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La France, 1799-1856

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Beaux arts

En couleurs, la sculpture polychrome en France 1850-1910

Catalogue officiel de l'exposition En couleurs, la sculpture polychrome au musée d'Orsay du 11 juin au 23 septembre 2018. Relativement méconnue la sculpture polychrome du XIXe siècle, est l'une des facettes importante de l'histoire de la discipline. Jusqu'au début du siècle, les seules couleurs admises pour la statuaire était le blanc du marbre ou les patines monochromes des bronzes. Mais la découverte de la polychromie de l'architecture et de la sculpture antiques, tout en suscitant de vifs débats, fait évoluer le regard. La question de l'application de la couleur à la sculpture contemporaine prend le relais des débats archéologiques. Dès les années 1850, des sculpteurs pionniers, tel Charles Cordier, en firent leur spécialité. Une fois les polémiques apaisées, la couleur s'affirme à partir du second Empire grâce à son caractère décoratif pour triompher à partir des années 1880 sous l'influence du symbolisme et de l'Art nouveau. La diversité des matériaux employés témoigne alors de recherches souvent raffinées, aboutissant parfois à des résultats esthétiques surprenants. Cires et marbres peints, marbres de couleur assemblés, bronzes dorés et argentés, pâte de verre, grès émaillé deviennent le nouveau langage de toute une veine de la sculpture française, témoignant du goût de l'expérimentation des artistes de la fin du siècle. L'illusionnisme de la représentation constitue un enjeu majeur de la couleur appliquée à la sculpture, comme en témoigna le scandale causé par la Petite danseuse de quatorze ans de Degas. La sculpture en couleurs devient ainsi le médium privilégié d'Henry Cros, Jean-Léon Gérôme, Louis-Ernest Barrias, Jean-Désiré Ringel d'Illzach, Jean Carriès, Paul Gauguin. L'exposition présente, autour d'un ensemble d'une cinquantaine d'oeuvres des collections du musée d'Orsay, un panorama sélectif de cet aspect très particulier de l'art du XIXe siècle.

06/2018

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Histoire de France

Chronique de France, de Chine et d'ailleurs. 1979-1999 Vingt ans avec Alain Peyrefitte

Alain Peyrefitte est décédé il y a cinq ans. Xavier Walter, qui a longtemps travaillé avec lui, témoigne : " Il est évident que j'ai nourri pour lui une profonde affection. Celle-ci, d'autant plus durable qu'elle était lucide. Ceux qui l'ont servi l'ont tous un peu maudit un jour ou l'autre. Jamais ils ne l'ont abandonné, moins encore trahi. Notre collaboration ? Tout n'a pas été simple... Il était l'homme de la "société de confiance", a-t-on dit. La confiance, chez lui, était plus un ressort intellectuel et théorique que pratique au quotidien... L'homme que j'ai fréquenté près de vingt ans, était l'être le plus secret qui fût. " Xavier Walter, d'une génération son cadet, a-t-il été un " nègre " d'Alain Peyrefitte ? Il s'en défend et entend être jugé sur pièces : textes, archives, témoignages... Il a publié des dizaines de chroniques au Figaro, avant qu'Alain Peyrefitte y occupât la place que l'on sait, et, depuis dix ans, des ouvrages historiques et politiques. La réflexion politique au jour le jour et une commune appréciation de l'histoire à long terme ont rapproché ces deux intelligences, à deux stades différents de leur évolution. Ce sont elles qui leur ont permis de collaborer durablement. A la fin de la préface qu'il a donnée à John Barrow, Un Anglais en Chine au XVIIIe siècle, Alain Peyrefitte, évoquant Xavier Walter, souligne " l'honnêteté de son érudition et la clarté de son esprit ", dont " les historiens et les sinologues, mais aussi le grand public, lui sauront gré ". Xavier Walter est un écrivain scrupuleux, rompu à l'observation et à la réflexion. De son dialogue avec Alain Peyrefitte ressurgit, grâce à la conviction des interlocuteurs, un tableau assez impitoyable de notre histoire récente, et, à l'heure où elle s'éveille, une analyse pénétrante de la Chine éternelle.

