Goguel a une grande expérience du monde oriental actuel, des ses moeurs, de sa religion, de sa langue. Erckmann, lui, est plutôt versé dans l'histoire des anciennes civilisations. Tout le long du trajet, ils échangent leurs observations. D'Egypte, Erckmann rapporte la matières de ce livre. Il écrira plus tard à Chatrian : "C'est la première fois que nous sortirons d'Europe. Paysages, figures, tout est nouveau... Il faudra que le monde oriental y soit solidement indiqué, la couleur vive, originale de ces payslà devra ressortir avec une grande vigueur, mais sans exagération". De plus, Goguel, qui avait servi comme engagé volontaire dans la dernière guerre, s'était trouvé, en 1871, parmi les troupes chargées de réprimer l'insurrection de la Grande Kabylie. De ses souvenirs qu'il partagea avec Erckmann, celuici rédigea en grande partie pendant le voyage même, "Une campagne en Kabylie" .

01/2023

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Romans historiques

Sur les pas de Jésus au Cachemire. Le grand secret de Yuz Azaf, chronique et documents

Quel étrange destin que celui du chevalier Pierre d'Arrablay ! Lorsqu'un moine nestorien signala au Roi de France, Philippe IV, que la tombe de Jésus se trouvait au Cachemire (ce qui avait déjà été annoncé par des Templiers de Terre Sainte), le Roi décida d'envoyer Pierre d'Arrablay enquêter sur place. Car il est notoire, à la cour de la petite Arménie de Cilicie, que Jésus n'est pas mort sur la Croix. Soigné après la crucifixion par Joseph d'Arimathie, il est parti avec Thomas et sa famille vers l'Inde. Les Vardapets (moines ciliciens) ont construit des églises tout le long de sa route. Dans leurs livres, il est question du tombeau de Jésus à Srinagar et de celui de la Vierge Marie à Merry (Marie) au Pakistan. En se rendant au Cachemire, Pierre d'Arrablay est invité à rapporter en France le gobelet de Jésus (le Graal) détenu par le patriarche Mar Jabalaha III. Ensuite il est chargé par le khan des Mongols de ramener à son père la fille du roi du Cachemire (la princesse Aoudha), qui avait été capturée par les Mamelouks lors de la prise de Tripoli. Par la suite, Pierre d'Arrablay visitera les tombes de Jésus et Marie, et aura même des contacts avec leurs descendants. Il épousera la fille du roi du Cachemire qui sera tuée lors du voyage de retour. Revenu en France, on lui confiera la mission d'aider à l'élection d'un pape français. Il y parviendra en faisant élire Bertrand de Goth (Clément V) et en donnant un héritier au comté du Périgord. Enfin, il entrera dans les ordres, deviendra cardinal à Avignon, conseiller des rois Philippe IV et Philippe V et évêque de Porto où il finira ses jours. Pour construire ce roman historique, André Goineaud-Bérard s'est appuyé sur des années de recherches et une étude approfondie de textes authentiques relatant la vie du chevalier Pierre d'Arrablay. En annexe, l'auteur nous présente tous les documents et faits historiques accréditant le voyage de Jésus en Inde et son inhumation au Cachemire. Tous les personnages mentionnés ont réellement existé. Le lecteur le plus sceptique sortira, sinon convaincu, du moins très troublé par les preuves rassemblées ici sur ce qui était considéré jusqu'à ce jour comme une légende.

