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Madame de Lafayette, Véronique Brémond-Bortoli, Lafayette De

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Critique littéraire

Oeuvres complètes, série 1. Oeuvres critiques Tome 2, De la littérature et autres essais littéraires

À qui voudrait réduire la théorie littéraire de Germaine de Staël au retentissant succès du De la littérature en 1800, ce volume oppose le panorama d'une pensée dont le mouvement et l'énergie ne dissocient jamais la réflexion esthétique du combat pour la liberté. En refusant d'assigner à la création post-révolutionnaire les contours normatifs d'une " poétique ", l'oeuvre staëlienne invente une trajectoire singulière, scandée par des valeurs et des principes incompatibles avec la fixité d'un " système ". Magistralement lancée au seuil du nouveau siècle, cette réflexion, enracinée dans les soubresauts de l'histoire et le destin personnel d'une opposante, fait l'objet d'une constante maturation qui croise la rencontre de l'étranger et les stratégies requises par l'exil. De l'Essai sur les fictions, qui l'impose dès 1795 comme l'une des premières femmes à penser le roman de l'après Révolution, à la bataille romantique suscitée en 1817 par son appel au réveil italien, la critique de Staël impose une intensité seule capable de conjuguer la vérité et la liberté. Ce volume, riche de comptes rendus, essais, préfaces et notices biographiques, réunit pour la première fois De la littérature et la fresque des essais littéraires où résonnent l'éloge de la dissidence et l'élan européen.

01/2013

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Littérature française

Mémoires de Sophie. Suivi de Amélie et Pauline, Romans d'émigration (1789-1800)

Claire de Kersaint, duchesse de Duras (1777-1828), a connu une grande célébrité de son vivant. Amie de Chateaubriand qui la nommait sa "soeur", elle a tenu, sous la Restauration, le plus important salon de Paris, y réunissant, sur fond de faubourg Saint-Germain, des savants (Cuvier, Humboldt, l'astronome Arago), des écrivains et des hommes politiques (Chateaubriand, Talleyrand, Lamartine, Benjamin Constant). Si madame de Duras, au cœur d'un contexte politiquement agité, a laissé le souvenir d'une grande dame supérieure à l'esprit de parti, elle doit également demeurer comme écrivain majeur. Ses romans lui ont valu une renommée européenne. Ourika et Edouard, publiés en 1824 et 1825, ont connu un immense succès. Son troisième ouvrage, Olivier ou le Secret, a fait scandale avant même de paraître. Abordant le sujet délicat de l'impuissance, il a suscité une intense curiosité, de Stendhal notamment qui y trouva le sujet d'Armance. On a réuni ici sous le titre Romans d'émigration, deux textes inédits : Mémoires de Sophie et Amélie et Pauline, rédigés en 1823 et 1824, et conservés dans des archives privées jusqu'à nos jours. Après la mort dramatique de son père, guillotiné en 1793 pour avoir refusé de voter la mort du Roi, Claire de Duras et les siens doivent quitter la France. L'exil constitua pour elle une tragédie, mais ce fut également une source d'inspiration féconde. Témoignages historiques de première main, ces Mémoires de Sophie sont une interrogation romanesque de l'émigration. Celle-ci fut-elle une erreur, une expiation, une faute ? Comment vivre ce bouleversement produit par la Révolution française et peut-on survivre dans un monde radicalement transformé ? Telles sont quelques-unes des questions posées dans ces romans écrits dans une langue qui tient sa perfection du classicisme et sa trame intime d'un sentiment prématurément romantique : Claire de Duras réunissait, selon Chateaubriand, "la force de la pensée de madame de Staël à la grâce du talent de madame de Lafayette". "Merveilleux compromis" ajoute Sainte-Beuve dans ses Portraits de femmes.