06/2005

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Littérature française

Les contemplations. Aujourd'hui, 1843-1856 (Éd.1856)

Mémoires de Pierre Thomas, sieur du Fossé. 5 / publ. en entier, pour la première fois, avec une introd. et des notes par F. BouquetDate de l'édition originale : 1876-1879Sujet de l'ouvrage : Du Fossé, Pierre Thomas (1634-1698) -- BiographiesNormandieLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur sur le site hachettebnf.fr

05/2012

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Economie

Keynes

Etudes pratiques sur l'angine couenneuse, à propos d'une épidémie qui a régné dans l'arrondissement d'Issoudun pendant les années 1856, 1857, 1858 et 1859 / par le Dr Jugand,... Date de l'édition originale : 1861 Sujet de l'ouvrage : Diphtérie -- Epidémiologie -- France -- Issoudun (Indre ; région) -- 19e siècle Avec mode texte Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

11/1969

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Histoire de France

La Révolution française. Chronique d'une hécatombe (1789-1799) Tome 2, Vendée-Bretagne

Le TOME I dressait le bilan désastreux de la Révolution-Française sur l'ensemble de notre pays : persécutions antireligieuses, massacres, atrocités... 1 million de morts. Un carnage sans précédent dans notre histoire. Le tome II décrit les régions qui se sont insurgées le plus vigoureusement contre la tyrannie révolutionnaire, et par là-même les plus martyrisées : la Vendée et la Bretagne. La Vendée, malgré une héroïque résistance, sera victime d'un véritable génocide (200 000 morts), orchestré et programmé par les plus hautes instances de l'Etat Républicain. Tous les moyens seront bons : noyades massives dans la Loire, femmes et enfants brûlés vifs dans les fours pour cuire le pain de la République, massacres sadiques de nourrissons et de femmes enceintes, de vieillards et de prêtres, tentatives d'extermination par le poison et le gaz, villageois brûlés vifs, tanneries de peaux humaines... Et pour finir : l'Amnésie entretenue jusqu'à nos jours. La Bretagne paiera elle aussi un lourd tribut de sang et de larmes : malgré les exploits de sa chouannerie, sous la conduite de chefs audacieux tels que Cadoudal ou Guillemot, les colonnes mobiles républicaines répandront la terreur dans les campagnes... Dans ces deux régions, aux fortes traditions, les révolutionnaires laisseront le souvenir traumatisant d'une République de bourreaux et de prédateurs.

05/2015

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Révolution française

La Révolution française. Chronique d'une hécatombe (1789-1799), Tomes 1 et 2

Cet ouvrage insolite a le mérite inestimable d'avoir voulu établir, à partir des plus récentes investigations historiques, une vaste synthèse de tous les massacres, persécutions, atrocités, destructions, perpétrés par la Révolution Française, et souvent systématiquement occultés jusqu'à nos jours. Il fait donc le bilan d'une effroyable hécatombe (1 million de morts, dont 600 000 victimes de guerre civile, et 400 000 des guerres extérieures), sans parler d'une vague de vandalisme sans précédent dans notre histoire nationale.

05/2022

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Religion

J.-F. Mougenot de la Congrégation de la Doctrine chrétienne, 1790-1857

Jean-François Mougenot, supérieur ecclésiastique de la Congrégation de la Doctrine chrétienne (1790-1857) / abbé Marin,... Date de l'édition originale : 1908 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

04/2020

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Littérature française

Poe, Edgar Allan - Sa vie et ses oeuvres. Un essai de Charles Baudelaire

C'est vers 1848 que Charles Baudelaire découvrit l'oeuvre de Poe ; il entreprit alors de le traduire. Quelques contes parurent ainsi dans des revues, puis, en 1852, la notice biographique que nous publions ici, reprise en 1856 dans la publication chez Michel Lévy du premier recueil intitulé Histoires extraordinaires. Un second volume, les Nouvelles histoires extraordinaires, parut un an plus tard chez le même éditeur. Vinrent ensuite les Aventures d'Arthur Gordon Pym en 1858, Eureka en 1864 et enfin les Histoires grotesques et sérieuses publiées en 1865. Bien que parfois contestées pour une certaine infidélité aux textes originaux, ces traductions permirent à l'oeuvre de Poe d'atteindre à une véritable notoriété en France. Les noms de Charles Baudelaire et d'Edgar Allan Poe sont en France intimement liés. C'est que s'il ne fut pas le premier à traduire Poe pour le public français (certains contes avaient déjà été publiés dans des revues), Charles Baudelaire entreprit ce travail avec l'intention résolue de faire de l'auteur américain "un grand homme pour la France" (lettre de Baudelaire à Sainte-Beuve du 19 mars 1856). Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres, paru pour la première fois en 1852 dans la Revue de Paris, puis repris comme introduction aux Histoires extraordinaires (1856), contribua largement à forger cette légende. Car c'est bien d'une légende qu'il s'agit ici, dans la mesure où cette notice ne retrace pas exactement la vie de l'auteur américain. Mais là n'est pas son véritable intérêt. Au-delà de sa dimension strictement biographique, ce texte apparaît plutôt comme un plaidoyer. En racontant l'histoire "d'un de ces illustres malheureux, trop riche de poésie et de passion, qui est venu, après tant d'autres, faire en ce bas monde le rude apprentissage du génie chez les âmes inférieures" , Charles Baudelaire s'attache surtout à défendre l'Artiste, amoureux du Beau, contre une société tout entière imprégnée de matérialisme et de pragmatisme.

