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Les Résistances africaines aux conquêtes djihadistes et françaises du XIXe siècle. Des rives du Sénégal aux pays tchadiens

Extraits

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Musique, danse

Les compositrices en France au XIXe siècle

Des compositrices en France au XIXe siècle ? Peu de noms viennent à l'esprit des mélomanes, encore moins de musiques. L'ouvrage de Florence Launay révèle à quel point l'histoire de la musique ment par omission. S'appuyant sur quelques travaux pionniers, mais explorant surtout une multitude de sources qui n'avaient pas encore été examinées sous cet angle, l'auteur dévoile une création musicale féminine d'une grande richesse. De plus du millier de femmes qui ont alors désiré s'exprimer par la création musicale, malgré les difficultés d'accès aux études de composition et les préjugés ambiants sur les capacités intellectuelles féminines, émergent une vingtaine de compositrices de haut niveau, des femmes qui ont écrit dans tous les genres musicaux, de la romance à l'opéra en passant par la musique de chambre et le répertoire symphonique, et qui ont connu le succès public et la reconnaissance de leurs confrères musiciens. A travers les biographies et les productions de Julie Candeille, Sophie Gail, Hélène de Montgeroult, Pauline Duchambge, Louise de La Hye, Louise Bertin, Loïsa Puget, Louise Farrenc, Clémence de Grandval, Augusta Holmès, Pauline Viardot, Pauline Thys, Marie Jaëll, Mel Bonis, Cécile Chaminade, Louise Héritte-Viardot, Henriette Renié, Armande de Polignac, Nadia et Lili Boulanger, évoquées en détail, se découvrent autant de parcours et d'œuvres insoupçonnés dont la connaissance enrichit l'histoire de la musique.

02/2006

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Histoire internationale

Histoire des Internationales. Europe, XIXe-XXe siècles

L'histoire et la mémoire collective associent souvent les notions d'internationale aux Internationales socialistes ou communistes. Durant les années 1970, sur fond de terrorisme "noir" opposé au "rouge", des journalistes ont glosé sur une "internationale noire" ou un "orchestre noir". Depuis, la notion a été étendue à l'amont comme à l'aval, de l'internationale libérale issue de la matrice de la Grande Armée napoléonienne au djihadisme, en passant par les internationales partisanes, générationnelles ou genrées. Cet ouvrage constitue la première histoire de ces "internationales" tout en discutant la pertinence du concept.

05/2017

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Ouvrages généraux

Des larmes aux rires

Après la Seconde Guerre mondiale, que sont devenus les orphelins juifs et les enfants qui avaient été cachés dans des familles d'accueil ? Dès 1945, la Commission centrale de l'enfance s'est employée à les secourir et à les aider à grandir. " Pour la première fois de ma vie, je découvrais un monde juif qui me rendait heureux. " Boris Cyrulnik Ce livre aborde un pan méconnu de l'histoire de l'après-guerre en France. En 1945, l'urgence était de retrouver les enfants juifs cachés et de prendre soin des orphelins. L'Union des Juifs pour la résistance et l'entraide s'y est employée en créant la Commission centrale de l'enfance. Celle-ci a accueilli plus de 700 enfants dans des foyers et offert à des milliers de jeunes des activités dans des patronages et des colonies de vacances. Pendant plus de quarante ans, des militants et des éducateurs enthousiastes ont pratiqué une pédagogie originale, inspirée notamment par Maria Montessori, Anton Makarenko et Janusz Korczak, dans l'intention de transmettre les valeurs d'un humanisme juif, laïc, progressiste, malgré les aléas de l'Histoire. C'est cette aventure culturelle unique que leurs héritiers ont voulu retracer. S'appuyant sur d'importants fonds d'archives et des témoignages inédits, ils proposent un récit soigneusement documenté, enrichi d'une iconographie remarquable.

05/2022

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Sculpture

Histoire de la sculpture en Corse aux XIXe et XXe siècles. Suivie d'un dictionnaire des sculpteurs

Cet ouvrage aborde tous les aspects historiques de la sculpture au fil du temps et en examine les différents genres : sculpture religieuse, sculpture commémorative, évocations de Napoléon Ier, des Napoléonides et de Napoléon III, les personnalités corses statufiées aux XIXe et XXe siècles. Il évoque aussi les aspects de la sculpture publique et privée, ainsi que les tendances de la sculpture de la période 1900-1950, quand les sculpteurs corses participent au renouveau artistique comme cela est constaté en peinture au même moment. Avec le début des années 1970, on assiste à un nouvel essor qui correspond à la période du riacquistu culturel, pour présenter des aspects très diversifiés avec un nombre toujours plus important d'artistes, notamment pour la période contemporaine. Dans sa partie "dictionnaire" , le lecteur trouvera l'évocation des vies et oeuvres des artistes corses, français et étrangers dont une ou des oeuvres se trouvent en Corse ou en d'autres lieux, donnant un aspect documentaire original à ce travail. Cette partie concerne 532 artistes, terme recouvrant une réalité diversifiée avec, à côté des sculpteurs "traditionnels" , les sculpteurs ornemanistes, les stucateurs, marbriers, orfèvres ainsi que les artistes plasticiens contemporains.