11/2011

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Critique littéraire

Lettres de Madame de Maintenon. Volume 5, 1711-1713

Ce volume, rassemble les lettres datées de Mme de Maintenon au cours des années 1711-1713, en l'attente du volume VII qui comportera un recueil de lettres non datées et de précieux index. " Je suis donc, Madame, seule au milieu du monde ", écrit Mme de Maintenon au seuil de la nouvelle et dernière année de ce volume, le 31 décembre 1712. Les événements politico-militaires et religieux se conjuguent, en effet, pour nourrir dans les lettres de ce nouveau volume à la fois le sentiment de solitude et le regard distancié de l'épistolière sur le monde pendant cette période. Confrontée aux aléas de la guerre de Succession d'Espagne, aux conflits issus du jansénisme et de sa problématique condamnation par l'épiscopat français, impliquée dans les deux domaines par son éminente position auprès du Roi mais aussi par ses liens personnels avec plusieurs des protagonistes, Mme de Maintenon laisse percevoir dans ses lettres, la complexité des enjeux et des positions. L'écriture reflète par sa flexibilité, et en fonction des sujets traités, cet art du stratège que nécessite aussi la vie de Cour. S'adaptant avec souplesse à ses destinataires, réservant aux plus intimes les pointes railleuses et l'art du sous-entendu, adoptant pour d'autres le style " sec " qu'elle peut aussi revendiquer, Mme de Maintenon désormais septuagénaire, traite de tous les sujets, de la bagatelle à l'affaire d'Etat, en recyclant les formes mondaines et galantes de l'écriture dans ce qui constitue un laboratoire épistolaire féminin.

07/2013

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Critique littéraire

Lettres de Madame de Maintenon. Volume 3, 1650-1689

Le tome III de la nouvelle édition intégrale et critique de la correspondance de Mme de Maintenon contient 817 lettres, s’adressant à 108 destinataires différents et s’étendant sur les années 1698-1706. L’archevêque de Noailles et son neveu Adrien-Maurice, comte d’Ayen puis duc de Noailles, sont les deux principaux correspondants. Pendant cette période commence aussi une correspondance suivie avec Mme de Caylus, Mme de La Viefville, abbesse de Gomerfontaine, et la princesse des Ursins. L’éducation des Demoiselles de la Maison de Saint-Cyr demeure un thème. Trois sujets importants retiennent plus particulièrement l’attention au cours de cette période. Tout d’abord les suites de la cabale quiétiste, notamment la condamnation de l’Explication des Maximes des Saints de Fénelon et la rupture définitive de ce dernier avec Mme de Maintenon. Puis le réveil de la querelle janséniste et les premiers reproches à l’adresse de l’archevêque Louis-Antoine de Noailles soupçonné de sympathiser avec le parti janséniste et d’être son protecteur. Enfin la mort du roi Charles II en 1700 et la succession d’Espagne. L’acceptation par Louis XIV du testament espagnol et la proclamation royale du duc d’Anjou comme roi d’Espagne, le 16 novembre 1700, ont eu de terribles suites au cours des années suivantes. Cette décision déchirera l’Europe par de longues guerres. En mai 1702, l’Angleterre, les Provinces- Unies et l’Empereur déclarent la guerre à la France et à l’Espagne et ce n’est qu’en 1713, avec le traité d’Utrecht, et après de longues négociations que les possessions espagnoles seront réparties et les conditions de paix arrêtées. Les lettres de Mme de Maintenon, recueillies dans ce tome III, dont un grand nombre n’a jamais été publié, apportent des éléments précieux aux historiens de cette période et témoignent en même temps de son grand talent épistolaire.

03/2011

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Histoire de France

Lettres parisiennes du vicomte de Launay. Tome 2

De 1836 à 1848, Delphine de Girardin a publié dans la Presse, un quotidien dirigé par son mari Emile de Girardin, un feuilleton hebdomadaire, " Courrier de Paris ", sous le pseudonyme du vicomte de Launay. Célèbre depuis son enfance, elle était la fille de Sophie Gay, elle-même ex-merveilleuse et auteur d'Anatole, qu'aimait Napoléon. Après son mariage, Delphine de Girardin reçut le Tout-Paris des lettres et des arts : Balzac, Dumas, Eugène Sue, Théophile Gautier, etc. On ne pouvait rêver meilleur observateur pour tenir cette chronique du monde à la mode. Ces Lettres, dont le Mercure de France publie le texte intégral, sont un reportage au jour le jour sur la vie parisienne au temps de Louis-Philippe, le pendant idéal aux Mémoires de la comtesse de Boigne.