01/2023

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Biographies

Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres

C'est vers 1848 que Charles Baudelaire découvrit l'oeuvre de Poe ; il entreprit alors de le traduire. Quelques contes parurent ainsi dans des revues, puis, en 1852, la notice biographique que nous publions ici, reprise en 1856 dans la publication chez Michel Lévy du premier recueil intitulé Histoires extraordinaires. Un second volume, les Nouvelles histoires extraordinaires, parut un an plus tard chez le même éditeur. Vinrent ensuite les Aventures d'Arthur Gordon Pym en 1858, Eureka en 1864 et enfin les Histoires grotesques et sérieuses publiées en 1865. Bien que parfois contestées pour une certaine infidélité aux textes originaux, ces traductions permirent à l'oeuvre de Poe d'atteindre à une véritable notoriété en France. Les noms de Charles Baudelaire et d'Edgar Allan Poe sont en France intimement liés. C'est que s'il ne fut pas le premier à traduire Poe pour le public français (certains contes avaient déjà été publiés dans des revues), Charles Baudelaire entreprit ce travail avec l'intention résolue de faire de l'auteur américain "un grand homme pour la France" (lettre de Baudelaire à Sainte-Beuve du 19 mars 1856). Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres, paru pour la première fois en 1852 dans la Revue de Paris, puis repris comme introduction aux Histoires extraordinaires (1856), contribua largement à forger cette légende. Car c'est bien d'une légende qu'il s'agit ici, dans la mesure où cette notice ne retrace pas exactement la vie de l'auteur américain. Mais là n'est pas son véritable intérêt. Au-delà de sa dimension strictement biographique, ce texte apparaît plutôt comme un plaidoyer. En racontant l'histoire "d'un de ces illustres malheureux, trop riche de poésie et de passion, qui est venu, après tant d'autres, faire en ce bas monde le rude apprentissage du génie chez les âmes inférieures" , Charles Baudelaire s'attache surtout à défendre l'Artiste, amoureux du Beau, contre une société tout entière imprégnée de matérialisme et de pragmatisme.

10/2022

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Histoire de France

L'émancipation des Noirs dans la Révolution française (1789-1795)

Le 16 Pluviôse an II-4 février 1794 la Convention vote l'émancipation des Noirs dans toutes les colonies françaises, c'est-à-dire leur droit à la liberté et à la citoyenneté. Bien qu'étant la première abolition dans l'histoire du monde, et la seule à s'être avérée inconditionnelle, elle a été presque systématiquement dénigrée. Elle aurait été votée pour des raisons circonstancielles par une minorité de députés, eux-mêmes peu enthousiastes. A partir des nombreux documents produits par l'immense " révolution du papier " née en 1789, journaux, brochures, - mais aussi archives de gouvernement ou de police - cet ouvrage montre que le retard - très relatif en comparaison de celui d'autres abolitions - mis à appliquer des principes proclamés universels (droit des esclaves à la liberté et droit des mulâtres à l'égalité avec les blancs) - s'explique essentiellement par les contradictions qui parsèment la Révolution lesquelles soulignent pendant ces 4 ans et demi le facteur idéologique de défense du droit naturel. Ainsi le décret du 15 mai 1791, dont les historiens ont systématiquement surévalué les limites, constitue à la fois l'aboutissement et le point de départ de mouvements de solidarité avec les Noirs. De 1789 à 1791, les Amis des Noirs, - essentiellement les futurs Girondins -, Brissot, Clavière, Lanthenas, Pétion, Mirabeau, sensibilisent l'opinion avec vigilance et arguments très appuyés, mais qui souffriront des apostasies ou abandons successifs de figures prestigieuses telles que les Lameth, Lafayette, Sieyes, Duport. Au contraire d'une idée reçue des pamphlets antiesclavagistes thermidoriens, le mouvement comprend aussi à partir de 1791 nombre de futurs montagnards. Ainsi à l'annonce de l'insurrection de Saint-Domingue, des patriotes clament la convergence des deux révolutions, métropolitaine et coloniale. Ils ont pour nom Chaumette, Marat, Dubois-Crancé, Merlin de Thionville, Brival, Lequinio. L'abbé Grégoire et le journaliste Milscent sont aussi de grandes figures de cette abolition ; après avoir été proches en 1791 des Girondins ils se rapprochent en 1793 des Montagnards dans cette radicalisation. De son côté, de mai 1791 à juillet 1794 Robespierre a gardé une cohérence anti-colon comme le montre son avant-dernier rapport inédit. Tous, Girondins, Montagnards et Thermidoriens revendiquèrent un certain anticolonialisme qui, tout en récusant la plupart du temps l'indépendance des colonies, défendait le droit du premier occupant, le mulâtre dans les îles, le Noir en Afrique. Ce continent, il était hors de question pour ces abolitionnistes d'aller le conquérir comme le souhaitaient les colons blancs, comme substitut à l'émancipation.