09/2023

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Ouvrages généraux

Nations et nationalités au XIXe siècle

L'histoire des nationalités européennes au XIXe siècle demeure un sujet brûlant tant il y est fait référence dans le débat public sur la nation en France, en Italie, en Allemagne ou en Espagne. Pourtant, de nouvelles approches ont profondément renouvelé cet objet d'histoire et secoué les idées reçues. Elles rendent leur place aux anonymes, aux peuples, aux femmes. Elles explorent les dimensions transnationales de phénomènes longtemps contenus à l'intérieur des frontières étatiques. L'EUROPE "NATIONALITAIRE' Les nationalités sous l'Empire Le Congrès de Vienne : au mépris des nationalités ? Des mobilisations transnationales Sociabilités et fêtes patriotiques Réaction et répression NATIONS, NATIONALITES ET REVOLUTIONS 1848 : Printemps des peuples ou des nations ? Les femmes dans les processus nationalitaires Inclusion et exclusion des classes populaires Exils et déportations NATIONS, GUERRES ET EMPIRES COLONIAUX De la guerre civile au pacte national La guerre de 1870-1871 Une pédagogie impériale Crises impériales, crises nationales LA FABRIQUE DU SENTIMENT NATIONAL Les langues nationales Une éducation patriotique Nations et religions Faire la nation en chantant Le patrimoine culturel : "propriété nationale' NATIONALITES ET PHENOMENES D'EXCLUSION Délimiter le corps de la nation Les Etats européens face à l'émigration Nationalisme et antisémitisme Sélectionner ou rejeter les étrangers ? Dépasser la nation ?

03/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

L'Esclavage et son ombre. L'île Bourbon aux XIXe et XXe siècle

" On s'étonnera peut-être que le titre de la thèse, qui s'applique à deux siècles d'histoire, ait privilégié le terme "Bourbon" plutôt que celui de "Réunion" . L'île ne s'appelle Bourbon que sous l'Ancien Régime et pendant une partie du XIXe siècle mais l'usage peut en être préféré à celui de Réunion encore au siècle suivant. (...) Si l'usage peut justifier cette appellation, la principale raison du choix de cette dernière est autre : la société bourbonnaise, pendant les quelques décennies du XIXe siècle où elle portait officiellement ce titre, était une société d'esclavage hantée par la liberté, espoir pour les uns, menace pour les autres. Après 1848, la société réunionnaise, société de liberté, nous semble marquée par de tels archaïsmes que le nom de Bourbon, plus que tout autre, marque peut-être la fixation sur un passé de servitude vécu par ses membres. Ombre d'un esclavage, dont les uns gardent la nostalgie et dont les autres, portent le poids, réel ou fantasmatique, poids de chaînes, de misère, de mépris, de léthargie ou de fureur. [... ] Ces sociétés, qui avaient connu ou connaissaient l'esclavage et paraissaient avoir abandonné le problème, n'exigeaient-elles pas de leurs membres qu'ils oublient des pans entiers, voire la totalité de l'esclavage, sauf à n'en mémoriser que les affabulations dont elles étaient porteuses ? Loi du silence. (...) Silence des uns et des autres : ne pouvait-on penser qu'il y avait un lien entre ces deux formes de silences, et que finalement ils se rejoignaient ? Triviale était sans doute l'explication initiale du silence servile : ce n'était pas pour les entendre qu'on avait acheté des esclaves mais pour en tirer un profit ou un plaisir. L'absolue domination que semblait légitimer un voisinage dangereux entraînait-elle à des excès que l'on voulait taire ? (...) Les maîtres avaient défendu l'esclavage quand il était menacé ; leurs descendants, s'en accommodant bien ou mal, recevraient le souvenir du combat - voire le combat lui-même - en héritage. Dans les limites de cette pugnacité, le silence pouvait être rompu, la mémoire recevoir droit d'exercice. Restait à savoir si, par la parole ou l'écriture, les souvenirs étouffés avaient été - étaient - susceptibles de surgissements ; si cette société qui paraissait avoir beaucoup oublié, qui s'affirmait trahie par sa mémoire, aurait à en supporter de plus cruelles trahisons, une fois décryptés certains signes. " Hubert Gerbeau

09/2023

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Empire colonial

L'engagisme dans les colonies européennes. Résistances et mémoire(s) (XIX-XXIe siècle)

Ce volume propose un sujet relativement méconnu en France et en Europe, l'histoire de l'engagisme. L'objectif de cette publication est d'aborder le phénomène de l'engagisme à travers la question des résistances et de leurs impacts sur les rapports entre colons européens et engagés étrangers. D'un point de vue historique, s'intéresser aux résistances dans le cadre de l'engagisme, c'est d'abord revisiter la question de la liberté de l'engagement, du caractère coercitif ou non du système. Un premier ensemble d'articles s'intéresse à la question des résistances physiques, et à la notion d'ordre public au sein des sociétés coloniales construites autour de l'engagisme. Plusieurs chercheurs observent également comment les résistances culturelles propres aux communautés nées de l'engagisme, mènent aujourd'hui à la création de communautarismes en contexte post-colonial, dont les enjeux ethno-politiques menacent la stabilité de ces sociétés. Des questionnements sur ces communautés revendiquant un lien essentiel avec l'histoire de l'engagisme, amènent aussi les chercheurs à ouvrir un deuxième champ de recherches jusqu'à présent relativement absent de l'historiographie : la question de la (des) mémoire(s). La dernière partie du volume s'interroge donc sur la place de la mémoire de l'engagisme dans plusieurs sociétés post-coloniales, en réfléchissant à la collecte des sources, des paroles, des mémoires et sur les enjeux mémoriels pour les nombreuses communautés impliquées dans ce processus.