11/2004

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Pléiades

Correspondance. Tome 1

"On ne peut contester à Marie de Rabutin Chantal, marquise de Sévigné (1626-1696), le titre de plus célèbre épistolière de France. Ses lettres écrites d'un ton libre et d'un style inventif nous introduisent dans sa familiarité et dans celle de son siècle. Si les lettres à sa fille, Mme de Grignan, nous la montrent mère passionnément attentive, on ne peut négliger le rôle qu'elle joue de témoin, souvent spirituel et amusé - mais aussi depuis l'affaire Fouquet, parfois inquiet et réprobateur -, des petits et grands événements du règne de Louis XIV". Jacques Prévot.

11/2000

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Littérature française (poches)

Ourika Edouard Olivier ou le secret

Égérie de la Restauration, grande amie de Chateaubriand, la duchesse de Duras (1777-1828) a écrit plusieurs romans qui méritent d'être comparés à René, à Adolphe, au lys dans la vallée. On trouve ici les trois récits qu'elle a achevés en 1822 et dont une partie était inconnue. Dans un style qui doit son élégance et sa concision, son intelligence aussi, au XVIIIe siècle, elle s'intéresse pourtant aux passions modernes, à l'amour impossible, aux barrières sociales. Ourika est noire, Édouard roturier, Olivier impuissant (Stendhal s'en souviendra dans Armance) : Mme de Duras a compris qu'il n'y avait pas de roman sans malheur. Elle consomme celui de ses personnages avec un savoir-faire de magicienne, qui a fait l'admiration de ses contemporains.

07/2007

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Critique littéraire

Ecrits sur la littérature

Née une vingtaine d'années avant la Révolution, disparue peu après la chute de l'Empire, liée par son père, Necker, et son mari, ambassadeur de Suède en France, à toute l'Europe éclairée, Germaine de Staël a, comme Chateaubriand, vécu le passage d'un monde à un autre. Or ce passage, c'est aussi celui des belles-lettres - l'éloquence, la philosophie, l'histoire et la poésie entendue au sens le plus large - à ce que nous appelons de manière plus restreinte la littérature, et où le roman prend une place capitale. Si, en 1800, son livre majeur s'intitule De la littérature dans ses rapports avec les institutions sociales, c'est que Mme de Staël entend ne pas séparer cette littérature de l'Histoire et de la politique, ni de la perfectibilité humaine et des réalités de chaque nation : nouvelle manière de considérer la littérature que cette anthologie, qui accueille également des extraits d'autres livres, permet de découvrir ou de mieux comprendre. " Cette femme apprend à penser à ceux qui ne s'en aviseraient pas ou qui l'auraient oublié ", disait Napoléon, son farouche ennemi : cette théorie de la littérature qu'elle invente et qui demeure la nôtre ne cesse pas d'en donner la preuve.

05/2006

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Littérature française (poches)

DELPHINE. Tome 2

Dans le monde aristocratique que la Révolution s'apprête à balayer, un principe de conduite l'emporte sur tous les autres : le respect des convenances. Pour avoir voulu sauver l'honneur d'une de ses amies, Delphine commet une imprudence qui la perd de réputation auprès de Léonce, l'homme qu'elle aime et dont elle est aimée. Sous le prétexte d'intercéder en sa faveur, sa tante, Sophie de Vernon, achève de compromettre Delphine, et convainc Léonce d'épouser sa propre fille... Roman épistolaire, publié en 1802, Delphine dépeint tous les mouvements de l'âme amoureuse et préfigure le ton et la manière des Romantiques.

