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Mémorial du génocide des Arméniens

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Histoire internationale

Le génocide au village. Le massacre des Tutsi au Rwanda

Fruit d'une enquête d'une dizaine d'années dans une commune du Rwanda, cette histoire "à la loupe" reconstitue, à travers ses lieux, ses acteurs et ses rescapés, l'exécution à l'échelle locale du dernier génocide du XXe siècle, concentré sur quelques mois (d'avril à mi-juillet 1994), et révèle la très grande proximité géographique, sociale, familiale des bourreaux et de leurs victimes. Nourri des témoignages aux procès, ceux des survivants, des tueurs et des témoins, mais aussi de déambulations sur les lieux de l'extermination, le récit met en lumière les mécanismes de ces massacres entre voisins et la créativité meurtrière des bourreaux qui ont assuré la redoutable efficacité du génocide des Tutsi. Il éclaire l'ampleur de la participation populaire, ainsi que le rôle des imaginaires de guerre défensive et d'animalisation des victimes qui ont animé les tueurs. Ce texte est aussi l'histoire de la confrontation d'un chercheur à la violence inouïe d'une parole et de la commotion produite par les traces physiques de l'extermination. A ce titre, il invite à une réflexion sur les manières d'écrire l'histoire d'un événement dont tant de dimensions demeurent inédites au regard des autres configurations de violence extrême.

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Rwanda

Le génocide au village. Le massacre des Tutsi au Rwanda

Fruit d'une enquête d'une dizaine d'années dans une commune du Rwanda, cette histoire "à la loupe" reconstitue, à travers ses lieux, ses acteurs et ses rescapés, l'exécution à l'échelle locale du dernier génocide du XXe siècle, concentré sur quelques mois (d'avril à mi-juillet 1994), et révèle la très grande proximité géographique, sociale, familiale des bourreaux et de leurs victimes. Nourri des témoignages aux procès, ceux des survivants, des tueurs et des témoins, mais aussi de déambulations sur les lieux de l'extermination, le récit met en lumière les mécanismes de ces massacres entre voisins et la créativité meurtrière des bourreaux qui ont assuré la redoutable efficacité du génocide des Tutsi. Il éclaire l'ampleur de la participation populaire, ainsi que le rôle des imaginaires de guerre défensive et d'animalisation des victimes qui ont animé les tueurs. Ce texte est aussi l'histoire de la confrontation d'un chercheur à la violence inouïe d'une parole et de la commotion produite par les traces physiques de l'extermination. A ce titre, il invite à une réflexion sur les manières d'écrire l'histoire d'un événement dont tant de dimensions demeurent inédites au regard des autres configurations de violence extrême.

02/2024

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Droit

Le génocide en droit à l'épreuve du génocide de l'émotion. Cas de la République du Congo

" Puisqu'il faut témoigner sur le génocide, parler de notre histoire, et puisque nous avons tous vécu les mêmes faits, parlons-en donc sans tabous. Parlons-en dans nos langues communes, sans interprètes ni traducteurs. Témoignons de ce qui s'est passé réellement dans notre pays, au sein de notre peuple. [...] Seulement, que celui qui s'engage à témoigner ne rapporte que ce qu'il sait, ce qu'il a vécu, ce qu'il a vu ou entendu. Surtout, íl lui faut respecter cette directive du professeur Théophile Obenga : " Celui qui doit témoigner de l'histoire doit justifier de la compétence, de l'autorité et de la légitimité. " C'est en ces termes qu'en décidant de répondre à Nsaku Kimbembe et à Dominique Kounkou sur le Génocide des Lani, A. C. Makosso invite ses compatriotes à dépassionner le débat, à enrichir le témoignage de l'histoire et à s'abstenir de la symétrie, de la contamination et de " l'idéologie de la haine ". Prenant à son compte ce propos d'Albert Camus : " Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde ", A. C. Makosso pense que les intellectuels doivent s'interdire de galvauder la notion de génocide, par respect pour ceux qui, dans l'histoire, ont été victimes de ce crime sans nom, que Winston Churchill n'avait pas pu qualifier, interpellant ainsi la conscience de Raphaël Lemkin, obligé de réfléchir longuement pour trouver le mot que l'on veut tourner en dérision, de nos jours, à l'effet d'instrumentaliser l'émotion des populations à des fins inavouées.