01/2023

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Critique littéraire

Le renouvellement des formes poétiques au XIXe siècle

De Chénier aux symbolistes, cet ouvrage examine l'évolution des formes poétiques par rapport à une tradition classique alors bien établie. Il montre comment très progressivement se sont mis en place des renouvellements formels (transformation de l'alexandrin, évolution de la strophe, apparition du vers libre, du poème en prose...) qui ont abouti à une véritable " révolution du langage poétique ". À l'aide de commentaires orientés et méthodiques de poèmes ou de larges extraits (Hugo, Rimbaud, Verlaine, Mallarmé, Forneret, Aloysius Bertrand, Corbière, Laforgue...), ce livre analyse les différentes formes qui ont profondément modifié la poésie au XIXe siècle et qui ont préparé le terrain de la poésie moderne et contemporaine.

06/2005

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Sociologie

Les paroles de plainte au travail. Des maux indicibles aux conversations du quotidien

Se plaindre, est-ce souffrir ? La plainte s'adosse au vécu et aux émotions du plaignant mais, en tant que parole adressée à un interlocuteur, elle s'inscrit aussi dans le social. Bien qu'un écart existe entre souffrance et plainte, il est courant que les deux notions soient assimilées. L'amalgame amène à des raccourcis trompeurs, occultant ce que le contexte fait aux pratiques langagières, en particulier au travail. Toutes les souffrances ne se disent pas et les liens entre le mal-être ressenti et l'énonciation des plaintes sont variables. A partir d'un vaste tour d'horizon pluridisciplinaire et d'illustrations glanées en organisation, par observation directe, cet ouvrage invite à faire un pas de côté en s'intéressant à l'énonciation des paroles de plainte plutôt qu'aux causes du mal-être. Grâce à une démarche ethnographique, Olivia Foli montre comment le mal-être se dit (ou ne se dit pas), l'écoute qui y est accordée, mais aussi la non-écoute, l'invisibilisation, la disqualification, ou la banalisation des plaintes. Elle établit que des normes communicationnelles et sociales régissent les pratiques langagières et que les paroles de plainte signifient parfois la loyauté ou renforcent un sentiment d'appartenance. L'oubli de ces dimensions peut conduire à des malentendus, inverser la signification de ce qui est exprimé, empêcher l'identification des signaux d'alerte. Outre une démonstration appuyée sur de nombreux exemples, l'ouvrage propose une méthode d'analyse et une typologie empirique. Il s'adresse tant aux chercheurs qu'aux intervenants en santé au travail. Il intéressera également toute personne (salarié, représentant du personnel, médecin du travail, DRH, professionnel de la communication, etc.) confrontée aux plaintes au travail et désireuse de comprendre leurs fondements culturels et sociaux. Remerciements : Ce livre est le fruit d'un parcours de recherche et d'enseignement entamé il y a quinze ans. Il est aussi le reflet d'une trajectoire professionnelle et personnelle, riche et mouvementée. Mes remerciements vont à l'ensemble de mes proches, femmes et hommes, collègues ou ami. e. s, et parfois les deux, qui l'ont jalonnée. En discutant, en critiquant et en mettant en valeur mes travaux, ils ont vivifié mon envie de mener à bien ce projet et ils m'ont permis de trouver l'énergie nécessaire pour le fa

