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Pantomime

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Science-fiction

Zombie nostalgie

Au milieu de l'océan Atlantique se cache une petite île dont les services de renseignements américains et européens ont gardé secrète l'existence depuis la Première Guerre mondiale. Les cartes officielles ont été manipulées et le moindre esquif qui s'approche est coulé. En janvier 1989, un homme se réveille nu dans un hangar sur l'île. Sa peau est grisâtre, son corps froid, ses gourds. Il ne sait ni où il est, ni comment il atterri là. Fait encore plus troublant : il n'a aucune idée de qui il est. , Pris en charge par le service d'accueil de l'île de Labofnia, il comprend que son arrivée n'a rien d'exceptionnel. Depuis toujours, les futurs Labofniens surgissent spontanément sur l'île. Ils ignorent leur identité, n'ont aucun souvenir de leur vie antérieure, n'éprouvent aucun désir, aucune émotion. Leur vie n'est pas régie par le sommeil ou la nourriture. Perdus, ils s'abandonnent à une pathétique pantomime en imitant le comportement des vivants. Mais certains refusent de renoncer au rêve de pouvoir un jour ressentir, même si le moyen d'y parvenir défie toute notion d'humanité... Roman existentiel, fable sensorielle et conte morbide tout à la fois, Zombie nostalgie est un véritable ovni du genre. Peignant le tableau d'un monde qui se découvre encore vivant, il brosse le portrait d'un autre, qui ignore être déjà mort.

11/2015

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Littérature française

Comédie humaine

Votre meilleur ami vient de mourir, il vous a laissé en héritage deux cartons de vieux papiers : des lettres, des photographies, des carnets, et un petit mot vous invitant à vous pencher sur "tout ce fatras des jours anciens". Vous vous plongez dans ces archives : vous y retrouvez la présence lumineuse de votre ami ; mais vous y découvrez aussi des secrets, des recoins d'ombre qui vous surprennent, parfois vous bouleversent, des énigmes dont vous allez fébrilement tenter de débrouiller le mystère – un étrange médaillon renfermant le portrait d'une jeune fille inconnue, une mort mystérieuse sur un quai de gare désert, un "grand secret" dont il est question – à demi-mots – dans plusieurs lettres... Chemin faisant, c'est aussi votre propre vie et celle de vos amis communs qui ressurgissent au hasard d'une page, d'une photographie, d'une confidence, d'une anecdote ; des souvenirs, des épisodes de vos histoires que vous pensiez perdus à jamais dans les sables du temps. Tout un "petit monde" reprend vie sous vos yeux : vous assistez à la grande pantomime de la vie, un bal masqué qui parfois tourne à la danse macabre. Jusqu'à ce que tombe le rideau sur la réplique ultime : E finita la commedia ! Merveilleuse comédie de la vie où l'ombre portée de la mort donne aux vivants un air de grandeur et de noblesse qui n'en finit pas de nous inspirer.

04/2022

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4, Dan Yack

Dan Yack commence comme une parabole et s'achève comme un lamento. Le Plan de l'Aiguille et Les Confessions de Dan Yack appartiennent-ils bien au même univers romanesque ? Ce livre de dissonances vire sans cesse du burlesque au tragique, de la violence au rire, du drame à la pantomime. Quant à Dan Yack, ce milliardaire anglais au nom bizarre, il échappe à la saisie. D'abord présenté à la manière de Charlot, il resurgit sous les traits d'un héros en proie au mal du siècle. Dans le tourbillon des aventures qui l'emportent à travers le monde, une question pourtant ne le quitte pas : est-il possible de changer sa vie ? Et à quel prix ? Dan Yack reste le plus secret des grands romans de Cendrars, celui qui touche au plus brûlant, au plus intime. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Publiés séparément en 1929, Le Plan de l'Aiguille et Les Confessions de Dan Yack ont été réunis par Cendrars en 1946 dans une version remaniée et sous un nouveau titre : Dan Yack. Passant en revue les utopies et les faillites d'un siècle bouleversé par la Grande Guerre, ce roman autobiographique se présente comme une passion de l'homme moderne.