02/2019

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Histoire internationale

Le massacre des arméniens. Le meurtre d'une nation (1915-1916)

En pleine Première Guerre mondiale, entre avril 1915 et juillet 1916, se déroula le premier génocide du XXe siècle : sur ordre du gouvernement nationaliste jeune-turc, près de 1,5 million d'Arméniens de l'Empire ottoman furent exterminés. Dès novembre 1915, dans cet ouvrage pionnier, l'historien anglais Arnold J. Toynbee, l'une des grandes figures intellectuelles et humanistes du siècle passé, décryptait de façon synthétique les causes et les mécanismes du « meurtre d'une nation ». « Les déportations furent délibérément conduites avec une brutalité calculée pour provoquer un maximum de victimes en route, écrira-t-il en 1967 dans ses Mémoires. Là est le crime. Et l'étude que j'y consacrai laissa dans mon esprit une impression qui ne fut pas effacée par le génocide commis avec encore plus de sang-froid, et sur une plus grande échelle, pendant la Seconde Guerre mondiale par les Nazis. »

09/2012

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Histoire internationale

Les Arméniens de Cilicie. Habitat, mémoire et identité

L'exemple des peuples déshérités de leur terre natale ou d'origine constitue un cas particulier dans l'étude de la corrélation entre la mémoire collective et l'habitat naturel. Il s'agit ici d'un territoire, d'un habitat naturel, des lieux topographiques qui ne sont plus tangibles, visuels ; il existe désormais un éloignement matériel entre le territoire et le peuple exilé. Or, ce basculement dans l'état de l'exilé, du dépossédé de sa terre, modifie naturellement la perception du territoire auprès du groupe, si bien que la terre natale, la terre de ces ancêtres tout entière devient un concept mémoriel. On commence alors à mettre en valeur des détails, des éléments précédemment sans importance ou sans valeur mémorielle. C'est ainsi que les photos anciennes illustrant la vie d'un groupe dans son territoire historique peuvent outrepasser leur valeur individuelle pour devenir un lien mémoriel avec une vie d'autrefois, dont les acteurs et leurs descendants habitent désormais ailleurs. Dans ces conditions, ces photos se transforment en des images emblématiques, en des symboles d'un temps révolu à jamais. Les photos illustrant cet ouvrage sont à leur tour dotées de ce caractère mémoriel particulier. Ce sont les images de la vie d'une communauté, en l'occurrence les Arméniens de Cilicie, dans laquelle on voit figurer des portraits familiaux et individuels, des ateliers et ses artisans, des marchés et ses clients, des écoles et ses élèves, des églises et ses croyants. Autrement dit, toute une vie d'autrefois attachée à son terroir, qui s'est arrêtée violemment avec le départ forcé des Arméniens. Ces illustrations sont accompagnées d'une dizaine d'articles, dans lesquels les auteurs traiteront en particulier des différents aspects de la vie des Arméniens en Cilicie.

12/2012

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Histoire internationale

Cahiers de mémoire, Kigali, 2014

Les Cahiers de mémoire sont des récits du génocide, mais la remémoration s'étend en amont et en aval et suit un rythme ternaire : avant, pendant, après. Le fil conducteur, l'épicentre, demeure le génocide. Se rejoignent la nomination des disparus et le récit énonciatif et mémoriel, qui restitue le vivant/le réel de celles et ceux qui ont péri.

04/2019

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Histoire internationale

Cahiers de mémoire, Kigali, 2014

Les Cahiers de mémoire sont des récits du génocide, mais la remémoration s'étend en amont et en aval et suit un rythme ternaire : avant, pendant, après. Le fil conducteur, l'épicentre, demeure le génocide. Se rejoignent la nomination des disparus et le récit énonciatif et mémoriel, qui restitue le vivant/le réel de celles et ceux qui ont péri.

03/2017

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Littérature française

Ma grand mère d'Arménie. Une histoire

Le livre d'Anny Romand présente la vie extraordinaire de sa grand'mère, jeune femme qui, emportée dans la tourmente du génocide des Arméniens, a noté pendant les années 1915-1917 et donc pendant qu'elle était en danger ce qu'elle voyait dans un carnet, avant d'échapper aux dangers et de rejoindre la France, avec son fils miraculeusement retrouvé. Quand elle a découvert ce carnet, elle a décidé de mettre en scène avec naïveté et vérité, la petite fille qu'elle était, face à une grand'mère bien aimée racontant le génocide.