02/2022

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Sciences historiques

Intellectuels et passions françaises. Manifestes et pétitions au XXe siècle

L'autorité morale acquise par le talent et le savoir autorise-t-elle l'intellectuel, seul ou en groupe, à exercer une direction de conscience sur la société? Au siècle dernier, la question eût paru incongrue, tant le pouvoir sur les esprits reposait surtout sur la naissance et la fortune. Mais qu'en 1898 un romancier à succès comme Emile Zola ait pu, par son célèbre J'Accuse...! , contraindre les corps constitués à revenir sur une sentence inique, voilà qui est révélateur d'un climat nouveau. Depuis — même s'il s'essouffle un peu en raison de la prééminence prise-par la notoriété sur là pensée —, le phénomène des pétitions et des manifestes d'intellectuels a rythmé la plupart des temps forts de nos débats nationaux. Bien des grands esprits de notre temps — romanciers, universitaires, scientifiques, artistes, grands journalistes — ont un jour ou l'autre apposé leur nom au bas d'un texte militant, et leurs interventions jalonnent le siècle : affaire Dreyfus, guerres d'Ethiopie et d'Espagne, montée du fascisme, polémiques à la Libération, guerre froide, décolonisation et, plus tard, Vietnam, Mai 68, alternance de 1981... A l'intersection du culturel et du politique, l'étude de tels textes, jamais entreprise jusqu'à présent de façon systématique, se révèle pour l'historien d'une grande richesse. Outre qu'elle lui permet d'observer la constitution des réseaux, des amitiés, des alliances, des ruptures en milieu intellectuel, elle lui offre aussi un précieux poste d'observation sur la vision du monde que se sont faite les générations successives de clercs (par exemple la réception du marxisme et du communisme) et sur les engagements politiques qui en découlèrent. Elle l'invite à mesurer l'influence des lettrés et artistes sur le public (celui-ci les écoute-il ? ) et, réciproquement, à s'interroger sur la capacité des clercs à se saisir des courants et des passions qui parcourent la société. On l'aura compris, ce livre ambitionne d'être une manière autre d'éclairer l'histoire du XXe siècle français.

03/1990

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Sciences historiques

Le temps des Limousins. Chroniques, horloges, nostalgies, prospectives du XIe au XXIe siècle

Chaque époque a une manière qui lui est propre d'habiter le temps : de mesurer le temps qui passe et celui qui est passé, d'instrumentaliser le passé pour mieux tirer parti du présent, de rêver ou de craindre le futur. Comment les habitants du Limousin, au cours de l'histoire, ont-ils habité leur temps ? Mesurer le temps. Comment les chroniqueurs médiévaux parvenaient-ils à débrouiller l'écheveau des siècles passés ? Comment la succession des événements politiques du royaume venait-elle scander les registres des consuls de Limoges ? Le temps du juge et celui de l'assassin pouvaient-ils s'accorder sur l'heure du crime ? Et comment, faute de pendule à la maison, les enfants des villages éloignés du chef-lieu arrivaient-ils à l'heure à l'école ? Et de quelle heure parle-t-on ? Celle du soleil, bien sûr, sauf que chaque commune avait la sienne ! Et puis il y a les usages que l'on fait du passé, de la lecture que l'on en donne - généralement celle qui vous arrange, que ce soit dans le cadre d'un procès familial ou d'une politique. Lorsqu'une église médiévale intégrait des remplois d'édifices antérieurs, c'était pour mieux affirmer l'ancienneté de sa fondation (et les historiens de l'art doivent se débattre avec ce mélange des époques). Comparable était la motivation des bâtisseurs de châteaux néo-gothiques : auréoler du lustre du passé une position sociale. Les édiles municipaux, quant à eux, s'efforçaient plutôt de détruire les encombrants vestiges pour construire une ville moderne, tournée vers l'avenir. Au tournant des XXe et XXIe siècles, le Limousin fut pionnier en matière de prospective régionale ; et il s'avère que cette démarche appartient déjà au passé... Le Limousin a-t-il fait preuve d'originalité dans son rapport au temps ? Rien ne le prouve, mais on souhaiterait vivement que d'autres études régionales viennent lui donner la réplique.

11/2019

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Musique, danse

Le visage du Christ dans la musique des XIXe et XXe siècle

Dans un premier volume consacré à la musique baroque (paru en 1992), Jean-François Labie s'interrogeait sur les liens exista entre la musique et le contenu spirituel des œuvres majeures du répertoire religieux. Pratiquant une lecture théologique de musique, il mettait en évidence la façon dont les grands compositeurs de l'époque (Monteverdi, Bach, Haendel...) avaient célébré le visa du Christ. C'est une démarche semblable qu'il adopte ici, à ceci près que les temps ayant changé, les questions auxquelles se confrontent les musiciens ne sont plus du même ordre. Alors que, aux siècles précédents, les différends théologiques qui séparaient catholique et réformés se retrouvaient dans la musique, l'époque moderne apporte d'autres clivages : la marque imprimée par le christianisme sur les consciences individuelles aussi bien que sur les travaux et les jours de la société se fait moins profonde ; dans un monde qui se sécularise, la religion est amenée à jouer d'autres rôles. Jean-François Labie a choisi quelques compositeurs, étudiant leur œuvre et le message, affirmé ou diffus, qu'elle contient Beethoven et Schubert inaugurent le siècle en un double manifeste l'autonomie de l'artiste qui choisit le langage dans lequel s'exprimeront sa foi et sa prière. La pluralité des approches ainsi fondé on verra Liszt (qui va jusqu'à prendre les ordres mineurs) marque profondément l'évolution de la musique et de la religion de son temps ; un siècle plus tard, Messiaen fait œuvre de théologien. 1 Wagner s'attaque à Parsifal... Britten, en net retrait vis-à-vis d l'institution ecclésiastique, égrène dans une multitude d'œuvres des métaphores christiques aisément repérables. Une réflexion religieuse profonde se confronte inévitablement à la mort (différents traitements du Requiem sont présentés ici : Verdi e Berlioz, Fauré, Saint-Saëns et Duruflé, Brahms...) ; l'ouvrage s'achève sur l'évocation de l'Apocalypse par le compositeur contemporain.