03/2023

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Théâtre

Bleu comme le ciel

Fukushima après la catastrophe. Dans la cour délabrée d'un lycée. Dix adolescents et un mystérieux onzième, enveloppé dans une bâche bleue, ces blue sheet qui au Japon font partie du paysage — très utilisées dans la construction, elles servent aussi à héberger les sans-abris et, en cas de catastrophe, à recouvrir les décombres ou envelopper les cadavres. Les lycéens prennent tour à tour la parole sur des sujets qui les préoccupent : un amour non partagé, les mésententes entre parents, le sentiment d'être différent, les mystères des relations humaines ou du monde animal... Ils se livrent également à des jeux et des exercices collectifs, des danses, des pantomimes, toutes façons pour eux d'exprimer non seulement l'indicible de cette expérience, mais aussi le chagrin, la colère, le deuil. Ces bâches omniprésentes sont-elles bleues comme le ciel, comme l'espoir, ou comme les corps sans vie que la mer ramène sur le rivage ? Norimizu Ameya interroge avec subtilité, tendresse et poésie, l'impact de la catastrophe et un avenir incarné par des adolescents qui bouillonnent d'envie de vivre, malgré tout. Au-delà de ce groupe de jeunes, c'est le devenir de l'humain qui est ici en jeu.

10/2019

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Littérature étrangère

Les enfants de coeur

Montréal, hiver 1914. Recueillis par les revêches bonnes soeurs d'un hôpital-orphelinat, Rose et Pierrot sont deux enfants pas comme les autres. Lui se révèle un pianiste prodige ; elle sait comme personne illuminer le visage des enfants tristes par ses pantomimes. Ils tombent bientôt amoureux, rêvant ensemble d'un avenir joyeux et insouciant sous les feux de la rampe. Mais l'adolescence les sépare et, tandis que s'avancent les ombres de la Grande Dépression, voici nos fantasques tourtereaux repoussés aux marges sordides de la ville, dans la misère, la débauche et le crime. Armés cependant d'une candeur et d'une insolence à toute épreuve devant la veulerie des hommes et la violence d'un monde qui semble avoir tout oublié des pouvoirs enchanteurs de l'imagination, Rose et Pierrot n'auront de cesse de braver les obstacles, et ne désespéreront jamais de se retrouver. Le roman de Heather O'Neill, magicienne des images, est un conte de fées pour adultes, une douce folie littéraire où se mélangent allègrement les genres. Empreintes d'une sourde noirceur sous les paillettes de la plus facétieuse poésie, les aventures de Rose et Pierrot nous ramènent à l'enfance : sa liberté, sa joie souvent, sa mélancolie parfois, ses rêves, ses cauchemars aussi - et, surtout, son inépuisable capacité d'émerveillement.

08/2018

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Cirque

Contorsion. Histoire de la souplesse extrême en Occident, XIXe-XXIe siècles

Contribution à une histoire du corps à l'époque contemporaine, cet ouvrage explore la contorsion à la fois comme art acrobatique et comme geste sensible. Les figures de la souplesse, leurs noms et à leurs connotations ont varié au fil du temps. Ces évolutions sont révélatrices d'une mutation du regard sur les pratiques physiques en Occident, la contorsion ayant été tour à tour dénigrée, exaltée et investie comme lieu d'expérience. Au XIXe siècle, les numéros des " disloqués" consistent en des pantomimes animalières, interprétées majoritairement par des hommes, perçus comme des quasi-phénomènes. Dans les années 1920, le terme de " contorsionniste " se diffuse : il suppose une gestualité plus active et plus athlétique que celle des "désarticulés ". Les numéros de portés se multiplient, en duo, en trio, parfois en groupe. Au milieu du XXe siècle, la contorsion se féminise, se dénude et s'érotise, signe d'une mutation anthropologique plus vaste : le sexe faible se transforme en sexe souple. Avec la libération des moeurs, la souplesse suscite un intérêt esthétique, commercial et social. Les contorsionnistes se frayent une place sur les scènes institutionnelles, dans les publicités, les défilés de mode, les émissions télévisées et les réseaux sociaux. Le modèle de la performance à outrance est critiqué au profit d'un désir de durer et de faire évoluer son art en préservant son corps, mais aussi d'une diffusion de la " souplesse pour tous ". En jouant de leurs articulations, les contorsionnistes mettent en déroute nos usages sociaux et nos repères posturaux.

