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L'autre histoire d'Israël. 1830-1948

Extraits

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Histoire de France

Journal. (1941-1942)

Prague, 1941. Petr Ginz, un adolescent juif âgé de quatorze ans, entame un journal. Celui-ci, avec ses références sobres et concises, ponctuées de poèmes et de dessins, reflète un insatiable appétit de connaissances et de lectures et atteste de dons littéraires et artistiques très sûrs. Avant tout, il capte avec une ironie et un sens aigu de l'absurde la texture de plus en plus précaire de la vie quotidienne, la tension palpable, la peur du "transport à l'Est". Et il décrit comment la ville bien-aimée et familière se transforme peu à peu en un "ghetto sans murs ", un espace en apparence ouvert mais délimité par un nombre croissant d'interdictions. Le journal s'achève à l'été 1942, avec le départ de Petr au camp de Terezin. Pendant deux ans, il y déploie une grande force morale, crée et édite la revue clandestine Vedem ("Nous menons"), continue furieusement à dessiner, peindre, écrire et lire, se préparant avec un optimisme indéfectible à un avenir meilleur qu'il ne connaîtra jamais. Le 28 septembre 1944, il monte à bord d'un train à destination d'Auschwitz. Cet ouvrage est un document historique d'une valeur inestimable, le témoignage candide et bouleversant d'une jeune vie pleine de promesses, brutalement interrompue par la barbarie nazie.

03/2010

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Critique littéraire

Correspondance. 1944-1968

C'est donc non seulement un coin quelque peu perdu dans l'univers de Paulhan que la correspondance avec Belaval fait redécouvrir, c'est aussi un Paulhan qui diffère sensiblement de celui qui sollicitait le soutien des grands auteurs de la maison Gallimard, et soutenait à son tour tous les jeunes auteurs de la NRF ; celui qui demandait avis sur son travail et qui faisait par de son désespoir d'écrivain. Belaval, comme tant d'autres, s'adresse d'abord à Paulhan comme jeune auteur ambitieux. Mais très rapidement il se met au service de l'œuvre de son éditeur, inversant le rapport qui caractérisait la plupart des relations littéraires de Paulhan jusqu'au point où il souhaitait enlever celui-ci à Gallimard, l'entraîner dans une île déserte pour qu'il mène à bien ses différents travaux. Il soumet les manuscrits de Paulhan à une lecture attentive, repérant maladresses et fautes de typographie. Il harcèle son aîné pour qu'il respecte les dates limites qu'il se fixait. Cependant, même cette détermination forcenée de voir l'accomplissement de l'œuvre de son maître ne servait pas à grand-chose. Car Paulhan n'a plus besoin d'encouragement : il écrit, bien plus qu'avant la guerre, malgré - ou sans doute à cause de - son isolement croissant dans le monde littéraire. Ce n'est donc pas l'ébauche d'une œuvre que l'on voit se profiler dans ces lettres, contrairement à la majeure partie de la correspondance de jean Paulhan. Ici on assiste à la difficulté que cette œuvre présente aux autres, même à ceux qui sont les plus aptes à la comprendre, tel Yvon Belaval, philosophe de formation, mais aussi auteur de divers écrits sur la poésie et amateur de peinture. Il y avait beaucoup pour réunir ces deux hommes, et comme Paulhan le dira lui-même, s'il n'avait pas eu " tant de choses à faire encore qu'il ne [lui] est guère permis de ronger aux métamorphoses ", il aurait été content d'être Belaval, capable de passer avec aisance de Leibniz à Max Jacob. Mais Paulhan est maintenant investi d'une idée claire de ce qu'il doit accomplir, une idée claire qui est nécessairement relayée par une zone d'obscurité, par un secret, qui forme un silence au cœur de cette correspondance.

12/2004

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Critique littéraire

Correspondance 1947-1968

Avec près de trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968, la correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan reflète l'actualité du monde des lettres de l'après-guerre et les débats intellectuels qui l'animent, principalement autour de la réapparition de La NRF que Jean Paulhan codirige à partir de 1953, et à laquelle André Pieyre de Mandiargues contribuera à la rubrique " Le Temps, comme il passe ". Il y publiera de nombreuses critiques et y donnera en avant-première plusieurs de ses oeuvres. Tant d'écrivains importants font en effet partie du monde de Jean Paulhan... Ecrivains qu'il a lui-même promus, grâce à sa place stratégique au sein de La Nouvelle Revue française, ou avec qui il entretenait de profondes affinités intellectuelles. Depuis leur première rencontre en 1946, André Pieyre de Mandiargues fait partie de ce cercle amical, poétique et artistique. Et c'est le point de départ de leur conversation épistolaire. Au fil de ces lettres, érudites ou bouleversantes, la personnalité des deux interlocuteurs se révèle dans toute la saveur de sa subtilité et de son ironie. Tous les deux partagent en effet un même goût pour l'insolite, les incongruités, le plaisir de voir... André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan - Mandiargues appelle celui-ci le " playboy de l'art moderne " - aiment les artistes et en particulier les peintres. Leur écriture est souvent au service de l'image et de ses créateurs dont les noms - Braque, Dubuffet, de Pisis - apparaissent dans bien des lettres. Tant de connivence, par-delà la différence de génération, fait naître une affection et une intimité qui donnent à cette correspondance une chaleur surprenante et, pour le lecteur d'aujourd'hui, extrêmement touchante. Édition établie, annotée et préfacée par Éric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