01/2020

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Droit

Mémorial pour les travaux de guerre. 3e édition

Mémorial pour les travaux de guerre (3e édition) / par G. -H. Dufour,... Date de l'édition originale : 1850 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

11/2020

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Poésie

T'ang l'obscur. Mémorial de l'encre

T'ang Haywen (1927-1991), calligraphe de l'invisible d'origine chinoise, ayant vécu à Paris dés 1948, recréait inlassablement le monde d'un pinceau à la fois délicat et puissant. Ce fut un prince en exil voyageant incognito et ne possédant que son mil de phénix pour édifier un univers d'encre et de merveilles. Ainsi élaborait-il d'éblouissantes cosmogonies dans son modeste atelier de Montparnasse. C'est là que je lui rendais visite, au seuil des années soixante, tout au bonheur de le regarder peindre avec des mines de chat somnambule. Notre amitié dura jusqu'à son décès survenu à 64 ans. "La mort, m'avait-il confié avec un sourire énigmatique, ne met pas fin à nos rêves". En effet, depuis sa disparition, son oeuvre, de plus en plus visible à travers le monde, fait peu à peu de lui l'un des artistes marquants de la modernité aux côtés de Zao Wou-Ki et de Chang Dai-Chien.

03/2019

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Napoléon

Le mémorial de Sainte-Hélène. Le manuscrit retrouvé

La version originale retrouvée du Mémorial. " On retrouve désormais un Napoléon plus authentique. " Le Parisien " Saluons en tout cas la résolution d'une des plus vieilles énigmes de l'édition et gageons que tous les napoléoniens [... ] voudront lire l'original de leur Bible. " Le Point " Nous voici donc en présence de la version la plus proche de la pensée et, surtout, des mots de Napoléon. " L'Histoire Le conseiller d'Etat Emmanuel de Las Cases accompagna Napoléon dans son exil en 1815, mais dut le quitter seize mois plus tard. Ce n'est qu'en 1823 que parut son Mémorial fondé sur ses conversations avec l'Empereur, réelles ou supposées : il apparut vite que ce document était parfois trop beau pour être tout à fait vrai. Pour en juger, il aurait fallu disposer du manuscrit original, rédigé à Sainte-Hélène presque sous la dictée de Napoléon. Or les Anglais l'avaient confisqué en expulsant Las Cases. Les quatre historiens qui le publient l'ont retrouvé récemment à la British Library, où il sommeillait incognito depuis deux siècles. Cette aventure éditoriale apporte un éclairage précieux et souvent inattendu sur ce que Napoléon a vraiment dit, et que Las Cases a enrichi et enjolivé. Ainsi la voix de l'Empereur se fait plus proche et plus authentique.

05/2021

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Littérature française

Mémorial d'une vie. Histoire de familles "honorables"

MEMORIAL D'UNE VIE : Histoire de familles "honorables", raconte la vraie vie de l'auteur et de son épouse, qui sont nés pendant la 2ème guerre mondiale. Parce qu'ils sont issus chacun, d'un parent pauvre, leurs autres parents, très riches, ont refusé cette mésalliance, sous prétexte "qu'on ne mélange pas les torchons avec les serviettes". Ces familles bourgeoises, égoïstes et orgueilleuses, sont aujourd'hui disparues mais leur nom est encore connu et célèbre. Dans ces conditions, l'auteur âgé de soixante dix huit ans et son épouse récemment décédée, qui ont été leur petits enfants, tiennent à rétablir la réalité sur "l'honorabilité" de ces familles, même s'il y a prescriptions cinquantenaire. La vie exceptionnelle et intéressante de ce couple, est relatée dans cet ouvrage. Ils ont, enfants été laissé à l'abandon, voire méprisés. Elevés dans la pauvreté, ils ont été mis à l'écart par leur famille de réputation "honorable". Pourtant elles étaient riches, certaines vivaient dans un château et n'ont rien fait pour les protéger et les élever. Leur auto biographie, largement alimentée par des anecdotes risibles ou moqueuses, vous feront marrer. Elles nous les fait vivre, d'abord dans un village viticole Languedocien, puis en coopération en Algérie et enfin en Ardèche où l'auteur nous raconte une vie riche en évènements. Livre passionnant, authentique et vivant.