03/2005

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Littérature érotique et sentim

Les Lorettes. Paris capitale mondiale des plaisirs au XIXe siècle

Au XIXe siècle, Paris gagne ses galons de capitale mondiale des plaisirs. Lorettes, grisettes et courtisanes, conquérantes et victorieuses, règnent alors sur la Ville Lumière. Et derrière elles, une myriade de congrégations, aussi nombreuses que les petits noms secrets et affectueux susurrés par les amants à l’oreille de leurs maîtresses, se réclamant des États de la prostitution. S’il existe une typologie des femmes publiques aussi riche, la responsabilité en revient au premier chef aux journalistes, chroniqueurs, échotiers, illustrateurs et caricaturistes, écrivains oubliés ou à jamais illustres qui ont dénommé les filles qu’ils croisaient sur les trottoirs de la capitale, le long des boulevards ou dans les faubourgs, au théâtre, au bal ou à l’Opéra, dans les cafés, sur les Champs-Élysées et au sein de quelques salons. Mais si les catins parisiennes de l’époque ont eu le bonheur d’entrer dans l’histoire, cela tient d’abord à leur fortune littéraire. Les frères Goncourt, Baudelaire, Eugène Sue, Théophile Gautier, les Dumas, père et fils, Tristan Corbière, Huysmans, Zola, Balzac, Flaubert, Maupassant, Barbey d’Aurevilly ont tous témoigné, à des degrés divers, de leur intérêt vis-à-vis de ces dames, les dégageant des vils clichés auxquels elles étaient réduites et contribuant à changer le regard que la société leur portait jusque-là. Ces grands noms, le lecteur les connaît. Leurs ouvrages, Nana, La Dame aux camélias, Splendeurs et misères des courtisanes, etc., il les a parfois lus à un âge et dans un cadre, scolaire et donc pudique, qui ne lui ont pas toujours permis de saisir qu’ils avaient tous pour sujet… les lorettes !

10/2013

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Histoire des idées politiques

Instruire le peuple, émanciper les travailleurs. Théories et pratiques des socialistes et des anarchistes dans l’éducation du XIXe au XXIe siècle

Les textes que nous présentons ici mettent en avant plusieurs questions : comment lier instruction populaire et réelle émancipation des travailleurs et des travailleuses ? Les théories et pratiques des socialistes et des anarchistes sur l'éducation sont-elles toujours émancipatrices ? Comment le sont-elles ? A quelles conditions ? Concernent-elles toutes les catégories de salarié·es ? De quel peuple et à quel peuple s'adressent-elles ? Et encore, comment sortir des modèles d'instruction verticale qui ne soient pas des modèles de reproduction sociale et d'inculcation de normes et de ­valeurs ? Bien que les ambitions de transformation sociale soient plus modestes aujour­d'hui que par le passé, la volonté de promouvoir des pédagogies émancipatrices, coopératives et actives persiste dans l'enseignement. La manière dont elles sont souvent dévoyées sous l'appellation d'"alternatives" pédagogiques implique de rappeler les projets politiques qu'elles portaient. Les questions des inégalités de savoirs dans la société contemporaine restent tout à fait d'actualité. Elles sont des questions politiques qui interrogent toujours l'ensemble de nos sociétés sur la manière à laquelle la lutte pour la justice sociale ou l'accès aux droits peut être menée.

04/2021

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Afrique occidentale

Les bandits de la Sénégambie. XIXe-XXIe siècle

Ce livre restitue la biographie du bandit sénégambien, notamment celui ayant évolué dans la période XIXe-début XXIe s. L'accent est mis sur ses affiliations, les inflexions de son cursus social, son mode opératoire, ses motivations, ses exploits et insuccès. Les contextes de son entrée sur la scène de crime sont pointés, ce qui permet de mieux questionner ses faits, gestes et discours et de lui faire revêtir les habits d'un désorganisateur de l'économie, d'un prédateur de richesses ou, parfois, d'un redresseur de torts. Ce texte impute la désorganisation de l'économie (post) coloniale au narcotrafiquant, au fraudeur ou encore au faux-monnayeur. Il désigne ensuite les élites politiques, les officiers français et les infortunés comme étant les auteurs des phénomènes de rapine, cambriolage, coupure de route et les initiateurs de la sexualité abîmée. Enfin, les responsables de la vengeance sociale sont dessinés sous les traits du bandit d'honneur populaire et de l'anonyme des villes, transformant le passant étranger en victime émissaire et son corps fracassé, en miroir et lieu de résonance des frustrations et des peurs collectives. En somme, ce livre montre que les sagas des bandits sénégambiens réfèrent à une situation de tension permanente, qui est elle-même révélatrice d'involutions comme l'érotisation de l'entreprise coloniale, la disqualification sociale et la désinsertion qui s'ensuit, d'ambiguïtés portées, par exemple, parla cupidité et le rapport changeant à l'humain.