10/2009

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Critique littéraire

Correspondance 1944-1968

Rares sont les correspondances inscrites au carrefour des sphères artistique, littéraire et éditoriale. Les plus de six cents lettres qu'ont échangées, de 1944 à 1968, Jean Dubuffet et Jean Paulhan, outre qu'elles étonnent et réjouissent par la richesse, la vigueur et l'intérêt jamais démenti de leurs propos, font à ce titre figures d'exception par l'étendue du champ qu'elles embrassent jusqu'à faire d'elles un remarquable panorama saisi sur le vif de la vie intellectuelle, politique et culturelle de l'immédiat après-guerre. Cette singularité, elles la doivent d'abord à l'identité des deux correspondants. D'un côté, l'un des artistes les plus importants et controversés de la seconde moitié du XXe siècle, peintre, dessinateur, graveur, sculpteur, architecte, homme de théâtre, écrivain, musicien ; de l'autre, un écrivain, essayiste, critique d'art, éditeur, directeur de La NRF, la plus importante revue littéraire de la première moitié du XXe siècle. Si la qualité d'une correspondance tient d'abord à celle de ses auteurs, on conviendra que l'on est ici assuré d'en lire une de tout premier plan. Mais pour échapper au simple statut d'archives, fussent-elles de première main, encore faut-il qu'une écriture vienne sans cesse délivrer l'échange de son seul avenir de document. Or Paulhan et Dubuffet sont tous deux de redoutables et prolixes épistoliers. Si chaque lettre est écrite dans le souci de son destinataire, elle l'est donc aussi dans le souci des moyens dont elle use, de la langue et du style - de sorte qu'elle déborde le cadre de l'échange où elle est inévitablement prise pour offrir à chacun un plaisir de lecture qui, sur une période de plus de vingt ans, n'est jamais trahi. L'amateur aura ainsi celui de découvrir les bonheurs d'écriture de Dubuffet ; le curieux aura accès à une source précieuse d'informations sur l'invention de l'Art Brut, la création des Cahiers de la Pléiade, la genèse des textes et des œuvres de jean Dubuffet ; le connaisseur sera surpris par l'étendue et la profondeur de champ du tableau de la vie intellectuelle parisienne. Amateur, curieux ou connaisseur, le lecteur sera en tout cas sensible à une relation passionnelle et conflictuelle, à un rapport de force subtil où la sincérité et la violence du sentiment n'excluent pas le jeu des intérêts.

11/2003

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Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

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Histoire de France

Ardenne. 1944-1945

Fin 1944, les forces de l'Axe menées par l'Allemagne nazie semblent à bout de souffl e. Beaucoup de soldats alliés, quelque peu assommés par les récents combats de l'automne, ont quant à eux dans l'esprit la prochaine fête de Noël. Dans les villes libérées, la population profi te de sa liberté retrouvée tout en se préparant à faire face à un nouvel hiver encore conditionné par le rationnement. Le 16 décembre, à la surprise générale, Hitler lance sa dernière grande offensive en Belgique et au Luxembourg à travers les forêts d'Ardenne. Avec près de 300 000 combattants engagés, il veut renverser le cours de la guerre, jouer sa dernière carte... Ce livre présente la fameuse campagne d'Ardenne qui s'est déroulée durant l'hiver 1944- 1945. Après avoir été brièvement remise en contexte, l'offensive allemande du mois de décembre 1944 est résumée en ses principaux points. Les combats du mois de janvier 1945, moins connus, sont abordés à travers le destin d'une compagnie de la 84e division d'infanterie américaine au sein de laquelle se trouve un jeune d'origine allemande de 21 ans dénommé Henry Kissinger. Il n'est alors pas le célèbre diplomate que l'on connaîtra dans les années 1960-1970. Ce guide présente la bataille en prenant l'angle des combattants, en se centrant sur leur quotidien, sur les histoires personnelles en décrivant l'expérience humaine de ces hommes et de ces femmes, militaires ou civils qui ont lutté pour rester en vie durant ce terrible hiver 1944-1945. D'Elsenborn à Echternach en passant bien évidemment par Bastogne, nous vous emmenons sur les traces des combattants en vous faisant découvrir des vestiges et sites de mémoire qui se trouvent actuellement sur le champ de bataille.