03/2000

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Littérature française (poches)

DELPHINE. Tome 1

Dans le monde aristocratique que la Révolution s'apprête à balayer, un principe de conduite l'emporte sur tous les autres : le respect des convenances. Pour avoir voulu sauver l'honneur d'une de ses amies, Delphine commet une imprudence qui la perd de réputation auprès de Léonce, l'homme qu'elle aime et dont elle est aimée. Sous le prétexte d'intercéder en sa faveur, sa tante, Sophie de Vernon, achève de compromettre Delphine, et convainc Léonce d'épouser sa propre fille... Roman épistolaire, publié en 1802, Delphine dépeint tous les mouvements de l'âme amoureuse et préfigure le ton et la manière des Romantiques.

03/2000

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Littérature française (poches)

DE L'ALLEMAGNE. Tome 1

De l'Allemagne fut comme un puissant instrument qui fit la première brèche dans la muraille d'antiques préjugés élevée entre nous et la France.

01/1993

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Littérature française

Contes

Mme de Murat fait partie de ces conteuses éclipsées par l'immense succès de leur contemporain, Charles Perrault. Or la pratique littéraire de ces femmes, à la fin du XVIIe siècle en France, constitue un véritable phénomène social, fédérant le public mondain des salons autour du conte de fées. Mais la comtesse de Murat avertit ses amies écrivains : elles doivent être des "fées modernes", ne s'occupant que de "grandes choses" et habitant des "palais enchantés". Elle-même écrit une quinzaine de contes, au moment où la mode du genre bat son plein, dans les années 1698-1699. N'hésitant pas à varier ses sources d'inspiration afin de renouveler le merveilleux, la conteuse puise dans les grandes épopées et les romans à succès de son époque. Et s'il lui arrive d'évoquer des thèmes folkloriques, qu'elle emprunte à l'Italien Straparole, c'est pour mieux s'en éloigner. Les contes de Mme de Murat offrent en effet une certaine vision du "Grand Siècle", en lien avec l'actualité et la féerie de Versailles. Ils sont également l'occasion pour la comtesse, qui fut stigmatisée en raison des "désordres" de sa vie, de distiller ici ou là, en guise de morale, ses réflexions sur l'amour. C'est à la lecture de ces histoires, qui constituent un véritable traité des passions, qu'invite le présent ouvrage qui réunit pour la première fois l'ensemble des contes de Mme de Murat.

03/2006

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Littérature française (poches)

Avis d'une mère à sa fille. Suivi des Réflexions sur les femmes ; Réflexions sur le goût ; Discours sur la délicatesse d'esprit et de sentiment et Lettres sur l'éducation

"Apprenez que la plus grande science est de savoir être à soi. J'ai appris, disait un Ancien, à être mon ami : ainsi je ne serai jamais seul. II faut vous ménager des ressources contre les chagrins de la vie, et des équivalents aux biens sur lesquels vous aviez compté. Assurez-vous une retraite, un asile en vous-même ; vous pourrez toujours revenir vous, et vous retrouver. Le monde, vous étant moins nécessaire, aura moins de prise sur vous." Madame de Lambert

01/2018

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Pléiades

Correspondace. Tome 3

"On ne peut contester à Marie de Rabutin Chantal, marquise de Sévigné (1626-1696), le titre de plus célèbre épistolière de France. Ses lettres écrites d'un ton libre et d'un style inventif nous introduisent dans sa familiarité et dans celle de son siècle. Si les lettres à sa fille, Mme de Grignan, nous la montrent mère passionnément attentive, on ne peut négliger le rôle qu'elle joue de témoin, souvent spirituel et amusé - mais aussi depuis l'affaire Fouquet, parfois inquiet et réprobateur -, des petits et grands événements du règne de Louis XIV". Jacques Prévot.