03/2021

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Sciences politiques

Le nouveau XXIe siècle. Du siècle "américain" au retour des nations

La dissolution de l'URSS et la guerre du Koweït ont signé en 1991 la fin du XXe siècle. On imaginait alors un XXIe siècle dominé par les États-Unis, hyper puissance militaire et économique. Mais ce " siècle américain " a avorté entre 1997 et 2003. La crise financière internationale de 1997-1998 a suscité l'irruption de nouvelles stratégies économiques, le sursaut de la Russie, la rupture de nombreux pays latino-américains avec le modèle américain et l'émergence de la Chine comme pivot de la stabilité en Extrême-Orient. En tentant de restaurer leur hégémonie par la force, les États-Unis ont engendré, en Afghanistan et en Irak, deux désastres militaires et politiques. Alors qu'ils faisaient figure de victime le 11 septembre 2001, ils sont aujourd'hui isolés diplomatiquement et doivent affronter l'image de Guantanamo et des tortures à Abou Ghraïb. Sous nos yeux naît un nouveau XXIe siècle, sans puissance régulatrice, marqué par un monde multipolaire et où la souveraineté nationale redevient un axe clé de la pensée politique. Las, les élites européennes tardent à reconsidérer leurs politiques à l'aune de cette nouvelle donne. Comme leurs aînées incapables de comprendre le XXe siècle ouvert par la " Grande Guerre ", elles s'accrochent à des prismes politiques obsolètes. Pour combattre la répétition de cette erreur funeste, Jacques Sapir s'attache à montrer quelles leçons la France et l'Europe devraient tirer d'une perception plus juste du siècle qui vient.

03/2008

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Anglais apprentissage

Entre porte ouverte et "porte fermée". La politique chinoise des Etats-Unis du XIXe au XXIe siècle

En ce début de 21e siècle, les relations sino-américaines sont devenues un pivot majeur des relations internationales. Jouissant du statut d'unique superpuissance mondiale à la fin de la guerre froide, les Etats-Unis ont observé, non sans une certaine appréhension, la remarquable montée en puissance de la Chine, désormais perçue par de nombreux observateurs comme la seule nation capable de détrôner l'Amérique. Le passé lourd et complexe qui pèse sur les relations entre Pékin et Washington permet d'éclairer cette nouvelle donne, notamment son caractère inédit et potentiellement dangereux si les deux pays entrent en compétition directe pour la place de première puissance mondiale. Cet ouvrage propose d'analyser la politique chinoise des Etats-Unis depuis le I9e siècle et de mettre en lumière l'alternance de cycles d'ouverture et de fermeture dans les relations avec la Chine. L'objectif de cette synthèse est d'offrir une perspective historique permettant de mieux comprendre les enjeux contemporains, mais aussi pourquoi le face-à-face est si inconfortable entre les deux géants.

06/2013

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Littérature française

Au pays des poules aux oeufs d'or

Il était une fois un pays grand comme un continent que parcouraient deux voyageurs, un couple étrange formé d'une renarde et d'un héron, partis sur les traces d'une femme captive et à la recherche de la fée qui libéra les enfants du joug familial, des matrones et des maquereaux. Or, en ce pays lointain, les poules avaient disparu et les coqs s'étaient faits moines.

02/2020

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Sciences historiques

Générations historiennes. XIXe-XXIe siècle

C'est à une nouvelle histoire des historiens que nous convie cet ouvrage, à la lumière d'une notion dynamique et féconde, celle de génération. Les 58 auteurs réunis dans ce volume explorent pour la première fois l'évolution de leur discipline à l'aune des "générations historiennes" qui l'ont façonnée. De Jules Michelet à nos jours... Trois grandes parties forment la trame de cet ouvrage choral. La première fait revivre deux siècles d'historiographie française en dressant le portrait de 14 générations qui se sont succédé depuis le début du XIXe siècle. La deuxième partie donne la parole à une trentaine d'historiennes et historiens nés entre 1942 et 1983, invités à retracer leur propre itinéraire. Ont-ils eu le sentiment d'appartenir ou non à une génération et de s'inscrire en rupture par rapport aux précédentes ? Enfin, à partir d'une quinzaine d'études de cas (la Révolution française, l'histoire coloniale, l'histoire des femmes...), la troisième partie revisite, sous l'angle générationnel, les grands débats qui agitent le champ foisonnant du travail historique. Avec les contributions de : Solal Abélès, Eric Alary, Christian Amalvi, Etienne Anheim, Philippe Artières, Laurent Avezou, Lucien Bély, Stéphane Benoist, Jean-François Bonhoure, Patrick Boucheron, Raphaëlle Branche, Guillaume Calafat, Jacques Cantier, Roger Chartier, Elisabeth Crouzet-Pavan, Laurence De Cock, Christian Delacroix, Anne-Emmanuelle Demartini, Aude Déruelle, Olivier Dumoulin, Patrick Garcia, Claude Gauvard, Jean-Charles Geslot, Pascale Goetschel, Anita Guerreau-Jalabert, François Hartog, Vincent Heimendinger, Thomas Hirsch, Paulin Ismard, Sabine Jansen, Laurent Joly, Philippe Joutard, Jean-Marie Le Gall, Nicolas Le Roux, Antoine Lilti, Jean-Clément Martin, Virginie Martin, Florian Mazel, Charles Mercier, Vincent Milliot, Claudia Moatti, Bertrand Müller, Christel Müller, Bibia Pavard, Manon Pignot, Olivier Poncet, Yann Potin, Christophe Prochasson, Jacques Revel, Nathalie Richard, David Schreiber, Anne Simonin, Pierre Singaravélou, Jean-François Sirinelli, Françoise Thébaud, Marie-Pierre Ulloa, Sylvain Venayre, Michelle Zancarini-Fournel.