06/2019

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Littérature étrangère

Journal 1946-1949

Ce n'est pas par hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pense à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre -Le Comte Osterland-, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, une température de grand écrivain, une ironie constante une curiosité passionnée faite de patiente et de lucidité.

12/1964

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Critique littéraire

Correspondance 1928-1968

En 1928, un autodidacte de 28 ans adresse à La NRF le manuscrit d'un roman, Zig-Zag. L'auteur, abandonné par son père, a couru les rues d'une très vieille ville du Midi pour y épier la vie et l'amour, a perdu sa mère à 12 ans et a dû faire toutes sortes de petits métiers pour survivre. Il est passé aussi par le syndicalisme, le Parti communiste et vient de faire son entrée à Monde, hebdomadaire de gauche dirigé par Henri Barbusse... "Considérez-vous comme accueilli à la NRF", lui répond d'emblée Jean Paulhan. Il est vrai que Jean Paulhan et Marc Bernard sont nés à Nîmes à seize ans de distance : 1884 et 1900. Le premier, dès 12 ans, a été emmené vers Paris par son père, bibliothécaire et philosophe, et ne retrouve le Gard de son enfance que de loin en loin. Le second est presque prisonnier de sa ville natale, vers où les difficultés matérielles, les contraintes de l'Histoire, mais aussi le goût de la vie simple le font toujours revenir : même après ses prix Interallié en 1934 (Anny), Goncourt en 1942 (Pareils à des enfants), Marc Bernard garde en ligne de mire les Nîmois, dont il observe les ambitions et les illusions (Les Exilés, 1939 ; La Cendre, 1949 ; Une journée toute simple, 1950). A Paulhan qui lui avoue "Je donnerais cher pour qu'il y ait beaucoup de révolutionnaires comme toi", il ne cache guère certaines conversions radicales : "Je crois qu'il faut en finir avec ce chantage sentimental sur la Russie. Il ne leur reste plus qu'à accumuler toutes les saloperies possibles et imaginables pour dire ensuite : si vous publiez la moindre ligne contre nous, vous attaquez la révolution". Passent Romain Roland, Henri Calet, Jean Blanzat, Jacques Chardonne, Gaston Gallimard... Viennent Madrid et Barcelone dans les années trente, puis la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les errements de Bernard sont patiemment raisonnés par Paulhan. Avec sa "bien-aimée" Else, juive autrichienne, Marc Bernard doit se cacher en Limousin, où il se lie avec le photographe Izis : les portraits que celui-ci réalise en 1945 figurent dans ce livre (grâce à son fils, Manuel Bidermanas). "Mon petit Marc", "Mon petit Jean" : c'est ainsi que les deux écrivains s'interpellent encore à 84 ans et 68 huit ans passés. Le plus âgé n'a jamais renoncé à être le conseiller littéraire de l'autre, qui, de son côté, l'a toujours lu avec attention : "C'est terrible, ces grands sujets, écrit Jean Paulhan en janvier 1965. Il me semble que les gens modestes (comme nous) devraient se demander, avant de se lancer : "Mais moi, qu'est-ce que je puis apporter de différent, que je sois seul à dire?" et n'en pas démordre". Toutes leurs lettres n'ont pas été retrouvées, mais les 461 présentées ici montrent la courbe de leur amitié : une amitié différente, et qu'ils ont été les seuls à dire ainsi.

11/2013

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Beaux arts

Journal. 1908-1943

De 1908 à 1943, Käthe Kollwitz commente dans son journal la vie de son entourage, le progrès de ses travaux et les vicissitudes, lointaines ou infiniment proches, d'une Europe qui s'enfonce rapidement dans le cataclysme. Autant de lignes croisées, chez cette artiste à qui la guerre enleva un fils, et qui ne cessa jamais de croire aux vertus politiques de l'art. Ce Journal est non seulement le portrait d'une artiste, un recueil de réflexions sur sa création, un témoignage formidable de ce que peut être en art l'engagement, mais aussi un tableau terrible et dramatique de l'histoire de l'Allemagne du début de la première à la fin de la seconde guerre mondiale.

03/2018

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Histoire de France

Gringoire. 1928-1944

"Gringoire" est un hebdomadaire social, politique et littéraire qui remporta la plus forte vente de presse en France entre les deux Grandes Guerres. Ses campagnes marquèrent les principaux événements de cette époque. Fondé en 1928 par Horace de Carbuccia, assisté de Joseph Kessel et Georges Suarez, les plus grands auteurs et dessinateurs de l'époque qui y participèrent sont répertoriés avec la liste de leurs écrits et des éléments biographiques. Il fut le premier journal à dénoncer ce qui se préparait dans l'Allemagne d'Hitler, en envoyant sur place Xavier de Hauteclocque, finançant et publiant ses reportages. Fait remarquable dans l'histoire de la presse française, " Gringoire " ne dépendit d'aucun groupe financier ou commercial, ni d'un parti politique, mais de son seul patron directeur-général, Horace de Carbuccia, animé par les leçons de la Grande Guerre, auteur de "Le Massacre de la Victoire" paru aux Editions de Paris.