01/2002

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Lecture 9-12 ans

Sous la Révolution française. Journal de Louise Médréac (1789-1791)

"14 juillet 1789. En écrivant ces lignes, je crois encore respirer l'odeur forte qui a enveloppé le centre de la ville. Elle provient de la Bastille prise cet après midi. Qui aurait pu imaginer que la fureur populaire s'attaquerait à un tel monument ? A l'atelier, depuis le début de la matinée, ça n'était que clameurs, coups de fusil et hurlements : "A la Bastille !" Dans le noir, à la faible lueur des chandelles, nous avons tiré l'aiguille en redoutant le pire".

08/2017

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Lecture 9-12 ans

Sous la Révolution française. Journal de Louise Médréac (1789-1791)

"14 juillet 1789. En écrivant ces lignes, je crois encore respirer l'odeur forte qui a enveloppé le centre de la ville. Elle provient de la Bastille, prise cet après-midi. Qui aurait pu imaginer que la fureur populaire s'attaquerait à un tel monument ? A l'atelier, il aurait été difficile de l'ignorer. Depuis le milieu de la matinée, ça n'était que clameurs, coups de fusil espacés et hurlements presque continus : "A la Bastille !" Dans le noir, à la faible lueur des chandelles, nous avons tiré l'aiguille en redoutant le pire". Louise Médréac, âgée de treize ans, quitte son village de Bretagne pour Paris où elle entre comme apprentie couturière chez Rose Bertin, modiste de Marie-Antoinette. Tandis qu'elle s'adapte peu à peu à la vie parisienne, Louise voit la révolte gronder et assiste aux premières manifestations. Son journal se clôt avec la fuite de la famille royale à Varennes.

08/2006

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XVIIIe siècle

Dans les prisons d'Angers sous la terreur (1793-1794)

1793-1794. La Terreur sévit dans tout le pays et particulièrement dans la Vendée militaire, en un déferlement d'actes de cruauté cautionné par les autorités de la Révolution. Si, depuis deux siècles, beaucoup a été écrit sur les affres de la guerre de Vendée, qui se souvient, dans la douceur de la capitale angevine, qu'Angers fut l'un des épicentres de cette féroce répression ? Qui garde en mémoire le sort de ces milliers de prisonniers entassés dans des geôles alors établies dans des lieux familiers des Angevins d'aujourd'hui, puis laissés pour morts ou exécutés ? "Brigands de Vendée", "ennemis de la République" ou simples suspects : un système d'extermination impitoyable s'est abattu sur eux en quelques mois. Les mouroirs des prisons étant saturés, il fallut aux autorités locales imaginer des solutions autres que la guillotine, au rendement jugé insuffisant, pour se débarrasser de ces détenus encombrants. Et puis la Terreur s'arrêta, le silence se fit à Angers... jusqu'à aujourd'hui.

10/2021

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Histoire de France

La légendaire campagne du général Bonaparte en Italie (1796-1797)

Dans le présent récit, on trouve des formules vigoureuses et parfois drôles dues au talent de l'auteur, comme ce portrait du jeune Bonaparte : "Surprise totale pour ce qui est du choix de l'armée d'Italie. Le 26 mars 1796, débarque à Nice un gringalet aux joues creuses et au teint olivâtre, coiffé à la diable, mal pris dans un uniforme de coupe médiocre. Huit jours plus tôt il a pris soin de franciser son nom en enlevant le "u" de Buonaparte, un nom qui va faire quelque bruit". Ou bien : "La légendaire campagne que Napoléon Bonaparte a menée en Italie peut se comparer à une tragédie classique en cinq actes".

