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Les Fabriques identitaires de la Grande Guerre. Représentations artistiques de soi et de l'autre, 1914-2018

Extraits

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Beaux arts

Les monuments aux morts de la guerre 1914-1918 en Vendée. La mémoire des pierres

Une Victoire ailée, une Femme éplorée, un coq triomphant, un poilu l'arme au pied, ou une simple stèle : les monuments aux Morts Font partie du paysage de nos bourgs, en Vendée comme partout en France. Chaque 11 novembre notamment, édiles, enfants et Anciens combattants se rassemblent autour de ce haut lieu de la mémoire collective, qui rappelle aujourd'hui ce que furent la guerre de 14 et ses conséquences. Cette " mémoire des pierres " se rattache à des oeuvres pour lesquelles les meilleurs artistes ont été sollicités, et au sujet desquelles les discussions ont souvent été animées : choix de la forme du monument, de l'emplacement à lui attribuer, de la manière d'en financer la construction, etc. Ces choix, loin d'être anodins, révèlent les enjeux, parfois même les passions qui se sont développées autour des monuments aux Morts. Ou quand mémoire, politique et religion s'entrechoquent sur un sujet qui réveille la sensibilité de chacun, toute famille comptant dans ses rangs au moins un soldat tombé au champ d'honneur.

10/2018

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Histoire de France

Saleté de guerre ! Correspondance 1915-1916

Voici deux intellectuels de culture protestante, proches de Jaurès, avec leur franc-parler, leurs admirations et détestations, leurs problèmes de pacifistes enfermés dans la guerre. La séparation a produit ces lettres d'où ressort le contraste entre front et arrière, chaque correspondant essayant de comprendre la situation de l'autre et lui demandant de la décrire sans détours. Jules livres ses observations sur la vie des tranchées, les moments chauds à Verdun et dans la Somme, son contact avec la boue et les rats, les poilus et les officiers. De Paris, Marie-Louise raconte la préparation de la revue La Paix par le Droit, les problèmes d'ego au sein de l'équipe, ses démêlés avec la censure. Au contact de hautes personnalités parisiennes et étrangères, elle donne à son mari, et donc aux lecteurs de ce livre, des informations passionnantes sur les coulisses du pouvoir, les missions internationales, les organisations féministes et pacifistes. Et qui mieux que leur amie chargée d'ouvrir le courrier de Barrès pouvait attirer l'attention des Puech sur les lettre d'injures venant du front, dont une contenait des poux destinés au grand embusqué jusqu'au-boutiste ?

10/2015

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Histoire de France

Ce que nous avons eu de souffrances. Carnet de la guerre 1914-1918

Mobilisé le 1er août 1914, à l'âge de 40 ans, dans le 145e Régiment territorial d'infanterie, Pierre Couraly est envoyé au front le 17 septembre 1915. Souvent en première ligne, il tient les positions. Tour à tour sentinelle, agent de liaison, chargé de divers travaux de terrassement, fortification, entretien des routes et voies ferrées, creusement et réfection des tranchées et abris, pose des barbelés, missions de ravitaillement, ramassage et enfouissement des cadavres, il arpente littéralement le théâtre des opérations, voit tout, s'intéresse à tout. Il note, au jour le jour, sur son calepin les péripéties de la guerre, ses impressions. Pourquoi ? Sans doute ne le saura-t-il qu'"après", lorsqu'il sera démobilisé. Stoïque, il témoigne d'une réalité "effrayante" dans une langue simple et directe. Ces écrits n'étaient manifestement pas destinés à être publiés mais devaient simplement faire savoir aux éventuels lecteurs du cercle familial, voire au-delà, ce que, pour citer l'auteur, "nous avons eu de souffrances". Les témoignages authentiques de ceux de la Territoriale sont très rares ; neuf sur dix sont dus à des universitaires ou à des hommes de plume. Voici le récit sans fard d'un Français, jusqu'alors sans histoire, entré par la petite porte dans l'Histoire de son pays.

01/2014

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Histoire de France

Jadis, d'une guerre à l'autre (1914-1936). Tome 1, 1914-1934

La réédition de Jadis – D'une guerre à l'autre d'Edouard Herriot, c'est l'envie de faire découvrir un homme et son époque. Cette période de l'entre-deux-guerres vit l'apogée du Radicalisme, la doctrine de ceux qui revendiquaient l'héritage de la Révolution de 1789, la défense du suffrage universel, l'attachement à la démocratie et l'enseignement laïque, valeurs dont Herriot se réclamait. Jadis, c'est une chronique qui débute en 1914, au début de la Première Guerre mondiale et qui se termine en janvier?1936, à la veille du Front populaire et du déclenchement de la guerre civile espagnole. Elle nous plonge au coeur des événements locaux avec Lyon, ville pour laquelle Herriot ressentait un profond attachement et dont il sera le maire pendant plus de cinquante ans? ; mais aussi nationaux car, en tant que responsable de premier plan, il évoque ses engagements et les combats politiques parfois féroces qu'il mena au plus haut niveau de l'Etat. Contrairement à beaucoup d'hommes d'Etat français, la vision politique d'Herriot n'est pas purement hexagonale. Il voyage beaucoup et rencontre de nombreux dirigeants étrangers. De plus, il possède un sens de la géopolitique digne d'un Richelieu. Dès les années 20, il est conscient du danger­ allemand à venir. Dans un but d'apaisement, il est favorable à une certaine modération vis-à-vis de l'Allemagne sur le plan des réparations financières, pour dans le même temps, rechercher une alliance militaire de revers avec la Russie communiste. Dans les années 30, il ne tombe pas dans le piège du pacifisme et refuse les accords de Munich en prônant une politique de fermeté face à Hitler. A travers ses écrits, il nous met dans la confidence et nous livre ses analyses et ses sentiments sans fioriture, ce qui donne à son récit vie et spontanéité. Mais au-delà du plaisir de la lecture, ce professeur agrégé sait susciter en nous un grand besoin de connaissance. Cet homme d'exception aura marqué son temps, d'ailleurs Georges Clemenceau disait de lui "?Le Vésuve se borne souvent à fumer sa pipe comme Herriot, tout en ayant sur celui-ci l'avantage de se faire parfois oublier?". De son côté Herriot n'était pas en manque d'humour ni de lucidité, il prétendait qu'"?Une vérité est un mensonge qui a longtemps servi.?" Créativité et imagination étaient les maîtres mots de cet homme politique de grande culture. La préface de cet ouvrage a été rédigée par M. Gérard Collomb, homme d'Etat et maire de la bonne ville de Lyon. Cet ouvrage est une édition augmentée, y figure de très nombreuses notes en bas de page ainsi que des encadrés ne figurant pas dans l'édition d'origine et qui fournissent de substantiels compléments d'information.