01/1978

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Littérature française

Oeuvres de jeunesse

Tel un prisme réfractant sa pensée et sa production ultérieures, les œuvres de jeunesse de madame de Staël présentent à la fois des essais théoriques et de brefs romans. Parmi les premiers, les lettres sur les ouvrages et le caractère de Jean-Jacques Rousseau révèlent ses opinions philosophiques. Admiratrice du penseur genevois, elle établit avec lui un dialogue critique d'un genre nouveau, soumettant une à une les œuvres du romancier-philosophe, et au premier chef les confessions, à une analyse pénétrante. L'essai sur les fictions résume quant à lui ses conceptions esthétiques en matière littéraire : elle privilégie " la seule peinture des mouvements du cœur ", à l'instar de Rousseau, Fielding et Richardson. Loin de s'en tenir à ses théories, la fille de Necker les applique : elle n'avait pas vingt ans qu'elle avait déjà écrit ses nouvelles. Les principales se déroulent dans le cadre pré-romantique de lointains exotiques. Partout, dans ces récits tragiques d'aventure, de passion et de sacrifice, les héroïnes tombent, innocentes victimes d'un monde d'hommes qu'elles surmontent cependant grâce à leur grandeur d'âme. Dans ces premières œuvres, c'est tout l'art et la pensée de l'inspiratrice de romantisme français qui déjà se révèle.

09/1997

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Religion

Quelques anges

Comme cet enfant lumineux qui conduisit une nuit sainte Catherine Labouré à la chapelle de la rue du Bac, où la Vierge Marie la convoquait, les Anges nous conduisent toujours à Dieu. Comme le rappelle le Père Jean Daniélou dans son livre : les Anges et leur Mission, ils apportent la paix aux esprits inquiets, le repentir et le pardon aux coupables, la prière et la grâce à un monde matérialisé. Bien opportunément, vous nous apprenez à nous ouvrir toujours davantage à ces rayons pacifiants et consolateurs ; en préparant nos âmes, vous rendez leur action plus pénétrante et plus féconde.

04/1997

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Critique littéraire

Lettres choisies

Epouse secrète de Louis XIV, éducatrice de la Maison de Saint-Cyr et "Mère de l'Eglise de France"", Mme de Maintenon (1635-1719) fut en même temps une épistolière exceptionnelle et impressionnante du Grand Siècle. Sa correspondance active compte quelque 4 500 lettres dont nous présentons ici 250 lettres et extraits de lettres. Ce choix a été établi selon deux critères : il doit permettre aux lecteurs de suivre le cours de la vie de la marquise, tandis que l'originalité de l'information et la vivacité et le piquant de son style constituent l'autre critère. L'ensemble de ces textes est présenté en dix sections. Elles mettent en relief les étapes de sa vie et les grands thèmes qui ont toujours préoccupé Mme de Maintenon : l'éducation des Demoiselles de Saint-Cyr, les affaires de l'Eglise — quiétisme et jansénisme —, les affaires politico-militaires, son penchant pacifiste et ses rapports avec sa famille et ses ami(e)s intimes. Une occasion excellente pour mieux connaître ce personnage qui ne cesse d'intriguer trois siècles après sa mort.

03/2019

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 9, Derniers combats, 12 mai 1814-14 juillet 1817

Germaine de Staël arrive à Paris le 12 mai 1814, dix jours après Louis XVIII. Face aux intrigues d'une noblesse en pleine Restauration, elle s'affirme fidèle à l'idéal de liberté de 1789. Le sort de la France l'émeut et ses lettres de patriote française au tsar Alexandre, au duc de Wellington, aux grands lords anglais réclament avec force une monarchie constitutionnelle et le départ des Cosaques. Mais sa correspondance est celle aussi d'un chef de famille. Ses enfants ont grandi et prennent la plume. Au-delà des Cent-Jours, Auguste s'investit dans la stratégie du mariage, célébré en Toscane, de sa soeur Albertine avec Victor de Broglie. Enfin de superbes lettres (inédites) au comte de Blacas montrent la fille de Jacques Necker fidèle jusqu'au bout à l'héritage et au modèle paternels.