12/2021

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Musique, danse

La véritable biographie de la Belle Otero et de la Belle Epoque. Ruine-moi mais ne me quitte pas

Rien n'est plus romanesque que la vie de la danseuse et interprète de pantomimes Caroline Otero. Cette Galicienne née de père inconnu (ou fille d'un curé ?), chassée par sa mère à l'âge de douze ans, quitta son foyer avec comme seul atout ses charmes. Après avoir débuté dans les cabarets de Barcelone, une prestation spectaculaire au Grand Vefour marqua le commencement d'une carrière fulgurante et internationale : d'abord au Cirque d'Été, puis aux États-Unis en 1890 où elle devint la Diva adulée. De retour à Paris, elle conquiert pendant presque vingt ans son public : des Folies-Bergères au Théâtre des Mathurins, elle interprète surtout des rôles de belle étrangère, (Une fête à Séville, La Chulapa, Rêves d'opium, La Dominicaine) sans oublier le rôle de Carmen. Amie de Colette, rivale de la Carmencita, autre Espagnole et plus tard de Liane de Pougy, de Cléo de Mérode ou d'Émilienne d'Alençon, la reine de l'élégance fréquente les hauts lieux parisiens, aux bras de riches banquiers ou de rois, et de celui qui fut longtemps son amant, le président du Conseil Aristide Briand. A quarante ans, en pleine gloire, la Belle Otero décide de se retirer et s'installe à Nice, jusqu'à la fin de sa vie. Son amour du jeu lui fait perdre presque toute sa fortune au casino de Monte Carlo. Elle meurt seule, dans la plus grande indigence, dans sa chambre meublée de l'hôtel Novelty, à l'âge de quatre-vingt-seize ans, en 1965. Cette biographie, enrichie de documents d'archives inédits et d'une centaine de photographies, retrace un destin incroyable qui fut intrinsèquement lié à celui de la Belle Époque parisienne. C'était aussi la naissance de la Côte d'Azur qui accueillit Otero parmi tant d'autres.

04/2003

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 40, Décembre 2004 : Jacques Audiberti. Par le feu et par le rire

Audiberti prend pied quelque part du côté de la commedia dell'arte, du burlesque, du mystère de la Passion, de la tragédie shakespearienne, de la clownerie, de la comédie-ballet, de la pantomime dialoguée, voire du Grand-Guignol et de la parapsyrchocomédie. Alain Absire. Dans L'Abhumanisme, traité philosophique qui en vaut bien d'autres, Audiberti rappelle au sens de la mesure le pédant homoncule " livré à la guerre, aux courses de taureaux, à la cuisine, à la femme, à l'instabilité numérale des morts et des naissances, fuyant de toute part dans la bouillabaisse de l'univers ". Et de clore ce chapitre par une sentence sans appel : " L'homme est à gifler quand il prétend avoir des droits. " Pierre Joannon. La terre est vide et le ciel creux jadis peuplés de tant de fêtes. Un temps où nous étions heureux Quand les dieux dansaient sur nos têtes. Fernando Arrabal. Ah oui, Le Cavalier seul d'Audiberti, c'est grandiose. Avec Les Paravents de Jean Genet, de façon un peu différente, c'est l'une des rares pièces occidentales qui parlent de cette fracture, de cette convulsion entre l'Islam, enfin l'Orient en général, puisqu'une grande partie se passe à Byzance et à Jérusalem, et l'Occident. Marcel Maréchal. Nourri du passé, et cependant tout à fait neuf, d'autant plus que les livres de Fabrice Lardreau ne se ressemblent pas, Contretemps est surprenant, amusant, grand et petit, inclassable. Pascale Privey. Il suffit d'entrer dans une discothèque à Paris, Londres ou Tokyo, pour constater que plus personne ne danse encore la valse, le menuet, la gigue ou je ne sais quelle danse vénérable d'Asie. On y dame le sol et se déhanche, en frappant dans les mains, comme dans les villages bantous de mes grands-parents. La mondialisation sécrète ses anti-corps. Henri Lopes. Sous son langage technique et policé, respectueux de grands principes moraux, notre société adopte les normes d'une psychologie d'affaires, obscurantiste et médiatique à la fois, pressée d'attaquer, de réprimander, de facturer. La phraséologie du " travail de deuil " est l'un des masques de ce recul intellectuel et de cette avancée économique qui contribue à faire de la mort un marché comme les autres. Benoit Duteurtre.

