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Namory Fofana

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Histoire internationale

Hommes et destins. Tome 11, Afrique noire

Le présent volume de la collection "Hommes et Destins" contient 142 notices biographiques de personnages ayant joué un rôle éminent, spécialement en Afrique, mais aussi au fil de leur carrière, dans d'autres parties du monde. Parmi eux, il y a six femmes ayant assumé un rôle politique, la reine Galifourou (reine des Batéké du Congo) ou Jane Vialle (sénateur de l'Oubangui, connue pour son action sociale en faveur des femmes africaines et de la scolarité en Afrique) et des savants éminents, Anita Conti (première française océanographe et halieute) et Eliane Basse de Ménorval (femme pionnière en géologie tropicale, spécialiste des Ammonoïdeae et des Nautiloïdeae), ainsi que Maryse Bastié (aviatrice célèbre, mais dont on connaît peu les participations à la création de la ligne aérienne Dakar-Brésil et première à traverser l'Atlantique Sud, résistante surnommée " l'ange de Drancy ", puis " messagère de paix " outre-mer). Parmi les acteurs on rencontre des Français et des ressortissants de diverses nationalités dont de nombreux Africains, ayant coopéré à l'installation de la France dans les territoires africains (le Makoko Iléo, le sergent Malamine, le lieutenant Koudoukou ou la petite Niarinzhé, épouse pahouine de Paul Crampel) ou ayant combattu la pénétration européenne (le Sultan Rabah, Samory, Simon Kimbangu...). On y trouvera également des portraits d'hommes d'État : par exemple Léopold Sédar Senghor au Sénégal, Barthélémy Boganda et Jean-Bedel Bokassa en Centrafrique, Pierre Messmer ou Marius Moutet en France mais aussi des militaires, médecins, savants, ethnologues, hommes d'Église, administrateurs et poètes avec Aimé Césaire, Guy Tirolien et bien entendu Léopold Sédar Senghor. Chaque notice comprend une bibliographie souvent très importante et constitue de ce fait un instrument de travail utile aux chercheurs, aux étudiants et aux curieux.

04/2011

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Ethnologie

Capitaine Emile Coquibus. Journaux d'Afrique (1901-1910)

Comme pour de nombreux militaires, le départ du capitaine Emile Coquibus (1874-1915) aux colonies déclenche son goût pour l'écriture et la photographie, agréments participant à la réalisation d'un journal de bord tenu tout au long de ses campagnes en Guinée et au Haut-Sénégal et Niger entre 1901 et 1910. En 1898, les modestes troupes du capitaine Gouraud capturent le dernier grand chef africain Samory Touré et achèvent la conquête de l'Afrique de l'Ouest. Toutefois, plusieurs colonnes militaires sont encore engagées afin de consolider l'emprise territoriale française sur la boucle du fleuve Niger. Les campagnes d'Emile Coquibus s'inscrivent dans ce contexte de pacification et d'administration de ces contrées fraîchement conquises. Chargé successivement de commander différents postes et cercles, il devient l'une des chevilles ouvrières du pouvoir colonial mis en place. Rendre la justice, réaliser des missions de reconnaissances topographiques, développer l'économie (agriculture et commerce), s'occuper du recensement et prélever les impôts, conduire le recrutement et la formation des troupes autochtones, telles sont les nombreuses fonctions dévolues au capitaine Coquibus, à la charnière entre administrateur et chef de brousse. Son témoignage et ses photographies constituent une source inédite et traduisent le séisme des bouleversements culturels et sensoriels vécus par cet officier de la "Coloniale" : le vertige de la découverte d'un continent et de ses peuples, l'âpre réalité des missions de terrain, voire la désillusion, à rebours de l'imaginaire exotique et civilisateur vanté par la propagande métropolitaine. Mêlant journal intime, récit d'aventures et critique de l'appareil administratif civil et militaire colonial, les carnets de voyage du capitaine Coquibus dressent un portrait haut en couleur de l'Afrique et de ses habitants au début du XXe siècle.

09/2015

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Littérature française

14 - 2 juillet 2019. Une certaine hypocrisie française

"La France officielle et des réseaux serait bien inspirée de comprendre qu'elle a dorénavant un nouvel interlocuteur générationnel avec lequel elle gagnerait à reconcevoir de nouveaux rapports plus satisfaisants pour les deux parties. C'est une exigence cruciale, nous semble-t-il, de ce millénaire commençant". Extrait du discours de l'Opération Lumumba, le 12 juillet 2019. Voici un livre coup de poing qui dérange grandement, parce qu'il bouscule tous les codes du politiquement correct ! Il était temps qu'après les barbouzes et les journalistes d'investigation occidentaux, un Africain, politiquement engagé, écrive un livre disséquant toute l'hypocrisie de la posture française en Afrique. Au fil des pages, on découvre avec une indignation grandissante la duplicité d'un pays qui plastronne volontiers à la tribune de l'ONU en tant qu'Etat démocratique respectueux des droits humains et des peuples, donnant à l'occasion des leçons aux autres, mais qui, dans l'ombre, piétine allègrement la souveraineté des pays africains de son pré-carré, y foulant aux pieds l'éthique et les lois internationales qui régissent les rapports entre Etats membres de l'ONU. Dans une posture visionnaire, néopanafricaniste et anti impérialiste, M. Privat Ngomo s'affranchit de toute langue de bois pour disséquer, à travers l'histoire de son pays et son parcours personnel, un système impitoyable de contrôle des Etats d'Afrique noire francophone qui interpelle la conscience de la communauté internationale et rend la France parjure lorsqu'elle bafoue, à travers les actions définitivement répréhensibles d'un tel système, l'esprit même de sa devise et les fondements de la République française censée se poser en modèle universel de la pensée humaniste. Dans un contexte historique où la France est de plus en plus critiquée pour ses agissements antidémocratiques, néocolonialistes et criminels dans les pays africains de son pré-carré, par le biais du système de la Françafrique, l'oeuvre de Privat Ngomo est une preuve supplémentaire de la montée en puissance d'une jeunesse africaine décomplexée, compétente, consciente, agissante et souverainiste. Avec le franco-béninois Kemi Seba, la malienne Amina Fofana, le sénégalais Ousmane Sonko et la camerouno-suissesse Nathalie Yamb, le gabonais Privat Ngomo est un échantillon de ce nouvel interlocuteur générationnel avec lequel la France gagnerait à engager un dialogue constructeur, franc et novateur, loin des postures paternalistes, condescendantes ou méprisantes qui caractérisent jusqu'à présent les rapports de l'élite dirigeante de l'Hexagone avec les Africains de l'espace francophone.

05/2023