12/2018

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Critique littéraire

Correspondance 1928-1940

Le troisième et dernier volume de cette correspondance place d'emblée les deux écrivains dans un temps fort de l'Histoire, celui d'une rupture, d'un tournant sociétal marqué par la grande dépression de 1930. Ce désordre mondial a des répercussions à tous les niveaux de la société : chômage et récession, protectionnismes et replis sur soi, xénophobie et racisme, bref, tous les ingrédients d'une nouvelle guerre sont en germe. Le cadre temporel de cette correspondance est lui aussi éminemment symbolique. 1928 : le pacte signé par les grands pays condamnant le recours à la guerre et prévoyant à terme de la mettre hors-la-loi. 1940 : la France défaite est occupée par l'Allemagne nazie qui va mettre l'Europe à feu et à sang durant cinq ans. Cette décennie va être vécue avec intensité par les deux amis qui en retranscrivent l'atmosphère, les bruits et les couleurs, dans des lettres où l'on sent poindre une émotion sincère, entre inquiétude et exaspération.

08/2016

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Critique littéraire

Correspondance (1944-1958)

Le 24 juin 1948, Roger Martin du Gard avait écrit à André Gide : "Camus est celui de sa génération qui donne le plus grand espoir. Celui qu'on peut ensemble admirer et aimer". Dix ans plus tard, à la mort du romancier des Thibault, Albert Camus note sobrement dans son Cahier : "On pouvait l'aimer, le respecter, Chagrin". Emouvant parallèle qui souligne la dimension affective d'une correspondance fondée sur la confiance, le partage des mêmes valeurs, l'engagement douloureux de l'écrivain au service de la paix, de la justice et de la dignité. En Martin du Gard, Camus apprécie l'expérience d'un généreux aîné apte à conseiller, à comprendre sans condamner, en garde permanente contre "la fascination des idéologies partisanes". Et Camus illumine les dernières années du vieil homme si prompt à douter de lui-même. Par sa révolte lucide et la riche variété de sa palette, il prouve à Martin du Gard que l'on peut s'inscrire sans en rougir dans la lignée d'un humanisme dont Jean Ramis et Les Thibault furent naguère tributaires. Leurs lettres et les notes qui les éclairent révèlent deux natures fraternelles, dont les angoisses et les espoirs n'ont pas cessé d'être les nôtres.

09/2013

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Histoire internationale

Auschwitz. 1940-1945

Vite construit en 1940 en adaptant et en agrandissant une caserne de l'armée polonaise, Auschwitz est transformé en moins de deux ans en camp de concentration et en centre de mise à mort principalement destiné aux Juifs d'Europe, mais aussi aux Tsiganes, aux prisonniers de guerre soviétiques sur lesquels ont été expérimentés les premiers gazages et aux déportés jugés trop faibles pour travailler. Après des recherches dans les archives du Musée d'Auschwitz, à l'aide de témoignages et en dialoguant avec les études des historiens les plus qualifiés, Frediano Sessi reconstitue la vie quotidienne dans ce complexe de terreur sans pareil comprenant le camp principal (Auschwitz I), Birkenau (Auschwitz II) et Buna-Monowitz (Auschwitz III). Cette étude, à la fois détaillée et accessible à tous les publics, répond aux exigences fixées par Primo Levi : chaque homme est tenu de savoir qu'Auschwitz a existé et ce qui y a été perpétré, car si comprendre est impossible, connaître est nécessaire.

03/2014

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Histoire militaire

De Sedan à Sedan. Une histoire de l'armée française 1870-1940

La seule histoire de l'armée française de 1870 à 1940. Voici, rassemblés en un seul volume, les textes de la nouvelle édition revue, corrigée et augmentée du grand livre du général André Bourachot. L'Histoire de l'armée française entre les deux grandes défaites qui l'ont marquée de façon indélébile, est menée ici de la façon la plus détaillée et scrupuleuse qui soit. De la défaite des armées de Napoléon III à l'armistice de juin 1940, toutes les armes, tous les chefs de corps, toutes les évolutions tactiques sont passés en revue. André Bourachot est général de corps d'armée, breveté de l'enseignement militaire supérieur, ancien auditeur du Centre des hautes études militaires et de l'Institut des hautes études de la défense nationale. Il est l'auteur de nombreux ouvrages d'histoire militaire.