12/2004

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Critique littéraire

Cahiers Jean Cocteau N° 15 : Jean Cocteau et le court métrage

Outre Le Sang d'un poète, Jean Cocteau a réalisé ou aidé à réaliser 29 autres courts métrages. La présente livraison des Cahiers Jean Cocteau répertorie et analyse, pour la première fois, l'ensemble de cette production moins connue du grand public et des spécialistes. L'entreprise a consisté à retrouver et à visionner dans les fonds d'archives publics et privés tous les films encore accessibles, puis à consacrer à chacun d'eux un article fournissant la fiche technique, décrivant la genèse de l'oeuvre, transcrivant et analysant la contribution de Cocteau (scénario, commentaire, préface, rôle d'acteur,). Lorsque la bande filmique est demeurée illisible, inaccessible ou disparue – dans trois cas seulement –, un travail d'archives a permis d'en retracer la création à partir des témoignages et des manuscrits qui nous sont parvenus. Les contributions de Cocteau sont en majorité de l'ordre du commentaire, qu'il soit écrit et/ou lu par lui : L'Amitié noire, Venise et ses amants, La Légende de sainte Ursule, Tennis, Le Rouge est mis, Pantomimes, À l'aube d'un monde et Égypte ô Égypte. Mais le poète a également réalisé lui-même pas moins de 6 courts métrages : Jean Cocteau fait du cinéma, Coriolan, La Villa Santo Sospir, sa propre séquence dans Huit fois Huit, Voyage au pays de l'insolite et Jean Cocteau s'adresse à l'an 2000. Il a figuré aux côtés de ses amis dans la fantaisie poétique Ulysse ou les mauvaises rencontres, le document Désordre, l'interview avec Colette, ou a accepté de présenter ses oeuvres dans les documentaires Une mélodie quatre peintres, La Crèche de Villefranche et Saint Blaise-des-Simples. Ainsi, si l'on connaissait déjà Cocteau comme poète, dialoguiste, réalisateur et acteur de par ses longs métrages, surgit désormais comment il s'improvise aussi devant l'écran en tant que journaliste, commentateur, costumier, artiste, chercheur ou archéologue. Tout aussi important toutefois, en collaborant à ces courts métrages moins connus et inconnus, insolites et étonnants, poétiques ou scientifiques, le poète s'est aguerri au métier de cinéaste et a développé toute une série de techniques et de thématiques qu'il réemploiera dans son oeuvre cinématographique ou intermédiale. Comme le veut la tradition, ces Cahiers seront accompagnés de reproductions de photos et de documents inédits.

04/2017

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Poésie

Itinéraire

Cet essai constitué de 7 textes rassemblés par Thomas Kling en 1997 est à la fois un itinéraire du poème à travers les âges et un itinéraire personnel à travers la propre poétique de Kling. Héritier de l'avant-garde poétique du groupe de Vienne et des performances de Konrad Bayer ou Oswald Wiener, des expérimentations de Reinhard Priessnitz dans les années 70 ou des mouvements punks de Düsseldorf, dans les années 80, Kling remonte dans cet "Itinéraire" un chemin poétique qui serpente entre l'ethnologie, l'étymologie et l'histoire, allant de Hermès Trismégiste au slam contemporain. Kling thématise le lien entre ces mouvements d'avant-gardes et un retour aux traditions orales qui précèdent l'écriture. Il n'est pas qu'un enfant des écoles expérimentales, et rejette d'ailleurs le terme de "poésie expérimentale" : il est l'historien du poème, de Horace à Goethe, de Rabelais à Mallarmé, de la langue aléatoire de Khlebnikov à Fluxus en passant par le dadaïsme. Kling puise aux sources de l'oralité poétique, de l'argot, des dialectes, de l'intégration de matériaux non-littéraires et met au jour une conception cosmopolite du langage. Le poème pour Kling est polyglotte, ouvert à l'altération, la déformation, la saturation, le collage. Le slang, le rotwelsch, les langues populaires sont pour lui des réservoirs, des "matières linguistiques fécondes" , des moyens de transgression, à l'inverse d'une langue qui serait close et isolée. Remonter les sources, "prolonger les lignes de tradition poétique" , établir une archéologie du langage, telle est la matrice klingienne. Ouvrir le corps de la langue, la soumettre à l'étude, la décomposer pour la reconstruire : la poésie de Kling est un monstre de Frankenstein, une chose hybride et bouleversante qui questionne les origines pour révéler les composantes chimiques du temps présent. En opposition à la "poésie quotidienne sinistre et pensive" et au "revival beatnik" , il revendique une posture histrionique héritée de la tradition des comédiens pantomimes de l'antiquité, que l'on retrouve aussi dans le théâtre chinois ou les lectures masquées du poète Hugo Ball dans les années 1920. La poésie ne doit pas pour autant devenir une industrie du divertissement, ni tomber dans l'hermétisme, elle est au contraire "un acte mémoriel" qui traverse l'histoire, et dont Kling nous lance la grenade dégoupillée au visage. Itinéraire est un livre éclairant sur les questions sans cesse renouvelées du fond et de la forme, de l'intégrité du texte, des tensions entre oralité et écriture, et une porte d'entrée remarquable dans l'oeuvre d'une des plus importantes figures de la poésie allemande du dernier demi-siècle.

02/2023