08/2019

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Histoire internationale

Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne 1914-1918

Paul Frölich avait conçu ce livre comme la première partie d'une oeuvre plus importante (10 Jahre Krieg und Bürgerkrieg.I. Der Krieg, " Dix ans de guerre et de guerre civile. I. La guerre "), qui aurait dû s'occuper des événements intervenus en Allemagne pendant et après la Première Guerre mondiale. Toutefois, il ne réussit à terminer que le premier volume (Der Krieg, " La guerre ") que nous présentons ici dans sa première édition française. Le livre s'ouvre sur les événements d'août 1914, qui représentent un tournant. Le capitalisme entre dans le XXe siècle ayant épuisé la phase de développement progressif des forces productives et ayant atteint le stade de l'impérialisme. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale transforme les rythmes insouciants de la Belle Epoque en détonations meurtrières. Comme l'écrit Erich Maria Remarque (A l'Ouest, rien de nouveau), " une génération a été détruite par la guerre, même si elle a réussi à échapper aux obus ". Cette guerre représente le commencement dramatique de ce que Lénine appela " l'époque des guerres e des révolutions ". Il ne s'agit plus de guerres bourgeoises pour la formation de marchés, mais de guerres impérialistes pour le partage de marchés et du monde tout entier en sphères d'influence. La lutte de la Bosnie pour son indépendance de l'Autriche, qui constitue le casus belli, ne change pas le caractère essentiellement impérialiste de la guerre. L'impuissance de la bourgeoisie à résoudre les causes de l'instabilité et les conflits de l'époque impérialiste est démontrée par le fait que l'effondrement des deux Empires – l'Ottoman, et l'Austro-hongrois – a ouvert, au carrefour entre Europe, Asie, Afrique, un arc de crise encore existant, allant des Balkans jusqu'au Moyen-Orient. Remarque avait raison : la destruction n'a pas été exclusivement physique. Le conflit emporte comme un ouragan les classes exploitées. D'autant plus que, en quelques jours à peine, l'édifice politique que les travailleurs avaient construit avec leurs luttes, grâce aux efforts et aux sacrifices de beaucoup – l'Internationale socialiste – a fondu comme neige au soleil. Après les grands discours, les affirmations solennelles et les ordres du jour, la plupart des partis socialistes se rangent du côté de leurs bourgeoisies respectives, allant jusqu'à théoriser que l'Internationale doit être considérée comme un instrument pour les périodes de paix, et " suspendue " en temps de guerre. C'est la plus flagrante trahison des aspirations de la classe ouvrière. Selon certaines sources, Lénine lui-même, à l'annonce du vote en faveur des crédits de guerre par la social-démocratie allemande – jusque là point de repère de l'ensemble du prolétariat européen – aurait exprimé son étonnement et son incrédulité. Un grand rendez-vous historique est manqué. Le désarroi des masses est énorme. Les courants internationalistes restent isolés et dans l'impossibilité de renverser la situation. A l'exception de la Russie. En effet, " quelque chose de nouveau " entre en scène " à l'est ". La Révolution d'octobre et les épisodes de fraternisation entre les troupes sur le front oriental deviennent l'exemple à suivre. Ce n'est pas un hasard. L'exception russe était due à la rupture précoce de Lénine et des bolcheviks d'avec les réformistes. Son analyse de l'impérialisme, du social-impérialisme et ses bases sociales dans l'aristocratie ouvrière – corrompue par les miettes de superprofits – explique la dynamique objective de la trahison social-démocrate. Le retard de la rupture avec les réformistes empêche les internationalistes allemands et de l'Europe de l'ouest de suivre l'exemple russe. La révolution reste isolée. Sur le côté oriental, elle accélère objectivement le développement de l'Asie, en amorçant les luttes de libération nationale dans les pays arriérés. Sur le côté occidental, elle ne trouve pas l'alliance naturelle avec le prolétariat le plus important et le plus avancé politiquement du monde : le prolétariat allemand. Pour cette raison, en Occident, la révolution doit reculer devant une contre-révolution interne qui, malheureusement, en vole traîtreusement le langage, les symboles et les drapeaux : le stalinisme. Pendant des décennies, le capitalisme d'Etat oriental se présente comme socialisme voire comme communisme. Mais finalement l'histoire a réclamé des comptes. La " rupture du maillon le plus faible de la chaîne impérialiste " se réfère à l'immense " crise de déséquilibre " représentée par une super-structure encore tsariste du développement capitaliste en Russie. En effet, la social-démocratie n'a même pas essayé de limer le maillon le plus fort, le maillon allemand ; au contraire, elle l'a renforcé, en déployant le prolétariat aux côtés de sa propre bourgeoisie. C'est là l'échec historique du réformisme, un échec qui n'admet pas d'appel. La question historique et politique centrale demeure la trahison de la social-démocratie en 1914. Comment cela a pu se produire ? Quelles en ont été les conditions ? Quelle la dynamique ? Comment peut-elle justifier sa trahison devant les masses ? C'est en répondant à ces questions que le travail de Paul Frölich prend toute son épaisseur. Internationaliste, connu pour sa superbe biographie de Rosa Luxemburg, Frölich nous offre une chronique politique autant sévère que documentée de ces événements. Depuis les causes de la guerre (l'impérialisme, le colonialisme, le militarisme) et les positions internationalistes et antimilitaristes de la IIe Internationale, jusqu'au " triomphe de la folie " déclenché le 28 juin 1914, à Sarajevo, par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône autrichien, par les nationalistes bosniaques. De la social-démocratie impériale du 4 août (date du premier vote au Reichstag sur les crédits de guerre), à la paix sociale imposée grâce aux syndicats et à la suspension des lois de protection des travailleurs. Sur ce terrain, les dirigeants sociaux-démocrates vont même au-delà des requêtes du patronat, allant jusqu'à abolir les célébrations du Premier mai. Depuis les luttes de classe qui ont eu lieu en dépit de tout cela, au courage de Karl Liebknecht qui, lors du procès politique contre lui, s'érige en juge du gouvernement et de la bourgeoisie allemands. Liebknecht est condamné à quatre ans et un mois de prison et à six ans de privation des droits politiques. Une condamnation qui contribue à faire pousser des ailes aux radicaux de gauche et au groupe Spartakus, malgré l'emprisonnement à plusieurs reprises d'autres dirigeants du calibre de Rosa Luxemburg et Franz Mehring. On en arrive ainsi à la crise finale et aux révoltes de masse, à savoir à la débâcle politique et militaire de l'impérialisme allemand. Dans son travail, l'auteur ne saisit pas toujours entièrement les limites de l'action