05/2017

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Littérature française

La passion de la liberté

La vie et l'oeuvre de Germaine de Staël se situent sous le double signe de l'empire du coeur et du pouvoir de la raison, à la jointure de la philosophie des Lumières et du romantisme naissant. Toutes deux convergent vers une passion raisonnée, celle de la liberté. C'est à la conquérir que Mme de Staël a employé une énergie débordante, une intelligence acérée et un immense talent d'expression. Elle n'a cessé de travailler, en faveur des peuples et des individus, à l'avènement de toutes les libertés, publiques et individuelles, notamment celles des femmes. Combat incessant dont elle fut l'une des pionnières en France et dans l'Europe éclairée, au point d'apparaître comme la principale "rivale" de Napoléon. Depuis la publication en 1820 de ses Oeuvres complètes, en partie tronquées, ses ouvrages n'ont plus été regroupés dans un ensemble cohérent et accessible au grand public. Publiés entre 1796 et 1817, ils témoignent de l'engagement de leur auteur dans des débats dont les termes demeurent actuels : comment l'homme peut-il trouver les voies du bonheur au sein de la société ? Existe-t-il un équilibre entre violence et justice, entre expression de la volonté populaire et gouvernement des meilleurs ? Jusqu'où peut conduire une révolution ? La réflexion philosophique et l'analyse de situations concrètes se mêlent ici à un art de la description et du portrait qui laisse transparaître le bouillonnement des sentiments. Ce volume contient : De l'influence des passions sur le bonheur, Des circonstances actuelles qui peuvent terminer la Révolution, Considérations sur la Révolution française, Dix années d'exil.

04/2017

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Pléiades

Oeuvres

Germaine de Staël a pour père Jacques Necker, ministre de Louis XVI, et pour mère Suzanne Curchod, qui tient un salon dont Diderot et Buffon sont les habitués. Elle accède dès son plus jeune âge au monde des Lettres, à celui des idées, au "monde" tout court. "Condamnée à la célébrité sans pouvoir être connue", elle entend être jugée sur ses écrits. Son premier ouvrage significatif est consacré à Rousseau. Elle est d'une certaine manière la fille des Lumières et de la Révolution. Elle deviendra, de son vivant, la femme la plus célèbre d'Europe. La destinée des femmes - en particulier la question de leur liberté - est au coeur de son oeuvre. Au tournant du siècle (1800), on lit dans De la littérature que l'ordre social est "tout entier armé contre une femme qui veut s'élever à la hauteur de la réputation des hommes". Cela se vérifiera. Le livre, ambitieux, se propose de "caractériser l'esprit général de chaque littérature dans ses rapports avec la religion, les moeurs et le gouvernement". La seconde partie est consacrée à "l'état actuel des Lumières en France". Le Premier Consul préfère entendre parler du siècle de Louis XIV. Il n'aura de cesse d'éloigner Staël et de l'empêcher de (lui) nuire. Elle met en pratique ses idées sur le roman avec Delphine (1802), que l'on citera, avec La Nouvelle Héloïse et Werther, parmi les modèles du roman moderne. La forme épistolaire rassure le public, mais le texte est un véritable terrain d'exploration psychologique. L'héroïne appartient à la même génération que l'auteur, partage ses espérances, doit comme elle faire son deuil de la société idéale à laquelle elle aspirait. L'amour est peut-être le "seul sentiment qui puisse dédommager les femmes des peines que la nature et la société leur impose" , mais que valent les sentiments face à l'opinion publique ? Comme Staël, comme bientôt Corinne, Delphine détonne dans une société qui préfère l'hypocrisie à l'enthousiasme. Le livre connaît un immense succès. La manière dont il aborde les questions politiques et sociales - émigration, religion, divorce - n'a rien pour plaire en haut lieu. Trop anticatholique, trop anglophile, trop révolutionnaire : Germaine de Staël devra désormais se tenir à plus de quarante lieues de Paris. Elle va se consoler en Allemagne, découvre l'appel de l'Italie, publie en 1807 son second roman, Corinne ou l'Italie. Corinne, une poétesse anglo-italienne, ne se conforme pas au modèle féminin en vigueur dans la société. Eperdument amoureuse d'Oswald, un Ecossais mélancolique assujetti aux lois patriarcales, elle lui sacrifie ses talents littéraires. D'aucuns verront dans cette tragédie d'une artiste géniale et insoumise, mais victime de l'amour, une autobiographie déguisée de la romancière, dont Benjamin Constant, qui savait de quoi il parlait, disait qu'elle avait un "esprit d'homme, avec le désir d'être aimée comme une femme".