06/2010

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Sciences politiques

Musulmans, osez la démocratie

Le titre de ce livre n'est pas une provocation, mais à la fois une invite et une ode aux valeurs universelles à l'adresse de la jeunesse de foi ou de culture musulmane. Laisser entendre que cette sphère géographique appelée "monde musulman" - et qui ne doit désigner rien d'autre sinon une sphère géographique - serait inapte à la démocratie est incontestablement une expression raciste qui laisserait croire que ces populations issues de cette civilisation - qui, à travers l'histoire, a pourtant tant donné à l'humanité - seraient, d'une certaine manière, inaptes aux valeurs universelles et singulièrement à la démocratie. Ce serait aussi une expression méprisante qui ne reposerait sur rien d'autre sinon sur une série de préjugés qui ne prendrait en compte ni le poids de l'histoire, ni les réalités sociologiques, ni les manipulations géopolitiques. Lors du déclenchement du "Printemps arabe" , nous avions caressé un voeu, celui de voir les jeunesses de ces pays prendre leur destin en main et agripper le train du progrès et ainsi quitter définitivement les archaïsmes, notamment religieux. De Tunis à Damas, en passant par le Caire et Tripoli, nous espérions la chute des tyrans, mais surtout l'édification de vraies démocraties. Certes Ben Ali, Kadhafi ou encore Moubarak ont fini par chuter, mais à la place de la démocratie, il y a eu souvent le chaos. En Syrie, Bashar Al Assad a estimé que la fin du monde était préférable à une écorchure à son doigt, pour paraphraser le philosophe écossais David Hume. Il a donc préféré faire connaître un sort tragique à son pays et à son peuple grâce notamment au soutien de l'Iran et surtout la Russie, mais aussi à cause de la lâcheté des Etats-Unis. La déstabilisation a fini par profiter aux djihadistes de Daesh et ainsi la démocratie a été renvoyée aux calendes grecques. En Libye, la mort de Kadhafi, n'a pas été synonyme de stabilité, encore moins de bonne gouvernance. Les différentes factions et tribus continuent de s'entredéchirer. En Tunisie, Ben Ali a laissé sa place d'abord, aux islamistes, ceux liés aux Frères musulmans et à une extrême gauche pathétique qui sait s'accommoder de l'islam politique avant que Kaïs Saied ne vienne s'imposer à travers un discours populiste et démagogique qui est à la démocratie ce que le cactus mexicain est au jasmin de Tunis. Le constat est en effet amer.

02/2024

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Littérature française

Les nouvelles aventures du fakir au pays d'Ikea

Rappelez-vous l'épisode précédent : L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea ? ; soit Ajatashatru Lavash Patel, qu'on expectorera selon les goûts et la virtuosité phonique achète-une-truelle ou jette-un-tas-de-choux, as de l'arnaque fakirique en tout sens et madré épateur de gogos. Après un soubresautant tour du monde emboîté dans une armoire Ikea qui l'avait vu, par avion ou par cargo, transbahuté d'Angleterre en Espagne et de Paris à Tripoli, nous avions laissé l'homme coulant les plus doux des jours avec Marie Rivière, la dame de son coeur et écoulant par palettes entières le récit de sa déménageante saga. Les gens heureux étant privés d'histoires et comme d'urgence il nous en faut une, voilà. Alors que notre héros macère dans l'aisance avec la volupté d'un cornichon dans la saumure et se confit dans le plus gras bien-être, son éditeur retoque son second opus, lisse à l'excès et bien bouffi de consensualité. Pour la faire brève, notre fakir est devenu mou du clou, glabre du sabre et son tapis de braises vire à la moquette haute laine. Réagissez, mon bon ? ! Et notre Patel de repartir à la reconquête de soi. Cap sur la Suède pour rencontrer Dieu lui-même, l'Allah de la clé Allen, le maître d'Ikea, et se fournir en Kisifrotsipik, la Rolls du tapis à clous. Par chance, dès l'aéroport, les choses vont mal : emporté dans une louche affaire de diamants, confronté au baron Shrinkshrankshrunk, patron de Nespressé et roi de la dosette corsée, au professeur Ronaldo, gemmologue brésilien, sauvé de la mort par une édition polonaise d'Autant en emporte le vent, il se retrouve cloué dans une commode et largué en pleine Baltique, d'où il sera sauvé pour coulisser dans la confraternité d'un cirque belge et apporter une assistance magique à des réfugiés syriens. Tout cela entrecoupé de souvenirs d'enfance marqués par la férule et la duplicité de son maître et initiateur Baba Ohrom. Alors, on avale sa boussole, on ravale sa carte et on mise à l'aveugle. Avec la seconde aventure de son fakir, Romain Puértolas, en digne fils de Verne et parfait gendre d'Alexandre Dumas, réaffirme cette vérité d'évidence : le monde n'est qu'une commode Ikea, assemblée par un fakir, pleine de fausses portes et de doubles fonds, et que l'on assemblera jamais ? !

05/2018