politique de la gauche social-démocrate (voir chapitre 3, l'allusion à " la grève générale politique de masse ", une thèse chère à Rosa Luxemburg). Dans le même chapitre, Frölich fait référence à la " thèse erronée d'Engels " contre l'insurrection et en faveur d'une action respectueuse des lois. De toute évidence, il ne savait pas que l'introduction de 1895 d'Engels aux Luttes de classe en France de 1848 à 1850, de Marx, avait été grossièrement falsifiée par l'élimination de plusieurs morceaux, et qu'elle avait été publiée à l'époque sous cette forme domestiquée dans le Vorwärts. C'est Karl Kautsky qui avait refusé à Engels la publication du texte complet. Mais, dans l'ensemble, le texte de Frölich est très valable. C'est une fresque fascinante du grand drame historique dans lequel les masses anonymes, trahies et trompées, sont envoyées à l'abattoir. Un massacre que l'auteur estime à hauteur d'environ 35 millions de victimes, en comptant, dans les différents pays, la chute de la natalité, les morts au front et les victimes des famines et des difficultés de toutes sortes à l'intérieur. Nous sommes certains que, en parcourant ces pages, aujourd'hui encore, même le lecteur politiquement engagé et non dépourvu de culture historique sera pris d'étonnement, d'indignation et, peut-être, de colère. C'est bien qu'il en soit ainsi. La force que la social-démocratie allemande aurait pu déployer contre la guerre et contre sa propre bourgeoisie est impressionnante : des centaines de milliers de membres du Parti, quatre millions d'électeurs, 110 représentants au Parlement ainsi que de nombreux journaux ayant une large diffusion parmi le prolétariat, ce à quoi il faut encore ajouter les organisations syndicales et les coopératives. Mais Frölich documente la progressive diffusion – dès avant le déclenchement du conflit – de positions opportunistes, social-impérialistes et colonialistes au sein du Parti et parmi ses cadres syndicaux. Il en analyse aussi ponctuellement les formulations et les prétentions théoriques, souvent basées sur la " défense des intérêts nationaux ". A une époque telle que la nôtre, caractérisées par des processus de renationalisation, par le localisme et le racisme, il s'agit là d'une leçon précieuse. Le bruit de la campagne en faveur de la guerre est assourdissant. Les journaux surchauffent les esprits. La chasse à l'étranger est lancée. Les chants de guerre accompagnent le départ des troupes : " A chaque balle, un Russe / A chaque coup de baïonnette, un Français / A chaque coup de pied, un Britannique ! " Parmi ceux qui vocifèrent, il y a aussi de nombreux travailleurs socialistes, entraînés dans le tourbillon. Une autre leçon à retenir. Le chapitre sur la guerre en tant qu'" affaire " est instructif. " Business as usual ", écrit Frölich au tout début du chapitre. Il explique les diverses méthodes par lesquelles " l'or était distillé à partir du sang humain ". Il documente aussi l'extraordinaire multiplication généralisée des profits, la grande arnaque financière de Daimler Motoren Werke à Stuttgart, les menaces de sabotage de cette même Daimler, les dons intéressés à la Croix-Rouge, les sociétés par actions de la bienfaisance. Parmi les autres exemples, le libéralisme commercial paradoxal et effronté de Thyssen qui, en pleine guerre, vend des boucliers à l'armée allemande à 117 reichsmarks la pièce, et à 68 reichsmarks au gouvernement néerlandais. Les hommes de confiance des grands industriels deviennent les conseillers des bureaux gouvernementaux. Les épisodes d'escroquerie que relate Frölich sont nombreux. Les impôts de guerre se répercutent principalement sur la consommation de masse. Le livre contient beaucoup d'affirmations qui font réfléchir. Rappelons-en deux. " Regardez le monde tel qu'il était avant la guerre, et vous verrez que c'était un monde qui était fait pour la guerre ", écrit Frölich au début du texte. Il parle d'économie mondiale, de concentration du capital, de blocs de puissances, d'armements, de partage des marchés... Si l'on fait une comparaison, comment le monde d'aujourd'hui se présente-t-il ? " Pour nous, aujourd'hui, il est clair que les deux questions que constituaient le maintien de la paix et la révolution, n'en faisaient qu'une. Lutte contre la guerre voulait dire lutte de pouvoir contre la bourgeoisie dans tous les pays, autrement dit lutte révolutionnaire. Aujourd'hui, il est tout aussi clair pour nous que la lutte révolutionnaire présuppose certaines conditions spirituelles, morales et organisationnelles. " Et encore : " Le désarmement était une utopie. A tout moment, il était possible d'en contourner les effets en créant de nouveaux moyens de guerre. " La critique de Frölich à l'égard des positions de Karl Kautsky est ponctuelle. Ce dernier imaginait un capitalisme sans l'impérialisme et sans politique de puissance. Une lutte véritable pour la paix et contre le militarisme n'est possible qu'à la condition d'être une lutte contre le capitalisme. En conclusion de son livre, Frölich affirme qu'il ne voit pas la paix dans l'avenir de l'Europe : " Certains Etats se sont effondrés. Sous les ruines de la guerre mondiale gisent les cendres des vieilles monarchies. Le monde a été partagé de manière différente. La France se considère comme la première puissance du continent européen, les Etats-Unis comme la première puissance du monde. Certains Etats impérialistes ont été détrônés. Les colonies ont fait un grand pas en avant sur la voie de leur libération. L'Allemagne et l'Autriche sont devenues elles-mêmes des colonies. ... Les peuples se sont laissés entraîner au massacre de masse dans le but de renverser le militarisme allemand qui menaçait tout le monde. Ce but "élevé" est atteint, et le monde, plus sinistre que jamais, regorge d'armements. Avant la guerre, les armées comptaient sept millions d'hommes ; elles en comptent onze millions après la guerre. ... On dit que ce sera la dernière guerre. La Société des Nations existe désormais. Les tribunaux d'arbitrage sont mis à contribution. Les peuples sont unis sur le papier par de sacro-saints traités qui n'engagent à rien. En vue de la prochaine guerre, les techniciens et les chimistes se mettent au travail et les Etats s'arment. ... Et pourtant ! La bourgeoisie s'est elle-même porté le coup le plus terrible en déclarant cette guerre. Dans l'immense empire de l'Est, la classe de l'avenir a déjà triomphé. Les vieilles puissances capitalistes sont grosses de la révolution. Et si aujourd'hui la bourgeoisie, dix ans après ce maudit 4 août, cherche encore une fois à prêcher la conciliation des classes en vue de l'extermination des peuples, alors retentira le cri de Karl Liebknecht, répété par des millions de voix : Contre la guerre, révolution ! " Les choses ne sont pas allées comme Frölich l'espérait. L'erreur de 1914-1918, sous d'autres formes, a déjà été répétée en 1939-1945. Elle ne doit plus se répéter. Voilà pourquoi elle doit être connue.