04/2017

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Critique littéraire

Lettres choisies

De même que deux vers de Racine suffisent à reconnaître la main du maître, deux lignes de Sévigné signalent immédiatement le style, le savoir-faire, la langue inimitables de l'épistolière. Encline au libertinage intellectuel, réfractaire à l'endoctrinement, Mme de Sévigné (1626-1696) est le pur produit de la société du loisir lettré. Ses lettres témoignent de ce besoin de tourner toute chose en dérision : ses contemporains, dont elle excelle à fournir des portraits satiriques, comme elle-même. Par le détour du pastiche, de l'ironie et de l'humour, elle dresse un portrait de soi parmi les plus vivants, les plus audacieux et les plus émouvants de son siècle. Mais les lettres consacrées aux opérations militaires, à la révolte de la Bretagne, à l'exil des rois d'Angleterre ainsi que l'intérêt porté à la politique familiale des Grignan en Provence dévoilent aussi un engagement sur un terrain où les femmes étaient loin d'être les bienvenues. Par son rayonnement – de la vie mondaine à la sphère politique en passant par l'intime – et son ton unique, Mme de Sévigné fait souffler un vent de liberté dans le classicisme français.

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Littérature française (poches)

La Femme auteur

" Si vous deveniez auteur, vous perdriez la bienveillance des femmes, l'appui des hommes, vous sortiriez de votre classe sans être admise dans la leur. Ils n'adopteront jamais une femme auteur à mérite égal, ils en seront plus jaloux que d'un homme. Ils ne nous permettront jamais de les égaler, ni dans les sciences, ni dans la littérature ; car, avec l'éducation que nous recevons, ce serait les surpasser. "

03/2007

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Littérature française

De l'influence des passions. Suivi de Réflexions sur le suicide

A partir de la formule stoïcienne d'Epictète qui définit la liberté comme sagesse de s'en tenir à ce qui dépend de soi et en continuité avec la distinction de rousseau, entre l'amour de soi, source d'authenticité et d'indépendance, et l'amour-propre, pur reflet de l'opinion des autres, Mme de Staël examine l'effet funeste des passions sur le bonheur : leur pouvoir de destruction de l'autonomie et de l'identité du sujet. Elle analyse les passions positives, mais surtout celles destructrices : l'amour de la gloire, la vanité, le jeu, l'avarice, l'ivresse, la vengeance, l'esprit de parti et l'inconscience face à la menace du malheur.

03/2022

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Littérature française (poches)

Sur le suicide

Germaine de Staël (1766-1817) fut tentée toute sa vie par le suicide. Elle se peint elle-même comme une âme en quête de raison mais toujours entraînée malgré elle vers la passion. Romancière, essayiste, philosophe, théoricienne politique, critique littéraire, elle représente le dernier éclat de l'esprit encyclopédique des Lumières. Dans ces Réflexions, elle soutient que la résignation à son destin est d'un ordre moral plus élevé que la révolte. La mort volontaire dont le but est de se défaire de la vie est à distinguer de celle qui a pour but le dévouement à une cause. La première est portée par la révolte contre son sort et ne doit susciter aucun enthousiasme ; la seconde est portée par l'amour du devoir. Madame de Staël recommande donc une certaine indulgence à l'égard d'un type de mort volontaire, le suicide politique à la romaine. Elle admet que si l'on est " incapable de la résignation chrétienne à l'épreuve de la vie, du moins devrait-on retourner à l'antique beauté du caractère des anciens ". Mais, à la suite de Socrate pour qui la décision de la mort ne nous appartient pas, elle juge l'acceptation des épreuves de la vie comme un comportement moralement supérieur.