06/2015

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Révolution française

La Révolution des sentiments. Comment faire une cité. 1789-1794

Les révolutionnaires français n'ont jamais cessé de redouter le risque majeur de toute révolution : qu'elle bascule dans la guerre civile. Celle-ci advient lorsque les sentiments sociaux, les affects qui relient les humains entre eux ont été déniés, bafoués, ou empêchés. Au lendemain des mois terribles de l'hiver et du printemps 1794, Saint-Just constate ainsi, lucide, que "la révolution est glacée". Les révolutionnaires comprennent que ce ne sont pas "la machine à gouvernement" et ses lois de contraintes qui pourront réparer une société meurtrie ni instaurer l'harmonie espérée, mais bien l'ensemble des institutions civiles. Instituer des lieux où le peuple se rassemble fera renaître sa sensibilité comme faculté de juger. L'amour, l'amitié, le courage, la confiance, la foi en l'impossible, tous ces sentiments républicains sont sollicités pour déjouer une économie cruelle, réduire la division sociale, faire cesser les conflits religieux, promouvoir le pouvoir politique de chacun des citoyens. Alors pourra se constituer un nouvel art de vivre plein d'humanité, seule garantie d'une nouvelle "communauté des affections". En se tournant vers ce passé mal compris, Sophie Wahnich cherche aussi des outils pour faire face à ce qui peut advenir aujourd'hui.

03/2024

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Histoire internationale

Les pays du Tchad et la montée des périls. 1795-1850

Des sociétés fondées sur des traditions séculaires, des institutions parfaitement accordées aux mentalités : tel est le spectacle offert par les Pays du Tchad, à l'aube du dix-neuvième siècle. La stabilité semble assurée. Pourtant, des pressions inattendues vont ébranler l'ordre établi. Elles viennent de l'extérieur : de l'Ouest d'abord, où le réformateur de l'islam, Usmân dan Fodio, lance son appel aux armes ; puis du Nord, où Tripoli étend ses visées expansionnistes jusqu'au sud du Sahara. Quatre personnages, occupant le devant de la scène, vont jouer un rôle déterminant : Yûsuf Pacha de Tripoli ; 'Abd al Karîm Sabûn, sultan du Wadday ; Muhammad al Amîn al Kanemi, shehu du Bornou ; 'Abd al Jalîl, sultan du Fezzân, héros de l'indépendance arabe. Quatre figures de proue, dont les destins se croisent. Chesterfield, 14 juin 1996.

09/1997

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Histoire de France

Le journal de Jean-François Bernardy (1749-1842). Collecteur d’aumônes en Haute-Saxe en 1794-1795

Aux écarts de regards, le "destin" réserve parfois d'heureuses surprises. C'est le cas pour le repérage de ce manuscrit dont la publication et l'étude vont permettre de faire surgir de l'ombre un personnage aujourd'hui enfoui au creux des méandres de l'histoire d'une période mouvementée, sinon souvent tragique de l'histoire de France. Ce journal, inconnu autant qu'inédit, de l'abbé Bernardy (1749-1842), prêtre ardéchois, envoyé en 1794-1795 par ses supérieurs au plus profond de l'Allemagne pour faire des collectes au profit des membres du clergé français exilés en Suisse, va permettre, comme le lecteur pourra s'en rendre compte, de connaître de l'intérieur les difficultés de ce type de mission, mais aussi de percevoir, au gré du récit, d'innombrables données relatives tant aux régions, villes et autres bourgades traversées qu'aux personnages et populations rencontrés. Source d'autant plus précieuse, que précise et parfaitement datée.

04/2015

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Révolution française

Révolution française et christianisme. L'exemple du réseau Chaffoy en Franche-Comté (1794-1797)

Le moment le plus acharné de l'affrontement entre la Révolution et le christianisme ne se déroule pas sous Robespierre, mais bien après la chute du révolutionnaire. C'est dans ce bouleversement qu'a lieu le processus d'intégration forcée de la croyance religieuse dans l'espace privé. La Révolution française n'a guère prisé la soutane et Dieu n'y a pas reconnu les siens. Entre un Peuple souverain et une Eglise toute-puissante, le conflit était programmé, pour la plus grande satisfaction de ceux qui voulaient en découdre pour la gloire de la République ou pour celle de Dieu. Après une recherche de longue haleine menée sans a priori, mais avec autant de passion que de détermination, les deux auteurs signent ici un ouvrage qui met au jour des faits négligés dans les terribles luttes qui ont marqué l'histoire de France à la toute fin du XVIIIe siècle. Le livre appréhende ce bouleversement à la fois dévastateur et inventif dans cette zone de contacts extraordinairement productive que fut la frontière franco-suisse. Les auteurs ont traité cette question par le biais original des activités secrètes et subversives déployées par le réseau religieux contre-révolutionnaire des frères Chaffoy, dont les ramifications se sont étendues dans le Grand-Est de la France, à commencer par la Franche-Comté, jusqu'en Suisse.