05/2014

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Histoire de France

Les Grandes Guerres 1914-1945. Edition de luxe

Les deux Guerres mondiales du xxe¿siècle sont le coeur de ce livre. Le grand basculement de l'été 1914, les horreurs des tranchées, l'occupation d'une partie du pays et le "front de l'arrière" font comprendre le processus qui conduit à un conflit inédit par son ampleur et sa brutalité : une guerre totale. Sans doute, en 1918, la France émerge, victorieuse, mais "malade de la guerre" : profondément affectées, jusque dans leurs structures, l'économie et la démographie ne peuvent être "réparées" , reconstruites ou "reconstituées" aussi rapidement qu'un pont, une route ou un bâtiment. Cette "reconstitution" progressive de la France se fait à des rythmes différenciés : rapide et efficace dans le cas des infrastructures, plus lente, incomplète et entravée par la crise dans le domaine économique et financier et, enfin, très partielle seulement et à peine entamée dans le domaine démographique, malgré la mise en place de politiques publiques spécifiques. Le monde rural entame sa lente mutation, le monde ouvrier augmente en nombre et se déchire sur les questions syndicalo-politiques, pendant que les classes moyennes, en expansion numérique, se fractionnent et se diversifient. La démobilisation culturelle et le retour à la mobilisation politique se déroulent dans une atmosphère de tensions et de modernisations artistiques, entre cultures des masses et culture de masse. Une attention particulière est portée aux relations internationales, aux traités, à l'esprit de revanche, en même temps qu'aux efforts des pacifistes, à la SDN, à Briand... Alors que la France abandonne en partie à regret une politique de puissance en Europe, le terrain colonial devient bientôt le seul où cette politique impérieuse peut pleinement s'exprimer, notamment en 1931 à travers une impressionnante exposition coloniale. Avant que tout ne bascule, de nouveau, dans des crises multiples, financières, économiques et politiques, pour aboutir à la catastrophe de mai-juin 1940 et, avec elle, à la mise à mort des principes républicains... Pour restituer ce "passé qui ne passe pas" , Nicolas Beaupré a su trouver la bonne distance, entre passion et parti pris, pour nous faire comprendre et partager les enjeux d'une des périodes les plus dramatiques et controversées de l'histoire de France.

05/2012

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Développement personnel

Prendre soin de la vie. De soi, des autres et de la nature

"Prendre soin de soi, des autres et de la Terre ne sont pas des actions séparées. Puisque nous sommes liés les uns aux autres et que nous faisons partie de la nature, protéger l'une de ces dimensions c'est agir pour les autres". Christophe André Un enfant qui vient au monde, le cycle des saisons, la voûte étoilée... La vie est un phénomène fascinant. Mais elle est également vulnérable, aujourd'hui plus que jamais. Et nous devons en prendre soin comme notre bien le plus précieux. Prendre soin de la planète, de nous et de tous ceux qui nous entourent. Mais comment faire ? Quelles sont les initiatives possibles, individuelles et collectives ? Comment peu à peu changer notre façon d'être ? Telle est la quête de ce livre. Les plus grands noms des neurosciences, de la méditation, de l'écologie, de la philosophie et de l'architecture nous éclairent pour comprendre et agir : Etre présent à notre vie, Cultiver les liens avec autrui, S'inspirer de la solidarité de la nature, Accéder à la "grande santé" , Préserver le vivant menacé sur la planète , . Apprendre la gratitude, etc. En fin d'ouvrage, vous trouverez un cahier pratique, avec des exercices et des idées pour nourrir votre élan intérieur et vos actions au service d'un monde respectueux de la vie dans toutes ses dimensions.

10/2019

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Affirmation de soi

Prendre soin de la vie. De soi, des autres et de la nature

Nous devons prendre soin de la vie car c'est notre bien le plus précieux. Mais comment faire ? Telle est la quête de ce livre qui réunit les plus grands noms des neurosciences, de la méditation, de l'écologie, de la philosophie et de l'architecture. Chaque auteur nous donne les clés pour être davantage présent à notre vie, cultiver les liens avec autrui, s'inspirer de la solidarité de la nature, accéder à la "grande santé", préserver le vivant menacé sur la planète, apprendre la gratitude... En fin d'ouvrage, un cahier pratique avec des exercices pour vivre la vie dans toutes ses dimensions !

09/2021

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Histoire de France

Finances publiques en temps de guerre, 1914-1918. Déstabilisation et recomposition des pouvoirs

La Grande Guerre constitue un tournant majeur dans la gestion des finances publiques au XXe siècle. En préférant essentiellement l'emprunt à l'impôt pour faire face aux dépenses de guerre, les pays belligérants ouvrent en effet le cycle durable du déficit budgétaire, de l'endettement, de la dépréciation monétaire et de l'inflation. Mais au-delà des questions de financement, c'est l'ensemble du système de gestion des finances publiques qui se voit déstabilisé par le choc de la mobilisation générale, par la durée non prévue du conflit et par les défaillances ou les insuffisances de l'État libéral hérité du XIXe siècle. Faisant suite à un premier volume consacré au « troisième front » et à « la mobilisation financière », ce deuxième volume s'attache plus particulièrement à évaluer l'impact du conflit sur les institutions politiques et financières aux prises avec les dépenses de guerre (gouvernement, commissions parlementaires, ministère des Finances, Cour des comptes, corps de contrôle, organisations non gouvernementales, banques). La désorganisation et le désordre des circuits comptables, le relâchement ou la disparition des contrôles budgétaires et juridictionnels, les inadaptations et les improvisations administratives se combinent cependant avec des innovations gestionnaires qui manifestent la capacité des acteurs publics à affronter l'urgence et la nécessité. De la conduite de la guerre émergent les traits encore flous d'une nouvelle figure de l'État, un État sommé de prévoir, diriger, organiser et contrôler. Une bibliographie thématique enrichie complète cet ouvrage qui vient éclairer d'un jour nouveau les formes financières du « gouvernement de guerre » de 1914 à 1918.