04/2014

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Littérature française

Les differens caracteres des femmes du siecle. Avec La description de l'amour propre (édition de 1694)

Au coeur de la querelle des Anciens et des Modernes, Madame de Pringy fait oeuvre de moraliste et analyse plusieurs types de femmes, toutes coupables, selon elle, d'amour-propre. Ce traité, d'une valeur sociologique indéniable, rétablit une vue plus équilibrée sur le bouillonnement social de la fin du XVIIe siècle.

05/2022

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Littérature française

Zulma. Et autres nouvelles

"Il y a des coeurs qui ne savent qu'aimer, et dont toute la passion ne se retourne que contre eux-mêmes". Zulma assiste à son procès, jugée pour le meurtre de son amant ; Mirza sauve la vie de son compagnon en s'opposant aux Européens dans un discours édifiant d'amour et de sincérité ; Adélaïde, après un mariage de convenance, rencontre le grand amour dont elle rêvait ; quant à Pauline, elle est déshonorée avant même son mariage et ne cesse d'être tourmentée par son époux pour ses égarements. Renouant avec la tradition du récit de voyage du XVI ? siècle et de la critique politique du siècle des Lumières, Madame de Staël met en scène dans ces quatre nouvelles sentimentales des héroïnes fortes face à des hommes certes aimables, mais faibles.

02/2023

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Littérature française

Lettres choisies

"Je m'en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu'aujourd'hui. "Au coeur de la luxueuse vie de cour à Versailles mais loin de ses proches, Madame de Sévigné prend plaisir à leur envoyer maintes lettres pour raconter le quotidien mondain de ses contemporains aristocrates et amis. Intrigues amoureuses, scandales politiques, menues anecdotes sur la cuisine et la mode sous le règne de Louis XIV : la marquise de Sévigné nous confie avec fraîcheur et intelligence toutes les petites histoires qui font la grande.

02/2023

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Littérature française

Delphine

L'histoire se déroule à Paris entre 1789 et 17921. Delphine, une jeune veuve, arrange le mariage d'une de ses parentes éloignées, Matilde de Vernon, avec Léonce de Mondoville. Cependant elle tombe amoureuse de Léonce, un amour condamné par les convenances de l'époque.

01/1983

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Littérature française (poches)

La Belle et la Bête

" Le monstre se fit entendre. Un bruit effroyable, causé par le poids énorme de son corps, par le cliquetis terrible de ses écailles et par des hurlements affreux, annonça son arrivée. En voyant approcher la Bête, qu'elle ne put envisager sans frémir en elle-même, la Belle avança d'un pas ferme, et d'un air modeste salua fort respectueusement la Bête. Cette démarche plut au monstre et, se retournant vers la Belle, il lui dit : "Bonsoir, la Belle" ".

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 8, Le grand voyage, 23 mai 1812-12 mai 1814

Oppressée par l'exil et à la recherche d'un pays libre, où fuir le despotisme et publier enfin De l'Allemagne, Germaine de Staël décide, le 23 mai 1812, de s'échapper. Quittant Coppet pour Londres en passant par l'Autriche, l'Ukraine, la Russie et la Suède, elle traverse l'Europe et renoue, pendant deux ans, avec l'oxygène salutaire de la culture et de la liberté de penser. Ce " grand voyage " n'est pourtant pas seulement l'acte de résistance d'une femme face à Napoléon : contemporain des scansions majeures qui entraînent la chute de l'Empire, il dévoile chez Staël une actrice politique, une théoricienne du nouvel ordre et une conscience lucide sur le prix des amitiés en temps de troubles.

05/2017