12/2021

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Histoire internationale

Les messagers du désastre. Raphael Lemkin, Jan Karski et les génocides

Dès 1941, une poignée d'hommes, dont Raphael Lemkin, un juriste juif, et Jan Karski, un catholique résistant, perçurent l'ampleur de la destruction des Juifs au sein des crimes de la Seconde Guerre mondiale. Mais ils ne rencontrèrent qu'incompréhension et rejet. Forte de son regard de spécialiste de la Grande Guerre, Annette Becker éclaire d'une façon inédite l'un des points les plus sensibles de l'histoire : comment convaincre de l'impensable ? Pendant la Première Guerre mondiale, les Arméniens avaient déjà été victimes d'une extermination comparable. Pourquoi alors n'a-t-on pas voulu voir ce que Lemkin cherchait à nommer et faire reconnaître depuis les années vingt et trente jusqu'à l'adoption par l'ONU en 1948 de la " Convention pour la prévention et la punition du crime de génocide " ? Ce livre replace dans le temps long, jusqu'aux films et fictions littéraires récentes - telles celles de Claude Lanzmann ou Yannick Haenel , le combat de ces hommes qui, du génocide des Arméniens à celui des Juifs, se sont battus pour faire voir au monde et condamner l'abominable. Depuis 1945, au vu de tant d'événements tragiques, avons-nous réellement compris leurs messages ?Dès 1941, une poignée d'hommes, dont Raphael Lemkin, un juriste juif, et Jan Karski, un catholique résistant, perçurent l'ampleur de la destruction des Juifs au sein des crimes de la Seconde Guerre mondiale. Mais ils ne rencontrèrent qu'incompréhension et rejet. Forte de son regard de spécialiste de la Grande Guerre, Annette Becker éclaire d'une façon inédite l'un des points les plus sensibles de l'histoire : comment convaincre de l'impensable ? Pendant la Première Guerre mondiale, les Arméniens avaient déjà été victimes d'une extermination comparable. Pourquoi alors n'a-t-on pas voulu voir ce que Lemkin cherchait à nommer et faire reconnaître depuis les années vingt et trente jusqu'à l'adoption par l'ONU en 1948 de la " Convention pour la prévention et la punition du crime de génocide " ? Ce livre replace dans le temps long, jusqu'aux films et fictions littéraires récentes - telles celles de Claude Lanzmann ou Yannick Haenel , le combat de ces hommes qui, du génocide des Arméniens à celui des Juifs, se sont battus pour faire voir au monde et condamner l'abominable. Depuis 1945, au vu de tant d'événements tragiques, avons-nous réellement compris leurs messages ?

01/2018

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Histoire internationale

L'ONU face au génocide rwandais. Le silence des machettes

En 1994, cinquante ans après la fin de la seconde guerre mondiale et de la Shoah, le génocide des Tutsi au Rwanda avait lieu. Au coeur de cette crise majeure, l'opération de maintien de la paix appelée MINUAR illustra l'impuissance de la communauté internationale à faire face au crime de génocide. Plutôt qu'un pieux "plus jamais ça", ce livre propose de comprendre l'attitude de la communauté internationale face au "dernier génocide du siècle". En adoptant une optique militaire et géostratégique pour appréhender le génocide rwandais, il s'agit ici d'analyser de l'intérieur les limites et enjeux d'une mission de maintien de la paix dans une situation dramatique. Les multiples sources, primaires ou secondaires, ici convoquées permettent de proposer un point de vue novateur sur un génocide largement méconnu en France. Cela permettra, au mieux, d'en tirer des enseignements qui puissent profiter à la prévention des génocides à venir.