12/2016

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Histoire de France

1914-1918. Une histoire de la Première Guerre mondiale

1914 et 1918 : deux années cruciales pendant lesquelles s'est joué le destin du monde. En 14 comme en 18, les allemands sont à moins de soixante kilomètres de Paris. Chaque fois, le patriotisme et la solidarité des soldats français et alliés ont permis de résister aux offensives. 1914 : tous ces hommes qui partent, innocents, inconscients, n'imaginent pas que des centaines de milliers d'entre eux vont mourir ou être blessés avant que l'année se termine, et que cette guerre, qui devait être brève et locale, deviendra la Première Guerre mondiale. 1918 : Paris est en liesse. Après l'armistice du 11 novembre 1918, cinq terribles années de guerre se clôturent enfin. Cinq années qui ont vu l'apparition des armes chimiques, la généralisation des bombardements, l'enlisement des armées. Et qui ont fait dix millions de morts. 1914-1918, une guerre totale. Avec son immense talent d'historien, Max Gallo la raconte dans deux ouvrages aujourd'hui réunis : 1914, le destin du monde, et 1918, la terrible victoire. Une oeuvre exceptionnelle pour comprendre… et se souvenir.

09/2018

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Histoire de France

Mémoires de guerre. La vie malgré tout (1914-1918)

Le 6 août 1914, le 6e Hussards, régiment de cavalerie dans lequel Fernand Thomas effectue son service militaire lors de la déclaration de guerre, quitte Marseille. C'est le début d'un long chemin de souffrances, combats, nuits sans sommeil, épuisement. L'auteur affronte l'ennemi sur les différents fronts, Lorraine, Champagne, Belgique, et surtout Verdun, où il revient encore et toujours, comme si cette ville en ruines et les tranchées qui l'entourent étaient désormais, avec leurs promesses de mort, le lieu obligé de toute vie. A côté des mouvements d'un front à l'autre qui donnent à voir les mêmes horreurs, les mêmes paysages dévastés, l'auteur raconte le voyage libérateur, celui qui se fait d'âme à âme, à travers l'amitié, la bienveillance, la camaraderie, la musique. Le chemin entrepris se termine en Allemagne où l'auteur est interprète jusqu'à sa démobilisation en août 1919.

01/2015

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Histoire de France

Guyane, 1914-1918. Une colonie et ses soldats dans la Grande Guerre

En novembre 2013, le président de la République a annoncé pour 2014 l'ouverture des célébrations nationales consacrées au centenaire de la Première Guerre mondiale, qui auront lieu jusqu'en 2018, et se prolongeront probablement jusqu'en 2019 pour tenir compte du Traité de Versailles. Les historiens, archivistes, chercheurs et enseignants, sont de plus en plus dubitatifs, voire clairement hostiles, face aux commémorations historiques, notamment en réaction aux différents textes mémoriels dont le législateur - c'est, avec les amendements de circonstance ou de blocage, sa grande spécificité de parlementaire français - nous a gratifié ces dernières décennies. Et, depuis que sont également instituées des "célébrations nationales", les journées "historiques", les commémorations "émouvantes" et les paroles de repentance pleuvent comme à Gravelotte... Il en est autrement pour le Centenaire de la Grande Guerre. Pour la France, elle n'a pas concerné une communauté particulière, mais l'ensemble d'une nation, avec tous les peuples qui la constituaient, et tous les groupes sociaux. Elle a été mondiale, tant par l'étendue et la diversité des théâtres d'opération, que par les pays qui y ont pris part. Et puis, il y a le temps, l'ancienneté du "fait" historique. Il n'existe plus d'acteurs de cette période, peu de leurs propres enfants sont encore vivants. La phase mémorielle a eu lieu principalement dans l'Entre-deux-guerres, et s'est en partie éteinte après Vichy. Enfin, les relations entre les états du Vieux continent ont changé, et les anciens pays de l'Axe ne sont plus depuis longtemps ressentis comme hostiles ; ils ont pour la plupart noué des liens d'amitié solides avec les démocraties européennes et, pour certains d'entre eux, sont des régimes exemplaires en matière de démocratie, de libertés individuelles et collectives. La Grande Guerre, ses acteurs, sa mémoire, ne constituent plus un enjeu politique, même mineur, au plan national ou au plan européen. Le temps de l'Histoire est venu, et la commémoration du Centenaire de 1914-1918 est l'occasion pour les chercheurs de tenter, par leurs travaux, de répondre à une demande sociale bien légitime de connaissance sur cette période essentielle de notre histoire.

09/2014

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Histoire de France

Les batailles des monts de Champagne 1914-1918

à partir de documents d'époque et de dizaines témoignages inédits recueillis au début des années soixante- dix, Patrick Facon retrace l'histoire des batailles livrées en 1914 et 1918 pour la possession des Monts de Champagne, dont la ligne de crête domine et barre la plaine de Chalons. Des ba- tailles tombées dans l'oubli, bien moins connues que celles de Verdun, de Champagne, de la Somme, du Chemin des Dames certes, mais dont les noms (Cornillet, mont Blond, mont Haut, Casque, Téton, Perthois et mont Sans-Nom) n'en résonnent pas moins de façon sinistre dans l'histoire de la Grande Guerre.

12/2018

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Première guerre mondiale

Récits de guerre 1914-1918. Suivis de Récits de captivité

Les récits militaires de Romain Darchy, écrits au début des années vingt, sont un de ces témoignages dont la publication enrichit la haute mémoire de la France combattante. Dans ces pages vécues, Romain Darchy raconte la terrible épreuve que sa génération a subie. Simple fantassin de dix-neuf ans en 1915 dans un secteur de Picardie, agent de liaison l’année suivante dans la fournaise de Verdun, officier de contact à la sinistre cote 304, puis pendant la seconde bataille de la Marne, Darchy a connu les coups de main, l’ensevelissement et l’absolu désespoir de s’éteindre par asphyxie, la blessure grave, le sacrifice des premières lignes et la captivité. L’authenticité de ses écrits est le reflet de celle de ses actes. Il n’y a chez lui aucune introspection, aucune subjectivité. Son but est de dépeindre la réalité du groupe auquel il appartient. Ces récits ont une force d’évocation extraordinaire et classent désormais Romain Darchy parmi les grands témoins français de 14-18.