10/2019

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Droit des affaires

L'effervescence du droit des affaires au XXIe siècle

Mélanges en l'honneur du Professeur Arlette Martin-Serf. Les contributions, variées, rendent hommage à la curiosité et à l'éclectisme du Professeur Martin-Serf. Elles abordent sans concession des problématiques actuelles intéressant le droit des affaires français comme international.

10/2022

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Economie

Les organisations face aux défis technologiques et sociétaux du XXIe siècle

Cet ouvrage présente les mutations fortes de nos économies et les nouvelles tendances sociétales qui se mettent en place sous l'impulsion de la révolution digitale. Il prend en compte les aspects principaux de ces transformations pour en faire ressortir les traits majeurs. Les lecteurs pourront se faire ainsi une idée plus précise de l'environnement dans lequel ils évoluent. Individuellement ou au sein d'organisations, ils pourront s'inspirer des propositions avancées dans l'ouvrage pour participer activement à ces transformations. Ce livre est découpé en cinq sections qui décrivent les transformations principales affectant nos sociétés et nos organisations. Les environnements dans lesquels évoluent ces entreprises se transforment rapidement sous l'influence des technologies (GAFAs) et leurs modèles économiques doivent évoluer vers des modèles circulaires qui réduisent l'empreinte carbone et/ ou énergétique. Ces mêmes modèles sont amenés également à s'appuyer sur des plateformes numériques pour accompagner leur évolution. Sections : 1/ Finance et technologies 2/ Economie circulaire, énergie et écologie 3/ De l'Infonuage au marketing sur les réseaux sociaux 4/ Développement des territoires et villes intelligentes 5/ La montée en puissance des femmes et la diversité

05/2019

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Sciences politiques

Réforme de l'Etat et réformismes au Maghreb (XIXe-XXe siècles)

Deux approches caractérisent cet ouvrage qui revisite les notions plurielles de " réforme " et de " réformisme " dans l'espace méditerranéen des XIXe et XXe siècles : d'une part, le croisement des historiographies, entre ottomanisme et formation des Etats-nations dans le monde arabe ; d'autre part, une réflexion sur les mécanismes d'emboîtement des aires culturelles et des représentations qui les animent au Maghreb, par comparaison avec la Turquie et le Moyen-Orient. Cette recherche à plusieurs voix s'articule autour d'interrogations communes relatives aux temporalités des mutations institutionnelles et de l'élaboration de cadres nouveaux, aux instruments et aux médiateurs des réformes selon les pays concernés, ainsi qu'aux enjeux de l'" intériorisation " de nouvelles normes et valeurs culturelles. La première partie de l'ouvrage présente les mutations institutionnelles relatives à la construction de l'Etat. Elle s'attache à analyser la matérialité de la réforme lorsqu'elle se cristallise ou échoue, en termes d'institutionnalisation et d'élaboration d'un cadre juridique nouveau, quand bien même ce projet n'aurait pas abouti. La deuxième partie ouvre la discussion sur les modalités de construction des savoirs, de leur diffusion et de leur politisation qui provoque des débats entre réformistes, en particulier à propos de la place de la langue, de son statut et de ses usages. La troisième partie analyse la question des transferts de modèles à partir des réformes du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, comme une revendication politique et culturelle interne, supposant déjà un repositionnement culturel des sociétés concernées.

01/2010

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Revues

Revue des Sciences Humaines N° 342, 2/2021 : Les réécritures de Shakespeare aux XXe et XXIe siècles

L'écriture contemporaine, qu'elle soit romanesque ou théâtrale, continue de réécrire Shakespeare et loin de se limiter à l'hommage ou au pastiche, fait acte d'ultra-contemporanéité par la pratique suivie et systématique de l'intertexte shakespearien, d'autant que les pratiques de réécriture textuelle pure se combinent et s'opposent à celles multiples de la réécriture scénique. Outre la richesse de son corpus critique, le numéro propose de nouvelles traductions d'un auteur majeur de la scène britannique : Tim Crouch.