05/2021

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Sciences historiques

Morales en révolutions. France, 1789-1940

Quel est le rôle de la religion, des révolutions dans la définition des morales révolutionnaires et contre-révolutionnaires du XIXe siècle français ? Les éloges contre-révolutionnaires servent-ils l'alliance du trône et de l'autel sous la Restauration ? Les libéraux s'accordent-ils sur le courage civil, vertu des temps censitaires ? Militants néo-jacobins, disciples de Fourier, conspirateurs de l'ombre, communards, exilés politiques. poètes et romanciers romantiques, mouchards distinguent-ils morale privée et morale publique ? Sont-ils les prophètes d'une régénération morale de la société française ? C'est à ces questions que tente de répondre cet excursus. Les morales s'affranchissent ou non des Eglises et de l'Etat et, surtout, sont d'abord, au-delà du sentiment diffus de préceptes à suivre, définies par des acteurs, individuels et collectifs, et s'expriment à travers une multiplicité de lieux, publics et privés, et de supports. Porte-paroles de la régénération morale, ces acteurs s'inscrivent aussi dans des stratégies de promotion individuelle, professionnelle, collective, posant la question du lien entre morales particulières et morale générale. Pour reprendre les ternies de Philippe Boutre, qui introduit le présent volume, les révolutions apparaissent contrite le révélateur d'une ululation de l'éthique .politique et un formidable accélérateur des processus d'exculturation des anciennes morales du Décalogue de la sphère publique à l'âge de la démocratie et du suffrage universel. Les diverses contributions réunies ici, fruits d'une recherche collective menée au Centre d'Histoire du XIXe siècle, éclairent ainsi la plasticité des morales de la Révolution française à la IIIe République niais aussi la nécessité d'une interprétation incluant la dimension morale et la prise en compte d'une histoire faite par les acteurs, avec leurs indécisions leurs itinéraires, leurs contradictions. Comme l'écrit Michel de Certeau dans L'Ecriture de l'histoire (1975), à propos de l'étatisation et de la laïcisation à l’oeuvre aux XVIIe et XVIIIe siècles, «chaque fois que les références normatives d'une société fléchissent la moralité reflue vers l'acte individuel.

04/2015

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Religion

Les protestants en France depuis 1789

Rescapé d'une histoire tragique, le protestantisme a obtenu la liberté en 1789. Et depuis la Révolution, la minorité protestante a réussi à se réintégrer dans la société française et à y exercer une influence très supérieure à ses effectifs (2 % de la population). Ses communautés s'enracinent dans de vieux bastions ruraux. Pour autant, religion individualiste des bourgeois conquérants, le protestantisme est en même temps en phase avec la modernité industrielle. Les protestants connaissent l'apogée de leur influence au début de la IIIe République : religion de la conscience morale, le protestantisme saura en entendre la voix dans les grandes crises nationales comme l'Affaire Dreyfus ou la Seconde Guerre mondiale. La seconde partie du XXe siècle est marquée par le mouvement œcuménique et le rapprochement historique avec le catholicisme conciliaire. A la veille de l'an 2000, le groupe s'efforce toutefois d'affirmer sa différence, pour ne pas se dissoudre dans la religion majoritaire ou la modernité sécularisée. Ce livre retrace une histoire relativement peu connue, en la mettant en rapport avec les grands courants religieux, politiques, sociaux et culturels qui animent la société française.

11/1999

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Napoléon

Un panoramique napoléonien. Les campagnes des français en Italie (1796-1799)

Dans le sillage des panoramas, les papiers peints en continu connurent leur heure de gloire au XIXe siècle. Le musée national du château de Malmaison a la chance de posséder un de ces panoramiques, représentant la première campagne en Italie et ses prolongements, qui vit la France du Directoire répondre à la première coalition monarchique européenne et Bonaparte gravir les marches de la gloire. Les cinq séquences de cette tenture de papier imprimé sont complétées par des documents qui permettent la compréhension du contexte historique et enrichies d'objets d'art qui aident à se transporter par l'imaginaire dans cette époque. Grâce au papier peint, créé vers 1828-1829, l'exposition permet un va-et-vient entre des transpositions contemporaines des événements et leur représentation postérieure, marqueurs de la légende napoléonienne.