04/2022

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Romans historiques

La ville flagellée. Lyon 1831-1834

Imaginez un grenadier à cheval de Napoléon, jeune et fringant, amoureux d'une cousine nommée Juliette Récamier, et de bien d'autres élégantes lyonnaises par la suite, qui devienne successivement Garde d'honneur, grenadier de la garde impériale ou royale, Brigand de la Loire, puis Volontaire du Rhône. De retour à Lyon, cet ami des canuts et de leurs compagnons, armurier quincailler à l'Argue, puis chausseur républicain à Vaise, sera présent sur toutes les barricades où l'on proclame le Tarif et les Droits de l'Homme. La trentaine passée, ce journal, qu'il aurait pu écrire au jour le jour (mais seule la prison lui procurait quelques vacances), raconte sur de petits cahiers bleus les révoltes ouvrières des années 1831 à 1834. Le conteur y dit la misère des travailleurs, le fourmillement républicain, les évènements heureux ou tragiques, leurs multiples acteurs. Qu'il vente ou qu'il neige, voilà notre héros dehors à la moindre manifestation, distribuant aux heures graves cartouches, poudre et boulets, brancardant les blessés, poussant à la révolte mais se brûlant les doigts à la politique. Il écoute sa ville travailler en silence puis crier et mourir, flagellée au canon (pour reprendre une image de Marceline Desbordes-Valmore). A d'autres moments, il sait se moquer, surtout de lui-même, le ton léger. Serait-il joueur ? Un solide gaillard sans conteste, de stature peut être un peu voyante puisque les rapports de police le suivent à la trace... Il suffisait de dépoussiérer quelques archives pour que ce bizarre révolutionnaire sorte de l'anonymat.

10/2003

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Sciences de la terre et de la

Exposé de travaux minérallurgiques, 1835-1836

Exposé des travaux minérallurgiques de l'année 1835-36 : lu à la Société des sciences, belles-lettres et arts de Clermont, séance du 2 juin 1836 / par l'ingénieur ordinaire des mines... (D. Baudin) ; Laboratoire de chimie de Clermont-Ferrand Date de l'édition originale : 1836 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2020

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Histoire internationale

La bataille de Constantine 1836-1837

Comme autant de défis à la dépossession et à l'inégalité coloniales, bien des combats que l'on peut qualifier de " démocratiques " ont été menés dans l'Algérie sous domination française par des membres des deux communautés, ensemble ou séparément. Nés du refus des discriminations comme de l'irrépressible aspiration individuelle et collective à se faire reconnaître, à s'exprimer, à s'organiser, à s'émanciper, ils ont investi tout à la fois l'activité sociale et professionnelle, les formes diverses de l'art et de la culture, l'espace civique et politique. D'espoirs en déconvenues, d'échecs en nouvelles formes d'action, autant de mobilisations qui, conduites au nom d'un idéal républicain ouvertement bafoué pour le plus grand nombre, ou en quête d'une identité algérienne à retrouver / à construire, auront ouvert la voie à l'affirmation nationale. Sans prétendre à l'exhaustivité, ce volume rassemble une trentaine d'études, d'une focale plus ou moins resserrée, dues à des chercheurs de spécialités et de convictions diverses, représentant au moins trois générations et venus des deux rives de la Méditerranée, ou d'encore ailleurs. Ils illustrent la variété des pistes s'ouvrant dans ce vaste chantier que reste l'histoire de la colonisation et des forces qui se sont dressées contre elle. A interroger le cheminement obstiné de la revendication démocratique dans un contexte aussi oppressif, de tels travaux en appellent, chacun à sa manière, au pouvoir des idées, à l'acceptation du pluralisme et de la tolérance et au défi qu'en toutes circonstances, des hommes et des femmes savent relever pour plus de liberté. Textes réunis et présentés par Afifa Bererhi, Naget Khadda, Christian Phéline et Agnès Spiquel.