11/2012

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Littérature

Le palimpseste mémoriel. Entendre la mémoire au fil des modernismes

Cet essai pose la question de la lisibilité de la mémoire comme palimpseste. Portant sur des textes, traductions, écritures filmiques et musicales qui se situent entre modernisme woolfien et pensée de la modernité, il trace le travail de la mémoire comme révélation d'un reste que la lecture fait advenir. Se souvenir avec et pour les textes, écrire, écouter, voir, traduire ce passé qui surgit à contretemps au fil des modernismes. Cet essai pose la question de la lisibilité de la mémoire comme palimpseste. Portant sur des textes, traductions, écritures filmiques et musicales qui se situent entre modernisme woolfien et pensée de la modernité, il trace le travail de la mémoire comme révélation d'un reste que la lecture fait advenir. De quoi le modernisme est-il ici le nom pour qu'il faille l'écrire au pluriel et que, de Virginia Woolf à Luchino Visconti, de Walter Benjamin à Amos Oz, de Katherine Mansfield à Anthony Minghella, de Sigmund Freud à Pablo Neruda, se trace un retour, s'entende une même condition ? De quoi les modernismes, pluriels et pourtant un, nous approchent-ils qu'il faille cette qualité d'écoute, cette attention mémorielle ? De chapitre en chapitre, de roman en film, de symphonie en poème, l'immémorial et ce dont il est la réminiscence nous revient et s'altère pour dire ce que traque la lecture d'un estrangement. L'intertextualité anachronique reconduit cet exil intérieur, cette mise en fuite du sens, la saisit au moment même où le sens s'inaugure, à contre-sens. Car le modernisme s'entend ici comme la condition négative d'une pensée qui s'invente dans un présent toujours vacillant. Telle une " arrière-langue " en attente de son inscription au présent, sa promesse paradoxale est celle d'une lisibilité renouvelée : être palimpseste mémoriel.

04/2024

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Sciences politiques

Le génocide imaginaire en République du Congo

La République du Congo est une terre où le vivre-ensemble était ancré dans les moeurs, les différentes couches sociales : une terre d'accueil, un lieu d'hospitalité composé de plusieurs ethnies, une mosaïque de peuples et de cultures symbolisant une fraternité forte, un haut lieu de spiritualité et de brassage de populations d'origines diverses. Ces liens fraternels qui tendent à disparaître, étaient fondés sur les valeurs de solidarité, de partage et d'équité. Ils se manifestaient à travers des gestes d'amitié et de respect. Les lois étaient reconnues par la majorité du peuple. Dans la société congolaise, la vie est sacrée. Un enfant est né pour grandir et servir la nation, voire l'humanité, mais un mal est né pour ne pas grandir et pour détruire l'unité née. Dans un tel environnement, comment un génocide peut-il naître ? En République du Congo, il n'y a pas de problème d'espace du territoire qui pourrait conduire les peuples à se confronter mutuellement, l'étendue est suffisamment vaste. Un tel contexte n'est pas censé favoriser l'émergence du sentiment d'extermination d'un peuple par un autre pour des raisons de survie. La gestion du pouvoir est dictée parla volonté du vivre-ensemble. La composition des gouvernements qui se sont succédé ainsi que celle d'autres institutions publiques ont toujours obéi aux exigences de représentativité de tous les départements. Dans l'histoire des conquêtes, des territoires, toute guerre n'a pas été un génocide. Les pratiques ancestrales en matière de règlement et de différends excluent toute discrimination. Le Congo est un Etat complet avec toutes les institutions établies. Il n'y a pas de conflit de terre. Le rêve d'un génocide en République du Congo est une utopie. Le fonctionnement des institutions politiques précoloniales telles que les cours royales, les chefferies de terre, les chefs de cantons, de villages, les conseils notables étaient conformes aux principes démocratiques. Le dialogue, la recherche de compromis, de concession mutuelle, sont des valeurs du vécu quotidien en République du Congo. Le conflit du Pool est une réaction du politique en vue d'éradiquer une action des bandes armées, assimilable au terrorisme. Aucun Etat au monde ne peut admettre qu'une partie de son territoire soit pris en otage par les hors-la-loi. Face a une action de génie, l'Etat emploie des méthodes qui sont celles utilisées par tous, connues et modernes. Les guerres sont des circonstances de parcours d'une société évoluée. Une guerre menée selon les techniques utilisées par les armées modernes ne peut pas justifier un génocide. Il y a des notions de droit, il y a aussi des notions d'éthique populaire. Le conflit armé du Pool n'est pas une action concertée du politique. C'est une volonté des bandes armées imposée à l'Etat. On ne peut négocier facilement avec quelqu'un qui a des armes, mais le Congo a eu l'amabilité de négocier et réussir. La condamnation existe quand il y a volonté de nuire. Ce n'est pas le cas du Congo.