12/2023

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Histoire de France

La politique de la Terreur. Essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1794

On n'écrit plus guère sur la Terreur. Cet épisode central de la Révolution française, l'un des plus mystérieux et des plus controversés, n'a cessé de hanter notre histoire contemporaine. II a prêté à des interprétations nombreuses, inconciliables, souvent polémiques, rarement impartiales. Aucune, à ce jour, n'a pu en épuiser le sens et la portée. Cet ouvrage veut éclairer l'histoire de la Terreur en interrogeant ses origines, ses ressorts, ses modalités et la rhétorique qui lui tenait lieu de légitimité. II décrit ce que doit la violence révolutionnaire à l'héritage de l'Ancien Régime. II tente d'élucider la relation complexe entre Terreur et violence, entre idéologie et Terreur. II clôt le débat sur la part des circonstances dans la dérive terroriste de l'an II. Instrument de la politique révolutionnaire, la Terreur ne se laisse pas enfermer dans des bornes chronologiques, écrit Patrice Gueniffey. Elle fait irruption dans le discours comme dans les pratiques dès 1789 : elle apparaît avec la Révolution pour ne disparaître qu'avec elle. Pourtant, on ne peut confondre les deux histoires. C'est en montrant ce qui les sépare qu'on découvre leur secrète parenté. Livre d'histoire politique, attentif aux événements, aux idées, aux passions comme aux destins individuels, cet essai invite à relire l'histoire de la Terreur dans le langage serein de la vérité.

10/2003

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Histoire de France

La Politique de la Terreur. Essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1794

On n'écrit plus guère sur la Terreur. Cet épisode central de la Révolution française, l'un des plus mystérieux et des plus controversés, n'a cessé de hanter notre histoire contemporaine. Il a prêté à des interprétations nombreuses, inconciliables, souvent polémiques, rarement impartiales. Aucune, à ce jour, n'a pu en épuiser le sens et la portée. Cet ouvrage veut éclairer l'histoire de la Terreur en interrogeant ses origines, ses ressorts, ses modalités et la rhétorique qui lui tenait lieu de légitimité. Il décrit ce que doit la violence révolutionnaire à l'héritage de l'Ancien Régime. Il tente d'élucider la relation complexe entre Terreur et violence, entre idéologie et Terreur. Il clôt le débat sur la part des circonstances dans la dérive terroriste de l'an II. Instrument de la politique révolutionnaire, la Terreur ne se laisse pas enfermer dans des bornes chronologiques, écrit Patrice Gueniffey. Elle fait irruption dans le discours comme dans les pratiques dès 1789 : elle apparaît avec la Révolution pour ne disparaître qu'avec elle. Pourtant, on ne peut confondre les deux histoires. C'est en montrant ce qui les sépare qu'on découvre leur secrète parenté. Livre d'histoire politique, attentif aux événements, aux idées, aux passions comme aux destins individuels, cet essai invite à relire l'histoire de la Terreur dans le langage serein de la vérité.

01/2000

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Critique théâtrale Tome 12, Mai 1854 - Août 1855

Le tome XII de cette première édition de l'intégralité du feuilleton théâtral de Gautier est marqué par le passage du critique de La Presse au Moniteur universel, en avril 1855. Si ce nouveau poste le rapproche des cercles du pouvoir, il le prive en revanche de son activité jusque-là intense de recenseur des opéras et des concerts, le Moniteur ayant un chroniqueur musical attitré, Fiorentino. Gautier, désormais tenu à une critique purement théâtrale, analyse les pièces à succès de Dumas fils, Augier ou Paul Meurice, et propose des réflexions d'ordre général sur les acteurs et sur les genres. Ce volume est donc panaché : à La Presse, beaucoup de musique (long éloge de La Nonne sanglante de Gounod) ; au Moniteur, un ton plus homogène. On note aussi l'attention accordée au théâtre étranger, durant l'été 1854 lorsque Gautier se trouve invité à Munich, et l'année suivante lors de la tournée triomphale de l'actrice Adelaïda Ristori. Comme pour les onze volumes publiés depuis 2007, le texte a été établi avec soin et annoté en vue de souligner la richesse de ce regard exceptionnel sur l'histoire du théâtre vivant au XIXe siècle.