11/2016

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 9, 1831-1835

Après l'installation de la monarchie de Juillet, Chateaubriand semble promis à des jours obscurs et laborieux qui lui permettent d'achever ses Etudes historiques en avril 1831. Refusant la France de Louis-Philippe, il s'exile à deux reprises en Suisse pour travailler en paix à ses Mémoires, mais les événements le précipitent de nouveau dans l'arène. Défenseur des Bourbons bannis et humiliés, conseiller attitré de la duchesse de Berry qui l'entraîne malgré lui dans sa folle aventure, il publie de mars 1831 à novembre 1832 quatre brochures étincelantes et immédiatement célèbres qui le désignent à la vindicte de Louis-Philippe. Emprisonné pendant deux semaines à la préfecture de police en juin 1832, le chef du parti légitimiste en ressort avec l'auréole du martyr. En 1833, l'ambassade de la fidélité le conduit auprès de Charles X à Prague où il assiste à la proclamation de la majorité royale du jeune duc de Bordeaux, le 29 septembre. Cependant l'écrivain, obligé de «traduire du Milton à l'aune» pour vivre, organise en 1834 à l'Abbaye-aux-Bois des lectures de ses Mémoires, formidable opération publicitaire à l'attention des éditeurs. La même année, la création malencontreuse de Moïse au théâtre de Versailles, sans son agrément, lui vaut pourtant un succès d'estime. Malgré une intense activité politique et littéraire et sa relation fusionnelle avec Mme Récamier, René ne se résigne pas à la vieillesse qui le talonne. Pour rester jeune, il faut se sentir aimé. S'il rompt avec l'extravagante Mme de Pierreclau devenue par trop encombrante, il écrit ses dernières lettres d'amour, peut-être les plus belles, à Hortense Allart, «dernière Muse, dernier enchantement, dernier soleil».

07/2015

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Littérature étrangère

Nouvelles intégrales. Tome 1, 1831-1839

Ce premier tome de notre Intégrale regroupe les nouvelles qu'Edgar Allan Poe (1809-1849) écrivit avant ses trente ans. Luttant pour survivre et être publié, faisant ses débuts de critique et de journaliste, il commet plusieurs chefs-d'oeuvre : le " Manuscrit trouvé dans une bouteille ", " Bérénice ", " Le diable dans le beffroi ", " L'histoire à nulle autre pareilled'un certain Hans Pfaal ", et bien sûr " William Wilson " ou la très célèbre " Chute de la Maison Usher ". Présentée de manière chronologique, fruit d'un travail érudit et passionné, cette nouvelle traduc-tion des nouvelles intégrales d'Edgar Allan Poe par Christian Garcin et Thierry Gillyboeuf est augmentée de nombreuses notes, d'une préface des traducteurs, ainsi que d'une série d'illustrations originales réalisées par Sophie Potié.

10/2018

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Histoire de France

Histoires extraordinaires de la Résistance française 1940-1945

Terroristes pour les nazis et le régime de Vichy, les résistants français de l'intérieur ont déployé un courage extraordinaire durant la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage captivant nous fait découvrir la multiplicité de leurs actions, à travers les réseaux, les mouvements et les maquis, sur l'ensemble du territoire national. La lutte clandestine connaît une extension considérable, malgré les nombreuses arrestations. L'affaire Grandclément ne cesse de fasciner par les incroyables événements qui s'y rattachent. Les évadés de France sont les acteurs d'une épopée allant des Pyrénées à l'Afrique. Le colonel Rémy fonde l'un des réseaux de renseignement les plus performants. Ginette Vincent-Baudy incarne la place des femmes dans la Résistance et le martyre des déportés. Les maquis jouent un rôle reconnu par les Alliés dans la libération du territoire. La guérilla mobile de Romans-Petit et du corps franc Pommiès illustre parfaitement l'efficacité de la lutte armée contre l'occupant. Ces histoires relatent ainsi l'immense sacrifice consenti dans les rangs des combattants de l'ombre, voués en cas de capture à la torture, à la déportation et à la fusillade.

09/2019

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Sciences politiques

La politique en France au XXe siècle

Les nombreux récits chronologiques de l'histoire politique du XXe siècle ont mis en avant les tournants, les bouleversements provoqués parses convulsions les plus violentes (1914-1918,1940-1944) ou les plus spectaculaires (1936, mai 1968). Avec le recul, ces " dates " ne perdent pas nécessairement de leur importance : l'instauration de la Ve République en 1958 est bien plus que le treizième changement de régime enregistré en France. En revanche, la mise en perspective des cent années qui séparent les élections législatives de 1902 de celles de 2002 fait apparaître des continuités. Il en est ainsi du système des partis, dont la stabilité est masquée par la propension des partis politiques français à changer de nom. La ligne de partage entre gauche et droite n'a d'ailleurs guère bougé depuis les années 1930. Si la France et les Français ont beaucoup changé en cent ans, certains débats - la laïcité, la progressivité de l'impôt, la place de la France dans le monde - ont traversé le siècle.