08/2019

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Histoire internationale

Rwanda et reconnaissance du génocide. 2e édition

La reconnaissance du génocide est un concept philosophique à part entière. Défini comme le processus perpétuel de l'interprétation des faits, nous nous interrogeons sur l'utilisation d'un tel concept dans le cadre du génocide rwandais. Au printemps 1994, les massacres perpétrés sont d'une violence absolue. Une génération après le génocide, la reconnaissance est peut-être le concept idoine pour analyser les faits. Une approche en trois phases nous semble nécessaire : une phase historique, une phase juridique et une phase philosophique. Le cadre historique permet d'avoir un esprit critique sur le génocide. La phase juridique reprend les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda, travaux qui restent encore trop rarement étudiés. Enfin, la phase philosophique, au coeur de notre sujet, pose les fondements d'une nouvelle philosophie de la reconnaissance adaptée au génocide.

03/2016

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Histoire internationale

Arménie 1915 . Un génocide exemplaire

Quand ce livre parut pour la première fois en 1975, c'était aussi la première fois que le génocide subi par le peuple arménien en 1915 était relaté en français. Ce fait historique a pourtant encore bien du mal à trouver sa place dans l'histoire du XXe siècle, même si depuis quelques années un mouvement puissant l'a fait reconnaître de tous... à l'exception des auteurs du crime ! La République turque continue toujours en effet de nier la responsabilité de ses prédécesseurs jeunes turcs, au point d'avoir maintenu comme délit dans son code pénal - même révisé récemment pour faciliter son adhésion à l'Union européenne - le seul fait de nommer le génocide arménien. Aussi n'est-il pas indifférent que l'Année de l'Arménie en France ait accordé son label à la réédition d'un ouvrage précurseur sur ce génocide que la loi française a reconnu comme tel en 2001. C'était aussi l'occasion de revenir, par une réflexion historique et politique inédite, sur tous les développements de la question arménienne en France depuis les années soixante jusqu'à aujourd'hui.

10/2006

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Histoire internationale

Le génocide voilé. Enquête historique

Cette étude éclaire un drame passé à peu près inaperçu : la traite des Noirs d'Afrique par le monde arabo-musulman. Cette traite a concerné dix-sept millions de victimes tuées, castrées ou asservies, pendant plus de treize siècles sans interruption. Les razziés étaient contraints de traverser le désert à pied pour rejoindre le Maghreb, l'Egypte ou la péninsule Arabique via Zanzibar, par bateaux... Pourtant, cette traite négrière a été minimisée, contrairement à la traite occidentale vers l'Amérique. Pourquoi ? Parce que seule la conversion à l'islam permettait d'échapper à l'esclavage, mais n'a pas épargné les Noirs. Toutefois, de nos jours la majeure partie de l'Afrique est devenue musulmane, d'où une forme de fraternité religieuse entre le côté "blanc" et le côté "noir" du continent, et une volonté commune de "voiler" ce génocide.

03/2017

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Histoire internationale

Rwanda : un génocide en questions

Bernard Lugan, universitaire, est professeur à l'Ecole de Guerre à Paris et il enseigne aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il est conférencier à l'IHEDN et expert auprès du TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda-ONU). Il édite la revue par internet l'Afrique Réelle.

01/2014

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Histoire internationale

Rwanda . Gouverner après le génocide

Le Rwanda d'après le génocide est loué pour sa bonne gouvernance technocrato-bureaucratique et les performances socio-économiques qui en résultent. En focalisant sur cette gouvernance politique, Filip Reyntjens montre l'autre face de la médaille. Il étudie la façon dont le Front patriotique rwandais (FPR) a pu, après sa victoire militaire en 1994, établir et consolider son hégémonie. Son pouvoir sans partage repose sur l'élimination de l'opposition et de la société civile, l'organisation d'élections profondément viciées, la promulgation de lois criminalisant les opinions dissidentes et la terreur d'Etat. Le régime a massacré ses propres citoyens à grande échelle, tant au Rwanda qu'en République démocratique du Congo. Il a marginalisé la majorité Hutu, notamment en la déclarant collectivement coupable du génocide des Tutsi. La gestion de l'information a été l'instrument central de ce projet hégémonique : le FPR s'est arrogé le monopole de la vérité sur le passé, le présent et l'avenir du pays, ce qui lui a permis d'affronter le monde avec arrogance et d'imposer la tolérance pour ses propres crimes. La gouvernance politique gravement défectueuse a engendré une grande violence structurelle qui pourrait provoquer de nouveaux conflits au Rwanda et au-delà de ses frontières.