11/2021

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Première guerre mondiale

Les U-Boote en guerre. 1914-1918

Une histoire illustrée des U-Boote pendant la Grande Guerre, avec plus de 500 photographies, des cartes, des profils en couleur. Une somme encore jamais vue sur un sujet primordial : les sous-marins allemands de 1914-1918 ont coulé plus de navires que les célèbres U-Boote de la Seconde Guerre mondiale. Ce livre présente non seulement les U-Boote et leur développement, mais aussi les contre-mesures des flottes alliées, notamment de la Royal Navy, avec ses Q-Ships, puis la mise en place de convois. Les grands as de l'arme sous-marine allemande font l'objet d'un chapitre spécial. Le livre couvre les combats dans l'Atlantique, mais aussi dans la Manche, en mer du Nord, en mer Baltique et en Méditerranée.

02/2024

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Histoire de France

Quand la Grande Guerre s'invite à Brive, 1914-1917. Histoire de deux hôpitaux de l'arrière

Brive, dimanche 30 août 1914 : la population attend, fébrile, l'arrivée de "ses" premiers blessés de guerre. "Un spectacle à la fois pénible et grandiose" l'attend. Brive entrevoit les premiers indices du drame qui se joue déjà sur le front. Les hôpitaux corréziens accueillent des soldats martyrisés par l'armement moderne de cette première guerre de masse industrielle. Très vite on s'organise pour porter assistance à ces hôtes exceptionnels nimbés de prestige. Une vague de générosité les enveloppe. Elle ne sera pas de trop pour pallier aux insuffisances initiales d'un service de santé qui entame le conflit avec une doctrine de prise en charge erronée. A l'orée de la guerre, un dépôt de blessés s'installe dans la caserne Brune. Rapidement prise de court, la structure ne doit son salut qu'au soutien de la population civile. Au début de l'année 1915, un nouvel hôpital est aménagé dans le collège Cabanis. Son installation n'est pas exempte de rebondissements malgré l'élan de solidarité locale dont elle fait l'objet. Bien desservie, Brive fait partie intégrante du vaste dispositif d'hospitalisation militaire de l'intérieur qui se construit et évolue au fil de la guerre. L'intrusion soudaine des blessés et des hôpitaux affecte la vie quotidienne de la population civile. La générosité spontanée des premiers temps se trouve peu à peu confrontée au prolongement imprévu de la guerre. La situation s'éternise, l'endurance charitable locale s'étiole... Les archives du fonds 1914-1918 du Service des Archives Médicales et Hospitalières des Armées, du centre de documentation du musée du service de santé ainsi que la presse locale corrézienne ont permis de reconstituer l'histoire des hôpitaux militaires temporaires qui ont fonctionné à Brive et dans ses environs pendant la Grande Guerre.

10/2014

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Histoire de France

Les mémoires de la guerre 1914-1918 du poilu Georges Savy

Ces "mémoires" ne sont pas une simple évocation ou compilation de souvenirs. Il s'agit bien au contraire du récit autobiographique, méticuleux et précis, tant dans la chronologie que dans la localisation géographique, de ce que Georges Savy, Français de Belgique, rappelé le 3 août 1914, a vécu dans les tranchées de Meurthe et Moselle, à Verdun, dans le Soissonnais ou dans les hôpitaux, pendant toutes les années de guerre ; il participa même à quelques mois d'occupation en Allemagne jusqu'à sa démobilisation en 1919. Toute cette précision, il la doit aux notes qu'il prenait soigneusement dans des carnets qui ne le quittaient jamais. Au printemps 1916, lors d'une période plus calme, il achète un appareil photo, avec les cuvettes et le matériel nécessaire pour le développement. Pendant les périodes de repos, il prend des dizaines de clichés (il n'y a donc pas de photos de scènes de combat), qu'il développe sur place et dont il revend certains à ses camarades. Il les utilisera pour illustrer son récit. Georges a réalisé trois copies successives de ses "mémoires" : la première, écrite sur un papier gris, constitue une sorte de brouillon ; la deuxième, inachevée, est calligraphiée à la plume sur papier quadrillé ; ces deux copies se complètent : de la première ne subsistent que les pages qui n'ont pas été recopiées dans la deuxième ; la troisième version, complète, réalisée bien plus tard à l'âge de la retraite, est retranscrite dans un cahier quadrillé, format A4. Il n'y a pas de différence majeure entre le texte des trois versions. Le récit utilise à la fois le passé simple, l'imparfait, ou le présent ; nous l'avons laissé tel quel. Le texte est monolithique, sans aucune césure de la première à la dernière ligne ; pour en faciliter la lecture, les repères et étapes chronologiques ont été mis en exergue. Ces "mémoires" débutent "ex abrupto" le jour de sa mobilisation à Bruxelles et son départ pour la France. Le récit se termine de la même manière à sa démobilisation. Il nous a donc paru nécessaire de le faire précéder par un bref chapitre "Avant...", qui explique le contexte familial ainsi que les étapes de l'établissement en Belgique, et de le conclure par un autre texte "Après...", encore plus succinct. May Verdickt, A Bon papa, mon Grand-père...

10/2018

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Histoire de France

Carnets secrets 1914-1918. Suivis de lettres et notes de guerre

Abel Ferry, neveu de Jules Ferry, est nommé à l'âge de trente-trois ans secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères dans le premier gouvernement de la guerre de 1914-1918. Alors qu'il avait été réformé pour raisons médicales, il fait casser la décision et, le 3 août 1914, donne sa démission du Conseil des ministres pour rejoindre son régiment à la frontière. Démission refusée Ferry sera un ministre, puis un député soldat. Poursuivant sa mission même après son départ du gouvernement, il devient le militant obstiné d'une conduite plus énergique des opérations et du contrôle des parlementaires sur l'armée. Il est mortellement blessé par un obus et meurt le 15 septembre 1918. Son journal intime, tenu durant toute la durée du conflit, révèle la face cachée de la Grande Guerre du côté français : comment les décisions ont été prises, avec quelles dissensions parfois, les opinions des uns et des autres... De Clemenceau à Joffre, de Caillaux à Maginot, les plus grands noms de l'Histoire défilent sous nos yeux en de passionnants portraits. Publié pour la première fois en 1957, le livre est devenu un ouvrage de référence. En voici une version non expurgée, à laquelle sont jointes plusieurs lettres inédites qu'Abel Ferry écrivit à sa femme Hélène alors qu'il était au front. S'ajoute ainsi, à un document historique de première importance, un document humain exceptionnel.