11/2010

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Critique littéraire

Lettres d'Amérique. 1940-1942

En 1933, Stefan Zweig et sa deuxième femme, Lotte, quittent l'Autriche annexée par l'Allemagne nazie pour l'Angleterre. En 1941, ils arrivent aux Etats-Unis où ils sont accueillis en héros de l'humanisme et de la paix. Les Zweig vont parcourir le continent nord et sud-américain, de New York au Brésil. Ce livre réunit leurs lettres écrites pendant ces années d'exil à leur famille restée en Europe et à leurs amis, célèbres pour beaucoup, comme Somerset Maugham, H. G. Wells et Romain Rolland. Ils évoquent la ferveur avec laquelle les Américains les accueillent, s'inquiètent et s'enquièrent de la situation politique de l'autre côté de l'Atlantique, racontent leur vie quotidienne d'exilés. Si l'espoir de voir le fascisme vaincu les anime jusqu'à leurs derniers jours, on découvre aussi la lassitude et la tristesse de Stefan Zweig. Loin de son pays, impuissant face à la maladie de celle qu'il aime, l'écrivain ne supporte plus de vivre et annonce son suicide dans une dernière lettre : " Nous avons énormément aimé ce pays, mais ça a toujours été une vie provisoire, loin de chez nous, de nos amis, et pour moi, à soixante ans, l'idée de devoir attendre encore des années, en des temps si terribles, est devenue insoutenable ". Cette correspondance à deux voix est un document littéraire exceptionnel : elle a permis de lire les derniers mots de Stefan Zweig, mais aussi de découvrir les "lettres d'une inconnue", celles de Lotte, femme exceptionnelle, aussi courageuse que discrète, qui a joué dans la vie de Zweig un rôle jusque-là insoupçonné. Ce voyage dans le passé, témoignage poignant d'un amour qui a uni le couple jusque dans la mort, a révélé de la manière la plus intime l'un des plus grands écrivains européens du XXe siècle.

05/2019

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Economie

Economie politique et politique. Textes Saint-simoniens (1830-1831)

Après la mort de Saint-Simon en 1825, ses disciples en développent et diffusent les idées. Cet ouvrage propose une sélection de quinze textes saint-simoniens publiés dans le quotidien Le Globe en 1830 et 1831 puis regroupés sous le titre Economie politique et politique dans un même volume.

08/2019

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Récits de voyage

Voyageurs suisses et anglais dans le Queyras (1820-1830)

Après le séjour évangélique de Félix Neff en Queyras et dans la vallée de Freissinières - de 1823 à 1827 - relaté ici par des extraits de son journal et de sa correspondance, plusieurs voyageurs anglais sont venus marcher dans ses pas, retrouver les lieux qui furent les siens et célébrer son souvenir. Gilly et Beattie, au-delà du pittoresque des paysages, recherchent ici et là les racines de la religion primitive conservées dans ces vallées à l'écart du monde. Quant à A. Bost, c'est en disciple et en ami qu'il parcourt le pays à la rencontre de ceux qui ont connu l'"apôtre des Hautes-Alpes".

01/2013

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Critique littéraire

Le théâtre national en France de 1800 à 1830

La présente étude se propose de donner, pour la période 1800-1830, une vue d'ensemble des oeuvres dramatiques qui prennent leur matière, non pas dans l'histoire antique comme il était d'usage surtout depuis le Grand Siècle, mais dans l'héritage national, l'histoire de France. L'étude du théâtre national, là où l'avait laissée G. B. Daniel, en 1800, a été reprise pour être menée, par delà les scènes historiques, jusqu'à ce qui paraît être son aboutissement naturel, le drame romantique national de Dumas, Vigny et Hugo, c'est-à-dire jusqu'à 1830.

01/1975

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BD jeunesse

La dynastie Donald Duck Tome 19 : L'anneau de la momie et autres histoires (1942-1944)

1942 : en pleine Seconde Guerre mondiale, Carl Barks passe du dessin animé à la BD. Il ne sait pas que ce faisant, il va devenir "le plus grand raconteur d'histoires du XXe siècle". A partir du présent volume, La Dynastie Donald Duck commence à retracer toutes les aventures écrites et dessinées par l'Homme des canards au cours de la première décennie de son activité d'auteur de BD. L'occasion de (re)découvrir, entre autres, sa toute première histoire : Donald et le trésor du pirate ! Pour la première fois en France, les trésors de cet auteur exceptionnel sont réunis de manière chronologique et complète dans une intégrale de 24 tomes.

03/2016

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Beaux arts

Exposer l'histoire contemporaine. Spoliés ! L'"aryanisation" économique en France 1940-1944

Certains musées d'histoire et de société font le choix audacieux de s'adresser au grand public en présentant des expositions qui traitent de sujets encore sensibles dans la France d'aujourd'hui. C'est le cas de l'exposition Spoliés ! L'"aryanisation" économique en France 1940-1944 proposée à Grenoble en 2010-2011 par le musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère - Maison des Droits de l'homme. Cet ouvrage saisit dans leur sincérité et dans leur ambiguïté parfois, tous les discours que provoqua cette exposition sur l'aryanisation, c'est-à-dire l'expropriation totale légale des Juifs orchestrée par le régime de Vichy. L'originalité de la démarche tient au fait que les deux auteurs, chercheurs en muséologie, mettent en évidence la portée sociale du rôle d'une exposition d'histoire contemporaine sur des publics qui ne sont ni des experts ni des spécialistes, mais des "curieux assidus", globalement intéressés par la Seconde Guerre mondiale. Leur approche, qualifiée d'évaluation muséologique, est en cela plus proche d'une analyse critique des effets de l'exposition sur le grand public que d'une simple étude de satisfaction des visiteurs.