07/2014

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Histoire internationale

Arménie. Au coeur de la mémoire

Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, 600 notables arméniens sont arrêtés et jetés sur les routes de la déportation. Commence alors le premier génocide du XXe siècle. 1, 5 million d'Arméniens périssent, principalement sur leurs terres historiques d'Anatolie Orientale. Parmi ceux qui survécurent, certains gagneront l'éphémère Ire République d'Arménie. Lâchée politiquement, cernée militairement, étranglée économiquement, elle deviendra finalement une des républiques de l'Union Soviétique. D'autres Arméniens gagneront, dès 1921, des rivages plus cléments. Débarqués à Marseille, ils constitueront une main-d'oeuvre docile dans la France d'après-guerre. Et lorsqu'éclatera la Seconde Guerre Mondiale, la plupart d'entre eux n'hésiteront pas à combattre l'occupant, armes à la main, que ce soit en France, dans les rangs de l'Armée Rouge ou ailleurs. C'est alors qu'après une longue période de silence, des cris s'élèvent à Erevan le 24 avril 1965 : " Nos terres ! Justice ! Résolvez la question arménienne !" Cinquante ans après l'apocalypse, les habitants de la capitale arménienne commencent le combat pour la reconnaissance du génocide par les Etats et par l'héritière de l'Empire ottoman : la Turquie. Un siècle plus tard, l'auteur, d'origine arménienne, se plonge dans le passé de l'Arménie et de ces souvenirs douloureux. Un essai qui permet de comprendre l'histoire et la mémoire de ce pays, alors que le débat autour de la mémoire du génocide a fait couler beaucoup d'encre en France. Hélène Kosséian, coauteur du documentaire Arménie. La Renaissance réalisé par Robert Kéchichian, elle a publié son premier livre aux côtés de d'Arsène Tchakarian en 2012 aux éditions du Rocher : Les commandos de l'affiche rouge.

03/2015

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Littérature étrangère

Modeste in memoriam. Souvenirs lointains

Dans ces souvenirs publiés pour la première fois aux Pays-Bas en 1983, l'auteur évoque des images d'une adolescence qui s'est déroulée durant la Seconde Guerre mondiale. Appartenant à la population alors la plus menacée, elle a vu sa vie bouleversée. Entreprenant d'écrire une lettre à son fils, elle décide finalement de rédiger ce petit document. Ce " témoignage " ne recense pas des atrocités, c'est un récit simple et sobre, un discret monument à la mémoire des morts, qui se veut aussi un plaidoyer pour une réconciliation.

11/2007

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Fantastique

In Memoriam Tome 2 : Adam

Adam, l'ancien sorcier devenu indic pour la police, est en fort mauvaise posture depuis la conclusion du tome 1. Précipité dans le vide, il doit finalement son salut à un artéfact de lévitation. Après avoir échappé à une mort imminente, Adam est pris pour cible par la redoutable Mafia des Chats. Alors qu'il essaye de retrouver la piste de Line, la mystérieuse jeune fille poursuivie par Calvin et Carl, deux sorciers qui semblent avoir conservé leurs pouvoirs, il est pris dans un étau entre sa mission de sauvetage et Manon, la femme flic, qui l'enrôle de force pour l'aider à comprendre pourquoi Mila, sa compagne, a été assassinée. Et plus encore, quel est le lien qui semble unir la petite Line et la Grande Déchirure qui a signé la fin de toute magie ? Tout porte à croire que les deux affaires sont liées. Mila avait-elle mis à jour une conspiration plus vaste ? Avait-elle compris le rôle de Line ?

10/2023

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Sciences politiques

Nicolas Sarkozy - Victoriae Memoriam 2007

Cette étude sociologique des politiques retrace la campagne triomphante de Sarkozy en 2006 et sa victoire en 2007. Par la suite, sa présidence mouvementée et sa défaite en 2012. En 2017 Sarkozy va annoncer son retour tel un phénix qui renaît de ses cendres. Ses adversaires politiques étaient nombreux mais reconnaissaient sa force, son audace. Sarkozy a de l'expérience et de la résistance en toute épreuve. Il a la politique dans la peau. Il le sait, mais la bataille sera rude. Tous les coups seront permis comme à l'américaine. Et puis la gauche éclatée. François Hollande chaque mois plus impopulaire. L'UMP divisée. Le champ de ruines politique en cette rentrée 2016 ne laissait-t-il pas une place béante, dans le coeur des Français, à un candidat qui les fasse croire à un lendemain plus viable ?