10/2005

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Sociologie

Plurilinguisme et tensions identitaires. Discours, représentations et médiations

L'enseignement-apprentissage des langues doit prendre en compte la diversité des situations plurilingues dans les régions les plus diverses du monde, avec en présence, des langues transnationales, nationales, régionales et locales. En tant que vecteur essentiel de l'identité et tributaire de dimensions idéologiques et politiques, le statut d'une langue est l'expression de rapports de force entre groupes sociaux. Traversée de questionnements culturels, la didactique des langues articule ces divers éléments constitutifs de l'identité. Ces questionnements, dont l'intérêt concerne toutes les aires culturelles, ont fait l'objet d'une journée d'étude organisée par l'équipe de recherche PLIDAM EA4514 à l'INALCO à Paris, le 24 mai 2018. Le présent volume rassemble dix communications autour du thème plurilinguisme et tensions identitaires : discours, représentations et médiations.

02/2021

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Histoire de l'art

"Et les grands cris de l'Est". Robert Delaunay à Berlin, 1912-1914

Sur quoi repose le succès d'un artiste en dehors de son pays d'origine ? Les attentes d'un public étranger orientent-elles la réception d'une oeuvre, parfois au prix d'une déformation de son sens initial ? Le transfert d'une production artistique d'un contexte culturel à un autre peut donner lieu à un "malentendu productif" conduisant les récepteurs à apprécier celle-ci à l'aune de leurs propres références nationales, a priori loin des intentions revendiquées par son auteur. Ce phénomène expliquerait-il le succès de Robert Delaunay en Allemagne avant la Première guerre mondiale ? Le peintre orphiste y est l'un des artistes les plus célèbres, dans un contexte pourtant marqué par de fortes tensions nationales. Au cours de l'année 1913, avec l'aide du galeriste et directeur de revue Herwarth Walden, il expose et voyage à deux reprises à Berlin. Ses oeuvres y suscitent l'engouement particulier de trois artistes expressionnistes aux trajectoires très différentes, et dont les travaux semblent à première vue très éloignés de ceux du Français : les peintres Ludwig Meidner et Lyonel Feininger, et l'architecte Bruno Taut. Dans un premier temps, ce livre retrace en détail ce qui a été alors lu et vu de l'oeuvre de Delaunay dans la capitale allemande. Ensuite, à travers l'étude de la réception critique de Delaunay par trois figures majeures de la scène artistique berlinoise, il revient sur l'idée que le contexte culturel national entraverait la compréhension d'une oeuvre ou en influencerait systématiquement les interprétations. En dépassant ainsi les préjugés nationaux qui nourrissent les débats esthétiques au début du XXe siècle et continuent d'imprégner aujourd'hui encore l'histoire de l'art, Sophie Goetzmann nous révèle les liens inattendus qui unissent, par-delà les frontières, les avant-gardes désignées sous les termes d'orphisme et d'expressionnisme.

06/2021

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Première guerre mondiale

La guerre des gaz (1914-1918). Les pharmaciens français dans l'action

La guerre chimique sur le front occidental de 1914 à 1918. La participation des pharmaciens à la protection des combattants et à la mise au point de nouveaux toxiques (agressifs chimiques). "La France n'a pas de chimistes, elle n'a que des pharmaciens." Telle est la célèbre phrase, assassine, qui émanerait du chimiste allemand Haber, l'instigateur de la guerre chimique allemande. Même si cette phrase n'a pas été prononcée, elle repose sur des vérités : le faible nombre des chimistes dans notre pays et la modestie de son industrie chimique. Ces deux arguments auraient influencé les décideurs allemands. La France ne devait pas pouvoir réagir efficacement une attaque chimique ! Beaucoup plus tard, remettant la cravate de la Légion d'honneur à une illustre membre du corps professoral pharmaceutique, le Grand Chancelier de l'Ordre devait s'exprimer ainsi : "On peut dire sans exagération que vous avez puissamment contribué à la victoire de 1918 : vous avez en effet sauvé notre armée d'un terrible danger, et vous lui avez fourni les moyens d'une riposte éclatante". Que s'est-il passé ? Le déclenchement de la guerre chimiques donné un nouvel essor aux activités des pharmaciens aux armées. C'est eux que l'on doit les premières identifications du toxique employé le 22 avril 1915, et les premières mesures de protection contre lui. Ils participent étroitement l'activité des laboratoires divisionnaires de toxicologie, des centres médico-légaux, et celle des organismes centraux de recherche de nouveaux moyens de protection mais aussi d'agression : les services chimiques français. Ce livre est le fruit de plus de vingt années de recherche effectuées par trois pharmaciens, en même temps historiens et spécialistes du sujet, dont deux docteurs ayant consacré leur thèse à cette thématique. Il apporte une nouvelle vision de ce qu'a été la guerre chimique, tant en France que du coté ennemi. Riche de plus de quatre cent pages et de plus de six cent illustrations issues d'archives officielles et de collections privées : beaucoup de photographies totalement inconnues, mais aussi des dessins et des cartes, il offre un panorama aussi complet et renouvelé que possible de cette "guerre dans la guerre", et se prolonge par quelques pages consacrées à la situation de l'arme chimique entre les deux guerres, et par une très riche annexe sur la protection individuelle allemande contre les gaz.

07/2021

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Internat DCEM, ECN

Les annales des (très) bien classés 2016-2017-2018-2019-2020 et 2021. 4e édition

La correction des annales ECNi 2016 à 2021 par la team d'Aymeric Rouchaud ! Tous les étudiants qui ont passé le redouté concours des ECNi le disent : il faut multiplier les entraînements pour obtenir un bon classement ! Ce livre unique vous propose la correction la plus détaillée des annales 2019, 2020 ET 2021, ainsi que celles de 2016, 2017, 2018 offertes en téléchargement.

01/2022

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Histoire de France

Femmes et hommes en guerre, 1914-1918

Alors qu'en 14-18, les fronts militaires et civils sont souvent présentés comme deux mondes séparés, ce livre explore au contraire leur étroite dépendance. . A lire si l'on veut comprendre cette période difficile de notre histoire

11/2015

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Histoire de France

Oublies de la grande guerre (la) - luchy 22 aout 1914

Luchy, 22 août 1914 En 1964, on célébrait le 50e anniversaire de la bataille de Luchy. Dans ma quatorzième année, j'accompagnai mon père lors des célébrations du souvenir à la chapelle d'Ochamps. Des anciens du 11e et du 20e régiment d'infanterie de Montauban et Marmande étaient présents. Parmi eux, il y avait des invalides de guerre. Un de ceux-ci s'approcha gentiment de moi et vint me parler. Tu vois Petit, j'ai perdu ma pelle pas loin d'ici. Il avait eu la main gauche emportée par un éclat d'obus. Depuis lors, je n'ai cessé de rassembler tous les témoignages se rapportant à ces tragiques événements d'août 1914. Le lecteur trouvera dans ce livre les récits de ceux qui les ont vécus.