07/2014

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Histoire de France

Midi rouge, ombres et lumières. Tome 3, Résistance et Occupation (1940-1944)

Ce troisième tome de Midi rouge, qui fait suite aux deux précédents consacrés aux années 1930 et à la prise en main du département par Vichy en 1940-1942, offre un tableau d’ensemble de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1940 à juin 1944. Il revient sur la création de la Résistance dès 1940, décrit son affirmation, évoque l’Occupation à partir de 1942, l’évolution des pouvoirs de Vichy en 1943-1944 et la vie quotidienne des Provençaux. La Résistance commence très tôt à Marseille. Dès l’été 1940, s’organisent des départs maritimes clandestins vers l’Afrique du Nord. Des groupes très divers tentent de protéger les persécutés, en particulier dans le camp des Milles, lors des déportations de l’été 1942. Les grands mouvements de Résistance et les réseaux se développent rapidement. Après l’Occupation en novembre 1942, les quartiers nord du Vieux-Port de Marseille sont détruits par les Allemands, les suspects raflés par la police française, les jeunes envoyés en Allemagne pour le STO. La Milice et le PPF de Simon Sabiani tiennent le haut du pavé, en lien avec la Gestapo. Par ailleurs, la population provençale souffre de plus en plus des pénuries. En 1943, la Résistance, fortement réprimée, se regroupe, s’engage dans l’action armée, avec les Groupes francs et les FTP, et organise de grandes grèves en mars et mai 1944. Mais, en juin 1944, la montée au maquis dans les collines du nord du département est réprimée par de véritables massacres. La Libération approche. « Robert Mencherini dissèque ces années de « révolution nationale » où les Bouches-du-Rhône doivent se passer de la République. Au plus fort de l’Etat français, l’historien décortique chaque pièce du puzzle pétainiste et en mesure l’influence ». La Provence, à propos du tome 2.

04/2011

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Religion

Une histoire d'Israel. Tome 1, les patriarchales

Ce livre, déjà paru sous le titre Mille ans et un jour, dans la collection " Lire la Bible ", est un grand classique de l'histoire biblique. L'auteur propose d'une manière très accessible une initiation aux grandes étapes de l'histoire du Peuple de Dieu. Il apporte à chacun la culture indispensable à la compréhension de nombreux textes bibliques. Cet ouvrage, épuisé depuis plusieurs années et souvent demandé, est présenté ici en deux volumes, l'index général se trouvant à la fin du second.

09/1996

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Histoire internationale

La soif de Jérusalem. Essai d'hydrohistoire (1840-1948)

L'histoire urbaine de Jérusalem aux XIXe et XXe siècles, ensevelie sous les mémoires concurrentes, a fini par s'effacer derrière les conflits symboliques et nationalistes. Pour rompre avec une vision étroitement communautariste et géostratégique de la Ville sainte, pour en faire rejaillir la dimension profane et quotidienne sans perdre de vue l'agencement de ses territoires, de ses monuments, de son relief et de ses citadins, Vincent Lemire a choisi de faire l'histoire de la ville au prisme de la question de l'eau. Perchée à plus de 700 mètres d'altitude, Jérusalem manque cruellement d'eau potable, surtout entre les années 1840, moment du décollage démographique, et l'inauguration en 1936 de la monumentale canalisation de Ras el-Aïn. La " soif de Jérusalem " devient dès lors un enjeu majeur de l'action publique, qu'elle soit portée par les autorités civiles et religieuses de la ville ou par les puissances internationales qui s'en disputent le contrôle. L'histoire de cette longue quête hydraulique, dominée tour à tour par les archéologues et les philanthropes occidentaux, puis par les autorités impériales ottomanes et les édiles municipaux et enfin par les porte-drapeaux du projet sioniste et du nationalisme palestinien, s'appuie sur l'analyse de sources très diverses et largement inédites : archives de la municipalité ottomane et mandataire de Jérusalem, archives de l'administration des waqf, archives impériales d'Istanbul, archives consulaires et diplomatiques de Londres, Nantes et Paris, archives du mouvement sioniste à Jérusalem, collections privées. Cette étude pionnière montre que la question hydraulique est un passionnant observatoire pour l'histoire urbaine et dessine les contours d'une nouvelle méthode historique, l'hydrohistoire, particulièrement efficace pour comprendre des lieux saturés de sens comme la ville de Jérusalem.

02/2011