05/2019

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Littérature française

Odes et ballades ; Les orientales. Les orientales (Éd.1858-1859)

Oeuvres choisies de J. B. Rousseau , à l'usage des collèges royaux et des écoles secondairesDate de l'édition originale : 1823Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur sur le site hachettebnf.fr

05/2012

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 6, 1er janvier 1850-10 novembre 1853

L'édition de la Correspondance générale d'Alexandre Dumas, créateur des mythes littéraires que sont Les Trois Mousquetaires ou Le Comte de Monte-Cristo, permet de jeter sur lui et, à travers lui, sur les mouvements artistiques de son temps, un regard éclairant.

06/2023

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Lecture 9-12 ans

Sissi. Journal d'Elisabeth, future impératrice d'Autriche, 1853-1855

"23 septembre 1853. Je me suis réveillée au milieu de la nuit. Mon coeur battait à grands coups. Les mots de papa résonnaient en moi : "la future impératrice d'Autriche". On me l'a dit mais, jusqu'ici, je n'entendais pas. François-Joseph prenait toute la place, avec son regard bleu, la chaleur de son bras autour de moi. Maintenant, il n'est plus là, et je reste avec ce titre terrifiant. Est-ce que j'ai une tête à être impératrice, moi, la petite Sissi de Possenhofen ? "

08/2015

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Critique théâtrale Tome 13, Septembre 1855 - Mars 1857

Responsable depuis avril 1855 du feuilleton théâtral du "Moniteur universel", Gautier est privé, jusqu'en 1864, de son activité jusque-là intense de recenseur des opéras et des concerts, le Moniteur ayant un chroniqueur musical attitré. Désormais tenu par le cahier des charges de sa "Revue dramatique" , il consacre plus de temps qu'auparavant à l'activité patrimoniale de la Comédie-Française et à ses reprises des tragédies et des comédies des XVIIe et XVIIIe siècles, du "Cid" à "Zaïre" et d'"Amphitryon" au "Jeu de l'amour et du hasard". Lorsque la matière lui manque, il se rabat sur les Folies-Nouvelles, où l'attire le mime Paul Legrand, ou propose des réflexions sur le théâtre idéal auquel il rêve. Comme pour les douze tomes publiés depuis 2007, le texte a été établi avec soin et annoté en vue de souligner la richesse de ce regard exceptionnel sur l'histoire du théâtre vivant au XIXe siècle.

01/2020

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Récits de voyage

Le pèlerin de l'enfer vert. Rio-Amazonie 1858-1859

Illustré de douze gravures de l'auteur Quelle mouche a bien pu piquer l'honorable M. Biard, peintre de son état, fêté à Paris, de s'aller exiler au lointain Brésil ? La curiosité, le goût de l'aventure, le désir d'offrir à sa palette de nouveaux horizons ? Tout cela sans doute. Et peut-être aussi le besoin de s'éprouver : d'accéder à soi-même par le dur et sûr moyen de la souffrance assumée. Le voici donc embarqué pour la haute Amazonie, escorté de l'inquiétant Polycarpe, un Indien malencontreusement " civilisé " dont l'âme est partagée entre deux sentiments contraires : l'envie irrépressible d'assassiner son maître et la crainte de se faire pincer. Mais les artistes ont la tête dure et savent faire face aux dangers, lesquels sont ici à chaque tournant.

02/2019

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Ecrits sur l'art

Oeuvres complètes, Critiques d'art. Tome V, Salons 1857-1859

Ce volume réunit les Salons de 1857 et 1859, qui jettent un pont entre le cosmopolitisme de l'Exposition universelle de 1855 et l'émergence de Manet, puis des Impressionnistes au fil des années 1860. Gautier, alors au faîte de sa carrière de critique, est devenu en décembre 1856, rédacteur en chef de la prestigieuse revue L'Artiste, qu'il s'efforce d'engager dans la quête de la modernité. Si sa critique reste fidèle au motto de l'art pour l'art, il se range à une appréciation plus sereine du réalisme – faisant sa paix avec Courbet – et se montre accueillant aux jeunes talents qui émergent, en promouvant des artistes aussi divers que François Millet, Ernest Meissonier ou Puvis de Chavannes. Confronté tout à la fois au goût du Second Empire, à la seconde génération des paysagistes de plein air, aux peintres voyageurs et aux artistes ethnographes, il prend acte de la diversité des talents, et nous offre une image particulièrement riche du monde artistique, dans une capitale devenue "le centre vivant de l'art européen".

11/2022