04/2014

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Psychologie, psychanalyse

L'identité en psychologie sociale. Des processus identitaires aux représentations sociales

Dès le début de la pensée psychosociologique moderne, la réflexion sur l'identité est marquée par ce constat paradoxal : chacun peut se sentir à la fois semblable et différent d'autrui. Le sentiment d'identité est alors la résultante d'un ensemble de caractéristiques, autant personnelles que sociales, qui se combinent en une configuration particulière pour chacun. Ces caractéristiques sont le fruit de différents processus grâce auxquels nous construisons et gérons des connaissances sur nous-mêmes et sur les autres. Ces processus, abordés dans la première partie de l'ouvrage, ont un caractère très général et aboutissent à la formation de représentations identitaires, que nous partageons pour partie avec autrui. Les représentations collectives, les représentations du social et les représentations sociales sont des exemples de ces significations partagées. La seconde partie de l'ouvrage leur est consacrée, car elles jouent un rôle fondamental dans la problématique de l'identité. A travers la question de l'identité, cet ouvrage donne une vue d'ensemble de plusieurs grands thèmes de la psychologie sociale. Il s'adresse en priorité aux étudiants des 1er et 2e cycles en psychologie et sociologie, mais aussi, plus largement, à un public intéressé par cette problématique.

06/2008

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Histoire de France

Carnets de guerre 1914-1918. Un témoin lucide

Cet ouvrage n'est pas un témoignage de plus sur la Première Guerre mondiale. A l'heure où le dernier Poilu a disparu, voici une chronique de la guerre unique en son genre, vue des bureaux de l'arrière, où l'on s'occupe du matériel et de la logistique. Ce livre est un reportage quasi quotidien observant les faiblesses de l'organisation, les inepties de la bureaucratie, le brassage social, les inimitiés et la camaraderie, la couardise et le courage. Ecrites au fil de la plume, sans presque aucune rature, par un de ces fils de la IIIe République, un jeune paysan franc-comtois devenu grâce à l'école un intellectuel profondément patriote, ces pages frappent par la qualité de l'écriture et la finesse de l'analyse.

10/2011

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Beaux arts

Lettres à Alice (1914-1919). Correspondance de guerre

D'une malle en osier oubliée est sorti un trésor de guerre. Plus d'une centaine de lettres, inédites, écrites de la main de Derain, toute une correspondance des années de guerre adressée à sa " chère Alice " . Des courriers en mauvais état, à l'écriture irrégulière, tracée avec une encre souvent effacée par l'humidité, mais qui enrichissent prodigieusement la masse épistolaire des années 1914-1919. Décryptées, transcrites et classées, ces lettres disent le quotidien du soldat Derain pendant les quatre années de guerre : ses premiers élans, ses déceptions, son désoeuvrement et ses peurs, sa solitude, sa frustration de ne pas participer à la vie artistique parisienne, ses tentatives, par Alice interposée, de s'inscrire sur le marché de l'art. Elles nous parlent aussi d'un homme que la guerre sépare de sa famille et de ses proches. Les propos de Derain révèlent le caractère affirmé d'Alice, sa compagne, qui deviendra sa femme en 1926. Son esprit libre causait parfois bien du tourment à André, mais il lui avoue en 1917 qu'elle est " le seul être humain dont [il] recherche le vrai suffrage " . Ce volume réunit 254 lettres écrites par André Derain à Alice. Témoignage exceptionnel d'un Français dans la Grande guerre, il est aussi une chronique de la scène artistique racontée d'une plume sensible par un artiste d'une rare intelligence. En coédition avec le Centre André Derain et le Centre Georges Pompidou. Avec la collaboration scientifique du musée de la Grande guerre du pays de Meaux. Ouvrage publié sous la direction de Geneviève Taillade et Cécile Debray. Edition établie, présentée et annotée par Christina Fabiani et Valérie Loth.

10/2017

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Histoire de France

Les jeunes de Langon dans la Grande Guerre. Histoire d'un patronage catholique girondin (1914-1918)

Fondé principalement sur des lettres de poilus langonnais issues de trente numéros du journal Feuilles de route de la Grande Guerre des directeurs et des aînés du patronage St Joseph "Les Jeunes de Langon", publiés entre 1915 et 1919 ; cet ouvrage apporte des informations très précieuses sur le parcours des soldats d'un patronage catholique girondin. Le journal de guerre se voulait l'organe de liaison des soldats du patronage présents sur tous les fronts de la Première Guerre mondiale. Ce livre analyse d'abord les liens entre sport, patrie et religion et la vie du patronage pendant le conflit. Le cas de Langon fonctionne comme un révélateur des pratiques et des normes et comme un outil efficace de généralisation. Car les Jeunes de Langon et la France ont traversé un destin commun lors du conflit qu'il est intéressant de découvrir.

10/2018

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Linguistique

L'Institution régionale des sourds-muets et des jeunes aveugles de Poitiers. pendant la guerre 1914-1919

L'Institution régionale des sourds-muets et des jeunes aveugles de Poitiers pendant la guerre 1914-1919 / rapport de M. Louis Arnould Date de l'édition originale : 1920 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2021

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Histoire de France

Livre d'or du corps des douanes. Guerre de 1914-1918

Militarisé en temps de guerre selon les textes en vigueur, le Corps des Douanes a été appelé à l'activité le lei août 1914. Composé de 33 bataillons et de deux compagnies "appelés dans la région de leur service de paix à seconder les opérations des armées", il a participé aux combats dans la partie la plus menacée du pays. Différents incidents de frontière et la défense des places assiégées de Maubeuge, Charlemont, Montmédy et Longwy ont mis leur rôle en évidence. C'est au sein du corps que nombre des missionnaires spéciaux, chargés par le GQG de missions de renseignement et de sabotage dans la partie occupée de la France, furent choisis et se distinguèrent remarquablement. Les bataillons furent dissous, pour la plupart, vers la fin de 1915 et leurs membres mobilisables rejoignirent leurs régiments d'affectation. La direction générale des douanes, soucieuse de rendre hommage au personnel de l'institution, fit paraître en 1921 et 1925 le présent livre d'or et son additif qui reprennent l'ensemble des douaniers tués, disparus, blessés, cités et décorés au cours du premier conflit mondial. Elle a décidé de soutenir l'AHAD - Association pour l'histoire de l'administration des douanes - qui a eu à coeur de réimprimer ces ouvrages à l'occasion du centenaire de la grande guerre et d'honorer ainsi la mémoire de nos anciens collègues.

09/2014