06/2021

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Archives, paléographie

Chartistes en Asie. Science historique et patrimoine au lointain (XIXe-XXIe siècle)

Depuis sa création en 1821, l'Ecole des chartes, vouée à la formation des conservateurs d'archives, de bibliothèques et de musées, a entretenu avec l'Asie un rapport singulier. Favorisé par la présence coloniale en Indochine et en Inde, il a également été nourri par les curiosités de ses anciens élèves (chercheurs, diplomates, administrateurs, archivistes). La création de l'Ecole française d'Extrême-Orient (EFEO) par le chartiste Louis Finot à la fin du XIXe siècle a symbolisé la force d'attraction du continent asiatique et de la richesse de ses cultures sur cet établissement de formation et de recherche original. Les quinze contributions de ce volume richement illustré s'attachent à reparcourir cette aventure intellectuelle commencée dès l'époque de l'indianiste et philologue Eugène Burnouf, issu de la première promotion de l'Ecole des chartes. Diverses figures chartistes illustrent la diversité des approches disciplinaires unies par une méthode commune où la critique des sources prime, du consul explorateur Charles-Eudes Bonin à Georges Bataille. L'Indochine a constitué le laboratoire le plus fécond de la rencontre entre les Chartes et l'EFEO, faite d'édition, de collecte et de conservation de sources écrites et monumentales. L'histoire récente a enfin reconfiguré le dialogue original de ces deux institutions avec l'Asie autour de nouveaux enjeux et de nouvelles ambitions dont témoignent en particulier l'attention mutuelle accordée au patrimoine archivistique.

07/2021

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Généralités

Les routes de l'esclavage. Histoire des traites africaines VIe-XXe siècle

Pour comprendre l'ampleur et la complexité historique de l'esclavage des Noirs, ce crime effroyable aux multiples visages qui a dévasté l'Afrique subsaharienne, il faut en faire la géographie qui passe par les routes des différentes traites. Car ses exécuteurs et ses commanditaires sont issus de tous les horizons : de l'Afrique elle-même avec la traite interne, des différentes terres musulmanes avec les traites orientales, de l'Europe avec la traite atlantique. C'est cette synthèse que Catherine Coquery-Vidrovitch nous présente ici avec rigueur et pédagogie, loin de toute polémique, s'appuyant sur le riche matériau réuni dans une série documentaire de quatre films intitulée Les Routes de l'esclavage, diffusée par la chaîne ARTE, dont elle a été la conseillère historique. Un ouvrage aussi passionnant que terrible, qui révèle les 5. rouages d'un système criminel sur lequel s'est construit en grande partie notre monde actuel.

02/2021

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Histoire internationale

La résistance indienne aux Etats-Unis. XVIe-XXIe siècle, Edition revue et augmentée

Ce livre raconte "une autre histoire" : parcourant cinq siècles, il présente, à partir aussi bien de textes d'une actualité proche que de récits plongeant dans les temps immémoriaux du mythe, la résistance d'un peuple à la négation de son existence. Le récit de leur résistance tenace à la colonisation et à la tentative d'extermination permet d'entendre directement leur parole, de les observer dans l'action, de les retrouver comme les partenaires d'une histoire commune où Euro-Américains et Amérindiens ont chacun joué leur rôle. Vus sous cet angle, les Amérindiens paraissent exemplaires : ils se sont opposés avec constance au vol de leurs terres, à la violence exterminatrice, à l'anéantissement de leurs structures sociales et de leurs cultures, saisissant les armes les plus propices - guerre, guérilla, recours légal, usage inversé de l'acculturation, ressourcement aux racines de la spiritualité ancestrale. Exemplaires dans leur refus de séparer la lutte pour la survie du combat pour l'identité, les Amérindiens concrétisent, par l'affirmation de leurs propres valeurs, le doute qui saisit le monde actuel sur le bien-fondé des civilisations technologiques, l'exploitation abusive des ressources naturelles, l'enfermement de l'homme blanc dans une vie consacrée au seul profit matériel.

01/2014

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Traduction

La terminologie scientifique française et sa traduction en arabe au XIXe siècle

La terminologie scientifique arabe a connu une révolution au cours du XIXe siècle. Elle a été profondément marquée par la terminologie scientifique française via la traduction, qui a largement contribué à sa modernisation à tous les niveaux. Cet ouvrage propose une étude approfondie des procédés de formation de la terminologie scientifique à la faveur de la Renaissance arabe. A partir de centaines d'exemples concrets, il met en évidence la créativité terminologique des traducteurs ainsi que le rôle du stock lexical ancien dans la traduction en arabe de la terminologie scientifique française du XIXe siècle. L'aspect le plus innovant de cet ouvrage concerne l'analyse automatique des textes scientifiques avec les rares outils existants pour le traitement informatique de la langue arabe.

05/2021

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Sociologie

Renaissance africaine. XXIe siècle: siècle de l'Afrique

Ce livre est une contribution à la prise de conscience des énormes potentialités de développement de l'Afrique subsaharienne dans le cadre de l'économie du 3e millénaire, grâce notamment à ses nombreux atouts : ressources naturelles, démographiques, population jeune, grande diaspora très qualifiée, fortes références historiques, etc.

01/2018

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Traduction

Traduction et transmédialité (XIXe-XXIe siècles)

Le volume Traduction et transmédialité (XIXe-XXIe siècles) interroge la frontière entre l'acte de traduire et la transmédialité, au sens d'un processus de transfert d'un medium à un autre. Il explore les rapports entre traduction et transmédialité, en confrontant discours critiques et création.

08/2021

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Illusions perdues en Amérique. D’Avranches aux États Unis, la correspondance des Maxwell au milieu du XIXe siècle

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04/2024