07/2017

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Fantastique

In Memoriam Tome 1 : Manon

Paris est en ruines. De la capitale mondiale des Arts et de la Sorcellerie, il ne reste désormais plus rien. Il a suffi d'une nuit pour qu'une déflagration d'origine inconnue balaie non seulement les immeubles haussmanniens, les statues centenaires et les bâtiments historiques, mais également la connexion liant les sorciers à la magie. C'était il y a quelques mois. Depuis, la vie reprend lentement son cours au milieu des décombres, des sortilèges défectueux et des avis de recherche placardés par centaines. Autrefois intouchables, les sorciers sont désormais la cible de toutes les persécutions. Accusés par l'opinion publique d'être à l'origine de la catastrophe, pourchassés par le gouvernement, ceux qui n'ont pas encore fui le pays sont contraints à la clandestinité. C'est dans ce climat tendu et incertain que le destin de Manon, jeune policière d'une vingtaine d'années, va croiser celui d'Adam, ancien sorcier au passé trouble. Alors que tout les oppose, ce duo dysfonctionnel va devoir unir ses forces pour retrouver une petite fille égarée dans les rues dévastées de Paris, à la recherche de ses souvenirs. Une petite fille poursuivie par deux assassins immortels. Une petite fille dont les pouvoirs semblent avoir été épargnés par la catastrophe, et qui pourrait bien détenir les réponses à toutes leurs questions. Mathieu Salvia et Djet, les auteurs du diptyque Croquemitaines, arrivent en force chez Dupuis avec un récit dystopique épique, sans temps mort et dans une mise en scène qui convoque le dynamisme du comics, l'énergie du manga et la narration de la bande dessinée.

01/2023

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Littérature française (poches)

Les Minutes de sable mémorial. Suivi de César-Antechrist

Les Minutes de sable mémorial est une suite de textes en vers et en prose où Jarry attire notre attention sur l'énigme de la condition humaine. Dans ce véritable " colin-maillard cérébral ", il se fait le prestidigitateur de la raison, de la déraison, de l'humour et d'un délire qui engendrera bientôt Ubu Roi. Dans César Antechrist, pièce aux allures de mystère médiéval, l'ésotérisme et le sacrilège des messes noires se rencontrent dans de savants entrelacs de théologie et de poésie de l'absurde. Deux chefs-d'œuvre, les plus beaux livres de Jarry.

11/2007

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Histoire internationale

Mémoires blessées

Mémoires blessées proposent une suite de brefs tableaux, qu'ils concernent la guerre d'Espagne, le génocide des Arméniens, la Shoah ou les victimes des dictatures argentine et chiliennes. Une série de récits traumatiques du passé, de portraits mémoriels qui sont tous en quête de reconnaissance, qui sont aussi reliés les uns aux autres, dans leurs différences, par l'universalité de la condition humaine, .

05/2012

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Histoire de France

Le siècle des camps. Détention, concentration, extermination, cent ans de mal radical

Images terribles, insoutenables, toutes les mêmes et toutes différentes... Notre siècle qui s'achève aura été celui des camps. La spirale des guerres, le cortège des génocides, l'abîme des totalitarismes auront fait des barbelés le symbole du Mal, retenant comme otages ou victimes les civils de tous temps et de tous lieux. Entreprise sans précédent, enquête exhaustive, ce livre établit l'histoire des camps, leur typologie, leur nature, leur fonction. De l'Afrique du Sud en 1900 à la Tchétchénie en l'an 2000, du génocide arménien aux purifications ethniques d'ex-Yougoslavie, de la Première à la Seconde Guerre mondiale, du Goulag à Auschwitz, de Mussolini à Vichy, de l'emprise soviétique sur l'Europe de l'Est aux terreurs rouges de l'Asie, en passant par l'Algérie, Cuba, la Grèce ou l'Indonésie, voici la somme attendue sur une tragédie universelle qui constitue le plus implacable miroir de l'histoire contemporaine.

09/2000

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Littérature française (poches)

Mémoire de ma mémoire

Longtemps, Gérard Chaliand a refusé de porter le poids du génocide arménien, dont les familles de ses grands-parents ont été victimes. C'est par bribes qu'il a écrit pendant vingt ans l'histoire de ce peuple qui faillit être anéanti entre 1915 et 1916. Avec une rigueur d'historien, il publie aujourd'hui la mémoire de sa mémoire, un récit du premier génocide du XXe siècle, de la fureur de la destruction et de l'ivresse des massacres.

10/2014